Occamy Doré - Salle de réception

> Valentin, Valentine & Cie.

Présenté par l'Occamy Doré

LA d'Aza peut-être emprunté.

Peut-être ce baiser a-t-il été attendu plus que tout. Peut-être pas que par lui, mais par moi aussi. Peut-être que.
Que ce genre de pratiques se dessinent justement à coups de peut-être, de possibilités et de x et y capables de retarder ce petit jeu. Non pas pervers, pour une fois, non pas malsain. Ce simple petit jeu qui pousse à baisser sa garde. Plus qu'on ne le souhaite, bien plus loin que ces barrières que l'on érige autour de soi ; naturellement, ou par la force des choses, de ce que l'on n'a pas réussi à contrôler.

Je ne peux me prétendre malchanceuse en amour, puisque je ne l'ai jamais vraiment connu. J'ai même plutôt tendance à m'en méfier comme de la Peste, principalement parce que l'amour démantèle les êtres bien plus qu'il ne détruit de frontières.
Vous vous questionnez peut-être. Comment affirmer cela sans jamais avoir aimé ? Parlons peu, mais parlons bien. Et, en passant, jugez-en par vous-mêmes en regardant autour de vous. Vous saisirez bien seuls les nuances de ce que j'établis pour préceptes de vie : ne jamais tomber dans ce piège peut-être très oisif au final, sinon pur tortionnaire. L'amour, aux allures d'armada, c'est choisir de se laisser toucher. En plein cœur, pour figurer encore mieux le tout. Là, vous comprenez ? Le corps abattu, fleur aux lèvres, cœur loin d'être amovible : il n'est pas de ceux qui se remplacent. Le panser ne prendra que quelques situations gâchées, hésitations répétitives. Une question d'années, de quelques mois, au mieux.

Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas. Je nourris mon optimisme grâce au négatif. Je crois en l'homme, en ce qu'il conçoit et considère à lui, parce qu'il fait l'effort de vouloir. De désirer. Je crois aux possibilités futures pour ce qu'elles me permettent de rester libre à choisir les miennes. Je crois en ces conneries, telles que l'avenir appartient à ceux qui y croient. Je crois avec stupidité que les choses m'appartiennent, ou qu'elles finiront bien par me revenir si elles sont miennes. Je les imagine corps célestes non pas destinés au vide intersidéral, au toujours plus loin peut-être.

Il me trouve belle. Je le lis dans ses yeux, au même titre que les miens lui renvoient interrogations sur interrogations. Je crois le cerner, mais je n'y arrive pas. Je n'ai jamais réussi à comprendre les gens qui se laissaient aller à pareils sentiments, émotions lascives. Je fais semblant de m'y connaître, de saisir ce que les autres ne voient pas. Je fais semblant de savoir séduire alors que je suis toute petite. Toute petite face à tout ça.
Je fais semblant. Oui, je fais toujours semblant, et ça me tue.

— Tu n'as pas encore gagné. Mon sourire s'étend, alors que mes phalanges s'amusent toujours dans sa nuque, glissent sous le col de sa veste et de sa chemise en caresses irrégulières, bien trop légères. Il va falloir sortir le grand jeu.
Les règles étaient telles, à un certain moment de la soirée. Mais maintenant, en bonne opportuniste, je me destine surtout à les modifier pour m'accorder à ce que j'imagine du reste de la nuit. Mon petit doigt me dit que ces quelques pas de danse seront les derniers pour nos chers invités, et qu'il est temps de penser à la suite. Pour Azaël et moi, je précise.
— Ton but, c'est de me faire vivre une nuit que je n'oublierai pas. Et ton prix sera fixé en conséquence.
Après tout, il est surtout question de voir comment les choses évolueront. Tirer des plans sur la comète, surtout dans une partie comme celle-ci, c'est saturer le champ des possibles.

Informations HRPG :

Carte des Cocktails & Bouchées pour la soirée :

LA d'Ezequiel

À la grande surprise de Jude, les deux venaient de partager un baiser sensuel. Aucun doute ne s'était manifesté chez le serpent lorsqu'il avait collé ses lèvres à celles de son cavalier. Un tel acte à la vue de tous les invités n'était pas du tout dans les habitudes de Hopkins. Néanmoins, la soirée avait été prévue pour montrer autant de romantisme que possible. C'était donc l'occasion d'y manifester de l'amour. Il avait franchi le pas, fièrement. Ezequiel fit la même, en l'embrassant. Ce qui fit sourire le Préfet. Il ne s'attendait pas à vivre de telles sensations lors de cette soirée. C'était cool, l'imprévisibilité. Le Poufsouffle affirma qu'il savait que Jude en avait envie. Comment ? Très bonne question. Peut-être qu'au fond, il arrivait à cacher de nombreuses choses hormis ses sentiments. Il l'invita à recommencer, mais ne laissa pas le temps à Hopkins de le faire. Il continua son monologue en rappelant qu'il était heureux d'être ici ce soir, puisqu'il n'était pas sûr de venir. Ce qui semblait logique puisque Jude n'avait pas répondu à son invitation.

