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Dans la campagne irlandaise..
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Ethan Wood
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Dans la campagne irlandaise..
Ethan Wood, le  Sam 2 Nov - 22:42


Un départ triste et une arrivée tourmentée
Dans la campagne irlandaise.. Train-moving-in-tunnel
{PV ; Bella Wood }
// Autorisation de Solange O'Riley //

C'était l'heure. On devait se dire aurevoir. Maman me serrait dans ses bras comme si je partais pour toute une année et que je ne la reverrai sûrement jamais, alors que je ne partais qu'un petit week-end en Irlande avec ma cousine et mes deux autres cousins. Depuis, ce temps, je pensais qu'elle s'était adaptée avec Poudlard. Mais, finalement, ce n'était pas le cas. Elle allait me broyer les côtes si je l'arrêtais pas tout de suite. « Maman, tu vas me casser en deux si ça continue. » Elle me regarda alors dans les yeux, ils étaient emplis de larmes. Ah la, la ma petite maman ! Un jour, sa sensibilité la perdra ! Quelqu'un tapotait mon épaule, je me retournai et ma soeur se jeta dans mes bras. EN essuyant quelques larmes, mais qu'est-ce qu'elles avaient à pleurer toutes celles-là ? Je la serrais quand même dans mes bras, en caressant ses cheveux, elle avait toujours aimé que je fasse ça. Puis, je relevai sa tête vers la mienne. Soudain, j'entendis un tchou-tchou plaisant qui annonçait qu'il serait bientôt tant d'embarquer. J'embrassai une dernière fois ma famille et caressai sans prendre garde les cheveux de Dave, mon jeune frère. Malheureusement, le minimoys n'était pas prêt de faire la paix aujourd'hui et me gratifia d'une petite claque sur la main, accompagnée d'un sourire moqueur. Bah, de toute façon, j'y étais habitué maintenant. Je me baissai et l'attrapai par les épaules, l'empêchant de s'enfuir. « Écoute, je sais que tu ne m'aimes pas et que tu en veux beaucoup à Lily, mais je t'en prie, en mon absence, ne leur fait pas vivre l'enfer. Fais au moins ça pour Papa et Maman. » Il me donna une claque et repartit vers la voiture, mécontent. Le train ouvrait ses portes et engloutissait ses passagers. J'attrapai mon sac, embrassai une dernière fois ma famille et montai dans le train. Je m'assis sur un siège côté fenêtre et posai ma tête sur la vitre. J'avais reçu un peu plus tôt une lettre de mes cousins irlandais. J'avais été assez surpris en la lisant.

Dans la campagne irlandaise.. Papier11

Oscar et Franck... C'est vrai que ça faisait vachement longtemps ! De ce que je me souvenais, ils avaient tous les deux dix-neuf ans, étaient moldus, partageaient un loft en Irlande et préparaient leurs études ensemble. J'étais assez étonné de recevoir cette lettre, je n'étais pas si proche d'Oscar et Franck, même si je les aimais beaucoup. Ils ont toujours préféré Bella. Ils avaient sûrement dû m'inviter par principe. C'est vrai que s'ils ne m'avaient pas invité je l'aurai mal pris mais je n'étais pas non plus impatient de passer le week-end avec eux. J'avais jamais vraiment parlé à Bella, on était tous les deux à Serdaigle mais on s'était jamais côtoyé. Peut-être qu'il était temps de louer des liens. Elle m'avait toujours paru un peu trop sûre d'elle et très arrogante. Mais peut-être que je me trompais. Je ne savais même pas si elle avait reçu ce message également. On s'était seulement donné rendez-vous à la gare. Si elle n'était pas là, je passerai le week-end seul avec les cousins. Au pire, ça ne me ferait pas de mal. Je fermai les yeux, il fallait que je dorme. J'avais pas pu fermer les yeux la nuit dernière avec notre voisin qui s'essayait à la trompette. Les joies de vive comme simple moldu. Je piquai un somme. Un homme s'installa à mes côtés, il empestait l'alcool. C'est pas possible ces gens qui ont aucune considération pour les autres. J'ouvrais les yeux. Il n'y avait personne. J'vaais pourtant senti une présence ! La fatigue s'empara soudainement de moi.

Le bruit des moteurs, un tchou-tchou plaisant, une voix enrayé dans un haut-parleur. On approchait de la gare. Je relevai la tête, tous les sièges qui se trouvaient à côté de moi, à l'origine vides, étaient remplis de passagers de dernière minute. Je passai une main dans ma chevelure en pétard pour essayer de maitriser le tout. Je devais pas avoir bonne mine parce-que tout le monde me regardait bizarrement. Puis, tout d'un coup, un vieil homme se leva et s'approcha de moi, à tel point que je sentis son haleine fétide. Du cognac. C'était lui qui c'était assis à mes côtés il y a peu de temps alors ! Mais pourquoi était-il parti en trombe ? Puis, deux personnes se levèrent et vinrent se coller près du vieillard près de moi. Puis deux autres, bientôt, je me trouvai surplombé d'inconnus, je n'avais plus d'air. Je suffoquais. Je n'avais plus d'air. Au secours.

Un cri d'effroi sortit de ma bouche. De grosses gouttes perlaient sur mon front. Quel horrible cauchemar ! Je regardais par la fenêtre le train était arrêté, j'eus à peine le temps d'apercevoir le petit panneau qui indiquait Dublin que je me précipitai, mon sac à dos à la main, à la sortie. Les portes automatiques se refermèrent juste après ma sortie. Une seconde de plus et j'aurai fini en chair à saucisse. Je tournai la tête et déjà le train repartait dans un vrombissement de moteur. Un petit banc était installé sur le côté, je m'y installai, déposant mon sac à mes côtés. Il ne me restait plus qu'à attendre Bella, je ne savais pas si elle allait venir. Je ne savais pas si mes cousins devaient venir me chercher. Je ne savais pas où ils habitaient. En quelque sorte, je m'étais fait embarquer dans une ville que je ne connaissais absolument pas, avec seulement quelques dollars en poche et l'incertitude de savoir si je devais rester là ou bien me mettre en chemin. Finalement, je croisai les jambes et les bras. Bien décidé à attendre de pied ferme.
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Pandora Forester, le  Sam 9 Nov - 11:09



Je vérifie si j'ai tout dans ma valise. Je n'ai pris que le strict nécessaire mais je ne tiens pas à oublier d'avoir pris un truc. De toute façon, je ne vais pas rester si longtemps chez mes cousins. J'apprécie le fait qu'ils m'aient invité, mais j'ai d'autres choses à faire pour être honnête. Bien sûr, ils sont gentils et ne m'ont pas oublié, au point de me faire venir chez eux dans leur bled paumé en Irlande, mais je n'aime plus vraiment la compagnie, et l'idée de rester plus de quatre jours maximum chez eux m'exaspère. C'est donc pour ça que j'ai pris la décision de ne prendre seulement ce qu'il faut pour tenir cinq jours. Mon sac de voyage n'est pas très rempli de ce fait, et il est facile à fermer, moi qui amène généralement toute ma garde-robe et qui n'arrive plus à boucler les loquets. Je pousse mon bagage par terre en le faisant tomber du lit avec fracas. La discrétion, ça me connaît. Avec le pied, je le cale dans un coin de ma chambre d'hôtel puis me dirige vers le petit bureau ou j'entrepose toutes mes babioles.

Parmi le foutoir, j'extirpe avec délicatesse un petit papier coincé sous un de mes livres. Il est froissé et à moitié déchiré. Ce n'est pas grave, je l'ai déjà lu plusieurs fois et il ne me servira plus. Je laisse mes yeux parcourir la feuille blanche remplie de mots écrits à l'encre noire, puis il s'arrête sur un nom. Ethan. Je savais qu'il venait aussi là où j'allais, mais rien que le fait de voir son prénom me faisait bizarre. Je ne lui avais pas parlé depuis si longtemps, je ne sais même pas s'il va se souvenir de moi. Je suis plus grande que lui et la dernière fois que l'on s'est adressé la parole, c'était quand il avait neuf ans. L'imaginer adulte me donne une sensation étrange. En même temps, c'est normal, je ne le connais seulement sous la forme d'un lilipucien, suivant Oscar, Frank et moi-même en train de courir comme des dératés sur la route de campagne qui bordait la maison. Il n'était pas assez rapide et arrivait toujours quelques minutes après nous. Quand j'y repense, je me sens un peu cruelle de l'avoir laissé un peu tout seul.


Mais j'étais une enfant et je ne me souciais pas vraiment de ce qu'Ethan pouvait penser ou ressentir en voyant « les grands » s'amuser entre eux. Je m'humecte les lèvres avec amertume. Je ne pensais pas être une gamine aussi insensible. Je jette un œil à ma montre. Il est l'heure de partir, mon cousin doit être déjà arrivé : c'est le moment. Je fous la note dans la poubelle qui côtoie la table puis va prendre ma valise et la mettre debout. Je prends la poignée dans ma main et la serre fort. Je me concentre, en profitant du silence absolu qui règle autour. Pour une fois, je n'ai pas la Castafiore qui chante (non, hurle) de toutes ses forces la java bleue ni le voisin hippocratique d'en face en train de passer l'aspirateur, refusant que les femmes de ménage le fassent, prétextant que ces dernières s'y prennent mal. Je souffle un bon coup puis pensé à l'endroit ou je veux me rendre. Une fois cela fait, je rouvre les yeux, puis transplane.



Je le cherche des yeux. Je ne le distingue pas, avec tout le foulé dense qui marche dans tous les sens. Qu'est-ce qu'elle est mal foutue cette gare. Mes iris gris argenté se posent sur toutes les personnes présentes. Cela m'aurait facilité la tâche si je savais au moins à quoi Ethan ressemblait. Nous devions nous donner rendez-vous là, pour débarquer chez Oscar et Franck ensemble, sauf que c'est compliqué. Je soupire puis sort mon téléphone portable, comme s'il allait m'indiquer quelle direction prendre. Je parcours mon répertoire mais je ne vois pas son nom parmi mes contacts. Moi qui espérais trouver son numéro de téléphone par un immense hasard... Je m'appuie contre l'un des piliers en briques pendant au moins un quart d'heure. Je commence à m'impatienter. Je me redresse puis décidé de partir d'ici, tant pis pour l'autre. Avec vivacité, je me dirige vers la sortie quand je me cogne violemment à quelqu'un.

-Mais aïe ! Poussez vous du milieu non ?


Ethan Wood
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Ethan Wood, le  Sam 9 Nov - 12:59

Ethan attendant à la gare, assis sur un banc. Il devait rejoindre sa cousine à cet endroit même pour qu'ils se rendent ensemble chez Oscar et Franck. Ethan ne les avait pas revus depuis longtemps. À quoi pouvait-il ressembler ? Il se souvenait seulement qu'Oscar fumait la pipe et que Franck écoutait du reggae. C'était génial mais comment allait-il savoir où habitaient-ils ? Il n'avait pas pensé à ce petit détail et pendant qu'il attendait Bella il réfléchit à une façon de trouver l'adresse de leur cousins. L'anglais avait oublié son téléphone et ne pouvait donc pas faire une recherche rapide sur son portable, c'était bien sa chance ! Il aurait seulement eu besoin de faire une recherche à leurs noms et paf, il aurait l'adresse ! C'est génial la technologie, seulement si tu possèdes un objet pour t'en servir !

Ethan se tournait les pouces. Il regardait tous les passants un par un, essayant de déceler un caractère physique ou une mimique qu'il pourrait assimiler à Bella. Mais rien. Soit il l'avait loupé, soit elle ne s'était pas encore présentée. Il ne se souvenait que d'une seule chose, c'était qu'elle était rousse. Or, aucune rousse ne se baladait dans la gare. Mais elle aurait pu se faire une couleur et devenir brune ou blonde. Oh ! C'était comme chercher une aiguille dans une motte de foin !
Bientôt, la gare fermerait ses portes et Ethan devrait quitter les lieux, mais qu'est-ce qu'elle fichait ?

L'anglais se souvenait de l'époque où Ethan et elle vivaient dans la même maison de vacances, lors de leur enfance. Elle ne lui avait jamais montré beaucoup d'affection, préférant jouer avec Oscar et Franck qui avaient à peu près le même âge qu'elle. Il est vrai que s'encombrer d'un petit empoté tel qu'Ethan qui pleurait dès qu'il se faisait une égratignure n'était pas pratique. Maintenant, avec du recul, Ethan la comprenait, il n'aurait pas voulu se coltiner une arapède à Poudlard mais cela le touchait beaucoup quand il était petit. Il passait souvent des soirs à pleurer sa détresse, se demandant pourquoi Bella ne lui accordait pas sa chance, pourquoi elle le rejetait sans cesse ? Il s'était toujours posé cette question, encore à 17 ans, Ethan se le demande encore. C'était trop gros pour tout ramener sur le dos d'Ethan, elle ne pouvait pas lui en vouloir que pour ça.

Ethan espère depuis qu'elle ait changé. Peut-être arriveraient-ils à s'entendre maintenant ? Peut-être même avaient-ils des points communs ? Ethan avait hâte de retrouver sa cousine et découvrir sa nouvelle personnalité, encore fallait-il qu'elle pointe le bout de son nez ! Ah ! Cher téléphone ! Si seulement il l'avait eu sur lui il aurait pu lui passer un coup de fil ! Il se souvenait avoir enregistré son numéro juste avant d'avoir quitté sa famille, mais bien sûr, il l'avait laissé dans son pantalon, lequel était resté chez lui, embarqué dans le sac à linge et dirigé vers la machine à laver ! Mon dieu ! Ethan espérait que sa mère n'ait pas oublié de vider ses poches avant de passer une machine ! S'il n'avait plus de téléphone, ce serait la fin du monde ! C'était certain !

Il regarda une dernière fois sa montre avant de se lever. À ce moment-là, une voix éraillée qui venait tout droit d'un mégaphone indiquait que la gare allait bientôt fermer ses portes. Déjà, tous les passagers assis sur des bancs imitèrent Ethan et se levèrent, se dirigeant vers la sortie. Le jeune brun se demandait la raison de leur attente mais chassa vite sa question de sa tête. Ce n'était pas ses affaires. Il se munit de sa valise, et regardant par terre, se dirigea vers la sortie. Emporté par les passagers, comme un seul homme.

Soudain, il heurta quelqu'un. Une douleur violente à la tête vint le tirailler et déjà il porta une main à son crâne. Fichus moldus ! C'était pas possible ! Ils ne regardaient donc jamais où ils marchaient ? L'anglais était sûr qu'il allait bientôt avoir une bosse sur son front, c'était très glamour ça ! Parfait pour draguer les filles dont Oscar et Franck lui avaient parlé. Il ne lui manquait plus qu'un second coup sur le côté gauche et il ressemblerait à un bouc !

Il releva la tête pour voir la personne qui l'avait cogné et découvrit avec étonnement que c'était une femme rousse, à l'air renfrogné et qui s'apprêtait à lui faire passer un sale quart d'heure. Avant qu'Ethan n'eut le temps de s'excuser, elle prit la parole et lui débita une phrase sèche avec colère.

- Mais aïe ! Poussez-vous du milieu non ?

Elle avait du culot, c'était à lui de se pousser du milieu ? Bon, c'est vrai, il n'avait pas regardé où il marchait, fixant ses pieds d'un air pensif il voguait entre réalité et pensée. Mais ce n'était tout de même pas sa faute ! De là à tout ramener sur lui ! Il aurait pu faire pareil, mais il n'avait pas envie d'entamer une dispute, il avait déjà assez perdu de temps comme ça.

- Excusez-moi, je suis pressé et puis, vous n'avez pas entendu l'annonce ? La gare va fermer. Désolé de vous avoir bousculé, je ne regardais pas où je mettais les pieds, c'est de ma faute, pourriez-vous juste vous décaler s'il vous plaît ?


Dernière édition par Ethan Wood le Mar 11 Mar - 13:10, édité 1 fois
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Pandora Forester, le  Dim 24 Nov - 15:30



Ma phrase fait réagir le jeune homme avec qui je me suis tamponné. Il baisse ses yeux et me regarde, étonné et un peu pris au dépourvu. Je le fixe avec agacement, et lui avec un regard presque outré. Bon, d'accord, ce n'était pas entièrement sa faute, mais il pouvait regarder ou il mettait les pieds. Le temps que l'autre dise quelque chose, je l'observe. Son visage m'est assez familier mais pas assez pour que je mette un nom sur son visage ou que je puisse lui assimiler un souvenir. Ses cheveux bruns, lisses et soyeux sont bien coiffés et son apparence est soignée. Sa carrure n'est pas la plus imposante qu'il m'a été donné de voir mais il fait bien une dizaine de centimètres de plus que moi, à tout casser. Ses yeux bleu-vert brillent d'une étrange lueur et me rappellent des couleurs singulières que j'ai surement déjà vues. Ses vêtements sont classes et bien repassées (même pas un petit pli, pour le peu que j'ai pu voir). Bref, sans le connaître, on remarque que c'est quelqu'un de distingué et qui prend soin de lui.

Il m'énerve déjà.

Mais, tout de même, ce n'est pas une raison pour que je ne réprimande pas comme il se doit et ma façon. Je m'éclaircis la gorge, prête à lui lancer une autre pique pire que la précédente mais il me coupe dans mon élan, expliquant son point de vue, qui n'est pas sans me déplaire.

Il est pressé ? Et alors, moi aussi je suis pressée. J'ai une envie soudaine de lui coller un pain dans sa tronche d'aristocrate. Cependant, je me contrôle et garde mon sang-froid, et tout ce qui me connaissent assez bien savent que c'est la chose que je maîtrise le moins. En effet, j'ai du mal à réprimer mes pulsions quand il s'agit de frapper, taper ou envoyer balader une personne. Je m'humecte les lèvres et adresse a l'homme un sourire narquois, comme je sais si bien les faire. Le sarcasme et la mesquinerie sont mes spécialités je dois dire. Je m'arrange mon blouson et place une mèche de mes cheveux aux bruns derrière mon oreille.

-C'est ça, allez, taisez-vous, vous rendrez service à toute la communauté humaine. Maintenant, dégagez de là, j'attends quelqu'un, et si vous vous tenez là comme ça, sans bouger ni rien faire, je ne pourrais pas l'apercevoir, alors poussez-vous, je le repète, vous êtes bouché ou quoi ?





[Désolée de ce petit RP, je ferait mieux la prochaine fois]
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Ethan Wood, le  Sam 30 Nov - 15:30

HRPG:
Désolé du retard et pour ce RP tout pourri..


Ethan observait la jeune femme, son visage lui dit quelque chose mais il ne pourrait pas se rappeler qui ou quoi. Il a beau fouiller dans son esprit, rien ni personne ne lui vient à l'esprit mais alors pourquoi lui procure-t-elle une telle sensation ? Elle est très jolie. C'était peut-être pour ça. Peut-être était-elle mannequin et peut-être l'avait-il vu sur une affiche publicitaire. Ethan l'observe de nouveau. Non, elle était trop petite pour cela, à moins que les critères pour faire carrière dans le mannequinat n'ait changé depuis. De toute façon, Ethan n'est pas là pour penser aux mannequins, devant lui se trouve une jeune femme qui lui lance des pics et le regarde avec un sourire narquois et mesquin. Il n'allait sûrement pas se laisser faire !

Juste avant de lui lancer une autre tirade, la jeune femme s'humecte machinalement les lèvres et et place une mèche des ses cheveux aux bruns derrière ses oreilles. Ces mouvements, ces petites habitudes, Ethan les connaissait. Il cherchait dans son esprit, fermant les yeux à tel point qu'un mal de tête accompagnait sa recherche et pour accentuer tout ça, la jeune femme ne put se retenir et lui lança un autre pic. Si seulement elle pouvait passer son chemin et se taire.

