-Ouais, je cuisine carrément souvent ! C'est ma famille qui m'a appris. On tient un genre de .. heu ... auberge. J'aimerai bien en faire mon métier plus tard.

Les insultes permanentes de Gaston deviennent un filigrane à nos conversations. Entre deux vagues de grossièreté, on continue de parler comme si de rien n'était. La scène donne une impression surréaliste et un rien comique.

(... ) Ca va Matt, tu le prends comment que cette chose ait un meilleur accent que toi ?  

Je pouffe un peu de rire en entendant la vanne.

Qu'est-ce qu'il a mon accent.

Ces deux là forment un sacré duo. Je suis heureuse d'avoir réussi à ce qu'ils m’acceptent de temps en temps avec eux. Mais je me sens obligée de quand même prendre la défense de Matt !

-Bhoah, il est chouette ton accent je trouve ! Je pourrais ajouter qu'il me rappelle l'accent de ma maman mais j'ai comme dans l'idée qu'il ne le prendra pas bien.

Je suis surprise quand quelques instants plus tard Matt sort directement le nom de Castielle.

-Ouais c'est elle ! Comment vous avez deviné ? J'ai peu de points de référence mais on dirait que d'une manière ou d'une autre elle doit sortir du moule "ordinaire" des préfets. Et visiblement, ça ne plait pas à tout le monde ! Je ne lui veux pas foncièrement du mal de mon côté, mais j'estime qu'elle mérite au moins une bonne blague pour les punitions qu'elle a infligée à Lilith. Question d'honneur ! Il faut défendre les camarades, non ?

-C'est super sympa que vous vouliez bien m'aider ! Ca me fait super plaisir. Ça vous dirait dans un premier temps de m'aider à apprendre des insultes envers elle ?

J'hésite avant de rajouter du bout des lèvres

-J'avoue, je connais pas beaucoup de vraies bonnes insultes ... bref silence avant de reprendre ... Je comprend pas la moitié de ce que dit Gaston en fait.

Bon voilà, ça c'était avoué. Un poids de moins à porter. Je m'attend à recevoir une ou deux vannes. Des vannes légitimes, je leur en voudrais pas. Je tend le bâton pour me faire battre, je vais pas me plaindre après.

Le bouclé haussa les sourcils d'étonnement. Il adorait apprendre à connaître la vie des gens.

– Sérieux ? Trop bien, je viendrais chez toi. Vous me ferez des prix ?

Il ne fallait jamais oublier le principal. Même après les sept années d’études de Daisy, peut-être qu’il serait toujours en Angleterre et peut-être qu’il aurait envie de lui rendre visite. Quoique... C’était probable qu’il ait envie de revoir quelqu’un après Poudlard, mais moins qu’il soit encore au Royaume-Uni.  

Le Deliers confirma l’identité d’Elius, il fallait vraiment qu’il s’intéresse aux responsables qui n’étaient pas de Gryffondor. Ensuite, à la vue de son ami qui faisait l’enfant, Arthur continua de se moquer en riant. Mais, il n’était pas si cruel...  

– Oh non, il a rien, il est très mignon... Même Daisy le pense. Dit Arthur avec un air innocent et une voix ironique.

Avant aujourd’hui, il n’avait jamais fait attention aux préfets de Poufsouffle, en conséquence, il venait à peine d’apprendre le prénom de Castielle. Décidément, oui, ça devenait urgent qu’il arrête de passer son temps à dormir. Cela en devenait presque inquiétant.  

– Alors moi j’ai rien deviné du tout. Les préfets à part ceux de Gryffondor et Jude, je les connais pas vraiment. A part de vue quoi. Du coup... Elle a quoi de spéciale cette Castielle ?  

Cette fois il allait laisser l’opportunité à Matt d’inventer l’insulte parfaite envers la préfète de Poufsouffle. Il verrait après s’il a de l’inspiration. Pour le moment, il se devait de charrier Daisy.

– Moooh, elle est trop mignonne Daisy, elle est toute innocente.  

Artur lui offrit un large sourire jusqu’aux oreilles, légèrement moqueur, il avait même mis ses mains sur ses cuisses pour s’abaisser vers elle.

- Des prix ? J'sais pas ! Ça dépendra de comment mon paternel t'appréciera j'imagine. Il t'offrira peut-être un bol de cacahuètes avec ton coca si t'es sage ?

