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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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Canada
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Re: Canada
Invité, le  Dim 1 Oct - 21:31


Sa belle sifflait sur le décor d’une Nature presque onirique tant elle semblait immaculée. Lui qui parlait son langage, percevait ses inflexions, comprenait qu’elle ruminait le fait de voir la possibilité de satisfaire sa faim lui être refusé. Pourtant, il s’agissait là d’un comportement purement instinctif. Tout comme la proie fuit devant le prédateur, et cet écureuil qui s’en va rejoindre un autre. A la forme bien plus humanoïde.
Il lui sembla un instant qu’un vent de lucidité venait effleurer ses bouclettes dissidentes, leur imposant ainsi une autre forme. Plus aérienne. Plus volage. Comme s’il n’avait sur la tête qu’un halo.

Et dans l’air du temps, sa douce s’en alla, ses sens affûtés. Elle avait senti un mulot. Lui, sentait qu’elle reviendrait auprès de sa chaleur d’alter nécessaire lorsqu’elle aurait pu apaiser ce besoin primaire. Un besoin qui les ancrait tous sûrement, les deux pieds dans un sol jamais tangible, toujours boueux, du fait de l’action des Hommes.

Un instant, il observa cette cousine inconnue, et ne put s’empêcher de sourire grandement. D’une joie honnête qui réchauffait son cœur trop vulnérable. Parce qu’elle parlait le même langage que lui, employait des métaphores similaires. Tous deux étaient des feuilles. C’était un fait avéré, impossible de le nier. Ce ne serait que du mauvais goût, que de vouloir nier une vérité à ce point universelle.
Elle lui parlait dans son langage et, d’un seul coup, il se sentit plus proche d’elle. Ou bien était-ce le creux de solitude qu’il semblait déceler dans les demi-teintes de sa voix ? Cette impression familière qui laissait sur les êtres une marque indélébile. Surtout les plus fragiles. Lui, l’était. La cousine avait probablement sa fragilité, mais elle n’en montrait rien. Elle était plus forte.

Plus forte, et pourtant…
Et pourtant, la voici qui se retirait complètement du monde. Vivait en ermite dans ce lieu sauvage, apprivoisant son animalité entre les cimes des arbres. Vivant par et pour elle-même, en-dehors des dieux et des hommes.
Bien que cela soit un isolement volontaire, il ne pouvait s’empêcher de penser que… Tout de même…
La fragilité de chacun se cristallisait de façon différente.

Doux, tranquille à la façon d’un ruisseau, il posa brièvement sa main sur l’épaule de Max. C’était un geste de soutient. De partage, aussi, peut-être. Un peu. De compréhension, principalement.

« - Soyons amis. Le ton était tout aussi doux que le geste. L’on a pu choisir si l’on voulait conserver des liens. En tisser ou en couper. Je suis une araignée : je préfère tisser. Apprends-moi à te connaître et ainsi, je pourrai t’aider à percevoir ta mère. »

Ecoulement des mots dans une limpidité antique.
Au loin, un craquement d’os et des anneaux qui se tendent.
La chasse avait été bonne.
Max Valdrak
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Re: Canada
Max Valdrak, le  Ven 3 Nov - 13:51

Main sur l'épaule. Je me tendis. Surprise. Peu de contact humain ces derniers temps. A part avec les enfants. Et encore, j'avais un peu de mal de temps en temps. Quelque chose me retenait. Cependant une partie de moi voulait ce contact. Je n'arrivais pas à me situer. Je préférais rester dans ma bulle et repousser les autres. Me proteger. Ne pas m'attacher pour ne pas être blesser. Et pourtant, je m'étais bien attachée. Aux jumeaux, à leur mère, à certaines personnes que j'appelais maintenant amis. Mais aussi à cette feuille face à moi. Qui parlait. Voix rassurante. J'eus un instant d'hésitation. L'envie de me perdre pour la première fois depuis un moment dans un accolade me traversa l'esprit. Le coeur. Vite rattrapé par une crainte. Crainte que je voulais oublié. Cette limite que je ne voulais pas franchir. Que je m'imposais à moi même.

J'avais du mal à me cerner. A faire le vide. A répondre à mes propres questions. Des soucis avec les relations. Un problème d'attachement. Je ne savais pas d'où cela venait. J'avais peur d'en chercher la raison. Me contentant de vivre avec. De le contourner. D'avancer avec les chaines, le masque. Toujours vers les autres. Pas un regard vers moi. Pourquoi faire attention à moi? J'étais une solitaire ou du moins c'était que je voulais me faire croire. Trop sensible pour admettre l'importance des autres. En quoi étais je serdaigle? Un masque bien dressé, dur à franchir même pour le choixpeau...

Non, ne plus penser à cela. Tu dois rester neutre. Rester forte. Ou plutôt le laisser croire. Dans ton élément c'est plus simple. Tu n'as rien d'autre à penser. Rien d'autres qui pourrait t'influencer. Tu évolues. Il te faut du temps pour accepter. Cette perte, plus de deux ans. L'impact fut grand. Il serait peut-être l'heure de t'ouvrir? A l'aube de ton vingt-et-unième anniversaire tu ne peux plus rester refermée. Il faut briser cette bulle. Puis viendra le tour du mur. Le masque est déjà presque à terre. Encore un petit effort. La liberté te tend ses bras. Elle t'attend. Regarde la devant toi. S'il te faut un guide tu le trouveras. En attendant fais attention à toi. Tu t'es isolée pendant longtemps. L'année passée fut compliquée. Celle d'avant encore plus. Le passage de l'ermite à la civilisation s'est fait. Tu as pus t'habituer. Maintenant pour cette année et si tu apprenais à lâcher prise? A faire confiance à cette petite voix intérieur. A apprivoiser un peu plus cet animal au fond de toi qui guide encore un peu trop tes pas?

Les yeux dans les yeux. Je détaillais le cousin. Un sourire sincère s'esquissa. Dans mon regard, des paroles sans un mot. Réponse à une question non formulé. Dans mes paroles, des mots sans un regard vers le passé. Pas de trop de reflexions. Naturel. Simple. Moi tout simplement.

