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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Londres ~¤~ :: Rues de Londres :: La Bibliothèque
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Devant la bibliothèque
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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Lun 2 Juil - 14:36

LA d'Eros

Il était peut-être temps de commencer à penser que nous n’étions pas très douées, en plus d’être en sursis de glaciation imminente à cause du froid. Je nous voyais déjà attendre indéfiniment devant cette porte jusqu’à ce que nos corps stupides se congèlent, à l’instar de Fañch dans sa cuve de verre. Mais il n’était pas judicieux de repenser à ce cours dans la situation actuelle. Se focaliser sur des pensées plus joyeuses, comme la présence de Titi dans nos vies, était un meilleur choix.
Eros voulait s’en aller. Quelle traitresse. Comme si on allait abandonner ici. Tu rêves. On ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin, même si le chemin était à la fois incertain et bloqué par notre incompétence. Ce n’était pas une porte qui allait freiner nos élan de recherches. Ou peut-être que si. Mais se faire victimiser par un panneau de bois n’était jamais très agréable à digérer, aussi mieux valait invoquer une quelconque malchance.

Heureusement, il y avait quelqu’un, quelque part, qui avait dû entendre les suppliques muettes que j’allais me résoudre à faire. Titi, sans doute. Parce que la situation se dénoua subitement. L’élément de résolution se matérialisa sous la forme d’une personne lambda qui, sans un regard pour nous, frappa contre la porte désespérément close. Puis l’ouvrit. Et entra. Yes, des gens doués foulaient encore le sol de cette terre.

Pas la peine de réfléchir. Il fallait savoir saisir les opportunités quand elles se présentaient. J’attrapai la manche d’Eros pour la tirer à ma suite à l’intérieur, en remerciant silencieusement l’envoyé du ciel, qui avait déjà disparu entre les rayonnages. Bah voilà, c’était pas si compliqué. Comme si c’était moi qui avait trouvé une quelconque solution.

Un regard à la ronde et aucune idée de par où commencer. C'était grand et il y avait beaucoup de livres - ce qui correspondait à l'idée qu'on pouvait se faire d'une bibliothèque, certes, mais ça allait être compliqué. Au moins, l'avantage, c'était qu'on était plus en train de glacer sur place. Échouer au chaud serait toujours plus plaisant.

Cependant, au fur et à mesure que les minutes, puis les heures défilaient, je commençai même à douter de cette idée. Échouer n'était pas plaisant, jamais, quelques soient les conditions météorologiques, la température et la pression extérieures. Après un moment interminable de recherches infructueuses, je rejoignis la verte devant une étagère. Bras ballants, découragée, et en distribuant des soupirs à tous les coins de livres. Pas la peine de demander, ça se voyait sur son visage : elle n'avait rien trouvé non plus.

On a forcément loupé quelque chose. Je réfléchissais à haute voix. Enfin, pas trop haute, parce que les gens étaient beaucoup trop prompts à nous lancer des chut. Mon regard désespéré parcourut les rayonnages déjà trop inspectés et finit par tomber sur une porte fermée. Archives. Mon bras se tendit en direction de cette possible solution. On pourrait tenter là-bas.
Ne me déçois pas Eros. Elle hocha la tête. Elle m'a pas déçue.

Je me demandai en toute légitimité s'il existait une malédiction entre les portes et nous. Parce que celle-ci était tout autant fermée que la première. En outre, pour le coup, on n’auraitpas de deuxième lambda envoyé du ciel. C’etait pas pour rien que c’etait interdit au public ou quelque chose dans le genre. Mais en même temps, on les voulait ces infos. Et on n’avait pas d’autre solutions. Dis-moi que tu sais forcer une porte. Il fallait juste être discrètes. On ne faisait presque rien de mal. Mais une part de moi espérait qu’elle réponde non, et que nous cessions ces activités pas franchement nettes.
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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Mar 3 Juil - 21:49


Le fait qu’Eros voulait s’en aller n’était pas une question de flemme mais plus d’ordre de survie primitive, elles étaient coincées dans le froid dans un endroit inconnu. Mais la flemme passait quand même avant même si elle se voilait la face, cela se voyait bien qu’elle voulait dormir.

- Comme si on allait abandonner ici. Tu rêves.


L’adolescente laissa échapper un râle lassé et épuisé. Si elles ne mouraient pas de froid elles allaient mourir d’ennui et cela était inconcevable. Elle était prête à se rouler en boule sur le palier délabré, malgré la poussière, malgré les insectes étranges, malgré les tâches à la couleur inquiétante. Une ressemblait d’ailleurs à une main coupée.

- Bah voilà, c’était pas si compliqué.


Plongée dans ses pensées de taches mouvantes aux formes humaines, bien que séparée violemment, elle n’avait point vu un inconnu dans sa plus grande banalité, toquer à la porte qui s’ouvrit aussitôt. Comme quoi Eros ne savait pas ouvrir des portes. Mais que faisait-elle donc ici alors ? Ouvrir un livre serait trop pour ses pauvres bras, alors des dizaines . Phaedra semblait déterminée à rentrer dans cette bibliothèque pour trouver quoi . Titi ? La Serdaigle ne semblait pas vouloir s’en faire par rapport aux pensées acariâtres de la verte car elle lui saisit la manche pour l’entraîner vers la chaleur réconfortante. Finalement en entrant dans la grande demeure, on pouvait découvrire, au plus grand étonnement de la Grecque, un intérieur peu délabré, voir, neuf, ce qui la réconforta grandement dans sa vie et pour sa vie. L’ambiance lui rappelait la salle des Archives à Poudlard, celle où elle adorait faire une sieste bien au chaud dans le silence le plus total. Petit regard plaintif vers Phaedra avant qu’elles ne se séparent dramatiquement derrière des étagères, provoquant un déchirement de leurs âmes respectives. Ou peut-être que le bruit de déchirement était seulement le son de son pantalon se prenant dans un clou sauvage et mal enfoncé.

Les livres passaient et repassaient dans ses mains. En réalité elle n’en avait feuilleté que deux qui avaient l’air suspicieux et avait ensuite abandonné et préféré s’adosser à un des meubles présent tout en prenant soin d’éviter le regard de sa tortionnaire Serdaigle et la présence du petit peuple. Bien vite pourtant Eros commença à désespérer face à l’absence de son coussin, qu’elle avait bien évidemment pas pris le temps de prendre avec elle, traumatisée à en faire des cauchemars par le cours du Sieur Underlinden. Rejoignant son accompagnatrice qui n’avait pas l’air d’avoir trouvé quelque chose, celle-ci proposa d’aller dans une salle. Les archives. Son lieu de paix et d’amour et éventuellement d’eau fraiche quand elle se permettait de voler une gourde à une de ses voisines de dortoir. Malheureusement celle-ci semblait être aussi impénétrable que celle de l’entrée.

