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Paumés dans le désert Africain.
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Ariana Hastings
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Ariana Hastings, le  Jeu 23 Mar - 14:27

[RP Unique]





Le faible soleil matinal étalait ses rayons lumineux sur le plancher abîmé de la cabane. Celle-ci n'était composée que d'une seule pièce, avec, dans un coin, un matelas sur lequel étaient négligemment posés des draps et des oreillers faits de tissu coloré, et, à l'opposé, une petite partie cuisine digne d'une installation de camping. Entre les deux, quelques tapis et caisses de bois, un peu de bric à brac, et de vieux livres poussiéreux.

Ariana était penchée au-dessus de ce qui ressemblait plus ou moins à un lavabo et au-dessus duquel tenait en équilibre un miroir de fortune fissuré. Le regard de la jeune fille était fixé sur son reflet, sa peau bronzée et sale, ses yeux sombres, ses longs cheveux bruns, et son visage reposé et détendu. Elle soupira un bon coup et s'éloigna du miroir. Elle retira la tunique qu'elle portait désormais depuis bien trop longtemps pour que le vêtement soit toujours propre, et la jeta quelque part à ses pieds, traversant son petit lieu de vie en deux grands pas, et fouillant sa vieille valise de Poudlard qu'elle gardait près de son lit. Elle en sortit une robe de coton propre et légère qu'elle enfila, le tissu frais et agréable contre sa peau nue. Elle rassembla ses cheveux au-dessus de sa tête en un chignon désordonné, et plongea ses mains dans l'eau froide du seau qu'elle avait rempli la veille, aspergeant son visage afin d'avoir l'air un peu plus propre.

Se sentant enfin plus fraîche et convenable, Ariana prit le temps d'observer son lieu de vie. Elle avait passé presque deux ans – dix-neuf mois pour être exacte – dans cette cabane, vivant en ermite, loin du monde, de sa famille et de ses amis, loin de l'école, loin des cours, loin du monde compliqué de la magie, loin des règles et de la société, et surtout loin du souvenir de sa sœur. Mais à désormais dix-huit ans, sans diplôme et avec ses anciens livres de cours pour seule connaissance, la jeune fille se sentait prête à revenir dans le monde des vivants.

Elle attrapa sa baguette – sa seule compagne ces deux dernières années, qu'elle avait pris l'habitude de coincer dans sa botte – et la remua dans les airs, mettant ainsi un peu d'ordre dans ses affaires, et emballant tout ce qui avait besoin d'être emballé dans sa vieille valise. La valise se referma d'elle-même et Ariana la souleva, l'empoignant fermement. Elle poussa un long soupir, jeta un dernier coup d’œil à la cabane avant d'en sortir et de partir sans se retourner.

Time to get back into the world.
Sue Glanmor
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Déplacement
Sue Glanmor, le  Mer 5 Avr - 22:59

RP avec Créature Magique

C'était une belle journée de février que Jessy avait choisie de passer au Burkina Faso. Dans ce pays d'Afrique qu'elle n'avait encore jamais visité, l'air était frais mais sec. Sous le soleil, les températures grimpaient rapidement ; heureusement qu'elle avait réussi à s'abriter sous les grands arbres d'une forêt dense. L'ombre était reine de douceur et de mystères. En sa compagnie, la grande brune était aussi à l'aise qu'en celle de la clarté. Sûrement dû à sa formidable capacité d'adaptation. L'excitation faisait vibrer son cœur à cette heure. Elle avait réussi la partie la plus complexe de ses projets du jour. Elle avait trouvé l'une des forêts rendues incartables par les autorités magiques. Celles-ci étant allouées à certaines créatures magiques un peu trop visibles pour les Moldus, les repérer devrait désormais être un jeu d'enfant !

La quête du jour était sans doute la plus importante de sa carrière de jeune magizoologiste. Cela lui donnait des ailes ; elle avait l'impression que rien ne pourrait lui résister. Elle s'était préparée pendant des semaines. Il lui avait fallu rassembler un maximum d'informations avérées au sujet des Runespoors, préparer son plan d'action et le matériel dont elle aurait besoin. Tout cela pour être fin prête le jour J. Et elle l'était. Le sac de voyage, sur son dos, était rempli de plumes, parchemins, fioles et potions, ainsi que de nourriture, vêtements, meubles... Elle avait ce qu'il lui fallait et plus encore. S'adossant à un flamboyant, la sang-pur posa le sac à ses pieds. Elle en retira un tapis aux motifs orientaux, un rouleau de papyrus et une plume de Veirale qui ne nécessitait pas d'encre pour écrire - ce qui était bien utile. Enfin, elle se saisit de son appareil photo qu'elle passa à son cou. Les armes étaient à portée de main. Plus qu'à les utiliser.

Jessy se redressa et remit son sac sur son dos, baguette magique en bois d'aulne à la main. Dernière ligne droite. Elle ensorcela toutes ses affaires à l'aide d'un Sortilège de Désillusion puis ce fut son tour. Bâton tourné vers soi-même : Kaleidem. Ce fut comme si un liquide froid avait été projeté sur elle et s'écoulait tout le long de son corps. Elle disparut, ou du moins se fondit dans le décor. À force d'utilisations répétées, son sortilège était devenu très efficace et ses contours étaient peu perceptibles. Elle ramassa son équipement qui avait presque entièrement disparu. Pour elle, cependant, tout était visible et cela lui facilitait bien la vie. Vive les sortilèges conditionnels...

Étalant le tapis sur l'herbe, la jeune femme s'assit dessus. Elle plaça le parchemin en face d'elle et se saisit de la plume émeraude de forme allongée. Le crissement de l'ustensile sur le papyrus fit apparaître, à ses yeux seulement, des lettres de couleur assortie. Le support lui paraissant convenable, elle prit entre ses mains les bords du tapis qu'elle tira vers elle. Le tapis s'éleva légèrement dans les airs. Par quelques mouvements du poignet, elle parvint à déplacer son attirail et elle-même à quelques dizaines de centimètres au-dessus du sol. Elle s'était entrainée à manier le tapis volant par chez elle, au Royaume-Uni, et cela portait apparemment ses fruits. En évitant de marcher sur le sol, elle réduisait considérablement le bruit qu'elle pouvait émettre au cours de ses déplacements. Les frottements de l'air n'étaient rien, comparés aux craquements des branches et roulements de cailloux.

Cinq minutes s'écoulèrent, pendant lesquelles Jessy s'enfonça plus profondément dans la forêt. Ses pensées vagabondaient, ainsi que ses yeux qui ne cherchaient qu'une chose. Pour pouvoir observer et détailler un Runespoor, il fallait tout d'abord en rencontrer un. Elle brûlait d'impatience de découvrir le comportement de ce serpent à trois têtes lorsqu'elles étaient seules. Elle avait plusieurs théories, mais rien ne valait la vérité vraie. Une fois qu'elle aurait accompli cette tâche, deux autres seraient encore sur sa liste et elles concernaient toutes le reptile magique. Après tout, pour une Fourchelang, croiser une telle créature était un don du ciel et ouvrait à de nombreuses possibilités...

