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Balade à la Gare
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Kohane W. Underlinden
Gryffondor
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Re: Balade à la Gare
Kohane W. Underlinden, le  Ven 14 Sep - 23:33


La situation est étrange. Comme si les coups durs de la vie avaient pouvoir d’amnésie sur les gens. Ou bien c’est simplement que je n’ai pas envie de penser au passé -ce passé, celui qui est intimement lié à Rachel.
Ma vie est devenue un tel b*rdel sans avoir besoin de remuer tout ça.
Et pourtant, la voilà.
Qu’est-ce qui l’a donc poussée jusqu’ici ? Quelle force ? Ou hasard ?
Pourquoi a-t-elle été renvoyée dans mes pattes ainsi ?
J’ai pas envie de penser à elle. A ce qui s’est brisé. Ce que j’ai essayé de surmonter. Ce que j’ai réussi à surmonter, parce qu’Asclépius m’a tenu la main.
Et maintenant, tout a dérapé de nouveau.
J’ai pas envie de penser à elle.
Mais n’ai pas la force de la renvoyer.

Je l’entends vaguement me dire que n’importe quel train fera l’affaire.

C’était quoi, la question, déjà ?
Ah
Oui
La Finlande.
Je regarde à nouveau le tableau des départs. Mais ne repère rien qui puisse me correspondre. Je bug un court instant. Dans mon esprit, ça patine, ça galère sévère, roue au ralentit.
Et, enfin, je laisse échapper, dans un murmure lointain :

-Faut plus qu’un train, non ?

Encore un court temps de réflexion.
Mes pensées sont floues. Toutes pleines de brumes.
Ca fait un moment, que je n’ai pas dormi. Pour de vrai. Comme avant. Comme lorsque je me suis habituée à Thermidor, à la chaleur de ce foyer et la confiance de savoir la présence d’Asclépius pas trop loin.

-On est sur une île, je réponds au bout d’un long moment de cogitation. Faut plus qu’un train.

La Grande-Bretagne étant complètement entourée d’eau, je suppose qu’il faudrait voler ou plonger pour réussir à atteindre la Finlande. Les trains Moldus sont pas encore capables de ça. Les trains Sorciers non plus, d’ailleurs.
Mais Rachel pose déjà une question.
Qui peut paraître banale.
Et même. Trop. Qu’elle laisse sans voix. Alors que je la fixe quelques secondes sans rien dire. Tout tourne sans fin dans ma tête.
Comment lui dire. Que j’ai perdu deux piliers de vie en trop peu de temps ? Je revoie encore le départ de Shae. Enzo et Tim s’éloignant à ses côtés.
Leo.
Shae.
Le bar, vide. Grand. Trop. Gigantesque. Lïnwe et moi. Perdus. Dans ce vide. Glacial.
Puis le froid est venu s’immiscer à Thermidor également. Quand le chalet était seul et plongé dans le noir, ce jour où je suis rentrée. Qu’il est resté ainsi les jours suivants. Qu’il n’y avait rien sur le frigo, pas de nouveau post-it. Alors qu’Asclépius se fendait toujours d’un petit mot lorsqu’il ne rentrait pas. Il n’y avait que les anciens post-it. Puis son certificat de stérilité, aussi. Cette histoire abracadabrante dont il était si fier.
Rien.
Rien d’autre.

-A ton avis ? je finis par répondre dans un souffle.

Je détaille Rachel de haut en bas. De bas en haut.
Fut un temps -il y a une éternité- où je lui aurais sans doute tout raconté. En détail. Le vide, le froid, le manque, le trou béant dans l’âme et les larmes sans cesse refoulées.
Mais là.
A cet instant précis.
Tandis que je la dévisage.
Je ne sais plus où ça en est.
Il y a la rancoeur. La rancune. Sans doute que si la Vie ne m’avait pas frappée aussi fort et deux fois de suite, j’aurais crié de son air de il-ne-s-est-rien-passé. J’aurais peut-être demandé des comptes. J’aurais presque pu me jeter sur elle pour régler mes propres comptes et lui faire payer au prix fort sa trahison.
Pas là.
Je me sens trop épuisée.
Trop vidée.
Pour vouloir mettre de l’énergie là-dedans. Tout me semble si futile, d’un seul coup.

-J’suppose que t’en as entendu parler, je finis par ajouter. Leo. Pius. Pourquoi est-ce qu’on m’enlève toujours ceux à qui je tiens le plus ?

