Cours particuliers

L'enseignante utilise la magie pour me servir un verre, je le prend.

"Merci, au passage ce n'est pas du feu mais c'était beau et classe, ça doit être sympathique la manumagie." dis-je en souriant.

Je regarde la salle, je vois la porte par laquelle je suis arrivé quand la professeure Bennet avait une cheminée à la place de la bouche. Un sourire se dessina sur mes lèvres. J'étais venu pour demander de l'aide et des informations pour en savoir plus sur les potions de feu et j'étais là, à moitié déboussolé à demander un verre d'eau.

Je regardais les ingrédients puis mon regard descend sur le sol pour rencontrer mon sac. Légèrement ouvert je peux voir deux ouvrages, celui sur le feu que j'avais emmené ici pour le montrer au professeur puis un livre sur les loups. Je me lève, prend le livre l'ouvre et tombe sur une page au hasard.

Dès fois le hasard fait bien les choses car cette page indiquait que les loups pouvaient rester très longtemps à chercher un moyen de se nourrir quand les chiens abandonnaient plus facilement. Par "magie" un regain d'energie me frappa, je ferma le livre, le rangea, fit craquer certaines de mes articulations et me plaça devant la professeure.

" Merci pour l'eau, je pense que l'on peut reprendre."

— J’aime bien la manumagie, moi aussi.
Je lui souris mais ne sais trop quoi ajouter. Je suis mal à l’aise avec les gens qui se sentent mal. Je n’ai pas les mots qui font pansements, et cela me laisse dans un état un peu complexe. Si je devais le matérialiser je dirais que j’ai la bouche en pierre. C’est tout âcre, tout souffre, tout désagréable dans ma bouche. Je ne me rappelle pas si je me suis lavé les dents ce matin. Mais je n’ai pas besoin de m’en rappeler.

J’aurais pu les faire à la Javel que ce serait pareil. Ce que j’ai dans la bouche, c’est avant tout des émotions. De la frustration, de l’irritabilité. J’ai la langue qui pousse tellement contre les dents du haut que je vais me déformer la mâchoire. Je m’en rends compte, alors j’ajuste la position de ma langue, l’orientant plus vers mon palais. Cela ne change rien au fond du problème, et cela m’agace de l’avoir fait. Enfin, cela a le mérite de dévier le fil de mes pensées vers quelque chose de plus trivial.

Il confirme être prêt, et je reprends donc :
— Parfait. Je te laisse éplucher les oranges ?

Fañch Guivarch rp numéro 364 tw :

L’enseignante avoua qu’elle avait tenté de cambrioler la banque sorcière mais que ce fut un échec, la lueur dans les yeux du géant vacillait entre plusieurs émotions tandis que son visage restait de marbre.

WOUAH, elle est trop classe.

Mais c’est un gros crime quand même.

On s’en fou elle est vraiment badass même si elle s’est foiré quelque part dans son braquage.

Le serpentard ne savait pas trop comment réagir, il ne savait pas si Lizzie avait complétement digéré cette événement, il se contenta alors d’une pic envers le ministère légèrement teinté d’humour.

On dirait que le ministère ne sait qu’enfermer des jeunes à azkaban.

- D'accord, je vais les éplucher de suite.

J'ai donc pris une orange, un couteau et je m'assois, je me met à éplucher l'agrume en regardant ce que je fais. Cela me rappelle quand je suis chez mon frère et que je cuisine.
J'aime beaucoup cuisiner, cela prend du temps mais c'est toujours plaisant d'avoir de bonnes odeurs dans la cuisine. Ca me fait aussi penser que cuisiner va souvent de paire avec faire la vaisselle et ce n'est pas vraiment ce que je préfère.

Je continue d'éplucher les oranges et je pense toujours à la cuisine, et surtout à ce que je cuisine le plus, mes cookies. Je ne sais pas combien de temps l'épluchage d'agrume, ou même la préparation en général vont me prendre. Donc je sors ma boite de cookies, lance le sortilège de multiplication sur le cookie dedans et pose la boite sur la table.

