La Salle Principale

Ce message sera édité par la suite avec une jolie illustration de la salle principale (et sans doute une meilleure description).
Vous pouvez par ailleurs commencer à poster au Chaudron Baveur. Bienvenue!
Commandez ce que vous voulez, la carte nouvelle n'est pas encore prête.

La Salle Principale

Vous voici dans la salle principale du Chaudron Baveur. Il y fait chaud, il y a pas mal de bruit, enfin surtout les soirées et en week end. Vous avez fait sonner la petite clochette qui se trouve sur la porte d'entrée, témoin de votre arrivée. Nous n'allons pas vous sauter dessus avec un grand sourire, ni vous demander comment vous vous portez; on s'en fiche. On veut juste votre argent (bon, et aussi que vous soyez satisfait de nos services). Personne ne vous guidera vers une table libre, vous êtes assez grand pour en trouver une tout seul. Si il n'y en a plus, houst! (En vrai restez, y'en a toujours). Ou alors dirigez-vous vers le comptoir (on vous fera toujours une petite place au comptoir). Si vous voulez reserver, il faut envoyer un hiboux à la propriétaire ou à la serveuse.

Installez-vous confortablement sur nos chaises trop dures qui vous donnerons mal au dos, nous viendrons prendre votre commande relativement rapidement. Des cartes / menus sont disponibles sur chacune des tables, merci de ne pas les enlever malotru!

Profitez de votre moment au Chaudron !

ps: On ~~accepte~~ adore les pourboires.

RP avec Theya

L'heure était venue de me racheter, de penser à autre chose, au moins le temps d’une soirée. Que son visage parfait disparaisse de ma tête pendant quelques heures, que les plaies se referment. Je ne pouvais pas me permettre de perdre ceux que j’aimais, uniquement parce que je ne voulais pas que la douleur disparaisse. Une terrible sensation me traverse tout le corps : et si elle ne venait pas ? Si je me retrouvais seule ce soir à penser, ressasser des souvenirs ? Il serait le premier que j’appellerai à la rescousse. Seulement c’était impossible. Le risque était présent, mais je me rendrai tout de même au Chaudron Baveur ce soir. Je trouverai bien un pilier de bar à qui me confier lorsque l’alcool aura pris le dessus sur la lucidité - je me confiais bien plus facilement tout en parvenant toujours à faire attention à ce que je pouvais dire. Ne jamais trahir l’ex Amoureux. Une règle d’or.

Il était l’heure de fermer boutique, la boule au ventre, la sensation d’un cœur compressé et d’une main invisible qui m'appuyait violemment sur l’estomac. Perdre Arty et être sur le point de perdre Theya, les deux seules personnes réellement importante, cela me donnait la sensation de perdre deux parts de moi-même. De me vider, petit à petit de toute émotion que je serais simplement incapable de ressentir pour d’autres personnes. Il n’y avait qu’eux. Il me fallait apprendre à vivre – survivre – sans l’un, mais sans l’autre, c’était comme si je creusais ma propre tombe. Et ça, je m’en étais rendue compte dès mon retour à l’hôtel, le soir de notre dispute. Je ne pouvais pas la faire devenir une victime de mes crises. Elle devait être celle qui me soutiendrait, m’empêcherait de couler maintenant que j’avais perdu ma bouée.

L’Allée des Embrumes n’était qu’à quelques pas du Chaudron Baveur. En quelques minutes, je pousse la porte de cet endroit où je mettais rarement les pieds. Voire même presque jamais. La chaleur stoppe les tremblement dû au froid glacial extérieur. La salle est presque pleine, mais je parviens à trouver une ou deux table de libre. De toute façon, je n’attendais que Theya, qui ne viendrait peut-être même pas, je n’avais pas besoin de beaucoup de place. Sans un mot, je me dirige d’un pas assuré vers l’une des table. La vue des chaises en bois me fait grimacer. Quel inconfort ! Tant pis. Dans l’attente de mon amie, je scrute la salle des yeux, puis la carte, les jambes se remuant nerveusement. Une angoisse apparente.

Forgive me, and let the party begin

Saison XXX - Hiver
ft. Loredana Sparks

One week later...

Perdue dans les limbes. Les arbres te surplombent et t'isolent, te font fuir, ils te courent après. Arbres enchantés. Le passé et ses nuisances te poursuivent, comme si elles ne t'avaient jamais quitté. Toujours là dans un coin de ta tête où en train de te poursuivre.

La tête posée contre la vitre froide du train t'emmenant à Londres, sa lettre encore en main. Celle à laquelle tu n'avais jamais répondu, bien trop occupée par les révisions de ta dernière année à Poudlard, l'association, que deviendra-t-elle d'ailleurs une fois que toi et Lïnwe serez partis ? Il restait Fañch évidemment, mais Élius avait désormais pris une toute autre voie. Le prince enchanté, danseur et rieur avait grandi et était maintenant maître de la maison des serpents.
Nostalgie des moments passés, si beaux et sublimes, comme si les jours prochains ne seraient pas aussi merveilleux que ceux que tu as passé dans l'école. Ce soir tu allais, passer tu l'espères, une soirée avec ta meilleure amie. Après votre dispute tu avais grand besoin de la voir, elle aussi certainement. Les disputes tu n'aimais pas ça, et surtout avec elle, tu voulais juste mettre tout ça loin derrière toi et passer à autre chose avec elle.

Sortie à la gare de King's Cross, tu t'isoles dans une ruelle, emmitouflée dans ton manteau et ton écharpe, un tour rapide sur toi même et te voilà transplaner dans l'air londonien, des milliers de parties de toi qui s'évaporent d'un endroit pour atterrir dans un autre.
Une ruelle près du Chaudron Baveur, un bar que tu n'avais jamais fréquenté car tu préférais tout simplement les endroits comme l'Occamy, mais il fallait bien une première fois à tout. Les larmes gelées du froid sur tes joues, tu te rend vers cet établissement légendaire. Tu hésites, un temps, devant la porte comme si tu n'étais pas sûre de toi ou pas sûre de la retrouver.
Tu inhales l'air froid et le rejettes. Tu ouvres la porte pour découvrir un endroit complètement... Bondé. T'ouvres grand les yeux en voyant toute la populace londonienne, tu savais que c'était un lieu très connu mais tu ne t'attendais pas à une telle foule. Toujours surprise, les mains accrochées au col de ton manteau tu t'avances légèrement et remarques une tignasse, un bout de visage cachée par une carte. Un visage que tu ne connais que trop bien.

C'est comme si ton cœur retrouvait la gravité et retournait à sa place, sous tes côtes et reprenait un rythme normal. Tu t'avances prudemment vers ton amie Nana... et tu poses doucement ta main sur son épaule. Je suis venue, désolée de ne pas t'avoir répondu... Je n'ai pas eu le temps avec les cours et tout ça... Excuse moi pour la semaine dernière... Je n'aime pas me disputer avec toi. Les larmes sont prêtes à monter et à se déverser mais tu ne leur laisses pas le temps car tu te blottis contre elle.

