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[Habitation] Azarty's Base
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Artemis Wildsmith
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Artemis Wildsmith, le  Mar 11 Sep - 18:49

Ses coudes s’étaient enfoncés dans la terre, à lui faire des minuscules traces de brindilles sur la peau. Sa langue se glisse sur ses lèvres légèrement ensanglantées, vient frotter le palais, comme un goût de déjà-mangé qui continue de le ravir – lui & la Bête. Le gamin se relève, un peu, il étire le temps qui vient de l’assommer de dizaines d’années, du moins c’est l’impression qu’il a, être maintenant doté de vieux os. Il soupire avant que ses oreilles ne frissonnent de minces bluettes, l’effet de la voix d’Azaël. Ça lui bourrade le cœur, lui rappelle qu’il était humain et non tout à fait entièrement lycanthrope, il ne peut que sourire devant l’apparition de son meilleur copain, quand bien même l’arrivée brusque du sac sur son ventre le fait grimacer. Outch. Vilaines courbatures abdominales. Le Serpentard l’avait attendu toute la nuit, avait veillé, pour lui, et en plus, Arty ne l’avait pas mangé. Il aurait bondi immédiatement lui faire un bisou, mais c’est à peine s’il parvient à s’asseoir. Un tee-shirt qu’il enfile rapidement, avant de s’allonger pour passer son pantalon. Et les baskets, qu’il serre contre sa joue avant de les mettre à ses pieds. De sensibles détails qui parviennent à chasser les dernières traces de la Bête, penaude, les oreilles basses, elle s’en va se terrer derrière l’estomac. Le Louveteau se croit soulagé, délivré, d’un geste de la main il appelle Aza afin qu’il l’aide à se relever. J’crois qu’j’ai mangé un mouton, il fait claquer sa mâchoire, curieusement fine, ou un pigeon. Les sens lupins ont visiblement disparu eux aussi. De la nuit passée, il ne garde que de vagues sensations imprimées loin dans le cerveau, qui apparaitront à chaque clignement d'yeux. Mais qu'il balaiera, dans le déni. J’ai soif et faim. L’enfant capricieux fait donc un retour tonitruant, mais avant.

Il s’était avancé, aidé de la carrure – apparemment - plus solide de son meilleur pote, direction la Cabane. Ils devaient les remercier, la gorge nouée il se rend compte qu’ils étaient tout ce qu’il avait, rien d’autre, ça n’allait pas – plus – au-delà de leurs deux visages rassurés mais où les décombres de l’inquiétude se lisaient. Il regarde sa sœur qui avait dû angoisser renardement toute la nuit, pour qui il était une charge incroyable, qui n’avait rien demandé et chez qui il avait tout simplement débarqué, lui incombant une nouvelle responsabilité. Puis Aza, qui le surveillait constamment du coin de l’œil pour qu’il évite de se mettre dans des embarras gigantesques qui pourraient le dévorer. Il allait se mettre à pleurer, éviter ça. Alors il les prend soudainement tous les deux dans ses bras, ça craquèle encore douloureusement à l’intérieur, tous les trois emmaillotés dans l’apaisement du lever du jour, il allait les écrabouiller, c’est qu’il n’est pas encore conscient de la force dont cette nuit charnière l’avait doté. Avant qu’il ne se recule, s’essuyant les yeux du revers de la main ouuuuui ! ça va ! trèèèès bien ! Peut-être qu’il ment, il ne sait pas vraiment, tout emporté par l’euphorie d’être vivant.
Il sautille alors, tout cahoteux ça va de travers, il applaudit le soleil qui avait finalement daigné se montrer. On va faire des pancakes pour le petit déjeuner ! Comme sa maman lui faisait autrefois pour enterrer les vestiges de la mélancolie.


Fin du RP, merci merci merci à vous deux ❤️
Artemis Wildsmith
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Artemis Wildsmith, le  Mar 23 Oct - 14:56

Soirées pyjama
Avec Loredana - LA échangés



La Lisière de la forêt de Pré-Au-Lard apparaît devant les yeux inquiets du Louveteau, un regard sur le côté et sa main palpe le bras qu’il serrait, être certain que Loredana était toujours avec lui – dans son entièreté. Il laisse échapper un ouf de soulagement, si elle semblait blanche comme un linceul, elle avait au moins la qualité d’être toujours vivante. Il tente un sourire réconfortant mais c’est qu’il doit bien se rendre à l’évidence, la compagnie n’avait pas l’air dans son assiette, je l’avais dit je l’avais dit je l’avais dit, excepté qu’il ne servait strictement à rien de ressasser. Sûrement que Loredana semblait être au bord de l’évanouissement, sinon comment expliquer que sans réfléchir, le gamin s’abaisse pour glisser un bras sous les poplités de la jeune fille, l’autre dans son dos afin de la soulever et la basculer contre lui. Comme quoi, ce don lycanthropique qu’il avait désormais ne servait pas qu’à répandre la douleur et la peur chez ceux qu’il assaillait de colère, il était capable de bonnes actions. C’est par là. Bien qu’elle s’en fichait, puisqu’elle n’avait pas à marcher.

A peine quelques pas et bondissements hasardeusement maîtrisés et il dépose son ancienne victime sur le pas de la porte. Tadaaaa ! Alors qu’il s’avance et désigne la pièce de vie agrandie magiquement, où la chaleur et le confort régnaient en maîtres. Il tend l’oreille quelques secondes afin de vérifier qu’Azaël n’était pas encore rentré du Heurtoir. Il virevolte, tentant une petite visite immobilière en désignant l’endroit où devait se trouver les pièces présentées. Par là heu non par là t’as la salle de bains, si tu veux te rafraîchir ou quoi, par là la chambre d’Aza, alors ça on y va pas, c’est in-ter-dit. Il marque le mot en appuyant sur chaque syllabe. Même lui n’osait pas y mettre les pieds, trop terrifié d’être assailli par les sombres et terribles secrets de son colocataire. On a une chambre d’amis mais. Il marque une pause, le pouce et l’index encadrant le menton hésitant, j’crois que ma sœur dort là en ce moment. Elly et ses histoires de cœurs de vie de tristesse, il ne développe pas. Il reste ma chambre ! A cet instant, évidemment, un large sourire vient illuminer sa bouille d’adolescent.
Il n’a pas réfléchi au fait que les habitants de cette maison puisse croiser Loredana, et l’explication qu’il aurait à leur fournir, oui je l’ai agressée, oui je la garde chez moi, qui serait tout sauf rassurante. Il y penserait, plus tard. Tu veux faire quoi ? Il s’affale alors sur un des canapés, signifiant à la Gryffondor qu’elle pouvait faire comme chez elle. Avant de poursuivre, parce qu’il s’arrêtait rarement de parler, globalement, la journée j’suis pas là, je travaille, mais j’peux prendre des jours, pour rester avec toi, te surveiller qu’il n’ajoute pas mais qu’il pense très fort. Comment tu te sens ?

