J’ai toujours cru à l’adage qui disait que l’avenir appartenait à ceux qui se levaient tôt. J’essayais de la mettre en pratique la plupart du temps, spécialement les jours où j’ai cours. Disons que je déteste me prélasser au lit à ne rien faire, j’ai besoin de bouger, d’être en mouvement ou d’avoir la tête plongée dans un bouquin. De me réveiller aussi tôt chaque matin me permettait d’être directement prête à étudier et à apprendre de nouvelles choses. La contrepartie, c’est que je devais également me coucher tôt … Mais allez raisonner un cerveau d’adolescente qui vous pousse à rester dans la salle commune à rigoler. Croyez-moi, ce n’est pas facile. Aujourd’hui, j’ai de la chance. Le prochain cours d’arithmancie n’avait pas lieu avant le début d’après-midi, donc j’étais libre toute la matinée. Ca arrivait rarement, mais bien sûr je n’allais pas m’en plaindre.
J’ai beau aimer étudier et être dans une salle avec un professeur, il y a des moments où j’ai besoin d’être de temps en temps seule. Pour ça, mon endroit préféré c’est dans le parc, juste à côté du lac. Les arbres qui y sont permettent de se cacher du soleil sans trop de problème tout en profitant de l’air environnant. Puis, faut avouer que c’est un endroit vachement calme. Lassée d’être enfermée dans la bibliothèque depuis le début de la matinée, j’avais rapidement décidé de me déplacer jusqu’à mon endroit fétiche. Aussitôt sortie de la bâtisse de pierre qu’était l’école, j’étais contente de retrouver un air pur et des oiseaux qui gazouillaient.
Chacun de mes pas étaient calculés pour m’emmener dans une direction précise, alors que je ne regardais même pas où j’allais. L’habitude faisant que j’allais bientôt atterrir là où j’aimais me positionner des heures durant. J’aimais regarder autour de moi, vérifier que tout se portait bien. De temps en temps, certaines espèces spéciales venaient voler près de Poudlard et c’était là toute la magie de la nature.
L’imagination m’avait rapidement fait perdre la notion du temps puisque j’arrivais bientôt au pied de l’arbre. C’est d’ailleurs le plus grand du parc, impossible de le louper. Je pourrais me cacher d’un côté qu’on ne me verrait même pas de l’autre !
Malheureusement, il semblerait que la place était prise … Je lâchais un « Oh » de surprise, déçue de ne pas pouvoir être seule. L’air un peu interdite, je savais plus vraiment où me mettre. Quand je suis ici, j’aime que personne ne sois à côté de moi ou de l’autre côté de l’arbre, mais là, je n’arrive pas à l’expliquer, mais c’est différent. L’adolescente qui est devant moi est plongée dans un livre, peut-être ne m’avait-elle-même pas vue venir.