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Un hôpital moldu
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Lizzie Cojocaru
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Re: Un hôpital moldu
Lizzie Cojocaru, le  Mer 11 Oct - 13:57

Pssssssschuit !

Un bruit — ça bouge. Ça, masse informe de pensées et pulsions et idéaux que tu méprises. Ça s’excite un temps, et le suivant au contraire, s’improvise horloge. Ça est plus grand que le temps, change les âmes en pierre et les monstres en terre. Les secondes silencieuses s’invitent, s’insurgent ; moi je peine à les ingurgiter. Cet espace, ce flou s’étend dans le temps et le poids des instants se fait trop lourd.

T. T. T. T. T. T. T.


Le sifflement gagne en force, se fait martèlement, bientôt le dragon rugira pour me délivrer de tout ça, non ? Rien. Rien j’suis seule face à l’Ordre enflammé. A ses confrères peut-être armés. J’suis seule et après qu’ils aient ciblé ma fournisseuse, c’est sans doute moi qu’ils vont tuer. J’peux pas l’accepter. 

Le maitre d’orchestre est insatisfait. Quelque chose ne sonne pas comme cela devrait. Alors sur les o se greffent des a, plus hauts dans la fossette, plus en gorge, même dans l’aigu. Fuir la tête alors qu’elle seule permet de toucher la note juste. Reprendre, encore, encore. Sur les vocalises dansent les pages qui se tournent, ensemble. Et ça fait des petits suintements de papiers. Des vagues de livres. Et j’pourrais y rester. Loin du pro-Secret.

Non. Sunil, Sunil cesse de voguer ; je dois rester à quai.
Range tes démons qui me pourrissent le coeur ; garde ta boue, je ne veux m'en repaitre.
Pas cette fois non pas cette fois. Je lècherai ton sang contaminé un autre soir.

Les esprits s’envolent, parcourent de nouvelles contrées, impatients de connaitre ce qu’on ne pouvait imaginer. Nous leur sommes mauvais compagnons de voyages. Toujours timides et inquiets et frustrés. Non, on veut pas aller du côté qui fait peur, nous on veut aller du côté du calme, du doux, du lac. On est à peine des randonneurs ; ils ont le globe tatoué sur les cils.

Je ramène mon esprit à la gare. Là où je vais. Pour une fois, je sais.
— J’ai pas beaucoup d’yeux à donner, mais ce qu’il m’en reste
Etouffera la gorge du prochain phénix qui me teste.

Menace à vide d’une imbécile.
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Dim 15 Oct - 17:59


Clapotis des pensées dans ce petit tourbillon des âmes. Ils sont trois, une inconsciente, l’autre aveuglée par un pressentiment et le troisième, par son enthousiasme. C’est un tourbillon, une danse, une ronde folle dont l’un se fait le maître d’orchestre, le chef du tempo, la tête de toute cette petite discussion. Des mots sortent de son masque, sont ensuite entendus et compris par les oreilles adverses. Des oreilles alliées. Parce que ce Masque ne doute plus, depuis longtemps, que l’alter en face est de leur côté, qu’elle pourrait rejoindre leur armée de partisans (même si son handicap risque de la cantonner dans un lieu adapté. Un lieu avec un tiers-temps pour à peu près tout ce qu’elle entreprendra dans le futur, par exemple). Mais bon, eux, au moins, à l’Ordre Noir, n’avaient pas peur de solliciter l’aide des handicapés. Ce sont des personnes comme les autres après tout, même s’il y en a bien moins dans le monde magique que dans le monde moldu. Peut-être qu’ils se cachent ? Dans les deux mondes ils se cachent de toute façon, car, pour les valides, apparemment, il n’est pas permis qu’un non-valide puisse faire ses courses quand il le peut, quand il a moins mal, est moins fatigué. Bah non. C’est lent un handicapé. Ça dérange, ça gêne : pourquoi ne restent-ils pas chez eux après tout, ces feignants ? Hein ? Inutiles à la société ?

Pour ce qu’est la Société de toute façon. Sa pensée étriquée, conforme, uniforme. A la manière de ces chiens qui arpentent le Ministère, la langue pendante et la queue qui suit derrière. De cette même manière, chacun dans sa case et Dieu pour tous, même si la plupart ne croit pas en Dieu, ne croit en rien si ce n’est à la Bureaucratie suprême. Un monde non pas pensé pour des êtres humains mais pour des machines. Pour des gens qui adorent les petites cases, se fondent parfaitement dedans. Et ceux qui ne rentrent pas dedans… Sont éliminés par cette grosse machine sociétale.

C’est là, que l’Ordre Noir et plus particulièrement ses quarante mains secourables interviennent. Pour récupérer toutes ces « pièces défectueuses ». Pour dire à chacun qu’il a le droit d’exister comme il est, qu’il le peut, qu’il le faut. Et quel qu’il soit, il a en lui le pouvoir de renverser cette société injuste, non-pensée pour les êtres humains, mais pour des êtres sans libres-arbitres ni conscience de soi.

Alors, ce matricule sourit tout grand sous son Masque. Content d’avoir rencontré quelqu’un qui comprend.

« - Les Phénix sont des butés. Pensée pour le Roi fondu. Ils n’écoutent pas, pensent à mal dès que nos pensées à nous sont formulées. Pensent qu’il n’y a qu’en nous chassant, nous ramenant à une ombre de gouttières qu’un Ordre pourra apparaître. Ils se trompent. Il ne faut pas rester passif mais au contraire, entrer dans l’action. Il nous faut nous unir pour pouvoir renverser la Machine. Un jour ils comprendront. Quand la Souffrance aura suffisamment pénétrer leur chair, ils pourront penser à l’Evolution. »

Sourire d’une douceur, le voici qui, doucement, pose ses mains d’ombre sur les épaules de l’alter.

