Canada

Immobilité pensive. Je prends ma question très au sérieux. A quoi pensent les gens, pour être heureux ? A quoi ou à qui.
Certains diraient à leur famille, leur petit.e ami.e, leurs ami.e.s, leur chat, leur chien, leur poisson rouge ou leur hippogriffe.
Et Peter, lui, il pense à quoi ?
Et moi ?
Dans une seconde réflexive, je me retourne ma propre question et découvre que je ne sais pas bien. Je pense à tous ceux qui m'entourent, qui savent m'arracher un sourire, une étincelle au fond de l'oeil. Je pense à tous ceux que j'ai su mettre au fond de mon cœur, pour les abriter dans ce cocon de sentiments.
Et soudain, Peter répond.
D'une réponse qui me fait poser sur lui des yeux surpris.
Il a l'air très sincère. Il a l'air de dire vrai, dans son murmure au creux de l'oreille. Comme s'il me confiait un secret. Il aurait presque pu ajouter mais chut, c'est un secret, faut pas qu'iel soit au courant. Comme les gamin.e.s trop pressé.e.s de confier leur amour secret.
Sauf que là, c'est de moi, dont il parler.
Aucun secret donc à garder vis-à-vis d'un iel inconnu.e.

Subitement, je sens ses lèvres se presser contre les miennes, c'est rapide, fugace et flash, comme un coup de vent qui passe avec force avant de retomber, d'un seul coup.
Un peu hébétée, je reste sans bouger alors que Peter, qui, apparemment, ne sait plus trop où se mettre, décampe sur canapé, direction le poêle. Non, non, il n'essaie pas de se cacher dedans ou de brûler avec. D'ailleurs, il n'y a pas de feu et c'est justement ce qu'il est en train de faire : allumer un feu.
Pour ma part, je reste enroulée dans la couette, des questions plein la besace.
Pourquoi
Pourquoi a-t-il fait ça ?
Bien sûr, je connais Peter, je connais ses sourires charmeurs et sa tendance à bien aimer courir tout ce qui bouge. Nous avons d'ailleurs déjà partagé une nuit ensemble il y a bien longtemps, une nuit qui n'appelait rien, ni engagement ni relation. Il s'est trouvé qu'après ça une longue amitié a suivi. Et c'est tout. Il n'y avait nulle promesse faite l'un envers l'autre.
Alors
Pourquoi
Là
Subitement... ?
Et moi, je dis quoi ? Je lui demande s'il plaisante ? Je lui demande en riant gentiment s'il sort ça à tout le monde quand il a besoin de bras pour l'enserrer ? Je lui dis que j'aime son ex ? Ouch. Non, pas bon plan, ça. Vu comment ça a l'air de s'être terminé entre Ellana et lui -bien que je n'en sache pas vraiment toute l'histoire- mieux vaut pas l'évoquer.

Finalement, je décide d'arrêter de réfléchir et de seulement laisser parler l'instinct. Les tripes. Le cœur.
Leur laisser dire ce qu'ils veulent.
Alors je finis par me lever à mon tour, m'extirpant de la couette. Le frais de la pièce m'enroule comme un tissu malvenu. Malgré le gros pull que j'ai passé au-dessus de ma chemise de nuit. Il fait froid mais je m'en fiche.
Je m'avance vers Peter, qui me tourne le dos et pose doucement une main sur son épaule.

-Je ne pensais pas. Que je t'aidais à rêver en couleur.

Un petit sourire pour ne pas paraître trop distante.

-Un jour, tu sauras aussi créer des bulles colorées avec quelqu'un d'autre...

En tout cas,
Je te le souhaite.
Parce que,
Tu ne vois pas ?
Ca fonce dans un mur. Je crois...

La révélation de Peter avait fait un flop, il le savait. Alors qu'il entassait deux buche dans l'âtre sur du journal enflammé et un paquet de brindilles, le voilà qui se demandait comment il avait bien pu lâcher une énormité pareille. Ce n'était pas comme s'il avait été persuadé qu'elle allait soudainement quitter mari et famille pour le rejoindre. Le sorcier poussa un long soupir silencieux. Non seulement ses dernières paroles risquaient de fragiliser sa relation avec Kohane, mais en plus elles le mettaient en danger. C'était que ce n'était jamais sans risque d'avouer ses sentiments à la femme de son petit-cousin ...

Peut-être que la seule issue qu'il lui restait, c'était de plonger lui-même dans le poêle. Ainsi il pourrait s'arracher à cette Terre sur laquelle il allait devoir vivre tous les jours en étant persuadé de la non-réciprocité de ses sentiments, mêlée de la culpabilité d'aimer la femme d'un ami proche, pour ainsi dire un cousin. Ledit cousin qui, en passant, avait toujours tout eu dans la vie, une éducation, un nom, une réputation, des talents de fourchelang aussi flippants qu'impressants, et c'était aussi lui qui avait Kohane. C'était à se frapper la tête avec les buches !

Tout doucement, Peter sentit un petit quelque chose se poser sur son épaule. Voilà que la sorcière se plaçait maintenant dans une position réconfortante. C'était, et de très loin, la dernière chose dont le sorcier avait besoin. Celui-ci ferma les yeux un instant pour s'armer de courage. C'était qu'il en fallait pour encaisser les mots et les regards à venir.

- Un jour, tu sauras aussi créer des bulles colorées avec quelqu'un d'autre ...

Le devin s'était retourné, la phrase fatidique était tombée. Il n'avait plus qu'à tirer sa révérence et à se retirer sur un petit îlot de souffrance. Malgré le sourire et la bonne contenance de la jeune sorcière, il n'avait pas le courage de soutenir son regard. Aussi, décida-t-il de hocher silencieusement la tête. Il avait compris.

- Je suis fatigué Kohane ... Excuses-moi.