Taches oranges et violacées striées de noir, non loin. À première vue, ce n'étaient pas des feuilles tombées d'un flamboyant.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Créature Magique, le  Dim 7 Mai - 13:14

Paumés dans le désert Africain. - Page 4 Runesp10

Les apparitions des Runespoor étaient recensées un peu partout autour du globe. Si leur origine était clairement localisée sur le continent africain, au fil des siècles les sorciers avaient pu constater que l’animal avait su se développer dans toutes les contrées du monde. Peu dangereux pour l’homme, le Runespoor souffrait en général de la méconnaissance des sorciers à son sujet. Un serpent à trois têtes faisait toujours peur, mais l’animal était pourtant plus dangereux pour lui-même qu'autre chose, occupé à sa petite vie, ses trois tête partageant un désaccord presque constant.

Car oui, les trois têtes d’un Runespoor n’avaient pas une seule raison, mais bien trois distinctes. La gauche régissait, organisait la vie de la bête avec pragmatisme, elle imposait ce qu'il fallait faire en permanence et le corps à ses directives répondait. La tête du milieu était rêveuse, pensive, et souffrait souvent de la première nommée qui dans ses ordres dérangeait ses pensées lunatiques, mais plus encore elle souffrait de la dernière. Car la tête de droite, elle, était le sens critique de l’animal, et pas seulement d'une critique intérieure, mais bien de ses deux comparses, de la rêveuse et de l’organisatrice, et était pourvue de crocs venimeux dont elle n'hésitait pas à se servir pour montrer son désaccord. Et plus que d'être une menace pour les étrangers violents, les trois têtes du Runespoor étaient une menace pour elles-mêmes, se chamaillant sans cesse, se battant jusqu’à se blesser, voire se donner la mort.

Dans cette forêt africaine, un peu isolée mais vaste, vivait un seul représentant de l’espèce. Lui-même ne savait pas comment il était arrivé là mais il y vivait, reclus dans un grotte naturelle où la pierre ocre lui garantissait une fraîcheur suffisante pour combattre la chaleur écrasante de ce lys qu'était le Burkina Faso. Au fond de cette grotte, le Runespoor veillait à la protection de ses trois oeufs qu’il avait pondu, quelques semaines plutôt et qui représenterait l'expansion de l'espèce dans cette forêt. Il n’y avait pas vraiment de prédateurs qui vivaient dans les parages, bien que devant la grotte se trouvait un plan d’eau, qui au plus fort des pluies annuelles pouvait être comparé à un étang, et au point culminant de l’été voir se disparaître jusqu’à la dernière goutte qu'il contenait.

Le Runespoor y était bien, peu dérangé, et la plupart de son occupation visait à mettre en accord ses trois têtes, ce qui arrivait rarement. Mais ce matin-là, la créature s'était réveillée et avait constaté de la disparition d'un de ses oeufs !
- Sssssssssss ssSS ! hurla la tête de gauche (Réveillez-vous !)
- SssSSsSsS, grommela la rêveuse, ce qui n’était clairement traduisible.
- SSSS SS SSS SSSssss, beugla la tête de droite en se réveillant. (Déjà à nous réveiller ?!)
- Ss SSsssss S SSSS, Ss SSsssss S SSSS ! hurla la tête de gauche. (Il manque un oeuf, il manque un oeuf !)

Les trois têtes s’éveillèrent en sursaut et de ses deux mètres de hauteur l’animal virvolta sur lui-même au fond de la caverne, jetant trois regards effarés autour de lui.

- ssssSSSS SSs SSSS ? (Comment est-ce possible ?) questionna rêveuse dans le vide.
- Sss S SSssSS ses SSs ! siffla la tête de droite. (Tu l’as sûrement fait tomber dans la nuit)
- SSS sss, tenta de calmer la droite, SSSSSssssSSS SS SSSSs, SSssS sSs. (Mais non, il a probablement glissé dehors. Allons voir)

D’un mouvement unique, le corps pivota dans la grotte et rampa à toute allure pour se glisser hors des pierres.

- SSs SS SS sS ! hurla la tête de droite, lançant un regard assassin à la rêveuse. (Il n’est pas là !)
- S S sss Ss SS ? Sss SsS SSs SSs S SSssSS ? suggéra la tête de gauche, tout le corps s’approchant de l’étendue d’eau. (Il a sans doute glissé dans le lac ? Nous devrions peut-être le fouiller ?)
- Ss sS S ses SS s SS SSSSsssss. (Mais on ne peut aller dans le lac sans mourir)
- SS SSss S SS, S’sss SSSsS… commenta la rêveuse. SSss S ses sSSS, ajouta-t-elle après avoir levé la tête. (Le lac se vide, l’été approche… Oh, un tapi volant)
Sue Glanmor
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Sue Glanmor, le  Mar 22 Aoû - 4:37

L'apprentie magizoologiste apercevait-elle déjà l'objet de ses recherches ? Cela aurait été un énorme coup de chance, sachant qu'elle s'était lancée à la poursuite d'un Runespoor moins de dix minutes auparavant. Serrant les poings au bord de son tapis, elle retint son souffle et s'élança en avant. Elle contourna un ou deux arbres hauts avec l'agilité que lui avait apportée une pratique assidue de Quidditch. Finalement, elle déboucha sur ce qui ressemblait à une petite clairière. Devant elle se dressait un tas de pierres oscillant dans les teintes beiges qui dominait une petite nappe d'eau claire. Entre les deux, la tache de couleurs vives s'était agrandie et dessinée tout en précision. La créature reptilienne, qui était plus grande que la sorcière, s'était hissée hors de l'amas d'ocre qui devait lui servir de logis. Ses trois têtes, dont les yeux verts étincelaient au soleil, se tordaient d'agitation.

Jessy, qui avait jusqu'alors pris note des particularités de la forêt, se pencha de nouveau sur son parchemin. Elle venait de trouver tout à coup plusieurs éléments à retenir d'urgence ! Le milieu relativement isolé, ce qui le composait, l'aspect du Runespoor ainsi que son comportement pour le moins... étrange. Il n'était pas aisé de faire plusieurs choses à la fois. En l’occurrence, elle devait garder un œil attentif posé sur lui, un autre sur sa plume qui glissait sur le papyrus pour y inscrire des notes brèves. Ses oreilles étaient aussi aux aguets. Car les gueules du serpent déversaient un flot de sifflements qu'elle avait du mal à suivre.

- Il a sssans doute glissssé dans le lac ? Nous devrions peut-être le fouiller ?

- Mais on ne peut aller dans le lac sssans mourir.