Ezequiel reprit très rapidement. Lui demandant s'il voulait bien être son petit ami. Tout en précisant bien qu'il ne désirait pas forcément obtenir une réponse de suite. Seulement qu'elle soit sincère, peu importe le temps que cela pouvait prendre. Le tout en l'invitant à prendre un verre, si cependant Jude le voulait bien. Il n'était pas forcément contre l'idée mais la salle commençait petit à petit à se vider. Jude ne voulait pas rentrer à Poudlard et ne désirait pas en finir là entre eux deux. Un minimum de réflexion pour qu'une idée lui parvienne à la tête. Il louait sûrement des chambres ici, non ? Pour profiter du moment encore plus, autour d'un verre.

« J'vais réfléchir à ta proposition. Mais t'veux bien me suivre ? J'sais pas toi, j'ai pas envie de rentrer à Poudlard. Y'a des chambres à louer ici, une ne te tente pas ? Enfin, si c'est pas complet... »

Il ne savait pas trop ce qu'il était en train de faire mais ça lui plaisait bien. Il attrapa la main du Poufsouffle, une nouvelle fois, et s'élança vers une serveuse. Celle qu'il avait rencontré au début, qui proposait des cocktails d'entrée. Elle était visiblement seule. Une fois devant elle, il se plaça face à face coupant toute discussion qui pouvait être présente. Il n'en avait rien à faire de quel sujet elle pouvait discuter, elle était présente pour servir les invités et lui voulait une chambre maintenant.

« C'est possible de louer une chambre s'vous plaît ? »

Tu souris en voyant Kohane te tendre la main. Si elle connaissait ton identité, elle ne réagirait sûrement pas ainsi. Il te paraît étrange de la lui serrer : au lieu de cela, elle modifie le cours de ses doigts et place ta paire de lunettes dans sa main. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle soit si entreprenante… Elle a changé, et c’est aussi déstabilisant que plaisant à constater.
— Elles sont à toi.
Du regard, tu lui souffles : et moi aussi, si tu veux bien jouer à chat.

Kohane t’interroge quant à l’objectif de la soirée. C’est donc le moment de lui jouer ton meilleur pipeau, car tu n’es pas encore prête à lui annoncer que la mission n’est que prétexte. Tes mains s’imaginent se perdre dans les cheveux de la sorcière, mais ses réflexions sont bien plus terre à terre. C’est terrible comme elle a su inverser les rôles à force de sourire et d’innocence.

Loin de ses calculs, les dolci desideri commencent à faire effet. Tu es prête à tout, y compris laisser entendre que tu n’es pas là dans l’unique but de lui confier une mission.
— On prouvera un jour les délits dont sont responsables les agents du Ministère. Pour l’heure, m’accorderais-tu une danse ?

Nos badinages ne durent pas longtemps : bientôt, l’exécrable Directeur du Département de la Justice Magique prend la parole. Il y a vraiment un truc chez lui qui te donne froid dans le dos…
— Chers convives, navré de vous interrompre. Je suis au regret de vous informer que Monsieur Askin ne sera pas en mesure de continuer à assurer ce soir ses fonctions d'hôte. J'invite le personnel de l'établissement à faire tout le nécessaire durant le temps qu'il passera entre les mains de la justice. Vous tous, soyez témoins. La Loi ne souffre d'aucune exception.

Elius est un saucisson nu. En terme de respect des civils, on est pas terribles aujourd’hui. De toute évidence, l’opération était prévue par un nombre restreint d’agents du Ministère. Azaël ignorait tout du plan, ou du moins le prétendait-il à coup d’accusation envers son supérieur hiérarchique. Vraiment, chapeau à lui pour travailler avec un mage pareil. D’autres convives et employés de l’établissement prennent sa relève pour souligner le comportement abject du Ministère.

Pour une raison qui t’échappe, la soirée reprend vite son cours, guidée par un sorcier habile de ses mains, au piano tout au moins. Cela t’exècre, ces prétentions, ces paillettes au coeur d’un tel mépris de la dignité humaine. Elius est contraint de transplaner avec une brigade au fonctionnement toujours aussi opaque. Ton coeur n’est plus à la fête. Tu regardes Kohane d’un air soucieux.
— J’exècre les abus de pouvoir. Ils avaient vraiment besoin de l’humilier comme ça ? Je crois que pour ce soir, on pourrait récolter quelques témoignages… on sait jamais, cela pourrait servir en cas de procès ?

