L'arrière de la volière

Tu l'as dis. Tu as aimé ? » lui demanda la Serpentard, légèrement essoufflée mais dont l'excitation transparaissait dans sa voix...

Cao sourit avant de se demander de quoi voulait-elle parler : de leur rencontre ? de leur chute ? ou de leur baiser ? LA brune décida finalement de répondre :

- Oui...Tout sans exception...

Un silence s'installa, seulement rompu par les respirations saccadées des deux jeunes filles. Cao était songeuse ; que signifiait ce baiser pour Jana ? Etais-ce juste comme ça, pour s'amuser ou quelque chose de plus fort ? La jeune fille allait lui demander lorsque la vert et argent l'interrompit :

« A partir de maintenant on fait ce que tu veux. Tu veux peut-etre aller te sécher, ou rester ici ? Je te laisse choisir. »

Etrangement, cette simple phrase lui fit mal. Alors comme ça c'était fini ? Elles s'étaient embrassé et maintenant elles rentraient au château, sans rien mentionner ? La Gryffondor lança impulsivement ce qu'elle pensait, d'une voix légèrement plus autoritaire qu'elle ne l'aurait souhaité :

- Juste savoir ce que ça signifie.

Cao se mordit la lèvre. Elle avait appelé ce merveilleux baiser " ça ". Se corrigeant, elle continua :

- Je veux dire ce baiser...Je veux dire, je m'attend pas à grand chose mais bon...Si tu as envie de recommencer...

La Gryffondor voulait lui faire comprendre qu'elle n'était pas du genre à s'engager. Elle n'avait jamais cru à l'Amour et les relations de couple ne 'intéressaient absolument pas et selon elle, n'attiraient que des problèmes : l'exemple de ses parents en étaient la preuve vivante ! Mais elle avait apprécié, elle ne pouvait pas le nier : et recommencer, juste pour le plaisir et la passion, était une idée alléchante à son esprit.
Attendant nerveusement, la rouge et or tourna sa tête vers Jana...

Ainsi elle avait aimé. Qui était-elle, finalement ? Etait-ce la première fois qu'elle embrassait une fille ? En avait-elle eu envie ? Ou disait-elle cela pour la mettre en valeur ? Voir ses yeux ne pas ciller, ou que très légèrement, l'empêchait de la sonder. C'était ce qui l'attirait. Elle sentait quelque chose de pur et de craintif caché, mais à la fois d'une détermination inimaginable. Elle la sentait forte sans pouvoir rien comprendre à ce qu'elle avait au plus profond d'elle. C'en était assez troublant et de ce fait très attirant.

« Je veux dire ce baiser...Je veux dire, je m'attend pas à grand chose mais bon...Si tu as envie de recommencer... »

Le silence revint brutalement. On entendait seulement la pluie s'abattre violemment sur elles. Comme une fatalité impossible à contourner, comme si le temps comptait. Jana n'avait pas besoin de réfléchir, elle savait d'hors et déjà ce qu'elle désirait. Elle avait aimé, même adoré ce ton brutale, ce besoin de prendre le déçu qu'avait eu Cao. C'était ce qu'il manquait chez les femmes, une faiblesse que les hommes n'ont pas. Les mains de la Serpent s’agrippèrent à la fine taille de la Gryffon. Elles étaient collées, l'une à l'autre, et la pluie battante ne faisait que les coller d'avantage.

« Je te préviens, on ne tombe pas amoureuse avec moi. »

Et là, elle l'embrassa de nouveau. Tout simplement. Le baiser fut bien plus ardent que le premier, plus précis et concis, mais aussi plus partagé. Elle sentait l'envie de sa compagne et le plaisir qu'elle y prenait ce qui les contraint à faire durer cette étreinte passionnelle et fusionnelle un long moment qui ne leur parut durer que quelques instants tant elles profitèrent bien de cet instant de partage. Elle ignorait qui elle était mais elle ne voulait pas savoir. Elle avait beau être aveugle, Cao était plus que magnifique en cet instant. Elle embrasait tout au point de faire trembler la Serpent. Pas de bonheur, car le bonheur est durable et s'installe dans la durée. Mais de plaisir, plus momentané. Des envies qu'elle ne pourrait assouvir dans ce lieu froid et à portée de vue de beaucoup d'élèves lui traversèrent l'esprit. Mais pour une fois elle se voulut être raisonnable et contrôler ses pulsions. Jana regarda Cao sans la voir. Ses mains jusqu'à alors accrochées à sa taille glissèrent légèrement vers les formes plutôt belles et agréable à toucher mais s'abstint de s'y aventurer trop longtemps. Au loin, la brume s'épaississait. Et la cloche de l'école sonna ses 11 heures tapantes.