Sur ces derniers mots, faiblement sortis de sa bouche, l'ancien préfet se retira dans sa chambre. Laissant le crépitement des légères flammes meubler son départ. C'était bête, cette journée avait si bien commencé. Peut-être que s'il s'allongeait et trouvait un moyen de fermer les yeux, il allait les rouvrir et constater que tout cela n'était qu'un mauvais rêve ...

Fin du RP pour moi

Rp avec Harmony

Une goutte. Deux gouttes. Ça passe. La troisième par contre finit par tomber sur le museau du fennec. Ce dernier secoua sa tête pour extraire cette eau de sur son nez noir. Pourquoi fallait-il qu'il pleuve maintenant ? Les deux jours que venaient de passer Amy avaient été ensoleillés. Certes très froid, normal vu la région, mais ensoleillé. Ça avait été très agréable. Mais visiblement, ce temps était révolu. Alors que le petit fennec devenu tout blanc depuis peu, marchait tranquillement, la pluie venait s'abattre sur lui sans prévenir. Faisant s'élever les odeurs de terres et de végétaux humides, une odeur de nature fraîche, mais trempée. La pluie ne dérangeait pas l'animal en lui-même, par contre le sorcière camouflée sous cette apparence, beaucoup plus.
Vu le climat désertique dans lequel était habitué à vivre le fennec, la pluie n'était rien d'autre pour lui qu'une période représentant la vie. L'instinct le plus profond ressortit de l'animal, étouffant l'envie de se mettre à l'abri de la sorcière. Le petit renard du désert se mit à gambader en sautillant un peu partout. Écrasant de ses petites pattes les feuilles déjà humides et les branches au sol. La forêt se dressait droit devant lui tandis qu'il continuait de gambader en lâchant de temps en temps un jappement amusé. Sa fourrure blanche fut très vite trempée, laissant transparaître des ombres grises sur les poils.

Il fallut tout de même une vingtaine de minute avant qu'Amy ne reprenne le contrôle total de son instinct animal, se rappelant le pourquoi elle était là. Même si sont envie de partir pour reprendre ses esprits était passée, la jeune femme avait tout de même eu envie de voyager, de voir d'autres paysages que ceux de l'Angleterre. La curiosité de découvrir de nouvelles choses. C'est pourquoi lorsqu’elle avait lu dans le livre de E. Figaro Fitzgerald qu'une réserve de dragons se trouvaient sur ces terres, il ne lui avait pas fallut longtemps pour se décider à partir. Pourquoi des dragons ? C'était l'animal mythique préféré de sa grand-mère. Cette dernière lui en parlait régulièrement et lui avait, il faut le dire, vendu du rêve. C'est pourquoi la sorcière avait voulu se rappeler le souvenir de sa farmor. Une façon de faire son deuil malgré le temps écoulé depuis sa mort.

La pays ne l'avait pas déçue. Les paysages étaient incroyables et les gens d'une gentillesse à toute épreuve. Les deux premiers jours s'étaient très bien passé et aujourd'hui l'animagus devait se rendre à la réserve. Seul bémol, cette dernière était protégée et donc assez compliquée à trouver. C'est pourquoi Amy avait jugé que sa forme animale serait plus utile pour chercher, de par son endurance et sa vitesse. Bonne idée puisqu'au final, l'animal n'était plus qu'à un ou deux kilomètres de la réserve.
La pluie avait cessé. Le fennec se baladait à nouveau tranquillement dans la forêt en direction des dragons. Un craquement fort et sourd le fit alors sursauter. Son premier réflexe fut de se mettre en position défensive, ventre à terre, les grandes oreilles aplaties vers l'arrière. Quelque chose bougeait à quelques mètres de lui. Restait à savoir ce que c'était.

Navrée pour mon retard :x

Première destination : le Canada.

Pourquoi si loin ? Pourquoi ce pays ? Je n'en ai aucune idée, sans doute que le sentiment que j'avais de devoir m'éloigner le plus possible de l'Angleterre n'y est pas étranger. En tout cas, me voilà installée de façon un peu rustique pour l'instant dans une forêt du grand Nord blanc à la recherche de la paix avec le Loup. Je ne veux plus d'une bataille perpétuelle, je ne veux plus de ce conflit intérieur et surtout, SURTOUT, je ne veux plus jamais maudire quelqu'un, encore moins Lara, qui est chère à mon cœur. Même si je sais que je ne suis à l'abri de rien quand il a le contrôle.

Alors au cours des mois qui vont suivre, je vais faire une rétrospective sur mon passé pour tenter d'assimiler et accepter le fait que le Loup soit bien présent en moi. Ça va être douloureux, ça va m'épuiser et parfois, je ne deviendrai sans doute plus que l'ombre de moi-même à faire remonter tout ce qu'il y a de cassé en moi. Mais au final, j'espère que cela sera pour le mieux. Que je réussirai à faire la paix avec lui.

La première étape, c'est aujourd'hui.
Car la pleine lune arrive.

Je regarde mon camp improvisé quelques secondes et m'assoit par terre, voulant sentir le sol contre ma peau avant de faire cet effort. Et tandis que je sens mon cœur s'emballer de peur de ce que je m'apprête à revivre, je revois tout ce qui me terrifie, tout ce qui me me brise le cœur, tout ce qui me hante.

Et je vois

Maman qui soupire son dernier souffle

Grand-père qui s'éteint devant mes yeux

La nuit de ma morsure

La première nuit si douloureuse de ma transformation

Megan qui m'abandonne

Moi qui mord Lizzie

Et pour finir

Lui.

Et tandis que la dernière image qui s'imprime sur mes rétines est la forme que je crains le plus mais aussi actuellement celle qui ne va pas tarder à se faire une place, je sens comme un début de douleur puis.

Tout stoppe.
Douleur fantôme, douleur d'appréhension de ce qui va arriver

Je me relève alors, énervée contre moi-même de me faire subir ça sans réussir à trouver la paix. Impatiente. Je shoot contre une branche et sens ma colère monter. Je suis impuissante. Je me transforme quand je ne le souhaite pas et quand je veux trouver la paix, plus rien. Plus j'y pense, plus je vois des images de mes pertes de contrôle et plus ma colère augmente sans que je m'en rende compte. Le Loup doit aider. Je fais les 100 pas, complètement perdue dans mon propre esprit. Puis, comme un coup de poing final, je visualise tout à coup de nouveau mon épouvantard mais avec Lara aux premières loges, morte dans la gueule du Loup.