Tu ne voulais pas la perdre, pas elle, surtout pas elle, celle qui a été ton premier pilier. Un des piliers du Temple Theyesque.

Le Chaudron Baveur

Réponse pour Loredana & Theya.

Theya et Azénor

Les ongles tapotaient nerveusement le bois de la table. Allait-elle venir ? Me laisser seule au milieu de ces gens ? Elle aurait raison de me faire payer mon attitude. Elle voulait simplement m’aider, me montrer qu’elle était là et je l’avais envoyée balader comme si elle n’était rien. Comme si je pouvais décider de ce qu’elle devait faire. Inconsciemment, j’avais peut-être eu envie de faire d’elle mon pantin, tout ce que j’avais détesté, tout ce qui m’avait fait me séparer d’Arty : La dépendance, l’impression de n’être qu’une vulgaire poupée de chiffon. J'étais peut-être comme lui au final...Ce n’était pas ce qu’elle était, ni ce que je voulais qu’elle soit. Tout en évitant de parler de la raison qui m’avait poussée à partir, rien ne m’empêchait d’accepter de me vider l’esprit, juste le temps de quelques heures, une soirée où la déprime et la douleur seraient mises dans un coin de ma tête, les laisser de côté, sans oublier de les reprendre plus tard. Malgré tout, j’en avais besoin pour avancer.

La porte s’ouvre alors que je suis dans mes pensées. Je ne lève pas tout de suite la tête, comme si je ne m’attendais pas à ce qu’elle vienne, comme si c’était peine perdue. Je me retrouvais définitivement seule, sans repère, sans mon ancre, sans personne à qui me raccrocher. Cette pensée me déchire davantage le cœur, me transperce le corps d’une violence démesurée. Je m’en tiendrais l’estomac si je n’avais pas peur que des regards suspicieux se posent sur moi. Pourtant, voilà une voix qui me tire vers le haut, me repêche de ma noyade certaine. Mes yeux se lèvent immédiatement vers elle. Elle s’exprime, s’excuse même, comme si le monde était à l’envers, j’accepte son étreinte, l’incompréhension dans le regard. Je ne comprenais pas pourquoi elle me présentait ses excuses. Néanmoins, avant que je n’aie eu le temps de dire quoique ce soit, nous sommes rapidement rejointes par Azénor Philaester, que je connaissais lorsque j’étais encore élève à Poudlard. Oh Bonsoir ! Euuh…On va prendre une bouteille de Rhum je pense, c’est moi qui offre, merci ! L’instant d’après, je me retourne de nouveau vers mon amie que je laisse s’installer, je n’étais pas très friande des câlins et tout autre contact physique en ce moment. Chaque toucher était douloureux. Ce n’était pas les siens.

Je serre les poings, les desserre, nerveusement, ne pouvant contenir ces mimiques bizarres qui me prenaient de temps en temps. Dans le même temps, mes genoux s’agitent à leur tour. Tu n’as pas à t’excuser de quoi que ce soit. C’est plutôt à moi de t’en faire. Je lève les yeux vers elle, des yeux bleus, cernés par la fatigue qui s’accumulait au fil des jours. Mais je sais pas, j’ai envie de…mon poing frappe fort la table avant de rapidement l’arrêter à l’aide de mon autre main. Pardon, pardon. Un contrôle difficile en ce moment. J’ai été…ignoble, horrible et méchante. J’en suis désolée. Des mots d'une sincérité incommensurable.

Forgive me, and let the party begin

Saison XXX - Hiver
ft. Loredana Sparks

La nervosité avait laissé place à l'angoisse et ses effets sur ton corps, l'excédent d'eau prêt à se déverser et les nerfs tendus prêts à se briser. Dans ses bras, les vannes pouvaient s'ouvrir sans relâche. Mais ce soir n'était pas le moment, l'intensité de vos retrouvailles devait être mise de côté - tu avais eu peur oui, mais au fond vous vous êtes retrouvés et c'est ce qui compte le plus.

Vous êtes interrompus par la propriétaire et directrice de Poudlard qui demande ce que vous désirez boire, pas le temps d'arriver ni de t'installer que le personnel est déjà présent pour vous servir avec une rapidité exceptionnelle. Ton amie s'empresse de lui répondre en commandant une bouteille de rhum qu'elle t'offre, tu lui souris gentiment Bonsoir Madame, et merci saluant la directrice. Un peu de politesse n'allait pas te couper une jambe.

Tu enlèves ta veste et prend place sur la chaise qui te servirait de trône pour quelques temps, et elle s'exprime enfin, pour toi du moins. Tu ne peux t'empêcher de remarquer sa nervosité, les effets de son malheur sur son corps. La fatigue, les maux d'un amour détruit peuvent être terribles et laissent des traces aussi visibles qu'un sectumsempra.
Tu l'écoutes de ses quelques mots, sursaute lorsque son geste te surprend et qu'elle s'excuse immédiatement. Tu attrapes sa main - Hé... tu caresses doucement le dos de sa main, comme si c'était un chaton en pleine crise de folie pour l'apaiser. Ce n'est rien d'accord, c'est passé. L'essentiel c'est qu'on soit là toutes les deux ce soir.

Tu souris gentiment et continues de caresser sa main, remarquant des irrégularités au toucher. Comme des croûtes fines, semblables à des griffures de chat, mais plus épaisses, des marques qui forment un quart de cercle, tes yeux se penchent sur sa main, que tu continues de caresser. Le regard empli de tristesse, tu sais profondément que c'est elle qui s'est infligée ces marques.
Tu t'arrêtes un instant et remontes ta main sur son poignet, concentrée sur les phalanges qui parcourent sa peau pour trouver une marque plus profonde - les frissons laissent place à une douleur au creux du ventre..

L'idée qu'elle puisse se faire du mal te ramène à des souvenirs lointains auxquels tu ne veux pas penser. Les boucles roses s'agitent dans un mouvement frénétique de la tête. C'est toi ? Lore... Tu déposes ton autre main sur la sienne que tu enlaces, comme si c'était un bébé niffleur entre tes mains. Je m'excuse de ne pas avoir été là. Je ne peux pas t'en empêcher, je ne peux pas te protéger. Mais je veux être là quand tu vas mal, pour te changer les idées, comme tu le fais et l'as fait avec moi. Et je sais que je peux être trop... Enfin voilà, mais je ne veux juste pas te perdre peu importe la raison.

Tu tournes légèrement la tête pour voir si votre bouteille arrive Promets-moi que tu te serviras du miroir si jamais ça ne va vraiment pas s'il te plaît. Tu lâches sa main délicatement pour tapoter des ongles sur la table. Ce soir, fais moi confiance, nous allons tout oublier. On pourra même aller à l'Occamy après, y a un nightclub histoire de se faire une sortie comme à Paris. Un petit clin d'oeil significatif de cette nuit endiablée en France, des bons souvenirs voilà ce que tu voulais lui donner.