J'ai un sourire amusé. En vrai je crois que mon père se montrerait insupportable si je ramenais des copains à la maison. C'est un original ... Le genre à se la jouer cool mais un peu reloud des fois avec ses "blagues de papa". Il en ferait des caisses pour essayer de paraître jeune et branché auprès de mes amis. Et ça passerait évidemment pour ringard !

La conversation se poursuit. Gaston continue d'y aller de bon coeur, on ne l'écoute plus vraiment, seuls quelques mots parviennent à traverser le filtre et à attirer mon attention.  (Ch*tte sans poils ?? C'est supposé être une insulte ?  Le niveau baisse mon pauvre Gaston, ca n'a rien de comique ni d'insultant un félin épilé ...).

Quand enfin Arthur répond à mon aveu par la moquerie, je grimace.

- Pffff ! T'es c*n. Je suis pas si vulgaire d'habitude ! C'est carrément pas le genre de langage que j'emploierai d'habitude. Je crois que je suis plus influencable que je l'imaginais aux injures du chartier.

Je fais disparaître le sourire bête sur le visage du bouclé en prenant la visière de sa casquette et en la lui baissant sur le nez. Je ne peux m'empêcher de sourire malgré moi. La vanne était méritée. Et puis  Il a peut-être pas tort. Je fais un peu "fille sage" des fois ...

- La mère à Merlin sans culotte !

Quoique, à la réflexion ... Je me sentirai peut être plus si innocente après ces heures passées avec Gaston. Il est temps plus que temps que cette bestiole devienne le problème de Castielle.

Quand Matt dit ce qu'il pense de la préfète, ça me surprend qu'à moitié. Clairement, un caractère pareil peut pas faire l'unanimité. Et visiblement ça le motive ! Il se met tout de suite au boulot pour apprendre des nouveautés à notre petit invité.

Je vais m'accroupir près de la cage, assistant à la leçon. Matt répète, inlassablement son insulte. Je commence à faire de même. Ça avait marché avec le "Catapulte toi ...". Puis au bout de quelques répétitions, je suis prise à mon tour d'une illumination. Je glisse au milieu de la leçon une nouvelle phrase, sous la forme d'une petite comptine.

"- C'est la préfète à lunettes qui pue qui fouette. Qui prend ses fesses pour une trompette !". C'est potache, un peu pipi-caca mais au moins ce sera ciblé ! Et je me met à la répéter, alternant ma contine avec le :

"- T'es complètement déb*le ! T'as une tête de lampe à huile !" de Matt.

Qu'est-ce qu'on rigole quand même !

Si c’était la seule condition pour obtenir des réductions ou un bol de cacahuètes offert, alors cela n’allait pas être très compliqué.

– Tout le monde m’apprécie Daisy. Dit Arthur avec un sourire en coin.  

Peut-être moins Castielle si elle apprenait qu’il avait participé à la vengeance de la jeune Poufsouffle. Et peut-être moins les premières et deuxième qu’il embêtait dans les couloirs lorsqu’il s’ennuyait et qu’il voulait trouver une raison de ne pas faire ses devoirs. (Daisy s’en sortait bien finalement !) On pouvait peut-être ajouter sa sœur. Mais la liste des personnes qui le détestaient était finalement assez courte.  

Le lion pouffa de rire avant de lâcher un “aïe” de réflexe lorsque Daisy lui baissa la visière sur le nez. Il replaça sa casquette correctement sur sa tête, et se releva.

– Ok, on est quitte.  

Il s’éloigna de la jeune fille en soufflant du nez, sourire aux lèvres. Au vu de la description que Matt fit de Castielle. Arthur jugea qu’elle méritait donc d’être embêtée par Gaston... Il n’en fallait pas plus, une phrase suffisait. Pendant que Le Deliers et Daisy lui apprenaient de nouvelles insultes, le bouclé réfléchissait à un sort pouvant rendre le Chartier encore plus insupportable qu’il ne l’était. Pour ça, il fallait qu’il se souvienne de ses cours, mais par chance, il était bon en sortilège. Surtout quand ça impliquait de faire des blagues aux gens. Le but n’était pas non plus de faire souffrir l’animal. Le regard dans le vide, sourcil légèrement froncé, il jouait avec sa lèvre inférieure de sa main droite, il était au paroxysme de la réflexion. C’était intense.  

