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Contrées polaires
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Alexander Scott
Serdaigle
Serdaigle

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Re: Contrées polaires
Alexander Scott, le  Sam 23 Nov - 22:43

La sorcière semblait réfléchir et Alexander en faisait autant pour tenter de se rappeler où il avait bien pu la croiser. Dans la petite cabane seuls les grincements du bois et le bruit du vent résonnaient tandis que tous deux étaient plongés dans de muettes recherches. Il était assez peu probable qu'il puisse l'avoir croisé à Poudlard puisqu'il n'avait passé qu'une seule année dans cette école et qu'il n'avait pas fréquenté tant de monde que cela. Bien sûr, il aurait pu simplement l'avoir croisé dans un couloir, mais alors il n'en aurait gardé aucun souvenir, car il n'avait pas du tout la mémoire des visages. Peut-être était-ce elle qui s'était occupée de lui vendre sa première baguette puisque son père et lui l'avait achetée chez Olivander après tout ne disait-on pas que c'était là-bas que l'on trouvait les meilleures baguettes au monde ? Toutefois, il était peu probable que leur rencontre se soit faite là-bas, elle ne semblait, en effet, pas assez âgée pour lui avoir vendu sa première baguette, elle était sans doute encore à l'école à cette époque. Croisé dans la rue ? Improbable là aussi il ne s'en serait jamais souvenu. Une chose était certaine si il était parvenu à se rappeler qu'il l'avait déjà croisée c'était qu'il avait pu l'observer pendant de longues minutes, qu'elle l'avait interpellé et il était persuadé que la première chose à l'avoir interpellé chez cette femme c'était son regard. La première fois il avait donc pu croiser son regard assez longtemps pour s'en rappeler aujourd'hui mais ça n'avait rien d'exceptionnel tant ce regard était à la fois mystérieux et expressif. A cet instant il pouvait y lire l'interrogation tandis qu'elle l'observait avec plus de précision comme pour se souvenir d'où elle avait bien pu le voir ou l'apercevoir.
Alexander grimaça de déception lorsque les épaules de la vendeuse de chez Olivander s'affaissèrent. La moue sur son visage en disait long et apparemment, elle était au moins aussi déçue que lui de ne pas avoir trouvé la réponse à ce mystère. Visiblement, elle ne semblait pourtant pas avoir perdu espoir, car elle ne tarda pas à prendre la parole.


" Navrée, mais je ne me souviens pas... Quel âge as-tu ? J'en ai 25 alors peut-être qu'on a déjà pu se croiser à Poudlard oui. Même si j'en doute, je pense que je m'en serai rappelé. Les moments passés dans cette école de magie sont gravés à tout jamais dans ma mémoire... Pourtant si nous nous sommes déjà vus c’est bien en Grande-Bretagne car c’est ma première visite dans cette contrée glaciale… Peut-être que nous nous sommes vus dans un bar ? Ton visage m'est aussi familier même si je n'arrive pas à savoir pourquoi. Y'a une période où je sortais pas mal et je côtoyais les bars sorciers des environs de Londres... A toi de me dire si tu pouvais y être toi aussi, minou.

Cette fois ce fut le visage du jeune Scott qui afficha une petite moue déçue. En vérité, il n'avait pas totalement abandonné l'idée qu'ils se soient croisée à Poudlard, mais un rapide calcul lui permit de comprendre qu'elle avait quitté l'école quatre ans avant sa propre venue. Le sorcier Russe ne put s'empêcher de rougir en entendant le surnom dont elle l'avait affublé, difficile de dire pourquoi il avait rougi, était-ce de colère, de timidité, de honte ou de plaisir ? Peut-être un peu de tout cela, mais il ne préférait pas y penser et essaya plutôt de se concentrer sur les paroles de la jeune femme levant les yeux au ciel autant pour se concentrer que pour cacher sa gêne. Un bar ? Evidemment, il avait bossé quelque temps au Chaudron Baveur, quelques mois tout au plus avant de se rendre compte qu'il n'était vraiment pas fait pour servir les gens et pour rester en place toute la journée. Était-ce là-bas qu'il l'avait servi ? Il avait vu tant de visages différents défilés ! Et pourtant... Pourtant, il se rappelait parfaitement de ces yeux, ils l'avaient surpris dès le premier échange de regard, oui, il s'en rappelait désormais, mais il aurait juré que la jeune femme était différente à l'époque. Oui, sa chevelure n'avait pas cette couleur, elle était blanche comme la neige et son regard était moins triste. S'il se rappelait bien, elle était accompagnée d'un sorcier blond, ils n'étaient pas restés très longtemps, mais il l'avait observé pendant tout ce temps. Comment ne s'en était-il pas souvenu plus tôt ? Le regard du jeune homme s'illumina à mesure qu'il découvrait la réponse à son mystère.

"Non, non ! C'était pas à Poudlard, de toute façon, je n'ai passé que une année là-bas, avant j'étais à Durmstrang. Et puis j'ai vingt ans donc ça ne colle pas du tout ! On s'est croisé à Londres au Chaudron Baveur ! J'y ai bossé pendant quelque mois mais j'me rappelle parfaitement de toi maintenant, à l'époque tes cheveux étaient blanc et tu étais accompagnée d'un sorcier blond ! Le jeune homme reposa son regard sur la jeune femme. C'est ce changement de couleur de cheveux qui m'a troublé sans doute mais tes yeux n'ont pas changé. Le sorcier Russe détourna le regard, était-il allé trop loin ? Elle qui ne semblait pas porter les hommes dans son estime aurait pu partir sur-le-champ. Enfin si la neige en décidait ainsi. "

Alexander observait désormais le plafond, il n'aurait su dire comment elle avait pris sa dernière phrase car il ne pouvait pas voir son visage toute fois un lourd silence s'était installé dans la petite cabane. C'était assez ridicule comme situation et finalement, il reporta son regard sur son interlocutrice qui continuait de sourire, visiblement, elle n'avait même pas relevé, tant mieux. Elle avait remonté ses genoux contre elle, probablement pour se tenir chaud mais cette attitude lui conférait quelque chose de fragile si bien qu'Alexander l'aurait bien serré contre lui ce qu'il se garda bien de faire par peur des représailles. Cette femme était si mystérieuse, elle avait une certaine aura et il devait bien reconnaître qu'elle le captivait. Qu'était-elle réellement ? Une nouvelle fois, son nez s'était plissé tandis qu'elle semblait sentir quelque chose comme lui-même l'aurait fait lorsqu'il était le chat. Au moins, il était certains qu'elle le détaillait au moins autant qu'il le faisait pour elle. Visiblement, elle aussi était curieuse à propos de lui, mais elle était sans doute un peu moins captivée puisqu'elle connaissait son petit secret. Secret qui n'en était pas réellement un puisqu'il était déclaré auprès du ministère de la magie.
Lui, pourtant, restait captivé, elle était si énigmatique ! Elle paraissait fragile, mais possédait une lueur sauvage dans le regard. Elle semblait perdue, mais avait survécu seul dans la toundra. Elle était petite, mais quelque part paraissait redoutable. Et malgré tout cela, elle parvenait à rester incroyablement belle, c'était véritablement troublant. Le sorcier nordique ne savait pas dire si ce trouble lui plaisait en revanche la présence de la jeune sorcière à ces côtés ne lui déplaisait pas.


" Enchantée de faire ta connaissance Alexander. Donc tu es né ici ? Tu vis une double vie si je peux dire ça comme ça ? Un mois en Angleterre, l'autre en Russie ? J'ai toujours aimé voyager, mais ne changer d'horizon tous les mois, cela doit être épuisant... "

De nouveaux un grand sourire illumina le visage du sorcier Russe. Une double vie ? C'était un bien grand mot ! Non, il venait bien moins souvent en Russie depuis qu'il était allé terminer sa scolarité à Poudlard ! Il avait arrêté de vivre chez ses parents et donc en Russie depuis la fin des cours. Depuis il avait enchaîné divers logements plus ou moins confortables allant de la luxueuse villa de son ancien patron à des chambres d'hôtels moisis en passant par cette cabane en ruine. Finalement même s'il ne voyageait pas tous les mois, on pouvait dire que c'était épuisant, il ne s'en était pas rendu compte, mais maintenant que son interlocutrice lui faisait remarquer, il était devenu une sorte de vagabond ! Il n'avait pas de toit à proprement parler, évidemment, il aurait pu vivre chez ses parents, mais il s'était promis de ne plus le faire. Le sourire du sorcier s'estompa, certes, il aimait cette vie, mais pour l'instant, ce n'était pas vraiment celle à laquelle il avait aspiré. Bien sûr il ne désirait pas vivre dans le luxe mais il était encore loin d'être auror et encore plus loin d'avoir sa propre maison ! Les derniers mois n'avaient pas été des plus faciles et les prochains s'annonçaient tout aussi difficiles, il s'en tirerait sans doute, mais ce ne serait pas la période la plus épanouissante de sa vie.

" Je dois t'avouer que j'ai un peu la frousse là. Te moques pas hein ! Mais c'est la première fois que je vis une tempête de neige perdue au beau milieu de la Taïga russe... Non en fait c'est ma première tempête de neige que j'ai vécu, peu importe l'endroit dans le monde. Puis j'ai vu pas mal de films moldus où des gens meurent congelés sous une tonne de neige... Pas super rassurant. Et toi ? Tu es habitué à tout ça ? "

Surpris le jeune homme reporta son attention sur la sorcière, elle l'avait tiré de ses pensées et en effet elle ne semblait pas en mener large. L'ancien Serdaigle tendit l'oreille et il ne put que constater la force des vents qui s'abattaient sur la bicoque, il avait passé cinq mois ici c'était sans doute pour cela qu'il ne faisait plus attention à ce genre de chose mais pour elle cela devait-être en effet assez impressionnant ! Le Russe posa une main sur le bois de la cabane comme pour la sonder, il était confiant, il était même sûr qu'elle tiendrait, elle en avait vu d'autres ! Comme un phare au milieu d'un océan elle demeurait là bravant les tempêtes, inébranlable, indéracinable ! Aucun vent ne pourrait l'arracher ce cela, il était certain. À la limite le seul risque qu'ils courraient fut qu'un ours décide de marquer son territoire mais part une tempête pareil c'était improbable et de toute façon il se garderait bien de lui faire remarquer elle semblait déjà assez chamboulé comme ça. Alors comme pour la rassurer il décida de répondre à la foule de questions dont elle l'avait assailli sans doute pour tromper l'angoisse.

"Oui, je suis né ici enfin un peu plus à l'ouest là où les climats sont un peu moins froids. J'habitais une grande maison avec mes parents avec une grande propriété qui donnait sur la forêt, c'est d'ailleurs pour ça que je suis habitué à y venir. Mais au risque de te décevoir je ne vis pas de double vie. En vérité, je ne vis plus ici, comme je te l'ai dit, je ne viens que pour me ressourcer. En général, je couche à Londres ou à d'autres endroits tout dépend où je trouve le gite."

Londres, Pré-au Lards, Ecosse, Irlande... Il avait couché dans de nombreux endroits en trois ans et ne s'était finalement jamais réellement posé. En ce moment, c'était sans doute cela qui lui manquait, un endroit où se poser. Il était agréable d'avoir un endroit que l'on pouvait considérer comme son foyer, où l'on pouvait dormir en étant sûr de ne pas être réveillé au milieu de la nuit. Le jeune homme reprit la parole.

"T'inquiète pas ! Ce vieux tas de planches tiendra quelle que soit la force des vents ! Elle n'en a pas l'air, mais cette cabane est particulièrement résistante ! Même un dragon en viendrait pas à bout ! C'était un peu exagéré mais si un peu d'humour pouvait la rassurer. Et puis bon les films moldus ont peu pas trop y prêter crédit. Alexander lui aurait bien prêté sa veste mais il serait sans doute mort congeler. Si elle voulait se réchauffer, elle n'avait qu'une alternative, mais il ne voulait pas la forcer. Et puis si t'as vraiment peur de te transformer en esquimau tu peux toujours venir t'asseoir près de moi. J'suis qu'un minou, j'ai jamais mangé personne. Là au moins il ne lui forçait pas la main. Alors finalement comment trouves-tu le pays ? Tu t'y plais ? Peut-être un peu trop froid ? Comment trouves-tu la nature ?

Il était pressé de connaître son ressentis sur son voyage. Il n'avait que rarement eu l'occasion de demander l'avis de personne sur cet endroit qu'il aimait tant. Miss O'Riley l'avait trouvé un petit peu froid et inhospitalier à son goût, difficile de lui en tenir rigueur. Pour lui, c'était une sorte de paradis sur Terre, mais il était conscient que c'était en grande partie, car son instinct animal l'influait sans doute depuis sa plus tendre enfance. Alexander pouvait parfaitement comprendre qu'on puisse considérer cet endroit incroyable comme un enfer glacé. Contrairement à ce qu'avait pu dire son interlocutrice, ce n'était pas l'endroit idéal pour passer des vacances.
Elenna Benson
Elenna Benson
Poufsouffle
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Loup-Garou


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Re: Contrées polaires
Elenna Benson, le  Mer 27 Nov - 16:10


Les espaces clos et si confinés n’étaient pas ce que la belle préférait mais à vrai dire, elle n’avait pas réellement le choix là et ne souhaitait pas mourir ici. D’ailleurs, Elenna ne s’était jamais demandé comme elle aurait aimé mourir. C’était une question forte étrange mais il semblait que beaucoup de personnes aient réfléchis à la question. Et elle ? Souhaitait-elle finir ces jours dans une cabane miteuse avec un inconnu, tout à fait charmant certes, écrasée par des tonnes de neige et d’arbres russes ? Non, elle était persuadée qu’il y avait de meilleures morts et celle-ci ne lui correspondait pas du tout. En fait, la demoiselle ne voulait pas mourir du tout, étonnant hein ? Elle avait encore toute la vie devant elle et comptait bien en profiter. C’était bizarre dit comme cela dans l’esprit d’une fille qui avait tout plaqué pour venir se paumer dans la Taïga russe et pour oublier son quotidien monotone et décevant. Si elle n’était pas suicidaire, elle était probablement folle pour être venue se perdre dans cette jungle hivernale sans la connaître et seule.

Heureusement qu’elle avait trouvé cet abri et ce minou-homme que les plus sérieux appelaient animagus. Si on avait dit la demoiselle qu’elle allait rencontrer une personne ici, elle aurait certainement mis sa main à couper en prétendant l’inverse. Mais ce n’était pas plus mal. Elle avait voulu de la tranquillité et la solitude mais cette dernière commençait à se faire pesante. D’ailleurs, Alexander affichait la même mine déconfite que la brune alors qu’ils se rendaient compte tous deux qu’ils ne se souvenaient plus du lieu où ils avaient bien pu se croiser. Pourtant, Elenna n’avait pas fait le tour du monde et à part Londres, Pré-au-Lard et la Taïga russe, elle n’était pas allée bien loin. Ce n’était pas pour autant qu’elle ne souhaitait pas le faire. En effet, l’un des plus grands souhaits de la belle était de voyager et de découvrir le monde qui l’entourait. Celui-ci semblait si vaste, interminable. Si la terre était bien ronde, elle voulait tout-de-même faire le tour de celle-ci sans tomber dans le grand vide que décrivaient les hommes du passé.