La jeune femme parvint à poser sa plume rapidement et leva les yeux pour accorder toute son attention à l'animal fantastique. Elle percevait les différentes voix, quelque peu âpres mais aux tons variables. Comme elle le savait, les têtes qui s'exprimaient avait leur propre caractère, qui s'esquissait aux yeux de la sorcière... quand bien même elle ne saisissait pas le sujet de leur discussion. Décidée à profiter de l'instant et à compter sur sa mémoire, elle rangea son papyrus ainsi que sa plume. Lui vint maintenant l'idée d'immortaliser la scène. Elle jaugea la luminosité de l'environnement et la posture du serpent à trois têtes. Après quoi, elle s'approcha de lui.

- Le lac ssse vide, l’été approche…

Enfin des paroles à sa portée. Ce devait être la tête au caractère rêveur, vu son air détaché. Elle n'avait pas tort sur ce point. En la saison actuelle, l'étang ne débordait pas. Il était même sur la pente descendante. Mais la brune comprenait que l'idée de ramper dans l'eau n'enchante guère la créature. Elle sourit et plaça l'appareil photo devant son œil droit. Le reptile était immense, proche, ses couleurs étaient ravivées au soleil. L'une des têtes semblait tournée vers elle. C'était le cliché parfait. Elle appuya sur un bouton et un bruit retentit. De la fumée violette s'échappa de son appareil et s'éleva dans l'air. La vendeuse lui avait bien précisé que cela arrivait. Elle devrait chercher à rendre le mécanisme plus discret, à l'avenir.

- Oh, un tapi volant.

Le sifflement léger parvint jusqu'aux oreilles de Jessy. Elle lâcha son appareil qui retomba sur son ventre grâce à la lanière. Ses yeux surpris scrutèrent le Runespoor. Il était sérieux ? Il voyait son tapis ? Très bien : cela signifiait qu'elle avait des progrès à faire en dissimulation. En même temps, c'était le premier objet qu'elle avait enchanté ce jour. Il était compréhensible que l'effet de ses sortilèges se dissipe ici en premier. Soupirant légèrement, elle décida de mettre un terme à tout cela. Un Finite Incantatem plus tard, elle s'était rendue entièrement visible, de la pointe de ses cheveux au bout de ses baskets.

Toujours assise sur son tapis volant d'Arabie, elle demeura immobile un instant. L'une de ses mains tenait sa baguette au cas où elle devrait se défendre. Elle ne savait pas comment réagirait se spécimen en découvrant un intrus sur ses terres. Dans un premier temps, elle n'agit pas et se contenta d'analyser la réaction des trois entités. Si elle devait leur parler, la brunette ne savait pas si elle devait s'adresser à un seul être ou à ses trois personnalités. C'était le genre de questions que seuls les Fourchelangs pouvaient se poser. Elle se rendit compte qu'il suffisait de vouvoyer la créature pour éviter ce problème. Elle ne tarda donc pas davantage à faire le premier pas :

- Hum... Bonjour. Vous avez un sssouci ?

Edit : merci de ne pas récupérer le sujet ♥
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Créature Magique, le  Mer 15 Nov - 15:30

Paniqué, le Runespoor arrêta de sonder le lac quand il aperçut, volant de hauts mètres au dessus de lui, un tapis volant, sur lequel se trouvait une sorcière. S'ils n'avaient pas de familiarités avec eux, les Runespoor n'éprouvaient aucune crainte envers les sorciers, qu'ils avaient jadis côtoyé, certains d'entre eux domestiquant des Runespoor. C'était un autre temps, et en général par des sorciers pas bien intentionnés.
Les trois têtes se levèrent unanimement alors que le tapis amorçait une légère descente. La sorcière s'adressa à eux, ce qui était une bonne chose, puisque visiblement, elle comprenait ce que disait le Runespoor :

- Hum... Bonjour. Vous avez un sssouci ?

- SSSSsss Ss SSssSs ? demanda la tête de gauche (Vous nous entendez ?) sS S Sss SS S SSsSs s ssS SSsSsS, SsS SSs s SSsS SS SsS... expliqua-t-elle (Un de nos oeufs a glissé de notre caverne, mais nous ne savons pas nager...)
- S'sS SaS SSss sS SSs sss SsSsS, SS sS SSSssS SSs, ajouta la tête de droite. (C'est sans doute la faute de rêveuse, elle fait n'importe quoi)
- S s'S SsS S..., voulu se justifier rêveuse, mais l'ordonnatrice la coupa. (Je n'ai rien fa....)
- SSSS ! trancha-t-elle (Assez !) Ss s'Ss Sa S SSssSSs Sss SSSssSSS S'sS sss Ss SSssSssSS ! (Ce n'est pas en cherchant une responsable qu'on va le récupérer !)
Sur ces paroles les trois têtes claquèrent violemment des mâchoires, cherchant toutes à morde leurs voisines pour les faire taire. Le combat dura deux bonnes minutes et la rêveuse et la critique s'en tirèrent avec quelques marques de dents supplémentaires sur leur long cou. Le Runespoor tourna sur lui-même, agacé, puis sonda les profondeurs, entrevoyant tout au fond son oeuf qui avait glissé depuis sa caverne, mais qui paraissait être encore un bon état. Les trois têtes se dressèrent vers la sorcière qui se tenait au-dessus d'elles et qui avait l'air d'être prête à les aider :

- SSssSSs-Ss SSs SsS SSSsSS ? SSs Ss S SSss SS, dirent-elle d'une même voix. (Pourriez-vous nous aider mademoiselle ? Nous vous en serions reconnaissantes.)

La créature tournait sur elle-même, alternant entre des regards inquiets vers le lac et une lueur d'espoir vers le ciel. D'instinct, elle n'aurait peut-être pas fait confiance à une sorcière, elle qui n'en avait encore jamais vu, mais le souvenir de rencontres similaires étaient gravé dans ses gênes. Et en ce jour, cette rencontre aussi improbable que fortuite apparaissait comme un espoir miraculeux pour la créature. Plonger dans le lac pouvait signifier une noyade assurée, alors qu'un sorcier avait beaucoup plus de chance d'en sortir indemne.

- Ss sS SSSsS Ss sSS SSss SSsS SsS S SSsSSS, SsS Sss SSS SSsSss SsS SSSs ! (Nous vous récompenserons de la manière dont vous le souhaitez, si vous ramenez notre oeuf !)
- sSs SSs SSSs-Ss SSss SsSSs ? Sss SsS S'SSsS ?, railla la tête de droite. (Et que comptes-tu lui offrir ? Des branches d'arbre ?)

Mais sous un claquement de dents de la tête de gauche, les trois se turent et levèrent des visages plein d'espoir vers la sorcière qui volait encore au dessus d'elles.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Sue Glanmor, le  Jeu 4 Jan - 18:18

Désolée du délai !