♪
je suis partie du principe que Lore et Theya avaient été servies, me mp si ça pose problème

J’avais eu envie de retirer ma main, cacher les bras endommagés sous la table pour qu’elle ne remarque rien. Je pouvais remarquer son inquiétude avant même qu’elle n'émette un son. Une sensation de culpabilité, cette impression de ne jamais faire les choses correctement. Toujours dans l’excès. Tout était toujours dans l’excès ; il faut croire que le juste-milieu était inexistant chez les Sparks. Pourtant, la main reste à sa place, comme si le contact avec la peau de Theya avait des effets curatifs sur moi. En tout cas, ce contact me réchauffe le cœur, et même si les choses étaient compliquées, même si la douleur ne se dissipait pas, il fallait que je me rende à l’évidence : j’avais besoin d’elle. Et ce, même si je me refusais toujours de lui donner la véritable raison de ma rupture avec le Loup-garou. Rien que le souvenir de ce sortilège qui m’avait privée de tous mes faits et gestes me rendait nauséeuse. Si passer à autre chose était la solution, alors il me faudrait ranger ce souvenir loin dans ma tête et avancer…plus facile à dire qu’à faire.

Je sais que tu es là, j’en ai jamais douté. Je retire finalement ma main, un léger sourire sur les lèvres. Avant de me souvenir que, oui effectivement, il y avait ce miroir que je n’avais pas encore récupéré, qui était resté à la boutique, qui n’avait pas encore servi. À ce moment-là, je n’en avais pas vu l’utilité puisque que j’avais dressé un mur en béton entre Theya et moi, sans même m’en rendre compte. Moi qui lui avait toujours conseillé ordonné même de ne jamais se laisser abattre, voilà un bel exemple que je lui montrais. Promis, je m’en servirai, notant dans un coin de ma tête qu’il faudrait vraiment que je pense à le ramener à l’hôtel.

La bouteille sur la table, deux verres, voilà ce qu’il nous fallait. Quelques petites heures où tout serait oublié, où le cœur abîmé sera réparé par quelques gouttes d’alcool qui finiront par sécher et se décoller. Mais penser à l’inutilité des soirées arrosées n’était pas à l’ordre du jour. Non si me vider l’esprit quelques heures pouvait me faire du bien, lui faire du bien, alors décliner serait probablement une mauvaise idée. Ok, que je dis d’une petite voix, avant de souffler un bon coup. Je sers deux verres. Mais je ne veux pas parler d’Arty, aïe l’évocation de son prénom s’avère être plus douloureuse encore que je ne le pensais, me changer les idées signifie ne pas l’évoquer… du tout ! J’insiste sur ces deux derniers mots, comme un avertissement. À ces mots, j’avale mon verre d’une traite, ce qui m’arrache une légère grimace. Laisser Arty à sa place dans ma tête, bien présent, toujours. Mais prononcer son prénom à haute voix était désormais interdit. La mission : finir la bouteille et filer à l'Occamy Doré.

Avertissement

Ce RP mentionne du contenu sensible :

Substances illicites, Substances licites

Afficher quand même

Forgive me, and let the party begin

Saison XXX - Hiver
ft. Loredana Sparks

Tintement du cristal. Obnubilation oculaire. Les verres se remplissent et se vident aussi rapidement que si vous souffriez d'une immense déshydratation en plein milieu du désert d'Afrique.
Évocation du prénom interdit pour ce soir alors que ton doigt effleure le rebord de ton verre, Je ne compte pas aborder le sujet, en fait j'ai plus envie de te faire goûter de nouvelles saveurs. Un mince sourire sournois sur tes lèvres, réfléchissant aux alcools que vous pourriez ingurgiter ce soir, peut-être et tu l'espérais des saveurs exceptionnelles aphrodisiaques auxquelles tu pourrais rajouter un peu de piment Lïnouesque. Pour toi du moins, hors de question pour elle qu'elle y touche. Punie de ses péchés passés, cela sera seulement de l'alcool pour la rouge et or. L'instinct de protection ne te quittera jamais.

Attrapant la magnifique bouteille du liquide cristallin, tu verses à nouveau deux verres pour vous deux, la bouteille se vidait rapidement, quatre verres suffirait-elle à la vider ? Tu lèves ton verre le faisant tinter contre le sien Alors, à une nouvelle soirée alcoolisée et mouvementée. Tu laisses glisser l'alcool des îles sur ta langue en regardant ce qui reste dans la bouteille. Hmmm... Tiens, encore un peu pour toi. Tu verses la moitié de ce qu'il reste dans le verre de ton amie et saisis la bouteille pour boire les dernières gouttes au goulot. Finito ! Comme des grandes ! Allé on bouge ma vieille, pas assez dansant et mouvementé ici ! Tu te lèves d'un bond sentant l'alcool monter remplaçant un peu de substance blanche de ton cerveau par de l'alcool, ralentissant tes sens et tes mouvements d'un coup. Perte d'équilibre. Tu te retiens à la chaise Wow ça tourne vite avec la fatigue. Bon allé allé !

Les pièces d'or tintent et tu embrasses ta meilleure amie sur la joue, un simple baiser sur la joue aussi doux qu'une plume. La saisissant par le bras tu agites le bras en l'air pour saluer la foule baveuse du chaudron. Maintenant, on va DAN-SER !

[Départ de Loredana et Theya, suite prochainement.]

Saison 32 - Eté
Ft . Liv Gordon

La porte du bar avait claqué un peu plus fort que prévu lorsque Srđan l'avait poussée. Ouups. Il était hors de question de se faire mal voir aujourd'hui, c'était sa première venue dans un bar anglais, et, qui plus est, il était accompagné de la plus gentille sorcière de toute l'Ecosse. Peut-être même de tout le Royaume-Uni. Liv, la sorcière blonde qui faisait des potions, l'avait littéralement sauvé du Chemin de Traverse, dans lequel il serait certainement resté perdu, répondait à toutes ses questions avec un calme olympien, et, qui plus est, affichait toujours un magnifique sourire.
L'endroit vers lequel elle l'avait guidé, le célèbre Chaudron Baveur, ne ressemblait pas à ce que le jeune sorcier avait imaginé. Il y avait beaucoup de bois partout, comme chez Ollivanders. Srđan commençait à se demander si ce n'était pas une marque de fabrique anglaise. Peut-être Poudlard était-il également tout en bois ; il aurait bientôt l'occasion de le découvrir. Cela mis à part, un bar était un bar, et le brun repéra tout de suite une table qui semblait libre. Il aurait préféré s'installer au comptoir, mais il ne voulait pas mettre Liv mal à l'aise. Et puis, de cette façon, on ne les écouterait pas parler.