- Dis-moi que tu sais forcer une porte.

- Bien sûr, j’adore ouvrir les portes, dit-elle prise de court.

Bien sûr que non elle ne savait pas forcer une porte mais elle voulait avoir sa revanche sur l’ouverture de bout de bois. Sortant sa baguette d’un coup de main avec une très grande confiance, tapota la serrure avant de lancer un des sorts qu’elle pensait les plus inutiles avant ce jour béni; #Alohomora. L’adolescente ricana d’avance suite à sa réussite. Arborant un sourire narquois, elle plongea sa main sur la poignée et appuya dessus. Bloquée. Ce n’était pas grave, peut-être qu’elle était juste coincée. Ou rouillée. Vu l’état extérieur du bâtiment elles pouvaient s’attendre à tout. Bientôt son épaule cogna contre le bois pour la cinquième fois et l’énervement monta en flèche. Eros allait ouvrir cette foutue porte. Au prix de sa vie. Enlevant sa veste et remontant ses manches, l’adolescente s’éloigna de quelques pas pour prendre de l'élan, et donna un coup de talon près de la serrure. Toujours rien, nada.

- Ok je sais pas forcer des portes, avoua la grecque essoufflée.

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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Jeu 5 Juil - 21:03

rp avec Eros & Phae
LA des loustics

Se réveiller à 11h30 avait quelque chose de jouissif. Non, je n’avais dormi en bonne compagnie si ce n’est avec un énième livre qui m’a avait maintenue éveillé jusqu’à 4h du matin. C’était souvent le cas une fois embarquée dans un passionnant ouvrage, je ne pouvais m’arrêter avant de l’avoir fini. D’ordinaire, je le payais cash au boulot, le manque de sommeil n’était pas recommandé pour la concentration. Cependant ce jour-là, je me délectais d’une des rares matinées de libre pour câliner mon couchage tendrement (à défaut d’Anna) sans craindre d’arriver en retard. Enfin, c’était pas certains.

A force de glander sous ma couette, je me levai à midi passé. Ce qui m’offrit une magnifique course contre la montre pour me préparer. Déjeuner, me doucher, m’habiller devait être fait en un temps record avant de me rendre à la bibliothèque. En fin de compte, peu importait l’horaire, au saut du lit, j’étais tellement au ralenti qu’il me fallait minimum deux heures pour trouver mon rythme. Le souci majeur de cette mise en route lente se posait lorsque j’avais à peine la moitié du temps requis pour me préparer. En plus j’avais l’inventaire des archives à me taper, j’en avais facile pour l’après-midi. Et hors de question de faire des heures sup, le soir j’étais de service au Chaudron.

Je détestais me presser, à chaque fois j’oubliais un truc. Sur ce coup-là, ce fut mon gilet. Introuvable dans tout l’appartement, j’envisageais une recherche poussée plus tard. Je sortis de chez moi et pressai le pas. Je n’avais pas beaucoup à marcher mais je n’étais pas du tout en avance non plus. Un gyrophare roux ornementant le sommet d’une silhouette verte traversa les rues. La lumière pimpante était primordiale pour se frayer un chemin parmi la multitude de passants. Elle m’évitait de voir jouer des coudes, me montrant adorable avec les gens. C’était plus facile lorsque qu’on les ignorait.

Arrivée sur place, je m’empressai de rentrer à l’intérieur. Je saluai ma collègue présente à l’accueil, attrapai le jeu de clefs et pris la direction du petit local pour m’atteler à la tâche. Répertorier les ouvrages était le truc pénible de mon job. Forcément, en étant la dernière embauchée, c’était mon cadeau annuel. Le TGV de Londres se transforma en un escargot pour rejoindre les lieux. J’avais pas envie, c’était d’un ennui ce listing qui changeait à peine d’une année à l’autre. Une perte de temps évitable et consacrable à autre chose comme de la restauration d’œuvres anciennes. Bref, j’étais légèrement remontée, c’était pas le moment de venir m’embêter.

D’étranges bruits émanaient. Ils semblaient provenir de la salle où je me rendais. Dans mes souvenirs, aucun bouquin ne faisait autant de boucan. Ils étaient plutôt sages et silencieux contrairement aux humains. J’allais pas tarder à comprendre la raison de ce chahut, un dernier virage et… J’aperçus une adolescente tentant de fracasser la porte à coup de pieds. Je secouais ma tête, je devais rêver. Tout était bien réel. Je découvris même ce qui devait être sa complice non loin. A première vue, les deux filles paraissaient être scolarisées. Poudlard ne savait vraiment plus éduquer les jeunes. Heureusement que j’étais là.

Je fis tournoyer mon trousseau à l’aide  de mon index. La douce mélodie du métal s’entrechoquant dut leur indiquer ma présence. Dans le doute, j’ajoutai un « Hum, hum. » appuyé. En avant pour la leçon les cancres !

« Bonjour Mesdemoiselles. Vous vous entrainez pour cambrioler Gringott’s ? Ou peut-être que vous désiriez voler un livre ancien et le revendre sur le marché noir ? Bref, vous vous êtes trompées. Il n’y a rien de valeur là-dedans. »

Je m’approchai doucement des délinquantes, je venais d’avoir une idée. J’ouvris la porte et les invita à entrer pour vérifier mes dires avant de refermer derrière. J’affichais un sourire en coin, satisfaite de ma trouvaille.

« Bon, je vais vous la faire court. Votre comportement vous vaut facilement un bannissement à vie de la bibliothèque, j’ai juste à aller voir mon directeur. Alors j’vous propose un marché. Vous m’aidez à faire l’inventaire ici et j’oublierai vos visages. Ou vous refuser et je vous présente Monsieur Cheaumont. » Légère pause pour les laisser réfléchir, mes émeraudes passant de l’une à l’autre. « Alors ? »


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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Sam 7 Juil - 0:53

Ma tante disait souvent que l’union faisait la force. En réalité, ce n’était qu’une excuse particulièrement fourbe pour que nous l’aidions à faire la vaisselle, retrouver les titres des chansons qui passaient à la radio, ou déloger les vilaines mouettes qui faisaient leur nid sur notre toit. Mais, peu importaient les noirs desseins dissimulés derrière son adage favori, la phrase avait fini par s’accrocher solidement dans ma tête. Un peu comme une idée parasite, qui me faisait parfois prendre des décisions étranges. Au choix, amener Eros ici.
En l’occurrence, l’union faisait le carnage. Ma tante aurait plutôt dû nous bassiner avec des mieux vaut être seul que mal accompagné.

