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Vieille histoire irlandaise
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Artemis Wildsmith
Poufsouffle
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Re: Vieille histoire irlandaise
Artemis Wildsmith, le  Jeu 27 Juil - 12:37

En plus, ils étaient mieux habillés que lui. Non mais c’est vrai, avec leur petit chapeau, leur petit costume là, tout beau, bien cintré, bien repassé. C’était ouf quand même, et puis leur tête à claques. Qui a eu l’idée de les foutre comme symbole de l’Irlande ? En plus, l’équipe de Quidditch les utilisait, en grand, ils dansaient et tout. Mais c’était des petits monstres, ils ne se rendaient pas compte. Et puis cette fascination pour l’argent, non vraiment, les Leprechauns c’était pas la joie. Et puisqu’Arty s’ennuyait ferme, le retour à la maison, les parents qui travaillent. Il s’était dit qu’une petite excursion dans le paysage irlandais, à chasser les Leprechauns, ça pouvait être plutôt sympa. Or pour cela, il avait fait appel à sa nouvelle amie, celle rencontrée par une après-midi d’ennui où ils avaient eu la bonne idée d’espionner un lecteur, tranquille.
Le choix d’Arty pour Kohane ne sortait pas de nulle part, vraiment. D’abord, il l’aimait bien, elle participait à ses histoires tirées par cheveux, et ce n’était pas le cas de tout le monde, bien au contraire. Ensuite, c’était une ancienne Gryffondor, ouais, on va dire qu’elle lui a dit, comme ça c’est plus cohérent. Or, le Poufsouffle admirait les Gryffondor, ils pouvaient vraiment servir, en cas de pépin quoi. Leur courage, leur témérité, leur bravoure, toujours avoir un Gryffondor sous la main. Finalement, Koko était plus âgée que lui, savait utiliser la magie et surtout pouvait l’utiliser comme elle le voulait. Lui, là, en Irlande, chez lui, à quinze ans il n’était qu’un moldu.

Faire son sac n’avait pas été une mince affaire. Avec sa mère qui s’inquiétait et tournoyait autour de lui comme une maman panda. Tu devrais prendre ça, et ça, oh non pas ça, t’en auras pas besoin. Il avait pris des trucs utiles comme une boussole, de l'eau, des stylos, un couteau suisse et des trucs moins utiles comme une paire de raquettes, pour s'amuser, comme ça. Pourtant, face à l'euphorie de sa mère, il était resté calme, concentré, il avait même essayé de se documenter sur les Leprechauns. Bizarrement, la quête n’avait nullement surpris ses parents, ils avaient l’habitude de ses lubies et idées farfelues. Tant qu’il ne se mettait pas en danger. Finalement, il l’avait mis sur son dos, ce gigantesque sac à dos de randonnée. Il était fin prêt. Un petit bisou avant de partir.
He’s going on an adventure !
Décidément, cette fameuse réplique de ce fameux film, elle fonctionnait tout le temps avec Arty. D’un autre côté, son caractère fut grandement inspiré du personnage principal. Haha.
Il avait donné rendez-vous à Kohane, pas très loin de chez lui, dans les montagnes et forêts d’Irlande. Mais il devait tout de même marcher un petit bout de temps avant de rejoindre le point de rencontre. Le soleil l’encourageait et le motivait à marcher plus vite, il n’appréhendait pas du tout cette quête, au contraire. Bien que le sujet soit quelque peu étrange, après tout, il était fort possible qu’ils ne croisent aucun Leprechaun. S’ils étaient un peu malins, ils les éviteraient d’ailleurs sûrement.
Mais prendre le bon air comme ça, s’éloigner de tout,
Respirer l’odeur de cette douce péripétie.
Il attendait son amie, jetant des regards au paysage verdoyant & lumineux. L’aventure s’annonçait fortement agréable. Peut-être même que ce serait une sorte de voyage initiatique, du genre de ceux dont on sort fort et grandi.
Puis il entendit sa voix, il se tourna légèrement, il n’avait pas été surpris. Sourire extrêmement large, ils allaient pouvoir se mettre en route. Mais d’abord, se saluer. Arty s’avança vers Kohane et l’étreignit un petit moment.

- Heey ! Qu’est-ce que j’suis content aussi ! Le Poufsouffle se recula ensuite, doucement. Bon alors, j’n’ai pas de carte, mais pas grave. Ils vivent surtout dans les forêts, donc je propose qu’on parte… par là ! Petit geste de girouette, il avait désigné la lisière d’une grande forêt qui s’étendait aux pieds d’une montagne, au hasard. Il n’avait pas prévu de faire de l’escalade, mais après tout pourquoi pas, pour la suite, s’ils étaient obligés. Arty amorça alors un mouvement vers l’avant, pour se mettre en route. Ça me fait super plaisir que tu aies accepté mon invitation au fait, c’est pas tous les jours qu’on trouve une partenaire de chasse aux Leprechauns ! Let’s go !
Kohane W. Underlinden
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Re: Vieille histoire irlandaise
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 27 Juil - 16:33



Il n'a pas changé, le jeune Arty.
Il tourne vers moi un sourire des plus larges, chaleur dans l'oeil et accueil des plus enthousiastes. Il est exactement comme celui que j'ai croisé à bibliothèque. Avenant, un peu perché et adorable. J'aime les histoires qu'il raconte et qu'il fait vivre. J'aime courir à ses côtés pour une quête ou une enquête farfelue. J'aime sa jeunesse et ses rêves.
Les rêves,
Voilà sans doute ce qui manque le plus à ma vie en ce moment.
Ils m'échappent sans cesse. Si bien que je suis forcée de leur courir après, filet à papillons en main, pour espérer les rattraper.
Mais avec lui, Arty, les rêves reviennent tous seuls. Ils prennent forme sans difficulté. Ils volettent sans que je craigne qu'il ne s'en aillent.
C'est pour ça que j'aime son énergique présence.

Ses bras s'ouvrent et se referment.
Une étreinte accueillie avec un grand sourire de ma part.
Ca fait du bien, de pouvoir montrer aux gens qu'on est heureux de les voir. Qu'on est contents de les savoir là, à nos côtés.
Puis ça fait du bien aussi de savoir que l'autre est tout aussi joyeux.
D'ailleurs, Arty pose des mots sur son enthousiasme alors qu'il se recule un peu. Il enchaîne sur le fait qu'il n'a pas de carte, remarque à laquelle j'hausse les épaules : c'est pas très grave. On va y aller au feeling. Après tout, on n'est pas dans agents des nuages gris pour rien. S'ils nous ont choisi pour quelques menues missions, c'est qu'on en a l'étoffe. Et ce n'est pas l'absence d'une carte qui va nous empêcher d'accomplir notre devoir !
Qui plus est, se perdre dans une forêt, j'ai déjà connu ça.
Je sais gérer, maintenant.



Le jeune homme désigne, à tout hasard, j'en suis sûre, un point de départ. Il paraît décidé, amorce déjà le mouvement qui signale le début de notre fabuleuse aventure.
Je n'ai rien à redire sur le chemin proposé.
Tant qu'il y a des arbres, ça devrait aller. Puisque les Leprechauns vivent là où il y a des branches et donc plutôt en forêt.
Eh bien, mon ami, c'est parti !
Mon sac bien sanglé sur mon dos, je me mets à trottiner joyeusement à ses côtés.

-Je pouvais pas refuser ton invitation, je commence, d'un ton détendu. Parce que ça a l'air amusant et intéressant, comme quête. Puis en plus, on forme un duo efficace. On l'a déjà prouvé une fois.

Le sourire de la mission accomplie se dessine sur mes lèvres.
Les souvenirs tourbillonnent. C'est que j'ai raison, dans le fond.
On a accompli du super boulot, la dernière fois. La preuve : je suis allée manger des pancakes quelques jours après avec ma cousine et ma petite cousine. Il n'y a eu aucun souci. C'est donc que la mission a été menée à bien. A mon avis, on devrait bientôt être promus.

-Ce sont les nuages gris londoniens qui t'ont envoyé pour cette nouvelle quête ?

Je lève les yeux.
Pour voir un ciel limpide.
Un soleil un peu pâle, peut-être, mais qui promet d'être plein de lumière tout au long de la journée.
Pas un nuage.

-En tout cas, je reprends, le nez toujours en l'air, ils ne nous accompagnent pas aujourd'hui. Peut-être qu'ils se disent qu'on a fait nos preuves la dernière fois et que maintenant, on est capables de mener une mission seuls, sans besoin de leur encadrement.

Je ne vois que cette explication.
A moins qu'Arty ne bosse pour plusieurs groupes en même temps et que cette quête ne soit pas émise par les nuages gris de Londres. Si tel est le cas, il devrait se méfier. C'est jamais une bonne chose d'être espion pour différents patrons. Suffit qu'il y ait des tensions entre deux groupes pour être accusé d'être agent double. Et là, c'est la cata assurée...



Nos pas continuent de nous porter jusqu'à l'orée du bois.
Les troncs se dressent devant nous. Hauts. Majestueux. Solides. Des feuilles qui bruissent dans le vent. Des bras qui tendent vers le ciel.
Je m'arrête et les contemple.
C'est beau, quand même.
J'aime bien la forêt. Ca change de Londres. Ca change de la ville. L'air n'est plus le même.
D'un air un peu absent, absorbée par la beauté des arbres, je passe mes pouces dans les sangles de mon sac à dos. C'est qu'il est bien chargé. Même s'il ne pèse pas lourd. Là est tout l'intérêt d'être sorcière. Un relevium pour alléger le poids des objets transportés, un exsuperabilis pour pouvoir y mettre toutes sortes de choses et ce en quantité infinie.
Etre sûrs de réussir à survivre en forêt, le temps de trouver ce que l'on cherche.

-J'ai amené une tente, je dis à l'adresse d'Arty, mes yeux quittant l'arbre pour se braquer sur lui. Une tente sorcière, je précise.

Très important, ce détail.
Ca veut dire plus de confort.
Ca veut aussi dire plus de souvenirs amers pour moi.
Mais j'essaie de passer outre. Peut-être qu'inconsciemment, j'essaie de me retrouver dans des situations similaires et pourtant différentes à cet autrefois lointain pour, justement, exorciser mes vieux démons. Parvenir à faire la part des choses entre passé e présent.
Me rappeler qu'aujourd'hui, ce n'est pas comme hier.
Peu importe les ressemblances.
Il serait bête que je refuse tout camping et/ou expéditions amusantes comme celle-ci juste au nom de ces souvenirs qui me font mal.
Alors, oui, c'est décidé. Cette fois-ci, j'exorcise ces images d'avant, j'en fais définitivement le deuil. Pour pouvoir profiter pleinement de cette chasse aux Leprechauns.

Après un hochement de tête à une question muette, je me remets en route.
Traverser la première ligne d'arbres.
Je suppose qu'il va nous falloir nous enfoncer profondément pour espérer croiser quelques unes de ces créatures.

-Tes parents t'ont laissé partir sans souci ? je demande, réellement intéressée par la question.

Parce que, si, cette fois-ci, je ne leur aie absolument pas posé la question -je suis majeure et vaccinée, bon sang !- la première fois que j'ai tenté cette expérience, il m'a fallu du temps pour convaincre et rassurer ma mère.
Autant mon père ne s'en faisait pas.
Autant ma mère a eu du mal à me laisser partir.
Faut avouer, j'avais seize ans, j'allais faire une randonnée de quelques jours avec un type que je n'avais jamais rencontré... Je peux comprendre ses réticences.
Mais, de toutes les façons, ma mère s'inquiète toujours.
Pour un oui et pour un non.

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Re: Vieille histoire irlandaise
Artemis Wildsmith, le  Ven 28 Juil - 12:17

L’aventure pouvait donc commencer. Les deux jeunes gens s’étaient mis en route vers la lisière de la forêt, Kohane n’y voyait aucun inconvénient. Arty se sentait léger à côté d’elle, complètement rassuré, l’ancienne Lionne avait cette qualité d’être à la fois douce, et perchée. Ça faisait un bon mélange, en plus de cela, elle avait souvent raison. Ils faisaient en effet un très bon duo, je dirais même un duo dynamique. Eh oui, chaque histoire un besoin d’un bon duo dynamique, c’est important. Dans Supernatural, on a le duo des frères, en ce moment, dans Game of Thrones nous avons Tyrion et Varys, excellent duo dynamique. Je devrais faire une thèse sur ça, complètement recevable. Mais je m’éloigne, Kohane & Arty, excellent duo. Il manquerait plus qu’un petit animal, et là, ça ferait un trio dynamique, oui un animal qui les protègerait, les suivrait, les câlinerait. A réfléchir. On garde cette idée de côté.
En entendant parler des nuages gris londoniens, Arty fit un geste négatif de la tête, en effet, ils n’étaient pas présents aujourd’hui, ils avaient sûrement d’autres choses à faire. C’est très occupé un nuage, en plus, ce n’est pas tout à fait libre de ses mouvements, le vent tout ça, ça fluctue beaucoup du coup. Par conséquent, ils n’accompagnaient pas nos deux sorciers aujourd’hui.

Mais dorénavant, il ne voyait plus très bien le ciel, quelques rayons de soleil se faufilaient, comme ça, leur assurant qu’ils étaient quand même toujours là. Mais Kohane & Arty venait d’entrer dans la forêt. Il fit plus frais soudainement, on entendait moins aussi les bruits de la nature. Grand silence donc.

- Non pas tout à fait, l’Irlande ça ne les concerne pas vraiment en fait, tu vois. C’est moi, j’ai grandi ici, et j’trouvais ça marrant de se renseigner sur les Leprechauns, t’as déjà vu des images d’eux ? Ils sont horribles, des petits monstres, vicieux, cupides, ils représentent très mal l’Irlande si tu veux mon avis.


Il voulait casser ce silence naturel. Après, ce n’était pas un silence étouffant, au contraire, très naturel, la forêt quoi. Le Poufsouffle s’intéressait tellement au mystère qui les entourait qu’il n’avait pas remarqué que son amie s’était arrêtée, une seconde de panique, il se retourna. Elle était toujours là. Non, elle n’avait pas été soudainement kidnappée par les extra-terrestres, on se calme. Kohane avait l’air de nourrir une certaine passion pour les arbres, Arty se prit à l’observer. Elle avait l’air très calme, un peu pensive. Mais ils s’étaient remis en route, et le Blaireau chassa cette idée de la tête, les sentiments ça lui foutait une trouille bleue. Non pas qu’il ne s’intéressait pas aux autres, bien au contraire, mais il était beaucoup trop maladroit.
Mais elle parlait d’autre chose, une tente. Arty se sentit bête d’un coup, faire du camping, oui, mais avec une tente c’était mieux. Même ses parents n’avaient pas pensé à cette idée, les bêtas. Il rit à cette idée, il était complètement à côté de ses chaussettes parfois, genre vraiment.