Adressant un grand sourire à son amie du jour, il lui désigna la place libre, avant d'aller s'y installer de son pas alerte. Il jeta un regard autour de lui, cherchant des yeux un serveur : il n'était pas pressé d'être servi, mais se demandait s'il arriverait à avoir de l'alcool. Certains endroits étaient plus à cheval que d'autres sur la loi, et Srđan n'était pas majeur, même s'il était persuadé, comme la plupart des gens de son âge, d'être plus mature que tous les sorciers adultes réunis. Le mieux était de repérer le serveur qui aurait l'air le plus détendu, et le plus amical. Il avait vraiment envie d'une vodka, pour se remettre de ses émotions du Chemin de Traverse, ou au moins d'une bièraubeurre. Sinon, il vaudrait peut-être mieux se contenter d'un jus de citrouille, pour ne pas se voir refuser par le serveur à cause de son âge, et se mettre dans une situation embarrassante devant Liv.

Il avait tellement de questions à lui poser... il valait pourtant mieux ne pas s'occuper des gens, il le savait bien. Sa mère le lui avait dit et répété, et il l'avait crue sur parole, devenant à son tour très peu sociable. Malheureusement pour lui, s'il voulait chanter, et surtout être écouté, il n'y avait pas le choix ; il fallait être populaire, et donc parler aux gens. Srđan apprenait donc, un peu plus chaque jour, à se mêler aux autres, à imiter leurs attitudes, à dire les bonnes choses au bon moment, et à faire semblant de s'intéresser à eux.
Mais les conseils de sa mère n'étaient pas toujours faciles à suivre, surtout maintenant qu'elle était décédée, et qu'il se retrouvait complètement seul. Il n'avait tissé de vrai lien avec aucun de ses camarades de Durmstrang, et certainement pas avec le reste de sa famille. La plupart du temps, cela ne le gênait pas, mais parfois, c'était un peu lourd à porter, surtout dans un pays étranger. Un seul ami lui aurait suffit, une seule personne avec laquelle il puisse être honnête.

Le jeune sorcier n'était pas allé jusqu'à penser que Liv serait cette personne! mais tout semblait facile avec elle, et il se prenait au jeu de la conversation, pour la première fois depuis longtemps. Il en oublierait presque de surveiller les tables voisines, toujours la baguette dans la manche, au cas où... Il aurait aussi fallu qu'il songe à voir si une chambre du bar était disponible, mais cette idée-là lui était bel et bien sortie de l'esprit.

" Tu veux bien me parler de tes potions? Tu en fais beaucoup? Tu les vends? Est-ce que tu sais faire le philtre de mort vivante? C'est ta passion, dans la vie? Moi, je chante. Je joue aussi de la guitare, et de la batterie. Enfin, je m'entraîne. Je voudrais pouvoir accompagner ma voix avec n'importe quel instrument. Je chante, surtout. Je ne suis pas très doué en potions. Peut-être que c'est une spécialité écossaise? Il paraît qu'on peut même s'en servir pour se battre. Tu penses que c'est vrai?"

Il se retint de justesse de poser la question suivante; il aurait bien aimé savoir si les lois de Golpalott avaient réellement de l'utilité, ou si ses professeurs s'amusaient juste à le torturer en lui infligeant des révisions horribles, mais ensuite, il risquait de recevoir un cours sur les potions... Srđan préférait de loin admirer une sorcière maîtresse des potions, plutôt que de devenir son égal. Et puis, la pauvre Liv venait à peine de s'installer. En plus, vu son débit de parole, il n'était pas sûr d'avoir prononcé tous les mots correctement, et elle n'avait probablement pas compris tout ce qu'il avait dit. Il n'avait pas parlé serbe, au moins?

Autour d'un bon verre

ft. Srđan Karanovic

Saison 32 - Eté
Suite de ce sujet

Il ne nous fallut que peu de temps avant d’arriver face à la devanture du Chaudron Baveur. Si l’endroit semblait rustique à première vue, il ne fallait pas rester sur cette impression. Srđan poussa la porte en premier, mais je le suivis de près. A peine à l’intérieur que de nombreuses odeurs virent se mélanger à mon nez. L’odeur du bois si vieux qu’il aurait de nombreuses anecdotes à vous raconter, de la cire si fondue qu’elle commençait à s'étaler sur le bois d’une table, des vapeurs d’alcool émanant de whisky pur feu, de Bièraubeurre ou que sais-je encore et bien sûr de nourritures délicatement préparées en cuisine. L’odeur du quotidien et de la vie qui s’écoule lentement. J’aimais cela plus que tout.

Je suivis le jeune homme qui m’accompagnait jusqu’à une table libre que ses yeux avaient repérée. Je m’assis en face de lui et l’observai. Je m’amusai de son regard qui semblait parcourir la pièce. En effet, s’il s’agissait de la première fois qu’il venait ici, il avait dû avoir l’impression d’entrer dans un lieu hors du temps. Je me saisis de la carte du bar et parcourrai la longue liste de boissons proposées. Alcool, pas d’alcool ? Bon un truc léger alors… Bièraubeurre ? Un basique dont je ne me lassais pas. Un whisky pur feu ? Impossible à digérer pour moi et je ne voulais pas être malade. Peut-être un hydromel alors… Un verre serait suffisant en tout cas. Alors que j’étais absorbée par mon choix, la voix de Srđan m’interpella :

« Tu veux bien me parler de tes potions ? Tu en fais beaucoup ? Tu les vends ? Est-ce que tu sais faire le philtre de mort vivante ? C'est ta passion, dans la vie ? Moi, je chante. Je joue aussi de la guitare, et de la batterie. Enfin, je m'entraîne. Je voudrais pouvoir accompagner ma voix avec n'importe quel instrument. Je chante, surtout. Je ne suis pas très doué en potions. Peut-être que c'est une spécialité écossaise ? Il paraît qu'on peut même s'en servir pour se battre. Tu penses que c'est vrai ? »

Mon cerveau prit quelques longues secondes afin de procéder à l’analyse de ce qui venait de se passer. Son débit de parole avait été si incroyablement rapide que je ne savais réellement si j’avais réussi à tout entendre et encore moins à tout comprendre. La première chose qui m’avait interpellée était qu’il m’avait tutoyée pour la première fois. Ce n’était sûrement pas la chose à retenir de tout cela mais cela m’avait légèrement surprise. Cependant ce n’était pas pour me déplaire, moins de formalités ne feraient pas de mal, au contraire. Mais revenons à la discussion, qu’avait-il dit ? Ah les potions.

« Oui bien sûr si cela t’intéresse. Les potions sont un sujet fascinant pour moi. C’est la matière qui m’a plus le plus à mon entrée à Poudlard. A vrai dire c’était la première fois de ma vie que j’entendais réellement parler de potions » précisai-je en rigolant, « mais j’ai tout de suite accroché. J’empruntais beaucoup de livres à ce sujet à la bibliothèque. C’était un tout nouveau monde et je dois dire que je n’étais si mauvaise que ça, au contraire même. J’ai gardé cet amour pour les potions même après la fin de mes études. Il m’arrive souvent les week-ends ou sur mon temps libre de préparer quelques potions mais rien d’exceptionnel non plus bien sûr. Les vendre ? Je n’y avais jamais pensé mais je ne pense pas le faire un jour. Et pour ce qui est du philtre de mort vivante, bien sûr ! Même si cela remonte à ma sixième année à Poudlard. Mais je pense pouvoir le refaire sans trop de soucis ».

