Enfin dehors !

Musique

Je veux fuir. Je ne veux plus rester ici, je ne veux blesser personne. Et je sais que ça finira par arriver. Que je finirai par faire du mal à quelqu'un. Mais si je pars avant de pouvoir faire ça alors plus de raisons de s'inquiéter si ? En tout cas, il n'y aura plus de risques pour les gens auxquels je tiens. Cette vision d'horreur ne se réalisera jamais.

Et si je partais ?
Et si je fuyais le plus loin possible ?

Je me relève, sort de mon abri. Cette pensée envahi mon être et calme ma peur en même temps. Fuir résoudrai tout, ma famille, mes amis ne seraient plus en danger. Et même si la bête me contrôle, il n'y aura plus de risques de les blesser. Peut être que tout cela serait plus simple ? Je marche sous la pluie, sans but, tournant quand bon me semble, mon cerveau ne contrôlant aucun de mes mouvements. L'idée tape et tape encore dans ma tête, me permettant de ne plus voir ce que je voyais quelques instants plus tôt. A la place, je me vois seule, au milieu d'une forêt.

Une sueur froide me traverse et mon cœur se glace tout à coup.
Je ne peux pas faire ça.

J'ai besoin d'eux. Je ne veux pas être seule. Seule contre cette épreuve, je ne survivrai pas. Je suis dépendante d'eux, je ne me sens pas capable de partir loin d'ici. Mais en faisant ça, je les met en danger.

Une grande rage m'envahie. Pourquoi ne puis-je pas tout simplement tout laisser derrière moi ? Pourquoi ne pas faire ce qui serait mieux pour tout le monde ? Pourquoi suis-je si faible, si lâche ? Un grognement sourd traverse la barrière de mes lèvres et mon poing rencontre un arbre, geste montrant que tout ce que j'essaye de faire est vain. Ma tête se pose à son tour contre l'écorce du géant de la forêt et un grand sentiment d'impuissance me rempli le corps.

Si seulement j'étais capable de les laisser...
Pour les sauver...
De ce que je pourrais faire.

Non personne au bout du chemin. Personne pour porter avec lui un bout de sa peine. Si. Il y avait bien quelqu'un. Non la pensée s'envola. Il ne pensait plus. Il voulait juste respirer. En courant, il avait trébuché. Il s'était fait mal à la patte mais il continuait. Comme si sa vie en dépendait. Comme si s'arrêter allait l'emprisonner. Comme si cela allait le bloquer. Le faire disparaître. Courir le maintenait en vie. S'arreter le...Non stop à ces pensées.

L'aigle tentait de revenir. Mais l'écureuil était plus fort. L'aigle ne pouvait rien. Le mammifère contrôlait le corps. Un arrêt. Une tentative. Une sensation de changement. Une. Deux secondes. Puis plus rien. De nouveau à courir. L'humain était coincé dans ce petit corps. L'esprit de l'oiseau dominé par celui du quadrupède.

Changement de corps impossible. Aveuglé par la tristesse. Aveuglé par la colère. Aveuglé par les remords. Trop de sentiments pour un si petit corps. Impossible de lutter. Impossible de se calmer. Tout comme la pluie qui continuait de tomber. Il continua de gambader. Prenant la fuite devant chaque prédateur. Montant dans les arbres. Vivant sa vie libre sans s'arrêter de bouger un instant. Comme si l'humain était la prison et l'animal la liberté

Musique

La tête appuyée sur l'arbre, je sens la sensation d'enfermement revenir de plus belle. J'ai l'impression d'être coincée. Que quoi que je fasse, je ne prendrai jamais la bonne décision. Mais la bonne décision pour qui ? Moi ? Les autres ? Je ne sais plus quoi faire. J'ai l'impression que quoi que je choisisse, du mal sera fait.

Et je ne veux pas ça.

Mais pourtant, aucune issue n'est en vue. Je suis plongée dans un nuage de ténèbres et ne voit pas une seule lumière à l'horizon. Je suis désespérément seule dans cette étendue de noirceur. Mes rêves ont disparus derrière tout ce noir, engloutis par le brouillard qui m'empêche de voir de quoi sera fait mon avenir.