- C’est quoi l’intérêt d’une tente sorcière ? On pourra pas être attaqués une fois dedans ?
Si c’était ça, c’était vraiment une excellente idée, parce que la nuit, il y a des tonnes de trucs bizarres, surtout dans les forêts, les loups, les grizzlis, les moustiques mutants, les wendigos. Faut faire gaffe, c’est du sérieux. En pensant aux innombrables bêtes qui pourraient leur faire du mal la nuit, Arty se dit qu’il refuserait de dormir, il ne monterait pas la garde non plus inh, le garde c’est toujours celui qui meurt le premier. En même temps, ils n’avaient pas le temps d’engager quelqu’un, ce serait donc lui, ou Kohane. Fichtre. D’un autre côté, il avait vraiment lancé un regard interrogateur à son amie, il n’avait jamais entendu parler d’une tente spéciale sorciers. Décidément, il avait énormément de retard sur ce genre de choses, parfois, à se demander, si c’était pas écrit sur son front, né-moldu. Toujours est-il que la curiosité c’est important, et qu’il ne faut pas mourir idiot, voilà tout.  

En parlant de maladresse tout à l’heure, essayer d’éviter les racines des gros arbres. Ce sera pas mal, petit mouvement en avant. Non, tout va bien, on rattrape tranquille. C’était en pensant à ses parents en fait, non, ils ne lui manquaient pas, mais c’est vrai que rares étaient les gens qui s’intéressaient à ses parents, de une parce qu’ils n’étaient pas très intéressants, et de deux parce qu’ils étaient moldus. Eh non, moldu pas intéressant n’est pas un pléonasme.

- Je leur ai dit que j’partais à la chasse aux Leprechauns, z’ont dit oui direct. Ils sont un peu comme ça tu vois, comme j’suis fils unique, ça a toujours été important pour eux de « laisser vagabonder mon imagination », veulent pas me vexer. Bon du coup j’m’invente un peu trop des vies ! Il aurait pu développer, qu’eux aussi étaient spécialisés dans les histoires, l’un étant comédien et l’autre spécialiste du théâtre anglais du Moyen-Age, mais bon une chose à la fois, la pauvre, déjà elle devait être inquiète de voir que des parents laissent leur fils de quinze ans partir à l’aventure, sans surveillance. Et toi ?

Effectivement, il savait que Koko était plus vieille, majeure et donc que ses parents ne devaient pas être tellement impliqués dans la vie de leur fille maintenant. Mais sait-on jamais, elle était peut-être proche d'eux. Et puis ça permettait de faire plus amplement connaissance, les conversations banales comme ça, polies, c’est limite reposant pour l’esprit d’Arty qui fonctionne à cent kilomètres à l’heure.
Son regard fut alors soudainement attiré par un trou, pas très grand, mais un trou quand même. Il s’arrêta.

- Ça vit dans des terriers tu penses les Leprechauns ?

C’est-à-dire qu’avant de partir à la chasse ça aurait été éventuellement intéressant de savoir où exactement ils vivaient, dans quel genre d’habitat. Un terrier, c’était douillet, mais peut-être pas assez pour un Leprechaun. Il haussa un sourcil en signe d’interrogation intérieure et se pencha sur ce terrier.
Oh.
A la limite, il pourrait peut-être tomber dedans. Il pensa direct à Alice aux pays des merveilles, il aimait bien ce bouquin, beaucoup. Non, on va trop loin. Zoom sur les Leprechauns donc. En même temps, ces petites créatures devaient en vrai avoir des petites maisons toutes mignonnes. Mais, ces maisons pouvaient être elles-mêmes insérées dans des terriers dégoûtants. Genre pour éloigner les jaloux, ça peut se comprendre.
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Re: Vieille histoire irlandaise
Kohane W. Underlinden, le  Sam 29 Juil - 15:47



Ainsi donc, les nuages gris ne sont pour rien dans cette expédition. C'est une initiative personnelle du jeune Arty. Oh, bien. Parfait. C'est parfait. Il faut prendre des initiatives, dans la vie. Savoir se prendre en main et faire les choses par soi-même.
Il est encore jeune -tout juste quinze ans- mais il a déjà saisi ça.
Non seulement il l'a saisi mais il l'applique !
Je suis impressionnée. Ou admirative. Ou les deux.
Il est promis à un bel avenir, j'en suis sûre. Bel avenir, le Arty. Qu'il continue comme ça. Ca paiera !

Les pas continuent de tracer. Sur le sol forestier.
Et soudain,
Une question, à laquelle je ne m'attendais pas. Il me demande quelle est la particularité des tentes sorcières. Je mets un dixième de seconde avant de vraiment réaliser le sens de sa question. C'est que je n'ai pas l'habitude des gens qui ne connaissent pas les tentes sorcières. Bien évidemment, ne pas savoir n'est pas une honte. Après tout, on le droit -et même le devoir- de ne pas tout savoir. Cependant, cela me surprend un instant.
Avant que je ne reprenne une attitude normal.
Je lui adresse un sourire amusé suite à sa réflexion sur la protection de la tente. A croire qu'il redoute mille et un dangers dans cette forêt. De quoi a-t-il peur ? Je n'ai lu nulle part que les Leprechauns puissent représenter un fort danger pour l'Homme. Quant au reste...
Je suis confiante !
Totalement, complètement confiante !
On saura s'en sortir tous les deux.
No problem.

-Ah non, la protection, faut l'assurer nous-même, je réponds. Mais je pourrai entourer la tente de sorts de protection, si ça peut te rassurer. T'en fais pas, j'ajoute en lui tapotant amicalement l'épaule, on survivra. La tente sorcière, en revanche, assure un confort tout à fait honorable. Elle a la taille et l'apparence d'une tente Moldue mais l'intérieur est beaucoup plus vaste. Presque comme une petite maison. Avec des lits, un coin cuisine, parfois même des canapés et fauteuils. Celle de ma mère n'est pas très grande comparée à d'autres. Mais elle convient parfaitement pour deux.



Et la balade continue.
Le soleil illumine moins notre chemin. Les arbres hauts lui barrent la route. Malgré tout, quelques rayons filtrent. Pour rappeler qu'il est toujours là. Qu'il veille, dans son ciel bleu. Et nous accompagne.
Il fait plus frais à mesure que nous avançons. Plus humide. La forêt garde encore les traces de la fraîcheur nocturne. Sillons de rosée évaporée partout ailleurs.
S'il fait chaud aujourd'hui, c'est une bonne idée que de se réfugier ici.
Alors que nos pas glissent sur les feuilles, mes yeux guettent. Si jamais... Même si je doute que nous trouvions ce que nous cherchons de suite. Bah oui, c'est jamais aussi simple. C'est jamais aussi rapide. Sinon, nous n'aurions pas le temps de faire plus ample connaissance. Et le rp serait trop court. Donc faut continuer.
D'ailleurs, Arty répond à ma question et parle de ses parents.
Tiens, un fils unique, lui aussi. Un fils gâté par ses parents -leur trésor le plus cher.
C'est bien, des parents qui laissent vagabonder l'imagination de leur gosse et lui permettent de laisser s'envoler tous ses rêves, même les plus fous. Ils ont fait le bon choix d'éducation. Un gosse qui rêve pas, c'est pas un gosse. C'est juste trop triste.
Je hoche alors la tête pour montrer mon accord. Même si, en soi, ils s'en foutent, de mon accord.
Sans trop de surprise, il me retourne la question. D'un simple et toi.
Voyez, ce genre de balade, d'excursion, de quête, c'est toujours le moment idéal pour en apprendre plus sur l'autre !

-Je suis comme toi, fille unique, je réponds tout en continuant de marcher, regard droit devant. Mais parents sont très permissifs. Y'a juste ma mère qui s'inquiète un peu trop tout le temps. Mon père est beaucoup plus cool à ce niveau-là. Il m'a toujours laissé une grande liberté. Mais... bon... j'leur ai pas demandé la permission cette fois-là. De toutes façons, j'leur cause plus. Plus trop. Enfin... c'est compliqué en ce moment.

C'est compliqué depuis des mois, à dire vrai. Deux ans, en fait. Ca s'arrange pas avec le temps. Ils aimeraient bien, eux, que ça s'arrange. Mais moi, j'peux pas. Ou je veux pas. J'oublie pas.
Ce qui fait que, finalement, je suis en froid avec une bonne partie de ma famille.
Même si j'essaie d'arborer un visage calme et serein.
J'évite autant que possible de leur causer.
Je fuis mes parents.
Je fais demi-tour face à mes grands-parents paternels.
Me reste la branche maternelle. Avec eux, ça va. Je les aime bien. Parce qu'ils n'y sont pour rien dans tout ce qui m'est tombé dessus. Ils n'y sont pour rien dans ce foutu mariage arrangé et tout le reste. Puis ma cousine, je l'aime beaucoup. Beaucoup trop pour avoir envie de la fuir. Alors... ouais... au moins, il y a eux.



Soudainement, je sens Arty disparaître. Il ne suit plus.
Intriguée, je tourne la tête, me demande s'il est déjà épuisé alors qu'on vient tout juste de commencer.
Mais non. Il s'est arrêté parce qu'il a vu un truc intéressant.
Un terrier.
Je reviens sur mes pas, regarde, avec lui, le trou dans la terre.
A sa question, je me contente d'un léger haussement d'épaules. A dire vrai, je me suis pas énormément renseignée sur le sujet avec de venir. Peut-être grossière erreur, que d'arriver ainsi en touriste. Mais là sont les faits. Je ne sais pas vraiment, avec une exactitude scientifique, où vivent les Leprechauns.
Arty se penche un peu, observe. Faudrait qu'il fasse gaffe à pas tomber dedans. Ce serait bête que je perde déjà mon acolyte de quête.
Malgré tout, pour savoir ce qu'il y a là-dedans, y'a pas non plus trente-six mille solutions.
A mon tour, je me penche aussi un peu, à ses côtés. Je scrute. Mais ne vois que du noir. Je ne distingue ni silhouette ni mouvement.

-Eh oh, y'a quelqu'un ? je demande d'une voix forte.

Quelques secondes d'attente.
Pas un son ne me répond.
Rien.
Silence.

-Vous êtes sûrs, y'a personne ?

Encore un peu d'attente.
1
2
3
4
5
secondes
6
7


J'en ai marre de compter. Je fais une petite moue de réflexion.

-On dirait que y'a rien là-dedans, je conclus, mon attention tournée vers Arty. A mon avis, les Leprechauns préfèrent les branches. Ils se cachent peut-être dans les arbres.

Je continue de réfléchir aux différentes possibilités.
Parce qu'en soit, y'a que deux options : les Leprechauns ne vivent pas là donc pas de risque d'en trouver. Ou ils vivent là mais ils n'ont pas répondu alors que, pourtant, ils sont doués de parole... Pourquoi... ? Là est la grande question.
Pourquoi ?

-Ou alors ils se cachent là, je reprends, en pleine réflexion, mais ils veulent pas qu'on les trouve. Du coup, ils font les morts. Ils répondent pas. On fait quoi ? On les laisse tranquilles et on va en chercher d'autres ? J'suis pas sûre d'avoir envie d'essayer de descendre là-dedans, j'ajoute avec une moue de refus. On n'est même pas sûrs d'en ressortir, tu sais.

Puis si on en ressort, dans quel état ?
Voilà la question pertinente à se poser.
Parce que revenir, oui. Mais si c'est pour avoir perdu la moitié de mon corps là-dedans où y avoir laissé quasiment toute ma cervelle, non merci !
Je tiens encore à la vie, vous savez.

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Re: Vieille histoire irlandaise
Artemis Wildsmith, le  Mar 1 Aoû - 15:29

Bien sûr qu’il avait écouté les réponses et la voix de Kohane, évidemment, c’était un gamin éduqué et très poli. Mais soudainement, ce terrier l’avait attiré en dehors de lui-même, en dehors de sa propre enveloppe corporelle et ses pensées s’étaient mises à s’éparpiller dans tous les sens. Par conséquent, il ne savait pas trop où il en était exactement. Il cherchait à savoir si les petites créatures pouvaient réellement habiter dans ce trou. La Gryffondor avait tenté de les appeler, les appâter, pour les faire sortir.
Les secondes s’étaient alors complètement déliées, l’attente, les battements du cœur. Étaient-ils là ?
Elle avait demandé une seconde fois, juste pour être sûre. Mais toujours rien.
Arty se releva lui aussi avec une moue interrogatrice, décidément, ils faisaient la paire, deux véritables petits détectives. Toujours est-il que ce terrier avait l’air abandonné, aucun mouvement à l’horizon. En même temps, leur quête ne pouvait pas se résoudre en dix minutes, non, c’était le genre d’aventure qui prenait du temps, qui les ferait suer et grâce à laquelle ils expérimenteraient des centaines d’émotions fortes différentes. Donc, un petit terrier, pratiquement à l’orée de la forêt. Pas possible.

- No way que je descende là-dedans, j’pense que tu as raison, ils doivent être ailleurs. Continuons & essayons d’être attentifs à ce qu’il se passe à travers les branches ! Ils pourraient être en ce moment en train de nous espionner.

Eh bien oui, il n’était pas suffisamment téméraire pour se lancer la tête la première dans un trou qu’il ne connaissait pas, même dans un trou qu’il connaissait en fait. Arty c’était pas le genre de personne à se lancer dans les trous, comme ça, pour le plaisir, c’est tout.
Ce début de paragraphe est très curieux, passons.
C’eût été aussi un soulagement de voir que la Lionne ne souhaitait pas le moins du monde s’aventurer dans ce terrier sombre. Ils pouvaient donc continuer leur chemin tranquillement. Ils marchaient donc. Le Blaireau avançait, ça et là, mais cette fois, le nez tourné vers les arbres. Verdoyants. Eh oui, comme je vous l’ai dit, il prêtait tout de même attention aux paroles de son amie, et cette idée selon laquelle les Leprechauns vivaient dans les branches n’étaient, ma foi, pas mauvaise du tout. Arty adhérait, il surveillait donc. Surtout avec cette question d’espion Leprechaun, fallait pas oublier. Si eux, êtres humains, jeunes, pouvaient être des espions, ces créatures viles pouvaient avoir des éclaireurs aussi, qui surveillaient la forêt. Même s’il était difficile pour deux sorciers de ne pas se faire repérer, puisqu'ils étaient cent fois plus grands que les petites bêtes à chapeau, logique quoi.

Il reprit alors la conversation d’avant la trouvaille du terrier. C’est vrai qu’en fait, cette petite quête tombait à point. Elle permettait aux deux jeunes gens de se connaître davantage, après tout, ils étaient collègues et s’ils voulaient de nouveau réaliser un travail de bonne qualité, ils devaient bien se connaître.

- Ça m’a l’air bien pratique ces petites tentes, parfois, les sorciers ont de ces idées de génie !
Sa voix avait percé, comme ça, le silence ambiant, revenant aux tentes sorcières. Il était un peu comme ça Arty, revenir sur des conversation d’il y a quelques minutes, sans crier gare, sans prévenir. Et tu dois être vachement douée pour lancer des sorts de protection ! J’sais pas c’que j’aurais fait sans toi !

