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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Forêt Interdite
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Silence oppressant
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Gaëlle Panyella
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Re: Silence oppressant
Gaëlle Panyella, le  Dim 21 Jan - 16:28



Il suffirait d'une gomme pour que tout disparaisse. Les illusions, la Terre, tout, dans sa globalité : l’entièreté du monde en un seul mouvement.
Il suffirait d'un rectangle un peu plus grand, un peu plus solide, pour balayer les immeubles, les avions, le ciel et les éléphants.
Lui seul est utile pour que le mot rien prenne enfin tout son sens.
Si il n'y a plus d'existence, son reste - si reste il y a - ne voudra plus exister.
De fait, si même ce déchet ne veut plus, ce sera le vide total, la déchéance complète, la fin de l'espoir parce que le monde aura disparu. Et il faudrait être fou, non, même à lier, pour être cet homme qui s'accroche à ce qui efface pour vivre. Les éperdus de vie ne sont pas là pour ce sentiment d'être, ils restent là pour que les autres voient qu'ils sont. Mais si un seul arrive à monter sur l'objet de destruction. Si un seul ne part pas comme les autres. Il finira par s'en aller quand même. De faim, de froid, ou en devenant encore plus fou qu'il ne l'était. Peu m'importe. Mais il disparaîtra comme tout le monde.
C'est ça qu'il faut retenir.

J'ai envie qu'elle arrive cette gomme. De faire partie de ceux qui sentiront l'extase de la voir tout effacer sur son passage. Attendre son tour dans un délice, piétinant d'impatience. Plus rien, plus envie. Tout s'en va sous le joug de cet être suprême dont on ne connaîtra pas le nom mais qui portera celui de ce qui se rapproche le plus de son utilité. Existence éphémère. C'est égoïste, dans un sens, d'espérer son arrivée pour ne pas vivre éternellement. J'ai cessé de faire venir la fin à moi, mais si elle pouvait se déplacer, ça ne me dérangerait pas. C'est bien beau d'être illusion, mais si ils continuent tous à exister, je filerais toujours entre les têtes, les visages. Je les regarderai me voir sans avoir la conscience d'être vue mais je sais pertinemment qu'ils me fixent encore. Être là sans être là. Mort et vif à la fois. On ne sait pas trop, l'incertitude sera présente par contre, pour toujours.

C'est embêtant.

En attendant il faudra se contenter de ce qu'on a, d'être ce demi en permanence qui énerve et qui ne fait pencher aucune balance. Je marche, je me perds, puis je retrouve inlassablement mon chemin, grand malheur, à croire que mes pieds ne veulent pas être en plein milieu de nul part ce qui est plutôt dommage parce que je suis certaine que c'est chouette comme endroit. La seule chose apaisante dans tout ça c'est cette proximité avec les troncs car je sais que je suis en sécurité entre les tumultueux branchages. Que si ils m'éraflent la peau c'est dans un soucis de vérifier si il y a de la vie et non pas de l'inertie, comme poser deux doigts au creux d'un cou d'enfant pour sentir si il respire toujours. Les plantes, c'est un peu comme une infinité de parents. Mais aux moins elles, elles sont aimantes.

Le pire dans tout ça c'est qu'il arrive de déboucher sur un endroit moins apaisant, moins tout en quelque sorte il n'est pas comme le reste, il n'est pas effeuillés, il est juste un brin vide. Pourtant cette fois-ci il a quelque chose de comblé, je le regarde et là apparaît un spectre peu commun. Regard sur mes mains. Regard sur le voile. Il paraît beaucoup plus illusionné que je ne le suis. Les pas se font plus pressants, à la limite de l'oppression, pour terminer devant une vie un visage un corps et cette question qui s'échappe sans aucune possibilités de la retenir, car il en découle une admiration non cachée : Comment faites-vous ?
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Re: Silence oppressant
Sariel Fawkes, le  Mer 24 Jan - 9:48

Et si tout n'était qu'un piège, finalement ? Si cela n'avait d'autre sens que de piétiner la raison ? On essayait constamment de mettre des noms sur les choses, même les plus innommables. Peut-être, quelque part, pour s'en approprier les idées. Ou pire, pour les banaliser. Vulgariser même ce qu'il y a de plus éphémère et d'inexplicable.
Elle était pourtant persuadée qu'ils savaient tous que cela ne servait à rien, mais ils continuaient. Elle avait beau leur crier, en silence, ils ne comprenaient pas que cela ne servait à rien. A quoi d'autre servait l'univers, pourtant ? Sinon à se dégrader progressivement ?

Il suffisait d'emprunter quelques mots, un instant, et de mettre fin à tout. Simplement. Il n'était pas question de lâcheté, bien au contraire. Faire face à l'univers et s'en moquer, c'était plus une question de courage. La plupart du temps, on arquait le dos pour suivre le rythme précis des aiguilles. Un beau spectacle de claquettes. A la fin, on pouvait même entendre les applaudissements, si l'on tendait l'oreille.
Et si on savait écouter.

Chut, tu entends ?
Berlioz grattait le sol, à la recherche de quelque chose de plus intéressant que l'écorce d'un bois. Sa tête pivota vers le néant. Il n'y avait rien de précis, mais ça s'approchait pourtant. Et sa maîtresse qui ne gigotait pas des masses, installée au sol, ne semblait pas vraiment y faire attention. S'inquiéta pourtant du manque d'agitation en soi.
- Ils arrivent ? chuchota-t-elle à la bestiole.
Mais non, ça ne ressemblait pas à leur rendez-vous nocturne. Ça ressemblait plutôt à un imprévu. Un drôle d'imprévu.

Comment faites-vous ?
Faire quoi, si déjà. Aya se redressa quelque peu et regarda le vide qui avait pris l'apparence d'une jeune fille.
- Comme tout le monde, je suppose. Je fais semblant ?
Un sourire en coin étira ses lèvres mais d'un coup, le moment était venu, et la sorcière fit signe à l'autre de se taire. Probablement de se baisser, aussi, à ses côtés.
- Ils vont arriver, lui expliqua-t-elle en chuchotant. #Olentia Evanesca.
Elle avait pointé sa baguette sur la nouvelle venue, puis sur elle-même.
- Il faudra le relancer dans cinq minutes. Leur flair est imparable.
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Re: Silence oppressant
Gaëlle Panyella, le  Mer 31 Jan - 16:16

Mes yeux n'arrêtent pas de s'échapper mais finissent toujours par se poser sur
Elle
parce que étrangement je n'arrive pas à détacher mon regard d'
Elle
ses envoûtement sont étranges, pas comme d'habitude
Je ne dis pas qu'
Elle
est colorée, non
Elle
reste fade comme les autres sauf qu'
Elle
a ce truc qui brille, cette nitescence autour, fantomatique je ne sais pas mais
Elle
a quelque chose que je ne comprends pas qui me fascine

Aussi, si la gomme décidait de passer maintenant, je crois que je me battrais corps et âme pour que nous ne soyons pas une, mais deux rescapées sur ce petit morceau restant de destruction. Parce qu'il n'est pas éternel, une gomme se lasse et finit débris au fil de sa vie, ne croyez pas qu'elle échappe à son destin - jamais - néanmoins dans un soucis d'en savoir plus en sachant surtout que ce ' plus ' existe j'aimerais vraiment cr*ver en l'ayant obtenu ou du moins en l'ayant compris : histoire de satisfaction personnelle avant la fin, mais pas pour ces autres juste pour fixer mon reflet face à la mer ou la mort et dans un sourire partir sereinement en sachant que j'ai réussi.

Mais y'a cette sensation d'impuissance quand elle se lève et me toise regarde ? je ne sais pas comment le prendre. J'ai beau être grande j'hésite et vacille. Intimation de se taire mais un sourire - déjà une satisfaction - ainsi faut-il étirer ses lèvres pour ? Eh bien dans ce cas étirons ! Question de faux également. Mais étrangement je ne veux pas, mauvaise solution, mauvais compromis, mauvais tout : on ne réussira pas comme ça. L'idée se fraie, pourtant quand même, s'impose tu es déjà dans le faux et malgré tout elle n'a pas tort, c'est déjà le cas, dans ce monde d'idées et de voiles qui se superposent pour des visions toujours erronées, rares sont ceux qui voient la globalité avec perfection. Connaître tout en surface ou un rien en creusant ? Choix compliqué à prendre mais ce n'est pas le moment.