Et le tourbillon noir revient, plus fort que jamais.

Je hurle alors de douleur et sens la transformation s'amorcer tandis que la Lune, sans prévenir est montée dans le ciel alors que je me laissais absorbée par mes pensées. Je tombe à genoux contre le sol et sens toute ma colonne vertébrale s'exploser pour créer un dos lupin. Je sens mes ongles traverser ma chair et créer de longues griffes au bout de nouvelles pattes. Tout le bas de mon dos me brûle tandis que la queue du Loup apparaît. Puis la mâchoire, le pire. Chaque croc qui traverse ma gencive, tous mon visage qui me donne l'impression d'être soudain brûlé par de l'acide, comme si tout était déformé. Et bien sur, le sang, l'habituel qui coule de toute ma bouche après cette transformation. Puis finalement, tous les poils noirs comme la nuit qui poussent sur l'intégralité de mon corps maintenant lupin.

Gémissement.
Après une transformation douloureuse.

Le Loup est là maintenant, il prend le contrôle, Harmony n'est plus. Ils ne sont pas encore en assez bon terme pour qu'il y ait la moindre chance de paix pour l'instant, c'est bien trop grisant d'avoir le pouvoir. Ces transformations sont de plus bien trop rares pour son goût alors il ne va pas lui laisser lui dicter ce qu'il doit faire quand c'est enfin à son tour de jouer.

Et la traque commence.

Après avoir fait craquer ses articulations, dérouillant ses membres nouvellement apparu, la course commence. Les lourdes pattes tapent sur le sol une très longue partie de la nuit. Il suit d'abord son instinct pour se guider et aller où bon lui semble - de préférence un lieu avec des humains -. Mais même en foulant la terre longtemps, en prenant de la hauteur, en hurlant pour trouver des congénères, rien. Rien que le silence et l'absence d'odeur. Il grogne le Loup, ça l'énerve. Alors il fait plus d'efforts et avance plus vite, plus loin. Il veut prouver à cette humaine qu'elle ne peut pas l'arrêter malgré tous ses efforts pour l'éloigner de son jeu préféré. Croquer.

Mais cette fois-ci, il faut croire que la petite fille aux yeux bleus cette fois-ci ne s'est pas assez éloignée de la civilisation car après de longues heures passées à se déplacer, toujours en pleine forêt, l'odeur d'humains et d'autres créatures se rapproche, mais est encore loin. Quelques kilomètres sont sans doute parcouru avant que le Loup ne ralentisse, sentant une présence proche. Une odeur étrange. Humaine mais pas totalement ? Le Loup est perplexe.

Et tandis qu'il avance, il trouve un petit animal, encore inconnu pour lui. Pas un autre loup, certainement pas. Mais en tout cas, il s'arrête, intrigué. Envie de l'attaquer sans trop savoir pourquoi. Envie de poursuivre son chemin pour aller vers l'odeur bien plus alléchante, un peu plus loin.

Mais pour l'instant.
Pause.

Grognement intrigué qui se termine par un jappement. Mouais.. Vachement impressionnant. Le côté sorcière se moquait pas mal du jappement de l'animal qui était tout sauf crédible. Surtout quand on regardait la taille et le physique du canidé en général. Enfin soit, on ne choisissait pas son animal intérieur. Focus sur la partie animale. Ce qui bougeait devant le fennec n'était toujours pas parti et, à en croire la respiration perçue par les grandes oreilles, la bête qui se trouvait là dedans n'était pas petite. Les soupçons de l'animal furent vérifier lorsque la forme de l'énorme loup se dessina devant le renard des sables. Oh oh.. Instinct de survie. La bête aux poils noirs devait faire 10 fois sa taille et aurait pu le manger en une bouchée. Bon. Non pas que l'envie de mourir déplaisait à Amy, mais elle aurait très clairement préféré mourir autrement que bouffée par un loup. D'autant plus que le prédateur en question n'avait pas une odeur animale banal. Il y avait de l'humain derrière. Mais ça ne changeait absolument rien à la dangerosité de la situation vu le regard que lui lançait la bête.

Lentement, le fennec se releva. Ses grands yeux noirs fixèrent ceux de l'animal en face de lui. Sans réfléchir, la tête du renard des sables se pencha sur le côté pour essayer de montrer qu'il ne voulait pas de bagarre. Quelques secondes dans cette position suffirent pour que la partie humaine de l'animal se rende compte que des humains n'étaient pas loin. Qui disait humains disait chaire fraîches et donc proies potentielles pour le loup. Ce qui n'était pas du tout une bonne chose. Bon, il fallait bien se sacrifier de temps en temps. Le petit animal se remit droit sur ses 4 pattes et commença à japper contre le loup pour essayer de le provoquer. C'était totalement stupide, elle allait très certainement y passer mais bon, il fallait bien des héros dans ce monde.

Après quelques jappements, le fennec se mis à faire des bons à gauche et à droite pour essayer de capter l'attention du gros canidé qui se tenait devant lui. Une fois les quelques bons effectués, non sans avoir l'air très bête évidemment, l'animal s'arrêta, attendit quelques secondes puis d'un mouvement rapide, parti en courant. C'était quitte ou double. Soit l'énorme chien le suivait pour essayer de la manger, soit il en avait rien à faire de lui et l'odeur humaine était plus alléchante. Pour l'instant les grandes oreilles du fennec ne captaient rien mais dans le doute, il essaya de courir le plus vite possible pour ne pas se faire attraper tout de suite et réussir à éloigner le prédateurs suffisamment loin des humains. Dans quoi s'était-elle encore embarquée ? Ca n'arrivait qu'à elle ce genre de chose..