- C'est ça, allez, taisez-vous, vous rendrez service à toute la communauté humaine. Maintenant, dégagez de là, j'attends quelqu'un, et si vous vous tenez là comme ça, sans bouger ni rien faire, je ne pourrais pas l'apercevoir, alors poussez-vous, je le repète, vous êtes bouché ou quoi ?

Ethan est abasourdi. Il a enfin assimilé une identité à ce visage. Ce qu'elle lui avait dit n'avait pas atteint son cerveau, il était trop confus pour penser et sans réfléchir aux conséquences, il prit la jeune femme dans ses bras. Elle ne pouvait faire aucun mouvement tellement son étrinete était forte. Finalement, le brun se décida à la lâcher et la regarda dans les yeux pour voir si elle avait compris ce qui se passait. Il dit finalement, un large sourire aux lèvres.

- Bella, c'est bien toi ? Je ne t'avais pas reconnu ! Tu as tellement changé.. et grandi ! Seuls tes cheveux sont restés les mêmes !

Ethan offrit un large sourire à Bella puis la lâcha finalement. Elle avait tellement changé, et grandi. Ses cheveux étaient cependant restés roux, à l'époque, Ethan l'appelait Poil de Carotte pour se venger de ce qu'elle lui infligeait. Elle détestait ce surnom et Ethan ne voulait pas se risquer à découvrir si elle l'adorait encore autant. Puis, alors que Bella ne disait rien, Ethan l'entraîna près d'un banc et s'assit à ses côtés.

- C'est moi, Ethan ! Ton cousin ! Je n'arrive pas à croire à quel point tu as changé... Bon, trêve de bavardages, as-tu une idée de l'endroit où demeurent Franck et Oscar ? Ma mère ne m'a donné aucune information, j'espère que la tienne n'aura pas eu la même idée que la mienne !
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re: dans la campagne irlandaise
Invité, le  Ven 3 Jan - 21:37

Spoiler:

Evangeline inspira longuement, avec délices. Les vacances qui s'ouvraient avaient été une magnifique occasion de rentrer au pays, et comme il lui avait manqué! Poudlard était un endroit fabuleux, Pré-au-Lard un village très divertissant pour ce qui était des sorties du mercredi; mais tout cela ne valait pas son petit village et son vieux manoir, dont une des ailes, qui s'était effondrée il y a de cela bien des années, fournissant à la jeune fille un terrain de jeu formidable. Aujourd'hui, Eva avait seize ans, et comme il lui paraissait loin, le temps où, armée de sa seule lampe de poche, sa couverture enroulée autour de ses épaules à la manière d'une cape, elle quittait doucement son lit pour aller jouer dans les ruines! Tous ces souvenirs la rendaient presque mélancolique.

Elle avait choisi, cet après-midi-là, d'aller faire une promenade à bicyclette; non pas à vélo, mais bien avec l'antiquité à moitié rouillé, au cadre fin et à la selle dure, qui avait appartenu à sa mère lorsqu'elle était encore enfant. Eva utilisait la vieille bécane depuis qu'elle avait onze ans; à l'époque, ses pieds touchaient à peine les pédales, et encore fallait-il pour cela qu'elle renonce à utiliser la selle; mais qu'importait! Elle en avait fait, des tours... Et elle en ferait encore beaucoup. Dans le petit panier de fer rouillé, accroché au guidon par un rivet, elle avait déposé un de ses livres favoris (une anthologie de poésie) et une pomme. Ainsi équipée, elle avait quitté le manoir familial aux alentours de quatorze heures, avec l'intention de faire un tour du côté des collines, et du lac peut-être, à moins qu'elle ne s'arrête avant?

Elle avait croisé plusieurs connaissances, et même quelques moutons, ce qui l'avait fait sourire, et avait finalement quitté la route en dur pour un chemin au-dessus des collines, bien plus amusant à ses yeux (bien qu'un rien fatigant, elle ne tarda pas à s'en rendre compte). A présent, elle cherchait un coin tranquille pour s'arrêter un instant, voire plus, et peut-être lire un peu. Comme d'habitude en pareilles occasions, son envie de trouver le lieu parfait fit qu'elle n'en trouva aucun, et la décida à pousser toujours plus avant dans sa promenade... Enfin, elle arriva à un endroit qui s'il n'avait rien d'exceptionnel, à première vue, disposait de la plus jolie lumière dont elle eut pu rêver. Elle posa donc avec précaution la vieille bicyclette, prit son livre, et descendit un peu, là où elle savait pouvoir trouver un peu d'ombre.

Il y avait, dans la petite dépression naturelle, une fontaine (en fait, ce devait être une source naturelle, mais Eva avait toujours dit que c'était une fontaine comme on en croise dans les légendes, et comme personne en l'en avait jamais détrompée, elle s'accrochait à cette idée; aujourd'hui bien sûr, elle n'y croyait plus, mais elle la trouvait tout de même fort à son goût.) et une pierre qui pourrait lui servir de banc... Ou du moins, qui aurait pu lui servir de banc, si un vieux monsieur (enfin, tout est relatif!) n'avait pas eu la même idée avant elle. Posé devant lui, un chevalet supportait une toile de très bonne qualité, et à son côté, une palette de couleurs s'étalait, offrant un large choix de nuances.

Eva, ne voulant pas le déranger (ou plutôt, trop timide pour se laisser voir), fit demi-tour aussi silencieusement qu'elle le put, et commença d'escalader le talus pour rejoindre sa bicyclette... Chose malaisée, avec un livre à la main! Et surtout en essayant d'être discrète... Sans compter qu'il avait dû pleuvoir peu de temps auparavant, et que l'herbe, encore un peu humide, en était rendue glissante. Avant d'avoir pu dire "ouf", Eva glissa en arrière avec un cri de surprise, et alla retomber au bas du talus en herbe. Pour la discrétion, elle repasserait...

Harel Chaitan
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Harel Chaitan, le  Sam 8 Mar - 0:23

{ Pas de réponse depuis plus d'un mois }

{ Rp avec Taylor Malëan }

Bousculée, sans égard, à l'intérieur de son nouveau lieu de vie, par une silhouette vêtue de noir, bâtie comme un troll, et aussi aimable et compatissante qu'une porte de cellule à Azkaban. Reconquérant son équilibre, ainsi qu'une parcelle de dignité, ses sens reprirent du service. Impatiente, et nerveuse durant toute la journée, maintenant que Harel découvrait la destination cela lui semblait irréel. Alice poursuivant le lapin devait nourrir un sentiment assez similaire en découvrant le pays des merveilles. D'ailleurs, elle était tentée de revenir sur ses pas, bien qu'elle douta sérieusement de retrouver son chemin, afin de mettre la main sur Malëan et s'assurer qu'il n'avait pas commis une erreur pendant le transplanage.

Une force invisible l'empêcha de se rétracter nommée fierté, ainsi que le souvenir de la poigne de l'homme qui s'était refermée comme un étau sur son bras. A présent, elle était debout face à ce qu'ils désignaient comme un dortoir. Sorte de hall de gare miteux réduit à la taille d'une pièce aux dimensions adaptées. Manifestement, la première lutte consisterait à dénicher un lit pour dormir qui ferait aussi office de territoire personnel. Ses yeux toujours dissimulées par la capuche de sa cape sonda l'endroit. Un mélange hétéroclite de jeunes et de plus vieux, d'hommes et de femmes, avec une proportion inquiétante de blessés. Si c'était une plaisanterie de la part de leur hôte, elle était de mauvais goût. Si Malëan avait tenu à ce qu'elle ne sous-estima pas l'endroit et ses habitants, l'ère de combats et ses recommandations suffisaient amplement. Alors que seule la prévenance afin de garantir au mieux sa sécurité motivé le choix du dortoir, mais au milieu du pire, l'orpheline peinait à s'imaginer le mieux.

D'un geste décidé, sa main repoussa le tissus qui préservait son identité et ses jambes jusque là immobile s'animèrent ; résolues à s'installer, et gênée d'être le centre d'attention des regards inquisiteurs, se faisant l'impression d'être une bête de foire.

En se déplaçant entre les espaces personnels reconstitués ça et là de manière tout à fait aléatoire, ne respectant aucun ordre, juste en prenant soins de ne pas empiéter sur les voisins. La jeune fille fut surprise de croiser quelques visages témoignant d'un âge peu avancé abîmaient par les contusions dans le meilleur des cas, salement amoché pour les autres, sur le visage de l'un d'eux s'étalait une brûlure qui n'épargnait qu'une infime parcelle d'épiderme. Détournant le regard à la fois mal à l'aise et choquée, il s'échoua au hasard sur une jeune femme assise sur un matelas à même le sol brossant ses mèches auburn qui formaient une masse compact de nœuds facilités par la saleté, en témoigne l'aspect terreux de sa peau. Ces geste graciles, répétitifs, apportaient néanmoins une touche de banalité.

Une main frôla sa jambe, tendus ses membres inférieurs réagirent automatiquement en bondissant sur le côté, son pied atterrissant sur un bout de tissu usé d'un vert terne. Le propriétaire : un homme au crâne rasé recouvert de cicatrices boursoufflés, dont la propreté laissait perplexe, et la bouche cousue qui ne l'empêcha pas de produire un grognement intimidant. Un gloussement raisonna en écho, du coin de l'œil la dernière arrivée aperçue une femme d'une cinquantaine d'années se repaître de la scène tranquillement installée sur une couverture rapiécée. Une image s'imposa à sa conscience, celle d'un détraqueur, ces créatures se nourrissant sans vergogne des peurs de leurs victimes. Le vieille sorcière irradiait de plaisir. Harel commençait à croire que Sainte Mangouste évacuait ses patients irrécupérables, ceux en qui les médecins ne fondaient plus aucun espoir et que aucune famille ne réclamait, fournissant des combattants aux organisateurs et allégeant le taux de remplissages de l'établissement. Cette hypothèse n'empêcha pas sa baguette de la démanger, en avisant son visage vide d'expression, sauf ces yeux luisant d'une gourmandise malsaine. Par ailleurs, le contraste était saisissant. Il lui rappelait les descriptions que le Père Daniel faisait des personnes habitaient par le malin. Ses doigts se resserrèrent autour du bois rassurant de sa fidèle compagne, néanmoins la petite voix de sa confiance lui souffla que viser cette sorcière fripée ne servirait qu'à mettre le feu au poudre. La ravissant davantage. Hasard ou coïncidence : en cherchant un point de fuite, elle repéra une parcelle désertée proche de celle qui se brossait ses cheveux paupières closes.

En défaisant sa cape afin de la déployer sur la terre aplanit, un objet tomba lourdement à ses pieds. Tout en s'asseyant, ses doigts ramassèrent l'ouvrage que Taylor lui avait confié un peu plus tôt " pour ne pas que tu oublie qui tu es ". Un sourire à mi-chemin entre la lassitude et l'ironie étira ses lèvres, ses traits immatures s'animant pour la première fois de la journée. Pour ne pas s'oublier encore faudrait-il qu'elle sache qui elle était, et de cela, même officiellement, elle en savait bien peu de choses alors officieusement ... Une identité composé d'un nom et d'une prénom suffisait-il ? Un statut ? Sa qualité d'étudiante ? Son appartenance à une communauté en pleine essor ? Le moral au plus bas, elle porta le livre à son nez. Dans un premier temps, l'odeur l'emporta entre les allées silencieuses de l'immense bibliothèque de Poudlard, les tables de travail, les fauteuil généreusement rembourrés, l'air pincée de la gardienne. Et puis, à force de décortiquer les effluves identifiées par son odorat : le parfum de parchemin vieillit, l'odeur de bois humide, et de la terre mouillée, la rugosité sous sa paume de la couverture élimée lui rappela Locus Scient. L'association était réconfortante entre ses murs déshumanisé.

~ ° ~

Le lendemain, Harel s'octroya le luxe de bouder ce qui devait être le petite déjeuné entre les murs sordides du dortoir. La nuit avait été longue, et le réveil brutal : une voix bourrue qui annonçait le début de la journée à grand renfort de mots peu élogieux. Sa mâchoire se contracta peu habituée à se voir traité de la sorte. L'adolescente ne réalisait pas encore complètement le monde qu'elle s'apprêtait à arpenter. Ce fut ce reliquat d'une existence confortable qui repoussa l'assiette au creux de laquelle ce qui ressemblait à des morceaux de viandes, baignées dans un liquide brunâtre qui devait être de la sauce, agrémentés de morceaux un peu plus solides qu'elle préféra ne pas identifier. Son estomac grogna timidement, mais ses oreilles restèrent sourdes aux sollicitations. Plusieurs de ses compagnons d'infortunes assistaient à la scène atterrés, sûrement peu habitués à ce que l'un d'entre eux refusa un repas.

- Excusez-moi vous en voulez ?

Poliment, la benjamine du dortoir 3 avait interpelé la jeune femme qui, la veille, se brossait les cheveux attirant son attention par la banalité de son geste. Pour toute réponse celle-ci se ramassa sur elle-même, sans cesser de lui présenter son dos. Ennuyée, Harel expira, tous les yeux braqués sur son repas intact, dégoutée elle le porta un peu plus loin en prenant soin de ne rien renverser. Pendant une fraction de seconde le temps resta en suspend, puis tout s'enchaîna à une vitesse fulgurante. Baguette en main, plusieurs sorciers et sorcières se ruèrent sur elle. Des sorts fusèrent, puis touchèrent des corps qui s'effondraient ou se figeaient, bientôt suivis par des cris de douleurs qui affolèrent les uns et excitèrent les autres. Prise dans la mêlée, l'étudiante évita par miracle les sorts, mais ne put éviter les coups, et deux mains s'enroulèrent autour de sa gorge pour l'enserrer. Paniquée par cette soudaine marée humaine, elle ne dut son salut qu'à l'homme qui surveillait cette pièce et cessa le raffut d'un hurlement, suivit d'un sort qui pétrifia les moins dociles et d'un second pour faire disparaître l'objet convoité. Une chape de silence s'abattit sur la salle.

L'homme de la veille darda sur l'adolescente un regard coléreux. L'une de ses mains aussi épaisse que les deux siennes réunies, l'attrapèrent violement par le col de son pull la soulevant avec une facilité déconcertante. Son visage était si proche du sien qu'elle pouvait sentir son haleine aigre, au relent d'alcool. La proximité et la force qu'il dégageait la l'impressionnèrent, exacerbant son sentiment de vulnérabilité, pourtant, il ajouta la voix basse emprunte d'avertissement :

- Ne profite pas de tes privilèges pour foutre le bordel dans mes locaux gamine. Ici, on ne joue pas à la dinette, fillette, finit la cours d'école. Si l'endroit te paraît trop accueillant, l'un des deux autres dortoirs devrait t'apprendre à rester à ta place.

Après un dernier échange visuel auquel Harel se déroba écrasée par l'autorité, le surveillant, le gardien, le chef ou tout autre désignation la repoussa sèchement. Sa position hiérarchique le rendait si sûr de son pouvoir qu'il n'hésita pas à tourner le dos à la zone de conflit. Chacun regagna sa couche et termina son assiette silencieusement. L'humiliation était cuisante, la colère qui parcouraient ses veines anesthésiait sa lèvre barrait d'une coupure, sa joue sur laquelle apparaissait progressivement un hématome violacé, et sur sa gorge les traces de plusieurs doigts. Cet endroit abritait des fous.

Avant de rejoindre Malëan, elle natta grossièrement. Seulement ensuite, elle cogna contre la porte métallique pour signifier qu'elle devait son rendre à son entraînement avec le Vagabond. D'ailleurs, les réactions que suscitait cette identité l'intriguaient, du respect teinté de crainte. Par rapport à la nuit précédente, ses yeux ne perdirent pas une miette du parcours. Pour le moment ça ne ressemblait qu'à un dédale de couloirs sinistres, sentant le renfermé, baignés par l'obscurité, entre lesquels se perdre devait être chose aisé. Cependant, d'ici peu, la répétition sera source de repères qu'elle n'aura aucun mal à mémoriser. De même, son guide ne la surveillait que d'un œil distrait ne la jugeant pas comme une menace, à cette découverte Harel jubila dans son for intérieur. Consciencieusement, elle entretiendrait son sentiment de toute puissance, jusqu'au jour où ...

- Par là-bas.

Sa baguette au bout lumineux indiqua une ouverture par laquelle émanait de la lumière, tandis que sa main libre la propulsa en avant l'enjoignant d'accélérer la cadence. Cerbère devait être presser de regagner son tapis pour veiller sur ses jouets. L'espace d'un bref instant, l'espoir de profiter de la lumière naturelle l'effleura comme le souffle d'une promesse, avant de s'évanouir en décelant l'arène éclairée par une source invisible. L'édifice centrale ressemblait au Colysée bâti par les Romains, dans lequel s'affrontait les gladiateurs pour le seul plaisir de l'empereur et de ses sujets. Le Jules César de cet endroit devait être l'homme rencontré la veille dans le bureau et à qui Taylor avait serré la main. A croire que le présent n'était que la répétition inlassable du passé.

Le terrain de combat atteint, l'adolescente ne put s'empêcher de promener ses yeux sur les tribunes hautes d'une dizaine d'étages et le dôme qui protégeait les spectateur et gardait enfermé les participants. Un sentiment de vertige l'envahit et sa peau fut parcourue de frissons. De là, tout prenait une dimension différente, les combats et les horreurs associées gagnaient en réalisme.

Finalement, ils échangèrent les politesses de convenances sans plus de formalisme. Pourtant, les émeraudes s'amarrèrent plus longtemps aux deux lacs d'un noir d'encre formulant une question muette. Il voulait certainement s'assurer de sa bonne santé et de son bien être, relativement à la situation. Le visage de l'orpheline témoignant d'un accrochage quelconque.

- Il faut le vivre pour le croire, lâcha-t-elle sur le ton de la conversation. Mais, ca va. Juste une petite erreur de ma part, ça ne se reproduira pas, ajouta-t-elle pour le rassurer quant à un éventuel traumatisme d'une quelconque nature.

Sans plus traîner, ils se préparèrent à débuter le premier entraînement d'une longue série. Toutefois, ils s'installèrent donc dans une pièce mitoyenne séparer du terrain par un couloir. D'après ce que l'étudiante avait pu entrevoir la veille soit dix minutes d'un affrontement à un contre deux, son niveau ne lui permettrait pas de dépasser la première minute, la deuxième si elle bénéficiait de la chance du débutant. Son âge expliquait en partie son piètre niveau, par rapport aux autres combattants, et sa vie qui ne nécessitait pas, jusqu'à maintenant, qu'elle eût une maîtrise si fine et instinctive des sortilèges offensifs et défensifs.

Dans un premier temps, Malëan lui expliqua qu'il était impératif qu'elle façonne son corps et son esprit. Les affrontements requéraient de l'endurance et de la rapidité, une seule seconde pouvait faire basculer l'issue d'un combat. Concentration et réflexe était par conséquent des alliés non-négligeables. Elle devrait être imperturbable et réactive. Endurance et méditation avaient été, par conséquent les premiers axes de travail. Toute la matinée, Kitsune couru dans le couloir qui ceinturait le terrain circulaire sur lequel plus personnes, hommes et femmes, défilèrent. Apparemment, certains bénéficiaient de passes droit et obtenaient le privilège de parfaire leur technique. Par contre, le sol conservait son aspect plane et terreux. Entre deux courses, il lui appris à ce recentrer sur elle et à chasser toutes les pensées parasites, à faire le vide. Exercice complexe qui la rendait nerveuse agitant son corps et sa pensée plus que les apaisant. Plus, sa volonté s'imposait et chassait sentiments, états d'âme, souvenirs, plus ceux-ci résistaient, pire s'éparpillaient, s'emmêlaient et créaient plus de désordre que d'ordre.

