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[Habitation] 333 - The Thinkers
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Ashton Parker
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[Habitation] 333 - The Thinkers
Ashton Parker, le  Ven 6 Jan - 22:57

_________________________________


Voici l'habitation (appartement) d'Alhena Peverell et Malicia Evans.

Elles peuvent poster dès à présent.


_________________________________
Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Ven 10 Fév - 23:30

RP avec Alhena (et donc son autorisation pour poster)
Suite de ce RP

Tu t'es accroché à sa jambe pour qu'elle ne parte pas. Pour qu'elle ne te laisse pas seul. Pour qu'elle éclaire un peu ta nuit. Une lanterne au milieu de l'obscurité et du brouillard. Pour te guider. Pour te lever. T'as besoin d'elle. Juste d'une main tendue pour écarter la brume. Reste-là, lumière. T'en vas pas sans moi. J'ai besoin de toi. Ton regard suppliant dans le sien. T'espères qu'elle ne va pas dire non. T'es pas sûr de t'en sortir si elle te laisse là, comme ça. Aujourd'hui, t'as peur du noir. Parce qu'il amène la solitude. Et ça fait trop longtemps que t'es seul, t'arrives plus à continuer comme ça. Elle est la première à s'être montrée. Ton appel à l'aide lui est donc destiné.

Pas trop le choix me semble

Tu souris. Elle va rester avec toi. T'as pas besoin de plus. L'enfant en toi est rassuré. Il se sent presque en sécurité. Ce soir, tu ne seras pas abandonné. Une peur envolée. D'un coup, ce soir semble plus beau. Tu le revois à travers des yeux émerveillés, quoi que ta vision soit quelque peu brouillée par tout l'alcool ingéré. Tu la regardes elle, comme pour la remercier. Mais tu ne dis rien. T'as pas l'habitude, tu ne sais pas vraiment comment réagir. De toute façon, t'as un peu l'impression que ton cerveau s'est mis en pause pour l'instant.

Allez viens, me semble que c'est pas un très bon endroit où rester cuver

Tu penches légèrement ta tête sur le côté. C'est pas elle qui reste avec toi alors. C'est toi qui doit rester avec elle. La suivre. Tu ne sais pas si t'en es vraiment capable. C'est pas facile de faire fonctionner son corps quand l'esprit lui-même semble être endormi. Mais elle t'aide à te remettre sur tes jambes. Tu tangues beaucoup, t'appuies sur elle comme tu peux. Tu défies toutes les lois de la gravité en tenant sur tes pieds. Tu sais pas où elle veut t'emmener. Mais tu t'en fous. Tant qu'elle t'emmène avec elle. Tant que t'es pas tout seul face aux ténèbres. T'es prêt à la suivre n'importe où. Pourvu qu'elle parvienne à t'y porter à moitié, bien sûr.

Je pense qu'on le regrettera tous les deux demain mais tant pis

Regretter. C'est un peu l'histoire de ta vie. Toujours tout regretter, mais ne jamais rien changer. Parce que c'est trop difficile. Parce que tu préfères rester dans ce que tu connais, quitte à tout faire empirer. Quitte à te détester. Appuyé sur elle, tu la regardes, toujours en souriant comme un enfant. L'alcool t'as perdu dans un monde bien agréable, surtout avec une présence à tes côtés. Alors t'articules tes pensées comme tu peux, avant de les laisser filer.

- T'as éclairé la nuit.

Et tu te laisses traîner. Un pied devant l'autre, en essayant de ne pas trop trébucher, même si c'est raté. Elle t'emmène dans un appartement. Sûrement le sien. Sinon ce serait bizarre. A peine entré, tu te laisses tout simplement tomber sur le canapé. Ta bouteille de rhum entamée toujours à la main. Le trajet t'a donné soif, alors t'en reprends quelques gorgées. Avant de lui tendre, comme si tu te souvenais vaguement d'une règle de politesse.

- T'en veux ? Ça donne soif de marcher.


C'est ta manière de dire merci aussi. Parce que t'as du mal. C'est déjà un miracle que tu aies demandé de l'aide. Mais c'est simplement que t'arrives de moins en moins à gérer. Trop de choses sont arrivées dernièrement. T'as l'impression d'être de plus en plus paumé. Pourtant, tu pensais déjà être allé trop loin pour te retrouver. Maintenant, t'as plus l'impression que tu vas sombrer.
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Dim 12 Fév - 15:18


333 The Thinkers



Description




En plein centre de Londres, c'est un appartement classique avec trois chambres, une cuisine, un petit salon et une salle de bain. Il y a aussi une dernière pièce, qui a servi à faire tellement de choses que personne ne peut réellement comprendre son utilité. Seules les propriétaires de cet endroit savent pourquoi elle est là, pourquoi c'est une pièce aussi fantasmagorique que dangereuse.

L'appartement est chargé d'histoire depuis qu'elles l'ont acheté. Désormais rénové, il pourrait très bien servir de location mais parfois c'est une source de calme pour les mères de famille. Là-bas, personne ne peut les juger, personne ne viendra les déranger. C'est un endroit parfait pour éviter la réalité, pour s'oublier, pour rêver.

Là-bas, on peut respirer malgré les odeurs de fumée.



Informations


Occupants :
• Alhena Peverell
• Malicia Evans

Protections :
• Maléfice Antitransplanage
• Charme du Cridurut
• Sortilège Repousse-Moldu
• Sortilège de Repousse-Maléfice
• Anticatimini
• Fianto Duri
• Sortilège d'Impassibilité
• Incartable



Animaux :
• Eldredge (Phoenix qui suit partout sa propriétaire)
• Léana, Ykhar, Asphodèle, Orphar et Slaìne (Les elfes de Maison d'Alhena, qui la suivent partout)


:copyright:Luke




RP avec La Lourde/ LA accordé
Musique


Jamais rien vu d'aussi mortel
que ses tirs au hasard
ces mots lâchés dans le désert
qui font encore plus mal
perdus dans le bionique
le biologique
les mensonges qui courent après la vérité
la chair criblée de balles
des danseuses de la vie
qui mènent la cadence de la réalité


Est-ce que je l'aime ?

manger sa réflexion pour soigner un enfant
qui dévore les derniers efforts
à l'aide d'une bouteille qui avale l'acide
l'amer d'une vérité
Incendions les lettres
Elles font trop mal Aza'
Elles sont oiseaux voleurs
de bonne humeur
elles apportent mauvaises nouvelles
jamais incandescentes dans la nuit
elles nous rendent agressifs
aveugles à notre volonté de continuer l'inespéré
alors tu te consoles
dans
la démence
dans la
bouteille malsaine

et le décor danse
le corps rentre en transe à travers des gouttes d'alcool
qui frissonnent dans tes veines
le risque qui prend part à la lueur du phare
de la sirène que déclenchent les nerfs optiques
Tu lâches toutes tes parcelles sur un canapé
il t'accompagne dans ta démarche
et propose l'inévitable
comme un message caché
venant d'une passe Mortelle
Tu allumes femme de tes lèvres
qui craquèle tes poumons de noirceur
dans une volupté blanche
et même si t'es déjà éméchée
t'es moins pire que lui
parce que t'es plus vieille
que tu tiens ce que lui ne peut comprendre
t'es censée veiller sur lui
de toute façon


Jamais rien vu d'aussi mortel
que ces tirs au hasard
Je viendrai demain aux nouvelles
à la lueur du phare
Jamais rien vu d'aussi mortel
que ces tirs au hasard


urgentistes
il y a hémorragie au niveau des artères
du coeur
Jamais rien vu d'aussi mortel
que ses tirs au hasard
à elle
à travers une langue
des mots sanglants
qui déchiquètent
âme et peau
sous des spectateurs hypocrites
d'un bal silencieux
puis y a
des yeux émeraudes
qui foudroient les actes de la destruction
elle
fracasse le verre
éteins la clope
se lève
s'énerve d'une beauté de visage
brutale
passagère
il t'énerve
il se bousille les cordes vocales
les organes mentaux
l'esprit vital
alors humeur
vole en éclat
tu devrais pas être
surpris
que Peverell rage
de voir la souffrance
s'insurgeait d'elle-même sur un corps
parce qu'Elle
on le lui a infligé
alors qu'Elle
a rien voulu
hormis
vivre

tu t'approches
tes doigts s'accrochent à ses joues
tu pinces un visage à la recherche de son regard
d'un autre geste tu le fous par terre
la bouteille s'éclate
oublié le canapé
le temps se fige
les objets aussi
les bris de verre écrasent le sol
tu approches à pas
lents
vers l'indécent
humain
qui recule
contre le béton
qui encadre sa prison