Ce n’était pas que la compagnie de la brune me dérangeait. Ce n’était pas que son caractère taciturne me pesait. Ce n’était pas qu’elle n’adorait pas Titi autant que moi – même si cette hérésie me plongeait dans le désespoir dès que je prenais le risque d’y songer. Bref, le souci n’était pas là.
Non, le vrai problème, et pas des moindres, c’était qu’elle était en train d’essayer de défoncer une porte.

Alors, je sais. C’est moi qui avait demandé. Mais je ne pouvais pas prévoir que son corps de victime pouvait receler autant de hargne. Le roseau qui tentait de faire ployer le chêne. C’était pathétiquement magnifique. Merveilleusement horrifiant.
Les coups d’épaules s’enchaînaient sous mes yeux écarquillés. Eros se jetait contre le battant de bois comme si elle voulait en maroufler la surface avec son épaule ; hallucinant. Je n’eus pas le temps d’esquisser un geste pour l’arrêter, qu’elle s’était reculée. Ah, la fuite, maintenant que le boucan avait dû réveiller chaque être vivant – voire tous les grands morts – dans cette ville ?

Oh que non. Ce n’était que pour tenter un coup de pied cette fois. Je me pris la tête dans les mains en résistant à la tentation de l’abandonner ici. Le choc de sa semelle contre la serrure dut me faire trembler encore plus que sa victime. Ok je sais pas forcer des portes. Merci de le reconnaître, camarade.
L’enfer s’arrêtait, enfin. Je me redressai et lui jetai un regard de reproches. C’était pas à ça que je pensais, quand je t'ai posé la question. Gémir de désespoir, à deux doigts de pied de se rouler au sol pour attendre la mort. Se venger sur la porte, ok. Le faire de manière aussi peu discrète, non. C’était ma faute, aussi. J’aurais dû l’arrêter dès le début. On marmonne un dernière phrase. T’as regardé trop de films, non ?

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Se conclure par notre départ aussi dépité que précipité. Tirer un trait sur le mystère Titiesque. Mais un bruit de clé agaçant en décida autrement. Le hum hum qui suivit, était annonciateur de problèmes ; le genre de problèmes qui pouvait considérablement avancer la date de mon décès. Genre, le rendre immédiat. Trop désespérée par la situation pour composer un air repentant qui ne trouverait, de toute manière, aucune utilité, je me contentai de me retourner vers la nouvelle source de nos maux. Une rousse qui nous menaçait. Tiens, ce n’était pas sans me rappeler Mélinda. D’ailleurs, j’aurais peut-être dû trainer cette dernière avec nous. Elle avait une bouille innocente, ça aurait fait plus chic.

Je devrais peut-être dire quelque chose pour nous défendre. Quelque chose de convaincant. Mais déjà, aucune excuse crédible ne me traversait l’esprit, et ensuite, le foutu battant venait de s’ouvrir. Sauf qu’au lieu de la satisfaction d’avoir enfin pris revanche sur lui, je ne ressentais qu’une impression de malaise. Qui s’accentua lorsque la jeune femme nous fit entrer dans les archives. Alors certes, on venait bien de rejoindre notre but, mais j’avais changé d’objectif, depuis. J’avais plutôt envie de fuir, quitter le pays, changer d’identité, et redémarrer ma vie à zéro dans une maison qui ne comporterait ni portes, ni rousse kidnappeuse de mineures dans des pièces sombres.
Je me rapprochai inconsciemment d’Eros en pensant à mon testament inexistant. Je suis trop jeune pour mourir.

À la place d'une demande de rançon, elle nous proposa un marché. J'avais comme une vague impression de se faire arnaquer. Coup d'oeil à ma partenaire aux tendances d'agent-secret. Autant pour consulter son avis que pour vérifier qu'elle ne se mette pas à attaquer notre interlocutrice à coup de pied - on sait jamais. J'avais pas envie de dire oui, c'était clairement une proposition d'esclavage, et on méritait mieux que ça. Mais c'était pas comme si l'autre choix proposé était plus alléchant.
Le Alors me fit clairement paniquer. Ok, deal. J'avais hâte de revoir la lumière du jour.
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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Jeu 12 Juil - 2:00

C’était pas à ça que je pensais, quand je t'ai posé la question. Tournage de tête violant, le torticolis n’était pas loin et mains sur les genoux pour reprendre son souffle dû à l’effort, la Serpentarde n’assumait pas d’avoir fait des efforts pour se retrouver à être persécutée de tout son soûl par une planche de bois. T’as regardé trop de films, non ? Un immense point d’interrogation apparaissait en prenant l’apparence d’une fumée rosée de chaudron sur le feu.

- C’est quoi ça ? grogna t-elle.

Eros était Eros, l’idée qu’une personne gérant ce lieu lui semblait bien étrange, qui voudrait s’occuper d’une bibliothèque où le peuple venait s’abreuver de savoir ? De plus pour son esprit bien étriqué, cette personne ne pouvait qu’être une vieille femme ridée et prête à laisser sa place à la prochaine canicule annoncée. Alors évidemment quand un léger bruit de métal la fit lever la tête et que la gérante de la bibliothèque correspondait à tout sauf à ses espérances personnelles, elle afficha automatiquement un visage déçu. La personne devant elle n’avait rien pas de rides. Aucun cheveu blanc. Où étaient les robes en carreaux qui pendouillaient jusqu’au sol. Sombre déception, la jeune femme rousse ne devait pas avoir plus de la vingtaine. Deuxième déception, les adolescentes ne pouvaient donc pas courir vers la sortie, au risque de se faire très vite rattraper par l’inconnue qui commençait une petite tirade.

À peine commencée qu’Eros allait déjà lui rire au nez. Elles ? Des voleuses ? Alors certes, la Grecque avait un faux air de junkie en manque avec ses cernes et sa fatigue palpable et peut-être que la rousse l’avait vu essayer de défoncer une porte et que Phaedra avait une certaine ressemblance avec un oisillon apeuré et totalement coupable. Et pour en rajouter une couche la bibliothécaire ouvrit la porte. Comme ça. Sans forcer. Sans balancer de coups de pied. Ni des coups d’épaule. Ni même la faire sauter de ses gonds. Ça, c’était injuste.La jeune femme les invita à entrer dans la pièce qu’elles convoitaient depuis un petit moment -une quinzaine de minutes qui semblaient être des années, Eros pouvait pourtant jurer qu’elle sentait les pattes d’oie apparaître.