Pourquoi tout arrive aux moments qui vont le mieux ?
La vie déroulait tranquillement son cours, avec Pius. Je crois. J’étais heureuse.
Puis avec Leo, tout s’arrangeait aussi. Depuis que je l’avais croisé dans la cabane hurlante. Lui et son masque, qu’il m’a demandé de défaire, après m’avoir confié sa paternité. C’est le masque qui a recollé les morceaux brisés et piétinés dans la neige, des années auparavant. Après ça. Je suis devenue la marraine de Tim. J’ai cru qu’on marcherait de nouveau côte à côte.
Mais
Tout
S’est brisé
D’un seul coup.
Et toi, Rachel, que comprends-tu de ça ?

-Et toi, ça va ?

Retourner la question par simple politesse.
Et avoir envie de pleurer.

Galatéa Peverell
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Re: Balade à la Gare
Galatéa Peverell, le  Sam 15 Sep - 16:12

Que faisait-elle là ? La question tournait silencieusement dans l'esprit de Rachel, semant le doute au fur et à mesure qu'elle restait auprès de Kohane. Il était évidement qu'elle aurait toujours une certaine sympathie pour sa meilleure ennemie, qu'elle ne lui souhaitait pas tout ce mal, mais elle ne regrettait pas non plus d'avoir prit un autre chemin. Ça n'avait peut-être mené à rien, mais elle restait convaincue que c'était le bon choix à faire à l'époque. Ne serait-ce parce qu'autrement, elle aurait passé sa vie à se poser des questions et à culpabiliser encore plus. C'était triste à dire quand on songeait qu'à une époque elle aurait tout fait pour Kohane, mais depuis qu'elles ne se voyaient plus, elle allait mieux. Même sa consommation d'alcool avait un peu diminué. Quant à la possibilité que Kohane l'ait vendu, ça ne l'inquiétait pas plus que cela. En fait elle évitait d'y penser, simplement.

Alors pourquoi n'était-elle pas capable de lui en vouloir au point de la laisser dans la misère ? Pourquoi, malgré sa trahison elle se sentait le devoir de rester et d'aider ? Au moins jusqu'à ce que quelqu'un d'autre vienne prendre le relais. La nostalgie sans doute, de leur duo, malgré la rancœur. Et lorsque Kohane ouvrit la bouche pour prendre la parole, l'ancienne verte resta muette. Que dire ? Que faire ? Ester savait bien que rien ne pourrait la consoler pour le moment, même pas le fait de savoir qu'elle finirait pas trouver un autre piler.

Ester était en réalité convaincu que tout avait un sens dans la vie. Kohane perdait peut-être tout ceux qui lui étaient proche par simple vengeance du destin. Le Karma comme ont dit. N'aidait-elle pas des monstres à semer les terreurs ? Ou parce qu'ils avaient une mauvaises influences sur elle et que le destin voyait plus, voyait mieux pour elle ? Ou peut-être devait-elle simplement apprendre à ne plus autant s'appuyer sur les autres. Vivre et rester forte par elle-même.

- Je suis sincèrement désolée.

La sorcière n'avait jamais aimé voir des gens souffrir, et encore moins les personnes dont elle se sentait proche. Ou -visiblement- des personnes dont elle avait été proche un jour. Ester avait vécu une salle période durant laquelle tourné le dos à la brune aurait été facile. Penser qu'elle le méritait aurait été facile. Lui souhaiter tous les malheurs du monde aurait été facile. Aujourd'hui cependant, depuis qu'elle avait retrouvé un peu de cette étincelle de vie qu'elle avait perdu durant l'halloween de ses 17 ans, les choses étaient bien différentes. Elle ne souhait plus la mort des Mangemorts, juste qu'ils cessent leurs activités, leur campagne de terreur. Elle ne détestait plus le ministère, elle le soutenait. Alors qui pouvait dire qui elle serait demain ? De qui elle serait l'amie ou l'ennemie ? Et surtout : comment rebondirait Kohane ? Parce que c'était certain qu'elle allait rebondir.

- Et toi, ça va ?

Ne pas lui répondre, mais simplement lui montrer qu'elle était désolée. Rachel n'avait pas envie de lui avouer qu'elle allait mieux que jamais. Ce n'était clairement pas le moment d'avoir cette conversation. Elle ne souhaitait pas l'enfoncer ni lui donner l'impression de retourner le couteau dans la blessure.