#Finite Titilus

tu es déception
gamin
rend la fière dans le futur
parce que là
regarde
tu t'infliges la destruction alors
que ton corps réclame les éclats
de lumière et
pas la sommation de la souffrance
parce tes cris
plus tard pour qu'elle accourt
ne seront que des appels au loup
que personne ne prendra au sérieux
et même si ça me dégoûte de voir des gens
ignorants
on le mérite quand
on joue à se torturer soi-même


En
do
lo
ris


lenteur
frictions
alors que certains
saisi par le col
l'ont subis sans rien demander
pathétique enfant
pantin des cendres
plaqué
soudainement
violemment
contre un mur
froid
et glacé
Kid
emprisonné
entre deux
murs
et coeur
de pierre
congelés
attendus
d'être juste
réchauffés

Tu sais gamin
elle est
la meilleure pour jouer à l'ivresse de la mort
rapprochée du tunnel mille fois
autant que son bras sur ton coup
t'étouffe pas
regarde pas sa chevalière
son symbole
en vrai
elle est
enfant de satan
parce que
y a rien de mieux qu'un Peverell
on dirait
pour les incarner
et t'es pareil
alors

joue pas aux abrutis
Regarde-moi
bordel
écoute ma voix
Foutu

Petit
frère


Dernière édition par Alhena Peverell le Mar 11 Aoû - 1:05, édité 4 fois
Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Dim 12 Fév - 17:42

Le canapé te paraît bien confortable. T'es limite prêt à t'endormir là, bercé par les effluves de l'alcool. Elle est toujours là, à tes côtés. T'aimes bien l'idée qu'elle reste avec toi. C'est rassurant. Tu la regardes s'allumer une cigarette, et t'amuses à suivre la fumée des yeux. Elle dessine dans l'air, stagne, tourne, s'élève, se disperse. C'est hypnotisant. Surtout dans ton état. Tu imagines des formes dans la fumée, comme les enfants le font avec les nuages. Il y a toute une vie là-dedans. Éphémère. Comme le calme et la tranquillité qui sont en toi en cet instant.

Mais d'un coup, le tableau se casse, éclate. La cigarette est éteinte, la fumée emprisonnée. Le verre par terre. Tu comprends pas. Tu comprends rien. Qu'est ce qu'il ne va pas ? Le monde est beau, pas vrai ? Il est tout éclairé, pourquoi elle réagit comme ça ? Elle est debout, en colère. Ça se voit. Mais tu ne sais pas pourquoi. Tu la regardes toujours, affalé sur le canapé, totalement incapable de bouger. T'en es empêché par l'alcool, mais aussi par l'enfant en toi. Qui a de nouveau peur. T'as dû faire quelque chose de mal. Et maintenant, elle va te laisser aussi. Tu vas devoir retourner à ta solitude. Mais t'en as pas envie. C'est le gamin qui la regarde. Le gamin effrayé, suppliant. Me laisse pas, t'as promis.

Et ses mains saisissent ton visage. Tes joues. Et alors qu'elle cherche ton regard, toi tu ne parviens plus à la regarder. Tu fuis totalement. T'essaies de la repousser mollement, mais tes mains n'ont même pas la force de saisir ses poignets. T'aimes pas qu'elle te touche comme ça. Ça pince, ça tire, c'est douloureux. Plus dans le coeur que dans le corps. Bientôt tu te retrouves projeté au sol. Elle, toujours au dessus de toi. Sa colère t'écrase. Tu recules sans même essayer de te redresser. Ta main dans le verre brisé, elle se met à saigner. Mais tu ne sens rien. Tu la vois juste elle, ta lumière, qui a décidé de te sortir de ton monde coloré. Un simple sort, et tu retrouves les idées claires.

C'est juste ta prof. T'as rien à foutre là. Elle n'aurait jamais dû te trouver, et encore moins te ramener. Et t'aimes pas l'idée qu'elle soit autant en colère pour rien. Parce que t'en es bien sûr là, t'as rien fait. Sa voix s'élève alors, froide.

tu t'infliges la destruction
la sommation de la souffrance
pour qu'elle accourt
ça me dégoûte de voir des gens
se torturer soi-même

Cette fois, ce sont ses mots qui te maintiennent cloué au sol. Le jugement. Elle te balance tout ça, alors même que tu le fais très bien toi-même. Tu supportes pas que ça vienne de quelqu'un d'autre. De quelqu'un qui ne te connaît pas. Tu fais pas tout ça pour te détruire. Tu le fais pour réussir à vivre. Toujours un peu plus. Plus longtemps. Parce que t'aimes l'idée de croire qu'il y a bien un moment où ça ira mieux. C'est simplement un espoir. Un rêve. Mais c'est tout ce qui te raccroche à présent. Après tout, ta vie n'a jamais été la tienne. Dès ta naissance. Tu l'a appris il y a peu. Alors maintenant, t'as bien le droit de faire un peu ce que tu veux.

Mais elle n'est visiblement pas de cet avis. Elle te lance un nouveau sort. Impardonnable. Que tu prends de plein fouet. Tu te retrouves à te recroqueviller sur toi-même au sol, en attendant que ça passe. La douleur te semble insoutenable. Comme à chaque fois. Mais maintenant tu sais. Elle finit toujours par s'arrêter à un moment donné. Et tu pourras te relever. Tu ne peux cependant pas retenir un cri. T'as besoin de le laisser s'échapper. Pour montrer que t'es encore en vie. Si tu t'entends crier, c'est que t'es encore là, pas vrai ? Même si c'est pas forcément joyeux non plus comme pensée. La douleur s'arrête enfin.

alors que certains
l'ont subis sans rien demander


A peine le temps de te remettre qu'elle te plaque contre le mur, t'y maintient. Tu te laisses faire. T'es qu'un pantin. Pourtant, t'as envie de lui dire. De le hurler même. Que non, t'as rien demandé. Que tu t'en es toujours pris plein la tronche sans même savoir pourquoi. C'est vrai, c'est plus clair maintenant. Tu comprends mieux pourquoi ton père te haïssait tellement. T'étais pas de son sang. Mais c'est lui qui t'a construit. Lui qui t'a façonné. Lui qui s'est amusé à te briser, année après année. Et maintenant, on te dit que tout cela n'aurait jamais dû exister. Que ta vie entière n'est qu'un mensonge. Et on te laisse assumer. Alors que t'es pas capable de gérer. T'as le droit d'être en colère non ? De vouloir oublier. Et puis, de quoi elle se mêle d'abord ? D'où elle s'octroie le droit de te refaire subir tout ça ?

Tu sais
pour jouer à l'ivresse de la mort
y a rien de mieux qu'un Peverell


Son bras appuie sur ton cou. Tu la regardes avec une envie de la frapper. Pour qu'elle te lâche, qu'elle te foute la paix. T'attrapes son bras pour la faire desserrer. Et ton oeil est attiré par un éclat. A son doigt. Une chevalière. Que tu connais bien. Que t'as passé les derniers jours à observer. A maudire. A aimer. A espérer. A vouloir oublier. A vouloir jeter. Mais que t'as toujours gardé. Ton coeur loupe plusieurs battements. Tu te sens faible, fébrile. T'as envie de fuir. De rester. T'es incapable de parler. Mais la voilà qui s'en charge pour toi.