S'accroupir - pour ils - inconnus étranges au nom inconnu. Pourquoi comment ? Aucune idée, mais si elle le disait, c'est qu'il le fallait. Conviction étrange mais imposante. Je pourrais la suivre partout c'est dangereux tant pis. Un sortilège plus tard, nous voilà à l'abris, sans odeur. Dans un champ. Loin des arbres beaucoup plus intéressants pour se cacher. Pas très censé. Faudrait faire quelques pas, et nous y serons. Cela est-il si urgent ? Il faut croire. Alors j'attends. Un peu. Parce que limite n'a que patience. Et que malheureusement je n'ai ni l'un ni l'autre. Puis il n'y que le bruit du vent qui glisse sur les feuilles. Nul autre.

- Sont-ils toujours aussi silencieux ? Murmure. Noyé dans un flot d'incertitude, ça ne se passe pas comme je l'avais prévu. Mais si je ne vois pas ce qui poursuit. Comme les gens ne voient pas les bêtes. Suis-je entrain de tomber ? Et si invisibles ? tentative foireuse pour se rassurer.
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Re: Silence oppressant
Sariel Fawkes, le  Dim 11 Fév - 16:28

Elle scrutait l'horizon pavé d'infortunes — surtout entortillé de végétal en fait, de troncs d'arbres en troncs d'arbres qui s'étirent en paysage. Il y a pire catastrophe que cet amas de fougères tout droit devant, et puis finalement rien que le paisible son du vent qui s'immisce du fin fond de la forêt jusqu'à l'oreille. Si on le désirait, on pouvait imaginer une falaise au loin, toujours plus loin qu'ici ; partout sauf ici, en fait.

Ses sourcils se froncèrent. Elle attendait de voir mais n'était pas assez patiente. Méritait-elle l'invitation ? Aya ne savait pas, en doutait fortement à l'instant.
- Ils sont bien réels. Bien palpables par la rétine, chuchota-t-elle sans insister trop lourdement. Il faut juste attendre.
Ce n'était pas vraiment une manière de dire Silence, mais presque. Même Berlioz fixait la nouvelle arrivée sévèrement. Du moins, aussi sévèrement qu'un furet pût le faire.

Les minutes défilaient et la sorcière aux cheveux blonds réitéra les sorts. Ce fut de justesse, puisque quelques secondes après, les créatures s'infiltrèrent dans la brume et dérangèrent le paysage désolé. Des Cynospectres.
Il n'était pas question de rencontrer des créatures inoffensives. Les Gytrash n'étaient pas réputés pour leur courtoisie vis-à-vis du genre humain. C'était pour cette raison qu'Aya avait préféré masquer son odeur. Et celle de ses compagnons de route. Berlioz ne pût s'empêcher un léger mouvement de recul. Il flairait le danger et la possibilité de mort subite qu'engendrerait la morsure d'une telle bestiole. Mais Aya avait appris à maîtriser son vieil ami, à l'aide de deux doigts légèrement plantés dans son cou. Elle ne savait pas pourquoi, mais sur lui, ça marchait.
La sorcière profitait du spectacle, fascinée par la cavalcade. C'était une horde en somme toute assez respectable. D'après ce qu'elle avait lu, ces spectres se manifestaient souvent lorsqu'ils avaient senti une présence humaine. Soit c'était la jeune femme qui les avait attiré, en s'amenant ici, soit d'autres personnes traînaient dans le coin. Dans tous les cas, masquer leur odeur avait été plus qu'utile.

Ce n'était pas franchement le moment des questions. Parler aurait été une très mauvaise idée. Elles auraient tout le temps d'échanger là-dessus après le départ des chiens fantômes. Mais pour le moment, les formes vaporeuses étaient trop passionnantes pour être ignorées.
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Re: Silence oppressant
Gaëlle Panyella, le  Ven 23 Fév - 23:28

Respiration déjà saccadée alors que rien - vraiment rien du tout - n'a changé. La question suspendue à la branche d'un arbre attend que le pendu se termine. Les lettres sont données une par une. Tantôt vraies tantôt fausses l'aiguille s'amuse à voir le temps tourner et narguer. Bientôt la sentence arrive une allumette deux allumettes troisième allumette - trop tard - le feu démarre, le pendu devient une seule et même chair brûlée à même un tronc bientôt ravagé à ses côtés. Accrochés ensembles tels des siamois pour un destin que l'un avait choisi en prenant la route de la déchéance et que l'autre a totalement subit, conséquences d'un être qui de plus n'était connu ni de Jeannette ni de Jean - deux arbres très importants dans l'histoire des plantes j'vous l'assure.

Au loin un dernier espoir apparaît, un brin inespéré une miette enrobée de sucre, mais en tous cas la voix de la jolie sylphe répond à cette fameuse question. Attendre donc. Se taire, fermer la tirette qui permet tant de belles paroles plus fausses les unes que les autres et ne plus émettre le moindre son. Bonne question petite Mary, as-tu un peu de patience ? Stella Stella Stella Stella tu sais bien que non mais il le faut étant donné que l'heure est aujourd'hui prête à ça et juste pour ça ; en soi, je suis fichue.

Il faut donc se contenter du peu que l'on a elle et moi, et étonnement ce n'est pas bien peu de choses. De nombreuses fibrilles s'emmagasinent. Nous ne parlons pas de grand-chose d'intéressants - des banalités à la limite de l'hypnopédique à vrai dire. Mais le moins qu'on puisse dire c'est que ce n'est pas rien, et, partant du fait que le rien est la meilleure fin en soi pour l'humanité, je trouve que de ma part c'est déjà un bon début. Stella n'a pas le même attrait que moi pour tout ce qui est vide, sombre, noir et obscure je crois qu'au final elle n'en a pas grand chose à faire des mes idées apocalyptique ce qui est bien dommage parce que si elle y mettait du sien peut-être que je finirais dernière personne Terrienne sur la gomme. Le contre exemple qui ne se suiciderais pas, simplement parce qu'elle n'est pas une, ni deux, mais bien cinq en un seul corps. En soi, aucun moyen d'entrer dans la réelle solitude.

Chut, tais-toi, voilà les invisibles ; se dépêtrent du monde sombre des choses sylvestres aux allures étranges. Une deux et trois mais qu'est-ce ? Plusieurs : sauvages. Première réaction face à l'adversité : curiosité. La respiration se retrouve retenue, nez pincé yeux plissés bouche entrouverte pour laisser un peu d'air entrer.
Elles sont voluptueuses
--------------------------de cette vie que peint leurs visages d'argent
--------------------------de ces lambeaux qui s'effilent dans le vent
--------------------------de cet étrange qu'elles démarrent dans le regard
Deuxième réaction, la peur. La pure la véritable, aux limites de l'effroi. Celle-là même qui froisse le sang et les gestes pour se figer en un bloc de glace. Elle s'installe dans votre corps, avec l'envie de vous faire chavirer. Seule la bouche forme un parfait oh. Son avantage réside dans une évidence : je ne peux à présent que fixer avec fascination leurs corps spectraux sans m'enfuir ou faire le moindre bruit. C'était donc ça, le sortilège qu'il fallait répéter à maintes reprises. Ne pas se faire repérer. Par eux.

Pourtant à l'instant, je souhaite réellement qu'ils me voient.
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Re: Silence oppressant
Galatéa Peverell, le  Sam 14 Avr - 19:15

LA de Kohane et de Mered.

Tara aurait apprécier que le silence se fasse un peu moins présent. Ainsi, peut-être qu'elle aurait un peu moins prêté attention aux battements de son propres cœur qui semblaient tout faire pour la faire renoncer. La sorcière savait bien qu'elle signait la fin de quelque chose de grand. Elle savait qu'elle renonçait à cet amour qui l'avait aidé à survivre durant toutes ces années. Elle savait que s’amputer d'un membre lui serait moins douloureux.  

