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Chez l'habitant
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Elhiya Ellis
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Re: Chez l'habitant
Elhiya Ellis, le  Mer 11 Oct - 12:30

Quelques mots de la part de mon cousin, des explications sur ses disparitions de ces derniers jours. Je voulais lui en parler, savoir où il pouvait passer son temps comme ça la nuit. Non pas que j’avais mon mot à dire, mais que c’était surtout plus une de mes habitudes que les siennes. Et puis, son regard ternis, je n’avais pu m’empêcher de l’apercevoir quand on se croisait furtivement dans les couloirs. Il faisait tristement écho au mien quand je trainais le pas sur les pavés Londoniens. Mais ma grand-mère ne me laissa pas le temps de prendre la parole, nous ayant vu arriver dans son allée, elle avait anticipé le coup de sonnette et ouvrait déjà la porte alors que nous foulions à peine le pas de porte.

Petite et replète, la mère de mon père était tout l’inverse de grand-mère Becker, elle portait toujours un tablier de cuisine et des effluves de légumes mixés avaient tendance à embaumer la maison. Mais cette fois ci, rien ne semblait bouillir dans la marmite et mon arrière-grand-mère faisait signe de la rejoindre dans le salon alors que sa fille récupérait le panier. Quelques plantes séchées sur la grande de table de bois collaient encore aux doigts de la vielle dame qui se frottait les mains avant de venir nous étreindre tous les deux, nous gratifiant d’une bise sonore.


« Ho ‘Lya, on se demandait quand tu passerais et puis toi mon garçon… »

Ma grand-mère et mon arrière-grand-mère avaient toutes deux plantés leurs yeux clairs dans ceux de Jace, affichant chacune un sourire espiègle que je ne leur connaissais pas. Surprise, j’avais haussé un sourcil avant de faire les présentations. Après tour, il n’y avait aucune raison pour qu’elles le connaissaient

« C’est Jace, mon cousin du côté de…. »
« ..de ta mère oui on sait ! Bonjour jeune homme, nous sommes ravies de te voir , tu ressembles beaucoup à un de tes aïeuls on te l’as déjà dit ? »


Bon, c’était merveilleux tout le monde nous connaissait sans qu’on ait jamais a dire à l’autre famille qui on était, et après ça on avait voulu nous faire croire que si on nous avait tenu éloigné l’un de l’autre ‘était pour notre bien, ou une sottise de ce genre. Roulant des yeux exaspérée, j’avais abandonné ma veste sur une des chaises et prenait place machinalement devant les herbes, le conditionnement en petit sachet.

La petite étoile d’argent pendouillait à mon poignet, scintillant doucement grâce aux rayons sur soleil qui baignait la pièce agréablement. Je n’y prêtais guère attention depuis que je l’avais. Je savais qu’elle était là, nouée à la main qui maniait ma baguette, petits rappel inconscients aux propos échangé sur le balcon avec mon cousin. Je n’aurai jamais cru que mes deux grands-mères la remarque aussi rapidement. Attrapant mon bras, de ses doigts rondouillards, mamy Ellis avait scuter le pendentif, les yeux embués d’un trouble soudain.


« Il t’es revenu ? et tu… le portes ? »

La formulation était étonnante, le collier ne pouvait pas m’avoir été retourné vu qu’il ne m’avait jamais appartenu, je m’étais juste contenté d’esquissé un sourire en coin, de toute façon, on ne me laissait pas placer un seul mot. Les regards filaient alternativement de mon cousin à moi, pendant que leurs lèvres s‘étiraient en un large sourire de satisfaction.

« Ca tombe bien que vous soyez venu à deux dans ce cas, jeune homme, nous avons un petit quelque chose qui t’appartient. C’est resté chez nous pendant près de deux siècles, sans jamais ne retrouver son propriétaire légitime »

Après les grimoires, les bijoux, et personne jusqu’à présent n’avait eu la présence d’esprit de nous en parler. Non bien sur, autant nous mettre sur le fait accompli et nous balancer encore des explications radotant sur l’intérêt de la pureté du sang ou une fadaise du même style. Pendant que mon arrière-grand-mère assurait à mon cousin qu’il était celui qui devait obtenir ce qu’elle conservait depuis des lustres, ma grand-mère avait disparu à l’étage.

« Tu me sembles bien jeune pour avoir déjà confier notre lune d’argent à Elhiya... Enfin, de nos jour l’âge ne dispense pas la valeur n’est-ce pas ? »
« Non, mais mémé, ce n’est pas suivant vos traditions stupides qu’il me l’a rendu ! c’est fini ce temps-là hein.. »


Franchement, avec leurs idées archaïque, j’aurai du me douter que mes deux grands mère avaient entre aperçu l’ancienne utilisation du bijou. Je soupirais quand ma grand-mère revient avec un petit écrin de soie vert bouteille qu’elle tendait à Jace, souriante. Inconsciemment je grimaçais, à chaque fois qu’on nous avait fait une surprise du genre, il fallait s’attendre à une énigme stupide incompréhension genre « voit au-delà des nom », comme si on pouvait pas juste nous dire qu’on était pas simplement cousin germain et qu’une de nos cousine directe ne portait ni le nom de Becker ni celui de Ellis.. Ca me déprimait. D’autant plus que j’avais vu juste

« Tiens mon chéri. Une fois les deux réunis, ils vous seront d’une très grande aide. A condition que vous vous laissiez guider »

Mokay…. Genre dans la famille, celle de Jace ou la mienne, il fallait savoir dire des choses pas clairs pouvant signifier tout et n’importe quoi pour avoir le droit de parler aux deux descendant actifs. Mon regard avait glissé son mon cousin, passablement irrité à ces nouveaux non-dit, et attendais qu’il ouvre la boite qu’ on lui avait collé dans les mains.

Et sinon ? Les confitures et les gâteaux qu’on avait ramenés ? Ils ne pouvaient pas être un sujet de discussion moins mystérieux peut être ?

Visiblement, ils étaient partis dans les oubliettes..
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Re: Chez l'habitant
Invité, le  Mer 11 Oct - 17:11

Une petite mamie nous ouvre la porte et une arrière-grande mamie était derrière faisant signe de la rejoindre. Nous nous avançons, et sans vraiment que le voit venir, la mamie (et pas arrière grand mamie) nous fait un câlin, petit moment e mal à l'aise pour moi, et pour ne rien arranger les deux vieilles femmes plante leurs regards dans les miens en compagnie d'un grand sourire... C'est moi le repas ce midi c'est ça?

Elhiya tenta de faire les présentations, mais de toute évidence elle savait très bien qui je suis car l'une d'elles coupa la parole et me dit que je ressemblais à l'un de mes aïeux. Je suis réellement surpris. Je les regarde d'un petit air gêné.

-Oui, on me l'a déjà dit, surtout de mon côté à vrai dire, vu que mise à part mon oncle et Elhiya ici présente vous êtes les premières Ellis que je rencontre.

Retirant ma veste à mon tour que je posai sur celui d'Elhi, je regarder les décorations pendant qu'elle s'occuper avec des herbes. C'est au moment où j'entendis le petit cri de surprise de ma cousine que je décide de regarder en sa direction, la mamie avait attrapé le bras d'Elhi et regarder avec grande surprise... avidité? surprise? Je ne saurais dire pour être franc, mais elle le fixait.
Écoutant ce qu'elle disait, je m'approche légèrement du petit groupe me mettant à côté d'Elhiya. Avant d'avoir le temps de dire quoi que ce soit, l'une d'elles me dit qu'elles ont quelque chose qui me reviens de droit.

Pardon ? Je pense qu'Elhi pense pareil, mais de toute évidence les grimoires ce n'est pas suffisant, maintenant on nous rajoute les bijoux. Petit regard interrogateur vers Elhiya... Là plus des jeunes des mémés partent à l'étage nous laissant ma cousine et moi face à une arrière grande mémé. Me disant que j'étais bien jeune pour avoir confié leurs lunes d'argent à Elhi, cette dernière profita de cette occasion pour rétorquer que ce n'est pas une question de tradition pour la raison que je lui aie donné la petite lune.

-C'était pour son anniversaire.

La plus jeune des mémés redescend de l'étage et me tend un petit écrin de soie verte. Le prenant dans mes mains, je le déplie et observe le collier d'argent avec une émeraude au centre, je fixais le collier des yeux jusqu'au moment où l'une d'elles dise qu'une fois réunis ils nous seront d'une très grande aide blablabla...
Sinon on peut avoir une famille un peu normal ? Wait... Nous sommes des sangs purs on l'a profond dans l'os.
Toujours le collier en main, je les regarde.

-Deux siècles dites vous... En tout cas, je pense que je peux dire au nom de la famille Becker, merci beaucoup.

En mettant le collier autour de mon cou.

Collier:
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Re: Chez l'habitant
Elhiya Ellis, le  Jeu 12 Oct - 10:29

Bon alors que Jace précise qu’on lui avait déjà dit qu’il ressemblait comme deux goutte d’eau à type de la photo du grimoire Ellis, ou qu’il avait ramené la petite lune d’argent pour mon anniversaire était passé à la trappe. De toute manière, le jour où une de nos grand-mère écouterait ce qu’on racontait ce serait un véritable miracle. En gros on était là pour les écouter elles, avec leurs phrases qui voulaient rien dire et leurs conseils stupides du genre « mooooooh mes chéris ça vous sera d’une grande aide quand vous les réunissaient ». Nan, franchement, déjà on réunit comment deux colliers différents possédés par deux différentes personnes ? Elles vont encore nous dire que c’est une histoire de sang coulant dans nos veines, qu’on a le même vu leur délire malsain. Enfin, moi là je ne comprends pas ce qu’elle veut dire par là, vu que ce qu’elle donne à Jace était bel et bien un autre pendentif, armoiries des becker d’ailleurs. Je demanderai pas pourquoi c’était chez les Ellis, car ça semble assez clair. Je soupire et jete un coup d’œil à Jace alors que mémé reprend la parole de sa voix chevrotante

« Ho pas besoin de me remercier…. La pauvre petite qui l’avait eu n’a jamais pu le confier au membre de ta famille à qui il était destiné… mais voilà l’erreur corrigée avec vous deux.. »

J’avais haussé un sourcil en fourrant les herbe séchées dans un petit sachet. Quelle erreur ? Celle de laisser un jeune Becker choisir avec qui il volait convoler ? Hey on était au 22ème siècle il fallait un peu arrêter avec ce genre de tradition ridicule, et puis il fallait pas commencer à s’enflammer car mon cousin et moi avions récupérer ses breloques et qu’il m’avait fait une promesse qu’elles ignoraient. Elles l’ignoraient hein ?