Regarde-moi
Petit


Et tu obéis. Tu détaches tes yeux du bijou pour les plonger dans les siens. T'essaies d'y lire quoi que ce soit qui pourrait t'aider. Te confirmer ce que tu viens de comprendre. T'as peur de le dire à haute voix. T'as peur que tout cela ne soit qu'une vaste blague. T'as peur que ce soit vrai. Tu n'a pas la moindre idée de ce que tu veux. Cette lettre, t'aurait préféré qu'elle ne te soit jamais envoyée. Et pourtant, une vraie famille, tu mentirais si tu disais que tu n'en avais jamais rêvé. T'avales ta salive avec difficulté, et tu finis par laisser échapper, d'une voix blanche :

- La lettre... C'est vrai ?
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Ven 24 Fév - 2:19


Il a ses yeux
à Elle
à Lui
à Eux
Ceux que tu as hais
que t'as aimé
et ça te détruit parce que tu sais qu'il le sait pas
qu'il sait rien
sur ceux
qui t'ont laissé toute les cicatrices de ta vie
mentale
physique
sur tes hanches
dans ton esprit trop carré
Il suffirait d'une simple phrase
pour détruire
ce qu'eux
ont mis des années
à te faire
découper les morcelles d'âme
écorché la peau
les os
le coeur
les sentiments
Mais ça t'arracherai la langue
de l'avouer
de te l'avouer
que t'es mal
Insurgée du monde
rongée par la folie
à cause
d'eux
ceux qui t'ont donné la vie
ceux que parfois
tu as encore du mal
à appeler
Parents

Tu sais Gamin
je sais pas comment te dire les mots
comment t'expliquer sa colère
sa peur
que tu découvres la vérité
que tu comprennes d'où tu viens
tu proviens
parce qu'elle, elle sombre
et toi tu restes somnambules à cette folie
à ce destin écrit qui arrache des vérités crues
qui entaille l'avenir de noirceur
elle voudrait te protéger
que tu comprennes que tu vaux mieux qu'elle
que ce sang qui coule dans tes veines
parce que
justement
c'est que du sang
et qu'il soit sang-pur
moldu
y a rien qui change pour elle
parce que les rouages ne tournent pas dans le bon sens
depuis des années
qu'elle a beau vouloir remonter à la surface
elle ne fait que respirer
sous l'eau

La lettre... C'est vrai ?

Battement de coeur
interrompu
La peur
qui s'insuffle dans l'organisme
Quelle lettre ?
Qu'est-ce que tu racontes Gamin ?
De quoi tu parles ?
Pourquoi dans ton regard
y a tout une idée de l'avenir qui s'écroule ?
Pourquoi tu fais ça ?
Pourquoi t'essaie de comprendre la vie
cette vie qui devait pas t'être offerte
que tu devrais pas caresser du bout des doigts
ferme les yeux
reste aveugle
c'est mieux
Ouais


C'est peut-être
lâche
mais c'est mieux
tu sais
moi aussi je préfère rester dans mon canap'
à contempler le blanc du plafond
m'imaginer que je suis pas moi
parce que ça fait mal de se regarder en face
que ce foutu miroir
est bien trop
fissuré
par les vices de la vie
les choix qu'on fait
ceux qu'on abandonne
cette drogue
qui nous pourri de l'intérieur
cette addiction qui s'amuse
à lacérer nos derniers espoirs
cette volonté qui s'est jamais montrée
T'sais Gamin
faut pas chercher plus loin
t'es bien quand t'es lâche
quand t'affrontes pas la vie
quand t'es pas comme Elle
tuée par la vie
la survie
mais je sais pas
comment te dire
les mots viennent pas à moi
je peux pas t'expliquer
parce qu'en même temps
j'aimerai te tenir un discours différent
j'aimerai que t'ouvres plus les yeux
sur ce que t'es
que t'as pas besoin de te mettre dans l'état
dans lequel je t'ai trouvé
que c'est pas avec des pilules
c'est pas avec de l'alcool
que la vie prendra milles couleurs
au contraire elle reste grise
elle reste morne
et toi tu te fais bouffer
tout cru par cette idée
cette illusion
qui rit
sourit
et te ronge jusqu'à l'agonie

Dis Gamin
tu crois vraiment que t'es prêt à changer de vie
à voir plus clair
à être autre chose qu'un déchet ?
parce que quand tu t'écrouleras par terre
à moitié mort
détruit par les aléas de la vie
que les gens seront autours de toi
tu te dis pas que tu risques d'avoir des regrets ?
tu dis pas qu'il faudrait que tu fasses des choix de vie plus correct ?
qu'il faut que t'arrêtes de vivre pour les autres
que tu t'ouvres un peu à une autre souffrance
plus délicate
mais qui entaille plus l'âme
parce qu'elle est réelle
mais qui te fera avancer ?
Peut-être un jour,
tu pourras enfin
prendre une décision pour toi
par toi
et que,
quand on te demande
toi ou les autres
tu répondes
Moi
au lieu de
je sais pas

Tu le lâches
lâche
fais un pas en arrière
je sais pas de quoi tu parles
y a de la haine
y a de l'amour
parce qu'elle veut pas
elle veut plus
te voir comme ça
jamais
ça lui fait trop mal
c'est comme si
une part d'elle
était ta mère
pour palier à ce truc qu'elle-même n'a pas eu
abandonnée trop tôt dans sa jeunesse
elle sait pas comment
être mère
elle le fuit
et pourtant
elle s'efforce
de comprendre
d'être
et toi
il te suffit
d'un soir
pour la décevoir
mais pas à cause de ce que tu fais
mais je voudrais te dire un truc
à cause de ce qu'elle n'a pas fait
du devoir auquel elle a manqué
qu'Europa a laisser tombé
qu'Alhena a fuit
Qu'Elladora a voulu rattraper en t'écrivant
à l'insu de celle qui veut te protéger
t'es mon frère
parce que y avait personne pour toi
t'étais seul
face à ton monstre
y avait pas de gens pour te bercer
quand t'avais peur
pour te protéger
quand tu souffrais
et que malgré tout ce qui se passera, ce qui s'est passé
parce que ton père adoptif
il était pareil que ton géniteur
il aimait jouer avec la baguette
t'écoeurer de la vie
jusqu'à que tu
en bois ton sang
qu'est devenu comme de l'alcool
à force de se faire violence
pour oublier
à quel point
le reste
c'est de la m*rde
ben
alors ouais
y a rien de compréhensible dans sa réflexion
y a rien de logique dans cette suite d'événement
c'est juste son esprit qui prend des virages
et oui
elle comprend pas
haine
amour
culpabilité
elle sait pas d'où ça provient
ces sentiments
peut-être que ça vient d'Eve
peut-être que c'est là depuis toujours
mais
en cette nuit
c'est présent
elle ressent
et
ça lance
ça tue
parce que
je t'aime
ça lui écorche la langue
d'aimer
Et je suis là
Azaël Peverell
Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Sam 4 Mar - 17:33

T'es incapable de dire un mot de plus. Incapable même de la repousser, alors que quelques secondes auparavant t'étais prêt à la frapper pour qu'elle te foute la paix. Pour qu'elle te lâche. Parce qu'elle n'a pas le droit de te toucher sans ton autorisation. Tout comme elle n'avait pas le droit de te lancer ce sortilège. Impardonnable. Et pourtant, t'es incapable de lui en vouloir. Parce que t'as l'impression que la douleur est simplement ancrée en toi. Et un sort de plus ou de moins... A force de prendre, tout le temps, t'as fini par l'accepter. C'est que, quelque part, tu dois le mériter, pas vrai ? Et t'attends beaucoup trop d'elle à cet instant présent pour pouvoir éprouver la moindre rancoeur. Tu veux des réponses. T'en as besoin.

Quelle lettre ?

Quoi, quelle lettre ? La chevalière, tu l'as quand même pas rêvée. La lettre non plus. Tout ça, ça veut bien dire quelque chose, ça ne peut pas être qu'une mauvaise blague. Tu ne peux pas avoir passé les derniers jours à lire et relire un papier qui n'est que mensonge, en essayant de comprendre pourquoi tout ça, ça t'arrivait à toi. Alors pourquoi elle fait celle qui comprend pas ? Elle doit bien être au courant, vu que de toute manière, le seul qu'on prévient jamais, c'est toi. Il a fallu attendre tes seize ans pour qu'on t'apprenne tout ça. Ta vie n'est pas ta vie, on t'a toujours menti.