« - Tu fais partie de l’Evolution. Tu connais la Souffrance. Nous rejoindre s’inscrit pour toi dans une continuité ! »

Enthousiasme à fleur de peau.
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Re: Un hôpital moldu
Lizzie Cojocaru, le  Dim 5 Nov - 17:18

(jeu de clavier)

Et puis c'est un truc incompréhensible. Non seulement on pensait pas parler la même langue, mais en plus, on partageait la même bouche. En fait, c’était pas un piaf, c’était quelqu’un qui les trouvait butés. Moi j’trouvais le mot faible. Ils étaient pas butés, ils étaient à buter, tout court, faut pas se prendre la tête dans des cas comme ça.

Je te le dis en toute discrétion c'est une hérésie que les garder ici. Enfin, ils sont moins fous que les Aurors, mais quand même. Ils luttent pour exactement tout ce qui me révulsent, y a que leurs moyens qui me conviennent, tu parles d’une affaire. De toute façon, si t’es pas content, j’en parlerais à ma mère.

Je me reprends, je souffle, j’analyse de quoi on parle, où on va. Entrer dans l’action, que me dit l’ombre. Superbe idée, ouais, j’adore, sauf que j’sais pas. Tu vois, j’ai la permission pour rentrer tard et tout, c’est pas ça le problème, j’ai plein de temps, sauf que j’en ai très peu où je suis vraiment utile.

J’peux pas faire portière et vérifier les invitations. J’peux pas compter les pavés. J’peux pas fouiller les habitations, les masques, et les traces de nos ancêtres, masqués comme partisans. J’peux pas être bonne en duels, enfin, pas sans m’entrainer au Heurtoir, et si j’demande à Parker de m’entrainer on va juste finir par utiliser le sol autrement.

Alors ouais, ça te dit, inconnu.e, de prendre les pièces détachées, de les remonter tout.e seul.e, de me visser une baguette dans la main ? Cela te dit qu’on reparte à zéro ? Non, non, j’imagine que si t’es là, c’est pour trouver des vrais, des déjà prêts, qui peuvent faire le boulot à ta place, pas t’en rajouter.

Ou alors, t’es pas toi, t’es bien qui je pensais au début, à savoir un putois, et tu cherches juste à me ficher pro-mangemort pour me suivre jusqu’à chez eux. Sauf que, j’suis pas rentrée à la maison tu sais, et depuis longtemps. J’peux pas.

Et en même temps, je peux pas ne pas. On me parle d’évolution et de souffrance, j’ai tout le système nerveux qui part en cacahuète. Dans le passé, je m’en serais foutue en mode autant que du scrutin présidentiel malien, mais là… là c’était plus entichant, plus alléchant, que tous les personnages des dessins.

Oui. J’ai envie, que tu me presses, dans tous les sens. Je suis pressée d’être demain soir — de ne plus avoir à me souvenir — d’être juste, demain. Prenons les risques. C’est pas comme si iel ignorait ma condition ; faudra bien s’en arranger.

Demain est un autre jour, et dans son creux,
Je sens danser la chaleur du soleil de minuit.


— Faut signer quelque part ?
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Dim 5 Nov - 18:09


Un sourire s’étalait sous le visage masqué, de tous les bords, face à la réponse de l’alter. Bien entendu, ce sourire resterait à jamais invisible. Car ce sourire est masqué, car ce sourire est adressé à une aveugle. C’est un sourire égoïste. Pour qui est-il si ce n’est l’argile contre lequel il se presse ? Ou alors c’est un réflexe de satisfaction joyeuse, tout simplement ? Un bête réflex corporel comme cela arrive souvent.

Mais il est là.
On ne le voit pas, mais sa présence demeure. Dieu caché, derrière une colonne ou une tenture. Motif de la dynamique.

Pour cela que le reste du corps suit avec enthousiasme : un pas puis l’autre, d’un air extatique : « - Merveilleux ! La joie part dans les aigus. Fabuleux ! Avec toi, on remplit le quota handicapé des troupes : pas de taxes à payer au Ministère comme ça ! »

Et l’ombre de ce matricule éclate d’un rire sonore, en répercutions contre l’argile. Comme si c’était une blague vraiment très drôle. D’ailleurs, ça l’était probablement pour l’une des deux personnes de la pièce. Peut-être pour les deux. A voir. Le matricule, en tout cas, riait bien.

Cependant, une fois remis de son hilarité, l’enthousiasme revint dans la contenance. Les tressautements du fil des tensions de la pièce s’était de nouveau tendu, et voici l’ombre qui pose ses mains gantées sur les épaules de Lizzie. Sorte de fermeté sérieuse. Pour qui ? Pour quoi ? Crainte qu’elle ne s’en aille ? Peut-être.
Tout est discutable, et les actions de cette Ombre ne sont impulsés que par ses émotions en toujours changeantes, jamais constantes.

Cela se sent, aussi, à ce ton plus sombre, plus neutre, plus ferme, plus bas. Comme un secret lâché entre deux portes battantes. Quelque chose de cette teneur-là : « - L’Evolution ne peut se faire sans adaptation. Je ferai pareil pour toi, et tu en feras de même pour toi-même. A chacun, il faut donner les moyens de la réalisation de son être. Je suis 40, disciple de 39, enfant de 28. Aide-nous, et je t’aiderai. Utilise ton ouïe, utilise ton toucher. Je reste à ta disposition. »

Un claquement de robes noires,
Un craquement caractéristique.

Les portes d’hôpital se ferment sur la fournisseuse alitée, sur la maîtresse des potions investie.
Demain, est un nouveau jour. Un jour qui devient de plus en plus radieux, pour permettre l’avènement de la Cause.