- Faisons comme cela. Tissons cette toile. Bienvenue dans mon monde. Je ne saurais quoi dire en l'instant mais chaque chose en son temps. Il me faut encore calmer l'animal. Ne plus garder le masque. Je te remercie de m'aider. En si peu de temps les choses se sont tellement précipitées. Voudrais tu peut-être qu'on aille se poser dans un endroit moins...enfin plus...enfin chez moi? Je ne suis pas très loin sauf si tu préfères la ville? Je te laisse libre choix. Après tout c'est toi qui es venu te perdre ici pousser par le vent. Drôle d'araignée.
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Re: Canada
Invité, le  Mer 22 Nov - 15:43


Un temps de la réflexion, qui devait être nécessaire, au vu du tournant à prendre dans l’Existence. Lequel ? Il n’en savait trop rien. Il s’était aventuré à l’inconnu, n’avait pas été déçu du voyage et se contentait, content, de ce qu’on pouvait lui offrir au passage. Là, c’était une acceptation et un sourire. Comment ne pas être heureux de cette traversée, si c’était pour recevoir pareils présents ? Alors, par mimétisme, il se mit à sourire en retour, tout en écoutant la sorcière. C’était un peu comme une expiration et, tendant la main au sol, il laissa sa tendre à écaille revenir contre lui. C’était un temps désormais propice à la digestion, à une discussion toute autre, qui pourrait certainement prendre place ailleurs que dans la plaine gelée de l’oubli des dieux et des hommes. Il y avait quelque chose d’intriguant dans cet habitat, mais il ne saurait se montrer trop curieux, préférant attendre que les autres viennent à lui. Tout comme Xenia venait de le faire, ondulant avec rapidité afin de retrouver le contact brûlant de sa pulpe contre ses anneaux devenus glacés par le froid et la neige. Elle avait froid, et avait de quoi se réchauffer autour de son cou, contre sa peau nue. Après tout, il avait une température corporelle plus élevée que la moyenne : la fièvre fait des miracles.

Avec ce sourire mimétique, il laissa ainsi à Max le privilège de mener la marche, d’un mouvement de poignet, paume ouverte. C’était elle qui l’invitait à entrer dans son repaire, après tout. « - J’aime me perdre, me laisser transporter. Quand je veux que cela cesse, je n’ai qu’à faire demi-tour ou bifurquer. Il fallait une réponse, la voici. Je suis curieux de toi, ton vécu, ton devenir. Je vais t’écouter, mais dans un lieu chaud de préférence. Si tu as de la fourrure, ma chère compagne n’a que des écailles, et supporte difficilement ce genre de température. »

Et après un dernier sourire affable, s’en aller dans la neige, suivant les pas de la cousine retrouvée. Imprimant des sensations et des questions dans des pensées-filaments, qui n’attendent pas de réponse en particulier.


_____________
HRPG

Fin du RP pour moi ; merci !
Max Valdrak
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Re: Canada
Max Valdrak, le  Sam 25 Nov - 16:39

Sourire. Un moyen de conversation. Une méthode pour dire tellement de choses. Un sourire un regard. Il suffisait d'un rien. Les mots inutiles parfois. Pourquoi les utiliser? Ils pouvaient être si mal interprétés. On jouaient avec tel des enfants. Usant de métaphore pour mieux se comprendre. Un langage commun. Des significations changeantes. Les mots allaient et venaient. Les idées difficiles à décrire. Discussion au chaud. Chez moi. Une bonne idée.

Il te proposait d'aller se perdre dans ton élément. Curieux de ton histoire. Vas tu lui raconter tout les détails de ton passé? Fais bien attention à toi. La feuille fragile n'est la personne qu'on pense. C'est bien toi. Oiseau de papier sur les côté. Rappel de ta fragilité. Ne te livre pas de trop. Ou du moins au début. Ne te perds pas trop dans les mots comme tu l'as déjà fait avec les inconnus. Il n'est pas totalement inconnu certes. Mais tu le connais peu. Mise au point imposé. Confiance à gagner. Un pilier à construire. Mur à détruire. Petit à petit les barrières se baissent. N'allons pas trop vite la méfiance reste.

- Ce n'est pas un climat pour tout les vivants, je l'admets. Suis moi donc, ma cabane n'est pas loin. Un bon feu de cheminé efficace contre le froid.

Demi tour. Début de la marche. Espérant que le cousin suive. Sans se perdre. La forêt était grande. Un véritable labyrinthe. Un dédale composé d'arbres, de buissons... A qui n'a pas de magie ni carte, s'oublier était si facile. Un coup de baguette, route retrouvée. Mais je ne m'y amusais pas. Je préférais me laisser guider par l'instinct. Comme là je guidais le cousin...


Fin du RP, Sujet Libre
Peter McKinnon
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Re: Canada
Peter McKinnon, le  Sam 13 Jan - 15:53

PV avec Kohane W. Underlinden
LA échangés pour tout le RP


Dans les grandes étendue blanches hivernales du Canada, avaient débarqués deux sorciers britanniques sous couverture moldue. Peter et sa grande amie Kohane avaient décidé de prendre un brin de vacances, qui symbolisaient la démission du sorcier de son post à l'Occamy Doré. Il avait eu besoin de changer d'air et elle avait accepté de le suivre sans condition. Elle était adorable avec lui, ce qui parfois rendait plus difficile leur relation. Le sorcier, perclus de remords à l'égard de son petit-cousin, qu'elle avait épousé, s'était dit qu'à force de fréquenter la dame, ses sentiments finiraient bien par s'en aller. Mais, au fond de lui-même, le sorcier savait que tout cela n'était qu'une excuse pour se construire plein de souvenir avec elle et pouvoir passer des soirées entières la tête dans sa pensine à revivre indéfiniment les rires (et parfois plus) qu'ils avaient partagés.

Ils avaient donc loué un chalet moldu dans une contrée reculée d'une province peu peuplée du Canada et ils y avaient emménagé pour une semaine. Peter n'avait pas tellement préparé ce voyage. C'était plus l'occasion de vivre comme un moldu, même s'il avait horreur de ça, très loin de tous ceux qu'ils connaissaient et de respirer le grand air. Arrivés sur place, Peter avait loué une camionnette, mais plus pour la forme qu'autre chose. Il s'était aussi muni d'une paire de bottes fourrées en ragondin et une chemise de bucheron, qu'il assortissait d'un bonnet du plus bel effet.