Tu sens sa poigne qui se relâche. T'es enfin libre de son emprise. Une pression en moins. Mais tu ne bouges pas pour autant. Tu restes contre le mur, tes yeux plongés dans les siens, toujours à la recherche du moindre indice, de la moindre preuve que t'es plus pour elle qu'un élève supplémentaire. Et pourtant, tout ce que t'arrives à y voir, c'est une lueur de déception. Que tu connais bien, puisque t'as l'impression de la voir dans les yeux de chacun de tes interlocuteurs. Tu commences d'ailleurs à en avoir assez. T'arrives de moins en moins à passer outre, alors que ça devrait devenir une habitude pourtant.

je sais pas de quoi tu parles

Tu pousses un soupir. T'en as marre qu'on te mente sans arrêt, comme si t'étais pas capable d'assumer la vérité. A moins que ce soit elle qui refuse de voir les choses en face. Après tout, ça pourrait se comprendre aussi. T'es pas franchement le petit frère rêvé. Mais c'est pas pour autant que t'apprécies de te faire renier de la sorte. Alors tu te contentes de garder le silence. Tu vas pas non plus continuer à t'enfoncer pour rien. Tu lances un regard vers la porte. Tu ferais mieux de partir d'ici. Maintenant que t'as désaoulé t'as plus vraiment de raison de rester si elle fait comme si tu n'étais personne d'autre qu'un étudiant qu'elle a récupéré complètement ivre dans une rue. Sauf qu'elle se remet à parler. Et t'as comme l'impression que ton coeur manque quelques battements en l'entendant.

mais je voudrais te dire un truc
t'es mon frère
et que malgré tout ce qui se passera, ce qui s'est passé
ben
je t'aime
Et je suis là


Tu ne t'y attendais pas. Mais vraiment pas. Parce qu'elle a fait comme si de rien n'était par rapport à la lettre, mais elle te balance ça comme ça juste après. Alors peut être qu'elle était vraiment pas au courant. T'es son frère. Vraiment. La lettre le dit, elle le dit, la chevalière le prouve. Et apparemment elle t'accepte dans sa vie. Tu restes donc contre le mur, immobile, incapable de bouger parce que t'es toujours en train de digérer l'information. Il y a un monde entre croire quelque chose et se l'entendre dire. Et surtout... Ces quelques mots qu'elle a dit, que tu n'as pas entendu depuis au moins dix ans. Que tu pensais d'ailleurs ne plus jamais entendre, parce que tu t'es persuadé que tu ne les méritais pas.

Et elle te les dit. Comme ça. Alors même qu'elle ne te connaît pas. Tu te demandes si elle est réellement sincère. Si elle ne dit pas ça uniquement pour se donner une bonne conscience. Après tout, ce serait possible. Mais t'as envie d'y croire. Parce que t'en as besoin. Parce que tu veux quelqu'un à qui te raccrocher. Parce que tu veux quelqu'un que t'auras pas besoin de repousser. Quelqu'un à qui tu peux faire confiance. Mais peux-tu être sûr que tu puisses réellement lui accorder une telle chose ? T'es un peu trop paumé pour ça pour l'instant. Tu te contentes donc de hocher légèrement la tête pour lui montrer que tu l'as bien entendue.

Tu finis par enfin te décoller du mur. Tu récupères ton sac que t'as laissé près du canapé, et fouilles un instant dedans pour en sortir un bout de parchemin. S'il est soigneusement plié, tu ne peux cacher qu'il a été plus d'une fois chiffonné pour être jeté. Il est même déchiré par endroits, où t'as essayé de réparer la chose avec quelque bouts de ruban adhésif magique. Et tu lui tends, ainsi que la chevalière que tu sors de ta poche.

- Je parle de cette lettre.

Tu te rassois sur le canapé, encore sous le choc de tout ce qui te tombe dessus. Parce qu'à présent qu'elle se tient devant toi, toute cette histoire paraît tellement... Réelle. Ce n'est plus un simple espoir, ce n'est plus une simple prise de tête. Maintenant, tes questions vont enfin trouver leurs réponses. Et t'es pas sûr d'être vraiment prêt à assumer. Mais t'as pas le choix, va falloir essayer. Parce que, que tu le veuilles ou non, c'est ta vie à présent. Tu finis par demander, sans la regarder :

- Pourquoi tu me l'as pas dit avant ? Tu le sais depuis quand ?

Parce que ça fait plus d'un an que t'es à Poudlard, que tu la vois régulièrement, que tu te retrouves à devoir aller à ses cours, aussi inintéressants soient ils à tes yeux. Alors les occasions de te le dire ne manquaient pas. Pourquoi elle a tellement attendu ? Pourquoi il a fallu qu'elle te trouve complètement ivre, déchet, et qu'elle te ramène ici pour enfin te dire la vérité ? T'as besoin de savoir. T'as besoin de comprendre. Et d'autres questions se posent avec la lettre? Notamment une.

- Et mon père, il lui est arrivé quoi ?
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Mar 14 Mar - 23:19

Ce gamin
ce foutu gamin qui ne se tait jamais
Son corps entier parle dans le silence.
Ses yeux crient une vie minable, autant que la tienne.
Tu reconnais sa douleur dans la tienne
son regard dans le tien
le même
Et pourtant vous n'aviez pas été élevé au même endroit
Alors pourquoi, la vie s'amusait-elle avec vous comme ça ?
Est-ce dans votre sang ?
Tu soupires en le voyant sortir une lettre, encore une
Froissée par les secrets, l'enfance et les coups
Dis-moi Alhena,
Est-ce que tu aurais été la soeur qu'il mérite ?
Celle qui se bat pour des valeurs, qui le protège de l'inconscience et de la conscience
du danger sous la forme de poing
Tu aurais pu être une autre, une qui baigne dans la lumière
Plaisir céleste infondé, non-goûté, fantasmé par l'idéal humain
Atteindre l'impossible
Tu allumes une penseuse
Te casses le coeur sur une cigarette
Et le monde tourne encore plus

La bouche du gosse s'ouvre et se referme, elle ne sert qu'à ça on dirait. Poser des questions que tu ne veux pas entendre. Tu ouvres la fenêtre, les étoiles stagnent et la lune est reine d'un monde sans âme. Vos rêves sont comme elles, déjà éteinte depuis des millions d'années.
Le nuage s'estompe dans la vérité, tu observes ce bout de papier. Il dit tout, il écrit l'enfer d'un monde jamais demandé. Un futur rouge sang, un passé aussi sombre que votre nom.
Gamin vas-tu accepter de prendre sa main ? D'être celui que tu aurais dû toujours être.
La vie n'est pas belle, elle ne t'as pas sourit, mais Alhena si.
Elle prendra soin de toi, comme une mère, comme une soeur, comme celle que tu n'as jamais eu
Kid
Pas très longtemps
Juste quelques mois de longs doutes
De remise en question
L'histoire de ta fratrie est bien plus compliquée que tu ne peux l'imaginer
Elle ne s'écrit pas en une page, les mots sont trop déchirés pour être prononcés.
La haine fait son travail au milieu d'une guerre sans avenir
Vous feriez n'importe quoi, mais pas tout
Aimer est inconditionnel pour être une famille unie, mais la rancoeur vous construit en tant que Peverell

Le squelette s'avance dans la pièce, il dépose une vie sans mépris à vous offrir
Toi tu cherches un verre de Whisky pur feu, histoire d'être plus alcoolisée que lui
pas difficile, désormais, après ton sortilège
Le liquide brûle ta gorge, un instant de volupté dans l'immensité de l'incompréhension
Tes sens se perdent sur un chemin perdu de ta conscience. Où souhaites-tu aller ? Lui prendre la main, l'avoir accroché à ta jambe ou le regarder grandir de loin ? Est-ce que l'erreur que tu as tant faite avec ta propre progéniture, tu le ferais avec ton autre sang ?
Tu l'observes, tu regardes les cicatrices de la vie qui s'imprègnent de lui, comme de toi
la noirceur qui vous dévore de l'intérieur
Le vice et l'addiction malsaine qui vous rient au nez
N'est-on pas plus fort à deux ?
Et si vous l'étiez ? Est-ce que vous plongerez encore plus profond, ou remonterez à la surface ?