En réalité j’essayais de rester modeste mais mes capacités aux potions étaient ce dont j’étais la plus fière je pense. Le seul moment où je me sentais à ma place, digne d’être sorcière, était quand j’en préparais une. Les échecs arrivaient bien sûr (ma baguette s’en souvient toujours d'ailleurs) mais ils étaient rares.

« Après chacun ses passions et ses compétences, il est vrai que les potions ne sont pas évidentes pour tout le monde. Moi par exemple, je suis nulle sur balai ! Ce doit sûrement aussi être une des raisons pour lesquels j’aime utiliser les transports en commun et les transports moldus. » Dis-je dans un éclat de rire.

Je ne me souvenais plus tellement de la fin de ses questions mais je pensais avoir répondu à la plupart. Cependant, il me semblait l’avoir entendu évoquer une certaine attirance pour la musique, et plus particulièrement le chant. Je ne pus m’empêcher d’imaginer à quoi pouvait ressembler sa voix lorsqu’il chantait. J’imaginais une voix douce et juste qui vous transportait par ses vibrations harmonieuses. En plus, il jouait de la guitare et de la batterie. Plutôt impressionnant ! Si je jouais du piano de temps en temps, je ne pouvais pas affirmer être douée pour cela non plus.

« Alors comme ça tu chantes ? J’aimerais bien entendre ça un jour ! En tout cas tu m’as intriguée. A la rigueur je pourrais t’accompagner au piano mais c’est tout. Et alors le chant, ce n’est même pas la peine ! »

Si ma voix pouvait être considérée comme douce et délicate, il fallait s’attendre à ce que la pluie tombe si je me mettais à chanter. En tout cas, mon voisin ne s’était pas encore plaint lorsqu’il m’arrivait d’aligner trois notes pour accompagner le piano. En tout cas, j’aimais entendre Srđan parler de ces passions. Finalement, nous nous retrouvions sur plus de choses que je ne l’aurais pensé. Nous ne nous étions pas si mal trouvés.

Codage par Libella sur Graphiorum

Saison 32 - Eté
Ft. Liv Gordon

La sorcière avait semblé surprise, évidemment, par toutes les questions dont l'avait bombardé Srđan, mais pas fâchée. Elle prit le temps de réfléchir avant de se lancer dans une réponse. Pendant ce temps, le jeune sorcier louchait vers les tables voisines, pour se renseigner sur ce que les gens attablés près d'eux buvaient. Il vit dans les mains de plusieurs sorciers des boissons qui le tentaient assez, de couleurs vives, mais il ne sut pas reconnaître ce que c'était. Il aurait du passer plus de temps dans les bars sorciers, et moins avec les moldus, sûrement.

« Oui bien sûr si cela t’intéresse. Les potions sont un sujet fascinant pour moi. C’est la matière qui m’a plus le plus à mon entrée à Poudlard. A vrai dire c’était la première fois de ma vie que j’entendais réellement parler de potions »
« mais j’ai tout de suite accroché. J’empruntais beaucoup de livres à ce sujet à la bibliothèque. C’était un tout nouveau monde et je dois dire que je n’étais si mauvaise que ça, au contraire même. J’ai gardé cet amour pour les potions même après la fin de mes études. Il m’arrive souvent les week-ends ou sur mon temps libre de préparer quelques potions mais rien d’exceptionnel non plus bien sûr. Les vendre ? Je n’y avais jamais pensé mais je ne pense pas le faire un jour. Et pour ce qui est du philtre de mort vivante, bien sûr ! Même si cela remonte à ma sixième année à Poudlard. Mais je pense pouvoir le refaire sans trop de soucis ».

Srđan s'était reconcentré sur Liv dès qu'elle avait commencé à lui répondre, et buvait littéralement les paroles de son aînée. Elle pouvait dire ce qu'elle voulait, il était certain que c'était une maîtresse absolue dans le domaine des potions, dont le talent était visiblement inné, comme un don qu'elle aurait reçu. Il ne gardait pour sa part que d'horribles souvenirs de ses premiers cours de potions, et il n'avait que très peu progressé par la suite. Si le niveau des cours était plus élevé dans cette matière à Poudlard qu'à Durmstrang, il allait encore pouvoir se mettre particulièrement en valeur... Il grimaça à l'idée de récolter ses premiers "Trolls" de l'année. Peut-être que Liv pourrait lui préparer des potions, qu'il présenterait à ses professeurs comme étant de lui? Non, aucune chance.
Ce qu'elle venait de dire confirmait également ce qu'il avait espéré : elle devait être une fille de moldus, puisqu'elle avait découvert les potions seulement à l'école? Ou peut-être qu'il extrapolait un peu trop. Malgré ses efforts pour observer son interlocutrice, et la tenue parfaitement moldue de cette dernière, il n'arrivait pas à se décider.

« Après chacun ses passions et ses compétences, il est vrai que les potions ne sont pas évidentes pour tout le monde. Moi par exemple, je suis nulle sur balai ! Ce doit sûrement aussi être une des raisons pour lesquels j’aime utiliser les transports en commun et les transports moldus. »

Le jeune sorcier retrouva un peu de sa répartie, il adressa un haussement de sourcils à Liv pour lui répondre, d'un ton faussement très sérieux et presque accusateur :

" Je connais une personne qui voudrait faire interdire les transports moldus aux sorciers. Je pourrais être d'accord... mais la première fois que je suis monté sur un balai, je me suis cassé le bras. Je n'ai jamais été capable de voler en altitude, et je déteste le frottement du bois contre les cuisses. Alors, vive l'avion! "

La personne en question était son grand-père, bien sûr. Un imbécile, incapable de se rendre compte qu'il était plus confortable de voyager en avion qu'en balai, et qu'un train était moins salissant que de la poudre de cheminette. Srđan ne savait pas encore transplaner, et il avait de trop nombreuses fois du se cacher pour prendre le bus ou un taxi, de peur de se faire surprendre par sa chère famille.

« Alors comme ça tu chantes ? J’aimerais bien entendre ça un jour ! En tout cas tu m’as intriguée. A la rigueur je pourrais t’accompagner au piano mais c’est tout. Et alors le chant, ce n’est même pas la peine ! »

Elle jouait du piano?! Srđan s'était redressé de sa chaise, plus vite qu'il ne l'avait voulu, manquant de la renverser, pour attraper l'une des mains de Liv entre les siennes.

" Tu joues du piano?! Tu pourrais m'apprendre? Je te promets que j'apprendrai vite! je pourrais te payer les cours? S'il te plaît, je veux vraiment apprendre! "
Enfin, pas trop cher, songea-t-il. Quoique, il pourrait toujours essayer de vendre quelques une de ses affaires. Pas sa nouvelle baguette bien sûr, mais son chaudron n'était pas trop cabossé, et il avait des livres d'école. Cela valait le coup, évidemment! il aurait donné énormément pour pouvoir apprendre le piano.
Comme il se rendait compte qu'il avait été trop pressant, il se rassit doucement, réfléchissant à la fin de la phrase de Liv. Elle avait bien dit qu'elle aimerait l'entendre chanter? Elle avait dit "un jour", mais...

