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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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Europe de l'Est
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Elenna Benson
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Re: Europe de l'Est
Elenna Benson, le  Mar 4 Aoû - 4:24


Avec Alexander



Le voyage est un retour vers l'essentiel. (5)


A croire que la Russie était l’une des pires ennemis de la jeune femme. A chaque fois qu’Elenna venait ici, la météo lui faisait faux bond. La dernière fois, la seule fois où elle était venue d’ailleurs, elle avait failli mourir de froid si elle n’avait pas trouvé la petite cabane perdue qui abritait ce gros chat qui n’était autre qu’Alexander. Cette fois-ci, le ciel était découvert et seuls quelques nuages blancs flottaient dans le ciel. Malheureusement, les températures n’étaient toujours pas chaudes et le contraste avec celles de l’Angleterre était assez déstabilisant. La neige commençait peu à peu à s’évaporer mais le sol n’avait pas totalement retiré son manteau blanc, seuls quelques brindilles et branches vertes faisaient leur apparition pour montrer le retour des beaux jours. Enfin !

La silhouette de la demoiselle venait d’apparaître dans la taïga, jurant avec la végétation qui se trouvait autour d’elle. Une fois de plus, elle ne savait pas où elle était et se retrouvait dans le même pétrin que la dernière fois qu’elle était venue. Elle serra ses petits poings, jurant contre elle-même. Se souvenant à peine de son voyage, elle était tout simplement incapable de transplaner directement à la petite bâtisse de bois qui l’avait hébergé le temps d’une tempête. Elenna soupira, se mettant en marche dans le peu de neige qu’il restait. Rapidement, ses petites chaussures en toile furent trempés et ses pieds congelés. Elle enroula ses mains autour de sa poitrine pour tenir chaud à ses bras dénudés et continua son avancée. Son nez se remuait doucement de droite à gauche comme à son habitude, râlant intérieurement contre son copain. N’aurait-il pas pu la prévenir de se couvrir ? Certes, la surprise aurait été gâchée mais cela valait-il réellement un bon rhume carabiné ? Avec un peu de chance, il avait prévu son léger oubli. La surprise avait intérêt d’être de taille !

Peu à peu, à chaque pas, la louve se perdait dans ses pensées, oubliant le froid qui mordait chaque parcelle de sa peau nue. Le vent glacial glissait sur les joues de celle-ci, les rendant légèrement rouge. Comme la dernière fois, elle retraça le même parcours peu compliqué, toujours tout droit, encore tout droit et tout droit encore une fois. Ce n’était pas très difficile, et heureusement d’ailleurs. Après cette journée de recherche intense, cette partie de cache-cache qui allait enfin prendre fin, Elen ne se serait certainement pas sentie d’attaque pour courir un marathon et faire une course d’orientation. Pourquoi n’avait-elle pas emmené Eden ? Au moins, son chien lui aurait tenu compagnie et l’aurait guidé sans qu’elle ait à regarder sa route et où elle mettait les pieds. Alors, pour compenser, elle laissait son regard vagabonder de droite à gauche, redécouvrant le paysage merveilleux qui l’entourait. Cela avait bien changé malgré tout, comme si la saison faisait le charme de l’horizon à chaque fois.

Bientôt, l’Auror rejoindrait son compagnon et cette idée la réchauffait. C’était ici que tout avait commencé comme le message sur la stèle dans la campagne l’avait bien dit. Elenna n’aurait jamais cru qu’elle rencontrerait son destin dans ce coin perdu et pourtant. Elle avait croisé son avenir, son futur, celui qui allait reconstruire son cœur et avancer main dans la main vers une vie meilleure. Cette rencontre, la fille aux cheveux de neige s’en souvenait dans les moindres détails et il lui arrivait souvent d’y repenser ou même d’en rêver, la différence étant qu’ensuite, elle se réveillait dans les bras du beau russe qui partageait son quotidien. Après cette rude journée, la chaleur corporelle d’Alexander, ses baisers pleins de tendresses et ses mots doux, lui manquaient horriblement. A ces pensées, la belle s’empressa d’accélérer le pas, pressée de retrouver l’amour de sa vie. Et puis de ne plus avoir froid aussi. Oui, c’était parfois utile un copain, ça tenait chaud !

Les minutes furent longues mais peu à peu, le décor qui se dessinait devant l’ancienne Poufsouffle fut étrangement familier. Au loin, la petite cabane trônait toujours avec la même allure. Elle semblait si frêle, si fragile qu’on aurait dit qu’un seul coup de vent aurait pu la faire tomber dans un fracas. Et pourtant. Elle était encore là, supportant tempête sur tempête. Petite et chétive d’apparence mais forte et tenace. Si Elenna avait été un objet, elle aurait voulu être comme cet abri de fortune. Une odeur familière vint chatouiller l’odorat de la louve qui ne put contenir un sourire divin sur son visage, accélérant une nouvelle fois la cadence de ses petits pas. Alexander était bien là en effet, assis par terre, adossé contre la porte de la chaumière à attendre patiemment. La sorcière leva les pieds un peu plus hauts, se mettant à courir comme une dératée pour rejoindre son fiancé. Le temps qu’elle le rejoigne, le beau blond s’était relevé et elle ne se gêna pas pour lui sauter dans les bras, accrochant ses bras autour de son cou et ses jambes autour de sa taille pour l’embrasser avec amour avant de détacher ses lèvres pour reprendre son souffle. Son cœur battait la chamade, heureux de retrouver le russe et fatigué de l’effort accompli. Le silence de la taïga était si apaisant qu’Elenna osa à peine murmurer quelques mots.

" Tu m’auras bien fait courir, mais j’ai gagné… "
Alexander Scott
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Re: Europe de l'Est
Alexander Scott, le  Mar 11 Aoû - 23:36

Finalement Elenna mettant plus de temps à arriver que prévu Alexander décida de faire le tour de la cabane ou plutôt de vérifier l'état de cette dernière car en faire le tour n'était pas bien long ! Cet endroit demeurait un mystère pour le sorcier de l'est, la Russie était réputée pour être un pays rude où les conditions météorologiques étaient particulièrement difficiles, le vent ne cessait de souffler sur la Taïga et la Toundra, les tempêtes de neiges étaient sans cesses plus violentes, les chutes de grêles toujours plus destructrice et pourtant le cabanon demeurait là, inamovible, inchangeable. Sa résistance était telle que Scott en venait même à se demander si l'endroit ne bénéficiait pas de protections magiques pour résister aux intempéries. Plus le temps passait et plus le sorcier de l'est songeait à améliorer ce cabanon, à l'agrandir un petit peu et à dresser quelques protections. Pour l'instant Alexander vivait dans le tumulte de l'Angleterre, sans cesse il était confronté à la capitale Anglaise et à l'ambiance festive de Pré-au-Lard mais cet îlot de calme au milieu de la Taïga pourrait peut-être être une solution de replis lors de sa retraite, si retraite il y avait. Dans tout les cas il faudrait d'abord convaincre sa dulcinée de venir s'installer ici même si c'était pour de courtes périodes, pour le moment la seule expérience d'Elenna avec la Russie avait été quelque peu... Désastreuse puisque la demoiselle avait bien faillit terminer congeler au milieu d'une forêt hostile. Songer à la retraite, songer à l'avenir, c'était une chose que le membre de l'Ordre du Phenix se permettait de moins en moins, inutile de nier que lui et son aventurière des neiges vivaient une existence particulièrement dangereuse. Déjà lorsqu'il avait rejoint les chasseurs de mage noir il avait eu conscience de mettre son existence en danger mais depuis beaucoup de choses avaient changées, tout avait été remis en question. Par le passé il pensait être le seul à marcher sur un fil tendu puis l'ancienne vendeuse de baguette l'avait rejoint au sein du ministère et sur son fil ensuite Alexander avait appris que sa belle était chef de l'Ordre et il avait évidemment à son tour  embrassé la cause des Phenix.  Les chances du couple de pouvoir bénéficier d'une retraite calme et paisible était proche du néant absolue, un jour ou l'autre ils finiraient par être attraper par le ministère et se retrouveraient à Azkaban là même où ils envoyaient les mages noirs, quelle ironie ! C'était là pourtant la solution la plus préférable pour eux car si c'était les mangemorts qui les attrapaient alors ils subiraient mille maux et douleurs avant de pouvoir mourir. La plus affreuse des possibilités étant d'être séparés à tout jamais.

Scott était satisfait de son inspection, la cabane avait parfaitement résisté aux sévices de l'hiver. La toiture était encore en parfait état malgré les quantités importantes de neige qu'elle avait du supporté. Le bois qui composait les murs de l'abris ne semblait même pas avoir subit la morsure des vents glaciaux de la Sibérie. Saison après saison, année après année l'endroit résistait et même Alexander était dépassé par cette prodigieuse durabilité. Au départ cet endroit n'avait été qu'un refuge lors de son entraînement à l'animagie, il y était arrivé transi de froid, a moitié mort de faim et complètement désorienté. A l'instant où il était rentré dans la clairière il ne savait même plus si il était réellement un humain ou un chat, le sorcier s'était alors traîné jusqu'à la bicoque pour s'y réchauffer. Avec le temps c'était devenu son repère et il y était resté pendant toute sa période d'exil. Désormais le chasseur de mage noir se sentait comme chez lui ici, oh ce n'était pas une incroyable maison mais ça lui suffisait, sa condition d'animagus lui permettait de vivre dans des conditions relativement difficile. C'était ici qu'il se sentait le mieux, qu'il se sentait le plus serein, qu'il se sentait chez lui. Dans ces conditions était-ce réellement étonnant qu'il ait choisit de venir ici aujourd'hui ? Alexander esquissa un sourire, tapota le cabanon avant de se rasseoir là où il était avant son tour du propriétaire.  Envisager le futur... Si il était là aujourd'hui c'était bien pour ça, non ? Il avait enfin décidé de prendre son destin en main, ironique si on pensait à tout ce qu'il avait accomplit depuis sa sortie de Poudlard et pourtant... Pourtant toutes ces choses lui paraissaient bien insignifiante par rapport à ce qu'il souhaitait entreprendre aujourd'hui ! A dire vrai le duelliste aurait moins angoissé si il avait  du affronter son Némésis mangemort 26 ! Même ici, même chez lui il pouvait ressentir cette petite boule dans son ventre, elle était moins importante que lorsqu'il était en Angleterre mais elle demeurait là, c'était quelque chose d'étrange pour lui d'habitude si serein et sûr de lui. Scott avait longtemps peser le pour et le contre de sa décision, malgré la période il n'avait trouvé aucun argument contre. Quel meilleur cadeaux pouvait-il offrir à son aventurière des neiges ? Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle l'apprécierait.

