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[Habitation] 333 - The Thinkers
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Malicia Evans
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Malicia Evans, le  Dim 25 Juin - 16:15

RP Unique

Le soleil tape sur ton lit, directement sur toi. Tu tournes, vires comme si tu essayais d’échapper aux rayons chauffant. T’as pas envie de te lever, t’es fatiguée, t’as juste envie de dormir encore, de rattraper le sommeil qui t’échappe malgré toi. Mais au bout d’une petite heure de somnolence, tu te relèves, en râlant un peu. Tes pieds te traînent jusqu’à la cuisine où tu déjeunes, un peu. Malgré ta faim grandissante, il y a beaucoup de choses que tu ne peux plus manger, les odeurs, le goût. Toutes tes habitudes changent, tu supportes de moins en moins de choses.

Tu regardes un peu l’appartement. Alhena va te tuer si tu le laisses dans un état aussi déplorable. Tu préfères éviter une confrontation, surtout en ce moment, alors tu sors le nécessaire pour nettoyer sans penser une seule seconde qu’avec un de baguette, tout serait terminé. Après quelques minutes d’efforts, t’es pris de vertiges ce qui t’oblige à t’asseoir. Tu décides de laisser tomber le ménage pour l’instant et pars te doucher.

En te rhabillant, ton regard se fige sur certaines parties de ton corps. Ta main passe sur ton ventre, t’as pas l’impression d’avoir pris du poids mais il y a quelque chose qui t’échappe. Tu as toujours su trouver des explications à ce qu’il t’arrivait mais ça dure depuis plusieurs mois maintenant. Ce n’est pas normal. Il y a comme un déclic qui prends peu à peu forme dans ta tête. Tu te laisses glisser contre le mur, essayant tant bien que mal de réfléchir à tout ça. Tu calcules, tu essaies de te souvenir du moment où ses douleurs sont apparues. Tu essaies de les faire coïncider à un événement particulier.

Tout en te répétant que ce n’est pas possible, tu pars chercher un livre de sortilège dans le salon. Vous devez bien en avoir un, non ? Tu les prends un à un pour les laisser tomber au sol jusqu’à ce que tu trouves le bon. Tu tournes les pages violemment, à la limite de les arracher. Tu pars récupérer ta baguette, tremblante. Assise près du livre, le bout de ta baguette sur le ventre, tu murmures le sortilège.

« - #Puer Sunt Vobis »

Des étincelles blanches apparaissent. Tu lâches un léger rire nerveux et réitère le sort. Toujours le même résultat. Pourtant tu recommences, plusieurs fois, persuadée que ce n’est juste pas possible. T’as pas envie de ça, t’as pas besoin de ce problème là maintenant. Tout s’écroule autour de toi, t’es absolument pas prête pour ça. Dans un geste rageur, tu lances le bouquin contre un mur en criant. Tu te retrouves encore plus paumée qu'avant, avec un gros problème sur le dos.

Tu pars t’installer sur le canapé, quasiment inerte, encore sous le choc.
T’es enceinte.
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Malicia Evans, le  Mar 12 Sep - 17:26

RP avec Azénor

C’était aujourd’hui.
Azénor doit venir à la maison comme convenu il y a quelques semaines. Durant un de nos entraînements pour la manumagie, elle avait lâché une info. Je ne pouvais pas laisser passer ça. Elle était légilimens. Je voulais depuis quelques temps devenir occlumens, je voulais pouvoir me protéger des attaques extérieures. Je voulais fortifier mon esprit.
Après avoir hésité un moment, je lui avais demandé si elle ne pouvait pas m’aider à parfaire cet art.
J’avais conscience qu’elle allait pouvoir se balader dans ma tête, qu’elle allait pénétrer dans mon intimité et que je ne pourrais plus rien lui cacher. Mais je voulais prendre ce risque.

Alors que j’attendais que la belle arrive, je somnolais sur le canapé, le livre me tombant sur le ventre déjà très bien arrondi. Je n’étais pas loin du terme de la grossesse et mes soirées se faisaient de plus en plus calme. Lorsque j’entendis du bruit derrière la porte d’entrée, j’ouvrais les yeux brutalement et me relevais pour aller ouvrir la porte.

La soirée promettait d’être éprouvante.
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azénor Philaester, le  Dim 1 Oct - 21:13

oh mon dieu pardonne moi ...
// LA accordés


On a convenu un rendez-vous. J'étais l'élève, elle le maître. Et ça a bien marché, on a réussit a poser les bases. Après de longues semaines j'ai réussi finalement à avoir un résultat. Mais c'est à moi maintenant de continuer le job. Mais plus qu'une relation élève enseignant, avec Malicia il s'est...Je sais pas. Passé un truc? Si bien que j'ai lâcher dans la conversation, comme ça, en lui accordant ma confiance, que j'étais Legilimens. Mon plus grand secret. Enfin non, ce qui a été pendant plusieurs temps mon plus grand secret. Quelque part je suis assez contente qu'elle n'est pas voulu devenir Legilimens. Au moins c'est moi qui irai chercher dans son esprit, pas l'inverse. Evans a donc pour objectif de devenir Occlumens. J'ai déjà été mentor d'Occlumancie pour un élève de Serpentard, il y a quelques temps déjà. Il était préfet je me souviens, et maintenant il a finit ses études et puis il est gérant de l'Occamy Dorée. Le temps passe vite, un sourire pour Peter et son souvenir.

Cette fois-ci, on a rendez-vous chez elle, enfin son vrai chez elle, hors du château. Il ne faudrait pas que les collègues se doutent de je ne sais quoi s'ils nous voyaient nous rencontrer trop souvent. Du genre, mais qu'est-ce-qu'elles manigancent. Enfin bref, je transplane tout près de chez elle, et toc à la porte.
Malicia vient vite m'ouvrir, et d'un chaleureux sourire, je lui claque la bise. Je remarque tout de suite son ventre qui a prit bien du volume.
- Il pousse vite dis-donc! Comment vas-tu?

Quelques salutations de mises, quelques mots échangés. Et quelques minutes plus tard, autour d'un verre, nous voilà assises l'une en face de l'autre. C'est maintenant que tout commence.
- Tu le sais déjà, mais voilà, je vais entrer dans ton esprit. Ça fait quelques années déjà que je maîtrise le bordel, alors pas besoin de penser à je ne sais quoi pour me cacher je ne pas non plus quoi. Je suis pas là pour fouiller Licia, simplement pour t'aider, alors je... Enfin ce que je vais voir dans ta tête je veux dire, je vais pas en prendre compte. Rassure toi, je sais bien qu'on a tous nos trucs à cacher disons et je... Je m'attarderai pas sur les trucs sur lesquels je dois pas m'attarder, voilà. Hum.
Léger moment de blanc. Je me racle la gorge.
- Du coup, quand t'es prête on y va. Il faut que tu me contres, que tu utilises toutes tes forces pour m’emmener là où tu veux que j'aille, inventer des bobards, me montrer des mensonges. Invente un souvenir alléchant pour que je le perçois comme véridique. Ça va pas se faire en une fois, mais tu peux le faire, bien-sûr que tu peux le faire.

J'ai son signal, ma baguette pointée sur elle, les yeux dans les yeux...
- #Legilimens!