- Mon crâne va se fendre, si l'on poursuit l'exercice.
- très bien, on s'arrête pour manger un bout, on reprendra après

Son pouls tambourinait douloureusement contre ses tempes. Ses cordes vocales invoquèrent paresseusement un Aguamenti qui jaillit de sa baguette en un jais un peu trop généreux. Son visage et ses cheveux dégoulinèrent sur son pull, cependant c'était, pour une fois, le dernier de ses soucis, le sensation de fraîcheur était bien trop agréable.

Malgré les protestations bruyantes et acharnées, de la part de son estomac, au point d'en devenir douloureux, l'adolescente continua à démontrer une attitude de franche aversion pour le contenu pas plus appétissant que le matin. Elle s'obligea à avaler quelques bouchées, grimaçant entre chaque, cependant, elle abandonna son assiette encore généreusement garnie, ignorant les supplications de son corps. Privée de tout contrôle sur la situation, son corps endossait le rôle d'exutoire, la sensation de faim confortait son sentiment de toute puissance sur sa personne, diminuant quelque peu ses angoisses.

Une réflexion anodine de l'homme qui la protégeait, mais habilement lancée, reçue en retour une remarque acide. L'initié éprouva aussitôt de la culpabilité ne pensant pas se montrer si incisive, mais ne s'excusa pas pour autant. Pourtant lorsqu'il tourna les talons pour disparaître au détour d'un couloir, le ciel, plutôt le plafond, lui tomba sur la tête. Ses yeux humide brillèrent à la lumière d'une torche magiquement fixé au mur. Ses dents mordirent rageusement sa lèvres inférieure refoulant les perles salées qui menaçaient de dévaler le paysage vallonné de ses joues. Harel se redressa, puis d'un revers de manche chassa les preuves de son moment de relâchement, après tout c'était elle qui avait insisté pour descendre dans les fosses.

- Prête ?

Une silhouette couverte d'un long manteau se dessinait dans l'encadrement de l'ouverture qui menait à l'arène. Ses muscles tressautèrent surprises par l'interpellation avant de se mouvoir pour le rejoindre. Partagée entre soulagement, et l'inquiétude de ce qui se préparait. En se rapprochant, elle constata que son visage masculin aux mâchoires recouvertes par son éternelle barbe n'avait plus rien de serein. Des ridules sur son front lui conférait une expression soucieuse, démenti par des mouvements traduisant une certaine irritation. Tout en évoluant en direction du centre de la piste circulaire, il lui expliqua que l'entraînement pratique débutait plus précocement que prévue. Rien d'alarmant, son adversaire serait choisit parmi l'un des résidents de son dortoir, de plus ça lui permettrait d'évaluer concrètement son niveau. Chose peu aisé à la normale puisqu'il était celui qui l'entraînait et l'affrontait. Toutefois, un détail continuait de la gêner sans pouvoir l'identifié. L'ancien combattant lui reprécisa le terme centrale du contrat " pas de mise à mort ", on lui accordait gracieusement le droit d'intervenir si l'autre participant franchissait, à comprendre " risquait " sinon il serait trop tard, l'ultime limite. L'étudiante ne se doutait pas, même si elle soupçonnait un malaise, que l'entraînement venait d'être imposé. Le prêt des locaux et l'assouplissements en terme de closes contractuelles offrait autant de moyens de pressions au gérant des lieux.

Après quelques recommandations, l'autre combattant entra dans l'arène qui dégagea une énergie absente auparavant, comme si elle s'éveillait lorsque toutes les conditions étaient réunis pour débuter un affrontement. Dorénavant, la jeune Chaitan devrait œuvrer seul afin de déployer tout son savoir faire. Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver face à la vieille femme qui avait profité de sa méconnaissance pour assouvir ses pulsions sadiques ! Harel avait encore cette désagréable impression d'être devant une coquille vide, dont les yeux brillaient d'une lueur malsaine. Tout à coup, le décor se transforma en un paysage campagnard. Dans l'un des coins du terrain s'élevaient trois arbres sous lesquels, protégés par les longues branches habillées de feuilles verdoyantes, étaient installés une table ronde et des chaises en fer forgé reposant sur une herbe grasse et abondante. Un peu plus loin s'étendait une simple mare.

La plus jeune fut la première à réagir, l'aîné se contentant de déplacer ses jambes, et de tenir sa baguette prête. Baguette qui ne tarda pas à lui sauter des mains suite à l'Expeliarmus formulé par son adversaire. Celle-ci se félicita de son réflexe somme toute basique, mais a priori efficace. Déchantant toutefois aussi vite, quand la sorcières marquée par les ride rappela son arme par un informulé, puis enchaîna aussitôt, son poignet s'activant. Peu après, un épais brouillard envahit l'espace vert rendant la visibilité quasi nul. Ces conditions lui rappelèrent, une autre rencontre aussi peu agréable, mais décida d'agir de manière similaire. Sa peau moite collée à ses vêtements, tandis que ses muscles tremblaient saturés en adrénaline. Les yeux ne percevaient rien à moins de quelques mètres. De plus, le silence était tel que la moins expérimentée retenait sa respiration. Les battements de son cœur cognait sauvagement contre sa poitrine. Un froissement sur la droite la fit faire un volteface et lancer un Electrocorpus vers l'éventuel source. Trop tard, elle réalisa que le geste qu'elle venait de produire par pur réflexe venait de révéler, ou tout du moins aider, sa position au beau milieu de cette purée de pois.
Harel ayant appris à ne jamais rester en place lors d'un combat, se déplaçait, constamment, par petit pas, restant sur le qui vive prête à contrer la moindre attaque. Elle ne fut cependant pas au bout de ses peines, lorsqu'une murmure s'éleva ressemblant à une litanie incessante. La peur monta d'un cran face à l'incompréhension des paroles prononcées. Absorbée par la voix changeant de tonalité d'une phrase à l'autre, comme si la sorcière conversait, elle n'accorda pas d'attention à ses pieds qui reculaient. L'inévitable se produisit : son corps bascula en arrière lui tirant un cris de frayeur chutant finalement dans l'eau peu profonde de la mare. Paniquée, Chaitan se releva la baguette tendue vers l'avant. Rapidement, des tremblements dû au froids secouèrent ses membres ; alors qu'elle initié un pas pour en sortir, une ombre décharnée se dessina sur le voile opaque. Ses vêtements trempés ralentissait ses mouvements, par conséquent, elle n'aurait pas le temps nécessaire pour s'extraire de ce piège liquide. Plutôt que d'attendre la fatalité, Harel projetait de produire un sortilège de la peur qui écarterait suffisamment longtemps la menace pour qu'elle se sorte de cette pataugeoire. Seulement, l'incantation échoua à trois reprises à cause de l'imprécision de ses gestes. Jusqu'à ce que la vieille femme apparaisse nettement sur l'un des bords, les traits de son visage déformés par l'avidité de la souffrance. Paralysée par cette vision terrifiante, elle n'essaya pas de se soustraire au liquide qui se solidifiait en glace, en partant de la circonférence pour se refermer sur le centre. Rapidement, son bassin ressentit la pression de la glace qui ne s'arrêterait qu'une fois le processus entièrement achevé. Réalisant tardivement, l'objectif de la parade, elle abandonna toute raison, toutes pensées cohérentes, griffant la surface solide de ses ongles en rappelant désespérément à son adversaire qu'elle n'avait pas le droit de la tuer. Sa respiration s'accéléra, la rendant incapable de crier, et s'asphyxiant peu à peu sombra lentement au creux d'une inconscience salvatrice.

En pleine nuit, la Serpentard s'éveilla dans un sursaut en panique, complètement perdue. Ses mains tâtonnèrent autour d'elle à la recherche d'indices qui l'aideraient à se repérer. L'absence d'Azael augmenta son trouble, mais introduit une autre possibilité que celle attendue. Ses doigts finirent par tomber sur sa baguette, dont le bout scintilla la ramenant à ce qu'elle pensait être qu'un horrible cauchemar
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Taylor Malëan
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Taylor Malëan, le  Sam 8 Mar - 3:50

Il en avait assez vu pour le moment. Le manque d'experience d'Harel était trop évident, aussi lui faudrait-il remédier rapidement à cela. Durant le peu de minutes qui s'étaient écoulées, Malëan n'avait pas perdu une miette du combat. Lorsque la brume arriva, il soulever un banc des gradins afin de s'y placer en hauteur et de toute apercevoir du haut du dôme. Même si la fumé était épaisse, elle s’éparpillait s'accrochant au sol comme un gaz plus lourd que l'air.

-Bien, reste en mouvement, silencieuse...

Puis elle chuta. Son adversaire n'était pas loin à quelques mètres seulement d'elle. Kitsune était dans l'eau, bientôt prisonnière de la glace, mais elle venait tout juste de récupérer sa baguette. Un espoir s'afficha dans l'esprit de Taylor, elle allait se relever.

-Vas-y ! Hurla-t-il.

Mais la pression était trop forte dans le crâne de la Miss, si forte qu'elle ne pouvait même entendre raisonner la voix du vagabond. Les yeux vitreux quasi inexpressif de son ennemi venaient de se braquer sur elle. Son cœur manqua un battement, et tout son corps faibli. Il fit submergé par les eaux, pour reparaître quelques secondes plus tard, debout. Le bassin n'avait rien de profond, en fait, elle avait pied et ne trempait qu'un peu plus haut que les cuisses dans l'eau glaciale. Sa baguette était rivé sur la silhouette qu'elle avait vu quelques secondes auparavant mais son adversaire n'était plus là. De son perchoir Taylor l'avait vu se dissimuler de nouveau dans la brume attendant patiemment. Les ordres du vagabond pour l'entrainement d'aujourd'hui avaient était clair. Assaut, aucune coupure, brûlure, torture physique dangereuse. Une fois à terre, attendre de la voir se relever.
Un instant il pensa que la vieille femme aurait très bien pu ne pas respecter ses recommandation mais il était inutile de s'inquiéter pour rien. Dans ces lieux, personnes ne serait assez fou pour se dresser contre lui.

Harel ne parlait pas. Elle tremblait debout, baignant dans l'eau qui avait cessé de geler à peine un mètre avant ses jambes. Elle avait cessé de se mouvoir, elle devait être sous le choc. Après tout, c'était son vrai premier combat, contre une personne dont elle ne savait rien.

-Ne reste jamais immobile si tu en as les moyens !

La voix s'envola, fit le tour de la sphère transparente et résonna jusqu'aux oreilles de Kitsune. Elle l'entendit probablement, au lointain, entre les bruits de congélations des cristaux d'eau et les gouttes qui tombaient de ses vêtements avant de troubler le peu de liquide restant, en dessinant des cercles à sa surface. Elle se mit à bouger, une de ses mains agrippa la glace et la hissa hors de l'eau. Son corps devait être empli d'adrénaline car ce n'était pas le genre de prouesse physique qu'elle aurait pu réaliser sous état de choc, et à une main. Elle se mit à courir sur la glace, ne glissant qu'à peine. En une fraction de seconde elle avait regagné la terre ferme et mis une distance de sécurité entre elle et le nuage de fumée de son ennemi. Avec du recule elle serait capable de voir arriver les attaques et de se défendre.

De son point d'observation Taylor leva sa baguette et en fit jaillir une lumière bleue qui vint s'écrasait dans le brouillard, le teintant légèrement. C'était un signe qu'il avait mit au points avec la vieille folle, pour désigner certaine phase du combat, pendant laquelle elle devrait adopter le style de combat adéquate. Le bleu signifiait le tiraillement. Et aussitôt que la lumière toucha le sol, trois flèche d'une lueur verte s'envolèrent en direction d'Harel, et à la surprise de Malëan aussi bien que de Miss Chaitan elle même, (si on en croyait ses pupilles tremblantes) la jeune serpentard les para toutes trois du même bouclier.
Toute trois ? La défense de la Miss avait quelque chose d’efficace. La dernière fois qu'il l'avait vu s'en servir, elle n'avait pas était si puissante. Harel était bien plus forte que ce qu'elle ne le pensait. Ces immenses talents commençaient tout juste à se révéler.

Les tirs s'en suivirent. Des boules de feu firent crachés de la fumée, et vinrent s'écraser prêt de la jeune sorcière, avant de fondre pour former tout un cercle de feu autour d'elle, pour l'empêcher de courir. Mais elle les traversées déjà, après s'être soumise au sortilège du gèle flamme. Rien n'arrêtait sa course en arc de cercle. Les sortilèges venaient s'écraser un à un sur le dôme de cristal sans jamais atteindre leur cible, qui cherchait de toute ses forces, la provenance des sortilèges.

-Le plus difficile dans un combat, c'est de réussir à penser, en même temps de rester en vie. Tu vas devoir apprendre à le faire. Et le meilleur moyen de faire les deux tranquillement c'est de savoir où est ton adversaire !

Comme si elle ne le savait. Elle s'appliquait justement à le chercher, le vagabond n'apportait aucune solution par ses conseilles.

-Il y a toujours un moyen de trouver son ennemi !

"Trouver son ennemi". C'était le titre d'un des premiers grimoires qu'elle avait lu durant son premier exercices. Le livre de traques et de chasses. Que pouvait-il y avoir de si important dans se livre pour qu'il y glisse une référence ? Harel ne l'apprendrait pas. alors qu'elle avait diminué la cadence, soit par fatigue, soit parce qu'elle était occupé par ses pensées, elle prit de plein fois une lumière rouge qui l'envoya voler de quelques mètres en arrière. Elle atterrit lourdement sur le sol, et déjà deux autres sortilèges s'avançaient vers elle. Le cercle de feu avait finit par prendre la forme d'un serpent qui rampaient jusqu'à elle, tandis qu'une nouvelle flèche d'ombre verte venait de jaillir de la fumée. Harel roula sur le côté, toujours étonné elle même d'avoir réussi à éviter un projectile avec une telle célérité, mais l'animal de brasier s'avançait toujours à grande vitesse, en laissant derrière lui une trainée de flamme qui venait à accroitre son corps dans l'effort. Si bien, que le serpent de feu mesurer à présent quelques cinq ou six mètres de long, et il se dandinait, ondulant vers sa proie tentant de survivre.

Kitsune se releva, et continua de courir. Taylor savait que ses poumons devaient commencer à la faire souffrir. Depuis plus de dix minutes déjà elle n'avait pas cesser de perdre de sa force. Le style vagabond, n'était peut être après tout, pas ce qu'il fallait à Harel. Peut être serait-elle un adversaire plus puissant si elle restait de front, sans fatiguer son corps à bouger, comme Light le faisait. Il y réfléchirait plus tard. Pour le moment il avait apprit ainsi à Harel, il ne pouvait lui dire de faire autrement dans un telle situation, elle ne serait pas préparée. De nouveaux sortilèges fusèrent, mais le combat sembla toute fois un peu moins tranché, pour la première fois Harel se déplaçait moins vite, mais elle parait quelques unes des attaques qu'elle ne pouvait esquiver, et surtout, elle avait déjà riposté trois fois d'un sortilège de désarmement, et même si elle n'avait pas touché son ennemi, Taylor avait vu les traits laissé par le passage des sortilèges dans la fumée, passait très proche de la vieille folle. Mais ne comprenait-elle pas ? Depuis longtemps déjà elle aurait dû faire disparaitre la purée de pois gênante, probablement y avait-elle déjà pensée, mais n'avait pas en tête, un sortilège susceptible de l'aider.

- Ca suffit !

Une baguette s’éleva dans les airs au milieu du brouillard, et toute la fumée fut avalée par la baguette. Seule la vieille folle restée debout, au milieu, un petit sourire en coin de lèvre. Elle n'avait toujours pas prononcé un seul mot.

-Maintenant Harel, tu dois consacrer ton temps à l'apprentissage. Tu te serviras de cet arbre comme ennemi, et de cette malle comme allié.

Il désigna l'un des trois arbres qui étaient dans l'arène et une vieille malle qui ressemblait grandement a celle qu'il avait rempli de livre, consacré à l'entrainement de Kitsune, qui était posé, prêt de la porte par laquelle la serpentard avait accéder au dôme.

-Si aujourd'hui tu ne triomphe pas, c'est pour un unique raison. L'expérience. Tu as du voir que ton corps et ton esprit était plus capable sous l'adrénaline. Que tu pouvais être plus forte plus combative. Mais pour cela il va falloir que tu maitrise ta peur. Si petite soit-elle. Et moi quand j'avais ton âge, c'est ainsi que je l'ai maitrisé. J'ai apprit de mes ancètres, ce qu'ils ont bien voulu me transmettre dans leurs ouvrage. J'ai travaillé leurs enchantements, j'ai apprit à les manier bien, au moment propice et face à la faiblesse qu'elle surpasse forcément. Et par mes connaissances j'ai surmonté mes peurs. J'avais toujours un sortilège, adapté à chaque situation. Jusqu'à ce que tu sois plus forte, tu devras aussi continuer à en apprendre plus chaque jour. Soit inventive, n'oublie pas les éléments, l'alchimie, la composition de tout ce qui t'entoure. N'oublie pas que chaque fragment de cette terre est magie, et que tu peux en faire ton instrument avec l'incantation adéquate, et tu finira par triompher.

La chaise haute qu'il s'était construit revint au sol, et la vieille sorcière partit de la pièce, en direction des dortoirs. Pendant les quatre heures suivantes, Taylor allait quitter la pièce laissant Harel sous la surveillance d'un autre gardien silencieux. Il la surveillerait depuis les gradins. Quand Malëan rentrerait, Miss Chaitan aurait été raccompagnée par le gardien au dortoirs, c'est ce qu'il avait convenu avant de partir pour affaire de la guilde. Il ne l'avait pas encore expliqué à Harel mais en même temps qu'il l'entrainait, il passait son temps à recruter de précieux membres pour Locus Scient. Avec la joie qu'Harel avait apporté dans le cœur du vagabond en voyant la guilde renaitre, il n'avait pu s'empêcher de vouloir la voir revivre au plus vite. Aujourd'hui, il avait un rendez-vous important avec un Alchimiste. Pour rien au monde il ne devait rater ça. Kitsune, plus tard le comprendrait. Elle n'aurait donc pas d'autre explication sur son entrainement aujourd'hui. Pas d'autres conversation, ni attention. Plus d'air si frai non plus, jusqu'à ce que demain à huit heure, elle se lève pour un nouvelle entrainement, sans poser de question.

Et voilà à quoi elle avait accepté de faire face. S'endurcir sans poser de questions, subir et n'avoir que soit même pour penser.
Le Vagabond s'avait que c'était en ce genre de circonstance, que l'on apprenait vraiment qui l'on est. Qu'on se trouvait une raison d'être, de combattre, de devenir. Qu'on faisait le point sur ce que nous étions, et sur ce que l'on est. Il lui avait donné un Cahier pour écrire. Et bientôt, quand les doutes émergeront de sa tête, une fois blessé, sans force car en manque de bonne nutrition, sans l'envie morale de vouloir subsister au lendemain car il n'impliquera que plus de souffrance, elle comprendrait le besoin de s'y confesser. D'y inscrire ce pourquoi elle agit, et de s'en faire une raison. Quand on plaque nos sentiments sur papier, il est toujours plus simple de le comprendre et de les appréhender, Taylor le savait mieux que quiconque.

Il repensa à son grimoire personnel qui ne l'avait jamais quitté depuis le jour où il se l'était offert en ce lieu. A l'époque les pages étaient encore blanche, et aucun sort d'extension n'avait rajoutait de la place d'écriture. La couverture de cuir brillait, et elle n'avait aucune gravure dessus. Désormais, on pouvait lire dessus : nunc vitae.