Je me détache de l'arbre, presque dégoûtée par moi-même. Si j'avais en face une personne qui comptait à mes yeux, je lui dirai de fuir loin. Le plus loin possible pour ne pas qu'elle soit blessée par moi. Pour que je n'ai pas à prendre une décision égoïste : celle de rester au risque de blesser des gens. Au risque de perdre le contrôle et de commettre l'irréparable.

Je suis piégée. Vouée à prendre une décision dont les conséquences pourraient être désastreuses.

Décision que j'ai déjà prise
Risque pour la vie de ceux que j'aime
Mais je ne peux pas partir
Je n'en suis pas capable.

avec Harmo'

Chemin tracé. Ou peut-être pas. Souvenant un demi-tour. Un prédateur à chaque détour. Avancer pour reculer ensuite. Comme si le sort s'acharnait. Cela ne calma pas le petit. Cela l'effraya simplement. Aurait-il du repos un jour? Qui sera là pour le voir sans l'attaquer? Sans lui vouloir du mal ou sans lui en faire malgré lui?

Rapport de force souvent compromis. Masque dominant ne laissant rien percevoir. Le petit savait. Il sentait. Il ne voulait plus de cela. Il voulait juste être lui. Mais le pouvait-il? Avec qui? Non il ne rendrait pas sa place à l'humain qui s'était résigné. L'animal avait gagné. Il était sorti de la forêt.

Mais le hasard voulait jouer. Le voici de retour devant le château sous la pluie. Une ombre dans le parc. Il avait peur. Trop de frayeur pour un soir. Il avait les nerfs à vifs. Il n'osait pas s'approcher. Mais il avait envie par curiosité. Il passait devant l'ombre. Puis se cacha derrière un banc. L'humain semblait avoir reconnu l'inconnue.

Musique

Je m'éloigne de la forêt, mes pas me guidant plus loin dans le Parc. Une grande lassitude m'envahit tandis que je souhaite du plus profond de mon être pouvoir échapper à cette malédiction qui m'a frappé. C'est comme si on m'avait empêché de voler, qu'on m'avait figé au sol, moi qui ai vocation à toujours aller plus haut.

Je ne vois rien, je suis aveugle. Aveuglée par tout ce qui ne va pas, par toutes ces questions que je me pose. Tous ces doutes. J'ai l'impression que ma tête va exploser et plus je vais mal, plus je sens que l'autre est proche. Qu'il ne manque pas grand chose pour que tout bascule.

Une forme blanche, ronde et pleine peut être ?

Je lance un S.O.S muet vers cette forêt qui abrite autant de créatures qui chercheraient à me faire du mal que de créatures qui me défendraient. J'ai peur. Peur de devenir quelqu'un d'autre. De mourir à petit feu et de me perdre, de ne plus jamais me retrouver. Que la Harmony que j'ai été n'existe plus après cette épreuve. J'ai peur que cette fois, je n'arrive pas à me relever.

Je me sens dépassée.
Dépassée par tout ce qui m'arrive.

Il courrait dans l'autre sens. Il voulait fuir. Il ne se sentait plus à sa place hors de sa forêt. L'humain à l'intérieur se déchirait. Animal touché. Animal protecteur. Il ne voulait pas cela. Mais il ne voulait pas souffrir plus. Il ne savait pas si cela était une bonne idée. Il avait peur. Se laisser guider. Instinct. Uniquement instinct. Avancer. Reculer. Où aller?

Animal perdu. Animal craintif. Animal fuyant toujours. Ne regardant plus où il allait. Ne cherchant que la lumière sans la trouver. Animal apeuré. Il percuta une jambe. Jambe qu'il avait avant esquivé. Humain reconnaissant l'humain. L'humain se réveillant enfin. Sortir de la transe. Sortir de cette phase. Reprise de contrôle. Reprise de volé. Changement dans l'instant avant de sombrer de nouveau.