Le petit animal devant elle reste d'abord immobile. Son odeur est... Intrigante, et la Bête s'est arrêtée suite à ses instincts de prédateurs, qui lui disent que même si l'apparence est animale et donc non-intéressante, l'odeur est toute autre. Mais elle là tout de suite, la louve aux yeux bleus n'est pas d'humeur à jouer, et ce mouvement de tête inoffensif lui donne envie de rouler des yeux. D'ailleurs, se désintéressant vite du petit animal, la Bête commence à regarder de nouveau vers cette réserve, un peu plus loin, où de bonnes odeurs se déplacent et s'occupent d'autre chose.

Des proies.

Mais de nouveau, son attention est attirée par l'autre quadrupède, qui commence à japer et à bondir devant elle, provocant un grognement de sa part. Avec tout ce tapage, impossible de se concentrer sur l'odeur si douce qu'elle souhaite atteindre, bien plus douce que celle à ses pieds.

Et pourtant, une part de la Bête est toujours intriguée... Donc quand le petit animal détale dans une direction, le canidé reste un moment bloqué sur le paysage visé, puis se retourne et lâche un nouveau grognement un peu plus sonore avant de s'élancer à la poursuite de ce petit rigolo. La colère est présente, il lui a fait lâcher une cible de choix, alors cela a intérêt à en valoir la peine. Son flair n'a pas intérêt à s'être trompé ou alors même la jeune fille derrière risque d'avoir peur.

Les pattes foule le sol à une vitesse si grande par rapport à celles du petit animal qu'en un rien de temps, il est rattrapé. Mais croquer maintenant n'apporterait aucune valeur, alors la louve se freine et en faisant ça, elle ne voit pas une racine qui lui fait faire un roulé boulé sur le sol. La frustration en est d'autant plus grande, et c'est babines retroussées et poil hérissé que la Bête tente de faire face au fuyant.

La réserve est maintenant loin, et la seule odeur digne d'intérêt est celle de l'animal.

Il est devenu la cible.

Il court il court le fennec, le fennec du bois du loup. Il court il court le fennec, qui ne veut pas s'faire bouffer. Yeaaaaah.. Ou pas. Dit comme ça, sous forme de chansonnette, on pourrait croire que la situation était marrante. Mais en fait non. Non parce que non seulement le fennec courait du plus vite qu'il pouvait, mais en plus et malgré ça, il sentit très vite le souffle du loup caresser son dos. Ses longs poils couleurs sablent s'hérissèrent tout le long de sa colonne vertébrale. Par réflexe, l'animal changea brusquement de trajectoire et pris un tournant très serré en priant pour que ça fonctionne. Ou pas. Le loup suivait et suivait même très bien. En même temps, il devait faire 10 fois la taille du petit renard et ça, ça ne pardonnait pas. Soudain, alors que le fennec faisait déjà la liste de tous ceux qu'il y aurait sur son testament, il entendit un son sourd provenant de derrière lui. Ne sentant plus de présence à ses trousses, il s'arrêta pour observer la scène qui se déroulait derrière lui.

Le loup semblait s'être emmêlé les pattes et était à l'instant, en train de déguster la terre de la forêt. C'est carnivore un loup normalement non ? Enfin soit. Le temps que le loup se redresse, le renard des sables analysa ce qui pourrait le sauver lorsque l'énorme bête se serait relevée. Malheureusement, il n'y avait pas grand chose qui puisse protéger l'animal. Alors que faire ? Sil il avait eu des griffes plus puissante, le canidé serait bien monté à un arbre mais sans force dans les pattes, il n'allait pas aller bien haut. Le grognement qui sortit de la gueule du loup fit se retourner le fennec qui prit conscience qu'il avait intérêt à vite déguerpir car le prédateur s'était relevé. Mais par où ? En l'espace de quelques secondes la bête noir le rattraperait et le croquerait. Il allait falloir le déstabiliser mais comment ? Il n'avait pas franchement l'air vite déstabilisé. Quoi que, il était quand même tombé au cours de la course. Alors pourquoi ne pas essayer de miser sur le côté maladroit du loup. Si il en avait un. Repérant une branche non loin du loup, le fennec comprit qu'il devait aller vite si il ne voulait pas manquer sa chance et survivre. Si le loup bougeait, il ne pourrait plus atteindre la branche, et s'en était fini pour lui.

Après avoir pris une bouffée d'air le fennec se mit à courir droit sur le loup. Une fois à hauteur des pattes avant, il slaloma entre les 4 pattes, sorti de sous le ventre pour sauter sur le dos de la bête, juste pour prendre appui et sauter vers la branche repérée quelques secondes plus tôt. Au moins là, il ne serait pas atteint. Mais c'était vachement haut. Les fennecs n'ont pas l'habitude d'être si haut. Pris de vertige, le fennec se coucha sur la branche, les 4 pattes écartées pour essayer de ne pas tomber à cause du vertige. Il ne restait plus qu'à espérer que le loup ne l'atteindrait pas. A voir.

Le Loup grogne alors qu'il fait face à son adversaire, se sentant presque chevalier dans un combat à la lance tandis qu'il observe attentivement chacun de ses mouvement. Il est prêt à bondir, prêt à mordre, prêt à intercep... quoi ? Il suffit de quelques secondes d'égarement, de quelques secondes d'un brouillard qui semble apparaître dans le cerveau du Loup pour que le petit fennec se glisse entre ses pattes et réussisse à lui sauter dessus pour atteindre une branche. Un grognement rauque, sourd et menaçant sort de la gueule du gros animal. Il n'aime pas qu'on se paye sa tête.

Il se retourne et fixe alors l'animal à odeur bizarre qui peine à rester sur sa branche. Ses crocs apparaissent tandis que le Loup se lèche les babines. Ça y est, sa patience arrive à son terme et il est grand temps d'attraper le petit joueur qui a décidé de jouer contre Lui mais a perdu. Il s'accroupit alors, s'apprêtant à bondir pour attraper sa proie, quand soudain... Un autre vertige ?

