Le Bruit des Exclus [En cours]

T'en fais pas. Tout va bien. Tout va bien. Tu fermas les yeux. Te concentrant sur cette simple phrase. Sur les lèvres de Daisy. Te remémorant encore et encore le son de la voix. Douce, tendre, rassurante. Tout va bien. Oui. Et tout ira bien. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu le ressentais. Au plus profond de toi. Que tu ne serais plus seule. Qu'il y aurait, comme toute vie, des hauts et des bas, parce qu'il faut un équilibre. Et le temps que tu as passé à être triste, malheureuse, à être celle que tu n'étais pas, tu le rattraperas avec d'autant plus de bonheur, de joie, et d'amour. Tout va bien. Tu rouvris tes paupières. Souriant, apaisée. Pour la première fois depuis plusieurs mois, tu te sentais enfin sereine. Pour un temps, mais tu en profitais. Là, avec Daisy. Tu lui en étais tellement reconnaissante. Tu ne savais absolument pas comment lui rendre la pareille. Elle te procurait tellement de bon de bien que tu espérais au moins en faire autant pour elle. Tu voulais partager. Rire. Voyager. Découvrir avec elle. Tu voulais lui apporter autant qu'elle t'apportait. La balle revint vers toi, un peu plus énergique, mais suffisamment doucement pour ne pas te blesser lorsque tu tentas de l'attraper.

C'est quoi tes fleurs préférées, toi ... ? C'est elles ? Les Orchidées et les Lys .... ? Tu rattrapas la balle, croisa le bras droit contre ton corps. Ton coude gauche se posa contre la paume droite. La main gauche au niveau de ton visage. Le poing serré contre la balle. L'index tapotant ton nez. Les yeux dans le vide. Tu étais plongée en pleine réflexion. La question était complexe, mais tu étais ravie de faire ce petit jeu de portrait chinois. Connaître l'autre dans l'introversion. Un bon point. "Cette question est... difficile". Tu ris. C'était paradoxal combien la question était simple dans sa forme. " Je suppose que c'est les fleurs sauvages... le bleuet ou le coquelicot. Mais si tu parles de fleurs du jardin ou de bouquet, peut-être plus les hortensias ou les glaïeuls". Tu souris à nouveau. J'ai voulu amener un pot de jonquilles klaxonantes ici ... mais ça aurait fait trop de boucan, c'était pas une bonne idée en fait. C'était dommage. Les bruits des plantes pouvaient égayer un peu plus l'ambiance morne de l'hôpital. Et surtout, donner un peu de couleur à la blancheur macabre des murs. "Je suis sure que c'est une excellente idée. Peut-être que les gens ont besoin de retrouver un semblant de vivant ici. Pour que les gens se souviennent de dehors, qu'ils puissent guérir plus vite et donc repartir retrouver ce qui leur manque".

Tu renvoies doucement la balle. "Qu'est-ce qui te manque le plus ici ? La première chose que tu feras quand tu sortiras ?". Tu souris à nouveau. Te doutant un peu de la réponse qui viendra. Tu avais bien observé Daisy cette première année, et il y avait trois choses qui la rendaient heureuse. Enfin, de ce que tu avais pu observer en tout cas. "Tu vas peut-être rire. Mais ce qui me manque le plus, c'est des écouteurs, de la musique, et mon lit". Tu aimais bien ce petit jeu. Autrefois, tu dansais. Mais comme ça te faisais souffrir, ce n'était pas la première chose qui passait dans ta tête en premier. Non, juste la musique était suffisante. La danse viendrait après.

J'ai un sourire en la voyant entrer dans "le jeu". Son expression a changée, elle a l'air déjà d'aller mieux.

Plantes sauvages, bleuet et coquelicots ? Je hoche avec un sourire. Oui je comprend ! Et les fleurs de jardins ... c'est vrai que les hortensias ont un petit quelque chose de magique. Elles changent de couleur quand on les change de terre.

Elle pense que mes Jonquilles étaient une bonne idée ? Marrant. Je sais que j'ai des goûts pas comme tout le monde en matière de plantes. J'aime quand elles bougent, qu'elles font du bruit, qu'elles ont quelque chose de magique. Cassie déteste mes "Orties" et ca me fait rire de la voir si remontée contre mes plantes. Parce que même si elle râle, elle leur fait rien à mes belles plantes. Je tend un index pensif vers une des fleurs de Nestor que je semble caresser du bout du doigt. Sans me faire mordre, évidemment. Je fais partie de "son massif" depuis longtemps, les plantes du même pied ne s'entrent dévorent pas.