Debout devant Harmony, je ne savais quoi dire. Un regard autour. Personne. La peur au ventre que quelqu'un découvre ce secret. Regard inquiet vers l'aigle. Fatigue visible. Peur et crainte émanant de mon âme. Une aura fragile. Sensible. Plus de possibilité de fuite. Il me fallait... C'était grâce à elle si... Enfin je voulais dire que... Je n'arrivais plus à penser correctement.

Je phasais toujours un peu. Bloquée avec l'animal. Cela était rare. Une protection. Indice de surplus. Protection de l'implosion. Ou plutôt symptôme de l'implosion. Qui étais-je? Mes piliers? Aucun. Rien. Je. Non. Stop. Juste. Dire... Tête baissé. Yeux sur l'aigle de la mélodie. Un simple chuchotement.

-Merci

Musique

Toujours perdue dans mes sombres pensées, me demandant qui pourra bien venir me sauver alors que je suis la seule à être sortie sous cette pluie battante, je soupire. Un long frisson me parcoure. Mon regard devient vide tandis que toutes les pensées se stoppent tout à coup, me donnant l'impression que j'ai été déconnecté. Je ne sais pas quoi faire. Les gouttes coulent sur mon visage mais cela ne me fait rien, je suis perdue.

Puis, soudain, un choc. Un petit animal qui est venu cogner contre ma jambe. Je baisse le regard, regagne mon corps pour participer à cette interaction qui vient briser mes états d'âmes. Mais l'écureuil ne reste pas longtemps écureuil. Il est vite remplacé par une autre forme, une forme humaine. Une personne connue.

Elle semble fatiguée. Apeurée. Ais-je le même regard ? Ais-je l'air si vulnérable ? Cela ne m'étonnerait même pas. Nous nous observons en silence et tandis qu'elle garde le silence, je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec ma propre situation. La peur qu'on sache. La fatigue qui s'accumule. La transformation en quelque chose d'autre.

-Merci

Je me rend soudain compte que cette rencontre m'a permis de me libérer de la cage de doutes, de peur et de douleurs dans laquelle je m'étais enfermée en sortant sous cette pluie battante. Je songe maintenant à rentrer à l'abri au château. A faire autre chose. Alors un léger sourire apparaît sur mon visage. Un remerciement muet accompagné de paroles.

- Merci à toi.

Et la laissant revenir à sa cabane, je me dirige moi-même vers l'endroit où je suis supposée être. Vers ma maison, mon abri.

Poudlard.

[Fin du RP]

RP avec Romance Unella

Theya venait de finir sa journée, le soleil donnait ses dernières lueurs sur le parc, et elle décida de se rendre à l’extérieur afin de pouvoir prendre un peu l'air. Le soleil donnait des reflets plus auburn à ses cheveux en cette fin de printemps, ses yeux noisettes devenaient davantage plus clairs sous cette lumière. Elle descendit lentement les marches de l'entrée de l'école pour se rendre dans le parc et profiter des dernières lueurs du soleil. Les rayons du soleil lui faisait toujours du bien, elle adorait ces fins de journées de printemps, l'air était agréable, ni trop chaud ni trop froid, tout ce qu'il faut pour permettre à la jeune fille de se ressourcer.
Sur la pelouse, elle décida de s'asseoir, elle effleurait de sa paume l'herbe verte fraichement coupée. Theya adorait la nature, les animaux, être à l'extérieur était un vrai bonheur pour elle tandis que certains préféraient être à la bibliothèque ou dans la salle commune. Elle sentait l'air ébouriffer ses longs cheveux bouclés, s'allongea dans l'herbe et profita juste de cet instant paisible.

Une journée de plus. Une longue journée que Romance avait crue sans fin. Les heures semblaient s’être transformées en années et l’imagination débordante de la jeune poufsouffle n’avait pas suffi à accélérer le temps qui passait.
Lorsque la dernière sonnerie retentit dans la salle de classe, elle se jeta de sa chaise et quitta les murs froids du vieux château sans demander son reste ; elle était impatiente de prendre l’air, de profiter des derniers rayons de soleil que pouvait lui offrir cette fin de journée terriblement douce.