Peter n'avait pas emporté de rasoir, histoire de rester bien dans son personnage, mais cela n'avait eu aucun intérêt. Ayant conservé le même physique depuis ses seize ans, il avait aussi écopé d'une peau imberbe. Au moins, il gagnait du temps le matin ! Ce matin là, d'ailleurs, le sorcier s'était réveillé dans son petit lit et avait commencé à faire chauffer du chocolat chaud pour la belle. Puis, il avait pris une hache, louée avec la maison, et avait ouvert la porte pour aller débiter un peu de bois comme ce qu'il pensait être un gars du coin. En ouvrant la porte, il se retrouva face à un véritable mur de neige qui lui barrait le passage. Il referma aussi tôt l'entrée et commença à tirer les rideaux. Ils s'étaient fait prendre au piège durant la nuit.

- Euh ... Kohane ?
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Re: Canada
Kohane W. Underlinden, le  Sam 13 Jan - 18:12



Au milieu de la nuit, je me suis pris les pieds dans le tapis. Parce qu’il y a un tapis dans cette chambre et que j’y suis pas habituée.
Cette chambre, d’ailleurs, c’est celle d’un chalet. Mais c’est pas celle de Thermidor. Déjà parce qu’ici, on n’est pas dans les Alpes. Gros changement. C’est le Canada, pays où je n’étais encore jamais allée. Puis y’a pas de labo de potion, de marmites qui envahissent tous les coins et que sais-je encore. Non. C’est un chalet banal et tranquille -et moldu, y’a des prises de courant et même une télé ! Troisièmement, y’a pas la super couette trop bien de la mort qui tue qu’il y a à Thermidor sur le canapé du salon. Y’a pas grand-chose ici sur le canapé du salon. Sauf nous, quand on décide de s’y affaler parce que, faut avouer, c’est confortable.
Mais ici, il y a le calme. Le sentiment de vacances. Sur une gentille de proposition de Peter. Lequel m’a proposé de partir une semaine avec lui, loin. Très loin. A l’autre bout du monde (bien que la Terre soit ronde, je sais), au beau milieu du froid canadien.
Donc.
J’ai pas hésité.
Ca avait l’air très cool, cette idée. Alors on est partis ensemble. Un petit chalet loué au milieu de nulle part (les plus proches voisins doivent être à trois ou quatre kilomètres, ça fait une belle étendue de vide et de silence, c’est pas trop mal pour se ressourcer). Et puis. Pas grand-chose. Mais c’est bien comme ça. Y’a juste nous. Le froid. Le paysage muet.
Pour l’occasion j’ai empaqueté des tas de pulls de toutes les couleurs. Le genre de pull que je mets pour sortir la nuit, affronter le noir, le vent, les loups (non, je vous rassure, y’a pas de loups à Londres ou Pré-au-lard). Des vêtements bien épais et bien chauds, ceux dans lesquels on se love quand on a une journée à passer à l’intérieur à végéter sur le canapé. Sauf que je les mets aussi quand je suis à l’extérieur, d’ailleurs.
Puis des chaussettes, très important !
Et tout l’attirail des contrées polaires. Du moins ce que j’ai pu trouver.

Si ça caille comme pas possible dehors, faut bien avouer que dedans, il fait rudement bon. Le poêle aide grandement. Un vrai bonheur, ces trucs-là.
Le temps s’écoule donc lentement.
Et les vacances sont
Savoureuses.
Je ne pensais pas que ça pouvait avoir ce goût-là. De l’instant présent au milieu de la neige. Alors que. Je n’aime pas la neige. Malgré les années, rien ne s’oublie. Et le sang tâchant le blanc me revient encore, parfois. La gorge ouverte de l’anonyme sur le doux manteau de neige.
Pourtant, ici, elle ne me dérange pas.
La présence de Peter qui permet de ne pas y penser ? Peut-être bien..
Mais revenons.
Au milieu de la nuit, donc, le tapis.
Parce que, je dors un peu mieux, ici, je dois sans doute dormir plus longtemps. Mais je ne parviens toujours pas à me coucher tôt et m’endormir de suite.
C’était calme et noir de nuit dans le chalet.
J’ai senti le besoin de me dégourdir les jambes. Et boire. De l’eau, évidemment. J’suis pas folle, moi. J’ai fait ce que j’avais à faire. Et je suis retournée dans ma chambre. Et je me suis pris les peids dans le tapis. Ca a fait paf contre le sol.
Puis là.
J’ai toujours pas bougé.
Je grommelle. Mais dans ma tête. Pas à voix haute. J’vais réveiller tout le quartier, sinon. Le quartier se constituant uniquement de Peter, soit dit en passant. Mais j’aimerais pas le réveiller. Alors je me contente de pester dans ma barbe avant de me relever. Foutu tapis !
Puis de me laisser tomber sur un truc plus mou, j’ai nommé le lit.
Après ça.
C’est le noir.
Je pense que. Je me suis endormie. Enfin.

Une voix venue de loin me tire de mes songes.
Et la première chose à laquelle je pense en ouvrant difficilement les paupières, c’est le tapis. Sauf que c’est pas lui qui parle -bah oui, ça parle pas, je sais bien. Mais c’est la voix de Peter qui se faufile entre murs et couloirs pour parvenir jusqu’à moi. En plus, il m’appelle.
Je relève la tête de mon oreille. Un genre de hun-quoi-que à peine prononcé. Je finis par m’asseoir sur le lit. Se frotter les yeux. Il doit se passer un truc -pas trop grave, j’espère- pour que Peter m’appelle ainsi de si bon matin. Enfin, je sais pas trop quelle heure il est.
Enfilant un gros pull orange par-dessus ma chemise de nuit, je finis par pointer mon nez hors de la chambre et, à petits pas feutrés, vais dans le séjour où mon compagnon de vacances est là.
Je passe une main dans mes cheveux emmêlés, fronce un sourcil.

-Hein ? Y’a quoi ? On a un mort sur le seuil de la porte ?

Suffirait de l’enterrer sous la neige et on n’en parle plus.
C’est simple, la vie, parfois.

Peter McKinnon
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Re: Canada
Peter McKinnon, le  Sam 13 Jan - 21:01

Une porte était condamnée, mais cela n'empêchait pas celle de la chambre de l'ancienne élève des rouges de fonctionner parfaitement. Voilà cette porte qui s'ouvrait et qui découvrait une superbe sorcière portant un grand et gros pull au-dessus de sa chemise de nuit. Les joues de Peter s'empourprèrent instantanément. Dans un sens, cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vue aussi peu habillée. D'ailleurs, voir la dame apparaitre comme cela lui fit oublier un instant les raisons pour lesquelles il l'avait appelée. Après un léger chavirement de l'esprit, le sorcier revint à lui. Oui, les chutes de neiges !