Jessy était pour le moins stupéfaite de sa rencontre avec le Runespoor. Elle était ravie, forcément, d’avoir repéré si rapidement l’objet de sa quête. Elle avait préparé son expédition durant des semaines, réunissant les notes de prédécesseurs étudiant les créatures magiques, réfléchissant au matériel dont elle pourrait avoir besoin, se préparant à faire face à toutes sortes de dangers. Elle était finalement apparue au Burkina Faso comme prévu, avait trouvé relativement facilement une forêt répondant aux critères de localisation des serpents à trois têtes. Le premier spécimen était désormais face à elle. Elle était parvenue à griffonner quelques mots sur un parchemin et à prendre une photographie - qu’elle espérait de qualité. Tout était bien mais son comportement l’intriguait.

En tant que magizoologiste, elle avait pris l’habitude de prévoir un comportement agressif chez les animaux sauvages qui prenaient conscience de sa présence. Pour le coup, elle s’était révélée de façon peu discrète mais son apparition n’avait pas affecté tant que cela le Runespoor. Certes, l’espèce avait déjà était domestiquée par le passé par des Fourchelangs. Malgré tout, les sorciers à faire ce choix et à posséder ce don étant peu nombreux, et les visiteurs des forêts incartables ne se poussant vraisemblablement pas au portillon, elle pensait que la bête se montrerait particulièrement méfiante. Ce n’était pas le cas. Elle avait levé ses six yeux vers elle et émis quelques remarques, sans plus. Quand la sorcière lui avait demandé ce qui lui valait son agitation, le pauvre reptile avait réalisé qu’il était étrange de pouvoir communiquer avec un être très différent mais il ne s’en était pas formalisé. Ses trois esprits étaient trop préoccupés par un problème commun dont la tête de gauche lui fit part :

- Un de nos œufs a glissssé de notre caverne, mais nous ne sssavons pas nager…

Toujours assise sur son tapis volant, Jessy se mit à observer les alentours. Elle avait remarqué la caverne creusée dans le calcaire ainsi que la pente à son entrée qui descendait jusqu’au niveau du petit lac. Ainsi, le Runespoor avait quitté son logement à la hâte pour tenter de retrouver son œuf manquant ; il avait dû réaliser avec horreur qu’il se trouvait probablement au fond de l’eau.

La Fourchelang se pencha pour détailler le fond du lac mais ne parvint pas à se concentrer : les trois têtes avaient commencé à se chamailler pour déterminer qui était coupable de la désertion de l’œuf. Les persiflages fusèrent et des claquements de mâchoires résonnèrent jusque dans les oreilles de Jessy. Elle comprenait leur détresse mais ne souhaitait pas qu’elles s’entretuent sous ses yeux. Ne sachant pas trop comment réagir, elle assista impuissamment à leur dispute pendant une minute. Après quoi, elle surmonta sa crainte de les voir détourner leur colère contre elle.

- Enfin, calmez-vous ! les interpela-t-elle.

Son intervention n’eut aucun effet. Réduite à attendre que le Runespoor ait terminé son numéro, elle saisit sa baguette magique par précaution, se tourna ensuite vers lui et se montra patiente. La brunette se mordit la lèvre inférieure en constatant la violence du combat qui opposait les têtes mais fut soulagée de constater qu’aucune d’elle ne fut sectionnée par leurs dents tranchantes. Le serpent retourna à sa principale préoccupation, portant ses regards sur l’étendue d’eau avant de les diriger vers Jessy. Dans ces yeux d’animal brillaient un espoir qui se formula par le sifflement conjoint des trois têtes :

- Pourriez-vous nous aider mademoissselle ? Nous vous en ssserions reconnaissssantes.

Les misérables avaient égaré un être cher : leur petit à naître. Jessy, qui était très empathique, ressentait le malheur de la créature magique comme cela aurait été le cas pour un être humain. Elle n’avait pas envisagé une seule seconde de l’abandonner à son triste sort. D’ailleurs, elle avait si longtemps désiré rencontrer un membre de leur espèce qu’elle n’allait pas la quitter si rapidement. Elle ouvrit la bouche pour leur annoncer sa décision mais fut devancée par rêveuse, la tête du milieu. Elle se disait prête à la récompenser de la façon dont elle le souhaitait si elle leur ramenait leur œuf. Impossible de savoir si elle le promettait concrètement - la tête de droite fit même part de son scepticisme - mais, quoi qu’il en soit, la sang-pur n’était pas du genre à tirer profit du malheur d’autrui. Si elle recomposait leur famille à venir et grimpait dans leur estime, ce serait un cadeau suffisant pour elle.

- Bien sssûr que je vais vous aider, affirma-t-elle simplement.

Joignant le geste à la parole, elle quitta enfin son perchoir, laissant ses affaires éparpillées à la surface flottante du tapis. Son ustensile magique en bois d’aulne se trouvait toujours au creux de sa main. Elle se détourna de la créature après lui avoir jeté un dernier coup d’œil. Son regard se perdit alors dans les profondeurs du bassin, parmi les cailloux et les fines herbes qui ondulaient. Il ne fut pas particulièrement difficile de repérer l’œuf : de forme sphérique, il avait bien roulé mais se démarquait par sa couleur proche des écailles les moins vives de son géniteur. La jeune femme se demanda un instant comment elle allait procéder pour le sauver puis décida de suivre la solution de la facilité.

Elle s’approcha du bord de l’eau, pointa sa baguette sur le petit œuf et informula un Wingardium Leviosa. Celui-ci se souleva alors au milieu de pierres plates ou plus arrondies et franchit la surface de l’eau. Il fut conduit entre Jessy et le Runespoor où il s’égoutta sur place. La magizoologiste craignait que l’eau ne l’ait fragilisé et, même si sa forme ne semblait pas avoir changé, elle préférait ne pas le manier de ses propres mains. La magie lui permettait d’être infiniment plus délicate et elle espérait que le serpent la percevrait ainsi. Avant de décider ce qu’elle allait en faire, elle siffla pour s’assurer qu’elle ne s’était pas trompée.

- Sss’est bien votre œuf ?
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Créature Magique, le  Ven 16 Fév - 15:33

D'une gentillesse qui transpirait le naturel, la sorcière venue par tapis volant proposa d'aider le Runespoor en détresse. L'animal pivota sur son long corps et fit deux tours sur lui-même, donnant le tournis à chacune des trois têtes. Serpentant, il accourut aux pieds de la sorcière, ses yeux reptiliens la dévisageant avec un espoir teinté d'émotion. C'était aujourd'hui la première représentante des sorciers que la créature croisait - ou alors, elle n'y avait réellement prêté attention - et la méfiance qu'aurait ressenti certaines espèces animales à l'approche de pareil intrus était absente de son comportement. Au contraire, l'on pouvait deviner dans la mouvance du Runespoor comme de l'empressement, de l'envie et des mouvements de reconnaissance précipités (manifestés par de légers avancements de ses têtes en direction de la sorcière).

- SSs S sSs SssS sSS sS SSSssSsSssS ! cria rêveuse, enthousiaste. (elle va nous sauver avec la magicologie !)
- sS s'SSSSsS... dit sombrement l'ordonnatrice, d'un sifflement qui mêlait l'espoir à la mélancolie (je l'espère...)