- Je ne sais pas combien de temps ça va me prendre donc vous pouvez vous servir à l'infini si vous le voulez. Ce sont des cookies que j'ai inventé hier soir. Vous pourrez me dire ce que vous en penser.

Fañch

Le garçon partage, de toute évidence, ma vision du Ministère. Le passage à Azkaban forge les convictions. L’un comme l’autre, nous aurions peut-être pu faire preuve de plus de nuances si nous n’avions fait face à tant de violence. Cela fait des siècles que l’on parle des radicalisations en prison et que les gouvernements préfèrent fermer les yeux…

La solution à mes yeux n’est évidemment pas de passer par une peine capitale, non ! Je suis profondément anti-carcérale.
– Tu oublies sa capacité à nous vendre à des gardes américains ! Ils étaient comment, avec toi ?
Je tente aussi de garder de la légèreté et de me mêler à son humour macabre. Un frisson me parcourt cependant : je ne peux évoquer cette période, et ce qu’il s’y est passé, en restant véritablement de marbre.

Un jour, je vengerai tous les incarcérés. Je sais que cela ne pourra leur rendre leurs années, tout comme le rôle d’Arcturus pour écourter ma peine de quelques mois n’a pas magiquement effacé la souffrance de ces années.

On ne quitte jamais vraiment Azkaban. La peur nous poursuit des années durant. Il est temps que cette prison ferme, purement et simplement.

—

Archibald

Après un sort de duplication, des pâtisseries se multiplient. On se croirait dans la parodie d’une scène religieuse, où les cookies s’avalent en une bouchée pour ensuite renaître sous la forme d’éclairs, chaussons aux pommes, croissants, flans, macarons et autres plaisirs du palais. Enfin pas vraiment, mais l’effet de multiplication est impressionnant et suffit à nous faire saliver. Oubliant l’affaire des potions, je laisse le panier de victuailles gonfler mon imaginaire de toutes les profiteroles au monde. Ouh, respire Lizzie.

Je vais me servir un café noir pour accompagner cette merveille qu’est l’assortiment de biscuits secs proposé. Et un deuxième, pour mon généreux élève. Archibald m’invite à goûter ses cookies, et je tique sur une notion d’intérêt. Inventés. Il ne les a pas seulement cuisinés, ils ont en plus des propriétés magiques. De quoi pourrait-il bien s’agir ? Vais-je à nouveau cracher du feu ? Est-ce le moment où je crève enfin, empoisonnée par un des enfants que, perfide, j’avais voulu aiguiller ?

Nul pédagogue ne guide un élève sur une voie autre que celui en laquelle il rêve. Nous cherchons inconsciemment à rallier les espoirs des autres aux nôtres, et nous convainquons que les persuader sur une voie ou une autre n’est que notre façon de défendre leur intérêt. Nous ne défendons qu’une perception, une interprétation de ce qu’ils disent. Nous sommes des monstres au visage d’ange, et comme des couleuvres indolentes nous enserrons leur cou.

J’en saisis un, et souris un « tu me parles pas de ses effets ? » avant de le croquer d’un air de défi. Tôt ou tard, ce type de jeu me permettra enfin d’y rester.

Je vois l'enseignante partir, et je commence à éplucher les agrumes. Lorsqu'elle a le dos tourné je commence à douter du type de cookie que je lui ai présenté. Donc j'en prend un et le mange pour en voir les effets. Je ressens immédiatement les effets et j'entends ma prof particulière arriver donc j'essuie les miettes de cookies des coins de ma bouche et me remet à l'épluchage. Une tasse de café apparait dans mon champ de vision. Je détourne le regard et vois que l'enseignante en a déjà une dans la main donc je comprends que la tasse sur la table est pour moi.

- Merci beaucoup

Je continue l'épluchage des agrumes et fais attention à ne pas me blesser. Du coin de l'oeil je vois Mrs Bennet hésiter à en prendre un, je suppose qu'elle hésite à cause de ce que j'ai dit comme quoi je l'avais inventé. J'aimais cuisiner donc je variais mes recettes.
Elle finit par en prendre un et me demander quels sont les effets du cookie. Je pose doucement l'agrume et l'économe. Je prend la tasse de café et en boit quelques gorgées.