Ses courtes jambes sautèrent les marches de l’entrée deux par deux avant de se diriger machinalement vers un coin du parc qui lui semblait être le plus tranquille. Quoi que. Avec un peu de chance, elle y ferait une agréable découverte. Et c’est justement sur une jeune poufsouffle de son année qu’elle jeta son révolu, allongée dans l’herbe, à profiter tout comme elle de la brise printanière. Romance s’en approcha d’un pas tranquille, lui offrant un sourire dès qu’elle eut croisé son regard.

- On prend le soleil ? ~

Allongée dans l'herbe, Theya se revigorait en sentant le contact du soleil sur sa peau. Elle aurait pu s'endormir dans cette position comme n'importe qui après une longue journée d'école, mais elle préféra profiter de la nature environnante. Elle entendit par résonance des pas s'approcher d'elle, et une voix douce lui dit :

- "On prend le soleil ?"

Une seule personne dans Poudlard avait cette voix et c'était une jeune fille de sa maison, Romance. Theya s'assit et répondit avec enthousiasme :

- "Oui, y en a qui préfère rester cloîtrer entre les murs du château mais moi je préfère l'extérieur. Et toi Romance, que vient tu faire dehors ? Toi aussi tu viens prendre l'air ?"

Theya connaissait vaguement Romance, à vrai dire elles se connaissaient car elles avaient le même âge et étaient dans la même maison mais n'avaient jamais eu l'occasion de lui parler. Non pas que Theya ne voulait pas, c'est juste qu'elle n'a jamais vraiment osé faire le premier pas. Elle était heureuse de croiser la jeune brune et que celle-ci l'aborde, elle avait hâte dans savoir plus sur cette camarade inconnue et mystérieuse.

Il était vrai que Romance connaissait elle aussi que très peu la jeune Theya. Elles partageaient le même dortoir, avaient tous leurs cours en commun mais non, jamais elles ne s'étaient vraiment adressé la parole avant aujourd'hui, si ce n'est durant les ateliers de groupe, le peu de fois où il y en avait.
La voyant se redresser, la brune s'en rapprocher, à distance raisonnable tout de même au cas où elle voudrait qu'elle la laisse tranquille. Lui rendant sa bonne humeur, la poufsouffle tenta un grand sourire qui se voulait chaleureux.

- Oui, y en a qui préfère rester cloîtrer entre les murs du château mais moi je préfère l'extérieur. Et toi Romance, que viens-tu faire dehors ? Toi aussi tu viens prendre l'air ?

Les mains dans les poches, Romance porta son regard sur le parc entretenu du château et des élèves qui se faisaient de plus en plus nombreux à mesure qu'ils sortaient de cours.

- Ouaip. Je supporte pas de rester enfermé, encore moins avec un soleil pareil. Désignant le côté de Theya, elle demanda. Ça te gène si je te tiens compagnie ?

Voyant que la jeune fille brune lui rendit son sourire Theya était rassurée. La jeune fille de sa maison lui dit alors :

- "Ouaip. Je supporte pas de rester enfermé, encore moins avec un soleil pareil. Ça te gène si je te tiens compagnie ?"

Theya était au contraire très enthousiaste de faire enfin sa connaissance, elle avait hâte d'en savoir plus sur elle. Theya était très réservée, néanmoins même si elle aimait ses moments de solitude, elle aimait aussi beaucoup faire connaissance avec des jeunes de son âge et passer du temps avec eux. Elle savait s'amuser, mais ne le faisait pas assez et ne se dévoiler pas beaucoup. Du coup les personnes ne l'approchaient pas forcément, elle avait des amis bien sûr mais peu en qui elle avait vraiment confiance. Romance lui avait toujours fait bonne impression mais elle n'avait jamais osé lui adresser la parole. Theya s'empressa de lui répondre :

- "Bien sûr assis toi je t'en pris ! Alors tu as passé une bonne journée ?" en lui faisant un grand sourire Theya se voulait amicale avec sa jeune camarade pour lui faire bonne impression et l'encourager à poursuivre la conversation.