– Ok. Il se tourna vers ses amis. Gaston n’est pas encore assez insupportable. Qu’est-ce que vous dites d’un sortilège d’ivresse ? Ou de chatouillis... Mmh il serait peut-être pas assez crédible, mais je me demande comment un Chartier rigole. Sinon, on amplifie sa voix ? Le lion se tut pendant quelques instants, la bouche ouverte. Ok j’ai une meilleure idée, on pourrait modifier sa voix. La métamorphose était dans ses cordes et si jamais il pouvait peut-être compter sur Matt. Mmh... La rendre extrêmement aïgue par exemple ! Ou carrément un mixte de tout ça !

Arthur croisa les bras. Il sourit, tout fier de lui et de ses idées. Il attendait leur avis pendant que Gaston continuait à insulter en boucle.

Je regarde le frisé avec les yeux brillants. J'ai tellement eu raison de les inviter tous les deux ! Ils sont géniaux.

- Elles sont terribles tes idées  ! Nan c'est lui l'plus génial, pas moi. Est-ce que ... ...T'es tellement idiot que tu bois l'eau des pâtes !

(...) Je bloque un instant et pointe un index accusateur vers l'animal encagé.

- Arrêtes de me couper Gaston s'il te plait ! ... J'arrives plus à penser avec tout ce babillage ... Je me pince l'arrête du nez un court instant pour retrouver mes esprits. Je voulais dire quoi ... ? Ah oui ! Tu sais les lancer tous ces sorts là ? On va sans doutes avoir besoin du sort de sommeil et de mutisme aussi ...

-T'es plus bête qu'une lampe à huile, t'es complètement débile !

- Hah, pas mal celle là Gaston ! Bravo !! On sent que ça rentre ! C'est ce que ta mère m'a dit !

Oh misère ... Je joins les deux mains devant le menton. Bon ... essayons d'être sérieux. Si on dérape on finira tous en retenue voire pire. Je rassemble mes idées et fais le point, répondant à la question formulée par Matt.

-Alors non, je pensais pas faire ça de nuit ! M'infiltrer dans un dortoir plein au milieu de dormeuses, ça me paraissait compliqué ! Moi j'avais pour projet de transporter Gaston endormi ou réduit au silence, au milieu de mes pots de fleurs ou des sacs d'engrais que j'ai l'habitude de porter dans la salle commune. Les autres ont l'habitude de me voir faire, je prend soin de pas mal de plantes dans la salle commune des poufsouffles. En pleine journée le samedi, Castielle sera à Pré au Lard. Elle doit accompagner les élèves qui ont leurs autorisations là-bas.

- Cause toujours eh patate ! Le Poudlard express de ta b*tise roule sur les rails bien huilés de mon indifférence.

... Là c'est un peu pompeux ... Le niveau baisse ...

- Ta mère elle ...AH NON GASTON CA SUFFIT ... tous les samedis soirs. . Je gonfle les joues, ce que je viens de couper était absolument abominable. Je me sens sale. Et je sais pas quelle obsession Gaston a avec les mamans, mais ça commence à devenir génant. Chut  Gaston ! On parle de ton avenir là, laisses moi me concentrer.

Je me relève et essuie le peu de terre qui s'est collé sur mon pantalon. Je commence à faire les cent pas dans mon petit potager, marchant machinalement entre les différentes plantations. Un chou mordeur essaye de m'attraper la cheville ce qui attire un bref instant mon attention. Je me baisse et viens grattouiller machinalement le dessus de sa "gueule" pour le "rendormir". Jamais il grossira s'il s’énerve comme ça celui là ...

-Enfin c'était ça mon plan. A la rigueur si j'ai des complices à l'extérieur on pourrait introduire Gaston par la fenêtre du dortoir, ce sera plus sûr. Par la fenêtre que je pourrais ouvrir de l'intérieur en vous faisant signe pour vous signaler quand la voie sera libre. Les fenêtres du terrier donnent sur le lac, au ras du sol.

- Catapulte toi ! La préfète qui pue qui pète qui prend sa tête pour une lampe à huile.