Le matou avait rougit lorsqu’Elen lui avait donné ce nouveau surnom fraîchement trouvé. Elle, elle aimait bien. C’était original, mignon et personne ne risquait d’avoir le même. Puis bon, ce n’était pas comme si c’était un mensonge, le jeune homme prenait bien la forme d’un gros chat dont la race était totalement inconnue pour la belle. Le blond détourna le regard comme pour cacher sa gêne, fixant le plafond comme s’il allait tomber sur eux d’un moment à l’autre. Puis il parut se plonger de nouveau dans une recherche intensive de souvenir. Le mot « bar » semblait avoir éveillé ses soupçons et lui avoir donné des idées. La louve se contenta donc de le regarder chercher dans sa mémoire ce qui pourrait lui paraître suspect ou au contraire, familier chez la jeune femme. D’ailleurs, il semblait être tombé sur quelques choses car différentes émotions glissaient dans son regard bleu que la belle trouvait drôlement expressif. De même que son odeur. La particularité des animaux, c’était leur capacité à sentir chaque changement d’humeur car celle-ci parfumait le corps des individus ou influencés sur leur comportement comme leur rythme cardiaque par exemple. Alexander semblait donc avoir trouvé quelque chose qui lui plaisait. Se souvenait-il ? Son regard se reposa sur la belle, illuminé comme si tous ses doutes s’étaient évanouis.

" Non, non ! C'était pas à Poudlard, de toute façon, je n'ai passé que une année là-bas, avant j'étais à Durmstrang. Et puis j'ai vingt ans donc ça ne colle pas du tout ! On s'est croisé à Londres au Chaudron Baveur ! J'y ai bossé pendant quelque mois mais j'me rappelle parfaitement de toi maintenant, à l'époque tes cheveux étaient blanc et tu étais accompagnée d'un sorcier blond !  C'est ce changement de couleur de cheveux qui m'a troublé sans doute mais tes yeux n'ont pas changé. "

Elenna affichait un sourire ravi d’avoir trouvé le lieu de rencontre de son nouveau compagnon de fortune et elle-même. D’ailleurs, elle n’avait pas réellement relevé sa dernière phrase, se concentrant sur ce qu’il avait dit auparavant. S’il n’avait passé qu’une seule année à l’école de sorcellerie d’Angleterre, c’était en effet compromis pour une rencontre là-bas. De plus, la belle se souvenait de presque toutes les personnes qu’elle avait croisées dans les couloirs du château. Non seulement car elle avait, habituellement, une bonne mémoire mais aussi car elle les croisait tous les jours. Les élèves étaient tous tellement différents qu’elle pouvait se souvenir de chaque personne qui avait croisé sa route. Petit, grand, mince ou rond, gentil, méchant ou bien neutre. La jeune fille aux cheveux à la couleur de la neige qu’elle était à cette époque adorait s’assoir dans les arches qui se trouvaient un peu partout dans l’école. Elle s’asseyait là, lisant des livres ou faisant semblant, observant les jeunes un par un. La demoiselle avait toujours été passionnée par les êtres humains et leur façon d’agir. C’était fou comme la diversité avait quelque chose d’attirant à ses yeux. Plus elle voyait de personnes différentes, plus elle aimait cette originalité que certains dégageaient. Bien entendu, il y avait aussi toutes ces filles qui faisaient tout pour ressembler à leurs idoles ou à la fille la plus populaire de leur année. Malheureusement, c’était un évènement qui se reproduisait autant chez les moldus que chez les sorciers. Bon dieu que les filles pouvaient être cruches quand elles étaient plus jeunes.

Les bras toujours enroulés autour de ses jambes, ressemblant à une petite fille, Elen se mit à se balancer doucement comme pour s’occuper et se réchauffer. Elle souffla doucement devant elle, un léger nuage s’élevant vers le toit de la cabane, prouvant que le froid ne semblait pas vouloir abandonner le combat, il voulait l’emporter et emmener un des doigts de la jeune femme avec lui. Heureusement, qu’Alexander avait prêté ses gants à celle-ci et que la cahute les protégeait un peu du vent glacial et de la tempête qui se levait peu à peu dehors. Le blond ne lâchait pas du regard la louve, scrutant chacun de ses mouvements et des parcelles de son visage comme s’il cherchait quelque chose, comme s’il voulait y découvrir la nature du mystère qu’Elenna était à elle-même. Rares étaient les personnes qui avaient découverts qui elle était réellement et à cette pensée, elle esquissa un sourire qu’elle servit au jeune homme, amusée par sa recherche poussée. Alors qu’elle cherchait en apprendre un peu plus sur lui, le russe sourit sincèrement, prêt à répondre aux questions de la jeune femme alors que celle-ci enchaînait déjà sur la peur qui commençait à la guetter. Si ce n’était pas ridicule. Elle pouvait prendre l’apparence d’un loup humanoïde à la puissance décuplée et avait peur d’une petite tempête de neige. D’ailleurs, Alex semblait remarquer à peine que la météo se déchainait autour d’eux. Peut-être était-il habitué s’il venait souvent ici pour se dégourdir les jambes. Enfin, les pattes. Affichant un air rassuré, il posa une main sur le bois de la cabane comme pour en être certain puis il reporta rapidement son attention sur la brune pour lui répondre et l’occuper à ne plus penser aux sifflements du vent.

" Oui, je suis né ici enfin un peu plus à l'ouest là où les climats sont un peu moins froids. J'habitais une grande maison avec mes parents avec une grande propriété qui donnait sur la forêt, c'est d'ailleurs pour ça que je suis habitué à y venir. Mais au risque de te décevoir je ne vis pas de double vie. En vérité, je ne vis plus ici, comme je te l'ai dit, je ne viens que pour me ressourcer. En général, je couche à Londres ou à d'autres endroits tout dépend où je trouve le gite. "

Elenna afficha un mince sourire. En effet, l’expression double vie avait été mal choisit, il était trop jeune. Quoique. Cela ne voulait rien dire. Si cela se trouvait, il était marié avec une fille qui avait les mêmes yeux bleus que lui. A cette pensée, la jeune femme se perdit l’espace d’un instant dans ses prunelles azur, comme si elles l’attiraient. Pour elle, les yeux avaient toujours été les fenêtres de l’âme et en scrutant ainsi le regard d’Alexander, la belle ne semblait pas y voir une once de méchanceté ce qui lui donnait envie de lui accorder une entière confiance. Mais non. Elle ne referait pas cette erreur et ne se laisserait pas avoir encore une fois. Clignant des yeux pour se détacher des deux billes bleues hypnotiques, la demoiselle continua de l’écouter. Il était donc bien né en Russie mais il lui apprenait quelque chose. A priori, il faisait moins froid ailleurs. Bonne nouvelle, peut-être qu’elle reviendrait un jour finalement. Le blond semblait donc un vagabond qui n’avait pas réellement de domicile fixe. Peut-être que si un jour il passait par Pré-au-Lard, elle l’inviterait pour le remercier qui sait.

" T'inquiète pas ! Ce vieux tas de planches tiendra quelle que soit la force des vents ! Elle n'en a pas l'air, mais cette cabane est particulièrement résistante ! Même un dragon en viendrait pas à bout ! Et puis bon les films moldus ont peu pas trop y prêter crédit. Et puis si t'as vraiment peur de te transformer en esquimau tu peux toujours venir t'asseoir près de moi. J'suis qu'un minou, j'ai jamais mangé personne. Alors finalement comment trouves-tu le pays ? Tu t'y plais ? Peut-être un peu trop froid ? Comment trouves-tu la nature ? "

Un peu plus rassurée grâce aux propos tenus par Alexander, la jeune femme avait même ris en écoutant la façon dont il parlait de la vieille bicoque dans laquelle ils étaient enfermés. Il semblait la connaître depuis des lustres et ne doutait aucunement de ses capacités de résistance. Si un dragon était un incapable face à elle, aucune raison d’avoir peur. Elenna avait pouffé doucement, étouffant son rire dans sa manche, seuls ses yeux rieurs apparaissant. Il n’avait pas tort quant au sujet des films moldus. Ceux-ci aimaient tout particulièrement dramatiser les choses et faire en sorte que tout le monde meurt à la fin sauf le gentil même s’il commençait sa quête en mauvais posture. C’était la magie du cinéma. La fin était toujours heureuse. Malheureusement, cela ne reflétait pas vraiment la vie de tous les jours et la chance qui caractérisait les héros n’avait jamais pointé le bout de son nez dans la petite et misérable existence de la jeune femme.

La belle haussa un sourcil lorsque le beau gars lui proposa de se rapprocher de lui. Méthode de drague super bien ficelée ou juste compassion sincère ? Elen scruta une fois de plus le regard du blond, cherchant à y déceler une quelconque marque de perversité ou de mauvaise foi. Pourtant, sous cette barbe mal rasée et cet air de garçon rebelle, la vendeuse de baguette ne parvenait pas à y voir une once de méchanceté. Un léger silence s’installa alors que le sorcier attendait certainement sa réponse. Mais il n’avait pas tort, il ne semblait pas manger des gens aux petits déjeuners et il n’avait pas le profil d’un tueur. Dans tous les cas, Elenna avait une baguette magique pour se protéger au cas où et une bête sanguinaire était tapie au plus profond de son être. Si avec cela elle n’était pas en sécurité, elle ne voyait pas ce qui lui fallait de plus. Remuant son nez par habitude, la brune se décida à lui accorder sa confiance, détachant ses bras et se redressant légèrement. A la manière d’un petit chien, elle s’empressa de marcher à quatre pattes jusqu’à Alexander et à s’asseoir près de lui.

" Non en effet, tu n’as pas l’air méchant et ce n’est pas ta gueule d’ange qui ferait de mal à une mouche, j’en suis persuadée. "

Elenna jouait sur la confiance de soi, prouvant par la même occasion que si elle avait eu le choix, elle ne se serait pas collée ainsi contre un inconnu. Assise à la droite du beau blond, la jeune femme se blottit contre lui, le côté gauche de sa petite et fine silhouette se collant au droit de l’animagus. Un léger frisson parcourut son corps alors qu’elle sentait déjà la chaleur du corps du jeune homme réchauffer le sien. Un soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle ramenait de nouveau ses jambes contre sa poitrine, coinçant ses mains entre ses cuisses pour les réchauffer elles-aussi.

" Froid. Ton pays est drôlement froid. Mais je dois avouer que c’est le seul défaut que je lui trouve. A la rigueur, mieux vêtue j’aurai certainement tout appréciée. Tout semble si calme, si serein et bon dieu que ce silence est reposant. Les paysages sont merveilleux tout simplement magnifiques et naturels. Perdue dans cette toundra, j’avais l’impression que l’homme n’avait pas encore osé mettre les pieds sur cette partie du globe, que j’étais la première à fouler ce grand manteau blanc qui recouvre le sol. Ici, l’on peut être qui l’on veut sans avoir peur du regard des autres car la seule qui veille sur nous c’est la mère nature. "

La voix de la jeune femme s’était fait plus douce que d’ordinaire, plus posée, presque rêveuse, comme si tout cela n’était qu’idylle. La sensation de fraîcheur quittait peu à peu son corps. Elle ferma les yeux, soudain apaisée et sentant la fatigue peser sur ses épaules. La nuit avait été longue et la froid l’avait empêché de se rendre compte combien son corps était à bout de force. Sa baguette était maintenant posée sur le plancher en bois, alors que le sort de lumière s’effaçait petit à petit, berçant la louve qui n’hésita pas à laisser sa tête tomber sur l’épaule d’Alexander, la chaleur gagnant maintenant sa joue et son visage. L’odorat lupin de la belle décelait chaque odeur que portait le blouson en cuir du jeune homme mais aussi la sienne à lui. En effet, même s’il ne vivait plus ici, son parfum était teinté des senteurs de la taïga russe. Puis les propos passés du chat lui revinrent en mémoire. Elle ne les avait pas relevé il y a de cela quelques minutes : « tes yeux n'ont pas changé ». Ses joues rosirent alors que les souvenirs du serveur lui revenaient en mémoire. A cette époque déjà elle l’avait trouvé charmant mais était accompagnée d’un autre homme alors ne lui avait pas porté tant d’attention que cela mais lui se souvenait d’elle ou plutôt de son regard gris. La belle esquissa un mince sourire avant de murmurer :

" Merci Alexander… "
Alexander Scott
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Animagus : Chat de Pallas


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Re: Contrées polaires
Alexander Scott, le  Jeu 28 Nov - 19:27

Le rire de la sorcière avait raisonné dans la petite cabane. Alexander ne savait pas pourquoi, mais ce rire avait quelque chose de bienfaiteur. Oui, ce rire avait transformé l'atmosphère pesante qui régnait en une atmosphère agréable, décontractée, comme si ce simple rire avait balayé tout leurs doutes. Et pourtant malgré cela la sorcière sembla hésiter lorsqu'il proposa de venir s'asseoir à ses côtés, que s'imaginait-elle ? Qu'il allait lui sauter dessus comme un mort de faim ? Qu'il allait la dévorer ? Il était peut-être un animagus mais il était tout de même bien différent d'une bête, d'ailleurs bien souvent les animaux étaient plus civilisés que certains hommes. Parfois le Russe en venait à se demander s'il n'était pas né dans le mauvais corps, s'il n'y avait pas eu une fichue erreur de livraison et si tout compte fait il n'était pas un matou bloqué dans une peau d'humain mais il savait bien que ce genre de pensées étaient bien plus dangereuses qu'elles n'y paraissaient lorsque l'on était un animagus. Finalement il savait qu'il préférait être un homme malgré tout les défauts qu'ils présentaient et la seule fois où il avait failli demeurer un chat lui avait laissé de bien mauvais souvenirs.

Finalement après un dernier petit mouvement de nez, la jeune fille décida qu'il semblait digne de confiance et sans prendre la peine de se lever vint s'asseoir contre lui. Aussitôt, Alexander put sentir la chaleur de son interlocutrice le réchauffer un petit peu, c'était bien mieux ainsi. Elle s'était finalement blottie contre lui plutôt que de rester à distance et le sorcier Russe l'aurait presque béni tant cela procurait de chaleur toutefois, il s'en garda bien légèrement troublé par le fait de se trouver si proche. Maintenant, il pouvait sentir son odeur, ses sens étaient légèrement plus développés que ceux d'un sorcier ordinaire, il pouvait sentir qu'elle n'avait pas une odeur ordinaire. Elle avait quelque chose de différent, de sauvage, cela il l'avait déjà senti lorsqu'il était transformé mais cette fois il sentait une odeur qui lui plaisait infiniment plus l'odeur de la forêt, de sa Taïga et cela suffisait à le mettre à l'aise. Oh bien sûr, elle n'était pas totalement imprégnée et on sentait qu'elle n'avait pas passé beaucoup de temps ici, mais cela suffisait au Russe pour dissiper toutes questions et toutes incertitudes. Evidemment elle n'était sans doute pas ordinaire et elle avait sans doute un drôle de secret mais peu lui importait et il n'allait pas tenter de lui tirer les vers du nez, de toute façon cela ne l'aurait sans doute que froissé. Et puis elle avait sans doute remarqué que son regard était interrogateur, si elle estimait avoir besoin de lui dire alors elle le lui dirait.