Il lança un grand sourire à Kohane, elle n’avait pas idée à quel point ces sorts de protection seraient utiles pour la tranquillité d’esprit d’Arty. Si ça pouvait lui éviter de faire des cauchemars et de paniquer totalement au bruit de chaque branche qui se retourne dans son lit cette nuit, c’était pas mal. Bon alors évidemment, il dormirait toujours avec un œil ouvert, mais il se sentirait un petit mieux protégé, ce qui n’était pas négligeable.
Il se mit alors à tordre ses mains dans tous les sens, Kohane lui avait parlé de ses parents à elle, d’une situation compliquée. Arty doutait, il avait très envie de lui demander ce qu’il en était exactement, mais il avait peur qu’elle le prenne mal, qu’elle se vexe, qu’elle se ferme comme une huître, et ce n’était pas son but. D’un autre côté, il se disait que c’était le moment où jamais pour qu’ils puissent partager des trucs.

- C’est marrant, on dirait qu’on a les mêmes parents. Ma mère me laisse tout faire mais me materne vachement…Paradoxal… Il marqua une pause, se préparant à la suite et essayant de préparer son amie à la fameuse question fatidique. Si j’peux demander… en quoi c’est compliqué, avec tes parents ?

Ça y’est, il avait osé. Certes il avait parlé soudainement avec une toute petite voix, ses yeux s’étaient rivés sur ses pieds, il tentait de se faire tout petit, mais la question avait tout de même été posée. Ainsi, léger soupir de soulagement. C’était difficile pour lui, vraiment, d’entendre parler des sentiments des autres, il ne s’en moquait pas, loin de là, mais il craignait de mal réagir ou du moins pas comme il faut et de blesser Kohane. Dernière chose qu’il voulait. Et puis, il y avait aussi cette tension entre sa curiosité maladive et son non-envie de percer l’intimité des autres, leur vie privée, après tout, ne le concernait pas. Quoi que, peut-être que les amis entre eux s’échangeaient ce genre de choses, il n’était pas tout à fait certain de la procédure à suivre en cas d’une réelle amitié. Mais ça devait se partager, certainement, non ?
Toutes ces questions dans sa tête, limite ça ne s’arrêtait pas de bouillonner. Si les Leprechauns avaient une vue supersonique (ouais je sais ça veut rien dire, j’veux dire une vue de mutant quoi), à tous les coups, ils se rendraient compte que son cerveau marchait à une vitesse vertigineuse complètement anormale.
D’ailleurs, il eut un doute d’un coup, comme ça. Ça ne se nourrit pas de cerveaux humains les Leprechauns ?
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Re: Vieille histoire irlandaise
Kohane W. Underlinden, le  Mer 2 Aoû - 17:56



Ouf. Arty ne fait pas des pieds et des mains pour qu'on descende là-dedans.
Je me sens soulagée. Parce que j'ai comme l'impression que je me serais forcée à le suivre s'il avait absolument tenu à descendre. Je ne l'aurais pas laissé aller seul, ça, c'est sûr. C'est qu'il est p'tit et moi majeure. Je suis responsable de lui. J'dois en prendre soin. Et m'assurer de le rendre en entier à ses parents.
D'ailleurs, le mieux à faire pour cela est tout simplement ne pas descendre.
Mais s'il avait vraiment voulu, je l'aurais suivi.
Pour le protéger.
Heureusement, nous n'en arrivons pas à ce point.
No way
Qu'il dit.
Tout à fait ! Bien raison ! Oui, je suis une Gryffonne, maison réputée pour son courage. Mais y'a différence entre courage et inconscience.
Et moi, j'suis une courageuse. Mais prudente.



Je sens vos regards circonspects posés sur moi.
Ouais, bon, je vous l'accorde, je ne suis pas toujours prudente. Mais là, aujourd'hui, en l'occurrence, oui. Je ne tiens pas à ce que nous crevions dans un trou six pieds sous terre alors que nous avons à peine avancé de deux cents mètres.
C'est qu'on a encore une longue route devant nous.



Nous voilà de nouveau sur pattes.
Allez, on abandonne le terrier. Mieux vaut regarder en haut. Scruter les branches. Ils sont sans doute par là, fondus dans la végétation. Ce sont peut-être des pro du camouflage. Si bien qu'il faut un œil particulièrement aiguisé pour les repérer.
Bref, nous voilà repartis sur notre chemin !
Et avec tout ça, je ne sais plus où on en était.
Voyons voir... y'avait quoi, avant le terrier ? On marchait. Encore. Ca, oui. Puis...

-Ça m’a l’air bien pratique ces petites tentes.

Ah mais oui, c'est là qu'on en était. Au matériel de survie.
Lui, ne perd pas le nord dans les conversations. Ils se souvient du point d'arrêt et reprend là où il faut.
Je l'écoute avec un léger sourire aux lèvres. Amusée.
Ne serait-il pas un peu trouillard sur les bords, le jeune Arty ? En tout cas, savoir que je peux lancer des sorts de protection semble grandement le rassurer.

-Oh, tu sais, ce n'est pas très compliqué, les sorts de protection.

Enfin, j'espère réussir à le lancer correctement.
A dire vrai, je n'en ai jamais testé pour protéger un lieu de campement. C'est pas comme si je campais tous les quatre matins et me sentais particulièrement en danger.
Mais pour Arty, j'peux bien essayer. Et même réussir ! Si ça peut le rassurer...
Bien que je ne me sente pas spécialement en terrain périlleux ici. Si ça se trouve, il y a des choses que je ne pas encore saisies dans ces bois. Après tout, c'est lui l'Irlandais. Pas moi. C'est lui qui connaît le terrain, les lieux et leurs habitants.
Hum...
Ouais, faisons-lui confiance.
S'il pense que des sorts de protection seront utiles, c'est que ce n'est pas pour rien. Il a dû grandir dans le coin. Pas très loin. Il connaît, quoi.
D'ailleurs le large sourire qu'il me lance me prouve que, décidément, il est de bonne augure de pouvoir utiliser sa magie lors de cette quête.
Je lui rends son sourire, silencieuse.
Je m'interroge toujours sur ce qui peut rôder ici. Des dragons ? Des lapins-dragons ? Si ça se trouve, c'est ici qu'ils se planquent, les malins ! Ils se terrent si bien qu'on croit qu'ils n'existent pas. Alors que... bah j'suis persuadée du contraire. J'suis même allée les chercher au Népal. Oui, parce que j'ai entendu dire qu'ils étaient par là-bas. Bon, j'ai pas trouvé grand chose. Mais mes convictions ne se délitent pas.
Les lapins-dragons, c'est réel, et j'le prouverai un jour !

-...mère me laisse tout faire mais me materne vachement…Paradoxal…

Je sursaute un peu.
Tellement prise dans mes réflexions et souvenirs, j'ai manqué un bout.
Mais j'entends l'essentiel. Je crois.
Il doit être en train de parler de sa mère. Et un ow de surprise arrondi mes lèvres.
On dirait qu'il parle de ma famille, là.
Alors qu'il cause de la sienne.
C'est incroyable, cette ressemblance !

-Mais ouais ! je m'empresse de répondre. Chez moi aussi c'est tout ça. Ma mère elle veut pas trop s'imposer dans ma vie, me diriger et tout mais elle ne peut s'empêcher de toujours s'inquiéter.

Je suis heureuse de savoir que je ne suis pas la seule qui ai une mère comme ça.
Heureuse de savoir que le jeune Arty aussi, a grandi dans ce milieu.
Non que je trouve que ce soit une mauvaise enfance. Bien au contraire. J'estime avoir couler des jours heureux entre mes parents. La gosse unique, souriante, qui court dans l'herbe derrière les papillon. Protégée par ses parents qui veillent sur elle comme sur la prunelle de leurs yeux. Qui la regardent grandir avec amour. Décision de ne pas être trop envahissants pour qu'elle puisse faire ses choix. Et pourtant, la mère ne peut s'empêcher de couver un peu trop son si précieux enfant. Alors que le père, au contraire, plus distant sans être moins aimant, permet de se forger ses propres ailes.
Enfin... je ne sais pas comment est le père d'Arty.
Mais moi, c'est un peu ça.
Ils se complètent.



Le jeune homme a fait une pause.
Je sens qu'il n'attend pas forcément une réponse de ma part. Mais il attend plutôt du temps -ou du courage- pour se lancer dans la suite.
Un sourcil arqué.
Qu'est-ce qu'il veut dire ?
Soudain, il saute. Le pas. Se lance. A interroger le point obscur de tout à l'heure.
Minuscle filet de voix comme trop gêné. Yeux rivés au sol. Comme voulant disparaître. Il se demande peut-être s'il a bien fait de poser la question.
Mes lèvres se pincent un peu. J'ai pas vraiment l'habitude d'en parler. En fait, j'en parle pas. J'ai toujours gardé ça pour moi.
Si, je l'ai un peu évoqué avec Rachel.
Mais...
Ce n'est pas que j'aime pas en parler -si, y'a un peu de ça mais c'est plus compliqué.
C'est juste que... Même s'ils essaient de compatir, de se faire gentils, les autres, bah ils peuvent pas vraiment. Parce que dans mon entourage, ils sont si peu à être dans une situation similaire. En vérité, je n'ai jamais croisé personne dans la même situation. Alors bon...
Ceux qui savent comprendront (Anna Gavalda)
Mais sauf qu'eux, ils savent pas. Ils entendent juste. Ca ne suffit pas pour savoir. Pour comprendre. Pour...

Oh, bon sang !
Alors que je cerveau turbine à cent à l'heure, peser le pour et le contre parler, quels mots dire lesquels ne pas dire...
Mes yeux repèrent un truc.
Genre de silhouette sur une branche au loin.
Machin un peu informe mais qui, avec de l'imagination, pourrait ressembler à quelque chose anthropomorphe.
Instinctivement, je ralentis le pas, pointe le doigt.

-Là !

Cri sorti de la gorge alors que je me remets à cavaler. Direction le point désigné.
Le sac sanglé sur le dos.
Attitude courbée face aux vents qui ne sont pas.
Quelques enjambées rapides.
Je surgis.
C'est peut-être un Leprechaun, là, sur sa branche.
Trop petite, je me hisse sur la pointe des pieds. Pour m'apercevoir avec une déception non dissimulée que ce sont des feuilles avec une lueur du jour passant à travers. Qui ont découpé un semblant de silhouette.
J'me suis emballée trop vite.
Alors que je savais bien que ça pouvait pas aller aussi vite ! Mais j'y ai cru...

Je me tourne vers Arty. Air désolé au visage.
Je secoue négativement la tête.
Na.
Rien.
On continue, alors.

Soupir.

L'odeur de la forêt plein les narines.
Après cette cavalcade du coeur dans la poitrine, je m'efforce de me recentrer.
Sur la question.
Mes questions.
Le doute.
Et finalement je me dis que parler, ça renforce les amitiés. Et j'crois qu'on est amis, Arty et moi. Non ? On est un duo d'enquêteurs. D'espions. Mais aussi d'amis.



-En fait, c'est pas qu'avec mes parents, que c'est compliqué, je commence, un peu gauche, un peu gênée.

Je démarre bien.
Je vais l'embrouiller.
Et j'vais plus m'en sortir.

Allez, c'pas grave.
On va bien y arriver.
Tu vas voir.

-C'est aussi avec mes grands-parents. Paternels. L'histoire est pas simple donc j'espère que tu vas suivre.

Non que je remette en question ton intelligence ou ta vivacité d'esprit.
Mais moi-même j'ai un peu de mal à démêler tous les noeuds.
Alors que, dans le fond, c'est peut-être d'une simplicité implacable. Si simple et évident que ça en devient cruel.
Bref...
A toi de juger.

-Tu vois, mon père est Allemand.

Bon, on s'en fout de ce détail, en fait.
Mais j'avais envie de le préciser. Comme ça.

-Et il vient d'une famille super riche. Mon grand-père -Moldu- est à la tête d'une entreprise qui fait je crois dans la robotique. Un truc comme ça. Au fil des générations, ils ont amassé un fric fou. Et ma grand-mère vient d'une vieille famille au passé aristocratique. Du coup, ils ont misé sur leur fils unique -mon père- pour reprendre le flambeau, tout ça. Sauf qu'il a décidé de se marier avec ma mère, jeune Anglaise à la famille modeste mais dont il est tombé amoureux. Il a tout laissé. Malgré tout ses parents ont continué de subvenir à ses besoins et même plus.

Une pause.
Je regarde Arty. J'espère qu'il suit bien tout.
Parce que c'est important pour la suite.

-On n'a jamais vécu dans un luxe extraordinaire -choix de mes parents- mais nous étions sans conteste à l'abri de tout souci financier. Sauf que ce que j'avais jamais réalisé, c'est que cet argent n'appartient pas vraiment à mes parents. Ce sont mes grands-parents qui tiennent les cordons de la bourse, en quelque sorte. Grosse erreur stratégique de la part de mes parents, soit dit en passant, de ne s'être reposé que là-dessus...

Ton un peu amer.
Une moue.
Non, vraiment.
J'aurais jamais fait ça, à leur place.
Vivre sur un argent qui n'est pas à soi...

-Puis un jour, mes grands-parents ont voulu un retour sur investissement, quoi. Ils se sont dit qu'après tout ce qu'ils ont donné, fallait qu'on leur rende quelque chose. Ils ont pas besoin d'argent. Ils en ont à ne plus que savoir en faire. Ce qu'il leur faut, c'est un nom. Parce que Werner, ce n'est qu'une famille de bourgeois, de riches parvenus, en fait. Il leur fait un titre, quelque chose en accord avec leur fortune. Du coup, comme ça, du jour au lendemain, ils se sont dit qu'il était hors de question que leur petite-fille fasse la même c*nnerie que leur fils. Ce qu'ils veulent de moi, c'est un mariage qui leur offre quelques précieuses alliances matrimoniales.

Un soupir d'agacement.
Ces gens et leur besoin dévorant de réputation, de titre...
Ca me dégoûte presque.

-Puis avec leur argent, ils ont un moyen puissant de faire pression sur mes parents qui n'ont eu d'autre choix que de chercher à me convaincre. Et voilà. A cause d'eux tous, j'suis même plus maître de mon avenir. J'te jure, ça me reste en travers de la gorge, ça !

Je balance un coup de pied dans un caillou traînant par là.
Je grommelle.
Je maugrée.
J'espère qu'il a suivi. Il peut poser des questions, s'il veut. Mais je reprends pas tout depuis le début !

-Et toi ? je demande pour changer de sujet. Tu es né-moldu ? Je dis ça parce que tu connaissais pas les tentes sorcières...

Dans mon esprit, je suppose que tout sorcier ayant vécu dans une famille sorcière connait ces tentes-là.
C'est assez logique.
Sauf si on est dans une famille absolument pas camping...
Mais même là, on en a au moins entendu parler. A défaut d'en avoir déjà utilisée une.

-D'ailleurs, pourquoi t'es aussi obsédé par la protection ? Y'a quoi à craindre ici ?

Ca, c'est une vraie question.
Faut que je sache.
Pour voir comment on pourra essayer de survivre.
Si survie il y a...

Mais oui.
We will survive.
Parce qu'on est trop forts à deux.
Pas pour rien qu'on est des agents des nuages gris. Yeaaaaah !