Mémé avait souri à Jace avec tendresse, comme si elle voyait en lui quelque chose qui avait disparu depuis des siècles, moi, j’avais surtout grimacé instinctivement, ca ne me plaisait guère ce comportement. J’avais entre ouvert la bouche pour repartir sur le sujet initial de notre venue : les biscuits, et le fait qu’on ait rien mangé, mais loupé, grand-mère, qui était venu m’aidé c’était à son tour mise à parler


« Vous avez chacun un cristal diffèrent, ils communique entre eux. Toi ma petite ‘Lya, tu as notre Quartz blanc qui amplifie la force de l’émeraude de Jace, entre autre… Jace, mon petit, ton emeraude traine avec elle une tradition hermétique qui veut que ce genre d’opale fut tombé du front de Lucifer lors de sa chute, c’était également la pierre de…. Quelques sentiments qui prendront places en vous.. »

Enigmes numéro 2. Alors, bon on récapitule en essayant de pas regarder les grands-mères avec des yeux si ronds que je prouvais directement que je ne comprenais strictement rien. Moi je trimbalais un cailloux qui devait amplifier un truc provenant d’un ange déchu. Ouai alors si elles voulaient écrire des romans moldus, là elles avaient vraiment matière à faire un bon bouquin. Par contre le coup des sentiments à venir, c’était quoi ? Notre capacité à mal géré les pulsions de colère, car ça, c’est plus ou moins déjà là…

« Laissez-les murmurer à vos oreilles, ils changeront peut être de couleurs, alors vous comprendrez »

Il y’avait des moments, ou je rêvais qu’on nous dise tout simplement « salut les mioches, on a retrouvé un truc de famille moldu, vous l’voulez », non parce que là, plus ça allait moins je comprenais ce qu’elles racontaient les deux. C’était obligé, elles étaient copines avec mémé Becker, je ne vois pas comment ça pouvait être autrement. Enfin, je ne comptais pas poser de question, de toute façon on allait nous balancer un truc incompréhensible, du coup, un soupire m’avait échappé alors que je regardais le petit arbre qui pendouillait au coup de Jace

« Et ces pierres-là ? Elles nous donnent le droit d’avaler un truc, car on nous a mis dehors avant le repas… alors ok, on les porte, après c’est plus car Jace me l’a confié en …. Me disant quelque chose en me le confiant, c’est tout... Rien avoir avec ce à quoi vos cailloux servent… Et j’ai faim »

J’avais bêtement espéré que la lueur d’intérêt perçue dans le regard bleu de mon arrière-grand-mère s’était déclenché au mot « biscuit » mais non, pour une réaction normal je pouvais courir. Elle avait regardé Jace, large sourire collé sur le visage, satisfaisant sa curiosité

« T’as dit quoi gamin ? »
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Re: Chez l'habitant
Invité, le  Jeu 12 Oct - 19:23

Les grimoires bons on commence à avoir l'habitude, on sait ce qu'ils contiennent et ce que cela implique. Mais les bijoux, aucune idée... Me remémorant la photo de mon aïeul qui avait la lune d'argent, je me doute très bien que représenter ses colliers en le confiant à l'autre. Tournant la tête vers Elhiya je la vois soupirer me remettant à côté d'elle pendant qu'elle continue de faire ce qu'elle fait avec les herbes séchées, j'écoute mémé reprendre la parole me disant que je n'ai pas à la remercier et que grâce à Elhi et moi nous avons réparé l'erreur commise.

Elhi et moi haussons un sourcil en même temps, l'une des mémés me regarde avec un grand sourire je lui rendis mais... Hyper gêné, je ne sais pas vraiment où me mettre. Et pour ne rien ajouter, l'autre mémé commença à nous expliquer l'histoire des cristaux sur nos bijoux, quartz blanc pour Elhi et Émeraude pour moi. Bien que je n'apprécie pas trop toute l'histoire qui fait autour de ça je les écoute en lançant de temps à autre ces regards posant mille questions en direction de ma cousine. Je dois avouer que l'histoire sur l'émeraude de Lucifer m'intéressa beaucoup, et une histoire de sentiment... De sentiment ? En quoi des cailloux pouvaient agir sur nos sentiments. Et elles continuèrent comme ça encore un peu disant qu'il fallait les qu'on écoute leurs murmurent.

Elhiya soupir en regardant le collier autour de mon cou, et elle commence à dire, un peut trop d'ailleurs et commence à dire que j'ai confié le collier pour diverses raisons... en disant certaines choses. Je la regarde avec des grands yeux et la réaction des mémés ne se fit pas attendre. Soupirant un instant en plus de contracter ma mâchoire, je ne supporte pas qu'on m'appelle gamin...

-Simplement qu'elle pourra toujours compter sur moi.

Petit regard complice vers ma cousine, et reprend ma concentration sur les mémés.
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Re: Chez l'habitant
Elhiya Ellis, le  Ven 13 Oct - 21:12

Trop parlé, j'avais un peu trop parlé, mais en même temps, j'avais faim. Et si le lien de cause à effet était complexe à trouver, moi je le voyais..enfin.. en quelque sorte. Alors bien sur mémé étaient limite en adoration sur mon cousin, 7ème ou 8ème merveille du monde d'un coup. Déjà qu'elles le scrutaient de la tête au pieds à son arrivée, j'aurai pas voulu être à sa place à l'instant présent. J'avais l'impression que si elles avaient pu l'éteindre jusqu'à la fin de la journée, elles l'auraient fait.. En tout cas, même s'il mourrait d'envie de me dire que j'aurai mieux fait de me faire, Jace retomba sur ses pattes avec plus d'agilité que ce que j'aurai pu faire.

Par contre ce résumé était loin de correspondre à ce qui avait été dit à mes yeux. C'etait correct, mais franchement incomplet. Quoi que mémé elle, gardait ce sourire malicieux flanqué sur les levres, glissant son regard de l'un à l'autre en lâchant un petit "hehe".. Après les énigme la communication en ananathopes. Ça m'avait laissée sans mot pendant un petit mot. Enfin non.. un long moment car je n'aimais pas vraiment ces sous entendu silencieux qu' elle semblait nous jeter dessus à chaque fois qu'elle nous regardait.

Par chance, ou juste car ma grand m'avait entendu, une petite assiette de cookies faits par ma mère rejoigni enfin la table. Ca risquait pas de nous caller, mais ça sauverait mon estomac des gargouillis incessant. Autant voir les choses du bon côté. J'en croquais un et en tendait un autre à Jace quand grand mère prit la parole, le même éclat espiègle au fond du regard


"Passez nous revoir quand... quand ils vous parraitrons différents. Nous pourrons peut être vous aider à y voir plus clair. Vous mangez avec nous les enfants?"

Je n'aurai su dire ce qui me choquant le plus. Mémé qui nous souriait largement de façon trop enthousiaste pour ne pas cacher un truc, mamie disant qu' au bout d'un moment on serait paumé -comme si avec leur façon de parler on ne pouvait pas l'etre- ou qu' elle nous propose enfin de passer à table. Machouillant mon biscuit, j'avais machinamement regardé mon cousin pour avoir son avis, déclenchant un nouveau "hehe" de la part de mémé. J'avais haussé un sourcil, dubitative, me demandant si elles auraient eu le même comportement si on ne s'etait pas entendu . Quoi qu' il en était, si on traînait ici, on était bon pour des phrases qui voulaient rien dire une fois de plus.

Terminant mon gâteau, j'avais finalement secoué la tête de gauche à droite, répondant sur nous deux


"On va pas vous déranger plus longtemps. On va prendre un truc dehors, hein Choups?"

Non, c'etait sorti tout seul. Et de suite j avais senti les regards amusés de mes deux grands mère qui répondaient à l affirmative à une question qu'elles seules semblaient connaître... j aurai du surveiller mes paroles je le savais. ..
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Re: Chez l'habitant
Invité, le  Lun 16 Oct - 11:44

J'ai vraiment l'impression d'être un gibier prêt à être sacrifié à des fauves à être fixé comme ça. Bon, obligé de leur dire une partie de la promesse que j'ai faite à blondinette, mais par chance j'arrive à rester le plus vague possible, et ça ne suffisait pas de toute évidence, les deux mémés se regardèrent en lâchant des "héhé" ça me fait frissonner...
Petit gargouilli à côté de moi, Elhi' a faim, très très faim. Elle prit rapidement un cookie et m'en donna un, je le pris et me le mit dans le bec également écoutant une proposition des plus étranges de la part des mémés Ellis et Ellis.

Manger avec elles, me paraît d'être une très mauvaise idée, elles vont encore se faire des films dignes des plus grands réalisateurs mordus ! Elhi avait de toute évidence la même idée que moi déclinant leurs invitations à m'appela "choups"... Nouveau déclenchement de "héhé" de la part des mémés. Faisant une bise presque forcer aux deux mémés et laissant faire Elhi' dire au revoir également avant que je la pousse jusqu'à la sortie par les épaules.

-Merci mémés, mais non merci. Comme dit Elhi', on va manger un truc dehors ça devrait être suffisants bisous à vous deux.

Une fois dehors, je me dépêche de la tirer le plus loin possible de chez ses deux mémés, soupirant une fois que nous sommes à bonne distance.

-Pas put t'empêcher hein, par contre j'ai vraiment faim et les cookies de tante Ylana sont tellement bons ! Ma mère n'est pas du genre à faire de la pâtisserie, elle préférée laisser faire ma nourrice quand j'étais gosse. Bref ! Mangeons !

Je cherchais un coin mordu où on pourrait manger tranquillement avant de rentrer chez ma cousine.
Une fois trouver, je pris un pavé de boeuf avec des frites trop bon... Mais préférant attendre plusieurs minutes avant de transplanner à nouveau, Elhi' et moi nous nous promenons dans Londres, lui expliquant qu'une semaine plus tôt j'avais fait la connaissance d'un mage noir et que j'avais changé de baguette.
Après avoir attendu assez longtemps et écouter les conseils maternels de ma cousine chérie, elle nous fit transplanner jusque chez elle et de là, je pris la poudre de cheminette pour retourner à Teddington.

[Fin du RP pour nous deux, merci Love :kiss:]
Sariel Fawkes
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Re: Chez l'habitant
Sariel Fawkes, le  Mer 17 Jan - 11:18

De Syllabes en Onguents
Post unique


Le tic-tac de l'horloge percutait le crâne, au rythme précis de l'aiguille qui se déplaçait tranquillement dans sa prison. Le pied, à l'exact opposé en terme de longitude, renvoyait la même rengaine, bruit à l'origine sourd toutefois étouffé par un large tapis étiré aux quatre coins de la pièce.
Elle avait visité la baraque à plusieurs reprises, puisqu'être apprentie impliquait de fréquenter un maître en la matière. Cette fois-ci, le temps était long et elle n'avait pas travaillé sur quelque chose de passionnant depuis des lustres. Une certaine tension nerveuse se lisait sur les traits renfermés de la sorcière, tension que le vieux mage n'eut que trop peu d'ennuis à reconnaître.

Dans sa main, la tasse pleine dansait sur sa soucoupe et Aya eut un instant peur que les tremblements intempestifs n'en renversent le contenu. Mais le vieux maître avait encore toute sa tête et se contenta de poser la tasse sur la petite table d'appoint qui lorgnait le fauteuil occupé par son invitée. Il put enfin s'asseoir dans son propre siège, dans un souffle douloureux.
- C'est difficile, quand la force physique vient à manquer, soupira-t-il dans un silence.
Aya répondit par un simple sourire affectueux, rompu par une gorgée du breuvage brûlant. Elle ne pouvait en vouloir trop longtemps au vieux sorcier. Les contrats en terme de traduction n'étaient pas fréquents, surtout dans un langage tel que l'arabe. Et les deux compères ne s'intéressaient pas vraiment aux ouvrages contemporains.
- Comment vas-tu ? Comment avancent tes recherches ?
Il était maintenant totalement détendu, jambes maigrelettes faiblement tendues en signe de position décontractée.
- Je dois vous avouer que je n'ai pas grand chose à faire. Mais je continue à lire, ajouta-t-elle précipitamment, comme pour le couper dans ses questions. Le vieux était prévisible. Je ne fais que ça, quand j'ai le temps. Je suis retournée à Shafaq, l'autre fois. J'y ai emmené Azphel, aussi.
- Oui, tu me l'avais dit. Un sourire se dessina sur les lèvres du vieillard, en réponse à celui de la jeune femme. Comment se porte Saada ? Et ses enfants ?
- Très bien, ils vont tous très bien. Saada m'a d'ailleurs demandé si vous comptiez revenir dans la demeure. Vous n'y avez pas mis les pieds depuis longtemps, ajouta-t-elle, comme une pensée bien à elle.
- Oh, je ne sais pas vraiment.
Comme d'habitude, ses réponses étaient évasives et il s'enferma peu après dans un mutisme ponctué d'un sourire lointain. Vers quels horizons s'était-il encore tourné ? Aya n'en savait rien, n'arrivait jamais à le deviner. Sans rompre leur tranquillité, elle continua à siroter sa tasse de thé, yeux vissés sur le décor.

