La question de la Serpentard ne lui avait pas sembler trop indiscrète mais pourtant, la Poufsouffle semblait bouleversée. Alana ne put s'empêcher de se sentir gênée, mais il était trop tard pour s'excuser car Laurae répondit tout de même à sa question.

- Oui un jumeau, je...enfin… Il est mort.

*Gloups*

Le sang d'Alana ne fit qu'un tour, comment pouvait-elle être aussi bête ! Elle ne connaissait cette fille que depuis une heure grand maximum et elle se permettait déjà d'aller fouiller dans sa vie privée. Un sentiment de honte s'empara de la Verte et Argent. Elle ne savait ce qu'était avoir un frère ou une soeur, encore moins un jumeau et le décès d'un proche est inimaginable pour elle mais elle ne pouvait que comprendre la douleur de la Syverell. Se réveiller le matin et y penser, s'endormir en ayant le visage du défunt en tête. Quelle horreur. Pourtant, quand Alana osa de nouveau regarder la Poufsouffle, celle-ci souriait. Ce n'était pas un grand sourire, mais il était bel et bien là.

-Ne t'en fais pas je vais bien ! Et puis, l'air est déjà assez froid comme ça pas besoin de le rendre en plus austère !

- Je m'en veux tellement, j'espère que tu m'excuseras...

- Ne t'excuse pas surtout, tu n'étais pas censé savoir. C'est plutôt moi qui m'excuse, j'y suis aller un peu brusquement. Je te raconterais tout ça un autre jour si tu le souhaite.

Etait-ce une invitation à une nouvelle rencontre ? Ou bien même à l'amitié ? Bien que le sujet actuel était loin d'être joyeux, Alana se sentit heureuse. Au fond, c'était tellement bien une amie. Quelqu'un à qui on peut tout raconter et bien sûr parler de garçons ! Bon, sur ce point, Lana s'emballait un peu. Laurae sortit alors un carnet de sa poche.

-Mon père me l'a donné il y a très longtemps, c'est lui l'auteur…! Elle était fière. Je voulais faire un don à la bibliothèque.. Mais je vois que tu en a plus besoin que moi. T'en fais pas c'est pas l'original, celui là c'est une copie. Il y en a que deux en Irlande… et donc au monde. Il n'a pas voulu les publié.. C'était juste pour m'apprendre. Il m'a fait pleins de cahiers comme ça.

Alana adressa un énorme sourire à la jeune fille. C'était tellement gentil... Quand à elle, elle n'avait pu lui offrir qu'un chocogrenouille, la honte comparé au cadeau que venait de lui faire Laurae ! Le papa Quinn, lui, était plutôt un bricoleur, pas un écrivain, peut-être qu'un jour elle aussi pourra lui faire don d'une de ses sculptures.

- Je ne pourrais jamais te remercier, surtout que c'est un cahier très sentimental à tes yeux, ça ne fait que renforcer sa richesse !

La Jaune et Noire retira sa cape et le mit sur la blonde. Tant de bonté, Lana était comblée ! Elle la remercia d'un signe de tête et elles décidèrent d'un commun accord de changer de lieu, assez frisquet.

[FIN DU RP]

La retenue que Mkrovsk lui avait filée, il l'avait presque oubliée tellement c'était dérisoire par rapport au traumatisme subi. Il s'était quand même fait étranglé par une main, par une p*tain de main coupée qui arrivait quand même à bouger et à essayer de tuer de pauvres élèves innocents. Ok, il avait "emprunté" la main mais ce n'était pas une raison valable pour une tentative de meurtre surtout si c'était pour le coller après. De un, Mkrovsk n'avait absolument pas le sens de l'humour, de deux, il était complètement fracassé. Alors voir la lettre de Wells arrivait avec son encre baveuse, ça l'avait fait limite rigoler. Parce que la garde-chasse faisait nettement moins peur/sadique/psychopathe que l'armoire à glace et que la volière, bah ça faisait pas trop lieu sinistre. C'était crade, il y avait des trucs qui piaillaient et volaient de partout, certes, mais il risquait pas de se faire tuer sauf en cas de coup de bec de chouette dragoncellé. Mais comme il n'était pas trop sûr que les volatiles puissent chopper la dragoncelle et que la maladie n'était mortelle qu'à 90 ans et des poussières, il était plutôt tranquille.