- Je suis trop jeune pour mourir.


La Serpentarde la dévisagea, elle parlait peut-être, mais elle parlait définitivement trop près de sa personne. Et puis la Grecque se rappela qu’elles étaient en présence d’une mangemort et ce fut le coup de grâce de sa santé mentale.

- Je suis la plus jeune, si une de nous doit mourir, c’est toi, clama-t-elle avant de faire trois pas vers le fond et éventuellement loin de la Mangemort.

La dame étrange qui n’était finalement pas tellement une dame préféra fermer la marche jusqu’à l'intérieur de la
pièce pour la clore. Inquiétant. Une jeune femme inconnue qui enfermait deux adolescentes naïves et innocentes dans une pièce isolée et sombre ?
Elle devait être un Mangemort. Ça devait être un truc de Mangemort d’aimer les endroits étranges. Eros étant encore une fois Eros, préféra s’imaginer la bibliothécaire dans une immense robe noirâtre et une chevelure flamboyante dépasser d’un masque purement Vénitien que de suivre le petit discours. De toute façon Phaedra avait été plutôt clair là-dessus quand elles étaient dehors; Eros frappait et la Serdaigle parlait. Ok, deal. Un léger ricanement nerveux sortit de la gorge de la Serpentarde.

- Attends tu deal de quoi, là ? Elle va nous tuer ! chuchota-t-elle à la Serdaigle.

That escalated quickly. Mais elles allaient se faire dévorer vivantes. La Serpentarde jetait des coups d'yeux neveux autour d'elle pour essayer d'apercevoir une fenêtre d'où elles pourraient peut-être partir.
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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Ven 13 Juil - 17:09

Connaissez-vous la nouvelle terreur de la bibliothèque sorcière de Londres ? Oubliez fantômes, spectres, anciens directeurs ou autre esprits farfelus et admirez le monstre des lieux : moi. Drôle n'est-ce pas ? Mered la crevette rousse tueuse d’adolescentes. La jeune fille attirait ses proies dans les archives avant de les y enfermer avec elle pour leur faire faire un travail d’inventaire avant de les égorger à la petite cuillère à la tombée de la nuit. Le sang de ses victimes lui servait à écrire son roman : Sombres secrets d’une Phénix. Si vous y avez cru, vous me décevez fortement. Ceci prouve que vous êtes aussi naïve que ces deux demoiselles. Leur réaction était si risible que j’en éclatai de rire malgré l’envie de leur faire payer leur infraction. L’après-midi promettait, ça risquait d’être bien moins ennuyant  que prévu.

« Moi vous tuez ? Allons un peu de sérieux ! Ne jouez pas les terrorisées pour ne échapper à votre punition. Par contre, je peux vous torturer à ma façon. Croyez-moi, vous n’avez pas envie de lire Etalon sauvage. Vous préfériez mourir plutôt que de lire cette horreur. »

Je devais admettre que les moldus n’étaient pas uniquement capables de produire de magnifiques œuvres.  Il existait des choses abominables qui faisaient saigner les yeux. Limite pire que de recevoir un Sortilège Impardonnable en pleine face. J’observais la défonceuse de portes. Elle semblait motivée pour tenter de se soustraire à sa peine. C’était la meneuse du binôme, celle à mater, la rebelle des bacs à sable ayant entrainée une camarade dans une aventure fantaisiste. Je restais une Serdaigle au fond de moi, j’avais envie de comprendre les motivations des deux étudiantes. Pourquoi diable avaient-elles tenté de pénétrer ici ?

« Avant de vous y mettre, j’ai une question à vous poser. Vous vouliez quoi en essayant de forcer cette porte ? Et me dites pas rien ! Si vous me prenez pour une conne, ça va très mal se finir. » Mise en garde réelle, ma patience avait ses limites. Le volcan endormi pouvait se réveiller à tout moment. Surtout si l’autre zigoto continuait son manège, dernier avertissement. « Et toi Miss, arrête de chercher une issue. La seule existante c’est l’endroit par lequel t’es entrée. Et j’suis la seule à avoir la clé. J’te déconseille grandement de faire ta maligne, je doute fortement de ta capacité à te battre. M’oblige pas à en arriver là. »

Le sourire avait disparu. Mes émeraudes les fusillèrent l’une après l’autre. Là, elles pouvaient avoir peur, il y avait de quoi. Et encore, sur l’échelle de furie, j’étais seulement au niveau un. Priez pour qu’elles soient assez rusées pour ne pas me faire grimper les échelons. Sinon réfléchissez et préparez-vous à me donner des astuces pour dissimuler des cadavres.
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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Lun 16 Juil - 19:08


La panique presque assumée d’Eros n’était pas loin de me faire regretter d’avoir accepté le marché proposé. Parce que la verte en pleine crise d'angoisse était pire que ce qu'un humain pouvait imaginer ; c'était sans doute la première chose qu'on devait voir en arrivant en enfer.
Par contre, le rire de la rousse me fit clairement me demander si je n’avais pas commis la plus grosse – et dernière – erreur de ma vie. C’était comme dans les films, quand le méchant part dans un accès d’hilarité avant qu’un beau deus ex machina ne sauve le héros. Sauf que là, les héroïnes, elles pouvaient toujours attendre qu’on vienne les délivrer de cette salle d’archive.
Ou, en l’occurrence, salle de torture.
Même si ce qu’on y pratiquait devait se résumer à se couper la peau des doigts contre la tranche des feuilles, attraper une migraine, ou…. Lire Étalon Sauvage ? Je ne comprenais pas vraiment à quoi notre tortionnaire faisait référence – un livre visiblement – , mais quelque chose me disait que je n’en avais pas vraiment envie d’en avoir le cœur net. Je la croyais sur parole.

Et, après réflexion, je devrais peut-être aussi croire son démenti à propos de notre mise à mort. Je supposai premièrement que, si nous avions dû mourir de ses mains, nos cadavres seraient déjà empilés à côté des livres depuis un moment. Deuxièmement, elle ne nous aurait pas proposé ce marché déloyal qui aurait sans doute raison de notre santé mentale. Et troisièmement, elle ne serait pas en train de nous demander la raison de notre venue.
Une fois ces constats rassurants établis, c’est plus sereinement que j’ouvris la bouche dans le but de lui répondre un « rien du tout » totalement mensonger. Avant de m’interrompre dans ma lancée à sa phrase suivante. Elle m’avait sans remord coupé l’herbe sous le pied, et les orteils avec. Au moins, j’aurais plus personne pour les écraser.