Dans une telle posture joyeuse c’est vrai qu’il est difficile de penser que ce gamin était capable d’une violence mortelle envers quiconque osait le froisser. Et pourtant, il enfermait bien dans la cage thoracique maudite un monstre d’une bestialité légendaire. Mais profitons, il est pour le moment plutôt agréable.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Loredana Wildsmith, le  Mar 23 Oct - 18:47


Soirées pyjama

ft.  Arty Wildsmith



Nous venions tout juste d'atterrir non-loin d'une forêt que je ne reconnais pas. À vrai dire, je ne reconnaissais plus rien. Je n'avais qu'une envie, cracher mes tripes afin de soulager la douleur à l'estomac qu'avait provoqué le Transplanage. J'avais l'habitude d'utiliser ce moyen de déplacement, mais jamais en étant malade ou blessée. Au moins, j'étais fixée sur les effets secondaires. Je ne parvenais pas vraiment à parler. J'étais concentrée à oublier la douleur provoquée par les blessures pas tout à fait guéries. J'entendais Arty répétait que cela n'avait pas été une bonne idée. Je n'étais pas d'accord. Je voulais simplement quitter cet hôpital. La douleur, elle, passait en seconde position. Ça avait toujours été ainsi. Il voyait que je n'étais pas vraiment au meilleur de ma forme. Aussi, je n'avais pas opposé de résistance lorsqu'il me porta jusqu'à chez lui. Une situation étrange quand on sait que quelques jours plus tôt, il avait essayé de me tuer. Je l'entendais parler, mais ne percevait pas bien les sons. J'étais trop occupée à effacer les maux que je ressentais. Durant quelques instants, j'étais de nouveau en colère contre lui. Puis, je me souvenais de l'endroit où je me trouvais et la colère se dissipait. Je ne savais pas vraiment quoi penser d'Arty. Avait-il un problème mental qui le faisait devenir violent ? Où était-ce simplement sa façon à lui de montrer qu'il était supérieur d'une certaine façon ? Aucune réponse ne me venait. J'ignorais encore si je pouvais lui accorder ma confiance. Certes, il m'avait aidé à m'échapper de Ste Mangouste et maintenant ? Qu'allait-il se passer ?

Je sentis de nouveau mes pieds toucher la terre ferme. Je titubais légèrement avant de retrouver un certain équilibre en me tenant à l'encadrement de la porte. L'effet du Transplanage s'était quelque peu dissipé et j'étais enfin attentive à ce que me disait l'ex-Poufsouffle. Il me faisait simplement visiter ce lieu où il vivait en colocation avec son fidèle acolyte qu'il avait déjà à Poudlard mais dont je ne me souvenais plus du nom... Puis sa sœur semblait squatter aussi, mais j'ignorais complètement de qui il s'agissait. Je me demandais ce qu'ils allaient penser en me voyant là et...dans cet état surtout. Peut-être étaient-ils habitués à ce que Arty ramène des personnes sous son toit de temps en temps. Peut-être pas des personnes qu'il aurait agressé auparavant me diriez-vous, j'étais la seule folle pour accepter ce genre de chose... J'étais en train de comprendre que je n'avais pas d'autre choix que de loger dans la chambre d'Arty. J'espérais me tromper. Le canapé m'irait très bien.

Je le suivais et m'installais à mon tour sur le canapé. En tant normal, je serais restée debout, mais mes jambes ne voulaient plus suivre le rythme. Elles étaient fatiguées et les souffrances provoquées par mes blessures n'arrangeaient rien. Je répondais par un simple haussement d'épaules à sa première question.

- Qu'y a t-il à faire ici ? avais-je simplement demandé. Il travaillait la journée et ne serait pas présent, ce qui me rappela que... Moi aussi, je bosse ! Je... je pense que je pourrais retourner au boulot dès demain. Je grimaçais en osant enfin regarder discrètement l'étendue des dégâts sous mon t-shirt.
Ou pas, dis-je simplement. Certaines plaies ce sont ré-ouvertes, mais ça devrait aller. Je me remets doucement du Transplanage...C'est pas trop bien passé, mais ça va.

J'avais secoué la tête tant la situation était...vraiment bizarre. J'étais dépassée par ce qu'il se passait. J'avais intérêt à ne prévenir personne du lieu où je me trouvais où il risquerait d'y avoir certains dégâts, par ici. Je ne voulais pas déclencher une guerre. En fait, je voulais simplement être tranquille.

- Je tiendrais ma parole. Tu m'as sorti de cet hôpital, je ne te dénoncerai pas.


Ainsi, je ne lui devais plus rien et lui non-plus. Je resterais ici le temps que je puisse transplaner en sécurité, puis je m'en irais et Arty et moi pourrons continuer notre vie chacun de notre côté. C'était sûrement le seul point final possible à cette histoire... N'est-ce pas ?
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Artemis Wildsmith, le  Ven 26 Oct - 10:38

LA pour tout le temps comme ça on est tranquille.


Rien ne transparaissait du visage de l’ancienne Gryffondor, c’était peut-être ça qui embêtait le plus un Arty circonspect devant la posture robotique de son invitée. Elle avait regardé ses plaies et décidé le plus calmement possible qu’elle retournerait au travail, alors oui, Loredana semblait descendre davantage de la machine que d’une quelconque famille sorcière. Alors, le gamin expulse les bêtises maugrées par la bouche de la malade d’un puissant tssss avant de jeter ses jambes en arrière, galipette qui le fait bondir par dessus le canapé. Il faut dire que la dernière phrase envoyée l’avait brutalement ramené au terrible pourquoi la jeune femme était ainsi installée chez lui, nécessité d’évacuer une remontée acide de culpabilité dans l’œsophage, pour cela, rien de mieux que tu veux à boire ? Thé ? Café ? Jus de fruit ? Soda ? tandis qu’il se dirige gaiement vers l’espace de la cuisine. La brune avait dû murmurer son désir de théine parce qu’il s’empresse de remuer vaisselle, accessoires afin de faire chauffer de l’eau, terriblement préoccupé par cette obligation qu’il s’était lui-même déposé sur les épaules : s’occuper de sa propre victime. C’était tout un chemin qu’il espérait enduis de pénitence, réparation et repentance. Alors que l’eau crépitait dans le récipient bouilloirdeux, le Louveteau s’agite, s’applique à sortir pain et peanut butter, c’est qu’il aurait pu accompagner l’heure du thé par des petits biscuits anglais, mais il n’avait pas ce qu’il fallait, puis, il préfère tartiner. Ma maman me faisait des pancakes quand j’étais pas bien, c’est la nostalgique qui fait désormais la conversation. C’est-à-dire que sa maman faisait beaucoup de choses pour guider son fils turbulent sur le droit chemin, et son absence n’était pas pour rien aux crises qui ponctuaient le quotidien de l’Auror. Alors que lui pense tout simplement que c’est peut-être mieux ainsi, que ses moldus parents ne découvrent jamais ce qu’il était funestement devenu. Mais j’sais pas faire – ou moins bien.