Mais Rachel agonisait de voir le monde mourir. Cela faisait un moment maintenant qu'elle évitait Kohane pour ne pas avoir à se rappeler qu'elle savait probablement quelque chose qui pourrait changer la donne. Elle l'évitait, pour ne pas avoir à penser à toutes ces sombres histoires auxquelles elle était liée. Elle l'évitait, parce qu'ainsi il devenait possible d'oublier qu'elle-même n'avait pas toujours fait tout ce qu'il fallait pour servir la lumière.

Ester ferma les yeux. Elle savait qu'elle n'était pas seule, elle n'était plus seule. C'était peut-être l'unique certitude qu'elle avait en cet instant, car pour être tout à fait franche, elle n'était certaine ni d'en être capable ni de savoir si tout ceci était bien. Une trahison restait une trahison. Comme un meurtre restait un meurtre. Un chat un chat. Un monstre un monstre.

Tara sursauta lorsqu'un bruit au loin se fit entendre, mais elle savait qu'Amalya n'était pas loin, à veiller sur elle. Et très vite, elle put apercevoir Kohane. Son cœur se brisa et, derrière le masque de Phénix, une larme roula. Puis une autre, lorsque celle-ci se stoppa à bonne distance, flairant sans doute le piège à cause du masque. Malheureusement pour Kohane, Tara n'était là dans un premier temps que pour attirer l'attention.

- Te bat pas, te bat pas, te bat pas... murmura-t-elle en sortant sa baguette.

Et Amalya, déjà, formulait un sort pour priver Kohane de ses mouvements. Puis de sa baguette.
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Re: Silence oppressant
Invité, le  Sam 14 Avr - 21:08

pv avec Rachel & Kohane
LA des deux filles

Qu’est-ce que je faisais là ? Planquée sous ma cape d’invisibilité en pleine Forêt Interdite. Vous vous le demandez aussi ? Moi aussi ! Même si j’avais la réponse à cette question et la responsable de cette situation en ligne de mire : Rachel ou plutôt Tara dans son accoutrement.

Tout avait commencé dans ce début d’après-midi au QG de l’Ordre. J’y étais passé passer un coucou à mes collègues et n’y avait croisé que Rachel. Cette dernière semblait tendue, sentiment confirmé à l’annonce de son programme. Rencontrer une personne suspecte pour l’interroger, qui plus est, une amie et le tout seule, il y avait de quoi être stressée. Bienveillante, je proposai à la Phénix de l’accompagner à son rendez-vous afin d’assurer sa sécurité si l’entretien dégénérait. Son large sourire me fit comprendre l’acceptation de ma proposition. Je l’invitai à se rendre à mon domicile pour me mettre en tenue d’Amalya et récupérer ma cape d’invisibilité.

Sur le trajet, nous papotâmes et la brune m’expliqua plus en détail les circonstances de cet interrogatoire. Et le lieu aussi…

« La Forêt Interdite ? Tu es sérieuse… », lui lançais-je le regard anxieux.

J’avais stoppé ma marche à cette annonce. L’envie de renoncer était forte, je craignais d’être un boulet incompétent dans cet environnement. Soupirant, je pris sur moi, je ne pouvais plus reculer. Puis défendre ses camarades de combat valait bien d’affronter ses peurs. Dans mon appartement, nous élaborâmes un plan simple. Je me cachais, je neutralisais Kohane, on l’interrogeait puis on rentrer chacun chez soi, bons amis. A ce nom, je me remémorai un échange avec cette femme. On s’était déjà expliqué sur le sujet des idéologies devant la BAM et je ne pouvais pas dire qu’on partageait les mêmes…

Nous étions prêtes, en tenue de respectives de Tara et Amalya. Je m’accrochai au bras de ma binôme et nous transplanâmes. A notre arrivée devant l’entrée, un arbre me dévisageait bizarrement. J’étais pas la bienvenue ici, même la nature le savait et malgré tout… Nous nous enfonçâmes dans les bois. Je gardai une distance de sécurité maximale pour me rassurer, comprenez pas plus éloigné que dix centimètres de Tara. Nous étions arrivées à destination, plus qu’à attendre l’arrivée de notre proie. Et elle débarqua. A l’heure prévue, ponctuelle elle commençait bien. Camouflée dans son dos, j’attendais le signal. J’observais la masquée et dès qu’elle saisit sa baguette, j’entrai en action.

A l’aide d’un #Incarcerem, je ligotai Kohane qui tomba le nez dans des feuilles mortes. Je courus pour la rejoindre et ramasser sa baguette, elle était neutralisée. Mes émeraudes placées dernières mes lentilles lui lancèrent un désolée qu’elle ne pouvait discerner. Peut-être que quelques mots la rassureraient ?

« Je sais que ça va te paraitre bizarre mais on te veut aucun mal. On ne souhaite que ta collaboration et on te libérera. »

Ce qui était vrai. Cependant, je comprenais tout à fait si elle s’offusquait et refusait catégoriquement dans un premier temps. Notre entrée en matière n’incitait pas à la confiance… Ni les bruits alentours. Par pitié, sois gentille que je me sauve d’ici au plus vite !
Kohane W. Underlinden
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Re: Silence oppressant
Kohane W. Underlinden, le  Sam 14 Avr - 23:13



Ce matin, dans mes affaires, j'ai retrouvé une pierre. Avant de retrouver une lettre perdue parmi le bazar de mon bureau. Entre livres maigrement annotés et fiches en tout genre généreusement offertes par James, mon cousin par alliance. Parce qu'il me disait que ça pourrait m'aider. Que ça pourrait me faire réfléchir sur mes propres idées. M'aider à développer mes valeurs. Peut-être me sentir rassurée de savoir que d'autres, il y a longtemps avant moi, se sont posé des questions similaires aux miennes et ont essayé d'y apporter, non pas une réponse mais des réponses. Les moyens d'une lutte.
Bref, parlons de la pierre en premier, voulez-vous ?
Au premier coup d'oeil, je l'ai reconnue. Je croyais l'avoir égarée quelque part. Mais finalement, non. La pierre qu'Esteban m'a offerte, un jour. Un cadeau. Avant qu'on n'aille ensemble repeindre Londres d'une belle couleur orange. Voir cette pierre m'a immédiatement ramenée à ce souvenir. Un doux sourire est venu accueillir les rayons matinaux. Parce que ce jour-là était une chouette journée. Où il fallait repeindre pour que ce soit plus beau. Pour que le monde soit un arc-en-ciel (mais nous n'avions que du orange). On a cueilli des tulipes et on a mis de la peinture sur le trottoir, sur les grilles, les portails. J'ai même essayé sur les gens. Ca n'a pas beaucoup fonctionné, le type m'a insultée. Sans raison, hein. Je ne faisais rien de mal. Il était juste triste à en crever, dans son costard gris.
J'ai glissé la pierre dans la poche de ma veste en descendant au rez-de-chaussée.
Puis, deuxième trouvaille du matin,la lettre.
Un autre bond dans le passé. Mais différent. Celui-là ne m'arrache plus de sourire rêveur. Une forme d'amertume toujours présente en arrière-plan, plutôt. Parce que Rachel, c'est pas Esteban. Parce que Rachel, elle a l'art de se prendre la tête pour pas grand-chose. Et d'être incapable de passer outre les dichotomies trop simples. Esteban, au moins, lui, il ne s'embarrasse pas de tels clivages : des fleurs, un miroir pour s'admirer et un pot de peinture, il est content. Et moi aussi.
La lettre n'a pas donné en moi la même résonance que la pierre.
En la voyant, je me suis rappelé. C'était un rendez-vous. Allez savoir ce que Rachel va f*utre dans la Forêt Interdite. On croise des bêtes dangereuses, par là-bas, hein. On a failli y laisser notre peau, mon frère étoilé et moi. Rien qu'à cette idée, j'en frémis de peur.
Mais bon, faut reconnaître, c'est aussi dans cette même forêt qu'il y a bien longtemps Asclépius et moi avons regardé la lune toute ronde tout en acceptant, sur une base de confiance, un jeu de question-réponse avant de décider de se fiancer.
Donc finalement, y'a du bon et du mauvais là-bas.