Il arriva à 18 heures précises, pas une minute de plus, pas une de moins. C'était suffisamment énervant de perdre une heure de sa vie dans la volière pour se permettre de tout décaler et de rater l'heure du repas. Puis, il tenait pas à fâcher Wells dés les premières secondes, il essaierait même bien de l'amadouer un petit peu. Après tout, ils étaient partis à la chasse au dragon de poche ensemble... Toujours est-il, qu'il avait tenu compte de son avertissement vestimentaire et avait donc enfilé les seuls fringues de moldus qu'il possédait et surtout qu'il salirait sans aucun remord, un jean et un sweat en l’occurrence. Même pas trois secondes qu'il était dans la volière et les hiboux lui tapaient déjà sur le système avec leurs hululements stridents. L'heure risquait d'être longue en fait...

- Bonsoir.

Règle numéro 1, toujours être poli si on voulait négocier une remise de peine.

Heather avait les yeux rivés sur le plafond de sa cabane, allongée dans ses draps et bien au chaud. Elle se prélassait là depuis un bon moment déjà mais l'ombre de la colle qu'elle devait faire planait autour d'elle. A un moment, entre quelques braillements, elle finit par regarder l'heure. Il était dix-huit heures tout juste passées, elle était en retard mais s'en fichait, l'élève allait l'attendre. En une dizaine de minutes, elle fut prête. Elle attrapa quelques produits ménagers qu'elle avait piqué aux concierges puis prit la direction de la volière.

Lorsqu'elle y arriva, elle vit que le Serdaigle était déjà sur place. L'Irlandaise posa donc les divers produits ménagers devant lui. Les hiboux hululaient de toutes parts et la puanteur était constante. Et parmi tout ces rapaces se trouvait Eri, son hibou grand Duc.

- Bon, on est pas en avance alors commence tout de suite à bosser. Comme tu peux le voir, c'est très crade, y'a des fientes de partout. Je t'ai apporté des produits ménagers, tu utilises ce que tu veux. Mais gare à toi si je te vois utiliser ta baguette. Et je te demande pas de tout laver, mais fais le maximum.

La garde chasse monta alors quelques marches afin de prendre appuie proche d'une ouverture et d'éviter au maximum de mourir à cause des mauvaises odeurs. Elle glissa ensuite une main dans sa poche et en sortit une cigarette qui se trouvait dans son paquet. Elle la coinça ensuite entre ses lèvres avant de l'allumer avec un incendio minima. Elle se mit ensuite à tirer quelques taffes, la fumée s'engouffrant dans ses poumons à un rythme régulier.

Son bonsoir ne reçut comme réponse qu'une vague d'hululements mécontents. Pas de Wells en vue, il s'était dépêche pour rien. Pestant mentalement contre le personnel de Poudlard et son manque de ponctualité avéré, il fit un rapide tour de la volière. Des hiboux, des chouettes, des hiboux, des chouettes et encore des hiboux. Des rapaces bruyants partout quoi et en plus, ça puait. Il se cala contre une fenêtre, le nez dehors et en faisant très attention où il mettait les pieds. Il ne voulait pas finir intoxiqué par le délicat parfum de la volière ni pourrir ses chaussures.

Wells finit quand même par arriver. Un petit coup d’œil à sa montre lui permit de savoir qu'elle était en retard d'un bon petit quart d'heure. Ce n'était vraiment pas sérieux tout ça... Et voilà qu'elle alignait des bouteilles de produits louches juste devant lui. Il ne mit pas longtemps à faire le lien entre l'odeur de désinfectant qui en sortait et la saleté de la pièce.. Nettoyer la volière, sérieusement? Ça allait lui prendre cent ans et puis ça servait surtout à rien, les volatiles mettraient un point d'honneur à tout re-dégueulasser en moins de cinq secondes...

- Bon, on est pas en avance alors commence tout de suite à bosser. Comme tu peux le voir, c'est très crade, y'a des fientes de partout. Je t'ai apporté des produits ménagers, tu utilises ce que tu veux. Mais gare à toi si je te vois utiliser ta baguette. Et je te demande pas de tout laver, mais fais le maximum.