________________
Départ de 40
(Bienvenue chez les partisans ! Ange )
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Re: Un hôpital moldu
Keira Sanders, le  Sam 13 Jan - 21:28



L'intervention du hasard
avec Elly Wildsmith
LA d'Elly

Au détour d'une rue mondaine de la capitale, Keira, qui marchait toujours d'un pas si pressé en slalomant entre les gens qui n'étaient que trop lents, rentra dans une dame d'environ son âge. Elle manqua de passer son chemin, marmonnant un « excusez-moi » mécontent ; c'était qu'elle n'avait pas vu le visage de l'autre partie ! Au lieu d'une lambda personne sur laquelle elle aurait pu passer ses nerfs, comme quoi elle n'avait qu'à faire attention et à se décaler, elle faisait face à une sorcière. Grande blonde, aux traits singuliers - il ne fallait pas beaucoup de temps pour que les neurones de la brune se remettent en marche et associent les bons souvenirs ensembles, pour finalement pouvoir ressortir le prénom d'Elly, et quelques mots clefs qui lui étaient liés. Poudlard, cours, forêt, préfet, notamment. Les jeunes femmes n'avaient jamais été proches, à l'époque, mais leur relation n'était jamais partie sur le chemin opposé non plus. C'était une connaissance on ne pouvait plus neutre.

Vous me direz qu'alors, Keira aurait également pu passer son chemin. En vérité, elle ne sut pas pourquoi elle eut envie de savoir ce qu'elle était devenue, après ces années. Si, pendant qu'elle pourrissait à Sainte-Thérèse, elle avait eu un chemin sans encombres. Ce qui lui donnait cet air accompli qu'elle lui trouva en lui rentrant dedans. Après quelques secondes de réflexion, elle ouvrit ses yeux en grand, et fit semblant d'être confuse. C'était toujours comme cela : à chaque fois que l'on faisait quelque chose pour lequel on devait s'excuser, il fallait faire semblant d'être dans tous ses états. Cela semblait être un code social qu'il valait mieux respecter si l'on ne souhaitait pas être mal vu.

« - Oh, Elly ? Elly Wild... Wildsmith ? C'est bien toi ? », interrogea-t-elle - question rhétorique, car il y avait peu de chances qu'elle soit tombée sur son sosie ou sa jumelle cachée. Il s'avéra que oui, c'était bien elle, et qu'elle avait l'air disposée à discuter. Alors, les minutes passèrent, pendant que les jeunes femmes rattrapaient le temps perdu avec une série de questions mutuelles typiques. Tout se passait comme l'on pouvait bien l'imaginer, jusqu'à ce que le comble se produit : une tierce personne rentra à son tour dans la sorcière. Non, pas Elly, cette fois, il s'agissait de Keira. Peut-être qu'elle l'avait mérité, mais à la différence d'elle-même, le fautif était à vélo. Il la projeta à terre avant de choir comme un sac sur le sol après avoir zigzagué dangereusement dans la rue, perdant le contrôle du guidon. Résultat : une robe dont le velours était abîmé, et une cheville tordue durant la chute.

La sorcière ne se gêna pas pour insulter, tout en restant un minimum correcte, cet individu. Une fois debout, elle se plaignit d'avoir mal à la cheville, mais l'histoire aurait pu s'arrêter là ; c'était sans compter le pauvre moldu à vélo, qui, se sentant coupable, insista pour accompagner la brune à l'hôpital du coin pour faire voir sa cheville. Elle voulut lui dire qu'il était stupide, et que d'un coup de baguette, ce serait réglé - elle n'était pas fille de médicomages pour rien, mais celui-ci la colla comme un petit chiot jusqu'à ce qu'elle accepte.

C'était ainsi que les deux femmes se trouvèrent sur le sas d'un hôpital moldu bondé.

« - Désolée, c'est gentil de m'avoir accompagnée et de ne pas m'avoir laissé avec cet énergumène, » adressa-t-elle à Elly en roulant des yeux. « Je ne crois pas qu'il soit utile d'attendre des soins, ce ne doit pas être grave, et mes parents sont... médecins pour les gens comme nous. Ce sera bien plus vite réglé ! Tu as déjà été soignée par des... moldus ? » baissant le ton sur le dernier mot qu'elle n'avait su remplacer par un autre, elle attendait sa réponse avec curiosité. Elle s'était toujours demandée ce qu'il en était de la médecine des non-sorciers, comme s'il s'agissait d'extraterrestres.
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Sam 13 Jan - 23:27

Il y a parfois des rencontres qui changent tout, des bouleversements qui n’en sont pas vraiment. Ou plutôt des bousculements physiques qui réveillent d’étranges souvenirs, des temps passés qu’on croyait oubliés. C’est un peu près ce qui se passa ce jour-là lorsque Keira te rentra dedans sans prendre garde. Tu restas un instant perplexe à la regarder, les yeux figés sur elle tandis que ton esprit cherchait où tu l’avais déjà vu. Et puis, revint le souvenir de cette soirée au cœur de la forêt interdite où l’ancienne préfète t’avait surpris. Un sourire sur le visage alors qu’elle te demande si c’est bien toi, semblant surprise de te revoir.

De nouveaux sourires et quelques échanges, se rappelant le temps – pas si proche, ni si lointain – de l’école de sorcellerie où vous vous étiez rencontrés. Tout aurait pu finir autour d’un verre, dans un bar moldu ou sorcier peu importe. Mais rien ne se passa comme lors d’une rencontre de ce genre. Un moldu à vélo, visiblement trop pressé, renversa la jeune femme en la propulsant au sol. Un regard assassin pour le moldu alors que Keira, de son côté, ne se priva pas pour lui envoyer quelques insultes bien senties dans la tête.