Je me retourne vers mon interlocutrice pour lui répondre:

-Je les appelles les Cookies de la Joie, ils rendent la personne joyeuse, de bonne humeur, ils réchauffent le coeur et apaisent les gens. En bref, ils font se sentir bien.

Fañch Guivarch rp numéro 414 tw :

Discussion à l'allure de serrure, le géant n'avait jamais vraiment osé parler de ces mois douloureux, il préférait sans doute oublier. L'oubli était toujours une solution efficace un rempart pour ostraciser les mauvais souvenirs un mur pour garder de l'autre côté les non désirés.

Le géant remarque un frisson chez l'enseignante, réminiscence de douleur ou simple ajustement de la température ? Il ne savait pas pas et ne releva rien, après tout le résultat d'une telle remarque n'aurait pour finalité que d’embarrasser l'un ou l'autre des interlocuteurs.

Réponse de Lizzie dans un ton léger, suivait-elle ou bien était-ce sa manière d’extérioriser ? Une fois de plus le celte n'avait aucune certitude.

C'est un peu flou, je ne sais pas si c'est à cause des sortilèges pour dissimuler le lieu de la prison ou si c'est mon inconscient qui a scellé ces souvenir. Mais je crois me rappeler que les garde s'en foutent que tu sois un gars de 17 ans condamné à 3 mois ou un adulte condamné à perpet. Ils agissent comme si tu étais un monstre.

– Archibald –

Je souris en l’entendant. Des gâteaux pour se sentir bien, je crois qu’on appelle ça de la drogue non ? Il manque que la preuve que ce soit addictif, mais je veux bien servir de cobaye. Oh, Lizzie, tu es vraiment un cas désespéré. Je croque, croque la vie et les rêves à pleines dents, et j’attends d’en sentir les effets.

Rien ne survient d’abord, puis me revient une vieille chanson que l’esprit n’efface jamais vraiment. Je la laisse m’engourdir la tête et le cœur. Tanguante dans la pièce, tangente dans le monde, je vogue. Mon corps se balade, mon âme s’en balance. Je me rappelle qu’à présent, et pour toujours chaque fois que me reviendra cet hymne d’insouciance, la vie sera plus pour moi que la maigre continuité des jours.

Ces cookies, c’est de l’espoir alimentaire. Et du regard, j’essaie de l’en remercier. Le garçon, pas les cookies. Quoique je puisse aussi. J’aimerais lui dire, car c’est ce que je ressens dans le délice de ces instants : toi, moi, on est infinis. Je peux combiner mon infini pour faire trois pirouettes sur un balai, mais face à l’infini de la ville et du monde, je panique. Quelles rues choisir, quelles femmes aimer ?

Je voudrais te remercier pour ce rappel sur la grandeur de l’univers. Et pourtant, pourtant j’ai trop de platitude dans le cœur pour verbaliser la poésie que j’éprouve. Aussi, je ne trouve rien de mieux à dire que :
– Elle avance, ta potion ?

– Fañch –

Il n’est pas simple de parler de ces sujets avec le Serpentard. Je pense que cela peut l’aider, de savoir qu’il n’est pas seul. Egoïstement, on a parfois besoin de savoir que quelqu’un a eu mal d’une façon similaire pour pouvoir en parler ensemble, poser des mots sur des souffrances similaires. Pourtant, pourtant on sait mieux que personne ce que c’est – pourquoi avoir besoin d’échanger ? Pourquoi souhaiter que quelqu’un ait vécu ce calvaire ?

L’être humain est-il si foncièrement mauvais, ou suis-je le problème ?
– Il lui faudra peut-être du temps pour te rappeler de certains détails. Je ne crois pas utile d’y contraindre ton cerveau pour l’instant, mais si tu veux faire quelques expériences mnésiques d’introspection, je peux te prêter une pensine.