Les remontrances à l’égard d’Eros m’ennuyèrent, presque autant qu’Eros m’ennuyait, et elle mettait pourtant la barre très haute. Mes yeux se levèrent avec un brin d’insolence vers le ciel, désespérément invisible. Le plafond morne qui le remplaçait, piètre ersatz, me déprimait encore plus que le petit discours moralisateur, alors je revins à notre interlocutrice. Qui nous fusillait soigneusement de son regard vert, visiblement agacée. Ah, super, elle en devenait tout de suite plus terrifiante. Voilà de quoi grandement fragiliser mes conclusions de toute à l’heure. Je m’y raccrochai désespérément et, presque sûre qu’Eros n’allait de toute manière pas arranger les choses par miracle, je me dis qu’il allait bien falloir répondre. Après tout, on était en tort, même si c'était pour la bonne cause.
Pas la peine de s’énerver, j’vais expliquer. Je cherchai en vitesse un moyen de prononcer le nom de Titi sans que cela ne sonne trop ridicule à ses oreilles. Spoiler : il n’y en avait aucun. Titi. On est venues pour Titi. On avait rien trouvé sur lui dans la bibliothèque, donc on voulait vérifier ici. Juste pour être sûres d’avoir tout tenté et ne pas être venues pour rien. On s'est dit qu'il y avait au moins des trucs sur lui dans les archives.
Le dire à haute voix me fit réaliser qu'essayer de défoncer la porte avait été vraiment trop extrême ; mais même sans parler de ça, essayer de s'introduire ici l'était déjà. À vrai dire, rien que faire le chemin jusqu'à Londres était trop. Enfin, si ça avait été pour autre chose que Titi, bien sûr. Ce qui me poussa à me justifier, juste pour essayer de lui faire comprendre à quel point il était important pour nous - ou pour moi, si je voulais ne pas me voiler la face.
Titi c'est pas une chouette hein, c'est un vrai humain. Il a été tué par des mangemorts, y a longtemps, et y a même sa tombe à Poudlard. J'avais essayé d'aller voir, un soir, à la sortie des cours, mais la tombée précoce de la nuit m'en avait dissuadée. Et c'était un Serdaigle. C'est tout ce qu'on sait, en gros, on voulait en apprendre plus sur lui.
Tout simplement.
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Re: Devant la bibliothèque
Invité, le  Mer 25 Juil - 20:12

- Moi vous tuez ? Allons un peu de sérieux ! Ne jouez pas les terrorisées pour ne échapper à votre punition. Par contre, je peux vous torturer à ma façon. Croyez-moi, vous n’avez pas envie de lire Etalon sauvage. Vous préfériez mourir plutôt que de lire cette horreur.


La mort ne faisait pas peur, mais la douleur avant, oui. Ainsi la menace de devoir lire Étalon sauvage fut encore plus horrible aux oreilles de l’adolescente. Ô. Merlin, sauve-moi. Le nom semblait sanglant et aussi terrorisant qu’un loup-garou enragé ou un Mangemort. De plus l’éclat de rire qui précédait son dialogue sonnait aussi sadique pour elle qu’un professeur de Potions. Et il lui avait pourtant confisqué son coussin.

-
Avant de vous y mettre, j’ai une question à vous poser. Vous vouliez quoi en essayant de forcer cette porte ? Et me dites pas rien ! Si vous me prenez pour une conne, ça va très mal se finir.


Bien sûr, la rousse devait les menacer pour la vingt-deuxième fois en l’espace de quelques minutes. Qu’est-ce qu’Éros devait lui dire ? Qu’elle voulait prendre sa revanche sur une porte récalcitrante qui refusait de s’ouvrir pour sa personne ? Qu’importe ce que la jeune femme pouvait dire, la Grecque savait que justice était rendue au dernier coup de talon. Aucune once de honte ne la traversait à l’instant. No pain no gain. Et en rangeant les archives et en se faisant sûrement fouetter, elles allaient peut-être trouver des informations sur le Titi.

Eros continuait à vouloir se taire. Ce n’était pas à elle de parler. Par contre quand l’inconnue la menaça de combat. Et évidemment le regard sombre n'arrangea rien. Des frissons commencèrent vers le bas de sa colonne vertébrale pour se répandre à travers ses nerfs. En ricanant nerveusement, la Serpentarde se décala mollement derrière Phaedra. Bien sûr, tout à fait. Oui. L’autre était là, se tenant comme un poteau et regardant le plafond. Tout ça pendant que la jeune fille se planquait en prenant soin de ranger son regard, cette fois-ci. La Serdaigle, voix de la raison une fois sur deux, commença ses explications, sous le regard plutôt intrigué de la Serpentarde. Dit à voix haute, elle se rendait que la situation était absolument grotesque et ridicule et qu’elles allaient finir en tant que cadavre éviscéré dans une ruelle sombre. Au revoir le regard intrigué, bienvenu au regard désespéré. Sus à l’ennemi, peut-être que la Phae voulait mourir, mais pas elle, chacune pour soi quand il était question de son intégrité physique.

Décidée à ne pas mourir, Eros dans un élan de dramaturgie et de détresse psychologique, se jeta à genoux devant la dame rousse pour crier, à qui voulait bien l’entendre, sa défense.

- J’ai juste suivie Phaedra parce qu’elle m’a promis du chocolat moldu en échange, je voulais pas venir moi ! Puis mains au ciel, elle continua. Je devais ma troisième sieste de la journée, qu’est-ce que je ferais pour tomber dans le coma, se lamentait-elle.
Cynos Damas
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Re: Devant la bibliothèque
Cynos Damas, le  Dim 9 Sep - 23:29

Cynos avait tenté un truc. Peu de chance que ça fonctionne mais... Bon. Qui ne tente rien n'a rien. Il avait essayé de trouver des alliés du côté des "officiels". C'était risqué. Il risquait la prison. Askaban. C'était pas cool. Mais... Pourquoi pas. Après tout, les Aurors avaient le même but. Lutter contre les Mangemorts. Essayer de les battre et de créer un monde en paix. Alors... Pourquoi pas. Malgré des différences idéologiques, ils pourraient peut-être se rassembler sur ce dernier point. Sans parler du reste. Nourrir une même cause pouvait sans doute permettre un... Certain rassemblement non ? Être prêt à tout, c'était aussi ça. Essayer, trouver des alliances improbables.

Il avait donc envoyé une lettre, que voici :

"Redzekh Cyijuh Bxem,

Zu ikyi Fxudyn. Fqh sujju fhuiudju, zu leki ydlyju q cu huzeydthu fhui tu bq ryrbyejxugku tu Bedthui, bq Rhyjyix Byrhqho bu 9 Iufjucrhu q 18x

Kdu qbbyqdsu fekhhqyj fukj-ujhu deki qhhqdwuh jeki bui tukn. Deki qledi bu cucu rkj, bq cucu udlyu.