Malicia Evans
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Malicia Evans, le  Mer 18 Oct - 15:37

Je viens t’ouvrir, le sourire aux lèvres. J’étais contente que tu aies accepté de m’aider à me perfectionner en tant qu’Occlumens. Je ne supportais pas l’idée qu’on puisse lire en moi facilement, j’ai besoin de savoir que ce qu’il se passe dans ma tête reste secret.

- Il pousse vite dis-donc ! Comment vas-tu ?

Je souris en caressant mon ventre du bout des doigts. On arrive presque à terme et je dois avouer que j’angoisse un peu à ce sujet. Le père a dit qu’il voulait être présent mais que ce soit lui ou moi, je ne pense pas qu’on soit assez stable pour s’occuper d’un enfant. Et puis, il fallait que j’adapte mon logement pour l’arrivée du petit. J’avais tellement de choses à faire et tellement peu de temps devant moi.

« - Je vais bien et toi ? Tu veux quelque chose à boire ? »

Je te laisse entrer et te montre le salon d’un geste de la main. Et après quelques minutes, je revenais dans le salon avec deux verres et de quoi boire. Nous nous installons l’une en face de l’autre et tu commences à m’expliquer ce qui allait se passer. Tu essaies surtout de me rassurer. Tu es là pour m’aider, non pas pour fouiller. Tu vas voir des choses qui vont sûrement te choquer, tu sais. Je n’ai pas envie de t’infliger ça mais tu es la seule dans mon entourage qui pratique la Légilimancie.

Il faut que j’invente des conneries. Il faut que j’arrive à t’emmener là où je veux que tu ailles. Ca a l’air si simple dis comme ça, pourtant je ne sais pas, j’ai l’impression que ça va me donner beaucoup de difficultés.

J’avais envie de fuir. Je savais qu’elle allait voir certaines choses que je voulais à tout prix garder secrètes. Mais je ne pouvais pas m’échapper, pas cette fois. Je devais passer par là si je voulais pouvoir protéger mon esprit des attaques extérieures.
Tu attends mon signal pour y aller mais j’hésite.
Je sais que ça va être éprouvant et j’ai peur
Peur de ce que je vais revivre
Peur de ce que tu vas voir
Peur du jugement aussi.

Pourtant j’acquiesce.
Les yeux dans les yeux.
J’essaie de suivre tes conseils.
L’image de mes parents biologiques
Qui s’impose avec force.
Un père, une mère et un grand frère
Le sourire et l’amour qui en ressort.
Et comme si une pierre venait d’y être lancé
Tout se trouble
Et la vérité se montre.

La main de mon père qui vient s’abattre sur mon visage. Les cris qui résonnent et la maison qui s’enflamme. L’orphelinat passe une demi-seconde pour laisser place à ma famille adoptive. Tout passe très vite, les images défilent jusqu’à ce que Poudlard apparaisse.
Les premières années timides et la dernière année se précise.
Les pilules, l’alcool. Des moldus peu recommandables.
La fête. Les caissons. Et ce soir-là. Celui qui a tout brisé.
Les trois ombres que je tente de semer.
La ruelle témoin de leurs actes.
Les pleurs. Les cris. Les rires.
Le corps qui ne m’appartient plus.
La perte de conscience.
Le premier homme tué.
La peur. Le dégoût.
La fuite.

Les années d’entraînement à la manumagie. Les colères. L’épuisement. Les réussites. L’image d’un mariage qui vient en force, qui pousse les autres souvenirs. J’essaie de maintenir cette image, de la rendre plus réelle que les autres mais elle disparaît subitement.
Et d’autres images surviennent sans que je ne contrôle plus rien.
Le retour à Londres. Le poste de professeur. Alhena. Leo.
L’arrangement. La drogue. L’inquiétude.
Les nuits passées avec lui.
La dispute. Les crises.
L’isolement.
La nuit sur le pont.
La tentative de suicide.
La culpabilité.
Les shoots d’héroïne.
La descente en enfer.

Je pensais être prête. Je pensais pouvoir te résister et t’empêcher de rentrer dans ma tête. Mais je me trompais. Tu en as déjà trop vu. Mais je ne peux pas abandonner maintenant. Je te demande juste une pause. Je me fiche de ce que tu as pu voir, je ne relèverais pas et toi non plus.

« - Laisse-moi deux petites minutes s’il te plaît. »

Je passe ma main sur mon visage pour essayer de calmer les angoisses qu’on fait remonter certains souvenirs. Je ne sais pas si j’étais prête à les revivre ni même à les revoir. Pourtant, j’ai l’impression qu’il faut que je passe par là pour passer à autre chose. Sinon je ne pourrais pas avancer.
Azénor Philaester
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azénor Philaester, le  Jeu 19 Oct - 16:50


C'est comme un livre qu'on lierait en diagonale. On en aurait les lignes conductrices sans les détails. Sans le plus important, sans pouvoir aller d'avantage en profondeur et chercher le pourquoi du comment. Je me suis pas entraînée des années pour être Legilimens juste comme ça. Bien-sûr que non. Tout a un cause, un but, un pourquoi. Je voulais être capable de discerner tout et n'importe quoi, savoir comprendre. Y aller sans être obligée de demander. Desceller le mensonge en un regard.
Me balader dans ton esprit Licia c'est entrer dans ton histoire, tout savoir, sans demander, voir plutôt qu'entendre. Une étape douloureuse pour toi, je le sais, bien-sûr que je le sais. Mais une étape à passer.
Revivre ses souvenirs. Qu'y a-t-il de pire que de revivre ce à quoi on avait oublié de penser.

On est copines, on s'entend bien. Peut-être n'avons-nous pas les mêmes idéaux. Mais c'est pas ça qui nous empêche de partager de bons moments ensemble. Fondés sur le partage. Le partage d’expérience. Pourquoi je dis ça. Parce que je ne m'y attendais pas. Je pensais savoir tu sais, vraiment. Mais je sais pas si je pourrais accepter que tu puises lire chez moi, que tu découvres mon histoire et mes étapes de tes propres yeux, de toi-même. Moi je le fais. Maintenant. Je regarde passer ta vie d'un œil aguerri. Il s'en est passé des choses. Tes parents biologiques je crois, et du feu qui dévaste. Mais je me suis arrêté à la claque dans la gueule. Alors que l'image est passée. J'ai pas su, j'ai pas pu la retenir. Pour toi. C'est marrant de se rendre compte qu'on peut être bien plus proches que ce qu'on pense premièrement.
Je vois une enfant un peu perdue. Mais t'es-tu un jour retrouvée. Entre alcool et drogue dure. C'est ce que je comprends comme être ton échappatoire. L’échappatoire de quoi. De la vie?
Tout passes tellement vite, je sais plus où aller, je sais plus comment faire. Je comprends finalement ce désir de tout cacher. Et là je vois, un cadavre. C'était toi? Ou le mec que t'as tué. Tué.