Les boucles se réveillent et frétillent devant le bouleversement soudain intérieur qui secouait le front du Wildsmith, elles le ramènent à la conversation bien plus anodinement tranquille, y’a rien à faire ici, c’est Pré-Au-Lard, il lèche un restant de beurre-de-cacahuète agglutiné au bout de son pouce. Mais c’est parfait pour toi te reposer, sandwichs terminés, plateau préparé, petits sachets délicatement déposés dans le fond de mugs incroyablement adorables – oui la narratrice s’est momentanément perdue sur pinterest. Le tout déposé sur la table base, il désigne le goûter d’une tête ravie d’avoir une invitée à nourrir avant de préciser, parce que tu n’va pas aller travailler dans ton état, interdit. Et elle n’avait certainement pas envie de se frotter aux interdictions du Blaireautin. Il s’empare d’un des sandwichs pour s’installer de nouveau confortablement, tout allongé, les pieds trônant sur l’accoudoir du canapé. Entre deux mâchées, je sais qu’tu vas pas m’dénoncer, tu m’l’as déjà dit. Et curieusement il lui faisait confiance. Tu sais que j’suis désolé hein ? Enfin, j’m’en veux, enfin, moins que si t’étais morte mais quand même. Voilà qu’il se relançait dans des excuses-explications, mais il lui avait déjà dit, la violence, les excès, tout incontrôlable qu’il était. Tu peux rester autant qu’tu veux qu’il avait fini par chuchoter, redressé, les yeux dans son thé, presque gêné d’être ainsi confronté, sûrement pour quelques jours, à sa propre connerie.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Loredana Wildsmith, le  Lun 29 Oct - 9:24



Le léger bruit qui était sorti de la bouche du jeune sorcier en disait beaucoup sur ce qu'il pensait à l'instant. J'avais levé un sourcil, mais n'avais rien rajouter. Il s'était levé d'un bond et s'était dirigé vers la cuisine préparer le thé que je lui avais demandé. J'aurais peut-être aimé quelque chose de plus fort, mais il valait mieux éviter l'alcool. Quoique ça aurait peut-être anesthésié la douleur provoquée par mes blessures encore récentes. Je commençais à me demander si cela parviendrait à guérir sans l'aide des médicomages. Étaient-ils en train de me chercher ? C'était le cadet de mes soucis. L'odeur et l'ambiance des hôpitaux n'étaient vraiment pas faits pour moi. Tant, en tant que patiente qu'en tant que Médicomage, qui était un métier que j'avais rayé de ma liste depuis bien longtemps déjà.

J'attendais calmement sur le canapé tandis qu'Arty s'occupait dans la cuisine. Je n'étais pas des plus à l'aise ici, en sa compagnie, même si j'essayais de faire en sorte que cela ne se voit pas. Il évoqua ensuite sa mère, un brin de nostalgie dans la voix. Je me demandai alors si ses parents étaient encore avec lui. Nous n'étions pas assez proche pour que je prenne le risque de poser cette question indiscrète. Ma tutrice, puisqu'elle n'était rien d'autres à mes yeux, ne m'avait jamais fait de pancakes pour me remonter le moral. Elle ne m'avait rien fait du tout d'ailleurs. Elle s'était simplement contentée de me tolérer jusqu'à ma majorité, avant de me jeter à la rue comme une mal-propre. J'ignorais ce qu'était l'amour d'une mère. Tout avait été construit sur la haine et le dégoût. Je secouai la tête pour enlever cette bonne femme de mes pensées. Elle n'y avait pas sa place.

L'ancien Poufsouffe était revenu avec son plateau qu'il déposa sur la table. J'esquissai un sourire en voyant les jolis mugs qu'il possédait. J'avais du mal à savoir qui était exactement Arty. Le vrai lui. Ne sachant pas encore s'il était bon ou mauvais. Si je risquais quelque chose en restant assise tranquillement sur ce canapé. Je ne me fis cependant pas prier pour m'emparer d'un mug car toute cette agitation m'avait totalement désaltérée. J'avais besoin de me redonner, un peu d'aplomb, de retrouver une mine un peu plus fraîche.

- Si je bosse pas j'suis à la rue. Avais-je simplement répondu aux interdictions de l'Auror. Je n'avais rien ajouté de plus. J'ignorais si j'étais capable de travailler, de passer une journée debout, sourire forcée, paroles hypocrites, faussement polies devant des clients exigeants. Bon, ils n'étaient pas tous comme ça, mais j'y pensais à cet instant. La douleur pourrait me rendre de mauvaise humeur. Combien de temps me faudrait-il avant de littéralement péter un plomb ? Dix minutes, tout au plus. Je me déciderai demain, au moment venu.

Il semblait me croire. Il avait raison. Le dénoncer n'était pas la solution. Je n'avais pas peur de ses réactions, même si je ne doutais pas qu'il finirait pas prendre sa revanche s'il perdait son boulot à cause de mon témoignage. Je ne voulais pas de cela. Malgré moi, je compatissais. Même s'ils étaient moins conséquents que les siens, les excès de colères, je connaissais bien.

- Je sais que tu es désolée. Les choses se sont déroulés...tellement vite. Je regardai ma main qui était entrée en contact avec le jet d'acide jeté par le sorcier. Cette marque, je l'aurais sûrement toute ma vie. L'agression du jaune et noir sera à jamais marquée sur mon corps et j'avais tout de même du mal à accepter l'idée.  J'essayais de ne rien laisser paraître cependant. Ma rancœur finirait peut-être pas s'estomper avec le temps. - Mais ça va. Je suis vivante et tu as accepté de m'aider à sortir de l'hôpital. Je vais essayer de...passer outre. Je me mordillais la lèvre inférieur. Il m'offrait sa maison, me précisant que je pouvais rester autant de temps que je le souhaitais. Le temps que je puisse transplaner en somme, parce que pour le moment, c'était bien trop risqué. En temps normal, j'étais habituée aux effets négatifs que provoquaient ce moyen de se déplacer. Toutefois, aujourd'hui, ils avaient été multipliés par deux et j'avais bien eu peur de ressortir mon repas du midi. Une main sur le ventre pour tenter de calmer la douleur de mes plaies, j'essayais de faire la conversation pour ne pas grimacer de nouveau.
- Tu vis ici depuis longtemps ?
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Artemis Wildsmith, le  Mer 14 Nov - 17:23

Passer outre. Le projet lui plaisait de façon particulièrement attendrissante, il n’aurait pas dit mieux. Parce que oui, l’excuse selon laquelle il avait blessé mortellement cette jeune fille était que les choses s’étaient déroulées vite, tout simplement, nul besoin d’aller chercher plus loin dans la rage ou la fureur. Il n’était pas nécessaire pour elle de tout savoir, puis le mal était déjà encré sur son corps, alors. Il se contente d’avaler son thé doucement, prétendre que sa bouche est occupée à s’hydrater plutôt que de trouver un sujet de conversation avec une interlocutrice incongrue. Si on lui avait dit qu’il hébergerait si naturellement une de ses victimes, il ne l’aurait jamais cru, lui qui se plaisait à s’en fiche de tout et de tout le monde. Juste le temps de poser sa tasse pour s’emparer d’un des sandwichs préparés et le voici coincé, à mâchouiller mâchouiller plutôt que de se précipiter pour répondre à la question banale posée. Sa tête dodeline pour signifier qu’il faudrait patienter avant que la parole puisse s’extraire facilement. Jusqu’à oui, la bouchée terminée. Enfin, c’est qu’on ne sait jamais vraiment, avec cette histoire de temporalité dans la narration, mais depuis qu’on s’est fait virer de Poudlard avec Aza. C’était donc sa maison depuis, un refuge un repaire pour le duo légendaire. La Cabane-bateau était à l’effigie de leur personnalité, ou du moins de la sienne puisque la décoration lui revenait, un pétillement réconfortant.