- Je sais que tu m'en veux pour ce qui s'est passé et je ne veux pas revenir en arrière non-plus, on était néfaste l'une pour l'autre, mais... Si je serais là si tu le veux.

Elle pouvait encore l'aider à nager encore un peu. Servir de cible vivante pourquoi pas.
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Re: Balade à la Gare
Kohane W. Underlinden, le  Sam 15 Sep - 23:18


Bon, c’est décidé. La prochaine fois, je traînerai dans un aéroport. Après tout, c’est avec un avion que je suis allée en Finlande, la dernière fois. Alors, je vais recommencer. Un aéroport. Je note dans un coin de ma tête. Tandis que Rachel garde le silence un temps. Avant de sortir un je suis sincèrement désolée.
Etait-ce la phrase à dire ?
J’sais pas.
Je m’en fiche, que les gens soient désolés ou pas. Ca n’arrangera pas la situation. Ca ne remplira jamais Thermidor de sa présence manquante. Ca ne rendra pas aux 3B son atmosphère toute particulière qu’apportait Leo, ni les gazouillements des deux bambins qui traînaient souvent dans le coin.
Tim.
Enzo.
Nouvelle pensée pour eux. Revoir, en un flash, le mois où nous les avons gardés, Asclépius et moi. Plus que jamais, j’ai fini par m’attacher à eux. Malgré les nuits sans sommeil et les petits couacs quotidiens. Ils étaient tout de même une présence vivante et enjouée dans ce petit chalet si tranquille.
Tim.
Enzo.
Personne n’a rien eu à dire sur leurs départs. Personne n’a pu contesté. Puis, de toutes façons, quels arguments aurions-nous pu avancer ? Je me dis que Leo a eu raison, d’une certaine façon, de mettre les voiles. La Grande-Bretagne d’aujourd’hui, c’est pas le meilleur lieu pour élever des gosses. Le contexte actuel n’est pas trop favorable à une enfance sereine. Surtout lorsque le parent est Leo.
D’une certaine façon, il a eu raison de partir.
Mais.
Il me manque tout de même. Terriblement.

Encore un regard au tableau de gare. Comme une dernière vérification, pour m’assurer qu’il m’est bien impossible de partir maintenant et d’ici.
Mon regard revient sur Rachel lorsque celle-ci reprend la parole. Et les traits se durcissent à mesure que ses mots se déroulent. J’ai plus d’énergie à mettre là-dedans. Mais une part de moi bouillonne d’envie de me jeter sur elle pour la faire taire. Ce que je ne fais pas. Le corps est las, de toutes façons. Peut-être qu’un jour, quand le chagrin aura tellement fait pleurer qu’il se serait déshydraté, la haine reprendra le dessus et fera de nouveau bouger ce pantin. Pour l’heure, il est quelque peu désarticulé. Je ne peux que l’écouter.
J’ai envie de lui répondre en criant que ça n’a rien à voir, être néfastes l’une pour l’autre et trahir l’autre. Parce que, oui, on vivait bien mal dans cet appart. Quel idée, d’ailleurs, d’avoir fait une coloc. Oui, tout était toujours tendu et cette relation ne pouvait pas apporter quelque chose de bien. Mais il suffisait de s’éloigner. Ce que j’ai fait. J’ai installé mon nid à Thermidor et me suis sentie bien mieux, d’un seul coup. Cependant, ce n’est pas pour autant que je l’ai trahie. Alors que j’aurais dû le faire il y a longtemps.
Je me rappelle encore, la soirée test en compagnie des autres membres de l’élite. J’aurais pu parler de Rachel, cette nuit-là. Et je ne l’ai pas fait.
Mais elle
Pourquoi ai-je autant cru en elle ?
Elle ne méritait pas. Que j’y croie tant.
Le sang bouillonne dans les veines. Tout se mélange. L’immense chagrin. La rage en fond. La fatigue. Lassitude. L’envie de s’écrouler.
Et voilà Rachel qui ponctue son micro discours d’une phrase qui, en d’autres circonstances, aurait fait du bien. Assurer d’une présence.
Mais
Je n’en veux pas.
Je n’en veux plus.
J’veux plus tomber d’aussi haut.
Elle a tout brisé, brisé les derniers fils d’un pont suspendu au-dessus du vide. J’suis tombée avec le pont. Par miracle, j’ai réussi à m’accrocher à la paroi et remonter. Elle, elle était de l’autre côté. Plus rien pour relier les deux rives. Et j’ai pas envie de reconstruire.