Alexander perdit rapidement le fil des minutes, Elenna s'était-elle perdue ? Normalement elle n'avait qu'à transplaner jusqu'à la petite cabane et le tour était joué ! Il était probable qu'elle ne retrouve pas le chemin, qu'elle n'est pas retrouvé le D de destination lors de son déplacement... Peut-être était-elle désartibulée entre l'Angleterre et la Russie ou bien était-elle congelée quelque part dans la Taïga, peut-être avait-elle même décider d'arrêter ce petit jeu de piste ! Alors que ses doutes étaient à leur paroxysme le chasseur de mage noir fronça les sourcils en apercevant une silhouette se dessiner entre les arbres, était-ce elle ? Son aventurière des neiges était-elle parvenue à braver les danger de la Sibérie pour finalement le retrouver ? Un sourire de dessina sur les lèvres de l'animagus, qui d'autre cela pouvait-il être ? Il n'y avait pas beaucoup de monde dans ce coin du monde, on pouvait presque compter sur les doigts d'une main les personnes à des kilomètres à la ronde ! Ce qui était encore plus rare c'était les personnes qui se baladait en débardeur alors que la neige avait à peine fondue. Alex' se leva  tandis qu'Elenna s'élançait dans sa direction pour se jeter dans ses bras, le choc fut rude mais le jeune homme était préparé et ne broncha pas lorsque la louve le percuta à pleine vitesse. Le sorcier de l'est n'eut pas même le temps de prononcer le moindre mot, pas le temps de souhaiter un bon anniversaire, pas le temps de dire ce qu'il avait à dire que déjà les lèvres de sa dulcinée étaient collés aux siennes pour un long et tendre baiser. Même lorsque ce dernier se termina Scott ne put prendre la parole !


- Tu m’auras bien fait courir, mais j’ai gagné…

Un sourire radieux se dessina sur les lèvres d'Alexander, qui aurait cru qu'en plein milieu de la semaine ils se retrouveraient ici en plein milieu de la Taïga Sibérienne ? Les deux sorciers avaient désertés le ministère sans demander la permission, peu leur importait de toute façon cela faisait bien longtemps qu'ils n'avaient plus rien à devoir aux adultes, non ? Avaient-ils demander la permission au ministère avant de rejoindre l'Ordre du Phenix ? Cela faisait bien longtemps que l'institution la plus puissante de Grande-Bretagne n'avait plus aucune influence sur eux. Pour l'instant ils faisaient partis des rangs des Aurors car cela leur permettait de lutter plus efficacement pour les idéaux pour lesquelles ils se battaient mais si à l'avenir ils décidaient soudainement de tout quitter alors ils le feraient sans hésiter car ils n'étaient pas des pions qu'on pouvait aisément utiliser. Bianca et Boreas étaient libres, libres de penser ce qu'ils voulaient, libre de dire ce qu'ils voulaient, libre de se battre pour des idéaux qui ne plaisaient pas au ministère. Si il y avait bien une personne aux côtés de qui Alexander était prêt à se battre pour le restant de ses jours alors s'était Elenna sans l'ombre d'une hésitation ! Le sorcier de l'est déposa un baiser sur le front de sa belle, l'ancienne vendeuse de baguette n'avait sans doute aucune idée du bazar qui régnait dans l'esprit du sorcier de l'est.

- Pour rien au monde je n'aurai voulu que tu perdes ! Les yeux du sorcier de l'est pétillaient d'amusement devant la fatigue de la jeune femme.  Maintenant reprend ton souffle, garde ta salive et ouvre bien tes oreilles.

Alexander se détacha d'Elenna et recula de deux pas pour mieux pouvoir l'observer. La première fois qu'il l'avait aperçut s'était ici, dans un premier temps elle ressemblait à un esquimaux mais par la suite le sorcier de l'est lui avait attribué la beauté d'un ange avec ses cheveux si caractéristiques. Aujourd'hui plus que jamais la jeune femme avait l'air d'un ange. Qui d'autre qu'un être céleste pouvait se balader en plein milieu de la Taïga vêtue d'un simple débardeur. Le Russe étouffa un juron et retira sa veste, aussitôt il sentit le froid de son pays l'envahir mais il passa l'épaisseur sur les frêles épaules de son aventurière des neiges. L'ancienne vendeuse de baguette n'avait pas repris la parole... Scott avait toujours réussit à lire dans le regard de la lupine et il sentait qu'il avait toute son attention, en vérité elle semblait particulièrement surprise par son attitude. Le Phenix pouvait aisément comprendre, elle devait sans doute s'attendre à ce qu'il lui souhaite son anniversaire dés qu'elle lui sauterait dans les bras, à ce qu'il y ait une soudaine explosion de joie à leur retrouvaille et pourtant... Pourtant rien de tout ça ! Ils auraient tout le temps de savourer un long moment de bonheur après si tout se passait comme dans l'esprit du jeune homme, un esprit qui d'ailleurs menaçait de déborder à tout moment car à mesure que le moment approchait une foule de questions lui traversaient l'esprit. Était-ce bien le bon moment ? Que se passerait-il si Elenna refusait ? Une telle décision était-elle bien raisonnable par le temps qui couraient ? Et dans leur situation actuelle ? Oui, leur situation était d'ailleurs peut-être ce qui justifiait plus que tout ce moment, tout pouvait s'arrêter tellement vite pour eux. Alexander serra sa main dans sa poche, une main refermée autour de son avenir. Peut-être qu'à cet instant une grande offensive des mangemorts avait lieu sur l'Angleterre, peut-être qu'un coup d'état avait lieu à cet instant même au ministère, peut-être même que l'ordre du Phenix était démantelé  mais peu importait au Russe désormais car le temps  s'était désormais stoppé pour lui.  

- Pour être honnête je ne sais pas vraiment par où commencer... Tu as sans doute remarqué que l'immense jeu de piste auquel nous nous sommes adonné aujourd'hui n'avait rien d'anodin. Le ministère, Ollivander's, Wolf's House, 21 Eagle Palace, ce coin paumé au milieu de l'Angleterre et cet autre coin paumé au milieu de la Russie ce sont tant de lieux qui ont marqué notre histoire commune.  Chaque jour on écrit de nouvelles pages de notre histoire et chaque jour elle devient plus dangereuse. Alexander marqua une pause ne sachant pas trop comment formuler ses phrases, ses pensées s’emmêlaient plus vites que les mots ne sortaient. Nous ne sommes pas un couple normal Elenna c'est pourquoi pour nous, tout peut s'arrêter d'un moment à l'autre, c'est pourquoi nous devons vivre chaque instant ensemble comme si c'était le dernier. Alexander sortit enfin de sa poche ce que sa main dissimulait depuis de nombreuses minutes, un magnifique anneau en or sans fioriture. Elenna Benson, veux-tu lier nos existences malgré le danger que nous encourons chaque jour ?

Soulagé ? C'est sans doute ainsi qu'Alexander aurait du se sentir mais pour le moment il sentait surtout complètement vulnérable, comme si sa carapace d'Auror était percée à nue. C'était bien simple Elenna pouvait le réduire à néant en l'espace d'un simple mot et en cet instant personne n'avait jamais eu autant de pouvoir sur l'existence de Scott que la jeune femme. Jamais aucun mangemort, aucun mage noir, aucun Auror n'aurait une telle influence sur la vie du sorcier de l'est qui plus que jamais était sans défenses.



Dernière édition par Alexander Scott le Mer 28 Oct - 21:02, édité 2 fois
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Re: Europe de l'Est
Elenna Benson, le  Lun 14 Sep - 5:10



La course avait été rude, l’aventure épuisante mais c’était pour la bonne cause comme le disaient les moldus. Depuis des années, depuis sa plus tendre enfance, Elenna avait entendu parler de ce que les petites filles appelaient le « conte de fée » et le « prince charmant » mais n’y avait jamais vraiment cru. A vrai dire, elle avait essayé de fuir cela dès que l’occasion se présentait. Pour elle « bonheur » ne rimait pas seulement avec malheur, c’était même un synonyme. Du moins avant qu’elle n’y goûte. Sa première relation avait été le début d’une idylle qui avait vite sombré dans le néant, la réalité l’avait rattrapé et mise plus bas que terre. Sa nature lupine était effrayante et son premier fiancé avait pris peur, ne supportant pas la différence qui séparait les deux sorciers. Il avait fallu beaucoup de courage à la belle pour surpasser cette épreuve mais avec chance, une heureuse rencontre avait réussi à faire retrouver la foi à la louve.

Accrochée tel un koala autour de son amant, la jeune femme l’avait embrassé avec passion, un peu essoufflé. Cette quête sur laquelle l’avait mené Alexander l’avait épuisé mais après tout ce chemin, quoi de mieux que de retrouver celui qui faisait battre son cœur. C’était d’autant mieux les retrouvailles même si elle les préférait sur l’oreiller. Dans les bras du beau russe, elle pouvait sentir les battements de son cœur sur sa poitrine et son souffle chaud sur ses épaules. Son regard se plongea dans le sien, elle pouvait y lire tout l’amour qui lui portait et à chaque moment passé ensemble c’était ce qu’elle voyait dans ses yeux bleus. Un frisson parcourut son corps. Dieu qu’il était beau, c’était fou comme un sourire pouvait suffire à la faire craquer, son sourire. Elenna était heureuse et elle savait que son compagnon ressentait la même chose, la même béatitude lorsqu’ils passaient du temps ensemble. Il embrassa son front avant de détacher l’étreinte de la petite sauvage.

" Pour rien au monde je n'aurai voulu que tu perdes ! Maintenant reprend ton souffle, garde ta salive et ouvre bien tes oreilles. "

Ecouter ? Oui d’accord. Au moins, elle pourrait reprendre son souffle sans risquer la crise cardiaque à force de laisser son cœur s’emballer durant chaque baiser. Alexander recula de deux pas, mettant une distance dérangeante entre lui et sa fiancée. Elle n’aimait pas qu’ils soient si proches mais dans l’incapacité ne serait-ce que de se tenir dans la main. D’ailleurs, cela la dérangeait fortement lorsqu’ils se croisaient dans les couloirs du Ministère de la Magie et qu’ils ne pouvaient guère échanger un baiser. L’Auror marmonna avant de retirer rapidement sa veste pour la glisser sur les épaules de sa bien-aimée qui avait encore une fois eu la folle idée de se balader en Russie sans se couvrir pour une telle escapade. En même temps, la petite course d’orientation avait commencé aux quatre coins de l’Angleterre, qui aurait pu se douter qu’elle finirait une fois de plus dans un froid des plus glacials. Elle se laissa faire, se blottissant dans l’habit de son homme, haussant un sourcil pour attendre avec le plus d’attention possible. Quelques secondes passèrent et la louve entendit le cœur du russe se mettre à battre la chamade comme s’il allait lui dire quelque chose qui mettrait sa vie en péril.