Okay ... Je crois qu'on a cassé Gaston. Mais ... c'est encourageant, non ? Il y a quelques mots qui finissent par être retenus. Non ?

Au début, face à la voix hésitante de Matt, le bouclé s’était très rapidement senti déçu. Mais lorsqu’il continua, le lion récupéra son sourire. Daisy répliqua elle aussi. Les compliments. Il ne fallait pas, Arthur allait prendre beaucoup trop d’assurance, il était déjà assez insupportable au naturel. Il était inutile d’en rajouter. Il leva les sourcils et ferma les yeux, très fier de lui. Il resta quelques instants silencieux, le temps d’écouter à quel point il était génial, puis il les rouvrit, ses yeux et sa bouche.  

– Sachez que je vous remercie et... Il se tourna vers la Poufsouffle. Ma petite Daisy, comme je suis extrêmement génial, bien sûr que je sais lancer tous ces sorts. C’était rare qu’il se vantait de ses compétences scolaires, que lui arrivait-il ? Il se mit à marcher, tournant lentement autour de ses amis et de Gaston. Tu veux le faire taire, on peut faire un Silencio, c’est basique. Pour l’endormir, Ensoporis. Un Rictusempra suffira pour le faire rire et Cortes Titilandus pour le rendre saoul. Au fur et à mesure qu’il donnait le nom des formules, il comptait sur ses doigts. Pour amplifier sa voix on utilisera un Sonorus et pour modifier sa voix, mon petit Matt, on utilisera Mutare Vocem. Il arrêta de tourner et se replaça face à eux. Alors ? Impressionnez hein ? Demanda-t-il avec un sourire en coin.  

C’était original. Lui qui appréciait utiliser les heures de cours pour faire ses siestes et son temps libre pour ne pas rattraper ce qu’il avait raté ni faire ses devoirs. Lui qui aimait dire qu’il n'appréciait pas Poudlard, ni travailler, se vantant constamment de ne rien faire tout en réussissant ses examens, le voilà en pleine crise d’intello. Il fronça légèrement les sourcils, très étonné de lui-même puis reprit son air fier quelques secondes après.  

Le jeune lion écouta la Poufsouffle expliquer son plan d’infiltration. La première option était bien sûr plus risquée que la deuxième. A plusieurs, tout était plus simple.  

– Ça me paraît plus simple de te le passer par la fenêtre. Faudra juste être discrets, les gens risquent de trouver ça bizarre que deux gars viennent espionner le dortoir des filles. On sera d’autant plus remarquable car on ne partage pas la même couleur d’uniforme. Non ?  

Gaston apprenait petit à petit les insultes, plus ou moins dans le bon ordre. Le plus important était qu’il vise Castielle au moment venu. Arthur se tourna vers Le Deliers et attendit son avis.

- Ouuuh, regardes ça, Matt ! Je crois qu'Arthur se sent venir une vocation de prof ! Faudra essayer de mettre des lunettes et un beau costume à l'occasion pour voir. Dis-je d'un ton un peu railleur. -Non en vrai j'suis vachement impressionnée.

Je lève le pouce dans la direction du frisé.

-Okay, on peut faire comme ça ! Infiltration par l'extérieur, j'agiterai une écharpe bleue quand ce sera bon, et j'ouvrirai la fenêtre de l'intérieur. Faites gaffe de pas vous faire attraper devant la fenêtre du dortoir des filles et qu'on vous soupçonne d'être des pervers !  On peut soit faire ça l'après-midi pendant que Castielle est à pré-au lard avec tout le monde, soit pendant le repas du soir. Le danger avec le repas du soir, c'est que nos absences risquent d'être remarquées.  Je vous laisserai une caisse ou un sac à patate pour transporter Gaston discrètement. Ça nous laisse quelques heures pour continuer d’entraîner Gaston d'ici là. Un plan aux petits oignons, non ?

Et moi j'ai l'intention de faire disparaître la cage de mon jardin dès que possible ! Faut éliminer toutes les preuves ! J'enterrerai les crottes de Chartier aussi. Castielle est pas mal sur mon dos, elle risque de me soupçonner direct et venir fouiller ici. Je ne dois laisser aucune trace derrière moi !

Un plan infaillible. Une équipe motivée. Qu'est ce qui pourrait mal se passer ?

...