Artemis Wildsmith
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Re: Vieille histoire irlandaise
Artemis Wildsmith, le  Dim 6 Aoû - 22:12

Il ne s’attendait pas à une telle réaction, aussi rapide, brusque peut-être. Kohane qui se met à courir. Arty la suivit des yeux, l’air un peu éberlué, il n’avait pas été très vif le petit sur ce coup. Comme une hobbit pleine d’enthousiasme elle s’était précipitée vers un arbre, était-ce vraiment le fameux moment où ils trouveraient une de ces créatures immondes ? Le jaune & noir se pencha un peu vers la gauche, puis vers la droite, essayer de voir un petit peu ce qui était en train de se tramer dans cet arbre. Finalement, son amie se retourne, désabusée. Elle soupire, Arty l’accompagne. Son cœur s’était aussi légèrement emballé, avec cette grande question à poser, il avait complètement relâché sa vigilance. Mais bon, finalement, rien de bien croustillant autour d’eux.
Continuer le chemin donc. L’irlandais la sent s’agiter quelque peu, à ses côtés, elle réfléchissait peut-être, hésitait. Il la laissa prendre son temps, après tout, elle n’était pas obligée de lui dévoiler quoi que ce soit, il comprendrait si c’était le cas. Et c’est alors qu’elle prit la parole. Le début des explications. Arty posa sur son visage un air sérieux, absolument attentif, en la regardant. Il fallait qu’il écoute bien, qu’il s’intéresse et qu’il n’en perde pas une miette, c’est ce que font les amis, d’après lui.

Sa famille, ses parents, son père allemand. C’est bizarre, il n’aurait pas dit, comme ça, que le père de Kohane était allemand, comme quoi, tout pouvait arriver, c’est pas comme si c’était écrit sur son joli front non plus, il ne pouvait pas le deviner. Le Poufsouffle se demanda si ça allait avoir un rapport avec la suite de son histoire. Oh. Une aventure mystérieuse avec les nazis, c’est ça, son père faisait certainement partie de la résistance allemande, c’était obligé. Quoi que, il y avait un petit problème temporel. Quoi que, les sorciers vivent un peu plus longtemps non ? Est-ce que c’était physiquement possible que son père ait connu le régime totalitaire nazi ? Son regard était plongé vers la Lionne, mais ce détail le perturbait vraiment beaucoup. Pourquoi elle l’avait dit d’ailleurs, puisqu’elle n’en parlait plus ? C’était peut-être un secret mondial d’espion. C’était de famille alors, les dons d’espionnage de Kohane.
Bon, Arty, s’il te plait, on peut se concentrer, là. Elle est en train de nous révéler ses plus profondes douleurs familiales et toi tu penses à Hitler & ses espions. Joli, vraiment. A true friend.

Ouais t’as raison.
Ouais, parfois on se fait des petits dialogues comme ça.
Je me concentre. Ça ne doit pas être facile pour elle, déjà être riche, ça peut être un lourd fardeau, genre vraiment. Par contre, c’est vrai qu’à un moment il faut prendre son indépendance, forcément ça allait tourner mal, les histoires d’argent et de famille de toute façon, ça ne fait jamais bon ménage. N’est-ce pas ?
Tout à fait Arty, je suis d’accord. Il hocha la tête, un peu de façon exagérée, mais pour signifier à son amie qu’il écoutait toujours, bien qu’elle ne pût pas – d’après lui - être au courant de ses monologues intérieurs engendrés par ses paroles.
Suite de l’histoire, elle me raconte, en fait, tout simplement que ses grands-parents sont des rapaces. Exactement, on peut les appeler ainsi. Un retour sur investissement, ses propres mots à elle. J’y crois pas, la famille, pour moi, ça ne fonctionne pas ainsi. La pauvre, elle n’est qu’un simple investissement pour son papy & sa mamie, sérieux, je le prendrais mal aussi. Retour au XIXe siècle, en fait, tout simplement. C’était donc pour cela que ça se passait mal. Elle avait un promis, un mariage forcé avec un autre d’une grande famille. J’essaie de contrôler mon visage, mes yeux, ma bouche, même mes cheveux semblent se dresser sur mon crâne, ou alors c’est le vent ? Allez savoir. Toujours est-il que je mets mes mains sur ma tête, essayer de limiter les dégâts de la surprise. Cette histoire est épique, littéraire même. Digne de Jane Austen. Oh ouais. Je pense vraiment que Kohane ferait une belle héroïne dans un roman de Jane Austen. Je devrais lui dire, un jour.

Mes mains redescendent alors, j'en pose une sur son épaule, lui signifier comme ça, que c’est pas la faute des cailloux. Mais je ne dis rien, toujours un peu secouée. Parce que cette histoire souligne un peu l’idée que j’ai sur les sorciers, que dis-je, la théorie, non, la thèse ! Je présente donc, mesdames et messieurs. Les sorciers sont socialement, technologiquement en retard. Oui. Les mariages forcés, ça se fait plus, c’est même interdit par la loi les gars, faut se mettre à la page ! Anyway.

Puis elle lui pose des questions, ses origines, et son obsession pour les protections. Nan. Il va pas répondre à ça, pas tout de suite, je sais pas s’il est prêt pour le dire à quelqu’un, vraiment mettre des mots sur ça. Le petit Arty se contente donc de réagir à l’histoire tragique de Kohane.

- Mais je comprends pas. Pourquoi tes parents coupent pas les ponts ? Pour toi, ce serait mieux. Qu’ils disent non. Qu’ils te protègent tout simplement. Ça s’fait pas sinon.


Sa manière à lui de compatir au sort de la Gryffonne. Mais elle avait bien eu raison, de ne plus leur parler, de ne pas les soutenir, de ne pas leur donner raison. Parce que c’est carrément immoral ce qu’ils font endurer à leur fille. Tout à fait, je pèse mes mots !
Puis il secoue la tête. Elle lui avait fait une grosse révélation, sur elle, sa famille, son histoire. Il se devait de raconter aussi, de partager en retour. C’était sa l’amitié. Décidément, aujourd’hui était une véritable aventure, je dirais même une quête d’apprentissage, vous savez, cette histoire qui permet aux héros de sortir plus grands, plus forts.

- Ouep. J’suis né-moldu. Moldu pure souche, rien à ajouter, rien d’intéressant. Mais du coup c’est vrai, j’connais pas tous les trucs sorciers, en fait… J’sais pas, j’me considère pas comme un vrai sorcier.

Je hausse les épaules. A vrai dire, je sais pas comment expliquer ça, que je suis peut-être une vaste blague dans le monde de la magie, que je ne suis pas légitime, qu’il y a des sorciers sans pouvoirs et moi je suis un moldu avec. Qu’il n’y a pas de justice et que je n’y comprends rien. Que pour certains sorciers je suis la bête noire du monde magique, et que finalement, j’arrive presque à partager leur opinion, que je ne trouve pas si mauvaise. Ouais, un haussement d’épaules résume plus ou moins mon avis sur la question.
Quant à l’autre, la protection, ce qu’il y a à craindre. Tout. Mais j’peux pas lui dire non plus, je partirais trop loin, ou elle, elle s’enfuirait, elle me prendrait pour un fou. J’peux pas lui dire que dans ma tête c’est possible que les brins d’herbe se transforment en rayons laser ultra qui nous brûlent les pieds et nous coupent les jambes pour nous tuer. Ça ne le fait pas. J’peux pas lui dire qu’il faut que je fasse un effort surhumain pour vérifier qu’on est pas suivis par un wendigo, quand bien même je sais que ça n’existe pas, mais dans le doute, sait-on jamais.

Enfin voilà, j’peux pas lui dire.
Déjà elle m’a suivi dans une histoire d’espion qui a fini à l’hôpital dans un jeu de rôle de petits enfants de grands-parents gâteux. Alors bon, une chose à la fois.
D’un autre côté, elle est là, à côté de moi, elle m’a tout dit elle, à peine hésité à tout révéler. Je peux peut-être aborder quelques trucs, flouter l’ensemble pour éviter de lui faire trop peur.

- J’suis un peu, tu vois, enfin j’ai une nature d’angoissé quoi. Quand j’ai peur, ça défile dans ma tête, ça prend des dimensions surnaturelles complètement improbables. J’m’imagine trop de trucs en fait, tout simplement. Trop d’images, de scénarios.
Il respire, essaie de prendre son temps, d’expliquer le mieux possible, mais c’est pas facile. C’est la première fois qu’il tente de mettre des mots sur ça. Il n’est pas gêné, c’est juste que ça a un peu de mal à sortir. Tu m’as demandé ce qu’il y a craindre ici, pour moi, tout ce qu'il y a autour de nous pourrait devenir un danger. Les arbres, ça a l’air inoffensif comme ça, bien sûr. Mais en vrai, on sait pas, peut-être qu’ils pourraient vouloir se mettre à gesticuler dans tous les sens et nous écraser au passage. Un grizzli géant, aussi, pourquoi pas, pas trop en Irlande, mais des fois qu’ils aient compris comment transplaner tu vois. Ses bras s’agitent soudainement, comme s’il essayait de calmer Kohane, il rit aussi, un peu. Enfin, là j’dis ça mais je sais bien que c’est pas possible inh, j’suis pas fou. Mais dans un moment de stress, ça peut éventuellement me traverser l’esprit.

Ouais, souligne bien le éventuellement Arty, understatement of the year, really.
Il observe alors son amie, noter sa réaction, il s’attendait maintenant à tout, la fuite, les cris, le fameux whaaaaat ?

But what about Leprechauns ?
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Re: Vieille histoire irlandaise
Kohane W. Underlinden, le  Mer 9 Aoû - 19:18



Arty m'écoute.
Il a l'air attentif.
Avec un peu de chance, il a tout suivi. Et il ne sera nul besoin de devoir réexpliquer.
Je sens même sa main venir se poser sur mon épaule. En un geste de réconfort. Un truc comme ça. Après tout, on est coéquipiers. Et entre collègues espions, on se doit de se soutenir.
Je me sens touchée de son geste.
C'est toujours bon de savoir que quelqu'un peut être là.
En plus, Arty, il est cool.
Je suis contente de l'avoir rencontré. Et qu'on se retrouve là, à chasser le Leprechaun.

En parlant de Leprechaun, je n'en vois aucune trace.
Les arbres sont muets comme des tombes.
Tombes...
Et si tous les Leprechauns d'Irlande étaient morts ? Genre une maladie hyper grave arrivée de je-ne-sais-où qui a décimé toute la population en temps record. Voyez le style. Ou pire ! Un abruti qui s'est mis un jour en tête d'éradiquer et à jamais le peuple des Leprechauns. Et qui serait arrivé à ses fins. A la fin de ces créatures aussi.
Mille et un scenarii se mettent à filer dans ma tête.
C'est peut-être pour ça qu'on n'en voit pas alors qu'on marche depuis un moment.



Bon, une autre part rationnelle de moi -oui, elle existe toujours celle-là- me chuchote qu'en vérité, on ne marche pas depuis très longtemps, hein.
Puis que si une chasse aux Leprechauns était si facile, ça se saurait.
Le problème, c'est que j'sais pas grand-chose, en fait.
Me suis pas trop renseignée sur le sujet. Je sais juste vaguement à quoi ça peut ressembler. On les voit sur les drapeaux de Quidditch. Ca donne une idée.
Bref, ne partons pas sur des idées catastrophes !
Puis, Leprechauns ou pas, au moins cette excursion nous permet d'en apprendre plus l'un sur l'autre. C'est toujours important de consolider les liens. Surtout quand on travaille ensemble.



ha-ha
Rire aigre intérieur. Consolider les liens avec mes partenaires et collègues de travail n'est pas toujours mon fort. Enfin... surtout avec Leo.
Mais vu la situation et notre histoire, c'est p't'être excusable.
Bref.
Arty, c'est pas Leo.
Et j'suis contente de parler avec lui, d'en apprendre davantage sur sa petite vie.



D'ailleurs, il rebondit sur ce que je viens de raconter, posant ses propres questions.
Ses incompréhensions, plutôt.
Je dois avouer que je nage maladroitement dans toute cette histoire. J'essaie surtout de pas couler pour l'heure. Alors j'ai parfois un peu de mal à tout comprendre.
J'comprends juste que j'ai une malchance pas possible et une foutue force invisible (autrement dit cette sadique qui me fait écrire ces lignes) qui a poussé ma situation jusqu'à ce point. C'est que c'est dangereux et cruels, les trucs invisibles qui ont contrôle sur votre vie, hein.
Non mais soyons plus sérieux. Et plus rpgiste.
Mais parents doivent avoir de bonnes raison.
Quoique... pas si sûr.
J'les comprends pas tout le temps.
Avant, ils étaient simples. J'comprenais tout. Ils étaient clairs comme un ciel d'azur au cœur de l'été, comme dirait l'autre (L'orange mécanique – A.Burgess).
Puis d'un seul coup, c'est dev'nu opaque, tout ça.
Je crois qu'eux mêmes, ils se sont emmêlés les pinceaux. Ils ont dû paniquer. Ils n'ont pas su garder leur sang-froid face à l'adversité. Comme les parents paniquant face aux loups affamés qui leur jettent leur bébé en appât, ne pensant, à cet instant précis, qu'à sauver leur propre vie.

-Bah en fait... je crois que c'est parce qu'ils se sont dit qu'ils n'avaient pas le choix. Ils n'auraient plus grand-chose sans mes grands-parents. Ils ne peuvent pas se payer le luxe de claquer la porte du jour au lendemain. Ils auraient dû prévoir ça depuis un moment. Mettre de l'argent de côté en prévision du divorce, tout ça.

Les yeux voguant entre les arbres, je gonflent mes joues d'air.
Réflexion boudeuse.

-Mais en vrai, y'a encore des trucs qui m'échappent. C'est juste que... avant, j'croyais que ma famille était parfaite. J'ai vécu une enfance heureuse. J'ai vraiment eu de la chance. Puis en fait... C'est comme un miroir brisé. Un mythe qui s'écroule. Je peux pas leur pardonner l'illusion dans laquelle ils ont voulu vivre -dans laquelle ils m'ont fait vivre. Puis en même temps...

Mes doigts commencent un peu à se tortiller.
C'est la première fois que je pose des mots sur ces contradictions.
Jusqu'ici, je me contentais de claquer la porte violemment.
Mais là, à côté d'Arty, y'a le besoin impérieux de dire un peu plus, ce qu'il y a au-delà du claquement de porte.

-En même temps j'crois que je les aime encore beaucoup. Parce que ce sont mes parents. Qu'ils ont toujours tout fait pour moi et que je les ai toujours beaucoup aimés. Alors... c'est compliqué. Pour l'heure, j'préfère encore m'abstenir de leur causer. C'plus simple.

Mes doigts arrêtent de se tortiller.
Voilà, c'est sorti.
Oui. Je les aime. Encore. Parce que je lis l'accablement dans leur regard. Et c'est presque comme s'ils étaient tout aussi victimes que moi dans cette histoire.
Même si, évidemment, ils sont bien plus responsables que moi de tout ça.
C'est quand même de leur faute, si on en est arrivés là.
Cependant...
Y'a encore cette part d'amour.
Et, oui, c'est complexe, tout ça. L'humain est un animal complexe. Ses sentiments sont toujours d'inextricables fils de laine. Ca m'épuise, d'essayer de les démêler.



