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Covent Garden
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Shae L. Keats
Gryffondor
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Re: Covent Garden
Shae L. Keats, le  Ven 7 Déc - 16:45

La vie c'est ce que tu vois : de la membrane, de la tripe, un trou sans fond qui exige d'être rempli. La vie est ce tuyau qui avale et qui reste vide. le tout englué sur un carrousel dont le tour coûte cher et ne termine jamais.
Un tube qui se traîne et s'entraîne au rythme répétitif d'une marée interminable
entre les hauts, les bas
et surtout les aléas.

J'vogue de navire en navire, j'entends les voix-les qui se déchirent sur mes travers. Mais l'écume ne peut s'arrêter, c'est une course effrénée, interminable qui m'attend de nouveau. Le cœur épileptique qui bat à vouloir sortir de ma poitrine, m'arracher les côtes, les reins. Je finirai à terre, tué à force de trop vivre mais pas tout de suite, non pas aujourd'hui. J'ai pas fini.
Et pourtant j'suis pas faite pour les hommes, les haines, les haubans sabotés à coup de lames, de bassesses, et devoir naviguer en eaux troubles, les yeux aveuglés par la vase. Parce qu'il n'y a pas pire de notion d'entraide que celle que l'on trouve chez l'homme.

Les cris des ports se mêlent aux mouettes, voile couvrant un brouhaha d'avantage comment qu'on le pense. Voile de synthèse, montée de toute pièce comme on construit un mur pour ne pas se rendre compte de la banalité de la scène.La pluie sur l'ardoise est glacial, n'a rien de distrayante, et les passants et les touristes ne forment plus que cette masse noire informe et vicelarde dont j'ai l'impression que je ne sortirai jamais.
Alors les rues se transforment en tuyaux, déversant leur fureur dans la grande marée haute qui ne retombera pas avant la fin des fêtes.   Je vais où la houle me mène, au gré des tempêtes, les rivages connus déformés par les années. Et le silence du fracas des vagues sur les falaises qui frappe dans le creux du ventre. Il est toujours et à jamais une solitude irrémédiable, avec laquelle apprendre à composer.
Les grottes ne résonnent jamais seules
et il est une caverne mythique pour des milliers d'oublié·es.
Et VOUS ÊTES JUSTE TOUS EN TRAIN DE MOURIR.

J'ai reconnu le craquement du tonnerre et j'ai vu l'éclair à travers le foule, un truc qui a fait que tu ressortais un peu et je t'ai tout de suite reconnue. Le calme dans la tempête mais ce soir surtout, la marée-ouragan que l'on abat à deux, sans prévoir sans prédire, alors je cours, je pousse, comme une barque aveugle qui navigue entre les roches et les écrase avant qu'elles puissent le faire, je pousse les être jusqu'à t'atteindre, toi et ton cri, toi et ta rages, toi et
-l'orage.

L'impact de la foudre
achève d'électriser
les sens.

J'ai arrêté de penser au moment où je t'atteints, il y a le besoin de sortir. De la mélasse noir qui s 'installe dans les artères, de tout.  Alors ma main saisit la tienne. Viens. Et ça brusque, beaucoup, je t'entraîne à ma suite, je bouscule les gens, les ombres, les monstres de sous le lit, je ne m'arrêterai de courir qu'une fois écartée de la foule. J'ai besoin de la vie, de brasser comme les vagues. Courir à perdre haleine.
Courir à ne plus rien sentir d'autre
que l'insupportable pouls.
  
Sariel Fawkes
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Serpentard
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Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : - Permis de Transplanage


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Re: Covent Garden
Sariel Fawkes, le  Lun 10 Déc - 11:18

Est-ce bien toi ?
Je me souviens de toi, mais ne sais plus. Est-ce bien toi ?
Je me souviens de toi, tu étais là, apparue au milieu de ce qui m'inondait d'orage, et peut-être de pluie. Je t'avais appelé beau temps après la pluie, ou pluie après le beau temps, je ne me souviens plus mais je sais. Est-ce bien toi, encore une fois ?

Et puis, c'est ainsi, et tu prends ma main dans la tienne, j'ai l'impression d'être sempiternelle à tes côtés, comme un temps maussade qui continue. Je te croyais disparue. Peut-être pas à tout jamais, mais là, au milieu des choses, et il n'y avait plus rien de toi partout où j'ai pu te chercher.
Filer à travers les autres, ils semblent ne plus exister. Est-ce parce que je leur ai annoncé qu'ils allaient mourir ? Ils ne paraissent pas plus tristes, mais bien étonnés. Est-ce que tu crois que c'est parce que je leur ai dit ? Ils ne savaient peut-être pas, ils sont peut-être choqués. Mais tu sais, je ne cherche pas à les rassurer. Ils sont ce qu'ils sont. C'est un poids comme un autre à porter. Être libre, c'est commencer à l'accepter.