La voix est neutre et le regard absent. A force de lui parler, je revois la fille que j’étais. Son regard, encadré par ses paupières dansant affolées, lançait des éclairs grimaçants, entre rage et désespoir. Ce n’était pas moi, ce ne pouvait l’avoir été. Cette fille qui me ressemblait le laissa chanter sa puissance, incapable d’en interrompre le cours ; il ne faisait qu’alimenter l’ouragan intérieur qu’était sa frustration.

Je ne m’étais jamais sentie si dépossédée, de mes armes comme mon honneur, si éprouvée, si faible. La Lizzie d’antan le haïssait d’en être le responsable, et cette violence lui enserrant les entrailles l’armait de l’assurance que la partie ne prenait pas fin. Celle du présent avait encore des comptes à régler avec le passé.
– Tu n’es pas un monstre. Nous ne sommes pas des monstres. Si tu désires mener une action politique contre Azkaban, cette porte te sera toujours ouverte.

Fañch Guivarch rp numéro 423 tw :

Le bruit des pas sur les pierres, une mélodie dystopique qui accompagnait les rondes des gardes autour des cellules, le géant essayait chaque jour de l'oublier mais ce n'était pas facile. Pas facile car ce bruit avait été omniprésent pendant ces trois longs mois de captivité. Pas facile car quand il essayait de se souvenirs d'autres détails ce son envahissait son crane comme si il voulait le faire exploser.

Lizzie était compréhensive et rassurante elle proposa même au fou de lui prêter une pensine quand ce dernier sentirait le besoin d'essayer de se souvenir de ce moment douloureux.

La borgne renchérie proposant même au vert et argent d'un jour d'intenter une action politique contre la prison, idée qu'il lui était déja venu en tête mais vu le caractère arbitraire de son incarcération c'était peine perdue.

Malheureusement je pense pas que ça marcherait, ils ont changés les lois en plein procès, ils seraient capable de m'emprisonner à nouveau pour divulgation d'information confidentielles si je parle de ce qu'il se passe à Azkaban

Pv Fañch

Lorsqu’elle n’allait pas s’envoler en balais bourrée accompagnée d’un Ebenezer tout aussi éméché, Lizzie jouait au Quidditch avec sa demi-soeur. Oh elles n’étaient pas dignes des jumeaux Weasley en tant que batteuses, mais il y avait de l’idée ! C’est par le sport que sa relation avec Emily s’est d’abord dessinée. La prison lui a coupé ses ailes, et à sa sortie, elle est repartie en direction du ciel.

A Poudlard, elle espère bien permettre aux élèves un envol semblable. Le cas n’est que plus important avec Fañch : lui aussi exposé aux injustices d’un système en déperdition, il mérite un surplus d’attention. Il ne faut pas qu’il fasse de bêtises vis-à-vis de lui même. Lizzie se souvient qu’à la sortie, les idées les plus sombres l’avaient traversée.

La professeure de vol avait fait des choses qu’elle regrettait à présent, et ne voulait pas qu’à son tour le jeune Serpentard se trompe de cible. Ce n’était pas lui et son corps qu’il fallait punir, mais bien le système. C’était Azkaban qui devait fermer, et non le coeur de Fañch. La vie qui l’attendait allait être grandiose. Elle veut le lui souffler au creux de l’oreille, être la présence d’un soutien indicible, la voix d’un espoir.

Pourtant, elle se contente de sourire. Elle ne peut lui laisser sentir combien cette expérience l’a détruite, ni l’ampleur de ses rancoeurs, ni l’inquiétude qui lui broie la poitrine quand elle imagine ce que le garçon a dû subir. Un voile parcourt son oeil valide. Ces gardes, ces représentants de la violence légitime du gouvernement, ils allaient tous crever. Plus tôt qu’ils le pensaient. Elle s’en assurerait.

- Rien n’est simple. Pour l’instant… Prends le temps de te reconstruire. Le vol, c’est pas mal pour renouer avec l’espérance.
Elle se retient d’ajouter : Cela m’a sans doute sauvée. Lizzie est la professeure de sport de l’école, la meuf chillax, elle n’a pas le droit de parler de tout cela à un élève. D’autant que ce dernier a plus besoin d’elle que l’inverse.