Ujui-leki fhuj Cyijuh Bxem ?

Sodei"


La seule indication à ce message, était un "42" écrit au dos de la lettre. Il s'amusait à coder ses messages. Ça allait avec sa super tenue de mec qui voulait se cacher façon agent secret. Bon, en vrai, il portait un masque et se déplaçait en rasant les murs. Mais eh. Hein. Voilà. Laissez-le rêver un peu.

Rêver.

C'était beau de rêver parfois. Rêver d'un monde meilleur, d'un monde sans accroc, d'un monde où il n'y avait plus de terroriste dans la nature. Cynos ne le rêvait plus. Il le voulait. Il voulait ce monde. Il ne voulait plus vivre dans un monde où ces vices existaient. Ça ne pouvait pas exister. Ça ne pouvait plus exister. Dans son monde, il ne voulait plus voir ça.

A l'heure où ce type qui était plus souvent célibataire qu'en couple se disait que vivre en couple lui manquait, il pensait à ses éventuels enfants. Il ne voulait pas que ses enfants vivent dans un monde comme ça. Et ils ne pourraient pas les regarder dans le blanc des yeux et leur dire qu'il n'a pas tout fait pour changer ça. C'est donc pour ça qu'il était là. Pour pouvoir regarder ses enfants dans les yeux. Que ça soit dans 5, 10, 15, 30 ans. Il pourrait leur dire "J'ai fait quelque chose, j'étais là". Il était donc devant la... 'fin vous savez. Vous n'avez qu'à lire le message au-dessus après tout. Mais non c'est pas compliqué. Rappelez-vous. La réponse à la Grande question sur la vie, l'univers et le reste.

Cynos attendait donc le chef des Aurors. Artemis Lhow. Il espérait qu'il allait venir. Même si ce n'était pas concluant. Au moins avoir eu la satisfaction de faire déplacer le chef des Aurors. Il n'y avait pas de petites victoires. Il y avait pas mal de monde ici. Le Phénix se fondait donc assez facilement dans la masse. Il avait donc simplement mis sa capuche et s'était assis de manière à pouvoir regarder tout le monde, sans qu'on le voit. Il pourrait donc surveiller l'arrivée de l'Auror sans qu'ils voient son visage. Il pourrait ensuite enfiler son masque ou autre subterfuge de camouflage. Un Nigrum Larva pourrait faire l'affaire aussi. La rencontre allait peut-être pas durer très longtemps, ce sortilège allait sans doute suffire.

Quelques minutes avant l'heure H, Cynos se lança le fameux Nigrum Larva, puis baissa la tête pour ne pas être vu par les moldus. Un type avec un truc noir devant le visage c'était pas très courant dans ce monde. Il rangea sa baguette dans sa poche, tout en la gardant sous la main... Au cas où. Même s'ils étaient entourés de moldus, le phénix préférait prévoir le coup. Le voir là, s'il venait bien sûr, prouvait qu'il était peut-être dans une démarche amicale malgré tout une surprise n'était pas à négliger. Après tout, imaginez. Un Phénix arrêté par le chef des Aurors. Il y avait de quoi faire les gros titres. Bref, Cynos était sur ses gardes, il n'allait pas tarder maintenant...
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Re: Devant la bibliothèque
Adonys Montgomery, le  Lun 10 Sep - 0:11


Double jeu


avec Cynos Damas


Bien des choses avaient le don de venir s’immiscer dans les journées déjà bien trop chargés d'Artemis. Entre son plus jeune collègue qui débordait d'idées en tous genre pour égayer le bureau des Aurors et ceux qui choisissaient de s'écraser contre un immeuble Londonien en balai volant, les rebondissement ne manquaient pas. Mais aujourd'hui, c'était un autre type d'événement qui allait venir perturber l'emploi du temps de l'Auror. Un événement qui, à première vue, ne voulait rien dire et qui tenait même sur un bout de papier ! Rien de grave donc direz-vous, mais voyez plus bas ...

Lorsque ce mot ridicule arriva sur son bureau, Artemis songea à une nouvelle farce de son ancien homonyme et jeta le papier à la poubelle sans même y porter attention. Mais quelques minutes plus tard seulement, il décida d'y prêter attention. Si Arty avait décidé d'organiser une nouvelle soirée à son domicile, cette fois, il préférait être prévenu. Seulement, le mot ne voulait strictement rien dire en l'état. Rien ne semblait avoir de sens hormis ce nombre au dos « 42 ». Forcement, quand on connait le décalage, le code est tout de suite plus facile à décoder. Ainsi, après avoir réalisé son tableau, Artemis pu lire le mot laissé à son attention.

Bonjour Mister Lhow,

Je suis Phénix. Par cette présente, je vous invite a me rejoindre près de la bibliothèque de Londres, la British Library, le 9 Septembre a 18h.

Une alliance pourrait peut-être nous arranger tous les deux. Nous avons le même but, la même envie.

Etes-vous prêt Mister Lhow ?

Cynos


Plus il avançait dans son décodage, plus sa main se mettait à trembler frénétiquement. Il relu une bonne dizaine de fois le parchemin et recommença l'opération trois fois pour être sûr, mais l'erreur n'était pas permise. Il se leva d'un bond de sa chaise et se mit à faire les cents pas dans son bureau, caressant frénétiquement sa barbe joliment entretenue. Lui tendre un piège ? pensa-t-il. Il y a encore quelques années en arrière, cette idée aurait été son choix final, mais plus aujourd'hui. Puis rien ne prouvait que le piège n'était pas tendu à son attention.

Toute la journée, Artemis ne put se concentrer sur autre chose que le mot qu'il gardait précieusement dans sa poche. Que devait-il faire ... s'il en informait sa hiérarchie, il recevrait ordre d'arrêter le correspondant. Mais s'il ne disait rien et que l'affaire tournait mal, il risquait de perdre son poste. Que faire ...

A la fin de la journée, il semblait avoir prit sa décision. Emportant avec lui une fiole de polynectar, il fit un détour par un salon de coiffure moldu histoire de se faire une petite coupe. Ou de récupérer un cheveu, c'est au choix. Toute la soirée, il ne pipa mot à sa compagne de l'affaire qui le troublait ainsi et le lendemain matin, ce n'est pas au bureau qu'il se rendit, mais à la bibliothèque. Ou plutôt, sur le toit de la bibliothèque. Bien en hauteur, là ou personne ne pourrait le voir et ou lui, pourrait voir le monde.