Des raisons. T'as forcément des raisons, les tiennes, celles qui t'appartiennent. Que je t'enlèverai pas, que je ne te demanderai même surement pas. Parce que je te l'ai promis, tu sais de ne pas m'attarder sur ce que je voyais. Je te demanderai pas pourquoi t'a voulu te tuer, même si ça me tue. Que je comprends bien-sûr. Parce qu'on a tous à un moment ou à un autre, péter un câble, voulu le mérite, envier l'à côté. Chacun réagit à sa manière, n'est-ce-pas.
En une fraction de seconde,
on revient à la réalité. Enfin la notre. Notre présent.

« - Laisse-moi deux petites minutes s’il te plaît. »

Bien-sûr. Je ne dis rien, je la laisse se remettre. Moi-même j'ai un peu de mal, trois minutes et je connais tout sur toi, toute ta vie. Ça fait mal, de tout revivre. Mais c'est le début tu sais, ça ira mieux après, une fois qu'on accepte de tout revoir, d'oublier un peu peut-être aussi. De se pardonner pour des conneries de 'jeunesse'.
Je me retire quelques pas plus loin, emmenant mon verre avec moi. Je bois, je bois pour me donner quelque chose à faire. Mais tu le sais, tu le savais que tout ça allait se passer. Alors on doit juste
recommencer.

Quelques instants après, alors que je sens que ça va mieux de son côté, je me rapproche, doucement.
- Tu dois m’emmener quelques part, me guider, m'avoir à mon propre jeu. Ne pas me laisser voir ton histoire, mais en inventer une, me mener en bateau. Je crois que... Qu'un détail était moins disons, cru que les autres? Peut-être moins arraché? Un mariage? Concentre-toi là dessus. C'est un bon début, essaye de penser à ça, ce souvenir. Montre-moi que celui-ci. Interdit-moi l'accès aux autres.
Dis-moi quand tu es prête.



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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Malicia Evans, le  Mar 31 Oct - 18:51

LA accordés

Il y a les souvenirs qui affluent. Je ne voulais pas que tu vois tout ça, si rapidement. J’ai du mal à y faire face encore. Ce sont des choses que j’ai essayé de refouler parce que je ne me pense pas aussi forte pour tout affronter. J’ai un passé compliqué, tellement dur à assumer.
Alors je te demande quelques minutes de répit pour me calmer. Je ne fais pas attention à ce que tu fais, je me concentre principalement sur moi pour stopper les tremblements.
Et puis, tu reviens vers moi tout en douceur. J’accueille tes conseils avec attention. Je veux réussir à me protéger, à interdire l’accès de mes souvenirs aux curieux. Alors je commence à méditer. Il y a d’abord ma respiration qui se calme puis mes muscles se détendent complètement. Le mariage s’impose alors dans mon esprit. Plus nette que la première fois.

J’acquiesce alors doucement pour te signifier que je suis prête. Les yeux dans les yeux. Le sortilège qui me prend de plein fouet. Je sens que tu te balades dans ma tête alors j’essaie de t’entraîner vers ce faux souvenir. L’image du mariage devient plus nette. Et c’est comme si le film se déroulait sous mes yeux.

Il y a l’homme et la femme qui s’avance vers l’autel. Et je suis assise sur un banc à côté de mon frère. Nos deux parents biologiques s’échangent leurs vœux. Le même père qui me battait lorsque j’étais petite, me jette à l’instant un regard tendre. L’illusion d’une famille unie.
Comme un rêve d’enfant. Pourtant l’image se trouble encore une fois. Et de douloureux souvenirs refont surface. C’est comme si je manquais de force pour maintenir ce souvenir.
Je tombe de fatigue, c’est beaucoup plus intense que ce que j’imaginais.
Alors je te demande de stopper l’entraînement là. De remettre ça à plus tard, histoire que je puisse me reposer un peu.

--- Quelques entraînements après ---

Je me sentais déjà plus en forme que les dernière fois où l’on s’était vue. Des jours s’étaient passés depuis le tout début. Tout ce que tu as pu voir, je l’ai revécu aussi et j’ai eu beaucoup de mal à passer outre. J’ai des difficultés à accepter mon passé comme il l’est. On a tous quelque chose qu’on aimerait oublier. Mais quand j’y repense, j’ai compris qu’il fallait tourner ces mauvaises expériences en une force. Alors j’étais décidée à continuer, j’ai besoin de ton aide pour arriver à me parfaire dans l’occlumancie.

Tu venais d’arriver chez moi. Nous nous étions posées autour d’un verre pour échanger quelques banalités mais aussi pour faire le point. Tes conseils me sont précieux, tu sais. Après une demi-heure, l’entraînement recommença de plus belle. J’avais réussie à me détendre et surtout à organiser mes pensées. Dans un premier temps, j’enfermais sous scellé certains souvenirs que je ne veux absolument pas que tu vois. Et volontairement, je t’entraînais vers loin de la vérité.
Mon appartement apparaît doucement. Deux ombres prennent forme sur le canapé.
C’est toi et moi. Nous sommes l’une en face de l’autre et je te tends un papier.
Un papier officiel attestant que je suis occlumens. Loin d’être un vrai souvenir,
J’affiche un sourire satisfait lorsque le sortilège se stoppe.

« - Alors ? »
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azénor Philaester, le  Ven 17 Nov - 0:01

Les mots claquent aussi fort simplement pour nous aider à réaliser tu sais. A Nous aider à accepter. Premier processus, accepter. Le reste après va tout seul. Et puis on recommence. On se quitte sur de bonnes bases, le potentiel est comme je l'espérais, sans surprise, tout à fait présent. Malicia tu avances vite, et c'est parfait.
Quelques semaines ont passées depuis notre premier entrainement, et je sais que ça va mieux, première phase réussie haut la main. Maintenant il faut persévérer, le goût de l'effort, ne jamais laisser tomber. Le but est là, si prêt, si prêt.
Quelques mots échangés, entre amies -qui l'eut cru- et le pourquoi de ma venue reprend place. Je me positionne en face de toi, te sourie pour te berner dans l'entrainement, mais de toute façon tu le sais déjà, tu apprends si vite. Un legilimens de formuler et c'est partit.
Je nous vois toutes les deux, même lieu, même canapé, mêmes vêtements que j'ai déjà porté. Tu as pensé à tout. Tous les détails qui pourraient trahir. Sourire au lèvres tu me tends le papier du Ministère t'indiquant la réussite de ta formation d'Occlumens. Une image un peu floue et nous revoilà à notre réalité.
« - Alors ? »

A mon tour de sourire, pour de vrai. Je n'ai rien à dire, rien à ajouter. Tout était parfait. Un souvenir créé, un pur mensonge, le fruit d'une imagination. C'est tout. J'espère bientôt une vérité.
- C'était parfait! Tu as pensé à tout, aux moindres détails, j'ai vraiment rien à redire, j'aurai pu y voir que du feu. Un grand bravo à toi, t'a su ne pas baisser les bras et c'est tout à ton honneur!

J'attrape mon verre de jus de citrouille posé pas loin, je le lève en l'air et célèbre ta réussite de ce soir.
Le meilleur reste à venir, les échecs bientôt vont s'amenuiser pour laisser place à l'art de l'Occlumancie dans toute sa beauté et sa splendeur. Challenge réussit, mais ce n'est pas finit, il reste encore quelques arches à gravir belle Malicia.