Demain son entrainement l'opposerait à un nouvel ennemi. Un enfant de son âge à peine. Il lui ferait travailler la transformation défensive, ou ce qu'il nommait ainsi. La manière de transformer une attaque, afin de contre attaquer ou de se défendre. Maître mot de la leçon du lendemain, métamorphose et élément.
Sur cette pensée il quitta les fosses d'Irlandes momentanément, laissant Harel sous le joug de Mr. H.
Harel Chaitan
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Harel Chaitan, le  Mar 11 Mar - 11:23

L'enfermement était une contrainte imposée particulièrement pénible. Harel supportait de moins en moins, surtout son moral, de ne pouvoir apprécier le souffle du vent, la chaleur d'un rayon de soleil ou encore la sérénité dégager par une nuit étoilée. Ici, le décor ne subissait que peu de variation, si ce n'était les allées et venues des participants. Heureusement, la raison de sa présence dans les fosses différées des autres, par conséquent elle bénéficiait d'une activité fréquente et régulière en dehors de dortoir. Parfois, les protestations de ses muscles éprouvés par l'effort tentait de la persuader de ne pas s'y rendre. L'hésitation ne durait pas longtemps lorsqu'elle levait les yeux sur le plafond brun parcouru par de fines ramifications ressemblant à un circuit veineux, avant de les détourner pour les poser sur les autres combattants pour la plupart en piteuse état. Ce tour d'horizon suffisait généralement à la persuader de ne pas rester toute la journée à végéter, son esprit devait s'aiguiser certes pas se ramollir, voir sombrer.

D'autant que le naufrage guettait sans cela. La fatigue et la faim était devenue des compagnes quotidienne qui mettait de plus en plus à mal sa concentration. Jour après jour, l'ampleur de ses lacunes meurtrissait son égo, et impacter sur son assurance. Le soir venue plutôt que de prendre du recul et réfléchir plus calmement à son entraînement, elle ruminait ses échecs qui engluait ses pensées d'une négativités épaisse, prolifique et particulièrement néfaste. Cet endroit était censé l'aidé, pourtant, c'était l'inverse qui se produisait. Focalisée sur ses défaites, Harel omettait de considéré l'évolution de sa puissance magique, et de sa maîtrise d'un panel plus large et varié de sortilèges.

Ce matin-là, elle suivit sans entrain le gardien qui la guidait chaque jour jusqu'à l'arène. Ce dernier ne lui avait plus adressé une seule parole, se contentant de la regarder d'un œil torve auquel elle ne soustrayait plus, l'affrontant même sachant pertinemment qu'il ne se risquerait pas à outrepasser certaines limites.

A peine eût-elle posé un pied sur le sol terreux de l'arène, et identifier la présence d'un inconnu les bras croisés sur son torse habillé de vêtements élimés que le paysage se modifia.

Cette fois-ci le terrain n'était qu'un enchevêtrement de racines entrelacés, de tailles variées, dont le point commun était de n'avoir ni début ni fin. Néanmoins, la surface n'était ni plane ni régulière, les entrelacs serpentaient sur un sol invisible laissant entre elles des creux. A y regarder de plus prés, on pouvait aussi penser à un amas de cheveux agrandit par l'œil d'un microscope. Malheureusement, l'adolescente n'avait que peu de temps pour apprécier la composition du terrain, tout juste assez pour adapter ses déplacements, et son angle d'attaque.

En quelques secondes, l'ambiance sous le dôme passa du calme à la tempête. Le silence qui envahissait la demi-sphère avant chaque combat éclatait au premier sort jeté. La moins expérimentée des deux participants peinait à se déplacer en conservant son équilibre, tout en essayant de parer aux assauts de son adversaire. Ce dernier, dont le sourire témoignait d'une assurance outrancière, invoqué des sortilèges qui explosaient plus ou moins prés de la jeune fille. Cette rafale de bruits assourdissants provoquèrent une douleur diffuse au niveau de ses oreilles desquelles émanèrent un sifflement aigüe. Son regard remonta sur la paroi translucide formait pas le dôme, puis fouilla les gradins. En effet, la bouche de Malëan s'activait, cependant son ouïe ne percevait pas ces paroles. Par chance, ces gestes permettaient une traduction grossière, mais compréhensible. Elle se laissait encore berner. Pour le moment, l'homme choisissait des sortilèges visiblement impressionnant sans toutefois les ajuster de façon à toucher sa cible. beaucoup de bruits pour pas grand choses en somme, or cela fonctionnait. Mieux l'agencement du terrain la contraignait à se déplacer en sautant ou bien comme un équilibriste sur une poutre.

Ni une, ni deux Harel sauta sur ses pieds en direction d'un cylindre végétal à la circonférence suffisamment importante pour qu'elle n'eût pas à se soucier de son équilibre. Le prétentieux initié déjà un autre mouvement de sa main armée qu'elle contra facilement d'un mouvement fluide, avant de s'élancer en avant en formulant un sort qui fit trembler le sol et lourdement tomber l'ennemie qui ne s'attendait pas à ce qu'elle réagisse enfin. La chute agit comme un stimulant sur ses pensées éparses qui se rassemblèrent aussitôt, envoyant rapidement à sa main gauche et à ses lèvres la prochaine formule. La petite silhouette bondit sur un amas de racines formant un promontoire, avant de lancer une parade offensive composée de trois attaques différentes, repoussée avec une aisance effarante. Essoufflée par son brusque élan, l'irritation la gagna en constatant qu'une seule de ses incantations sur les trois toucha la cible entaillant profondément le cuir de sa botte. En avisant d'un coup d'œil les espaces entre les entrelacs débouchant sur un vide ténébreux, une idée germa.

Tandis qu'elle s'apprêtait à descendre pour éviter de s'exposer, ses jambes ne réagirent pas à son ordre. Avant de s'affoler comme un peu plutôt, ses yeux se portèrent sur son adversaire que se relevait à peine. Ses sourcils s'inclinèrent suspicieux. Elle retenta de se mouvoir une seconde fois ses muscles ne s'activèrent pas, comme si la transmission ne s'opérait pas entre sa tête et son corps. La silhouetta masculine avait profité de son moment d'égarement pour se rapprocher ne se tenant plus qu'à quelques mètres. Une tâche noirâtre auréolé le cuir brun qui recouvrait les pieds du sorcier. La blessure devait être partielle, mais non moins gênante à cet endroit.

Une différence subtile, à peine perceptible, modifia la nature de l'affrontement. Un coup de poing invisible atterrit dans l'estomac de l'adolescente lui coupant le souffle, là ses jambes obéirent à la douleur et son corps s'effondra. Lorsque par réflexe, elle voulut se remettre debout ses membres inférieurs restèrent immobile. D'un mouvement de baguette, l'homme souleva son corps dans les airs, et ses jambes acceptèrent de pédaler dans le vide. C'était incompréhensible. Par réflexe ses yeux se levèrent sur les gradins à la hauteur où se tenait Malëan. Ses lèvres n'articulaient plus rien, stoïque il observait attentivement la scène. Tout à coup, elle se senti propulser dans les airs, et n'amorti qu'au dernier moment sa chute d'un mouvement de poignet en direction du sol. Il lui fallu quelques secondes pour s'orienter dans l'espace, et redéfinir la position de son adversaire. Celui-ci avançait sans se presser, prenant le temps d'assurer son appui. Enorgueillit par l'attitude nonchalante, Harel amorça un mouvement de bras en direction de la zone qu'il foulait d'un pas assuré, ce fut sans compter l'inertie de son membre. La frustration qui découlait de son impuissance faillit faire jaillirent des larmes. Peu après une ombre assombrissait son champ de vision. Les iris ambrés scrutant intensivement son visage. Un sourire carnassier continuait d'étirer ses lèvres, néanmoins un détail empêchait l'harmonie de l'ensemble, il ressemblait maintenant plus à une illusion qu'à une expression de ses émotions. Debout face à elle, l'homme semblait en prise avec autre chose que la réalité,, retranché.

Devait-elle s'en réjouir ou à l'inverse redouter la stratégie à venir ? Pourquoi Taylor n'intervenait pas pour cesser l'entraînement ? Comment était-elle supposer se soustraire à l'invisible ? Comment se défendre contre l'incompréhensible ?

A force d'errer de questionnement en questionnement en essayant de trouver des réponses dans ses différentes lectures, les termes " invisible " et " incompréhensible " induire une piste de réflexion. Ce ralentissement soudain de rythme l'angoissait, l'intimant de ne pas trop se perdre en réflexion stérile, il fallait qu'elle profite de son débat intérieur pour trouver la faille. Le nombre d'informulés à son actif était restreint et requéraient encore beaucoup trop d'énergie qui à ce stade exigeait d'être minutieusement répartie. En outre, son résidu d'héritage familial, tout du moins c'était ce que l'orpheline aimer à penser, pourrait pour une fois se montrer utile.

Une flamme se déroula sur la paume de sa main droite gonflant suffisamment pour se rendre visible. Son attention se reporta sur son adversaire, dont les traits du visage changèrent subtilement. En même temps, elle récupéra la pleine maîtrise de son corps. Harel ne prit pas le temps de faire le rapprochement entre les deux actions, et cet infime changement. Aussitôt de sa baguette jaillit un trait lumineux qui s'écrasa contre de fines racines qui s'enroulèrent autour des chevilles bottées en remontant le long de ces mollets pour s'arrêter sur le haut de ses cuisses. La prisonnier secoua ses mèches brunes comme sortant d'une rêve éveillé, cependant il reprit bien vite contenance, bien trop vite au goût d'Harel, dont l'hypothèse ne tarda pas à se confirmer.

Une présence étrangères s'insinua sans ménagement parmi ses pensées. La grossièreté de l'acte fit naître une douleur aigüe au creux de son crâne, comme si il tapait violemment contre son crâne à l'aide de ses poings. Démunie, ses doigts s'emmêlèrent dans ses cheveux détachés espérant endiguer la douleur en pressant. Affolée, ses barrières mentales cédaient et l'intrus s'engouffraient sans ménagement dans les brèches. Tombant durement à genoux contre une racine, la douleur n'atteignit que vaguement sa conscience. Bientôt un rire émergea du désordre s'amusant des piètres tentatives de maintenir sous sceller certains souvenirs, et de repousser vainement cet assiègement.

Avant d'abandonner toute résistance, de s'avouer vaincu, l'extension de son bras acquis à son entrée à Poudlard matérialisa un dernier sort qui s'écrasa mollement au pied de son assaillant qui n'eût pas grands effets. Son buste imprimait des mouvements de bascule, tandis que de la sueur perla sur son front et une envie de vomir lui souleva le cœur.

- Stop !! Articula difficilement la voix féminin.

Un instant plus tard, la douleur reflua tout ses muscles se relâchèrent. Après une seconde d'hésitation, ses paupière s'ouvrir sur un sol terreux. Craignant d'être sous l'influence d'une illusion, la jeune Chaitan se remit debout en chancelant, des points scintillants parsemant son champ de vision. Une vague de soulagement la submergea lorsque ses yeux tombèrent sur le dos de son assaillant qui quittait le dôme.

Cependant, ce n'était que le début de la journée. Le duel avait débuté dés le début de son entraînement. Epuisée, elle s'accorda quelques minutes le temps de se rassembler, de reprendre un peu de force, suite à quoi un sortilège énergisant l'aiderait à se remobiliser. Assise en tailleur, le dos voûté incapable de conserver une posture parfaitement verticale.

- Cet homme n'a aucun talent, il piétine tout sur son passage, s'amuse à soumettre son adversaire à sa volonté et à jouer avec son psychisme. Alors quelle leçon y a t-il à tirer de cela : le respect ? L'humilité ?

L'amertume la rendait agressive et butée.
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Taylor Malëan, le  Mar 11 Mar - 21:53

---------La colère monta en Taylor, durant toute la durée du combat il avait vu son élève maîtrisé par la peur et par la présence pure et simple de son adversaire.  Il était évident qu'elle n'avait aucune idée de comment s'en sortir, et pourtant, le Vagabond savait que l'homme qu'elle affrontait était de loin l'un des meilleurs. Sa seule force résident dans les attaques mentales.

- Cet homme n'a aucun talent, il piétine tout sur son passage, s'amuse à soumettre son adversaire à sa volonté et à jouer avec son psychisme. Alors quelle leçon y a t-il à tirer de cela : le respect ? L'humilité ?


A quoi s'attendait-elle ? Elle était après tout, au beau milieu des fosses, le trou à rat le plus moisie et le moins fréquentables des iles du nord. Il fallait qu'elle le comprenne.

-Où crois-tu être ? Qui penses-tu affronter. Ici, il n'y a que des déchets misérables. La plus part ont perdu l'esprit à force de tourmenter leurs âmes de tant de sang et de meurtre. Tu as dû le voir par toi même dans les dortoirs. Il n'y pas de place pour le bonheur, l'affection, la compassion ici. Détruire et la seule chose qu'ils connaissent, pour la plus part. Soumettre leur adversaire, faire couler son sang dans l'arène et offrir aux spectateurs une mort digne d'une œuvre d'art, voilà leur unique but.
Aucun n'a choisi de se battre ici, et ceux qui sont là depuis plusieurs années n'ont réussi à survivre que grâce à leur notoriété, et à l'amour que la foule avait pour eux.
Je ne tente de t'apprendre qu'une seule chose lors de cet entrainement, la noirceur de l'âme. Je veux que tu vois et que tu comprennes ce qui sommeil en chacun de nous, et que la terreur fait ressurgir. Cette chose, ce n'est pas nous. Et si tu parviens à le comprendre, et à la maitriser, alors plus rien ne sera capable de t'arrêter.


Harel semblait perplexe, en pleine réflexion. Malëan imaginais assez bien les images du dortoir se repasser dans la tête de la Miss, et toute l'horreur psychologique qu'elle avait été forcé de côtoyer en arrivant.

-Vois comme certain hommes sont sombres, parce que triste, et qu'il est de nôtre devoir, de protéger le monde et ses secrets que nous aimons de ces gens. Tu as dis qu'il n'avait aucun talent, et tu n'es pas loin de la vérité. Car il n'en possède en soit qu'un seul. Celui de frapper ton morale. Celui d'utiliser tes faiblesses contre toi. Tes souvenirs, tes blessures. au delà de toute magie, il ne pourrait rien contre toi si tu pouvais répondre à une seule question, que tu as du te poser des milliers de fois sans trouver la réponse. Qui es-tu et que recherches-tu ?

Un silence presque religieux s'installa. L'adversaire de la Miss attendait patiemment en tailleur dans l'arène sans bruit. Il gardait les bras croisé et les yeux clos. Peut être essayait-il d'agir encore sur Harel d'aussi loin qu'il était, peut être prenait-il juste un peu de repos.  

-Je vais te raconter mon arriver dans les fosses. Et je suis certain que tu comprendras là où je veux en venir.

Harel écoutait attentivement les mots du vagabond. Pour une fois qu'elle avait une chance d'en apprendre plus sur son passé, sans même avoir à poser de question. Pendant que les palabres défilées, Harel elle, imaginé les scènes avec exactitude.

Elle voyait un Taylor jeune, il tout juste dix huit passé d'après ses dires. Elle ne le voyait pas plus grand, ou plus musclé, en fait sa carrure était la même, seul ses cheveux resté en permanence attaché et à l’époque, il n'avait pas de barbe. Un Taylor dans la force de l'âge.

-Je venais tout juste de quitter Poudlard qui fut le seul endroit où je me suis un jour senti chez moi. Je n'avais aucune famille sur qui compter, et mon unique ami avait disparu pour chasser les dragons. Aussi seul, voué à moi même j'ai continué ce que je faisais depuis l'âge de seize ans. j'honorais des contrats. Un jour l'un d'eux à mal tourné, et je me suis retrouvé chez un homme, qui fait trafic de tout genre de marchandise y comprit humaine. Un gallois extrêmement fourbe, et puissant. A l'époque il m'a échangé à l'arène contre quelques monnaie d'échange dont je n'ai pas eut vent.
Toujours est-il qu'à dix-huit je suis plongé dans l'enfer des fosses. Mais je n'étais malheureusement pas dans le dortoir trois, mais le premier. Celui des jeunes recrues et des vétérans. Là où il y a en général le plus de problème car les nouveaux ne connaissent pas les loi en vigueur dans un tel lieu. J'ai été battu et torturé car au début j'ai refusé de me battre. Puis finalement j'ai compris. Il était logique que je me retrouve ici. C'est tout ce que j'avais toujours désiré. Alors j'ai commencé à écrire. Et toute ma vie je me souviendrais de la première page que j'ai griffonné. "il n'y a aucune échappatoire. ni bien être, ni joie, ni bonheur. Il n'y à la que folie et chaos. Il n'y a la que cette chose tapis en chacun de nous, qui surveille en permanence dans chacun d'eux, prêt à affirmer un peu plus sa cruauté. Je dois vivre, et pour ça je dois m'oublier. "


Taylor se revoyait entrain d'écrire la première page d'un grimoire qui ne comptait à présent plus les chapitres. Dans ce petit coin du dortoir, blotti entre quelques bout de tôle. Sa baguette en main, comme si il mourrait aussitôt qu'il la laisserait. regardant toujours par dessus son épaule, s'il ne risquait rien.

-Alors je me suis oublié, et je suis devenu ce qu'on attendait de moi. J'ai ravalé ma fierté, mon honneur, et j'ai appris. Lorsque l'on me frapper je retenait le coup. Quand on me torturais je mémorisais mon supplice. Jusqu'à ce qu'on me donne le nom de Vagabond, j'ai perdu de très nombreux match. Mais au fil du temps j'ai grandi. Je me suis endurcit, j'ai apprit de nouveau sorts, mes réflexes se sont amélioré. J'ai appris des coup que j'ai reçu, des défaites que j'ai subit, et toujours, toujours je me suis relevé. J'ai fini par perdre mon âme ici bas. Et c'est dans ce but que je te dis d'écrire. Bientôt tu rencontreras ta haine, ta douleur, ton envie de destruction et d'annihilation. Il te faudra l'embrasser pour la comprendre et la dominer, et enfin, l'absorber.

Pendant qu'il parlait, les souvenirs de Malëan se mettait en ordre dans sa tête. il se souvint de toute les fois où la rage et la colère l'avait emporté sur lui, détruisant, massacrant, ôtant la vie avec plaisir et délectation. Il se revoyait apprécier sa propre force, alors qu'il voyait la vie de son ennemi quitter lentement la lueur de ses yeux.

-Mais ça ne sera pas encore fini. Tu devras ensuite trouver le juste équilibre entre l'ange et le démon qui sommeillent en toi, motiver par tes rêves et tes envies, ta voie. Et quand tu auras fait cela, tu te connaitras. Tu sauras tes forces et tes faiblesses, et tu n'auras plus de raison d'avoir peur car tu auras fait l'expérience de la mort déjà. Tu seras morte une fois, quand ta pars d'ombre aura prit possession de ton corps, et peut être, si tout se passe comme je le souhaite, tu comprendras que la mort n'a rien d'effrayant, mais qu'elle t'écarte simplement de ton chemin, et si tu es assez fort, pour choisir la bonne bifurcation au bon carrefour, tu n'auras plus de raison d'avoir peur, tu n'auras plus à douter de toi. Tu auras refermé les plaies de ton passé, tu te seras fait ami avec ton corps, et tu verras qu'ainsi, aucun légilimens ou occlumant ne pourra jamais rien contre toi.

Il ne savait pas si son discours était bien employé face à une gamine de seize ans, mais après tout, Harel était plus que mure pour sont âge. Et même si elle n'avait pas tout comprit, il esperait que son récit lui ferait au moins comprendre, que Malëan qui à vécu pire, s'en est sortit en vie, et que désormais, il savait comment faire évoluer les gens dans son sens. Il voulait qu'elle sache, qu'il ne la livrait pas seulement à elle même contre des fous, mais qu'il avait en tête tout une quête de savoir, de connaissances et d'expérience bien préparé à lui offrir, et que chacune de ses souffrances était la nécessité à devenir plus forte, plus juste, et plus vraie, de ce qu'elle voulait devenir. Il voulait qu'elle comprenne, que cet entrainement, c'était elle qui l'avait choisi, quand elle avait décidé encore trop jeune de retrouver sa famille. De se mettre en relation avec des gens douteux du genre du Vagabond. D'endosser le digne nom des Chaitan tout simplement, et de faire renaître sa famille.