Et perdurer,
perdurer,
durer.
Non, rien ne dure, tout se transforme. Comme déjà nous, silhouettes uniformes dans notre vitesse. Ils nous oublient déjà.

Tu sais, j'ai demandé au temps, bien souvent, de s'arrêter. Juste pour souffler un peu, et alors il n'a cessé de s'accélérer. Peut-être qu'en demandant une chose, on obtient que son contraire. Je ne sais pas si j'y crois ; ça ne s'apparente pas au karma, et pourtant : demander une chose, si fort, sans la mériter, et obtenir ce qu'on a mal fait. C'est juste alourdir le poids sur nos épaules. Et puis là, maintenant, parce que je me sens torrent, et pluie, et éclair dans le ciel, je suis bien plus légère.
Bien moins stable aussi.
- Je te croyais parti.e.
Je crie, et peut-être que tu ne m'entends pas. Au-dehors, le tonnerre continue à gronder, mais ils ne l'entendent pas. Moi, je le sais. C'est peut-être les tours, qui me jouent de l'imagination. C'est peut-être moi, qui n'entend plus rien sous ce torrent imprévisible.
Mais il est là, tout près, dans mes paumes, et je sais que tu le sens.
- Merci d'être venu.e me chercher.
Shae L. Keats
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Re: Covent Garden
Shae L. Keats, le  Mer 26 Déc - 16:16

musique


J'cours dans les flots. Y a plus rien qui existe je crois. La vitesse amenuise toutes les silhouettes qui ne se détachent plus du fond. Je sens ta main dans la mienne, et c'est peut-être la seule chose qui me ramène au réel.
Qui me tient encore, empêche les flots de regards et d'âmes percutées de m'emporter.
Il y a ta main, la vitesse, et le bruit seul de nos semelles qui résonne sur les murs de brique.

Des notes de piano qui reviennent, comme les courses folles des enfants dans les vieux films. Des courses insouciantes devenues effrayantes avec l'âge. Et pourtant je ne m'arrête pas, pas encore. Je n'ai pas l'impression que mon corps est sur le point de lâcher, le cœur prêt à être recraché. J'suis pas assez proche de la mort pour ressentir encore, le fil ne tangue pas encore assez péniblement et le sel n'a pas encore recouvert le sang.
Les vagues grossiront encore sous l'impulsion du creux
qui cherche à se remplir d'épuisement
pour à défaut de rien
-sentir quelque chose.

J'retrouve la violence, les flots, la pluie, la tempête, les éclairs et le tonnerre. Je retrouve le bruit, le grondement, les gouttes comme des lames qui accrochent, écorche, ricoche et surtout détruisent toutes les murailles sur leur passage. Retrouver l'enfance, la simplicité, l'absence de raison. Courir pour courir, sans savoir si cela mène quelque part. Faire quelque chose par envie sans courir après un but futile qui comblera une seconde d'existence. J'avais oublié je crois
comment vivre
pour moi.

La bile noire qui se répand sur le trottoir lorsque le souffle se reprend péniblement entre quelque râles de pluie -cri salin qui ne sort pas de sa grotte sous marine où s'entassent les secrets inavouables- Réalité et vérité dans cette incapacité à reprendre son souffle, dans ce cœur qui bat la chamade, qui explose les côtes pour se frayer un chemin jusqu'au lèvres mais finit dans les yeux expressif. Retrouver consistance à se noyer dans ton eau.
La beauté-bruyère
des landes face à la tempête
qui déchaîne la mer.  

Cycle interminable des éléments perdus, se retrouver pour un instant puis se perdre pour trois ans. Je m'arrête. Le courant continue tout seul pour une seconde, je m'arrête au milieu des flots, debout sur un rocher. Au milieu du brouhaha des crues éternelles, des typhons, des tourbillons. J'me dresse face à tout ça, après tout à nous deux on forme une tempête. peut-être qu'on peut stopper le temps, juste une seconde. Le temps que je te regarde, orage et jalouse.
J'étais pas sûre que t'existes tu sais.
J'ai un esprit toujours malade qui déforme la réalité, la repeint de mille gouttes d'eau.

j'étais pas sûre de te retrouver.
je t'ai cherché, sur les plages salines du sud de l'argentine, dans ce recoin du monde où mon navire bancale s'était échoué. Je t'ai cherché à chaque caprice du ciel, dans ces bruits de pluie sur le toits, dans ces tremblements du sol, dans ce ciel qui se déchiraient en deux certains soirs. Je t'ai cherchée dans chacune des vagues que j'ai laissé me mordre
mais je t'ai pas trouvée.
j'avais oublié
que la mer et l'orage
ne se rencontrent qu'après le calme.  
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