Bah elle était bien sympa la Wells à lui filer les produits ménagers et lui préciser qu'il n'avait pas tout à laver mais il lui manquait quand même quelque chose, surtout s'il n'avait pas le droit à la magie. Et puis genre elle s'allumait une clope tranquille dans un lieu (presque) clos. Elle voulait enfumer la volière histoire d'en rajouter à la bonne odeur qui y flottait déjà? Puis le brun ne voulait pas se chopper la bronchite parce que mademoiselle voulait se la péter en faisant la moldue. Il se racla la gorge, un peu à cause de la fumée de la cigarette, s'éloigna du nuage gris que soufflait Heather tel un dragon moyen, avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres.

- Je frotte avec quoi?

Parce qu'il était hors de question qu'il nettoie tout avec les ongles...

Tandis que la jeune femme se grillait tranquillement une cigarette, recrachant au maximum l'air par la fente afin de ne pas mourir étouffée dans la volière, le Serdaigle, lui, n'avait pas bougé d'un pouce. Elle posa alors un regard inquisiteur sur lui, se demandant ce qu'il attendait pour se mettre au travail. Il finit néanmoins par parler afin d'exprimer le problème qu'il rencontrait. Il avait les produits ménagers, mais ne possédait rien pour frotter. Heather ne laissa rien paraître sur son visage, mais elle jura intérieurement. Elle avait complètement oublié, mais histoire de ne pas perdre la face, il ne fallait pas que cela se remarque.

- Bah tu sais quoi, c'est pas mon problème. T'es grand, tu te débrouilles. Et dépêche toi, j'ai autre chose à faire.

Elle retourna donc à sa cigarette mais son regard ne quitta pas Lestrange. S'il ne se mettait pas rapidement au boulot, il allait le regretter.

La réponse ne lui plût pas vraiment. C'était bien joli mais il n'avait pas envie de se foutre des produits bizarres et de la fiente de hiboux sur les mains, ni sur ses habits d'ailleurs. Puis nettoyer la volière, ce n'était pas très motivant. D'abord parce qu'il y allait jamais et ensuite parce qu'il n'y avait pratiquement rien de plus débile qu'un rapace messager, sauf peut-être un pigeon. En parlant de rapaces, Wells en avait un et il y avait de fortes chances qu'il soit présent dans la pièce que sa maîtresse tentait d'enfumer.

- C'est lequel votre hibou ? demanda le brun innocemment.

Parce qu'avec la tonne de plumes que ça avait, ça pouvait faire office d'un chiffon tout à fait convenable. Il choppait le bon hibou pour embêter la garde-chasse ou un au pif, il lui versait du produit sur le ventre puis après bah il frottait... L'oiseau aurait peut-être le plumage un peu décoloré par les produits mais il n'en avait pas grand chose à faire. Puis en dernier recours, il sortirait sa baguette et lancerait un accio histoire de régler l'histoire du manque de matériel. Il ne se servirait pas de la magie pour nettoyer la pièce, du moins pas directement. En attendant, il soutenait le regard de Wells sans ciller, elle avait qu'à avoir prévu le coup jusqu'au bout.

Décidément, le petit Serdaigle était vraiment récalcitrant. Il comptait se mettre un jour à travailler où préférait mourir de vieillesse ici ? En fait, il ne risquait pas de mourir de vieillesse, Heather aurait perdu patience depuis bien longtemps... Lestrange soutint son regard, lui demandant lequel des hiboux lui appartenait. L'Irlandaise prit son temps pour répondre, détournant le regard le temps d'écraser sa cigarette sur le mur et de jeter le mégot à travers l'ouverture. Puis elle replongea les yeux dans ceux du bleu et bronze avant de répondre très sérieusement.

- C'est celui qui se nourrira de ton cadavre si tu te mets pas au travail tout de suite.

La garde chasse commençait sérieusement à en avoir marre de cette tête de mule. Il lui tenait tête, pensant peut-être qu'il échapperait au travail. Cependant, il n'avait pas dû comprendre qu'il avait trouvé plus fort que lui en face ? Elle venait de faire son dernier rappel, s'il ne commençait pas à récurer le sol, elle utiliserait la méthode forte. A cette heure, personne ne passait plus par la volière, elle était donc tranquille, il pourrait appeler à l'aide si elle allait trop loin, personne ne l'entendrait...

Très sympathique comme réponse. Au moins, il ne serait plus intoxiqué par l'odeur de la clope vu que Wells venait de l'éteindre contre le mur. Le problème, c'était qu'il risquait de ne plus être intoxiqué par grand chose vu la dernière remarque de la garde-chasse. Ne tenant pas spécialement à mourir et encore moins à cause d'une retenue pour un truc où il avait vraiment risqué sa vie, il se décida d'arrêter de jouer au rebelle mais il ne baissa pas le regard pour autant.