Theya était vraiment heureuse d'avoir de la compagnie, en ce début de soirée agréable et paisible dans le Parc de l'école. Elle s'attacha ses longs cheveux pour former une queue de chevale et être plus à l'aise. Le vent doux faisait bouger les boucles de Theya qui lui chatouillaient le dos.
C'était une parfaite fin de journée pour faire connaissance avec de nouvelles personnes.

Romance porta alors sur Theya ses deux ambre curieuses, la détaillant du regard. C'était une jolie fille, plutôt réservée, comme elle avait déjà pu le remarquer auparavant. Romance, toujours très gaie et entourée n'avait pourtant jamais lié d'amitié, alors qu'elle était persuadée que cela était possible. Non pas qu'elle ne l'avait pas souhaité, loin de là, mais les années étaient passés sans qu'elle puisse les arrêter. La voix de la brunette la tira alors de ses pensées.

- Bien sûr assis toi je t'en prie ! Alors tu as passé une bonne journée ?
- Merci, souffla Romance en prenant place aux côtés de son homologue de la maison du blaireau. Plutôt oui. Bien que plutôt longue. Les cours m'ennuie un peu pour être tout à fait honnête. Les commissures de ses lèvres s'étirèrent dans un long et doux sourire. Et toi alors ? Plutôt directe, elle lui lança avec cette même gentillesse. Je trouve ça fou qu'on ne se soit presque jamais parlé.

Theya attendait que la jeune Poufsouffle lui réponde et celle-ci le fit sans se faire plus attendre avec une aisance tout à fait naturelle et propre à elle :

- "Merci, Plutôt oui. Bien que plutôt longue. Les cours m'ennuie un peu pour être tout à fait honnête. Et toi alors ? Je trouve ça fou qu'on ne se soit presque jamais parlé."

Theya était bouche bée de sa dernière phrase car quelques minutes auparavant elle allait lui dire exactement la même chose. Une coïncidence sans doute. Elle était ravie de voir Romance s'asseoir près d'elle, Theya trouvait Romance très à l'aise dans son corps, ses yeux d'ambre montraient une bienveillance très réconfortante pour Theya. Notre jolie brune aux cheveux bouclés était d'un coup joyeuse alors que, quelques instant auparavant elle était plutôt nostalgique. La maison lui manquait un peu mais en même temps, elle adorait Poudlard et être un peu à distance des problèmes qu'elle rencontrait dans la maison familiale.
Theya fit un grand sourire à Romance en faisant apparaître ses jolies fossettes qui lui donnait un air tout de suite plus enjôleur et amical, puis elle lui répondit :

- "Et bien ça allait, c'était dans l'ensemble une bonne journée même si je trouve comme toi, quelques cours ennuyants." Theya plaça sa queue de chevale sur son épaule et démêla doucement ses boucles entre ses longs doigts fins. Puis elle ajouta "Oui c'est fou, je me disais la même chose." Theya voulait rajouter le fond de sa pensée qui était qu'elle n'avait jamais vraiment osé car elle était intimidée par la jeune fille qui était toujours entourée et n'avait jamais eu l'occasion de la voir seule. Elle se contenta de cette simple phrase : "En tout cas ça me fait plaisir que tu m'aies abordé, tu m'as toujours fais une bonne impression Romance."
Theya faisait du mieux qu'elle pouvait pour transmettre sa joie dans ses yeux car c'était le cas, elle était très contente d'être accompagnée en cette fin de journée. Theya ne le savait pas, mais ses yeux transmettaient toutes ses émotions, il était évident que l'on voyait de la joie et la bonne humeur dans son regard.

Ne comprenant pas pourquoi la brunette restait stoïque face à ses derniers mots, Romance crut qu'elle avait dit quelque chose de mal, l'avait bousculée ou vexée. Pourtant, outre sa surprise, la jeune poufsouffle ne sut y lire autre chose ; du moins, elle n'avait pas l'air de lui en vouloir. Ce fut bientôt l'immense sourire de Theya qui confirma ce qu'elle pensait, pour son plus grand soulagement. Romance ne tarda pas à le lui rentre, prêt à l'écouter prendre la parole.