Je serais là pour t'aider aussi longtemps que tu le voudras, mais je ne peux pas faire le travail à ta place. Ne te repose plus sur ce qu'on attend de toi, oublie toute les barrières qu'on t'a imposé. Tu es tout ce que tu veux être. Tu peux faire à l'aide de la magie, tout ce que tu veux. Il suffit de t'en donner les moyens. J'ai encore du travail en dehors. Je vais te laisser tranquille les heures qu'il te reste. N'oublie pas de consulter quelques bouquins. L'homme reste à ta disposition, et attaquera chaque fois que tu rentrera dans l'arène. Soit certaine qu'il ne te tueras ou blessera pas gravement, mais s'il peut te torturer, il risque de le faire. Mon nom a de l'influence, mais pas assez pour me faire pousser des yeux dans ce néant. Si tu rentres dans l'arène, assures toi de pouvoir toujours en ressortir, tu as bien compris ?


Bien sûr le sorcier d'entrainement avait pour ordre de ne pas faire souffrir Miss Chaitan plus que de mesure, et il savait que ses désires seraient respecté. Il avait l'appuie de Mr. H. et ici, cela signifiait avoir le droit de vie ou de mort sur chaque combattant. Il quitta la pièce laissa Harel sur les gradins, seule.

L'air qu'il respira une fois dehors était si frais. Le pluie tombait drue mais il ne mit pas sa capuche. Il prenait plaisir a sentir les gouttes s'écraser sur son visage, couler le long des ses cheveux emmêlés. Il lista un par un le nom des personnes qu'il avait affronté lors des combats dans l'arène, à voix basse, pour n'être entendu que de sa mémoire, et il s'abandonnant aux souvenir de sa gloire et de ses victoires passé. Ses poils se hérissaient, et un souvenir lointain de l'odeur du sang lui revint. Le hurlement de la foule, d'une seule voix acclamant tous le tueur, alors que lui honorait les défunts. Il se rappela ce que lui avait apprit chaque victoire, y compris les dernières qu'il avait remporté pour Era.

-Combattre à nouveau...

Il chassa de sa tête toute ses pensées et disparu dans les cieux, en quête de son repère et de son rituel d'entrainement.
Harel Chaitan
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Harel Chaitan, le  Ven 14 Mar - 11:47

Après son départ, il y avait eût un moment de flottement. Harel était restait assise tiraillée entre plusieurs sentiments contradictoires, honte, colère, culpabilité, déception, incompréhension, angoisse, frustration, et une irrépressible envie de frapper. Son corps menu n'était plus capable de contenir toutes ces émotions qu'elle s'astreignait à dissimuler. Cela ajouté à la faim, la fatigue, les échecs, le doute, la peur concordaient à saturait sa raison qui n'était à ce moment plus capable d'être rationnelle. Ses doigts se refermèrent douloureusement autour de sa baguette en posant son regard sur le Legilimens. Le visage de l'homme s'éclaira d'un sourire à la perspective d'un nouvel affrontement duquel il serait inévitablement le vainqueur. A son tour, l'adolescente sourit sournoisement en prenant conscience du pouvoir qu'elle prenait sur lui en décidant de ne pas provoquer le rapport de force.

Elle opta pour le male remplit de livres, et en dénicha un ouvrage sur la médicomagie. Après avoir parcouru quelques pages en diagonale, elle le posa sur le sol, au début du chapitre qui abordait l'aspect pratique des sortilèges coagulants, désinfectants, et cicatrisants. Son avant bras découvert, elle appliqua le bout de sa baguette sur la peau vierge qui s'abima d'un coupure après la formulation d'un sortilège. L'exercice fut réitéré plusieurs fois jusqu'à ce que le gardien de son dortoir la contraigne à le réintégrer, la soirée allait commencer d'ici peu. Le brouhaha de ses émotions s'était quelque peu atténué, mais elle sentait qu'une simple étincelle suffirait à les raviver. Et, il n'y aurait plus que la douleur physique pour l'empêcher de se consumer, elle faisait office de point d'ancrage au milieu de ces vieux démons. C'était eux qu'elle craignait, capable de l'emmener sur des rivages inexplorés peuplés d'ombres inquiétantes, et à la fois follement attirantes. Or, le fruit défendu croqué plus rien n'aurait jamais la même saveur. Et on sait toujours ce que l'on perd, mais jamais ce que l'on gagne.

Pendant plusieurs jours, bien qu'elle avait perdu la notion du temps, la jeune fille refusa de se rendre à son entraînement quotidien. La fuite reprenant ses droits évinçant tout ce qu'on lui avait appris. Ses pensées n'étaient plus qu'un bouillon d'incertitude, de questions, de regrets, de mélancolie et d'impuissance. Elle avait l'impression de ne plus rien maîtriser, son corps semblait éreinté, et sa tête ravagée. Son sentiment de n'être rien d'autre qu'une enfant n'avait jamais été aussi présent qu'au milieu de tout ces combattants blessés, défigurés. Des épaves pour la plupart qui chaviraient au gré des bourrasques de violences, et s'ombraient dans l'indifférence la plus complète. Ici, la vie n'était rien d'autre qu'un divertissement, ils survivaient tant qu'on les jugeait utile, puis insensiblement, on se débarrassait de leur carcasse sans que personne ne bronche.

Le dortoir comptait une bonne quinzaine de personnes qui toute la journée se croisait sans s'adresser la parole. A son arrivée, Harel n'avait pas fait attention à ce détail suivant les conseils de Malëan de ne créer aucun lien de n'importe quel nature qu'il fut. Ces combattants réussissaient à cohabiter, pratiquement les uns sur les autres sans se côtoyer. Il n'existait même pas les uns pour les autres, sauf en tant qu'ennemie à abattre dans l'arène. Ce constat renforça le doute de l'adolescente, diminuant ces certitudes quant à développer ses compétences au combat. Elle ne voulait pas rassembler aux sorciers, et sorcières qui l'entouraient qui n'avaient plus de respect pour la vie, ni pour eux même. Comme la vieille mégère qui jubilait en initiant les conflits ou ce Legilimens qui prenait un plaisir malsain à manipuler l'esprit de ses adversaires, avant de s'y introduire brutalement.

Est-ce que retrouver sa famille serait à ce prix ? Perdre son humanité pour ne pas hésiter à piétiner, écraser, occire, si nécessaire. Etait-ce vraiment ce que l'on attendait d'elle ? Et puis qui attendait quoi ?

Elle se consacra longtemps à maîtriser les formules de médicomagie qu'elle avait mémoriser, s'acharnant sur l'un de ses mollets, jusqu'à épuisement. Réfléchir était devenu douloureux, donc la surinvestissement d'une autre activité permettait de repousser ses interrogations à plus tard. Finalement, à force de ne plus se rendre à son rendez-vous quotidien, ses compagnons de cellules avaient finit par l'intégrer au décor, et devait penser que ses privilèges avaient expiré. Par conséquent, l'orpheline se frotta pour la première fois à la dure réalité des fosses, et dû essuyer quelques coups et injustices. En effet, son caractère farouche et orgueilleux se confronta à la l'implacable loi du plus fort. On lui soutira sa cape qu'il lui fut impossible de récupérer, on lui vola à plusieurs reprises son repas qu'elle défendait pourtant bec, et ongle, avant de terminer le visage durement collé contre le sol, l'espace des douches devenaient tellement sensibles, notamment à cause de certaines paroles graveleuses illustrés par des gestes obscènes, qu'elle préféra réduire son hygiène au sort de nettoyage. Au bout du compte, en moins de temps qu'il n'en fallu pour s'en apercevoir, son espace de liberté fut confinée à l'endroit où elle dormait. En dehors ses moindres faits et gestes étaient contrôlés. Un après-midi, son isolement forcé lui pesant plus qu'un autre, elle décida de grimper sur le lit de sa voisine qui se brossait inlassablement les cheveux sans, toutefois, parvenir à réduire les paquets de nœuds. Tous les regards convergèrent dans leur direction, mais seule la jeune femme avait son mot à dire à propos de son intrusion sur son espace. A genoux sur la surface moelleuse ternis par le temps, la jeune Chaitan porta une main tremblante sur l'épaule recouverte d'un tissus rêche, avant de se racler la gorge :

- Est-ce que je peux vous aider ?

Ses jambes se déplacèrent assez pour qu'elle puisse apercevoir le sourire édenté qui la surpris, mais pas autant que les orbites vides qu'elle posa dans sa direction en tournant son visage, dont la peau lui faisait pensé à la texture d'un vieux parchemin craquelé à la couleur passée. Son corps bascula en arrière lorsque la jeune femme lui tendit sa brosse, de ces mains aux articulations déformées, sur laquelle il ne restait plus qu'un quart des piques usés pour la majorité. Médusée par cette déchéance, Harel descendit précipitamment du matelas pour regagner son lieu de vie. Qui était cette femme ? Comment était-elle arrivée là ? Comment pouvait-on accepter de finir ainsi ? Peut-être ne l'avait-elle pas décidé consciemment. Peut-être qu'au cours d'un combat, une partie de son esprit s'était brisé, puis échoué sur l'un de ses rivages inexplorés pour ne plus en revenir. Pourquoi ?

Elle fuyait l'entraînement, car elle s'y perdait se contentant de s'y rendre mécaniquement, parce que c'était ce que l'on attendait. Mais, enfermé au dortoir, son corps et son esprit risqué de se flétrir, comme ceux de sa voisine qui avait dû être une jolie plante aux couleurs chatoyantes qui à force de subir les ondes néfastes de l'endroit, s'était fanée. L'adolescente essaya d'imaginer les raisons qui avaient conduites la jeune femme entre ses souterrains. Elles étaient nombreuses et variées, et au vue de son état, la concernée devait aussi en avoir oublié les raisons, sinon, elle serait revenue. A l'évocation de cette réflexion, les sourcils de ses yeux en amendes s'inclinèrent, et d'un mouvement souple, elle roula sur le ventre, rampa vers le matelas de sa voisine, et en tira le livre confié par Malëan, qu'elle désillusionna d'un mouvement de baguette.

" Pour ne pas oublier " ! Une lumière venait de s'allumer le long d'un chemin sinueux plongé dans la pénombre. Maintenant qu'elle saisissait mieux les propos du Vagabond, une soif d'écrire la tirailla. Elle invoqua une plume, et un encrier, cala son dos contre le matelas miteux, remonta ses jambes contre sa poitrine, et posa l'ouvrage sur ses cuisses. Tout ce qui lui traversa l'esprit fut transmis à sa main qui le couchait par écrit. A l'heure du couvre feu, la lumière s'éteignit, et un mouvement derrière elle lui rappela sa voisine. A son tour, elle se demanda pourquoi elle était là ? Taylor Malëan n'était pas la raison, seulement un intermédiaire, un passeur entre deux chemins diamétralement opposés, mais qui menait au même endroit. Celui qui l'accompagnait. Où ? Vers sa famille ... et qui lui avait proposé de collaborer à un projet ambitieux, la promesse d'un enrichissement infini. Cet nuit-là, le sommeil l'enveloppa délicatement.

Pourtant, le lendemain, son absence marqua encore son entraînement. Elle avait été trop longue à réagir, et les mailles du filet s'était resserré. Les maillons forts du dortoir ne l'autorisait plus à quitter ce qu'il nommait " sa place ". La décision arbitraire qui pesait sur plusieurs autres personnes parmi les plus faibles la réduisait à une bien piètre condition. Même un animal de compagnie était mieux traité. Son journal de bord ne fut pas ouvert de la journée, trop absorber à chercher des solutions. Lorsqu'en fin de journée, sa silhouette frêle se déplia pour tenter de poser un pied au-delà de la zone autorisée, une femme, dont les membres ciselés légèrement enflés de muscles secs, lui tomba dessus. Un prédateur guettant sa proie depuis de nombreuses heures n'attendant plus que rassurée par le calme fictif, elle osa sortir le bout de son nez. L'adolescente eût tout juste le temps de se rouler en boule, et de protéger sa tête. Sa magie finit par former une barrière de protection qui lui permit de rouler jusqu'à " sa place ". Satisfaite la femme la félicita, puis se détourna sans plus d'égard. Sa colère jusque là étouffée par l'inaction, et le doute scintilla de nouveau. Le corps douloureux, elle s'assit contre le matelas sortie le livre et écrit.

En pleine nuit, un souffle chaud s'écrasa contre son visage, rapidement suivit pas quelque chose de plus humide, avant de sentir une main s'octroyer des droits qui outrepassait la limite. Les deux évènements de la journée opérèrent comme deux silex se rencontrant pour produire une étincelle, puis un brasier. Son genoux frappa une surface dure, et ses ongles ses refermèrent sur un œil. L'ombre ne tarda pas à la menacer de sa baguette contre sa gorge, et des souvenirs défilèrent d'une petite fille passive, aux yeux mouillés qui n'avait rien fait, rien dit. Impuissante, elle s'était contenter de subir silencieusement. De la haine liquide se déversa à travers son corps maintenu au sol. Mais, elle n'était plus une petite fille sans défense. Au creux de sa main s'épanouie une flammèche qu'elle plaqua contre le visage trop prés du sien. L'ombre hurla de douleur, baigné dans un environnement violent, et insensible, sa colère la submergea extériorisant tout ce qu'elle subissait sans rien dire depuis plusieurs jours, depuis plusieurs années.

Au matin, un mal de crâne tambourinait entre ses tempes et tout son corps n'était que douleur. Par réflexe, à peine réveillée, elle jaugea l'ambiance de la pièce. La plupart la regardait à la dérobait, et personne n'avait touché à son assiette. Des brides de souvenirs lui revinrent progressivement lui renvoyant par flash son attitude. En une fraction de seconde, elle avait perdu le contrôle. On avait dû l'assommer pour qu'elle cessa de hurler comme une hystérique, et de s'acharner contre le bougre qui avait eût l'audace de se montrer entreprenant.

Tout en avalant le contenu de son assiette, son regard, qui avait reprit de son éclat, se promena sur le dortoir. Combien de ces personnes sortirait de cette endroit ? Probablement aucun. On les avait jeté dans ce trou à rat, et ils s'y étaient perdus devenant ce que l'on voulait qu'ils fussent : impitoyable, sans état d'âme. Jusque là, elle pensait que les fosses baignée par la lumière artificielle ne pouvait rien produire, sauf la mort et la violence. A l'évidence, elle s'était trompée. Cet endroit sous terre faisait naître ce qu'il y avait de pire en chacun d'eux. Dans un certains sens ce Monsieur H était un géni, un créateur qui exploitait la peur dans ses retranchements les plus sombres. L'erreur consistait sûrement à étouffer ses émotions, pour éviter les souffrance qu'elles engendraient, plutôt que d'apprendre à y faire face, et à les dompter.

Ce matin-là, Harel retourna à son entraînement non sans une certaine appréhension lorsque ses pieds franchirent la ligne. Sa main solidement refermée autour de sa baguette prête à ne pas se laisser vulgairement renvoyer à sa place. Sa présence était un choix motivé par deux raisons qu'elle ne voulait plus oublier.
Ces nouvelles résolutions n'empêchèrent pas de Legilimens de l'attaquer sans ménagement, répétant sans cesse ses intrusions douloureuses. Il lui fallu encore plusieurs jours pour arrêter de se concentrer sur les souvenirs que l'assiégeur pillait, et se servir de sa peur et de son sentiment d'impuissance pour attiser sa colère.

Un soir, l'adolescente demanda à assister aux combats qui se déroulaient dans l'arène. Puisqu'il était question d'affronter le pire de la nature humaine, et que son dortoir n'en était qu'une esquisse, alors elle ne voulait plus s'aveugler pour se préserver. Apprendre c'était se confronter pour comprendre.
Taylor Malëan
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Taylor Malëan, le  Sam 22 Mar - 13:27

Durant plusieurs jours Harel avait refusé de se rendre à son entraînement.  Elle n'avait pas prit la peine d'en expliquer les raisons mais il était facile pour le vagabond de les deviner. Il y a longtemps il avait était à sa place dans ce dortoir froid, aux allures de maison des horreurs. Il avait lui aussi dû affronter la difficulté d'être seul, avec sous les yeux que des visions cauchemardesques ôtant toute idée du bienêtre ou de l'euphorie.
Il n'y avait dans les fosses, que désespoir et douleur.

Pour autant, Taylor ne pouvait se permettre lui d'éviter son entrainement, et vu que la Miss ne demandait plus ses services, il passait à présent tout son temps entre la mise en pratique de l'endurance, et ses entrainements aux enchainements. Les jours passèrent, sans n'avoir aucune nouvelle de la petite. Il savait simplement qu'elle était en vie, et qu'elle refusait de sortir du dortoir. Bientôt, si elle persistait dans cette voix, elle aurait besoin de lumière. Pourvu qu'elle écrive Pensait-il souvent.


Les deux premières semaines d'entrainement étaient déjà passé, et un matin, alors que Taylor s'attendait à rejoindre Harel dans son dortoir, le gardien l'informa qu'elle était dans l'arène en plein exercices. Elle avait fini par se reprendre. Ainsi donc quelque chose avait dû changer en elle. Avait-elle comprit ? Grandit ? Pour ne pas déranger, et parce qu'il avait été clair sur sujet dès le début, Malëan ne dit pas un mot à Kitsune aux sujets de ses absences. Elle esquiva de même ce sujet, pour un autre, qui semblait lui porter plus à coeur. Quand elle eut fini son entrainement, et qu'elle eut réussit de mieux en mieux à combattre contre le légilimen, elle demanda à assister à un match..

-Un match hein ? Le vagabond laissa s'étirer un sourire d'un coin de ses lèvres à l'autre.
Je savais que nous en arriverions là. Mais que se soit l'appréhension, la peur, ou le gout du sang, tu ne trouveras de réponses que si tu te bas. Je vais te laisser observer si c'est ce que tu veux. Que tu sache au moins à quoi t'attendre. Je vais nous trouver des places au prêt de Mr. H. Profites en pour réviser un peu.

Il tendit à Harel un grimoire intitulé, sortilèges de chasse et d'entrave, puis prit la direction du bureau de Mr. H. Kitsune resta étudier prêt de l'arène. Quand le Vagabond toqua à la porte, on lui fit signe d'entrer, et il se retrouva face à l'homme qui avait tant de fois forcé son destin.

- Je veux combattre ce soir. Je veux que mon allié comprenne ce que cet endroit fait de l'homme.

Le vieux monisuer derrière son bureau se mit à exploser de rire. Ses bras s'appuyaient contre son ventre, comme si il essayait de le retenir, et des larmes coulèrent même de sa joue. Malëan resta froid. Sans un mot.

- Je le conçois oui. Comment montrer à une petite qu'un homme peut devenir un monstre ? Une bête assoiffé de sang et de douleur ? Un démon qui se repait du hurlement de ses victimes, et du bruit des os qu'il broie d'un mouvement de baguette ? C'est donc ça que tu veux montrer à ta petite protégé ? Que tu es un monstre ?

Il ne servait à rien d'expliquer à cette homme sa façon de penser. Ni pourquoi il était nécessaire qu'Harel le voit ainsi. Il n'était pas non plus utile de se défendre, il savait qu'avant, il avait du mal à se contrôler sous l'emprise de la douleur, et qu'il existait en lui, une créature meurtrière sombre, qu'il avait mit du temps à dompter. Si Harel avait voulu voir l'arène en action, c'était certainement dans se but. Quantifier l'âme et la force des horreurs des fosses. Le rôle du vagabond serait de lui montrer, que derrière tout ça, il était encore possible d'agir dans un noble but, et de rester digne, même si parfois, ça demandait de savoir se pardonner pour ses erreurs, ou racheter quelques uns de nos pêchés. Le regret tue. Il le savait, et c'était justement dans ce but, qu'il se devait de participer au combat ce soir.  La première vrai leçon de la Miss commencerait cette nuit.