" Pour être honnête je ne sais pas vraiment par où commencer... Tu as sans doute remarqué que l'immense jeu de piste auquel nous nous sommes adonné aujourd'hui n'avait rien d'anodin. Le ministère, Ollivander's, Wolf's House, 21 Eagle Palace, ce coin paumé au milieu de l'Angleterre et cet autre coin paumé au milieu de la Russie ce sont tant de lieux qui ont marqué notre histoire commune.  Chaque jour on écrit de nouvelles pages de notre histoire et chaque jour elle devient plus dangereuse. Nous ne sommes pas un couple normal Elenna c'est pourquoi pour nous, tout peut s'arrêter d'un moment à l'autre, c'est pourquoi nous devons vivre chaque instant ensemble comme si c'était le dernier. Elenna Benson, veux-tu lier nos existences malgré le danger que nous encourons chaque jour ? "

Avant de prononcer sa dernière phrase, Alexander avait sorti de sa poche un véritable trésor. Un petit bijou qui n’avait pas besoin de boitier pour briller par sa valeur. Non pas une valeur matérielle mais bien sentimentale. Un simple anneau en or qui voulait pourtant tout dire. Les yeux de la jeune femme se mirent à briller, comme émerveillée par l’objet, symbole d’avenir. Elle ouvrit légèrement la bouche comme pour prendre la parole avant de se raviser. Ses pensées s’emmêlèrent et les secondes passèrent. Elle releva ses yeux gris vers le visage de son compagnon qui devait se décomposer plus le temps s’écoulait. Sans attendre plus longtemps, la belle laissa enfin les mots s’échappaient de ses lèvres.

" Quand je me suis sentie partir par deux fois ces derniers temps, j’ai eu peur. J’étais même terrifiée. C’est à toi que je pensais. À ce moment-là, je me suis jurée que si je réussissais à me relever, je viendrais te voir, je te dirais que j’avais besoin de toi, et que je veux être avec toi, que rien d’autre n’a d’importance, que plus rien ne pourrait jamais nous séparer. Les événements se sont déroulés si vite, tout s’est enchaîné mais ce que j’ai pensé à ces moments où j’ai frôlé la mort, crois bien que ma seule pensée était pour toi. Alors oui Alex, je veux que notre histoire soit éternelle et que tout le monde sache à quel point nous pouvons nous aimer et que quelques soient les obstacles, nous nous protégerons l’un et l’autre. "

L’émotion avait enroué sa voix et les larmes de joie lui étaient montées aux yeux. Une bourrasque de vent vint faire voleter ses cheveux autour de son visage de poupée. Les traits de son visage s’étaient illuminés ainsi que ceux d’Alex, qui semblait soulagé par une telle réponse. Croyait-il sincèrement que celle qui lui avait avoué sa double vie Auror/Phénix lui refuserait de passer sa vie à ses côtés ? Etaient-ils fous d’accepter de vivre dans le danger au quotidien ? Certainement. Mais ils étaient amoureux, fous amoureux. Un sourire vint traverser le visage de la belle qui, une fois de plus, se jeta dans les bras de son fiancé, s’accrochant à son cou, sa frimousse à quelques millimètres de celui du beau blond.

" Si tu savais comme je t’aime… "
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Re: Europe de l'Est
Alexander Scott, le  Mer 28 Oct - 22:45

Comment en était-il arrivé là ? Quelques années auparavant Alexander n'aurait jamais pu imaginer qu'il se tiendrait ici avec quelqu'un pour faire sa demande en mariage, à dire vrai il n'aurait même pas pu imaginer demander quelqu'un en mariage. D'aussi loin qu'il se souvienne le sorcier de l'est n'avait jamais été quelqu'un de particulièrement sociable, d'ailleurs ce trait de sa personnalité n'avait pas vraiment disparu avec le temps. Lorsqu'il était enfant Scott préférait parcourir les forêts boréales enneigées plutôt que de rejoindre les bambins de son âge pour jouer au ballon, c'était ainsi, il n'était pas à l'aise avec les autres et n'allait pas se forcer à vivre avec eux pour leur faire plaisir. Inutile de dire que la sociabilité de l'enfant ne s'était pas réellement améliorée lorsqu'il était rentré à l'école nordique de sorcellerie de Durmstrang. Cet établissement était loin d'être réputé pour encourager ses élèves à lier de solides amitiés, l'objectif était d'avantage de les dresser les uns contre les autres lors des duels magiques afin d'obtenir l'excellence des sorciers. Alexander avait passé six années de sa scolarité dans ce sombre lieu avant d'intégrer Poudlard pour sa septième et dernière année d'apprentissage de la magie en école. Lorsqu'il était arrivé dans l'établissement Anglais le sorcier de l'est était plus renfermé que jamais. Jamais le Russe ne forma de solides amitiés à l'école, il n'était pourtant pas plongé dans ses livres à travailler d'arrache pied car il avait toujours eu des facilités... Non, Scott préférait simplement trouver des îlots de tranquillité où il pouvait profiter de moments de calme sans être dérangé.  Misanthrope ? Non, c'était peut-être trop fort, ce n'était pas que le jeune homme n'aimait pas les autres élèves, il était simplement en décalage avec eux, ils étaient si bruyants, si immatures, si ennuyants, si loin de la réalité. Une fois sorti de Poudlard avec les honneurs Alexander décida de partir à la recherche de la sœur qu'il n'avait jamais connu, qu'on lui avait caché pendant de longues mais cette décision ne lui apporta finalement que des douleurs supplémentaires. Si dans un premier temps connaître un membre de sa famille sur qui il pouvait compter, à qui il pouvait se confier, Scott se rendit bien vite compte que sa sœur et lui  ne vivait pas réellement dans le même monde. Bien vite ils finirent par ne plus s'entendre, ne plus se voir et fatalement ne plus s'entendre. Vagabond un jour, serveur un autre, sans cesse à la recherche de nouvelles connaissances magiques le sorcier de l'est voyagea aux quatre coins de l'Europe pendant quelques années mais toujours en marge de la société. Comment aurait-il pu en être autrement ? Alexander Scott ne se sentait pas à l'aise en compagnie de ses sembles, c'était comme si il appartenait à une autre espèce. Les pérégrinations du jeune homme le menèrent ici même, aux confins  du monde, là où la société même n'a jamais mis les pieds. Et pourtant c'est ici qu'il l'a rencontra, c'est ici qu'il fit la connaissance d'une ange congelée tombée du ciel.

Métamorphose, si un mot pouvait définir les changement d'Alexander depuis cette rencontre alors métamorphose serait sans doute ce mot. Le sorcier de l'est lui même ne se reconnaissait plus. Par le passé il avait été timide, à la limite même de la misanthropie d'après certaines personnes de sa connaissance mais... Sa rencontre avec Elenna Benson avait tout changé. La radieuse aventurière des neiges avait un incroyable effet positif sur le rugueux vagabond de la taïga russe. Qui aurait cru que l'ancien élève de Durmstrang se retrouverait à aller dans des soirées alcoolisées, débridées au possibles et on ne peut plus fréquentées ? Lui même aurait-été le dernier à le croire et pourtant la jeune femme était parvenu à le convaincre de s'y rendre et cela à plusieurs reprises ! Qui aurait cru qu'après tant d'années Alexander serait capable de lier de solides amitiés ? Et cela avec plusieurs personnes ! Une fois de plus Scott lui même ne l'aurait pas cru et pourtant aujourd'hui il y avait plusieurs personnes à qui il était capable de confier sa propre vie sans même se poser de questions. Aux côtés de l'ancienne vendeuse de baguette magique l'animagus était parvenu à rentrer au ministère, puis elle l'avait elle même fait rentrer dans l'ancestrale et secrète organisation de l'ordre du Phenix. Au cours du temps passé aux côtés de sa dulcinée le jeune homme avait tantôt approcher l'extase, tantôt frôler la mort, une chose était certaine il ne s'était jamais senti aussi vivant qu'au court de ces dernières années. Dire que le chasseur de mage noir avait changé était un euphémisme et sa seule présence aujourd'hui à cet endroit en était la preuve, le petit garçon qui jadis parcourait imprudemment et innocemment les forêts boréales faisait aujourd'hui sa demande en mariage. Le petit garçon était devenu un adulte. Et pourtant... Pourtant à cet instant le pourfendeur de magie noire, le sorcier de l'est, l'Auror, le membre de l'ordre du Phenix, le chasseur de mage noir, le vagabond des forêts boréales, l'animagus n'en menait pas pas plus large que le petit garçon.  C'était une sensation incroyable, inexplicable qu'il fallait vivre pour y croire. Alexander était là, vulnérable, attendant la réponse d'Elenna comme un gamin attendrait la réponse d'un parent à une question cruciale. A cet instant l'aventurière des neiges avait plus de pouvoir que n'importe quel mage noir, ministre ou autre directeur. Pour Scott plus rien n'avançait, les secondes s'étaient fait minutes, les minutes s'étaient fait heures, les heures s'étaient fait jour et le temps lui même s'était fait éternité. Il était là, il attendait essayant de déchiffrer chaque expression de sa dulcinée, plusieurs fois elle ouvrit les lèvres mais plusieurs fois se ravisa avant de finalement se lancer.  