Elle veut simplement qu’il y pense de façon concrète : les aventures en balai lui ont été salvatrices, et c’est ce remède qu’elle voudrait transmettre.
- Garde en tête que si un jour tu veux agir, te jeter seul dans la bataille serait plus que risqué. Tu n’as pas à être seul.

La sorcière se mord les lèvres. Prends soin de toi, Fañch. Prends soin de toi. Notre revanche viendra. Ce système tombera.
- Tu veux qu’on aille faire une course ?

Pv Jude - LA autorisé

Il y a cette phrase, qui me martèle la tête en un refrain entêtant : de deux choses l'une, et l'autre est le soleil. Je n'ai jamais su de nous deux qui était la plus nocturne, et quelle âme était la plus solaire. Aujourd'hui, l'incertitude demeure. Tu as beau t'être attaché les cheveux, cela ne change rien à la lumière que je vois en toi. Tu irradies même dans tes silences, t'as un sourire photovoltaïque. Ta présence suffit à me détendre.

Ou m'apaiser, plutôt ; la tension reste palpable, et les muscles sont prêts à s'élancer dans le sursaut nécessaire. Avant, cet état que tu suscitais chez moi me semblait suffire à estimer ta nature. Je prends à présent conscience de l'ampleur de tes ombres et de tes peurs. Le portrait est plus nuancé que les premiers rayons le laissaient augurer. Je ne peux que comprendre, et m'approprier, ce besoin d'oubli. Je la sens fourmiller dans ton corps, et le miroir nous opposant n'en est que plus évident.

Silencieuse, je rêve à toi. C’est déraisonnable, Kohane, de tracer tant de motifs indéchiffrables sur mon corps. Tu sais pourtant combien la subtilité n’est pas ma spécialité ! L’abstrait c’est une chose, on peut y voir ce que l’on veut, disparaître dans ses propres flocons ou papillons. Le subtil est autre chose : il faut lire l’abstrait de la même manière que l’autre. Je ne parviens pas à m’aligner sur tes pensées, à comprendre ce que tu ressens. T’arrives-t-il aussi de penser à moi ainsi ? Ah !

Secouant la tête, j’essaie de me focaliser sur l’objectif du jour. Ce n’est pas Kohane que j’attends ici - sauf surprise toujours appréciée - mais un élève dont le comportement m’a surprise lors du dernier cours de vol. Oui, je sais ce que vous allez dire : c’est de pire en pire. Non seulement Lizzie est am*ureuse, mais en plus elle s’inquiète du bien être de ses élèves. La catastrophe est telle qu’elle devrait annoncer la fin du monde imminente. Peut-être est-ce le cas.

Son petit nom, c’est Jude. Cela fait quelques années que je l’ai en cours et qu’il reste assez discret, limitant les interactions sociales avec ses camarades. Typique d’un Serpentard snobinard, vous allez me dire ? J’ai l’impression que c’est autre chose. Au dernier cours, il semblait plus abattu que distant. Gamin, la vie qui t’attend ne sera pas rose. Si tu es déjà déprimé à 17 ans, crois-moi le début de vingtaine sera plus dur encore.

Je dis ça pour être honnête, parce que j’y suis passée. Cela ira mieux après mais là, faut s’accrocher. Si tu veux, tu peux t’accrocher à moi. Je peux te servir d’ancre et te tenir la main quelques minutes. Jours. Au besoin. Ce monde est pourri jusqu’à la moelle, mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Un jour, la Vérité éclatera et vous pourrez tous vivre en paix. Ne craque pas jusque là, d’accord ?

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Décès, Insultes/Vulgarité, Violence (physique)

Afficher quand même

Fañch Guivarch rp numéro 432 :

La professeure affichait un sourire réconfortant.

Le vol pour revoir l’espérance? J'ai plutôt envie de leur enfoncer un couteau dans la gorge et les entendre crever pendant que leur sang gicle ! Ca ça va m'aider a me reconstruire.