-Reste muet, comme à ton habitude. Fait ce que tu veux, ça m'est égal. Si tu veux combattre, tu devras choisir entre Lunis Tolun et Lodoh Tolun. Ils sont frères et soeur, et ce soir devait déterminer lequel des deux est le meilleur. Ils seront content de savoir qu'il pourront vivre ensemble un jour de plus si l'un te bas.

-Envoi celui qui aura le moins peur.

Il refit le chemin en sens inverse après avoir fermé la porte derrière lui. Du couloir, il pouvait voir Harel étudier encore dans les gradins. Il l'observait de loin, mais elle devait se sentir vue, car elle dirigea assez rapidement son regard sur lui. Ses sens s'affinaient peu à peu. Sa résistance aussi. Même s'il n'y avait que peu d'évolution, elle était quand même présente, et continue. Pour sûr elle était bien plus forte qu'à son arrivé. Et ça ne faisait que commencer. Il finit par s'approcher.

-C'est d'accords pour ce soir, tu pourras regarder le match. Tu n'auras qu'à demander au gardien de te faire sortir, il sera au courant. Moi je te retrouverais ici. Si j'ai du retard, ne manque pas un bout. C'est la seule représentation que tu aura le droit de voir avant la fin du premier mois.  Harel hocha la tête, et esquissa ce que Malëan prit pour un sourire.
Je dois y aller. mais j'aimerais que tu réfléchisse à cela en mon absence:

La vie de tous n'est qu'une, et chaque fois que nous ôtons le souffle à quelqu'un, alors c'est une partie de nôtre vie que nous éliminons. Peu à peu l'homme se change en démon, car son âme n'a plus rien d'entier, ni de pure. Il manque de fragment, de fragment qu'il a lui même détruit. Et il erre alors sans but, pour tenter de retrouver ses parties oubliées. Il sait que sans, il sera plus fort, parce qu'il n'aura pas peur de faire souffrir, ni de souffrir lui même, vue qu'il en souffre déjà. Et le seul chemin vers la rédemption devient l'acceptation de soit. Pas en tant que Démon, mais en tant qu'homme et de se fait fragile, vulnérable. Il comprend que s'il y a un démon en chaque homme, alors il doit y avoir aussi un ange, sinon nous n'aurions jamais était entier, ou complet. l'important, c'est de savoir quand faire appelle à l'un ou l'autre, et comment.


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Le soir, dans l'arène. Les cheminées se sont activées depuis peu, et déjà des centaines de personnes sont assises. Peu de place restes, et au fond des gradins, dans les parties les plus hautes, Harel est assise avec le gardien de son dortoir dans le dos. Il la surveille, pour que rien ne lui arrive, conformément aux ordres de Mr. H.
Les mains de Taylor tremble. Depuis deux ans à présent il n'avait foulé ce sol. Il était dans le petit couloir qui permet d'entrer dans le dôme en sortant des dortoirs. De l'autre côté de l'arène, son ennemi l'attendait probablement avec grande impatience. Il se souvenait que chaque homme pouvait être payé en fonction de sa victoire, et si jamais il parvenait à éliminer Taylor, il empocherait sans doute un gros paquet. Les mains du vagabond tremblent, mais il n'a pas peur. Des larmes coulent sur sa joue, mais il ne pleure pas. C'est l'instant ultime, qui précède le grand chaos. D'ici quelques minutes Mr. H. Déguisé en présentateur arriverait sur le terrain, et le combat pourrait débuter.
Le vagabond ferme les yeux. De toute façon il fait totalement noire dans cet anti-chambre, autant voir par son ouïe. Les premiers coup de pieds sur les estrades retentissent. Une musique s'élance dans les airs, et la voix tant attendu se met enfin à parler.

-Mesdames et Messieurs Bonsoir et bienvenu dans les fosses !
Premier tonnerre d'applaudissement. Dans l'anti-chambre, les murs se mettent à trembler sous la puissance de la foule qui s'excitent déjà du sang qui sera verser.
Je sais qu'aujourd'hui devait opposer deux combattant que vous souhaitiez grandement voir l'un contre l'autre, cependant un petit imprévu m'a forcé à changer le programme. Car nous avons ce soir avec nous, un invité de marque.
La foule acclama encore de plus bel.

-Comme vous le savez tous, que très peu de sorcier ou sorcière on trouvé la liberté en ce lieu, et nous les honorons de leurs forces, et de leur courages chaque fois que cela se produit, en gravant leurs noms sur les murs de nôtre arène !


Une lumière jaune se braqua sur un des murs des gradins, et l'on put en distinguer pour la première fois les détails. Jusque là, Même Taylor n'avait pas eu conscience que les murs des fosses avait était manuscrit. peut être était-ce une nouveauté. Beaucoup de choses avait changé déjà, depuis la dernière fois, ou il avait mit les pieds ici. Au contact de la lumière, les gravures se mirent à scintiller, puis a briller en lettre d'Or, laissant apparaitre le nom d'une quinzaine de personnes à peine. Parmis ceux-là le titre: Le Vagabond y était inscrit avec un nombre à trois chiffre sur la même ligne.

Cependant, ce soir, nous avons la chance, d'en revoir un. Il m'a supplié de l'accepter après avoir vu que son nom se ternissait peu à peu face au nouvelle légende que je crée ici chaque jours ! Il est arrivé ici, alors qu'il était à peine majeur. Il a essuyait plus de dix-septs K.O. sans subir jamais aucune défaite. On le surnommait autre fois l'élémentaliste, puis il prit le nom de Loki, car nous le pensions simplement chanceux, jusqu'à ce qu'on l'acclame du nom d'Ishtar, Maitre de la magie Lunaire. Il a su nous montrer qu'il était prompt, intelligent, introuvable et toujours vainqueur, maître de sa destiné et de ses pas. Je voudrais vous présenter celui que nous nommons aujourd'hui, le vagabond !!

Pour sûr certain avait reconnu son nom, car la plus part des spectateur s'étaient levé pour lui hurler des mots d'encouragement ou de haine, à son entrée. Le grand rideau de fer qui bloqué l'anti-chambre se leva sur un terrain totalement plat, sans relief. A l'autre extrémité, le second rideau de fer se levait.

-Et son adversaire ne sera autre que l'éruption Solaire !
Vous l'avez déjà vu combattre, elle en est à sa septième victoire consécutive, et n'a jamais subit un combat. Elle est la reine de l'explosion et des flammes. Le seul astre autorisé dans cette arène, je vous demande d'accueillir bravement, Lunis !


Une femme venait de passer le portail. Elle portait une robe qu'on aurait cru en feu. Probablement ensorcelé pour produire ce simple effet. Elle avait de magnifique cheveux rouges, qui retombaient sur ses épaules, et elle brillait littéralement de milles feux. Malëan se rappela combien il pouvait détester les costumes qu'on les forcer à vêtir, et se senti chanceux de ne pas avoir à en enfiler un cette fois ci. De toute façon, quoi de mieux que son vieux manteau de cuir miteux, pour caractériser le "vagabond" ?
Mr. H. fit signe, et le terrain devint totalement flou. Du sol, une multitude d'amoncellement de terre se formaient, et bientôt d'énorme filets de vapeurs s'en échapper en faisant exploser une infime partit de la croute du terrain. La chaleur dans le dôme invisible monta très vite, et en quelques instants, il fondait déjà sous la sphère un fin fumigène d'air chaud. La silhouette rougeoyante disparue des yeux de Taylor, alors que les lumières jaillirent sur le stade, au mot de Mr. H.

-Commencez !

Il fallait être intouchable. Il n'était plus question de se battre contre un sorcier qui luttait pour sa vie. Ce soir, il n'était pas question d'affronter une femme perturbé. Cette nuit, il s'attaquait à nouveau à l'arène, aux fosses et aux horreurs qui s'y enfermé. Il avait eut vent des nouveaux arrivants pendant qu'il se renseignait s'il était possible de faire entrer la miss en ce lieu, et le noms des Tolun l'avait marqué. Ils sont un frère et une soeur qui se batte volontairement ici pour assouvir leur soif de sang. Des mystique tordu qui use de la magie à des fins indignes. Ils étaient connu pour leur amour du sang et de la torture. Il ne pouvait pas se laisser attraper. La femme paru au loin dans la brume, les flammes de sa robe pliées par sa célérité. Elle avançait baguette en avant sans un bruit perceptible au delà des hurlements de la foule. Le Vagabond avait oublié ce qu'était l'arène...

Un projectile frôla son visage le ramenant rapidement à la réalité. Des traits de feux volaient en tout sens en sa direction, et la course de la sorcière la rapprochait de plus en plus. Il roula sur le côté, tout en faisant apparaitre un bouclier face à lui et quelques gerbes de feu éclatèrent sur le mur invisible. Il bondit, debout sur ses deux pieds, il se mit à courir à toute vitesse sur le côté. Tout en fixant son adversaire, il laissait trainer derrière lui filet d'eau qui se faisait de plus en plus long au fur et à mesure qu'il courait.

-Le terrain. Désert de geysères... mon ennemi. Plus humaine depuis longtemps. Mon thème, refroidissement.  Le fouet d'eau qu'il avait maintenant au bout de sa baguette se mit à mouvoir,  pour parer les quelques projectiles que la sorcière continuait d'envoyer. Il n'y avait plus que quelques mètres entre eux, et Malëan savait qu'il ne pourrait fuir éternellement, mais au moins, il avait eut le temps de réfléchir. Il fit face et dévia la dernière flamiche qui le poursuivait. La sorcière c'était elle aussi arrêté, et faisait tourner sa baguette en signe de croix devant elle.

Taylor agita son poignet et l'eau quitta sa baguette pour se répandre immensément sur le sol, produisant encore plus de vapeur. Un phénix de feu jaillit de la baguette de la rousse, et vient se heurter à présent à une vague énorme qui s'étire pour contenir les flammes. Les spectateurs hurlent, Insulte, jure !  Même le présentateur à arrêté de parler.

Les flammes prennent du terrain, et le phénix de feu ne cèssait de grossir. Serait-ce possible, que le temps ai trop passé ? Taylor sentait que la lutte était trop rude pour être gagner sans heurt. Il commençait déjà à fatiguer, et le sourire aiguisé de son adversaire le terrifier de peur. Il avait mal à l'épaule du fait de sa roulade précipité. S'il voulait survivre il lui faudrait être rapide. Les cheveux de son ennemi étaient jeté en arrière par le souffle des sortilèges. Era ... Pensa-t-il. Il avait totalement oublié pourquoi il était là. Oublié que Harel était dans la salle il était totalement bouleversé et perdu.
Son mur d'eau se fendit et le phénix le transperça de part en part, avant de finir son vol, contre la sphère de cristal.

-Voici une parfaite maitrise du sortilège de gèle flamme !

Mais bien qu'il eut put partiellement rendre inoffensif le feu, le souffle de l'attaque l'avait envoyé au sol et frotté contre le sol caillouteux, provoquant de grosse brûlure sur tout son flan gauche, et l'épaule qu'il avait déjà fait souffrir. Il peina a se relever,   et la femme riait de plus belle. Elle le pointait de sa baguette comme si il était à se merci.

-Il est impossible que tu me battes, je vis pour servir cet endroit. Et pour l'honorer d'un sang nouveau chaque jour !

Les yeux de la femme est vide. Il ne témoignait de plus aucun amour, ou de tendresse. Il n'exprimait pas non plus la pitié, il se contentait de vibrer à une vitesse fulgurante, donnant l'impression que ses pupilles faisaient des bonds.

Un flash soudain. La femme n'est plus rousse, mais brune. Ses cheveux ont raccourci, et ses yeux ont virées du bleu au vert intense. Son visage est couvert de sang, si bien qu'il est difficile de voir à quoi elle ressemble, et pourtant, on jurait qu'elle a de la barbe... La scène prend un peu de recule, et à présent Malëan comprend que ce n'est plus la sorcière qu'il voit. La silhouette brune est vêtu d'un immense manteau de cuir, vieux et usé.

Retour à la réalité. La vision cesse, lorsque la sorcière use d'un nouveau sort qui propulse Taylor jusque contre la paroi vitreuse de l'arène, dos au spectateur, pour qu'il puisse lui faire face. Il s'écrase, sent ses os craquer, et frapper contre le mur invisible. Il tombe à terre, replié sur lui même. Il tente de retrouver ses esprits, mais la seul chose qu'il aperçoit désormais, ce sont les spectateurs qui hurle et injure. Certain même crache sur le dôme, pour pousser l'insulte aux gestes. Des visages sans yeux, ni bouche, il n'en reconnait aucun, et il semble tous avoir le même. Puis tendit que ses yeux défilé, la silhouette qu'il avait vu en flash tout à l'heure, apparu dans les gradins. Entre deux hommes sans visages, le Taylor ensanglanté de sa vision essayé de lui murmurer quelques mots. Il voyait ses lèvres bouger, mais le vacarme couvrait tout les sons.

-On dirait que le manque d'entrainement n'a pas réussi nôtre chère vagabond. Tolun mène le combat avec une facilité déconcertante.

Taylor sentit son corps se lever, et il serra de toute les forces qui lui restait sa baguette, pour qu'elle ne le quitte pas. Son adversaire le fit voler un peu plus loin, toujours dans un atterrissage violant. Le vagabond savait que plus le temps passerait et moins il aurait de chance de s'en sortir. Il avait réussi à garder son arme contre lui, et il était encore capable de se relever, mais pas de luter indéfiniment. Il chercha des yeux, le regard que son adversaire l'avait obligé à quitté quelques secondes plus tôt. Il n'avait pas bougé, toujours a essayé de murmurer quelque chose, le visage dégoulinant de sang.

Son démon l’appelait, et il savait qu'il devrait le laisser agir. Qu'il était sans peur, infaillible car sûr de lui. Dans l'instant et la sensation. Malëan vit que les mains de son double, pointait en une direction, où il reconnu Harel. Il comprit que c'était l'unique chemin.

-Le vagabond  essai de fuir ! Jamais dans un seul de ses combats je ne l'ai vu tourner le dos plus de deux fois à son ennemi !

Taylor courrait à grande enjambé le long du mur invisible. Il était doté d'une force qui ne lui appartenait pas, et ses muscles répondaient à d'autres ordres que les siens à présent. Il était l'ombre. Son plus fidèle servant qui durant plus de vingt ans maintenant, l'avait gardé en vie. Il était celui que tous avait connu, sous le nom de Vagabond.
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Harel Chaitan, le  Sam 29 Mar - 1:40

Comme une parenthèse que l'on refermerai, son entraînement reprit sans que ne soit abordée les raisons de son absence. Harel ne voulait pas s'attarder sur cette expérience que les mots ne suffiraient sans doute pas à décrire. Par contre, le cahier qu'il lui avait confier se remplissait, et elle devait admettre que ça l'aider, même s'il n'était pas toujours aisé de mettre de l'ordre dans ces pensées, ni de les organiser, et encore moins de leur donner un sens.

Finalement, sa demande pour participer, en tant que spectateur à un match, fut couronnée de succès. Et si l'excitation envahit ses muscles, provoquant ses frissons sur sa peau, une pointe d'appréhension s'y ajouta, discrète, mais bien présente. A force d'affronter différents adversaires, et de vivre dans cet environnement complètement différent de celui dans lequel elle avait grandit, la jeune femme avait appris, par le force des choses, à juger, en quelques coups d'œil, la cohérence entre le propos et l'attitude. Dans le cas présent, un détails dissoner. Lequel ? Impossible de l'identifier. Elle hocha tout de même la tête, mais le rictus qui devait former un sourire se déforma quelque peu, à cause de sa perplexité.

- La vie de tous n'est qu'une, et chaque fois que nous ôtons le souffle à quelqu'un, alors c'est une partie de nôtre vie que nous éliminons. Peu à peu l'homme se change en démon, car son âme n'a plus rien d'entier, ni de pure. Il manque de fragment, de fragment qu'il a lui même détruit. Et il erre alors sans but, pour tenter de retrouver ses parties oubliées. Il sait que sans, il sera plus fort, parce qu'il n'aura pas peur de faire souffrir, ni de souffrir lui même, vue qu'il en souffre déjà. Et le seul chemin vers la rédemption devient l'acceptation de soit. Pas en tant que Démon, mais en tant qu'homme et de se fait fragile, vulnérable. Il comprend que s'il y a un démon en chaque homme, alors il doit y avoir aussi un ange, sinon nous n'aurions jamais était entier, ou complet. l'important, c'est de savoir quand faire appelle à l'un ou l'autre, et comment.

Son corps se raidit à l'entente du mot " Démon ". Inconsciemment, son esprit rejeta le terme, et se ferma à la réflexion. Ce terme était associé à ces années d'incompréhensions, durant lesquelles on l'accusait d'être possédée et où on ne posait sur elle que des regards de crainte ou de dégoûts. Période ponctuée de différent rituels, que le père Daniel désignait comme de l'exorcisme. Bien plus imprégner par ces évènements qu'elle ne voulait bien se l'avouer, tout ce qui faisait référence à la religion devenait source de contradiction systématique. Le bien, le mal cette perceptions des actions étaient bien trop duel, et simpliste.

Allongée sur une couverture, soutirer à l'un des combattants qui n'étaient jamais revenus, Harel, les yeux rivés sur le plafond, s'obligeait à dépasser ses barrières psychologiques pour saisir ce qui se dissimuler derrière l'illustration du Démon et de l'Ange. Après tout ce n'était que des représentations, censées illustrer une pensée personnelles, elle ne pouvait pas s'y fermer sous prétexte qu'elle n'adhérait pas à l'image. Sinon autant cesser les recherches de sa famille qui ne tarderait pas à gagner en difficulté expliquant sa présence en ces lieux. Quelle roue infernale ! Si, elle persévérait à se montrer hermétique à ce que Taylor tentait de lui transmettre, le délai de trois mois ne suffirait pas.

L'agitation commencer à gagner le dortoir : le signe qui indiquait que les combats débuteraient d'ici peu. Tout en se dirigeant vers la porte, une ombre se profila devant champs visuel, l'obligeant à relever ses yeux pensifs. La cheftaine du dortoir, auto-proclamée, déambulée entre les allées étriquées, comme un seigneur veille sur ses terres. Celle-ci n'affichait aucune blessure grave qui expliquerait sa présence au numéro 3, Harel en conclut, donc que c'était son piètre niveau qui l'avait envoyait ici, au milieu des plus faibles. Cette seule pensée modifia l'éclat de son regard. La femme n'avait plus en face d'elle, l'adolescente en cours d'apprentissage, hésitante et innocente. Elle faisait face à une jeune femme résolut à ne plus se laisser dicter sa conduite, impatiente de diffuser son venin et d'écraser cette insupportable assurance. Le gardien interrompit l'échange silencieux, sûrement excéder d'attendre que la jeune fille ne daigna se montrer.

Les images d'une violence délectable, créaient par son imagination se dissipèrent aussitôt le couloir atteint. Loin de l'influence de cette femme aux cheveux courts, et aux pommettes saillantes. Etait-ce ce genre de sentiment, peu reluisant, l'égard d'une personne capable de vous transformer en un être vil et manipulateur en l'espace de quelques secondes qu'il fallait non pas apprendre à combattre, mais à accepter ? N'était-ce pas tomber bien bas ?
Le gardien ne se contenta pas de la déposer prés d'une porte qui menait aux gradins, non il l'accompagna jusqu'à une zone précise, située en hauteur, et s'installa dans son dos. Discrètement, ses yeux fouillèrent les alentours. L'excitation parcourait son corps, maintenant accompagné de nervosité. Un pressentiment. Les rangs qui constituaient les gradins étaient bondés et un bourdonnements remplissait l'espace. Ils se côtoyaient une population hétéroclite. Elle nota même la présence d'un carré VIP sur lequel était installé des sorciers richement vêtus. Néanmoins impossible de les identifier, l'endroit semblait sous la coupe d'un enchantement qui donnait un aspect floue à leur visage.