Tu fermes les yeux
tire sur ta tueuse préférée
Tu omets de répondre à sa deuxième question. Tu ne veux pas y répondre, il n'est pas prêt, tu n'es pas prête. Tu préfères t'enterrer dans le silence et le déni. Comment pourrais-tu lui avouer une telle chose ?
Tu ne peux pas
Alors tu t'emmures dans le secret
Dans
Il fallait te
un jeu avec la mort
parce que tu voulais le
protéger
Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Mer 15 Mar - 0:54

Elle a récupéré la lettre. Sans un mot. Et toi, tu te contentes d'attendre. Comme toujours. Attendre des réponses, attendre une réaction. N'importe laquelle. Juste pour être bien sûr qu'elle est là, et qu'elle a pas l'intention de te laisser. Et pourtant, elle s'éloigne. La fenêtre semble plus intéressante que toi. Tu peux comprendre. Toi aussi t'aimes bien regarder le ciel. Les étoiles. Celles qui écoutent, qui comprennent. Dans le silence. Sans jugement. Qui se contentent d'être là, chaque nuit. D'apporter une lueur dans l'obscurité. Qui empêchent de trop broyer du noir. Qui empêchent les ténèbres de prendre toute la place qui reste.

Mais tu restes assis. Incapable de bouger. Tu veux simplement qu'elle parle. Qu'elle te dise pourquoi tout ça t'arrive. Mais c'est à peine si elle répond. Elle évite tes questions. Ne te donne rien, aucune information supplémentaire. Comme si tout pouvait être expliqué par un simple "c'est compliqué". T'es peut être pas un génie, mais t'es quand même en capacité de comprendre, pour peu qu'on t'explique un minimum les choses. T'as pas envie d'être jeté comme ça dans une nouvelle vie sans même savoir dans quoi tu mets les pieds. Tu hausses légèrement les épaules, et finit par lâcher :

- T'as qu'à expliquer.

T'es prêt à écouter. C'est pas comme si t'avais mieux à faire de toute façon. Maintenant que t'es là, autant rentabiliser la chose. Et t'as envie d'en savoir plus. T'as envie de savoir si t'as vraiment une famille qui t'attend, ou si tu vas juste te heurter à de nouvelles déceptions. A de nouvelles souffrances. Parce que pour l'instant, à tes yeux, la famille ce n'est que cela. Douleur. Peur. Et déception. Rien de plus. Pourtant, t'as envie d'y croire. T'as envie de t'imaginer que c'est tout autre chose. Que la famille, ça peut aussi rendre heureux. Entier. Que c'est pas juste là pour t'enfoncer. Alors tu veux en savoir plus. Sauf que de nouveaux mots tombent.

Elle ne t'as rien dit pour te protéger. Elle a choisi à ta place. Comme si tu n'étais pas capable de faire tes propres choix. Comme si te laisser dans l'ignorance et dans le doute pouvait t'aider à quoi que ce soit. T'y crois pas. Ou alors, c'est juste qu'elle s'y prend très mal pour te protéger. Mais t'es plus un enfant. T'as pas besoin qu'on te protège en t'empêchant de voir les obstacles qui se dressent devant toi. T'as juste besoin d'un peu d'aide pour les passer. Qu'on te passe les clés des portes qui te barrent le chemin.

- J'ai pas besoin d'être protégé.

Tu plonges ton regard dans le sien. La regardes alors même qu'elle boit un verre de whisky. Elle te désaoule pour se mettre elle même une mine. T'as bien envie d'un verre toi aussi. Mais d'abord, tu sors ton matériel à rouler. Feuilles, tabac, jolie plante verte et bout de carton. Au travail, tu roules rapidement le tout avant de l'allumer. Tu lui lances un léger regard de défi. Histoire de voir si elle va te faire ou non la morale. Tu commences déjà à tester ses limites. Tu désignes son verre d'un mouvement du menton, avec un léger sourire provocateur.

- J'en veux bien aussi. Mais t'as pas répondu pour mon père. La lettre dit qu'il est mort. J'suis pas au courant. Il s'est passé quoi ?

Ouais, parce que c'est le genre de détail qui te paraît important quand même. T'as pas l'intention de pleurer sa mort, t'as absolument aucune affection pour cet homme. Mais t'as quand même bien envie de savoir ce qui lui est arrivé, parce qu'il était en pleine santé, ça, tu le sais. Jusqu'à recevoir la lettre, t'étais persuadé qu'il s'était juste barré. Qu'il en avait eu assez. Et ça t'avait arrangé. Sauf que t'avais quand même bien envie de lui faire sa fête. Juste pour te venger. Pour lui montrer que t'es capable d'être plus fort que lui. De te protéger, et de contre attaquer. Que t'es pas juste faible. Que t'es pas juste décevant. T'as toujours quelque chose à lui prouver.
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Sam 8 Avr - 18:10

Je ne sais pas
Qu'est-ce que tu voudrais que je te dise Gamin ?
Tu n'es pas prêt à affronter la vérité, ma vérité
Celle qui fait saigner les plaies que tu as déjà écorché plus d'une fois
Est-ce que tu voudrais continuer à pleurer ?
Non, je suis pas du genre à être explicite
En clair, va voir ailleurs si tu veux de vrai réponse
Fallait pas croire, si je n'ai pas envie de te répondre je ne le ferai pas. Pour l'instant, je ne te connais pas. Tu partages juste un sang et un vague passé
T'as été abandonné, pas moi
Avant explique moi ta vie, peut-être que je t'en dirai d'avantage. Mais ce n'est pas un enfant comme toi qui me la fera à l'envers

L'alcool descend dans la gorge. Il brûle des souvenirs. L'amertume s'efface au profit d'une joie, d'un apaisement. Comme si on pansait les plaies trop ouverte. Toute façon, c'est toujours mieux quand c'est pour oublier.
Léger sourire, l'atmosphère se détend sous ce masque d'orgueil et de secret. Le passé rattrape le présent, mais trop doucement pour frapper vraiment. Il parsème le chemin d'indice pour qu'on n'oublie pas le reste. Il veut qu'on fasse face nous même aux choses, et tu es prêtes à l'accepter. Mais juste
pas tout à la fois

Il se roule un truc et tu gobes bien plus puissant. Tu ne vas pas arracher ça, tu voudrais pas trop faire la leçon. Pas encore, parce que tu sais pas à quel point il peut se détruire. La colère est redescendue, faut pas qu'elle revienne. T'as pas envie de le frapper encore et encore, jusqu'à ce qu'il comprenne l'ampleur du phénomène. Tu le feras plus tard, quand il ne s'y attendra pas. Que les dés seront lancés et que personne ne pourra reculer. Genre, dans un chalet

T'en veux ? Ben tu vas t'en acheter
Inconnu,
On est censé apprendre à se connaitre avant de partager. Léger sourire qui fini par se créer
va te faire f*utre, t'as cru quoi ?
Quelqu'un l'a assassiné
Toi, mais tu ne lui diras pas. Pas maintenant. C'est certain. Parce que tu ne peux pas lui faire confiance encore, que lui non plus te connait pas.
Alors non, tu ne lui mens. Tu ne dis juste pas, toute la vérité. De toute manière, à quoi bon ? Cela ne servirai pas à grand chose que vous vous preniez la tête maintenant. C'est pas comme si vos deux vies étaient aussi pourrie l'une que l'autre.
Vous pourriez presque comparé vos cicatrices sur le corps, mais ça tu ne le sais pas. Aucun ne sais que l'autre est écorché par le passé. Parce que vous êtes têtus, trop fière pour demander de l'aide. Pour aller mieux et sourire vraiment à nouveau.