" Non en effet, tu n'as pas l'air méchant et ce n'est pas ta gueule d'ange qui ferait de mal à une mouche, j'en suis persuadée. "

Alexander rougit au compliment et grimaça intérieurement, c'était plus compliqué que cela. Evidemment qu'il n'avait pas envie de faire de mal à une mouche, mais il avait déjà fait le mal sans en avoir l'intention. Il avait déjà causé bien des tristesses à sa sœur en restant ici pendant plusieurs mois sans lui donner des nouvelles. N'était-ce pas faire le mal ça ? Il avait tellement peu été habitué aux relations sociales lors de ses dix-sept premières, années que finalement le mal il pouvait bien le distribuer sans même s'en rendre compte. Et puis il avait aussi déjà blessé des élèves lors de duels dans l'école de magie de Durmstrang, évidemment il y avait été poussé mais il aurait bien pu refuser même si cela lui aurait sans doute valut divers châtiments. Non, décidément le Russe n'aimait pas cette notion de bien et de mal, c'était un peu trop dur à doser. Cependant il était au moins sûr d'une chose c'est que volontairement il ne ferait en effet de mal à personne à moins d'y être poussé, par les temps qui couraient et avec le retour des mangemorts il était probable qu'il y soit forcé, d'autant plus si il finissait par devenir auror. Le sorcier Russe tourna la tête pour observer un moment son interlocutrice, elle avait au moins raison sur un point, il aurait été bien incapable de lui faire le moindre mal.

" Froid. Ton pays est drôlement froid. Mais je dois avouer que c'est le seul défaut que je lui trouve. A la rigueur, mieux vêtue j'aurai certainement tout appréciée. Tout semble si calme, si serein et bon dieu que ce silence est reposant. Les paysages sont merveilleux tout simplement magnifiques et naturels. Perdue dans cette toundra, j'avais l'impression que l'homme n'avait pas encore osé mettre les pieds sur cette partie du globe, que j'étais la première à fouler ce grand manteau blanc qui recouvre le sol. Ici, l'on peut être qui l'on veut sans avoir peur du regard des autres, car la seule qui veille sur nous, c'est la mère nature. "

Un immense sourire illumina le visage d'Alexander, la sorcière avait parfaitement décrit ce qu'il ressentait lorsqu'il se trouvait ici. Elle avait parfaitement décrit ce qu'il avait ressentit quinze ans plus tôt lorsqu'encore bambin, il s'était échappé de la propriété familiale pour aller galoper dans la forêt. Plus tard, il avait appris que son père l'avait protégé avec divers enchantements ce qui expliquait pourquoi il n'avait pas été bouffé par le premier ours venu. Dans cette Taïga, on était seul, isolé ! Loin de toute l'agitation de l'Angleterre. On se retrouve face à des paysages immaculés qui n'attendent que d'être foulés, parcourus par une âme aventurière. Ici personne n'observe, personne ne commente. Les pensées du sorcier Russe furent interrompues par la dernière phrase de la jeune femme qui avait ravivé toutes les questions qui brûlaient dans son esprit mais qu'il s'interdisait de poser. Elle était sans doute une animagus si elle voulait rester loin du regard des autres, peut-être même une animagus illégale ce qui expliquerait pourquoi elle ne s'en vantait pas, pourquoi elle ne lui en avait pas parlé lorsqu'elle l'avait vu se transformer dehors. En ce moment mieux valait garder ces petits secrets pour soi-même, car on ne pouvait jamais savoir dans quel genre d'oreille ils tombaient. Pourtant elle l'avait-elle-même dit plus tôt, elle savait qu'il ne lui ferait pas de mal. Alexander préféra garder le silence, peut-être allait-elle lui parler de ce fameux secret par la suite si elle l'avait évoqué intentionnellement dans cette dernière phrase prononcée anodine ment.

Le sourire du sorcier qui s'était quelque peu effacé lorsqu'il réfléchissait se redessina sur son visage lorsqu'il sentit que le ton d'Elenna s'était fait rêveur. Tout comme lui cette dernière semblait finalement aimer cet endroit privilégier tout du moins elle l'appréciait. Il était étrange d'imaginer qu'on puisse apprécier un endroit si sauvage et si inhospitalier, mais les deux personnes qui se trouvaient à cet instant dans la petite cabane étaient animées du même sentiment peut-être cependant encore plus fort chez le natif de la Taïga qui considérait cette dernière comme un foyer.

La lumière s'éteignait peu à peu dans la petite cabane, mais aucun des deux sorciers ne prononça une formule pour la raviver, ils n'en avaient pas réellement besoin pour se parler. Et puis les dernières lueurs de Lumos produisaient une ambiance chaleureuse qui contribuait à réchauffer l'âme et l'esprit des deux jeunes gens là où la proximité réchauffait leur corps. Alexander sentit la tête de le jeune femme tomber sur son épaule accompagnée d'un délicieux parfum mêlée de quelque chose de sauvage qui ne déplaisait pas au sorcier et qui le faisait un peu rêver. Elenna devait être exténuée si elle avait marché toute la matinée. Pour un peu avec cette lumière tombante, il se serait cru le soir ! D'ailleurs, lui-même était quelque peu fatigué, les dernières semaines n'avaient pas été des plus reposantes autant pour son corps que pour son esprit.


"Merci Alexander..."

Merci ? Qu'avait-il donc fait pour recevoir des remerciements ? Il n'allait tout de même pas la laisser crever dans la glace ! Et puis ça lui faisait autant de bien à lui qu'à elle d'avoir quelqu'un à qui parler par cette froide matinée. Y'avait pas vraiment de raison de le remercier. D'ailleur,s c'était plutôt à lui de la remercier, c'était agréable de passer du temps en sa compagnie et puis de la compagnie, il n'en avait pas tous les jours alors cela lui changeait du quotidien. Ce genre de remerciement, ça le mettait mal à l'aise, il ne savait pas vraiment quoi répondre.

"Je n'allais tout de même pas te laisser dehors ! Et puis tu serais sas doute rentrer sans moi. Le jeune homme s'interrompit quelque part il se savait à côté de la plaque. D'ailleurs je devrais moi aussi te remercier, ta présence au milieu de la Taïga est agréable. Ça fait du bien d'avoir quelqu'un à qui parler...

Alexander se stoppa alors que les dernières lueurs du sort disparaissaient. Il aurait voulu rester ici pendant une éternité, plus de soucis, plus de problèmes. Malgré le froid, malgré le vent, malgré les dangers qui planaient actuellement sur le monde, malgré le retour des mangemorts cet instant était agréable. Un instant de paix parfaite dans une existence assez tourmentée. Le sorcier Russe se serra un peu plus contre la sorcière comme si ce simple contact pouvait arrêter le temps. Il était amusant de voir à quel point une journée pouvait changer en quelques instants. Ce serait-il douté ce matin qu'il pouvait croiser une personne chez lui, dans sa Taïga ? Pire, ce serait-il douté qu'il parviendrait à apprécier cette personne ? A plus apprécier sa présence que celle de la forêt elle-même ?

Tu devrais passer plus souvent dans la Taïga.
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Re: Contrées polaires
Elenna Benson, le  Jeu 12 Déc - 17:53


La chaleur qui émanait du corps du jeune homme réchauffait petit à petit Elenna, même s’il lui paraissait que toute l’atmosphère présente dans la petite cabane se réjouissait de ce rapprochement et se mettait à chauffer à son tour. Chacun de ses membres engourdis semblait reprendre vie, comme si le sang se mettait de nouveau à circuler dans son corps, pour le plus grand soulagement de la jeune femme. Peu à peu, ses doigts de pieds purent bouger de nouveau et une sensation brulante parcourut son corps, laissant sur son passage un frisson enflammé qui réanimait aussi bien le corps que l’esprit de la belle. Un léger soupir de soulagement s’était échappé de ses lèvres, exprimant tout son bien-être.

Maintenant blottie contre Alexander, la belle s’amusait à distinguer les différentes odeurs qui semblaient aussi bien imprégner ses vêtements que sa petite personne. Celui-ci avait rougi lorsqu’elle l’avait complimenté, cachant sa galanterie dans une phrase tournée au ridicule. Une mouche, un chat. Peut-être que si en fait. Les chats mangeaient toute sorte de petites bêtes, mangeait-il des mouches donc ? C’était certainement le froid qui faisait avoir des pensées aussi étranges à la petite brune. D’ailleurs, elle se moqua d’elle-même intérieurement, pensant même que si elle était restée dehors plus longtemps, elle aurait certainement sombrée dans une folie irréparable. C’était bien connu, le froid était horrible et mourir comme cela ne pouvait être qu’un des pires supplices. Pourtant, il y avait ceux qui racontaient comment ils avaient failli finir leur vie ici, perdus dans la neige et le moment où ils avaient abandonné l’idée de rentrer un jour chez eux. Selon leurs dires, mourir de froid était apaisant. On ne sentait plus son corps et son esprit divaguait, songeant à tous les bons moments passés durant notre existence. Elen aurait-elle pensé à beaucoup de choses si elle avait dû y laisser sa vie ?

Effaçant ces pensées de son esprit, la vendeuse de baguette se reconcentra sur le moment présent alors qu’elle répondait au jeune russe qui lui avait demandé son avis sur la taïga russe. Si Elenna avait mis quelques secondes pour répondre, il était certain que c’était les bons mots qu’elle avait utilisé. Les paysages de cet endroit étaient tout simplement d’une beauté à couper le souffle et le silence qui y régnait ne faisait qu’accentuer cette beauté. Tout ce qui avait fait que la louve avait choisi cet endroit c’était avéré exact et la solitude et la tranquillité étaient devenues ses meilleures amies du moment. Et voilà qu’elle se retrouvait blottie contre un bel inconnu, coincée dans une cabane à cause d’une tempête de neige. D’ailleurs, le vent soufflait toujours plus fort, faisant trembler la malheureuse maisonnette. Au moins, Elen ne se ferait pas écrasée seule si le toit s’effondrait. Mais elle avait confiance en Alex et il avait dit que cela ne risquait rien. Confiance en un homme ? Bizarre… La tête posée sur son épaule et les yeux fermés, la demoiselle resta ainsi, heureuse, écoutant le russe qui brisait le silence par sa voix qui tintait d’une certaine gêne.

" Je n'allais tout de même pas te laisser dehors ! Et puis tu serais sans doute rentrer sans moi. D'ailleurs je devrais moi aussi te remercier, ta présence au milieu de la Taïga est agréable. Ça fait du bien d'avoir quelqu'un à qui parler... "

Malgré ses paupières closes, un sourire se dessina sur le visage de la jeune femme. Il n’avait pas tort et semblait déjà avoir cerné la belle. Il faisait froid et il lui avait permis de rentrer dans ce très humble abri qui ne lui appartenait pourtant pas. Alexander était resté avec elle et maintenant, il lui permettait de ne pas mourir face au vent glacial de l’immensité russe. Cependant, ce n’était pas exactement ce qu’elle voulait dire en le remerciant et lui-même semblait l’avoir compris. Bizarrement, Elen ne souhaitait plus la compagnie des humains et encore moins ceux du sexe fort comme le disaient certaines personnes. Ce qui se passait ce moment-là semblait contredire toutes ses pensées et tous les projets qu’elle s’était mis en tête. Quittant Londres, elle avait aussi quitté Daryl et les souvenirs qu’ils avaient en commun. Venant en Russie, elle était venue pour être seule et ne rencontrer personne. La moitié du contrat était réussie car la douce ne pensait plus à son ex-fiancé, trop occupée à songer à celui qui la réchauffait.

Alex semblait lui aussi apprécier sa compagnie, pour le plus grand bonheur de l’orpheline. Si elle ne s’était pas attendue à croiser un humain, la surprise avait été d’autant plus importante lorsque celui-ci c’était avéré être un sorcier qui avait le don de prendre la forme animal qui lui correspondait le plus. D’ailleurs, que devait-elle en penser ? Les chats étaient connus pour leur solitude et leur indépendance, pour ce désir de faire ce qu’ils veulent quand ils le veulent, pour cette façon de regarder les gens de haut et cet air de méfiance constante. Mais ils n’étaient pas que ça. Leur esprit était aussi très vif et ils étaient très futés. Têtus et déterminés, les matous aimaient aussi leur petite tranquillité et avoir des mains tendues vers eux pour les caresser. S’ils se disaient loup solitaire, ils avaient besoin des hommes et aimaient pouvoir se tourner vers eux lorsqu’ils en avaient besoin pour vivre ou pour tout simplement apprécier la vie entre deux caresses. Qui était réellement le blondinet ? Sur cette interrogation, les dernières lueurs du sortilège lancé par Elen s’éteignirent, plongeant la cahute dans une obscurité qui n’était pas effrayante. Le corps du bel homme se pressa un peu plus contre la sorcière qui apprécia toujours ce contact, sa voix ne fut qu’apaisante dans cet instant reposant.

" Tu devrais passer plus souvent dans la Taïga. "

" Et toi tu devrais revenir vers Pré-au-Lard, j’ai un appartement là-bas. Ou à Londres, chez Ollivander’s, j’y passe la plupart de mon temps. Ce serait cool d’avoir un peu de visite… "

Le ton de la jeune femme s’était fait calme et doux, sa phrase se terminant dans un murmure qui se noyait peu à peu dans le silence, invitant inconsciemment le blond à se revoir. Elenna n’osait plus bouger, ses jours rosissant suite à ses quelques mots. Laissant sa tête posée sur l’épaule d’Alexander, elle passa lentement sa main dans ses cheveux comme pour chasser les derniers flocons qui s’y étaient nichés. Un léger soupir s’échappa de nouveau de sa bouche en cœur et son esprit prit le dessus sur son corps qui ployait sous le poids de l’épuisement. Elle avait l’impression que cela faisait des années qu’elle n’avait plus de lien avec le monde humain et que sa solitude avait pris la place de tous sentiments qui ne pouvaient être que logiques lorsque l’on côtoyait l’univers. A ce moment précis, son cœur qui s’était comme arrêté, commençait à rebattre la chamade, son sang réchauffait le faisant bouillir d’émotions plus qu’humaines, de ces émotions qu’elle avait voulu oublier l’espace de quelques jours, le temps de ce voyage…

L’odeur du jeune homme chatouillait son odorat, l’enivrant totalement. Celle-ci lui rappelait le parfum de la forêt interdite et de tous les bois qu’elle avait pu visiter, aussi bien sous sa forme lupine ou celle qu’elle avait tous les jours. Ce doux fumet emmena la belle dans un univers qui se trouvait entre celui de son quotidien et celui des rêves alors que ses pensées étaient envahies par des images. Le loup-garou blanc qui courait dans son rêve n’était autre qu’elle-même, les sensations de cette course folle se dispersant dans tout le corps de la demoiselle. La vendeuse derrière le comptoir, ayant un sourire éblouissant comme tatoué sur son visage n’était autre qu’elle-même, le tintement de la clochette d’Ollivander’s sonnant dans son esprit. La douce odeur d’un appartement maintenant déserté et sa propriétaire n’était autre qu’elle-même et son chez-elle. Cependant, les lieux ne semblait plus les mêmes, le parfum de Daryl ayant quitté la maison pour être remplacé par celui de la louve, de la nature et de celui d’un chat. Ouvrant légèrement les yeux pour ne pas sombrer dans le sommeil, Elenna se rendit compte que le fumet de félin qu’elle s’était imaginée chez elle n’était autre que celui du garçon qui partageait sa chaleur avec elle.