- Ok, je m'y mets mais c'est bien parce que j'aime bien le menu de ce soir...

Avec toute la mauvaise volonté du monde, il sortit sa baguette, murmura un #Accio chiffon et la remit dans sa poche. Il espérait juste que Wells ne pèterait pas son câble pour ça. Le bout de tissu qui lévita jusqu'à lui fut rapidement réceptionné. Le brun se tourna ensuite vers les produits, les ouvrit tous et mit un peu de temps à se décider pour savoir lequel il utiliserait. Nettoyer la volière, nettoyer en général d'ailleurs, c'était un truc pour les elfes de maison et il n'était pas trop habitué, voir n'était même pas fichu de passer le balai correctement. Ne sachant pas quel liquide utilisé, il choisit celui dont la couleur lui plaisait le plus, le vida entièrement sur le sol et commença à frotter, pas trop fort bien évidemment. C'était vraiment dégueulasse d'un côté, et puis ça partait pas bien, peut-être qu'il avait pas mis le bon truc...

Du coup, il vida un des autres produits et le sol se couvrit d'un liquide pâteux un peu bleu. L'odeur lui disait quelque chose, la même que l'on trouvait dans les endroits moldus qui venaient de se faire nettoyer. Sauf qu'elle était vachement plus forte mais tant pis, il devait tenir le bon truc. Son seul problème, c'était que son chiffon était devenu blanc. Mais comme les fientes disparaissaient plus rapidement qu'avant et que les chouettes n'osaient plus trop s'approcher de la zone qu'il nettoyait, il était plutôt content. Bien sûr le fait d'être à moitié à genoux à frotter le sol devant Wells l'embêtait beaucoup mais, au pire, il pourrait toujours se venger un jour ou l'autre.

Et voilà, Heather l'avait bien dressé le petit, il se mettait au travail. Certes, il avait utilisé la magie pour ramener un chiffon, mais au moins il bossait. Après avoir déclaré qu'il le faisait que pour pouvoir manger, Heather se surprit à sourire car elle savait que, rien que pour le faire ch*er, elle le laisserait partir bien en retard pour son dîner. Le Serdaigle, après avoir testé un produit, se mit à vider tout les produits ménagers sur le sol. Une horrible odeur s'éleva aussitôt dans la volière, mélangée à l'odeur de tabac et de fiente, le cocktail agressait le nez. La garde chasse sortit alors sa baguette, lançant des Eolo Procella à un rythme régulier afin de ne pas mourir intoxiquée. Elle observait l'élève frotter, ce qu'il ne faisait pas assez intensément à son goût.

- Lestrange, si tu veux arriver au début, ne serait-ce que pour l'heure des desserts, t'as intérêt de frotter plus fort. Sinon, je te garde encore une heure de plus.

Cette histoire commençait légèrement à lui prendre la tête, un peu comme l'odeur de javel qu'il respirait à plein nez depuis toute à l'heure. Puis genre Wells faisait des remarques sur sa façon de travailler. Il était sur le sol, en train de frotter avec un chiffon moisi des foutues fientes d'oiseaux qui ne tarderaient d'ailleurs pas à réapparaître. C'était tout simplement l'extase, une génialissime expérience. Le petit brun en avait marre, genre vraiment. Déjà, Mkrovsk avait faillit l'assassiner et personne n'avait rien dit et maintenant il était obligé de se tuer le dos pour faire un truc qui servait à rien et on lui demandait d'aller plus fort?

D'un mouvement rageur, il renversa "sans faire exprès" tous les autres produits qui traînaient, frotta un peu plus fort quelques minutes, tenant à son dessert et s'arrêta quand une des chouettes s'amusa à fienter sur l'endroit qu'il venait juste de nettoyer, le manquant de peu. Énervé, Ebenezer se releva et se retourna vers la garde-chasse.

- Mais j'en ai marre! J'l'utilise jamais la volière, c'est pas à moi de la nettoyer! Puis en plus, ils vont tout resalir! s'exclama-t-il en pointant les rapaces du doigt.

Sauf que pour dire sa réplique, il avait pris une bonne inspiration juste avant, permettant aux vapeurs toxiques de pénétrer bien comme il le fallait dans ses poumons. Et ça, plus l'odeur du tabac froid, plus l'odeur des dit-produits, plus l'odeur des foutus zozios, ça faisait beaucoup trop pour le serdaigle qui commença à s'étouffer.