Alhena Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Sam 21 Avr - 21:09

RP Aza - LA mutuel
TW pendant le RP - Abus physique

Et après ?

Sa cigarette était en train de mourir. Les cendres s'éparpillaient dans l'air, alors que sa main tremblait. Elle avait des frissons et la chair qui s'hérissait. Sa respiration était assez saccadée, elle tentait de se calmer légèrement. Un goût amer lui restait en bouche alors qu'elle descendait son verre de whisky.
Cela faisait plusieurs minutes qu'ils ne disaient rien, l'appartement était un silence absolu. Seul le bruit des mouvements et des respirations se faisait entendre. Elle grinçait des dents. L'épisode qui venait de se dérouler dans la rue leur avait été assez traumatisante pour la nuit. Ils étaient partis pour une soirée tranquille et les voilà avec un enfant inconnu sur les bras. Celui-ci dormait paisiblement dans une pièce à côté et Alhena s'était occupée de ses blessures.
_B*rdel, mais où est-ce que ça avait m*rdé ?

Comment va ton bras ?

_Non !
Je ne peux pas...
Je ne comprends pas_


Pourquoi t'as réagis comme ça ?

Dans le fond, elle connaissait pertinemment la réponse. Mais elle avait besoin de l'entendre, d'avoir la confirmation, car c'était quelque chose de différent que d'en avoir la certitude et admettre que c'était réel.
Fermant les yeux, elle essayait de contrôler son esprit. Il y avait des millions d'images qui se présentaient sous ses yeux, elles rongeaient son esprit sans jamais s'arrêter. C'était un poison qui envahissait ses veines et elle tentait de le stopper, ça la bouffait et elle voulait s'en sortir.
Est-ce que toi aussi tu veux oublier le passé ?

Tu sais... Le passé va simplement te tuer, si tu continues comme ça. Je sais que cet homme était infecte avec son enfant, que ce qu'on a vu était... pas normal
C'était la première fois qu'elle l'avouait
Mais...

_Mais quoi Alhena ?
P*tain, quoi ?
Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?
Qu'est-ce que t'as envie de lui dire depuis que t'as rencontré ce foutu gosse ?
Depuis cette fameuse nuit où t'as compris qui il était pour toi ?
T'es même pas fichue d'affronter toi-même la vérité, alors comment tu peux lui reprocher ça..._


J'essaie d'avancer okay ?!

La colère, probablement la haine. Elle n'était pas certaine de ce qu'elle disait, si elle s'adressait vraiment à Azaël. Elle ne le regardait même pas, elle était perdue dans le vide avec sa volonté effritée par cette voix. Pendant plusieurs mois, elle avait canalisé des choses derrière un masque et aujourd'hui... Cela ne marchait plus. Les épines revenaient se planter dans sa peau et faisaient resurgir les vieilles cicatrices.
_Pourquoi tu parles seule Peverell ? Tu sais j'existe pas_

Alors doucement, elle relève les yeux et fait face à la réalité.
Et ça lui brûlait la gorge de savoir.

Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Sam 28 Avr - 18:42

TW : violence, drogue



T'essaies de te calmer, tant bien que mal. Tu trembles de tous tes membres. C'est à peine si tu sens la douleur à ton bras. D'ailleurs, tu ne sais même pas comment vous avez fait pour rentrer et revenir à l'appartement. Tout est flou. Comme un mauvais rêve. Rien de concret, uniquement un amas d'émotions qui tourbillonnent sans s'arrêter. T'as gobé plusieurs pilules depuis que t'es là. T'as pas tenu le compte. T'as bien essayé de te rouler un truc aussi, mais tu trembles trop. Tu t'es contenté d'en foutre partout sur la table sans pouvoir y faire quoi que ce soit. T'as fini par prendre une clope à ta soeur sans un mot. T'es trop sur les nerfs, t'arrives pas à faire du tri dans tout ce qu'il vient de se passer. Mais le sang sur tes vêtements ne trompe pas. A moins que le tien y soit mélangé ? Tu ne sais plus.

Tu jettes un oeil à ton bras lorsqu'Alhena en parle. Une entaille plutôt profonde. Ta veste est foutue. Tu t'en débarrasses, tu la laisses tomber par terre sans même un regard. Un haussement d'épaules non contrôlé pour lui répondre tandis que tu tires sur la clope comme si ta vie en dépendait. T'as tué ce type. Tu l'as buté. T'as même pas hésité une seule seconde. t'as pas pu t'en empêcher quand tu l'as vu avec son gosse. Tu t'es revu face à ton père. Impuissant. Sauf que toi, t'as grandi. Et ce type, t'avais la force de lui donner ce qu'il méritait. Il a payé pour ton père. Il a payé pour ce qu'il a fait. T'espères simplement que le gosse n'a rien vu. Parce que tu veux qu'il puisse continuer à dormir sur ses deux oreilles la nuit. Qu'il oublie tout. Pas comme toi.

Elle continue de te parler. A poser des questions. Mais tu veux pas répondre. Tu peux pas répondre. Les mots refusent de sortir, ils restent coincés dans ta gorge. C'est trop difficile de le dire à haute voix. D'autant plus que tu sais qu'elle sait. Et qu'elle sait que tu sais. Alors pourquoi tout reste toujours si difficile ? Pourquoi vous ne parvenez pas à partager ce secret qui vous lie déjà ? T'as envie de te gifler toi-même pour te pousser à parler, juste une fois. Mais chaque fois que tu t'apprêtes à ouvrir la bouche, tu la maintiens fermée. Tu bloques totalement. Tu lui fais pourtant confiance. Mais le passé te tue déjà à petit feu. T'en as l'habitude. Tu préfères garder pour toi plutôt que de tout rendre réel par les mots.

Mais même si ce type a réveillé toute la haine en toi, tu ne peux pas t'empêcher de culpabiliser. Et si t'avais pas l'esprit suffisamment clair ? Et si tu as simplement pété les plombs, et non rendu justice au gosse ? C'est Alhena qui te tire de tes réflexions. Avec une phrase qui te donne l'effet d'une gifle. Elle comme toi, vous essayez de vous en sortir. Mais vous ne faites rien pour. Vous gardez tout pour vous.

- Toi aussi ça te bouffe. Pourquoi toi t'en parles pas ?

Elle n'applique pas ses propres conseils. Elle devrait. Peut être que ce serait plus facile. Tu regardes un instant la fin de ta cigarette allumée entre tes doigts. T'as comme un flash. Tu vois le mégot qui s'écrase sur toi comme sur un cendrier. Tu te vois attaquer la peau déjà ouverte de ton bras avec le bout incandescent. Tu secoues légèrement la tête pour chasser la vision. Tu termines la cigarette. Tu te sens pas prêt à parler le premier.
Alhena Peverell
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Ven 25 Mai - 20:32

Elle n'avait aucune idée de ce qui était en train de se passer. C'était comme une énorme douleur, ou une énorme colère qui stagnait dans ses veines. Elle lui bouffait la peau jusqu'aux ongles, l'empêcher de respirer. Souvent, elle faisait semblant que tout allait bien et qu'elle savait se calmer, gérer les événements. Mais elle n'était qu'une enfant face au désordre, qui subissait cette vision de la vie : vivre dans les airs, vagabonder et regarder les autres sans jamais les toucher.

