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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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A Paris
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Re: A Paris
Invité, le  Dim 17 Avr - 5:14

Merci pour le café, mais je ne vous avais rien demandé. Okaaaaaay elle pose le game. Arquant un sourcil, à peine surpris par le ton employé par la jeune femme, Théodore sentit un léger rictus reprendre place au coin de ses lèvres. Il bu une gorgée de café et comprit qu'il avait gagné lorsque la demoiselle prit place sur le petit muret non loin de la machine. Elle pourrait dire ce qu'elle voulait, si son geste l'avait réellement dérangée elle serait partie immédiatement. Le regard trop clair de l'ancien mannequin détailla rapidement mais discrètement la beauté froide à quelques mètres de lui. - Et puis quand on demande le nom de quelqu'un, la moindre des choses c'est de se présenter en premier. - Pardonnez moi Majesté, on n'a pas du être élevés selon les mêmes codes. Le ton sarcastique de Théodore, mêlé à son sourire amusé, aurait pus facilement rappelé à n'importe qui un enfant un peu trop malicieux rêvant d'embêter les adultes. C'était plus fort que lui, lorsqu'il tombait face à quelqu'un comme Elle, tout son mépris pour les gens ressemblant à ses parents refaisaient surface. Bon, ça allait mieux depuis que sa mère était morte et également parce qu'il avait, malgré tout, été élevé comme ça. Mais à présent il préférait en jouer.

Le brun restait silencieux, buvant son café tranquillement, observant les faits et gestes de la jeune femme. Elle bougeait beaucoup. Son allure froide n'était peut-être qu'une carapace pour cacher son manque de confiance en elle ? Non, ce n'était pas de la nervosité. De l'ennui ? Boarf, elle finirait par parler d'elle même, Théodore n'était pas pressé et ne serait pas déçu d'écourter la conversation. Puisque vous allez l'air de tant vouloir le savoir, je m'appelle Alhena Peverell. Peverell. Bah voilà, il se rappelait. Faisant mine de lever les yeux au ciel, comme si la nouvelle était décevante, il s'approcha d'Alhena et balança son gobelet dans la poubelle à son tour. Tant de blabla' inutile pour si peu. Moi qui m'attendait à quelqu'un d'important. Ok, là il testait la fierté serpentueuse. Lui offrant un sourire aussi sarcastique que celui qu'elle affichait plutôt, l'occlumens ajouta néanmoins une petite grimace en observant la cigarette. Pas très Lady, la clope. Et on titille et on titille. Aller, les paris sont ouverts. Elle tiendra 5min avant de lui mettre un claque.
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Re: A Paris
Alhena Peverell, le  Mar 19 Avr - 16:20

RP avec Théodore Winderfelt

Toujours assise, elle entendit son interlocuteur d'un ton un peu méprisant mais amusé :

- Tant de blabla' inutile pour si peu. Moi qui m'attendait à quelqu'un d'important.

D'accord. En fait, il avait juste eu besoin de l'aborder pour venir l'Emmerd*r. Elle voyait le genre : un mec avec égo surdimensionné se prenant pour le dieu des dieux. Des piques sortant toujours de sa bouche, seul le vent de l'hypocrisie et de la bêtise le bercer. D'un sourire sarcastique, il continua son petit discours :

- Pas très Lady, la clope.

Elle tira encore une fois dessus, comme pour le provoquer. Franchement, pour ce qu'elle en avait foutre de ce qu'il pensait. Elle ne le connaissait pas, lui non plus. Elle ne voyait même pas à quoi ça leur servait de parler dans le vide, hormis de se balancer des saloperies à la gueule.
La jeune femme soupira et haussa les sourcils. Il était ennuyant plus qu'autre chose. Vivement qu'elle parte d'ici. D'ailleurs pourquoi ne partait-elle pas ? Peut-être qu'il allait servir de défouloir, au moins il servirait vraiment à quelque chose ce gars.

- À dire vrai, tout dépend de votre définition d'important, dit elle en cendrant sur le sol, Il est clair que je ne suis pas quelqu'un d'important dans votre vie vu qu'on ne se connait pas et que votre visage m'est totalement inconnu, pourtant j'ai bonne mémoire.

Elle se leva et se rapprocha de lui, un sourire aux lèvres.

- D'un autre point de vue, je ne suis pas quelqu'un d'important vis à vis de la société, car j'ai passer plus de la moitié de ma vie à me cacher à cause de la notoriété de mon nom de famille. Mais si vous aviez un peu de culture général vous auriez tout de suite compris.

Elle se détourna du garçon. De dos, elle observa l'université dans laquelle ils étaient. Elle était belle, grande et luxueuse. Ce n'était pas les murs et bancs pourris dont tout le monde avait l'habitude de lui raconter. Elle soupira une nouvelle fois, qu'est-ce qu'elle s'ennuyer, que Merlin la sauve. D'un ton froid, elle claqua :

- Et ce n'est pas très gentleman, de ne jamais se présenter.

Un sourire carnassier s'afficha sur ses douces lèvres sang. Il voulait jouer ? On allait jouer.



Le diable était prêt à montrer les crocs et à l'écraser de toute sa splendeur.
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Re: A Paris
Gaëlle Panyella, le  Lun 27 Juin - 10:44

Folie
RP privé avec Keira Sanders

Après être sortie par la porte d'entrée dans le plus grand des calmes, je descendis les escaliers de l'appartement que mes parents louent chaque année à Paris. Ils sont vieux, moches et grinçants. Je ne comprends toujours pas ce qui les pousse à garder cet endroit comme lieu de résidence pour nos vacances. Franchement, c'est affreux ici. Peut-être pour " la beauté architectural " comme dirait ma mère, ou pour la " qualité-prix avec le bonheur d'être dans le centre de Paris " ronchonnerait mon père. Personnellement, je préférerais visiter un peu autre chose que la capitale Française. Je la connais déjà assez bien. C'est bien pour ça que je suis sortie en catimini. Je ne verrais pas autre chose, mais tout sous un nouvel angle. Ce qui fait la beauté de l'exercice.

Pourtant, une fois dehors, je perds le peu d'audace que je m'étais donné dans les escaliers. Que puis-je faire maintenant ? Il y a tellement de possibilités ! J'ai Paris pour moi toute seule jusqu'à la fin de la nuit ! C'est excitant et perturbant à la fois. Je peux peut-être juste marcher tout droit, comme ça je ne m'égarerais pas. Je remets correctement mon sac à dos sur mon épaule. Il contient un carnet et un stylo. Si une idée vient à moi dans ces rues sombres et dangereuses, j'aurais tout le loisir de les noter.

Le ciel est dégagé, constellé de millions d'étoiles sans doutes déjà mortes. J'aimerais tellement comprendre les mystères qui se cachent là-haut. Il doit y en avoir des centaines. Une autre forme de vie, des extraterrestres, des dimensions parallèles... Pour moi, tout est possible. Surtout depuis que j'ai découvert la magie. Je touche machinalement ma baguette, qui se trouve sous mon t-shirt large. J'ai beaucoup galéré pour lui trouver une place dans mon habillement de moldue. J'étais bien contente quand j'avais élaboré le petit support sous toutes mes blouses, mes sweets...

