Nos pas de danse – Ou ma magnifique voix ?- semblent finir d’achever la prof qui décide d’en finir avec le cours.

Je baisse les épaules un peu triste. J’aimais bien notre valse moi ! En plus Arty il dans bien donc ce n’est pas comme si on s’écrasais les pieds à chaque pas. Bon même s’il a fallu que je me retienne d’exploser de rire en voyant la tête de nos camarades, mais ça c’est autre chose. Bon apparement Azaël sera en colle avec nous… tant mieux ? Ou pas ? Je sais même pas quoi en penser, j’suis juste content de pas faire perdre encore plus de point que précédemment.

-  Oui, je fais souvent cet effet-là aux gens

La voix du préfet me sort de ma léthargie tandis que je tourne la tête vers lui. Il a un air charmeur collé sur les lèvres. Lèvres qui semblent étrangement se rapprocher. Avant même que je ne puisse réagir elles se retrouvent sur les miennes, causant un étrange bond dans mon cœur. Même pas de lui rendre la faveur qu’il s’éloigne déjà me laissant les sourcils haussés dans une expression de surprise non dissimulée. C’était… doux ? Wow. Heu. Je suis supposé faire quoi ? Recommencer ? Je sais pas. C’est… bizarre. Je bug.

- Heu mh. Ouai donc oui, d’accord.


Bref je secoue la tête et laisse finalement un sourire prendre place sur mes lèvres. Après tout qui s’en soucie ? Oui bon peut-être que je devrais, parce que visiblement ce bisou surprise m’a fait de l’effet. Trop d’effet en fait. Assez pour que mon corps réagisse…. tout seul . Bref. Oublions ça oui oublions. Et heureusement que j’ai bien choisis mes sous-vêtements ce matin, en tout cas assez pour pas que ça se… remarque. Donc sourire, haussement de sourcil et garder contenance, tout ira bien.

Un clin d’œil vers le pouffsoufle je m’avance pour récupérer ma baguette mais reste bloqué en attendant que tout le monde récupère la sienne. Je n’aurais pas à attendre longtemps. C’est déjà ça. Pour l’instant je peux juste poser mon bonnet d’âne et attendre. Seuls quelques uns sont sortis tandis que d'autres se chamaillent encore. Rhalala faites comme nous, un bisou! Ouai un bisou... Sûr je vais avoir une remarque par rapport à ce qu’il s’est passé c’est obligé. Reste à savoir de qui elle viendra… Je rigole.

On sait tous de qui elle viendra.

Galway venait de leur faire un récapitulatif impressionnant des notes idées qu'ils avaient eu.
La petite acquiesça à l'idée qu'il avait et lui signala qu'elle préférait le même scénario que lui.

La suite du cours fut relativement étrange. Remise de ses émotions, Kalén pu tour à tour assister à la naissance d'une forêt de furoncles sur le visage de la bleue de leur groupe, une danse relativement amusante entre Arty et le garçon-qui-voulait-lui-piquer-du-chocolat, un redressement de la part de Miss Peverell, un... un BAISER ?

Kalén avait-elle vraiment vu ce qu'elle avait vu ? Arty venait-il réellement d'embrasser Ulysse ? Mais... mais c'était... en plein cours... ils... ils venaient vraiment de....?
La petite se mit à rougir jusqu'aux oreilles. C'était bien la première fois qu'elle voyait une scène semblable et elle se sentit soudain emplie de honte. A son âge, elle n'avait jamais rien connu avec un garçon ou une fille et ce n'était absolument pas sa priorité. Elle se demandait d'ailleurs pourquoi ses camarades plus âgés en faisaient une priorité, négligeant parfois leurs cours pour cela. Qu'est ce que le fait d'être avec une autre personne pouvait procurer de si agréable ? Sans parvenir à trouver la réponse, la jeune blairelle rangea ses affaires à l'annonce de fin de cours.

Kalén jeta un regard sur leur enseignante : elle avait l'air exténuée, et ce n'était pas étonnant vu l'incroyable bazar qui avait régné dans ce cours.
Un instant, la petite blairelle regretta sa colère pour leur enseignante : il était évident que l'équipe de professeurs devait être exténuée à cause des comportements parfois abusifs des élèves, d'autant plus que la direction absente ne devait pas favoriser le respect des règles.
Elle se leva donc et alla récupérer sa baguette sur le bureau. La sensation de chaleur familière lui parcourut à nouveau le bras lorsque le petit bâton de peuplier entra en contact avec sa peau et elle la glissa dans la poche de sa robe avec soulagement

Adressant un sourire compatissant accompagné d'un timide "Au revoir Miss" à leur Professeur, Kalén sortit de la salle, pressée de retrouver le confort de sa salle commune avant d'aller dîner.

Enfin la fin de ce cours, c’était pas trop tôt, entre l’autre abrutie d’Aoi qui avait décidé de faire le porte-parole d’une devoir auquel elle avait même pas ajouté une ligne, les deux abruti qui étaient parti en une valse au niveau de leur mur, l’autre avec sa tête de furoncle… Ca s’était éternisé pour pas grand-chose.

Heureusement que l’exaspération avait eu raison de l’enseignante qui annonçait la fin de ce capharnaüm en réclamant les copies de chacun. Rangeant ses affaires, Elhiya stoppa le sortilège qui animait le dragon et le boursouf d’encre et jeta un œil rapide aux deux garçons et leur bonnet d’âne. Eux, ils avaient finalement trouvé une conclusion à leur devoir de groupe. Comment pallier à tous les soucis : avec un bisou. Mouai, même si ça avait arraché un sourire la blonde, elle, elle préférait nettement l’option cookies dans ce cas-là, c’était plus rapide à distribuer et tout aussi efficace. Et puis au moins ça faisait bugger personne. Ulysse là il ne semblait pas super à l’aise ou alors à l’inverse un peu trop ravi pour se permettre de lui montrer. Bah, pas vraiment le souci d’Elhiya qui n’attendait que de pouvoir sortir d’ici.

