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Loin de l'Angleterre...
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Eileen I. Hilswood
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Re: Loin de l'Angleterre...
Eileen I. Hilswood, le  Jeu 3 Jan - 0:02

RP with Aya
Karadeniz, Turquie



Le destin était une chose amusante. On aurait dis que quelqu'un dans l'univers la regardait, et mettait sur sa route exactement ce dont elle avait besoin, quand elle en avait besoin, comme elle en avait besoin. Vous auriez pu croire qu'il ne s'agissait pas d'une coïncidence : que derrière ce coup de chance au timing parfait ce cachait Dieu, Bouddha, le monstre en spaghetti volant ou une autrice gérant mal ses transitions.

Mais non : le fait était que sa nouvelle collègue était arrivée sur sa route par un coup de chance incroyable. Enfin, la probabilité que cet événement se réalise était plus élevée si on raisonnait en bayésien qu'en fréquentisme, mais il n'empêchait que c'était notable. De tous les collègues qui auraient pu arriver dans le Département des Mystères, il fallait que ça soit Aya Lennox, multilingue et ancienne apprentie traductrice.

Pile quand Izsa préparait une excursion à Karadeniz, et qu'elle se rendait compte qu'elle ne parlait ni arable ni turc, pas plus qu'elle ne les lisait.

La brunette avait été très enthousiaste à partager son projet : entre Lange-de-Plomb, il y avait (un peu) moins de secret. Pour une fois qu'elle pouvait parler en long, en large et en travers de métamorphose ! Evan Lival l'avait pas mal aidé, et maintenant, elle n'attendait plus qu'une chose : partir vers d'autres horizons pour se perdre dans des livres antiques. C'était en Grèce que se trouvait probablement l'origine de la métamorphose humaine, animagique ou forcée, mais on ne trouvait plus beaucoup d'ouvrages dans le pays hellénique. Vous ne suiviez pas en cours d'histoire ? C'était les conquêtes arabes, qui avait permis de récupérer nombre de leurs connaissances ! Du coup, voilà la cible prêtre, pour notre jeune érudite ne tenant plus en place : Karadeniz !

Dès qu'elle avait reçu l'autorisation de pénétrer dans la bibliothèque de l'école, elle avait programmé le Portoloin. Les deux jeunes femmes avaient disparu de l'Angleterre, arrivant dans l'équivalent du Bureau des Portoloins turc. D'ici une heure ou deux - le temps de remplir des papiers et de s'y rendre - elles seraient dans une toute nouvelle école de magie.

Apparemment, leur tapis volant pour Karadeniz arriverait dans un quart d'heure, environ. En attendant...

- Vous parlez combien de langues, au juste ? demanda Izsa qui trépignait d'impatience, mais tentait de se faire la plus chaleureuse possible. Et puis, elle était curieuse, aussi.
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Re: Loin de l'Angleterre...
Sariel Fawkes, le  Lun 14 Jan - 11:27

Drôle d'énergumène, que cette Izsa. Aya n'était pas au Ministère depuis très longtemps que sa collègue Langue-de-Plomb avait trouvé l'opportunité de la mêler à une première mission. Et apparemment, leur destination n'était autre que la Turquie, plus précisément l'Institut Karadeniz.
Bon, le Moyen-Orient n'était pas tout à fait inconnu aux yeux d'Aya. Même si ses recherches l'avaient mené au cœur du désert iranien, de vestiges irakiens de grandes civilisations éteintes, le refuge de l'Anatolia était une région plus que fascinante. Et Istanbul, cette nouvelle Byzance autrefois déchue, avait quelque chose de poétique et de savant. Nul doute que cette ville renfermait de nombreux secrets. Alors qu'elle lissait ses vêtements et replaçait ses cheveux correctement, au beau milieu du bureau des Portoloins turc, Aya nota qu'elle devrait peut-être se pencher sérieusement sur la question d'un voyage à Istanbul même, un beau jour. Personne ne pouvait mieux prédire le futur que la narration elle-même, cela dit.