Enfin, assez parlé de moi comme ça !
J'veux savoir, lui, qui il est, d'où il vient, sa famille, ses parents protecteurs et en même temps très ouverts...
Il se met alors à raconter. Un peu.
Un né-moldu, comme je m'y attendais. Qui ne semble pas se sentir très sorcier. Je l'écoute avec grande attention tout en me demandant pourquoi il se sent comme une grosse blague au milieu de ce monde. A-t-il eu de mauvaises expériences, dues à ses origines moldues ? A-t-il été rejeté, discriminé pour cela ?
Pourtant, qu'il le veuille ou non, les faits sont là : il est sorcier. Puis c'est tout. Les autres peuvent rire, se moquer, rejeter, ils n'y changeront rien. Et tant mieux, qu'il soit sorcier. Je ne l'aurais jamais rencontré, sinon. Ca aurait été bien dommage.

A mon tour de poser sur son épaule une main réconfortante.
Un sourire encourageant aux lèvres.
Un regard brillant d'espoir.

-J'sais pas pourquoi tu te considères pas comme sorcier. Mais va bien falloir t'y habituer. Tu en es un et tu en deviendras un grand, j'en suis sûre, si tel est ce que tu veux. Les origines Moldues n'y changent rien. Il y a peut-être des choses de ce monde que tu ne maîtrises pas très bien, que tu ne connais pas etc mais, à l'inverse, il y a tellement de choses du monde Moldu que tu connais mieux que n'importe quel sorcier pur-souche !

Un large sourire, cette fois.
Et ma main retombe.

-Tu sais, je trouve ça merveilleux, d'avoir les deux mondes dans sa vie. Ca donne une telle diversité. Tu es à la fois un vrai Moldu et un vrai sorcier. Sois-en sûr. Et c'est ça qui est beau.

Je pense à Sarah, ma cousine.
Une sorcière pure-souche (aussi loin qu'il nous a été possible de remonter dans la famille en comptant tout de même que son père est un inconnu... bien que ma tante assure qu'il est forcément sorcier).
Une passionnée de Moldus.
Vraiment mordue, la fille.
Tellement qu'elle en a épousé un. A presque abandonné le côté sorcier. Sans pour autant le renier, le cacher. Elle vit en harmonie parfaite dans les deux mondes et s'est fait son trou dans le Londres Moldu en tant que médiatrice culturelle. Si ce n'est pas une belle vie, ça.

Arty continue ensuite sur la forêt, ses dangers et...
Finalement, elle n'est peut-être pas si dangereuse que ça.
C'est juste lui, à l'entendre, qui se raconte que, peut-être, et si, et puis...
Son imagination folle fait venir toutes sortes de créatures qui pourraient, à tout instant, devenir dangereuses pour nous.
Un peu parano sur la bords, hein ?
Jamais vu quelqu'un d'aussi angoissé que lui. Trouillard, oui, j'en connais. Mais pas au point de voir des arbres vouloir nous écraser (il a peut-être subi quelques traumatismes avec le saule cogneur, ceci dit...) ou des grizzlis transplaner pour avoir notre peau.
Cependant, j'crois bien que les natures angoissées, on peut pas tellement les changer en un clin d'oeil. Ce qu'il faut, pour l'heure, c'est les rassurer.
Alors, doucement, je prends la main d'Arty dans la mienne et la serre fort, signe je suis là, t'en fais pas p'tit.

-Franchement, je vais pas dire que tu t'inquiètes pour rien mais moi, j'me fais pas de souci.

Je le regarde, d'un air assuré.
Ca fait un bon moment que je n'ai plus peur. Plus vraiment.
Pas tant que je ne suis pas face au danger, en tout cas.
J'ai cessé de m'imaginer les pires situations à faire frissonner.
Parce que j'ai compris qu'ainsi, je n'avancerai pas.
J'ai envoyé valdinguer d'un revers de manche cette fillette titubante et affolée d'autrefois. Pour me recentrer et faire face à l'adversité.

-On s'en sortira très bien ensemble. Si tu veux, on pourra même construire des pièges à monstres ! Comme ça, on les disposera tout autour de la tente, avec mes sorts de protection et on sera tranquilles toute la nuit.

Bon, en vérité, je sais pas trop ce que c'est, un piège à monstre.
Mais on improvisera.
Ca ne doit pas être bien compliqué à faire, si ?
Non, j'pense pas.
Deux esprits tourbillonnant à cent à l'heure comme les nôtres devraient trouver comment faire.
J'ai confiance, vous savez.
On est parfaits ensemble. Genre... Vraiment beaucoup.
Puis

plouf

Quoi, plouf ?
M*rde, y'a de l'eau et j'ai même pas vu !
Me voilà un pied dans le ruisseau.
Surprise, je recule d'un pas. Le pied de nouveau au sec. Mais le mal est fait. A force de regarder en l'air ou d'observer Arty, je regarde plus par terre. Et voilà. Zut.
Mes suivent suivent ce tout petit courant. Pas profond. Clair. On voit les cailloux, au fond. C'est beau. Ca mouille, par contre.

-Dis, les Leprechauns ils aiment l'eau ? Ils ont des branchies ? Leurs demeures sont peut-être aquatiques. Ou en bord de rivière.


On a essayé le terrier.
On a guetté les arbres.
Pourquoi pas tester l'aquatique, maintenant.
Avec les p'tits poissons, itout.
Quoique...
Vu la profondeur de cette onde pure, doit pas y avoir beaucoup de poissons.

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Re: Vieille histoire irlandaise
Artemis Wildsmith, le  Jeu 17 Aoû - 10:14

Arty se dit que c’était vraiment agréable, ce genre de conversation en plein milieu d’une forêt et d’une chasse aux Leprechauns. Il apprenait à connaître davantage son amie, sa famille, ses doutes, son histoire et ses peurs. Et il aimait bien. Il l’écoutait répondre attentivement, même si au fond de lui il sentait se répandre une petite boule de révolte. Il ne comprenait pas trop comment Kohane pouvait rester aussi douce et sage devant le comportement de ses parents. Elle les aimait dit-elle. Il secoua légèrement la tête, c’était ça le problème de la famille, elle se croyait tout permis parce que c’était difficile de ne plus aimer un membre de sa propre famille, contre nature peut-être. Mais quand même, ça ne les dérangeait pas de sacrifier la vie heureuse de leur fille, tant qu’eux pouvait profiter de l’argent des grands-parents. Il soupira mais ne dit rien. Ça ne se faisait peut-être pas, il n’avait pas son mot à dire, ce n’était pas ses histoires. Il aurait voulu continuer de parler de ça, mais il sentit de malaise de son amie à côté de lui, ça devait relever d’un certain effort de lui avoir dit tout ça, de peut-être même avoir éclairci certains points à l’aide de cette conversation. Il la sent douter tout près, prise à certaines réflexions.

Elle lui parle alors de lui, ses peurs à lui, son statut de né-moldu. Il esquisse un sourire, ce n’était pas la première fois qu’on vantait les mérites de ceux qui connaissaient très bien à la fois le monde des moldus et celui des sorciers. Comme si c’était vraiment un plus, ça le rendait plus connaisseur de quelque chose. A vrai dire, il n’en savait rien. Il haussa les épaules. Il ne savait pas si les éléments qui constituaient le monde des moldus valaient la peine d’être connus, étaient importants. Bon, c’est vrai que les sorciers étaient en retard sur plein de choses et Arty lançait sur eux un regard blasé, surtout devant certaines traditions. Mais après tout, derrière, ils pouvaient faire des choses que les moldus ne faisaient qu’imaginer dans les films et les livres. Une grandeur magique. Puis finalement il hocha la tête. Il savait au fond qu’elle avait raison, qu’il était autant sorcier que les autres, c’est juste qu’il avait un peu plus de retard, tout simplement.

C’est alors qu’elle lui prend la main, comme ça, un geste venu de nulle part. Il sait pourquoi, il comprend. Non elle ne l’avait pas pris pour un pauvre fou et n’avait pas fui, elle souhaitait le rassurer. Ça lui faisait du bien, là, d’avouer de parler de ses angoisses et de savoir que Kohane essayait de le comprendre. Ce geste maternel le réconforta, lui fit presque oublier les éventuels rayons laser possibles provenant des brins d’herbe. Mais maintenant il était habitué, à cette part de lui, et là, en ce moment, les rayons laser faisaient une petite sieste.

Mais les yeux d’Arty s’éclairèrent à l’idée de construire des pièges à monstre. Ça c’était hyper intéressant et très pratique, peut-être même réutilisable lors d’autres occasions. Elle ne l’avait donc pas jugé fou à lier, au contraire, elle voulait l’aider. Il sourit, c’est qu’elle était grandement gentille quand même cette Kohane. Et puis il y avait ce mot « ensemble » qu’elle avait prononcé, elle n’avait pas tort, loin de là, plus ça avançait, plus le jeune Poufsouffle était certain qu’il avait trouvé son âme sœur partenaire espionne collègue. Il n’aurait pas trouvé mieux, jamais.
Il allait d’ailleurs lui répondre, en souriant toujours, complètement rassuré par les mots de son amie. Quand un bruit le détourna de sa prise de parole. De l’eau, je dois vous avouer qu’il avait tout de même frissonné, il ne s’y attendait pas, il n’était pas préparé à trouver de l’eau à cet endroit et ça aurait pu être n’importe quoi d’autre, genre un fleuve de lave. Mais non, on se calme, c’était bel et bien un petit ruisseau tout mignon, tranquille et au calme. Ils n’avaient pas été assez prudents et c'était arrivé comme ça là devant eux.
Kohane souleva alors une question intéressante. Les Leprechauns et l’eau. Arty prit une moue réfléchie, les yeux levés vers ses boucles brunes comme si la réponse était cachée là quelque part.

- Mmmmmm. Je ne pense pas, sinon ils auraient une tenue aquatique, genre un masque de plongée, des palmes et tout. Or ils ont juste un petit chapeau.

Ça, pour le coup c’était une belle remarque, réfléchie, tout à fait logique. Finalement il secoua la tête, les leprechauns n’allaient pas être cachés dans un ruisseau. A moins que le petit chapeau des leprechauns avait genre des super pouvoirs et se transformait en masque de plongée quand ils le désiraient. Ou mieux, peut-être que c’était vraiment des humanoïdes aquatiques et qu’ils respiraient sous l’eau. Allez savoir, mais Arty avait tout de même un doute. Il contempla alors les alentours, les arbres, l’eau, les rochers aux alentours. Puis il se dit qu’ils n’avaient pas employé le bon moyen de chasse. C’est vrai, en fait, la chasse commence réellement quand vous avez vue sur votre cible, or là ce n’était pas du tout le cas. Il fallait donc trouver d’abord les bestioles avant de les chasser, mais à toujours vagabonder, ils n’allaient rien trouver du tout.

Dans le silence les entourant, Arty distingua alors un léger mouvement, presque imperceptible, un petit bruit de feuillages. Il leva la tête et dans le même mouvement, il entraîna Kohane par la main pour se cacher derrière un gros rocher près du ruisseau. Il pointa alors un arbre, non loin d’eux et chuchota à l’oreille de son amie :

- Regarde ! J’pense qu’il y a truc dans l’arbre là-bas !
Il plissa les yeux pour essayer de distinguer d’autres mouvements, des petites silhouettes vertes, mais dans les branches c’était particulièrement difficile. Quelques instants, il resta concentré, mais pour Arty c’était vraiment trop. Il se retourna finalement vers la Lionne. Dis, au fait, celui avec qui tu dois te marier, il est gentil ? tu l’aimes bien ? C’est vrai qu’il n’avait pas posé la question auparavant et cela semblait être une mesure essentielle du mariage. Après tout, le Blaireau était un grand romantique dans l’âme, ils croyaient aux mariages d’amour et à rien d’autre, aux dîners aux chandelles et aux histoires qui duraient toute la vie. C’était comme ça, un véritable bisounours. Je pense qu’avant de construire des pièges à monstres pour cette nuit, on devrait construire un piège à Leprechauns, ou un truc qui puisse les attirer tu vois.

Il lui fit un petit clin d’œil. Là, dans l’adrénaline du moment important, même s’il ne savait pas encore si c’était vraiment un moment important, il n’avait plus peur des dangers qui pouvaient éventuellement les entourer. Se concentrer sur la tâche, sur la bestiole à attraper.
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Re: Vieille histoire irlandaise
Kohane W. Underlinden, le  Mer 13 Sep - 21:12



L'eau est claire. On voit chaque petit caillou posé là, immobile, silencieux. Oui. Un caillou, c'est souvent silencieux. Je sais. Mais là tout particulièrement.
Y'a pas d'poissons, comme je le pensais.
Et pas de Leprechaun non plus, d'ailleurs.
Ils ne doivent pas vivre en aquatique, alors. Après tout, ils sont plutôt représentés comme étant verts, non ? Et le vert, c'est la couleur des arbres, des feuilles, des buissons, des haies bref du végétal. Pas de l'eau. Sinon, ils seraient sans doute bleus. Même si, à dire vrai, associer vert à arbre, bleu à eau n'est pas naturel. C'est culturel. C'est humain. Si les Leprechauns vivent dans les arbres, ils ne se disent pas que c'est à cause de leur couleur. Même si ça peut y participer inconsciemment, hein. Pour le camouflage, tout ça, voyez ?
En plus, Arty fait une très intéressante remarque : ils n'ont pas de tenue aquatique. C'est vrai. Je n'y avais pas pensé, ça alors. Et pourtant, ça semble évident, non ? S'ils n'ont ni combinaison, ni masque, ni palmes ni... rien du tout, à moins d'avaler des branchiflores ou un truc approchant, ils peuvent pas trop vivre dans l'eau. C'est comme nous. On vit sur terre. Parce qu'on n'est pas équipés pour être poissons.
L'esprit de déduction du jeune homme m'impressionne.
Je hoche la tête, parfaitement d'accord avec lui.
Inutile, alors, de continuer de sonder la rivière. En plus, y'a rien qui passe. Sinon des cailloux immobiles. Et c'est pas des cailloux, qu'on cherche.
Je remarque qu'Arty vérifie tout de même les alentours. Sait-on jamais. Y'a moins d'arbres ici. Comme une petites clairière en train de se refermer. Malgré tout, les troncs reprennent le terrain peu à peu et je suis persuadée que dans quelques années, ici sera un bout de la forêt comme n'importe quel autre endroit en ce lieu.
Je me demande soudain si les Leprechauns font un bruit particulier. Un genre de bruit susceptible des les trahir même s'ils essaient de se cacher. Alors que mes yeux fouillent tout autour de nous, en renfort d'Arty, je me dis que la question mériterait une réelle étude. Bon, j'avoue, c'est pas moi qui vais pouvoir fournir une réponse. Je suis pas très bien renseignée. Je sais tout juste qu'un Leprechaun, ça doit sans doute être vert parce qu'on le représente comme ça, qu'ils font de l'or qui n'est pas de l'or et qu'ils aiment jouer des tours aux gens. Ce sont des farceurs ! Du coup, ils ont plutôt l'air rigolo, les petits.