J'arrête de fixer l'étendue sombre du haut et décide de replonger sur Terre. Les réverbères illuminent les rues sombres. Ténébreuses. Le moindre bruit qui brise la nuit enclenche chez moi des frissons. Un petit cri peut provoquer les miens. Mais toutes ses saveurs, ses saveurs nocturnes me donnent envie d'en savoir davantage. Si je veux écrire, je dois vivre des expériences, et non pas me contenter de les lire. C'est peut-être ce qui me manque dans mes histoires. Du vécu.
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Re: A Paris
Keira Sanders, le  Mar 28 Juin - 11:51

Paris. Paris... Pourquoi Paris, déjà ? Ah, oui. Encore à cause de ces foutues soirées réservées à la plus haute classe de la société. Aux nobles, seulement. Soirées de riches. Vous ne pouvez pas y entrer si vous ne portez pas de vêtements hors de prix et que votre famille est inconnue au bataillon. C'est un privilège acquis. C'est injuste, mais c'est comme ça. Mais encore, pourquoi Paris ? Parce que c'est la ville de luxe par excellence, non ? La ville de la gastronomie, là où on pourra vous fournir les meilleurs amuses-bouches et les petits-fours les plus savoureux que vous n'aurez jamais goûté... Bien sûr. C'est évident. Une troupe de sorciers riches qui en a marre de ces mêmes salles pourtant tout aussi luxueuses que celle-ci est venue chercher un peu plus exotique en faisant voyager tout le monde jusqu'au pays du vin. Pour un sorcier, c'est pas bien compliqué, de se déplacer. Soit on savait transplaner, ce qui n'était pas ton cas - quelle honte, tu as dix-sept ans et tu n'as pas encore ton permis de transplanage. Toi, tu n'es pas pressée de le passer. Dans l'immédiat, ça te sera pas tellement utile... Et puis, tu aimes bien les moyens de transport habituels pour les sorciers plus jeunes, comme la poudre de cheminette. C'est certes plus restrictif, mais c'est comme ça que tu es venue à Paris. Tu as atterri dans un petit salon de thé magique de la capitale, et accompagnée de tes parents, vous avez traversé une bonne partie de la ville afin de vous rendre dans cette salle sûrement en plein centre de la ville.

Sur le chemin, vous avez beaucoup attiré les regards. Faut dire que même à Paris, capitale de la mode et de l'élégance, se balader dans les rues ainsi vêtus n'a pas l'air d'être chose courante. Tu as croisé des jeunes moldus, habillés d'un simple pantalon et d'un simple t-shirt. La tenue d'été basique. Des un peu plus grands, quelques femmes vêtues de robes simples presque unicolores et sans froufrous. Pas grand chose d'élégant. Pas comme ta robe actuelle, oui. Celle qui te fait ici passer pour une extraterrestre. Mais ça, tu y es habituée. Ta robe est très longue, près du corps et évasée vers les pieds. Ça te fait penser à une queue de sirène - et ce n'est d'ailleurs pas très pratique pour marcher. Le tissu en lui-même est d'un beige presque blanc, juste un peu plus clair que la teinte de ta peau pâle. Presque chaque centimètre carré est recouvert de broderies en fil bleu qui représentent des paquets de fleurs ayant un peu l'aspect de constellations lorsqu'on les regarde de loin. Pour couronner le tout, la robe de sirène s'accompagne d'un petit châle qui te tombe très bien sur les épaules, dans exactement le même tissu et qui porte les mêmes motifs - hormis que celui-ci est un peu transparent et laisse entrevoir tes délicates épaules en dessous. Le châle est noué devant ton cou avec une ficelle bleue qui te passe autour du coup et donc les restes te tombent sous la poitrine.

Une fois à la soirée, c'est le désastre. Non non, les festivités se passent très bien, comme d'habitude... C'est juste le désastre pour toi, dans ta tête. Dans ton corps frêle. Au milieu de tous ces gens que tu n'aimes pas, ton esprit sombre petit à petit. Tu te forces à accorder une danse à un homme d'âge mur sous les regards appuyés que te lancent tes parents, mais tu es ailleurs. Tu t'imagines partout, sauf ici. Tu n'aimes vraiment pas ces soirées. La danse terminée, tu te diriges en trombe vers la buvette. Un vers de vin rouge par ici, pour la demoiselle... Oh, oui oui elle est majeure... Ne vous inquiétez pas... Ils ne t'empêcheront pas d'accéder au seul moyen ici présent pour te détendre et te sentir chez toi. Même si, en soit, tu détestes ça. Tu te détestes. Ton comportement inadéquat et puérile. Tu es née dans ce milieu, tu dois évoluer dedans, point barre. Et pourtant, à chaque fois que tu te fais traîner dans une de ces soirées mondaines, tu as envie de t'arracher la peau du visage tellement ce masque ne te convient pas. Oh, et il te faudra un autre verre cette fois. Vous n'avez pas quelque chose d'un peu plus fort ? Oui, ça. Tu ne sais pas ce que c'est, mais ça fera l'affaire. Cul sec. Oh, et encore un autre. Une nouvelle danse ? Non, non, tu commences à peiner à tenir debout sur un pied, là... Tu ne danseras plus assez élégamment... Tu résistes aux nouveaux regards désapprobateurs de tes parents qui te surveillent du coin de l’œil mais qui prétendent sûrement ne pas te connaître.

Tu échappes aux regards, et tu te glisses hors de la salle, prétextant avoir besoin de prendre l'air. C'est entièrement vrai, d'ailleurs. Aussi spacieuse que la pièce soit, il y fait beaucoup trop chaud. L'air chaud d'été à l'extérieur te semble frais en comparaison. Mais tu es à peine lucide. Tu n'as été ivre qu'une seule fois, et c'était sous l'effet d'un sortilège, mais là... Tu ne dois pas en être loin. La vraie, la véritable, l'unique ivresse. Est-ce ça ? Avoir la vue un peu troublée et de la peine à tenir sur un pied, ainsi que les idées un peu - beaucoup dérangées ? Ou peut-être que tu n'y es pas encore... Peu importe, tu ne comptes pas rester là. Tu ne comptes pas retourner dans cette salle au plafond aussi haut que celui de la grande salle à l'école. Puisque tu es à l'étranger, autant en profiter un peu non ? Pas grands chats dans ces rues, d'après tes petits yeux bridés. Les rues sont un peu sombres, et la rue dans laquelle tu avances est plutôt large mais débouche de tous côtés sur d'autres rues plus étroites. Tu en empruntes une au hasard, tu ne connais rien ici. On verra où tes pieds t’amèneront. Tu marches sur le béton, sur les pavés de la ville française, et pourtant, tu as l'impression de marcher sur un nuage. Tes pieds sentent le coton. Coton, comme ce qu'il y a dans ta tête. Tu es dans un nuage. Un nuage d'orage, prêt à éclater et à pleuvoir... Un nuage tout gris et bien solitaire dans ce ciel dégagé...


A la lumière d'un réverbère, une silhouette. Inconnue, bien sûr. Tu connais pas de français. Tu n'as même jamais parlé à un français. Tu t'approches, titubante, intriguée d'observer qui se promène dans cette rue à une heure pareille... Et tu vois une fille. Jeune, sans doute plus jeune que toi... Qu'est-ce qu'une fille de son âge fout là dans la nuit... C'est pas très sein. Tellement, que ça te donne envie d'en jouer. Pourquoi ? Pas de raison... Est-ce qu'en avoir une est vraiment nécessaire ? Tu ne crois pas. Ce sont sûrement ces verres de vin rouge et de liquide inconnu qui te dictent ta conduite. Ils exercent une trop grande emprise sur toi. Beaucoup trop grande. Un peu comme s'ils t'avaient mise sous Imperio. Tu n'es plus tout à fait maîtresse de toi même et de tes mœurs, et là, ils te dictent d’agresser cette moldue. Ton esprit perverti s'aiguise, heureux d'avoir trouvé une cible si facile et de ne pas avoir été la cible de quelqu'un d'autre. Qui sait, peut-être quelqu'un dans un état pire que le tien se promène dans une rue adjacente. Peut-être que si cette jeunette ne t'avait pas arrêtée, tu serais tombée dessus, et Merlin sait ce que tu serais devenue.