-Eh bien ça allait, c'était dans l'ensemble une bonne journée même si je trouve comme toi, quelques cours ennuyants... Oui c'est fou, je me disais la même chose. En tout cas ça me fait plaisir que tu m'aies abordé, tu m'as toujours fait une bonne impression Romance.
- Ouai... Certains sont barbants au possible. Elle regarda théâtralement à gauche, puis à droite avant de souffler à sa compère de ce ton amusé qu'elle avait au quotidien en se retenant de pouffer : J'dis pas sur le cours de divination est le pire de tous, mais c'est le pire de tous.

Le regard sincère de Theya et ses derniers mots touchèrent bien plus que voulu Romance. La voilà qui maintenant culpabilisait. Elle souhaitait le lui dire, le lui promettre ; elle avait toujours voulu au fond d'elle en savoir plus, sans vraiment en prendre le temps. Ce temps-là, elle comptait bien le rattrapait en cette fin de journée de printemps. Alors, d'une voix plus douce que précédemment, elle lui répondit avec gentillesse :

- Toi aussi Theya. Je suis désolée que ce ne soit pas arrivé plus tôt. Ce n'était pas l'envie qui manquait. Elle posa sur Theya son regard pétillant. Comment ça se passe, pour toi, à l'école ? Au final, je sais pas grand-chose de toi. Si ce n'est que tu as mon âge et qu'on est dans la même maison.

Theya remarqua une brillance inhabituelle dans les yeux de la jeune Romance, elle voyait que la jeune brune aux yeux ambrés avait l'air ému par les paroles de Theya. Sur le coup, Theya eut peur d'avoir dit quelque chose qui ne fallait pas, sur un mauvais ton ou autre, mais elle vit le sourire de Romance. Cette dernière ne se fit pas attendre pour lui répondre :

- "Ouai... Certains sont barbants au possible." Sur ces paroles Romance se mit à observer autour d'elles, ce que Theya trouvait un peu étrange et Romance souffla : "J'dis pas sur le cours de divination est le pire de tous, mais c'est le pire de tous."

Sur le coup Theya pouffa doucement de rire, l'air taquin de Romance l'amusait beaucoup. Et franchement, il est vrai que Theya trouvait aussi les cours de divination barbant... Ce n'était clairement pas ses préférés, bien qu'intéressant sur un point de vue général mais la pratique n'était pas aussi facile. Romance poursuivit plus doucement cette fois :

- "Toi aussi Theya. Je suis désolée que ce ne soit pas arrivé plus tôt. Ce n'était pas l'envie qui manquait. Comment ça se passe, pour toi, à l'école ? Au final, je sais pas grand-chose de toi. Si ce n'est que tu as mon âge et qu'on est dans la même maison."

Theya ne s'attendait pas à des excuses, elle pensait tout simplement que Romance allait passer outre et se fut une agréable surprise. Ses paroles touchèrent profondément Theya et la réconforta, car elle n'aurait pas pensé que c'était réciproque. Elle s'empressa de répondre à Romance afin qu'elle ne culpabilise pas :

-"Romance tu n'as vraiment pas à t'excuser ! Nos chemins n'ont tout simplement pas eu l'occasion de se croiser bien qu'on soit dans la même maison, mais je suis heureuse de pouvoir mieux te connaître à présent." Theya fit son plus beau sourire à Romance pour la rassurer et lui montrer que ce n'était vraiment pas grave. Pour Theya, l'essentiel était que désormais elles pouvaient faire plus ample connaissance. Puis, elle répondit calmement à la question qu'elle lui avait posé : "Moi ça se passe plutôt bien, j'adore être ici, ça me change de l'air de la maison, et toi ? Non c'est vrai qu'on ne se connait pas vraiment.... D'ailleurs d'où est-ce que tu viens Romance ?"

Theya enjouée, croisa ses jambes pour se mettre en tailleur et être face à Romance, les yeux de Theya brillaient et le soleil reflétait des reflets plus orangés dans ses yeux. La commissure de ses lèvres s'étira une fois de plus, pour dévoiler les dents blanches de notre chère Theya.