Ses doigts malmenaient le tissus de ses manches qu'ils trituraient inconsciemment. C'était irréel toutes ses personnes réunies pour se repaitre d'un tel spectacle. Un voyeurisme malsain pour observer les bas instincts à l'œuvre. Moldus et sorciers se rejoignaient sur cette fascination morbide, tranquillement installé dans un lieu sécurisé. Harel aurait donné beaucoup pour qu'une sélection arbitraire envois plusieurs spectateurs descendre dans l'arène se frotter aux combattants. A cette pensée, elle éprouva à son tour, le plaisir pervers de voir souffrir.
Les sonorité d'une musique criarde annonça le début des festivité, suivit d'une voix grave et profonde, amplifiée. Le Monsieur Loyal des Fosses entama son discours d'introduction. A lui seul, il galvaudait la foule qui répondait positivement à ses sollicitations. L'inquiétude commença à lui grignoter l'estomac, lorsque l'homme fit référence aux exceptions qui avait réussit à sortir de cet enfer. Les caractères des inscriptions étaient suffisamment imposantes pour que de sa place, elle les décrypte. Que signifiait les trois chiffres ? Un matricule ? Un score ? Le temps ? Le bourdonnement reprenait crescendo à mesure de la présentation des combattants. L'homme réussissait à tourner ce qui serait un combat à mort, comme un simple divertissement, et toutes les personnes présentes y répondaient favorablement, c'était à peine croyable. Finalement, la folie ne régnait pas que dans les dortoirs ou sous le dôme, mais aussi de l'autre côté.

De surprises ses yeux s'écarquillèrent, et ses doigts se crispèrent douloureusement sur ses cuisses. Sa respiration s'accéléra tellement qu'elle avait une sensation d'étouffement. Dans sa tête, un brouillard épais l'empêchait de se raisonner, elle avait l'impression d'attendre une sentence. Puis, celle-ci tomba implacable. Le nom du vagabond fut prononcé, et une salve l'accueillit. Ses jambes amorcèrent un mouvement pour se redresser, mais sa volonté imposa l'ordre contraire. Débout, autour d'elle, les spectateurs ovationnèrent les deux combattants qui entrèrent par des portes opposées sur le terrain circulaire. Nerveusement, son index grattait l'intérieur de son poignet gauche. De plus, une petite voix ne cessait de lui rappeler l'une des règles fondamentales : seule la mort sonnait la fin de l'affrontement. Ce maudit Vagabond devait avoir une idée derrière la tête, mais laquelle ?

Le décors se modifia annonçant le début des réjouissances. L'apparence soignée de l'adversaire de Malëan n'entachaient en rien ses aptitudes au combat. Rapidement, la sorcière passa à l'offensive envoyant des projectiles enflammés vers sa cible, tout en courant autour de manière pressante, et menaçante. Des hurlements animait la foule à chaque action. Certains tenait des propos humiliants vis-à-vis du Vagabond qui, dans un premier temps, subit surtout les assaut de son adversaire, dont la robe enflammée n'entravait en rien les mouvements rapides et précis. Le corps d'Harel se raidissait à chaque attaque, ses mâchoires contractaient au possible. Les projectiles pleuvaient, à défaut de répliquer, il réussissait au moins à les esquiver. Etre en position d'observation sans pouvoir intervenir était une horreur. Des gradins, le combat semblait appartenir à une autre dimension. Le fait de ne pas être dans l'action permettait de réfléchir tranquillement sans se sentir presser par le danger.

Malëan finit par délaisser sa position défensive. Aussitôt, la nature du combat changea à l'inquiétude de la jeune Chaitan augmenta d'un cran. Quel était l'objectif de ce retour ponctuel ? Il lui était difficile de réfléchir objectivement alors que le combat ne présageait rien de bon. Il n'aurait pas dû être sous le dôme ! Comme lorsque des enfants jouent, elle aurait aimé levé son pouce afin de suspendre les attaques. Et l'envie se fit encore plus pressente, lorsqu'une déflagration en forme de phœnix s'abatis violemment contre le mur d'eau invoqué par Taylor. Hélas, rien de tout cela n'était un jeu, ni la foule déchaînée, ni les sorts qui fusaient. La tension concentrée sous le dôme, alimentait grassement l'excitation sur les gradins. Plus les flammes grossissaient, plus les spectateurs exultaient, pressés d'apprécier la réponse du Vagabond. Le volatile enflammé perça la ligne d'eau, puis lécha la paroi invisible. Harel recouvrit sa bouche de ses mains. Deux semaines plutôt, il lui reprochait de se laisser paralyser par sa peur, et de choisir trop souvent la fuite comme option. Alors pourquoi n'appliquait-il pas ses propres conseils ! Pendant un instant, elle ferme les yeux s'obligeant à se reprendre, faire une crise de nerfs ou d'angoisse au milieu de toutes cette agitation ne servirait à rien, sauf précipiter son retour au dortoir. Sa volonté lâcha un peu de leste. Ses jambes se détendirent, afin de se rapprocher du bord et d'avoir un accès visuel à l'espace circulaire.

Pour le moment, c'était la femme auréolé de mèche rouge qui menait le combat, pendant que son adversaire contré sort après sort ne réussissant pas à imposer son rythme. Pour se rassurer Harel se répéta ce que le présentateur avait dit à propos de chacun des combattants : Taylor avait 17 victoires à son actif, et la femme 7. Normalement, cet écart devait faire la différence. Mais alors qu'attendait-il ? La silhouette juvénile sursauta en regardant celle plus robuste s'abîmer contre le mur de protection. Ses mouvements perdaient en rapidité, la fatigue devait commencer à alourdir ses membres, et émousser ses réflexes. Or, cela n'amadouait en rien cette Tohun qui conservait son calme, continuant de contrôler la situation. L'étudiante regrettait d'avoir formuler une telle demande, ainsi que de lui avoir fourni la possibilité de revenir dans cet endroit. Pourquoi ne s'était-il pas contenter de s'asseoir sur ces fichus gradins ? Pourquoi ne pouvait-il s'empêcher de se mettre en danger ? Ou était passé toute son expérience censé rééquilibre les forces en présence ?

-Le vagabond essai de fuir ! Jamais dans un seul de ses combats je ne l'ai vu tourner le dos plus de deux fois à son ennemi !

Qu'il se taise ! Tout à coup, la posture de Malëan se modifia. Il s'élança dans de grandes foulées, surprenant sa diabolique adversaire par sa soudaine vivacité. Les sourcils d'Harel se froncèrent. Ce revirement était tout à fait inattendu. Un peu plus tôt, il n'était encore qu'une poupée de chiffon entre les griffes acérées d'une enfant colérique, et particulièrement pernicieuse. A présent, il semblait mué par une énergie débordante. Des voisins soupçonnèrent l'impardonnable capable de dicter sa conduite à la victime ; fait peu probable, car le dôme empêchait quiconque extérieur au match d'intervenir. Pour sa part, le terme " possédé " lui traversa l'esprit. Pourtant, contre l'emploi d'une telle désignation, aucun autre ne lui venait à l'esprit pour décrire ce retournement.

Plusieurs traits de vapeurs trouèrent le sol cendreux. La silhouette masculine qui courait en suivant la forme circulaire de la barrière magique se multiplia peu à peu jusqu'à encerclait Tohun. Sa position, en pleine ligne de mire d'une dizaine de baguette, la mettait en difficulté, pour autant, rien dans son attitude ne traduisait son inquiétude. Elle perdait le contrôle sur le combat, mais ça n'avait pas l'air de l'inquiéter. Fallait-il être complètement insensible pour conserver un tel flegme ? Oui, assurément ! Plusieurs traits de lumières la visèrent sans la toucher, tirant des exclamations à la foule, puis la croûte terrestre se mit à trembler provoquant un ronflement sonore, avant de se fissurer. La représentante de la gente féminine ne déguerpit pas assez rapidement, et fut engloutie par les entrailles du terrain. Un vent de déception souffla sur le public enthousiaste par la tournure des évènements, ils s'attendaient à une véritable démonstration de force entre l'ancienne vedette, et la nouvelle, et l'on venait des les en priver.

Pourtant rien n'indiquer que le combat venait de prendre fin. Le vagabond, plutôt que de battre en retraite, se rapprocha de la zone fissurée et abatis durement son pied sur le bord d'un ravin. Un cris de douleurs raisonna dans l'arène, et la foule reprit son délire. L'initié se crispa à l'entente d'un tel son, s'imaginant le bruit des phalanges qui craquent sous la pression féroce du pied botté. Le geste devenait, à ses yeux, encore plus effroyable parce que ça ne ressemblait pas à son auteur. Un sort invisible, provenant du néant, le propulsa quelques mètres plus loin. La force de l'impact n'avait pas dû être négligée, car il roula sur le ventre pour se relever à l'aide de ses bras, et de ses genoux. Dans l'intervalle, sa cible avait eût le temps de s'extraire des méandres, la baguette armée. La douleur causée par les articulations de son membre broyée ne semblait être un détail parmi d'autres, il semblait même stimuler sa combativité. Plusieurs jets verdâtres, mal ajustés, qui en s'écrasant sur le sol, créait de petits cratères fumants, l'un d'entre eux se logea dans le creux d'un geyser qui en dégageant un trait de vapeur éclaboussa Malêan d'une pluie acide qui rongèrent ses vêtements.

Progressivement, la vapeur s'échappant du sol, et la fumée résultant des sorts forma un voile opaque sous la voûte transparente. Plusieurs explosions firent frémirent le dôme. Harel se fit la remarque que s'ils persistaient à produire des sources de fumée, l'aire deviendrait bientôt irrespirable. Pendant, d'interminables minutes les ravages causées par les trois explosions simultanées privèrent les spectateurs de spectacles. Plusieurs frappaient violemment des poings contre la voûte assurant leur protection.

Lorsque les éléments les plus lourds retombèrent à terre, et les plus légers se dissipèrent dans l'atmosphères viciées, une vision à glacée le sang s'offrit provoqua un tremblement incontrôlée à la plus jeune des spectatrices de la salle. Le terrain était ravagé par plusieurs cratères, et plusieurs feux, alimentaient par une source non-identifiable, se dressaient comme des barrières consumant tout ce qui entrait dans un certains périmètre. Or, ce ne fut pas ce qui déclencha sa réaction épidermique.

Au centre du terrain, se tenait le Vagabond l'une des jambes méchamment brulé, si l'on en jugeait l'état du pantalon carbonisé, et la peau d'une couleur un peu trop vive pour n'être qu'une simple rougeur causée par la chaleur. L'un de ses bras tordu en un angle peu naturel ne ralentissait pas pour autant l'autre qui s'activait à imprimer des mouvements à sa baguette. Une bulle d'eau enveloppa son adversaire, dont la robe n'était plus que des lambeaux. Des gradins, on devinait le piteuse état de ses avants bras ou plutôt des os fragmentaient en plusieurs morceaux, les rendant inutilisables. Son visage pâle virait au bleuté, sa bouche n'était plus qu'une ligne désarticulée qui ne parvenait plus à se mouvoir, seul ses yeux exorbités exprimaient l'horreur de ce qu'elle vivait. Mais, apparemment la noyade était un sort encore trop doux. L'homme déplaça la sphère aquatique au-dessus d'une barrière de flammes incandescentes qui s'acharnèrent aussitôt à sa paroi. Etonnamment celle-ci ne céda, en outre, l'eau contenue à l'intérieur se réchauffer au contact de cette source de chaleur. La prisonnière, au bord de l'asphyxie se débattait vaillamment.

Harel s'obligea à regarder la scène jusqu'au bout. N'était-ce pas elle qui avait demander à assister à un tel spectacle ? Cependant, son attention ne s'attacha pas admirer la triste fin de la combattante, aussi impitoyable fut-elle. Elle se concentra sur le bourreau. Il n'avait jamais provoquer de sentiment de peur chez elle, sauf au cours de leur première rencontre, mais pour d'autres raisons. En règle générale, sa présence était même rassurante. A cet instant précis, la détermination qui animait son action, et la nature sanglante de celle-ci, la terrifièrent. C'était une facette, dont elle était à mille lieux de se doutait.

Du coin de l'œil, Harel vit les courbes délicates implosées. L'eau se colora d'une couleur vermeille avant de se déverser sur les flammes qui crépitèrent, sans pour autant perdre d'intensité. Sous les applaudissement, le Vagabond quitta le terrain sans un regard en arrière. Tout ça était complètement irréel. Elle avait l'impression de délirer.

Un mouvement derrière dans son dos, la fit se retourner vivement. Le gardien de son dortoir, camper sur ces deux pieds, lui signifia silencieusement qu'il était temps de partir. Redescendu au bas des tribunes, l'homme qui veillait sur sa sécurité ne la décollait pas, sûrement parce qu'il craignait qu'elle ne profite d'un moment d'inattention pour s'éclipser par une ouverture. Effectivement, l'étudiante ragea intérieurement. Non pas qu'elle souhaitait s'entretenir maintenant avec le survivant d'un tel combat, mais elle aurait aimé s'assurait de son état de santé.

Durant toute la nuit, elle ne put s'empêchait de visualiser plusieurs séquences de l'affrontement, tout en écrivant frénétiquement sur les pages vierges. Si, elle ne couchait pas par écrit tout ce qui boulonnait entre ses tempes, alors l'expérience serait perdue. Au petit matin, certains zones d'ombres s'éclaircissaient. Taylor ne devait sa survie qu'à cet alter égo qui avait pris les rênes à ce moment du combat où tout le monde le pensait condamné. Il lui avait fallu plusieurs heures pour faire le parallèle avec le discours qu'il avait tenu dans l'après-midi à propos des démons et des anges. Mais une question persistait : comment faire revenir l'ange après un tel carnage ? Une nuit de sommeil suffisait-elle ? Une douche froide ? L'habitude ? Une claque ? Juste le fait de quitter le terrain ? C'était là toute sa peur se perdre dans ce déluge de violence. On devait se sentir si fort, si intouchable qu'il devait être plus que compliquer d'en revenir, pour se confronter à la culpabilité, et à la douleur physique.

Taylor Malëan
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Taylor Malëan, le  Mer 2 Avr - 15:32

Vainqueur. C'est le terme qui l'eut déterminé à la suite d'une telle boucherie. Il quitta le terrain une larme à la joue. Il avait reprit ses esprits, un peu avant de voir son ennemi bouillir. Et il avait été pétrifié. Il aurait aimé mettre fin à la prison atroce, laissé partir sa proie, de toute façon elle ne pouvait plus combattre. Mais les règles de l'arène étaient clair. Il n'y a qu'un coeur, qui peut quitter l'arène en battant. Une cascade de sueur glaciale dans le dos, le Vagabond fut autoriser à vivre un peu plus. Il remercia les dieux auxquels il ne croyait pas, car conscient que ce n'était pas lui qui avait remporté ce combat. En son coeur quelque part, un démon des plus spectaculaire l'avait toujours poussé à la survie.

Un homme le saisi par l'épaule des son arrivé dans le dortoir et il fut soigné sans avoir besoin de prononcer un mot. Il n'entendait que des bourdonnement autour, et les sourires qui se voulaient amicaux, sur des visages si laid, et balafré faisait peur. Son coude craqua, et une intense douleur le fit bondir sur place. Il se taisait. Cette souffrance serait sa pénitence. Son don à lui même, pour se rappeler que faire appelle a son démon est mal, blessant, et qu'il doit apprendre à juger de sa nécessité, pour éviter de trop en souffrir. Il avait vu les yeux d' Era se poser sur son démon une fois. Il avait vu les yeux d'Harel cette nuit, totalement horrifié.

Il se rassit en tailleur, sur le lit où on l'avait placé sans qu'il s'en rende compte. Sa jambe fut bandée, et on finit par lui faire enlever le reste de son vieux manteau qui n'avait à présent ni manche ni capuche, seulement des haillons. Les réparations seraient longues... Plusieurs fois il sentit la brûlure de l'Episkey puis finalement on le raccompagna à travers un nouveau couloir, qu'il avait déjà traversé des dizaines de fois, peut être même des centaines, celui qui menait au dortoir des blessés et des faibles.

- Où m'amènes-tu ?

Il obtint de l'homme la confirmation qu'il attendait. D'ici peu il serait jeté dans le même dortoir qu'Harel. Certes il aurait pu y allait de lui même, mais au moins il n'avait pas à faire le choix. Mieux vaux battre le fer encore chaud se convint-il et lorsqu'il fut jeté dans le dortoir, après s'être relevé d'avoir été lancé à terre, il se mit à chercher Harel des yeux. Tous les autres habitants de la pièce s'étaient précipité sur la parcelle de terrain qu'ils avaient revendiqué chacun. La plus part le regardé inquiet, effrayé. Deux trois seulement le dévisagés, jaugeant de s'il était judicieux d'essayer de l'attaquer pendant qu'il était encore faible.

Taylor rangea sa baguette avant de se rendre compte que sa main était resté crispé dessus depuis qu'il avait quitté l'arène, comme un nouveau membres rattaché à son bras. ses doigts se déplièrent dans une complainte douloureuse parsemé de crampe. Il reprit la recherche de sa protégée et ne tarda pas à la trouver endormit, sans aucun doute de fatigue. Le livre qu'il lui avait donné contre son visage. Il voulu la border pour pas qu'elle n'est froid, et lui donner un posture plus relaxante afin qu'elle dorme d'un sommeil réparateur, mais il savait qu'apporter son aide ici signifié désigner les faibles. Il en avait fait les frais sa première année dans l'arène, quand il croyait encore qu'on pouvait se faire des amis en de pareil lieu. Il renonça à former le fer en épée cette nuit, demain, il ravivait les flammes.

Il n'y avait aucune parcelle de libre dans cet espace clôt et revendiquer un territoire lui aurait demandé une énergie qu'il n'avait pas. De plus il venait de refermer ses plaies, et de sa fatigue et de l'énergie qu'il avait offert à son démon, il savait qu'il pourrait refaire surface à tout moment, simplement pour un son plus haut que l'autre. Il plia les genoux et retomba là où on l'avait jeté, juste devant la porte. Exténué.


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Malëan ouvrit les yeux alors qu'il pesait un silence irritable au milieu de la salle. Un homme hurlait et menacé. Une querelle qui prenait certainement fin. La porte fut claquer, et le silence rompus. Taylor bougea en premier ses doigts, qui de toutes évidences étaient opérationnels. Ses poignet, ses coudes, puis ses pieds s'agitèrent, il était en bonne santé. Il se plia sur lui même et attira ses muscles avant de se relever. La nuit avait été rude et les images de la veille ne cesserait jamais de le hanter. Aussi savait-il qu'il avait encore perdu une part de lui même comme il avait expliqué à Harel, et que sa se ressentirait. Il chercha Kitsune des yeux, mais comprit à l'étant carré de son espace, qu'elle avait du quitté les lieux. Elle devait être à son entrainement, essayer de lutter ou de comprendre tout ce qui s'était passé sous yeux la veille. Il avait donc un peu de temps devant lui. Il alla empiéter l'espace de son initié et se mit à méditer là où elle avait dormi. Il ferma les yeux et inspira longuement, jusqu'à transformer la pièce en un noir absolu, en un désert silencieux, sans la moindre trace de vie à des kilomètres. Là il entendit une voix qui hurlait. C'était la sienne, il le savait. Au milieu du néant apparue sa propre silhouette. Elle était unis et d'une forme brumeuse de couleur cendre, et elle hurlait. Sa vision s'est éloigné et une coulé de sang s'échappa de la silhouette, mais au moins elle ne criait plus.