" Tu sais Alexander, je ne suis pas réellement humaine. Enfin si, mais différente, comme toi tu l’es quand tu deviens un minou… La différence te fait-elle peur ? "

Là encore, la belle n’avait pas osé parler de vive voix, de peur de briser ce silence si apaisant qui régnait dans la cabane. Elenna ne s’imaginait rien du tout et l’idée de fréquenter un autre homme lui faisait peur mais elle devait savoir. Si son ex-fiancé l’avait laissé c’était justement à cause de cette différence qu’il avait trouvé effrayante. Peut-être qu’un homme qui vivait dans un corps animal quand il le souhaitait pouvait peut-être la comprendre ? Redressant légèrement sa tête, la demoiselle posa son menton sur l’épaule d’Alexander. Son regard s’était habitué à l’obscurité et elle parvenait à apercevoir la silhouette du garçon ainsi que les traits de son visage. Son visage proche de celui du beau blond, la belle ne bougeait plus, attendant la réponse du chat, son souffle chaud glissant certainement sur le visage de ce dernier…
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Re: Contrées polaires
Alexander Scott, le  Sam 14 Déc - 21:32

Combien de temps avait passé depuis qu'ils étaient rentrés dans la petite cabane ? Alexander était bien incapable de le dire, c'était comme si le temps n'avait plus d'emprise sur cet endroit. La seule chose qui pouvait indiquer ce qui se passait à l'extérieur c'était le vent qui soufflait bien décider à arracher la cabane pour troubler le moment de calme des deux sorciers. Le sorcier Russe ne s'inquiétait pas, il savait pertinemment qu'ici, il ne craignait rien, d'ailleurs, il se sentait bien plus en sécurité ici que nul part ailleurs en Angleterre ou même en Russie. En revanche, il sentait que Elenna n'était pas tout à fait rassurée, c'était assez compréhensible puisque le vent soufflait toujours plus fort, le jeune Scott avait rarement vu de tempêtes aussi fortes. Une telle violence n'avait cependant rien de surprenante, en particulier parce que l'hiver venait et que tout prédisait que ce dernier serait terrible. Durant ses dernières escapades en Russie, Alexander avait vu plusieurs signes qui le confortaient dans ses convictions. Cette année, les animaux semblaient plus pressés pour faire leurs provisions, les lacs avaient gelé plus vite, les chasseurs s'aventuraient moins loin empêches par l'épaisse couche neige qui recouvrait tout l'est du pays. D'ailleurs lorsqu'il s'était transformé en chat, il avait eu plus de mal à trouver des proies ses derniers jours, probablement parce que ces dernières étaient majoritairement blotties dans leur terrier. Ce maelström de neige qui s'abattait aujourd'hui n'était qu'une confirmation de plus s'il en fallait davantage. Combien de temps cette tempête allait-elle durer ? Elle annonçait au moins une chose, vivre dans la Taïga durant les prochains mois allaient-être difficile.

Alexander observa son interlocutrice, finalement, elle avait bien choisi son moment pour visiter la région, car quelques semaines plus tard et elle serait sans doute morte au milieu des immenses forêts de pins glacés. Ou peut-être n'aurait-elle pas pu s'aventurer aussi profondément dans la Taïga. C'était assez miraculeux qu'elle soit parvenue jusqu'ici après tout, de toute façon le sorcier Russe restait persuadé qu'elle possédait bien plus de ressources qu'elle ne voulait bien lui dire. L'odeur qu'il avait sentie lorsqu'elle s'était avancée dans la clairière était loin d'être une odeur ordinaire, ce n'était pas l'odeur habituelle d'une sorcière, c'était l'odeur d'un animale cependant, il avait été incapable de déterminer quelle sorte d'animale. Si elle était animagus ou si elle avait fréquenté un animal alors ce dernier ne venait pas de la Taïga et Alexander n'en avait jamais croisé c'était une certitude car il aurait reconnu une odeur pareille. En tout cas cette odeur avait sans doute un lien avec le fait qu'elle se soit trouvé ici, à des kilomètres du village le plus proche et complètement perdue et gelée dans la Taïga. C'était une jeune femme incroyable à n'en pas douter.


" Et toi tu devrais revenir vers Pré-au-Lard, j'ai un appartement là-bas. Ou à Londres, chez Ollivander's, j'y passe la plupart de mon temps. Ce serait cool d'avoir un peu de visite... "

Le jeune Scott ne s'était vraiment pas attendu à une telle réponse, il tourna son regard vers Elenna tandis que son visage rougissait légèrement une nouvelle fois. L'obscurité avait entièrement envahi la cabane, il ne put donc pas voir le visage de son interlocutrice. En vérité, il ne savait vraiment pas quoi répondre à l'Anglaise. D'ailleurs, ce n'était pas une question qu'elle avait formulée, mais plutôt un souhait ou un conseil, il ne savait pas comment le prendre. D'un côté passé chez Ollivander l'attirait, il aimait beaucoup cette boutique et son atmosphère qu'on ne trouvait nul par ailleurs, c'était un endroit formidable, l'incarnation de la magie ! Sans cette boutique et sans les baguettes en générale les sorciers n'existeraient pas. Mais en même temps, il ne connaissait pas réellement Elenna, de toute façon, il serait bien incapable de la retrouver une fois qu'ils se seraient quittés.

Évidemment la présence de la sorcière lui plaisait beaucoup ! Depuis qu'ils étaient rentrés dans la cabane, il se sentait bien et il se sentait encore mieux depuis qu'ils étaient blottis l'un contre l'autre partageant la chaleur de leur corps respectif. L'odeur de la jeune femme avait un effet apaisant sur lui, un effet que jusqu'alors seule la forêt lui avait procuré, un sentiment de sécurité, de joie et de sérénité. Elle n'était pas comme les autres sorcières, elle ne sentait pas la ville malgré le fait qu'elle travaillait à Londres. Et puis il n'était pas gêné par sa présence, s'était quelque chose d'assez extraordinaire et il n'aurait su expliquer pourquoi. Lorsqu'il pénétrait dans la Taïga, le jeune Scott avait conscience de devenir plus... Sauvage d'autant plus lorsqu'il se transformait et cette femme avait réussit à l'approcher et à tenir une conversation avec lui ! Elle avait réussi à le faire se transformer alors qu'il aurait pu seulement tourner les talons. Pourquoi ? En temps normal, il ne se serait jamais laissé autant approché. Il aimait la compagnie de cette sorcière aussi éphémère fut-elle. Pour l'instant, il s'agissait de seulement profiter du moment présent et de ne pas penser à l'avenir. Que ferait-il demain ? Il n'en avait strictement rien à faire, il préférait ne pas y penser, ne pas penser du tout. Alexander reporta son regard sur la porte, enfin sur l'endroit où il imaginait que se situait la porte, car seule une faible lueur émergeait de celle-ci bien insuffisante pour illuminer la cabane.


"Tu sais Alexander, je ne suis pas réellement humaine. Enfin si, mais différente, comme toi, tu l'es quand tu deviens un minou... La différence te fait-elle peur ? "

Elenna avait chuchoté, avait-elle peur de rompre le silence de la cabane ? Avait-elle peur de ce qu'elle venait dire ? Alexander avait le sentiment que la question de la jeune femme était capitale, elle lui tenait énormément à cœur d'ailleurs, il sentit qu'elle posait sa tête contre son épaule, elle le scrutait, mais dans l'obscurité, elle n'avait guère de chances de le voir. La différence lui faisait-elle peur ? La réponse évidente qui lui venait en tête était non cependant la réponse devait-être plus difficile que cela si elle lui avait posé la question. Qu'entendait-elle par différence ? Qui était-elle réellement ? Une animagus ? Non sinon elle ne lui aurait jamais demandé s'il avait peur. Le jeune Scott ne répondait pas trop plongé dans ses pensées, il avait conscience qu'Elenna était accroché à ses lèvres mais il ne voulait pas répondre trop vite et surtout il voulait comprendre. Il était désormais persuadé que la jeune femme n'était pas une animagus pourtant il avait bel et bien perçu une très forte odeur animale. Elle avait dit qu'elle n'était pas réellement humaine comme lui lorsqu'il se transformait donc elle aussi pouvait se transformer. Métamorphomage ? Non. Alors il ne restait qu'une seule possibilité, mais elle était également difficile à croire. Après tout lorsqu'il l'avait vu pour la première fois un peu plus tôt dans la journée, elle paraissait si fragile ! Alexander s'insulta mentalement, les apparences ne voulaient absolument rien dire et il était tout à fait possible qu'Elenna soit une louve-garou.

Les yeux du sorcier Russe aurait dû s'emplir de peur mais à cet instant ils brillaient d'excitation. Il n'avait jamais rencontré de lycanthrope ! A Durmstrang il y avait bien un élève qui avait prétendu être un loup-garou mais finalement il n'en était rien, juste un prétentieux. Comment devait-il réagir ? Une multitude de questions brûlaient ses lèvres, mais il ne voulait pas l'agresser. Comment percevait-elle la forêt ? Quelle sensation produisait la transformation ? Sentait-elle la bête interagir avec elle ? Il aurait voulu qu'elle puisse lui montrer, lui expliquer, mais cela semblait difficile à demander et à mettre en œuvre. Finalement, le jeune Scott se contenta de sourire, il ne souriait pas parce qu'il pensait avoir découvert le secret de la jeune femme d'ailleurs, il n'en était même pas sûr ! Non, il souriait parce qu'elle semblait lui faire désormais entièrement confiance, elle semblait prête à lui expliquer son secret. Le cœur d'Alexander se gonflait de fierté et de reconnaissance envers Elenna.


-Non. La voix du sorcier était ferme. Non. Pourquoi devrai-je avoir peur de la différence ? Tu sais moi-même je suis différent des autres sorciers et pourtant tu ne sembles pas avoir peur de moi, je me trompe ? Alexander fixa son regard sur le plafond de la petite cabane, songeur. Non, je n'ai pas peur de la différence, je n'ai pas peur de ta différence et tu sais pourquoi ? Parce que je suis persuadé que tu es incapable de me faire du mal.

C'était la vérité, quelques instants plus tôt la jeune femme lui avait fait la même réflexion et il s'était interrogé sur cette affirmation mais désormais il la comprenait. Maintenant qu'elle était blottie contre lui, maintenant qu'ils avaient discuté, maintenant qu'ils s'étaient réchauffés il pouvait l'affirmer, quelle que soit sa nature Elenna ne lui ferait pas de mal. Il était bien incapable d'expliquer pourquoi, mais le peu de temps qu'il avait passé avec la sorcière dans cet endroit avait suffit à lui procurer une confiance inébranlable en elle. Il ne connaissait pas bien les lycanthropes, d'eux il n'avait entendu que des rumeurs, des cours et des "on dit", la plupart n'étaient pas élogieux pourtant le jeune homme restait persuadé qu'il ne risquait rien même si il avait vu juste.

Plus les secondes passaient et plus il était persuadé que son raisonnement l'avait poussé vers la bonne réponse. Elle ne s'était pas retrouvée au milieu de la Taïga par hasard, la lune était parfaitement ronde la veille. Ici, elle pouvait sans doute laisser libre cours à la bête, s'adonner à la chasse, courir des heures sans s'arrêter... Tout comme lui. Elle était venue chercher ici ce qu'il venait chercher chaque fois qu'il venait, désormais la raison de sa présence était limpide et l'esprit du Russe était plus léger même si désormais une de nombreuses questions l'habitaient. Les yeux du jeune Scott brillaient d'excitation, ils étaient finalement bien plus proches qu'il ne l'avait pensé aux premiers abords ! Cette différence loin de les éloigner les rapprochait plus qu'Elenna ne semblait le penser !


-Et puis pour être franc, je me doutais déjà un peu que tu étais différente, tu n'as pas l'odeur d'une sorcière ordinaire et je l'ai senti avant même que rentres dans la clairière mais... Le sorcier Russe fit une pause de quelques secondes pendant qu'il cherchait ses mots. Mais je n'avais jamais senti cette odeur auparavant. J'ai d'abord cru que tu étais une animagus mais je crois comprendre que je me suis trompé. Alexander tourna son visage vers la jeune femme, il sentait son souffle chaud, il ne pouvait pas la voir mais il savait qu'elle l'observait. Honnêtement j'en ai rien à faire de ce que tu es où de ce que tu n'es pas.  Je me sens bien en ta compagnie et c'est tout ce qui compte toutefois si tu as absolument besoin de me le dire alors vas y même si je penses avoir deviner.

Cette invitation du Russe n'était pas pour satisfaire sa curiosité, il sentait que l'Anglaise avait besoin de parler, besoin de lui dire elle même, imperceptiblement elle s'était resserré avant sa réponse comme si elle avait eu peur de sa réaction. Si il avait vu juste alors le sorcier nordique pouvait bien comprendre cette appréhension et il préférait que la jeune femme puisse déballer ce qu'elle avait à dire. Alexander garda son regard braqué sur l'endroit où se tenait Elenna, c'était étrange comme sensation, il ne pouvait pas l’apercevoir et pourtant il était persuadé qu'elle l'observait, le voyait-elle ? Ou comme lui sentait-elle seulement son souffle et son odeur ?
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Re: Contrées polaires
Sloan Wentz, le  Dim 22 Déc - 14:11

Rp avec Mélina & Abygael, nous reprenons notre rp avec l'accord des occupants du sujet

La clémence temporaire de Maria calma quelque peu le jeu de piques que les jeunes femmes s'envoyaient à la volée. Au grand dam de la blonde qui aurait bien aimé les faire languir encore un tant soit peu, mais au fond, elle savait pertinemment que plus vite elle leur fournirait ce qu'elles voulaient, plus vite tout le monde serait satisfait et plus vite elle pourrait quitter ces contrées arriérées. Et ça, ça valait largement le coup de donner un peu du sien. C'était donnant donnant, malheureusement.

Le guide, qui était visiblement à dix mille lieues des préoccupations de la Vladescu poursuivit avec entrain, les guidant sur une piste que la dénommée Abygael se hâta de compléter en apportant un peu de sa science infuse. Bah voyons. Malgré tout, l'ancienne Auror ne pouvait que reconnaître que l'idée était excellente. N'étant pas une fan de tous les artefacts Moldus, elle n'avait guère pris le temps de regarder les films ayant un quelconque rapport avec cette désastreuse histoire qu'était celle du Titanic mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne la connaissait pas. Tout le monde en avait déjà entendu parler. C'était mythique. Idiot, mais mythique. C'est bon, les passagers étaient morts, il étaient morts, inutile d'en faire tout un plat à force de romances à l'eau de rose. C'était d'un ridicule...Les Moldus avaient l'art de tout ruiner avec leur imagination tordue ! Harold ne pouvait tout de même pas s'avérer être de si mauvais goût ! Si...? Connaissant vaguement la folie du bonhomme, Maria s'inclina néanmoins non sans maugréer.