À la fois fascinée par ce qu'elle voyait et angoissée par l'issue de la manoeuvre, la créature observa, fébrile, la sorcière sortir sa baguette magique et la pointer sur le fond du lac. De là où elle se tenait, l'oeuf était visible, mais le Runespoor savait que si la coquille s'était ne serait-ce que fêlée durant la chute de l'oeuf, l'eau l'aurait infiltré et le petit serait mort depuis longtemps...
L'espoir de voir une âme charitable essayer de les aider contrebalançait cependant avec la peur qui émanait des trois tête de ne pas retrouver leur oeuf indemne.
Si au départ rien ne parut se produire aux yeux de la créature, les trois têtes virent rapidement leur oeuf grossir alors qu'il remontait lentement à la surface, et elles ouvrirent de gros yeux ronds. L'oeuf émergea et déjà la créature se manifestait en tourbillonant sur elle-même, excitée.

Sss’est bien votre œuf ? demanda la sorcière dans un langage de serpent parfait.
- SSS !!! s'exclamèrent les trois têtes. (OUI !!!)

Leur petit était revenu à la surface et flottait dans les airs à la seule magie de la baguette de l'inconnue. L'oeuf avait l'air indemne et le Runespoor se mit à bondir sur sa queue, hurlant des quolibets incompréhensibles même pour les plus grands experts en Fourchelang.
- Ss SsS sSs SSSs SsSS sSs ! s'exclama la tête de gauche. (Tout est bien qui finit bien  !)
- sS SsSssS-ssS S Sss SSssSsSS Sss s SSs, SsSssS, SsS sS SSSsSsS ? (Que diriez-vous de nous accompagner dans la grotte, sorcière, pour vous remercier ?)
- SsS, sSss sS SSSsSs s Sss, sS SSsS Ss SSss S sS SsSS SssS Sss ss SsssS Sss ssS ! (Oui, nous vous offrirons à manger, nous avons du poisson et vous devez maîtriser le feu mieux que nous !)

Les trois têtes regardèrent avec espoir la sorcière, qui maintenait toujours leur oeuf en équilibre. Elles y lançaient de temps à autre des regards inquiets. (après tout, elles ne savaient rien du fonctionnement de la magie et de ses limites) Mais le visage de la sorcière étant relativement aimable et prévenant, l'ordonnatrice fit part au deux autres de sa confiance et leur intima de ne pas mettre mal à l'aise leur invitée. Rencontrer une sorcière était une aubaine pour le Runespoor aussi, qui plus est une représentante maîtrisant la langue des serpents !

L'animal pivota sur lui-même et invita d'un geste de ses têtes la sorcière à l'accompagner. Il pénétra dans la grotte, qui s'enfonçait dans un tunnel d'osbcurité.
- sS SssSs sS SSSsSs SsS sSs SSSS sSsSS, suggéra rêveuse. (Vous devriez vous éclairer avec votre brindille magique)


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Re: Paumés dans le désert Africain.
Sue Glanmor, le  Mar 21 Aoû - 19:38

Encore désolée du retard :X

Quel bonheur de pouvoir se rendre utile, encore davantage auprès d'une créature magique amicale. Le sifflement enjoué du Runespoor résonna jusque dans sa caverne au moment où il reconnut son œuf flottant. Il tournoya sur lui-même et ses langues sifflèrent toutes en même temps et si rapidement que Jessy eut du mal comprendre ce qu'il disait. Ce n'était pas très important : le principal était ses démonstrations de béatitude.

L'apprentie magizoologiste comprit, lorsque le reptile fut plus intelligible, qu'il lui proposait de l'accompagner dans sa grotte. La tête rêveuse était même prête à partager sa nourriture avec elle pour la remercier. Jessy fut infiniment touchée pour ces intentions. Elle était déjà si fière d'avoir pu l'aider, si heureuse qu'elle pouvait se demander si elle ne venait pas de sauver son propre enfant... que cette démonstration d'humanité de la part du Runespoor la bouleversait.

- Ssse ssserait un honneur.

Elle plongea ses yeux dans ceux - trois fois trop nombreux - du reptile et y lut un mélange d'espoir et de détermination. Sur ces mots, il glissa sur le sol et se dirigea vers l'entrée de la caverne d'ocre tandis qu'un dernier sifflement s'élevait et lui conseillait de s'éclairer avec sa brindille magique. Amusée par la formulation et par sa prévenance, la brunette marcha dans son sillon. Elle tendit la main pour récupérer l’œuf encore humide dans sa paume et put créer un filet de lumière à l'extrémité de sa baguette.

Le serpent s'enfonça bientôt dans l'obscurité, suivi de la carté qui guidait les pas de Jessy. Elle avançait avec précaution dans les profondeurs en pente, les doigts enroulés tels des gardiens autour de la progéniture du Runespoor. Les parois éclatantes la menaient toujours un peu plus loin et l'air se rafraichissait. Finalement, elle arriva au bout. Elle crut reconnaître un amas de feuilles et de mousse sur la terre sablonneuse - un nid. Elle s'y pencha et remit l’œuf à sa place le plus doucement possible. Au revoir, mon petit. J'espère que ton escapade prématurée n'aura pas de mauvaises répercussions...

Dans la caverne, toute notion du temps s'était évanouie. Quand Jessy était-elle arrivée au bord du cours d'eau ? Combien de temps avait-elle cheminé derrière la bête ? Combien de temps resterait-elle ici à apprécier la présence magique de son compagnon à écailles ? Combien de sifflements enjoués retentiraient donc ? Quand avait-elle mangé pour la dernière fois ? Quelle quantité de poisson pourrait-elle ingurgiter ? Sur le moment, elle ne pensait plus ni à ses recherches, ni à ses notes. Elle s'était rendu compte qu'il y avait des choses plus importantes. Profiter de l'instant présent, par exemple.