- En plus, vous voulez m'empoisonner... réussit-il à articuler entre deux quintes de toux parfaitement feintes. Lui, en rajouter? Jamais.

Le petit continuait de frotter encore et encore quand il renversa le reste des produits sur le sol. Là, c'était définitivement une cacophonie olfactive ! Les odeurs, en entrant par le nez de la garde chasse, lui irritait tout de l'intérieur, elle avait beaucoup plus de mal à respirer convenablement. Avec sa baguette, elle accentua les coups de vents jusqu'à ce que l'air devienne de nouveau à peu près respirable. De son côté, le petit gars s'était relevé et était en train de péter un bon câble. Comme il n'utilisait jamais la volière, il ne voyait pas pourquoi cela devait être lui qui devait la nettoyer, d'autant plus que les hiboux et chouettes allaient continuer de déféquer comme à leur habitude. Il fut alors prit d'une quinte de toux, les vapeurs toxiques sans doute, puis il se plaignit de vouloir être empoisonné.

- Oh bichette, fit-elle avec une fausse compassion qu'elle ne prit pas la peine de dissimuler, j'espère que cette magnifique soirée en ma compagnie te servira de leçon à l'avenir. Allez, dégage maintenant, le repas a dû commencer depuis quelques minutes.

La garde chasse augmenta alors l'intensité des coups de vent afin de retirer aux maximums les mauvaises odeurs et que les rapaces puissent dormir dans leur volière comme à leur habitude et sans subir de gênes à cause de la retenue.

Sa petite comédie fonctionnait. Occupé à faire semblant de mourir, ne lésinant pas sur les toux, il fut plutôt étonné par la réponse de Wells. Il était libre! Ne se formalisant pas du "bichette", ni du ton pas franchement sympathique. Il se redressa d'un coup, reprit une respiration tout à fait normale, s'épousseta vite fait, remit les produits debout et se précipita vers les escaliers sans demander son reste.

- Bonne soirée ! s'exclama-t-il alors qu'il était sur la marche du bas.

Tranquille comme retenue en fait. Il avait réussi à intoxiquer la moitié des rapaces ainsi que Wells, avait inondé la volière de produits chimiques non-identifiables et avait été lâché un peu en avance. Par rapport aux mille ans de souffrances que promettaient une retenue avec Mkrovsk avec l'étranglage en règle, celle-ci avait été limite cool. Sauf pour ses vêtements. Du coup, au lieu d'aller à la Grande Salle, le menu ne l'intéressant pas tant que ça, il se dirigea vers la salle de bain des préfets. Il n'y avait personne à cette heure-ci, le pied. Il se déshabilla rapidement, fit juste couler de l'eau, les divers bains moussants lui rappelant trop les produits détergeant pour volière, et se jeta dedans. Un truc de sûr, il ne remettrait pas un orteil dans la volière avant longtemps.

Se promener la nuit dans les couloirs de Poudlard était devenu aussi naturel que de respirer pour l'insomniaque assidue qu'était Isabella. Le château, que le silence faisait paraître plus vaste et plus austère, offrait un large éventail d'explorations nocturnes. Pourtant, la vert et argent n'avait jamais beaucoup aimé le calme qui régnait dans les couloirs lorsque ceux-ci se trouvaient déserts. Ce n'était qu'un simulacre de paix, suspendu dans le temps, qui immobilisait chaque chose sans pour autant la laisser en repos.

Isabella secoua la tête. Elle se perdait souvent dans des pensées aussi complexes qu'inutiles qui l'attiraient hors de la réalité, or en cet instant, elle devait surtout se montrer vigilante. Si le concierge la surprenait rôdant furtivement entre les tableaux endormis, elle ne pourrait que difficilement lui expliquer qu'elle venait y chercher une sensation paradoxale de paix et de tension, et elle doutait que cette excuse, s'il daignait l'écouter, puisse convaincre le sombre personnage de ne pas lui administrer sa mille et unième retenue. Comme pour illustrer cette pensée, un léger grincement se fit entendre. La jeune fille se tapit prestement dans le renfoncement d'une porte, priant pour le bruit ne soit que le fruit de son imagination et n'osant pas user d'un Lumos pour s'en assurer de peur d'être immédiatement repérée.