« Eh, la moldue... », dis-tu en t'approchant d'elle jusqu'à lui faire face. Encore une fois, ce sont les gouttes qui coulent dans ton sang qui t'ont ordonnée de l'aborder ainsi. Si elle est vraiment moldue, et française qui plus est, la demoiselle ne va rien comprendre à ce que tu lui racontes. Trouve donc autre chose, tu ne veux pas qu'elle prenne la fuite. Pas toute suite. « On s'promène seule, hein ? T'as pas peur ? De rencontrer des gens un peu bizarres... comme moi. » Tu n'en es pas consciente, mais il y a quelque chose de malsain dans ton regard. Quelque chose de très dérangeant, qui laisse présager que cette rencontre va déraper...

Oups, j'ai fait un pavé !
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Re: A Paris
Gaëlle Panyella, le  Mar 28 Juin - 13:39

Je marche, encore. Mes yeux sont émerveillés par la beauté nocturne. Je répète sans cesse les mêmes paroles dans ma tête, mais bon sang, que c'est beau ici. J'ai envie que cette soirée ne se finisse jamais. Paris, le soir, remplie de mystères. C'est tout ce dont je pouvais rêver. Je me vois déjà noter sur mon ordinateur ou sur un parchemin les sensations de délices que la liberté me fait ressentir. Un sentiment de plénitude, des bouffées de chaleur qui me prennent par surprise au susurrement du vent. Bon sang, que c'est beau. Je cherche un mot, allez revient. Ce n'est pas de la nostalgie, non, ce n'est pas encore ça. Ah, voilà que je retrouve le petit cachottier. Ce que je ressens, c'est de l'adrénaline.  C'est comme un liquide qui coule dans mes veines et qui me donne envie de continuer et d'avancer.

Soudain, j'entends un bruit, imperceptible. Une autre ombre parmi d'autres sans doutes. Pourtant, la silhouette noire avance, floue. Je sens mon cœur battre. J'ai envie de fuir et de rester, de goûter à présent au danger. La chose se précise, la lumière des réverbères l'éclaire. Elle titube. Qu'est-ce qui pousse cette ombre à m'approcher ? Plus de précision. C'est une fille, une adolescente, presque dans l'âge adulte. Son visage m'est familier. Étrange. Paris n'est pas ma ville d'origine, et j'y connais beaucoup moins de personnes que dans ma Belgique habituelle. C'est sûr, sa tête ne vient pas d'ici.

Encore quelques pas. Je distingue une peau lisse, des yeux bridés. Cette personne ne vient pas de la France, j'en suis persuadée. Elle est grande, a des traits doux, je baisse un peu ma garde. Je n'ai pas peur des femmes, ce sont rarement elles qui enlèvent des enfants. Mais arrête de penser Mary, t'es contre les stéréotypes, alors qu'est-ce que tu me fous ?

Je regarde de nouveau la fille. Elle n'est plus qu'à quelques mètres de moi. J'ai l'impression que ses yeux sont hagards, qu'elle peine à marcher. Est-ce la faute de sa longue robe beige mettant en valeur sa silhouette  ? Ou celle de l'alcool, comme souvent dans ce genre de situation ? Ça y est, je recommence à avoir peur, et je pense que j'ai toutes les raisons d'être dans cet état. J'ai l'impression d'être un zèbre qui lape doucement l'eau d'un lac, prête à être attaquée. Elle se dirige vers moi. On respire Mary, on respire.

-Eh, la moldue...

Voilà, elle me fait face, menaçante. Elle parle d'un très mon anglais. Je répète ses paroles dans ma tête. C'est une sorcière. C'est peut-être pour ça que son visage m'est familier. Seuls eux utilisent un tel langage pour parler des humains qui n'ont pas de pouvoirs. Pas de chance pour elle, je suis une sorcière aussi.

-On s'promène seule, hein ? T'as pas peur ? De rencontrer des gens un peu bizarres... comme moi.

Une question, le plus redouté des maux. Dois-je prendre la fuite? Lui répondre ? Ça me fait une belle jambe. Elle doit se douter que je suis jeune. C'était vraiment une erreur de faire confiance aux filles. Je retiendrais la leçon. Autant joué le jeu, parler. C'est la seule et unique chose que je puisse faire pour le moment. J'essaie de répondre d'un ton pareil au sien, juste un peu moins mâché :

- Salu..lut, la sorcière.

Raté l'air courageux. J'aurais du m'en douter, timide comme je suis, jamais je ne saurais placer deux mots à une inconnue - dangereuse qui plus est - sans trembler. Allez, on continue, on n'a pas le choix maintenant.

- Oui, j'm..j'me promène seule. Du moins, avant, tu es... t'es là maintenant.

C'est déjà mieux. Je dois continuer dans cette lancée.

- Evidemment que j'ai peu..eur. Mais ça fait la beauté de l'expérience.

J'essaie de planter mon regard dans le sien, afin de me donner un minimum de contenance et d'audace. Bonne ou mauvaise idée ?

Ne t'inquiètes pas pour le pavé, c'est mieux quelque chose de grand qu'une crotte de souris non ?
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Re: A Paris
Keira Sanders, le  Sam 2 Juil - 17:43

Tu songes que la fille en face doit te prendre pour une vraie malade mentale. Une fille plus âgée, qui sort d'on ne sait pas trop où pour venir te parler d'un ton douteux ? Une fille habillée comme si elle sortait d'un conte de fées, une fille à l'haleine alcoolisée ? Si elle s'enfuyait en courant, tu ne pourrais que la comprendre.
Mais tu t'en fiches, pas vrai ? Tu ne la reverras jamais.
Si tu dois te lâcher, c'est maintenant...
Ou jamais.

La petite essaie de se donner un ton assuré pour te répondre. Effet cassé par son bégaiement incessant. Essaie encore, gamine. Alors qu'elle se débat pour prononcer le mot salut, ton petit rictus en coin s'étire. En revanche, les deux mots suivants te frappent violament les tympans. La sorcière. Dis-donc, ma belle,  t'es pas ignorante. C'est un bel indice que la brune te donne là. Soit mademoiselle est une sorcière également, soit c'est une pauvre petite moldue qui souffre d'avoir une soeur ou un frère sang-de-bourbe et de ne pas l'être à son tour...

« Oui, j'm..j'me promène seule. Du moins, avant, tu es... t'es là maintenant. »

Ton trop hésitant, paroles pas fluides. Les mots ne coulent pas comme de l'eau, dans sa bouche. Elle a un bon accent, mais la viscosité de ses paroles te fait croire que l'anglais n'est pas sa langue au quotidien. Parfait. Tout prend la tournure espérée. Qu'est-ce que tu aurais fait, si tu étais tombée sur une anglaise ? Une élève de Poudlard ? Tu... Tu aurais du abandonner, oui. Te trouver une autre cible. Seulement, tu doutes que la tâche eut été si simple si les choses s'étaient ainsi déroulées.


« Evidemment que j'ai peu..eur. Mais ça fait la beauté de l'expérience.  »

Le tout accompagné d'un regard accentué... Oui, ses beaux yeux dans les tiens. Ses yeux de braise. Ses yeux marrons comme le chocolat noir. Non... Trop foncé. Marron comme... comme une nuance unique créée par le mélange de toutes les teintes des bois qui composent les baguettes à la boutique. C'est un brun plus éclatant que le noir sombre de tes yeux.

En tout cas, la demoiselle a de l'audace. Plonger son regard dans celui d'une inconnue à l'air demeuré, chapeau. Et ça te plait. Ça ne fait que rendre la situation plus excitante. Dans ta tête, la jeune est une jolie pomme rouge. Attrayante, audacieuse et à consommer avec délectation... Toujours un peu plus de gouttes alcoolisées te passent dans le sang, créant une jolie sensation d'ivresse. Rien ne peut t'arrêter, pas vrai ? Tu lui rends son regard, à cette belle pomme, pendant que tu souffles dans ton esprit. Contrôle ta folie. Ne la laisse pas sortir.