Tu t'assois, la fumée s'évapore.
Le temps se calme, les ardeurs et les émotions aussi
Les pulsions resteront certainement un moment,
peut-être que tu devrais rentrer petit
Rentrer à la maison
Enfin, dans le foyer où t'as été dressé. Pas celui qui t'a abandonné. Parce que là, t'es pas prêt d'arriver au bout du chemin. C'est trop compliqué. Ils sont pas prêts, ils sont tous cinglés. Les voix parlent encore, même les enfants ne sont pas épargnés. Les secrets sont tapis dans l'ombre afin de les dévorer. Alors c'est ton choix, de savoir si t'es prêt à la suivre ou non. Parce qu'autant tu peux tomber plus bas que maintenant, ou alors
te relever
Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Mar 2 Mai - 20:34

Elle refuse d'expliquer. Comme si tu n'avais pas le droit de savoir. Tu pousses un soupir. C'est le genre de comportement qui t'énerve. Après tout, c'est de ta famille qu'on parle, là, ça te regarde un minimum, non ? Mais tu ne relèves pas tu n'essaies pas de la relancer. Elle ne veut rien dire, grand bien lui fasse. Tu vas pas la harceler jusqu'à ce qu'elle craque. T'as franchement pas que ça à faire. Tu prends plusieurs bouffées de ce que tu as roulé. Ça te fait du bien, ça t'aide à rester calme, même si tes pensées commencent peu à peu à s'envoler, comme si elles refusaient de rester enfermées dans ta tête. Inutile alors pour toi d'essayer de les rattraper, elles ne feraient que fuir plus loi encore. Non, tu laisses faire, tu te laisses porter.

Elle te refuse l'alcool aussi. Visiblement, elle sait pas dire grand chose d'autre que "non". Du regard tu cherches ta propre bouteille, éclatée au sol. Ton sang sur quelques uns des débris. Tu regardes un instant la paume de ta main. La coupure est plutôt profonde. Et douloureuse. Mais tu n'y a pas songé un seul instant. Tu l'avais comme oubliée. Tu finis par mettre la main sur ta baguette, pour lancer un #Episkey. La coupure se referme légèrement. Elle ne saigne plus en tous cas. D'ici plusieurs jours il ne restera qu'une simple cicatrice. Une de plus. Nouvelle bouffée. La fumée entre dans tes poumons. Tu l'y gardes plusieurs secondes avant de la recracher. Pour toujours plus d'effets. A défaut de pouvoir à nouveau te cacher derrière une bouteille, tu te contentes de cela. Ça fonctionne tout aussi bien après tout.

Et voilà la réponse sur ton père qui arrive. Et qui te cloue au canapé. Tu plonges ton regard dans le sien. Elle a vraiment cru qu'elle s'en sortirait comme ça ? En disant simplement ces quelques mots, comme si ils se passaient d'explications ? Non mais elle peut toujours rêver. T'es pas forcément plus étonné que ça qu'il se soit fait tuer. Après tout, toi, son propre fils, t'en rêvais. Alors des ennemis, il devait en avoir quelques uns vu comment il était insupportable. Et violent. Mais celui qui lui a pris la vie t'as également volé ta vengeance. Et ça, ça ne passe pas. Parce que c'était un peu tout ce qu'il te restait. L'espoir de pouvoir lui montrer qui tu es réellement. Le remettre à sa place. Finir par gagner contre lui, pour lui prouver qu'il ne suffit ps de faire souffrir, ou de faire peur pour être fort. Qu'un peu de volonté suffit. Mais à présent, tout ça t'est retiré. Par un abruti qui a décidé que c'était à lui de le buter.

Ta main tremble légèrement. Quelques cendres tombent au sol dans ton indifférence la plus totale. Tu vas devoir trouver autre chose pour tenir. Comme si t'étais en état de trouver un nouveau sens à ta vie, surtout en ce moment. C'est comme si tout se barrait de plus en plus en cacahuète sans que tu puisses y faire quoi que ce soit. T'es spectateur de ta propre vie, tu la vois d'un point de vue extérieur plutôt que d'en faire parti. Nouvelle latte tirée, histoire d'embrouiller encore plus tes pensées. Mais tu dois savoir. T'as besoin de savoir, elle ne peut pas te cacher quelque chose comme ça.

- Par qui ? Et pourquoi ?

Tu la supplies du regard de te répondre. Il faut que tu saches. Pour passer à autre chose. Pour faire une croix là-dessus, pour clôturer toute cette histoire. Tu dois en savoir plus. T'es l'un des premiers concernés. C'est toute ta vie qui a été chamboulée. Non pas que sa disparition te dérange, encore une fois. Non, t'en as simplement marre des mensonges et de l'hypocrisie. Maintenant, ce que tu veux, c'est la vérité. Alors t'espères qu'Alhena puisse te la donner. Ta soeur. Tu la dévisages un instant, comme si tu la voyais pour la première fois. T'as peur qu'elle commence à compter pour toi. Tout comme t'as peur de ne pas compter pour elle.
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Lun 8 Mai - 17:00

Qu'est-ce que tu veux que je te dise Kid ?
Que ce monde si morne finira par retrouver sa foutue lumière ?
Non. Il est comme ça, et certainement, que rien ne pourra le changer
Les gens sont comme ça, aussi lâche que leur ombre. Les étincelles de couleurs ne sont pas là pour bercer ta nuit, mais pour mettre fin à ta vie. Ils vont et viennent, ils abandonnent et ne protège pas autant qu'on pourrait le croire. Ils sont
humains

Alors ses yeux respirent le dégoût et l'atmosphère dégage un gout amer. L'acide coule dans tes veines et l'alcool fait rythmer ton coeur. Le souffle est coupé par de la fumée qui intoxique tes poumons. Tu voudrais savoir qui va mourir en premier ? Celui qui ne se ressaisira pas avant la fin...
Crois-pas que tu seras sauvé par elle,
Elle ne fera que te guider


La pièce est vide de sentiment
Le mégot se porte aux lèvres
Les yeux se ferment
et la question continue de tourner en boucle dans ton esprit
Tu ne veux pas, tu ne peux le dire
et pourtant
tu préfères avouer la vérité
Parce que quoi que tu fasses, il finira par le savoir, par comprendre
et il pensera


Mensonges, mensonges

Et ces mots résonnent dans tout ton être. La vie entière est un mensonge, tu t'es battue pour du vent
Même tes baisers étaient invisibles aux yeux du monde
Est-ce que tu as compté pour les autres ? Ou étais-tu simplement pantin d'une terrible pièce avec des spectateurs qui riaient devant toi ?
Foutu frère
Foutus parents
Foutue vie

Une lampe tombe, dans une pulsion qui remonte à la surface
Tu ne peux pas le protéger de la réalité, tu n'arrives même pas à le faire pour toi-même
T'es juste pas assez forte

Moi

Silence
Il glace le sang, fais remonter la haine et la colère
Peut-être qu'il te tuera lui, qu'il n'est pas aussi lâche que son paternel, incapable de regarder dans les yeux

Il menaçait de mort une de tes soeurs. J'ai fais le nécessaire pour la protéger

Et tu as échoué

La cigarette est jetée par la fenêtre. Tes paupières se ferment, une, deux, trois secondes. Tes mains deviennent si blanche, arrête de serrer tes poings.
Le liquide coule dans un verre, il résonne dans l'appartement, tu le regardes. Tu te lèves, tu marches, les bruits de pas deviennent agaçants
Tu t'approches de la fenêtre déjà ouverte
Les étoiles, les nuages, les lampadaires
Parfois Londres n'est qu'une usine sans plus de magie
Tu déglutis et le confronte du regard
Ce frère, abandonné à la naissance pour... régler des affaires. Les enfants n'étaient qu'objets, argent pour ton père. Il ne vous respecter pas. Enfin...
Peut-être un peu à la fin
Tu aurais voulu le confronter. Lui dire des mots qui l'auraient découper en morceau. Mais aurais-tu été assez forte pour réellement l'affronter ?
Ta mère ne t'aurait jamais laissé faire
Elle était pire que lui

C'est comme ça chez nous maintenant. On protège notre famille, on abandonne plus. Et j'ai fais mon devoir

Alors tu peux lui en vouloir, mais ça ne changera rien
Parce qu'elle ne regrette pas
Alhena ne regrettera pas ça


La penseuse fond, elle se métamorphose sur la langue. Les sens suivent, ils évaporent les peurs et apaisent la colère
Elle donne un aspect à la vie plus correcte
Pour accepter qu'on puisse vivre
Le flacon s'envole dans ses mains, les pilules s'agitent les unes contre les autres
Juste une seule, pour cette fois
Parce que c'est ton sang, qu'il est certainement comme toi
Aussi déchiré que le reste, alors il aura besoin de ça, au moins cette nuit,
Parce que c'est fort, que c'est mieux que ses trucs, pour voir le monde en couleur
Le noir et blanc s'efface pour laisser place à un autre rêve
Déjà peint avec d'autres personnes
grâce à un simple sourire
à des rires
à un oubli du reste du monde
à un baiser
Un tableau où une simple famille
s'est dessinée


Azaël Peverell
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Serpentard
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Mar 16 Mai - 1:30

Les secondes s'écoulent, une à une. T'attends une réponse qui ne viendra peut être jamais. Mais t'oses pas vraiment relancer. Tu ne la quittes pas du regard. Ta soeur. Celle qui peut t'apporter la vérité, en même temps qu'une autre vie. Mais qui pourtant ne sait rien de toi, tout comme tu ne sais rien d'elle. Cela ne l'a pas empêchée de te faire une promesse. Celle d'être toujours là. Et c'est ce dont tu as besoin. Que quelqu'un soit là, quoi qu'il arrive. C'est comme si elle t'avait offert un droit à l'erreur. T'auras toujours peur qu'elle finisse par t'abandonner, comme tous les autres. Mais t'as tellement besoin d'y croire que tu t'y accroches. T'as pas envie de continuer à la voir comme une inconnue, même si vous venez de vous retrouver, et que c'est ce qu'elle est.