Dans ses doigts, brûlait la fin d'une cigarette. Bien vite, elle fût remplacée par une pièce de monnaie. Elle tournait, autant que les rouages de son esprit. Les yeux fermés, la jeune femme tentait de remettre en ordre sa raison. Il fallait faire des choix, il fallait tracer un nouveau chemin sans avoir à se faire prendre. Elle aurait pu abuser de plein de choses pour s'en sortir, mais ce serait trop simple, trop immoral. Et même si Alhena ne se souciait guère de la morale, il y avait quelque chose qui la poussait à ne pas prendre de tels risques. Il fallait contourner le problème, encore...
Elle n'avait pas la force de le résoudre, il fallait lui trouver du temps.

Parce que ça ne m'aide pas à vivre avec. Je l'ai déjà fait dans le passé, alors j'attends simplement que les gens me demandent. Probablement parce que c'est encore plus douloureux d'avouer que... cette douleur parfois, vu ce qu'on a fait dans le passé, ce n'est simplement que la punition de nos propres actions.  

Elle ne jouait pas la victime comme la plupart. Elle ne jouait pas la saine, ni la méchante du lot. Elle savait simplement reconnaître que les retours de karma existaient, que ce n'était pas que des coïncidences : il est rare que l'univers soit aussi paresseux, avait dit un jour un homme d'une grande intelligence.
Soupirant, elle s'effondra lourdement sur un fauteuil. Ses émeraudes fixèrent du regard le petit frère, pourquoi était-il ainsi ? Quelle malchance avait-il, pour atterrir toujours dans ce genre de famille. Détruite, une blague éphémère du monde, c'était devenu d'un banal désormais. Tout le monde était lié à n'importe qui, les sangs étaient les mêmes, les sourires et les passés aussi. Les morts jonchaient les pavés de rue, les cris de douleur étaient devenus nuages dans l'air. Le monde était noir, il était trop petit.

Tu le sais, j'ai été battue. Notre père biologique n'aimait pas forcément la force brute et notre mère avait en horreur la torture. Pourtant, ils la pratiquaient sans remords sur leur patrimoine génétique. Parce que oui, c'était probablement la seule chose que nous étions, du sang qui pouvait continuer à se propager dans le monde... Ce que je veux dire simplement, c'est que malgré qu'ils n'aiment pas ça, ils pensaient que c'était la meilleure méthode pour nous apprendre à nous relever et à endurer constamment, les douleurs que les autres humains pouvaient nous faire subir. Mais ils avaient tort...

Elle n'était pas vraiment en train de raconter ce qui c'était passé, simplement ce qu'elle avait appris de cette épreuve. Elle en dirait probablement plus, s'il commençait de son côté au lieu de tout le temps fuir et fermer les portes. Elle n'était pas du genre à tout dire d'un coup, c'était des morceaux uns à uns, qu'il fallait rassembler en un énorme puzzle. Et si on s'y penchait sérieusement, c'était très facile à tout comprendre. Ce n'était pas un mystère comme on pouvait le croire.

Ça n'a pas suffit, à supporter les vices du monde...

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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Jeu 14 Juin - 15:26

Attendre que les gens demandent. Vous êtes sûrement un peu plus semblables que tu ne le pensais. Quoi que, même si on te posait clairement la question, t'es pas sûr de parvenir à en parler. Ne serait-ce que l'admettre à haute voix, mettre un nom dessus, ça te bloque un peu. Et puis, si ça ne l'a pas aidé elle à vivre avec, pourquoi ça pourrait t'aider toi ? Ce serait s'exposer clairement pour un résultat qui n'en vaut pas la peine. Tu comprends ce qu'elle dit. Longtemps, tu as cru avoir mérité ce qu'il s'est passé. Peut être même l'avoir cherché. Mais ça ne diminue en rien la haine qui te ronge. Parce que t'as bien compris qu'il ne faisait pas ça pour toi. Il le faisait pour lui. Il aimait ça. Etre puissant, être plus fort. T'écraser sous le poids de la douleur et de l'humiliation. Te briser petit à petit.

C'est ce que t'as vu dans les yeux de ce type ce soir. La même hargne, la même jouissance devant la souffrance d'un être plus faible, incapable de se défendre. Tu ne l'as pas supporté. Tu refuses de le supporter ne serait-ce qu'une fois encore. Mais Alhena semble comprendre. Elle pense réellement qu'ils l'ont fait dans un but autre que celui de tout simplement laisser parler une sombre folie. Et ça te met plus en colère encore si c'est possible. Parce que ça fout le bordel dans tes idées. T'as mis des années et des années à te convaincre que tu n'y étais pour rien. Et quelques mots suffisent à tout remettre en question.

Tes poings se serrent autour de ton crâne. T'as besoin de tout faire taire, de calme, afin de pouvoir penser clairement. Tu revois la vie quitter cet homme. L'étincelle dans ses yeux qui s'éteint. Le gosse qui pleure, le sang sur tes mains, sur tes vêtements. Des bribes du passé s'y mêlent et c'est bientôt ton propre sang sur ta veste. Toi qui voit ton dernier instant arriver dans l'espoir vain que tout s'arrête enfin de cette façon. Mais ce n'est jamais arrivé. T'es toujours là. Et si tu t'acharnes à vouloir devenir plus fort et que t'as enfin réussi à sauver quelqu'un, tu risques d'en payer le prix. Parce que ce n'est pas assez et tu le sais. Parce que cette douleur est toujours ancrée en toi sans pouvoir s'échapper de quelque façon que ce soit. Tes poings tremblent. Ta voix aussi, légèrement.

- Alors quoi ? Tu t'en fous ? Tu leur pardonnes ? C'est quoi ton problème ? Y'a pas d'excuses. C'est ni une punition ni une préparation à la vie, c'est juste quelque chose qui ne devrait pas être. Jamais. Comment tu peux accepter ça ? Comment tu peux vraiment croire ce que tu dis ? T'es aveugle à ce point ? Heureusement qu'ils sont morts. Comme mon père. Heureusement qu'ils le sont, parce que eux, ils l'ont mérité. Et le type de ce soir aussi. C'est eux qui méritent d'être punis, pas nous !

Ta voix prend un peu plus de force au fur et à mesure que tu parles. Tu finis même par lui hurler dessus de toutes tes forces. Mais tu trembles aussi davantage. Parce qu'au-delà de cette haine que tu as besoin de laisser exprimer, c'est bien toi que tu essaies de convaincre à nouveau de ce que tu dis.
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Dim 24 Juin - 18:25

Je t'ai écrit plein de parole, juste histoire d'être certaine que tu me lises ♥

Elle regardait Azaël essouffler sa voix. Et, étrangement elle avait une foutue envie de sourire et de lui rire au nez. Quelque chose de nerveux, d'absurde qui lui prenait à la gorge. Elle trouvait sa colère si humaine et si risible en même temps. D'une certaine manière, elle savait qu'il avait à moitié raison mais aussi, totalement tord. La brune avait aussi cette soudaine envie de prendre son frère dans ses bras, de lui dire qu'il a lui aussi le droit de pleurer, de s'énerver mais surtout d'avancer.
Il était évident pour elle, qu'il avait le droit d'être autre chose que ce qu'il pensait être. En rien, Azaël Peverell ne pouvait se définir à ce qu'il imaginait de lui-même. D'une façon, elle imaginait qu'il s'enfermait dans une foutue image déchirée, parce que c'était plus facile d'être méchant que bon, plus simple d'être sarcastique que d'exposer ses blessures. Il avait mal tout les jours, il avait cette colère impossible à effacer parce qu'il pensait que sans ça... Il n'était plus rien.