La balle me revient. Ainsi qu'une nouvelle question. Pas difficile à répondre celle-là ! Je me redresse un peu, fais de grands gestes expressifs alors que je parle. Rien que la perspective de galoper dans l'herbe me redonne de l'énergie.

-Courir dehors ! Prendre mon vélo ou mon balais et aller jouer. Fiou. Je ferais plutôt un tour à vélo je crois. J'ai pas beaucoup d'endroits où ne pas être vue par les gens quand je vole en balais. Je vais peut-être aller à la salle d'arcade aussi ? J'adore les jeux vidéos moldus.

Et j'aime écouter de la musique. J'ai de la musique sur clef. Mais faut que je m'éloigne des lieux magiques pour que la technologie fonctionne ... C'est triste, je peux pas l'écouter ici. C'est de la vieille musique de quand j'allais à l'école primaire. Un jour je m'achèterai un gramophone portatif. Enfin je demanderai à mes parents de m'en acheter un ... si je travaille bien ca se négocie je suis sûre ! On écoutera à deux si tu veux ?

Je renvoie la balle d'un coup de baguette et d'une nouvelle incantation.

-C'est quoi ton animal préféré ... ? Moi j'aime les écureuils. Et les Jobarbilles ! On en a un à la maison. C'est juste triste qu'on les force à se taire. J'aime aussi les chartiers depuis que j'ai rencontré Gaston ! Tu te souviens de Gaston et de la colère qu'elle avait piquée, Cassie ?

J'ai un rire joyeux. Sûr qu'on avait réussi à lui faire une belle blague à la préfète.

Une autre journée à l'hôpital a commencé et c'est une journée plutôt calme. Tu as eu plusieurs rendez-vous mais rien de très épuisant ni de très passionnant. Tu aimes les journées comme ça, juste relaxantes, mais tu aimes aussi savoir que tu peux apporter du soulagement aux gens, leur apporter ton aide et ton soutien.

Alors un peu sur un coup de tête, alors que tu n'as rien à faire à part remplir quelques dossiers et voir où tu pourrais être utile, tu décides d'aller rendre visite à ta patiente qui doit prendre son mal en patience à cause de sa maladie contagieuse fort peu enviable. Daisy est une jeune poufsouffle que tu as examiné avec un autre Médicomage, et elle a la Dragoncelle. Donc tu suis régulièrement son état mais en attendant, elle s'ennuie un peu.

Tu essayes donc de lui rendre visite régulièrement pour lui tenir compagnie
Quand ses parents ne sont pas là

Tu marches donc d'un pas plutôt joyeux vers sa chambre en cette fin de journée. Tu ne sais pas trop comment vous allez vous occuper aujourd'hui, mais tu trouveras bien une idée. Après tout, jusqu'à présent, tu as bien réussi à la distraire un peu - ou en tout cas c'est ce que tu penses -.

Mais quand tu arrives devant la porte, tu entends plusieurs voix, et si tu identifie le rire comme venant de Daisy, tu ne reconnais pas tout de suite la deuxième voix, qui semble provenir d'une personne jeune aussi. Fronçant les sourcils - elle n'est pas censée voir de personnes autres que ses parents normalement -, tu pousses la porte de la chambre et découvre en effet deux fillettes en train de discuter et de se lancer une balle.

Tu fermes la porte derrière toi et t'adosses au mur en les regardant d'un air souriant, presque attendri. D'abord, tu ne reconnais pas la deuxième petite mais bientôt, une image se forme dans ton esprit et tu reconnais celle que tu es allée sauver au Ministère de la magie quelques mois plus tôt. Elle a l'air de mieux se porter, et tu en es rassurée.

Mais soudain, sans prévenir, une nouvelle salve de souvenirs apparaissent dans ton esprit. Tu revois une ancienne camarade de classe dont tu ne te rappelles pas du nom mais qui était de temps en temps avec Jade. Et cette petite lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Tu te demandes un instant s'il y aurait un lien de parenté entre les deux, mais de ce que tu as cru entendre, la petite n'a eu quasiment aucune visite depuis son arrivée.