Tu prends une mèche de tes cheveux d'un noir d'encre et tu la tortilles du bout du doigt, te donnant l'air d'une parfaite garce. En fait, le geste s'ajoute seulement à la liste de tout le reste. Depuis ta tenue, en passant par l'expression de ton visage et ton regard dédaigneux. Contrôle ta folie. Soudain, une odeur te remplit les narines. Une odeur sucrée. Une odeur douce. Une odeur fruitée. Enfantine. Une odeur à vouloir y croquer.

« Plantae... Rosaceae... Malus. Malus domestica. Tu sens la pomme juteuse. »

Si la demoiselle y comprend un truc à ton charabia, elle mérite une ovation. Le commun des mortels ne connait pas ce vocabulaire là. Toi ? Pourquoi tu connais ça ? Simple. Quand tu étais petite et que tu prennais tes cours à domicile, la vie était d'un ennui fou. Tu n'avais aucun ami et une famille très peu présente à cause d'un métier très prenant. Alors, tu passais ton temps à lire. Ouvrages sur tous les sujets possibles et imaginables, comme sur les différentes classifications que les humains ont donné aux êtres vivants au cours du temps. Bien sûr, tu n'as pas tout retenu. Ton cerveau est sélectif, mais tu as retenu un petit nombre de classifications comme celle-ci. Parce que le sujet est intéressant, et que tu aimes les pommes. Les pommes rouges et juteuses.

« Tu sais, demoiselle sucrée... La frontière entre le rêve et la réalité est fine, pas vrai ? Le rêve, c'est une réalité alternative que seules quelques personnes, dis-tu accompagné d'un geste pour te désigner, peuvent contrôler. »

Et voilà sur quoi tu comptais jouer.
Rêve ou réalité ?
La plupart des gens savent faire la différence entre les deux. Quand on rêve, on ne le sait pas, mais on en prend rapidement conscience lorsqu'on se réveille. Mais parfois, c'est un peu plus compliqué que ça. Parfois, les rêves sont d'un réel perturbant. Parfois, on ne sait pas.
Si ton plan se passe à merveille, la fillette se réveillera demain dans l'incapacité de dire si la scène avait été réelle.
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Re: A Paris
Gaëlle Panyella, le  Sam 2 Juil - 20:14

La sorcière commence à se tortiller une mèche de cheveux. L'impression d'être une proie en face de sa prédatrice me rend de plus en plus malade. Toujours en jouant avec sa boucle, ses yeux me fixent d'un regard dédaigneux. Super sympathique la fille. Mon cœur bat à la folie. J'ai vraiment envie de fuir, et cette impression persiste en moi. J'inspire une goulée d'air frais, prête à entendre sa réponse. Je redresse mon dos et ramène mon sac à dos près de moi. Je touche encore une fois ma baguette afin de me rassurer. Elle est là si j'en ai besoin.

-Plantae... Rosaceae... Malus. Malus domestica.

Qu'est-ce que c'est ce charabia. Je ne comprends pas. Pas du tout. On dirait du latin, celui qu'on apprend aux moldus, avec les terminaisons étranges... Je ne m'étais jamais penchée sur le sujet. Ça ne m’intéresse pas trop les langues mortes. Tout ce que j'ai l'impression de traduire... C'est insensé : plante, rose, mal, domestique. Je suis une plante domestique ? Elle me prend pour une vulgaire fleur ?

-Tu sens la pomme juteuse.

Je ne me sens plus face à un lion, mais face au chapelier fou. Ah, Alice au pays des merveilles, un conte riche et magnifique. Qui d'autres pourrait me dire que je sens la pomme, une pomme rouge et sucrée. Je ne suis pas du genre à mettre du parfum, et je ne me souviens pas avoir pris un en-cas avec moi. Elle doit rêver. Mon ventre gargouille à ce moment-là, et la gêne rend mon visage rouge. Maintenant, je pense vraiment avoir l'air d'un fruit. Je pose mes mains sur mes joues rosées et je commence à trembler. Espérons que ce soit imperceptible à l’œil nu.

-Tu sais, demoiselle sucrée... La frontière entre le rêve et la réalité est fine, pas vrai ? Le rêve, c'est une réalité alternative que seules quelques personnes... elle accompagne sa tirade d'un geste vers elle, peuvent contrôler.

J'envie l'assurance avec laquelle la chapelière parle. On dirait un poisson dans l'eau. Comme si elle avait l'habitude d'arrêter des gens dans la rue et de les... De les tourmenter. Je réfléchis à ses paroles, laissant un instant le silence parler de lui-même. J'ai toujours cru que nos rêves et la réalité étaient intiment liés, et qu'ils, par le biais de nos songes, permettaient de nous prodiguer un message sur la vie. J'en reviens à penser à Alice. Wonderland restera toujours un mystère pour elle, car elle n'a jamais su si cette partie de son existence lui intimait de changer, d'arrêter de s'ennuyer. Ou si elle avait vraiment vécu cette expérience on ne peut plus extraordinaire.

Cependant, si c'est de ça dont l'inconnue voulait parler. Pourquoi m'a-t-elle dit qu'elle peut contrôler la barrière du rêve à la réalité. Quel est le sens caché de cette phrase. Bon sang, ce n'est qu'une chapelière, pas besoin d'en faire tout un foin. Allez, on inspire et on répond, la tête haute en ne rompant pas le contact visuel. Même si tout le monde sait que je déteste ça.

-To..tout d'abord, il faut m'expliquer d'où vient cette odeur de pomme. Je n'ai pas la moindre idée d'où... je ravale ma salive avant de continuer. D'où elle peut venir.

Oula, je me répète. Je sers les poings en poursuivant.

-Ensui...suite, pourquoi me dire que tu peux contrôler l'alternative entre les rêves et la réalité. Je ne comprends pas où tu... tu veux en venir.
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Re: A Paris
Keira Sanders, le  Lun 4 Juil - 15:13

Un rugissement vibre tes tympans. Rugissement de lionne. Mais la lionne, c'était certainement pas cette fille-là, en face de toi. Il te faut une demie seconde pour comprendre d'où le bruit provient. Il provient du ventre de la fille. Du ventre de la pomme. Du plein coeur de son trognon. Ton rictus moqueur s'étire. Amusée, tu es. Elle a faim. Une pomme qui a faim.

« To..tout d'abord, il faut m'expliquer d'où vient cette odeur de pomme. Je n'ai pas la moindre idée d'où... D'où elle peut venir.»

La demoiselle juteuse n'aurait rien pu dire de mieux. C'était parfait. La rencontre commençait petit à petit à prendre la tournure espérée. Au fond de toi, le peu de lucidité et de bon coeur qu'il te reste s'agite pour sortir de sa cachette. Ils veulent te souffler à l'oreille d'arrêter ça. Parce que la jeune parisienne est déjà bien courageuse de ne pas être partie en courant... Surtout que, étant donné la longueur de ta robe, tu n'aurais pas pu lui courir après. Et puis, ce n'est pas ton genre. Non, tu serais seulement restée là, bras ballants pendant un instant avant de finalement passer ton chemin.

Pendant que tu dévisages la fille, tu prépares un peu ta prochaine réplique, décidant d'ignorer sa phrase d'après pour le moment. L'irrationnalisme dans tes mots... Oui. Tu te crois dans une pièce de théâtre. Ou dans un de tes rêves fous dans lesquels tu te lâches, à défaut de le faire dans le monde éveillé. Tu te crois sous les projecteurs d'une salle bondée de spectateurs qui vont t'acclamer pour ton rôle magnifiquement joué. Ainsi, tu sors ton meilleure jeu d'actrice, accompagnant tes mots d'un regard loufoque et d'une voix qui respire la folie de ces verres que tu as gobés en ce début de  soirée mondaine parisienne.