Vous auriez pu vous séparer là-dessus, mais le moldu semblait décidé à ce que Keira consulte un docteur. Vous vous échangiez un regard suivi d’un vague haussement d’épaule. Si cela pouvait le rassurer … bien que vous, pour le coup, vous saviez qu’il aurait été plus simple que la jeune femme consulte un médicomage. C’est d’ailleurs ce qu’elle te dit, après s’être excusée de t’avoir entraîné jusqu’ici. Tu hausses les épaules, ce n’est pas dramatique, même si, forcément, un verre dans un bar aurait été plus appréciable « J’ai eu l’occasion d’être suivie par l’un des leurs jusqu’avant mon entrée dans Poudlard un peu près ». Un regard au hall bondé, empli de moldu en tous genres, certains toussant, d’autres vomissant ce qu’il pouvait vomir. Un haut le cœur plus tard, tu lui glissais « Ce n’est pas spécialement différent, c’est juste que cela met beaucoup plus de temps à guérir, mais si tes parents sont ce qu'ils sont, il est préférable je pense d'y aller en effet » et tu éclatais d’un rire qui paraissait totalement décalé dans l’atmosphère de l’hôpital.

Ton regard toujours passait entre toutes les personnes présentes, et te penchant à l’oreille de Keira, tu murmures « C’est impressionnant, je trouve, toutes ces personnes malades et qui pourraient être soignées avec … quelques sortilèges ». Un cas de conscience, subitement. Certains sorciers avaient les capacités en médicomagies pour soigner tout le monde ici. Et si, et si, les sorciers n’étaient plus tenus au secret ? Que se passerait-il ? Les médicomages prendraient-ils le temps d’officier dans les hôpitaux moldus ? Une moue perplexe passe sur ton visage alors que ton regard se perd un instant dans le vide, te demandant si tu ne pariais pas un peu trop sur l'altruisme de la communauté sorcière.
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Re: Un hôpital moldu
Keira Sanders, le  Dim 14 Jan - 15:49

Un hôpital n'était pas un lieu dans lequel l'on souhaitait habituellement se trouver. Beaucoup l'associaient à la mort, non sans une pointe de justesse, bien que les lieux pouvaient aussi, pour les plus optimistes, mener sur le chemin de la guérison et de la santé. Quoiqu'il en était, généralement, lorsque l'on s'y trouvait, c'était qu'il nous arrivait malheur. Keira ne comprenait pas comment ses parents pouvaient y travailler. Comment, encerclés par la maladie, ils pouvaient ne pas avoir peur d'être contaminés ; comment, en trente ans de carrières, ils n'étaient jamais rentrés au manoir couverts de furoncles d'éclabouille ou souffrant de dragoncelle. Comment ils supportaient leurs défaites, car oui, il y avait des maux que même la magie ne pouvait soigner à temps. Peut-être qu'ils ne le supportaient simplement pas : le couple Sanders avait toujours été très doué pour porter des masques. Le principal mystère, qu'Elly semblait partager avec la brune, c'était la façon dont l'on pouvait survivre dans cette ambiance sans avoir sans cesse des hauts le cœur.

« - J’ai eu l’occasion d’être suivie par l’un des leurs jusqu’avant mon entrée dans Poudlard un peu près. »

A entendre la réponse de son interlocutrice, Keira en déduisit qu'Elly avait au moins une partie de sang moldu. Elle se rendait alors compte qu'elle ne savait rien sur elle et sur ses origines. C'était néanmoins réciproque, bien qu'Elly eut pu deviner que Keira était de descendance sorcière.

« - Oh, donc ils ont des, euh... des pommades magiques, peut-être ! », tenta-t-elle de deviner. « Je n'ai jamais compris pourquoi nous devions vivre cachés. La peur de la ségrégation, sans doute. Les gens, particulièrement ceux qui sont impuissants, » continuait-t-elle en balayant du regard cette assemblée de moldus malades, « ont peur de la différence. » Les sorciers, eux aussi, avaient peur de la différence, à un certain degré. Parce que la brune était née caméléon, elle était passée par une phase durant laquelle elle se sentait obligée d'être cachée. Bien des efforts sur soi, et pour pas grand chose : lorsque ses émotions faisaient des siennes, elle ne pouvait contrôler son don - à cette époque en tout cas, c'était ainsi. Alors, elle se craignit elle-même. « Je doute que tout le monde soit capable de vivre en harmonie, lorsque l'on sait que même dans notre communauté, il y a des clivages. » Sur ces mots, la jeune femme à la robe de velours fit claquer les souliers contre le carrelage afin de rejoindre un petit banc dans la cour de l'hôpital. A vrai dire, elle n'était pas sûre d'avoir le droit de squatter, mais au moins, les filles seraient un peu plus à l'abri d'oreilles indiscrètes.

« - Dis-moi, tu vis de quel côté ? » une pique de curiosité supplémentaire, car elle n'avait pas demandé cette information tout à l'heure dans la rue. Or, c'était utile : et si elle souhaitait, plus tard, lui écrire ? Lui rendre visite ?
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Dim 21 Jan - 22:14

Le hall bondé voyait de plus en plus de public abordé, diverses toux, des plus grasses aux plus sèches, des plus étranges aux plus banales. Y’avait de tout, absolument de tout. Tu regardes un instant les gens alors que Keira s’interroge sur la médecine moldue. Là, tu ne peux plus contenir ton fou-rire lorsqu’elle évoque des pommades magiques. Sans magie. Oui oui.