La maison du traducteur était aussi originale qu'une boutique d'antiquaire, en plus bordélique toutefois. Des piles de vieux livres servaient de tables ou de socles, sur lesquels trainaient des objets non identifiés. On ne voyait plus le sol. Des piles de journaux sorciers et moldus étaient établies dans des coins, et d'imposants tapis cachaient le parquet ancien. Au mur, le tableau d'un ancêtre observait d'un oeil endormi sa descendance se perdre en âges. Jamais elle n'avait vu bouger le vieillard dans son cadre. Peut-être faisait-il semblant de somnoler.
Mais Aya n'avait pas le temps. Pas le temps de boire du thé et d'observer le savant décrépir dans son fauteuil. Pas le temps de parler de rien, et surtout de ne pas parler. Elle ne pouvait pas attendre, les bras croisés, et lui rendre visite trois fois le mois pour se retrouver là. Sans rien à faire. Coléreuse ravalée, elle vida sa tasse d'une traite et se leva brusquement.
- Je vais vous laisser, commença-t-elle, bien décidée à s'enfuir d'ici jusqu'au mois suivant.
- Attends, lança-t-il, surpris, en se redressant. Il paraissait tout petit, dans son peignoir. J'ai du travail pour toi.

La sorcière lui lança un regard douloureux et, sous l'invitation du vieillard, récupéra sa place.
- C'est un livre sur les plantes médicinales utilisées en Iran. Il y a une approche plutôt historique de la chose, en premier lieu, puis des usages pratiques. Il faudrait que quelqu'un le traduise intégralement.
- Un nouveau client ? demanda-t-elle, alors qu'il se levait pour chercher l'ouvrage en question.
Une, deux, trois secondes sans réponses. Au bout de quelques instants, le pédagogue revint, un petit livre en cuir relié entre les mains, qu'il tendit à Aya.
- Non, celui-ci est pour moi.
Interloquée, la jeune femme releva des yeux ronds. C'était quoi, ce délire ? Il n'était pas capable de lire de l'arabe ? Perdait-il vraiment la boule ?
- Je sais, tu vas me dire que je peux très bien le lire dans sa langue d'origine. Mais il s'agit là d'un exercice personnel que je te demande. Traduit dans notre langue, ce livre deviendra d'autant plus un excellent support pour me trouver un remède.
- Un remède contre quoi ? Vous êtes malade ?
- Je suis vieux, mon enfant, murmura-t-il dans un petit sourire. Et, si je l'accepte très bien, je sais pourtant que je ne mourrai pas de sitôt. Mais je souffre tout de même. Je suis rouillé, comme on dit.
- Vous ne connaissez pas d'apothicaire ? Quelqu'un qui peut vous préparer un onguent ? Peut-être que Bennet pourrait. Vous savez, ma patronne ? Elle est maître des potions, elle peut bien vous préparer quelque chose.
- J'en connais bien un. Mais nous ne sommes pas en très bons termes.
- Et la médecine des moldus ?
- Je ne suis pas sûr de leur faire confiance. Ecoute, Aya, il fit une pause, comme pour bien attirer son attention sur ce qu'il allait dire, je te demande cela parce que je pense que ce livre peut m'aider. Je ne vais pas mourir. Mon cas n'est pas critique. Mais non seulement ce livre est une pépite, mais en plus il pourrait m'aider. Rends-moi ce service.
La sorcière lui lança un regard peu convaincu mais haussa finalement les épaules.
- Je ferai de mon mieux. Dois-je par ailleurs tester ce qui y est noté ?
- Là, je te reconnais, répliqua-t-il dans un sourire. Ce serait parfait.

Une discussion s'établit clairement entre eux. Le but, pour Aya, était de traduire le livre mais surtout de trouver quelque chose pour aider son vieux maître. Il jugea par ailleurs nécessaire de fournir quelques supports de lecture supplémentaires à son apprentie. Elle n'était pas spécialiste des plantes, encore moins apothicaire après tout. Bien au contraire, Aya lui avoua qu'elle était plus poisons que remèdes, ce qui fit rire l'ancêtre.
- Pour connaître les remèdes, il faut connaître les maux.
Sur cette réflexion, Aya quitta la maison londonienne du maître après avoir vérifié à ce qu'il ait bien quelque chose de chaud à manger, le soir venu. Il était surtout question, désormais, de savoir par où commencer.
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Re: Chez l'habitant
Kohane W. Underlinden, le  Mer 28 Fév - 23:19



RP avec Pius
LA accordé
Mon LA aussi accordé pour toute la durée du rp ♥

Se faufiler dans la foule et s'y ménager une petite place, c'est tout un art. Quand on en maîtrise les techniques, c'est très utile dans les heures de pointe du métro. Bon, à dire vrai, je n'en ai, généralement, pas grand besoin. Je pourrais même n'en avoir jamais besoin. Si je ne trouvais pas le métro si cool. C'est une chouette invention. Je sais pas pourquoi, j'aime autant. Ca file dans le noir. On se laisse porter. Comme un train. Mais underground. Quand je m'ennuie, il m'arrive de prendre une ligne au hasard et voler. Parfois, aussi, un changement fortuit, là où conduisent les pas puis là où mènent les rails. Jusqu'à ce que j'étouffe. Et que je remonte à la surface. C'est d'ailleurs dans une de ces déambulations de nuit que je suis tombée sur mon frère, près de l'eau, qu'on a vu les sœurs étoiles mais pas astrales, hein, aqueuses, cette fois-ci. C'était chouette. On est allés à leur rencontre, main dans la main.
Mais aujourd'hui, ce n'est pas la nuit.
Plutôt vers les douze coups de midi. Pas très loin, en tout cas. Je n'ai pas de montre, mais je suppose. Le ventre tend à dire que c'est surtout l'heure de manger. Et déjeuner, oui, dans pas longtemps. Pas d'inquiétude, tout vient à point à qui sait attendre.
Ca me fait étrange parce que voilà un moment que je n'ai pas eu de déjeuner chez mes parents. Puis, ça a dû leur prendre, tout à coup, petite lubie d'un soir après mûre réflexion. Un hibou plus tard, ils ont trouvé comment faire en sorte que je ne dise pas non. Enfin, à dire vrai, je ne saurais vraiment expliquer leur technique. Mais ça a fonctionné ; j'ai dit oui. Même si, pour ça, il a fallu annuler un dimanche-Peter. Parce que, non seulement il fallait que je vienne, mais ils ont aussi invité Asclépius et, peut-être à grand renfort d'arguments-nourriture, il a suivi le mouvement.

D'ailleurs, en parlant de Pius, j'ai aussi essayé de le convaincre d'enfiler autre chose que ses tenues habituelles. Mais là, pas question de débat. C'est niet direct et sec et coupant. On a donc un grand bonhomme drapé dans sa robe de sorcier qui avance et sur le passage duquel plusieurs têtes se retournent. C'est que les Moldus ne sont pas vraiment habitués à ce style vestimentaire. Ce n'est pas encore à la mode chez eux ! Je sais même pas si l'idéaliste aux bouclettes blondes captent que les gens regardent un peu de travers sa silhouette croque-mort qui passe dans la rue.
Et puis à côté, il y a une p'tite dame -moi- vêtue de façon à passer plus inaperçue, c'est à dire un simple jean et un sweat, rien de très transcendant mais, au moins, les gens me foutent la paix avec leur regard critique ou interrogateur.

Parce que le métro, c'est rigolo, je tire soudainement sur la manche d'Asclépius en apercevant l'écriteau underground.
Sans même lui demander son avis -on va pas exagérer, non plus, puis je sais qu'il suivra- je l'entraîne avec moi et descend les quelques marches qui mènent sous terre. Je ne sais pas s'il a déjà testé le métro Moldu. Il m'arrive, parfois, de l'emprunter, lorsque je vais chez mes parents. Petite distraction personnelle. C'est plus amusant qu'un transplanage.
Nous croisons du peuple, des gens qui vont, tête baissée -un peu relevée à l'approche d'Asclépius, sourcil circonflexe en détaillant sa tenue- pas pressé. Y'a de tous les âges. Et ça se presse, dans ces couloirs artificiels creusés sous terre.
Je me plante devant une carte du réseau accrochée au mur. Moi, je sais où on va. Ca serait pas mal que Pius aussi, si jamais il se perd. Après, c'est pas parce que je lui montre qu'il va retenir. Il fait pas toujours très attention aux choses. Néanmoins, l'espoir fait vivre, et je lui désigne, après un temps de réflexion, la station où on est. Warren Street.

-On prend la ligne bleue. Jusqu'à Green Park.

Et le doigt glisse pour suivre ladite ligne.

-Et là, faut changer. Avec la grise. Jusqu'à West Hampstead. Après, on ne sera plus très loin. Hum... c'est compris ?

Un regard pour Asclépius. Etrangement, j'ai l'impression d'expliquer notre trajet à un enfant. Mais parfois, il me fait un peu penser à ça. Un enfant. Grand enfant. Toujours prompt à ne rien écouter et penser à autre chose.

-De toutes façons, si tu me suis, tu devrais pas te faire manger par le monstre du souterrain.

Un sourire mystérieux.
Evidemment qu'il n'y a pas de monstre... enfin.. je crois... si ça se trouve, on découvrira un jour qu'une bête dort dans l'Underground londonien depuis des centaines d'années. Comme un jour on a découvert que y'avait un p*tain de serpent -un basilic- qui squattait depuis un bout de temps une salle secrète de Poudlard -sans même payer de loyer, genre habitant illégal, quoi.
On n'est jamais au bout de nos surprises !
Bon, trêve de bêtises, en route.
Et, telle une super guide touriste faisant découvrir le métro Moldu, je me remets en marche, suivant soigneusement les panneaux.
Jusque là, tout va bien.

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Invité, le  Dim 4 Mar - 16:57

Mon L.A. à Koko pour tout le RP aussi !


Les repas de famille, chez lui, c’était toute une histoire, tout un rituel. Y en avait d’ailleurs pour pas mal d’occasions. Et lui, bien souvent, adoptait la technique du « je suis là d’esprit, mais pas de corps ». Comme un escargot qui se rétracte parce qu’il n’y a pas de pluie. Mais les escargots tout seul au beau milieu de la route, finissent bien souvent par se faire écrasés sous des semelles inattentives. Ça lui était arrivé. Il détestait les repas en famille, surtout le soir, quand il rentrait tout juste de Poudlard, dans les premières années. C’était censé être le début des vacances, pour s’amuser. Mais son paternel estimait toujours que parler de ses notes, au beau milieu du repas, entre le poisson et les asperges, était la meilleures des choses du monde. Souvent, il quittait la table pour aller pleurer sous ses draps : mais ça aussi, ça lui était refusé : interdiction de quitter la table, alors on venait le chercher jusqu’au fond de son lit pour continuer la mascarade. En Cinquième année, il avait gagné la Coupe de Duels. Du coup, ça avait un peu changé : ça avait délié la langue du grand-père, qui du coup, en profitait pour parler de ses jeunes années où il était apparemment dans une confrérie de duellistes en Allemagne… Lui, avec sa dégaine d’enfant sage, souriait toujours poliment.
Et on avait fini par le laisser tranquille. Il lui suffisait juste de sourire poliment. En avalant cette nourriture fade, sans aucun goût. Avec des couleurs et des lumières fades. Que des habits noirs tout autour, mais il n’osait pas y apporter un peu de couleur. Il préférait rester assis bien droit, à s’occuper l’esprit sur son assiette. Fade. Fade. C’était de la représentation. Il aimait la scène, mais ça, c’était pas vraiment un rôle de composition. Et il détestait, les repas de famille. Que ça soit en cercle rapproché ou étendu. Il n’y avait jamais rien d’intéressant. Que des bouts de tapisseries ternes et la nourriture qui lui semblait indigeste, bien qu’il ne mangeât pas beaucoup à ces occasions.