" Quand je me suis sentie partir par deux fois ces derniers temps, j’ai eu peur. J’étais même terrifiée. C’est à toi que je pensais. À ce moment-là, je me suis jurée que si je réussissais à me relever, je viendrais te voir, je te dirais que j’avais besoin de toi, et que je veux être avec toi, que rien d’autre n’a d’importance, que plus rien ne pourrait jamais nous séparer. Les événements se sont déroulés si vite, tout s’est enchaîné mais ce que j’ai pensé à ces moments où j’ai frôlé la mort, crois bien que ma seule pensée était pour toi. Alors oui Alex, je veux que notre histoire soit éternelle et que tout le monde sache à quel point nous pouvons nous aimer et que quelques soient les obstacles, nous nous protégerons l’un et l’autre.   "

Un large sourire illumina le visage barbu du sorcier de l'est, jamais une telle expression de joie, de soulagement et d'amour conjugués ne s'était vue chez Alexander. Certaines personnes pensaient le jeune homme incapable de sourire, incapable d'éprouver un réel bonheur, inutile de dire que ces personnes ne s'étaient jamais autant trompé de leur vie. Les bras du Phenix de refermèrent autour de son aventurière des neiges que plus personne ne pouvait désormais lui enlever. Comment diable avait-il pu douter de sa réponse un seul instant ? Une fois de plus le temps s'était arrêté dans la petite clairière du bout du monde, le couple était là réunis comme un seul être simplement rendu heureux par la présence de l'autre. /i]

" Si tu savais comme je t’aime… "

La dernière phrase de la sorcière fut accueillit par un baiser passionné du sorcier de l'est. Savoir combien elle l'aimait ? Alexander pouvait s'en douter. Certains couples pouvaient vivres des décennies ensembles, peut-être même des siècles sans pour autant traverser toutes les épreuves qu'ils avaient traversé ensemble. Dés les premières minutes qui avaient suivies leur rencontre leur relation avait été particulièrement forte mais les mois suivants elle n'avait que s'intensifier. Il y avait eu les fois où Alexander avait frôlé la mort, les fois où Elenna avait frôlé la mort, la fois où ils s'étaient affrontés au ministère, l'attaque de Olivander's, le kidnapping d'Elenna. Leur histoire commune contenait déjà tant de pages qu'il faudrait sans doute plusieurs livres pour la raconter et pourtant cette dernière ne faisait que commencer.  Le sorcier de l'est mit fin à son baiser pour observer son aventurière des neiges, une fois de plus il se fit la réflexion que le taïga ne faisait que sublimer sa beauté, était-ce du à sa chevelure neige qui s'accordait si bien avec les lieux ? Ou peut-être était-ce à cause de ses pommettes qui rougissaient avec le vent gelé qui se levait. Alexander n'avait que faire du vent, de la neige ou de la taïga, ils allaient se marier... A quoi ressemblerait la cérémonie ? A l'image de leur relation elle serait sans doute sur un fil tendu au dessus du vide, sur ce fil marcheraient les Phenix et en bas de la falaise il y aurait les Aurors. Quelle ironie ! Les membres du ministère seraient sans doute entourés d'une bande de hors la loi et cela sans même sans douter l'espace d'un instant. Un sourire se dessina sur les lèvres d'Alexander tandis qu'il imaginait l'excitation et les ragots que la nouvelle allait provoquer chez Clìodhna Quinn et les autres Phenixs.  

- Avec toute cette histoire j'allais presque oublier de te souhaiter ton anniversaire. Alexander désigna l'anneau en or. Désolé je n'ai pas de cadeaux, mon salaire d'Auror ne me permet pas réellement de faire des folies mais je suppose que tu le sais. Je m'excuserai bien de t'avoir fait courir aux quatre coins de l'Europe mais je ne le ferai pas, c'était bien plus amusant ainsi et j'n'imagine pas notre relation autrement !  

Un sourire se dessina sur les lèvres de l'Auror tandis qu'il adressait un fugace baiser à sa dulcinée. Aurait-il été capable de vivre l'existence qu'il menait aujourd'hui sans la présence de la douce Anglaise ? Probablement pas. C'était elle qui lui permettait de tenir face à la pression du ministère, face au danger que représentait leur double situation. C'était elle qui lui permettait de se relever à chaque fois qu'il se retrouvait au tapis. Ils étaient là, seuls au milieu de la Taïga, Alexander était plus heureux que jamais et rien ni personne n'était capable de venir briser cette harmonie qu'ils étaient parvenus à créer. Oui, définitivement, Elenna l'avait métamorphosé.  

- Merci. Merci d'être là pour moi.


EDIT 2/12 RP en cours merci de nous contacter avant de reprendre.
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Re: Europe de l'Est
Elenna Benson, le  Jeu 31 Déc - 2:55



Comme à chaque fois que la jeune femme venait en Russie, le vent froid mordait ses cuisses, faisait voleter ses cheveux, caressait sa peau de poupée et rougissait ses joues petit à petit. Peu à peu, la fraîcheur s’insinuait dans tous les pores de la peau d’Elenna, la congelant au fur et à mesure. Pourtant, c’était un feu brûlant qui ne cessait de lui réchauffer les entrailles et c’était cette même flamme qui la faisait vivre. Pas d’amour et d’eau fraîche mais presque. Parfois, lorsqu’elle affichait cet air niais et amoureux, elle avait l’impression que rien n’était nécessaire pour survivre, juste sa relation avec Alexander. Comme si les bras puissants de son amant suffisaient à la rendre heureuse, comme s’il était la force d’attraction qui la retenait sur la planète. Mais elle remettait les pieds sur terre lorsque son ventre émettait des grognements, manifestant que manger, c’était quand même super cool.

Un frisson parcourut la colonne vertébrale de la belle, impossible de savoir si c’était la météo ou ce moment fort en émotions. Ses poils se dressèrent sur ses bras dénudés, la chair de poule envahissant la louve. À ce moment précis, il y a 6 470 818 671 personnes dans le monde. Certains prennent peur, certains rentrent chez eux, certains racontent des mensonges pour s’en sortir, d’autres font simplement face à la vérité. Certains sont des êtres maléfiques en guerre avec le bien et certains sont bons et luttent contre le mal. Six milliards de personnes, six milliards d’âmes, et parfois, il ne vous en faut qu’une seule... Une seule personne qui devient tout un monde. Et si Elenna parvenait à résister à ce froid glacial, c’était pour ce même individu, celui qui se tenait devant elle, celui qui venait de lui demander de partager son existence avec la sienne pour toujours, jusqu’à ce que leur cœur cesse de battre.

Ce fut la voix chargée d’émotions qu’elle avait prononcé ces quelques phrases, cet enchaînement de mots qui s’était échappé sans grande difficulté finalement. C’était harmonieux, telle une mélodie, un paragraphe d’une poésie sans nom. Jamais la demoiselle ne s’était doutée qu’elle aurait pu exprimer ses sentiments ainsi, d’une traite, sans bafouiller, avec tant de sincérité. Des papillons vrombissaient dans son petit ventre et ils se mirent à battre des ailes de plus en plus vite lorsque ce sourire si charmeur se dessina sur le visage d’Alexander, visiblement ravi de ce que racontait sa dulcinée. Ils s’embrassèrent avec cette passion qui les caractérisait tant, faisant fondre la neige autour d’eux, enfin dans la tête d’Elen. Le temps semblait s’arrêter comme à chaque fois que leurs lèvres se frôlaient et plus rien au monde ne comptait.

" Avec toute cette histoire j'allais presque oublier de te souhaiter ton anniversaire. Désolé je n'ai pas de cadeaux, mon salaire d'Auror ne me permet pas réellement de faire des folies mais je suppose que tu le sais. Je m'excuserai bien de t'avoir fait courir aux quatre coins de l'Europe mais je ne le ferai pas, c'était bien plus amusant ainsi et j'n'imagine pas notre relation autrement ! "

Un autre fugace baiser extirpa un énième sourire à la jeune femme. Elle gloussa légèrement en regardant la bague en or qui trônait devant elle, comme une récompense ultime, un pacte à sceller. Son anniversaire ? Par Merlin, comme elle s’en fichait à l’heure actuelle, plus rien n’avait d’importance à part le beau blond qui se tenait près d’elle. Ce cadeau de fiançailles était la plus belle chose qu’il avait pu lui faire pour fêter une année supplémentaire. Elenna releva le regard vers sa moitié, toujours aussi fascinée par l’attraction qu’il avait sur elle. Sans plus attendre, elle tendit sa main vers le bel Auror qui glissa à l’annulaire de la main gauche l’anneau doré, signification qu’ils scellaient à tout jamais leur vie ensemble. Alex la remercia, encore, comme toujours. La louve sourit, passant sa paume droite sur la joue de son futur mari et lui montra sa bague.

" Je serai toujours là pour toi, comme toi tu l’es pour moi. N’est-ce pas ce que ce petit objet doit signifier ? C’est le plus beau cadeau d’anniversaire que tu aurais pu me faire et je dois avouer aimer revenir ici, cet endroit veut dire tellement de choses pour nous… Mais si ça ne te dérange pas, j’aimerai bien rentrer au chaud, allons terminer la journée à flemmarder sous la couette au chaud, tu veux ? Je t’aime mais si je pouvais éviter de finir congeler aujourd’hui, je ne dis pas non. Le Ministère devra attendre demain pour revoir notre frimousse… "

Elle rit doucement, embrassant le bout du nez d’Alexander avant d’entrelacer ses doigts à ceux du blondinet. Elle posa une dernière fois son regard sur lui avant de transplaner. Son amour, son homme, sa vie, son amant, son fiancé, son futur mari…


[ Rp terminé ]
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Re: Europe de l'Est
Megan K. Hayajân, le  Lun 14 Mar - 17:59


-Flashback en dentelles-
[RP Privé avec Lizzie Bennet ♥]

____________________


Aube pâlichonne qui grisaille et s'écaille, le dais du ciel se recouvre de nuage, et avant midi, l'orage, sans doute. J'attends la pluie. Il fait frais et l'air est humide, pourtant je suis là, allongée dans l'herbe tendre de mon jardin toscan, à espérer la divine venue des tourments des cieux. J'ai passé la nuit ici, couchée ainsi, sans rien faire d'autre que de croire et de regarder. Longtemps, mon python d'un vert chatoyant est venu se blottir contre ma cuisse, comme un chat avide de caresses, avant de siffler devant mon manque de réactivité et de serpenter jusqu'à la villa. Alors, pour attendre la pluie, je replongeais dans un bain de pensées, des souvenirs camouflés, certains modifiés, d'autres parfaitement vrais. En bonne Occlumens, j'étais la seule à pouvoir déterminer lesquels étaient bels et bien arrivés et lesquels n'étaient que constructions visant à détourner l'ennemi de la vérité.

L'esprit d'un sorcier est sans doute ce qu'il a de plus précieux, et sa vie de plus instable, pourtant, l'Occlumens  jouait entre les deux, allant jusqu'à créer des passages de son existence qu'il insinuait dans son esprit. Il fallait avoir de sombres secrets à protéger pour user de cette branche de la magie noire...  Alors, en replongeant dans mes pensées, j'heurtais un sourire. Malgré la barrière de la mémoire, la beauté de ce visage me coupa le souffle. Cheveux châtains, yeux bruns clairs, mâchoire ferme; transcendante.  Lizzie Bennet venait me saluer des entrailles de mon passé.