" Tu voudrais m'entendre chanter? " Le ton était joueur, il avait décidé de le prendre comme un défi qu'il acceptait, bien sûr.

Srđan recula la chaise, qui commençait à souffrir du traitement qui lui était infligé, pour s'éloigner un peu de la table, et avoir tout l'espace dont il aurait besoin. Avec un sourire au début provocateur, puis de plus en plus enjoué, oubliant de plaisanter, il commença à frapper dans ses mains, selon un rythme plutôt lent au début, accompagné d'un léger balancement de tête, pour créer le rythme qu'il voulait, faire deviner le son des instruments qui commençaient à jouer dans sa tête. Lorsqu'il fut satisfait du résultat, il commença à fredonner, puis se mit à chanter. Bien sûr, sa voix était très différente de l'immense chanteur à qui il empruntait la chanson, leurs timbres ne se ressemblaient pas, la voix de Srđan était plus douce, et il lui manquait encore un peu de puissance, qui viendrait avec les années.
Il avait tout de suite oublié qu'il était dans un bar, si concentré sur sa chanson qu'il n'aurait pas vu Voldemort lui-même, s'il était entré. Il gérerait les ennuis que pouvaient provoquer le fait de chanter dans un lieu public quand on n'y était pas invité, mais plus tard. Son accent s'était envolé, les mots s'enchaînaient sans la moindre difficulté, portés par la bonne humeur, la jeunesse et l'énergie de Srđan, qui s'était littéralement métamorphosé, le temps de la chanson.

" Pressure pushing down on me
Pressing down on you, no man ask for
Under pressure that burns a building down
Splits a family in two
Puts people on streets
Um ba ba be
Um ba ba be
De day da
Ee day da, that's okay
It's the terror of knowing what the world is about
Watching some good friends screaming
"Let me out!"
Pray tomorrow gets me higher
Pressure on people, people on streets
Day day de mm hm
Da da da ba ba
Okay
Can't we give ourselves one more chance?
Why can't we give love that one more chance?
Why can't we give love give love give love?
Give love give love give love give love give love?
Cause love's such an old fashioned word
And love dares you to care
For people on the edge of the night
And love dares you to change our way
Of caring about ourselves
This is our last dance
This is our last dance
This is ourselves under pressure
Under pressure pressure "

Une magnifique version ici!

Le Chaudron Baveur

Service pour Srđan Karanovic et Liv Gordon

Aujourd'hui, l'humeur est... compliquée ? Tu ne sais pas si ça va ou ça ne va pas. Tu ne sais pas si tu fais ton boulot mécaniquement ou par plaisir. Tu ne sais pas si tu préférerais te réfugier dans la Médicomagie ou si servir des gens, c'est très bien. Mais dans tous les cas, tu fais ton boulot. Tu sers, tu nettoies, tu accueilles, et tu vas te réfugier derrière ton bar tant qu'on a pas besoin de toi. Tu as toujours quelque chose à faire de toute façon, que ce soit lié au bar ou à ta formation de Médicomage, pour laquelle tu as un livre d'ouvert dans un coin propre derrière le comptoir, à l'abri des regards.

Puis la porte du bar qui claque te fait sortir de ta bulle. Mais en voyant l'homme l'air un peu confus, tu souris doucement, contente de voir que ce n'est pas un client énervé ou bien quelqu'un qui viendrait te chercher des noises. Deux personnes, dont l'homme, s'assoient à une table libre et parcourent d'abord les lieux des yeux, puis la carte. Tu leurs laisses quelques minutes tranquille, pour qu'ils fassent leur choix.

Mais quand tu relèves la tête, après être allée nettoyer une table suite au départ d'un autre groupe de clients, tu les vois d'abord en pleine discussion, puis l'homme semble être prêt à faire autre chose tandis qu'il recule sa chaise. Tu l'observes avec attention et tu hausses les sourcils d'étonnement en le voyant commencer à taper des mains, puis fredonner et enfin chanter.

Tu restes à l'écart pendant toute la chanson, ne voulant absolument pas le déranger dans son moment. Malgré tout, il a l'air si concentré sur sa chanson que tu attrapes un bloc note et un crayon que tu glisses dans ta poche au cas-où leur commande soit compliquée avant de t'avancer légèrement, comme hypnotisée. Et quand il semble avoir fini sa chanson, tu t'avances avant qu'ils repartent dans leur conversation.

- Bonjour et bienvenue au Chaudron Baveur. Je peux vous servir quelque chose ? Quelque chose de frais peut être après cette jolie chanson ?

Tu te permets d'être légèrement familière, mais s'il ne voulait pas que tu l'entendes, il ne fallait pas chanter au milieu du bar. Et puis, dans tous les cas, tu es souriante alors ça devrait passer non ?

Autour d'un bon verre

ft. Srđan Karanovic

Saison 32 - Eté

Le jeune homme semblait partager mon avis sur les transports moldus. Il était vrai que si j’avais partagé ces idées assez simplement avec lui, je ne savais finalement pas réellement son point de vue sur les moldus. En effet, il avait l’air assez réceptif et à l’aise sur le sujet, mais je n’en savais pas plus. D’autant plus qu’il avait l’air de connaître des personnes assez réfractaires à ce monde. En effet, certains sorciers gardaient des préjugés ainsi que des idées très arrêtées sur les moldus et si les mentalités avaient fini par évoluer, il y avait toujours des personnes pour se sentir supérieures et répugner tout ce qui se rapporte au monde non-magique. Je me demandais bien comment ce genre de personne pouvait faire partie du cercle de connaissances de Srđan. Mais après tout, je ne connaissais finalement pas grand-chose de sa vie, seulement quelques-unes de ses passions.

« Tu joues du piano ?! Tu pourrais m'apprendre ? Je te promets que j'apprendrai vite ! Je pourrais te payer les cours ? S'il te plaît, je veux vraiment apprendre ! »

Je fus une nouvelle fois submergée de questions. Décidément, ce devait être un comportement courant chez le jeune homme. Parlez d’un sujet qui le passionne et vous vous retrouverez face à une personne des plus intéressées et avide d’en savoir plus.

Cependant, je me mis à jouer avec une de mes mèches blondes qui encadraient mon visage. J’étais quelque peu gênée et je ne savais pas vraiment quoi répondre. En effet, si j’aimais jouer quelques partitions au piano et entendre les notes s’élever en une harmonie si somptueuse, j’étais loin d’être une professionnelle. J’avais appris à jouer seule et si j’étais plutôt satisfaite du résultat, je n’avais jamais vraiment eu quelqu’un capable d’évaluer mes capacités.