Tu-tu es un monstre.

Je te ferais remarquer qu'on est plus ou moins la même personne donc arrête ton charabia.

Arrêtez de vous battre. Aucun de vous ne souhaite retourner des ces geôles.

Le celte ferma et plissa ses yeux comme se reconnectant à la réalité, continuant à écouter la borgne toujours avec son visage de marbre.

La solitude dans la bataille ? Ce n'était pas son cas, il obéissait aux mangemorts. Et même s'il avait déjà aidé l'ordre noir avant son procès, ses convictions en avaient été renforcées, et il vouait désormais une profonde rancœur envers ce système qui l'avait enfermé sous des verrous.

Enfin l'enseignante proposa une course.

On n'était pas censé révisé un cours ?

Oui mais ... pas envie, la balai a l'air plus fun.

Avec plaisir.

Une infernale journée de cours venait de se terminer. Cette monotonie l'horripilait. Réveil, cours, une heure, peut-être plus, d'inaction, de paix, sommeil puis le rituel recommence. C'est un véritable enfer auquel il désirait se sortir mais il n'y parvenait pas. Tout comme ses pensées. Elles le traumatisaient, petit à petit. Se ressasser toujours les mêmes choses ne faisaient qu'agrandir son désespoir de ne rien connaître sur ses origines. Cela le rongeait. Il le savait, qu'il fallait commencer à regarder de l'avant. Mais cela commencera uniquement lorsqu'il saura la vérité de sa venue au Monde et qu'il rencontrera ses géniteurs.

La solitude le pesait également mais il la cherchait. C'était paradoxal. Il ne désirait pas échanger avec d'autres étudiants ou même des personnes plus âgées mais d'un autre côté, cela lui ferait tellement de bien de se libérer de ses hantises. Il n'en avait jamais eu l'occasion au final. Les discussions n'étaient pas son fort et on ne lui avait jamais tendu la perche. Il ne recherchait rien des autres, sa vie était suffisamment compliquée à comprendre comme ça. Mais peut-être qu'un peu d'écoute pourrait l'aider à évoluer.

Il avait été convoqué par la professeure de vol. Miss Bennet. Aucune raison n'était notifiée, simplement un lieu de rendez-vous, dans sa classe de cours à une heure précise. Cela semblait être obligatoire et c'était d'ailleurs bien dommage parce que ce n'était pas une partie de plaisir pour Jude. Il avait essayé de comprendre les arguments de cet appel. Pourtant, ses notes n'étaient pas en baisse dans cette matière, il avait toujours eu un bon niveau en cours de Vol. C'était un cours qu'il appréciait. En dehors de la théorie, il existait la pratique, et savoir voler sur un balai pouvait toujours servir. Puis faut dire que c'était amusant, la sensation d'être en hauteur, supérieur face aux autres. C'était ce dont tout le monde rêvait au fond.

Le Préfet était en retard de quelques minutes déjà. Il enchaîna rapidement les couloirs puis remarqua que la salle était déjà ouverte. Il entra sans remarquer une quelconque présence.

@ Fañch

Le Serpentard accepte la course sans rechigner, et je ne dissimule pas ma satisfaction. C’est chouette les courses. La vitesse est grisante et fait oublier le reste ; le vol devient vite la seule réalité tangible. De toute manière, si on refuse d’oublier ce qui nous préoccupe, on tombe. Aussi simple que ça. On a donc tout intérêt à se focaliser sur l’instant présent, à laisser au placard les fantômes qui nous hantent.