« J'aime beaucoup le goût de ton gloss. Ca donne envie de choses interdites... C'est la première fois que tu embrasses une femme ?Qu'est-ce que ça te fais » Lui murmura-t-elle d'une voix enjôleuse, conquise par cette jolie aveugle.

Jana la gardait serrée prêt d'elle, présence rassurante et chaude contre elle. Elle détacha une mèche brune étant restée coincée dans son manteau, qui se mouilla instantanément, avant d'effleurer ses cheveux mouillés et sa peau crème.

Lorsque Cao avait posé sa question, un silence s'était installé. Puis finalement la Serpentard lui répondit :

« Je te préviens, on ne tombe pas amoureuse avec moi. »

Cao se sentit quelque peu soulagée. Elle était heureuse que Jana n'ai pas, tout comme elle, envie de se lancer dans une " relation sérieuse ". Mais cela voulait-il dire qu'elle ne voulait plus du tout la voir ?
Cao obtint sa réponse quand s'approchant d'elle, la Serpentard passa ses mains autours de sa taille et l'embrassa de nouveau : d'un baiser plus ardent, plus passionné que le dernier. Se laissant aller, la Gryffondor glissa ses mains autours de son cou et caressa des cheveux.Elle sentit la chaleur de corps de Jana contre le sien, et à ce moment là plus rien ne compta en dehors d'elles et de leur histoire.La Gryffondor avait envie de plus, de continuer mais le parc était rempli d'élèves. Finalement le baiser prit fin, au grand regret de Cao, mais la Serpentard n'enleva pas ses bras et elle lui lança d'un air quelque peu espiègle :

« J'aime beaucoup le goût de ton gloss. Ca donne envie de choses interdites... C'est la première fois que tu embrasses une femme ?Qu'est-ce que ça te fais ? »

Cao sourit et se passa sa langue sur ses lèvres : elle sentit le goût sucré de son gloss et se retint de justesse de partager ses pensées qui venaient de naître dans son esprit. Etais-ce la première fois qu'elle embrassait une fille ?

- Oui, lui avoua-t-elle en rougissant légèrement avant de continuer d'un air passionnée : mais c'est encore mieux !

Des garçons, elle en avait embrassés. Quelque uns, vite fait, avec qui elle s'était amusée mais sans plus. Ces histoires sans lendemain l'avaient vite lassé et elle était revenue à ses occupations habituelles. Mais là tout était différent... Tout était à la fois plus fort, plus savoureux, plus intense...Elle n'avait jamais rien connu de tel...
La cloche sonna soudain 11 heures et Ca sursauta légèrement : elle n'avait pas remarqué que le temps passait aussi vite !

La sonnerie raisonnait encore sous ses tympans, la faisant légèrement frissonner. Un peu plus qu'elle ne le faisait déjà. Jana se retira légèrement de cette étreinte passionnelle et lui attrapa la main. Jana était intimement persuadée que chaque femme recelle d'une bisexualité en son intérieur, tout comme les hommes d'ailleurs. Sauf que la société fait tout basculer. Les valeurs doivent prendre le dessus et la peur reprend ses droits. Donner une envie à une femme qui découvre une autre pour la première fois, c'est comme le faire pour la première fois : Jana s'en sentait fière comme jamais. La pluie se faisait de moins en moins dense mais ne cessait pas de s'écouler dans leur cheveux et sur leurs visages. Il se faisait tard et les cours allaient reprendre leur cour habituel.