La conscience revient peu à peu
Tandis que la Lune
Dans le ciel
Disparaît

Dans une tentative désespérée d'attraper l'animal avant de devoir céder la place, il le sent, le Loup bondit et ses mâchoires se referment dans un claquement sonore près de la branche, mais pas assez près pour avoir ce qu'il veut. Il s'écrase alors sur le sol, gémissant de douleur et ne parvenant plus à se lever, sa force disparaissant avec l'Astre Blanc qui laisse à son tour la place à son collègue lumineux. Peu à peu, les sons d'une douleur animale se transforme en des sons beaucoup plus humains, et la transformation inverse à celle qui maudit la jeune fille aux yeux bleus à chaque pleine Lune s'opère.

Elle perd sa fourrure noire
Ses pattes
Ses crocs.

Ne laissant en rappel à sa forme louve que ses yeux bleus, fermés actuellement, des larmes de sang coulant sous sa bouche suite à l'apparition des crocs, et un corps nu. Complètement nu.

La jeune fille gémit de douleur. Elle se réveille à peine de sa longue nuit de torture, laissant les souvenirs revenir doucement à elle tandis que son corps endoloris refuse de bouger. Elle se souvient alors des dernières actions du Loup et de... Ouf... Le fennec qui, de ce qu'elle se souvient, est encore en vie.

Elle a froid. Très froid. Et mal bien sûr. Mais elle reste là, recroquevillée sur elle-même, attendant de se sentir prête à bouger, prête à faire comme si de rien était et à retourner à sa cabane pour retrouver de quoi s'habiller.

Ce qu'elle ne prend juste pas en compte, c'est cette odeur bizarre que le fennec avait...

Petits pas petits pas petits pas. C'est très vite mais prudemment que le fennec essaya de remonter la branche tandis qu'un grognement en contrebas se fait entendre. Il fallait qu'il fasse attention car, l'extrémité de la branche ne supporterait pas son poids. Aussi, il y allait à petits pas, testant la résistance avant d'oser mettre tout son poids dessus. Certes il n'était pas très lourd, mais certaines branches n'avait pas la capacité de supporter beaucoup. Celle-ci en faisait partie. Le renard des sables s'arrêta là où il put. Même si ce n'était pas optimal, il avait quand même pris un peu de hauteur et c'est ce qu'il cherchait. Les quelques centimètres gagnés lui sauverait peut-être la vie, ou pas. L'animal baissa la tête pour observer le loup rodant en dessous de lui. Le regard que ce dernier lui envoya fit se dresser les poils du fennec. Le long de sa colonne vertébrale, les poils étaient hérissés comme prêts à protéger la peau qu'ils recouvraient. Le regard carnassier du loup et le léchage de babine n'avait pas laissé indifférent le fennec qui sentait sa fin arriver. Comme pour illustrer cette dernière pensée, le loup fit un bond en direction du fennec, gueule ouverte et crocs acérés sortis.

Le claquement sourd qui signifiait que le loup avait refermé sa gueule dans le vide étonna le petit renard. Il regarda la bête retomber au sol en gémissant de douleur ? Qu'est ce qu'il était en train de se passer ? Le loup continuait de se tordre de douleur tandis que son corps, peu à peu, changeait. Les poils disparurent au profit d'une peau pâle. Les pattes se transformèrent en bras et en jambes et le museau s'effaça pour laisser place à un visage humain. C'était donc ça la différence de taille avec un loup "normal". La bête qui venait d'essayer de la dévorer était en fait un loup-garou. Le visage qui apparut sous les yeux noirs du fennec glaça le sang de ce dernier. Visage connu, bien trop connu. L'état de la jeune femme couchée en contrebas inquiétait le fennec qui s'empressa de descendre de sa branche d'un bond rapide. Une fois au sol, il tourna autour du corps inerte d'Harmony. Le petit renard s'avança près du corps et posa sa tête près du nez et de la bouche de l'humaine pour vérifier qu'elle respirait encore. Fort heureusement, oui. Il était donc temps de reprendre son apparence normale pour essayer de comprendre ce qu'il s'était passé car après tout, Harmony avait essayé de la bouffer.

Il fallait couper le lien. C'était la partie la plus difficile pour Amy. Son animal était son refuge et elle avait toujours du mal à s'en détacher pour redevenir elle-même. Mais là, il le fallait. Elle repensa alors à sa vie d'humaine, à qui elle était, qui elle voulait être et qui elle serait. Elle dit aurevoir au petit fennec en elle et le laissa partir. De l'extérieur, le fennec grandit tandis que les poils beiges ainsi que la queue et les grandes oreilles disparurent. Les longs cheveux bruns vinrent encadrer le visage d'Amy qui retrouve ses yeux bleus. Une fois totalement humaine avec ses bras et ses jambes, la jeune femme se tourna vers la jeune femme nue. Heureusement que les animagus gardent leur vêtements pendant la transformation, sinon la situation aurait été très bizarre. La grande brune s'agenouilla au côté de la louve et posa une main chaude sur l'épaule froide d'Harmony. Quelques mots sortis d'une voix douce mais inquiète.

- Harmony..? Est-ce que tout va bien..? C'est moi, Amy.

Amy était prête à dégainer sa baguette pour effectuer quelques sorts de médicomagie si la jeune fille se sentait mal. Mais sans retour d'elle, elle ne pouvait pas deviner et devait donc attendre que cette dernière lui parle et communique. Espérons qu'Harmony saurait le faire pour que la brunette puisse l'aider au mieux.

Je... Raah, s'il y a bien une chose que je déteste, ce sont les moments de transformation et de détransformation. Cette douleur, ce froid, ces souvenirs qui m'assaillent et apparaissent dans mon cerveau comme pour me dire : "Tu vois ? Cette nuit, tu n'étais plus, mais voici ce que tu as fais, voici les créatures, les personnes qui ont failli perdre leur vie par ta faute". Cette nuit ne fait pas exception, même si heureusement, la Bête ne croise pas toujours d'âme vivante. En tout cas, ce réveil est bien douloureux, comme tous les autres. En plus, dans les pays scandinaves, c'est encore pire. Je fini toujours par tomber malade au bout d'un moment, à force de me réveiller nue dans le froid...