Le baiser échangé entre moi et Jude s'est fait de manière naturelle. A cet instant, je ne l'ai pas senti hésitant et c'est ce qui me rend le plus heureux en dehors du fait que je sois là avec lui. La soirée se passe mieux que prévu. Surtout quand je pensais la passer chez moi tout seul à broyer du noir... Et même si les invités avaient tous regardé cet échange sensuel, cela ne m'aurait clairement pas préoccupé. Je pars du principe qu'être gay n'est pas une maladie ou une tare. Je ne l'ai pas demandé et je ne l'ai pas non plus choisi. Donc, c'est une chose normale, même si ça peut encore choquer les gens de nos jours. Je vois le jeune Préfet sourire, signe qu'il est heureux. Et dire que ça avait mal commencé entre nous... Ce n'était pas gagné et j'ai pourtant l'impression d'avoir remporté une bataille. J'aurai gagné la guerre quand on sera officiellement ensemble. Enfin, j'espère que ça sera le cas. Après mon invitation à boire un verre, je vois que la salle se vide doucement. Les gens commencent à être fatigué, ce qui n'a rien d'étonnant. La soirée a été vraiment très bonne et tout le monde s'est beaucoup amusé. La fatigue est donc la suite logique. Alors que nous sommes encore dans la salle, il me dit :

- J'vais réfléchir à ta proposition. Mais t'veux bien me suivre ? J'sais pas toi, j'ai pas envie de rentrer à Poudlard. Y'a des chambres à louer ici, une ne te tente pas ? Enfin, si c'est pas complet...

Il va y réfléchir, donc c'est déjà une bonne chose. Il ne réagit pas à chaud et heureusement. Je peux comprendre qu'il prenne le temps de la réflexion. Moi, je suis certain de mes sentiments à son égard, mais peut-être qu'il doute encore de son côté. Ou alors, il veut tout simplement prendre son temps pour s'engager dans une relation, puisque c'est quelque chose de nouveau pour lui. La suite de sa réponse m'étonne beaucoup et je le regarde avec des yeux ronds, emplis d'une certaine surprise. A-t-il une idée derrière la tête ? Ou veut-il simplement passer une soirée "basique" ? Seconde option je pense et ça me va. Je n'ai pas le temps de répondre qu'il m'attrape par la main avant de m'emmener vers une serveuse.

- C'est possible de louer une chambre s'vous plaît ?

J'espère au fond de moi qu'il y a encore une chambre de libre. Passer un moment privilégié avec ce bel homme me séduit plus que tout au monde. Rentrer à Poudlard tout de suite serait complètement stupide, surtout que la soirée est bonne. En tout cas Jude est vraiment très entreprenant et je dois avouer que ça me surprend de plus en plus. Je le regarde, les yeux pétillants. Pour la première fois, depuis que je ne suis plus avec Jackson, je me sens étrangement bien et... amoureux, ou en tout cas, un sentiment qui ressemble à ça. Je plonge mon regard dans le sien et lui adresse un beau sourire pour le faire fondre.

- J'te rassure, j'veux pas rentrer tout de suite. Allons donc dans une chambre, je te suis avec plaisir beau gosse.

Tu n'as pas encore gagné. Une moue boudeuse passe rapidement sur ton visage à ces quelques mots, mais disparaît bien vite. Pas encore. Ce n'est pas fini, elle te laisse encore une chance. C'est déjà une victoire de ton point de vue, et ton sourire ne le cache même pas. Tandis que les dernières notes de la musique résonnent, elle t'annonce qu'il va falloir sortir le grand jeu. Aucun problème, pour elle, t'es prêt à le sortir chaque jour jusqu'à obtenir ce que tu désires tant. Elle, en entier, juste pour toi. A toi. Tu veux pouvoir le montrer à tout le monde, qu'elle se tienne à ton bras avec autant de fierté que tu en auras à la faire découvrir au monde entier. Tout en ne la partageant jamais.

Tu te mords légèrement les lèvres, déjà prêt à exaucer le moindre de ses souhaits pour gagner cette fameuse nuit tant promise. Mais voilà que la récompense devient le jeu en lui-même. Tu ne peux que laisser échapper un léger rire, ravi de ce retournement de situation. Elle ose dire que tu n'as pas gagné alors qu'elle prouve le contraire si rapidement après. Elle veut rester insaisissable, et pourtant, tes bras sont bel et bien refermés autour d'elle en une prison dont tu n'as aucune envie de lui donner la clé.

- Ce jeu me plaît beaucoup.

Tu t'apprêtes à ajouter que tu as hâte de congédier tous les invités restant quand justement deux d'entre eux se dirigent vers vous. Tu pousses un soupir en relâchant Velina qui est apparemment forcée de continuer à tenir son rôle d'unique membre du personnel encore présent. Décidément, vivement qu'ils se tirent tous. Et puis, c'est quoi ces gamins qui demandent une chambre ? Tu leur lances un regard noir, bien agacé qu'ils viennent ainsi perturber le déroulement de ce rapprochement des plus plaisants. Ta main reste cependant accrochée à la taille de la demoiselle, montrant déjà à ces deux imbéciles que cette magnifique créature n'appartient à personne d'autre qu'à toi. Du moins pour ce soir.

Tu te penches vers l'oreille de ta cavalière pour chuchoter quelques mots, bien à l'abri des oreilles indiscrètes des deux clients gênants.

- Il est peut-être temps de sonner la fin de cette soirée... Que la nuit puisse enfin commencer.

Comment ça, t'es impatient ? Soyons objectifs deux secondes : qui ne le serait pas ?