C'est si triste

Alors même si tu devrais lui dire de partir et la reconduire dans sa chambre, même si elle risque de tomber malade à cause de Daisy, tu n'as pas le cœur de les séparer, elles qui semblent si heureuses alors que d'habitude, Daisy peut être vraiment morose. A la place, tu essayes d'entrer dans leur monde.

- Vous jouez à quoi ?

Question simple et histoire un peu bizarre d'une fille de 20 ans qui essaye de taper la discute à des fillettes de 13 ans. Mais bon, mieux vaut ça que de les séparer, non ?

Je me fige en voyant Harmony entrer. Baguette levée, la culpabilité se lisant sur mon visage sans l'ombre d'un doute. La balle avait fini de rouler jusqu'à ma copine Lillith.

Quelques longues secondes de silence se passent avant que je balbutie précipitamment.

-Je ... heu ... je ... promis je ne la touchais pas ! On ne faisait que parler !

A ma grande surprise, la soignante ne semble pas se fâcher, au contraire. Elle nous adresse un sourire ... bienveillant ? compréhensif ? Et nous demande gentiment à quoi nous jouons.

Encouragée par son attitude, j'échange un regard incertain avec Lillith. Et hoche imperceptiblement la tête à son attention.

-On jouait à ... heu ... On avait même pas vraiment défini de règle ou de nom à ce jeu. Alors j'improvise. Question-Réponse. On répond à la question de celle qui nous envoie la balle, sur ce qu'on aime ou qu'on aime pas ... et on repose une question avant de renvoyer la balle. Je venais de demander à Lillith quel était son animal préféré.

J'hésite quelques instants avant de reprendre.

-Tu veux ... jouer avec nous ... ? Je jette un nouveau regard incertain vers Lillith. D'un côté je sais qu'elle est très timide ... et elle semble être dans une période vraiment pas drôle, je suis pas sûre du tout qu'elle ait envie de s'ouvrir à quelqu'un d'autre. Surtout à quelqu'un de l’hôpital. D'un autre côté ... peut être que comme moi, elle est prête à saisir toute occasion de se distraire ... ? Harmony est vraiment gentille en plus ... Elle a fait beaucoup pour moi depuis mon arrivée ici. Si il y a bien une adulte qui peut l'amadouer c'est forcément elle.

Au fur et à mesure de la conversation, tu te laissas te détendre. Petit à petit. Ta première impression sur la Poufsouffle était la bonne. Elle avait le don de détendre, d'égayer, de croire aux autres. Tu souris. Baissant ta garde. Ouvrant un peu plus les plaques qui te servaient d'armure. Calme, sérénité, soulagement... tout ce petit monde du ressenti se bousculaient dans ta tête, poussant jusqu'aux extrémités de tes membres. C'était comme savourer des bonbons d'antan. Des petits bonbons aux papiers colorés et aux saveurs fruités, avec une pointe de miel pour un rayon de soleil. C'était comme les couleurs de l'arc-en-ciel. C'était comme la multitude de couleurs de lampions ou de ballons lâchés en pleine nuit ou en pleine journée. Donnant des petites touches colorées à un ciel d'un bleu profond ou d'un bleu éclatant. Tu avais le regard plissé, les iris verts rieurs. Ton grand sourire laissait échapper un semblant de bonheur. Un bonheur sain, calme, qui s'écoulaient comme de l'eau. Les pépites dorées de tes yeux contrastaient avec les couleurs aqueuses des abysses. Les animaux favoris de Day étaient les oiseaux. Tu n'étais pas vraiment surprise. Eux aussi avaient quelque chose de solaire, d'enjouer. Et que dire des écureuils farceurs et joueurs .