Me retournant, je farfouille dans le bureau jusqu’à trouver deux balais de taille similaire. Coup de bol, la dernière retenue consistait en une séance de soin pour quelques balais qui avaient passé la nuit dehors : à présent, ils étaient beaux comme neufs ! Il n’y a pas mille options non plus, ce qui me permet de ne pas hésiter longtemps. Impossible de mettre Fañch à l’aise sur une Etincelle de Cristal, mais en revanche…

— Tiens, attrape ! Tu reconnais le modèle ?
Sans lui laisser le temps de répondre, je le chope par le bras, tenant mon balai dans la main, et le tire dans le couloir.
— C’est un Tourbillon des Flammes ! Super balai, tu vas voir.
Je pourrais lui laisser le temps de s’installer, être galante et courtoise, mais flemme un peu. Debout ! Mon (nouveau) fidèle destrier répond aussitôt, et je me tiens parée pour le top départ.

L’adrénaline recouvre déjà mes joues. Ce n’est pas spécialement la perspective de le battre, c’est pas très honnête de la part d’une enseignante de faire la course avec son élève. Peut-être même devrais-je le laisser gagner. Mais je suis pas sûre d’en être capable, le vol me rend assez compétitive tout de même. Non, la véritable émotion ne vient pas de la question de l’issue de la course. Elle est liée à la nostalgie soudaine qui me prend à la gorge. Le souvenir des gamineries dont on était capables avec les copains #pascopains.

Oh, ma dernière course dans les couloirs remonte si loin ! Je crois bien que c’était avec Ebenezer, qu’on était bourrés et avait pris le rat d’une élève comme balle. Mais qu’on lui avait coupé la queue parce que les balles ont pas de queue. Vous vous doutez bien que l’affaire a mal fini, que la Directrice de Poufsouffle est arrivée et que j’ai dû faire la morte. J’aurais dû recevoir le Merlin de la meilleure actrice, vraiment : on s’est pas chopé la moindre heure de colle ! Peut-être parce que Alniott aussi avait forcé sur le whisky, va savoir.

@ Jude

Mélancolique, je serre entre mes mains des mots que je ne peux envoyer. Je les relis, honteuse de leur mièvrerie, car tu n’as pas le droit de poser les yeux sur eux. Je ne peux me permettre de nous faire ça. Il est une lettre que j’ai dû t’écrire, et elle était la dernière. Si des exceptions viennent, elles concerneront des autorisations de sortie pour les cours de vol. Elles ne ressembleront pas à celle-là.

cara
tu avais le parfum
de l’oubli
du renouveau citronné
de la cannelle automnale
tu avais le parfum
que je ne découvrais
autant que je le retrouvais
je l’avais déjà rencontré
dans les mots de ma mère
quand elle me disait d’imaginer
la couleur de ma vie

Je froisse le parchemin, nostalgique. Non, personne ne doit avoir vent des sentiments qui m’animent encore pour toi. C’est un au revoir qu’il me faut te dire. La dernière lettre était bien. Enfin elle ne t’a pas plu, mais on a parlé. C’est officiel. Je ne t’aime plus. Je n’irai pas me dédire : je saurai résister à tes envoûtements.

Il est des chemins dont on connaît l’issue : pourquoi s’y perdre délibérément ? Non, abandonnons ces rêves pourpres. Mêlons-nous plutôt d’arranger le sort d’autrui, puisque le mien est entravé par un malheureux enchantement. Vraiment, suivre aveuglément les Mangemorts, aucun souci, aimer une bully abusant de son pouvoir, jamais.

Le préfet de Serpentard ne va pas tarder à venir. Je me réfugie près du lavabo, déchire le parchemin jusqu’à en faire des grains de semoule, puis y lance un Incendio. Extrême ? Inutile car le rouler en boule suffisait ? Peut-être. C’est très thérapeutique tout de même. Ce que les flammes sont belles, et que leur reflet me rappelle la sensualité de- Non. Non Lizzie.

Appuyant d’un coup sec, je libère l’eau du robinet et y noie les flammes naissantes. J’expire, troublée. Là, les vestiges de mes sentiments ont disparu à leur tour. Un Evanesco garantit qu’ils restent à leur place. Et juste à temps : un bruit vient d’attirer mon attention. Lorsque je ferme la porte du coin du lavabo et m’en retourne dans le bureau, Jude est déjà présent.