Mais là... Je sens une présence sur mon visage. Comme un museau. Le fennec ? Tient, c'est vrai qu'il était là lui ! Est-ce que j'ouvre les yeux pour le voir ? Non... Je suis trop faible, je n'en ai pas le courage. Je tente un faible sourire sans découvrir les alentours, mais j'avoue ne pas savoir s'il se voit ou pas. En tout cas, quelques instants plus tard - je ne saurais pas dire si l'on parle de secondes ou de minutes, étant donné que mon cerveau est encore embrumé par ma condition de la nuit -, plus de présence animale mais une voix bien humaine.

- Harmony..? Est-ce que tout va bien..? C'est moi, Amy.

Hmm.. Je connais cette voix et Amy... L'ancienne infirmière de Poudlard a qui j'avais prêté main forte une nuit sombre... Elle sait donc qui je suis ? C'était elle le fennec ? Je jure intérieurement. Tu m'étonnes que le Loup était intéressé par elle. Et dire que j'aurais pu mettre fin à sa vie en un coup de croc. Elle a eu de la chance...

Mais... Il faudrait peut être lui répondre ? Ça sera sans doute douloureux, mais je commence à me sentir mieux, et je devrais le lui dire. Après tout, elle a l'air de s'inquiéter pour moi. Alors mes yeux papillonnent jusqu'à apercevoir le ciel sans astre, dans lequel le soleil va sans doute arriver sans trop tarder. Je vois la cime des arbres, de mon point de vue. C'est beau, mais pas pratique... Alors je tente douloureusement de me redresser, au moins pour être assise. Doucement. Très doucement.

- Oui, ça va... Je suis juste fatiguée et j'ai le corps endolori mais ça va.

Pause.
Réflexion.
Et elle alors ?

- Je... Je suis vraiment désolée pour la peur que j'ai du te causer, sous mon autre forme. Tu n'es pas blessée ?

On ne sait jamais. Ça se trouve, je ne me rappelle pas de quelque chose.

Un tremblement m’assaille.
Hm.
C'est vrai que je ne suis pas très habillée pour la saison...

Un rougissement traverse mes joues quand je me rend compte de ma tenue face à l'ancienne infirmière de mon école. Bon, elle a du en voir d'autres, mais quand même ! Je cache ce que je peux et tousse, détournant un peu le regard. Je suis définitivement encore trop faible pour transplaner sans avoir un gros risque de désartibulation, donc je suppose que je vais devoir attendre encore un peu.

Ma main vient toucher doucement mon menton, sur lequel se trouve comme d'habitude deux larmes de sang séché. Je soupire. Ce poids est quand même dur à porter parfois.

- Ne t'inquiètes pas pour moi, j'ai l'habitude de ces réveils. Tu peux t'en aller si tu le souhaites, après tout j'ai menacé ta vie et après ce que tu viens de découvrir...

Femme de peu de foi que tu es. Tu crois toujours qu'après tout ce temps, on va t'abandonner pour ce que tu es. Te rejeter alors que, tu ne sais pas comment ni pourquoi, mais souvent on te soutient dans cette épreuve.

En tout cas, ils ne pourront jamais dire qu'ils n'ont pas la porte ouverte pour fuir.

Des secondes qui semblent durer une éternité. Harmony ne bouge pas. Elle reste là, les yeux fermés. Est-elle évanouie ? Auquel cas Amy devra sortir le grand jeu mais s’il y avait moyen de l’éviter, elle préférait. Puis soudain, elle ouvre ses yeux et tente de bouger pour s’asseoir. Sa bouche prononce des mots pour répondre à l’animagus. C’est dans un soupir de soulagement que la jeune femme se laisse tomber en arrière pour finir assise en tailleur face à Harmony. Elle avait l’air d’aller bien. Bon mis à part son visage pâles, les gouttes de sang sur le menton et le fait qu’elle soit complètement nue par un temps pareil. Ses fonctions vitales avaient l’air de fonctionner correctement et c’était ça le principal. Amy n’eut pas le temps de réagir que Harmony commençait déjà à poser des questions. Cette dernière avait l’air plus inquiète pour la santé de l’animagus que pour la sienne. Pourtant physiquement, l’une des deux semblait plus mal en point que l’autre, mais bon. Amy ne put cependant s’empêcher de lever un sourcil en entendant son interlocutrice lui dire que si elle voulait partir, elle pouvait. Il lui semblait que sa cadette la connaissait un tant soi peu… Elle n’allait pas l’abandonner au beau milieu d’une forêt, complètement nue alors qu’elle venait de subir une transformation qui avait l’air douloureuse. La grande brune lâcha un petit rire amusé avant de répondre.

- C’est bien mon genre d’abandonner les gens lorsqu’ils ont besoin d’aide. Tu devrais le savoir choute non ?

Elle lui fit un clin d’œil, allusion à leur entraide lors de l'attaque de Poudlard. La jeune femme se leva ensuite avant d’enlever son manteau pour le glisser sur les épaules d’Harmony. Elle en avait plus besoin qu’elle et son côté suédois lui avait appris à tenir le froid. Une fois le manteau enroulé autour du corps de sa compatriote, Amy reposa ses fesses sur le sol froid en ramenant ses genoux contre sa poitrine.

- Je vais très bien ne t’en fais pas. J’essayais d’empêcher le loup en toi de s’approcher trop prêt d’une zone humaine. C’est pour toi que je m’inquiète par contre. La douleur passe ou tu as besoin de quelques soins ?