-Pardonne moi Dit-il à lui même, et ses mots raisonnèrent en un échos puissant dans tout le désert noir. Et la silhouette ne saigna plus. Tu n'aurais pas dû lui répondit-elle. Je sais. Et c'est pour ça que je suis ici.

Tu vas encore me faire du mal ?

Seulement quand je n'aurais pas le choix.

Alors la silhouette n'a plus rien répondu et elle se teinta de noir jusqu'à disparaitre dans le décors.
Taylor rouvrit les yeux l'esprit lourd, et appuya sur la plaie de sa jambe jusqu'à la faire saigner, la douleur pour se souvenir de la souffrance qu'il s'était infligée. Tu n'aurais pas du, resté gravé dans sa tête. Il finit de se martyriser, et se leva tant bien que mal. Tout son corps fonctionnait étonnement bien, encore un miracle de la magie. Il rejoint l'arène, où Harel s'entraîné comme il l'avait deviné. Elle combattait toujours le même adversaire légilimens, et en ce jour il semblait particulièrement aisé pour lui de franchir les barrières de l'initié. Lorsque LE vagabond posa un pied dans les gradins, Kitsune l'aperçu immédiatement du coin de l'oeil, comme si elle avait attendu ce moment depuis bien longtemps. Il leva la main pour la saluer, et c'était la le premier geste d'attention qu'il lui donnait, aussi on sentait qu'il était particulièrement mal à l'aise.

Harel fit signe à son adversaire, le remercia en se penchant légèrement, et à la surprise du vagabond, son adversaire lui rendit la pareille. Elle ne mit que très peu de temps à monter dans les gradins et rejoindre son "enseignant". Elle commença par le fixer longuement, ce qui donna lui donna le temps de faire la même chose sur elle.

-Hier t'es yeux étaient rempli de peur, aujourd'hui il ma paraisse plus doux.

Etait-il possible qu'elle est préféré oublier ? Après c'était une défense des plus efficace. Il en doutait. Les petits yeux en amandes témoignait de grande réflexion, et Malëan eût même l'impression désagréable, de se retrouver dans le désert obscure seule avec Harel pour observatrice, à scruter le moindre mouvement.

-Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit hier ?

Harel hocha la tête avant de réponde.

- J'ai compri. Mais je ne sais pas quoi en penser. Ce que j'ai vu hier ce n'est pas ce que je veux, et je trouve ça terrifiant.

-C'est si tu n'avais pas eut peur, que tu aurais dû t'inquiéter. Mais je suis ici pour t'aider, et bientôt, tu comprendras que quoi qu'il advienne, tu seras toujours maître de tes décisions, parce que je t'enseignerais comment faire, et tu pourras t'entrainer sur des paires à nôtre situation, ou des hommes brisés, qui méritent d'être libéré de ce lieu. Je ne te demanderais jamais d'embrasser l'autre être qui est en toi parce que comme je te l'ai expliqué, elle te vole quelque chose qu'elle ne te rendra pas, mais je veux que tu prenne conscience de sa présence, de sa force et de sa générosité. Un jour peut être ainsi, trouveras-tu un terrain d'entente comme moi et le vagabond, parce qu'il est une partie de moi, et que l'ignorer serait m'entraver.

Beaucoup de mot savant après un grand spectacle, trop d'information à la fois essayait de rentrer dans le crâne de la pauvre Miss.

Quand je t'aurais apprit à te connaître toi même, et que tu porteras fièrement le nom qui est le tient, tu comprendras que la plupart de tes combats se gagneront facilement parce que ton adversaire lutte déjà avec lui même. Toi, tu empoigneras ta baguette avec fermeté, et tu te frayeras le chemin que tu as décidé de prendre, d'un seul coeur.

La jeune sorcière ne bougeait pas. Les pupilles rivés sur le sol crasseux. L'adversaire d'haret s'amusait à faire quelques exercices d'équilibre à l'intérieur du dôme. Il devait probablement adorer être là, parce que son usage, lui permettait de respirer un air moins nauséeux, et lui offrait une cours de récréation qu'il n'avait jamais pu espérer en dortoir.

-Ne te concentre pas plus sur ce que je t'ai dit pour le moment. Dorénavant tes exercices changeront. Le matin tu auras entrainement dans l'arène, et tu consacreras tes après midi à la ressource et à ta recherche personnelle. Cinq heure de l'un et trois de l'autre devrait être un bon commencement. Il y a tant de chose en toi que tu ignore, ton animal, ton démon, ton ange, ton messager. Les livres le disent, mais on ne les crois jamais. "Nous ne sommes jamais seul." Ne penses plus et va t'entrainer. tu réfléchiras cet après midi.

Et la jeune sorcière s'en fut. Aucun mot ne fut ajoutée. Il n'y en avait nul besoin. Comme lorsqu'elle avait refusé l'entrainement, à leur entrevue ils avaient communiqué au delà des mots. Taylor savait que même si pour l'instant, elle ne saisissait pas tout, elle finirait pas comprendre, ou s'anéantirait. Mais il était confiant. Elle avait déjà prouvé sa valeur plus d'une fois.
Harel Chaitan
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Re: Dans la campagne irlandaise..
Harel Chaitan, le  Mar 8 Avr - 0:42

Ce matin, le dortoir numéro 3 bouillonnait anormalement. Les premières heures de la journée n'étaient, à l'accoutumée, pas celles au cours desquelles il y avait le plus de tension. Chacun s'éveillait, jaugeait l'ambiance, déjeunait, et faisait l'inventaire des absents. Au début, cet examen lui coûtait : certains soirs des combattants passaient la porte gardé par Cerbère, et ne revenait jamais. La fragilité de la vie lui devenait encore plus insupportable. De simples grains de sables dans une immense désert balayé par des vents inattendus. L'atmosphère se chargeait d'ondes négative, et devenait sensible, en fin de journée, à l'approche des matchs. Sur ses gardes, Harel déjeuna du bout de sa cuillère, le ventre noué. Elle s'était endormie, complètement épuisée, après avoir écrit plusieurs heures sans s'arrêter. A présent, elle redoutait autant qu'elle s'impatientait de se rendre à son entraînement. A quel homme allait-elle faire face ?

Une forme inerte entravait le passage qui menait à la porte. Un soupir de lassitude s'échappa de son nez. Tandis qu'elle s'apprêtait à déplacer le corps avec le soutient de sa fidèle compagne, sa main se stoppa en l'air. Un détail insinua un doute qu'il lui fallait à tout prit vérifier. Accroupie au niveau du visage, elle souleva délicatement une mèche de cheveux brune qui recouvraient le visage masculin. Un autre soupir lui échappa. Ainsi, ses blessures l'avaient envoyé ici, en espérant que la mesure était provisoire, et qu'une fois réveillé il retrouverait sa liberté de mouvements. Par acquis de conscience son index se déplaça sous ses narines pour s'assurer que de l'air s'en échapper. Une existence ne tenait qu'à un souffle. Puis, pendant plusieurs minutes, visage entre les mains, ses yeux le scrutèrent. Son visage était marquait, néanmoins il ne subsistait plus rien de l'affreux masque qu'il avait revêtu au cours de la seconde partie du combat. Un poids quitta son estomac au moins il n'errait plus dans les méandres de la folie. D'ailleurs, à le regarder dormir, on était loin de s'imaginait la nature de l'affrontement auquel il avait participé, de son plein gré, et la fin sanglante de son adversaire.

De là, une autre question s'imposa : accorder un geste d'attention, même au sein du numéro 3, ne serait surement pas lui rendre service. Que penserait tout ces charognards si une gamine se mettait à prêtait main forte au héro de la veille ? Ce n'était décidément pas une bonne idée. Ses jambes se déplièrent, et étouffant son bon sens, elle l'enjamba. Pas de sentimentalisme devant une audience aussi avide de la moindre faiblesse.

Dans l'arène, le legilimens l'attendait, et dés que son pied dépassa le pas de l'ouverture, son crâne se fendit douloureusement. Quel manque de délicatesse ! Malgré les jours qui s'écoulaient, son adversaire quotidien prenait toujours autant de plaisir à retourner sa conscience. Il y rentrait, sans ménagement, comme dans une pièce fermée à double tour, s'saccageait généreusement l'endroit, profité des quelques commodités à disposition, puis s'évaporait en ne prenant même pas soin de refermer derrière lui. Ce-jour là, il était comblée de pouvoir découvrir de nouveaux éléments fraîchement posés dans un coin. Harel se reprocha sa négligence. Elle lui avait mâché le travail, et délaissant toute dignité, l'étranger les consulta sans gêne, se moquant délibérément de ce qu'il visionnait, comme un vulgaire distraction. La colère de sa cible grondait en sourdine ne parvenant pas à, le moins du monde, à l'intimider bien au contraire. Vainement, elle tenta de protéger souvenirs et pensées par le biais d'un mur mental si peu solide qu'il n'avait qu'à le frôler pour qu'il s'effondre lamentablement.

Du coin de l'œil, elle perçu du mouvement dans les gradins. Un silhouette bien connue la saluait, d'un geste moins assuré qu'à la normale. Silencieusement, la jeune femme transmis à son adversaire son désir de faire une pause. Il y a peu, ils étaient tombés sur un terrain d'entente, s'il se montrait plus complaisant, elle ferait en sorte qu'il profite plus longtemps de l'arène. Le marché avait semblait satisfaire legilimens qui acceptait d'accéder, de temps à autre, à ses demandes. La présence de Taylor ne devait pas être neutre non plus.

A force d'entraînement, son corps gagnait en résistance, et en endurance. Si grimper les gradins s'était avérer difficile au début, maintenant l'habitude rendait l'exercice plus abordable. Son enveloppe corporelle s'endurcissait, or ce n'était pas le cas de son contenue. Parvenu à la hauteur du Vagabond, l'adolescente le déshabilla du regard, et ce que son sens visuel perçu la rassura, ils s'attardèrent néanmoins sur les prunelles émeraudes. Les blessures physiques dans ses souterrains étaient un moindre mal, mieux elles permettaient de s'ancrer à la réalité, ce qui l'inquiétait c'était celles invisibles, celles qu'il tairait. Selon ses propres mots : prendre une vie revenait à abandonner un bout de la sienne. Jamais, il n'aurait dû faire une telle chose. Pourtant, il était là debout avec son flegme habituel, l'intonation de sa voix calme, et se préoccupant de son évolution, sans pour autant aborder ce spectacle digne de l'époque romaine. Pour quelle raison avoir pris de tels risques pour finalement passer l'épisode sous silence ?

- Tu as réfléchi à ce que je t'ai dit hier ?
- J'ai compris. Mais je ne sais pas quoi en penser. Ce que j'ai vu hier ce n'est pas ce que je veux, et je trouve ça terrifiant.

Terrifiant était l'expression adéquate, ils s'étaient affrontés pour se tuer. Un détail la gênait dans cette constation, mais elle n'arrivait pas encore à mettre le doigt dessus. Alors que l'orpheline pensait qu'assister à un combat l'aiderait à éclaircir ses idées, c'était l'inverse qui s'était produit; elle nageait en pleine confusion. Ces pensées agissaient à la manière d'un filet du diable, plus elle se débattait plus les liens se resserraient. Est-ce qu'il en aurait été de même s'il l'avait rejoint sur les gradins plutôt que de servir d'exemple ? Et en quoi cela faisait-il la différence ? Pourquoi ça l'affectait autant ? L'étau comprima un peu plus sa tête. Elle retint une réplique acide. Cet imbécile voulait lui apprendre, pourtant il mettait sa vie en jeu ! Etait-il si imbu de sa personne qu'il n'avait à aucun moment envisageait une possible défaite ? Ses obsidiennes se perdirent sur le sol laissant la colère se diffuser à travers son corps.

Raisonnablement, elle suivit le conseil. Une émotion parasite, dont l'identité lui échappait, la rendait hermétique. Dans de telles conditions, réfléchir s'était comme mettre les pieds dans des sables mouvants plus on luttait et plus la matière nous aspirer. Si l'on persister à s'entêtait l'asphyxie nous guettait. Machinalement ses membres inférieur descendirent graduellement les gradins. L'arène ne lui avait jamais paru aussi grande. Nager au milieu de l'océan en proie à cet espace tellement vaste devait donner une sensation assez similaire de vide insécurisant.

De retour sous le dôme, une ombre écrasante l'entoura, et elle ne dû qu'à ses réflexes aiguisés au fil des affrontement d'éviter un rocher, d'un bond en arrière, littéralement tombé du ciel ou dans les circonstances du plafond. A peine son ouïe lui transmit-elle le son caractéristique d'un objet lourd subissant les affres de la gravité que la roche explosa. Une barrière magique s'érigea trop tardivement ne la protégeant que partiellement des projectiles, dont plusieurs l'atteignirent. Ignorant la morsure de la douleur, notamment au niveau de son visage. Elle s'éloigna rapidement de cette source de poussière qui lui irrita désagréablement la gorge, l'empêchant d'articuler correctement une contre attaque. Un grognement lui échappa lorsque son pied dérapa sur une surface arrondi et que sa cheville se tordit la faisant lourdement chuter sur un sol irrégulier. Le terrain s'étaient transformé en un éboulement de pierres escarpées, et très peu pratique pour se déplacer. Ralenti par son articulation douloureuse, sa baguette invoqua un Kaleidem lui permettant de se fondre dans ce décor. Le legilimens se terrait dans un coin avec l'avantage de connaître à approximativement sa position, ce qui n'était absolument pas son cas. Harel conserva une position immobile. A l'évidence, son adversaire voulait s'amusait un peu, donc il n'userait pas de suite de ses facultés psychiques. Cette entrée à la matière avait au moins l'avantage d'anéantir tout ce qui ne concernait pas l'espace sous le dôme.

Le bruit d'une pierre qui roule attira son attention sur deux roches rondes qui se chevauchaient dans un équilibre précaire. D'un mouvement de baguette, elle fit trembler de sol sur la zone suspectait déstabilisant celui du dessus qui chuta du côté de son adversaire. Aucun cri ne raisonna. Elle s'apprêtait à se déplacer lorsque que la pierre renversait fut envoyé à pleine vitesse dans sa direction. Pendant quelques précieuses secondes, elle hésita : la divisait en morceau ne lui éviterait pas de recevoir par la suite une nuée de cailloux, dont elle n'aurait pas le temps de se protéger. Elle opta pour un stupéfix qui fonctionna, cependant sa voisine suivait de prés ; surprise elle eût tout juste le temps de se jeter à terre, l'évitant d'un cheveux. La pierre alla se fracasser contre la barrière transparente.

Le legilimens semblait avoir perdu sa trace. Très vite, elle sauta de pierre en pierre en sélectionnant les plus imposantes et les plus stables pour se rapprocher de sa cible. A son tour, la jeune Chaitan choisit de faire exploser plusieurs roches qui lui servait de soutien. Une bulle protectrice entoura la silhouette masculine. Consciente de ne pouvoir égaler la force brute de son adversaire, ni même sa puissance, elle invoqua un le vent qui maintint l'épais nuage autour du sort défensif, et projeta dessus les résidus de roche fragmentée. L'objectif était de la harceler jusqu'à ce que sa magie ploie, c'était sans compter sa propre énergie qui l'abandonnait trop rapidement. Elle prit alors le risque de renforcer la sortilège en espérant que l'un des projectiles percent les défenses adverses.

A cet instant, une pression entre ses tempes l'alerta de l'attaque mentale à venir. Elle fit alors l'erreur de se déconcentrée, et sa stratégie précédente fut réduit en poussière. Le legilimens déguerpis à l'abris des regards, et œuvra à couvert. Les mâchoires contractaient l'initié luttait pour résister à l'intrusion. Blessé dans sa fierté, il s'acharna à déverrouiller une partie retranchait qu'il n'avait jusqu'à maintenant pas cherché à approcher. Il avait souvent rôdé autour, mais n'avait jamais essayé de faire sauter le verrou. Cette fois-là, la situation semblait différente. Toute sa volonté ne suffit pas à protéger son jardin secret, dans lequel se prélassa le legilimens. Sa colère avait pour mot d'ordre " lutter " et " résister ". Désarmé, la jeune femme tenta, malgré le désordre, de fouiller dans sa mémoire en quête d'informations relevées entre les pages des ouvrages contenue à l'intérieur de la malle. Repoussant, les images que lui imposait le sorcier, se jouant de ses réticences, l'une d'elle piqua son intérêt, mais disparue aussitôt, tandis qu'une autre l'aida à se souvenir d'un paragraphe intéressant. Sa carrure frêle était un atout comme un désavantage, par exemple au corps à corps les chances de défaites étaient plus élevés si elles tentaient de s'y confronter. Lutter contre une personne qui mesurait deux têtes de plus, et pesait trois fois plus était peine perdu, surtout sans arme. D'où l'intérêt de ne pas se buter à résister, mais d'utiliser la force de l'adversaire contre lui.

Peu à peu, ses muscles se relâchèrent, ses paupières se fermèrent et elle laissa le legilimens faire son œuvre, abattant toutes les barrières. Etonner par le champ complètement libre, il cessa son activité, avant de la reprendre méfiant. Son hôte ne lui opposant plus de vigilance, sa méfiance s'endormis au profit d'un sentiment plus confiant. La présence étrangère moins agressive, et exerçant moins de contrôle, Harel se mit à dévoiler d'elle-même les informations susceptibles de l'attirer dans son piège. Au fur et à mesure qu'elle semait des appâts son adversaire glouton ne prit pas garde au poison dilué, et ses effets se propagèrent à son insu. Le nombre d'éléments psychiques se multiplia, avant d'être associés à des émotions contradictoire créant un brouhaha de pensées. Bientôt, la présence extérieur fut assaillis et ensevelis sous un monticule d'informations produit par la plus jeune qui prenait plaisir à voir son arme se retourner contre lui. Il finit pas s'en extirper, parce que l'hôte accepta de suspendre le flot de ses pensées, et battre en retraite.

Le décors s'évanouit au profit du terrain d'entraînement embarquant toute la tension accumulée. Immobile, et pensive Harel n'apprécia pas pour autant sa victoire. Les yeux, dans le vague, ancrés sur le sol, elle s'acharnait à retrouver un vieux souvenir que sa mémoire avait archivé à son insu. Il représentait une femme aux caractéristiques de ses origines nippones. Un véritable trésor de part sa rareté.  Epuisée, mettre la main sur cette vision c'était comme cherchait une aiguille dans une botte de foin : pas impossible, mais fastidieux. L'orpheline repoussa à plus tard la fouille minutieuse du contenue éparpillé dans lequel il faudrait remettre de l'ordre. Son après-midi désormais consacré à des travaux plus spirituels lui offrirait le temps nécessaire à cette tâche laborieuse.

A moins que ... son regard se porta sur les gradins dans lesquels siégeait toujours Taylor. L'initié amorça un premier pas qui lui tira une grimace de douleur. Sa cheville nécessité quelques soins, cependant ce n'était pas urgent, elle y remédierait plus tard. Avec moins d'aisance que la fois précédente, elle grimpa les tribunes pour rejoindre son enseignant ? Mentor ? Employé ? Compagnon de route ? Guide ? Cela aussi c'était compliqué, pourtant un lien existait et impactait directement sur sa manière d'appréhender les fosses, et de s'approprier tout ce qu'elle y vivait. Mais, elle établit, de mauvaise foi, que ça n'avait rien à voir. Pour le moment, son intérêt se concentrer sur sujet bien plus en relation avec ce qui les réunissait, au départ.

- Que sais-tu à propos de la Legilimencie ? A quel point un pratiquant suffisamment talentueux peut-il remonter le fil des souvenirs ?
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