« Peut-être que l'odeur vient de... ma tête ! Mais pourquoi ne serait-elle pas moins réelle ? Et peut-être qu'elle est simplement absente de la tienne... Qui te dit, après tout, que tu ne vois pas le monde différemment des autres ? Que tu n'es pas... aliénée !  »

Petite voix dans ta tête. Mais Keira, pourquoi est-ce que tu fais ça ?... Ferme la. Laisse moi donc m'amuser pour une fois. T'amuser. Drôle de notion de l'amusement, n'est-ce pas ? Malheureusement, ça a toujours été le cas chez toi. Quand tu étais toute petite, t'amuser revenait à essayer d'ingérer des morceaux de tapis et dessiner de grandes figures protectrices sur les murs. C'étaient des silhouettes simples, en forme de fée ou de dragon. Des silhouettes qui te protégeaient des ombres sous ton lit et du monstre dans le placard. Ensuite, tu as un peu grandi, et tu es entrée à Poudlard. Et depuis, t'amuser revient à enquiquiner le premier qui croise ton chemin en l'aspergeant d'eau froide, rien que pour le fun. Ou encore, créer une fausse course d'indices et regarder des petits tomber en plein dans le piège final. C'était parfois jouissif.

Mais là encore, pourquoi fais-tu ça ? Est-ce à cause de ces chaînes qui te ligotent à ce milieu de vie qui ne te convient pas ? La richesse, oui, tu aimes ça. Le sang pur, encore plus. Pauvres moldus. Mais toute cette pression autour du prestige et de la réussite, toute cette pression autour de tes contacts sociaux et d'un bon mariage. Mariage, et tes fesses, oui... Construire la parfaite petite famille, très peu pour toi. Seule, tu avances mieux. Rien ne te retient.

« ... OUI ! Qui te dis que le réel... N'est pas du tout ce que tu vois et ce qui se passe dans ta tête ? Tu les vois, ces courbes en forme de trognon ?, dis-tu en caressant du bout du doigt le côté du buste de la demoiselle. Ces pommettes rouge pomme, et cette odeur sucrée dans l'air ? Et cet asticot, dis-tu en te pointant, qui s'apprête à te ronger ?  »
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Re: A Paris
Gaëlle Panyella, le  Lun 4 Juil - 19:37

Alors que la chapelière me dévisage férocement, je sens la peur qui me clouait le ventre se répandre un peu partout dans mon corps. Elle me prend par surprise en nouant ma gorge et en faisant flageoler mes jambes. Le peu d'adrénaline qui me reste me permet de tenir debout, mais je ne parierais pas sur leurs chances de réussite. Mes bâtonnets d'échasses ne tiendront pas bien longtemps. Je suis une tasse de thé. Fragile et délicate, dont la survie ne tient qu'à un fil. Ce fil est la chapelière. Soit elle boit mon contenu avec délicatesse, soit elle m'attrape et m'envoie valser contre un mur par colère. L'issue n'est pas compliquée. J'en ressors ébréchée ou bonne pour la décharge. Personne ne prendra du temps pour me réparer.

-Peut-être que l'odeur vient de... ma tête ! Mais pourquoi ne serait-elle pas moins réelle ? Et peut-être qu'elle est simplement absente de la tienne... Qui te dit, après tout, que tu ne vois pas le monde différemment des autres ? Que tu n'es pas... aliénée !

Je dois ressasser ses paroles plusieurs fois avant de bel et bien les comprendre. Une odeur fruitée dont l'odeur ne parviendrait pas qu'à une seule personne, à priori moi ? Ou alors tout juste sortie de la tête d'une personne, sans aucun doute, la sorcière ? Je serais folle, elle ne serait qu'un songe, la chapelière ? Tour ça me donne mal au crâne. Je n'ai plus qu'une chose à faire, rentrer dans son jeu. Qu'il soit réalité ou songe - elle a instauré le doute - je n'en ai rien à faire. Je dois vivre. Vivre !

Douce mère, qu'est-ce que je raconte ! Je pense n'importe quoi. Je ne dois pas laisser la chapelière m'intimider, tout est encore bien en place dans ma tête. Je suis sortie de chez moi pour expérimenter et je suis en face d'une vraie personne, d'une folle, d'une sorcière à la longue robe de riche. Je ne me drogue pas, je n'ai rien à me reprocher ! Et pour une qui ne rêve jamais, ceci ne peut qu'être réalité !

- ... OUI ! Qui te dis que le réel... N'est pas du tout ce que tu vois et ce qui se passe dans ta tête ? Tu les vois, ces courbes en forme de trognon ?

Elle conclut sa phrase en caressant su bout du doigt mon buste. Je recule aussi tôt en envoyant balader sa main sur le côté. J'ai envie de fuir, mais c'est trop tard. Je suis un poisson coincé dans un filet aux mailles trop serrées pour qu'il ne puisse seulement songer s'échapper. Comme si, comme si j'avais des formes de pommes ! Comme si elle n'était que dans mon cerveau, mon cerveau à l'imagination débordante. C'est bon, elle peut être contente, le doute est installé, et je n'ai plus la force de le combattre. Mes yeux deviennent ceux d'un chien battu, le regard dur a complètement disparu.

- Ces pommettes rouge pomme, et cette odeur sucrée dans l'air ? Et cet asticot, dit-elle en se montrant à nouveau, qui s'apprête à te ronger ?

Je ne peux pas contester ses dires cette fois-ci. J'ai mes joues rouges. Je sens cette fameuse odeur de fruit qui commence à me faire saliver. Et oui, oui je sais. Elle va me bouffer de l'intérieur, sans aucune hésitation. Car elle est cruelle. Si elle est bien à Poudlard, c'est une serpentard.

- Je... je n'ai plus la force de te contredire. Tu es une apparition de mon inconscient... Ou pas. Espérons que je ne parle pas dans le vide, que je ne sois pas schizophrène. Espérons. Au mieux je suis dans un songe, au pire nous sommes vraiment en... en train de parler.

Je regarde une dernière fois férocement la chapelière puis m’affale sur le sol, toujours consciente. Mes jambes, comme je l'avais prédit, n'ont plus assez de niaque pour me porter.
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Re: A Paris
Keira Sanders, le  Jeu 14 Juil - 11:16

C'est entièrement du bluff ce que tu fais là, Sanders. Tu en es consciente, tu n'as d'autres moyens que les mots pour ronger la chair de la pomme juteuse. Cependant, les mots sont une arme puissante, tu le sais. Bien aiguisés, ils trancheront n'importe quelle carotide au même titre qu'un couteau de cuisine. C'est seulement plus indirect. Ici, on ne finit pas tâché de sang, on ne se donne pas mauvaise conscience. On a pas de meurtre sur l'esprit. Rien de lourd qui nous empêche de continuer à vivre. Non, on tient le couteau et on l'approche sans jamais s'en servir, comme si on voulait faire un genre de test de résistance psychologique à l'autre en face. Quand craquera-t-elle ? Seul le futur, aussi proche qu'il soit, connait la réponse.

« Je... je n'ai plus la force de te contredire. »

Voilà qui est sympathique et fort plaisant pour tes oreilles d'aristocrate ratée. La jeune pomme n'offre pas grande résistance, cela signifie-t-il que tu as déjà réussi à l'embrouiller ? Il semblerait. D'un autre côté, ce n'est pas drôle. Tu ne vas pas radoter cinq fois les mêmes mots, et si elle n'offre pas de résistance, il te faudra trouver autre chose.