Flashback.

La tente avait un rien de foyer accueillant, tant la pluie bâtait les toiles tendues et mouillait les pierres lisses.  L'eau ricochait furieusement sur les flammes magiques, qui, pernicieuses, étaient protégées mieux que nous, pauvres humains. Chacun avait rejoint son abris si tôt le repas terminé, principalement composé de viande séchée et de haricots cuits sur le tas. Le cours était également basé sur la survie, il fallait bien que ces petits sorciers apprennent à vivre autrement que dans les draps de soie et les couverts d'or de Poudlard. Le monde ne tournait pas vraiment comme ça, une fois les portes du château d'écosse refermées. Et moi, humble professeur de Défense Contre les Forces du Mal, était là pour leur foutre des coups de pieds dans le derrière quand ils se transformaient en mollassons.

Un voyage scolaire, vraiment, j'avais des idées aussi brillantes que suicidaires : en guise d'introduction, je leur avait offert une journée et une nuit en Norvège, le pays des loups-garous, de la neige et pour moi, de rigolade. Nan, vraiment, le coup du labyrinthe était une révélation. Qu'est-ce que c'était amusant, les jeunes paumés dans la neige... ! Le soir venu, j'avais réussi à leur raconter un conte venu de la nuit des temps, sur la création des garous. Puis, à l'heure où tous devaient dormir, j'étais allée récupérer Bennet et Lestrange en pleine chasse au yéti. Les événements se déroulaient tout juste comme prévus, c'était une réussite. En cette seconde nuit, au coeur d'une Irlande brumeuse, je m'accordais un répis.

Allongée sur le hamac de ma tente personnelle, couverte par une couette épaisse, je laissais vagabonder mon esprit et mes sens. Nous étions en milieux d'année scolaire et de toute évidence, la moitié de ces jeunes obtiendraient leurs ASPICs en juin. Leur promotion n'était pas si mauvaise que cela... Si on ôtait quelques noms de la liste, comme toujours. Un silence de plomb régnait sur le camps. Deux possibilités : l'épreuve les avait assommés, et ils me faisaient tous le plaisir de dormir à poings fermés, ou bien.... J'enfilais ma cape pardessus le peignoir en satin noir et les dessous de dentelles que j'arborais pour dormir, et sortais dehors en grognant.

Il fallait s'en douter. La tente de Bennet était éclairée d'une faible lueur. Je traversais la prairie, et pénétrais dans la tente en grognant.

-Lizzie ? Aurais-tu l'amabilité de me suivre dans ma tente sans faire d'histoire ?

Une main sur la hanche, j'arborais la mine de professeur exaspérée, le sourcil relevé, la lèvre mordillée, sans me soucier de ses deux compagnons d'infortune dont je me foutais comme de ma première couche. Alors je remarquais ce que je n'aurais pas du voir ici... L'elfe-de-maison qui était mien depuis dix ans. Je grognais sourdement et la pauvre créature s'inclina très bas, son large crâne se fracassant sur le sol à maintes reprises.

-C'est miss Bennet, Maîtresse, c'est miss Bennet qui a demandé à Schiavo de venir... miss Bennet a dit que Maîtresse avait changé d'avis...




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Re: Europe de l'Est
Lizzie Cojocaru, le  Mar 24 Mai - 22:05

Sexina ♥

« Il y a un homme. Comme un chat.
Pourtant, ‘tour d’nous, que des os.
Il me regarde. J’suis sa proie.
Il m’a tatoué de ses mots.
Chantez votre prénom.
Interdit d’être vague papillon.
Je sens encore sa pointe
Chauffée à blanc
Se presser à mon flanc.
J’ai la prunelle disjointe.
Chantez votre prénom.
Interdit d’être un caméléon.
Impossible à lire,
J’ai presque envie d’en rire. »


Elle se lève soudain, le rythme n’est maintenu que par les trépignements de ses pieds soulevant poussières et sable ; un nuage qui l’eut fait tousser en eut-il eu conscience. Vous voyez son sourire renaître à la rencontre de sa main et d’un miroir un rien opaque. Est-ce seulement un miroir et non quelque poêle de tantôt ? Qu’importe tant qu’elle y lit ce qu’elle y cherche. Son regard glacé de joie louvoie vers son maître, ses fesses frappent le sol dans sa chute, l’interlude tout en pied est achevé au profit du retour vocal.

« Il aurait pu me pétrir de clichés.
Trompette, sardine, marionnette.
Or tout dépourvu de relent fripé,
Mon prénom à moi ? Il fouette.
Presque autant que Poseidon.
Il est l’évidence.
Il envoie paître la prudence.
Chant est mon prénom. »


A chaque phrase vient un point ; l’alto retombe, ses mains s’arrêtent, les vôtres grondent. Ou pas.
Elle attend. Silence grondant, migraine. Pas de Peter Pan. Pourtant de tous les bonhommes en vert, celui qui promet l’enfance éternelle est incontestablement le plus digne d’intérêt. Mais non. Que dalle. Goût de métal. Elle, elle se r’trouvait avec les bleus et rouges. Et v’là que je me bourre la gueule une nuit ; que je chasse le dragon-yéti-chose la seconde ; me met bien au kiwicot entre temps. Ah. Des cours vous dites ? Ouep, elle avait toujours eu un concept très relatif des autorités, quoiqu’elle ait toujours eu une déférence, certes embryonnaire, à l’égard de « Bocci. » Bruit de casserole. Clairement, qui dit Boccini ? Non, non depuis la première année, on abrège, les noms, les chiffres, les sorts, les têtes.

Les idées aussi, tombant parfois dans le gouffre des préjugés, mais d’un côté ils sont plus confortables que les remises en question. Dangereuses bestioles. Pas y penser. Faire des châteaux de cartes avec les pensées du tiroir, les souffler comme le sable des marchands ; se prendre les pieds dans le divan. Cette tente était trop pleine, un peu. Pleine de gens bien hein, ça je dis pas, mais la Bennet se sentait à l’étroit. Trop de monde dans sa tête déjà, pourquoi ajouter le vacarme extérieur ? Elle était comme la remueuse de nez, le matin elle réveillait toutes ses personnalités. Quelqu’un marche dehors. Du coup c’était long, et en vrai la drogue aidait pas.

Quoique, ça lui donnait plein d’idées, quant aux effets à tester. Jeunisme, âgisme, classime. Même si elle ignorait tout des concepts qui allaient derrière. C’était plutôt qu’il y avait dans l’air comme une odeur de lavande, qui la transportait à l’ère des tartes abricots-lavandes, des marches interminables, des jeux d’esprit, des corps seulement formés aux chamailleries de fratrie. Le voisin se retourne dans sa tente. Trop. Le matelas crisse et craque et geint. Le Perfecto germait, et accoucherait avec un serpent dans la gorge de Lïnwe. Trous dans l’espace temps. Trop de bruit put*in. Lumos. Choper son écharpe, seule veste contre les aléas du temps. Elle les aimait larges et longues, s’enroulant dedans comme en un plaid ; c’était pratique, rapide, efficace. Moche, sans doute. Mais le style vestimentaire...

Où comptait-elle aller ? Aucune idée. Mais quand tu ne sais où tu vas, l'important c'est d'y aller ! Et s'y perdre. Avec qui ? Elle interrogea Eb du regard. Ouep, on pouvait tenter du côté de Zsazsa. Il était pas d’humeur. Pourtant y avait plein de choses à chasser dehors ! Style ce papillon. Grand et large, lui aussi. Il vous bouffait la moitié du visage. Pas besoin de se mettre en position défensive, toutes ailes écartées, pour faire déguerpir ses prédateurs...

Ah. ‘Ttendez. C’était pas un papillon. Ou alors un très joli papillon avec plein d’épines dessus. Et un regard qui pique, comme les gens qui expirent trop fort avec les narines quand ils embrassent.
Wow. On parlait donc de Bocci. Et m*rde. Elle avait déjà fait le coup de « je suis une femme stricte sous mes couverts d’Aphrodite ». Les oreilles pincées, ça, on oubliait pas. Les mots. Enfin.

- Lizzie ? Aurais-tu l'amabilité de me suivre dans ma tente sans faire d'histoire ?

Ah, bah c’était une autre possibilité de sortie, en vrai. Ton suintant l’ironie :
- Je te suis où t- Non, non, se rappeler des oreilles. Elle était capable d’être sans pitié voyons. Et là, là Kumouyé s’en mêla. SÉRIEUSEMENT ? Donnez du chocolat à des elfes inconnus, et voilà comment ils vous traitent ! Aucun respect ! Qu’il aille s’épingler le nez sur un câble électrisé ! Sa baguette osa trahir l’ire qui comblait les poumons de Lizzie ; des étincelles verdâtres teintaient la tente.
- Je t’avais justement prévu cette ravissante créature au cas où tu soies d’humeur à faire une escapade loin des morveux. Tiens, il est pour toi.
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Re: Europe de l'Est
Megan K. Hayajân, le  Sam 2 Juil - 16:00

____________________


Tu crois, dis moi, que je peux ? Pouvoir quoi d'ailleurs ? Céder, céder aux pulsions, crever l'abcès, mordre la chair au sang ? C'est une autre danse, tu le sais, que je recherche, pourtant je suis là, las. L'air impitoyable des grandes occasions, la tente froide, le coeur chaud, je reste muette. Que dire ? les mots s'élancent, funèbres palabres, et je sens en moi comme une mélodie venue des profondeurs de son corps. Il y avait un rien de mélancolique, une colle. Être professeur, quelle poisse. Sa professeur. Non pas que ça me gêne, d'ordinaire, mais voilà. C'est un silence qui s'installe à la place des mots. Je reste figée le temps d'une moue boudeuse, d'un sourire puis d'une excuse.

L'elfe est pour moi, pour mes escapades, dit-elle. L'elfe, je l'avais oublié. Oublié pour ses beaux yeux, pour son regard, pour son visage.. J'avais oublié qu'il y avait en dehors d'elle et de moi un monde extérieur, des créatures sur deux pattes, sur milles, qui gambadaient royalement dans le "dehors". Et je m'en foutais crois moi, de tous ces crissements de l'ailleurs, alors qu'elle était là, à portée de voix, à portée de main. Elle a ce quelque chose, tu vois, ce quelque chose de flou qui attire comme un aimant, qui détruit les certitudes, qui me vends l'envie, et viens l'envie, alors c'est la perte des sens et je souris simplement.