J'ai quitté Thermidor à l'heure habituelle. Transplanage réussi, à force, je connais le chemin.
Retrouver les 3B, son ambiance de bar déjanté.
Une journée qui ne présage rien de particulier.
Mais il y a la pierre d'Esteban dans la poche de ma veste. Et l'idée, dans un coin de ma tête, de la lettre.
La journée se fait en vagues habituelles. Ca surfe, comme toujours. Savoir qu'on n'est pas de service ce soir. Alors pouvoir quitter l'établissement en milieu d'après-midi. Je me dis, alors que je m'amuse à marcher sur le bord du trottoir, qu'il faudrait que je demande aux Halles s'ils percent les pierres pour pouvoir y passer une chaîne et en faire un collier.
Equilibre précaire sur le trottoir, les bras qui battent l'air alors que les pas avancent et glousser un peu comme une gamine avant de se remettre à marcher comme tout le monde, c'est à dire au milieu et non en équilibre sur le bord.
Mais les bords, j'aime bien.
Encore plus ce qu'il y a de l'autre côté.
Parce que ces choses là, ce sont celles qu'on veut oublier. Qu'on balaie d'un revers de main. Qu'on fout hors du cadre. Les choses marginalisées auxquelles on ne demande qu'un chose : se taire. Et moi, je veux les récupérer. Je veux leur réapprendre à parler, crier, hurler. Parce que ce sont elles, qu'on devrait entendre, qu'on devrait écouter. Ce sont elles, qu'on devrait conduire à revenir au centre et auxquelles on devrait reconnaître une place.

Quelques pas plus loin, sans même me perdre, j'arrive en vue de la Forêt.
C'est à peu près le chemin qu'on a fait la dernière fois avec mon frère. Avant de manquer de perdre la vie au milieu de ces bois.
Ce souvenirs me crispe. Il n'est pas là aujourd'hui pour me tenir la main s'il se passe encore un truc. Bon, c'est en pleine journée, il y a peut-être un poil moins de danger ? En tout cas, j'espère parce que, étrangement, je tiens encore un peu à la vie. Il y a encore beaucoup de choses que je dois faire et que je n'ai toujours pas faites.
Les premières brindilles craquent sous mes pas.
La main glissée dans la poche de ma veste caresse la pierre pleine de souvenirs. J'avance, l'air un peu perdu. A me dire que du orange sur les feuilles, ça pourrait être pas mal. Ou du violet à paillettes. Faudra que j'en parle à Arty, tiens. Ca le botterait, l'idée, j'en suis sûre.



Puis soudain, plus de pensées du tout.
Parce que : un : la silhouette, là-bas, n'est pas celle à laquelle je m'attendais. En fait, elle est rien du tout, ce n'est même pas un visage, juste du rien et le rien, on n'aime jamais ça.
deux : doit y avoir une autre silhouette -peut-être de rien, aussi- quelque part d'autre car un sort m'atteint subitement sans que je ne comprenne rien et je tombe sur le sol. Le réflexe de sortir la main de la poche pour tenter d'amortir la chute puis en fait, ça amortit que dalle parce que le bras est incapable de se déplier vers l'avant, totalement immobilisé.
Mon cerveau se met subitement en surchauffe.
Déjà, moi je dis, c'est très lâche comme technique. Et la lâcheté n'a pas ma considération. Du coup, qui que soient ces personnes, je sais qu'elles n'auront jamais mon estime.
Deuxièmement, alors que les connexions se font peu à peu, la chose m'apparaît encore plus lâche et encore plus méprisable et encore plus misérable parce que tout se relie subitement à Rachel. A la lettre.
Et, tandis qu'une masse humaine que je ne distingue pas me murmure quelques mots qui sonnent, à mes oreilles on ne peut plus hypocrites, je sens une rage doucement bouillonner en moi.
Et même
encore pire.
Pire que la rage.
La haine.
De cette haine encore jamais ressentie contre personne.
Cette haine qui vous tord les boyaux, qui ne se donne qu'une fois par siècle. Cette haine que je n'ai jamais éprouvée contre quiconque, même ceux et celles que j'ai pu affronter, qui ont pu me faire du mal. Je ne l'ai pas haï.e.s autant que je suis en train de haïr et la personne qui me parle, et le procédé et même

Rachel

Ca frappe dans l'estomac, ça cogne et ça veut sortir.
Mais je respire -autant que je le peux, dans les feuilles mortes. Me force à un calme qui ne doit rien trahir. Si y'a vraiment Rachel derrière tout ça, je crois, je sais, pourquoi. Et alors, que dire ? De toutes façons, partir avec l'idée je ne sais rien, c'est la meilleure des techniques.
Tout s'embrouille et s'emmêle dans mon esprit. Ca surchauffe, ça fait mal à l'intérieur et la rage et la haine font battre le cœur d'une substance bien cruelle.
Malgré le sort qui immobilise, je trouve le moyen de tourner légèrement la tête histoire de bouffer un peu moins les feuilles. Parce que ce n'est pas vraiment le plat que je préfère. Manger des sushis avec Elias est bien mieux.
Mes lèvres se retroussent en un rictus moqueur. J'ai la soudaine impression d'être étrangère à moi-même. La haine fait ressortir puissance mille la part d'Eurydice que j'apprivoise en moi. Elle est toujours là, ce n'est pas un secret. Mais il est des fois où elle se manifeste davantage. Cette part sombre de mon miroir dont j'ai besoin pour me construire en nuances, pour être moi.
Elle étire mes lèvres en rictus. Pas le même genre que ceux que je peux adresser à Asclépius lors de nos éternelles piques. Celui-ci est réellement empli d'un ressentiment sans nom.

-Vous êtes pathétiques, je murmure.

Et misérables, j'aurais envie d'ajouter.
Et lâches.
Et traîtres.
Et méprisables.
Et ridicules.

Allons, viens Eurydice, on va les faire valser
si c'est ce qu'iels veulent

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Re: Silence oppressant
Galatéa Peverell, le  Dim 15 Avr - 11:23

Le sort d'Amalya toucha sa cible et le bruit que fit Kohane en tombant fut pire qu'un coup de poignard dans le cœur pour Tara, qui restait un peu figé. Il lui fallu quelques longues secondes avant de réaliser où elle était et ce qu'elle faisait : il était de toute manière trop tard pour renoncer. Et de toute manière elle ne le pouvait pas. Mais peut-être aurait-elle put faire autrement ? Il était vrai que, dans la panique, elle n'y avait même pas songé.

Rachel fit de son mieux pour ne pas réagir à la remarque de sa meilleure amie ennemie. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de croiser son regard plein de haine, alors pour le moment cela lui semblait être une réaction tout à fait normale. Douloureuse, mais normale. Et tandis qu'Amalya se voulait rassurante, Tara se précipita plutôt pour l'aider à se relever et ne plus avoir le nez dans la boue. Elle n'était ligoté que par précaution, elles n'avaient prises sa baguette que pour qu'elle ne puisse pas fuir. Si tout ce passait bien, la rouge et or venait de se prendre le premier et le dernier sort de la part des Phénix.

- C'est toujours moins pathétique que de briser les genoux à un enfant.

Étrangement, Tara avait un ton espiègle. Sa narratrice vous le confirmera donc : Rachel était en plein déni de la réalité. Kohane était en colère, mais ça lui passerait. Elles ne pouvaient pas vraiment se perdre, pas longtemps. Si ?

A cette idée la verte se donna une gifle mentale. Non, non, non. Il ne fallait pas qu'elle s'imagine le pire, parce que s'inquiéter en avance pour une réaction qui n'arrivera peut-être jamais, c'était se faire du mal. S'inquiéter c'était souffrir deux fois ! La phénix se mis alors a genou devant sa colocataire, d'accord elle était ligotée, mais elles restaient égales l'une à l'autre.