Soudain, la voix vibrante à côté de moi.
Oh !
Oui !
Là !
Qu'il a dit !
Ca bouge !
Oui !
Allez !
Et !



Non... ?
Non.
Finalement. Y'a rien. On dirait.
En tout cas, on a beau plisser les yeux, chercher à adopter la vue de l'aigle -oui, c'pas facile quand on n'est pas un aigle- y'a quand même rien qui bouge.
Je me mords la lèvre. Commence à me demander si cette forêt n'agit pas comme un désert. Vous savez. Les mirages. C'est dangereux, un mirage, en plus. Ca nous fait croire ce qui n'est pas. Si ça se trouve, les Leprechauns, c'est la même.
Pff...
Bon. Faut pas se décourager, hein. Faut repartir. On laissera pas tomber ! On est des espions en herbe, oui ou m*rde ?
Et c'est reparti...
Ah, non, pas encore. Arty, visage tourné vers moi me pose une question des plus... déconcertantes. La question à laquelle je ne m'attendais pas. Et qu'on m'a jamais posée, en plus. En même temps, pas grand-monde avait raison de me la poser puisque j'ai pas parlé de ça avec beaucoup de gens.



Sur le coup, il me faut un temps avant que ça ne monte au cerveau.
Je le regarde, l'air un peu perdu.
Remettre les mots et les phrases dans le bon ordre. Puis ranger ses idées. Là. Comme ça. Puis ici. Faire place nette dans l'esprit. Et remettre les morceaux dans le bon sens.

-Ben... euh...

Bafouillages du début.
De quand t'es pas habitué à répondre à ça.
Et que tu sais, d'ailleurs, même pas vraiment quoi répondre.

-Euh... oui... il est gentil.

Enfin, gentil au fond de lui mais parfois insupportable quand il s'y met.
Malgré tout, une présence sur laquelle je sais pouvoir compter, une main tendue dans le noir et une familiarité rassurante lorsque tout le reste de mon univers se casse la figure.

-Et oui, je l'aime bien. Enfin... on est amis. Alors je l'aime bien.

Un léger sourire se dessine sur mes lèvres.
Qui l'eût cru ? Qui eût cru que nous pourrions devenir amis un jour, lui et moi ?
Vu notre première rencontre scellée sous le signe du conflit incessant. De dispute en dispute. Jusqu'à une escapade nocturne dans Pré-au-lard. Et même là, malgré la complicité d'infraction au règlement, ce n'était pas pour nous réconcilier.
Malgré tout, on est amis, maintenant.
Il l'a dit. La dernière fois. Quand il a dit que je n'étais pas seule. Qu'il serait là. Parce qu'on est amis. C'est beau, hein.
Du coup, ça doit être pour ça que je souris un peu bêtement.

Puis Arty reprend. Proposant de construire un piège à Leprechauns avant de faire un piège à monstres. Parce que ce sont les Leprechauns, dans un premier temps, qui nous intéressent. La nuit n'est pas encore tombée ; les monstres ne sont pas encore là.
Autant en profiter, alors.
Pour avancer dans notre quête.
L'idée n'est pas bête.
Mais qu'est-ce qui pourrait attirer une Leprechaun jusqu'à nous ?
Yeux en l'air, je réfléchis. Avec une petite moue, pour faire encore plus sérieux. Silence. Immobilisme.



-Ils aiment quoi, les Leprechauns ?

Encore un moment de réflexion très intense.
Tandis que mes yeux balaient le paysage de droite à gauche, gauche à droite.

-Ils aiment faire des blagues aux gens, non ? Enfin... surtout les Moldus. On n'est pas Moldus... mais ils pourraient peut-être nous confondre.

Je fais quelques pas, enjambe le ruisseau et m'approche d'un endroit où plus d'arbres sont présents. Un endroit où les branches dominent nos têtes, immobiles, implacable.
Sans hésiter, je m'assois dans les feuilles et la terre.
Voilààààà. Là. Parfait. En plus, le sol n'est pas tant inconfortable.
Genoux repliés contre ma poitrine, je décide d'attendre.

-Voyons si nous sommes de bons appâts. A moins que tu n'aies d'autres idées. Mais moi, j'sais pas trop ce qu'ils aiment...

Mine un peu triste face à mon ignorance.
Puis je tapote l'espace à côté de moi pour l'inviter à prendre place lui aussi.
Comme ça, même si nous sommes de mauvais appâts, ça nous permet de faire une pause. Assis, qui plus est, très important, de savoir reprendre des forces ! D'autant qu'on a encore du chemin à faire, j'en suis sûre.
En silence, je m'absorbe du calme ambiant. Du silence naturel qui règne ici. Les forêts irlandaises sont quand même cool.

-Dis, je commence d'un ton un peu rêveur, tes parents, ça leur a fait quoi quand ils ont appris que t'étais sorcier ? Et toi, d'ailleurs, aussi, ça t'a fait peur ?

N'ayant jamais vraiment parlé de ces sujets-là avec des nés-moldus, je n'ai jamais reçu d'avis sur la question. Pourtant, elle est importante.
Quand on est né de deux parents sorciers, on oublie parfois ce que c'est que d'ignorer tout de ce monde. Jusqu'à la lettre.
J'ai toujours su que j'étais sorcière. Ou, en tout cas, je ne me posais pas la question. Personne ne se la posait. Tous étaient confiants. Même si mes pouvoirs ne s'étaient pas encore déclarés.
Et si j'avais été une Cracmolle... ?
A mon avis, ça n'aurait posé de problème à personne, tous auraient su comment composer avec ça. Mes grands-parents auraient pris une part de mon éducation en charge et auraient fait en sorte que je devienne une super cheffe d'entreprise pour reprendre leur truc de robotique moldue. J'aurais fini ma vie enfermée dans un bureau avec toutes les plus lourdes responsabilités du monde et la liberté restreinte au maximum. Bien sûr, ce genre de destin est mille fois mieux que celui de certains Carcmols reniés par leur famille, cachés et oubliés. Mais c'est pas le rêve non plus.
De ce fait, j'suis plutôt heureuse d'être sorcière.

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Re: Vieille histoire irlandaise
Artemis Wildsmith, le  Sam 23 Sep - 15:38

Elle hésite un peu beaucoup quand même, c’est pas hyper rassurant, à propos de son fiancé. Arty aurait préféré qu’elle se jette sur les mots pour lui dire que oui, il était super, quand bien même elle n’en n’était pas amoureuse. Là non, elle tergiverse, un petit oui finit par sortir, mais elle n’a pas l’air tout à fait certaine. Finalement oui, elle l’aimait bien, ça soulage un peu le Blaireau, il n’aurait pas aimé que Kohane soit coincée avec quelqu’un de détestable à tout jamais, il lui fallait quelqu’un de bien sur qui elle pouvait quand même compter, c’était important et elle le méritait, pensait-il. Néanmoins, ça pouvait paraître bizarre d’être marié à un ami, d’un autre côté c’était là la solution un peu parfaite, pas d’obligation envers lui, on s’entend bien avec mais pas de rapprochement physique et on est libre dans sa vie sociale. Oui, ça pouvait éventuellement convenir à certaines personnes. Alors il lui glisse dans un sourire un petit « Tant mieux » juste comme ça, pour lui dire qu’il était content qu’elle ne se mariât pas avec un dragon bougre qui ferait de sa vie un enfer.

Mais reconcentrons-nous sur le sujet du jour. Les Leprechauns. Vraiment, leurs connaissances faisaient pitié, ils auraient dû se renseigner auparavant, ils ne se seraient pas retrouvés coincés dans cette situation sans aucune créature magique en vue. Mais cette idée de blague résonne tout de même aux oreilles d’Arty, oui, il en avait déjà entendu parler. Ces petits êtres verts aimaient faire des farces aux êtres humains, parfois bien cruelles. Ainsi, peut-être que ce n’était pas une mauvaise idée de se constituer comme appât afin d’attirer ces hommes miniatures, comme ça, ils pourraient les attraper. Ils se tiendraient prêts. Enfin, si la blague n’était pas trop effrayante et ne faisait pas fuir Arty en courant en foufelle. C’est alors qu’il voit son amie s’asseoir dans l’herbe. Il hoche la tête, faire une pause, excellente pensée. Il s’avance vers elle et s’assoit alors à ses côtés, en tailleur. Il observe les feuillages qui se dressent au-dessus d’eux. Ils étaient carrément en position de victimes potentielles, si tant est que les Leprechauns vivaient dans les arbres, parce qu’ils n’avaient toujours pas décidé si c’était le cas ou non.

Une question surgit alors, sur ses parents, sur la découverte de la magie. Il garde son sourire en haussant les épaules. Ça fait bizarre d’y repenser, à cet événement de l’arrivée de la fameuse lettre dans son salon. Tellement ça faisait longtemps, c’était devenu sa vie maintenant ainsi que celle de ses parents, comme si la magie était le quotidien depuis toujours. Puis il pense à ses parents, à leur façon de dire oui à toutes ses manies, folies et aventures, parce qu’ils n’avaient pas vraiment le choix, c’était dans leur caractère.

- En fait ils étaient super heureux. Comme s’ils le savaient déjà, au fond d’eux, qu’il y avait quelque chose. Sûrement parce que j’suis, j’sais pas, trop foufou, perché, illuminé. Du coup ils pensent que c’est le propre d’un sorcier d’être ainsi. Il rit. C’est vrai que ses parents ne connaissaient que lui en tant que sorcier et pour eux c’était donc tout à fait normal de partir à l’aventure, d’avoir une imagination bien trop débordante quand on pratique la magie tous les jours. Et moi, non, je n’ai pas eu peur. Pas tout de suite en fait, j’étais super content, avoir des supers-pouvoirs comme ça, la magie c’est quand même extraordinaire ! C’est après, quand j’ai rencontré d’autres sorciers pas forcément sympas. Ses yeux se perdent dans les branches un peu plus loin. Il pense à cet événement dans la gare, le fait de jouer sur sa crédulité et sa non connaissance du monde magique. Il secoue ses boucles folles, il était petit, c’était pardonné depuis longtemps. Ou alors quand j’ai vu comment certains, qui avaient vécu avec la magie depuis tout petits, se débrouillaient. J’étais totalement perdu. Il se tourne vers Kohane, petit sourire. Mais ça va mieux maintenant, presque. Même si j’ai toujours pas le réflexe d’utiliser Odette dans les moments critiques.

Il accompagne ses dernières paroles en tapotant la poche intérieure de sa veste. Après tout, Kohane ne savait pas qu’Odette était sa baguette magique. Puis bon, en même temps, il n’avait jamais vraiment vécu de moment critique pour sa vie, si on laissait de côté cette attaque de chouette-dragon. Mais immédiatement, serrer Odette n’était pas le premier réflexe, la fuite l’était. Et ça le protégeait bien davantage que de lancer un sort qu’il ne maîtrisait pas. Pourtant, quand il essayait vraiment, il n’était pas mauvais en enchantements ou en métamorphose. Parce que ça le faisait beaucoup rire en réalité, transformer les choses, toujours avec ce regard émerveillé de quelqu’un dans un rêve éveillé.
Il continue alors de regarder autour de lui, guetter un mouvement mais rien du tout. C’était calme, pas un calme angoissant, bien au contraire, plutôt reposant. Assis là, il ne pouvait pas trembler d’effroi, c’était impossible. Le soleil perçait de-ci de-là, les rassurant de cette façon.

- Tu crois qu’on fait de bonnes cibles pour une farce de Leprechaun ?

Il étend alors ses jambes et se retourne vers son amie. Il ne savait pas exactement combien de temps ils allaient rester là, à attendre. Quand bien même cette pause était bénéfique, il doutait dorénavant que cette expédition soit concluante. Peut-être qu’il n’y avait aucun Leprechaun dans cette forêt. Vraiment, encore une fois, il aurait dû ouvrir un bouquin, ça aurait pu leur être très utile. Et alors qu’il s’apprêter à soupirer, un petit mouvement à ses pieds. Il se fige, ses yeux s’ouvrent tellement qu’ils prennent maintenant toute la moitié supérieure de son visage.

- Monsieur petit jeune homme. Je ne peux que remarquer que vos chaussures ne sont pas en bon état. Vous permettez ?

Oh. My. God.
Arty retient un cri perçant qui aurait pu faire fuir à la fois les oiseaux et les feuilles des arbres. D’un mouvement de panique il se déplace en rampant ou en se jetant, on ne sait pas trop, derrière Kohane avec une vitesse extraordinaire, comme si une bombe venait d'exploser non loin d'eux. Il crie alors à l’adresse de la créature vêtue de vert posée devant eux : « Touche pas à mes chaussures toi ! » Il agrippe les épaules de l’ancienne Gryffondor et se cache derrière elle, à moitié accroupi et allongé. Il ne laisse entrevoir que sa petite bouille d’ange inquiet. En plus, elles étaient très bien ses chaussures, il ne savait pas pourquoi le Leprechaun voulait les réparer. C’était ses baskets d’aventures, alors forcément, elles ne brillaient pas, mais elles étaient parfaitement pratiques et convenaient tout à fait pour la situation dans laquelle ils se trouvaient. Le petit bonhomme vert avait fait un pas de recul et observait maintenant les pieds de Kohane, enfin, ses chaussures à elle. Arty ne le quitte pas des yeux, son cœur bat trop vite pour qu’il fasse un mouvement de plus.
Il n’y croyait pas, ça parlait en plus un Leprechaun ! C’était la fin du monde, après les chaussures, qui sait sur quoi il avait prévu de se jeter. Puis, s’il était doté de la parole, du coup, forcément, il pouvait être carnivore, et le manger, lui Arty. Oui, ses idées s'envolent de partout et font de la fumée pétillante. Il resserre les épaules de Kohane. Fallait faire quelque chose. Et vite.
Kohane W. Underlinden
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Re: Vieille histoire irlandaise
Kohane W. Underlinden, le  Dim 22 Oct - 11:52



LA d'Arty

Confortablement installés dans notre carré de nature, c'est le lieu et le moment idéal pour continuer un blabla léger et tranquille. De toutes façons, on n'a pas autre chose à faire étant donné que la suite ne dépend pas de nous. Seulement des Leprechauns. Du coup, on reste là. Tant qu'ils ne se sont pas pointés. Ce qui pourrait s'avérer très long. Discuter paraît donc être la meilleure option pour attendre.
Arty répond ainsi à ma question, parlant de ses parents, leur rapport à leur fils magique et sa propre expérience au sein de ce monde dont il ignorait tout jusqu'à Poudlard. Ca doit quand même faire sacrément bizarre de se retrouver d'un seul coup projeté.e dans un univers totalement inconnu jusqu'alors. Se retrouver ainsi, baguette en main, à parcourir des couloirs qu'on n'avait même pas imaginés, au milieu d'autres sorciers vêtus de capes sombres et user les bancs d'une école dont on ne connaissait même pas l'existence jusqu'à sa lettre d'admission -alors qu'on n'a jamais fait aucune démarche d'admission.
Je ne connais pas cette sensation d'étrangeté. Parce que j'ai toujours été bercée dans la magie et j'ai toujours su qu'un jour, j'intégrerais une école de sorcellerie. Ca n'a pas été Poudlard dans un premier temps mais c'était la même chose. C'était le même monde. Ce monde magique.
J'ai toujours eu l'habitude de voir des gens jeter des sorts dans leur quotidien pour alléger les tâches de tous les jours. J'ai toujours entendu parler de l'univers sorcier à la maison -et de l'univers Moldu en dehors. Bercée dans les deux mondes, je n'ai jamais eu à me sentir démunie, perdue, larguée dans l'un ou l'autre.
Mais ce n'est évidemment pas le cas pour les enfants nés-moldus.
Je comprends qu'Arty puisse se définir lui même comme perdu, dans un premier temps. Face aux autres, aux sorciers usant de magie depuis tout jeunes, habitués à voir les adultes en pratiquer. Malgré tout, selon ses dires, ça va mieux maintenant.
Puis
Odette...
Odette ?
Il tapote la poche intérieure de sa veste. Un ah muet se dessine sur mes lèvres. Drôle de nom, quand même, pour une baguette. Quoique...qui suis-je pour juger de cela ? Si, selon lui, c'est le nom qui lui va le mieux, pourquoi pas. Tant que cela leur convient à tous les deux.
J'esquisse un petit hochement de tête.