« Il se fait tard, Cao. J'ai cours dans pas longtemps, je pense qu'il est temps de rentrer. Je t'accompagne à la volière chercher ta lettre. »

La Serpent prit la main de sa nouvelle conquête - ou du moins presque - et la guida, l'aidant à gravir les marches menant à la volière. Jana ne prononça pas un mot - préserver la magie de l'instant et écouter la pluie battante, c'était ça la plus belle des choses. Elle sentait sa chaleur dans sa paume. Tout de même, sa première fois elle ne l'oublierait jamais. Et même si parfois, même souvent, elle avait été dure avec Emma, elle l'avait inconsciemment beaucoup aimé. C'était sûrement préférable qu'elle soit partie... Ou elle n'aurait pas aimé faire affront contre sa propre conscience et s'empêcher d'aimer, sans quoi la passion ne saurait se transformer en action. Mais elle était sublime et dynamique comme elle n'en avait jamais rencontré auparavant. Peut-être parviendra-t-elle un jour à trouver une femme ou un homme avec un caractère si flamboyant... Un jour.

C'est dans ses pensées tourbillonnantes tournées vers le passé que Jana mena Cao au haut de la colline.

Lorsque la sonnerie retentit, les faisant légèrement sursauter, Jana mit fin à cette étreinte passionnelle et lui glissa doucement , la voix légèrement rauque :

« Il se fait tard, Cao. J'ai cours dans pas longtemps, je pense qu'il est temps de rentrer. Je t'accompagne à la volière chercher ta lettre. »

Cao opina de la tête, légèrement déçue mais réaliste : elles ne pouvaient pas rester là des heures de toute façon !
La blonde l'accompagna jusqu'à la volière, où la Gryffondor attacha sa lettre aux serres de son hibou qui s'envola aussitôt. Sa lettre n'avait aucune importance désormais. Elle avait bien d'autres choses en tête en ce moment même...

Les deux élèves se firent face, se regardant avec un léger sourire puis Cao rompit le silence :

- Bon...Et bien je crois qu'il est temps de rentrer.

Jana hocha la tête et Cao continua :

- C'était vraiment bien aujourd'hui. J'espère qu'on se reverra !

La brune s'approcha doucement de la Serpentard et lui planta un léger baiser sur les lèvres avant de rejoindre rapidement sa salle de classe, le sourire aux lèvres. Quelle belle journée vraiment !

( CLÔT ! Merci beaucoup pour ce Rp Jana Wink

)

{ RP : Maria Vladescu & Naoki Ryosuke }

Il faisait un froid glacial lorsque ce matin là Naoki avait décidé de se rendre à la volière afin d'envoyer des lettres à ses amis. Cela le faisait vraiment chier de devoir se geler les ... De devoir se les geler tout ça parce qu'il n'avait toujours pas pris le temps d'investir dans un nouvel hibou. Cela ferait bientôt 11 mois que Sherlock, son grand-duc, avait donné son dernier soupir après 14 années de bons et loyaux services, avant de rejoindre le paradis des hiboux. Cependant, le nippon avait jugé bon d'attendre un peu avant d'acquérir un nouveau volatile. Parce qu'il avait toujours eu un peu de mal à s'en remettre dans un premier temps, et puis parce que vivant à la mode moldue depuis de longues années, le jeune homme était parfaitement équipé en matériel informatique et internet. Communiquer n'avait donc jamais été un problème pour lui.

Mais maintenant qu'il était professeur à Poudlard, impossible pour le Serdaigle d'amener ordinateur, tablette graphique ou téléphone. L'électronique ne fonctionnait pas au château à cause des fortes ondes émises par la magie des lieux qui détraquerait n'importe quel appareil. Le Japonais se retrouvait donc obligé d'utiliser la bonne vieille méthode sorcière : plus lente, plus contraignante. Forcé d'emprunter une chouette de l'école, Naoki se trouvait là donc, adossé sur l'un des murs de la petite bâtisse, observant le rapace qui s'éloignait peu à peu avec son courrier, une clope au bec (pas l'oiseau, lui).

S'apprêtant à regagner la chaleur de son bureau, les yeux bridés du sorcier furent soudainement attirés par une silhouette se dirigeant droit vers lui, ou plutôt vers la volière. Blonde, longue chevelure, de loin l'inconnue avait l'air bien foutu. Prof ou élève ? Naoki ne pouvait que deviner, mais il n'allait pas tarder à le savoir car la jeune femme s'approchait de plus en plus.