-J’ai pas besoin de toi, je réponds alors, d’un ton dur -peut-être plus dur que je ne l’aurais souhaité. J’ai besoin de quelqu’un qui parvienne à me faire vivre. Pas à m’assassiner en traître. Je...

Je m’interromps soudainement.
Comme si mes paroles m’avaient livré une clé, une possible solution. Ou, en tout cas, le début d’une solution.
Quelqu’un qui parvienne à me faire vivre
Ces mots appellent un visage
Le visage appelle un nom
Le nom appelle des pulsions
Les pulsions appellent des sensations
Les sensations appellent un intense sentiment
-de Vie.

Lizzie

Je sais soudainement, qu’elle est une des clés dont j’ai besoin pour tenter d’avancer.
Et, quoi qu’en dise Rachel, maintenant que tout est brisé entre nous deux, elle n’y pourra rien.

-Tu sais quoi ? Parfois, je me dis que je n’ai jamais plus haï quelqu’un que toi. Au début, j’ai éprouvé de la tristesse. Puis de la douleur. De la nostalgie. Mais depuis la dernière fois, tout ça, ça a été balayé. Et c’est bien, que aies montré jusqu’où tu étais capable d’aller. Au moins, tu m’as permis d’avoir une raison de regretter la confiance que j’avais placée en toi.

Parlons bien, parlons cash.
Dure vérité. Mais vérité.
Puisqu’on semble être sur le terrain du parlons vrai.

-Et à chaque larmes que j’ai versées pour toi, Asclépius était là pour les essuyer. Maintenant, c’est pour lui que je pleure. Mais je ne veux pas toi pour éponger cette tristesse.

Galatéa Peverell
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Re: Balade à la Gare
Galatéa Peverell, le  Dim 16 Sep - 11:31

Une émotion enfin. Cela fit presque sourire de satisfaction la Phénix. Kohane redevenait Kohane en expliquant une vérité. Sa vérité, pas celle de Rachel. Au fond c'était sans doute mieux. Elle aurait été là si elle le lui avait demandé, mais elle préférait ne pas avoir à l'être. Ne pas replonger elle-aussi, se noyer en essayant de sauver, de pardonner à quelqu'un qui était déjà loin.

Les mots blessèrent, mais pas autant qu'Ester aurait put l'imaginer. Pas autant qu'ils l'avaient fait il y a longtemps. C'était d'avantage injuste, la manière dont elle retournait la situation à son avantage, oubliant que la première trahison venait d'elle. C'était Kohane, la première, qui s'était éloignée du chemin qu'elles s'étaient tracées ensemble. Sœur d'arme, de douleur, de cœur... C'était Kohane la première qui s'en était allée dans les bras des ténèbres et d'Asclépius, alors qu'elle aurait tant eu besoin d'elle.

La sorcière affronta du regard son amie-ennemie. Tout était mieux que de la voir se morfondre. Depuis toujours elle était celle des deux qui avaient le plus la rage de vaincre, la rage de se battre. Ça ne devait pas changer. Ester tira alors un trait sur les huit années passées à essayer de pardonner, de se convaincre que tout pouvait redevenir comme avant. Si Kohane voulait faire d'elle une méchante, alors qu'elle le fasse !

- Alors hop ! Du nerf ! Arranges-toi pour faire de ce monde un monde duquel ils n'auraient pas eu besoin de partir.

Si possible plus lumineux et colorés que ce que ses amis les ombres comptaient en faire, mais étrangement la sorcière en doutait. Derrière ses airs de jeune fille aux fleurs, derrière les jeux, les extravagances, peut-être n'était-elle plus qu'une ombre depuis longtemps. Peut-être Rachel commettait-elle sa deuxième erreur à trop vouloir l'aider.

Ester agrippa son sac. Adressa un sourire satisfait en guise d'au revoir à Kohane. D'adieux peut-être. Elle l'espérait. Puis disparu dans la foule.