Tu continues de fumer ton truc. Ça t'agresse les poumons. T'as l'impression que la fumée emplit ton corps tout entier. Et ça te fait du bien. Tes pensées tournent moins, c'est comme si tout ralentissait au fur et à mesure. Comme si le temps décidait d'arrêter de courir, et de laisser les choses faire. Tout devient plus tranquille. Tu te sens apaisé. Mais ça ne dure pas. Une lampe tombe au sol avec fracas. Tu fixes un instant l'objet éclaté au sol avant de reporter ton attention sur elle. Après avoir passé ses nerfs sur toi, la voilà qui commence à détruire son appartement. Elle a pas l'air hyper stable. Mais tu ne bouges pas. Parce que t'as l'impression que quelque chose va venir. Quelque chose d'important. La réponse à ta question, par exemple. Et elle finit effectivement par tomber. D'un coup, sans prévenir.

Et cette fois le temps fait plus que ralentir. Il s'arrête, se paralyse. Tout comme toi. Tu te figes sur le canapé. Les yeux écarquillés, la fixant sans comprendre. Comme si tu n'y croyais pas. Les battements de ton coeur se sont arrêtés aussi. Du moins tu en as l'impression. Plus rien ne bouge. Plus rien ne vit. Plus rien n'existe. Ta respiration s'est coupée. Un seul mot. Et tu te retrouves incapable de bouger ou de parler. Elle l'a tué. Ta soeur a tué ton père. Elle s'en est débarrassé. Elle a fait ce dont t'as toujours rêvé sans même penser que ça pouvait être possible. Tu bloques. Comme si tu refusais d'y croire. Comme si ton corps entier repoussait cette idée. Tu n'es pas triste. Simplement... Choqué. Qu'elle t'annonce avoir pris la vie de quelqu'un de cette façon, et que ce quelqu'un soit la personne dont la mort est sensée te réjouir plus que tout au monde.

Des explications suivent. La famille. La fratrie. Elle avait une raison, elle avait une excuse. Mais ça ne change rien. Au fait que ce soit dur à entendre. Dur à assimiler. Ton cerveau continue de buguer. Mais tu finis par bouger. Respirer à nouveau. Ton coeur repart. Pas très régulièrement, mais il bat à nouveau. Et le temps reprend son cours. Lentement. Très lentement. Comme pour te laisser le temps de digérer. T'es toujours assis sans bouger. Pourtant, t'as envie de hurler, de crier, de pleurer. Tu ne sais même pas ce que tu ressens au fond de toi. Il est mort, tu le savais déjà. Et sa mort te réjouis. Alors pourquoi le fait que ce soit elle te met dans un tel état ? T'es incapable de dire le moindre mot. Tu finis de fumer, fébrilement. Il t'en faudrait un autre. Plusieurs autres. Il te faut plus que ça. Mais tes mains tremblent. Tu ne peux pas rouler. T'as l'impression que toute ton énergie vient d'être sapée.

Et la voilà qui te file son flacon de pilules. Comme si elle savait. Comme si elle comprenait que t'en as besoin. Juste une. Tu la déposes dans la paume de ta main. Elle tremble toujours. Tu la regardes un instant, et finis par la gober, sans réfléchir. Il te faut au moins ça. T'essaies de parler. De dire quelque chose. Mais rien ne sort de tes lèvres entrouvertes. Pas le moindre son. Pas la moindre parole. De toute façon, tu ne sais pas ce que tu pourrais bien dire. T'as envie de te lever, de tout casser, de tout démolir. De frapper, encore et encore. Toujours plus fort. Pour que tout sorte. Mais ton corps ne réagit pas. T'as l'impression d'être totalement amorphe. De ne pas posséder ton propre corps. D'en être sorti. Comme si tu te voyais de l'extérieur. Et pourtant, la rage est bien présente en toi. La haine. Mais tu ne sais pas vers qui elle est tournée. Elle se contente d'être là. Un flot constant qui t'emporte avec une violence inouïe. Qui t'éloigne des rives, comme pour t'amener plus loin. Loin des autres. Loin d'elle. Et t'as beau essayer de lutter, de revenir, t'as l'impression qu'aucun de tes efforts n'est utile. Comme si ils ne faisaient que tout empirer.

Tu vas finir par exploser. T'es sous pression. Tu gères rien. La pilule n'aide pas. Elle t'embrouille encore plus. Elle te fait partir. Elle te fait planer. Tu dois revenir. Tu prends ta tête entre tes mains, tu serres ton crâne de toute tes forces. Douleur, physique, mentale. Souffrance cachée enfin manifestée. Ton corps te revient. Tu en reprends possession peu à peu. Tu te lèves d'un coup. Et ton poing s'abat sur le mur. De toutes tes forces. Puis c'est au tour de l'autre. L'un après l'autre. Tu frappes aussi fort que tu le peux, plusieurs fois, encore et encore. Et enfin, ta voix. Tu hurles :

- C'était à moi de le faire ! C'était à moi !

Tu continues de frapper, sans te soucier de tes phalanges en sang. Sans te soucier de la douleur. Sans te soucier de rien. Même elle n'existe plus. Jusqu'à l'épuisement. Un dernier coup, et tu te laisses glisser le long du mur. Essoufflé. Tes yeux la trouvent à nouveau. Et tu répètes, dans un murmure, comme pour être sûr qu'elle comprenait, et qu'elle t'avait entendu :

- C'était à moi...
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[Habitation] 333 - The Thinkers Empty
Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Ven 2 Juin - 21:03

Je ne sais pas quand c'est arrivé.
Je ne sais pas quand ma peau s'est mise à brûler.
Que les vagues ont submergé le coin de paradis
Échouée sur une plage, l'eau salée qui dégouline, les vêtements mouillés
J'essaie de respirer
Mais je m'étouffe dans cet océan de mensonge

________Dis-moi, est-ce que tu sais ce que c'est que d'être vrai ?

Pendant longtemps,
La seule chose que je voulais, c'était de ne plus être seule,
Et j'avais cette famille à moitié vide, qui se balançait des couteaux et des faux sourires.
Lame sous la gorge, on récitait des mots, on apprenait à dire oui tout va bien
Parce qu'on ne devait pas nous poser de questions
J'ai jamais vu la vie avant mes quinze ans
Juste des lettres qui formaient un semblant de sens
Il n'y avait que les étoiles qui brillaient dans la noirceur du manoir
Elles brûlaient pour moi
Elles brûlaient pour nous

Je comprends, mais...

Des roses à la tête coupée, qui ne demandaient qu'à fuir
Nous attendions le paradis dans un enfer,
_______Et toi qu'as-tu vécu Enfant ? Avec cet homme maudit
__________Racontes-moi l'impossible

Non. C'était et c'est à moi de te protéger.

Et la peur remonte. Me détesteras-tu ?
Me haïras-tu plus que tu ne le devrais après ça ?
Quel genre de frère, d'humain es-tu ?

Tu m'aurais détesté encore plus dans l'avenir, si je t'avais laissé faire.