« Je n’y verrais aucun problème en soi, mais disons que je suis autodidacte. Je ne pense pas être la meilleure personne pour t’apprendre quoi que ce soit au piano. »

J’étais vraiment désolée pour lui et je ne voulais pas le décevoir. En effet, il semblait tellement heureux et motiver à l’idée de lui donner des cours. J’aurais vraiment aimé pouvoir répondre favorablement à sa demande, mais je n’avais rien d’une professeure de musique. Cependant, je ne savais pas si c’était à cause de ma réponse ou bien autre chose, mais Srđan changea de sujet. J’espérais vraiment ne pas l’avoir froissé, mais il semblait toujours aussi souriant, une étincelle malicieuse dans les yeux.

Apparemment, il acceptait de me montrer ses talents de chanteur et pas plus tard que maintenant. J’arrêtai donc tout ce que je faisais, toute pensée pour pouvoir pleinement l’écouter. J’étais vraiment impatiente d’entendre sa voix et je savais que je n’allais pas être déçue. Il se décala un peu de la table et tout en tapant des mains, je vis le début d’une chanson commencer à l’animer. Il n’avait pas encore commencé à chanter que déjà, je pouvais sentir la musique qui le transportait.

Lorsque les premières notes sortir, ce fut un timbre de voix que je ne lui connaissais pas encore. Elle était douce, ronde et vibrait au gré des notes. Il enchaînait les mots, sa voix passait de plus aigüe à plus grave au fur et à mesure de la chanson. Il faisait vivre la pièce et je pouvais presque apercevoir les instruments qui l’accompagnaient. Il avait réellement un talent, ça, c’était certain.

Alors que les dernières notes s’évanouissaient lentement dans l’air, en bon public, j’applaudis sincèrement sa prestation. Il avait réussi à me faire oublier tous les tracas du quotidien et tout ce qui m’entourait et ça, c’était assez rare pour le souligner !

« Waouh ! C’était magnifique, vraiment ! Je m’attendais à une belle voix, mais pas à ce point ! En tout cas, ce fut un agréable moment, merci. Ma journée n’en est que plus merveilleuse. »

J’étais vraiment sincère. Je savais apprécier les petits bonheurs du quotidien et ce moment entrait sans aucun doute dans mon top 10. J’étais encore émerveillée par ce moment que je ne remarquai qu’au dernier moment la serveuse, une jolie jeune femme, qui s’approchait de nous pour prendre nos commandes :

« Bonjour et bienvenue au Chaudron Baveur. Je peux vous servir quelque chose ? Quelque chose de frais peut être après cette jolie chanson ? »

Oh oui les commandes. Avec tout ceci, j’en avais oublié ce que je souhaitais prendre. Je saisis à nouveau quelques secondes la carte afin de la reparcourir. Ah oui, c’est vrai. Je tournai le visage vers la serveuse et tout en souriant, je répondis :

« Bonjour, alors pour moi ce sera un hydromel s’il vous plaît. » Puis après réflexion et en lançant un regard vers Srđan, « alors qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Il faut bien que je t’offre un verre pour te souhaiter la bienvenue en Angleterre non ? »

Mais en réalité, ce n’était pas une question. Il avait déjà d’autres choses à penser et il devait s’occuper de trouver une chambre pour ce soir, je pouvais bien faire cela. Et puis disons que c’était ma façon pour le remercier de ce moment passé en sa compagnie. Passer une belle journée n’avait pas de prix et je souhaitais donc lui rendre un peu la pareille, à ma façon.

Codage par Libella sur Graphiorum

Malgré tous ses efforts, les dernières notes de ses chansons finissaient toujours par s'éteindre, et, bien malgré lui, Srđan devait arrêter de chanter, après le dernier couplet. Pendant quelques secondes, il restait dans son monde, savourant les derniers frémissements dans sa gorge, toujours tout à sa musique.
Il était encore dans cet état quand Liv lui dit quelque chose, qu'il ne comprit pas. Il n'était même pas sûr qu'elle lui ait vraiment parlé. Srđan fixa pendant un instant les lèvres de la sorcière, puis son visage, commençant doucement à sortir de sa transe. La situation exigeait qu'il réponde à ce qu'elle venait de dire, mais il n'avait aucune idée de quoi.
Il ne se rendit compte qu'à ce moment de la présence de la serveuse, juste à côté de leur table. Depuis quand était-elle arrivée? Elle aussi avait parlé, peut-être? Ou les deux? Les deux femmes avaient l'air un peu surprises, elles ne devaient pas s'être attendues à ce qu'il se mette à chanter.
Il avait pourtant fait des progrès depuis qu'il était petit, il chantait moins à tort et à travers, mais voilà, lorsqu'il en avait ne serait-ce que l'ombre d'une occasion... bien sûr, il agaçait ses professeurs, ses grands-parents, mais c'était plus fort que lui.

Le jeune sorcier fixa la serveuse, cherchant des traces de désapprobation sur son visage. Heureusement pour lui, il ne vit qu'un sourire poli :

« Bonjour et bienvenue au Chaudron Baveur. Je peux vous servir quelque chose ? Quelque chose de frais peut être après cette jolie chanson ? »

Cette fois, Srđan était bien revenu à la réalité. Le bar était toujours un bar, les discussions avaient repris (ou peut-être ne s'étaient-elles jamais arrêtées, plutôt), la serveuse attendait de prendre leurs commandes. En général, il aimait bien les employées de bar, elles étaient sûres d'elles, pleines de vie et de caractère, passionnantes, souvent jolies. En Serbie, il connaissait une serveuse, moldue, qui le laissait rester bien après la fermeture, parfois jusqu'au matin, à la condition qu'il lui chante des chansons disney.
Il adressa donc un grand sourire de connivence à la serveuse, la remerciant silencieusement de ne pas le jeter dehors, avant de reporter son attention sur Liv, qui commandait une boisson, ce qui, comme il s'en souvint soudain avec plaisir, était le plan initial.

« Bonjour, alors pour moi ce sera un hydromel s’il vous plaît. »

Décidément toujours aussi parfaite, la blonde lui adressa un regard qui affirmait, plus qu'il ne demandait, malgré le ton interrogatif de sa voix:

« alors qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Il faut bien que je t’offre un verre pour te souhaiter la bienvenue en Angleterre non ? »

Impossible de refuser une telle proposition, qui tombait à pic, d'ailleurs. Il avait bien appris qu'il était plus poli de refuser ce genre d'offre, que les convenances voulaient que chacun paie sa part, surtout quand on se connaissait peu, mais franchement, cela ne l'arrangeait pas. Et puis, même si Srđan avait voulu refuser, par politesse, une partie de lui se pliait volontiers aux ordres qu'on lui donnait, surtout quand ils venaient d'une femme qui l'impressionnait.
Sa réponse était toute trouvée, il en rêvait depuis qu'il avait mis les pieds dans le bar :

" Eh bien, je voudrais bien une vodka. Et... merci."