- Désolé ! Je te réveille ... On est bloqués ici par la neige. Il y a un véritable mur de l'autre coté de la porte d'entrée ...

Mais, l'heure n'était pas à baisser les bras ou à pleurer, que du contraire ! Depuis qu'il fréquentait la sorcière, Peter avait appris qu'une déconvenue était souvent une mine d'opportunités ! Et ils avaient fait des courses la veille. Ils allaient donc commencer par un bon petit-déjeuner. Peter se dirigea donc vers une petite table au milieu du séjour et commença à installer des assiettes et des couverts. Il se retourna vers la jeune fille :

- Oeufs et bacon pour ton petit-déj' ? Du chocolat est déjà en train de chauffer !

Il tira ensuite une chaise, et d'un geste théâtral, la désigna comme s'il s'agissait d'un trône.

- Si votre altesse veut bien se donner la peine ...

Ensuite, il se dirigea vers la petite cuisine moldue. Après un instant d'hésitation, il alluma une cuisinière à gaz et y posa une poêle dans laquelle il cassa quelques oeufs, non sans faire le rapprochement entre Kohane et la poêle. C'était un peu la galère de devoir faire à manger sans la magie. Dans son cas c'était déjà un exploit qu'il se décarcassa pour faire la cuisine, mais il fallait bien s'y coller. Il était par ailleurs épaté que cela existe encore des cuisinières au gaz. Alors que les oeufs commençaient à crépiter, il y jeta des tranches de bacon. Le tout, en gardant un oeil sur le chocolat chaud qui devait commencer à arriver à température.
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Re: Canada
Kohane W. Underlinden, le  Dim 14 Jan - 16:12



LA de Peter

Mes yeux flottent dans le séjour, à la recherche de l’élément dissonant, le truc qui fait que c’est pas normal ce matin. Et pour le moment, la seule chose qui puisse répondre à ce critère c’est le visage rouge tomate de l’ancien Serpentard. Qu’est-ce qu’il a ? Il semble perdre les pédales quelques menues secondes -et je ne sais toujours pas si on a un corps à enterrer, finalement ou pas.
Je ne dis rien, me contente de regarder Peter, l’air intrigué. Celui-ci se reprend rapidement, retour brutal sur la terre ferme et m’explique qu’on est coincés ici.
Ni une ni deux, je me précipite vers une des fenêtres du séjour et colle mon nez sur la vitre froide. Oh m*rde. Y’a beaucoup beaucoup de neige, ici. La nuit a égayé l’humeur de la météo qui s’en est donné à cœur joie, apparemment.
Ma bouche s’entrouvre légèrement d’un oh muet. Je reste encore un peu, à scruter rien d’autre que du blanc à perte de vue. Brrr... ça donne pas envie de sortir. Puis, de toutes façons, on peut pas sortir. Alors, l’affaire est réglée.
Je me détourne de la fenêtre quand Peter reprend la parole, annonçant le petit-déjeuner.

-Bon ben je crois qu’on va devoir jouer les marmottes en hibernation, alors, je prononce en sautillant vers la table près de laquelle se trouve mon compagnon de vacances (et de neige).

Ce dernier ne paraît absolument pas s’en faire. Moi non plus, d’ailleurs. On a un toit, c’est déjà bien. Puis, dans le pire du pire des cas, on peut toujours essayer de transplaner. Mais c’est rigolo, quand même, de rester coincés ! Et comme je ne suis pas toute seule, à traîner ma solitude au milieu de la neige, c’est encore mieux. Parce que ce genre de situation, c’est pas très drôle quand y’a personne d’autre que soi perdu dans le rien. Sauf, bien sûr, si on est d’humeur ermite, ce qui m’arrive parfois. Pas aujourd’hui, pas en ce moment. Sinon, je ne serais pas venue. J’aime bien l’idée de vacances à deux.
Gentleman et théâtral, Peter tire une chaise et m’invite à m’asseoir. Je ne me fais pas prier et m’écroule presque. C’est le matin, faut y aller lentement !
J’adresse un sourire à mon ami tandis qu’il s’éclipse vers la petite cuisine. J’écoute un temps les bruits qui parviennent de la pièce, histoire de m’assurer qu’il n’est pas tombé dans le four ou sur les plaques de gaz. Je crois qu’il n’a pas l’habitude de vivre comme des Moldus. Enfin, il ne donne pas souvent l’impression de beaucoup s’intéresser à eux... Puis chez lui, il a un Elfe de maison. Il doit donc faire pas mal de truc du quotidien. La magie fait le reste.
Mais Peter se débrouille et sacrément bien.
Le revoilà d’ailleurs, avec le petit déjeuner. Assiettes et tasses débarquent, en bonne de due forme. Les coudes posés sur la table, menton entre les paumes des mains, je le regarde faire. Ca sent bon, en plus.

-Oh, t’es parfait ! je m’exclame.

On est coincés.
Mais ça n’empêche. Ca sera quand même une bonne journée. J’en suis sûre.
J’attaque le bacon grillé qui laisse échapper un odeur alléchante. Faut pas être végétarien, dans ce monde. On rate beaucoup de trucs. Des trucs super bons. Comme un tel p’tit déj’.

-On fait quoi, alors, puisqu’on peut plus sortir ? On hiberne sous la couette ? D’ailleurs, à ton avis, ça va durer longtemps ?


Porter la fourchette à sa bouche, mâcher -et ça croustille.
Un vrai petit-déjeuner comme ça faisait longtemps. Parce que j’ai un peu perdu cette habitude. Heureusement, les vacances sont là pour les rappeler, ces habitudes.

-Pis sinon, c’est super bon.

Très british, tout ça.
Après tout, ne renions jamais nos origines !

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Re: Canada
Peter McKinnon, le  Dim 14 Jan - 20:04

Les vacances, ce n'étaient pas le moment pour se prendre la tête ! Et, heureusement, avec la belle gérante des Trois Balais cela n'arrivait jamais. Elle s'était assise tranquillement, sans râler. Elle devait surement avoir des opportunités plein la tête pour leur journée et devait mettre un peu d'ordre dans tout ça. Rien que l'idée que la sorcière devait déjà faire exploser des étoiles et des arc-en-ciel dans sa tête à l'idée de passer une journée forcée à l'intérieur, Peter sourit en finissant de préparer les assiettes.