Pour être honnête, Amy n’avait jamais eu à faire à une transformation de loup-garou. Elle ne savait donc pas du tout quoi faire et comment réagir. Elle se contentait de demander comment se sentait la jeune fille. Pas top comme méthode, mais elle n’avait pas mieux. Elle faisait comme elle pouvait. Dans tous les cas, la louve était entre de bonnes mains. Si il lui arrivait quelque chose que ce soit un malaise ou une attaque extérieure quelconque, Amy serait là pour faire barrage et s'occuper d'elle. C'était déjà bien comme support non ?

Elle fait une allusion à notre travail conjoint à Poudlard et malgré moi, je souris. C'est vrai que j'aurais du y penser seule : si elle est du genre à se battre jusqu'au bout pour aider et sauver des étudiants inconnus à Poudlard, outre le fait que ce soit son travail de soigner les gens, elle est sûrement aussi du genre à rester auprès d'une de ses connaissances qui a l'air blessé, même si ladite personne a essayé de la croquer.

Cette allusion me fait tourner la tête juste assez pour voir son clin d’œil, qui permet à mon sourire de rester un peu plus. Léger le sourire, évidemment, je ne suis ni dans une forme assez bonne pour pouvoir faire ces grands sourires chaleureux dont j'ai le secret ni dans un état émotionnel assez potable pour avoir envie de faire un sourire comme celui-là.

Mais en plus de rester, elle m'aide. Sous mes yeux ébahis, elle retire son manteau et le glisse sur mes épaules. Je frissonne au contact de la source de chaleur sur ma peau mais très vite, je sens mon corps s'apaiser et les tremblements cesser un peu. Je la regarde alors, inquiète. Ne va-t-elle pas attraper froid ainsi ? Elle se repose vite sur le sol, plaçant ses genoux contre sa poitrine, et si je n'étais pas nue, je serai sans doute allée me placer à ses côtés pour partager le manteau... Mais voilà, si je fais ça, ça risque d'être plus gênant qu'autre chose. Alors, sachant très bien que je n'arriverai pas à la convaincre de le reprendre, je rougis légèrement, un léger sur le visage, et un murmure s'échappe de mes lèvres.

- Merci...

Elle me raconte ensuite son point de vue sur ce qui s'est passé quand elle a eu affaire avec mon double poilu. Elle essayait de m'empêcher d'approcher d'une zone humaine. Je réfléchis et fouille dans mes souvenirs.

1
2 secondes

Oui. Effectivement, le loup avait senti une autre odeur, une odeur plus forte. Je soupire de soulagement et lui fais un petit signe de tête, renouvelant mon merci. J'aimerais mieux l'exprimer, mais je ne sais pas trop comment le dire.

Merci de m'avoir empêché de tuer des gens ?
Merci d'avoir risqué ta vie pour m'éviter de devenir une meurtrière ou éviter que j'en transforme d'autres ?
Merci de les avoir protégé de moi ?

Non. Rien ne sonne juste, même si tout résonne dans mon être tandis que je comprends que chacune de ses phrases est douloureusement vraie. Le silence parle de lui-même, ainsi que le regard reconnaissant que je lance à Amy. Mais après, elle me demande comment je vais moi. Elle s'inquiète alors que je l'ai attaqué. Mais...

Je reste bouche bée
Ne sachant pas vraiment quoi dire pendant quelques secondes
Ne comprenant pas comment
Autant de gens
Peuvent être si attentionnés face à la Bête que je suis.

- Je... Je veux bien un petit coup de boost, et de quoi apaiser la douleur ? Les transformations.... Sont très douloureuses.

Je ne suis pas sûre de moi en répondant ça, je me sens presque... illégitime ? Je ne comprends toujours pas pourquoi elle tient tant à me soigner alors que j'ai failli lui faire perdre la vie. Mais au final, si je réfléchissais un peu plus et si je sortais un peu du contexte : si les rôles étaient échangés, ne ferais-je pas la même chose ?

Sans doute que si.

Harmony remercie. Comme si c'était extraordinaire d'être aidée. Pour Amy ça semblait logique, sa compatriote était nue dans un sous-bois, tremblait comme une feuille et venait de redevenir humaine après avoir été sous forme de loup faisant 3 fois sa taille. Ca ne paraissait pas tellement incroyable à Amy de l'aider. D'autant plus que la serdaigle lui était chère. Et qui d'autre qu'un être aimant pour pouvoir soigner tous les maux ? Oh c'était beau. Mais totalement hors sujet. L'animagus se redressa pour se mettre sur les genoux en écoutant se dont Harmony avait besoin. Apparemment elle n'avait rien de casser et aucune blessure. En tout cas rien qui n'apparaissait aux yeux d'Amy. Aucune plaie à soigner donc. Pour les dégâts internes, il fallait se fier en partie aux dires de sa compatriote mais apparemment, il n'y avait aucune raison pour qu'il y ai des lésion interne. Le loup n'était pas tombé et ne s'était pas fait attaqué donc à priori, aucune raison de s'inquiéter. La jeune femme toujours à genoux sourit gentiment avant de sortir sa baguette de sa ceinture.

- Je te fais ça. J'espère que ça va aller pour toi.

Grande inspiration avant de pointer sa baguette sur la petite brune et marmonner un #Curo As Velnus. La concentration était de mise pour que le sortilège fasse complètement effet et ne fasse pas son job qu'à moitié. Une fois qu'elle senti le flux de magie parti, Amy se redressa, leva les yeux aux ciels avant de se reconcentrer sur Harmony. Deuxième étape et donc deuxième sortilège. Un #Revigor bien lancé, baguette pointée sur la "blessée" et concentration au maximum. L'animagus ne se sentait pas particulièrement fatiguée donc le sort devrait assez bien fonctionner. Une fois fait, la jeune femme rebascula par terre pour se retrouver assise en tailleur. Elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille avant de sourire et de parler d'une voix douce.

- Tu sens que ça va mieux ? Tu as besoin d'autre chose ? Manger peut-être, étant donné que tu n'as pas réussi à avoir du fennec grillé.

Sourire amusé, la langue passant entre ses lèvres en signe de blague et de bonne humeur. Amy reprit juste après.