Visiblement, parler une ou plusieurs langues étrangères était un bonus dont on se satisfaisait bien dans le coin. Et par chance, Aya était plutôt douée dans le domaine, avec sa maîtrise de l'arabe et de quelques autres dialectes ascendants. Le turc n'était pas sa plus grande spécialité, car il s'agissait d'une langue en somme toute assez différente de l'arabe. D'ailleurs, tout le monde ne le savait pas forcément, mais les Turcs n'étaient pas Arabes et s'opposaient même farouchement à toute comparaison. Sachant qu'ils avaient été leurs envahisseurs quelques temps, il valait mieux ne pas se lancer dans un quiproquo qui pouvait déboucher sur quelque chose de fâcheux. Les discordes entre peuples étaient assez lourdes à gérer comme ça.
- Je parle l'arabe, maîtrise un peu moins le persan et connais quelques rudiments de turc. Suffisamment pour communiquer aisément, mais pas assez pour suivre une conversation savante, cela dit, je vous préviens de suite. Aya lança un regard amusé à sa collègue qui paraissait trépigner d'impatience, en replaçant correctement le foulard arrangé autour de son cou. De ce que je sais, les rapports arabes-turcs sont assez tendus, même si depuis quelques décennies les tensions semblent s'être apaisées. Je crois qu'il va nous falloir faire attention à ne pas froisser nos hôtes. Ne serait-ce que pour mener à bien nos  recherches.

Dans tous les cas, si besoin, elle pouvait toujours se lancer un Interpretis. Sachant que ce sortilège était plus efficace lorsqu'on connaissait un peu la langue, cela pouvait être d'autant plus utile en cas de grosse incompréhension. Cela dit, elle ne doutait pas que les savants érudits de l'Institut dans lequel elles se rendaient connaissaient un minimum l'arabe. C'était une base, au Moyen-Orient. Elles possédaient toujours ce renfort, en cas de pépin.
- Ces derniers temps, je me suis un peu penchée sur l'espagnol. J'ai quelques petites affaires à y régler. C'est moins exotique mais bon, la Conquête musulmane a été fort retentissante dans la péninsule ibérique. Vous vous intéressez aux langues, vous ?
La question était sincère, le ton d'Aya posé. Néanmoins, la voix de l'hôtesse d'accueil du Bureau les ramena à la réalité : celle du tapis volant qui les attendait au-dehors. La Langue-de-Plomb lança un mince sourire à son acolyte, avant de rejoindre ce moyen de transport qu'elle n'avait encore jamais pris, malgré ses quelques voyages dans le secteur, oui. Le chameau par contre, elle connaissait, sans nul doute. Même un peu trop.
Le conducteur lança quelque chose aux deux femmes, qui s'apparentait à un bonjour, auquel répondit Aya avec politesse. A plusieurs reprises, elle dût se retenir de lancer quelque chose en arabe. Elle-même avait tendance à faire l'amalgame ; et s'en voulait d'ailleurs d'autant de facilité. Il valait mieux ne pas vexer leur conducteur, si elles souhaitaient arriver à bon port.
Continuer leur conversation était assez difficile, sachant que le vent s'engouffrant dans les cheveux des deux femmes empêchait de réellement entendre ce que l'autre pouvait bien vouloir dire sans crier bêtement. Aussi, Aya se contenta d'essayer de comprendre les commentaires de leur chauffeur sur le paysage ou sur les monuments qui défilaient non loin.
Rapidement, alors que le paysage semblait ne pas vouloir changer dans son caractère fascinant quoique monotone, de petites villes en petites étendues désertiques jusqu'aux minuscules hameaux longeant les chemins de terre sèche, la Mer Noire fit son apparition, lointaine et paisible, ainsi que quelques pics plus aigus, parfois touffus de forêts en pentes.
- On y est bientôt je crois ! cria Aya à sa voisine, alors que le pilote se lançait dans le même commentaire, dans une langue plus locale.