Ça, c’était le contexte.

Ensuite, allez savoir pourquoi, il s’était retrouvé à pouvoir vivre seul. Les bienfaits du mariage, probablement. Alors il ne retournait au château Underlinden que pour les fêtes rituelles, les cérémonies. Il avait toujours fait office de fantôme. Il aurait aimé l’être davantage. Aimer ne pas sentir la familiarité l’étouffer quand il marchait le long de ces tristes murs de pierre que les toiles d’araignées ne parvenaient pas à égayer. Il aurait aimé que le Tilleul ne cherche pas à l’attirer dans ses racines, mais plutôt à le vomir. Mais ça n’était pas arrivé. Au moins, à Thermidor, il avait le choix des menus. Et il ne préférait pas imposer les rituels à Kohane. De toute façon, elle était bien trop considérée comme une étrangère. Et de la pire espèce : une bourgeoise. Mépris de cette noblesse ruinée à l’égard de ceux ayant fait fortune dans les siècles précédents : allez savoir pourquoi. Restait que les invitations à dîner chez les Underlinden, étaient pour le moins inexistantes.

Ce qui ne semblait pas être le cas pour les Werner. Eh, il avait été surpris qu’on l’invite ! Parce que, certes, il était ami avec Kohane, mais pas avec ses parents. Ce n’est pas comme s’ils se connaissaient non plus. Dans sa tête, sa relation avec la Gryffondor était limpide, mais ça semblait pas être le cas de tout le monde. Probablement une perception dû à la Machine : comme si tous les gens mariés devaient avoir une vie de famille. Ils vivaient, oui, et formaient peut-être une famille. Peut-être. Mais c’était juste un coup de l’habitude. Oui. Si Kohane partait, il s’habituerait à son absence.
Et à force d’y penser, les pincements au cœur seront moins persistants, peut-être. Fallait s’y faire. Le cœur est trop saignant.

Et, ça faisait longtemps, qu’il n’était pas sorti, n’était pas allé en ville, à Londres. Pour juste, faire autre chose. Il se sentait un peu bloqué dans ses recherches, dernièrement. Probablement parce qu’il s’attaquait à quelque chose de trop compliqué pour lui, pas au niveau. Mais il ne savait pas ce qu’il devait faire pour progresser. Quand il n’arrivait pas à jouer un morceau sur son luth, il reprenait les gammes, il tâtait du rythme, il suivait fidèlement le métronome, reprenait des morceaux plus anciens, allait plus lentement dans le déchiffrage… Et au bout d’un moment, ça finissait par se débloquer. Mais là, il ne savait pas trop. Peut-être devrait-il demander de l’aide ? Il y était un peu réfractaire… Potionner était devenu une part bien trop intime de sa personne. Et il avait vraiment du mal à lâcher prise.

Mais bon.
Quand elle lui avait dit « Londres », il s’était attendu à un petit restaurant sympathique sous une verrière, ou sur un toit. Eh, pourquoi pas le Chaudron Baveur même ? Mais non. Elle l’entraînait droit dans la bouche des Enfers, entre les odeurs de pisse et de reflux, de transpiration et d’amertume. Il faisait beau dehors pourtant, et là, tous avaient l’air stressés. Il se sentit mal. Trop de mondes, trop d’odeurs, trop chaud, trop coincé. Il se dandinait sur ses talons rouges, essayant de regarder ailleurs. La carte était sale, les couleurs ternies, ça manquait d’espace. Et il faisait chaud, sec, il avait l’impression d’étouffer sous une pression qu’il avait du mal à discerner ! Il fallait aller vite, rester concentré, ne pas regarder ailleurs… Tandis que le Styx est un wagon de ferrailles sur des railles crissantes. Et lui était pressé contre une vitre, contre une barre, contre un siège, contre d’autres gens… Il avait beau porter ses éternels gants rouges, il se sentait tout de même contaminé, dans sa jolie robe taupe tissée de cuivre, et son carré de soie façon chasse aux pois, en orange chaleureux, avec ses pois blancs apaisants et marines doux.

Le contraste avec la réalité était beaucoup trop brutal pour être encaissé.
Et, inévitablement, il s’était senti mal. Senti partir. Les pois étaient devenus noirs dans sa vision, malgré ses lunettes en verre teintés, pour éviter une intrusion des esprits involontaires. Dès qu’il avait pu, il avait quitté le wagon suivant la route bleue qu’ils avaient pris tous les deux.

En sortant, tout tanguait : il essayait de se raccrocher à quelque chose, mais il n’y avait rien d’autres que des gens. Il finit par souffler contre une drôle de machine colorée avec des emballages derrière une vitre, tandis que la rame repartait dans un bruit assourdi.
Ça puait trop, il ne savait plus où tourner la tête pour éviter les intrusions odorantes et essaya de demander à Kohane s’ils étaient bientôt arrivés…

Pour se rendre compte qu’elle n’était plus là.
Sans raison, il sentit comme si un poids s’abattait sur son thorax, et il laissa tomber sa carcasse sur un siège qui ne lui semblait pas trop sale, histoire de respirer. Il n’y avait personne dans le coin, et, baguette dans la main, main dans la poche, il murmure un #Voluptas Garden.

Oui, ça allait mieux.

Il avait fermé les yeux, les mous et remous étaient passés devant lui sans qu’il n’en prenne véritablement conscience. Dans sa tête, il y avait des croisements entre des routes bleues et des routes grises, avec des noms par-dessus, sans trop savoir ce que ça signifiait.
Enfin, il finit par se redresser : temps de se remettre en route, et de retrouver ce stupide hippopotame qui avait osée l’abandonner, lui, Pius le troisième, au milieu d’inconnus malodorants !

Un soupçon de mauvaise humeur l’aidait à avancer, tandis qu’il s’engageait dans un couloir visiblement en contre-sens, sous les regards agacés et les bousculades. Mais ça devait être par-là, pas vrai ?
Il était tenté de ressortir pour transplaner, tout simplement, mais… Ne savait pas trop où aller. Non, il n’était pas perdu. Il s’était juste un peu oublié.

Et de nouveau, il se retrouvait quelque part sans trop savoir où aller. Sauf que ce quelque part était en mouvement, vu qu’il s’était décidé à grimper dans un wagon, qu’importe lequel, le regard fixé sur les petits points lumineux.
Elle en mettait du temps pour revenir Kohane, dis donc.
Kohane W. Underlinden
Kohane W. Underlinden
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Étude des moldus

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Occlumens


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Re: Chez l'habitant
Kohane W. Underlinden, le  Mar 6 Mar - 22:57



LA piqué avec amour ♥

L'Humain raffole toujours d'histoires sordides et les Moldus aiment à lire les actualités glauques, entre meurtres, vols qui tournent mal et disparitions, ils sont servis. Alors quand ça touche les enfants, ça soulève encore plus les foules ! De l'enlèvement du petit bébé dans sa poussette lors d'un instant d'inattention à la mystérieuse disparition sur le chemin de l'école, il y en a des tas comme ça. Puis des fois, on s'aperçoit que c'était juste une fugue d'un.e ado mal luné.e en plein dans son âge d'incertitude et de doutes.
Vous allez me demander : mais quel rapport avec la choucroute ? Quel rapport avec le métro ou, encore, le déjeuner.
Bah, vous vous êtes jamais demandé ce que doit ressentir un parent lorsqu'il se retourne -disons dans un grand magasin- et que son gosse a disparu ? Vraiment disparu. Pas perdu un rayon plus loin, non. Il n'y a vraiment aucune trace. Avalé par on-ne-sait-quoi, une sorte de bouche invisible qui fait disparaître les êtres.
A mon avis, c'est panique à bâbord, tout le monde court dans tous les sens, un peu partout, en appelant le nom du gosse et, quelques heures après, v'là déjà les médias et on crie à l'enlèvement, tout ça.
En tout cas, c'est comme ça que j'imagine la chose.
Mais là, alors que je me retourne, je pense que rien de tout ça ne se passera pour moi. Parce que personne ne fait attention à moi. Ni même ne remarque que l'étrange type aux bouclettes blondes censé me suivre n'est plus là. Et ce n'est même pas qu'il est à la traîne ; il est vraiment plus là.
Postée à peu près à mi-chemin du haut de l'escalier je regarde en contre-bas, dans l'espoir d'apercevoir sa tête blonde quelque part. Mais non. Nulle trace. Immobile au beau milieu des marches, les gens me contournent, me bousculent un peu, grommellent pour certains. Et moi, je reste interdite : il est où, cet abruti ?!

J'entends une femme me dire de ne pas rester plantée là. Je suis tentée de lui tirer la langue alors qu'elle s'éloigne mais bon, ça ne serait pas très mature de ma part, hein.
A la place, je continue de scruter la foule qui va dans un sens tout en faisant turbiner mon esprit à deux cents à l'heure.
J'essaie de réfléchir, me rappeler.
C'est où que je l'ai vu pour la dernière fois ?
A quel endroit a-t-il pu partir dans une autre direction ?
Si ça se trouve, il n'est même pas parti dans une autre direction mais est juste resté planté comme... comme un légume (choisissez lequel, sachant que navet, carotte, radis et citrouille sont déjà pris) sur le quai.



En un flash, je revoie le moment où on est montés dans la rame. Il était bien là, je le sais, je l'ai vu. Et je crois aussi qu'il était là quand on est descendus. Entre les deux, y'a eu le court voyage et les images qui filent comme le vent, le bercement sur les rails, les gens de mauvaise humeur -mais intéressants à regarder, il n'empêche. Bref. Le quotidien londonien. Côté Moldu.
Quand je pense que ma cousine Sarah vit tout le temps dans ce monde-là. Elle choisi de se retirer des affaires sorcières, se marier à un Moldu, devenir médiatrice culturelle sur Londres... et elle continue son petit bonhomme de chemin loin des soucis magiques.
Bon. On était donc en chemin.
Et d'un coup.
Plus de Pius.
Si ça, c'est pas magique.
Disparu, envolé ! Je pourrais crier à l'enlèvement, tiens. Ca mobiliserait les foules, peut-être. Remarquez, plus de chance que les gens bougent si je leur fais croire que j'ai perdu un gosse tout petit, tout fragile et tout mimi plutôt que si je leur dis que j'ai perdu d'un type de plus de vingt ans, majeur et vacciné, à priori responsable de lui-même.
Donc à la place d'essayer d'ameuter tout le monde, je fais un rapide demi-tour et remonte le courant. Les gens sont encore moins contents que quand j'étais en station sur ma marche. Mais j'm'en fous un peu beaucoup d'eux, en fait.
Je déboule sur le quai laissé vide. Et pas de Pius à l'horizon. M*rde. Il n'est pas resté comme un être perdu planté sur un banc comme je l'avais espéré. Non. Il a fallu qu'il bouge.
Je regarde à droite, à gauche.
Une femme en tenue de sport débarque d'un côté. Elle jette un coup d'oeil au temps d'attente affiché et moi, je bondis presque sur elle. Je crois que je n'aurai pas meilleure source d'information que les passants et passantes.
Je l'apostrophe sans trop de soucier de savoir si je la dérange ou pas et lui demande sans détour si elle n'aurait pas croisé un type avec, potentiellement, l'air perdu, des bouclettes blondes et habillé de façon très bizarre.
Je la vois sourire, son visage s'éclaire et elle m'indique qu'elle aurait croiser quelqu'un répondant un peu à ces critère par là-bas, oui, oui, là-bas, à contre-sens en plus.
Jurant entre mes dents, je me précipite, non sans oublier de remercier l'informatrice -c'est que je suis polie, quand même.
Après ça, c'est la course et l'appel à témoins.
Mais étrangement, beaucoup de monde semble l'avoir vu. Si on parle bien de la même personne.
Finalement, avoir une tenue détonante, ça sert, quand on se perd. Parce que c'est quand j'aborde le point des vêtements que ça réagit généralement assez vite. J'vais peut-être arrêter de critiquer sa façon de s'habiller alors... je me contenterai juste de bouder parce qu'il est incapable de suivre quelqu'un. Et que ça m'oblige à courir partout à sa recherche. Et qu'en soi, je pourrais le laisser se débrouiller, je lui ai montré où on allait. Sauf que je doute qu'il s'en souvienne ou même qu'il mette quoi que ce soit en place pour parvenir à destination. Puis... j'ai pas très envie de le laisser seul ici. Peut-être un instinct protecteur comme le parent qui veut toujours garder l'enfant à proximité.
De fil en aiguille, je remonte les cailloux du Petit Poucet et j'ai l'impression d'avoir couru un marathon. Mais je ne m'arrête pas parce que, de un, si je perds du temps et l'autre rêveur-perdu continue d'avancer, il y aura encore plus de distance entre nous ; de deux, si je m'arrête, je ne repartirai jamais, autant profiter du moment d'action et d'adrénaline pour aller jusqu'au bout.