Je préfère conclure maintenant, merci à toi pour ce RP très agréable ♥
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Artemis Wildsmith, le  Lun 12 Nov - 16:22

Sauve qui peut !
Avec Elly

Absolument pas le temps d'essuyer la sueur qui se fait torrent gigantesque sur le front frétillant, courir, courir, courir avec la soeur accrochée au bras, la soutenir comme il le peut alors qu'il tente de se débarrasser de la peur qui lui ceint le cœur, le ventre, le foie, laisser échapper quelques cris qui se jettent derrière une épaule surveillée, prendre garde de ne surtout pas être suivi, ou alors juste de loin très loin, continuer de hurler quand il se rend compte qu'en réalité si, peut-être jamais ils ne s'en sortiraient, quelle idée quelle idée tandis que les baskets frappent foufellement le sol Africain qu'ils avaient élu terrain de vacances, jamais plus jamais ils le feraient, essayer de bifurquer avec Elly à cloche-pied derrière cet arbre ce buisson ou bien encore ce rocher, ne pas trouver cachette adaptée à la course poursuite que le gamin avait déclenchée par terrible maladresse, balancer au hasard des ça va aller hypocrites parce qu'il n'en savait fichtrement rien, en mode automatique de survie dans l'impossibilité de transplaner ou de se poser pour appeler au secours au secours ils allaient mourir ici, car ils pouvaient entendre la créature rugir de mécontentement dans le paysage pourtant fabuleux, ils étaient son déjeuner-goûter-dîner, il ne savait même plus quelle heure il était, juste, il essaie de résister à la terrible envie de cesser finalement de courir, d'échapper à un destin funeste pour simplement se retourner, les bras en croix pour dire vas-y, mange-moi, parce qu'il était épuisé, mais il n'est pas seul, sa sœur blessée à sauver, essayer.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Invité, le  Lun 12 Nov - 18:34

C’était quoi cette p*tain d’idée hein ? Ils ne pouvaient pas passer des vacances en France, au bord de la mer ? Okay il fait froid, y’a du vent. C’est pas forcément le meilleur endroit pour resserrer des liens, pour partir à l’aventure. Mais c’est le principe des vacances non : ça évite des aventures tumultueuses, qu’elles soient sentimentales ou … autre ? Mais là put*in, c’était pire que tout. L’Afrique avait été choisie un peu au hasard, sur une moue du frangin qui indiquait clairement un « Je veux y aller », et comme une sœur un peu fragile, au regard hagard, elle avait dit oui. Chargée de ne pas lutter, de ne pas aller contre lui. Puis elle voulait du changement dans sa vie, alors se laissait guider par les envies de son frère d’adoption. Elle avait hoché la tête, et avait reçu en retour un sourire brillant dont lui seul avait le secret.

Clignement des yeux, l’appui est fébrile sur le dénommé frangin qui a perdu tout trace de sourire. Les traits sont tirés par la fatigue, par l’épuisement, par l’épreuve physique qu’il venait de traverser. Avaient-ils une sale bête à leur trousse à cet instant ? La cheville douloureuse, la brune s’appuie du mieux qu’elle peut sur son frère. Véritable boulet qu’elle représente. Il répète inlassablement des « Ca va aller » alors qu’ils savent pertinemment que s’ils s’en sortent, ce sera une aide du destin, rien de plus. D’ailleurs, à bout de souffle à cause de leur course effrénée, elle répond « On va crever ici ». Le murmure s’extirpe mais pourtant, le corps refuse de s’arrêter, comme s’accrochant à un bout de vie, là, qui pendouille. « Tu ». Non, les mots ne veulent pas sortir, elle s’essouffle, c’est compliqué. Le regard est hagard, perdu entre la douleur et ce qu’elle sait qui les attends si elle les ralentis trop. « Arty Arty, attends ! Tu devrais me laisser là, aller ailleurs, loin ». C’était pas fameux comme idée, mais fallait bien que l’un d’eux s’en sorte aussi, non ?
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Artemis Wildsmith, le  Lun 12 Nov - 19:34

LA d’Elly


Un nouveau rugissement lui glace l’arrière du crâne tandis que toujours mécaniquement ses pieds se ruent tellement tellement vite qu’il en oublie ce dont il était capable, trop obnubilé par les boucles qui lui scandaient furieusement des on veut pas mourir on veut pas mourir on veut pas mourir. C’est toujours affairé qu’il balaie des yeux brumeux la solution irrecevable de sa sœur, jamais il ne la laisserait, alors il préfère le lui crier non non non non ! Pour que ce soit plus clair pour que ça s’imprime sur la cheville endommagée d’Elly, jamais ! En rajouter. Le gamin avait des défauts mais décidément nullement celui-là, l’abandon, ça ne lui ressemblait pas. Les mains tremblent beaucoup trop pour s’emparer d’Odette II, pour lui dire de les protéger. Non elle reste en sécurité toute bien cachée dans la poche arrière, parce qu’il ne risquerait pas de la tuer comme la première. L’épaule sur laquelle sa sœur s’appuie pour tenter de s’élancer au même rythme que lui commence à lui faire mal, il grimace grimace mais. pu*ain. La terreur avait figé son intelligence et ses réflexes lycanthropiques. Le plus rapidement possible, il se place devant la brune pour lui intimer de sauter, monter sur son dos, il en avait les capacités, de la porter jusqu’à on ne sait pas trop où, quand bien même il mourrait épuisé.

Deux ou trois secondes comme ça qu’ils avaient perdu alors que les buissons à quelques mètres d’eux sont déjà secoués de l’arrivée imminente de la Bête qui les pourchasse. Le gamin se remet à courir, serrant les cuisses de sa sœur autour de son ventre, c’est qu’il ne faudrait pas la perdre en route. Il oublie la gorge qui gratte de ne pas être hydratée et les boucles qui, dans l’espoir de ne pas être attrapées, se collent au front du Malicieux. Des minutes et des minutes passées à serpenter entre les arbres secs et la terre stérile de cette soi-disant forêt Africaine, avant qu’il ne finisse par glisser dans la poussière pour se terrer à l’intérieur d’une énorme souche retournée, cassée, malmenée. Elly y est certainement projetée, à l’intérieur de ce refuge éphémère. Ça va ? Quelle question idiote alors qu’il a grand besoin de reprendre son souffle, une main dans les cheveux agglutinés de sueur, épiques ces vacances hein ? Il se tapit dans cette botte de terre accueillante, pourquoi avait-il toujours besoin de faire ça ? Déblatérer des âneries peu importe les circonstances. Mais bien vite, de nouveau l’effroi recouvre la bouille ensalie du Blaireautin, un grognement et le sol foulé par le Nundu chasseur font remonter la panique. Ils allaient vraiment mourir ici.
Et soudain, venue des tréfonds d’un esprit désespéré, une ultime illumination : mets moi en colère ! Avec tout ce que cela sous entendait, qu’il se transforme et aille livrer bataille, seul.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Invité, le  Lun 12 Nov - 22:29

De la pénibilité, c’était ce qu’on pouvait lire sur leurs traits, sur la sueur qui dégoulinaient des fronts plissés. Rendus fiévreux par la course mais plus encore par cette possibilité instantanée de crever, là sur place. Sans se poser de question. L’ancienne auror pouffait quasiment alors que ses pensées devaient tortueuses : elle avait voulu mourir et désormais qu’elle se relevait doucement sur le chemin de la vie, on voulait l’en extirper. Chose étrange et malvenue, surtout qu’en prime la même ombre planait sur son frangin. Et il était bien sur hors de question qu’elle lui fasse courir le moindre danger. Mais là, fallait dire que c’était un peu tard comme idée. Parce que le danger, il était clairement à leurs trousses. Beaucoup trop près d’ailleurs.