« Oui, d'accord, oui. » je dis.

C'est une perdition que cette fille là, une partition, comme si les notes gravées au fond de ses prunelles se déroulaient langoureusement dans nos esprits étroits, pourtant, pourtant c'est toujours le silence que j'entends. Il y a une vibration dans l'air, comme un souffle venu des tréfonds des bas-fonds de l'enfer. Dis moi, dis moi que toi aussi tu la perçoit, cette vibration. C'est un rien, c'est chaud, lisse, pourtant les vagues montent et la tête tombe presque. Je ne laisse rien transparaître d'autre que le sourire. C'est une arme redoutable.

Les étincelles aussi, verdoyantes, chatoyantes sous la pluie tambourinant. La toile plie, et l'elfe aussi, je le repousse. Silence, t'ai-je dis. « Silence. » Au fil du temps, ne garde que ce rêve. Un rien, vraiment. L'aube ne se lèvera pas avant que les corps ne dansent, c'est ce que tu chantes, beauté. Le vert s'embrase, et moi je reste là, c'est ma place je crois, les corps immobiles sauf le sien, qui semble onduler. Elle sait que la punition pourrait être, ou pas, je décide. Oui je suis maîtresse. La sienne, peut-être.

Je lui tends la main.
« Viens. »

Ce sera un voyage promis, loin de là, dans ma tente peut-être. Qu'en sais-je vraiment, vas-tu me dire... ? Laisse les brumes de la veille sortir les restes de mon rêve. Je vois la musique maintenant, un do mineur qui flotte sur le flanc de l'être brun que je vois. Libre et seule, à mon âge. Je devrais sévir, hurler, la disputer, je ne veux que la mordre.

« Viens. », je répète finalement.

(merci de nous laisser encore quelques temps le sujet, merci)
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Re: Europe de l'Est
Lizzie Cojocaru, le  Mer 17 Aoû - 8:58

Elles se regardent longuement. Lizzie ne sait trop juger de ce qui l’attend ; ça sonne comme une promesse, une menace, un rien, un tout. Les étincelles verdoyantes n’en peuvent plus d’attente, et l’elfe non plus, l’elfe parle tout le temps, voulant prendre toute la place, l’attention de sa maîtresse. Quand elle occupe trop ses pensées et désirs pour que la jeune sorcière puisse se résoudre à quitter si facilement la partie. De toute façon, c’est elle qui est venue la chercher. Un temps passe, trop long, diantre, temps pendant lequel ses lèvres auraient déjà dû parcourir les jambes de l’Italienne, mais dans le même temps trop court.

presque envie d’aimer
jus de liberté
par l’effluve ordonné

C’est un temps en suspension, de ceux où l’on ose trop bougé, de peur de voir quelque chose se briser. Un fil invisible unit les regards, et il semblerait que le moindre mouvement puisse envoyer valser toutes les perles qui se pressent pour le renforcer. Elle parle sans parler, dans une absence à elle-même. Un oui d’accord comme déconnecté de la discussion. A quoi pense-t-elle à ce moment ? Il serait dangereux de se laisser happer par pareille Vélane. Il serait absurde de ne pas le faire. Elle m’intime le silence ; est-ce à mon pouls qu’elle s’adresse ? J’ose espérer que non. Ce serait laborieux. Sa main, que j’ai vue experte en le maniement magique, se tend vers moi. Un instant, elle paraît plus douce ; une main de bébé, qu’on attend qu’une chose, la possibilité d’empoigner, sans trop savoir pourquoi.

j’aspire à disparaître
un ailleurs cocon
fait de pur coton
A nouveau, elle exige d’être suivie. Oh, qu’importe ma punition, elle en vaudra la peine. Silencieuse comme une ombre, je m’extirpe de la tente. « Tu me sais à tes ordres, Bocci. » Etonnée que mes partenaires n’aient été réveillés par notre échange. Il faut croire que ces mots n’existent qu’entre nous. Qu’un monde parallèle se tisse dans l’enchevêtrement de nos regards. Sans plus d’hésitation donc, je me laisse happer. Sa main dans la mienne. Je ne sais trop où on va. Mais j’aime assez peu de rester si près du campement. Si je veux une chance de l’entendre crier, mieux vaut qu’elle s’estime hors de portée. Alors mes pieds dévient plus ou moins subtilement vers la falaise.

insouciante envie
pulsion désirante
des réactions enfantines ?

La brise chargée des senteurs naturelles semble transcendée par son odeur à elle ; quelque chose de plus mûr, tendancieux, affirmé. Étincelle qui surgit, vent qui rugit. Elle a dû faire tourner la tête de bien des hommes, bien des femmes. Et en semble totalement consciente. Envoutante prédatrice. Si l’appréhension reste présente, la sachant prête à changer de programme dans trois secondes, le désir pulse un rien trop dans mes veines. « Qu’attends-tu de moi, au juste ? » Elle sentait le feu, et l’élève n’attendait que d’être brûlée.

#VALIZ.
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Re: Europe de l'Est
Megan K. Hayajân, le  Mer 21 Sep - 21:43

____________________


La caresse du vent, sa peau douce. La falaise abrupte, ses lèvres fossiles. La nuit mordante, mon désir palpitant. Elle est tout ce que l'on peut vouloir, et c'est incontrôlable, ça l'a toujours été. Céder, ici, ce soir. Pas de fioritures, pas d’armoiries, du plaisir brut, des cris épanouis. La tête qui basculera et la gorge offerte. Je marche à pas lent. J'ai sa main dans la mienne, vois-tu, je tire sur la corde de nos envies. Crispée ou non, le silence baptise la Norvège. Aucune importance. J'informulerais bien de quoi briser le temps, nous enfermer, elle et moi, dans un cercle de magie et de feu. Lizzie. Je veux te faire céder.

Alors je m'écarte, le dos face à la mer glacée, pose les doigts sur mon cou, le regard dans le sien. Un bouton, puis, deux, puis six, et mon chemisier tombe, offrant des frissons de froid - d'impatience - à ma peau blanche. J'ai le sourire de travers, l'envie de la mordre au sang. Bientôt c'est le bas. Tu sais; la dentelle n'est que maigre et transparente étoffe. J'ai envie de crier à la lune, de me couvrir de rose, de foutre à genoux le monde et ses entités, pour elle.

J'ai la chair à nue maintenant, les seins blancs dévoilés au ciel, mon ciel. La beauté de ses yeux qui me crament le coeur et l'esprit, qui me transpercent à milles reprises, mille couteaux d'argents traversant mon âme déchiquetée par la rivière de ses prunelles, par la courbe anguleuse de son menton, par le volume tendre de ses lèvres. Que l'on m'envoie en enfer pour le brasier de mes pensées. Je suis Eve, tu vois, Eve pour toi. Immobile, statue de glace.

Héro - j'ai la langue qui claque. Tique - sur ton visage d'ange. C'est la pâleur, langueur.
Je ferme les yeux, embrasse le temps, l'aiguille et le poignard.
Je m'offre en sacrifice à cette sorcière redoutable.

- Alors ? Viens.

Ce n'est qu'une prière au fond. Une simple demande, une supplication, parce qu'elle est l'obsession de ma vie, parce que je veux cette fille là. La caresse des fleurs et du printemps est bien loin. Je suis nue dans le froid de l'hiver et pourtant, je brûle de part en part.
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Re: Europe de l'Est
Lizzie Cojocaru, le  Mer 21 Sep - 23:54

Perdues dans l’immensité norvégienne, deux points se tiennent la main. Et par points je veux dire minuscules créatures à la densité la plus déroutante. Deux feux qu’on aurait tenté d’enfermer dans des billes, mais dont les tensions et pulsions semblaient vibrer à travers leurs enveloppes corporelles. Ridicule que de les condamner à la pression du joug humain, quand leur proximité paraissait animer des forces plus anciennes et intenses, ou peut-être n’était-ce qu’une illusion née de leur transe mutuelle.

Elles finirent par interrompre leur avancée, l’enseignante étant satisfaite du paysage. Lizzie, pour sa part, contemplait plus la silhouette déchirant l’arrière-plan qu’autre chose. Elles surplombent la falaise, et bientôt l’aînée entreprend de se déshabiller. Elle retire chaque bouton avec une sorte de délicatesse que peu sauraient égaler ; là où son élève donnerait l’impression de désosser chaque bouton, de démembrer une chemise, Valentina offrait des délices de souffre. Un sourire d’elle déclenchait plus de mythes que tous les effets spéciaux cinématographiques. Tout y était, la vapeur, le léger vent jouant de ses cheveux, le reflet de la lune qui s’abattait sur ses épaules, l’arrête de son nez, mais couvrait d’ombres et mystères ses pupilles diablement profondes.

La blairelle était figée -d’attente ? de contemplation ?- et parcourait avide les courbes généreuses de l’italienne. Laquelle ne bougeait pas plus depuis qu’elle avait choisit de maintenir sa tentatrice portion de dentelle en place. Ce fut elle qui rompit le silence, claquant la langue contre son palais. Etait-ce de froid ou d’appel ? Difficile d’en juger. Ses lèvres se desserrèrent pour intimer l’approche, et Lizzie obéit comme un chien. Où tu voudras. A croire qu’elle avait, un instant, voulu refouler son nom, sa peau, son goût offerts sur un plateau lunaire, et succombait enfin à l’envie.

Difficile de dire si vraiment, c’était ses mots qui la mettaient en mouvement, ou quelque trouble plus profond. Une certitude qu’en la blonde sommeillait quelque créature qui raisonnait différemment du reste, qui était promise à l’osmose. Lizzie s’approche, sonde ses yeux sombres, aussi impatients que les siens. Non, elle n’avait pas les yeux froids comme les écailles d’un poisson, pas aujourd’hui ; ce soir ils brûlaient d’une fièvre palpable.

Ses pieds firent crisser l’herbe. Son index pianota contre les clavicules de la beauté nocturne. Puis ses lèvres en prirent la place, encore douces. Attisantes plus que pressantes ; glissant un rien plus bas. Elle se redressa et vint lui mordre la lèvre inférieure. La prenant en otage, juste un instant. Tout en sachant que se faisant, elle devenait elle-même captive.

Je sais, te dis-je, que tu peux. Pouvoir quoi d'ailleurs ? Céder, céder aux pulsions, crever l'abcès, mordre la chair au sang ? Tu peux. Mon corps est tien.
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Re: Europe de l'Est
Megan K. Hayajân, le  Sam 24 Sep - 15:22

je t'offre mon 2000ème message.