Essoufflée, je finis par débouler comme une tornade sur un quai où les gens sont en train de monter dans les rames.
Et là
Merlin
Que vois-je ?!
Alors, d'abord, une tenue pas pareille, une tenue bien piusienne
Puis ensuite les bouclettes blondes d'un perdu dans l'underground londonien qui... qui est en train de monter dans un wagon -que je soupçonne être pris totalement au hasard.
Sans plus réfléchir, je me précipite en avant et m'engouffre à la suite des gens dans la rame qui va je-ne-sais-où, j'ai même pas regardé sur quel quai on était.
Il y a du monde. Un peu moins que tout à l'heure.
Les gens se poussent, se calent, trouvent leurs marques.
Et, tandis que le métro prend de la vitesse, moi aussi, je me mets en mouvement. Entre de polis excusez-moi et des coups de coudes aux plus récalcitrants, je progresse lentement jusqu'à, après moult efforts, réussir à rejoindre cet idiot de Pius qui allait partir je-ne-sais-où tout seul !
Très agacée -mais aussi rassurée qu'il ne soit pas réellement perdu au milieu du néant londonien- je tire sur sa manche pour lui signaler ma présence.

-Mais mais t'étais où, toi ? je demande nerveusement, entre deux tentatives de me remettre de mes émotions.

Puis, sans même vraiment attendre de réponse, je regarde où on est, où on va.
Oh bah, l'instinct d'un Pius n'est pas trop trop mal.
C'est presque ça. On part juste dans le mauvais sens. Souffle. Pfiouuuu. C'est bon, j'ai couru pour les trois prochains mois, là.
Station suivante, je tire le Pius par la manche pour le faire sortir. Il faut qu'on reprenne la même ligne, mais dans l'autre sens.
Et cette fois, pas question de le perdre ! Je ne cours pas de nouveau un tel marathon ! No way ! Je prends donc sa main dans la mienne :

-Tu t'échappes pas, hein ? Parce que j'te cours plus après comme ça, ça m'tue !

Ouais, j'suis fragile, et alors ?
Remarquez, j'suis moins fragile qu'un Pius.
Le traîner jusqu'au quai d'en face, attendre encore trois minutes (les plus longues de ma vie) et le train d'la vie repart, en remous sur rails. Et cette fois, surveiller de très près le compagnon de voyage. D'ailleurs, qu'il le veuille ou non, je ne lâche pas sa main. Davantage l'assurance qu'il ne s'évaporera pas de nouveau.
Un silence de ma part. Toutes façons, j'ai rien à dire. Faut que je récupère !
Se laisser porter, entendre le nom des stations, et parfois aussi please mind the gap between the train and the station
C'est rigolo, le métro
Mais à force, ça doit être fade,
Toujours les mêmes noms de station sur ses lignes habituelles puis la même monotone pour les annoncer.
Bientôt, le nom tant attendu.
West Hampstead



Tirer Asclépius par le bras, descendre et, quelques secondes plus tard, remonter à la surface. La rumeur de la ville, les bus qui passent, les gens qui circulent. Toujours autant d'activité, en fait. Ca n'en finit pas. Des gens partout. Vraiment.
Tenant toujours la main d'Asclépius -sait-on jamais, il pourrait décider de s'égarer dans une autre rue parce qu'il y aura un truc joli là-bas- je l'entraîne sur Priory Road. Plus qu'à descendre jusqu'au numéro 11. Normalement, comme c'est en ligne droite, il devrait arriver jusqu'au bout sans se perdre. Il n'empêche, par mesure de précaution, je garde sa main dans la mienne. C'est traumatisant ces épisodes ! Maintenant, je vois un peu ce que ressentent les gens qui se retournent et constatent que leur enfant a disparu. A la différence près qu'Asclépius n'a pas l'âge d'un enfant -et est encore moins le mien.
C'est sans autres embûches que nous nous retrouvons devant le 11 et que je me décide, enfin, à lui lâcher la main pour sonner. En vrai, je suppose que je pourrai entrer sans sonner, ça reste chez moi quand même, mais je n'y vis plus vraiment et voilà un moment que je ne suis pas venue. Je fais ça dans les règles, alors.
J'entends du bruit de l'autre côté de la porte et bientôt, cette dernière s'ouvre sur une tête blonde qui n'est pas ma mère. Mais plutôt ma cousine Sarah. Je ne savais pas qu'elle était invitée.

-Oh, vous voilà! s'exclame-t-elle, apparemment toute radieuse.

Notre présence a l'air de l'enchanter. Elle ouvre les bras pour m'étreindre.
Puis elle reporte son regard sur Asclépius et là, ne sait plus trop quoi faire, entre une bise, tendre la main ou simplement un bonjour à distance.
Une petite voix interrompt toute question :

-Kohane Kohane Kohaneuuuh !

Lisa, la fille de Sarah, arrive au grand galop vers nous.
Je crois qu'elle m'aime bien.
Enfin, non, pas je crois, j'en suis sûre et elle débarque en sautillant, toute joyeuse, avec une robe que je ne lui avais jamais vue. Après un baiser sur le front, j'en profite pour glisser un mot à son sujet :

-Tu t'es mise sur ton trente-et-un toi, aujourd'hui.
-Et toi tu n'as pas fait beaucoup plus d'efforts que d'habitude, réplique gentiment la mère en regardant mon jean et mon sweat. Mais lui -un sourire à Asclépius- fait dans l'originalité.

Ah, ça.
Faut pas m'en parler.
Il vous dirait qu'elles sont très bien, ses robes. Et ses talons. Et ses capes. Et ses...
Voilà que Lisa fait quelques pas et se plante devant Pius. Forcément, elle lève la tête, parce qu'il est grand et qu'elle est encore une petite fille.

-Toi, t'es Asclépius, non ?

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Re: Chez l'habitant
Invité, le  Lun 9 Avr - 15:43

Toutes mes excuses pour le retard


Il avait un peu perdu le fil.
Pas celui des moires, heureusement. C’était plutôt un fil métaphorique.
Mais, à bien y repenser, il commençait à se demander s’il n’était pas perdu au sens propre. Mais là encore, c’était un peu complexe, vu qu’il n’avait strictement aucun sentiment de familiarité vis-à-vis du métro londonien. Lui qui se plaignait des sensations du transplanage ou du réseau de cheminette, dès qu’il en avait l’occasion (souvent, donc, vu qu’il transplanait et cheminait à rythme régulier), allait finir par revoir son jugement suite à son expérience dans le Tube… Ces deux moyens de transport sorciers avaient beaux être désagréables, mais il en avait au moins le contrôle (en théorie) – et surtout, il était seul. C’était primordial, ça. Il n’était pas compressé (enfin, si, mais différemment, pas contre d’autres individus. Il n’avait pas l’espace vital envahit par des odeurs étrangères, des souffles étrangers, des aspirations étrangères. Il pouvait s’affranchir du monde et des espaces. De toute façon, son temps de cerveau disponible entre les trajets était relativement court : la plupart du temps il était fatigué. Là, il était mal à l’aise et sentait poindre le malaise. Des tâches de blanc et des tâches de noir derrière les paupières, des lumières oranges quand il clignait des yeux. Contre la barre principale, contre une porte de rame, contre un coin de ventilation ou un usager mécontent, il titubait et finit par s’affaler un instant, tandis qu’il sentait sa conscience glisser, comme du linge mouillé que l’on traîne derrière soi en Eté. Il se mit à penser à de la confiture et les bruits autour étaient assourdis. Il n’y avait qu’un long sifflement : alarme du métro ou bien son propre esprit ? Tout était si bruyant dans le monde. Si bruyant et si puant. Il avait des haut-le-cœur, envie de vomir, tandis qu’il s’accrochait à cette rampe et qu’on le bousculait. Juste envie de s’allonger un instant et qu’il n’y ait plus personne, personne, personne. Il commençait à avoir chaud, ça lui grimpait sur le corps comme un animal. Et en toute honnêteté, outre l’angoisse d’être perdu et abandonné, il ne se sentait physiquement pas très bien avant
Qu’une main ne lui tire la manche. Qu’une voix ne lui parle.

Il serre les jointures et observe ce petit bout d’humain, un air de cadavre de craie sur son faciès décharné.
Mais il avait été retrouvé, alors…

Sa manche est de nouveau tiré, alors qu’il allait répondre, qu’il allait répliquer, défendre son cas. Parce que, tout de même, c’était elle qui l’avait abandonné ici. C’était même elle qui l’avait traîné là, alors que maintenant elle lui traînait la manche. Ils n’auraient pas pu y aller en cheminée ? Ou juste, marcher à la surface ? Ne plus être enfermé, ne plus se sentir étouffé. Elle le sait pourtant qu’il est plus fragile. Plus délicat, comme on dit dans le monde. Le monde bruyant et puant : le même que ce soit dans un salon ou dans une rame de métro.

Elle lui prend la main, et il a le réflexe de tirer un peu. Mais elle ne lâche pas et il grogne, et elle grogne, et il finit par bouder, alors elle aussi. Même si, finalement, ils paraissent plutôt rassurer. Enfin, il espère tout de même que l’hippopotame sait où aller. Sinon, il prendrait les choses en main et remonterait à la surface : ça sera plus simple. Comme se perdre dans un labyrinthe : on est tenté de grimper sur les haies pour avoir une vue d’ensemble. C’était un peu la même chose. Sauf qu’il n’était plus perdu, vu qu’il y avait Kohane pour les mener à bon port : dans une autre rame, dans d’autres odeurs, dans d’autres bruits.
Mais au moins, il n’était plus tout seul.

Et puis, il n’eut pas vraiment l’occasion d’y aller de son petit commentaire à l’égard de sa perdition, ou celle de Kohane. Déjà, parce qu’il était trop affairé à se remettre de ses émotions (c’est délicat un Pius, vous dit-on) et à tenter de suivre le rythme de sa compagne de voyage (à voir si le voyage est ou non métaphorique), dans ce souterrain bruyant, puant et encombré.
Et ses peines touchèrent à sa fin, lorsqu’ils remontèrent.
Il en profite alors pour prendre une grande goulée d’air polluée, avant de se mettre à tousser. C’était mieux dans les montagnes : le prochain repas de famille, c’est lui qui déciderait du lieu. Et il ne manquerait pas de lui rappeler cette horrible escapade comme argument. Non mais. C’est qu’il aurait pu y rester dessous ! Elle aurait eu l’air maligne, tiens, l’hippopotame, à se ramener chez la famille sans son mari dévoué, patient et décédé dans le métro moldu. A finir dans la morgue d’Eb’, après, où on ne le reconnaîtrait plus car un troupeau de gens l’aurait écrasé sans pitié ni vergogne. Tout ça pour finir incinéré en tant qu’inconnu moche et tombé au service, même pas en mesure de servir de compost au Tilleul…

Il eut un frisson – ou un tremblement – c’était passager. Probablement que Kohane n’avait pas remarqué, vu qu’elle filait en ligne droite. Peut-être que sa main l’avait senti, mais elle semblait surtout là pour le guider et pas pour jouer aux transmissions atomiques des pulpes. Frottement des atomes, tout ça… Peut-être.