Dis-moi Maria, comment tu connais notre oncle et je suppose que tu es venue jusqu'ici, c'est que tu voulais nous apporter des éléments, je me trompe ? Nous pouvons les connaitre ? Et dis-moi, tu en penses quoi, toi, de ce petit baptême de plongé ?


Ah, Mélina en venait aux choses sérieuses. La Serpent n'était par contre pas réellement certaine de vouloir en venir aux confidences, mais avait-elle réellement le choix ? Elle avait un peu beaucoup le c*l entre deux chaises. Lâchant un soupir peu distingué, elle parla, morose :

- Je ne le connais pas. Ma chère grand mère, en revanche, si. Vous savez comment sont les vieux. Sentimentaux comme pas deux. Elle était proche de votre oncle, donc elle m'a refilé la tâche de vous aider, ne se sentant pas de le faire elle-même. Je crains par contre de ne pas en savoir énormément plus que vous, vous savez aussi bien que moi que l'homme est plus mystérieux qu'autre chose. Marquant une légère pause, elle sourit, malicieuse : Et puis, entre nous, ça risque d'être assez amusant de vous voir faire trempette. J'approuve l'idée, d'ailleurs, plus sérieusement. C'est la piste la plus potable.

Les 48 heures passèrent, durant lesquelles les trois compagnonnes de fortune s'astreignirent à d'intenses réflexions concernant leur quête. Pour autant, elle ne trouvèrent rien de plus satisfaisant que l'hypothèse émise en présence du guide. Qui ne pointa pas le bout de son nez. Le lâche ! D'humeur franchement narquoise,  Maria avait rejoint Abygael et Mélina à l'endroit précis où elles s'étaient rencontrées. Les apercevant, elle dit simplement :

- On dirait bien qu'on va devoir se débrouiller toutes seules...
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Re: Contrées polaires
Invité, le  Dim 22 Déc - 19:50

Le Titanic... si je ne m'étais pas trompée, on allait avoir droit à un petit baptême de plongée. Vu l'expression de ma cousine, elle aussi aurait préféré la version océan indien.

- Tu crois vraiment qu'il va falloir se geler encore les fesses ... pour ce farceur ? Quelle poisse !!!

Il faisait déjà si froid à l'air libre, alors dans l'eau! Néanmoins il y avait quelque chose d'excitant pour l'adolescente que j'étais, la tête encore pleine de rêves malgré la proche majorité. Affronter les eaux glaciales de l'Arctique pour un trésor, ça c'était l'aventure! Un domaine inconnu et pleins de danger... Il ne m'en fallait pas moins à l'époque pour avoir des étoiles dans les yeux.

Le guide aussi s'enthousiasmait, il se proposa de nous accompagner pour la suite des opérations, qui ne se déroulerait sûrement pas dans la journée. Nous n'avions guère prévu de piquer une tête au Groenland, il nous faudrait au minimum une journée de préparation. Je laissais Mélina décider de la participation ou non du guide, le choix était délicat. Nous avions peu d'informations sur cette quête, difficile de juger s'il était bon ou non d'impliquer des inconnus. Quoique Harold ne s'était pas gêné pour nous coller cette Maria!

Mélina trancha la question en le laissant venir, l'avertissant que sans nouvelle de lui nous nous passerons de son aide. Elle lui demanda de rapporter le matériel et un plongeur qualifié, ce à quoi j'ajoutais:

- Hum, si ce n'est pas trop demander, pourriez-vous trouver un plongeur qui soit également sorcier ?

J'étais téméraire certes, mais de là à faire confiance à la technologie moldue, il y avait un monde. Une fois dans l'eau glacée je voulais que nous ayons nos chances de revenir à la surface, sans dépendre de je ne savais quel objet bizarroïde. Et puis je n'avais aucune idée de comment nous aurions pu expliquer notre histoire à quelqu'un d'étranger à la communauté magique...

Pendant que j'émettais ma demande auprès du guide, j'entendais Mélina qui cherchait à en savoir plus sur la grande blonde. Aaaaaaaaaaah, il était grand temps de lever le voile sur ce mystère!

- Je ne le connais pas. Ma chère grand mère, en revanche, si. Vous savez comment sont les vieux. Sentimentaux comme pas deux. Elle était proche de votre oncle, donc elle m'a refilé la tâche de vous aider, ne se sentant pas de le faire elle-même. Je crains par contre de ne pas en savoir énormément plus que vous, vous savez aussi bien que moi que l'homme est plus mystérieux qu'autre chose. Et puis, entre nous, ça risque d'être assez amusant de vous voir faire trempette. J'approuve l'idée, d'ailleurs, plus sérieusement. C'est la piste la plus potable.

Hoho mademoiselle-jeu-de-mots. Il était fort tentant de lui renvoyer une bonne petite pique, cependant cela aurait été profité d'un instant de faiblesse de sa part. Elle avait répondu aux questions de Mélina et son histoire semblait assez plausible... Du moins nous n'avions pas les moyens de le vérifier mieux que cela.

C'est ainsi que nous passâmes donc deux jours de plus en sa compagnie. La cohabitation ne fut pas toujours des plus calmes mais heureusement notre but commun nous permit d'être plus tolérantes et de nous concentrer sur autre chose que des répliques acerbes.
Pour autant, on ne pouvait pas dire que nos efforts portèrent leur fruit. En l'absence d'autres indices, nous n'avions plus qu'à rendre visite au Titanic...

Mélina et moi nous rendîmes de bonne heure devant le monument aux morts, où il était convenu que nous retrouverions Maria et le guide. Il n'y avait que Maria.
- On dirait bien qu'on va devoir se débrouiller toutes seules...

Je regardais ma cousine d'un air interrogateur :
- C'est étrange... Tu crois que le guide nous aurait lâché comme ça ?

Ma question était pleine de sous-entendu... car en effet je ne voyais pas l'enjouée guide nous abandonner comme ça dans notre quête et notre oncle Harold avait laissé entendre que nous pourrions rencontrer des personnes au travers de notre chemin. Qu'y avait-il à la clef de cette chasse au trésor ? Par Merlin, était-ce possible... que la récompense vaille la peine de tuer quelqu'un ? Mon esprit s'embrasait vite, tout cela semblait ridicule. La fortune d'Harold ne s'était jamais trouvée dans le nombre de gallions qui lui appartenaient mais dans l'imagination un peu folle qui était si propre à lui. Et quand bien même, il n'aurait rien fait qui puissent provoquer des meurtres!

Cette disparition me laissait pour le moins perplexe. Mais comme l'avait dit Maria, nous allions devoir nous débrouiller seules. Je sortis de mon sac à dos une carte touristique que nous avions acheté sur place. C'était ce genre de carte bien pratique et bien chère sur laquelle on posait notre baguette en énonçant clairement notre destination comme pour un sortilège, un point rouge lumineux apparaissant alors à l'endroit indiqué.

- Allez savoir, avec un peu de chance la carte sait mieux que nous où aller... TITANIC.
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Re: Contrées polaires
Elenna Benson, le  Jeu 23 Jan - 14:22


Le temps semblait s’être figé depuis maintenant plusieurs minutes, comme si le monde s’était arrêté de tourner pour écouter le flot de murmures qui s’échappaient des lèvres des deux jeunes gens, collés l’un contre l’autre pour se tenir chaud et discuter. Mais eux les premiers, ne voulaient pas briser ce silence apaisant qui régnait dans la petite cabane qui leur servait d’abri. C’était comme si même la tempête commençait à se calmer pour laisser les deux voix parler de tout et de rien comme s’ils se connaissaient depuis toujours, comme s’ils ne s’étaient jamais connus à la fois. Les rumeurs disaient qu’il était bien plus facile de parler ou même de se confier à quelqu’un que l’on ne connaissait ni d’Adam, ni d’Eve. Les rumeurs disaient que les meilleurs confidents étaient ceux que l’on ne revoyait jamais après cet instant de partage. Les deux jeunes gens parlaient de leur quotidien et d’autres choses mais pourtant, chacun d’entre eux semblait ne pas vouloir que le froid cesse et que la journée reprenne son court. Alors oui, ils ne se connaissaient pas mais peut-être qu’ils le souhaitaient. Est-ce que cette simple rencontre allait tout changer ?

Le destin les avait réunis ici sans même les consulter, sans même demander leur avis et pourtant, voilà qu’Elenna en était ravie. Elle avait toujours aimé avoir le contrôle de chaque situation, elle avait depuis longtemps décidé que la fortune ne se mettrait plus en travers son chemin et qu’elle serait elle et elle seule, le capitaine de son navire qu’était sa vie, ce bateau qui l’emmenait sur des eaux plus ou moins turbulentes. C’était bien la belle qui avait décidé de venir se perdre au beau milieu de la taïga russe mais jamais elle n’aurait imaginé y croiser quelqu’un. La tranquillité semblait la fuir alors qu’à chaque fois qu’elle la cherchait, une personne s’immisçait dans son existence. Et comme à chaque fois, elle s’attachait sans aucune raison. Perdue dans ses pensées, la jeune femme voulait se haïr, se détester, elle qui était venue ici pour fuir l’odeur des hommes et leurs sales manies et voilà qu’elle se retrouvait blottie contre un de ses êtres sans cœur. Du moins, c’est comme cela qu’elle s’était représentée les mâles après le départ de Daryl. Un léger soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle cessait de lutter. Elen aurait voulu ne pas être comme cela, fuir, prendre ses jambes à son cou pour que le doux parfum boisé du russe ne l’enivre plus, mais elle était si bien, la fatigue la berçant, qu’elle ne pouvait plus bouger.

Alexander n’avait pas répondu à l’invitation de la vendeuse de baguettes. Après tout, que pouvait-on répondre lorsqu’une inconnue vous invitez à la revoir ? Le premier des crétins aurait refusé, le premier des machos aurait accepté avec la seule idée en tête d’une nuit au chaud dans des draps et le premier des hommes biens… Qu’aurait-il fait ? La brune s’était tellement mis en tête que ces hommes n’étaient tous que des bons à rien, qu’elle n’arrivait même plus à songer qu’il puisse y en avoir d’autres, elle qui avait prôné la différence tout le début de sa vie, voilà qu’elle refusait d’en voir la couleur. Un frisson glissa le long de son dos alors qu’elle se collait un peu plus au blond pour profiter de sa chaleur corporelle. C’était juste un bel instant, unique à jamais. C’était bien la première et dernière fois qu’ils se verraient alors il valait certainement mieux profiter plutôt que de penser au passé ou à l’avenir. Mais elle voulait savoir, comprendre qui était ce garçon et comment pouvait-il réagir en apprenant ce qu’elle était la nuit tombée. Lorsqu’elle lui posa la question, ce fut un silence lourd qui s’installa, pour elle surtout. Elenna se demandait ce que pourrait bien répondre Alex et s’il serait sincère. Ce fut comme une multitude d’émotions qui fit tressaillir le corps du garçon alors que son odeur changeait à chaque nouveau ressenti mais celle qui prédominait le plus était l’excitation. A quoi pouvait-il bien penser ? Comprenait-il qui elle était ? Grâce à son regard lupin, la demoiselle put voir les lèvres du blond s’étirer en un sourire.

" Non… Non. Pourquoi devrai-je avoir peur de la différence ? Tu sais moi-même je suis différent des autres sorciers et pourtant tu ne sembles pas avoir peur de moi, je me trompe ? Non, je n'ai pas peur de la différence, je n'ai pas peur de ta différence et tu sais pourquoi ? Parce que je suis persuadé que tu es incapable de me faire du mal. "

Les muscles de la jeune femme s’étaient crispés alors qu’Alexander avait pris la parole d’une voix ferme et sûr de lui. La louve s’était attendue à ce qu’il pointe sa baguette sous sa gorge et la tue d’un sort mais il n’en fit rien. C’était comme s’il comprenait sans réellement savoir. Comme s’il comprenait sa nature sans réellement la connaître. Rares étaient les personnes qui avaient croisé des loups garous et beaucoup étaient ceux qui pensaient qu’ils n’étaient que mythe, légendes ou même monstres. Pourtant, le russe parla de sa différence à lui aussi qui n’était cependant pas aussi important que celle de la belle. Non, elle n’avait pas peur de lui, elle ne pouvait pas, tout simplement car en un coup de crocs, elle pouvait lui arracher la tête sans scrupule. Heureusement, avec les années, Elenna avait réussi à contrôler le loup qui dormait en elle et elle s’entraînait à pouvoir se transformer quand elle le voulait. Si là, collée contre lui, le petit bout de femme prenait la taille d’un géant aux dents acérés et aux griffes tranchantes, il n’aurait pas peur ? Si certainement, mais il était persuadé du contraire car il voulait s’en convaincre mais n’importe qui, sous la surprise de se trouver devant une telle bête pourrait risquer la crise cardiaque. Alors en effet, elle ne lui ferait pas de mal, car elle savait ce qu’elle faisait. Mais si son cœur et son esprit en décidaient autrement, elle pourrait tout arrêter en l’espace de quelques secondes…

" Et puis pour être franc, je me doutais déjà un peu que tu étais différente, tu n'as pas l'odeur d'une sorcière ordinaire et je l'ai senti avant même que rentres dans la clairière mais... Mais je n'avais jamais senti cette odeur auparavant. J'ai d'abord cru que tu étais une animagus mais je crois comprendre que je me suis trompé. Honnêtement j'en ai rien à faire de ce que tu es où de ce que tu n'es pas. Je me sens bien en ta compagnie et c'est tout ce qui compte toutefois si tu as absolument besoin de me le dire alors vas-y même si je pense avoir deviner. "

Plus il parlait, plus le poids qui pesait sur les épaules de la jeune femme semblait s’amoindrir petit à petit. Son cœur était moins lourd et avait arrêté de battre la chamade face à tant de suspense. Le soulagement fit se détendre chacun de ses muscles alors qu’elle reposait sa tête sur l’épaule d’Alex pour l’écouter parler. Elen aurait dû y penser. En tant qu’animagus, il avait dû sentir ce fumet si caractéristique qu’elle portait dans chaque pore de sa peau, sur chacun de ses cheveux, celui qui faisait que les autres loups garous pouvaient la sentir elle aussi. Il aurait dû partir en ne reconnaissant pas l’odeur d’un animal commun, il aurait dû prendre peur en tant que simple chat, mais il était resté, défiant la bête qui pouvait être considérée comme la plus dangereuse des forêts. Mais une pointe au cœur lança la jeune femme. Ces mots, ceux que disaient le blond quant à sa nature qui lui importait plus, elle les avait déjà entendus. Un autre homme les lui avait dits. Daryl les lui avait dits. Il avait promis que sa véritable nature importait peu et pourtant, il avait fini par prendre peur et par prendre ses jambes à son cou…

Les souvenirs, les propos tenus et autres se bousculaient dans les pensées de la vendeuse de baguettes qui avait fermé les yeux pour réfléchir. Alexander lui offrait là une porte de sortie, un moyen de lui dire tout ce qu’elle avait sur le cœur. Après tout, peut-être devrait-elle faire comme cela ? Elle déballait tout dans les premières minutes pour savoir qui seraient les personnes dignes de confiance et de son amitié ou pas. Le tri serait plus vite fait, en effet. D’un côté, son cœur lui disait de se lancer, de mettre des mots sur ce qu’elle ressentait de dire « je suis un loup-garou » mais de l’autre, son cerveau jouait la prudence et la faisait douter. Quelques minutes passèrent alors que ses réflexions n’eurent plus vraiment de sens, se mélangeant, emportées par la fatigue et l’épuisement. La tête toujours sur l’épaule de l’aventurier, Elenna se laissa sombrer dans un demi-sommeil, un mince sourire sur les lèvres, ravie d’avoir fait la rencontre de ce garçon qui semblait prêt à l’accepter telle qu’elle était…


-----------------

Plusieurs minutes voire heures durent passer alors que la belle ouvrait de nouveau un œil, la température à l’intérieur de la cabane ayant considérablement augmentée. Alexander s’était endormi lui aussi, la tête appuyée en arrière sur le bois de l’abri. Doucement, sans faire bouger le russe, la jeune femme se leva, glissant sa baguette magique dans sa botte fourrée pour ne pas la perdre. Elle se dirigea vers la petite porte et la poussa à coup d’épaules pour dégager la neige qui se trouvait devant celle-ci. Le russe ouvrit alors un œil et la brune lui sourit sans un mot avant de sortir de la cabane. Tout était blanc, tout était beau mais il était temps de rentrer. Sans qu’elle ait besoin de dire quelque chose, le chat lui prit la main et lui proposa de la ramener chez elle. D’un hochement de tête, Elenna accepta et ils transplanèrent, se retrouvant devant la boutique Ollivander’s dans un « crac ». Sa main toujours dans celle du beau blond, la demoiselle se hissa sur la pointe des pieds, embrassant la joue ou plutôt le coin des lèvres de son sauveur. Reprenant sa main, elle arrangea son sac sur son épaule et lui adressa un dernier sourire avant de lui tourner le dos et de partir. Elle n’avait rien dit mais son sourire était une promesse d’une rencontre future, du moins elle l’espérait de tout cœur.