____________________


J'ai le coeur qui claque contre ma poitrine, le ventre tordu de milles et unes envies. Cette fille est feu, cette fille est chair, bien plus réelle que le monde autour, bien plus sensuelle que les tonnerres de dieu, elle est ce qu'il y a de plus pur et de plus sombre sur ce bout d'herbe enneigé, sur ce continent exilé, sur cette planète mal lunée. Elle est l’irrésistible passion de la femme tangible que je suis, balancée entre obscurité et déraison, les mains sur son corps figé. L'on avance par pulsions, par pressions, lèvres contre lèvres, seins contre seins, ventre contre ventre.

Demain, les touts puissants parleront de l'étreinte glacée et brasier de deux âmes étranglées et émancipées des propos entachés, ils peuvent parler. J'allonge les caresses, passe le doigt sur le menton en dévorant le cou, les lèvres  sur le sternum, enragées et douces, presque idéalisées. Rien ne peu ébranler le moment, haché de respirations puissantes et de grondements impatients. Deux félins attentifs. Qui pourrait résister dis-moi, aux regards suffocants de la belle Lizzie ? Pas même moi, supérieur hiérarchique, semblant sans faiblesses ?

Non, rien ne peut lutter contre ce corps que je déshabille, contre ces yeux charmants, contre ces lèvres purpurines. Nous sommes ce soir un bout d'étoile décroché venu faire l'amour sur les plaines solitaires de Norvège - et d'ailleurs. Le vent fuit entre nos corps, je m'approche encore pour que ses frissons ne soit pas de froid, la pointe de l'ongle traçant des mots interdits dans le creux de son dos. Les statues de sel et de glace, au pied de la falaise, contemplent un spectacle digne des plus beaux opéras, des plus beaux concertos.

Si mon piano était son corps; je ne me lasserais jamais de faire courir mes doigts sur les notes les plus graves, râles satisfaits, puis sur les plus aiguës, cris perdus dans le noir, espoir, recréant les symphonies de compositeurs du classique, sublimés par la beauté irréelle d'Elisabeth Bennet. Je saurais garder ce moment précieux au creux de ma mémoire, je m'en fais la promesse en fermant les yeux sur le monde des humains.
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Re: Europe de l'Est
Lizzie Cojocaru, le  Mer 12 Oct - 7:37

parfois je me demande quelle sera la dernière fois qu'on se parlera. et j'ai peur. et je veux juste que tu saches que je t'aime.
Elles ont les corps comme deux ailes. Battant à tout rompre, se quittant et collant et vibrant toujours en une symétrie parfaite. Non des ailes de papillons, non, qui entre leurs poussières d’illusions ne tiendraient pas trois jours ; plutôt un soupir duveteux. Leurs lèvres et seins et ventres et cuisses et corps s’alignent et s’imbriquent en un ballet irrégulier mais gracieux ; parfois, une note tourbillonne, l’une prend le dessus, une oreille en otage, une lèvre se mordille, mais il n’est de captivité en leur désir, il n’y a que cette pulsion violente de vie.

Les ongles de l’enseignante sont un peu plus longs, mais parfaitement coupés ; ils ne laissent nulle éraflure, juste une trainée de poudre de désir que ses lèvres embrasent aussitôt, et Lizzie perd promptement le contrôle de son souffle. Ses expirations ne tombent que quand la blonde le souhaite, et ses soupirs prennent rapidement la forme de supplications. Ne joue pas, corbeau, ne joue pas, tu m’as déjà, toute entière. Ses lèvres descendent le long du ventre de l’anglaise, et cette dernière sent son bassin se contracte, comme si un second coeur se décidait à battre, imperceptiblement, entre ses cuisses.

Dans l’impulsion se tisse un ajût, et les cordes s’enfilent, s’élancent, s’enlacent. Un noeud se noue, noeud de neige et de braises ; non, c’est faux, il n’est de neige, la neige n’est plus depuis qu’elle est entrée. La Seafordienne retire enfin ce qu’il reste de sa tenue de nuit, comme si le regard de son aînée le lui imposait, ou plutôt, car il n’y avait rien de plus insensé que poursuivre la séparation de deux ailes vouée à l’éphémère fusion. Ses mains s’aventurent le long des courbes de l’Italienne,

et bientôt elle se laisse
glisser
contre l’herbe dont, malheur, la rosée se formait moins que des grêlons terrestres. Enfin, si nous sommes tout à fait honnêtes, elle oublie assez vite le froid lui ceignant les fesses sous l’oeil envoûtant de Bocci.

Assise, elle glisse ses doigts le long des mollets de la belle, caressant leur fermeté irréelle, intensifiant un peu la pression au niveau du creux du genou, l’invitant à la rejoindre... avant que ses lèvres s’en mêlent et s’éprennent de la chair à la blancheur lunaire.
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Re: Europe de l'Est
Laurae Syverell, le  Mer 25 Jan - 13:19

Les origines les plus profondes...
...sont dans le rouge du sang
PV.  Elenna Benson





Tourbillonnent les tourbillons. La pression presse. Pression des tourbillons et tourbillonne la pression sur les corps. Cervelet liquéfié par la distance, membres engourdis par la centrifuge du sang. Tuyaux d'espace-temps collé à la peau. Gorge noué qui ne cesse de s'agrandir pour tenter de verser le liquide nauséabond du mal être. Misère, jamais le corps irlandais n'était parti aussi loin, aussi vite. Il manquait encore d'expérience. Le ciel étendu sous les pieds. La terre dominant le céleste. Tout, tout était sans dessus dessous. Même la salive canine ne semblait plus que s'écouler vers le haut. Les esprits s'échauffent, mais la pensée se meure. Il ne fallait plus penser dans ces cas là. Seulement subir la pression, tourbillonner dans le tuyaux. Fermer les yeux. Attendre. Attendre que tout ça passe. Étrange comme les secondes semblent être longues. Et pourtant, pourquoi s'en étonner? Même chez les noms magiques quelques secondes pouvaient changer l'heure. Mais... En seulement cinq secondes, l'Ange-qui-n'était-plus-que-brun avait sauté le temps, l'avait arrêté puis accéléré sans que l'on puisse voir son évolution avant sa progression normale. Que le temps était précieux!

Boum... Boum... Boum... Boum
Pulsion sanguines à l'oreille
Haut le cœur dans le diaphragme
Boum... Boum... Boum... Boum

Les genoux flanchent, la terre revient au sol. Les doigts se serreraient. Ils étaient toujours dans la paume de l'Ange-plus-que-brun. Quelques secondes, quelques secondes seulement suffit encore pour reprendre les esprits, les calmer. La gorge devenait plus étroite, le coeur battai.... mince. La potion. La deuxième main, la tremblante, se cacha sous la cape sombre, pour dévoiler l'éclat d'une potion. La gorge se redéploya. Le liquide fut avalé. Le cœur se calmait. Boum Boum... Décidément, les voyages ne la réussissait pas. Les appuis relevèrent enfin le corps. Quelques monceaux de terres et quelques feuilles mortes rejoignirent la terre, à la seconde. Le regard lui observait les alentours. Boum Boum... Une forêt, simple forêt, avec une route, et quelques voitures passantes. Si route il y avait, civilisation n'était pas loin. Qui disait civilisation, disait destination. Et qui disait destination, disait panneaux. Boum Boum... Elles étaient proche... Mais par où? Sans faire attention, la main de l'irlandaise était toujours dans celle de l'Ange. Se reconnaissait-elle inconsciemment à l'intérieur de la paume? Où était-ce un message de son sur-moi qui était au courant de toute les choses vivantes de la vie? Boum Boum... En tout cas, c'est la main dans la sienne où elle l'emmena en silence vers la route, cherchant un panneau. Le domaine était Comblevert, qui se situait dans un vieux marais en hauteur, dans la forêt. Sur une colline. Du moins, à l'époque de de la Styrie.  On y voyait le Lac... le lac... mince. Le nom lui échappait. Neusield. Voilà, le Lac Neusield. Boum....

- Il faut arrêter la prochaine voiture...

Boum...

- Et demander le Lac Nie.. Nieusield. L'anglais sera suffisant je pense. Au fait... comment tu fais pour supporter des voyages aussi éloignés ? Par Merlin...


Il fallait vraiment qu'elle voit Evans. Les potions de Swann ne faisaient  plus si effet que ça. Elle avait ce qu'il faut pour deux jours, c'était suffisant pour le moment. Il fallait juste qu'elle se concentre sur la mission. Sur la pensine de rubis. Un bruit. Un roulement. Du gravier. Parfait. Le ronflement s'approchait. Quelques phares perçant la brume au loin. Douce bruine qui s'écartait pour laisser passer la lumière. L'Ange allait arrêter la providence. La petite femme reprendrait son souffle. Sa main, toujours. Toujours serrée dans la sienne. Celle de l'Ange.    
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Re: Europe de l'Est
Elenna Benson, le  Sam 28 Jan - 6:50

Rp privé avec Laurae Syverell


La connaissance est dans l'action. (2)


D
ans mon tourbillon de doutes et de craintes j’avais embarqué Laurae. Ce n’était qu’une question de routine. Je pratiquais le transplanage depuis plusieurs années et je l’avais souvent utilisé pour me rendre directement en Russie ou en Norvège. C’était un maelström dont j’avais l’habitude mais qui était mêlé à tout ce que je vivais en ce moment. J’avais entraîné mon alliée avec moi et dans ce moment où toutes mes émotions ressortaient. J’avais l’impression de mettre mon cœur à nu devant cette jeune femme mais rendais-je réellement compte ? Cela dura quelques secondes, quelques minutes ou quelques heures… Un instant perdu à deux dans un univers complètement neutre, un moment oublié à deux dans une tempête de magie.