Ton fou-rire s’estompe quasi aussi vite qu’il est venu, parce que Keira aborde un sujet plus difficile, plus délicat. Le secret magique, le clivage de vos deux sociétés qui progressaient chacune à côté de l’autre, sans jamais se croiser. Le clivage dans la société magique. Un hochement de tête, comme pour lui donner raison, parce que tu savais, à dire vrai, qu’elle avait entièrement raison. Finalement, la jeune femme quitte le hall d’accueil, elle s’extirpe du hall bondé par la maladie pour aller se réfugier dans une cours agréable – malgré le froid hivernal qui l’habitait.

Quelque pas pour la rattraper. Et entendre sa question. Où vivais-tu. Un peu partout. Un sourire s’extirpe de tes lèvres. « Un peu partout ». Un rire s’échappe de ta bouche alors que, devinant ses interrogations, tu lui réponds « J’ai un appartement dans Londres côtés moldus, et un … sur l’allée des Embrumes ». Oui, une auror, dans l’allée des Embrumes. C’est que l’allée n’a plus la peine réputation qu’auparavant – enfin, si. C’est juste qu’avec un mangemort comme compagnon c’était forcément plus facile pour vos diverses activités. Et tu lui retourne la question « Et toi, depuis que tu as quitté Poudlard ? Tu vis où ? Tu fais quoi ? ». Le regard ancré sur Keira, attendant avec impatience ses réponses. Cela te faisait du bien de te raccrocher à quelqu’un qui t’avais connu « avant » d’être auror, comme si cela te rappelait qu’avant tout, tu n’étais qu’une femme comme les autres.
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Re: Un hôpital moldu
Keira Sanders, le  Sam 27 Jan - 19:04

Il arrivait souvent, lorsque l'on posait une question, de ne pas avoir la réponse escomptée mais à la place du vague, du mystérieux, comme une accroche pour saisir davantage l'ouïe de l'autre, et puis ensuite, reprendre la parole et préciser, plonger dans la réponse véritable. Ce fut le cas, lorsque Keira interrogea la blonde sur son lieu de vie. C'était bien sûr, probablement, un mécanisme inconscient qui voulait qu'elle vérifia cette hypothèse. La brune se demandait, pensive, ce qu'elle pouvait bien faire de deux appartements, mais décidait de ne pas creuser là-dessus. Peut-être avait-elle la folie des grandeurs comme ce cher Peter, ou peut-être menait-elle une double vie ; quoiqu'il en était, cela ne la regardait pas. « Cela va, il me semble que cette allée est moins malfamée qu'autrefois, et puis l'immobilier y est moins cher que sur l'allée principale du Chemin de Traverse, » justifiait-elle. « J'ai un temps encore vécu chez mes parents, mais j'ai désormais un appartement dans une ruelle du Chemin de Traverse. Je suppose que nous sommes presque voisines, il est drôle de se croiser ici et non là-bas. »

Les coïncidences avaient fuit les deux femmes pour ensuite les rattraper là où la logique était moindre - à proximité d'un hôpital moldu, et au beau milieu d'une série de catastrophiques bousculades qui étaient rappelées à la chinoise par de petites salves de douleur au niveau de la cheville, qui lui arrachaient quelques grimaces légères du nez, ou un froncement de sourcil thérapeutique. « Je... ne travaille pas encore, j'occupe mes journées à l'étude des potions, sans oublier d'honorer mon amour des cartes chiffrées », répondit-elle enfin à la dernière question d'Elly, faisant référence à l'arithmancie avec un sourire amusé - car comme tous, elle était bien consciente que cette matière était appréciée de peu de jeunes âmes. Après un bref silence passé à sourire dans le vide, elle reprit la conversation. « Je ne sais pas encore ce que l'avenir me réserve. Et toi, tu as des projets ? De fous rêves à réaliser ? » la question suscitait curiosité, à moins de vraiment haïr une personne, l'on ne pouvait ne pas s’intéresser à ses désirs profonds - ils permettaient de mieux saisir, appréhender une façon de penser qui n'était la sienne.
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Mer 7 Fév - 0:04

Tu n’as pas besoin de te justifier que la jeune femme le fait pour toi. En effet, le prix de l’immobilier dans l’allée des Embrumes était sans doute au plus bas – mais à dire vrai tu l’ignorais totalement parce que l’achat provenait d’Evan, et c’était un « cadeau » Tu restas un instant interrogative sur cette idée, parce qu’il ne devait pas être courant de s’offrir ce genre de chose, alors tu préférais ne pas relever et hochais simplement la tête lorsque la jeune femme indiqua que vous deviez être voisine. C’était très probable en effet.

Quelques fois, lorsqu’elle parlait, tu observais sur son visage des douleurs furtives qui passaient, comme si elle cherchait à contrôler, à annihiler la douleur lancinante de sa cheville. Tu aurais voulu lui venir en aide mais tu n’avais pas, malheureusement, les compétences nécessaires à ce genre de soin. Limite les moldus dans le coin aurait mieux fait que toi.

Finalement, la jeune femme te parle de son quotidien, de ses potions et de ses passe-temps et tu souris, parce que, quelques parts, tu envies cette vie. Cette simplicité que tu ressens dans ses mots. Peut-être était-ce qu’une impression, qu’un faux semblant, mais elle respirait la tranquillité, la sérénité. Tu restes perdue à ses mots, et tu continues à hocher la tête lorsqu’elle énonce une vérité : elle aussi ignore ce que l’avenir lui réserve. Tu lui souris alors en plongeant ton regard dans le sien, contemplant ses prunelles, et tu murmures, doucement « J’espère que l’avenir réalisera tes plus beaux rêves Keira ». C’était vrai, et sincère. Et puis, tu ajoutas « Honnêtement, je ne sais pas de quoi demain sera fait. Peut-être des voyages ? Peut-être de nouvelles rencontres ? J’aimerais partir explorer les contrées les plus inhabitées, les plus reculées ». En énonçant tes propos, tu prenais pleinement conscience de ton envie d’évasion. Comme si tu souhaitais fuir à tout prix les responsabilités qui t’incombaient, les idéaux opposés qui n’avaient de cesse de s’affronter.