[ Rp terminé ]
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Re: Contrées polaires
Megan K. Hayajân, le  Lun 27 Oct - 22:08



Private with Dwayne Maddison
-I'm afraid. Afraid of my future without you-

La douleur. Un bien petit mot pour résumer tant d'états possibles. Il y a les petits bobos du quotidiens, ce qui vont et qui viennent. Ces coups de blues ou un simple sourire d'une personne que l'on aime suffit à chasser, que l'on éloigne d'un éclat de ces rires légers et insouciants que l'on prise tant.  Une musique, une voix que l'on croit entendre, un souvenir... Une douleur mélancolique, rien d'insurmontable. Ensuite, il y a les histoires d'adolescence, auxquelles on pense sans cesse, chagriné, quelques larmes, une douleur fragile, à laquelle on n'est pas vraiment liés. Les blessures des autres, qui tambourinent à la porte de l'esprit, cette angoisse de le voir mal, de le voir souffrir, cet autre que l'on aime un peu, beaucoup, trop. Les souffrances que l'on cause. Alors on s'en veut, on regrette, on se rachète, et c'est avec une certaine mélancolique que l'on attend que la roue tourne.

Mais moi, ce n'est d'aucune de ces douleurs que je souffre. Non... La pire de toute. La dépression. Quand les rires sont existants, et que les sourires se transforment en sanglots dès que l'on peut faire tomber le masque. Les "Je vais bien, et vous ?" semés pour échapper aux interrogations, ces coups de couteau dans le coeur. On se protège, on se forge une carapace. Mieux se cacher pour que dans la nuit solitaire, à l'abris des regards, notre coquille se fissure. Les larmes, les cris. Tout s'évade et l'on flotte, on plonge dans les abysses de notre esprit, dans ce qui nous brûle et nous déchire. On entends encore la voix, le rire de celui que l'on a aimé. Les caresses de celui qui vous a aimé. Et les hurlements, le déchirement d'une hideuse séparation. Les griffures du coeur, les envies de la mort. Trop de choses qui vous terrasse.

Il fait froid. Je ne sais pas vraiment où je suis. Il y a de la neige, de la glace. Je porte une cape doublée brune, dessous, ma tenue de professeur. Une jupe crayon noire, un chemisier blanc, des talons que j'ai quitté. Je suis au bord d'une falaise, en dessous, les vagues viennent dangereusement s'écraser contre la parois de terre glacée. Je vois l'écume, qui gicle, qui éclate en gouttelettes. Il est tard. Il était vingt deux heures quand j'ai quitté Poudlard. J'ai volé, et quand mes ailes ne me portaient plus, j'ai transplané. Je suis dans le nord. Je m'allonge en arrière, les yeux plongés dans le noir de la nuit. Les étoiles brûlent, j'aimerais pouvoir leur sourire.

Le sourire, c'est une des choses que j'ai perdu quand mon histoire avec William s'est achevée. Entre larmes et cris, portes qui claquent et fenêtres brisées, il m'a pris mon envie de vivre, ma joie. Je ne suis qu'un corps dénué d'âme, une silhouette au coeur brisé. Je cache mon visage de mes mains. À mes côtés, une bouteille bien entamée d'alcool n'attends que que je la reprenne. J'aimerais lutter mais le pire de mes vis s'acharne à m'attirer, à me séduire. Je tâtonne, la trouve. Je porte le goulot à mes lèvres et laisse le charme de ma boisson faire son effet. Ma gorge brûle, mes yeux pleurent. Mon corps s'effondre, je saigne, je saigne de l'intérieur, et je ne peux que rester là, immobile et allongée, à espérer une délivrance. Ses yeux émeraudes, sa barbe de trois jours, ses abdos finement développés, son sourire ravageur, sa voix... Les larmes coulent de plus belle, je sanglote, je me perds dans la souffrance. Je l'aime encore, malgré tout, malgré le fait qu'il m'ait trompé. À ce mot, je me recroqueville, me contracte, je ne suis qu'une poupée de chiffons que l'on torture. Je me concentre, me détends, et lance un patronus messager. Pourquoi ? Parce que j'ai besoin de lui.

Mon frère. Mon protecteur.

Le message est parti et je me resserre sur moi même, la bouteille se vidant dans la neige blanche, tandis que le bruit des vagues rugit en fond. Qui suis-je pour avoir exigé de lui la fidélité, l'amour ?  M'a-t-il seulement aimée un jour ? Ai-je vraiment représenté quelque chose à ses yeux ? Où n'étais je qu'un fantasme, un désir d'adolescent ? Mes larmes brûlent mes joues, je me consume. Les mots tourbillonnent dans ma tête mais n'ont plus de sens.

Dwayne, sauve moi.
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Re: Contrées polaires
Invité, le  Dim 23 Nov - 20:16



X Plus de retard, never !

Tranquillement installé dans mon nouveau salon, les pieds sur la table-basse, une émission de télévision moldue. Ma première journée de congé depuis longtemps allait être simple ; no moves ! C'était une émission en mémoire à un humoriste moldu décédé il y a bien des années. Pour autant, je trouvais chacune de ses blagues bien drôle. Si, déjà, des copies arrivaient à me faire rire je n'imaginais même pas ce que ça aurait pu donner avec l'original. Un bruit dérangeait mon attention, une voix. Je la connaissais bien, elle appartenait à la jolie Boccini. Ancienne élève et maintenant fidèle amie. J'aimais beaucoup cette jeune fille, même si elle était loin d'avoir la même idéologie que moi. D'habitude, je ne ressentais que de la haine envers les personnes comme Valentina, pourtant elle avait réussi à me donner envie de l'aider, ce que je m'efforçais encore et toujours de faire. Elle méritait une vie bien, je faisais de mon mieux pour la lui donner. Elle m'appelait à l'aide, sans aucune autre information. Je ne savais même pas l'endroit où elle se trouvait. Je soufflais, mon seul jours de congé. Je grimpais dans ma chambre, histoire d'enfiler quelques choses de plus présentable.

Après quelques minutes de recherche, je ressemblais à un autre homme. Chemise cintrée, jeans slim et chaussure blanche. Je n'étais pas habillé très chaudement, mais à cet époque de l'année il faisait encore bon en Angleterre j'avais de quoi supporter un peu de vent. Maintenant, je devais localiser la professeur, où pouvait-elle bien être ? Comment faire pour le savoir ? Mon elfe, Juan, m'avait suivit durant ma préparation. Lui aussi était attaché à Valentina, même si cette dernière le dénigrait plus qu'autre chose. Je n'aimais pas la façon avec laquelle elle traitait les elfes, surtout le sien. Je lui pardonnais quand même.

- Maître, appelez son elfe de maison ! Il doit savoirrrr où trrrrouver Miss Boccini. Juan saurrrait où vous trrrrouve dans telle situation.

Je remarquais que l'anglais de mon elfe s'améliorait avec le temps, même si son accent restait toujours présent. D'un geste du pouce, je lui signalais qu'il venait d'avoir une grande idée. Comment il s'appelait celui-là, encore ? Je n'arrivais plus à retomber sur son nom. Juan semblait s'en être aperçu, il appelait lui-même le servant de Valentina.

Schiavo, maître à besoin de toi !

Un elfe, tout aussi moche que Juan, apparaissait au beau milieu de ma chambre. Il n'avait pas l'air bien, comme d'habitude. Il ramassait pas mal de coup, en même temps. Valentina n'était pas une tendre fallait se l'avouer. Je m'adressais à l'elfe, un ton assez ferme mais sympathique quand même. Histoire de lui faire comprendre que je n'étais pas le méchant.

- Schiavo, j'ai besoin de toi pour trouver Valentina. Elle m'a appelé à l'aide, mais je ne sais pas où elle est. Conduit moi à elle !

L'elfe n'osait pas me regarder dans les yeux, il fixait le sol depuis son arrivée. Sans même répondre, il me prenait la main, ainsi que celle de Juan. Tout les trois, nous étions parti. Direction je-ne-sais-où.

Il faisait froid, de la neige et du vent. Où étions-nous ? Il ne faisait pas si froid en Angleterre ! J'aurai du prévoir d'autres vêtements. En faîte, non. Pourquoi Valentina était-elle venue se perdre aussi loin de son pays ? Nous n'étions pas en Italie non plus, la neige n'existait presque pas là-bas ! Près d'une falaise, je remarquais la Professeur. Près d'elle une bouteille d'alcool. Tout les trois, nous approchions de la jeune fille, je ne la voyais pas encore pourtant je ressentais sa tristesse. Je grelotais comme jamais, pourtant j'arrivais à faire abstraction du froid. L'espace de quelques instants, en tout cas.

- Valentina, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu fous quoi ici ? Et cette bouteille, c'est pas comme ça qu'on oublie ses problèmes. D'un petit coup de pied, je faisais tomber la bouteille. Elle s'en allait vers une chute inévitable.

Je levais les yeux au ciel, démontrant mon incompréhension face aux agissements de la belle. J'avais été sec, je n'acceptais pas que la jeune femme réagisse d'une telle manière. Les problèmes on les affrontait, on ne les fuyait pas. En tout cas, pas une fois l'âge adulte atteint.

- Elle est où la belle et fière italienne qui est devenue mon amie, hein, elle est où ? J'parie que tu ne ferai même pas peur à Schiavo dans cet état.

L'être me regardait, il semblait me demander pourquoi je lui avais fait ça. Il semblait avoir peur de représailles de la part de Valentina. Je me concentrais davantage sur mon amie, je l'entendais pleurer. Enfin, je croyais. Je m'approchais d'elle, cette fois-ci elle pouvait voir mon visage. Je me posais sur la neige, je gémissais un peu. C'était froid. Je la tirais vers moi et posais sa tête sur mon épaule. D'une voix qui se voulait calme, je lui disais ;

- C'est ce West, hein ? Je t'avais dis qu'il ne pourrait que t'attirer des ennuis.








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Re: Contrées polaires
Megan K. Hayajân, le  Mer 26 Nov - 18:03



-I am afraid of my future without him-

L'équilibre est fragile, entre la douleur et la folie. Deux notions si proches, deux notions qui m'habitais pleinement depuis quelques heures. Quelques jours. Depuis que la vitre s'était brisée. Je la revoyait, cette scène, ce moment précis où l'homme que j'aime s'en va et où je m'envole.L'air dans mes plumes, les larmes roulant sur mes joues. Cette atroce sensation de vide tandis que je m'éloignais de mes appartements de la manière la plus simple à mes yeux, par le biais de mon alter-égo, cette moitié de moi qui m'avait maintenue en vie. A chaque seconde, un étau invisible enserrait un peu plus mon cœur, si j'en avais encore un, s'il ne me l'avait pas d’ors et déjà arraché et brisé. J'essayais de prendre la mesure de l'étendue des dégâts, mais c'était trop tard, trop tard pour sauver une histoire que le mensonge et la trahison avaient souillée. Je me retrouvais là, béate, inutile, dans cette mauvaise tragédie romantique, actrice fantôme d'un film dont je ne voulais pas, dont je ne voulais plus... Je devais payer les conséquences de mes sentiments et de mes choix.  Le pire était de l'imaginer, maintenant débarrassé de toutes chaînes, dans les draps d'autres femmes, un sourire soulagé aux lèvres. La première pause que je fis à ce moment fût dans une épicerie, et je ressortais munie d'une bouteille de jet. J'avais bu, un peu, beaucoup, trop de toute évidence. C'est l'âme en lambeaux et l'esprit anesthésié que j'étais rentrée au Château où durant une semaine, j'avais donné des cours. 

Six jours. Six jours sans Lui. Six jours d'insomnie, six jours de désespoir. Les yeux plongés dans les étoiles, le cœur éclaté autant que cela était possible, allongée dans une neige des plus froides et des plus humides. C'était le choc entre la pierre et la glace, entre ce que j'étais devenue et ce que j'aurais du être dès le début. Je fermais les yeux. Mon alter-égo me hurlait de lui faire confiance, de le libérer, de lui céder les commandes de mon être et de ma vie. Il me promettait de réussir là où j'avais échoué. J'avais fais tant de fautes, dans de bévues... J'étais un être cruel, je m'en voulais, dénuée de toute conscience. J'étais devenue un corps animé par les plus viles envies, e n'avais plus d'honneur si ce n'est celui de mon nom, je m'étais échappée du chemin de la grandeur et ni le Dieu des Femmes ni Salazar ne pourrait m'aider à le retrouver. Si je prenais la peine de regarder derrière moi, d'examiner mon parcours, je me trouvais alors face à de nombreux regrets, à des actes que j'aurais du accomplir, des mains que j'aurais du accepter, d'autres que je n'aurais pas du serrer. Ma vie n'était au final qu'une compilation d'erreurs et j'avais l'intime conviction que je ne pouvais plus rien faire pour m'échapper de ce cauchemar que j'avais battis, de ces règles que mon subconscient m'avaient imposées. J'avais oser croire en l'amour, mais je m'étais trompée. Ce n'était qu'une vaste blague, une fable pour enfant, une légende urbaine. Un ramassis de conneries.. Et j'y avais cru. J'avais cru en Lui. Quelle grossière erreur ! Peut être étais-ce mieux ainsi... Peut être valait il mieux que je mette fin à  mes jours... Cette falaise s'y prêterais très bien. Le cadre était beau, la nuit étoilée, mon corps engourdis.