- Miss Vladescu ! s'exclama-t-il d'un ton enjoué en la reconnaissant. Que faites-vous par ce froid matinal ? Vous avez l'air radieuse en tout cas ! ajouta-t-il d'un ton charmeur.

De ce que le nippon en savait, Maria Vladescu était professeur de Défense Contre les Forces du Mal et était assez jeune. Cela n'empêchait pas Naoki d'être sous le charme de cette belle créature aux yeux bleus envoutant, comme la plupart des hommes sans doute. Pourquoi ne l'avait-il toujours pas invité à boire un petit café dans son bureau ? Le bleu et bronze se promit de rectifier cette erreur très prochainement ...

Une chouette blanche tachetée de noir ulula, provoquant un frisson chez Maria. Quand bien même était-elle rentrée dans le bâtiment de la Volière, elle ne parvenait pas à se remettre du froid glacial qui était brusquement tombé sur Poudlard et ses environs. Par ailleurs, la jeune femme avait passé une très mauvaise nuit, harcelée par le battant du volet de son appartement qui ne cessait de frapper contre les vitres, comme s'il se vengeait d'avoir été sorti de ses gonds par le vent terrible. Autant la Serpent aimait la pluie, autant elle détestait entendre le sifflement des rafales. Pour ces multiples raisons, notre jeune professeure était d'une humeur détestable. Oui, Maria était très exigeante, et elle possédait un très mauvais caractère.

Elle se secoua fébrilement puis déposa ses nombreux parchemins entre les pattes d'un robuste hiboux. Elle l'observa un instant puis lui caressa le cou. Si la jeune femme se montrait souvent insensible, elle adorait les animaux et avait un faible pour eux. Elle avait d'ailleurs prévu de se rendre à la Boutique d'Animaux Magiques pour y effectuer divers achats et se blâmait souvent de ne pas trouver le temps de le faire. Elle sourit. Intérieurement, elle éclata de rire. Sourire à un hiboux avait quelque chose de spécial en soi, il fallait l'avouer. Mais la Vert et Argent se comprenait, c'était déjà suffisant et elle n'en demandait pas plus.

Maria entama donc son retour vers son bureau, lorsqu'elle aperçu une silhouette élancée qui s'approchait. A son look particulier, la prof de DCFM reconnut le charmant Naoki Ryosuke, le professeur de SACM. Celui-ci l'aborda, enjoué et charmeur. Tout en la questionnant sur les raisons de sa présence en ces lieux, le jeune homme la qualifia de radieuse. Ah ah, loupé. Mais enfin le compliment était bien trouvé et Maria le reçut avec un sourire étincelant.

Bonjour, Mr Ryosuke. Eh bien...J'envoie des lettres, je suppose que c'est là l'utilité d'une volière, non ? lança t-elle en riant, quelque peu surprise par cette rencontre inattendue. Elle l'observa d'un air espiègle et interrogateur. S'il avait entamé la discussion, sûrement avait-il quelque chose à dire ou à faire..

A son appel, la jeune femme se dirigea immédiatement vers Naoki, sans doute un peu surprise de le trouver ici. Le Japonais savait très bien que la belle blonde ne se laisserait pas aussi amadouer par un tel compliment que celui qu'il venait de lui faire, mais il avait toujours été assez entreprenant. Et puis dans le fond, il se fichait de savoir si la demoiselle en question se sentait flattée ou pas, de toute façon, elles résistaient rarement à son sourire ultra-bright.

- Bonjour, Mr Ryosuke, répondit Maria. Eh bien...J'envoie des lettres, je suppose que c'est là l'utilité d'une volière, non ?

- Ah ah ! Je vois que vous ne manquez pas d'ironie ! s'exclama-t-il en riant, Mais vous avez raison, c'est ce que j'étais venu faire aussi. Et j'en profite pour m'en griller une discrètement. Dans une école, c'est un peu difficile de faire ce qu'on veut, alors bon, je saute sur l'occasion quand elle se présente. ajouta-t-il en lui lançant un clin d'oeil complice.