- On a besoin de savoir ce que tu sais.

Et c'était vrai, elle en avait besoin, mais peut-être plus pour elle-même que pour les phénix. C'était un sentiment difficile à expliquer, mais en ne faisant rien pendant huit ans, Ester s'était sentie coupable pour chaque mort annoncer dans la presse. Et si elle avait put éviter tout ça en renonçant plus tôt à elle ? Et si Kohane avait participé ? Et si elle avait du sang sur les mains ? Et si... ? Et si... ? Au point que ça l'avait rendue folle, et maintenant elles étaient ici.
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Re: Silence oppressant
Kohane W. Underlinden, le  Dim 15 Avr - 17:55



Voilà que celle que j'avais en face de moi en arrivant rejoint sa comparse et me relève. Tsseuh. Elle aurait tout aussi bien pu me laisser au sol. Manger des feuilles, c'pas ma tasse de thé. Mais sous les feuilles, y'a la terre. La terre, c'est celle qui materne, celle qui fait pousser les légumes. Et en tant que radis, je lui suis intimement liée. Comme la nuit où on a essayé de s'enterrer, mon frère astral, Mary-super-carotte et moi. C'était chouette, retrouver le contact de la terre humide.
Mais là, non, l'autre sans nom vient me relever et me parle de casser les genoux d'un enfant. Wut ? Quel rapport ? Sentiment d'incompréhension dans l'air. Je finis par arrêter de me battre avec mes pensées et laisser tomber. J'suis pas sûre d'avoir envie de comprendre, en fait. Ma forme de refus, sans doute. Je ne cherche à comprendre que les gens intéressants. Et quand on est aussi méprisables, on est forcément inintéressants.
Toujours attachée, je fais face à la sans-visage qui a parlé de gosses.

Bah m*rde.
C'est dommage que je sois attachée.
J'aurais pu essayer de m'enfuir, sinon. Faire comme la dernière fois avec Arty à Ste Mangouste. C'était étrangement presque trop facile, d'ailleurs. Me demande si ça aurait fonctionné cette fois-ci. Crier oh, regardez, une chocogrenouille qui voooole ! Incroyable! et profiter de l'instant pour décamper. J'entends même encore le p'tit vieux qui s'est fait avoir me dire bah ça alors, Aléis, je ne savais pas que les chocogrenouilles pouvaient voler. Oui, il m'arrive des aventures incroyables, hein ? Un jour, on s'apercevra qu'en fait, ces friandises bestioles ne font pas que sauter mais savent aussi décoller et alors on me dira qu'en fait, j'suis pas une menteuse.
Mais pour l'heure, ça ne servirait strictement à rien que je leur montre une chocogrenouille volante au-dessus de leur épaule parce que, de toutes façons, j'pourrais pas filer.

Alors je me contente de me calmer.
Calmer les coups dans le ventre.
Calmer les nerfs.
Une forme de contrôle de soi que je m'efforce de toujours avoir. Les entraînements à l'occlumancie, qui facilitent la chose. Le souvenir des séances de méditations pour apprendre à contrôler son propre esprit.
Inspire
Expire

A l'écoute de son propre corps et de sa propre respiration.
Dériver, tout doucement comme le bateau le long de la plage. S'égarer. Sans doute le meilleur moyen de se perdre et perdre les autres avec soi. L'habitude de se construire d'incessants murs, barrières, frontières, pour empêcher quiconque de venir pénétrer mon jardin secret muet.
Alors, je vogue et distingue à peine l'autre se mettre à ma hauteur. Par contre, j'entends ce qu'elle me dit et un soupir contenu travers mon âme. Elles me font rire. Déjà, pour avoir une réponse, faudrait poser une bonne question. Déjà que même comme ça, les choses ne sont pas jouées.
Je finis par redresser un peu la tête.
Regarder la sans-visage.
La rage s'est calmée.
La barque continue de dériver.
Sans doute que mon regard aussi, dérive.
Quelque part.
Loin.
Ca a ses bons côtés, d'être perchée. Un sourcil qui s'arque.

-Le dossier assassins de pancakes, c'est top secret tant que l'enquête n'est pas terminée, je laisse échapper.

Oui, c'est le premier sujet qui m'est venu à l'esprit. En même temps, c'est ce qui occupe une bonne partie de mon esprit depuis que des gens faisant du thé ont failli nous tuer alors que nous étions en plein sur cette enquête.
D'ailleurs, reste à espérer que ces deux-là ne se mettent pas à sortir une bouilloire et vouloir en faire, du thé. Parce que là, j'ai pas d'acolyte pour lui murmurer, d'un ton paniqué Arty ! Elles vont vraiment faire du thé!

-Et puis, les pancakes, c'est meilleur avec un chocolat chaud qu'avec du thé.

Okay, pas beaucoup de lien avec la phrase précédente.
Mais ça fait surtout une suite avec mes propres pensées. Parce que je réalise soudain que faut se méfier des gens qui font bouillir de l'eau. C'est mieux de faire bouillir du lait. Enfin, faudra que je dise ça à Arty. Ceux qui boivent trop de thé sont potentiellement des assassins de pancakes. Un bon indice pour les confondre, ça.
Voilà que la barque s'égare encore plus.
Direction une île violette à paillettes. Et c'est grave chouette, là-bas.

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Re: Silence oppressant
Invité, le  Mar 17 Avr - 15:47

LA de Koko

Pathétiques ? On s’en sortait plutôt, on méritait pire. Je m’attendais pas à des remerciements pour l’avoir attaqué de dos ni l’entendre me vanter l’onctuosité de la terre qu’elle venait de déguster, sa colère était légitime tout comme notre action. Ne lui en déplaise, elle n’était pas toute rose la demoiselle Soleil-nuage. Je pouvais lui renvoyais son pathétique dans les dents à tout moment, en y ajoutant d’autres joyeusetés. Je lui déconseillais de trop jouer avec mes nerfs, dans notre binôme, la casquette de la méchante était à moi.

L’amitié de Tara envers cette fille prit le dessus un instant, ma collègue releva notre gigot bien ficelé. Trop d’honneur pour une potentielle partisane des Mangemorts, le sol était encore trop doux pour ce genre de personnes. Enfin passons, j’avais pas envie de me mettre à dos ma camarade, elle était l’initiatrice de ce rendez-vous, je lui faisais entièrement confiance dans ses choix. Et si ses sentiments se laissaient embobiner par des paroles, je saurai la remettre sur les rails. La mission avant les sentiments ! Facile à dire en soi, à sa place, j’avoue que je n’aurai pas osé, j’étais pas assez forte pour ce genres d’actes.  

Cependant Tara était solide, sa réplique fut cinglante. Son amitié passait après la protection de ce monde, quel cran ! Par contre sa gestuelle trahissait un peu ses ressentis, se vouloir ferme mais tendre, adorable attention... Qui ne porta pas ses fruits vue la réponse énoncée… S’il y avait un truc que je détestais, c’était perdre mon temps et cette femme se payait notre tête ! Feindre l’incompréhension et jouer l’insolente. Très bien jouons alors ! Ton amie ne te ferait probablement aucun mal mais moi… Nous étions en position de force, un rappel je lui ferai pas de mal.

« Elle est encore sous le choc de sa chute, j’vais la réveiller. », affirmais-je à la masquée en tentant de prendre sa place.

Je pointai Sérénité sur le nez de Kohane, peut-être que la peur suffirait à la faire parler. Dans le doute agir, doucement aussi, je n’étais pas un monstre et puis on avait besoin d’elle pour avoir des infos, je pouvais pas la mettre hors service. Rictus aux lèvres, je formulai un #aguamenti qui trempa le visage de l’interrogée. L’eau c’était pratique pour retrouver ses esprits. Je pris son menton et plongeai mes yeux dans les siens. Dommage que mes pupilles cachèrent les étincelles lancées même si elle dut comprendre à mon ton que je ne plaisantais pas.