Entre ses doigts, alors qu'elle posait pied à terre, Aya tenait la brochure de l'école, animée de quelques photos version sépia. Et à son tour, la blonde aux cheveux dérangés par le vent semblait plutôt impatiente.
- Vous vous rendez compte de ce qu'ils y enseignent ? Rien à voir avec Poudlard ! m*rde, pourquoi ne suis-je pas née dans le coin ? Camouflage, survie dans un environnement hostile, manumagie... C'est fascinant !
Quelques élèves se retournèrent sous le passage de ces deux blanches au teint cireux d'une pluie lointaine et perpétuelle, à des milliers de kilomètres de là. Nul doute qu'on en voyait pas souvent dans le coin, quoique l'ouverture internationale des écoles s'était améliorée, depuis quelques années. La preuve : les deux sorcières venues d'ailleurs pouvaient aisément accéder à la Bibliothèque de cette Académie certainement captivante.
- Mesdames, bienvenue à l'Institut Karadeniz !
L'homme qui venait de parler les attendait devant l'entrée de l'Ecole, et portait une longue veste au col tunisien fermé jusqu'en haut. Son sourire était pondéré, son regard curieux mais quelque part serein. Il leur tendit une main forte, bronzée, et sûre d'elle. Et, comble de toute cette première bonne impression, il parlait anglais. Ou s'était lancé un sortilège pour l'occasion, allez savoir.
- Merci de nous recevoir, et de nous permettre cette visite, répliqua Aya en lui rendant le même sourire, mais en turc cette fois-ci. Il fallait quand même faire un effort, tout de même, rien que face à leur hôte.


Dernière édition par Aya Lennox le Jeu 28 Fév - 11:23, édité 1 fois
Eileen I. Hilswood
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Re: Loin de l'Angleterre...
Eileen I. Hilswood, le  Jeu 24 Jan - 22:24

Izsa hocha la tête, impressionnée, en entendant la liste des langues plus ou moins bien parlés par Aya. Arabe, persan et turc, suffisamment pour communiquer dans des conversations communes ? Tout ça ? Pour notre irréductible monolingue, cela ressemblait à un sacré exploit.

De ce que je sais, les rapports arabes-turcs sont assez tendus, même si depuis quelques décennies les tensions semblent s'être apaisées. Je crois qu'il va nous falloir faire attention à ne pas froisser nos hôtes. Ne serait-ce que pour mener à bien nos recherches.

Yes, fermer sa bouche plutôt que de risquer de dire une bêtise, ça elle savait faire. De toute manière, elle risquait pas de vexer qui que ce soit si elle ne parlait pas leur langue. Bon, il y avait bien le sort de l’interprète, mais on pouvait pas faire de miracles non plus.

- Ces derniers temps, je me suis un peu penchée sur l'espagnol. J'ai quelques petites affaires à y régler. C'est moins exotique mais bon, la Conquête musulmane a été fort retentissante dans la péninsule ibérique. Vous vous intéressez aux langues, vous ?

Izsa se retint de ne pas avoir un ricanement désabusé. Même quand elle avait appris le français à l'école primaire, elle faisait partie des moins bon de la classe. Enfin bon, elle sentait bien qu'il s'agissait d'un sujet qui tenait à cœur à Aya. Elle n'allait pas se rendre désagréable alors qu'elles se connaissaient à peine.

Malheureusement, avant qu'elle ne puisse formuler une réponse, on leur indiqua que leur tapis volant était arrivé. Un tapis volant ! Ah ah ah ! Izsa rangea la réponse qu'elle préparait dans sa tête afin de la donner plus tard, puis se laissa guider.

C'était compliqué de conduire un tapis volant ? Plus ou moins facile, que le balais ? Quelqu'un était chargé de diriger l'engin, alors ça ne pouvait pas être à la portée du premier venu... Quoique, c'était peut-être juste histoire qu'elles ne se perdent pas en chemin. Et vu qu'ils étaient plusieurs dessus, est-ce que les passagers auraient pu prendre contrôle du véhicule, si ça marchait à la force de la volonté ? Quel dommage que ces moyens de transports soient interdits en Angleterre, elle n'aurait sans doute jamais l'occasion de les étudier plus en profondeur.