-Quand on est sorcier né de parents sorciers, il est plus facile de prendre l'habitude d'utiliser sa baguette à tout va. Mais en contrepartie, on perd aussi l'habitude de faire les choses par soi-même. Ce qui est un peu dommage...

Je me tais, l'air rêveur. Je me demande si vraiment j'utilise ma baguette pour tout, tout le temps, à chaque moment de mon quotidien. Je n'en suis pas certaine. Bien sûr, je l'utilise très souvent. Habitude. Puis d'avoir vu mes parents faire de même, ça joue. Mais il m'arrive encore parfois de faire sans. Même si je ne puisse pas me qualifier de particulièrement douée en travaux manuels. Sauf peut-être en couronnes de fleurs. Enfin... je n'ai essayé ça qu'une ou deux fois. Pour le cours d'EDM. Parce que c'était drôle, d'arriver en cours avec une couronne de fleurs. Et je savais qu'Esteban aimerait. Après tout, la première fois que je l'ai vu, il en avait une posée sur la tête. L'Apollon des Temps Modernes.
La voix d'Arty revient à nouveau, petit trot, et il demande si on fait de bonnes cibles.
Vigoureux hochement de tête. Oui. Oui. J'en suis persuadée ! Bon, je n'ai aucune idée du temps qu'il nous faudra d'attente. Mais faut rester confiants. Ca va arriver. Je lis dans les yeux de mon acolyte espion qu'il doute un peu. N'est plus très sûr de la chose.
Je vais pour le rassurer, lui dire de garder confiance quand quelque chose attire mon ouïe. Bruit d'un mouvement fugace je ne sais trop où. Mouvement bientôt interrompu, apparemment, et une voix qui n'est ni la mienne ni celle d'Arty s'élève. Près. Tout près. Trop près.



Sursaut du cœur dans la poitrine.
Et tout se passe très vite. En deux temps trois mouvements, Arty se retrouve planqué derrière moi. Eh, oh, j'suis pas bouclier humain, moi ! Bon, après, c'est vrai, c'est moi la plus âgée. Du coup, je suppose que je suis responsable du p'tit jeune. Je dois le ramener vivant et en un seul morceau à ses parents. Même si je n'ai jamais entendu dire que les Leprechauns soient particulièrement dangereux et agressifs. Sait-on jamais. Comme ni lui ni moi n'avons lu grand-chose à leur sujet, on est un peu incultes et ne pouvons donc pas vraiment nous appuyer sur nos connaissances pour appréhender la situation.
Je me force à ne pas bouger, respiration presque bloquée. Les pensées turbinent à cent à l'heure. Tout est contradictoire : voilà que ce qu'on cherche arrive à nous. Et, de notre côtés, nous sommes pris au dépourvus, presque regrettant cette rencontre.
Les mains d'Arty sur mes épaules resserrent leur prise. Je sais qu'il ne sortira pas de cette maigre cachette. Comptant sur moi pour faire barrière entre lui et la créature.
Mais, de toutes façons, le Leprechaun ne semble plus vraiment insister. Mais il ne s'en va pas. Après tout, c'est nous qui l'avons attiré. Je suppose qu'on en paie les conséquences. On voulait voir des Leprechauns ? Eh bien en voilà un ! Franchement, de quoi on se plaint ? Bon, c'est juste qu'on s'attendait absolument pas à ça. Puis, faut avouer, vu comment on a préparé l'expédition, on pouvait pas s'attendre à grand-chose. Je me dis que, quand même, on est sacrément nuls, hein. On aurait vraiment dû mieux ficeler tout ça. Et voilà. Maintenant. Ce qu'il en est ! Pff...
Mais quand même, depuis quand y'en a qui veulent piquer les chaussures des autres, hein ? Et comment qu'on ferait, si on n'avait plus de chaussures ? C'est cool de marcher pieds nus, ça donne un certain sentiment de liberté, tout ça. Mais j'y tiens quand même, à mes chaussures. Arty aussi, d'ailleurs. Non, non, non, on ne lui cédera pas ça en raison d'une mauvaise blague qu'il aimerait nous faire !

Totalement perdue dans mes pensées, je ne fais pas vraiment attention au fait que le Leprechaun est passé à autre chose.
Désormais, ce ne sont plus les chaussures qui l'intéresse.
D'autant qu'Arty lui a bien dit tout à l'heure qu'il n'y touchait pas.
La petite voix de la créature me ramène sur terre.

-Oh, mais il y a plein de choses intéressantes, là !

Encore un triple saut périlleux et je découvre que le Leprechaun s'intéresse désormais au contenu de mon sac. Qu'il a d'ailleurs ouvert alors que je pensais à autre chose.
Jk*duq*fmhd
D'où on fouille comme ça chez les gens ?!

-Eh ! je m'exclame prête à me jeter sur lui pour l'arrêter.

Mais la créature est plus rapide et plus habile que moi.
Petits pas en arrière pour être hors de portée alors que je suis partie en avant pour me saisir d'elle. Je sens vaguement la chaleur des mains d'Arty quitter mes épaules alors que mon corps se déplace. Mais trop tard. Le Leprechaun me regarde d'un peu plus loin, l'air visiblement heureux sur le visage.

-Je me permets de vous emprunter cela, ça sera très confortable chez moi, j'en suis sûr.


Gai luron, il brandit fièrement l'oreiller que j'avais pris soin de ne pas oublier pour quand on camperait. Très important, les oreillers pour dormir. Sachant d'ailleurs que je ne dors pas tellement. Mais je comptais sur la présence d'Arty pour m'aider à fermer les yeux. Je sais pas trop pourquoi mais je dors toujours mieux quand je sais que quelqu'un n'est pas loin. Sorte de sécurité inconsciente, peut-être.
Toujours est-il que, oui, j'ai pensé à prendre mon oreiller. Celui-là même qui vient de m'être lâchement volé !
En plus, c'est pas n'importe quel oreiller. Il est tout joli, celui-là, il est en forme de cœur. Puis c'était un cadeau. Valeur sentimentale, du coup. J'pourrai jamais en retrouver un pareil ! Je connaissais pas le type qui me l'a offert -il portait un masque, aussi, ça aide à l'anonymat- mais c'était quand même un cadeau parce qu'il était trop peace and love et qu'il a apprécié je crois mon bouquet de fleurs.
Bref.
Ce foutu Leprechaun est en train allègrement de me voler un truc hyper précieux !
Jk*duq*fmhd

Et le voilà déjà qui s'éloigne en sautillant, heureux de sa prise et son mauvais tour.
Sans plus hésiter, je plante là Arty et cours à sa suite.
Foutu Leprechaun !

-Eh ! Saleté ! Reviens ici ! C'est pas à toi, ça ! Tu touches pas à nos affaires ! C'était pas ton cadeau, m*rde !

Finalement, situation critique, recours aux grands moyens.
La baguette brandie.
Sans hésitation.
#accio oreiller
Et mon gros cœur tout moelleux revient à moi en un vol. Le Leprechaun, surpris, se retourne. Tandis que je m'empresse de revenir vers Arty.

-Ils se croient tout permis, dans ce monde !

Je m'empresse de planquer le précieux oreiller dans le sac et de charger le sac sur le dos. Hors de question que quelqu'un d'autre y touche !

-Voyons, mademoiselle, vous ne voulez pas me laisser une petite chose ? Je consens à vous rendre votre bien mais en échange... laissez-moi celui-là !

Son petit doigt se pointe directement sur Arty.
Hein ?!
Il plaisante ?
D'où j'lui laisserai Arty ?

-Ses chaussures ont quand même sacrément besoin de réparation. Puis il m'a l'air amusant, lui. Je suis sûr que chez moi, on l'adorera. En plus, à ce que j'ai vu, il a une capacité à se cacher relativement rapidement. C'est intéressant.
-Non mais ça va pas, vous ?!

J'vais pas lui laisser mon acolyte espion ! Comment je ferai après, sans lui ?
Ni une ni deux, je lance dans les bras d'Arty son sac et lui saisis le bras.
CRAC
Nous voilà partis. Revenus dans une partie de la forêt qu'on a déjà vue -parce que c'est la première à laquelle j'ai pensé- mais, au moins, loin du Leprechaun farceur.
Je pensais pas que c'était comme ça, un Leprechaun...

-Sont fous !

Première remarque.
J'ai l'impression de revenir de loin. Très loin.
Revenir d'une dangereuse et éprouvante mission.
Je garde un temps de silence -remettre ses idées dans l'ordre. Puis je lève la tête vers les cieux. On dirait que ça s'assombrit. Quelle heure est-il ? Sans doute assez tard. Il va peut-être bientôt faire nuit, qui sait.

-Bon, je propose qu'on se pose. On peut camper ici.

Le sol est assez plat pour planter la tente.
Et il ne devrait pas y avoir de Leprechauns. Enfin... il n'y en avait pas quand on y est passés tout à l'heure. Ou alors c'est juste qu'ils se cachaient ?

-Mais si tu as trop peur, on peut rentrer. J'peux te ramener chez toi en transplanage.

Mais non.
Héros et aventurier qu'il est, Arty décide courageusement de tenter l'expérience ! Une nuit en forêt, mission de survie !
Allez, parfait, on fait comme ça.
Fouillant dans mon sac, j'en sors la tente. Un #erigo pour la monter -pas le temps de le faire à la Moldue d'autant que je saurais pas le faire.

-Pfiou, quelle aventure, j'crois qu'on a bien mérité une petite pause. Allez, viens, tu vas voir ce que c'est une tente sorcière !

Tente deux places, je connais par cœur son agencement. Deux lits de chaque côté d'un espace circulaire garni de fauteuils et de poufs. Une cuisine au fond et un espace toilettes dans un coin.
Une tente qui en a vécu, des choses.
Et qui me rappelle pas mal de souvenirs.
Mais auxquels je me refuse de penser.
D'un geste, j'invite Arty à entrer. Lui qui n'a à priori jamais testé de tente sorcière. Voilà une première expérience !

Artemis Wildsmith
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Poufsouffle
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Re: Vieille histoire irlandaise
Artemis Wildsmith, le  Dim 19 Nov - 17:13

LA de Kohane


C’était carrément la honte mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Caché derrière Kohane, franchement, un peu de dignité. Mais il est complètement tendu le gamin, les rétines écarquillées il observe, grimaçant, le petit être magique voleur de chaussures. Analyser chaque mouvement du Leprechaun, être à l’affût d’une attaque furtive. Finalement, les chaussures il s’en contrefiche, si on avait affaire à une créature lunatique en plus, ça n’allait pas aider. Le voilà qui fouille le sac de Kohane s’exclamant. Arty se contente de hocher la tête, oui oui pas touche et je suis d’accord avec elle ouste. Pourtant il ne bouge pas. La peur commence cependant à descendre, tout doucement, il voyait bien que le Leprechaun n’était pas agressif, à la limite agaçant. Puis la Gryffondor ne semblait pas terrifiée.
Voleur d’oreiller maintenant. Il s’attaquait aux objets du quotidien particulièrement importants, comme s’il savait qu’il touchait une corde sensible, le filou. Le Blaireautin jette un œil sur le dit oreiller, c’est qu’il est particulièrement mignon en plus, Kohane y semblait être attachée.

Puis ça bouge. Le Leprechaun prend la fuite avec le cœur moelleux ! La brune s’énerve et Arty est toujours là derrière elle ne sachant pas trop comment agir, heureusement qu’elle était là pour prendre les initiatives quand même, sinon, le gamin aurait laissé filer la créature en le regardant avec des yeux d’hurluberlu, en résumé, il n’était pas d’une grande aide.
Bouge toi, toi aussi.
Le problème c’est qu’il avait juste envie de crier à Kohane : Non mais reviens m’abandonne pas là je vais mourir c’est sûr tu vas où ?
A la chasse au Leprechaun, dude.
Mais c’est avec un immense soupir de soulagement qu’il accueille la Lionne, de nouveau heureuse propriétaire d’un fluffy oreiller. Encore une fois, il hoche la tête, oui oui vraiment les manières de ces gens, ça laisse à désirer. Il était prêt à se relever mais c’est avec sursaut qu’il accueille le retour du petit homme qui réclame quelque chose et qui.

Pointe son doigt sur lui. Main sur le cœur, Arty bredouille. D’un geste exagérément rapide il fait non de la tête. Non non non non. Il n’était pas un butin à Leprechaun, il était beaucoup trop grand d’ailleurs ! Comme si c’était ça le seul problème. La bouche grande ouverte ça reste en suspend. Il s’imagine la vie parmi ces petites créatures, non vraiment, ce n’était pas ce qu’il voulait.
Kohane non plus d’ailleurs. Elle le défend, elle agit, fait quelque chose. Sac dans les bras, contact brusque. « Aaah ! » Le voilà transplanant.
Son tout premier transplanage pour échapper à une créature redoutable. Arty ne bouge plus, sur ses deux pattes, tête rentrée dans les épaules, son estomac a eu le temps de faire dix-huit tours sur lui-même mais il s'en remettrait. Il attend une autre péripétie pour se remettre à fonctionner normalement. Pendant ce temps-là, l’ex Gryffondor rage, effectivement, les Leprechauns étaient des êtres fous. Il ne pouvait être plus d’accord.

Furtif regard aux alentours, ça commence à s’obscurcir. D’ailleurs il baille et frotte ses yeux, l’enfant. L’adrénaline ayant été à son maximum ces dernières minutes, il en avait épuisé les réserves. Plus peur de la nuit et la forêt inquiétante autour d’eux. Penser au dodo. Alors il remue les épaules, reprend une certaine contenance.

- Excellente idée mademoiselle Kohane-la-chasseresse-de-Leprechauns ! Campons !