« T’es réveillée maintenant ?! Tu vas arrêter de nous prendre pour des idiotes deux minutes et m’écouter. Ton histoire de pancakes on s’en tamponne le coquillage, ya plus urgent ! Si t’aimes tant les choses sucrées, je peux distribuer des tartes si tu veux. Libre à toi de décider comment va se passer cet entretien. Compte pas sur ma pitié, l’ensemble de la population passera avant tes fesses ! Tu sais très bien de quoi on veut te parler, t’es du genre à aimer un peu trop les masques et malheureusement pas les nôtres… »

Fin du discours moralisateur. L’utilité restait à prouver, j’avais envie d’y croire, sans doute naïvement. Je me relevai et invitai Rachel à poursuivre, j’avais préparé le terrain, à elle d’inaugurer les questions. Mes prunelles s’attardèrent sur un arbre, c’était quoi derrière ? Un truc non amical pour sûr ! Je reculai et me cachai derrière la Phénix. Moi peur dans la forêt ? Pas du tout…


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Re: Silence oppressant
Kohane W. Underlinden, le  Mar 17 Avr - 22:30



Valse lente de l'esprit avec lui-même, remous des pensées sur la marée montante, je ne ressens plus grand chose à mesure que la respiration se calme. Seulement une perdition bienvenue. S'éloigner pour montrer à l'alter que je ne me laisserai jamais prendre. Je serai à jamais cet oiseau qui parvient à prendre son envol alors même que ses ailes lui ont été coupées. Le labyrinthe de mon esprit est si vaste que, sans fil d'Ariane, il est facile pour n'importe qui y compris moi de m'y perdre. Souvent, j'essaie de garder un peu la tête hors de l'eau. Rester présente, malgré tout.
Mais là, je me sens doucement plonger au beau milieu du dédale de mes rues internes. Je me sens couler et je ne me débats pas. Parce que le cocon est doux, là-bas, si loin des autres. Et délicieuse est l'idée de fuir sans laisser la possibilité aux autres de me rattraper.
Bien sûr, elles ont paré à une éventualité d'une fuite physique.
Mais quant à celle de l'esprit... elles n'y pourront jamais rien. Là réside ma première et véritable liberté, sans doute. Savoir me laisser couler dans un autre plan ou nul -ou presque- ne peut m'atteindre. Cette bulle qui n'appartient qu'à moi. Dans laquelle je ne fais entrer que quelques rares personnes élues pour leur personnalité concordante à cet univers. Le rappel de la première rencontre avec Mary-super-carotte, ce face-à-face muet où nous avons vogué ensemble sur ce plan loin de tout et de tous, cet univers juste à nous que nul ne pouvait pénétrer.
Là, face à ces deux sans nom, je sais pertinemment que ce ne sera pas le cas.
Je ne les laisserai jamais entrer dans ma bulle.
Et puis, même, elles n'en auraient pas la capacité.
Elles ne sauront jamais surfer sur ces vagues d'ailleurs que j'affectionne tout particulièrement. Au milieu des poupées cassées, poupées brisées, poupées délaissées par la société que je tente vainement de réparer. Panser les plaies des autres et les tirer vers l'avant. J'ai l'impression que c'est ce que j'ai fait avec Leo pendant des années. Et des années. Et c'est un peu ce qu'a fait Asclépius avec moi lorsqu'il m'a tendu la main dans ce couloir froid des cachots.

Puis les pensées s'estompent à la venue du tsunami non prévu. L'eau qui ramène sur un autre plan -bien moche que celui-ci parce qu'il y a une fille qui pointe sa baguette dans ma direction et qui vient de me balancer un sort.
J'étais tellement perdue dans ce lieu si secret que je n'avais même pas remarqué qu'elle me menaçait.
L'eau, c'est laid.
Enfin, c'est utile pour vivre.
Mais ça détruit le feu. Et ça, c'est moins cool. Parce que sans le feu, je n'aurais jamais pu survivre jusque là. Sans cette flamme au creux de moi. Qui m'a permis d'aller de l'avant. Me relever, après chaque épreuve. Accompagnée par l'idée de la présence rassurante de Kane

-mets-y tout et fous le feu



La Révolution passe avant tout par les flammes. Le rouge. Le changement. La guillotine, même, crieraient certains.
Mais l'eau
L'eau, c'est laid.
J'aime pas.
Sauf quand y'a les sœurs étoiles dedans. Là, c'est différent. Parce qu'elles sont belles. Elles sont accueillantes. Et gentilles comme tout. C'est encore mieux, d'ailleurs, si je suis en compagnie de mon frère. Parce qu'on se prend la main et on saute en même temps les rejoindre. C'est plutôt chouette, comme expérience : découvrir la famille aquatique après avoir volé parmi la famille astrale. A la fin, c'est le Majordome des Etoiles qui nous reconduit jusqu'à notre monde, c'est-à-dire le rivage. Et on est contents.
Néanmoins, ce n'est pas tout à fait le cas en ce moment. Y'a pas une seule étoile, pour commencer, on est en plein après-midi. Et mon frère est loin d'être avec moi. Sinon, voilà longtemps qu'il m'aurait prise dans ses bras. Et que je me serais sentie bien mieux.
A la place du contact rassurant de mon frère, c'est le contact des doigts de l'autre que je sens sur mon menton. Et, geste brusque du visage je me défais de ce toucher qui m'insupporte subitement. Elle est pas une étoile, elle. Elle est loin d'en être une. Elle n'est rien. Elle n'est pas un légume non plus. Ni une espionne violette à paillettes. Elle n'a pas à s'approcher de moi comme ça. Non mais. On n'a pas élevé les cochons ensemble !
Tiens, j'ai une idée. J'vais bouder. Ca leur fera les pieds !
Mais la v'là qui se met à parler. En plus, elle parle beaucoup et même trop. Mais y'a deux trucs que je retiens : déjà, elle en a rien à faire des assassins de pancakes. Grossière erreur ! Sont vachement dangereux, pourtant, vous devriez vous méfier. Le jour où y'aura plus pancakes dans le monde... c'est un peu comme le jour où y'aura plus d'abeilles. Ca sera la fin de l'humanité ! Comment ça, j'exagère un poil mes propos ? Absolument pas. Les nuages seraient d'accord avec moi. Après tout, c'est pour ça qu'ils ont mandaté des espions pour enquêter à ce sujet. Deuxième chose, elle finit en parlant de masques et puis, moi, j'trouve ça moche les masques parce que c'est le genre de truc que certaines familles essaient d'inculquer aux gosses des leur enfance et à la fin, ça donne des gens trop faux dans tout ce qu'ils font. Remarquez, j'ai eu un peu de chance à ce sujet : mes parents ne m'ont pas tellement éduquée dans cet univers-là. Au contraire, on pourrait presque croire qu'ils ont eu tendance à la fuir. Moi, on m'a appris à rire si je voulais rire, crier lorsque j'en avais besoin, pleurer si les larmes montaient. Et non pas sourire pour sourire derrière cet implacable masque d'argile des bonnes sociétés. Toutes façons, j'ai pas aimé ça chez les Underlinden et je sais qu'un jour, que ce soit eux ou mes grands-parents ou n'importe quelle autre famille, ça finira par craquer. Le faux ne peut pas durer éternellement. On le prendrait pour vrai, à la fin.

-Pfeu, toutes les bonnes sociétés portent leurs masques et suffit de gratter pour s'apercevoir que derrière les paillettes, c'est ultra moche.

C'est empli de froideur distante.
D'un amour intéressé.
De relations muettes.
De vices que l'on dissimule. D'un sang jamais renouvelé.
C'est plein de trucs, derrière Hollywood, le décor qui fait rêver et fantasmer tant de personnes. Non, sérieux, les gens, foutez pas un pied dans ce milieu. Ca craint. Se retirer à Thermidor, c'était un peu l'assurance de ne pas avoir à retourner dans ce genre de cercle. Et de pouvoir vivre pour soi, à travers soi, tel que l'on est.
Etre vrai. Une bien belle ambition. De toutes façons, si on veut que les vieilles familles traditionnelles tombent, ce n'est pas pour imiter leur modèle. Assez de leur indifférence constante à tout ce qui sort du cadre !