N'ayant pas l'intention de se les geler plus longtemps sur place, Naoki commença alors à marcher, espérant que Maria le suivrait. Tout en tirant une longue bouffée de sa cigarette, le nippon fit quelques pas avant de se retourner vers sa collègue, bien décidé à poursuivre la discussion plus en profondeur.

- Dites-moi Maria, comment une jeune femme telle que vous se retrouve-t-elle professeur de Défense Contre les Forces du Mal ? Si jeune et déjà suffisamment expérimentée pour enseigner cet art à nos chers élèves ? Qu'avez-vous vécu de si palpitant et de si terrifiant pour tout savoir des Forces du Mal ? demanda-t-il alors.

Plutôt curieux de nature et très social, le Serdaigle aimait toujours en savoir plus sur les personnes qu'il côtoyait. Chacun avait son histoire, ses origines, ses expériences de la vie, et Naoki était toujours très intéressé parce qu'on pouvait lui raconter. Et puis, il fallait bien reconnaître que le nippon avait toujours eu le goût d'apprendre les petits secrets des autres ...

-Ah ah ! Je vois que vous ne manquez pas d'ironie ! s'exclama-t-il en riant, Mais vous avez raison, c'est ce que j'étais venu faire aussi. Et j'en profite pour m'en griller une discrètement. Dans une école, c'est un peu difficile de faire ce qu'on veut, alors bon, je saute sur l'occasion quand elle se présente.

En réponse au clin d'oeil complice de Naoki et à la courte tirade qu'il venait de lui annoncer, Maria se contenta de sourire d'un air amusé. Le professeur ne manquait visiblement pas d'humour et semblait partager la politique de la jeune femme. "Les règles, on s'en fout." A un tout autre degré en tous cas. Avec ironie, la blonde se demanda ce qu'il adviendrait si la directrice apprenait la fraude du jeune homme. Non pas qu'elle aie l'intention de le dénoncer, cependant, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des pensées..saugrenues.

Naoki ne sembla pas remarquer la tendance de la professeure de DFCM à se perdre dans ses pensées, puisqu'il s'éloigna sans plus de cérémonies. Maria s'apprêtait à partir également de son côté, il y avait un paquet de copies qui l'attendait bien au chaud dans son confortable bureau. Non pas qu'elle adorait ça, simplement c'était une de ses fonctions qu'elle ne pouvait pas ignorer. Toutefois, quand l'asiatique (enfin, elle supposait qu'il l'était) se remit à parler, elle n'hésita pas et le rattrapa en quelques enjambées hâtives. Mais ou se rendait-il ainsi, d'autant qu'il l'incitait à le suivre ? Elle se figea alors, manquant de perdre pied lorsqu'il la questionna sur son vécut.

Tachant de faire fît de sa gêne, elle lança un grand sourire mielleux au Serdaigle. Qui sait, peut être arriverait-elle à détourner la conversation ? Elle détestait parler de son passé, ou même de son futur. C'étaient des choses dont le sujet était fâcheux et qu'elle n'était pas prête à dévoiler à un presque-inconnu, aussi charmant soit-il.

Oh, vous savez, la plupart des matières enseignées à Poudlard sont écrites dans des livres. Pas besoin d'être savant pour savoir lire et répéter ce qui a été appris..
Le regard de la belle était pétillant, mais prudent. Sa manière d'être ne dévoilait pas la réticence dont elle faisait preuve, seules ses mains tremblaient légèrement. Mais dans quel pétrin s'était-elle fichue ? D'autant que sa réponse puait le mensonge à plein nez..

Aux questions de Naoki - un peu sans-gêne, il fallait le dire - la jeune femme se contenta d'abord de lui envoyer un sourire à faire tourner les têtes ... * Oh God ... Regarde en l'air ! Regarde en l'air ! Mayday ! Mayday ! ... * Il avait honte de se l'avouer, mais généralement il n'en fallait pas plus pour la faire tourner, sa tête. Essayant de garder son sérieux, le japonais reconnaissait que Maria le troublait de plus en plus ... * D'abord Gloire, puis elle ... Tin, comment j'vais survivre moi ici, entouré jolies filles en permanence ... * Essayant tant bien que mal de garder ses esprits, et surtout d'abandonner toute pensée déviante, le professeur de SACM écouta d'un air intéressé la réponse de son interlocutrice.