Récupérant sa baguette sur le bureau, Elhiya salua poliment l’enseignante d’un « Merci. Bonjour journée », rangea sa brindille dans sa poche et s’extirpa des lieux pour tomber son Rouge & Or qui l’attendait dans le couloir. C’était vrai qu’il était parti avant elle sans qu’elle ne fasse attention, en même temps le cours était un peu parti un peu dans tous les sens pour réellement s’occuper de ce qu’il racontait avec l’autre aiglonne. D’un sourire, elle l’avait rejoint avant de filer dans les couloirs du château

[Départ d’Elhi]

Finalement il n'y eut pas de présentation des travaux, et encore moins de débats entre les deux portes-paroles. En effet de nouvelles perturbations vinrent s'ajouter à l'interminable de liste, un sortilège d'Azaël sur Mered dont Galway préféra ne pas se mêler, ces deux-là étaient suffisamment grands et il était fatigué de leurs disputes. La prof mit donc fin prématurément au cours, leur demandant de rendre leur devoir sur la table. Galway s’exécuta et il en profita pour reprendre sa baguette.

Ce cours aurait vraiment pu être intéressant s'il n'avait pas été autant perturbé, le sujet était au centre des débats qui agitaient le monde magique entre les mangemorts et leurs partisans, les phénix et le ministère. Même au sein de cette classe les avis étaient partagés. Mais il avait mal à la tête à cause de toute cette agitation. Malgré tout cela lui donna à réfléchir, il serait peut-être temps de s'intéresser au point de vue que peuvent avoir les sorciers sur les moldus et leur monde.

Le sort n'aurait pas pu mieux fonctionner. Dommage pour la rouquine, elle devra repasser si jamais elle avait vraiment dans l'idée de draguer ta soeur. Au moins, tu t'es vengé de toutes ses réflexions insupportables. T'as essayé de te retenir, vraiment. T'as fait ce que t'as pu. Mais elle est vraiment allée trop loin. A un moment donné, on ne peut plus te demander de te laisser faire sans réagir non plus. En plus, ça a fait super plaisir à Arty. Tellement qu'il a décidé d'aller danser une valse avec l'autre crétin au bonnet d'âne.

En revanche, ta soeur est pas hyper contente. Ta baguette t'échappe, tu te fais coller. Et tu perds des points. Sauf que ça tu t'en tamponnes totalement. Tu te contentes de simplement hausser les épaules. Tu passes ta vie à te faire coller par Alhena de toute façon. Elle distribue les heures de colle à chaque cours t'as l'impression. A ce rythme là, tu ferais mieux de considérer qu'elles font parti intégrante de ton emploi du temps. Au moins, elle se décide enfin à mettre un terme à ce cours. Il avait mal commencé de toute façon. Tu pousses un léger soupir. Attendre que les autres sortent. C'est limite la partie la plus pénible . T'as l'impression qu'ils prennent leur temps tous. Sauf Adand. Elle, elle a vite fait de détaler, te tirant un petit sourire satisfait.

Tu ranges tes affaires dans ton sac avant de t'affaler contre le dossier de ta chaise, bras croisés, en attendant qu'ils se soient enfin tous décidés à bouger leurs fesses. Et là, tu vois Arty qui met fin à son petit numéro de danse avec le gryffon par un baiser. Tu bugues dessus un instant. Il est pas sensé sortir avec la carotte le gamin ? Au pire, ça ne te regarde pas. Pas très grave. Mais il pourrait tout de même faire preuve d'un peu plus de goût, parce qu'Ulysse, ça craint pas mal. Tu te lèves en balançant ton sac sur l'épaule. Tout le monde n'est pas encore sorti, mais t'as quelques mots à dire à ta soeur, alors autant en profiter.

- J'étais obligé de réagir là. Elle a passé tout le cours à me chercher, j'pouvais pas juste laisser passer ça.

Juste pour expliquer que tu ne t'excuseras pas sur ce coup-là. Sans compter qu'en plus, la rouquine la matait. Alors non, tu ne pouvais vraiment pas faire comme si de rien n'était.

Olivia ne savait pas si c’était le sujet d’aujourd’hui ou les bêtises du trio qui avaient fait en sorte que la fin du cours arrive aussi vite, mais elle était contente. Le cours avait été agréable, tout du moins avait-il fallu réfléchir un peu et remettre en question sa vision des choses vis-à-vis des né-moldus et sang-pur. Ça avait été enrichissant, et maintenant, elle comprenait un peu mieux l’utilité du secret magique. Enfin, un peu juste. Elle restait quand même sur ses positions.

Les volontaires désignés n’avaient pas pu s’exprimer -et c’était certainement pour leur plus grand soulagement-, ce qui fit qu’elle ignora totalement ce que le groupe d’en face avait choisi de répondre. Elle trouvait ça dommage, et elle espérait croiser une des personnes du groupe plus tard pour lui poser la question. La vision utopiste d’un monde sans séparation moldus/sorciers l’intriguait.

Quoi qu’il en soit, les élèves commençaient déjà à rassembler leurs affaires, ceux qui avaient écrit posèrent la feuille sur le bureau de la professeur, et les « ânes » du fond de la classe purent récupérer leur baguette.

Olivia rassembla ses affaires à son tour, se leva tranquillement, salua la professeur d’un sourire, de bonne humeur, et passa le pas de la porte. Et une journée d’achevée, une.

Olivia quitte la salle.