« Tu es une apparition de mon inconscient... Ou pas. Espérons que je ne parle pas dans le vide, que je ne sois pas schizophrène. »

Schizoquoi ? Encore une maladie réservée aux moldus ? Confuse ! Elle a sombré dans la confusion totale, et tu t'en délectes d'un sourire en caressant tes babines avec ta langue. Vu depuis les yeux marrons-mélange-de-baguettes de la jeune parisienne, le geste ne doit pas être rassurant. Bah, rassure-toi ma mignonne, c'te fille à moitié ivre ne va pas te bouffer.

« Au mieux je suis dans un songe, au pire nous sommes vraiment en... en train de parler. »

Tatatat... Elle oublie une option, la jolie. Cependant, le fait qu'elle considère que le pire de cas soit d'être en train de te parler réellement te fait sourire de plus belle. Normal, tu t'attendais à quoi ? Te faire une amie ?

C'est plutôt inattendu. La jeune s'écroule au sol. Comme si tu lui avais aspiré toute son énergie, toi, le monstre qui rodait ce soir dans les ruelles sombres de Paris. Monstre ? Est-ce vraiment ce qui te décrit à l'instant présent ? Tu dirais que non, bien sûr, mais c'est connu : les humains ne sont pas faits pour l'introspection. Les humains sont dans l'incapacité de juger leur propre personne de façon extérieure - et c'est tout à fait normal. Puisque tu es en toi, tu ne peux pas te voir d'un oeil extérieur. Ton esprit est attaché trop fermement à ton corps pour s'en détacher même quelques secondes. Alors, d'un point de vue extérieur, peut-être qu'on te décrirait actuellement comme un genre de monstre, même si ta narratrice dirait plutôt que tu es une jeune fille perdue, au bord d'une totale ivresse, qui ne comprend pas ce qu'elle fait et qui croira sûrement à son tour que ce n'était qu'un rêve lorsqu'elle quittera demain matin les bras de Morphée.

« Tu ressembles un peu plus à une pomme, sans tes jambes. La pomme est tombée de son arbre. Je peux croquer, ou tu es le fruit interdit qui me bannira de ce paradis ? »

Ce paradis ? Ce sentiment d'ivresse.
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Re: A Paris
Gaëlle Panyella, le  Ven 15 Juil - 13:20

Je ferme les yeux quelques instants, le temps de reprendre mes esprits. Le ciel brillant d'étoiles me rassure. Il est apaisant. Je respire calmement. Mes paupières deviennent un peu lourdes, c'est bien comme positions. Une nuit à la belle étoile, couchée sur un sol dur. Plus confortable que je ne le pensais. J'en viens même à me demander ce que je fais ici. Pourquoi suis-je affaissée par terre, à Paris ? On s'endormirait bien ici. Mes paupières papillonnent puis retombent. Mais elles sont vite rouvertes. Un bruit, une voix, des phrases, des mots. On me parle. Bien.
Je me relève un peu et cherche un appui pour mon dos. Il n'y a pas grand-chose. Alors, faute de mieux, je me mets en position de l'indien - je n'ai jamais compris pourquoi j'appelle ça comme ça - puis laisse mes yeux s'ouvrir pour ne plus se refermer ce soir. Quand je vois son visage, je me souviens de tout. La chapelière, la pomme juteuse, le rêve ou la réalité. Ma faiblesse, bien connue, qui a pris la place à mon peu d'audace. Bravo Mary !

-Tu ressembles un peu plus à une pomme, sans tes jambes.

Je ramène mes jambes automatiquement vers moi. J'ai pensé, pendant une fraction de seconde, elles n'étaient vraiment plus là. Qu'aurais-je fait sans elles ? Sans mes pieds, comment aurais-je pu rentrer. Nous n'en sommes pas là, elles sont avec moi, je n'ai rien à craindre pour elle. Espérons juste que mes tremblements cesseront, pour qu'elles redeviennent opérationnelles. Pauvres petites. Pauvre de moi.
Non, je n'ai pas à me plaindre. Je suis sortie de mon plein gré et ce sont mes choix qui m'ont amené à rester ici. J'aurais bien pu fuir, mais je n'en avais pas le courage. Même si cette femme est complètement folle et doit se croire tout permis avec sa robe de riches, je l'ai cherché. Me voilà dans une impasse. C'est tout.

-La pomme est tombée de son arbre. Je peux croquer, ou tu es le fruit interdit qui me bannira de ce paradis ?

Elle utilise toujours ses métaphores, elle continue à me comparer à une stupide pomme. Elle n'a pas tort en même temps. Je suis fragile et ma peau s’affaisse au moindre coup. Je suis tombée. C'est vrai aussi. Je pense quand même que c'est moins douloureux d'être cueillie délicatement pour faire une tarte. Se fracasser pour se faire mordre est plus douloureux et moins délicat. La délicatesse est meilleure, plus sympathique.
Je fixe la chapelière tel un chien battu. Comment pourrai-je répondre à sa question ? Un fruit interdit, un paradis. Sommes-nous au paradis ? La Terre est-elle un paradis ? Non, impossible. Un enfer pour moi, c'est certain. Peut-être qu'elle est dans son paradis à elle. Un lieu où elle torture et perturbe les gens. C'est sûrement ça son paradis. Mais en fait je n'en sais rien. Malgré le vague souvenir de ce visage, je ne la connais pas, je ne peux pas savoir qui elle est, ni comment elle réagit dans sa tête.

-Tu ne quitteras jamais ton Paradis, du moins. Si...si il, si il est mon enfer. Quant au véritable paradis, si il existe, tu as sûrement brûlé ton ticket il y a bien longtemps. Et si tu me mords, tu te casseras les dents. Je suis trop verte pour être mangée.
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Re: A Paris
Keira Sanders, le  Sam 16 Juil - 22:16

Les métaphores, c'est ta technique pour la perdre. Pour brouiller ses neurones comme des milliers de joncheruines, pour tous les écraser et ensuite faire un gros nœud avec tous ces fils nerveux jusqu'à ce que ça pète en un poc et que la furie soit lâchée. Tu veux que ça explose là-dedans, que l'acétylcholine s'agite et parte frapper à la mauvaise porte. Tu veux mélanger toutes ces réponses si bien organisées. Quoi de mieux, donc, qu'une bonne vieille métaphore filée ? Mais à force d'être traînée et roulée sur la longueur, les pneus ne finiraient-ils pas par crever ?

Elle bouge, elle ramène ses jambes près de son corps dès que tu les mentionne. C'est un réflexe humain ; une réponse au danger. Elle se protège, comme un serpent mord par automatisme un éventuel prédateur. Au moins, elle ne t'a pas encore mis un pain. Quelque chose - ton petit doigt peut-être ? te dit que ça viendra si tu continues sur une telle lancée.

« Tu ne quitteras jamais ton Paradis, du moins. Si...si il, si il est mon enfer. »

Tu ne comprends rien aux mots qu'elle bave avec tant de difficultés. Elle se donne bien du mal pour rien dire. Tu as quand même une chance folle d'être tombée sur quelqu'un qui sache manipuler l'anglais avec assez d'aisance pour être fluide. Tu te serais ridiculisée toute seule si tu étais tombée sur un de ces foutus français qui ne sont même pas capables d'articuler un hello sans que ça ressemble plus à et l'eau. Ta soirée aurait été foutue. Mais puisque ce n'est pas le cas, tu comptes bien profiter de cette douce ivresse d'esprit.

« Quant au véritable paradis, si il existe, tu as sûrement brûlé ton ticket il y a bien longtemps. »

Du répondant, la gamine. Même si ce qu'elle dit est potentiellement faux, tu crois. Tu n'as rien fait de mal, dans ta vie. Tu n'es que gamine dévorée par ses ambitions, gamine dont le favori passe-temps est d'aller enquiquiner les autres. En tout cas, tu l'aimes bien, cette proie. Tu aimerais vraiment bien lui donner un goût, une odeur...