-Valentina, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu fous quoi ici ? Et cette bouteille, c'est pas comme ça qu'on oublie ses problèmes. 

Il était donc venu. Le vent se levait, des flocons voletaient en tout sens, s'accrochant dans mes cheveux, sur ma peau. Je pleurais en silence, amère de ce que je perdais. Mon amour, mes certitudes, mon honneur. La bouteille vola dans les cieux et je la vit chuter de la falaise. Un instant, rien qu'un instant, j'imaginais mon corps à la place du verre, mes membres à la place des éclats, mon sang à la place du whisky. Ça aurait peut être mieux valu pour tout le monde.. Dwayne aurait pu rentrer tranquillement chez lui. Schiavo aurait retrouvé sa liberté. Poudlard aurait pu engager quelqu'un de plus compétant, Lina aurait été débarrassée de son affreuse marraine et Will de tous regrets. 

-Elle est où la belle et fière italienne qui est devenue mon amie, hein, elle est où ? J'parie que tu ne ferai même pas peur à Schiavo dans cet état.

Il se trompait. Même morte je continuerais à effrayer l'elfe tant il me craignait. Il aurait trop peur de voir mon fantôme apparaître et lui botter l'arrière train du mondes des disparus. Il était stupide; je le punissais. Quand il faisait quelque chose de bien je le lui disait. Puis je me faisais les "griffes" dessus. Il m'appartenait, il n'avais pour moi pas plus de valeur qu'un objet. Maintes fois j'avais menacé de le faire devenir le repars de Speranza... Qu'il serait reposant d'assister à un tel festin... *Tu dis n'importe quoi, Tina. Tu ne supporterais pas ça un instant.* Au fond, je n'avais pas totalement tord.

Et je vis son visage. Ses traits qui me manquaient tant. Pourquoi avait il si précipitamment quitté le château... ? Sa présence avait toujours été pour moi une source d'apaisement, un sentiment de protection perpétuelle. J'avais l'intime impression qu'il était la barrière qui m'empêchais de sombrer dans les ténèbres. En un rien de temps ma joue se retrouva sur son épaule et mes larmes mouillèrent sa chemise. Je ne disais rien, je n'avais rien à dire. Il avait raison, quelque part. J'étais tout à faut pitoyable. Mais j'étais comme cela pour une raison justifiable. L'alcool. Non. William. Il devait être legilimens et ne pas m'avoir prévenu... 

- C'est ce West, hein ? Je t'avais dis qu'il ne pourrait que t'attirer des ennuis.

-C'est fini entre nous. Fini.

Le dire, c'était comme s'enfoncer une lame au plus profond du coeur, la ressortir pour la plonger à nouveau avec machiavélisme. Une torture atroce, à peine soutenable, le seul moyen que j'avais de me justifier aux yeux de Dwayne. Mon ton était celui d'une femme brisée. Ma voix déraillait pathétiquement. J'avais envie de me donner des claques. De me couper les cordes vocales. De sauter de cette p*tain de falaise. Je ne pouvais pas, et de toute évidence, c'est pour cela que j'étais là, assise dans la neige, dans le froid, dans la glace, avec l'Auror Maddison. L'auror. À croire que nos opinions à tous les deux avaient bien évolués. Si j'en étais venue à haïr de toutes les fibres de mon corps les Mangemorts, il avait rejoins le ministère, qui ne valait rien à mes yeux.

-Je... La douleur... C'est... C'est comme si Victoire te trompait avec une personne en qui tu as confiance. Et qu'elle te lâchait. Ben c'est ça. Will m'a trompée avec une Serpentard. Il me l'a dit. Il me cache quelque chose, Dwayne... je marquais une pause, soucieuse de choisir les bons mots. Quelque chose qui devait à tout prix rester secret.

Je restais muette, sanglotant lamentablement contre Maddison, épuisant lentement toutes les larmes de mon corps dans l'espoir d'aller mieux ensuite, comme par magie.
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Re: Contrées polaires
Invité, le  Lun 1 Déc - 17:53



-C'est fini entre nous. Fini.

Étrangement, je ressentais un peu de satisfaction. D'habitude, je me serai méfié parce qu'une rupture n'était pas totalement signe de séparation, il se pouvait que le couple se remette ensemble. Pourtant, je l'avais senti au son de sa voix, jamais elle ne retournerait près de cet homme. Je le voyais aussi à sa tristesse. Pourquoi étais-je satisfais, alors ? Une amie subissait une violente rupture, ça ne devrait pas être le cas. J'étais satisfais car, bien que la perte soit 'lourde" pour Valentina, il s'agissait de ce qu'on appelait "un mal pour un bien". Cet homme ne valait rien, et j'étais bien content qu'il ne tourne plus autour de Valentina. Un jour, elle trouverait quelqu'un de bien. Comme moi j'avais trouvé Victoire. Il y avait du vent, de la neige, mais pas de pluies. Il faisait extrêmement froid ici. Où étions-nous exactement ? Russie ? Finlande ? Plus loin ? Etions-nous encore en Europe ? Pourquoi la Boccini était-elle partie si loin ?

-Je... La douleur... C'est... C'est comme si Victoire te trompait avec une personne en qui tu as confiance. Et qu'elle te lâchait. Ben c'est ça. Will m'a trompée avec une Serpentard. Il me l'a dit. Il me cache quelque chose, Dwayne... Quelque chose qui devait à tout prix rester secret.

Wowowowow surtout pas de comparaison possible. Victoire n'avait aucun point commun avec West. Le Professeur de potion était froid, impoli, moqueur, menteur et manipulateur. Victoire n'avait aucun de ces défauts, elle était l'exacte opposée de cette chose. Jamais elle ne me tromperait. J'étais un peu vexé par la comparaison, mais je comprenais Valentina. Elle aimait West, tout comme j'aimais Victoire. Ne disait-on pas que l'amour rendait aveugle ? Une Serpentard, mineur donc. Je lançais un regard inquisiteur vers Tina, espérant qu'elle voyait où je voulais en venir. On ne dirait pas, j'allais lui expliquer, mais elle n'avait pas finit de parler.

La dernière partie de sa phrase me poussait à réfléchir. Il cachait quelque chose, au départ ça me faisait penser à sa traîtrise, son infidélité. Pourtant, j'avais l'impression que Valentina sous-entendait autre chose. La Prof' était toujours posée sur mon épaule, je ne disais rien, ne faisais rien non plus. Puis, après quelques secondes à écouter mon amie sangloté, je rompais le silence.

- Une Serpentard, tu dis ? Une mineure, donc ? Tu sais que je suis auror, maintenant. Si tu souhaite te venger, je peux le faire virer assez facilement. Une lettre à Renata et le tour est joué..

Je laissais ma phrase en suspend, comme si j'attendais une réponse de la part de Tina. En tant qu'Auror, je me devais de faire quelque chose de cette information. Et si ce West utilisait sa fonction de Prof', l'influence qu'il a sur les jeunes, pour toute se les taper ? Pourtant, je ne dirai rien sans l'accord de mon amie. J'avais beau détester l'homme, ce qu'il représentait, ce qu'il faisait, je ne pouvais pas trahir la confiance de Tina. Elle m'avait faîte confiance en me disant cela, je n'avais pas à l'utiliser sans son accord. Ensuite, je décidais de revenir sur ce qu'elle m'avait dit concernant un possible secret.

- Tu es sûr que ce sentiment ne vient pas de son infidélité ? Après tout, il te cachait quelque chose : sa relation. Peut-être qu'il n'a rien d'autres à se reprocher. Ou peut-être que tu es la blonde la plus cocue de toute l'Angleterre..


Outch. Petite blague qui n'allait certainement pas passer. J'aurais peut-être dû me taire, mais c'était sorti tout seul. Je levais les yeux au ciel, pestant contre mon sens du tact. Je me raclais la gorge, c'était ce que l'être humain faisait lorsqu'il était gêné d'une phrase prononcée, je ne faisais pas exception.

- Tu sais, ce West ce n'est qu'un homme parmi tant d'autres. Un jour, tu trouveras quelqu'un de bien, qui te rendra heureux. Tu apprendras de cette mauvaise expérience, tu en ressortira plus forte. Puis, si ça t'arrive encore, je serai là pour toi. Et je saurai où te trouver.. D'un geste, je pointais l'endroit où nous étions en ce moment. Je souriais. D'ailleurs, pourquoi t'es venue ici ? C'est si loin de chez nous..
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Re: Contrées polaires
Megan K. Hayajân, le  Mar 2 Déc - 15:43



-I am afraid of ma future without him-

La mer perlait de mes cils, secouait mon âme et submergeait mes joues. Mon coeur, c'est ce petit bateau que la moindre tempête englouti et que tu vois sombrer au loin. Il n'y a pas de trésor dans ce bateau, juste une malédiction. Quiconque le brise sera tué. Ooh, comme j'aimerai le voir souffrir en cet instant. Le voir se tordre de douleur à mes pieds et voir ses yeux émeraudes qui autrefois brillaient de tendresse suinter de douleur et de regrets... Qu'il me serait agréable de lui infliger les pires sentences, de flageller son existence de milles coups tordus et douloureux. Il n'était qu'un homme, malgré les airs qu'il se donnait. Il se croyait protégé par l'ombre de ses secrets mais il n'en était que plus vulnérable. Je l'avais vu pleurer. C'était là notre différence. Je n'avais pas de conscience mais lui si. J'étais un corbeau, un animal, tant pis pour les autres. Il était un serpent, un serpent qui pouvait exploser si son ventre s'emplissait trop. Je le haïssais de toute mon âme, de tout mon coeur, comme tous les marins d'un bateau haïssent la tempête. Mais je l'aimais du plus profond de mon être comme ces mêmes marins chérissent la met et ses dangers. C'était incohérent, paradoxal. J'étais tout ceci à la fois sans ne rien être de tout cela.

Dwayne était là, rassurant. Ses bras me faisait office de bouclier et son corps était pour moi la plus efficace des protections. Je lui faisais confiance, oui, confiance malgré tous nos tords respectifs, nos divergences d'opinions et le fait qu'il soit devenu auror. C'était mon ami, l'un des seuls vrais amis. Je restais immobile, à sangloter, un corps agité de pleurs incontrôlables et incontrôlés, le bateau qui se laisse chavirer.

- Une Serpentard, tu dis ? Une mineure, donc ? Tu sais que je suis auror, maintenant. Si tu souhaite te venger, je peux le faire virer assez facilement. Une lettre à Renata et le tour est joué..

Dwayne sautait sur l'occasion. Mais non. Non ce n'étais pas une élève. Chez nous, chez les serpents, on étaient Serpentard pour toujours, même à l'âge de cinquante ans. Ce n'était pas simplement une maison, mais un état d'esprit. Je crois que personne ne pouvait comprendre si il ne portait pas le blason des verts et argents. C'est pour cela que la trahison était d'autant plus douloureuse : je connaissais bien la personne avec qui il avait fait ça. Plus jeune que moi, de quelques années, elle avait toujours été l'amie de Will. J'avais été naïve de le croire fidèle. Je respirais avant de marmonner, ma voix étouffée par la douleur :

-Nan. Elle est adulte. Axelle Higgs.

Le pire, le plus triste, c'est que je ne lui en voulait pas le moins du monde, à Axelle. Elle n'avait fait que céder, à la limite l'avait séduit. C'était en William que j'avais confiance. C'était à lui de poser une barrière et de me respecter. Il m'avait trahie, il finirait par el regretter. Le Dieu des Femmes punissait toujours ceux qui blessaient ses fidèles. Je restais encore un peu immobile, laissant mourir mes sanglots dans le creux de ma gorge. Une fois de plus, c'est l'auror Maddison qui rompit le silence.

- Tu es sûr que ce sentiment ne vient pas de son infidélité ? Après tout, il te cachait quelque chose : sa relation. Peut-être qu'il n'a rien d'autres à se reprocher. Ou peut-être que tu es la blonde la plus cocue de toute l'Angleterre..

Je le repoussait vivement et je me sauvais de ses bras le plus vite possible, feulant comme un chat en colère. Je n'avais pas besoin de ce genre de piques, de ce genre de coup de poignard. Parce que je ne savais sans doute pas tout. Sans doute étais je bien "la blonde la plus cocue de toute l'Angleterre." Dans ce cas là, je tuerais Will, rien que pour me venger. En attendant, j'allais m'asseoir au tout bord de cette falaise tentatrice. Les pieds dans le vide, les mains sur la pierre, les fesses dans la neige. Je regardais les vagues s'écraser contre ce mur naturel, contre ces rochers. Les restes de ma bouteille étaient encore invisibles à mes yeux. Je restais inactive. Je laissais les mots de Dwayne faire leur chemin dans mon esprit... Et tout ce que je voyais, c'est qu'il y avait autre chose. Mais je me contentais de secouer la tête, conservant un silence prudent.

Le bruit de l'eau contre la roche m'apaisait, les larmes cessaient lentement de couler sur les joues, mais mes yeux n'en restaient pas moins gonflés et douloureux. Des traces séchaient sur ma peau. Mon coeur n'était plus qu'un amoncèlement de morceaux brisés et piétinés méthodiquement par "le West". Une fois de plus, je sentais dans la voix de l'ex-professeur de l'animosité quand il parlait de mon ancien compagnon. Ces deux là ne s'étaient jamais aimés. Sans doutes les différences d'opinions ? Ou bien un conflit extérieur qu'on avait jugé bon de me garder secret ? Je grognais légèrement et mes yeux se perdaient dans la neige lointaine. 

- Tu sais, ce West ce n'est qu'un homme parmi tant d'autres. Un jour, tu trouveras quelqu'un de bien, qui te rendra heureux. Tu apprendras de cette mauvaise expérience, tu en ressortira plus forte. Puis, si ça t'arrive encore, je serai là pour toi. Et je saurai où te trouver..

Je ne souriais pas mais une pars de moi me disais que c'était ce que j'aurais du faire. Je tournais le dos au loup garou, plus par honneur que par colère. Sa réplique m'avait blessée mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Dans toutes les situations que j'avais traversées, jamais il n'avait cessé de m'aider et de me protéger. Cependant... Une fois de plus il se trompait. West n'était pas un homme parmi tant d'autres. Il était le premier homme que j'avais aimé vraiment. Mais ce couple là avait toujours été voué à disparaître. Jamais il n'aurait pu tenir. Six mois. Six mois.

-Merci, Dwayne. Tu sais que je serais toujours là aussi.  

Mes mots sonnaient creux et pourtant je les pensaient. Je serais là, toujours, parce que c'était là ma place en tant qu'amie. Je pourrais toujours être celle qui lui tendrait la main si il en avait besoin, celle qui lui donnerait la lune si il la voulait. Son bonheur avec Victoire m'emplissais d'allégresse parce qu'il n'y a rien de plus agréable que de voir une personne à qui vous tenez heureuse.

-D'ailleurs, pourquoi t'es venue ici ? C'est si loin de chez nous..

Je souriais pour de bon, cette fois.