La tête baissée sur tes mains, les épaules légèrement voutées, tu transpirais clairement le dépit. Ce même dépit que l’on ressent lorsque tout s’échappe de vos mains. Car c’était exactement cette sensation qui te dominait actuellement. Que tout s’enfuie, s’extirpe, que tu ne sois plus que l’ombre de toi-même. « Tu sais Keira … » un soupir pour ponctuer ta phrase « Parfois, j’aimerais tout refaire ». Tout recommencer.
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Re: Un hôpital moldu
Keira Sanders, le  Sam 10 Fév - 17:08

Keira voyait bien qu'Elly avait la face compatissante. Ce moldu à vélo, décidément, créait bien des soucis. Elle clarifia, ne souhaitant que le détail n'importune plus longtemps la blonde. « Je sortirais bien ma baguette, il y a bien une petite poignée de sortilèges utilitaires que mes parents m'ont appris au cas où je doive sauver ma peau, mais cela reste assez risqué à cet endroit », d'autant plus qu'elle n'en était consciente, mais la demoiselle pouvait elle-même la coffrer pour violation au secret magique, si elle était vue. Ainsi, elle continuerait à avoir quelques salves de douleur par instants. Ce n'était pas si grave.

Le temps passait doucement, mais pas dans le sens mauvais de l'expression. Si l'on oubliait le cadre de l'hôpital et la cheville gonflée, la scène était lente et paisible. L'air était doux et clément. Malgré la location du plein cœur de Londres, on se serait presque crues dans une moyenne ville silencieuse, dans cette cour. La présence d'une personne connue pouvait faire tant de bien, même si la proximité entre les deux êtres n'était pas optimale. Au fil du temps, et surtout après ses deux années d'enfermement à Sainte Thérèse à cause de ses fortes angoisses, Keira avait appris à donner davantage de valeur aux autres. Les circonstances lui montraient qu'Elly était quelqu'un que l'on pouvait gagner à valoriser. Elle semblait gentille et sincère. Parfois, cela cachait quelque chose, mais ici, elle ne semblait mal intentionnée.

« Je suis sûre que tu pourras visiter tous ces lieux », répondait-elle. « J'ai voyagé au Sahara, récemment. Il faut aimer... ou au moins supporter la chaleur, mais les étendues de sable fin à perte de vue, c'est plutôt impressionnant », contait-elle brièvement, sans spécifier ce qu'elle avait été y faire. Suite à ces paroles, quelque chose en Elly semblait avoir changé. L'expression de son visage reflétait un brin de tristesse. La suite le lui confirma, et plus encore, telle une varicelle contagieuse, se propagea sur la brune, dont les traits se fondirent dans la nostalgie. Elle aussi, elle aimerait tout refaire, parfois ; recommencer avant le précis moment où tout avait dérapé. Chez elle, c'était probablement dans sa jeunesse, ce fameux jour, cette histoire de poissons morts. Il faudrait ainsi tant remonter. Mais qui serait-elle, aujourd'hui, si rien de tout ce qu'elle souhaitait effacer n'avait existé ? Quel genre de légume serait-elle ? Une personne tout à fait plate et dénuée d'intérêt ou même d'intelligence, car souvent, les personnes n'ayant rien vécu sont les plus désuètes ; elles peuvent seulement se vanter de compassion, et de la chance qu'elles ont eu, du chemin si neutre qui les ont menés là où ils en sont - ils n'ont toujours pas quitté la route du quelconque.

Keira, elle, depuis les poissons, n'était pas quelconque.

« Je comprends ce ressentiment », dit-elle enfin après une bonne minute de pesant silence, durant laquelle les deux jeunes femmes étaient probablement plongées dans leurs pensées. « Mais dis-toi que peu importe ce qu'il a pu se passer, si tu es celle que tu es, c'est grâce à cela. Et si quelque chose te garde enfermée, tu n'as qu'à défaire les chaînes. » Certes, ce n'était toujours si simple, de défaire les chaînes, me diriez-vous. Alors vous vous trompez : il est très facile d'éliminer les gênes. La seule difficulté est que nous n'osons pas. Nous nous terrons dans la peur de sauter enfin le pas, nous aimons nous asseoir sur nos acquis et éviter tout ce que nous considérons comme risque.
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Mar 20 Fév - 0:06

La jeune femme te rassure quant à l’état de sa cheville et tu souris, hochant la tête comprenant très bien qu’elle ne souhaitait pas faire usage de la magie devant les moldus. Quelque part, tu lui en étais reconnaissante car tu ne comptais pas filer une amende à la jolie brune. Un instant, une pensée passa dans ton esprit : si elle l’avait fait, lui aurais-tu seulement collé la moindre contravention ? Pas sure. T’en étais carrément pas certaine en vérité, la jeune femme cumulait la malchance depuis votre rencontre.

Elle évoque quelques instants l’un de ses voyages, dans une contrée où s’étendaient visiblement à perte de vue des paysages remplis de sable et de chaleur. Tu imagines, un instant, la sensation que d’être perdue au milieu de ce genre de panorama. Le bonheur que d’être oubliée de tous, loin de tout. Ton regard s’évade à cette idée, que tu pourrais trouver un quelconque réconfort dans les étendues désertiques décrites par Keira. Un silence se fait, comme si le temps lui-même s’accordait un instant pour réfléchir à cette idée.