— Merci d’être venu, Jude. Comment ça se passe, ta semaine ? T’avais pas l’air dans ton assiette pendant le cours…
Je vais pas passer par mille détours, ni te dire que je m’inquiète. Parce que je ne sais pas communiquer, cela aussi je devrais l’écrire sur ma casquette pour prévenir les gens. Mais je sens une tornade dans ton ciel intérieur, et j’aimerais maladroitement te porter assistance.

Fañch Guivarch rp numéro 450 :

La pirate se retourna pour fouiller dans son bureau et en sortit deux balais qui semblaient plutôt de bonne qualité. Il réceptionna le balai juste à temps, et quand la question de nom du balai fit poser le celte posa son regard sur le bout du balai Espérant y trouver l'appellation de ce dernier. Ce fut inutile car quelques secondes après la réponse fut dévoilée.

Pu*ain, elle a combien de balai différent planqué a porté de main, c'est vraiment bizarre.

Chacun sa passion il faut être respectueux et ne pas dispenser de jugement.

Spenser

Quelques instants plus tard, il se retrouve dans le couloir et en rien de temps l'enseignante est parée au décollage. Cela prend un peu plus de temps au géant pour se mettre en place.

Vous êtes sur de votre coup pour le couloir, ce n'est pas un peu dangereux ?

Jude ne tarda pas à renifler l'odeur de la fumée. Une saveur âcre s'installa dans sa salive le temps de quelques secondes. Avant même qu'il puisse savoir de quoi cela pouvait bien provenir, il fut déconcentré par une voix féminine familière. Il se retourna et remarqua la professeure de Vol. Il était logique qu'elle soit présente, dans cette salle de cours puisque c'est là où il avait été invité, mais il ne s'attendait pas à la voir sortir de nulle part. Une légère pression au niveau du cœur comme pour signifier la surprise. Les remerciements s'imposaient. Logique selon le Préfet, il n'avait pas comme obligation de respecter tous les rendez-vous de ses professeurs. Mais cette convocation l'interrogeait. Il n'avait aucune difficulté dans cette matière, au contraire, il s'y épanouissait. De quoi voulait-elle parlera alors ? La réponse ne tarda pas puisqu'elle enchaîna directement. Elle lui demanda comment se passait cette semaine. Et rajouta qu'il n'avait pas l'air dans son assiette au précédent cours.

Le Serpentard avait envie de se libérer, c'était le moment ou aucun. Il ne savait pas par où commencer. De même, était-elle suffisamment digne de confiance ? Qui sait que, quand elle saura tout, elle partira pas en courant pour tout raconter ? Il avait été complice d'un crime, il risquait gros de raconter ses problèmes à tout-va. Elle n'avait pas prouvé sa confiance. Qui était-elle pour venir demander ça ? Savait-elle quelque chose ? Toutes ces questions s'entremêlaient dans l'esprit du brun qui ne savait pas quoi répondre à cette question.

Puis, le relâchement. Il ne voulait pas en arriver-là mais que quelqu'un montre une minime dose d'inquiétude en son égard était une sensation tellement étrange. Les larmes commencèrent à couler tout le long de ses joues. Il les cacha, en passant sa main pour les effacer. Mais c'était sûrement déjà trop tard. Il fallait qu'il se ressaisisse. Désormais, elle était sûrement au courant qu'il cachait quelque chose au fond de lui. Mais était-elle prête à savoir la vérité ?

« Vous êtes envoyée par le Ministère ? Vous voulez me faire enfermer c'est ça ? J'ai rien fait. Promis. Promis. Promis. »

Un véritable acharnement sur le mot qu'était promis. Il le sortit de nombreuses fois. Il était complètement déboussolé par la situation. Il avait l'habitude de cacher ses émotions mais n'avait pas su faire face à une seule question. Il fut déçu de lui-même. Cette professeure avait-elle lancé un sort de manière à ce qu'il puisse dire que la vérité ? Ou du moins, ne rien cacher, ne pas mentir ? Il commença à avoir peur. C'était un piège ? La tension monta et se fit remarquer physiquement, il commença à trembler et avait follement besoin d'aide. Il craqua.