-Mais les pancakes, vous devriez y faire attention. C'est précieux. Faudrait pas que...

Ah mais c'est vrai.
J'ai dis que je boudais.
Bah voilà. Je me tais et me remets à bouder. Nah. Parce que c'est la meilleure chose que je sache faire. En plus de voler parmi les étoiles. M'enterrer comme le radis que je suis. Voguer sur d'autres horizons. Faire ch*er les gens. En fait, je sais faire beaucoup de choses.

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Re: Silence oppressant
Galatéa Peverell, le  Dim 22 Avr - 15:41

Un soupire accompagna ses yeux levés au ciel, Tara le savait bien : ça allait durer longtemps. Kohane était une tête de mule, mais si les deux sorcières se connaissaient bien, c'était bien la première fois que leurs vices se retournaient l'une contre l'autre. Alors oui, cette histoire de gâteau aurait-put la faire rire, si elle ne s'était pas déjà imaginée le pire auparavant. Néanmoins elle restait dans l'optique de ne pas lever la baguette sur elle, il y avait une limite qu'elle ne voulait absolument pas franchir.

Limite qui, visiblement, ne se situait pas au même niveau que celui d'Amalya qui semblait déjà perdre patience. S'attendait-elle à ce que Kohane craque à la simple vu de leur masque et à l'entente de leur douce voix ? Mais la rouge était une lionne. Une lionne qui entretenait d'étroit lien avec la noirceur et les monstres. Il en faudrait forcément, de la patience, pour la faire parler sans la briser.

Tara ne fit cependant aucune remarque, se contentant de fixer sa colocataire à la recherche d'une faille. L'espoir faisait vivre pas vrai ? D'autant qu'une bonne douche froide n'avait jamais fait mal à personne. Et... se cachait-elle ? C'est alors que Tara se rappela soudainement que sa collègue était particulièrement anxieuse en pleine nature. Ce qui expliquait encore un peu plus son empressement à faire parler Kohane. La phénix lança un sourire bienveillant à sa collègue. Je veillerais sur toi. Car malgré sa peur, Amalya n'avait pas hésité une seule seconde à la suivre pour qu'elle ne soit pas seule dans cette épreuve.

-Mais les pancakes, vous devriez y faire attention. C'est précieux. Faudrait pas que...

Nouveau soupire. Tu m'énerves déjà...

- J'suis bien contente que le dossier "pancakes" soit entre d'aussi bonnes mains... J'te propose un échange. Tu me dis où se cachent les Mangemorts ? Qui ils sont ? Et je te révèle un élément majeur sur les assassins de Pancakes.

Oui, non, elle essayait. Kohane avait l'air bien partie dans son délire, donc Tara s'était dit que, peut-être, en entrant dedans, elle pourrait arriver à tirer quelque chose de cette situation. Si ça ne tenait qu'à elle, elle resterait plusieurs jours ici à attendre que Kohane en ait marre, mais Amalya ne serait sans doute pas aussi résistante à la vie en forêt. Et pour elle, Tara voulait faire vite.

- On n'a pas choisi le même camp, mais je sais qu'on veut la même chose toi et moi.

Pause.

- Qui sont-ils ?
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Re: Silence oppressant
Kohane W. Underlinden, le  Sam 28 Avr - 1:49



Rester trop longtemps dans des vêtements trempés, c'est un coup à chopper la crève ! Je le sais, j'ai déjà eu une expérience similaire quand je me suis retrouvée, je ne sais pas trop comment, chez Kathleen Gold. Enfin, mes vêtements étaient secs mais je crois bien m'être pris une pluie torrentielle avant de m'endormir sur son canapé. Et en me réveillant, je vous raconte pas l'état de mort-vivant dans lequel j'étais.
Doooonc
Tout ça pour dire qu'il faudrait prendre soin de ma fragile santé, hein.
Sinon, à ce rythme-là, je ne vais plus répondre à rien du tout.
Quoique, remarquez, même en parfaite santé, je ne suis pas sûre non plus de répondre. C'est comme un jeu entre toutes celles que je suis pour les autres, qui se relaient au fur et à mesure pour faire face à la réalité. Ecran que l'on tend pour oublier, se persuader que.
Puis, surtout, survivre. Sans jamais faiblir. Faillir. Trahir. Pas maintenant, en tout cas.
Paraît que quand c'était la guerre chez les Moldus, on disait qu'il fallait tenir 24h ou 48h sans parler, le temps pour le réseau de se réorganiser et changer de planque, tout ça. Eh bien, à ce rythme, les 24h ou 48h vont être très longues. Je vais chopper une pneumonie avant ! Oui, quand je le veux, je suis fragile. Mais pas tout le temps. Ca dépend mon état d'esprit, à dire vrai.

En tout cas, ma bonne décision du jour : bouder.
Et j'en ai toute l'attitude : entre une moue légère sur les lèvres de gamine mécontente -une grande spécialité- et un corps recroquevillé sur lui-même comme il le peut, malgré les entraves.
D'ailleurs, si je choppe pas une pneumonie, c'est mon sang qui va cessé de circuler dans mon corps, avec ces liens tout serrés soit-disant pour éviter que je m'échappe !
Mais, de toutes façons, je fuis tout le temps. Toujours. Le meilleur moyen de protection face à l'adversité. A votre avis, pour j'affectionne autant l'occlumancie ? C'est un moyen de se détourner et de détourner les yeux curieux de soi.

Donc voilà, silence radio.
Grande décision : arrêter de parler. Mais quand l'autre repend la parole, franchement, je crois que je ne tiendrai pas ma promesse. Ce qu'elle dit me fait presque bondir. Bien sûr qu'au fond de moi, derrière les airs perchés et gamins, je comprends ce qu'elle raconte et je saisis surtout qu'elle me prend pour une belle imbécile. Eh bien soit. Si elle s'aventure sur ce terrain-là. Je le connais un peu. Tous ces gens qui m'ont toujours regardée d'un regard en biais, qui ont toujours pensé que j'étais folle.
Je n'ai jamais cherché à démentir leurs propos. Mais n'ai jamais non plus voulu leur donner raison. Puis, de toutes façons, paraît que je suis pas folle. Juste différente, selon Asclépius. Alors voilà, voyez.

Je bondis donc -enfin, intérieurement, parce qu'immobilisé comme il est, mon corps aurait du mal à bondir. Bien évidemment qu'il est ici question de Mangemorts mais la demoiselle se trompe d'adresse ! Suffit de se répéter ça. De l'auto-persuasion. Après, on y croit soi-même. On est hyper convaincant. Puis, de toutes façons, je suis déjà convaincue moi-même.
Je vais pour répondre mais l'autre reprend et sa phrase me fait lever un sourcil en même temps que le cœur cogne un coup trop fort. Ou un coup en trop. Je ne sais pas trop. En tout cas, ça dérape quelque part à l'intérieur et l'écran entre moi et la réalité se fait encore plus fort. Parce que cette phrase, il n'y a qu'une personne pour la prononcer. Cette personne c'est Rachel. Et en plus, elle se trompe. Je ne veux pas la même chose qu'elle. Que les autres.
Mais, outre cela, c'est surtout qu'elle ait prononcé cette phrase qui fait encore un peu tressauter l'organe de toutes les émotions. Parce que je savais. Que tout était de sa faute. Mais de là à me dire qu'elle...

est venue en personne

un dégoût et un rejet encore plus grand
un dégoût et un rejet du réel
le voile qui s'opacifie pour cacher la vue
et le tourbillon qui emporte encore plus loin, si loin de cette réalité que je ne supporte plus. Si je ne pouvais pas ainsi m'échapper, m'évader je crois que
je ne tiendrais pas.
Alors, je préfère voler
Pour fuir
Voler
Pour oublier
Et être capable de sourire
A ceux qui voudraient me voir plier
Etre capable de faire face
A ceux qui voudraient me voir courber

Non, vous ne me verrez jamais courber.
Et même le jour où je mourrai, je mourrai debout. C'est ce que je me suis promis, il y a des années, entre les doigts cruels de l'inconnue de Londres. Je crèverai droite et fière. Et je refuserai mes larmes et mes failles et mes faiblesses à tous ces gens qui veulent les exploiter contre moi.