Mais tout ceci finit par perdre son importance quand elle lui lâcha la main, que ça lui fit un peu bizarre et qu’il en profita discrètement pour s’essuyer sur un morceau de sa cape, afin de sonner à une porte quelconque, dans une rue quelconque, avant qu’une personne apparemment pas quelconque ne vienne leur ouvrir. Il l’avait probablement déjà vu, étant donné que la famille de sa co-signataire de contrat de mariage avait été invitée et participante au jour de leur passage d’anneau druidique.
Mais entre-temps, bah… Il avait eu des chaudrons sur le feu, alors tout ceci s’était dilué. La connaissance de sa « belle-famille », pas de ce qu’il y avait dans les chaudrons. Quoique les deux se tiennent.

Reste qu’au moment où il en terminait sur ses divagations de l’instant, il se trouvait face à une personne enthousiaste de voir Kohane, et qui visiblement ne savait pas trop comment interagir avec lui. Et ça tombait bien, car lui non plus. Alors il resta debout, tout raide dans ses robes et capes, quand une voix d’enfant finit par transpercer l’atmosphère de par ses notes joyeuses, afin de saluer Kohane. Oui, logique que tous sachent qui est Kohane ici étant donné qu’il s’agit d’un morceau de leur arbre. Le contraire eut été un brin étonnant. Mais bon. Il n’avait rien contre l’originalité.

Nonobstant, un de ses délicats sourcils blonds (ne cherchez pas trop, il n’en a que deux), par-dessus ses verres teintés, tiqua involontairement sur le commentaire fait à sa tenue.
Mais sa bienséance prit le dessus sur tout, alors qu’il souriait aimablement, prenant doucement la main de la madame en évitant un contact sans verres interposés, histoire d’éviter la malaisance de la légilimancie. Pas tout de suite, en tout cas.

« - Guten Tag ! Si vous saviez, pour Kohane, c’en est désespérant. Mais elle n’a pas voulu m’écouter : préférant se changer les idées, que ses fripes. »

Et un gentil sourire ajouté, un.

Pendant ce court temps de sociabilité, un petit bout d’humain vint se planter devant lui. Le second sourcil s’arque, et il se baisse, de sa haute taille, histoire d’être à la hauteur de la demoiselle – soit, accroupi. Parce que ce n’était pas vraiment poli que de ne pas être à hauteur de regard avec son interlocuteur. Oui. Il allait s’accrocher à la politesse Underlinden comme un noyé le ferait avec une bouée, étant donné qu’il n’était jamais vraiment à l’aise pour les premiers contacts.
Ainsi, il serra la main de la petite, avec un autre de ses gentils sourires, et un soupçon d’échange de regard :

« - Effectivement jeune demoiselle, enchanté ! J’aime beaucoup votre robe. »

Sur ce, il se relève et tous ces beaux personnages finissent par être invité à entrer. Il ferait bien un commentaire comme quoi ce n’était pas vraiment la meilleure des idées du monde que d’inviter n’importe qui chez soi, avant de se demander si le « n’importe qui », en question… Bah, ce n’était pas lui.
Et effectivement, si, ça l’était. Pour ça qu’il ne fit pas remarque.

Par contre, il n’oublia pas la boîte de chocolat qu’il était parti chercher à Salzburg en prévision de ce jour, histoire de remercier leurs hôtes de leur invitation. Parce que s’il fallait compter sur Kohane pour les bonnes manières… Eh bien ils n’étaient pas rendus.
Alors de sa poche extensible, il sortit de sa cape la boîte sertie d’un gros nœud rouge, sous le regard visiblement étonné – voire impressionné ? – de la plus petite du groupe, la tendant à celle qui les avait accueillis.

« - Voici pour vous, merci pour cette invitation. J’espère que tout le monde ici aime les chocolats. »

Ça plaisait toujours, il en était certain.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que lui adorait quand on lui offrait des chocolats. Alors la réciproque ne pouvait qu’être véridique. CQFD.

Dans l’entrée, ils y déposèrent leur manteau, veste ou cape, restant en habits d’intérieur, avant de rejoindre le reste de la famille au salon. Si c’était bien vers le salon qu’ils se dirigeaient.

Tout devrait bien se passer.
Rester conforme à l’Etiquette, et tout irait bien pour le meilleur des mondes.
Et on n’oublie pas de sourire !
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Re: Chez l'habitant
Kohane W. Underlinden, le  Mer 18 Avr - 20:06



Un moment de latence, petites indécisions sur le bon comportement à adopter. Finalement, Asclépius vient serrer la main de Sarah avant de se permettre une réponse sur sa dernière remarque concernant la tenue. Il a même droit à un p'tit coup de coude de ma part dans les côtes : non mais, d'où il se permet ? Comme s'il était un modèle, une référence en la matière qu'il faudrait suivre. Pour peu, je lèverais les yeux au ciel. J'suis très bien avec mes pull multicolores et mes jean. D'ailleurs, je me demande si, depuis toutes ces années, il a appris ce qu'était un jean parce qu'il ne semblait pas très familier avec la chose la première fois que je lui en ai parlé.
Lisa vient couper court à toute question ou suite de taquinerie parce qu'elle aussi, elle veut venir dire bonjour à Pius.
Toute droite, toute fière, elle se pare de son sourire des grands jours -celui qui brille et qui dévoile toutes les dents.
Poli, Asclépius se met à sa hauteur pour la saluer. Serrer la main et petite phrase lancée sur sa robe. Lisa paraît ravie de cette entrée en matière. Petit gloussement, elle rit, tourne la tête vers sa mère, l'air de dire t'as vu, hein, t'as vu.

Nous ne tardons pas à entrer, Lisa en tête, qui se précipite à l'intérieur toute joyeuse. Elle se donne pour mission d'alerter tout le monde car je l'entends dire ça y est, ils sont là ! Bien que cette alerte soit inutile puisque le coup de sonnette de tout à l'heure a suffi à mettre tout le monde sur le qui vive. Mais elle a besoin d'aller l'annoncer de son ton tout joyeux.
Un regard en coin à Asclépius. Pas un mot. Mais un sourire amusé. Il est nul en relations sociales. Mais quand il s'y met, il peut s'avérer doué. En tout cas, ça marche avec une gosse comme Lisa. Laquelle revient, d'ailleurs, tout sourire, au moment où Pius sort une boîte de chocolats d'une poche extensible.
D'un côté, la gamine observe le tour d'un grand oh figé sur les lèvres. C'est qu'elle n'est pas encore en âge de faire ses études à Poudlard. Même si, selon Sarah, ses premiers pouvoirs se sont manifestés. Il lui faut encore attendre trois ans avant d'y mettre les pieds. Alors, tout ce que peut faire un sorcier confirmé est sujet à un oh tout surpris, tout admiratif.
De l'autre côté, y'a moi, qui regarde la boîte de chocolats et me demande, par Merlin, d'où elle vient. Il m'en a parlé ? Oh... p't'être... j'ai dû louper une étape quelque part. Les oublis, ça arrive. Toujours avoir un Pius qui pense à emmener ce que vous avez oublié, du coup. C'est très pratique.

Il tend le cadeau à Sarah, quelques phrases de politesse, un remerciement. Quand un Pius joue sur les bonnes manières... c'est assez magique. Et peut-être trop cadré dans cette maison qui n'a pas eu l'habitude d'être soumise à une telle politesse un peu distante. Mais bon, pour le moment, chacun essaie de jouer au mieux, s'adapter, s'accorder à l'autre pour que tout se déroule de la meilleure façon qui soit.
Et, tandis que Lisa trépigne un peu en regarde la boîte de chocolats qui change de main, Sarah affiche un sourire gentil :

-C'est adorable de votre part, mais c'est Ariana et Walter qu'il faudra remercier. Nous, nous ne faisons que nous greffer sur vos petites réjouissances.



Un rire. Déposer capes, manteaux, écharpes et autres vêtements encombrants dans le vestibule. Et nous nous dirigeons tous les quatre vers le large salon au baies vitrées. Les rideaux tirés dégagent la vue sur le petit jardin en pleine reconstruction. Ma mère s'étant mis en tête de le réaménager totalement autrement. J'suis pas certaine d'avoir compris ses plans. Mais je sais qu'elle cherche à aller à l'économie de place pour pouvoir ménager un coin où bâtir une sorte de petit summer house, pour les heures de lecture sur un sofa au soleil. Et c'est que, la place en ville, c'est tout un art de la gérer. Faudrait qu'ils déménagent plus en campagne s'ils préfèrent un grand jardin et des espaces plus vastes. Je leur ai dit, en plus. Mais ils ne semblent pas très prêts à quitter Londres. C'est un peu la ville de toutes leurs aventures après l'Allemagne. Alors, je crois qu'ils resteront là encore très longtemps.

A peine apparaissons-nous dans le salon que c'est comme une tornade qui fonce sur moi : ma mère m'étreins dans cet élan spontané qui la caractérise lorsqu'elle se sent chez elle, à sa place, sur son territoire. Au moins, je sais de qui je tiens ça.
Je sens ses bras se refermer autour de mon corps en une étreinte chaleureuse et maternelle. Elle a l'air au moins aussi joyeuse que Lisa. A croire qu'aujourd'hui est un jour de sourires dans cette maison. Remarquez, c'est bien mieux qu'un jour où tout le monde fait la tête.

-Je suis contente de vous voir, déclare-t-elle en se détachant de moi et puis p'tit bisou sur le front, comme souvent.

Elle se tourne vers Asclépius et, contrairement à Sarah précédemment, ne s'embarrasse pas d'hésitations inutiles. Un instinct maternel, un sursaut d'amour -parce que cette femme est trop pleine d'amour, je le sais bien, en dépit de tout ce que j'ai pu dire sur elle et sur mon père durant nos périodes difficiles. Ses bras se referment aussi autour d'Asclépius. Ils ne se connaissent presque pas -seulement de vue- mais je soupçonne ma mère de le considérer comme faisant déjà partie intégrante de la famille et, de ce fait, de voir en lui un peu le fils qu'elle n'a jamais eu -le fils même qu'elle aurait dû avoir et qui n'a jamais vu le jour mais c'est une autre histoire. Peut-être qu'inconsciemment, c'est sa manière à elle de refermer une blessure qu'elle n'a jamais vraiment réussi à panser. En tout cas, elle étreint Asclépius comme elle aurait étreint ce fils et je me dis subitement que je ne les ai pas avertis son non-amour pour le contact physique. Bon.. eh bien... c'est trop tard, maintenant.
De toutes façons, l'étreinte est brève, juste le temps d'une seconde ou deux. Brève, mais intense. Parce qu'Ariana Werner rayonne aujourd'hui.
Sarah lui remet la boîte de chocolat précédemment offerte.



-Oh, mais fallait pas ! s'exclame ma mère en la déposant sur le buffet en bois. Allons, prenez place !

Un geste, elle désigne les deux canapés et quelques sièges qui entourent une table basse sur laquelle sont posés quelques gâteaux et feuilletés d'apéritif.
Lisa se glisse entre tout le monde et se jette presque sur l'un des canapés. Elle s'agite, nous regarde de ses yeux brillants.

-Qu'est-ce que vous voulez boire ? reprend ma mère. Nous avons de l'hydromel, du whisky pur feu,... ou bien du jus de citrouille. Ou du jus de fruits.

Pius opte pour un verre d'hydromel -avec deux glaçons, apparemment très important. Je choisis la même chose -sans glaçon.
Sarah demande un whisky pur feu pour James et elle et un jus d'ananas pour la petite Lisa, toujours noyée dans son canapé.

-Installez vous, je vais vous chercher ça. Walter doit être en train de finir les derniers préparatifs en cuisine, il va arriver.