Mais Arty ne veut pas l’abandonner là, aux pattes de la créature. Non, il l’intime de grimper sur son dos. Dans un monde parallèle, dans une autre vie, une autre enfance où ils auraient grandis ensemble, elle aurait pu crier, tout sourire « Huuuu dadaaaa ». Mais là, elle essaye de se faire légère. Toute douce. Comme une plume, et non comme un fardeau. C’était difficile, car elle se doutait bien qu’elle était plutôt le boulet à sa cheville, grimpée ainsi sur son dos. Elle s’exécute pourtant, maladroitement, sa cheville la faisant souffrir plus que de raison. Peut-être était-ce à la répétition du pas, de l’enchainement de la marche forcée.

Elle était toute à cette pensée, à cette concentration sur la douleur, à tenter d’annihiler ce mal qui la rongeait, ses bras et jambes enserrant le corps de son frère. Ça aurait pu être exaltant, ça aurait dû être reposant, mais chez les Wildsmith il semblait qu’ils n’étaient pas fait pour des vacances comme tout le monde. Et puis une arrivée. Un tumulte, un saut, un truc qu’elle n’arrive pas à définir mais qui la propulse dans un quelque chose qu’elle n’a pas eu le temps de voir. Voilà qui est rondement bien décris. La seule chose qu’elle remarque, c’est la vive douleur que le mouvement à provoquer dans sa cheville. Souffrance qui remonte le long de sa jambe.

Les yeux sont hagards alors que le frère pose deux questions, coup sur coup. « Ça va ? Epique ces vacances hein ? ». C’est presqu’elle y verrait son sourire et son éclat de lumière qui pétille dans le regard. Elle secoue la tête, désabusée. « Faut qu’on arrête de tenter les trucs familiaux, ça nous réussit pas ». C’est qu’elle en est à se demander s’ils n’étaient pas voués à ce genre d’échec palpitant. Demain la Gazette titrerais « Deux anciens aurors meurent dévorés par un nundu ». Quelle belle publicité ! Elle pouffe de rire alors qu’Arty fait preuve d’une demande « Mets moi en colère ! ». « Hein ? » qu’elle répond.

Puis dans les limbes de son esprit dérangé, elle se rappelle que leur cachette n’est pas le lieu le plus sécure qu’il soit, et que si elle veut éviter d’être dévorée, elle a tout intérêt à l’écouter. Elle balbutie, d’abord, un vague « De toute façon t’as été adopté ». Pique gratuite entre frère et sœur, mais ils savent tous deux la vérité, ça laisse donc tomber la vanne comme elle est venue, non sans un sourire goguenard de la part de la jeune femme. Il faudra plus pour le foutre en rogne. D’ailleurs l’espace d’une demi-seconde, elle s’était demandé pourquoi il fallait qu’elle le mette en colère, c’était déjà suffisamment délicat comme situation, il ne fallait pas rajouter la lycan… ah. C’était approximativement le chemin de la pensée de la brune. « J’t’aime pas Arty, j’en ai marre de couvrir toute tes conneries d’adolescent pré-pubère. Au bout d’un moment va falloir assumer hein ! Tes caprices et tes comédies ça va deux minutes ! ». Le ton est froid, elle doit se forcé pour être méchante avec lui, c’est que ça ne lui ressemble pas vraiment.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Artemis Wildsmith, le  Lun 12 Nov - 23:02

Elle était renfort dans n’importe quelle situation, la rage, dragon à ne jamais titiller – chatouiller – sans quoi monstre il devenait. Toutefois, le ici maintenant qui le terrorisait comme jamais avait endormi la fureur, l’avait écrabouillé, à l’instant, c’était l’angoisse qui présidait les entrailles. Étrange, pour un gamin qui n’hésitait jamais à bafouer règles, lois, et autres ennuis qui pourraient l’amener devant des barreaux, un enfant qui criait qu’il n’avait peur de rien, jamais. Pourtant, ainsi planqué dans la poussière aux côtés d’Elly, c’était bel et bien le rôle d’un écureuil apeuré qu’il avait endossé – malgré lui. Il ne parvient pas tout à fait à savoir si c’était réellement pour sa vie qu’il s’inquiétait ou celle de la brune, parce qu’il avait déjà prouvé n’avoir aucun instinct de survie, bravant flammes, dangers et zombies d’un air de Fripon téméraire, ainsi, c’était bien la présence de la jeune femme qui obligeait Arty à se comporter de façon censée.
Il n’avait pas eu le temps de lui expliquer la raison pour laquelle il devait se mettre en colère, qu’il devait faire surgir la Bête, seule solution afin qu’ils s’en sortent vivants, Elly du moins. Mais la première tentative de la sœur est accueillie par un air surpris de la part du Blaireautin Quoi mais ? Son adoption n’était pas un secret, c’est lui-même qui l’avait réclamée. Puis il la voit sourire, il l’accompagne, les nerfs certainement, agitent les zygomatiques qui devraient plutôt penser à se réfugier sous un air affligé ; avant de mettre une main moite devant sa bouche, ils allaient juste réussir à attirer le Nundu par ici à cause leur boucan rieur.

Le sourire s’échappe et s’enfuit devant la nouvelle réplique de la brune qui cette fois sollicite à peine un gnh ? On dit souvent que les situations extrêmes provoquaient réflexes jamais vus, développés par l’angoisse de voir sa vie défiler, et bien il fallait être honnête, chez Elly, cela semblait être l’inverse. Non mais t’es nulle ! qu’il s’écrit alors. C’est elle, finalement, qui se mettrait en rogne s’il continuait ainsi, de une tu mens, et ensuite, le reste je sais tout ça ! Capricieux, comédien, gna-gna-gna ! Non non non ça va pas lààà ! Et les secondes qui défilaient, tic tac crépusculaire qui tirerait le rideau de leurs vies intrépides. Puis brusquement, il se tait. Un index sur sa bouche pour signifier le silence, il tend l’oreille, habitué au grondement bestial qui se faufile derrière les crocs d’une créature, absolument pas très loin, un mètre, deux mètres, trois tout au plus. Toujours cachés dans les racines de cet arbre, ils étaient pour le moment, entourés d’une poussière de sécurité, mais qui commençait sérieusement à s’effilocher.
Guidé par un inconscient éduqué au cinéma moldu, le gamin s’empare rapidement d’une pierre pour la balancer là-bas, le plus loin possible, la force qui gonflait ses muscles aidant, ils entendirent le gros chien carnivore bondir vers un côté. Mais rapidement, le Nundu comprendrait qu’il avait été bêtement leurré. Il chuchote alors, frappe-moi ! Oui, une autre brillante idée.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Invité, le  Mar 13 Nov - 0:10

Il y a dans le subconscient une alarme qui scintille, d’abord doucement, puis plus lumineuse, plus bruyante aussi. Comme un appel à l’aide, à la raison, à quelque chose d’un peu plus consistant que ce qu’elle était en train de faire. Un quelque chose qui aide, qui réveille et accompagne. Mais la brune préfère se fendre d’un sourire alors qu’elle se prend une remontrance de la part de son cadet. Nouveau sourire qui s’évapore face aux « gna-gna-gna », roulement des yeux dans les orbites. Nouvel éclat de rire qui se terre dans un murmure « T’es pas drôle », qu’elle lui jette à la figure. Comme si elle s’était résolue à mourir. Au final, peut-être était-ce ça, cette légèreté dans ses réponses, peut-être qu’elle s’était résolue à dire adieu à cette vie, et qu’elle tentait, de façons bien détournées, de le faire comprendre à son frère ? Peut-être que l’humour qu’elle aborait comme un masque, comme un rôle, peut-être que tout n’était que du vent, destiné à camoufler l’ardeur de son souhait : qu’il survive. Que de leurs deux existences, ce soit la sienne, à lui, qui résiste.