- Oh, vous savez, la plupart des matières enseignées à Poudlard sont écrites dans des livres. Pas besoin d'être savant pour savoir lire et répéter ce qui a été appris.., rétorqua-t-elle d'un air espiègle.

Olala, vla qu'elle lui sortait le regard de la mort qui tue ...

- Ah ah, oui ! C'est pas faux ! s'exclama-t-il d'un air qui manquait de naturel. C'est vrai que ... De ce côté là je vous rejoins un peu, se reprit-il. Bien que durant toute ma vie j'ai été entouré d'animaux, j'ai également beaucoup appris dans les livres. Avant de postuler, j'avais jamais pensé que j'étais destiné à être professeur de Soins Aux Créatures Magiques ! Vous savez ... Quand on a été rock star comme moi, on s'attend à bien des surprises ... termina-t-il d'un air mystérieux accompagné de son sempiternel sourire ultra-bright.

Et voilà qu'il se remettait à faire le coq ... Incroyable ça. Du Naoki tout craché. Face à une belle poulette, il ne pouvait jamais rater l'occasion de se mettre en avant dans le but d'impressionner ... Enfin si ça se trouve, ça allait peut-être marcher avec la jolie prof qui sait ?

Continuant de marcher pas à pas à travers le froid glacial, s'éloignant peu à peu de la volière, les deux jeunes gens reprenaient le chemin du château. Décidé à faire durer l'instant le plus longtemps possible en compagnie de sa délicieuse collègue, le bleu et bronze tenta le tout pour le tout :

- Oh tiens ! Voilà qu'on approche déjà du château. Que diriez-vous de poursuivre cette conversation autour d'une bonne tasse de thé dans mon bureau ? proposa-t-il d'un air plein d'espoir.

Le jeune homme n'avait aucune idée de ce que Maria répondrait, mais il croisait les doigts pour que la réponse soit favorable évidemment. * Bon mec ! Arrête de t'imaginer des trucs ! * se sermonna-t-il à lui-même...

Naoki semblait perturbé. Le fait était qu'il ne sembla pas remarquer le mensonge de Maria, ou du moins l'ignora. Il était malin. Soit, il était trop troublé pour se rendre compte de quoi que ce soit, soit il avait compris que ce sujet gênait Maria et qu'elle se fermerait comme une huître s'il poursuivait dans sa lancée.

"- Ah ah, oui ! C'est pas faux !s'exclama-t-il d'un air qui manquait de naturel. C'est vrai que ... De ce côté là je vous rejoins un peu, se reprit-il. Bien que durant toute ma vie j'ai été entouré d'animaux, j'ai également beaucoup appris dans les livres. Avant de postuler, j'avais jamais pensé que j'étais destiné à être professeur de Soins Aux Créatures Magiques ! Vous savez ... Quand on a été rock star comme moi, on s'attend à bien des surprises ... termina-t-il d'un air mystérieux accompagné d'un sourire."

Maria se retînt d'éclater de rire et se contenta de se mordre les joues tout en souriant, visiblement très amusée. Le charmant professeur de SACM ne semblait pas peu fier de son passé. Cependant la blonde voulait en savoir plus. A Poudlard, il était rare de croiser des adultes qui n'avaient pas eu un passé ennuyeux et cette exception intriguait la jeune femme. Son visage pris alors un pli intéressé :

"Vraiment ? Il faudrait que vous me fassiez écouter un ou deux de vos tubes, un de ces jours. J'aime beaucoup le rock. " lâcha t'elle, son regard toujours aussi espiègle détaillant son interlocuteur.
Pour toute réponse, le jeune homme se tourna vers elle et dit : - Oh tiens ! Voilà qu'on approche déjà du château. Que diriez-vous de poursuivre cette conversation autour d'une bonne tasse de thé dans mon bureau ? proposa-t-il d'un air plein d'espoir.