Ni une, ni deux, le bacon et les oeufs étaient déjà sur la table. L'ancien élève de Gryffondor était aux anges. Peter s'assit en dévorant la sorcière du regard. Il aurait pu passer la journée là à la regarder manger. Mais il préféra enfuir son admiration cachée dans sa tasse de chocolat chaud. Il espérait qu'elle aimait le cacao parce qu'il n'avait pas lésiné ! Sans vouloir se jeter des fleurs, c'était vrai qu'il trouvait tout cela vachement bon.

- On fait quoi, alors, puisqu’on peut plus sortir ? On hiberne sous la couette ? D’ailleurs, à ton avis, ça va durer longtemps ?

Poussant un long souffle sur le filet de fumée qui se dégageait de ses oeufs, Peter réfléchit. C'était elle qui était sensée trouver des idées un peu folles pour illuminer leur journée et ce chalet trop moldu. Enfin, peut-être que c'était un test ! Le sorcier prit une grande bouchée. Il espérait qu'avec ses papilles gustatives son imagination allait se réveiller.

- Ben ... Ca va au moins durer toute la journée d'aujourd'hui vu la masse de neige. Mais on va se faire une petite journée couette-câlins, histoire de pas mourir frigorifiés !

Reprenant une gorgée de chocolat chaud, le professeur de Divination envoya un regard en coin à son amie.

- Tu aimes les câlins bien sur ?
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Re: Canada
Kohane W. Underlinden, le  Mar 16 Jan - 22:44



L’assiette fume et je pense qu’on ferait la même chose si on était dehors, au milieu de la neige. On fumerait dans le froid tellement la température est basse. On ferait de la buée à chaque expiration. Et ça dessinerait des formes dans l’atmosphère. Enfin. On y décèlerait des formes alors qu’en soi, il n’y a sans doute pas grand-chose.
Je m’occupe consciencieusement de découper le bacon tout chaud tandis que Peter souffle un peu sur son assiette, histoire de ne pas se brûler la langue. En même temps, il paraît réfléchir à ma question. Parce que c’est une très bonne question : on a toute une journée à tuer, autant trouver quoi faire. Je suis sûre qu’on fera des trucs cool. L’improviste, c’est bien. Ce qui casse le pâle et morne quotidien. Qui brise l’anticipation, surgit par surprise au détour d’une rue. J’ai appris à prendre tout ça comme c’est, comme ça vient et à en tirer quelque chose de bien. Aujourd’hui encore, ça sera ça, pour sûr.

Finalement, Peter propose quelque chose. Je mâchouille mon œuf tout en me rendant compte que, effectivement, fait pas chaud ce matin. En plus, de voir la neige dehors, ça glace encore plus les os. Comme si le froid de dehors traversait les vitres pour venir lentement s’insinuer en nous.
Avaler la bouchée.
Et rester un temps, la fourchette suspendue, en entendant la question posée.
Au début, ça fait un peu hein, le temps que ça monte au cerveau, sans doute.
Puis enfin, je rouvre la bouche pour répondre, les yeux fixés sur Peter :

-Ah... euh... oui, oui, bien sûr. Ma mère m’en faisait souvent et même trop beaucoup, avant. C’est une vraie mère poule.

Bon, je suis sans doute un peu à côté de la plaque mais qu’importe. Sur le coup, je ne me rends compte de pas grand-chose. Comme bien souvent, d’ailleurs. J’ai rarement conscience des bons trucs. Sauf quand je sais que je risque vraiment de crever à cet instant t. Mais ça n’arrive pas souvent. Puis certains diraient sans doute qu’en fait, non, je n’en ai pas toujours conscience sinon je n’aurais jamais sauté du haut du saule cogneur avec mon frère. Je tiens à souligner en passant qu’on n’a pas sauté : on a volé et même qu’on a rencontré un gros nuage tout sympa !
Enfin, là n’est pas la question.
Parce que je continue avec mes paroles peut-être totalement hors propos :

-Mais t’façons, je la vois plus maintenant alors bah elle m’en fait plus.

Haussement d’épaules.
Et nouvelle bouchée.
Le temps de réfléchir.

-Y’a pas grand-monde qui m’en fait. Sauf mon frère. Mais parce que c’est spécial, entre nous.

Coup d’oeil à Peter.
Il sait qui est mon frère ?
Oh. Sans doute. Enfin. Quoique. Peut-être pas... ? Si, quand même, il l’a au moins vu lors de notre mariage avec Pius, même qu’ils ne semblaient pas beaucoup s’entendre. Alors, ouais, il le connaît mais sait peut-être pas qu’il est mon frère étoilé qui me tient la main pour réaliser nos rêves et m’étreint pour se donner la certitude qu’on est vivants et ensemble.

-C’est celui qui était mon témoin, je précise alors d’une voix douce, un peu rêveuse.

Tout ça pour dire que les câlins, c’est cool.
Le petit-déjeuner finit par toucher à sa fin. Entre débarrassage et vaisselle, pas le temps d’avoir froid en action. Je ne sais pas vraiment quelle heure il est. Puis qu’importe : nous sommes en vacances, nous avons tout notre temps ! Alors la mission, maintenant, c’est récupérer la couette sans se prendre les pieds dans le tapis. Je suis tombée une fois, c’est bon ! Pas deux !
Je fais donc très attention en entrant dans ma chambre.
Un grand pas trop exagéré pour être de marcher sur le tapis, non de m’emmêler les pinceaux. Puis même chose au retour, pour quitter le tapis. Je reviens dans le salon tout sourire -sourire de gamine trop heureuse- la couette posée sur les bras. Laisser tomber tout le barda sur le canapé. C’est parti pour s’iglooter à l’intérieur !
Je ne demande ni ne dis rien et pouf, me voilà posée, occupée à m’enrouler dans une partie du précieux linge. Sûr qu’il fait plus chaud comme ça (on sent l’expérience de ma narratrice en la matière...). Puis comme on n’a, in fine, pas de cadavre à enterrer, tout va pour le mieux.
Je tapote le canapé à côté de moi pour inviter Peter à rejoindre les joies des igloos de couette. Un pur bonheur en hiver. Et même pas qu’en hiver, d’ailleurs. Tout le temps. Sauf quand on fond tellement il fait chaud.

Je lève un instant les yeux au plafond.
C’est. Bois. Et plutôt sombre.

-Dis. Tu verrais pas le plafond avec plein de couleurs vives ?