-J'en sais rien. C'mon moi animal qui a parlé. Je me suis contentée de voler et j'ai été attirée par la vue.   Je jetais un oeil à la lune qui se reflétais dans l'eau de la mer. Ou de l'océan. Je ne savais pas trop où on était précisément. -Je trouve ça magnifique.  Je ne suis plus chez moi à Poudlard. Je ne suis plus chez moi nulle part. Je veux m'éloigner de l'Italie et de ma famille. J'veux... Ptin... J'veux juste bosser tranquille. À croire que c'est impossible dans ce monde...  

Assise, je me tournais à demi pour jeter un coup d'oeil à mon ami. Je savais que ces paroles sortant de ma bouche l'étonnerait. Mais depuis ma conversation avec April, les choses changeaient pour moi. Encore une fois. 







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Re: Contrées polaires
Invité, le  Mer 10 Déc - 13:22



Mon regard était pointé sur le vide, juste devant nous. Il devait y avoir des kilomètres entre notre position et le sol. Nul doute que la bouteille n'était plus que poussière, la force avec laquelle elle s'était écrasée au sol avait du la réduire en plusieurs milliers de morceaux. Des fois, je me prenais à penser à ce que nous étions, ce que nous, humains, représentions sur cette terre. Nous n'étions rien, comparé à l'immensité du monde. C'était ainsi que je relativisais lorsqu'une tuile m'arrivait. Je me disais que, bien que mes problèmes soient plus ou moins graves, il existait quelques parts sur terre un endroit où, au même moment, des enfants mourraient de fin. Des endroits où des parents devaient travailler jour et nuit pour subvenir à leur besoin. Puis, je me rendais compte. Je voyais que ce qui m'arrivait n'était peut-être pas si grave, après tout. Mais, de toutes les souffrances la pire était certainement la peine de coeur. Dans ces moments-là, il devenait difficile pour nous de penser correctement. Nous perdons nos repères, nous ne voyons plus que le malheur. Et c'était ce qui arrivait à Tina. Elle ne pouvait pas relativiser, West était son soleil. . Et lorsqu'il n'était plus là, elle ne voyait plus que le noir. Il lui fallait trouver un autre soleil, ou en devenir un elle-même.

-Nan. Elle est adulte. Axelle Higgs.

Elle-aussi était une de mes anciennes élèves. Préfète des Serpentard à son époque. A présent, je ne savais pas trop ce qu'elle était devenue. Il fallait dire que ce n'était pas l'élève la plus intéressée par mes cours d'Histoire de la Magie. Chaque fois qu'elle avait l'occasion de les sauter, elle ne se faisait pas prier. West n'avait pas froid aux yeux, au ton de la voix de Tina je sentais que la Higgs était une amie à elle. Tina semblait vouloir, malgré tout, défendre le Professeur de potions. En tout cas, c'était mon ressenti. Je ne disais rien.

La Serpentard ne semblait pas avoir apprécié ma petite pique, comme je m'en doutais. Elle me repoussait, se décalant avec une vivacité étonnante de l'étreinte amicale. Elle avait beau être triste, elle n'en restait pas moins une Boccini. Elle restait assise près de moi, mais ne me touchais plus. Je l'avais cherché. Je ne tentais pas de la ramener, je la connaissais par coeur. Si je commençais à l'ennuyer, elle détournerait sa colère à mon encontre. J'étais là pour l'aider, pas pour la pousser dans le gouffre sous nos pieds. Je détournais mon regard du trou, et le posait sur Valentina. A présent, elle me tournait le dos. Je souriais en observant la seule partie d'elle qu'elle me montrait.

-Merci, Dwayne. Tu sais que je serais toujours là aussi.

Bien qu'elle ne pouvait pas le voir, je lui signalais que oui en bougeant la tête du haut vers le bas. Il était toujours appréciable de savoir que j'avais quelqu'un sur qui compter. Même si je le savais déjà, elle n'avait pas eu besoin de me le préciser pour le savoir. Puis je savais avoir d'autres amis, d'autres proches prêt à tout pour moi. Elenna, par exemple. Nos relations étaient tendues en ce moment, à cause de ce que j'avais fais à Liam. Pour autant, je savais qu'elle serait là pour moi jusqu'à ma mort. Quand je pensais à celle que je considérais comme ma soeur, je devenais vite triste. Je ne supportais pas vraiment cette éloignement, je chassais ces pensées de ma tête. Je devais rester focus sur Tina. En ce moment, elle avait besoin d'aide. Je la connaissais par coeur. Ces derniers temps, elle avait réussi à s'éloigner de la magie noire. Lentement, mais sûrement. Je ne voulais pas qu'elle y replonge à cause de West. Bien qu'il y avait beaucoup plus de risque avec lui que sans lui.

-J'en sais rien. C'mon moi animal qui a parlé. Je me suis contentée de voler et j'ai été attirée par la vue. -Je trouve ça magnifique.  Je ne suis plus chez moi à Poudlard. Je ne suis plus chez moi nulle part. Je veux m'éloigner de l'Italie et de ma famille. J'veux... Ptin... J'veux juste bosser tranquille. À croire que c'est impossible dans ce monde...

Je n'arrivais pas vraiment à croire ce que je venais d'entendre. Valentina Boccini souhaitait avoir une vie calme, c'était à ce genre de phrase que l'on se rendait compte des progrès que j'avais énoncé plus tôt. Je souriais doucement. Je me levais. J'en avais marre d'être assis. Je voulais marcher. En plus, la neige commençait à me donner froid. Je frissonnais encore et toujours, et ce depuis mon arrivée. Si je restais immobile plus longtemps, j'allais vite devenir un glaçon.

- Heureusement, ton toi animal ne tue pas des gens quand il prend le dessus. Je souriais, il était vrai que j'aurai vachement préféré être un animagus. Au moins, on gardait le contrôle sur l'animal. Il ne faut pas s'éloigner de tout le monde, Tina. Seulement des personnes comme ton oncle ou West. Tu dois t'éloigner de ceux qui te tire vers le bas.

J'étais debout et posais ma main sur l'épaule de la jeune fille, afin de lui "demander" de se retourner. Si elle savait qui j'étais réellement, un membre de l'Ordre du Phénix, peut-être penserait-elle que, moi aussi, je la tirais vers le bas. Je ne lui en voudrais pas. Dans ma position, si un jour quelqu'un, et par quelqu'un je pensais mangemort, apprenait mon identité nul doute qu'il s'attaquerait d'abord à mes proches. Elenna. Valentina. Ethan. Victoire et toutes les autres personnes importantes pour moi.

- Allons faire un tour. Je commence à sérieusement me les geler ici.

Je tournais les talons et commençait à avancer. Je ne savais pas si elle me suivait, tout en marchant, je lui criais.

- Alors, dis-moi. Comment Miss Boccini compte t-elle se venger de l'homme le plus idiot du monde ? Je suis sûr que tu as déjà quelques idées en tête.


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Re: Contrées polaires
Megan K. Hayajân, le  Sam 20 Déc - 14:00


-I ´m afraid about my future without him-


La douleur, cette douleur qui me prenait les côtes ne disparaissait pas, mais quelque chose d'autre, de plus puissant peut-être se formait dans mon esprit. De la détermination. Parce que cela ne pouvait plus durer. Je serrais les points. J'étais parfaitement consciente que l'alcool ne m'aiderait en rien mais c'était sans doute la solution la plus facile pour oublier l'espace de quelques heures tous mes problèmes. Je passais une main dans mes cheveux. Ils étaient humides de froid. Les nuages au dessus de nous étaient gris sombres, presque noirs. Il allait pleuvoir d'ici une petite heure. Je pensais à William, le vague à l'âme. Avec quelle femme était-il entrain de coucher ? Qui occupait ses nuits ? Qui embrassait-il ? Nouvelle crise de larmes, ces mangeuses de vie, ces rongeuses de bonheur. Elles griffaient mes joues de leur iode, et moi, moi je ne faisais rien. Mon regard était dans le vide, dans les vagues, dans l'écume, dans le ciel, nulle part, partout. Un mince sourire crispé aux lèvres je me demandais bien ce que j'allais devenir. La luce nelle tenebre, hein ? Il n'était que les ténèbres et ce n'étaient que des mots. Et moi j'étais une Boccini, une italienne, une battante, une mafieuse, une professeur, une sorcière, une humaine, un corps, une âme. J'étais moi, n'est ce pas ? Pouvais-je l'être encore ? Avais-je une chance de redevenir un jour celle que j'avais été avant qu'il ne me détruise ? Je fermais les yeux. *Que ces larmes disparaissent, Tina ! Tu vaux mieux que ça ! Tu sais bien ce qu'ensemble nous pouvons faire...* Je hochais doucement la tête dans le vide. Mon alter-égo avait raison. Moi, femme humaine et femme corbeau, j'étais invincible. 

- Heureusement, ton toi animal ne tue pas des gens quand il prend le dessus. Je devinais son sourire, dans mon dos. Il ne faut pas s'éloigner de tout le monde, Tina. Seulement des personnes comme ton oncle ou West. Tu dois t'éloigner de ceux qui te tire vers le bas. 

Je hochais à nouveau la tête. Ces gens me tiraient peut être par le bas, mais qui pouvait vraiment m'aider ? Dwayne, oui, je lui confierais ma vie sans aucune once de doute. April ? Sans doute. Oui, sans doute. Mais qui d'autre Rurik ? Certainement pas, et pourtant il faisait parti des rares personnes en qui j'avais encore confiance. Je n'avais personne sur qui m'appuyer chaque jour et je n'étais pas assez forte pour me maintenir la tête hors de l'eau. Je coulais vers l'obscurité, inévitablement, incontestablement. J'étais mauvaise. Mes entrailles, ma moelle, mon coeur. J'étais mauvaise, du plus profond de mon être. Ça, l'auror refusait de le comprendre. Je soupirais et déclarais, souhaitant éviter un débat qui ne mènerait à rien :

-Oui, tu as sans doute raison.

Mon ton n'était pas très convaincue mais je lui souriais doucement lorsqu'il me fit me retourner. Je me relevais rapidement. L'alcool tournait ma tête, je tanguais un peu. Je fis un premier pas plutôt hésitant, cependant je parvins à trouver un certain équilibre. Dwayne me déclara vouloir faire un tour et il se retourna, il savait que j'allais le suivre. Les yeux rivés sur sa nuque, je souriais dans le vide. Il m'impressionnait. Quand je pensais au Maddison, c'était les mots de force et de courage qui me venaient directement. Il était un symbole à mes yeux. Il me montrait chaque jour qu'on avait pas à se plier aux autres. On était soi. Il fallait assumer, c'est tout. Je le suivais, mais j'avais du mal à le rattraper. Jack ne m'aidait pas, sur ce coup. 

- Alors, dis-moi. Comment Miss Boccini compte t-elle se venger de l'homme le plus idiot du monde ? Je suis sûr que tu as déjà quelques idées en tête.


Bonne question... Comment allais-je apprendre le respect à mon ex-prince ? Une idée me vint aussitôt à l'esprit. Je finis par poser ma main sur le bras de Dwayne pour le faire ralentir, et gagnais son côté. Je croisais mes bras sur ma poitrine, en effet, il faisait froid ici. Quel abrutit, ce corbeau. *Tina, vas te faire voir. * Moi aussi, je t'aime. Un nouveau sourire ornait mes lèvres. Depuis que j'avais accordé plus de liberté à mon moi animal, je me sentais bien moins seule. Il avait du répondant, mais c'était plutôt agréable, au final.

-J'ai eu l'idée d'une castration. T'en penses quoi, Monsieur L'auror ?

Je le raillais. Jamais je n'aurais pensé voir mon ami devenir Auror. Je ne portais pas les chiens du ministère dans mon coeur, ça au moins c'était clair. Mais Dwayne... Dwayne pouvait bien être auror, ministre, loup garou ou même un assassin que je m'en moquais éperdument. Ces choix ne m'importais pas. Il avait su se montrer digne de confiance. Soudain... Je pensais à quelque chose. C'était bête... Mais ça me posait problème. Je fronçais les sourcils. Okey... Vas-y Tina, lance toi !

-Dis moi, Dwayne.  Lors de mon cours avec l'autre idiot, tu as dis que ton loup intérieur te parlais de tes... Actions. Mais est-ce qu'il vous arrive d'avoir de vraies conversation ? - d'un geste rapide de la main, je désignais mon propre crâne- Des fois, il me parle. Ça t'arrive aussi ?
 
Ce n'était pas de la schizophrénie, simplement le propre de l'animagus. On tapait la causette à notre alter-égo. Ça arrivait aussi aux loups. J'avais tellement de question, ces derniers temps, dans ma tête... Elles battaient au creux de mes tempes, elles me brûlaient, elles hurlaient. J'étais à moitié folle par leur faute. Des migraines, je les enchainaient. Je savais que ça venait de toutes ces questions que je me posais, tous ces problèmes que j'avais. Je me demandais si Dwayne pouvait répondre à certaines d'entre elles. Je n'avais qu'à tenter ma chance. Je passais devant lui, mes mains saisissant ses bras pour l'arrêter. Je plantais mon regard dans le sien. Je ne savais pas quelle couleur mes iris arboraient. Bleu métallique, colère ? Bleu turquoise, les larmes ? Bleu translucide, moi ? Peu importe. Je le regardais, j'enfonçais mon regard dans son âme. Je voulais qu'il soit franc.

-Dwayne, est-ce que je suis une mauvaise personne ? Est ce que je devrais mourir ?

Aides moi, Dwayne je suis perdue. *Aides nous, Dwayne. Nous sommes perdues. *


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Re: Contrées polaires
Invité, le  Mar 3 Fév - 19:04

Charli commençait à devenir un expert en chasse de bébête. Les voyages qu'ils entreprenaient étaient souvent fastidieux mais, il aimait ça. C'était carrément mieux que de rester dans le château les pieds en éventails, au moins, ça le tenait occupé. Aujourd'hui, il avait prévu d'aller chasser le yéti. Mais, pour ça, il fallait qu'il se rende au Tibet et ce n'était pas vraiment la porte à côté. Alors, il s'était rendu au ministère et avait demandé l'autorisation d'un portoloin pour s'y rendre, histoire de faire les choses en règle pour une fois.

Le départ était prévu pour 11h13. Il s'était habillé en conséquence, donc bien chaudement et avait rempli son sac d'eau et de nourriture. Il avait aussi embarqué une petite flasque, sait-on jamais. En se rendant au ministère, il avait croisé Zoey et lui avait proposé de venir lui tenir compagnie. A deux, c'est toujours plus rigolo et il était sûr qu'elle aurait les capacités pour chopper le yéti. Après tout, c'était presque aussi débile qu'un troll ces choses là.

A l'heure prévu, les deux aventuriers furent absorber par le pot de fleur et se retrouvèrent au Tibet. Il ne faisait vraiment pas chaud et la neige tombait abondamment. La neige, c'était vraiment cool ! Mais, c'était un facteur qui risquait de diminuer leurs chances de tomber sur un yéti. Il fallait espérer que ce ne serait pas le cas.

1- Un Yéti apparaît, c'est quand même vachement grand ces bêtes là.
2- Charli lance une boule de neige sur Zoey, autant s'amuser un peu en attendant que le yéti n'arrive.
3- Un Yéti apparaît, c'est quand même vachement grand ces bêtes là.
4- Charli lance une boule de neige sur Zoey, autant s'amuser un peu en attendant que le yéti n'arrive.
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