Srđan en aurait bien besoin, cela lui donnerait un peu de courage pour négocier. Il avança sa chaise, pour se rapprocher de la table et de Liv. Hors de question de laisser tomber cette histoire de piano. Il ne connaissait personne d'autre qui sache en jouer, même un peu! mais, visiblement, il faudrait amener l'idée avec un peu plus de précautions que tout à l'heure. De toute évidence, ce n'était pas une question d'argent. Peut-être, tout simplement, qu'elle n'avait pas envie de passer plus de temps avec lui, et qu'elle le trouvait un peu glauque, de demander des choses pareilles, alors qu'il ne se connaissaient que depuis quelques heures.
Il était prêt à beaucoup pour la musique, même à être patient. Il fallait rester prudent, trouver un angle d'attaque.

" Tu ne m'en veux pas trop, pour la chanson? On s'est peut-être faits remarquer. Alors... tu as appris le piano toute seule, c'est bien ça que ça veut dire, autodida-cte? Tu as fait comment, ça doit être super difficile? Pour les potions aussi, tu as appris toute seule, après Poudlard? "

Le sorcier s'était à nouveau laissé aller à poser un peu plus de questions que prévu. Il s'en voulut, c'était sûrement une des choses qui dérangeaient Liv. S'il posait autant de questions en apprenant le piano, elle ne pourrait pas le supporter! quoiqu'il en soit, Srđan était maintenant accoudé sur la table, tout à fait à l'aise dans ce bar dont il commençait à apprécier l'ambiance.
En plus, sa nouvelle baguette semblait avoir apprécié son intermède musical, elle dégageait une douce chaleur, depuis l'intérieur de la manche où elle était cachée.

Autour d'un bon verre

ft. Srđan Karanovic

Saison 32 - Eté

        Heureux ? Gêné ? Touché ? Offusqué ? Je ne saurais déchiffrer le visage de Srđan en réponse à ma proposition. Trop directe ? Trop rapide ? Ce n’était pas une déclaration non plus ! Juste un geste de bonté. Cela me tenait à cœur et me faisait plaisir. J’avais toujours été généreuse. Peut-être trop parfois. J’aimais rendre service aux gens, les aider, mais aussi leur faire plaisir, participer à leur bonheur. J’étais dévouée pour les autres et parfois, je me faisais avoir. Le monde n’était pas entièrement rose et certains avaient déjà pu profiter de moi. Mais même s’il m’arrivait de retomber dans mes vieux travers, aujourd’hui, j’avais le sentiment que je pouvais faire confiance à Srđan. Je le voyais dans son regard. J’avais compris que lire dans les yeux des gens pouvait apporter parfois beaucoup de réponses.

Il n’eut pas l’air d’être gêné outre mesure, car il commanda une vodka avant de lâcher un merci. Je répondis par un sourire sincère. Il était donc plutôt du genre alcool fort hein. C’était intéressant à noter. Je savais pertinemment que, pour ma part, un seul verre suffirait à m’envoyer directement au lit. Je ne tenais pas l’alcool et si je pouvais être bavarde en général, je devenais intenable si je buvais trop. Je connaissais mes limites et je tenais à ne pas les dépasser. De plus, je préférais parfois plus savourer un bon cocktail sans alcool.

« Tu ne m'en veux pas trop, pour la chanson ? On s'est peut-être fait remarquer. Alors... tu as appris le piano toute seule, c'est bien ça que ça veut dire, autodida-cte? Tu as fait comment, ça doit être super difficile ? Pour les potions aussi, tu as appris toute seule, après Poudlard ?

- Alors là, ne t’en fais pas pour ça ! C’était super ! J’ai passé un bon moment et le reste n’a pas d’importance. Au moins tout le bar aura pu profiter de ta belle voix ! » Répondis-je en rigolant.

Lui en vouloir pour la chanson ? Attirer l’attention sur nous ? J’avais passé un excellent moment à l’écouter chanter. Un vrai bonheur pour les oreilles. De plus, s’il y avait bien quelque chose dont je ne me souciais pas le moins du monde, c’était bien le regard des autres.

        Srđan relança ensuite la discussion sur l’histoire du piano. J’avais juste évoqué cette passion de ma vie, ces moments hors du temps que jouer m’apportait, mais le jeune homme n’en démordait pas. Mince, c’est vrai que je n’y avais pas pensé en employant le mot autodidacte, mais il n’était pas du coin et ce pouvait être peut-être un peu difficile à comprendre. Cependant, il semblait avoir saisi sans problème. Je décidai donc que préciser un peu.

« Oui c’est ça, j’ai appris par moi-même. Je me suis un peu documentée, j’ai emprunté quelques livres à la bibliothèque, mais c’est surtout que petite, j’ai eu la chance que ma grand-mère m’apprenne les bases du solfège. Du coup, je sais lire des partitions et sinon pour le reste, je fais beaucoup à l’oreille. Je ne suis pas sûre que ce soit l’idéal, mais au moins je passe de bons moments à jouer ! C’est pour cela que je n’ai rien d’une professeure. »

J’aimais aussi écouter beaucoup de musiques et m’en inspirer pour jouer. Cependant, je n’avais rien d’une mélomane comme semblait l’être Srđan. Disons plutôt que c’était un passe-temps pour me vider l’esprit. Et puis, les fausses notes étaient assez courantes lorsque je jouais, j’étais loin d’être une professionnelle.

« Pour les potions, c’est un peu différent. J’ai principalement appris à Poudlard la plupart des notions nécessaires. Mais il est vrai que j’ai continué à en fabriquer par la suite. Là aussi, la bibliothèque fut d’une grande aide. J’ai pu tester de nouvelles choses. Étudier les ingrédients qui peuvent s’assembler et ceux à ne surtout pas mélanger. Il y a eu des réussites comme des échecs, mais je suis tout de même assez prudente. Je ne voudrais pas que quelque chose m’explose au visage ! »

Je ne savais pas réellement d’où me venait cette passion pour les potions. Je pense que cela me rappelle les après-midi cuisine avec ma mère lors des week-ends. Enfin, ce n’était qu’une hypothèse. Mais j’aimais aussi créer et tester. Passer des heures entourer de livres, prendre des notes, répertorier des recettes. Je pouvais passer des heures ainsi sans voir le temps s’écouler. Les potions, ça c’était une réelle passion.

        Cependant, je commençais à me rendre compte que je parlais beaucoup. Je racontais tout ce qui me passait par la tête et étalais les détails de ma vie. Mais je ne savais encore que peu de choses de Srđan. Je savais qu’il venait de Serbie, qu’il était passionné de musique et qu’il cherchait une chambre pour la nuit. Mais rien de plus. J’étais curieuse, car quelques-unes de ces réflexions m’avaient intriguée.

« Mais je vais arrêter un peu de monopoliser la discussion. Parle-moi un peu de toi ? Tu aimes la musique et encore aimer est un faible mot, j’ai l’impression. Mais quoi d’autre ? Qu’est-ce qui t’a mené jusqu’en Angleterre ? Ta famille a déménagé ? »

Il est vrai qu’il m’avait raconté un peu son périple pour venir jusqu’ici et qui avait conduit jusqu’à la perte de sa baguette. Mais je ne savais pas pourquoi il se retrouvait ici.

Codage par Libella sur Graphiorum