Les mots s'égarent peut-être dans l'air, la fumée s'évapore
Elle noircit davantage les poumons
Tu le regardes, il est un enfant perdu, comme si tu avais pris le seul et unique but de sa vie
Vivait-il dans la vengeance ?
Tu n'espères pas, parce que la rancoeur est la pire des amertumes
C'est la première à vous tuer après l'amour
Souffle froid
Tu t'approches du gosse, doucement
Tu voudrais lui faire comprendre quelque chose d'essentiel, que toi-même tu as mis des années à accepter
Tu t'agenouilles à sa hauteur, tu voudrais installer un contact
Alors tu tentes, une main sur sa joue
Un geste maternel

Malgré toutes les horreurs qu'il a pu faire,

Malgré ton monde qui est réduit en cendres par sa faute,
Si tu te mets à ouvrir les yeux, si tu regardes un peu en arrière
Il t'a aidé à le bâtir, il t'a aimé derrière cette armure de fer,
Alors ne vis pas avec le souvenir d'un homme brisé, par la haine, la colère et la mort,
On finit toujours par être abandonné par des gens, volontairement ou non,
Ne sois pas déçus par les autres, tu t'écorcheras beaucoup trop la peau sinon.
Si tu souris à nouveau, tu découvriras autre chose que le comportement de déchets que tu as,
Tu es bien plus que cela, tu es un être rempli d'espoir,
Tu ne le sais juste pas,
Parce que tu as juste perdu confiance en toi et en les autres,
_______Alors, ferme juste les yeux et cours
Accepte l'aide, bouges-toi et surtout
Pardonne et vis


C'était ton père
Il n'y avait rien à dire de plus

_______Le monde s'efface.
Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Mar 20 Juin - 21:18

LA d'Alhena


Tu la fixes toujours alors qu'elle te répond. Qu'elle prend tout sur elle, comme pour alléger le fait que tu n'aies pas pu le tuer toi-même. Comme si c'était son devoir à elle. Son devoir de soeur aînée. Mais non. Elle n'était pas là. Elle ne sait pas, elle ne sait rien. A présent, tu ne pourras plus jamais prouver à ton père que t'es meilleur que lui. Tu ne pourras jamais lui prouver que t'es plus fort. Tu ne pourras jamais lui montrer qu'il aurait dû croire en toi plutôt que de te détruire chaque jour à coups de sortilèges, de coups et de mots. Tu ne pourras jamais le faire souffrir autant que toi t'as souffert par sa faute. Tu n'as plus aucune raison d'essayer de devenir meilleur. Plus rien qui te retient réellement de sombrer. T'as perdu ton seul et unique objectif.

Et la voilà qui continue à parler. Tu ne l'aurais pas détestée si elle t'avait laissé faire. Tout comme tu ne peux pas la détester de s'en être chargée elle-même. Elle ne pouvait pas savoir. Elle pouvait agir, et elle l'a fait. Si tu avais pu, tu aurais fait exactement la même chose. Tu ne lui en veux donc pas. T'es simplement... Vide. Comme si toute la haine et la rancœur que tu éprouvais à l'égard de ton père étaient concentrées dans ton envie de vengeance. Et qu'à présent, elles se contentaient d'être là, sans aucun but. Aucun moyen de s'en débarrasser.

Elle s'approche de toi, se met à ta hauteur. Tes yeux ne la quittent pas, comme par peur qu'elle disparaisse. La pilule que t'as avalé t'empêche de penser clairement. Elle change ta vision de ce qui t'entoure. Et lorsque sa main entre en contact avec ta joue, tu n'as aucun mouvement de recul. Tu restes immobile, à la fixer. Comme si tu refusais que ce soit réel. Comme la mort de ton père. Mais ses mots te sortent de ta torpeur. Tu repousses sa main pour te relever, tout en restant appuyé au mur. Tu secoues légèrement la tête de gauche à droite. Parce que tu ne peux pas accepter ses mots. Elle ne les dirait sûrement pas si elle savait. Si elle savait tout ce par quoi il t'a fait passer.

- Non, ce n'est pas mon père. Je n'ai pas de père.

Tu n'en as jamais eu après la mort de ta mère. Aucun père n'a jamais été là pour toi. Aucun père ne t'a jamais protégé. Aucun père n'a jamais éloigné tes peurs. Aucun père ne t'a jamais appris ce que c'est d'être un homme bien. Aucun père ne s'est jamais soucié de toi. Aucun père ne t'a jamais aimé. T'as toujours été seul, à simplement encaisser, encore et encore. Tu n'as toujours pu compter que sur toi. Tu es celui qui t'a bâti. Si père il doit y avoir, tu es ton propre père. Ou du moins ce qui s'en rapproche le plus pour toi.

Tu commences à étouffer dans l'appartement. Peut être à cause de la pilule. Peut être à cause de la douleur. Faut dire aussi que t'as passé une sacrée soirée entre ton cassage de gueule alcoolisé au concert, le doloris d'Alhena et toutes les révélations qui te sont tombées dessus. T'as besoin d'air. Tu te diriges vers ton sac, tout en lâchant un vague "J'vais rentrer.". Mais visiblement, ta soeur ne l'entend pas de cette oreille. Elle t'oblige à rester. Tu finis par céder. Parce que t'as l'impression d'exister à ses yeux. Et ça te fait du bien.


[Fin du RP]
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Malicia Evans, le  Dim 25 Juin - 16:15

RP Unique

Le soleil tape sur ton lit, directement sur toi. Tu tournes, vires comme si tu essayais d’échapper aux rayons chauffant. T’as pas envie de te lever, t’es fatiguée, t’as juste envie de dormir encore, de rattraper le sommeil qui t’échappe malgré toi. Mais au bout d’une petite heure de somnolence, tu te relèves, en râlant un peu. Tes pieds te traînent jusqu’à la cuisine où tu déjeunes, un peu. Malgré ta faim grandissante, il y a beaucoup de choses que tu ne peux plus manger, les odeurs, le goût. Toutes tes habitudes changent, tu supportes de moins en moins de choses.

Tu regardes un peu l’appartement. Alhena va te tuer si tu le laisses dans un état aussi déplorable. Tu préfères éviter une confrontation, surtout en ce moment, alors tu sors le nécessaire pour nettoyer sans penser une seule seconde qu’avec un de baguette, tout serait terminé. Après quelques minutes d’efforts, t’es pris de vertiges ce qui t’oblige à t’asseoir. Tu décides de laisser tomber le ménage pour l’instant et pars te doucher.

En te rhabillant, ton regard se fige sur certaines parties de ton corps. Ta main passe sur ton ventre, t’as pas l’impression d’avoir pris du poids mais il y a quelque chose qui t’échappe. Tu as toujours su trouver des explications à ce qu’il t’arrivait mais ça dure depuis plusieurs mois maintenant. Ce n’est pas normal. Il y a comme un déclic qui prends peu à peu forme dans ta tête. Tu te laisses glisser contre le mur, essayant tant bien que mal de réfléchir à tout ça. Tu calcules, tu essaies de te souvenir du moment où ses douleurs sont apparues. Tu essaies de les faire coïncider à un événement particulier.

Tout en te répétant que ce n’est pas possible, tu pars chercher un livre de sortilège dans le salon. Vous devez bien en avoir un, non ? Tu les prends un à un pour les laisser tomber au sol jusqu’à ce que tu trouves le bon. Tu tournes les pages violemment, à la limite de les arracher. Tu pars récupérer ta baguette, tremblante. Assise près du livre, le bout de ta baguette sur le ventre, tu murmures le sortilège.

« - #Puer Sunt Vobis »

Des étincelles blanches apparaissent. Tu lâches un léger rire nerveux et réitère le sort. Toujours le même résultat. Pourtant tu recommences, plusieurs fois, persuadée que ce n’est juste pas possible. T’as pas envie de ça, t’as pas besoin de ce problème là maintenant. Tout s’écroule autour de toi, t’es absolument pas prête pour ça. Dans un geste rageur, tu lances le bouquin contre un mur en criant. Tu te retrouves encore plus paumée qu'avant, avec un gros problème sur le dos.

Tu pars t’installer sur le canapé, quasiment inerte, encore sous le choc.
T’es enceinte.
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