C'était ce qu'elle croyait de son frère, peut-être avait-elle tord ?

Je m'en fous ? Moi ? Tu crois que je m'en fous ? rire nerveux Non, jamais je n'ai dit ça. J'accepte simplement le fait que ce soit arrivé et que rien ne pourra changer cela. Je l'accepte et je leur pardonne, parce que si tu ne le fais pas, jamais t'arriveras à vivre. Tu continueras de survivre sans jamais voir la fin de cette foutue vie, tu seras là à crier de douleur de l'intérieur sans jamais pouvoir te débarrasser de ta propre crasse. C'est d'ailleurs cette infâme colère qui te pousse à te venger, à tuer, à torturer. Si t'as envie de devenir comme James, bouffé par tes propres démons du passé c'est toi qui vois. Mais ne vient surtout pas me dire, que j'ai un problème avec ça ! Parce que j'apprends à vivre avec mon passé. Alors que toi, tu t'accroches simplement à ta foutue douleur !

Elle grince des dents, elle se lève. Probablement que sa voix s'est élevée plus qu'elle ne l'aurait voulu. Peut-être même que le gamin qui dort à côté, s'inquiète plus que nécessaire de ce qui se passe dans la pièce où la fratrie se trouve. Et ses yeux brillent d'une étrange lueur, parce que c'est la première qu'Alhena parle comme ça à Azaël. Parce que c'est la première fois où elle est si franche sur le comportement qui les accompagne. Parce que l'un cherche un but pour survivre et l'autre, tente simplement d'oublier qu'il y a eu une ancienne vie.

Les chiens ne font pas des chats Azaël. Et tu es libre de donner raison à cette métaphore, ou de changer les choses à ta manière en étant meilleur que tes propres bourreaux. Si tu continues à hurler ta peine dans ta vengeance, un jour ça ne te suffira plus et tu ne vaudras pas mieux que nos géniteurs. Tu prendras ce chemin, cette façon de penser que tu n'as pas à être le seul à avoir souffert dans ton enfance. Tu sais, moi aussi j'ai pris la même voie que toi. Il y a bien une époque où j'aurais été d'accord avec ton discours et puis j'ai revu mon frère ainé, consumé par sa propre haine. J'ai pris conscience des choses et j'ai tenté l'impossible. Probablement que c'est un peu tard pour mon cas, mais j'essaie de rattraper mes erreurs et accepte que ce fardeau que je porte est la punition de la plupart des actes que je ne peux réparer.

Elle a les poings qui deviennent blancs à force de les serrer. Sa gorge est sèche et son plus dur que d'origine. Elle essaie de contenir l'excès de colère qui la traverse. Elle ferme les yeux un instant, respire et reprends :

Azaël, si James est encore en vie, c'est parce qu'il est ma leçon de vie. Et si j'ai pardonné à nos parents, c'est parce qu'eux n'ont plus, n'ont pas choisi de détruire leur propre esprit. Maintenant... c'est à toi de choisir.  

Ses émeraudes percutent l'âme de son frère. Ses bras s'enroulent autours du corps du benjamin.

Est-ce que tu veux laisser ta colère te consumer et leur ressembler. Ou tu préfères finir par en parler et devenir un jour, une meilleure personne puis probablement un bon père ?


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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Sam 14 Juil - 17:31

Elle parle, elle parle. Elle parle beaucoup trop même. T'as pas l'habitude. Habituellement, vous êtes plus adeptes des silences, l'un comme l'autre. Sauf que ce que tu entends ne te plaît pas du tout. Tu as accepté la façon d'être de ton père. C'est arrivé et jamais tu ne pourras revenir en arrière. Mais ça n'a rien à voir avec le fait de pardonner. Tu ne pourras pas. Tu ne pourras jamais. Parce que, de toute manière, jamais il n'aurait demandé pardon. Jamais il ne s'est repenti de ce qu'il t'a fait subir. Et t'es bien loin d'être le genre de saint à tendre la deuxième joue après t'être pris une gifle.

Tu te renfrognes un peu plus encore tandis qu'elle te balance que tu t'accroches à ta douleur. Comme si elle pouvait disparaître. Comme si tu pouvais être sans elle. Elle fait partie intégrante de toi, et tout ce que tu peux faire, c'est apprendre à vivre avec elle. Et c'est ce que tu t'évertues à faire du mieux possible. Et ça te paraît bien plus logique que sa façon de faire à elle. Quant à sa comparaison avec James, tu préfères tout simplement l'ignorer. T'as rien à voir avec ce type là. A tes yeux, il n'existe plus. Sauf pour une éventuelle vengeance. Quoi qu'elle en dise, lui non plus, tu ne lui pardonneras jamais.

Tu ne dis rien. Tu te contentes de la toiser d'un air totalement fermé. Elle dit n'importe quoi. Tu ne ressembleras jamais à James. Tu ne te perdras pas dans ta vengeance. Tu ne deviendras pas l'un des bourreaux que tu exècres tout particulièrement. Tu te contenteras de rendre la justice là où elle n'est pas présente. Elle tourne en rond dans ses propos. Mais sa vérité n'est clairement pas la tienne. Tu n'as pas le même point de vue. Et t'as envie de tout lui cracher à la figure. T'as envie de t'énerver encore, de la secouer, parce qu'elle doit comprendre, il faut qu'elle comprenne qu'elle fait erreur. Mais tu n'en as pas le temps. Ses bras t'entourent dans une étreinte protectrice.

Sur le coup, tu te figes un instant. Tu ne t'y attendais pas. Mais tu en as sans doute besoin. Bien plus que n'importe quel discours qu'elle peut te servir. Tes bras s'enroule autour de son cou tandis que tu te laisses aller contre elle, profitant de cet instant de partage rarissime. Mais à sa dernière question, tu t'écartes doucement. Les deux options qu'elle offre ne sont pas les seules à prendre en compte.

- J'leur ressemblerai jamais. Mais c'est pas pour ça que j'arrêterai de leur en vouloir. C'est pas que de la vengeance ou de la colère. C'est de la justice. Faut bien que des gens prennent le relais quand elle se foire totalement ou quand elle est pas là au bon moment. Pis t'façon, j'veux pas d'gosse, alors bon père ou pas, j'm'en tamponne.

Un léger sourire désabusé se dessine sur tes lèvres. Non seulement t'aimes pas les gosses, mais en plus, tu risquerais de leur refiler les gènes Peverell à ton tour. Bonjour la galère. De toute façon, tu galères déjà bien assez à t'occuper de toi-même. Tu finis par hausser légèrement les épaules pour en revenir au sujet principal.

- Et si j'en parle pas, c'est juste parce que ça intéresse personne.