« Et si tu me mords, tu te casseras les dents. Je suis trop verte pour être mangée. »

... Sauf qu'elle ne veut pas, elle. Elle se met à rentrer dans ton jeu, c'est un peu inattendu. Peut-être que finalement, elle prend un peu de conscience. L'aurais-tu sous-estimée, cette pomme-là ? Et puis, depuis quand est-ce que tu en as quelque chose à faire, de son avis ? Affichant un regard vicieux, tu t'accroupies devant elle.

« On n'est jamais trop verte pour cela. »

D'un doigt, tu caresses la ligne de sa mâchoire, sans faire attention à si elle te repousse ou non - tu es trop concentrée dans ton regard. Tu passes ensuite le même doigt sur ta langue. C'est inutile. C'est juste très significatif et malsain. Tout ce dont tu as besoin.

« Si tu crois que ceci... est ton enfer, ma belle, je te conseille de requestionner la réalité de ce qui t'entoure. Regarde tes mains, et dis-moi ce que tu vois. Moi, je vois des asticots. Plein d'asticots qui s'y agrippent. Tu fais des rêves étranges, je trouve. C'est pas très commun de rêver d'être à moitié pomme. »


Peut-être qu'au fond, c'est toi qui a des joncheruines plein la caboche, Sanders.
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Re: A Paris
Gaëlle Panyella, le  Dim 17 Juil - 18:54

Elle s'accroupit devant moi, alors que je me recroqueville encore plus. Son regard, ses yeux vicieux me fixent de nouveau. J'en viens à me demander ses intentions. Pourquoi, finalement, s'en prenait-elle à moi ? Non, mauvaise question. J'étais là au mauvais moment. C'est tout. Le véritable problème, c'est pourquoi, à la base, s'en prenait-elle à quelqu'un. N'a-t-elle rien d'autre à faire ?
Suite à ça, elle caresse la délimitation de ma mâchoire. Si j'avais du cran, je la mordrais. A la place, je frissonne. Quelle est la mouche qui a piqué cette fille pour qu'elle soit si dégoûtante ? Je ne suis pourtant pas au bout de mes surprises. Ensuite, elle passe son doigt sur sa langue. S'en est trop pour moi. J'ai en haut le cœur. J’évite de rompre le regard cette fois-ci et c'est un effort considérable qui me fait réussir cette prouesse. C'est malsain, c'est moche même. Je me demande ce que fait cette sorcière ici, avec moi. Elle ferait mieux d'aller, je ne sais pas. Dans un asile peut-être ? Azkaban ?

-On n'est jamais trop verte pour cela.

Son visage est si près du mien que je sens une odeur fétide. De l'alcool. Elle a bu. Est-ce ça qui la met dans cet état ? Même si c'est le cas, il n'y a aucune raison valable pour rendre quelqu'un fou, pour faire perdre la raison à une adolescente. Si la chapelière est à Poudlard, c'est quelle en est une aussi. Se venge-t-elle des misères d'une vie. Ça ne sert à rien de faire des conclusions trop vite. Et pourtant. Cette apparition, aussi vraie ou fausse soit-elle, doit avoir un sérieux problème. Moral ou non. Une apparition qui a besoin d'aide peut-être ? Et puis tempis, elle se débrouillera seule, la fille qui mange des pommes pas mûres. Je ne suis pas devenue une psychologue.

- Si tu crois que ceci... est ton enfer, ma belle, je te conseille de requestionner la réalité de ce qui t'entoure.

Comme si je ne l'avais pas déjà fait ! Ma vie est une série de questions sans queue ni tête. Sans raisons, sans rien. Je sais que la réalité n'est que subjection. Et ce rêve, cette réalité, ce qui est en train de se passer, qu'est-ce vraiment ? Le saurais-je un jour ? L'identité de la chapelière sera-t-elle révélée ? Est-ce un fantôme du passé ? Voilà qu'elle m'embrouille. Encore. Elle est plutôt douée, la sorcière. Je suis complètement paumée..
Ou, ou alors, je suis peut-être en plein OBE. Possible ou non ? J'irais plus vite dire que non. Encore une fois, il y a la folle, le fantôme, la sorcière. Qui me perturbe, qui me rend dingue, qui fait tomber mes barrières. Il faut se rendre à l'évidence. Face à elle, je suis vulnérable. C'est tout.

-Regarde tes mains, et dis-moi ce que tu vois. Moi, je vois des asticots. Plein d'asticots qui s'y agrippent. Tu fais des rêves étranges, je trouve. C'est pas très commun de rêver d'être à moitié pomme.

J’obtempère. J'observe mes mains. J'ai envie de gratter. Comme si, réellement, il y avait quelque chose dessus. Ça arrive souvent, ce genre de choses. On nous raconte que nous avons des poux, et puis on se gratte la tête. Mais ici, dans cette réalité qui n'en est pas vraiment une, dans ce cauchemar ou rêve... mes mains sont-elles réellement couvertes de cette calamité ? Suis-je aveugle au point de ne pas les voir ? Qu'est-ce que sa gratte ! J'ai envie de ronger mes bras, mon torse, mon nez, mes jambes... Je sens des fourmillements partout.

-Enlève moi ça ! Je ne vois rien, rien d'autre que mes mains, mais enlèves-les-moi.

C'est moi, la folle à présent.
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Re: A Paris
Keira Sanders, le  Mar 19 Juil - 18:14

La pomme rongée par des asticots. Ils dévorent sa chair. Pas mûre ? Ils n'en ont que faire. Un fruit est un fruit. Celle-là n'est peut-être pas très sucrée, mais on dit qu'il y a de tous les goûts dans la nature. Bien sûr, les asticots ne sont pas réels. Même pas dans ta tête ; tu n'es pas folle au point d'avoir de telles hallucinations. Tu fais juste semblant - et c'est hilarant. Tu aimes ça, prendre cet air caricatural et théâtral, t'imaginer sous le feu des projecteurs d'une scène, te mettre un masque et prétendre être ce que tu n'es pas. Au fond, tu l'es peut-être un peu - mais pas au point d'être psychotique.

Le fruit s'en plaint. Bien sûr, c'était une idée de génie, de parler d'asticots à une jeune fille à fleur de peau. On dit parfois que les filles sont prédisposées génétiquement à avoir peur des insectes, mais n'est-ce pas un peu misogyne et généraliste ?

« Tu es la seule qui puisse les enlever ; car tout se passe dans ta tête. Il suffit d'être maîtresse de son esprit... »


D'un côté, ce que tu dis n'est pas si con. C'est pas dénudé de tout sens. Qui est le type qui a dit que l'alcool ne faisait sortir que des bêtises de la bouche de ses victimes ? Il semblerait que chez toi, ça te donne... un air philosophique. On va pas se mentir, une philosophe ratée, rien de plus.

En tout cas, ce petit bluff marche bien. Beaucoup mieux que ce à quoi tu t'attendais. Tu pensais juste l'aborder... La faire un peu tourner en rond, ou te prendre directement un pain en pleine poire - notez le nombre de comparaisons à la nourriture, ta narratrice a  sûrement faim. Tu as fini ton travail, ici. Tu vas la laisser seule, au milieu de tout ça. Seule avec sa confusion, seule écroulée dans une petite rue sombre. Seule pour retrouver la lumière dans tout ce brouillard.

Alors tu la regardes avec un dernier sourire, et tu te redresses avant de tourner les talons. Ta silhouette frêle, dont la robe épouse parfaitement les coutours, s'éloigne de ses beaux yeux pour ne devenir qu'une ombre au loin qui hantera sûrement ses rêves pendant un moment encore. Elle va te revoir ; mais toi, tu ne la reverras jamais.