Très vite ensuite, il se dit que le silence pesant qui s’invitait aussi sur les canapés n’était pas tellement bienvenu. Mais le Louveteau ne se voyait pas poser des questions ordinaires sur la vie de Loredana alors qu’il aurait très bien pu le lui ôter sur un coup de tête, ainsi, cela lui paraissait déplacé. Quelque chose pour briser et empaler l’éventuel ange qui sautillait entre eux deux. Tu veux p’tet aller t’allonger ? j’peux t’border s’tu veux. Proposition tout à fait innocente du garde malade dont il avait endossé le rôle. Il savait, s’occuper des gens qui comptaient, qu’il aimait, sans aucune hésitation. Juste, lorsqu’il s’agissait d’inconnus qu’il avait blessé, cela revêtait une sorte de picotement étrange dans le cœur, de gêne difficile à arracher. Le gamin suppose que ça passerait, une fois la culpabilité totalement effacée, une fois qu’il se sera vraiment, réellement, totalement racheté pour la crise de rage qui l’avait emporté ce jour-là. Ou alors, on peut parler de nos vies. Oui, finalement, cette solution revient en marche arrière, se faufile, empressée, dans les boucles ingénieuses du jeune Auror. Qui es-tu Loredana Spouik ? Décidément, ce nom de famille ne s’imprimait pas sur les papilles. Qu’elle essaie au moins de ne lui donner des raisons de ne pas recommencer cette horrible bêtise.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Loredana Wildsmith, le  Mer 14 Nov - 18:30



Je peux sentir le malaise qui s'installe entre lui et moi. La situation reste étrange, même si notre conversation restait courtoise. Je ne pouvais m'empêcher de me méfier de lui, parce qu'à certains moments, je revoyais la personne qui s'était acharnée. Je me revoyais à terre, sans réellement comprendre ce qu'il m'arrivait. Je m'étais perdue, dans les vapes, incapable de me défendre davantage. Il m'avait eu et je n'avais pas aimé perdre de cette façon. Malgré tout, le seul moyen de continuer était de ne plus y penser. Ce qui nous empêcherait de nous déchirer et que cela se termine mal.
Je l'imitai et bus une gorge de mon thé pour éviter de rendre ce silence plus gênant qu'il ne l'était déjà. Ma question était restée en suspend durant quelques secondes avant qu'il ne me dise qu'il vivait ici depuis son renvoi de Poudlard. Je n'avais jamais essayé de comprendre pourquoi lui et son fidèle ami s'étaient faits renvoyer de l'école durant leur dernière année. Je restais toujours impartiale face à ce genre de chose. Il n'en dit pas plus et je ne cherchai pas à lui en demander davantage. Après tout, nous n'avions aucun lien d'amitié.

Toutefois, me demander de s'allonger et de la border était peut-être un peu trop. Il avait des idées un peu loufoques et j'attendrais gentiment que la nuit arrive pour m'endormir, ne portant aucune importance à la fatigue qui la gagnait. Je faisais beaucoup d'effort pour ne pas penser à mes douleurs. Je me contentai alors de répondre un « Non merci, ça va ». Rien de plus.
La silence semblait lui aussi le gêner. Aussi, il ne tarda pas à poser une question des plus banales. Écorchant son nom, ce qui me fit sourire malgré moi. Je réfléchis cependant à ce que je pourrais répondre à la cela.

- Hum...eh bien... Déjà mon nom c'est Sparks, je suis d'origine italienne, née à Venise, mais j'ai toujours vécu à Cambridge pour des raisons un peu compliquées... Je n'ai aucune bonne entente avec ma famille alors à dix-sept ans, je suis partie de chez eux. J'ai trouvé un boulot pour pouvoir vivre et puis..et puis voilà. Rien de passionnant.

Je ne savais pas ce qu'il voulait savoir exactement. D'ailleurs, il n'aurait qu'à poser des questions. Je parlais rarement de moi en vérité. N'ayant pas l'habitude que l'on me pose se genre de questions, ayant honte de ma famille et de ces longs mois à la rue...

- Et toi, qui es-tu ? À part un homme à multiples facettes que j'essaie encore de déchiffrer ? Déjà, simple question de curiosité à laquelle tu n'es pas obligé de répondre.Elle marqua une légère pause. Comment as-tu fait pour devenir Auror sans tes ASPIC ? C'est impossible normalement, non ?

Ben quoi ? Je m'en posais des questions moi aussi. Nous avions été à l'école ensemble et jamais nous avions essayé de nous connaître l'un l'autre. Nous avions passer notre adolescence chacun de notre côté.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Shela Diggle, le  Sam 17 Nov - 15:44

Suite de ce RP
LA de Arty


Jamais, à personne. Le corps à l'état d'hypervigilance ne permet pas de penser droit. Aussi le cœur ne s'emballe pas plus qu'il ne le fait déjà à l'idée qu'un meurtre perpétré à deux a deux fois plus de chance d'être appris; l'on a confiance en Arty, et en soit, cependant, et l'angoisse ne viendra qu'une fois toute l'action terminée. Cette vigilance à énergie infinie permet aussi de se pencher, attraper le corps au sol tant bien que mal sans trop laisser la nausée l'emporter - ce n'est pas tant la mort qui est écœurante, mais le fait qu'elle fut provoquée par soi.
Aussitôt que l'on connait l'adresse du petit, transplaner en lui prenant fort la main.

Jeter le vieux au sol, ne prêtant aucune attention au décor - c'est impossible. Ok ok ok. Et maintenant quoi ? Parce que bien sentir que la raison allait reprendre les commandes en un déferlement d'émotions anéantissant toute la démarche de sauver sa peau et la sienne s'il n'y avait plus rien à faire. Il faut de l'action pour éviter de penser, par pitié. A présent que l'on a partout les empreintes de l'homme sur soi, et Arty le corps dans sa maison, nous étions plus coupables encore. Ce qui était un accident commence à prendre la forme de tout autre chose, mais avions-nous le choix ? tirer sur un innocent en tant que police la plus estimée du Royaume-Uni, c'est risquer plus qu'immense, et ce n'était pas une option, pas vrai.
En un bref éclair saisir la baguette du jeune homme et ressortir la sienne, jeter un Colovaria avec son bois, Fría avec le mien. Si jamais quelqu'un fouille nos sortilèges. Deux sorts n'ayant aucun rapport ni avec le soin, ni avec aucune forme de violence.