Alors quand il demande « Frappe-moi », elle soupire. Parce qu’elle en est incapable, mais qu’elle veut engranger, avant la fin, des souvenirs qui jucheront les dernières minutes de sa vie. Résolue, absolument. Alors que lui s’essaye encore à des plans pour une hypothétique survie. Il répète « Frappe-moi ! ». Mais elle sourit, prise d’une énième envie d’entendre son rire, juste une dernière fois. Ses doigts courent, galopent, cherche les côtes de l’enfant tout serré contre elle. Et à son tour elle éclate de rire. Drôle de situation. Mais l’ironie de cette dernière lui revint rapidement aux oreilles. Le silence semblant avoir pris place au-dessus de leurs têtes, comme si la dangereuse créature avait fait taire tous les bruits alentours. La gorge sèche, la bouche pâteuse, prenant subitement pleinement conscience qu’elle n’arriverait pas à le sauver avec le comportement enfantin qu’elle arborait depuis leur arrivée dans cet enfer sur Terre.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Artemis Wildsmith, le  Mer 14 Nov - 15:17

Il restait entièrement focalisé sur ça, le reste demeure flou, pas d’alentours que le visage de sa sœur qui rit. Les secondes avancent, récalcitrantes et lancinantes, redoutant le sinistre moment où la Créature reviendrait sur ses pas, les trouverait, et répandrait sur leurs visages effrayés un souffle mortel. Pourtant, Arty tout entier attaché à ses côtes secouées qui gigotent, ondulent sous les doigts enfantins d’Elly. Il n’y a rien d’autre à cet instant que l’échange fraternel, comme un adieu à la vie par la complicité badine. Le gamin n’a pas la force d’enfermer les éclats de rire qui se trémoussent sous sa langue pourtant terrifiée. Sensation cathartique alors qu’il n’est pas loin de mourir, comme s’il refusait de quitter ce monde en étant lâche, la fuite ne faisait pas partie de ses qualités, parce que oui, embrasser le Nundu faucheur un sourire aux lèvres était bien plus réjouissant.
Pourtant ça ne dure pas, le retour à la réalité comme un couperet enfoncé dans la nuque glacée. Arty demeure accroché aux traits de sa sœur, soudainement comme accaparée par l’investigation du silence – où était le monstre ?

Lui ne tente pas d’éplucher les bruissements lointains, pas tout de suite. Il la regarde, est brusquement assiégé de bien des regrets. C’était lui qui l’avait amené ici, lui qui lui faisait vivre terribles aventures depuis qu’ils partageaient le même nom de famille. Alors il doit bien lui dire, d’une sincérité cuisante : j’suis désolé désolé désolé, ça se répand et n’a pas l’air de vouloir s’arrêter, c’est d’ma faute si on va mourir ici, j’voulais pas ça. Après tout c’que t’as fait pour moi, ça reste bloqué dans la gorge, oui, le moment était parfaitement choisi pour déclarer tout l’amour qu’il lui portait. C’pour ça, tu dois m’mettre en colère, que t’aies une chance de t’enfuir toi, absolument absolument. Il la supplie presque du regard, lui prend les mains pour les serrer dans ses doigts frissonnants, mourir n’était déjà pas une idée plaisante, mais s’il devait en plus supporter celle de sa sœur, c’était pire.
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Re: Paumés dans le désert Africain.
Invité, le  Mer 14 Nov - 22:17

Il y a dans le silence au-dessus d’eux un quelque chose d’inquiétant, de réellement inquiétant, ça saisit les tripes de la jeune femme, ça englobe la moindre parcelle de sa peau, ça la fait frémir. Là, sous son œil inquiet une veine frémit, symbole du tourment qui s’annonce. Tempête dans laquelle ils se trouvaient déjà depuis de très longues minutes. Mais ce silence, cette absence de bruit, cela la terrifiait, elle était obligé de l’admettre. Il y avait quelque chose de particulièrement effrayant dans le mutisme de la nature au-dessus d’eux. Comme si la créature effrayante et mortelle avait fait taire le vacarme. Plus elle essayait de se concentrer, moins elle entendait les bruits qu’elle désirait percevoir, pas même l’empreinte du pas du nundu qui s’imprime sur le sol. Animal beaucoup trop silencieux pour être perçu par les tympans de la brune.

Mais c’est la terreur dans le visage du gamin, c’est les traits tirés du frangin, la fatigue et la lassitude ainsi affichées. Elle tremble, non de froid mais d’effroi. Il se répand en excuse, comme si tout était de son fait. Comme si la famine, la guerre, les idéaux différents, comme si tout le malheur qui régissait le monde était de son fait, de son triste fait. Bien qu’il soit responsable de la majorité des malheurs lui arrivant – l’oubliette de ses parents en étant la preuve – il fallait admettre que dans cette barque là, dans leurs vacances supposées leur faire du bien, il n’y était pas aller seul. Elle avait dit oui, et, partant de ce principe, elle partageait avec lui l’erreur de leur choix. Elle secoue d’ailleurs la tête. Murmure « C’pas de ta faute Arty ». Elle se refuse à ça, à le laisser partir avec cette idée, à mourir avec son visage empreint de la terreur qu’elle voit. Qu’elle distille aussi. Comme si c’était son propre reflet qu’elle voyait en lui. Pas le même sang mais le même parcours semé d’embûche.

Elle se serre contre lui, l’entoure de ses bras, comme un enfant qu’on ne peut se résoudre à laisser partir. Elle refuse d’entendre ce qu’il lui dit, la colère qu’il eut qu’elle crée, elle s’en sent incapable. Il y a ses larmes qui coulent de ses yeux à ses joues, qui roulent, lentement, au rythme des sanglots qu’elle ne laisse pourtant pas traverser. Difficile et cruel déluge. « Chut, chhhut Arty, ça suffit ». Elle refuse l’éventualité d’une fuite sans lui, d’une possibilité de vie sans lui. Hors de question. Elle lui dit d’ailleurs « Je peux pas, je veux pas te mettre en colère ». Comme si elle ne voulait garder que les bons moments, les rires, les sourires. Ce genre de chose qui jalonne la vie d’une fratrie.
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