[Départ de Keira]
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Re: A Paris
Gaëlle Panyella, le  Mer 20 Juil - 21:39

Ma peau est devenue rouge. Rougeur, rouge sang. Je veux toujours gratter, gratter, encore gratter. Puces, asticots, poux, quelle importance ? Je ne suis que rougeur, du moins, pour l'instant. Gratte, gratte, mort, pince, enlève-moi ça Mary ! J'en ai marre, je veux me réveiller si c'est un rêve, je veux fuir si c'est la réalité. Je ne veux pas rester.

Toujours grattant, encore et encore, arrachant ma peau petit à petit. Je l'écoute. J'ai la tête qui tourne, mais je l'écoute. L'effet de la folie me rend répétitive. Qui peut s'en soucier ? Qui le veut d'ailleurs ? Bon, maintenant, buvons ses paroles. Écoutons au moins, va-t-elle m'aider ? Ou enfoncer le clou.

Marteau, cette fille est un marteau. Comme celui qu'utilisait mon grand-père pour mettre des clous afin de réparer, monter des choses. Si elle est un marteau, moi je suis le clou. Un vulgaire clou. Si on m'enfonce correctement, je servirais de soutien. Si on me tord, je serais jeter. Je n'arrive pas à savoir lequel est le mieux.

-Tu es la seule qui puisse les enlever ; car tout se passe dans ta tête. Il suffit d'être maîtresse de son esprit...

Tout se passe dans ma tête. Elle me le redit. Ça ne sert à rien de me dire ça. Je gratte encore, toujours, à jamais. Je... Mais elle a raison aussi. Mon esprit est un être à part qui choisit ses propres décisions. Mon corps ne fait que le suivre, l'accompagne dans ses délires. Je suis faible. Une faible. Mais c'est fini. Du moins, remettons ça à demain. Aujourd'hui, je vais dormir, la lumière du jour qui arrivera ensuite sera l'ombre d'un jour nouveau. Phrase toute faite, certes. Je suis seule, nous sommes seuls, qui en a quelque chose à faire ?

L'autre, la chapelière, la sorcière, la folle, le marteau, mon enfer tourne les talons et pars, ne devenant qu'une ombre au loin. Une ombre qui rétrécit, rétrécit, rétrécit, me fait plisser les yeux, disparaît. Bien, je suis seule à présent. Sous cette lumière de vacance. Paupières lourdes. Trop lourde. Moment d'égarement.

.

J'ouvre les yeux, l'espace d'un instant. Mon lit est très dur sous mon dos. Dur. Je baille, ce n'est sûrement qu'illusion. Le sommeil est comme un état d'ivresse,- encore un sentiment inconnu, juste une déduction - alors que les voitures sont bruyantes, je pensais que nos fenêtres étaient mieux isolées que ça.

.

Un rayon de soleil, un autre. Un œil s'ouvre, le suivant également. Tout me revient, pas d'un coup. Non, morceau par morceau. La folie. Juste, une folie. Je m'attendais à me réveiller dans la rue. Somnambulisme ? M'a-t-on retrouvée et amenée ? Aucune, aucune foutue idée. Ce qui est sûr, c'est que je dois vite écrire tout ça. Je n'ai pas le temps. Je me lève, je pousse les couvertures, j'allume l'ordinateur. Je tape frénétiquement.

.

Dernière ligne du résumé. Je cherche quelque chose de poétique. Poétique, esprit. Je m'y crois fort, très fort. Tant mieux, j'aime m'y croire.

Peu importe si c'était un être de chair et de sang ou une illusion complète. Cette folie a été utile, elle m'a décidée à me mettre à apprivoiser cet esprit. Si on a réussi à m'avoir une fois, on m'aura plusieurs autres fois

- Fin du rp -
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Re: A Paris
Alexie Scott, le  Sam 3 Sep - 20:24

[Droit au libre arbitre tout au long du rp]
« Paris amour »
Pv : Peter Ewing

Aaaaah Paris. Capitale de la France, ville de l'amour. Enfin amour amour, pas trop pour moi. J'avais proposé à Peter de partir en France pour les vacances et comme lui de toutes façons il ne foutait rien de ses journées à part manger des cap n crunch, il s'était jeté sur l'occasion, et occasionnellement sur moi. Cela faisait déjà une semaine qu'on s'était installés dans la capitale, la journée c'était le top entre shoppings, visites et gastronomie française puis la nuit Peter m’emmenait au top. Je l'invitais dans de superbes restaurants, tellement classes que les plats arrivaient sous des cloches servis par des clochards. Une fois on s'était retrouvés dans un restaurant où un gars jouait de la harpe. Et à chaque fin de repas on nous proposait toujours un petit digestif. On était traités comme des rois partout où on se rendait si bien que les gens nous regardaient avec des airs d'autoroutes. En même temps on n'allait pas manger au macdo ou encore moins cuisiner nous même. La dernière fois Peter m'avait fait des pâtes qu'il avait essoré lui même comme un grand, il était tellement fier mais évidemment j'avais du faire la vaisselle. C'était toujours comme ça avec Peter, je devais tout faire, heureusement qu'il était un bon coup autrement personne n'en voudrait de ce boulet. Mais c'était MON boulet.

J'avais transplané directement au centre de Paris. Je voulais faire ma petite touriste à dévaliser toutes les boutiques de la place Vendôme puis aller dévorer des dizaines et dizaines de macarons à Ladurée mais j'avais promis à mon petit Ewing de le rejoindre au sommet de la Tour Eiffel. Et je tenais toujours mes promesses. Je m'était toutefois arrêtée m'acheter une glace vanille chocolat pistache melon intérieur cuir double airbag puis rejoignis le Trocadéro. Je traversai la place comme une star avec mes talons marche droit devant toi marche droit devant toi quand tout à coup je fus accostée par un énergumène avec les cheveux un peu assaisonné sorti de nulle part et qui commença à me parler avec un accent étrange. Du peu que j'avais saisi, il essayait de me vendre des mini tours Eiffel pour quelques euros. Mais j'en voulais pas moi ce ses petits porte-clés de minimoys alors je lui ai demandé s'il avait pas de la vache qui rie plutôt mais il ne pas répondu. Il devait sûrement être déstabilisé puisqu'il continua son chemin tandis que j'arrivais au pieds de la tour. Wahou, elle était haute dans le ciel. Et dire que je devais tout monter pour rejoindre Peter, vive les ascenseurs.  

Toutefois il y avait une chose à laquelle je n'avais pas pensé; la file d'attente. Parce que évidemment à Paris y a des parisiens, mais y a surtout des touristes. Et les touristes ça fait quoi toute la journée? Eh bah ça visite et la dame de fer avait beaucoup d'admirateurs. Je me demandais bien comment j'allais pouvoir rejoindre Peter rapidement avec tout ce monde sans utiliser la magie. Je regardais un peu autour de moi, c'était plutôt sympa Paris enfin quand on venait pas te saouler comme au Tracadéro ou la place Clichy. Après une heure d'attente, je pus enfin grimper dans l’ascenseur et en quelques minutes je me retrouvai dans les airs. Ça y est j'étais arrivée au top, même si je l'étais déjà. Je cherchais Peter du regard puis une fois localiser, je m'approchai de lui tout doucement en mode cosmonaute. Il était de dos et je comptais le surprendre en lui pinçant les fesses comme il aimait ça.

«
Ewing enfin je t'ai trouvé, y a une foule de fou ici. Puis y a un mec qui a essayé de me frotter dans l’ascenseur il cherchait trop les problèmes. Bon pourquoi tu voulais qu'on se retrouve ici? Tu crois y a moyen de... pécho tu sais. Encore un de tes fantasmes inassouvis je suis sûre! »
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