Puis, elle se rappela de leur discussion avortée. Vu que le chemin n'était pas encore fini, elle voulu reprendre la conversation, mais entre le guide/conducteur qui lançait des choses de temps en temps et le vent qui sifflait à leurs oreilles, elle n'en trouva pas l'occasion. Dommage. Elle lança un Interpretis en attendant qu'ils arrivent, mais ne comprit pas beaucoup mieux. Il ne lui restait donc plus que le paysage à admirer.

- On y est bientôt je crois !

Une immense étendue d'eau se tenait à présent face à elles. Izsa leva un pouce vers le haut, puisqu'elle ne voyait pas bien quoi répondre et que de doute manière elle n'était pas sûre d'être entendue.

Elles touchèrent finalement au but. Lorsqu'elles descendirent du tapis volant, la jeune brune fit un signe de main au conducteur et lui dit : "Sağol", ce qui normalement voulait dire "Merci". Pour la prononciation exacte, on pouvait repasser, cependant elle sembla se faire comprendre. Il lui répondit toute une phrase, dans laquelle son sortilège identifia un "Bonne journée". Bonne nouvelle, Izsa était passée de "incompréhension totale" à "baragouinage semi-intelligible". Il y avait de l'espoir.

- Vous vous rendez compte de ce qu'ils y enseignent ? Rien à voir avec Poudlard ! Camouflage, survie dans un environnement hostile, manumagie... C'est fascinant !

En un sens, oui, c'était fascinant. C'était un peu triste, aussi : on avait pas besoin d'apprendre à survivre en milieu hostile quand on ne risquait pas de tomber en milieu hostile. Karadeniz était une école construite à partir du souvenir d'un camp de réfugiés, persécutés car ils étaient sorciers. Elle n'aurait pas aimé naître ici.

- On a vraiment tout à gagner à échanger avec eux, acquiesça-t-elle tout de même. Ce n'était pas parce qu'elle était très heureuse d'avoir étudié à Poudlard qu'elle ne voyait pas l'intérêt de s'ouvrir à d'autres cultures. Le fait qu'ils pratiquaient la Manumagie était notamment quelque chose qui la frappait. Son propre don, ou plutôt sa capacité enfin développée après des mois d'entraînement, était encore ridicule, comparer à ce qu'ils pratiquaient ici. Elle ne pouvait malheureusement pas se montrer trop curieuse de ce côté : personne ne devait savoir, ni même soupçonner, qu'elle pratiquait la Manumagie. C'était la deuxième de ses pratiques les plus illégales (juste après son appartenance à l'Ordre du Phénix, bien sûr), et elle risquait gros si elle ne gardait pas cela secret.

- Mesdames, bienvenue à l'Institut Karadeniz !

Elle avait tout comprit, ce qui impliquait qu'il parlait anglais.

- Merci de nous recevoir, et de nous permettre cette visite.

Pour le coup, ça s'en était pas. Elle avait juste comprit le premier mot, du coup, et Aya le prononçait beaucoup mieux qu'elle.

- Merci beaucoup pour votre accueil, dit donc Izsa, dans la seule langue qu'elle maîtrisait.

- Je suis très heureux de participer à la coopération entre nos deux pays. Je suis Hidayet Aydın, Directeur Adjoint de Karadeniz. J'enseigne également la magie élémentaire.

Les politesses d'usages s'en suivirent. Izsa assura que le Ministère de la Magie anglais serait ravi de travailler main dans la main avec eux, si le besoin se faisait ressentir. Après quelques échanges supplémentaires, ils se mirent en chemin.

L'école était bien moins grande que Poudlard, enfin surtout moins haute. Il n'y avait qu'une seule tour qui s'élevait véritablement, ce qu'elle devina être soit un observatoire astronomique, soit un minaret, soit les deux. Ils la dépassèrent par la gauche, et Izsa se rendit compte que l'école ressemblait plus à un campus universitaire qu'à un château. Les bâtiments étaient nombreux, construits à partir d'une pierre de couleur sable, composé de deux étages maximum.