Finalement, la jeune femme te confie comprendre le sentiment ressenti, celui de tout reprendre à zéro. Tu lui souris gentiment, l’écoutant déverser le flot de sa pensée. Ses mots, en quelque sorte, te libère de ton carcan que tu t’étais toi-même construit. Un sourire sincère effleure ton visage alors que ton regard ne la quitte pas. Elle avait entièrement raison et au fond de toi, tu le savais. Mais l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre avait une résonnance différente. Comme si cela confirmait un choix prit depuis bien longtemps. « Merci Keira ». Deux mots, simples, et pourtant si lourds de sens. Comme si elle avait ouvert l’étau te permettant de t’envoler vers d’autres cieux plus cléments.

Ton regard s’évade à l’architecture du bâtiment servant d’hôpital, les nombreuses fenêtres de la façade renfermant autant de souffrances, de peines et de blessures. Ton esprit se perd dans les brumes de ses souvenirs que tu aimerais construire, de tes chaînes que tu aimerais rompre. Et puis une question, simple également « Et toi Keira ? As-tu des chaînes que tu aimerais défaire ? Des souvenirs que tu aimerais oublier ? » Une pause dans ta question, avant de reprendre, dans un murmure « Quelque chose à recommencer ? ». Tu ne connaissais pas la jeune femme après tout, perdue de vue après Poudlard, et tu avais cette envie que d’en savoir plus sur elle.
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Re: Un hôpital moldu
Keira Sanders, le  Sam 10 Mar - 18:43

D'un sens, la brune considérait que défaire les chaînes qui emprisonnaient un esprit et ses choix, réduisaient le libre-arbitre à un simple chemin pré-tracé, c'était simple tant que l'on était pas lâche - mais n'était-ce point hypocrite, d'avoir un tel mode de pensée ? Elle était déjà passée par là, il y avait quelques années de cela. Elle avait eu dix-sept ans, et commençait à réaliser de quoi le monde était fait. Elle avait eu dix-sept ans, toujours était-elle bercée par le couple Sanders qui la considérait comme l'enfant Reine autant qu'ils l'oppressaient. Le jour de son anniversaire, elle décida de couper le cordon avec maman et papa ; elle décida d'apprendre à penser par elle-même et à faire ses propres choix, indépendamment de leurs opinions de parents cupides qui ne cherchaient qu'à tirer fierté de leur progéniture, comme si la gamine n'était qu'un trophée à poser sur une étagère et à montrer à ses invités du soir. « Oh, regardez, ma fille a un don, et pas la votre » ; « Ma fille est championne de duels, cela courre dans la famille, pas comme dans la votre » ; et cetera - de telles paroles pouvaient être entendues à leur table. Si c'était si simple, pourquoi lui avait-il fallu des années avant de se lancer ? Et surtout, pourquoi avait-elle inconsciemment continué à tout faire pour leur plaire - comme le fait de participer à cette stupide coupe de duels ?

« Je pense que mes chaînes sont déjà défaites. Peut-être que je dois encore remédier à la solitude qui m'entoure ! », annonça-t-elle en tant que réponse. « Je n'ai jamais été très douée pour m'entourer. Je suis trop sélective. » elle avait toujours eu peu d'amis. Elle cherchait trop de critères sévères chez autrui - une apparence décente, car elle ne souhaitait pas être associée à des malpropres ; une certaine intelligence, car la médiocrité était l'une des choses qui lui tapaient le plus sur le système ; une certaine hauteur, en général. Elle avait un sorte de filtre qui ne laissait passer qu'une certaine catégorie de personnes. C'était parfois handicapant, même si au fond, elle remerciait Merlin de ne pas être née assez stupide pour côtoyer des Azaël Peverell ou ce genre-là. « J'ai quand même eu la chance de, dans l'ensemble, ne pas avoir eu une vie traumatisante, même si elle n'a pas non plus été haute en joie, » souriait-elle. « De toute manière, se morfondre en songeant au passé ne mène à rien. Si on est mécontentes de notre situation, c'est tout de suite qu'il faut agir... » elle laissa passer un silence, regardant le ciel gris d'hiver et la brume tout au loin - ou peut-être était-ce simplement de la pollution urbaine. Tout était pareil, à ce niveau. « ... à moins de se procurer un retourneur de temps ! », blagua-t-elle pour détendre à nouveau l'atmosphère, réalisant qu'une certaine mélancolie commençait à l'envahir.
Agir maintenant.
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Sam 17 Mar - 23:40

Elle avait déjà défait ses chaines, elle était passée par des chemins où tu te refusais de passer, peut-être par peur, par angoisse ou par incertitude ? Quoiqu’il en soit, les chaînes à tes pieds, à tes mains, elles étaient là. Invisibles à quiconque ne savait pas voir, mais visible à quiconque prenait la peine de t’écouter, d’entendre les complaintes. Et puis la jeune femme te parle de sélection, et tu hoches simplement la tête, signe de ta compréhension. Parce que la sélection était le propre de l’être humain, parce que parfois il fallait s’éloigner de certaines nuisances.

Finalement, Keira évoque une vie non traumatisante et tu souris à ce commentaire. Les traumatismes peuvent être multiples et quelque chose, dans son comportement t’indiquait qu’elle avait sans doute vécu plus que ce qu’elle ne voulait bien admettre. Néanmoins tu respectais son silence. Ensuite, elle te parle de quelque chose qui sonne comme un conseil, conseil que tu aimerais suivre si tu t’en sentais capable. Si tu avais le cran. Et puis, elle te délivre une blague qui te prête à sourire plus qu’à rire. En quelque sorte un peu perdue à ce qu’elle t’avait dit plutôt.