Se frotter le visage des mains, ignorant le fait que ces dernières aient fort récemment attrapé le cadavre d'un homme que l'on cherche activement à faire disparaître. Dans combien de temps cette affaire allait elle remonter ? Quelques heures ? Peut être un ou deux jours ? Des proches ou voisins viendront signaler sa disparition. Artemis sait où nous sommes allés ce matin. Fera-t-il le lien ou a-t-il tant confiance en nous qu'il ne posera pas davantage de questions ? Il est rageant de devoir abuser de la bonne entente de quelqu'un de bien. Sentir sa respiration s’accélérer de façon fort peu agréable. Arty.
Sariel Fawkes
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Sariel Fawkes, le  Lun 3 Déc - 17:13

Aza elle a dit que je pouvais poster
Et du coup c'est un RP croisé, voilà

RP avec Aza du coup

CRAC.
Transplanage sec, puis apparition d'un visage sec, d'un corps aux mouvements secs.
L'heure n'était pas au rire ou à la visite de courtoisie, malgré le teint rosi par le temps glacial qu'arborait Aya, les cils bien maquillés et les petits pois sur ses bas de soie. Non, franchement, elle n'était pas là pour siroter thé et petits gâteaux avec le pire être que l'univers pouvait compter, à cet instant. Ouais, même Moira ne méritait pas tel sobriquet. Même celle qui avait essayé de la tuer, à plusieurs reprises en plus. Azaël, lui, flirtait avec les bas-fonds du pire, du plus méprisable. Il avait osé. Encore une fois.

Ce petit c*n allait le payer. Très cher, même. Il croyait être discret, et même à voler quelque chose, il savait échouer. En plus d'être malhonnête, il n'était vraiment, vraiment pas doué. Qu'il ait réussi à devenir Animagus avait largement échappé à la sorcière, et pour peu, elle n'y croyait même plus. Si ça se trouvait, il s'était juste foiré, encore une fois.

Non mais franchement, qui était capable de voler des potions ET de se faire tout de même prendre ? À quelques heures de décalage de visite, en plus. Qui était capable de ça ?
Les épaules raides, presque crispée sur la bride de son sac, Aya avançait, un peu trop vite, un peu trop lentement selon elle cependant, et finalement, non loin, se dressait une cabane. Sûrement le refuge de cet ado attardé qui le resterait encore un bout de temps. S'il continuait à lui en faire baver, cela dit, les choses pouvaient toujours s'arrêter un peu plus précocement. Un sortilège, et paf le chien. C'était vite fait.
La sorcière s'arrêta non loin de la maison en bois, et chercha des yeux une entrée potentielle. C'était que c'était pas évident, en plus, de trouver par où entrer. Et puis, elle se rappela qu'elle n'était pas obligée d'entrer directement. Qu'elle risquait même de ne pas être la bienvenue, et alors, elle aurait du mal à récupérer ses potions. Dans le genre, elle savait très bien se débrouiller pour qu'Azaël la remarque, et accepte sa visite impromptue.
- Azaël ? héla-t-elle, réprimant sa colère avec justesse, avant de s'emparer d'un caillou qui traînait à ses pieds, enfoncé là, dans la boue rigidifiée par le froid.

Ses bras maigres lancèrent le caillou contre la coque du bateau pirate suspendu dans les arbres, qui se dressait face à elle. Elle espérait sincèrement que le môme était là. Autrement, ben, elle saurait bien patienter...
De toute façon, elle avait eu le temps de réfléchir, en quelques secondes, pour se dire qu'il valait mieux paraître armée de bonnes intentions. Histoire d'éviter de se faire claquer la porte au nez, au moins. C'était plutôt une bonne idée, ça, quand on y réfléchissait bien.
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Artemis Wildsmith, le  Ven 7 Déc - 21:27

Loredana


Il faut avouer que c’est particulièrement difficile, effort titanesque pour épouser une attitude normale lors d’une conversation banalement ordinaire. Arty assis sur un canapé, à l’écoute de son interlocutrice, les doigts lovés dans l’anse d’une tasse de thé. Dans la lumière de l’après midi qui venait tapisser la chaleur de la Cabane, le gamin était le lumineux protagoniste d’un tableau flamand. Malgré tout, l’immobilité obligée de Loredana fait courir et remuer son sang dans les veines hyperactives, jamais il ne tiendrait bien longtemps. Alors il boit pour tenter de concentrer ses oreilles sur les paroles simples de la Gryffondor. Elle lui parle de sa vie, du moins en surface, ses origines, sa famille. Sa façon lacunaire de ne pas s’étendre fait sourire le Louveteau, Spouik était de ceux qui parlent peu, dont l’honnêteté prosaïque avait quelque chose de rafraîchissant, oui, jusqu’à même faire regretter au Fripon de l’avoir attaquée de la sorte. Parce que jusqu’ici il devait bien l’admettre, elle n’était pas exaspérante. Il hoche la tête, fort mouvement de menton tel un bilboquet, c’est qu’il devait bien trouver un moyen pour remuer sans trop bouger. Mais évidemment, la question retournée fait dresser les boucles folles, soudainement réveillées. Il aurait dû s’y attendre. Il pouffe légèrement à la bribe de tact laissé par l’ancienne Préfète. Il n’était pas obligé de répondre à son interrogation intrusive, mais à vrai dire, il s’en fichait. Jamais il n’avait caché sa qualité de filou, alors il se relève, fier de ce qu’il avait accompli depuis qu’il avait laissé derrière lui le portail de Poudlard. J’ai fraudé. Tout simplement. J’ai fait un faux papier quoi, pour dire que j’avais mes ASPICs et en fait pas du tout. Il hausse les épaules, tout le monde s’en fiche, et personne n’ose rien dire. Parce qu’il savait bien que ses anciens professeurs n’ignoraient pas qu’il n’avait jamais passé l’examen, et pourtant, il se retrouvait là à se trémousser dans les couloirs de Ministère.

Il dépose sa formidable tasse sur le plateau avant de s’affaler – rebondissant – sur le canapé. Les yeux rivés sur le blanc du plafond, posture du patient en pleine thérapie, occasion parfaite pour sa langue de danser comme elle le souhaitait. Puis c’est pas les ASPICs qui disent quel sorcier tu es, doué ou pas. La théorie ne sert à rien, pas besoin de ça moi. Oui, parce qu’il était suffisamment puissant et ingérable pour jouer de la baguette sans crainte, même devant les masqués. C’est pas les bouquins qui aident à vaincre les Mages noirs. C'est-à-dire qu'à cette époque il était encore leur ennemi, presque. Sinon, qui je suis, bah voilà, j’suis Arty quoi. Même pas sûr que tout le monde connaisse le même Arty. Il penche légèrement la tête pour regarder du coin de l’œil Loredana, c’était la phrase pleine de bon sens – la seule peut-être – sortie de la bouche du gamin. La preuve, la brune avait rencontré deux Arty complètement différents. Lunatique le petit, un peu.



Shela


Il avait commencé de suite, les lèvres pincées, fusionnelles, plus un son ne sortait, secret tout coincé. Il aurait voulu ne jamais lâcher la main de Shela – Arty et son curieux besoin d’avoir toujours à ses côtés une maman – surtout, surtout dans une situation si catastrophique que celle-ci. Mais la présence de la Cabane le remue légèrement, seulement intérieurement. Parce qu’il reste planté là, l’estomac juste sous le palais, bloqué par la langue silencieuse. Des idées serpentent dangereusement devant ses rétines meurtrières, la terrible exigence de faire disparaître toute preuve de leur effroyable erreur. Mollement le bras du gamin retombe le long de son corps tandis que la collègue s’empare d’Odette coupable. Il se laisse faire complètement, il pense rapidement que si Azaël choisissait de passer la porte à cet instant, il se prendrait la remontrance de sa vie. Toute petite sonorité s’échappe alors de la bouche estampillée du jeune Auror, un mmmm devant l’initiative de la plutôt blonde. Heureusement, son intelligence n’avait pas été léthargisée par l’inertie du cadavre. Il la sent à ses côtés remuer, bouger les mains, s’il ouvrait ses oreilles lupines, il entendrait les murmures des interrogations essentielles qui se bousculaient sous l’air sérieux de la Diggle. Mais Arty fait le vide, ne pense plus à rien, il a besoin d’un câlin.