Il n'était évidemment pas question de faire une visite guidée, mais Aydın leur indiqua de loin où les cours avaient lieux, et où les étudiants logeaient. Ils rentrèrent finalement dans la bibliothèque, particulièrement imposante par rapport aux autres bâtiments.

La salle dans laquelle ils arrivèrent était spacieuse, meublée par des tables et des chaises en bois, mais à part ça... rien. Pas un seul livre. Izsa, perturbée, tourna sa tête vers tous les recoins. Non, tout cela n'avait l'air que d'une salle d'étude. Une jolie salle d'étude, mais rien de plus.

Aydın lança quelque chose en turc, et une vieille femme sortit d'une pièce attenante en murmurant des choses qu'Izsa ne comprenait pas tout en étant positivement certaine qu'il ne s'agissait pas de compliments. Ils échangèrent quelques phrases sur un ton peu chaleureux, puis le directeur adjoint reprit en anglais :

- Mrs Özdemir est notre bibliothécaire. Dites lui quels ouvrages vous souhaitez consulter, et elle vous les apportera.

Ah. Alors elles n'allaient pas vraiment avoir accès à la bibliothèque. Elle devait bien l'avouer, notre protagoniste à la curiosité errante était pas mal déçue.

- Je cherche des livres très anciens, expliqua Izsa à la vieille femme qui avait un air des moins ouverts. Des traductions de textes antiques, sur la métamorphose. Peut-être un qui vient de l'île d'Aeaea...

Puis, elle réalisa que Özdemir ne parlait probablement pas plus anglais que elle ne parlait turc. Yes, c'est ce qu'on appelait "ne pas être sortit de l'auberge". Izsa se tourna donc désespéramment vers ses deux compagnons.
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Re: Loin de l'Angleterre...
Sariel Fawkes, le  Jeu 28 Fév - 12:24

Après un rapide tour dans l’enceinte, d'ailleurs bien trop bref aux yeux d'Aya qui désespérait de ne pouvoir tout découvrir en même temps, le directeur-adjoint mena les deux Langues-de-Plomb jusqu'à la bibliothèque. Celui-ci dévisageait d'ailleurs souvent la blonde, celle, en soi, qui paraissait maîtriser un minimum de politesse en langue locale, principalement parce qu'elle paraissait s'intéresser un peu trop à tout ce qui l'entourait. Aya répondit plusieurs fois à ses regards, en froncements de sourcils défiants. Elle comprenait parfaitement la méfiance du personnel de l'institut face à l'arrivée de deux inconnues, mais franchement, et l'ouverture culturelle ? Elles n'étaient pas deux mouchardes mais simplement deux chercheuses envoyées par le Ministère anglais de la Magie. Enfin, cela dit, présenté comme ça, l'idée avait de quoi attirer des soupçons. Mais tout de même.

Tout comme Izsa, qui semblait perplexe face à l'absence de livres, Aya chercha des yeux ce qui pouvait faire de cet endroit une bibliothèque. A part la petite vieille d'apparence assez grincheuse, pas grand-chose, apparemment. Celle-ci paraissait d'ailleurs si âgée et renfrognée face aux deux jeunes femmes, l'aspect parcheminé de son visage et ses sourcils clairsemés mais comme froncés renforçant son attitude plutôt hostile, qu'Aya doutait que s'exprimer en anglais avec elle allait de soi. Ou bien elle ne se fatiguerait à aucun effort, ou elle ne parlait tout simplement pas la langue. Le contraire aurait été très étonnant. Et arrangeant.
Dans un réflexe alors, la jeune femme se lança un Interpretis, sa baguette pointée sur elle. Son geste avait comme crispé Hidayet, qui la scrutait avec méfiance, sa main porté sur son côté, comme prêt à parer.
- Pardon, lança-t-elle dans un fin sourire et en haussant les épaules. Revigor, argua-t-elle en sa direction. Elle n'avait pas franchement envie de lui expliquer qu'elle souhaitait comprendre tout ce qu'ils allaient dire, principalement pour ne pas attiser plus de suspicions entre eux. Mais cligna très légèrement de la paupière, sur son œil délavé, en direction de sa collègue.