L’Europe de l’Est. Je n’y avais jamais mis les pieds, pas réellement en tout cas. J’avais appris, j’avais regardé, j’avais écouté, toutes les informations importantes sur ce monde qui nous entoure et surtout pour le voyage que nous venions de débuter. J’avais choisi un endroit assez aléatoirement dans mon esprit, l’un de ceux que j’avais étudié pour ce projet. A la lisère d’une forêt hongroise, j’avais pour idée de rejoindre la frontière entre la Slovaquie et l’Autriche, accompagnée par cet acolyte surprise qui s’était incrusté dans ma péripétie. Mais par merlin, si vous saviez combien j’étais heureuse de l’avoir à mes côtés encore et encore, dans chaque épreuve. C’était ça Laurae, ce n’était qu’une ombre derrière mes pas, mais aussi des petits bras qui m’aidaient à chaque instant et me hissaient pour que chaque jour je sois une personne meilleure, pour qu’à chaque moment je ne perde pas foi en cette humanité dévastée, pour que je continue de me battre malgré les coups durs, les trahisons et les coups de poignards infligés. C’était un bras droit merveilleux, c’était une fille en or, partout et à jamais. Elle était un bout de soleil dans l’obscurité, un silence apaisant qui ouvrait son cœur pour que je puisse partager mes souffrances avec elle, un tremplin pour m’élever plus haut que le ciel, un regain d’énergie quand les forces m’abandonnent, des mains tendues pour me relever lorsque je trébuche, un soupçon de raison quand j’ai la folie des grandeurs, c’est une étoile parmi les étoiles de ce monde…

" Il faut arrêter la prochaine voiture... Et demander le Lac Nie.. Nieusield. L'anglais sera suffisant je pense. Au fait... comment tu fais pour supporter des voyages aussi éloignés ? Par Merlin... "

Sa main était toujours au creux de la mienne, bien cramponnée, comme si elle essayait de me maintenir à la réalité, comme si elle essayait de rester près de moi. A mon tour, je serais un peu plus la prise autour de ses doigts, l’entraînant avec moi. J’avais senti son malaise suite à ce voyage certainement trop intensif pour ceux qui n’étaient pas habitués, je l’avais vu se jeter sur une potion, l’engloutir comme pour calmer les maux les plus douloureux qui puissent exister. J’avais cru comprendre qu’elle avait des soucis de santé mais je n’en avais jamais parlé, elle non plus d’ailleurs. Je l’avais entraîné vers la route, vers le moindre signe de vie qui pourrait nous guider vers notre destination finale. Elle avait raison, nous devions trouver une voiture pour nous faire avancer et ses quelques mots furent comme l’appel divin, les bruits de pneu sur les graviers venant chatouiller l’ouïe lupin.

" Voilà une voiture… C’est une question d’habitude, avec la Russie je m’y suis fait. Désolée, je n’ai pas songé que cela serait difficile pour toi, excuse-moi… "

Mon regard gris se releva sur la brune et un mince sourire d’excuse se dessina sur mes lèvres. En même temps, sans lâcher ses yeux verts ou même sa main, je levais ma paume libre pour arrêter la voiture qui s’approchait dangereusement. Laurae était bien plus grande que moi et moi qui n’atteignait même pas le mètre soixante, j’avais l’impression d’être une petite sœur alors que dans mon cœur l’inverse était bien plus vrai. J’entendais les bruits de moteur, la forêt qui se réveillait derrière nous, la brume qui soufflait comme pour nous saluer. Je fermais les yeux l’espace d’un millième de secondes pour savourer les sensations que me procuraient mon statut de loup-garou, jusqu’à ce que l’auto s’arrête devant nous et que la vitre s’ouvre lentement dans un grincement. Je me penchais en avant, arborant mon plus grand sourire et mon air angélique en parlant dans un anglais parfait.

" Salut ! Le Lac Nieusield ? "

J’avais peur de ne pas être compris avec ma langue natale alors autant dire le moins de mots possibles. Heureusement, l’homme dans le véhicule se pencha à son tour, souriant encore plus que moi de ses quarante-deux dents comme s’il avait compris.

" Anglaises ? Venez, je vous y amène ! "

Il avait parlé la même langue que moi avec un accent hongrois à faire pâlir Shakespeare mais semblait amical. Sans plus attendre, j’ouvrais la porte arrière et me glissais sur la banquette, entraînant une fois de plus Lau avec moi. Une fois confortablement installé et au chaud, je ne songeais même pas à retirer ma main de la sienne, m’accrochant de l’autre au dossier devant moi pour parler avec notre chauffeur du jour.

" Merci, c’est gentil. Je m’appelle Elenna et voici Laurae, nous avons décidé de faire le tour de l’Europe de l’Est et de visiter sans prévoir d’itinéraire précis ou d’endroits où dormir… "

C’était la grande mode, partir à l’aventure, les moldus adoraient cela. Ils étaient nombreux à ne prendre qu’un sac à dos et une pièce d’identité pour fuir leur quotidien monotone et leur vie ennuyeuse en quête d’aventure ou de révélation sur eux-mêmes. La voiture redémarra, s’enfonçant dans la brume. Nous ne devrions pas être loin, du moins je l’espérais. Le gars lui, souriait comme si c’était le plus beau jour de sa vie. Rencontrer deux nanas perdues dans la cambrousse, youhou !

" Génial ! Si vous voulez je peux vous héberger et vous nourrir… "

Il avait dit ça d’un air extrêmement bizarre. Nous étions des aventurières, pas des prostitués à la recherche de nouveauté alors je laissais échapper un petit rire, jetant un coup d’œil à Lau qui ne bougeait pas près de moi.

" Non merci, nous trouverons le moment venu, quelqu’un qui saura nous accueillir… Puis nous adorons le camping ! "
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Re: Europe de l'Est
Laurae Syverell, le  Mer 1 Fév - 21:59

Yeux gris. Yeux gris intense. Se mêlant au vert forestier. Brume des bois ou lichen sur une roche moussue ? Qu'importe. Ce regard avait le don pour réchauffer les cœurs, raviver les ardeurs. Comment ne pas se battre pour un regard aussi franc, aussi fort, et aussi sensiblement humain? L'ange brun ferma les yeux. Le vert se posa sur le bout du nez blanc frémissant. La jeune femme avait compris depuis longtemps que sa sœur d'arme avait en elle le diable de la nature, le hurlement nocturne et la force bestiale: description du cœur lupin. Observer ses sens se dilater au son de la forêt et à l'odeur de moisissure champignonneuse la laissait béat devant se spectacle. L'ange brun était juste magnifique dans son milieu naturel. Un petit nez se trémoussant, des cheveux emprisonnés dans la douce brise, la bouche entre ouverte laissant place a un sentiment profond de calme et de bien être. Oui, juste magnifique Louve. La jeune femme se demanda soudainement de quel couleur était le pelage de son frère intérieur? Quel genre de parfum elle avait pour elle? Secrètement, elle espérait que ce n'était pas trop fort pour son odorat. Elle ne voulait pas briser ce moment de liberté et de calme que la Louve avait du rêver depuis sa prison de sang et de poussière.

Boum... Boum...

Douleur. Sacrée douleur qui vient embrasser ses rêveries. 

Boum... Boum...

Ce ne fut pas son parfum qui stoppa la scène, mais l'arrivée d'une petite ford qui roulait à petite allure. L'ange-Loup s'excusa auprès d'elle pour son transplanage. Il n'y avait pas de mal. L'habitude passait forcément pour un début de quelque chose. La brunette allait aussi s'y habituer. Un jour. C'est seulement un petit sourire rassurant qui lui décrivit son sentiment à ce sujet. Le souffle encore un peu court. Elle s'en voulait, de ne pas être assez forte physiquement. De lui montrer sa faiblesse, tout en la camouflant d'un voile de couleur transparent. On la devinait même camouflé. L'imagination l'emportait sur la pudeur. C'était comme camoufler l'intimité d'une sculpture ou d'une peinture alors que le reste du corps y était nu. On savait ce qui se cachait. Mais on ne connaissait pas vraiment la forme. Pourtant, même si c'était que la santé, qu'une douleur parmi tant d'autre... Cela résumait le passé, le deuil du présent, et l'avenir sombre de la petite Phénix. Condamnés à vivre avec ses trois visages: un dès la naissance, un autre choisi. Et le troisième? Camouflé, brisé, magique. Dans son sang. Dans ses traits. 

Boum... Boum...

Souffrance. Sacrée souffrance qui vint s'emparer de la vie. 

Boum... Boum...

La douleur s'estompait. La voiture s'arrêtait. L'homme parlait anglais. Mais il avait un accent particulier que la jeune femme ne parvenait pas vraiment à traduire, où avec beaucoup d'effort. Après tout, l'anglais n'était pas sa langue maternelle. Seulement d'adoption. La potion faisait enfin effet. Inspirant un bon coup, la jeune femme se ressaisit et se laissa entraîner dans la Ford. Il y faisait chaud. Sur le rétroviseur, une sorte de pendule était accroché. L'homme redémarra et L'ange-qui-était-aussi-une-Louve lui expliqua certains sujets. Leurs identité, ce qu'on faisait ici... et tout le baratin qui évitait les questions. L'Irlandaise préféra observer la route, et voir le paysage défiler devant ses yeux. C'était la première fois qu'elle partait aussi loin de chez elle. Elle en profitait. L'homme continuait à discuter avec la Louve. Bercé par le ronronnement de la Ford, et le défilement du paysage, la jeune femme s’abandonna doucement au sommeil. Depuis la disparition de la Louve, elle avait œuvré jour et nuit pour a retrouver. Son secret pour ne pas dormir? La colère, l'inquiétude et sa détermination. Et il fallait l'avouer. La douleur la fatiguait beaucoup aussi. L'alcool l'aidait à ne pas ressentir tout cela. A se laisser vivre sans douleur. L'ambroisie de l'anti-douleur, morale ou physique. Aujourd'hui, la main de la Benson était serré contre la sienne... Et pourtant, plus la Syverell s'endormait, plus ce geste s'adoucit jusqu'à se rompre.   


C'est l'arrêt de la voiture qui réveilla la jeune femme. Devant eux, se trouvait un très grand Lac, dominé par quelques collines. Le sourire de la jeune femme revint. Ils étaient à quelques mètres ou kilomètres de marche. La grande silhouette féminine remercia l'homme puis fit signe à la Louve de la suivre. Il fallait gravir les sentiers de l'Ouest. De là, en montant un peu en altitude, ils verraient les ruines d'un petit hameau. Deux ou trois maison pas plus. De la taille d'une ferme. Comblevert. Le petit village des sorciers du temps où ils étaient persécutés. Après une ou deux heures de marche, les deux jeunes femmes arrivèrent enfin à destination. La montée les avaient emmené vers un petit ruisseau qui les avait guidé vers un petit moulin couvert de mousse. Plus loin, deux trois autres maisons. Voilà ou  les recherches les avaient menés. Plus loin, quelques croix de pierres entamés par le temps étaient disposés en cercle. Un vieux cimetière.


- Et bien. Je pense qu'on en aura pour un bout de temps. Je vais commencer à chercher ce qu'il faut au cas ou on passerait la nuit ici.  
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