Jusqu’aux deux syllabes qu’il entendait là continuellement toute la journée, son prénom comme dernière solution entre les dents de la collègue. Il tourne la tête, oui ? Forcément, l’oscillation des yeux le fait s’arrêter sur le corps toujours là, devant eux. Mettre de côté là tout au fond du fond d’un cerveau bien agité cette idée selon laquelle ils étaient responsables de cette mort. Ils y penseraient plus tard, dans leur lit le soir, quand les images s’imprimeront sur leur paupières closes cherchant le sommeil. Pour l’instant, ils avaient a job to do. De façon plutôt urgente. Oui oui oui ! Le gamin tape des mains, se frotte les cuisses, comme s’il s’agissait là d’une mission ordinairement banale de tous les jours, cacher un corps mort.
Faut qu’on aille dehors, oui évidemment, parce que j’te préviens, j’le garde pas au frigo. Aza va m’tuer sinon. Il s’empare d’une Odette traumatisée – c’est que ses poils de Boursouflets n’avaient pas pensé un jour commettre un tel acte, pour soulever le corps, ne pas rester à l’intérieur. On lui jette de l’acide tout partout partout partout, on peut pas faire ça ici, sinon la maison va fondre aussi. Pas bête le petit, assez plutôt vif d’esprit quand il s’agissait de glauques actions. Il s’arrête près de la porte d’entrée, se retourne, puis après on le brûlera, puis après on enterre ce qu’il restera. Il y aura forcément des petits bouts tu vois. Délicieux, vraiment. Et dire qu’il n’avait pas encore pris son petit déjeuner.
Assurément, cette ronde matinale était la pire idée qui soit.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Loredana Wildsmith, le  Mer 12 Déc - 9:40



Arty


C'était étrangement calme. Peut-être un peu trop. Je n'aurais pas imaginé le jeune Auror habiter dans ce genre d'endroit. Après tout ce qui s'était passé ces derniers jours – l'agression, l'hôpital et les leçons de morale – je me sentais vraiment exténuée et bien que je savais qu'il avait accepté à contre cœur, j'étais reconnaissante qu'il accepte de m'aider à sortir de Ste Mangouste et qu'il m'héberge chez lui. Je l'écoutais simplement, tandis qu'il me parlait de sa fraude sans honte. Il était chanceux que personne n'ait osé rien dire. Si cela avait été moi, je me serais faite prendre à coup sûr. Je ne jugeais pas ce genre de chose. À vrai dire, je ne m'étais jamais rangée dans le camp de ceux qui respectent les règles ou dans celui de ceux qui fraudent. Mais c'était surtout le discours qui avait suivi qui m'avait plu. Il avait beau être colérique, se montrer violent et même con, il fallait se l'avouer. Il y avait une chose sur laquelle ils étaient sûrs d'être d'accord.

- C'est carrément vrai ! J'veux dire... je pense comme toi. La théorie ne montre en rien ce dont tu es capable de faire réellement. Un sorcier plongé dans ses livres peut perdre ses moyens une fois confrontée à une situation.

C'était sans doute la première fois que les deux jeunes adultes se retrouvaient sur la même longueur d'onde.

- Je n'aurais jamais eu mon diplôme si l'on ne m'avait pas forcé à réviser. Entre mes camarades de classe, mon ex et tous mes amis,.... j'ai fini par m'y mettre. Sans cela, j'aurais eu droit à un joli Troll.... j'ai déjà été virée des préfets, je ne serais pas allée loin si j'avais loupé mes examens...

Arty restait très discret et parlait peu de lui, c'était ce que je venais de comprendre. Pourtant, j'étais bien consciente qu'il avait plusieurs personnalités. J'en avais vu plusieurs en l'espace de quelques temps seulement. Lui-même semblait d'accord avec mes pensées puisqu'il avait levé la tête pour me regarder, tandis que j'arborais une expression qui signifiait « Oui, effectivement ».

- J'ai également connu le Arty préfet qui s'amuse à transformer les tables en gelée durant les cours de Métamorphose d'Evan.

Cette époque paraissait tellement loin à vrai dire... Je reposai ma tasse sur le plateau et penchai la tête en arrière de façon à la poser sur le canapé. Je devais bien me l'avouer, j'étais complètement lessivée et la douleur se réveillait doucement, déclenchant une grimace que je camouflai à l'aide d'un bâillement. Peut-être pas très crédible, mais je n'avais rien trouvé de mieux.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Shela Diggle, le  Jeu 3 Jan - 18:29

Quelle fantastique idée vraiment, déplacer le cadavre, fuir avec, il ne manquerait plus que fuir à nouveau en déguisant nos identités, abandonner ce monde qui ne pourrait plus nous connaître que sous le titre de meurtriers. C'est une catastrophe. Et pourtant l'on est encore là, hébétés, presque évasifs, titubant sous un poids que l'on ne pouvait imaginer si lourd, que l'on ne pouvait imaginer sur nos épaules à nous, les nôtres, tuer un type dans la rue, et mer*e et mer*e et mer*e. Prier pour de l'action, une façon de se concentrer sans vraiment penser, tant que le corps se meut l'esprit n'a point assez de place pour mugir toute sa colère et son désespoir, tant que le corps se meut l'esprit ne peut être l'instigateur d'une salve monstrueuse de terribles idées.

Vaguement le nom d'Azaël parvient aux oreilles mais comme tout le reste, c'est éludé, relégué à jamais, perdu dans tout ce reste qui est de trop et qui étouffe. Souhaiter disparaître. Jouer ensuite comme si rien n'était jamais arrivé, se faire oublier et s'oublier de soi-même afin de ne jamais avoir à porter un fardeau. Le problème, c'est qu'il faudrait également qu'Arty soit d'accord, autrement jamais le secret ne s'éteindra vraiment. Et peut être que lui ne voudra toucher à sa mémoire, peut être que lui aura besoin de garder sa culpabilité avec lui - certaines personnes sont bien étranges. Je ne pourrais lui infliger un oubli avant d'avoir obtenu son accord toutefois, il s'agit là d'un quelque chose trop important, ce serait un peu comme l'acte de mettre quelqu'un à terre, un peu comme le monsieur, tiens, rire jaune très jaune très nerveusement.

De l'acide ? Et s'il y a du monde dehors ? Et si quelqu'un observe ? Parce qu'avoir deviné, en un coup d’œil perplexe aux fenêtres, qu'ici nous sommes en forêt et qu'une foule de passants il n'y aura pas. Mais l'angoisse profonde de se retrouver coupable devant un regard m'étreint tout entière et l'on secoue à moitié la tête, désemparée. Le brouillard dans la tête empêche de raisonner plus longtemps, tout semble pressé, comme si tout le monde était déjà sur nos traces, comme si tous savaient. Alors l'on lance deux fois Nigrum Larva, et Arty disparaît, il n'est plus qu'un gamin sans trait trop reconnaissable. Bien sûr que l'on sort de sa maison, bien sûr que trônent encore nos deux insignes sur nos poitrines, mais tout est flou, impalpable, tout est bizarre alors l'on ne pense guère au reste : nous n'avons plus de visage. Il faut désormais retourner auprès du corps, le soulever à nouveau de manière à pouvoir le transporter, trébucher un peu au début, suivre mon compagnon d'infortune au-dehors.