En voyant la galère d'Izsa, Hidayet se chargea lui-même de la traduction, comme pour faire tampon entre elles et ladite Özdemir aux yeux plissés et l'air toujours plus méchant. Bon sang, ils n'étaient pas au courant que dans un métier de contact et d'intérêts communs comme celui-ci, on appréciait le dynamisme et la bonne humeur ? Un minimum ?
- Elles cherchent des textes antiques sur la métamorphose, lança-t-il, tranchant, à l'employée. Celui de l'île d'Aeaea entre autres.
Restée un peu en retrait, Aya ajouta un s'il vous plaît dans un turc basique, ce qui n'arrangea pas plus l'humeur de la bibliothécaire.
- Qu'est-ce qu'elles vont en faire ? Je n'aime pas sortir les vieux manuscrits, ils sont précieux. Les étrangers passent et ne prennent pas soin de nos trésors.
Il n'insista guère longtemps, se contenta de faire un geste agacé la sommant de se mettre au boulot. Aya, qui continuait à observer la scène, d'un faux air perdu, roula des yeux en voyant la vieille ne faire aucun effort de son pas boiteux pourtant vif de colère ravalée. Pas de doute qu'elle leur cracherait dans la soupe sans se faire prier, celle-ci.
- De combien d'ouvrages disposez-vous ? repartit Aya, cette fois en anglais parce qu'elle ne les trouvait pas très accueillants, ne serait-ce que pour patienter. Elle était quasi certaine que la Özdemir prendrait son temps.
- Ce ne sont pas des renseignements exacts que nous aimons à divulguer. Toutefois, nous possédons une très belle collection de textes anciens, comme vous le savez déjà, et qui font souvent pâlir de jalousie les autres établissements.
- Je vois, répliqua-t-elle simplement, en jetant un œil désabusé à sa collègue. Voilà pourquoi ils n'aimaient pas vraiment que des visiteurs viennent pour les consulter. L'école reposait beaucoup sur le prestige de ses petits trésors antiques, en plus de son programme éducatif inédit. Pourquoi pas. C'était compréhensible. Mais toujours injustifié selon Aya. Elles n'allaient certainement pas endommager des écrits aussi précieux. Ni les voler. Quoique.

Non, elles étaient là en tant qu'employées du Ministère de la Magie. Elles se devaient de faire bonne figure. Pas forcément plus polies qu'eux, même si elles venaient leur demander service, mais correctes, en gros. Professionnelles. C'était la base de ce genre de contacts.
Étonnamment, l'aînée réapparut très vite, avec l'ouvrage en question, d'ailleurs bien au chaud dans quelques linceuls et autres papiers censés le garder sain et sauf de l'humidité, de la lumière et des autres nuisibles potentiels. Elle avançait toutefois bien moins rapidement, comme pour les défier encore une fois de prendre part à cette lecture. En voyant la demande satisfaite, le directeur-adjoint, lui, s'éclipsa non sans avoir demandé, en turc bien sûr, à ce que l'autre ne s'éloigne pas trop le temps de l'étude des deux anglaises.
- Je serai dans mon bureau, annonça-t-il aux deux Langues-de-Plomb, cette fois dans la langue universelle, avant de s'éloigner à grands pas.
Aya ne s'attarda pas à répondre, puisque de toute façon il n'attendait pas vraiment de réponse pour se barrer, et se chargea de sortir parchemins et plumes de leur package.
- Des faits importants à connaître dans cette lecture ? Une priorité ?
La vieille ne débarrassait pas le plancher, comme prévu, restant à côté en se tenant les mains, comme sur la défensive, mais par chance, elle ne comprenait pas l'anglais. Elles avaient maintenant carte blanche.
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Re: Loin de l'Angleterre...
Eileen I. Hilswood, le  Dim 31 Mar - 22:51

La vieille femme n'était pas contente. Même sans qu'Izsa ne comprenne le moindre mots qui lui sortait de la bouche (ou presque), elle saisissait l'idée générale. "Fait ch*er" était une expression universelle, qui n'avait pas besoin de traduction.