Tu murmures, en répétant « Un retourneur de temps … ». Pensée à voix haute, que faire avec un tel objet entre ses mains ? Tu réfléchis un instant, et tu fixes alors la jeune femme, avant de dire « J’aimerais avoir le cran, d’agir, pour ma propre survie ». C’est étrangement sorti tout seul, alors tu tentes de te rattraper, difficilement « Mais je crois qu’un retourneur de temps ferait l’affaire, à dire vrai ». Et un rire, sincère cette fois-ci, s’extirpe de tes lèvres. Avant que tu ne rajoutes, doucement « Même si je pense en effet que l’action serait préférable … Crois-tu que tout le monde en soit capable ? Je veux dire, d’agir ? »
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Re: Un hôpital moldu
Keira Sanders, le  Sam 21 Avr - 19:18

Le fameux piège du retour dans le temps - tout humain ayant un minimum vécu y avait une once songé, un jour - voire deux de période sombre. Si facile, cela serait ! Agiter un babiole ou grimper dans une machine de l'imaginaire des moldus, tirer le levier, et pouf. Les couleurs deviennent fades et se mélangent, un flou directionnel rend toutes formes indistinctes, les aiguilles de la pendule reculent, et s'arrêtent. L'on vit alors dans le passé. L'on peut alors modifier à notre guise ce que l'on pensait avoir déclenché notre perte. Si seulement le monde était si simple, hélas ; tout le monde, sorcier ou non, se doute que ce n'est pas une bonne idée. Et puis, Keira, elle, est plutôt partisane du Destin. Elle pense qu'un chemin est tracé et qu'on peut essayer de l'influencer, prendre des chemins tortueux, s'éloigner de la piste, mais qu'à la fin, le résultat sera le même. Alors éliminer le pseudo déclencheur, ce ne serait que retarder la bombe pour mieux se la prendre en pleine face. Pour elle, il fallait apprendre à accepter les choses. C'était ainsi puis c'était tout. La nature avait un plan pour chaque être ; certains étaient chanceux et avaient tiré le bon dragée du paquet, et d'autres les plus misérables et dégoûtants.

Elle se ressaisit. « Non, bien sûr. Il y aura toujours des lâches pour s'asseoir et s'apitoyer sans lever le petit doigt. » Même pas sûre que telle était la question. Elle songeait que ses paroles pourraient mal être interprétées et blesser la jeune femme, mais si cette dernière avait cerné Keira, elle saurait que cette phrase ne lui était pas destinée - elle, elle n'avait tout simplement pas encore pris conscience qu'elle pouvait agir. C'était différent. Le lâche était celui qui savait exactement quoi faire et qui, pour autant, ne le faisait pas. Mais pour autant, lâche était un mot très dur. Sans avoir vécu d'horribles emprises à surmonter comme pouvait l'être celle d'une personne toxique, elle ne savait pas juger comme il le fallait. Peut-être que vivre un peu plus ne lui aurait pas fait de mal, à cette petite. « Je pense aussi qu'une personne qui a déjà du agir beaucoup de fois aura plus de mal à agir la prochaine fois. Cela peut paraître étrange, mais de mon point de vue, cette personne se demandera "pourquoi", "encore" et sera lassée de faire des efforts. Es-tu lassée ? »
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Re: Un hôpital moldu
Invité, le  Jeu 26 Avr - 9:20

La phrase de la jeune femme te percute, t’alpague, t’entraine dans des pensées remuantes et tumultueuses. Il y aurait toujours des lâches. L’étais-tu ? A tes yeux, sans aucun doute. Malgré tes idéaux bafoués, bousculés, tu restais auror, incapable d’affronter la vérité qui s’emparait pourtant petit à petit de toi. Etais-ce de la lâcheté ? Pour toi, oui. Tu étais dure avec toi-même parce qu’on t’avait appris à l’être, parce que c’était ainsi que tu concevais la vie. Mais parfois, les doutes, les angoisses, te tenaillaient trop durement pour que tu oses agir. Tu avais peur, voilà, c’était ça. Une peur enfouie, angoissante, alarmante. Pouvait-on avoir peur d’agir ? Simplement ?

Comme un écho à tes pensées, les paroles de Keira te ramènent à la conversation et apportent un souffle nouveau à tes idées. Comme si elle apportait une pierre manquant à l’édifice de ton activité psychique. Se pouvait-il que tu sois simplement lassée de cette vie ? De ce métier ? Se pouvait-il que tu es trop fait, trop agis ? Quand bien même les propos de la jeune femme pouvaient être vrais, que cela pouvait correspondre à ta façon d’être ou de vivre, tu restais perplexe. Tu avais du mal à te trouver des excuses.

« Tu sais Keira je … ». Tu stoppes ton propos, car un moldu – visiblement médecin vu sa blouse – passe devant vous tout en vous lançant un regard plein de méfiance. Vous ne faisiez rien d’autre que discuter, ce n’était pas si terrible, n’est-ce pas ? Une fois l’homme éloigné, tu reprends « Tu sais Keira, je crois que je n’arrive pas à savoir. Une part de moi voudrait te dire que oui, je suis lassée de tout cela et que, quelque part, je ne suis pas certaine d’avoir réellement envie d’agir ». C’était triste, cette vérité qui prenait possession de toi, petit à petit, lentement, insidieusement. Tu ne savais plus trop si c’était l’objet de la discussion, tant ton esprit partait petit à petit à la recherche des pièces manquantes qui faisaient ce que tu étais.

Tu aurais pu partir plus loin dans les explications, déverser ce flot d’incompréhension auprès de la jeune femme et bénéficier de son écoute attentive. Mais tu n’oubliais pas pour autant la raison de votre venue en ces lieux. Alors, comme pour te soulager, tu lui demandes « Comment va ta cheville ? Elle ne te fait pas trop souffrir ? » C’était en quelque sorte une manière de te dédouaner de cette conversation qui commençait à devenir personnelle.
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