La porte de la chambre s'ouvrit. Ton sourire s'efface. Tes lèvres tremblent. Tu laisses tomber au sol la balle maintenue en l'air par la douce magie de ta comparse. Vous jouez à quoi ? Tu refermas doucement tes doigts frêles sur Furcifer, recherchant sa chaleur et une potentielle alliée. Tu n'arrives pas y croire... comment avais-tu pu te laisser aller ? Comment avais-tu pu baisser ta garde ? Les bonbons colorés se changent en bouillis d'insectes. Les ballons éclatèrent. Les lampions s’enflammèrent pour disparaître en fumée. Les étoiles s'éteignent... le ciel devient plus obscur. Et tu ne put que rester sans voix, l'armure revêtue, l'expression fermée, les doigts de ta main droite blanchie contre la peau végétale du'hêtre qui te tenaient la main. Je ... heu ... je ... promis je ne la touchais pas ! On ne faisait que parler ! Elle te lança un regard mi-incertain et mi-entendu. Toi, tu gardais des yeux fixés sur le sol, les sourcils légèrement plus froncés, attendant le verdict. On jouait à ... heu ... Ta comparse, une des exclues de cette nouvelle cage d'oiseau, n'arrivait pas à commencer son explication, bafouillant. Tu aurais aimé l'aider, mais tu ne fis rien. Tu serras juste les dents. On répond à la question de celle qui nous envoie la balle, sur ce qu'on aime ou qu'on n'aime pas ... et on repose une question avant de renvoyer la balle. Je venais de demander à Lilith quel était son animal préféré. Lilith. C'était un prénom que peu utilisaient parmi ses camarades. Tu observas doucement la blairelle, attendant la suite. Tu veux ... jouer avec nous ... ?

"Que... quoi ?" Tu laissas échapper une expression de surprise. D'imprévu. Daisy avait tutoyé l'un des mages - médecins de l'endroit. C'était soit parce qu'on le lui avait demandé, soit parce qu'elle la connaissait ou soit quelle n'était pas respectueuse. Et connaissant ta camarade, tu savais que ce n'était absolument pas la troisième option. Daisy était adorable, respectueuse et chaleureuse. Jamais elle n'aurait eu l'idée de tutoyer un des membres de l'hôpital. Inconsciemment, tes bras se croisèrent. Le regard toujours vers le sol. Tu sentais le regarde de Daisy peser sur toi. Mais tu n'étais pas prête à la regarder de nouveau. Tu étais totalement braquée. Comme un piquet. Attendant la sentence. Tes épaules se refermèrent sur toi comme des ailes repliées, ta mâchoire était scellée, ton ventre semblait laisser gonfler une boule d'acide et ta poitrine était oppressée. Rien à voir avec ton état d'il y avait quelques minutes. "Je... je vais rentrer dans ma chambre Madame". C'était la phrase que tu aurais aimé sortir... polie. Mais tes lèvres étaient scellées. A vrai dire, tu n'avais peu parlé à quelqu'un d'autre que Daisy dans cet hôpital. La plupart du temps, tu fuyais les couloirs pour retrouver tes parents. Parents que tu n'avais pas vus depuis... l'accident.

Bon, la première réaction est logique : elles paniquent toutes les deux et Daisy balbutie une sorte d'excuse en précisant qu'elles ne se touchaient pas. Tu souris doucement pour la rassurer et lui montrer ta confiance. L'autre s'est complètement refermée sur elle-même alors qu'elle semblait s'amuser quelques instants auparavant. Comme si ta venue avait cassé quelque chose. Un sentiment de culpabilité t'envahit, accompagné par une envie de montrer que tu es de leur côté et que tant qu'elles restent prudentes, tu ne les empêchera pas de jouer ensemble.

Daisy t'explique alors le jeu. Simplement se passer la balle en posant des questions sur ce qu'elles aiment ou non. Et c'était à la petite muette de répondre. Elle te propose alors de jouer, mais Lilith - c'est comme ça qu'elle l'a appelé - ne répond rien. Elle ne bouge pas, elle se recroqueville un peu plus sur elle-même si c'est possible. Tu fronces alors les sourcils, ne sachant pas trop quoi faire. Si tu t'invites dans leur jeu alors que la petite que tu as sauvée n'est pas d'accord, tu risques de briser tous les fruits que Daisy a eu l'air de récolter simplement en passant un bon moment avec elle.

Et ce n'est pas le but

Alors tu optes pour une solution plus douce, plus à l'écoute. Tu vas lui laisser le choix, à celle qui ne lève pas le nez depuis tout à l'heure. Si elle préfère simplement être avec sa camarade, tu comprendras et tu iras faire autre chose. Mais si elle veut bien s'ouvrir à toi par le jeu, peut être pourras-tu l'aider.

- Je veux bien jouer avec vous, mais seulement si tu es aussi d'accord, Lilith. Et je vous fais confiance pour ne pas vous toucher, je sais que tu es sérieuse sur ce genre de choses Daisy.