La première chose qu'il fit fut de vérifier les alentours et de s'assurer qu'aucun charme n'était latent dans la zone. Soit ils étaient très bien cachés, soit il n'y avait aucun piège magique, soit cette lettre n'était qu'une nouvelle farce de Arty. Toute la journée, il observa les passants, mémorisa les visages qu'il voyait afin de prévenir tout comportement suspect mais rien ne lui laissa entrevoir l'ombre d'un piège ou d'une embuscade.

Les minutes devinrent des heures et le moment du rendez-vous approchait à grands pas. Le clocher fit entendre sa mélodie et Artemis
scruta la rue à la recherche de quoi que ce soit, du moindre indice, du moindre ... type à capuche. Il avala le contenu de sa fiole, le rendant méconnaissable, puis transplana dans les toilettes de la bibliothèque. Sans un regard pour l'endroit, il prit la direction de la sortie et chercha immédiatement du regard le type encapuchonné. Niveau discrétion, on avait déjà vu mieux.

Le pas calme et la baguette dans sa manche, il songea un instant à profiter de son avantage pour soumettre son adversaire en toute discrétion afin de l'emmener jusqu'au ministère. Mais il n'en fit rien. S'installant aux côtés du type, il ne lui accorda pas un regard et déplia devant lui un journal moldu tout à fait banal avant de lâcher un petit raclement de gorge. Vous auriez du faire encore plus tape à l’œil.

...

C'était plus fort que lui, dans les situations de stress, il avait tendance à laisser ses vieilles habitudes reprendre le dessus et à fonctionner sans filtre. La prochaine fois, placez vous un phénix sur l'épaule histoire que ce soit encore plus évidant. Il parlait d'une voix calme, douce, et ses mains ne tremblaient plus. Le stress galvanisait ses sens, et ses yeux en coin étaient rivés sur les mains de l'homme.

C'est un pari risqué que vous avez fait là, qui vous dit que la brigade des tireurs d'élite ne sont pas sur les toits comme je l'était quelques instant auparavant ? j'imagine que vous avez une bonne raison pour prendre ainsi le risque d'être arrêté, non ?

Voyons maintenant, voyons ce que l'homme avait à dire et voyons surtout comment le responsable du bureau des Aurors réagira à cela ...

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Re: Devant la bibliothèque
Cynos Damas, le  Jeu 13 Sep - 22:43

Il attendait. Ce n'était clairement pas l'action la plus passionnante que l'on pouvait décrire mais... Finalement, quand on attend, il se passe énormément de chose. Vous aviez-vu cette petite fissure en forme de 8 sur la façade ? Ou ce nid à présent dépeuplé de tout œuf ? Ou même, ce couple qui venait de se former. Des rencontres par-ci. Des détails par-là. Autant de vie qui s’entremêlaient aujourd'hui. Unis dans cet instant, à cet endroit. Tous aux mêmes endroits au même moment mais aucun avec le même souvenir...

Cynos attendait donc. Simplement. Il pensait à des choses et d'autres. Il s'était à présent mis dans l'ombre, loin de tout le monde. De loin, même sans sortilège pour camoufler son identité, on ne pouvait pas déceler ses traits. Dans l'ombre. C'était donc ça son destin. Être dans l'ombre. Agir dans l'ombre, sans que personne le voit. Une belle allégorie de ce qu'il était devenu finalement, ce petit coin d'ombre. Finalement, alors que Cynos restait tête baissée, quelqu'un l'interpella :

- "Vous auriez du faire encore plus tape à l’œil."

Pas de doute, c'était lui. Mais. Ce n'était pas lui. Du polynectar sans doute. Prudent... Mais les effets étaient bien trop aléatoires pour Cynos. Du moins. Les effets étaient bien trop aléatoires quand Cynos en préparait. Lui et les potions. Une grande histoire de désamour.  Le Phénix ne dit rien. Attendait la suite, sur ses gardes. Il ne savait toujours pas pourquoi le chef des Aurors s'était déplacé. Il y avait une chance, non-négligeable, que sa hiérarchie soit prévenue. Ce qui voulait dire beaucoup... Le jeune homme resta donc sur ses gardes. Prêt à fuir, magiquement ou pas. Tous ses muscles étaient tendus, prêt à réagir.

- "La prochaine fois, placez vous un phénix sur l'épaule histoire que ce soit encore plus évidant."

Ce à quoi, Cynos ne put s'empêcher de répondre, tout aussi calmement, tout aussi détendu :

- "J'ai entendu dire que les enquêtes des Aurors n'étaient plus ce qu'elles étaient. Je voulais pas que vous loupiez notre rendez-vous..."

Rapport aux incidents d'il y a quelques années sur le Chemin de Traverse. Mais ça, ils n'en savaient rien. Il n'avait pas devant lui le propriétaire d'Ollivander's. Ce pic pouvait simplement être celle d'un Phénix à un Auror. D'ailleurs, s'il était ici, caché, c'était en parti parce que les Aurors n'avaient pas assez enquêtés. L'animagus écoutait le chef des Aurors.

- "C'est un pari risqué que vous avez fait là, qui vous dit que la brigade des tireurs d'élite ne sont pas sur les toits comme je l'était quelques instant auparavant ? J'imagine que vous avez une bonne raison pour prendre ainsi le risque d'être arrêté, non ?"

- "Et qui vous dit que des amis ne patrouillent pas dans le coin ? Ce n'est pas en restant 10 minutes sur un toit que l'on peut voir une patrouille par les temps qui court."

Ils avaient suffisamment de personnes chez les Phénix pour faire illusion. Ce couple justement. Ou même ce jogger. Ils passaient. Simplement. Insoupçonnables. Avec des talents en potion plus évolués que ceux de Cynos, la même personne pouvait passer plusieurs fois sans qu'on s'en rende compte. Facile non ?

- "Je suppose que si vous êtes ici, sans montrer votre vrai visage c'est que vous ne venez pas en officiel. Je me trompe ?"

Puisque tout le monde, surtout quand on était Phénix, connaissait le visage du chef des Aurors. C'était un personnage emblématique qu'il était bon de pouvoir reconnaitre dans la rue. Cela pouvait vous sauvez. Bref, ce n'était pas la personne qui avait besoin de cacher son identité quand il venait à un rendez-vous qu'on lui avait donné grâce à un message codé. Cynos avait eu peur bien sûr. Le scénario évoqué par l'Auror était d'ailleurs l'un des pires qu'il avait pu imaginer. Une fuite, même par transplanage aurait pu s'avérer difficile. L'avantage, c'est qu'utiliser la magie devant des moldus, avec des Aurors dans le coin, c'était l'assurance qu'aucun moldu présent dans le coin se souviendrait de cet évènement. Le secret magique était en sécurité. Toujours trouvé des avantages à être acculé. Mais la question ne se posait pas. Puisqu'il n'était pas acculé.