- Je suis là pour toi donc n'hésite pas à me demander ce dont tu as besoin.

Que dire et que faire de plus sérieusement ? A part détendre l'atmosphère et espérer qu'elle arrive à marcher pour pouvoir se rhabiller, Amy ne pouvait plus faire grand chose. Etre là pour elle, lui parler, l'accompagner. La présence serait suffisante. Parce que si la serdaigle s'était retrouvée dans cette situation seule, là ça aurait pu poser problème. D'autant plus qu'elle n'avait pas l'air de gérer sa transformation. Bon, elle lui en parlerait plus tard. En attendant.. Casse-croûte ou pas casse croûte ?

Quand je demande, presque du bout des lèvres, un léger sort de soin et un autre pour ravoir un peu d'énergie, je sais très bien qu'elle va le faire, mais une petite voix continue de parler dans ma tête en me murmurant qu'elle est bien trop gentille et qu'elle ne devrait pas aider une Bête telle que moi. Mais soudain, un soulagement physique me transporte, et cette petite voix perd de la force au fur et à mesure que moi j'en gagne. Mes muscles arrêtent de me faire un mal de loup - c'est le cas de le dire -, mes gencives ne sont plus aussi douloureuses. Un soupire de soulagement m'échappe.

Puis vient l'énergie, donnée par le sortilège lancé avec concentration par Amy. La Médicomagie, c'est quand même formidable. Avec un peu de concentration, on peut presque tout faire. On peut sauver des vies, en rendre d'autres plus belles en permettant à des personnes de pouvoir aller mieux. Et par ce geste qu'elle fait, elle me permet à moi d'aller mieux, elle me sauve un peu par sa gentillesse et par sa réaction qui me fait chaud au cœur. Et soudain, je me sens mieux, plus en forme, presque assez pour transplaner.

- Tu sens que ça va mieux ? Tu as besoin d'autre chose ? Manger peut-être, étant donné que tu n'as pas réussi à avoir du fennec grillé.

Elle sourit, amusée, et je lui rend son sourire même si le fait qu'elle soit si détachée me met un peu mal à l'aise. Nan mais c'est vrai ! Elle n'a même pas l'air un peu affecté par le fait qu'elle ait frôlé la mort par ma faute il y a de ça moins d'une heure. J'ai du mal à la comprendre, pour une fois que les rôles sont échangés. Je ne comprends pas sa réaction, son acceptation, ses sourires sincères. Même si
inconsciemment, ça me donne encore un peu plus confiance en mes proches par rapport à mon statut.

- Je suis là pour toi donc n'hésite pas à me demander ce dont tu as besoin.

Je me lève difficilement, faisant attention, mais il me semble que je vais bien mieux. Bien sûr, je vais m'écrouler sur mon lit pour récupérer une fois que je serai chez moi et que j'aurai effectivement mangé quelque chose, mais au moins, je ne mettrai cette fois-ci pas la journée complète à me remettre... Je crois.

- Oui, beaucoup mieux, merci. Il faudrait effectivement que je mange, et que j'enfile des habits. Je me sens assez forte pour transplaner, si tu veux m'accompagner pour manger un bout à l'endroit où j'ai mes affaires. Ce n'est pas grand chose, juste une grosse tente dans les bois, mais tu es la bienvenue si tu veux.

Je lui souris et m'étire un peu, testant la résistance de mes muscles et recouvrant mes facultés humaines. Je souffle un peu, contente que ça ne fasse plus si mal que ça, et tend mon bras, comme une invitation.

Pour le prochain post:

L'estomac qui gronde. Ah. C'était pas prévu ça. L'adrénaline avait fait perdre toute sensation de faim le temps de sauver sa propre peau puis celle d'Harmony. Mais maintenant que la jeune femme venait de reprendre des couleurs et du coup, elle l'espérait, des forces, l'adrénaline dans son sang baissait quelque peu ce qui permettait aux sensations primaires de revenir comme la faim. Pourtant elle n'avait pas l'impression d'avoir eu faim sous forme fennec avant que le gros canidé ne l'attaque. Enfin soit, l'état actuel des choses était le suivant : Son estomac criait famine parce qu'elle venait de sauver des vies. Calme Amy. Ne te la pète pas trop non plus c'est mauvais pour les chevilles. Enfin soit, la brunette sourit lorsqu'elle vit sa compatriote se relever. Elle avait l'air d'avoir un peu difficile mais au moins elle tenait sur ses deux pattes. Et.. Elle arrivait à marcher ! Wouah. Le rose de ses joues faisait du bien au moral.

L'animagus se remit elle aussi sur ses jambes et fit quelques pas pour les dégourdir. Rester assise dessus pendant plusieurs minutes, forcément ça endormait. Elle garda cependant un œil attentif sur Harmony au cas où elle venait à tomber pour une blessures invisible ou pour n'importe quelle autre raison. Mais visiblement ça allait. Et en plus la louve lui proposait de retourner à son camp pour manger un morceau. Comme si Amy allait refuser.

- Ce sera avec plaisir que je t'accompagnerai. Comme ça je garde un œil sur toi au cas où tu ne te remets pas bien mais tu as l'air d'aller bien mieux. Ça fait plaisir.

Nouveau sourire avant de s'avancer vers la bleue et argent. Au fond d'elle-même, elle espérait que le transplanage se passerait bien parce que transplaner affaibli, c'était jamais une bonne idée. Certes Harmony avait l'air d'aller mieux mais c'était pas encore top. Plus qu'à prier et à faire confiance à la louve qui était celle qui devait se connaitre le mieux. Amy plaça sa main sur l'avant bras de sa compatriote avant de lui sourire une dernière fois comme pour dire "C'est parti". Un dernier Plop retentit dans les bois et fit trembler les branches des arbres alentours. Le son raisonna encore quelques secondes avant de laisser place au silence de la forêt canadienne.

Fin du rp
Merci pour ce chouette rp :3