Tu essayes de mettre toute la douceur que tu peux dans ta voix en disant cela, et tu t'assieds même sur le sol pour te mettre à leur hauteur. Bon, si Lilith ne veut pas de toi, tu te lèveras vite, donc tu n'es qu'à moitié assise, mais tout de même, tu espères un peu la mettre en confiance comme ça.

Tu en étais sûre, ces deux-là se connaissaient et bien apparemment. La médico-Mage devait être l'une des personnes qui s'occupaient de l'étrange maladie qui affaiblissait Daisy. Tu bougeas enfin, juste pour poser ta main sur ta nuque. Les nerfs te tiraillaient légèrement sous ta peau blanche. Depuis ton entrée dans l'hôpital, tu n'avais fait que dormir pendant un très long moment, et puis... et puis tu avais attendu d'être assez dégourdie, de te rééduquer, pour sortir, échapper aux mages, et chercher des parents qui n'étaient jamais venus jusqu'à ta chambre. Tu avais toujours eu peur des hôpitaux. Tu ne te sentais pas rassurée... Tes parents adoptifs avaient toujours été là pour t'encourager, te suivre, te rassurer... jusqu’à aujourd'hui. Jusqu'au moment où tu avais le plus besoin d'eux. Tes yeux suivirent la courbe du sol. Il était simple. Implacablement droit. Sans vrille, sans accroc, sans défaut. C'était froid. Les draps de Daisy, eux, suivaient leur chemin, les courbes du corps, prenaient des plis, des virages... comme des cheveux en bataille, des cris de joie incontrôlés. La Wellington avait créé l'imperfection magnifique. Toi, tu étais trop lisse. Trop paniqué. Trop... figée.

La jeune femme s'agenouilla doucement. Sa voix se fit plus douce, plus rassurante encore si c'était possible. Un frisson parcourra doucement ton corps et Furcifer trembla légèrement dans ta main, te procurant une chaleur digne des plus doux ronronnements de chat. Tu fermas les yeux qu'un petit instant, et pris une longue respiration avant d'expirer l'air de tes poumons. Ton cœur ralentissait le son du tambourin qui résonnait jusqu'aux oreilles. Je veux bien jouer avec vous, mais seulement si tu es aussi d'accord, Lilith. Et je vous fais confiance pour ne pas vous toucher, je sais que tu es sérieuse sur ce genre de choses Daisy. Tu rouvris doucement les yeux, tenta de sourire. Ce n'était qu'un demi, mais tu avais réussi quand même à en faire un. Tu n'étais, dans un sens, soulagée qu'elle ne t'est pas renvoyé dans ta triste cellule stérile, et en même temps un peu angoissée de la suite. Doucement, tu ramassas la petite balle tombée et la lanças à la médico-mage. Un lancer un cloche, facile. Tu murmuras un "Chauve-souris". C'était mignon et pacifique les chauves-souris. Tout le monde en avait peur, mais il n'y avait pas de quoi. C'était doux... surtout les Murins. C'étaient très préférés. En ne posant pas de question, tu espérais que la médicomage ait l’intelligence de comprendre qu'elle aussi pouvait évoquer son animal préféré.

Tes yeux allèrent de la brune à la blonde. Tu remis doucement Furcifer dans ta poche, la main toujours sur la poignée. Tout d'abord parce que la baguette en bois de hêtre te procurait une douce chaleur réconfortant que personne ne pouvait te donner physiquement ici, et d'autre part, parce que c'était comme une extension de sécurité que tu n'avais eu que chez une seule personne adulte en dehors de tes parents. L'Homme - Caméléon. Tes pensées prirent un tournant. Tu regardes à nouveau la médicomage, hésitant à la manière d'aborder la chose. Elle t'avait appelée Lilith aussi... "Je euh... m'appelle... enfin... vous pouvez m’appeler... Autumn". Autumn, Lilith quelle importance demanderiez-vous ? Eh bien... Tout. Si Lilith était ton vrai toi, ton nom donné par tes géniteurs, tu donnais généralement aux inconnus le nom que t'avaient octroyé les les Strix. Inconnus auquel tu offrais une certaine confiance Bon, Day avait le droit de t'appeler par ton véritable nom au vu des circonstances. Mais, c'était différent pour la brune que tu connaissais depuis... peu. Et puis, Autumn c'était plus joli, non ?