- "La raison de ce rendez-vous était dans le message." il fit une légère pause avant de reprendre. "Que dire de plus. Je pense en connaitre assez de votre parcours pour savoir que vous voulez la justice." pour la première fois, Cynos leva la tête vers l'Auror. "Et je veux la même chose. Mais la loi me semble... Restrictive sur plusieurs points. Ne pensez-vous pas que l'on pourrait vous aider ? Les missions que les Aurors n'osent pas mettre en place, par peur de la justice populaire. Les Phénix eux, sont prêts. Nous n'avons pas les mêmes méthodes. Mais elles peuvent palier aux longueurs administratives que vous subissez et passer outre les lois nous permets d'avoir des angles d'attaque plus... Persuasif."

Il le savait. Tout le monde n'était pas dans cette optique chez les Phénix. Certains se voulaient tout blancs. Malheureusement, Cynos avait compris qu'être tout blanc n'amenait rien. Il fallait parfois dépasser les lois, dépasser les limites que l'on s'obligeait à respecter. Mais il le savait. En face, ils ne s'inquiétaient pas de ces limites alors...
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Re: Devant la bibliothèque
Adonys Montgomery, le  Dim 7 Oct - 11:50


Une première pique lancée et royalement ignorée, il avait d'autres choses à faire et n'était pas venu ici pour porter attention à un pauvre type frustré. Ce pauvre gars pense pouvoir me bluffer, il semble même penser que l'Auror n'est là que depuis une poignée de minutes. S'il savait qu'il était sur place depuis l'aube... vient une question stupide, mais la première à laquelle Artemis daigne répondre.

Si j'était venu officiellement, vous seriez déjà encerclé par la moitié du ministère de la magie. Mes supérieurs hiérarchiques ne font pas de différence entre l'un et l'autre des deux ordres illégaux.

L'homme au masque relève enfin la tête pour expliquer la raison de sa présence sur place, mais ses propos arrachent un petit sourire à l'Auror. Il pense savoir et connaitre, mais ses motivations laissent clairement entrevoir la brèche d'information dont il n'a pas connaissance. Enfin la brèche... le gouffre.

Que l'on soit bien d'accord, la seule restriction que j'impose à mes hommes et celle de la liberté des civils. Bien que la loi interdise certaines pratiques, cela ne m'empêche en rien de les utiliser face à mes adversaires. Vous comprendrez, j'imagine, que si je n'autorise pas mes hommes à violer les libertés et la vie privée des civils je ne vous le permettrait pas plus.

Machinalement, Artemis dirigea sa main vers sa barbe pour y glisser les doigts comme il avait l'habitude de la faire lorsqu'il réfléchissait. Manque de chance, le moldu dont-il avait prit l'apparence n'avait pas de barbe.

Une alliance pourrait effectivement nous être utile lorsque nous patrouillons ou lorsque nous savons qu'une intervention compliquée se prépare... mais je ne veux pas d'une milice armée qui ne respecte ni la loi ni ses préceptes.

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Re: Devant la bibliothèque
Cynos Damas, le  Lun 5 Nov - 22:45

Un jeu. C'était un jeu finalement. Ils s'envoyaient des piques sans grand intérêt finalement. Ça faisait pas trop avancer le shm.. Shimi... Shimibilick... Shmilblick.


- "Que l'on soit bien d'accord, la seule restriction que j'impose à mes hommes et celle de la liberté des civils."

Cynos ne put s'empêcher de rire à cette phrase et n'écouta pas la suite. La liberté des civils ? C'est donc pour ça que l'on pouvait impunément détruire une boutique sans avoir peur des représailles ? La liberté des civils ? C'est vrai que le gérant d'Ollivander's c'était senti vachement libre à cette époque. Libre d'avoir peur pour lui, d'avoir peur pour ses clients, ses employés, sa boutique. Bref, il était libre. C'est vrai. Libre d'attendre sagement qu'une nouvelle attaque tombe. Libre de regarder l'inaction. Libre ouais.

- "Une alliance pourrait effectivement nous être utile lorsque nous patrouillons ou lorsque nous savons qu'une intervention compliquée se prépare... mais je ne veux pas d'une milice armée qui ne respecte ni la loi ni ses préceptes."

Une milice armée ? Les Phénix ? Il les prenait vraiment que pour une simple milice armée ? Une milice, c'était le fonctionnement des Mangemorts. A lancer des attaques sur n'importe pour des raisons floues et bien souvent encore plus obscures. Bien sûr que non il ne parlait pas d'une milice. Drôle d'idée. Quel intérêt ? Il combattait ce qu'il considérait comme une milice sans foi ni loi. Pourquoi en devenir une ? Le jeune homme avait un peu l'impression qu'Artemis n'avait pas vraiment compris ce qu'était l'Ordre du Phénix. Faisait-il un pas en avant en connaissant si peu l'Ordre ? Cela étonna Cynos et il crût bon de préciser :

- "Nous ne sommes pas une milice Mr Lhow. Nous défendons la veuve et l'orphelin. Nous défendons les civils là où... Manifestement vous n'êtes pas." il réfléchit aux mots qu'il allait utiliser pour raconter son histoire sans trop la raconter non plus... "Disons juste que ce n'est pas le souvenir que j'ai des Aurors... Le côté sans restriction, tout ça."

Il laissa cette phrase en suspens. Pas parce qu'il voulait donner un effet dramatique. Seulement qu'il s'arrêta d'un coup pour ne pas en dire trop. Arg, c'était ch*ant quand même d'être masqué. Il ne pouvait pas risquer de dévoiler que tous ses "souvenirs" venaient des évènements du chemin. Mais du coup, il ne pouvait, en gros, rien dire. Et passer juste pour un mec qui jouait dans le Auror Bashing systématique. Même si depuis cette époque c'est vrai queee... Bref.

- "Cependant, oui une alliance pourrait être utile." Comme s'il balayait tout ça d'un revers de main. "Nous avons, je pense, un ennemi commun et la division n'est jamais bonne pour vaincre un ennemi. Pensez-vous, que cette "alliance" " - il y avait des guillemets - " puisse se prolonger jusqu'au partage d'informations, est-ce vraiment utile aujourd'hui, de garder ses informations confidentielles ?"
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