Est-ce que ta mémoire t'importe ? La forêt est bizarrement radieuse, et les oiseaux chantent. Tout cela renforce le terrible de l'affaire, et le pressant de la suite. Tout va chavirer, c'est sûr, il y a quelque tapi quelque part, il nous voit, on va nous accuser, on va nous jeter en prison c'est certain. La question est vague mais être certaine qu'il comprendrait où je souhaite en venir. Jeter le corps à terre, l'observer se tordre une seconde, presque espérer qu'il soit en fait encore en vie. Le geste que l'on s'apprête à faire est hideux, mais tout pousse à le faire immédiatement, à ne pas attendre, à ne pas réfléchir plus encore, à ne pas questionner, une dernière fois, Arty. Alors l'on lâche : Acidileus
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Azaël Peverell, le  Dim 6 Jan - 14:52

Tataya


T'es tranquillement en train de te relaxer dans ton bain après une course effrénée à travers les bois. Et t'es vachement bien dans l'eau chaude, t'as l'impression de laisser enfin tous tes muscles se détendre. Et accessoirement, ça te permet de te débarrasser de toute la boue qui s'est incrustée à ta fourrure, et donc à ta peau une fois ta forme humaine reprise. Tu te laisses couler au fond de la baignoire, appréciant la sensation de légèreté apportée par l'eau, tandis que tu retiens ton souffle le plus longtemps possible. Tu comptes les secondes dans ta tête, pour battre ton record personnel. Ouais, tu te lances des challenges dans le bain, sinon tu t'ennuies vite et t'as pas le temps de te détendre.

Sauf que quand tu sors la tête de l'eau, tu crois entendre ton prénom résonner dehors. Une voix de femme. T'as pas la moindre idée de qui ça peut bien être, et t'as carrément la flemme d'aller voir. Sauf que voilà que t'entends un choc contre le bois de la Cabane. La personne a décidé d'agresser votre joli bateau pirate. Tu pousses un soupir désespéré en sortant de ton bain. Tu te sèches d'un coup de baguette avant de passer un caleçon et un short propres. Le reste de tes fringues étant dans ta chambre, et n'ayant aucune envie de laisser la coque de la Cabane se faire lapider plus longtemps, tu te décides à sortir ainsi.

Et lorsque tu ouvres la porte, c'est Lennox que tu vois en contre bas. Elle n'a pas l'air très contente. Mais d'un autre côté, elle n'a jamais l'air très contente. Sauf que tu ne sais pas ce qu'elle te veut.

- Entre.

Bonjour, c'est surfait. D'ailleurs, tu ne l'attends pas pour retourner à l'intérieur. Tu déniches un t-shirt qui traîne, d'une propreté toute relative, mais après reniflage express, il ne pue pas trop, donc ça fera bien l'affaire. Tu le passes aussitôt le temps qu'elle arrive, et te laisses tomber dans le canapé.

- Fais comme chez toi. Qu'est ce que tu fais là d'ailleurs ?
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Sariel Fawkes, le  Ven 18 Jan - 17:06

Finalement, c'était trop dur, de le voir et de faire semblant de ne pas être énervée. De ne pas le haïr profondément, là, d'exister, d'être toujours sur terre malgré ces années à faire ch*er le monde certainement. Le visage tendu d'Aya ne perdit pas de sa superbe, encore moins de sa raideur. Mâchoire serrée, mais tentant de garder son trouble infécond, la sorcière se contenta d'entrer lorsqu'il lui permit.
Pour le moment, elle n'en était pas encore au point de l'agresser gratuitement chez lui, cependant. Elle avait appris à moins compter sur ses instincts furibonds. Aya préférait entamer la chose sur des bases neutres. Cordiales, on va dire. On obtenait jamais énormément par la colère ouvertement propagée. Mieux valait se taire, observer la situation, entrer et feindre la visite pour mieux blesser en privé.

Pour ça, elle avait des armes. Ses propres armes. Elle savait, connaissait, ce qu'il ne risquait pas d'apprécier. Elle n'avait peut-être pas franchement le choix mais sur ça, elle pouvait compter. Pour frapper juste, pour frapper fort. Que les potions fussent toujours là ou non, peu lui importait finalement. Il allait le payer.
Tentant d'arborer un petit sourire de circonstances, comme si ça lui plaisait de faire ça, Aya ferma la porte derrière elle et jeta un œil au jeune homme, sans vraiment se donner la peine de prendre sa suite en s'installant au salon. Non, elle jaugea d'abord les lieux, précautionneuse. Posa une fesse là où ça lui chantait.
- Jolie baraque, entama-t-elle alors qu'elle s'en foutait complètement. Dis-moi, Azaël, depuis combien de temps se connaît-on ?

Elle aborda la chose tranquillement tout en observant son sac, qu'elle avait posé sur ses genoux. Un petit sourire aimable se figea sur son visage déjà statufié dans une expression plutôt dérangeante. Comme si quelque chose tiquait. C'était qu'elle était au bord de l'implosion, sans vraiment vouloir le montrer. Le voir là, détendu, décontracté, lui foutait clairement les boules. Elle les avait là, oui. Ses doigts agrippèrent une cigarette, sans même demander une quelconque autorisation.
- Vois-tu, je réfléchissais au grand service que je t'avais rendu, en t'accompagnant dans ton parcours, celui de devenir Animagus, alors que je rangeais mes réserves de potions chez moi. D'un geste sur son Zippo, seul héritage de Mysie, la blonde de glace incendia son bâton cancérigène. Je me suis dit "wow, ça fait longtemps n'empêche". Et, surtout, que je ne savais toujours pas grand chose à part quelques détails.

Un rire froid s'échappa d'entre ses lèvres rosées, alors qu'elle expirait un lourd nuage de fumée et se relevait.
- Et puis, alors que je me disais que tu m'avais épaté à devenir Animagus, que tu t'en étais bien sorti, que tu avais du talent à revendre, sans aucun doute, je me suis souvenue que tu n'étais qu'un petit c*n, voleur de surcroit, qui ne méritait absolument aucune confiance, en plus d'être un tueur d'enfant.
Ses mirettes décolorées se plantèrent sur lui, assassines, alors qu'Aya s'immobilisa, clope entre les doigts. Allez, juste une chance de réagir. Comme si elle ne savait pas qu'il allait toujours plus jouer à l'idiot. C'était dans ses gênes, à ce stade. Elle ne pouvait plus faire grand chose pour lui.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Azaël Peverell, le  Sam 19 Jan - 13:35

Tu esquisses un sourire lorsque Lennox admire ta Cabane. C'est vrai que l'intérieur n'a rien à voir avec l'extérieur. C'était d'ailleurs l'effet recherché. Enfin par toi du moins, t'es presque sûr que ça ne dérangerait pas Arty de vivre dans une vraie cabane. Tu réponds à sa question dans un haussement d'épaules, ce n'est pas comme si tu t'étais amusé à compter les jours passés depuis que tu la connais. Mais ça fait déjà quelques temps.