Oh ... Autumn ... Elle préfère donc être appelée ainsi. Je l'ignorais ... Elle est si discrète en cours que je ne m'étais que basée sur le nom écrit sur les listes. Et puisque les professeurs ne s'adressent à elle que sous le nom de "Miss Strix" ... Je n'avais pas d'autres indices.

Je m'en veux de ne jamais avoir davantage prêté attention au petit "A." discrètement accolé à son premier prénom ... Ni d'avoir eu la curiosité de lui poser la question. Un an qu'on est en cours ensemble pourtant ...

L'entrée de l'adulte avait figé mon amie. Crispée comme jamais, fermée comme une huître, toute seule prostrée sur son carrelage froid. En pensant lui offrir une occasion de se distraire, voilà que je la mettais dans l'embarras. Je retiens mon souffle, soudainement prise d'un certain malaise.

Mais Harmony ... est douce. Gentille. Elle s'accroupit et lui parle avec douceur. Et miracle, le charme agit. Lil...Autumn s'entrouvre. Un sourire apparaît sur mes lèvres. La chauve souris ... ? Marrant. C'est une chance, il y'en a beaucoup autour du château de Poudlard.

Je suis du regard la petite balle rouler vers la presque-médicomage.

Désolée pour le retard T-T

Tu as l'impression que tes paroles fonctionnent puisque rapidement après ta prise de parole, Lilith t'adresse un demi-sourire et semble se détendre ne serait-ce qu'un petit peu. Elle prononce à demi-mot un léger Chauve-souris et te lance la balle. Tu l'attrapes donc et tu réfléchis quelques secondes à ta propre réponse.

Mais tandis que tu réfléchis à ce que tu pourrais bien dire, Lilith se présente sous un autre prénom, disant que tu peux l'appeler Autumn, plutôt. Tu acquiesces et lui souris, ne cherchant pas du tout à savoir la raison pour laquelle elle choisi un prénom plutôt qu'un autre. Pourquoi il existe cette différence. Bien sûr, tu pourrais sans doute aller voir son dossier médical mais où serait la confiance là-dedans ? Si un jour elle veut te parler de ça, elle le fera. En attendant

Tu l'appelleras Autumn

Tu souris alors doucement, ayant trouvé ta réponse. Tu laisses la balle rouler dans tes mains, la tête emplie d'un souvenir lointain à la fois joyeux, empli de nostalgie et pas si rassurant pour la petite fille que tu étais.

- Fléreur pour moi. Je trouve que ce sont des animaux exceptionnels, et le mien m'a même déjà sauvé d'une très embêtante situation quand j'étais en première année à Poudlard.

Un sourire nostalgique et une pointe de regret et de tristesse apparaît sur ton visage pendant quelques secondes. La personne que Gryff avait réussi à ramener ce jour-là pour te sauver était Jade. C'était votre première rencontre... Et maintenant, elle n'est plus.

Tu chasses vite les mauvaises ondes de ton esprit et tu envoies doucement la balle à Daisy pour avoir une réponse de sa part et pour la laisser choisir la prochaine question à poser. Tu ne te sens pas de continuer par une nouvelle question, tu n'as pas vraiment d'idée et tu as peur que ce à quoi tu puisses penser sois trop... sérieux ?

On verra bien si Autumn ou Daisy auront des idées, peut être que la suite pourra être intéressante !

Autumn ... elle a l'air de se détendre un peu et de rentrer dans le jeu. Ça me réchauffe un peu le cœur. Même si au final je ne la connais pas plus que ça, la voir dans cet état me donne envie de la réconforter ... Comme l'autre fois quand elle a été emmenée dans le cachot.

La petite balle est envoyée vers moi. Je la laisse rouler sans oser la toucher, je ne veux contaminer personne. Harmony n'a pas posé de question. Elle ne doit pas trop s'y connaître dans ce genre de jeux. C'est une adulte. Elle me laisse du coups la charge de trouver une nouvelle question à poser. Heureusement je ne manque pas d'inspiration.

Je lève ma baguette et avec un simple petit #Wingardium Leviosa que je l'envoie flotter en direction d'Autumn.

-Quel est ton jeu préféré ... ? Moi je crois que j'aime le Quidditch ... même si je n'ai jamais encore fait de vrai match ... Je m'entraine mais je suis pas encore douée. J'aime jouer à la balle aussi.