La voilà qui s'éclipse. Bientôt, une autre silhouette la remplace : James apparaît du jardin, fait coulisser la baie vitrée et rentre dans la maison. Il me salue chaleureusement. J'aime beaucoup cet homme. Discuter avec lui est toujours très intéressant. Moldu de nature mais, par ma cousine, il a aussi une certaine connaissance du monde sorcier.
Il tend une main en direction de Pius :

-Enchanté, je suis James, le mari de Sarah et père de cette adorable Lisa.

Laquelle, d'ailleurs, s'est levée de son canapé, voyant que personne n'est encore décidé à s'asseoir. Je la sens agripper mon sweat pour attirer mon attention. Elle a la tête de la gamine qui demande quelque chose. Vous savez, l'air tout mignon, tout sage, avec les grands yeux presque en étoiles.

-Kohaneuh j'veux que tu t'assoies à côté de moi, dit-elle de sa petite voix. Et pis lui aussi, ajoute-t-elle en pointant carrément du doigt Asclépius.

Ouais, je confirme, le contact est très bien passé entre eux deux.
James pousse un petit soupir :

-Lisa, je t'ai déjà dit que ce n'est pas poli de montrer les gens du doigt !
-Allez, allez, vous venez vous asseoir à côté de moiiii ? continue-t-elle, comme si de rien n'était.

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Invité, le  Jeu 12 Juil - 16:26

Où ça du retard ? :mm:


Le sourire commode et accommodant tout en serrant la boîte de chocolats viennois, entre ses mains gantées. Souvenir d’un passage récent à Vienne, sortir de l’université. Il n’avait toujours pas obtenu gain de cause, avec sa bourse. Ça en devenait épuisant. Mais au moins, lui, contrairement à Kohane, n’avait pas oublié ses bonnes manières en pensant à rapporter un petit quelque chose. Histoire d’être poli. Apprécié, là, c’était encore une autre histoire. Disons qu’il part du principe que l’on apprécie toujours les personnes usant de politesse. Ce qui n’était pas faux, comme apriori.
D’où son sourire. C’est qu’il tâtonne encore : les lieux et les êtres lui sont étrangers, mis à part Kohane. Il les a rencontré, mais ne les connais pas. En vérité, il n’est pas très à l’aise, ici et ainsi, mais à pour soi sa façade de bonnes manières. Cette mise à distance par la politesse qui fait partie intégrante de son histoire familiale, de son éducation, des amis de ses parents, de leur fréquentation… Du milieu, comme on dit. Alors, il ne fait que reproduire un schéma social. Ce qui semble lui convenir. Parfois, le corset est confortable, quand l’on a appris à réguler son souffle, le garder pour soi, ou bien prendre un traitement pour être aseptisé, comme tout le monde.

Oui.
C’était plus confortable.
A force, il ne sentait presque plus la pression contre son cœur : l’habitude.

Alors le sourire est mimétique, face au rire de la jeune femme, notant derrière quelques bouclettes que des remerciements doivent être donnés aux hôtes, les parents de Kohane, précisément. Ses grands-parents sont-ils là également ? Il a oublié. Il ne connaît même pas les prénoms de toutes ces personnes. Il les a su, mais a oublié : c’est que ce ne sont pas des fréquentations quotidiennes ou des personnes faisant partie de sa vie.
Et il se sent gauche en songeant au fait que, si, elles font partie de sa vie, ces personnes. Parce que c’est la famille de Kohane, et qu’il est marié à Kohane. Plus spécifiquement, sa famille est mariée à la sienne. Alors… Est-ce à dire que désormais, il doit considérer ses personnes comme faisant partie de son entourage proche ? Ça mérite réflexion, alors que le moment ne s’y prête pas vraiment. C’est plutôt de l’action, savoir anticiper les attentes, être agréable puis partir pour défaire les nœuds du corset, dans l’intimité de sa chambre.

Et l’action, il en est au cœur.
Cœur de la tempête, il se sent comme emporté, le regard un peu hagard, l’expression distante en voyant les effusions d’affections adressées à Kohane. Et dans sa passivité, il se fait surprendre, se crispe instantanément lorsque la tempête s’abat sur lui : les épaules qui se redressent, une tension certaine qui s’empare du corps de roseau tordu face à ce contact non désiré, trop intrusif, trop étranger à soi et ses habitudes. Loin de sa zone de confort, directement dans une marée de malaise dont il a du mal à se défaire : sentiment qui s’imprime dans son être, alors qu’il se force à la distance, pour continuer à sourire. Un peu trop crispé, alors que son cœur semble battre de nouveau, quand la femme s’éloigne enfin. Ça n’a pas duré bien longtemps, mais pour lui, c’était trop. Il expire, tâchant d’être discret : retrouver un souffle qu’il ne se rappelait pas avoir contenu, tandis que son visage affiche toujours cet air poli, peut-être un peu plus sérieux et sur ses gardes désormais. Le corps toujours sous tension électrique. Il a le cœur qui bat, vite, face à cette altérité qui dérange tout.

Un regard en coin vers son amie, et c’est comme si, en comparant les deux femmes, il en apprenait un peu plus sur elle.

Ils changent de décor, et il se sent dans une posture un peu plus sécurisée : là, à demander une boisson, à en recevoir. Des banalités qui le réconfortent. C’est bien, c’est tranquille. Si ça pouvait rester comme ça, il pourrait rester agréable tout du long. Pour le moment, ça semble faire le café. Et la douceur glacée de cette gorgée d’hydromel lui permet de gagner un petit peu de confiance de façade.
Bien.
On se reprend, on continue.

« - Enchanté de même. » Qu’il fait en serrant poliment la main du dénommé James. Un sourire un peu plus détendu : c’est ladite Lisa, qui permet de relâcher un peu la pression.
Bien qu’il ne sache pas vraiment comment interagir avec de jeunes enfants, malgré ses nièces, assez peu éloignées en âge de la petite cousine de Kohane.
Mais pour être honnête, il ne sait pas comment interagir tout court, alors il se contente de sourire doucement, en prenant place à côté de l’enfant, Kohane de l’autre côté. La petite semble plus contente, il respire en retour. Il semblerait qu’il n’ait pas encore fait de faux-pas : on ne le mettra pas tout de suite à la porte. Ce n’est pas pour autant qu’il doit relâcher son attention. Resté concentré, plaire, être agréable. Politesse distanciée. Oui, voilà. Comment devait-il les considérer, tous ces gens ? Dans quelle catégorie sociale et affective les placer ? Il ne se sentait pas prêt, pas vraiment à assumer les conséquences d’une signature de contrat de mariage. Surtout après s’être enfuit quelques années en Egypte pour pouvoir potionner et devenir plus Clairvoyant. Seul, surtout. Loin de tout et de tous.

« - Très jolie maison. J’aime beaucoup le jardin. » Comme il ne regardait personne dans les yeux, on ne savait pas trop à qui il s’adressait. Aux pénates peut-être ?

Avec ça, évaluer les options : demander aux personnes ce qu’elles font dans la vie ? Parler du temps qu’il fait ? Dire que l’on est content d’être là ? Demander un récapitulatif des noms et statuts des personnes car l’on a déjà oublié ?
A force d’hésiter, il n’osa plus se lancer et se contenta de lancer un regard à Kohane, dans l’espoir qu’elle vienne l’aider en… Etant elle-même ? Parlant des papillons, peut-être ?

Awkward…
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Re: Chez l'habitant
Kohane W. Underlinden, le  Sam 21 Juil - 15:44


   
   

Lisa finit par convaincre son monde et, bientôt, nous nous retrouvons tous assis sur les canapés, la gamine joyeusement installée entre Pius et moi. Fou le pouvoir de persuasion des enfants. Ca doit être parce qu’ils ont une bonne bouille. Dommage que ça se perde avec l’âge. Ca pourrait être bien utile. En grandissant, on perd de cette mignonitude naturelle et faut faire des efforts pour avoir de nouveau cet intense pouvoir de persuasion.
Pius a l’air très concentré et, surtout, tendu. Comme le comédien sur scène qui s’applique à parfaitement réciter son texte et jouer son rôle ; peur du faux pas qui poussera les camarades à improviser. A la différence que, cette fois-ci, absolument rien n’a été écrit. En tout cas, pas pour nous. Peut-être a-t-il de lui même composé son texte. Ce n’est pas notre cas ni le genre de la maison. Il n’y a que mes grands-parents pour demander une telle chose et ça m’exaspère. Alors, lorsqu’ils ne sont pas là, tous se plaisent à l’improvisation la plus totale. Ca rend la chose plus naturelle. Et décontractée. Apparemment, ce n’est pas à ça qu’Asclépius a été habitué. Sans doute aurait-il préféré un rituel préparé, pensé de A à Z. Au moins, il aurait su quoi faire, ce qu’on attend de lui. Bien que le souci soit là, justement : personne, ici, n’attend rien de lui. Rien de particulier, en tout cas. On prend ce qu’il accepte de donner.

Mes parents réapparaissent au moment où Asclépius lance un petit commentaire tout banal sur la maison et le jardin. Un sourire de remerciement de la part de ma mère tandis que mon père vient nous saluer ; serrer d’un geste mesuré la main de Pius. Je pense que de toutes les personnes présentes ici, ces deux-là sont les plus proches : ayant grandi dans le même milieu d’apparences et de bonne conduite sociale. Mon père n’a jamais lâché son maintien droit et fier, son apparente distance et le peu de mots. Peu effusif, beaucoup moins dans l’exposition de ses sentiments que ma mère, il se contente souvent d’une observation muette. Il aime les choses bien posées, organisées, ordonnées. Malgré son aversion première pour son milieu -dont il profite quand même bien, soit dit en passant- il n’a jamais pu se débarrasser des attitudes inculquées depuis sa plus tendre enfance et tout, dans sa façon d’être et de faire respire le mimétisme de cette bourgeoisie plus que riche qui se rêvait noble. A côté de ça, ma mère détonne et donne une autre version de la famille. Je crois que je tiens bien plus d’elle.

-Si vous déménagiez, vous auriez un bien plus grand jardin à la hauteur de vos projets, je réplique avec un sourire taquin.

Depuis le temps que je les embête avec ça. Ma mère ne prend même pas la peine de me répondre, se contentant d’un faux soupir. Je sais bien qu’ils ne sont pas prêts à quitter Londres, préférant entasser leurs projets dans leur petit coin de vert.
Tentant d’instaurer une ambiance plus détendue, plus familiale, faite de mots et de conversations badines, Sarah raconte comment, une nouvelle fois, les pouvoirs de Lisa se sont manifestés. Apparemment, une histoire de fourchette qui a légèrement lévité. La petite est toute fière en entendant sa mère en parler et hoche la tête, large sourire aux lèvres, son regard passant de Pius à moi. J’avais oublié ce que c’était, le sentiment de sentir s’éveiller en soi sa magie. Petites étincelles dans les veines.

-Dans quelques années, tu deviendras une grande sorcière ! je m’exclame en réponse, ébouriffant les cheveux blonds de Lisa.

Mon affirmation paraît l’enchanter au plus haut point. Bon, c’est le genre de phrase toute faite qu’on balance un peu n’importe quand, n’importe où. N’empêche, ça fait toujours plaisir à entendre. Ca donne une sorte de confiance en soi. On peut tous réussir. Si c’est ce qu’on souhaite, on parvient à se donner les moyens de ses ambitions.
Quelques banalités lancées à droite et à gauche concernant la découverte des premiers pouvoirs. Je lance un coup d’oeil à Pius. Je me demande s’il se rappelle du jour où ça s’est manifesté. Personnellement, j’ai un peu de mal à me rappeler. C’est loin. Ca a dû être minime. Je n’y ai pas vraiment fait attention.
Rires, discussion légère -repas.
D’un seul et même mouvement, tout le monde se remet en route pour migrer vers la table sur laquelle le couvert a déjà été dressé. Lisa saute au bas de canapé en clamant :

-On va manger, on va manger !