Sinon les gens poseraient des questions. Personne n'en pose. Tu vois pas franchement l'intérêt de raconter ton enfance à tous ceux que tu croisent alors qu'ils n'en ont strictement rien à faire. Quant à ceux qui comptent réellement... Ils ne posent pas de questions non plus. Ils pensent savoir. Ils se doutent peut être. Mais ils ne disent rien. C'est tabou il paraît. Tu ne la quittes pas des yeux. Tu ne sais pas trop si t'es sensé lui parler ou pas du coup. Si ça se trouve, elle aussi elle s'en fout.
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Dim 5 Aoû - 3:39

_I don't know why_

C'était comme ça, tout le temps. Une foutue vague de haine, de vengeance et de désespoir qui transperçait les côtes. C'était comme avoir son coeur qui était sur le point d'exploser. Tout perdre, tout recommencer et s'effondrer. Arrivera-t-on à se relever ? On aura beau se remettre sur pied, prendre le temps qu'il faut. Cela ne changera rien au passé et on est obligé de vivre avec, de prendre conscience que ça nous accompagnera toute notre vie. Quoi qu'on fasse, personne ne peut changer le passé, les actes et les mots qui se sont évaporés. Ils marquent, ils nous martèlent même des années après. Ils nous tuent l'esprit, parce que c'est la seule chose qu'ils savent faire. Parce que c'est la seule chose que les humaines ont trouvé à faire pour leur donner du sens.

I tried so hard, And got so far
But in the end, It doesn't even matter


Elle a la peau sèche, la bouche qui est en surenchère mais sa voix reste bloquée au fond de sa gorge. Elle n'a pas envie de se disputer avec lui, parfois elle baisse les bras. Tenter lui faire comprendre certaines choses était peine perdue avec lui. Elle n'avait pas envie de continuer à foncer dans un mur, qu'il fasse ce qu'il veut. Elle n'était pas sa mère, quoi qu'on puisse en penser. Alors il pouvait bien faire ce qu'il voulait, elle n'était pas responsable. Elle ne ferait que le soutenir de loin. Et s'ils en venaient à des aventures risquées, elle ne pourrait pas l'aider. Elle n'avait pas la force pour le faire. Elle devait penser à ses enfants et son frère devait apprendre à grandir de lui-même.

I had to fall, To lose it all
But in the end, It doesn't even matter


C'était peut-être la meilleure des choses, qu'il se débrouille tout seul. Qu'il tombe, apprenne à se relever. Dans la vie, on ne pouvait compter sur personne, même pas sa famille malgré le fait qu'elle était pleine de bonne volonté. Quand on était blessé de l'esprit, du coeur, il n'y avait personne d'autre pour nous aider. Les mots, les gestes d'affection, aucun d'eux ne pouvaient guérir ce qui déchirait. Seul le temps et une bonne dose de raison pouvaient faire ça, et encore.

Tu sais quoi, fais ce que tu veux.
Malheureusement, je ferais n'importe quoi pour toi, mais pas tout
Je laisse tomber.

Elle soupire, et vient s'assoir. Les jambes croisées, un coude posé et sa main qui retient sa tête. Elle s'évapore un instant, essayant de réfléchir. Elle ne sait pas trop s'il faut poser la question. Elle sait bien que pour certaine personne, en parler ne fait que raviver encore et encore les mauvais souvenirs. Peut-être que c'est une bonne manière d'avancer que de nier des faits. On se sent plus serein, de faire croire que ce n'est pas arrivé. Et à la fin, probablement qu'on finit par oublier.

Moi, ça m'intéresse ton passé. Qu'est-ce t'est-il arrivé pour que tu sois comme ça ?

Parce qu'au final, c'est la question qu'on se pose tous quand on aime quelqu'un qui dépasse les bornes. Comme elle en est arrivée là ? Qu'est-ce qui a fait qu'elle soit désormais si perdue ? Qui as tué la jeunesse de cet être si flou, qui ne sait plus où foutre les pieds.
On ne naît pas comme ça, on le devient, on le demeure. Chaque construction est passagère mais bien ancrée, ça ne s'oublie pas et ça forge les plus belles âmes comme les plus noires. Personne n'est foncièrement mauvais au premier abord, c'est ce que les autres font de nous qui change les choses.

C'est toujours pareil de toute manière. Faisant craquer son cou, elle attend patiemment une réponse. Parce que ce soir, on parle de lui et pas d'Alhena. Il est temps qu'il parle, qu'il se confie et arrête de fuir. C'était à elle de le forcer à parler, elle avait envie d'écouter, de comprendre le pourquoi du comment de ce petit bonhomme au corps si brûlé.
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Azaël Peverell, le  Lun 6 Aoû - 20:46

Tu ne t'y attendais pas vraiment, qu'elle lâche l'affaire comme ça. D'un autre côté, tu la comprends, t'es tellement buté que ses propos ne changeraient rien. T'as pas envie de croire à ce qu'elle raconte. Ta réalité te paraît plus proche de la vérité que la sienne. Mais malgré le même sang qui coule dans vos veines, malgré la violence qui a clairement marqué votre vie, vous n'avez pas vécu la même chose. Alors tu hausses les épaules d'un air blasé pour seule et unique réponse. T'as rien à ajouter, c'est le genre de conclusion au débat qui t'apprécies particulièrement puisque ça évite de se fatiguer inutilement à défendre un point de vue déjà bien arrêté.

Elle vient s'asseoir à son tour. T'as comme l'impression que cette fois, vous allez bel et bien avoir cette conversation. A propos de ta vie d'avant. Et ça ne rate pas. Tu l'observes du coin de l'oeil. T'as envie de lui en parler. Qu'elle sache. Mais... Les mots ne sont jamais sortis. Tu les gardes en toi, en espérant que les événements qu'ils décrivent y restent également. Tu pousses un léger soupir. Ta bouche s'ouvre une demie seconde avant de se refermer sans avoir laissé échapper le moindre son. T'as l'impression que tout se bouscule dans ton esprit, et qu'une fois encore, ça va simplement finir par s'assembler en une boule de haine incontrôlable. Parce que ça finit toujours ainsi.

Mais tu ne veux pas. Pas ce soir. Pas encore. T'as pas assez d'énergie pour ça. Et t'as ce besoin d'en parler, au fond de toi. Qui ne demande qu'à se pointer enfin. Mais t'as toujours peur d'exposer une faiblesse. De la nommer, la décrire, la définir. C'est comme lui donner davantage d'emprise sur toi. T'essaies de te rassurer en te disant que c'est Alhena en face de toi. Qu'elle n'a aucun intérêt à vouloir te nuire. Elle ne l'a jamais fait. Alors t'essaies de faire le tri, de mettre un peu en ordre. Pour former quelque chose de compréhensible à la fin. Un récit logique. Bien que cette histoire soit de loin celle que tu hais le plus. T'ouvres à nouveau la bouche pour la refermer avant de reprendre d'une voix blanche, et presque inaudible.

- Je... Chais pas...

Cette lutte intérieure entre ton besoin d'en parler et ta peur de revivre tout t'épuise. Mais d'un autre côté, si y'a bien une partie de ce qu'elle t'a dit plus tôt qui est vrai, c'est que t'as pas vraiment d'autre choix que d'assumer si tu veux avancer. Et tu stagnes depuis bien trop longtemps. Tu prends une grande inspiration pour te lancer.