Maria réfléchit quelques instants, faisant volontairement attendre le Serdaigle. Les secondes s'écoulaient dans le plus grand silence, seulement troublé par le sifflement du vent qui agitait les arbres alentour. Alors, elle hocha la tête avec un grand sourire. Cela réjouissait la jeune femme d'avoir la possibilité d'apprendre à connaître un peu mieux l'un de ses collègues. A son arrivée dans l'école de Magie et de Sorcellerie, elle se demandait sérieusement comment se comporteraient les autres professeurs. Elle avait toutefois eu de la chance. Pour la plupart, ils étaient souriants et sympathiques, et le jeune homme charmeur qui marchait à ses côtés semblait être de ceux là.

{Précédemment}

En réalité il s'écoula tout au plus une heure entre l'arrivée d'Axelle et celle de Flavius. Installée sur le rebord d'une fenêtre, dans l'arrière de la volière, la sorcière attendait calmement. Faire le vide sur son esprit pour tenter de s'y retrouver plus facilement. La colère et la vengeance grondait en elle, mais Axelle croyait en un viel adage qui stipulait que la vengeance est un plate qui se mange froid.

La patience n'était pas sa plus grande vertue, mais elle savait en faire preuve lorsque nécessaire et c'était le cas. La Serpentard étant une jeune femme rusée et calculatrice, elle saurait jouer les bons pions aux bons moments. Passant une main dans ses cheveux, une grimace se forma sur ses lèvres lorsqu'elle sentie son oreille boursouflé. Heureusement, ses piercings étaient intacts.

Il était difficile de camoufler la mésaventure, d'autant plus que la première chute sur le sol avait laissé de belle traces sur son visage. Cela lui donnait un air de "bad ass girl" pas très recommandable. Limite si elle paraissait coké comme ça. Au moins, elle serait plus imposante face aux plus jeunes. La sorcière pensait à un alibi pour expliquer ses blessures et qui n'hésiterait pas à lui donner un beau rôle terrifiant, lorsqu'elle entendit des pas. Cela devait être Flavius.

D'un pas rapide, Flavius approcha de la volière, endroit qui devenait petit à petit le QG du couple. Arrivé près du bâtiment d'où partaient et où arrivaient des chouettes portant divers colis attachés à leurs pattes, Zichentral contourna la volière pour retrouver Axelle qui lui avait donné rendez-vous à l'arrière de la maison. Ce matin-là, aucun élève ne se trouvait près de la volière, sans doute étaient-ils tous en cours.
Flavius s'arrêta lorsqu'il tomba sur Axelle qui était debout, un pied s'appuyant contre le mur de la volière. La lumière du jour révéla alors les blessures qu'elle portait sur le visage que Flavius n'avait pas pu voir dans l'obscurité de la salle commune des verts et argents dans la nuit. Elle avait été sacrément amochée et il était bien destiné à savoir qui lui avait infligé cela et pourquoi. Heureusement, Miss Higgs semblait moins perdue que la veille, même si elle donnait l'air assez fatiguée et calme. Flavius s'approcha d'elle et l'embrassa rapidement puis, avant de passer aux choses sérieuses, il lui dit :

Salut. Tu vas mieux ?

Ne pouvant plus supporter de ne rien comprendre à la situation, il demanda à sa petite amie :

Tu veux bien me dire ce qui s'est passé hier ?

Une fois face à sa copine, le capitaine l'embrassa légèrement avant de se reculer, jaugeant les dégâts.

- Salut. Tu vas mieux ?

Et rapidement, il enchaîna dans le vif du sujet, tandis que la sorcière hochait la tête.

Tu veux bien me dire ce qui s'est passé hier ?

Malheureusement ce n'était pas si évident. Axelle se rappelait bien sa chute et le merveilleux face à face avec le sol gelé de Pré-Au-Lard. Ensuite, il y avait des noirs ici et là, mais elle restait avec un affreux goût métallique en bouche. Une autre bribe mettant en vedette l'arrivée de Joe Parker était nette dans son esprit, mais elle n'avait aucun souvenir de comment elle était revenue à Poudlard. Ni même de toute sa soirée, avant l'aggression.