Alors, une fois que le battement de cœur en trop s'estompe, je m'efforce de me composer un visage qui n'a rien remarqué.
Un esprit qui s'envole pour supporter.
Un rire ricanement qui s'échappe dans un souffle.
Une canine qui mordille la lèvres inférieure.

-Tu nous prends pour des incapables ? On peut très bien s'en sortir sans tes infos, merci bien.

Non mais franchement, elle a crû quoi ? Que j'allais tomber dans de telles bassesses ? C'est bien mal connaître une espionne violette à paillettes.
Les pancakes et tout ça, c'est mon affaire. Plus celle d'Arty. Pas la sienne. Eh oh, on ne mélange pas tout !
Occulter volontairement la dernière question. Parce qu'elle croit que je vais y répondre ? Parce qu'elle croit que je peux y répondre ? Et même si je le pouvais, pour qui elle me prend ?
On va pouvoir rester là des heures et des heures encore.
Moi, ça ne me dérange pas. Sauf en cas de pneumonie qui pointe le bout de son nez.
En revanche, sa camarade planquée, là, ça a l'air de plus la déranger. Et bien, tant pis. Et un vague sourire de contentement interne se dessine sur mes lèvres. Si elles ont si peur. Fallait pas venir ici. La forêt regorge toujours de plein de choses. Heureusement, ce n'est pas la nuit. Sinon, risque de Erlkönig dans le coin !

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Re: Silence oppressant
Invité, le  Lun 30 Avr - 16:15

LA de Koko

En retrait derrière ma collègue, j’en menais pas large. Vous parlez d’une terreur à agir de la sorte, elle devait bien se marrer Kohane, ma crédibilité en prit un coup. Quelle idée farfelue aussi de lui avoir donné rendez-vous ici hein. Pourquoi ne pas l’avoir attrapé à la fermeture des Trois Balais, un transplanage dans une de nos habitations secrètes et l’affaire était pliée. Non il avait fallu que Rachel organise ça dans la Forêt Interdite et que je sois la seule disponible pour l’accompagner. Dans la famille poisse, je demande la fille, bonne pioche… Et quitte à gagner, je continuais de piller les cartes de mes adversaires. Je venais de récupérer la fille de la famille mauvaise foi.

La brune déviait de mes questions et recentrer le sujet sur l’intérêt de traquer ces tueurs de pancakes. Avec tout le respect que je devais à ces gourmandises, je m’en tapais royalement le coquillage de son histoire ! Je plaidais même coupable un matin par semaine. Son discours commençait à me gonfler sévère, à ce rythme-là, dans trois heures on y serait encore. J’avais pas envie de passer mon après-midi ici, ma patience avait ses limites tout comme le niveau de mon trouillomètre qui s’approchait dangereux du négatif, le zéro étant mon degré par défaut dans ce genre d’environnement.

Mes genoux entamèrent une danse improvisée. Certaine d’être observée, je laissai mes yeux zigzaguer dans le feuillage alentour en quête de dénicher le.s espion.ne.s de cet entretien. J’étais pas d’une grande utilité pour Rachel, quoique si, je me rassurais en me disant que j’assurais notre sécurité. Trop préoccupée par les bruits, cris, sifflements & co, je ne fis pas attention à l’échange entre les deux brunes, j’avais mieux à faire de mon point de vue. Mes prunelles se figèrent à la vue d’un mouvement suspect, là un assaillant dans l’arbre ! Vite réagir avant qu’il me saute dessus et me mordre et me file la rage et que je meurs dans d’atroces souffrances !

Un #Stupéfix jaillit de Sérénité, mettant en fuite l’adversaire, un simple écureuil… Risible, ça l’aurait été si mon sort n’avait pas fait chuter un morceau de branche à l’impact. Rien de dramatique en soi mais un souci ne venant jamais seul, je venais d’attaquer l’arbre où était adossée Kohane. Puis le bout de bois avait eu la bonne idée de tomber sur sa tête, l’assommant net… Oh la belle boulette… Je fonçai vers l’estropiée pour vérifier la gravité de sa blessure. Pas de sang visible, bon début. Mes doigts prirent son pouls carotidien et je fus soulagée de la savoir en vie. Tout de même gênée par la situation, je comptais sur la Phénix pour me sortir de ce guêpier.

« Elle respire c’est bon. Plus de peur que de mal, elle va avoir une jolie bosse sur le sommet du crâne par contre. J’suis vraiment désolée, j’ai vu un mouvement et puis… ‘Fin bref, on fait quoi maintenant ? »

En attendant Rachel, je donnais de légères claques à l’inconsciente, ponctuées de « Kohane tu m’entends ? » J’étais toujours inquiète de l’état de la Miss même si avec de la chance, à  son réveil, elle aura retrouvé suffisamment ses esprits pour nous répondre de façon plus cohérente. Pas sûre qu’elle veuille s’éterniser dans le coin en ma présence. Si je réagissais de la sorte pour un écureuil, imaginez ma réaction à la vue d'une créature magique.



Galatéa Peverell
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

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Galatéa Peverell, le  Sam 5 Mai - 14:49

Tara souffla, plus exaspérée qu'amusée. Elle commençait à se demander si ce n'était pas d'un médecin ou d'un psychologue dont Kohane avait besoin. On ne souffrait pas comme elle avait souffert pour ensuite soudainement se mettre à aimer la douleur. A l'évidence, il s'était passé quelque chose lorsqu'elle n'était pas là. A l'évidence, elle n'aurait pas dut s'éloigner. Ni même revenir.

Néanmoins, même avec sa priètre expérience dans le dommaine des interrogatoires, Tara savait que juste discuter ne servirait à rien. Disons simplement qu'elle avait espéré, dans sa grande naïveté, qu'utiliser la magie ou la menace sur Kohane ne serait pas utile. D'ailleurs elle était bien loin du sénario qu'elle s'était imaginée de base. La présense d'Amalya, bien que rassurante, compliquait tout. Il était évident qu'elle n'aurait jamais choisi ce lieu si elle avait su dès le départ qu'elle l'accompagnerait. Tara aurait alors pu prendre son temps et travailler Kohane sur la patience plutôt qu'au corps. Mais finalement, il s'était avéré que c'était d'avantage son mental à elle qui en prenait un coup.

Lorsqu'elle vit la branche chuter et s'écraser sur la tête de Kohane en un bruit effrayant, la sorcière cessa de respirer tant et si bien qu'elle en fut paralisée. Que venait-il de se passer ? Que ? Venait ? Il ? De ? Se ? Passer ?  Heureusement Amalya eu plus de réflexes ce qui permit à Tara de vite se reprendre et de chasser cette petite voix qui lui disait d'effacer sa mémoire et de tout abandonner, recommencer comme si rien n'était jamais arrivé. Il lui fallait des informations ! Il fallait qu'elle sache... quel rôle Kohane joueait-elle vraiment dans tout ceci.

- Attend ne l'a réveille pas... On devrait peut-être l'emmener à la planque ? Elle sait qu'on ne lui fera pas de mal et qu'on est plus vulnérable qu'elle ici.

Si elles décidaient de rester, Kohane n'aurait qu'à se montrer un peu patiente et les deux Phénix seraient obligées de la relâcher sans rien avoir obtenue. Ce qui n'était clairement pas envisageable pour l'ancienne verte. Quitte à perdre sa plus vieille amie, elle voulait que ce ne soit pas pour rien. Cela faisait huit ans qu'elle cotoyait les ombres, elle ne pouvait pas ne rien savoir, c'était impossible. Ou très incohérent. Ou révélateur d'un problème psychologique plus grand que le simple masochisme, car qui suivrait quelqu'un dans une guerre sans rien savoir de lui ?

FIN du RP, la suite ici.
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