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Re: Canada
Peter McKinnon, le  Mer 17 Jan - 18:23

C'était bizarre de vivre comme un moldu ordinaire. Il fallait faire à manger soi-même, faire la vaisselle soi-même, et quantité d'autres choses. Enfin, le sourire doux et ravageur de la brune était là pour donner de l'entrain au sorcier. C'était déjà emballé et pesé, il fallait dire aussi que de la vaisselle pour deux il y avait pire ! Peter n'avait plus décroché un mot depuis que l'ancienne élève des rouges avait évoqué son frère, qui n'était pas son vrai frère d'ailleurs mais plutôt un crétin notoire. Comment pouvaient-ils s'entendre tous les deux ? Surement parce qu'il n'était pas possible de ne pas s'entendre avec elle ... Alors, comme un enfant qui se sentait privé momentanément de toute l'attention de sa maman, il n'avait plus rien dit et boudé dans son coin.

Et puis était venu de temps de la couette. C'était la couette réconciliatrice que l'ancienne Gryffondor était allé chercher, alors ça valait bien le coup de recommencer à sourire. Peter alla donc s'installer aux cotés de sa camarade de vacances de neige. Tous deux se pelotonnèrent sous la couverture sur le canapé. Et le sorcier ressentit soudain un peu de gêne. La sorcière ne s'était pas forcément plus habillé qu'auparavant et à présent ils étaient tous deux très proches. Peter pouvait même feindre de la toucher partout sans le vouloir. La neige les avait enfermé dans une bien drôle de prison ...

- Dis. Tu verrais pas le plafond avec plein de couleurs vives ?

Peter leva la tête. Qu'est-ce que c'était encore que cette invention ? Le plafond, c'était le plafond ! Ce n'était pas dans l'utilité d'un plafond d'être forcément coloré ou même particulièrement beau ... Mais le sorcier commençait à être habitué aux excentricités de la belle, alors il ne s'en alarma pas. Mieux, il se lança dans une recherche du moyen le plus pragmatique de colorer le plafond.

- Bah, faudrait mettre la télé au plafond et puis zapper les chaines très vite !

A peine avait-il dit cela, que sa main venait d'entrer par mégarde en contact avec la cuisse de la sorcière. Le rouge lui monta instantanément aux joues et il sentit un sentiment désagréable lui couler le long du cou. Avec un peu de chance, la sorcière était déjà en train de penser à un moyen pour ficher la télévision là-haut ...
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Re: Canada
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 18 Jan - 17:27



Deux pingouins enroulés dans une couette.
Pourquoi des pingouins ? J’en sais rien. Parce que c’est cool. Et que ça vit dans le froid. Comme nous, actuellement. Sauf que je ne suis pas certaine que ça cherche à s’iglooter dans une quelconque couverture. Ils doivent y être habitués. Pas nous parce qu’on est des pingouins britanniques! Il pleut chez nous mais il ne fait pas aussi glacial. Normal qu’on recherche alors un peu de chaleur là où elle peut se nicher.
Puis, faut bien avouer, la technique repli sur la canapé avec couette, c’est drôlement efficace. En attendant que fonde la neige.
Peter lève la tête vers le plafond après ma petite remarque. Pour ma part, j’ai encore les yeux rivés là-haut, retournant le problème dans tous les sens. Le mieux, serait de repeindre. Bon, bien sûr, on n’est pas chez nous ici. Pas sûr que les Moldus apprécieraient notre art. Nos mondes sont parfois si différents !

Ou alors est-ce juste le mien avec celui des autres ?
Après tout, ils ne volent pas tous aux étoiles quand ça leur chante. Parfois même, y’en a qui me regardent un peu bizarrement. Ils ne disent rien mais leurs yeux parlent pour eux. Ils doivent se dire que je suis un peu timbrée. D’ailleurs, au début, Peter a fait partie de cette catégorie-là. Je sais bien qu’il m’a regardée de travers, la première fois qu’on s’est rencontrés dans Pré-au-lard. Je me demande ce à quoi il a pensé. Puis. Je m’en fiche. Déjà parce que ça n’a plus d’importance : on est amis maintenant et il me supporte, là est l’essentiel. Deuxièmement, parce que, quoi qu’il ait pu penser, je sais que je ne suis pas folle. Même Asclépius me l’a dit. Tu est juste différente, a-t-il ajouté.
Différente des autres, du monde, de Peter.

Pourtant, celui-ci paraît considérer avec attention mon histoire de plafond. Et propose d’y mettre la télé et de zapper très vite les chaînes. Ca doit créer une superposition d’images assez impressionnante !
Pensive, j’essaie de visualiser son système.
Y’aurait tout un tas de truc qui défileraient à une vitesse folle et ça ferait plein de couleurs différentes. Mais j’espère que y’aura pas d’images trop tristes -Sarah m’a dit que les Moldus montrent toujours des trucs hyper tristes, pessimistes et glauques. Parce que, si à l’oeil nu on n’aurait pas le temps de les repérer tellement ça irait vite, notre inconscient, en revanche, pourrait enregistrer. Et ça ressortirait en rêve !
Ce serait moche.
Pour une fois que j’arrive à dormir assez pour pouvoir rêver.

-Ou alors on repeint et...

Je commence, d’un ton pensif, l’oeil toujours fixé là-haut.
Mes paroles s’interrompent quand je sens un contact inattendu sur ma cuisse.
Instantanément, mon regard quitte le plafond trop vide et trop terne pour se poser sur l’unique personne susceptible d’être à l’origine de ce contact physique (à moins que nous n’ayons quelques invisibles lutins ici mais j’en doute).
Le Peter n’a plus la même tête que tout à l’heure.
En fait, il paraît ne plus trop savoir où se mettre. Enfin. Il est là. Mais il n’a pas l’air à l’aise.
Je le fixe quelques menues secondes sans rien dire avant de pointer un index dans sa direction et de tapoter sa tempe :

-T’es tout rouge ! On dirait une tulipe ! Tu sais qu’une fois avec Esteban on a essayé de repeindre Londres avec des tulipes ?

Un large sourire à la fois taquin et enfantin.
Si je n’étais pas assise, peut-être que je sautillerais sur place. Mais j’ai la flemme de me lever, ça règle la question. Puis je suis bien, iglootée sur le canapé.
J’arrête de tapoter sa tempe et remet bien vite mes bras au chaud, la couette remontée jusqu’au cou.

-C’est ça qu’on devrait faire : repeindre pour que partout dans le chalet, le plafond soit plein de couleurs. Tu sais, comme les petits bonheurs de la vie qui font un peu moins voir en gris. Ca t’arrive jamais, ça ? Te sentir heureux pour un rien du tout ?