FIN du RP
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Re: Balade à la Gare
Gaëlle Panyella, le  Sam 2 Fév - 18:13

PV Amanda Howcraft (j'ai lu quelques dialogues de koko et rachel : o cytait violennnnt)
et j'ai son LA

nostalgie

tu m'emportes un peu trop souvent - tu sais - voir le bien du passé et toujours vouloir y retourner c'est un peu comme faire un surplace perpétuel. Je sais pas à partir de quand ce tapis roulant s'est glissé - sournoisement - sous mes pieds mais je sens sa présence tout le temps ces derniers jours. Ce passé que je détestais tant semble vouloir me rattraper à coups de lasso. J'suis en quelque sorte à la fois le gibier et le cow-boy qui tente de me rattraper. Une vache de la ferme rebelle qui voulait pas être transformée en chair à pâté mais qui regrette à la fois le confort facile dans lequel elle était. Vous savez, ce sentiment de savoir la suite, le chemin est tracé et il n'y a même pas besoin de se soucier de ce qu'on va faire de notre vie. C'était facile poudlard, dans le sens où on savait chaque année où nous serions la prochaine. Mais maintenant c'est terminé. On a beau vouloir l'éviter autant qu'on peut, ce fameux " monde d'adulte " ne peut que nous emprisonner.

et ses doigts sont gras, sont de ceux desquels on ne veut pas être touchés ne serait-ce qu'une seconde, ils sont à gerber pu*ain mais j'ai pas de chance parce qu'ils m'ont attrapé à la gorge et m'ont dit que c'était une question de vie ou de mort

Du coup, faut obtempérer. Et j'ai bien compris que j'allais devoir retrouver un travail, j'ai bien compris qu'un jour j'allais devoir quitter ce nouveau foyer et j'ai bien compris que jamais j'aurais juste une boîte de chocolat à manger doucement. On nous grignote pas tous les six ans un morceau d'espoir, non, c'est minusculement vicieux. Faut réussir à repousser les parasites, ces sangsues qui nous mangent, ces limaces horribles qui viennent nous bouffer les feuilles et les pétales pour ceux qui sont de types fleuris. Mais c'est pas une entreprise facile, puis les pesticides c'est pas écologiquement correct non plus. J'ai une mini-tapette à mouche cachée sous mon t-shirt à côté de ma baguette par contre, ça reste utile en cas de danger.

Bah, oui, les sprays au poivre ça m'a jamais inspiré confiance de toute façon

donc nostalgie elle passe son temps à mes côtés et joue son rôle d'ange-démon qui murmure des mots doux-gras à mes oreilles. La gare, c'était le point de départ du début et de la fin, ça signait quelque chose de nouveau, une boule au ventre mais aussi un espoir inavouable. Y retourner en soi ça sert à rien mais l'univers qu'elle dégage me manquait un peu. J'me revois, petite, mais j'nous revois aussi avec Alice chercher les pas du lapin blanc et c'était beau comment on était dingue mais qu'on s'en amusait tout autant. Je me souviens juste plus de comment ça s'était terminé mais j'ai l'impression que la reine de coeur de nous avait pas rattrapé et ça c'est quand même plutôt pratique.

Le soucis c'est que mon postérieur commence à prendre les traits des barres qui forment le banc et l'air de rien après un moment ça devient vraiment inconfortable, quoi qu'on en dise. Je m'imprègne des odeurs-sons-vues-sensations (on passe le goût pour le coup j'allais pas goûter un banc j'ai déjà eu l'air assez bête en le reniflant) et me relève pour me dégourdir un peu les jambes. Ça fait combien de temps que je suis là ? J'ai un peu perdu la notion. J'espère juste ne pas être passée pour une psychopathe à ne pas bouger. Puis, quand je vois la petite fille un peu paumée, j'me dis que ce serait fâcheux d'avoir l'allure de quelqu'un qui veut l'enlever. Parce que, soyons clair et je le promets, c'est pas mon intention. Pour tout dire, je vérifie même dans un miroir pour être sûre - certaine et Américaine - de ne pas faire peur. Mais ça va. J'suis un peu moins maigre qu'avant et même si mes joues restent trop creusées, c'est tout de même acceptable.

hé, t'as besoin d'aide ? demi-sourire, faut pas se foirer. je crois que si je me croisais dans la rue j'aurais peur de moi, en fin de compte. Oh et euh, je m'appelle Mary. Froncement de sourcils. Elle doit s'en foutre de savoir comment je m'appelle - oui mais Mary, c'est mieux d'être polie.
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