 

Comme quoi, la nourriture, c’est ce qui permet de fédérer tout le monde. Ca ne changera jamais. On est toujours heureux de manger.
Ma mère s’approche de nous et s’adresse à Asclépius :

-Kohane nous a prévenus que tu étais végétarien.

Oui, oui, incroyable mais vrai, j’ai pensé à relayer l’info. Comme quoi, j’suis pas toujours tête en l’air.

-On a donc fait un repas sans viande ni poisson.

Un sourire aimable et maternel de sa part. Apparemment, ils ont prévu des asperges en vinaigrettes, des macaronis cheese -la spécialité de ma mère- du fromage pour qui n’aurait pas eu assez de fromage avec de la salade verte et une tarte à la mélasse. Le dessert préféré de Kohane ; son péché mignon de quand elle était petite selon les dires d’Ariana Werner, un regard amusé et malicieux glissé à Pius, elle va finir par ouvrir tout le dossier qu’elle a sur moi, à ce rythme. Mais quand même, péché mignon, c’pas un peu exagéré ? On a le droit d’aimer les bonnes choses, nah ?
Sur ces petites informations, tout le monde finit par prendre place. Lisa est placée en bout de table, présidant l’assemblée de son air joyeux. Je me retrouve entre elle et ma cousine, en face de Pius.
Une tablée un peu hétéroclite, regroupant des milieux sociaux et même des mondes complètement différents. Néanmoins, j’aime ces différences qui se mêlent, ces vies qui apprennent à se connaître. Et, pour une fois, la banalité du lieu et des propos est bénéfique : oublier le dehors, le reste, retrouver, le temps d’un repas, une vie que je ne mènerai jamais, que je n’ai jamais complètement menée. Une bulle qui se détourne du monde et se réjouit d’un simple sourire. Ramener à soi la trivialité de la vie et, pour une fois, s’y laisser couler.

Les conversations passent d’un sujet à l’autre. Insecte butinant sa fleur. Allant voir à côté. Sujet léger et peu propice aux débats ou disputes. Pas qu’il y en ait beaucoup au sein de cette maisonnée. Il n’est, surtout, pas question de politique. En même temps, l’assemblée est trop hétéroclite pour pouvoir en parler. Mes parents, dans leur tranquille bulle mondaine, ne s’y intéressent que de loin. Lisa est trop petite, elle a mieux à faire que ça. James est Moldu et ne comprend pas tellement les enjeux sorciers. Sarah s’est pratiquement retirée du monde sorcier, un univers qui ne l’a jamais énormément intéressée. Restent Pius et moi. Mais mieux vaut se taire.
Les plats défilent, la bonne humeur semble être la règle du jour. Tout se passe pour le mieux jusqu’au moment où arrive la salade. Et là, c’est Sarah qui se décide à jeter la première pierre. Tournant son attention vers moi. Son regard glissant ensuite vers Pius :

-Et vous deux, comment ça va ?
-Dans votre chalet perdu au fin fond de nulle part, renchérit ma mère -à son ton, je sens une toute petite légère déception de n’avoir jamais été invitée à y mettre les pieds, ne serait-ce que pour voir.
-C’est que Kohane nous raconte jamais rien, continue ma cousine.

Ouh, là, quand elles s’y mettent ensemble, elles ne lâchent jamais. Tante et nièce, complices jusqu’au bout. Ca craint.

-C’est peut-être parce qu’ils n’ont rien à raconter, répond James, vaine tentative de nous venir en aide. Ou qu’il n’y a rien à dire.
-Tu parles, le rembarre sa femme dans un petit rire teinté d’une curiosité accrue, vous avez forcément des trucs à raconter, non ? Cinq ans passés sans rien raconter, c’est pas normal. Vous avez bien une vie ?

Toute l’attention de l’assemblée s’est reportée sur nous. Et je me contente de faire un pfeeeuh un peu vague. Sarah n’a jamais cherché autant à interroger sur ma vie, le mariage et tout le reste. Peut-être parce qu’elle me connaît assez pour savoir que je suis butée et que si je ne veux pas raconter, je ne dirai rien. Alors la présence d’Asclépius lui offre une ouverture. Je vois son regard qui le sonde, air gentil et souriant au visage, curiosité vorace au fond du cœur et l’amusement au bout des lèvres.

-Alors ? continue-t-elle, cette fois-ci clairement adressé à Pius puisque ce n’est plus moi qu’elle regarde mais lui.

Nouveau pfeeeeuh discret de ma part. Okay, j’suis un peu en train d’abandonner un pauvre Pius sauvage entre les pattes de ma cousine. Mais après tout, c’est lui le maître de la rhétorique ici, non ? Il saura bien se débrouiller pour aligner quelques mots piusiens. Et on attaquera le dessert tout tranquillement !

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Re: Chez l'habitant
Lynn Taylor, le  Mar 14 Aoû - 16:53

Révision amicale Ft. Rikka M. Bennet

LA de Rikka

Depuis sa participation au Heurtoir, Lynn avait décidé de redoubler d’efforts afin de passer ses ASPICS. Elle avait rencontré – plutôt subi – de nombreux sortilèges qu’elle ne connaissait ou ne maîtrisait pas. Il était grand temps d’étudier afin de réussir cet examen qui lui était si cher. Ses BUSE, elle les avait passées haut la main, et si elle n’avait pas dû quitter la maison familiale et arrêter ses études précipitamment, elle aurait récolté quelques « OPTIMAL » en dernière année.

Ainsi, Lynn avait placardé des affiches aux Trois Balais ainsi qu’au Chaudron Baveur en précisant qu’elle recherchait un mage ayant réussi ses examens brillamment et qui serait dévoué à la faire réviser. Évidemment, elle offrait quelques pièces en échange : les bons comptes font les bons amis. L’apprentie libraire avait laissé son numéro de téléphone ainsi que son adresse – un appartement tout simple à Londres – puis était retournée à ses occupations, croisant les doigts pour avoir une réponse rapide.

Deux jours plus tard, Lynn entendit la sonnette retentir tandis qu’elle relisait des techniques de sortilège, baguette en main. Elle haussa les sourcils, posa un coussin sur le manuel magique, cacha son arme dans un étui et alla ouvrir. Elle adorait vivre à Londres parmi les moldus, mais il était parfois nécessaire de rester prudent. Elle l’avait compris le jour où elle avait ouvert au facteur, sa baguette à sa ceinture. Peu habituée à vivre dans un monde de non-mage à l’époque, elle avait frôlé plusieurs gaffes. Heureusement, la plupart des moldus estimaient qu’il s’agissait là de passions bizarres (quel moldu ne s’imaginait pas super héros ou magicien, après tout ?) et personne ne l’avait encore condamnée pour pratique de la sorcellerie.

- Oui ? fit Lynn au parlophone.

La voix d’une jeune femme lui répondit de l’autre côté. Intéressée par les annonces que Lynn avait placardées, elle s’était rendue à l’adresse indiquée.

- Bien sûr, je vous ouvre !

Lorsqu’on frappa à la porte, la jeune sorcière l’ouvrit et salua son éventuel nouveau professeur.

- Bonjour ! Entrez !

Elle se décala tandis qu’elle l’observait. Ce visage ne lui était pas inconnu. Une fille plutôt jolie, de longs cheveux blonds, des traits fins et jeunes…Une ancienne Gryffondor, elle aussi ?
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Re: Chez l'habitant
Rikka M. Bennett, le  Jeu 13 Sep - 13:01

Révision amicale
~ #15. Lynn Taylor ~


Londres était grise en cette fin de matinée. L'été touchait à sa fin et cela se voyait nettement depuis plusieurs jours. Les températures avaient chuté, laissant les gens habitués à la chaleur pantois et le nez coulant ; le soleil ne brillait plus autant, masqué par des nuages de plus en plus importants ; une fine pluie d'automne s'était invitée à quelques reprises, ayant comme bénéfice d'abreuver la flore desséchée. La belle saison était sur le départ, ainsi en était l'ordre des saisons. L'automne ne tarderait pas à parer les arbres de rouge, de jaune, d'orange et de brun avant de laisser sa place également à la saison suivante, un hiver qui promettait d'être froid compte tenu de l'été chaud passé.

Rikka mit sa main en visière pour se protéger de la clarté grise du ciel, ses yeux clairs blessés par la luminosité. Elle aurait dû emporter ses lunettes de soleil mais la jeune femme les avait laissées sur la commode de sa chambre à coucher, la tête ailleurs. Heureusement qu'elle n'en aurait pas pour longtemps à arpenter les rues de la capitale. Elle se rendait chez une sorcière de son âge vivant parmi les Moldus, qu'elle ne connaissait pas. Enfin, ce n'était peut-être pas exactement vrai : lorsque l'ancienne Gryffondor avait lu l'annonce placardée au Chaudron Baveur, quelques jours plus tôt, le nom inscrit avait comme allumé une lumière dans ses souvenirs. Elle n'avait pas réussi à se rappeler tout mais il lui évoquait une ancienne camarade d'école. Celle-ci réclamait de l'aide pour réviser les matières d'ASPIC et, si Rikka était intéressée par toute forme de formation envers autrui, la jeune femme était aussi intriguée par l'identité de la sorcière.

La blonde était donc partie ce jour-là en direction de l'adresse indiquée sur l'affiche. Ne connaissant pas très bien le quartier, elle se perdit deux fois avant de parvenir à trouver la bonne rue. Il y avait là des immeubles et plein de Moldus qui marchaient sur les trottoirs. Si leur présence ne la dérangeait pas le moins du monde, Rikka n'en restait pas moins méfiante ― tant à l'égard des individus au regard louche qu'à propos de sa baguette cachée dans son étui d'avant-bras qui devait resté camouflé. Pour se rassurer, elle massa son avant-bas et reprit sa marche sur quelques mètres avant de se trouver devant la bonne porte. Elle y chercha le nom de la sorcière et appuya sur la sonnette du parlophone, toujours intriguée par cette technologie moldue.

― Bonjour, fit l'ex rouge et or lorsqu'une voix lui répondit. J'ai vu votre annonce au Chaudron Baveur et je suis intéressée...

La sorcière à l'autre bout semblait contente qu'une personne se présentât et ouvrit la porte d'entrée, qui émit le bruit d'une sonnerie métallique pour prévenir qu'elle se déverrouillait. Rikka poussa la porte un peu précipitamment, ayant peur qu'elle ne reste pas ouverte bien longtemps, et trébucha dans l'entrée. Personne n'ayant été témoin de la scène, la blondinette lissa les plis de sa jupe écossaise et parvint devant la porte de l'appartement de sa potentielle élève. Celle-ci lui ouvrit et la salua avant de se décaler pour la laisser entrer.

― Bonjour, répéta Rikka en souriant, et entra.Merci de me recevoir alors que je n'avais pas prévenu. Je ne savais pas si vous seriez chez vous, fit-elle en se tournant vers la sorcière pour se présenter. Je m'appelle Rikka. Rikka Bennett.

Cette dernière détailla la jeune femme qui se trouvait face à elle. Lynn Taylor, d'après la signature sur l'affiche. Si le nom lui évoquait quelque chose, Rikka avait espéré que voir son visage lui rendrait la mémoire. Mais quatre ans étaient déjà passés depuis sa sortie de Poudlard et si elle avait bien compris la demande, la sorcière en quête d'un professeur voulait passer ses ASPIC, ce qui pouvait laisser croire qu'elle ne les avait pas eu car elle n'avait pas fait sa dernière année. Cela pouvait donc rajouter un temps supplémentaire et en plus de quatre ans, les gens pouvaient changer ― comme elle l'avait appris avec Ashton. Cependant, ce n'était peut-être qu'une supposition.

― Est-ce qu'on se connaît ? demanda la blonde à tout hasard.
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