- Quand y'avait ma mère c'était bien. C'est quand elle est morte que ça s'est barré en couilles. D'après mon père, j'étais responsable. Je la fatiguais trop avec mes conneries... Au début, c'était juste des punitions quand j'étais pas sage. Mais après... un simple regard suffisait à le foutre en rogne. Et il se lâchait. J'le dégoûtais j'crois. Pourtant, j'faisais d'mon mieux, j'te jure. C'était jamais assez. J'savais très bien ce qui m'attendait quand on était tous les deux.

Tu ne sais pas bien si tu flippais davantage de ses sorts, ses coups ou ses mots. Parce qu'il maniait les trois comme des armes. Et il était très doué. Ta main tremble légèrement en serrant ton genou. T'essaies de te contenir. Mais t'as la voix qui casse. C'est à cause de la boule dans ta gorge. Celle qui serre plus sûrement que n'importe quelle main humaine. T'as le regard fixe, devant toi. T'essaies de te détacher tout en conservant le fil de ces souvenirs que tu préférais oublier.

- Et après, quand j'ai commencé à maîtriser un peu la magie, j'ai compris que je pouvais être tout aussi puissant que lui. Que j'pouvais me venger en m'entraînant suffisamment. Mais tu l'as buté avant moi.

Légère pause. Elle t'a quand même volé ton unique objectif de vie. Celui qui t'a fait tenir dans cet Enfer dès l'instant où t'as compris que c'était pas de ta faute. Ou du moins pas que. Que c'était lui qui déconnait. Et qu'il n'avait aucun droit de te faire tout ça. Nouveau soupir. Tu passes ta main dans tes cheveux avant de plonger ton regard dans celui d'Alhena, un sourire désabusé collé aux lèvres, tandis que tes yeux semblaient plus humides qu'à leur habitude.

- Mais au moins, maintenant j'sais pourquoi. J'étais pas vraiment son fils. Pas vraiment son sang. J'étais plus rien pour lui. Juste quelque chose qui le renvoyait au souvenir de la mort de ma mère. Enfin j'crois.

C'est ce que t'as cru comprendre depuis toutes ces années à ressasser tout ça. Une fois que t'as eu suffisamment de cartes en main pour avoir une vue plus globale de ton enfance. Ce serait rassurant que ce soit pour ça. Au moins, ce ne serait vraiment pas de ta faute. Parce que l'idée subsiste quand même quelque part dans ton crâne. Que t'as dû le mériter. Même si tu sais pas pourquoi.
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Re: [Habitation] 333 - The Thinkers
Alhena Peverell, le  Jeu 8 Nov - 20:23

TW violence/maltraitance

En fermant les yeux, elle imaginait cette grande maison :

Elle était faite de pierres grises et de lierre grimpant. Une immense allée s’étendait devant le portail, menant à une sorte de fontaine où on y avait figé des expressions humaines comme la peur. L’atmosphère était si lourde qu’Alhena n’osait pas avancer à nouveau. Mais la main de James la tirait vers l’entrée de la vieille bâtisse. Personne n’avait envie de rester ici… encore moins lui, qui passait son temps à rire et à la protéger du moindre danger.

Ses doigts étaient chauds, mais le reste de son corps tremblait alors qu’elle faisait face à ses grands-parents. Elle se souviendrait toujours de leur visage, mieux que ceux de ses propres parents. Les minutes en leur compagnie étaient si longues, qu’elle n’avait jamais pu croire voir enfin le coucher du soleil. Peut-être que justement, elle n’aurait pas dû l’espérer. Dans la nuit noire, quand les lumières sont lointaines, parfois la rage prend le dessus sur la peur des humains.

Passant une main sur sa cuisse, la brune sent encore ce souvenir douloureux lui retourner les tripes dans son dos. Cette sensation de douleur, qu’elle n’avait jamais pu ressentir avant. Cette brûlure, cette marque de bétail. Son cri avait littéralement déchiré la nuit alors que ses parents venaient à peine de passer la porte du Manoir. Ils contemplaient et ne disaient rien, ils savouraient tandis que son frère se précipitait vers elle. Et puis ça avait basculé…

_Regarde

Regarde

Regarde

Regarde-le

Regarde, c’est ta faute, c’était ton tour_


Allongée sur le sol, elle ne pouvait rien faire alors qu’il se prenait coup sur coup. Que sa chair était déchirée par des chaussures et des poings.  Le sang et les rires envahissaient cette pièce si infâme. Cela lui déchirait l’esprit rien que d’y repenser, que de le revoir au bord de la mort. Si ça avait elle, si elle n’avait pas crié alors que ce n’était pas autorisé, si elle avait accepté le rituel de passage comme il se doit, si elle avait été cette petite fille docile… Peut-être qu’il n’aurait pas commencé à les haïr. Peut-être qu’il n’aurait pas fuguer une première fois… Qu’il ne l’aurait pas laissé tomber.

_Elle l’avait hait pour ça

Les années avaient alors passé. Il l’avait abandonnée seule avec le temps, face au silence de leurs confrontations. La maison était devenue une cloison, hors de portée de la beauté et de la raison. Puis les minutes avaient fini par défiler à la vitesse de la lumière, il était devenue tout autre et elle avait continué à le détester et à grandir de manière si décousue.

Ses longs doigts blancs se resserrent autour de l’accoudoir, ses yeux dévisagent le garçon devant elle. C’est drôle au fond, quand elle l’écoute, c’est comme si elle le connaissait par cœur mais… qu’il était aussi un parfait inconnu. C’était des réactions souvent prévisibles mais de nature toujours improbable. Un mélange d’harmonie et de chaos pur.

_J’ai vu tes peurs se cacher près de notre passé

Ton père adoptif était aveuglé par la tristesse d’avoir perdu sa femme. Ce n’était pas ta faute, il était probablement devenu trop fou pour comprendre quoi que ce soit et c’est normal de le haïr pour ça… Sa voix s’écorche. Mais tu sais, la folie, la haine, la cruauté envers autrui n’a rien à voir avec les liens du sang. Je pourrais te présenter à nos grands-parents paternels. La marque des Peverell sur ton corps, elle ne vient pas de nulle part tu sais…

Elle avait été simplement gravée dans la haine. Cet acte était le début d’un tout, d’un non-sens de la vie. C’était pour qu’ils se souviennent de leur passé, de leurs peurs, de leur colère. Plusieurs fois la brune avait fait en sorte de l’oublier, de l’effacer mais elle n’avait jamais trouvé le courage de le faire.

Alhena avait beau brûler les drapeaux blancs érigés pour leur parent, les replanter ou les peindre en rouge, jamais elle n’avait pu s’y résoudre. C’était une part d’elle-même dont elle ne pouvait pas se séparer. D’une certaine manière, elle avait fini par comprendre qu’elle ne voulait simplement la faire disparaître : toutes les choses bonnes ou mauvaises qu’elle avait pu vivre, avaient fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Sans ça, elle n’aurait pas eu ce qui compte le plus pour elle.

_La haine n’en vaut pas le coup, jamais
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