Un nouveau titre qui vient s'ajouter à celui d'espionne. La classe. Tout doucement, Arty se remet de ses émotions. Alors certes ils avaient fui plus qu’autre chose mais en même temps, que faire devant un spécimen si terrifiant ? C’est alors qu’elle lui propose de rentrer à la maison. « Oh non ! » effectivement, il n’en menait pas large et aurait préféré courir dans les jupes de sa maman il y a de ça dix minutes mais c’était terminé maintenant, tout héros qu’il était. « T’inquiète, notre nouvelle mission maintenant, c’est de passer la nuit dans cette forêt terrifiante ! » Oui parce qu’elle l’était, vraiment. Le Poufsouffle observe alors son amie monter la tente, ces sorciers étaient particulièrement ingénieux et c’est avec un grand sourire attaché sur les lèvres qu’il pénètre dans leur habitat d’une nuit.
Le sac tombe. C’est magnifique, tout simplement. Les moldus en raffoleraient de cette idée. Il y avait tout, l’endroit mêlait espace et confort, parfait. Arty se met alors à visiter les lieux, sautiller partout tandis qu’il voit du coin de l’œil son acolyte lancer quelques sorts de protection. Au cas où.

Finalement, le gamin finit par s’affaler sur un des fauteuils au centre de la pièce, la brune aussi. Le contre-coup de l’aventure certainement. « T’as vu comment c’était ouf quand même ! On a failli mourir ! Qui eût cru que les Leprechauns étaient des créatures si… dangereuses ? Oh la la la, on l’a échappé belle ! On devrait écrire un livre ! » Pour lui, il n’exagère rien, c’était l’histoire de sa vie, l’aventure la plus soudaine, risquée, périlleuse et épique qu’il n’avait jamais vécue. A côté, l’assassin de pancakes, a piece of cake. « Enfin, tu m’as sauvé la vie ! Et pour ça, merci ! » La Lionne sourit, après tout, sans elle, il se serait retrouvé prisonnier des Leprechauns et on ne l’aurait plus jamais revu, le pauvre. Peut-être même qu’à force il se serait mis à rétrécir tellement qu’il aurait fait entièrement partie de leur peuple, vous parlez d’une vie.

Il se lève soudainement et tape dans ses mains, il n’a pas très faim et crève d’envie de se foutre dans un des lit, se poser. « Allez aux plumes ! C’est ce que dit ma mère quand j’dois aller me coucher, haha. » Il se rend compte de son ton enfantin mais hausse les épaules, après tout, ce n’était pas très grave, il n’était plus à ça près aujourd’hui. Mais il ne peut pas aller dormir sans souhaiter une belle nuit à sa partenaire espionne. Elle le mérite. Alors il se penche vers Kohane pour lui faire un câlin, la serre fort.

- Bonne nuit Koko !


Fin du RP pour nous deux, merci, merci, merci ♥
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Re: Vieille histoire irlandaise
Mangemort 08, le  Dim 25 Fév - 1:06




Carnage, Jour 14


Rp unique. 7/8
Contenu sensible

~

...Deux semaines écoulées. J'ignore ce qu'elle fait, si elle a tiré un trait sur moi et qu'elle essaye de faire sa vie loin de moi, ou si elle a un quelconque espoir de comprendre. Moi je suis toujours en proie à tout ce qu'il peut y avoir de plus noir dans l'être humain. Je n'ai pas la force de lutter, car j'ai perdu tout ce qui m'en donnait.

C'est comme si vous perdiez ce que vous avez de plus précieux. Je me levais le matin, et j'avais le bonheur de la voir, je me couchais le soir, et elle voyait dans mes sourires combien elle suffisait à ce que je sois heureux. Pas besoin d'argent, quand on a la bonne personne avec soi. Je l'avais.

Dublin, sa périphérie, je connaissais. J'étais déjà venu dans le coin quelques fois. Même si là, la sortie serait toute autre. Je marchais en pleine journée dans une forêt humide de la veille, teintée de mille senteur. Marchais, était le mot juste.

Pas de masque, pas de cape, pas de baguette. Non, j'étais sous ma forme lupine, marchant à pas de loup, sur les branchage et les mousses qui courraient dans la forêt, parfois écrasant involontairement les formes de vies les plus petites. Ma conscience pas vraiment là.

Tout ce que je ressentais était dans une confusion sans limite, accentuée par la transformation. Si je ressentais quelques espèces animales dans les environs, quelques odeurs particulières que je connaissais, pour autant, mes pensées étaient troubles. Je sais ce que j'étais venu chercher, mais je ne savais pas ce qui en résulterait.

Car tout était différent. Depuis qu'elle était partie, j'avais sombré. L'alcool avait été mon refuge, la colère et la haine les deux amis qui accompagnaient mes soirées. Alors je n'étais pas certain que je saurais m'arrêter.

Passant au milieu des arbres silencieusement, je profitais du chant de la nature qui criait toute sa beauté en noir et blanc. J'attendais qu'une odeur bien particulière vienne à mes narines. Et quand elle arriva, je me stoppais, les sens en alerte, à repérer précisément d'où elle venait. Et quand ce fut fait, je me dirigeais vers son origine.

Il me fallut moins d'une minute pour apercevoir à travers des branchages, deux promeneurs sur un sentier de terre. Mes yeux posés sur eux, j'entendais leurs voix qui résonnaient, et surtout, ils étaient déjà verrouillés en tant que proies.

J'attendis, sans un bruit, qu'ils ne passent devant moi, à une bonne quinzaine de mètres. Ils se promenaient simplement. Ils se promenaient... Quand ils furent passés, un craquement de branches sur lesquelles je m'étais appuyé fut le seul signal qui heurta le silence apparent de la forêt.

Il ne me fallut que quelques bonds pour rejoindre le sentier, et courir après eux. La mâchoire ouverte qui claquait, les griffes prêtent à faire leur effet, un bond, un autre, un autre, un dernier. Je m'envolais, ils ne m'avaient pas entendu, et je m'abattais toutes griffes devant de mes deux pattes avant dans le dos de chacune de mes victimes.

Les cris heurtèrent la forêt.
Elle parut offensée.
Des oiseaux protestèrent en s'envolant.

Si je gardais le premier plaqué au sol, je m'évertuais à asséner un violent coup de pattes au visage du second, lui arrachant un œil au passage. Deux autres coup sur sa tête, son sang qui gicle partout, lui écrasant la tête dans la boue, et plus un cri ne sortait de lui.

Alors je bondissais devant le second qui criait à tout va. Me redressant sur mes pattes arrière, je poussais un long rugissement. Comme si je lui disais qu'il allait périr. Et alors qu'il tentait de fuir, je donnais la sentence. Un nouveau bond pour le plaquer au sol, et des coups de pattes dans le corps, vinrent terminer ce décor...

~

6/8 - 8/8
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Re: Vieille histoire irlandaise
Invité, le  Jeu 1 Mar - 21:08

rp avec Mary pouet ♥
LA mutuels accordés

Retrouvailles ensablées


Vacances. Enfin un moment où je pouvais prendre du temps pour moi. Adieu réveil ; Chaudron Baveur ; bibliothèque, je vous aimais bien mais moins que mon lit. Pourquoi l’alarme retentissait ? Avais-je oublié de la désactiver la veille ? 8h c’était bien trop tôt pour un samedi matin, ma main lui tapa sur le crâne et le nuisible nommé radio-réveil se tut. Je relevai la couette jusque mes oreilles et attendis le retour de Morphée. Ce dernier mit trente minutes à revenir me rendre visite, pile à l’instant où l’autre jaloux se remit à faire un boucan pas possible ! Je l’envoyai se fracasser contre le mur, il était insupportable. C’était pas comme si j’avais un rendez-vous important en plus, à moins que…

Prise de conscience soudaine ! Je m’assis dans mon lit, bien sûr que j’avais rendez-vous et pas avec n’importe qui, Mary. Je me disais bien que c’était suspect d’avoir laissé ma sonnerie, j’étais pas du genre à perdre de mes précieuses heures de sommeil sauf si l’occasion s’y prêtait. Je sortis de mon duvet et affrontai la fraicheur, ça m’apprendra à dormir en petite culotte et t-shirt. Et Rainbow chantait de son côté, annonçant une journée arrosée.  Hésitante, je me serai bien recouchée par tant de mauvaises nouvelles néanmoins l’excellente qu’était de revoir ma sauveuse suffit à me motiver.

Rêvassante sous le filet d’eau de ma douche, je repensais à ma première rencontre avec Mary. Cette ado qui faisait la taille d’une femme avait joué le rôle d’une mère protectrice, une maman oiseau rattrapant son oisillon tombé du nid et qui avait failli s’écraser au sol. Elle avait dû grandir depuis notre plongeon à Nice, les mois défilaient trop vite même si je souhaitais garder ces souvenirs perpétuels. J’avais hâte de revoir sa bouille pour mettre à jour l’image de celle qui avait ma reconnaissance éternelle. Je profitais de ma vie depuis qu’elle y avait déposé ses valises. Et bien qu’elle ne passait pas souvent me rendre visite, je comptais remédier à cela.

Chantonnante en quittant la salle de bain, je déchantai aussitôt que mes yeux aperçurent l’horloge de mon salon. 9h30 ! Je n’étais ni habillée ni prête tout court ! J’avais prévu un repas pour déjeuner, un truc moldu parfait à emporter. J’allais être en retard, je risquais peut-être de la rater en plus, tout ça à cause de ma fichue manie de ne pas être capable de me réveiller correctement le matin ! Hors de question ! Au diable mes principes sur ce coup-là, priorité à cette fille. La magie avait du bon quand il s’agissait de battre la montre.

Je pris du frigo jambon et emmental râpé, je posai le tout à côté du pain de mie et formulai un #Coxitcito. Et voilà, de jolis croque-messieurs ! Attendant qu’ils refroidissent, je courus dans ma chambre en quête d’une tenue adéquate. On allait se promener, balayer l’idée d’enfiler une robe et des chaussures de villes. Ce jean bleu Serdaigle ; ce petit haut rose sans manche, ce gilet blanc au cas où et ma paire de basket noir feraient très bien l’affaire. J’emballai nos sandwiches dans du papier d’alu et les déposai dans mon sac à dos avec une bouteille d’eau. 9h55, je fermai la porte de mon appartement, si ça c’était pas du calcul de fou ! Ok de la chance, vous avez raison.

*CRAC*

Elle était déjà là la demoiselle, belle comme un cœur aux pieds des Trois Balais. Elle m’attendait sagement devant l’enseigne, ce fut une rousse aux cheveux dans le vent avec un large sourire qui s’approcha de ce bout de femme.

« Bonjour Mary, ça faisait bien longtemps. » Je lui fis la bise, après tout, les amies le faisaient. « J’t’ai promis une balade mais ça pas se passer à Pré-au-Lard. Agrippe mon bras et prépare-toi au voyage. J’te préviens que ça risque de ne pas être très agréable mais ça en vaut le coup. Fais-moi confiance. »

Étrange sensation de sentir la chaleur de sa main sur mon poignet. Retour sur ce pont à Lyon, le point de départ de notre relation. Place à la suite de notre histoire !

*CRAC*

Nous y étions. Enfin je l’espérais fortement, coup d’œil à ma droite, Mary était bien là. Et entière s’il vous plait, pas de désartibulation. Je la laissai se remettre de ses émotions, pas la peine de la brusquer. Pas de pluie ici, seulement un air marin et des souvenirs de marche avec maman. Mes émeraudes savourèrent ce spectacle une poignée de minutes avant de se détourner vers ma binôme.

« Une idée d’où on est ? »

Gaëlle Panyella
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Re: Vieille histoire irlandaise
Gaëlle Panyella, le  Ven 9 Mar - 23:06



J'écris frénétiquement en l'attendant. Une vie sur un bout de papier chiffonné. J'griffonne. Peut-être pas les mots que je voulais. Ils tournent. Forment un éléphant. Mes yeux le voient bouger mais je sais que c'est faux - soupire - j'inspire une bouffée d'air en essayant de ne pas paniquer non ce n'est pas un plan foireux on va pas te renverser du sang de porc sur la tête. Il était une fois un éléphant, et non il ne s'appelait pas Dumbo. Noreilles de son prénom, il ne volait pas dans le ciel. Mes mots volent - pas lui ; voilà qu'il marche à l'envers de la tête. Pieds dans les nuages et tête dans la terre. Noreilles il en a des petites. C'est une ironie de la vie de lui donner un tel prénom.  Il n'y a plus beaucoup de place. C'est étrange ce sentiment. Je sais plus, je trouve pas d'autres nuages à moter, d'autres brins d'herbes qui peuvent venir titiller le front de mon pachyderme. Un éléphantôme, voilà qui il est ; ainsi dans cela réside sa spécialité.

Ensuite, je le plie. En deux, pour marquer. Puis les coins repliés. Sur la largeur, une pointe d'épée vient se mettre au centre d'une autre sans en toucher le bout ; puis - renversement. Attaque des deux côtés. Un partout. Retournés cette fois-ci. Alliés et ennemis. De nouveau en attaque, puis égalité. Un partout, pour continuer. La prochaine étape aussi. Les mots, eux, deviennent des brouillons. Le pauvre éléphante, il n'est plus rien. J'esquisse un sourire en continuant. Se crée de plus en plus un quelque chose de mieux. Nouveau demi-moitié ; voilà que le papier me tire la langue. Je réponds d'une pichenette, allonge les bras. Une grenouille est née. Tadaaa. L'ongle sur une bord - impulsion - lâche - et saut ! L'amphibien se soulève, va à la rencontre du ciel puis retombe sur la table. Et sur son dos. Il lui faut des coupains, sinon ça va devenir embêtant sa petite vie. Un de plus, encore un. Une petite famille, ils sont cinq. Tous de mots et de papier qu'on ne sait plus lire. Puis à part, j'en fais une pour la personne qu'je suis venue voir aujourd'hui.

Un présent, un cadeau
un poème qui souffle l'espoir
sur les différentes chutes
eau
vide
pont
avec une enfant qui donne la main
une maman en regard en coin
des mots qui crient qu'on est pas mort

et puis je - plie
en deux en trois en quatre en six
je sais plus mais à la fin
c'est la plus jolie des grenouilles

que je garde - précieusement
au creux de ma main.

Puis arrive la flamme - du paradis. Un sourire et un bisou, pas de mouvement de recul. Des questions et des paroles, des mots qui sont engloutis par un cerveau un peu lent. Je comprends pas et je disparais, du monde de partout - m'a-t-elle tuée - non impossible ça fait un drôle de son, j'entends toujours, je goûte toujours. Ma main qui ne quitte plus la sienne je sens encore une odeur de sel sur le bout du nez - ici aussi c'est ok.

Mes paupières se soulèvent un peu, de légères voilettes qui montent l'ascenseur. C'était bizarre, petite réalité non négligeable. Heureusement je n'ai pas cassé mon cadeau, la peur à ses limites ; j'ouvre la main de Mered pour y glisser la grenouille puis regarde un peu autour de moi ce qu'il se passe, à la recherche d'un éventuel éléphant mais non il n'y a rien, un peu dommage quand même. Autour sinon, de l'eau.

Et je - souris
parce que c'est beau.
Au paradis ?
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