Commençant d'abord par un lent haussement d'épaule, Axelle leva les yeux vers Flavius :

- Je sais plus trop. Je suis tombée... J'étais dans une ruelle avec "lui", cracha-t-elle. Puis... euhm... Joe, Joe est intervenu et l'autre a pris la fuite, quel lâche. Si...

Si je le recroise, je lui casse sa Purée de gueule. Axelle avait retenu son excès de colère, bien que c'était ce qu'elle pensait à ce moment présent. Et c'est ce qu'elle penserait pendant sans doute un bon moment. Il y avait autre chose dont elle se souvenait, mais préféra taire les paroles qu'il avait susurré à son oreille.

Le salaud...

Flavius ne pouvait plus retenir sa colère lorsqu'Axelle avait dit qu'il s'agissait d'un homme, un homme l'avait agressé et même si Zichentra ne connaissait pas du tout les circonstances de l'agression, il en connaissait suffisamment pour vouloir se venger d'Axelle.
Le serpentard avait bien voulu connaitre d'autres informations sur l'incident de la veille mais il avait bien vu que bon nombre de choses semblaient floues même pour sa petite amie et il préféra ne pas demander plus, pensant que la mémoire et la volonté d'Axelle reviendraient peu à peu.
Sans s'en rendre compte, Flavius remarqua qu'il avait serré fort sa baguette entre ses doigts. Il lâcha prise et vint blottir Axelle contre lui et dit d'un courage qu'il prenait rarement, sauf au quidditch :

On va le retrouver ce gars et je te promets qu'il ne te fera plus rien.

En fait, si pendant tant d'années à Poudlard, Flavius avait pratiquement oublié son inspiration pour la magie noire, de sombres pensées lui vinrent à l'esprit. Il lui sembla être confronté à des problèmes auxquels il n'avait pas encore été confronté jusque là ; les querelles entre élèves auxquelles il avait déjà pris part étaient souvent bénignes et l'utilisation de sortilèges ne se faisait que sur les sorts des premières années. Là, Flavius avait envie de retrouver ce lâche et lui infliger toutes sortes de souffrances pour lui faire comprendre son acte.
La colère semblait même dépasser Flavius à cet instant car il en venait à oublier Axelle. Lorsqu'il s'en rendit compte, il se recula pour voir le visage d'Axelle puis lui dit :

Tu veux qu'on aille à l'infirmerie pour tes blessures ?

Le capitaine de quidditch prit rapidement la défense de sa copine, tout en contenant sa colère un minimum. Par la suite, il proposa à la sorcière de se rendre à l'infirmerie ce à quoi elle répondit pas de grands yeux étonnés.

- Non.

Elle avait été sèche, mais il fallait dire que la nuit dernière n'avait pas été de tout repos. Ce n'était pas du tout dirigé envers Flavius, au contraire, elle appréciait son attention.

- Non , répéta-t-elle plus doucement cette fois. Ça va, t'inquiète pas.

Tout en parlant, elle avait attraper la main de son copain et avait glissé ses doigts entre les siens. Un silence s'installa et Axelle ne savait pas quoi dire. Levant les yeux vers Zichentra elle eut un faible sourire en coin. La sorcière ne jouait pas trop les fières, s'accordant d'abord quelques jours de répit avant de remettre son fabuleux masque de la narquoise préfète des Serpentards. Déjà, elle ne semblait plus aussi vulnérabe qu'au petit matin, quand elle était allée réveiller Flavius.

- Il est quand le prochain entraînement déjà ? Frapper des cognards ça me ferait peut-être du bien ? ...Mais pas maintenant, mon visage ne supportera pas un coup de plus, fit-elle en plaisant, bien que la blague était légèrement de mauvais goût.

Car chez Axelle, l'humour était à la fois une qualité et un défaut. Le but était également de faire diverger la conversation car la sorcière n'avait pas réellement envie d'en parler, car elle ne pouvait même pas dire ce qu'elle faisait à Pré-Au-Lars avant l'aggression. Chose certaine, ce n'était sûrement pas des devoirs. C'est d'ailleurs pourquoi elle refusait catégoriquement d'aller à l'infirmerie.