Une lumière vive inonda le couloir et une brunette de première ou deuxième année apparut, qui portait l'uniforme bleu et bronze. Isabella se détendit aussitôt, et un élan inhabituel de sympathie à l'égard de la novice monta en elle. Elle avait beau être à Serdaigle, elle aussi se promenait la nuit clandestinement et la Serpentard se souvenait encore de ce que l'on ressentait les premières fois où l'on enfreignait le règlement. La petite Serdaigle marchait avec assurance mais jetait des regards inquiets autour d'elle. Son regard glissa sur la cachette d'Isabella sans qu'elle ne remarque rien, et elle continua sa marche. Le temps que l'espionne improvisée se décide à suivre la bleue et bronze, cette dernière avait disparu, sans doute dans un couloir transversal.

Déçue, Isabella inhala un mélange de poussière et d'ennui. Elle avait envie de voir le ciel, réalisa-t-elle soudainement. La tour d'astronomie paraissait toute indiquée pour satisfaire ce caprice mais ses pas la menèrent finalement vers la volière, où elle trouverait un semblant de compagnie auprès des hiboux et des chouettes. Elle aimait ces oiseaux paisibles et fiers, et chaque fois que l'un d'entre eux s'envolait ou revenait, la jeune fille se plaisait à rêver des contrées lointaines où ils allaient peut-être porter les pensées les plus intimes de leurs maîtres.

Alors qu'elle entrait dans la volière, elle entendit un froissement de papier et de tissu qui venait s'ajouter à l'habituel bruissement des ailes des oiseaux. Quelqu'un se trouvait déjà là, assis contre le mur auprès d'un grand hibou au plumage d'un noir brillant qui reflétait doucement la lueur de la lune. Ecarquillant les yeux, Isabella s'aperçut que ce n'était autre que la Serdaigle qui avait failli la surprendre quelques instants auparavant. Elle tenait quelque chose à la main, qu'elle regardait avec ravissement, et un petit paquet était posé à côté d'elle. Le tout eut pour effet d'attiser la curiosité de la Serpentard, qui ne ressentait aucune gène à s'immiscer dans les secrets d'autrui, et elle résolut de contourner les perchoirs pour s'approcher discrètement. Une chouette s'engouffra alors dans la volière, qui fit sursauter Isabella, et le bruit ou l'agitation soudaine fit se redresser la petite brune. Isabella put alors apercevoir ce qu'elle tenait à la main : un petit carnet. La lune dispensait une clarté douce par les nombreuses ouvertures de la pièce circulaire, et ce n'était qu'une question de temps avant que la jeune fille soit démasquée. Estimant qu'il valait mieux se montrer, elle fit un pas en avant et s'apprêtait à dire quelque chose lorsqu'à son tour il lui sembla entendre un bruit de pas. Faisant silencieusement signe à la Serdaigle de ne pas bouger, elle se pencha en avant et aperçut en effet une ombre sur le mur de l'escalier. Pitié, faites que ce soit un élève ! pria-t-elle intérieurement.

HRPG:

Allan marchait des les couloirs de l'école, il n'y avait personne. Les couloirs étaient sombres et froids, les tableaux dormaient. Le serpentard marchait calmement, il était fatigué à cause du cauchemar qu'il avait fait. Cela arrivait très peu maintenant qu'il sortait avec Andy, son petit copain. Le Parker passa une main dans ses cheveux blonds clairs, son visage était assez pâle, il était habillé d'un jogging Moldu noir et d'un marcel gris. C'était une tenu assez légère mais il avait chaud. Ses yeux turquoises scrutaient les environs mais il n'y avait rien à signalé.

Le serpentard se dirigea vers la volière, il avait envie de voir Harold, le hibou de ses parents. C'était un hibou grand Duc avec un pelage chocolat de différentes teintes et aux yeux saphirs. Allan arriva rapidement à la volière, il grimaça quand ses pas résonnèrent trop fortement à ses oreilles. Il arriva à bon port et remarqua deux jeunes filles, une de sa maison et une autre de Serdaigle. Elles avaient du avoir peur, pensant qu'il était sûrement une professeur ou un préfet, il leur sourit piteusement pour s'excuser et partir vers Harold qu'il avait repéré des le début. Ses pas se firent assez presser mais il ne se cogna dans rien grâce à la lumière de la lune qui était éclatante.