Je pense que c’est la preuve qu’on est encore vivant·e.
Et humain·e.
Que de pouvoir ressentir ça.
Le cœur qui bat, la joie qui bat le corps et le sourire qui s’élargit. Pour, des fois, un détail. Comme les premiers émois des adolescent·e·s.

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Re: Canada
Peter McKinnon, le  Sam 20 Jan - 8:57

Pas de chance, il était évident que la belle avait remarqué son léger dérapage. Mais, puisque le voyage de Peter ne pouvait s'apparenter à un mélange de guigne et de déveine, l'incident fut vite clos. Pour ainsi dire, cela ne passa jamais le seuil de l'incident ! En effet, dans sa gêne mémorable, le sorcier avait oublié qu'il était avec Kohane et que c'était probablement un peu pour cela qu'il l'aimait. Etre enseveli par la neige ne posait pas de soucis, se faire caresser la cuisse par un ami non plus. A la place la voilà qui tapotait sa tempe, elle avait l'air d'une enfant. Et, l'espace d'un instant, Peter se mit à imaginer l'ancien élève de Gryffondor âgée d'un ou deux ans. Sa vision du monde ne devait pas avoir tellement changé depuis cette époque. Et puis, ce fut un nouveau dérapage, mais dans la tête de Peter cette fois. Celui-ci se mit, l'espace d'un instant, à imaginer une petite Kohane miniature nichée entre eux dans les draps et essayer d'attraper leurs nez à l'aide de ses petits doigts.

Cette vision se dissipa lorsque la sorcière détourna le regard pour se réemmitoufler dans la couverture. Pour le coup, le sorcier n'avait strictement rien écouté à son histoire de tulipes. Il essayait tout simplement de chasser cette image loin, le plus loin possible de ce chalet perdu au milieu de la plus perdue des provinces du Canada. C'était qu'il ne s'était jamais fait une réflexion de ce genre ...

- C’est ça qu’on devrait faire : repeindre pour que partout dans le chalet, le plafond soit plein de couleurs. Tu sais, comme les petits bonheurs de la vie qui font un peu moins voir en gris. Ca t’arrive jamais, ça ? Te sentir heureux pour un rien du tout ?

Le sorcier avait eu le temps de voir venir et, à présent, son regard se plongeait à nouveau dans celui de celle qu'il aimait avec autant de passion que de secret. Quelle question ! En même temps, c'était un peu la question de sa vie à elle. Personne d'autre n'incarnait autant aux yeux de Peter le bonheur. Et pas seulement parce qu'elle lui en procurait un immense, mais parce qu'elle avait conservé mieux que les autres le regard pétillant qui permet d'être heureux quelque soit la chose sur laquelle on tombe ...

- Oh si ... Tout le temps.
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Re: Canada
Kohane W. Underlinden, le  Ven 2 Fév - 0:04



Le corps protégé du froid par la couette, c’est comme un cocon tout doux tout chaud. Une bulle de couleurs sous ce plafond si terne. Comme la bille d’enfant que j’ai offerte à Esteban. Cette bille de verre aux parois colorées qui faisait penser à une vie arc-en-ciel.
C’est toujours possible, de rêver un peu entre deux crises d’angoisses ou deux filets de larmes.
C’est toujours possible, de sourire un peu et surtout, espérer, de toutes ses forces, espérer comme jamais. Retrouver le petit coin de bonheur abrité en chacun -même si on n’en pas toujours conscience. Parce que cette niche, aussi infime soit-elle, demeure en chacun de nous, j’en suis persuadée. Il serait impossible de vivre, sinon. Il faut apprendre à la connaître, s’en servir, l’alimenter par les plus simples sourires du quotidien. Il faut apprendre à vivre, en somme. Par le combat, par l’acharnement. Mais aussi par les couleurs qui font sortir du noir, du blanc, du gris bref, du terne.
Les yeux perdus dans le vague, l’idée de couleurs me rappellent les bulles que je pourchassais avec mon filet à papillons -j’ai expliqué à mon amie Mary-super-carotte que c’était mes rêves d’enfant qui s’envolaient là, qui flottaient et que j’essayais de rattraper.
Coup d’oeil en coin à Peter alors qu’il prononce quelques mots tout simples pour montrer son assentiment.
Quel genre de rêves d’enfants verrait-il, lui, dans ses bulles ?
Y verrait-il les veillées au coin du feu, les vacances à la campagnes, les courses dans les près et les deux pieds dans le ruisseau par une torride chaleur d’été ? Y verrait-il des dîners de famille ou des bêtises d’écolier ?

Toutes les images, réelles ou fantasmées, d’autrefois, qui rappellent les vives et solaires couleurs de l’époque.
Parfois, j’ai l’impression qu’au fur et à mesure qu’on avance dans la vie et dans ses combats, le monde devient plus terne, rétrécit, perd de ses options et ses chemins.
Au début, la route est claire. Elle est multiple, aussi. Il y a tant de voies à disposition !
Mais à mesure qu’on avance et qu’on fait des choix, les nombre de voies disponibles se réduit. Les couleurs s’effacent. Au début, elles sont juste plus pâles -même le soleil en subit les conséquences. Bientôt, elles disparaissent et c’est du noir, du blanc, du gris qui prétendent colorer le monde. Puis les murs laissent moins d’espace au corps -encore moins à l’esprit. Parce que dans la tête même viennent se créer des barrière venues d’on-ne-sait-où, pour brider pensées et imagination.
Quand on s’aperçoit que tout est moche, c’est trop tard.
On est enfermé dans sa voie, entre ses murs.
La seule option, c’est de faire vivre et vibrer la petit niche de bonheur et de couleurs qu’on continue de porter sur soi -en soi. Cette chose que personne ni même le temps ne nous retirera.
C’est comme ça.
Qu’on sourit encore.
Et qu’on peut espérer garder son âme d’enfant.

A tâtons, je cherche la main de Peter, la trouve, la serre entre mes doigts. Un contact rassurant, je suppose, qui rappelle que parfois, les êtres humains sont bien.
J’ai l’impression que ça fait longtemps que je n’ai pas tenu la main à quelqu’un.
Ca fait un moment que je n’ai pas vu mon frère, en fait. Et c’est souvent avec lui qu’on se tient ainsi la main. Je me dis alors que, peut-être, le contact humain peut venir à me manquer. Je ne pensais pas que c’était possible.