Elle écouta d'une oreille la discussion entre Aya et le Directeur Adjoint, heureusement en anglais, tout en scannant la pièce avec un nouvel intérêt. En effet, la première fois elle avait cherché des livres, avait jaugé de l’œil les dimensions de la pièce et de la richesse qu'elle contenait. C'était naïf de sa part, et elle ne se tenait à la naïveté que lorsqu'elle avait confiance en ce qui l'entourait. Pour notre membre de l'Ordre du Phénix, c'était très rare.

Elle détailla les accès : les portes, les fenêtres, ce qui aurait pu être des entrées de passages camouflés. Celle que la bibliothécaire avait empruntée, surtout. Ça, ça devait être la porte qui menait tout droit aux ouvrages. Elle compta, autant qu'elle le put, les minutes durant lesquels la vieille dame était absente. Elle tendit l'oreille, celle qui ne suivait pas la conversation, vers les bruits extérieurs. Y avait-il d'autres employés ? Parvenait-elle à entendre le pas traînant de Mrs Özdemir ? Non, et non, ce qui était une bonne et une mauvaise nouvelle.

Au retour de l'employée, les mains d'Izsa tremblaient de hâte. La valeur d'un telle ouvrage était tout simplement inestimable ! Elle n'attendait qu'une chose, pouvoir enfin l'ouvrir et se perdre entre ses lignes... Puis elle se rappela qu'elle n'allait rien comprendre, car la probabilité que le texte soit en anglais moderne était égale à zéro. Cela ne calma pas sa hâte, cependant l'envie de paraître une adulte responsable la forçait à garder un air détaché.

Le grimoire fut posé, à plat sur une table, lui permettant de le détailler un peu. Elle pouvait sentir l'odeur du vieux parchemin lui venir aux narines. Ou peut-être était-ce son inconscient qui fonctionnait à vive allure, comme le chien de Pavlov qui salivait au son d'une cloche.

- Des faits importants à connaître dans cette lecture ? Une priorité ?

Aydın était parti, à présent. Elles étaient donc entre les mains de la vieille bibliothécaire antipathique, qui les fixaient comme une maman ourse dont on taquinerait le bébé. Izsa, en soit, se fichait pas mal de ne pas être portée dans son cœur. Sympathique ou pas, elle s'en fichait tant que cela ne lui permettait pas d'avoir accès à l'entièreté des grimoires.

Allons, Izsa. Ne commence pas tes plans fumeux tout de suite. Tu n'as même pas encore ouvert l'ouvrage que tu as le droit de consulter.

- Toutes mentions de Circé serait un bon départ. Tous ses secrets ne seront certainement pas révélés là-dedans, mais des récits de ses actions seraient déjà un must. Un lien avec Falco Aesalon, peut-être...

Elle avait beau savoir qu'elle ne lirait pas grand chose, elle prit l'initiative d'ouvrir l'ouvrage. Doucement, bien sûr, avec toutes la délicatesse possible. Elle avait nettoyé ses gants au préalable, pour être bien sûre de ne pas laisser la moindre marque dessus.

Deux mots étaient écrits sur la première page, après la page de garde.

Αἰαία

أيايا

Izsa reconnu les deux alphabets, grec et arabe, et se dit qu'elle avait plutôt de la chance : elle saurait reconnaître le mot "Κίρκη" si elle le voyait. C'était déjà pas si mal.

Elle passa à la page suivante, déchantant immédiatement. L'écriture manuscrite et serrée allait être un calvaire à déchiffrer. La partie de son cerveau chargée de reconnaître les mots étaient parfaitement éteinte. A la place, elle avait l'impression de regarder des dessins sans le moindre sens.

- Je crois que je vais vous laisser cette partie là, soupira-t-elle, défaite.
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Re: Loin de l'Angleterre...
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