- Quelques années, pourquoi ?

T'as du mal à savoir où elle veut en venir. Ce n'est pas comme si vous vous reniez régulièrement des visites de courtoisie. Sa présence ici est des plus étranges, aussi tu attends qu'elle en vienne clairement aux faits. Tu n'aimes pas son sourire. C'est l'une des seules personnes au monde qui devient plus flippante quand elle sourit que quand elle tire la tronche. Tu hoches légèrement la tête lorsqu'elle parle du service qu'elle t'a rendu. C'est vrai que sans elle, tu n'en serais pas là où tu es aujourd'hui, et tu lui en es reconnaissant, bien que tu ne sois pas du genre à le crier sur tous les toits.

Mais tu commences à entrevoir le problème lorsqu'elle parle de ses réserves de potions. Il est vrai que tu lui en as volées quelques unes pendant vos séances. Notamment quand Arty était en galère pour s'en procurer de son propre côté. Tu t'es contenté d'aider ton pote, ce n'était pas contre elle. D'autant que tu sais pertinemment qu'elle a les capacités pour fabriquer ses propres potions Tue-Loup, ce qui n'est pas ton cas ou celui de ton pote. Alors t'as fait un choix, et tu l'assumes pleinement. Même si t'aurais préféré qu'elle ne le sache jamais, tu n'as pas l'intention de démentir.

Tu t'apprêtes à lui expliquer les choses et la façon dont tu les vois, mais elle reprend plus vite que toi. Et ses mots te frappent de plein fouet. Elle utilise ce que tu lui as dit. Elle utilise ce que tu lui as confié pour te faire mal. Et elle y arrive parfaitement. Tes mâchoires se crispent en même temps que tes poings tandis que tu soutiens son regard. T'as envie de lui arracher sa cigarette pour lui écraser sur les yeux. Qu'elle te traite de petit con, de voleur, qu'elle ne te fasse pas confiance, tu peux l'accepter, même si ce n'est pas agréable à entendre. Mais le tueur d'enfant...

T'es étrangement calme. Uniquement en apparence. Il n'y a que ton regard qui laisse transparaître l'étendue de ta colère à cet instant précis. Tu te lèves, de façon tendue. Mais c'est une voix froide qui s'extirpe de tes lèvres.

- J'te paierais les potions volées. Sors de chez moi.

Tu n'as aucunement l'intention de rester en sa compagnie plus longtemps. Elle est allée beaucoup trop loin à ton goût.
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Re: [Habitation] Azarty's Base
Sariel Fawkes, le  Mer 23 Jan - 11:26

LA emprunté, tu peux griffer si problème

Il réagissait, réagissait enfin à ses mots. C'était presque trop beau pour être vrai.
Les yeux d'Aya brillèrent d'une lueur malsaine. Elle avait touché juste. Appuyé pile là où ça faisait mal. La corde sensible d'Azaël, juste sous ses doigts. Se connaissant, la sorcière se savait insuffisamment indulgente pour le ménager. Il était lui-même allé assez loin dans ses provocations, parfois, pour qu'elle en fasse de même ce jour-là.

Maladive de l'éclat de calme avant la tempête que portait le visage du jeune homme, Aya jubilait, et sa cigarette s'échoua à nouveau entre ses lèvres alors que son nuage de fumée la distançait, s'épanchant dans les airs avec volupté. Il se crispait, ses membres s'étendaient comme pour parer à cette colère qui grandissait en lui. Peut-être lui avait-elle fait plus mal qu'il ne lui était permis. Et, intensément, comme effaçant sa propre humiliation, sa satisfaction s'étendit à sa gestuelle, ses expressions. Blesser, ça lui plaisait. Peut-être plus que de raison ; et surtout lui, particulièrement. Sans le considérer comme son ennemi, ses manières lui déplaisaient alors qu'à chaque reprise, sa route semblait vouloir rejoindre la sienne. Elle méprisa intérieurement la gentillesse dont elle avait preuve en acceptant de l'aider. Pour quoi, au final ? Une tentative de vol, à nouveau, et cette fois-ci chez elle ? Dans sa propre baraque ? A la bonne heure. Il était indigne de confiance, et par là, indigne pour elle de se tempérer. Lorsqu'il se leva, elle le suivit du regard, comme prête à réagir s'il le fallait.

- Je crois que t'as pas bien compris, Azaël, répondit-elle, glaciale, après une courte pause. T'as pas l'air de comprendre qu'en aucun cas, payer ces potions ne va résoudre le souci qu'on a.
Il était maintenant plus proche d'elle, semblait franchement se retenir pour ne pas lui en coller une, ou la faire de sortir de force. Elle n'en avait cure. Il savait, de quoi elle était capable. Encore plus aujourd'hui. Même si sa colère semblait lui donner des ailes, le combler de courage, cet idiot savait qu'il ne valait mieux pas jouer trop longtemps à ce petit jeu. Elle l'espérait, du moins.

La tension gagna l'air. Le tout était électrique. La fureur d'Azaël, contenue du mieux qu'il pouvait, ne perturbait pas pour autant Aya qui n'ajouta rien, ne bougea pas d'un pouce. A part pour porter sa cigarette à ses lèvres. Et recracher, lentement, sûrement, la fumée sur la gueule du jeune homme. Elle sentait que ça n'avancerait pas plus ; ses membres se lassaient de cette raideur en domination qui les échauffait de plus en plus.
Elle s'en voulait, s'en voulait d'être presque trop magnanime, de le laisser réagir à son aise. Ce n'était pas du tout ce qu'elle avait prévu. Loin de ce qu'elle voulait. Sans mériter sa violence, parce qu'elle en avait marre et souhaitait frapper plus juste, il méritait un traitement spécifique. Et non pas de faire un sitting dans son salon et de le regarder en chien de faïence.

Son autre bras, qu'elle avait gardé enserré autour de sa taille, glissa rapidement le long de sa hanche pour récupérer sa baguette. C'était pas très fairplay, mais en fait, les lois cyniques du jeu dictaient sa marche à suivre. Entre leurs deux silhouettes, le Repulso fusa, soufflé, mais pourtant bien dynamique.
- Je pensais que t'avais compris, qu'il fallait pas déconner avec moi, cracha-t-elle en laissant tomber sa cigarette qu'elle écrasa de son talon. Sans qu'elle ne se soucia vraiment de la direction du garçon, qui devait être droit devant vu qu'un sortilège d'expulsion ne laissait que trop peu le choix, Aya regarda autour d'elle, yeux révulsés et mine irascible. Tu voulais juste aider ton petit copain, c'est ça ? Ton pauvre copain qui a été mordu par un vilain Loup ? Mon pauvre Azaël. Elle monta sur la table de basse sans se soucier de ce qui se trouvait dessus, mais surtout pour le rejoindre de l'autre côté sinon tout cela n'aurait aucun sens, et finalement s'accroupir près de lui : T'as encore une fois essayé de rouler la mauvaise personne je crois. Faut t'expliquer comment, que t'as pas intérêt à me voler, surtout après que je me sois cassée le c*l à t'aider à te transformer en chien-chien ?
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