-Tu penses à quoi, quand tu veux rêver en couleurs et te dire que tu peux être heureux ?

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Re: Canada
Peter McKinnon, le  Mer 14 Fév - 14:58

Il y avait de très nombreux être exceptionnels qui peuplaient le vingt-deuxième siècle. Mais même parmi tous ces gens, il y en avaient qui pouvaient sortir du lot. Le propre de ceux-là qui, sans le savoir, représentaient ce que la nature avait fait de plus pur. Kohane en était, de ces gens qui illuminaient le monde et qui se distinguaient des autres êtres exceptionnels par la méconnaissance qu'ils avaient de leur nature si particulière. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer derrière ces yeux avec lesquels elle semblait embrasser le monde ?

Tout doucement, la sorcière, qui rêvait même éveillée, avait agrippé la main du sorcier. Celui-ci n'était désormais plus capable de décrocher son regard de la profondeur des iris de sa camarade de voyage. Heureusement qu'il était persuadé qu'elle ne savait pas ce qu'elle lui faisait, car sinon cela se serait assimilé à de la torture. Hors de la couverture, le froid commençait à resserrer son étreinte sur leur petit chalet, mais dans ce nid douillet tous deux en étaient encore préservés. Il allait falloir allumer un feu, mais Peter n'avait pas envie de bouger.

Et voilà qu'une nouvelle question tombait comme un nouveau coup de poignard. Mais le sorcier ne se sentait pas d'esquiver. Il fallait dire qu'il n'y avait pas d'autres réponses qui pouvaient bien lui venir à une telle question sur ses pensées et sur le bonheur. A demi-mot, le voilà qui se rapprocha doucement de la sorcière en lui murmurant de façon bien audible :

- Je pense à toi ... Je pense toujours à toi.

Et, sur ces mots ayant émergé du fond de son petit coeur, Peter embrassa la belle sans savoir si elle lui rendrait son baiser ni prendrait ce genre de révélations. Il détacha ensuite ses lèvres et amorça un recul. Soudainement, n'importe quelle réaction que la sorcière aurait bien pu avoir le figeait d'effroi. Tous deux étaient pourtant condamnés à rester enfermés dans le petit chalet mais il devait se soustraire à son regard, il en avait besoin. Il décida donc de s'extraire de la couverture et, sans mot dire, alla chercher quelques buches dans un panier pour commencer à lancer un feu dans le poêle. Puisqu'il ne pouvait utiliser la magie, il allait rester suffisamment longtemps le dos tourné à la sorcière que pour imaginer quoi lui dire une fois qu'ils auraient de quoi se réchauffer. Du moins, il l'espérait !
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Re: Canada
Kohane W. Underlinden, le  Ven 9 Mar - 20:37



Immobilité pensive. Je prends ma question très au sérieux. A quoi pensent les gens, pour être heureux ? A quoi ou à qui.
Certains diraient à leur famille, leur petit.e ami.e, leurs ami.e.s, leur chat, leur chien, leur poisson rouge ou leur hippogriffe.
Et Peter, lui, il pense à quoi ?
Et moi ?
Dans une seconde réflexive, je me retourne ma propre question et découvre que je ne sais pas bien. Je pense à tous ceux qui m'entourent, qui savent m'arracher un sourire, une étincelle au fond de l'oeil. Je pense à tous ceux que j'ai su mettre au fond de mon cœur, pour les abriter dans ce cocon de sentiments.
Et soudain, Peter répond.
D'une réponse qui me fait poser sur lui des yeux surpris.
Il a l'air très sincère. Il a l'air de dire vrai, dans son murmure au creux de l'oreille. Comme s'il me confiait un secret. Il aurait presque pu ajouter mais chut, c'est un secret, faut pas qu'iel soit au courant. Comme les gamin.e.s trop pressé.e.s de confier leur amour secret.
Sauf que là, c'est de moi, dont il parler.
Aucun secret donc à garder vis-à-vis d'un iel inconnu.e.

Subitement, je sens ses lèvres se presser contre les miennes, c'est rapide, fugace et flash, comme un coup de vent qui passe avec force avant de retomber, d'un seul coup.
Un peu hébétée, je reste sans bouger alors que Peter, qui, apparemment, ne sait plus trop où se mettre, décampe sur canapé, direction le poêle. Non, non, il n'essaie pas de se cacher dedans ou de brûler avec. D'ailleurs, il n'y a pas de feu et c'est justement ce qu'il est en train de faire : allumer un feu.
Pour ma part, je reste enroulée dans la couette, des questions plein la besace.
Pourquoi
Pourquoi a-t-il fait ça ?
Bien sûr, je connais Peter, je connais ses sourires charmeurs et sa tendance à bien aimer courir tout ce qui bouge. Nous avons d'ailleurs déjà partagé une nuit ensemble il y a bien longtemps, une nuit qui n'appelait rien, ni engagement ni relation. Il s'est trouvé qu'après ça une longue amitié a suivi. Et c'est tout. Il n'y avait nulle promesse faite l'un envers l'autre.
Alors
Pourquoi

Subitement... ?
Et moi, je dis quoi ? Je lui demande s'il plaisante ? Je lui demande en riant gentiment s'il sort ça à tout le monde quand il a besoin de bras pour l'enserrer ? Je lui dis que j'aime son ex ? Ouch. Non, pas bon plan, ça. Vu comment ça a l'air de s'être terminé entre Ellana et lui -bien que je n'en sache pas vraiment toute l'histoire- mieux vaut pas l'évoquer.

Finalement, je décide d'arrêter de réfléchir et de seulement laisser parler l'instinct. Les tripes. Le cœur.
Leur laisser dire ce qu'ils veulent.
Alors je finis par me lever à mon tour, m'extirpant de la couette. Le frais de la pièce m'enroule comme un tissu malvenu. Malgré le gros pull que j'ai passé au-dessus de ma chemise de nuit. Il fait froid mais je m'en fiche.
Je m'avance vers Peter, qui me tourne le dos et pose doucement une main sur son épaule.

-Je ne pensais pas. Que je t'aidais à rêver en couleur.

Un petit sourire pour ne pas paraître trop distante.

-Un jour, tu sauras aussi créer des bulles colorées avec quelqu'un d'autre...

En tout cas,
Je te le souhaite.
Parce que,
Tu ne vois pas ?
Ca fonce dans un mur. Je crois...

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