Une quantité effroyable de choses, en fait ! Je reprend un air sérieux quelques instants. Puis mon visage finit par s'éclairer. Je toussotte et reprend alors la parole.

- Puisque nous avons tous embarqué dans le même bateau, en toute connaissance de cause, il est nécessaire que nous posions les bases de notre entente. Nous connaissons tous les risques en nous lançant dans la réalisation de cette blague, qui sera peut-être une des plus fameuses de l'histoire de Poudlard qui sait ? J'exagère clairement ... On en rira peut-être au maximum un trimestre. D'autres ont fait bien mieux avant nous.

Je m'avance au milieu d'eux, affectant un ton solennel, la main posée sur le coeur.  La solénité du moment est mise à mal par le torrent d'injures que continue de débiter Gaston derrière mon dos.

- En cet instant historique, nous formons la Confrérie du Chartier ! Devant vous, je jure solennellement, de ne pas balancer si je me fais prendre ! Ni les colles, ni les punitions ne me feront cafter. Le chemin devant nous est difficile, semé d’embûches. Mais ce soir, mes amis, nous serons fixés. Soit nous rentrerons dans le panthéon des plus poilantes blagues de l'histoire de Poudlard. Soit nous finirons dans le bureau des préfets. Ce sera la colle ou la gloire !

Professeur ? Arthur s’imagina quelques secondes dans ce rôle et grimaça. D’abord il n'était pas certain que les lunettes soient faites pour lui. Ensuite, il détestait les costumes, il se sentait constamment étranglé par les cravates. Et enfin, il ne se verrait pas supporter des élèves, encore moins s’ils étaient tous comme lui. De toute façon, le travail en général n’était pas fait pour le lion.

— T’as intérêt d’être impressionnée ! Tu crois que c’est pourquoi que je les connais ?

Il était temps maintenant de se souvenir du plan. Heureusement, ils étaient deux à pouvoir le retenir, Matt et lui, ensemble, ils allaient forcément y arriver. Écharpe bleu, Gaston, dans une caisse qui est muet ou endormit. Ils n’avaient qu’à le faire passer par la fenêtre. Ok le plan était rapide, simple.

— Pendant qu’ils sont à Pré-au-Lard. Parfait !  

Arthur s’abaissa vers le Chartier qui continuait à leur crier dessus. Cette horrible créature allait lui manquer, c’était l’animal parfait pour faire enrager les gens. Si seulement ils étaient un peu plus domptables... Il releva la tête lorsque Daisy reprit la parole. Il lui sourit et se leva pour être à leur hauteur. Enfin... Pour être debout. Cela faisait longtemps qu’il avait dépassé les 1m65. Intrigué, il fronça d’abord les sourcils, puis comprit les intentions de la Poufsouffle. Il l’imita, mettant sa main contre son cœur. Il la laissa terminer et prit son air le plus sérieux.

— Je jure solennellement de ne pas balancer si je me fais prendre. Ni les colles, ni les punitions ne me feront cafter. Il mit les mains dans ses poches et ajouta : Daisy, Matt, c’est la gloire qui nous attend. La gloire, la célébrité, le fric et les filles... et les mecs. Il se tut quelques secondes. Au pire, si c’est la colle on trouvera, un moyen d’y échapper.  

Sourire en coin, il réfléchissait déjà à la prochaine connerie qu’ils allaient pouvoir faire tous les trois.

Mes deux compères rentrent dans le jeu. Ils jurent également, main sur le coeur, les pieds dans la boue entourés de choux, de carottes et avec un Chartier énervé pour témoin solennel. C'est beau. C'est émouvant. Je suis persuadée que c'est le point de départ à des histoires grandioses.

Nous utilisons le temps qui nous reste pour passer en revue une dernière fois le plan. Plus nous le répétons, plus il parait simple et limpide. Nous peaufinons les détails, nous continuons d'apprendre à Gaston ses répliques.

Et quand enfin il vient l'heure de nous séparer, nous partons chacun dans notre coin, vers notre destination.  Le plan est enfin lancé. Pour le meilleur ou pour le pire. Ce sera la colle ou la gloire !  Croisons les doigts pour qu'aucun imprévu ne vienne contrarier nos projets.



[Fin du rp un peu en retard, pardon. La suite du rp se trouve ici ! ]