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Oxford
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Oxford
Harradas Spinner, le  Mer 9 Sep - 16:23

Accord d'Emily Lynch


Oxford
Oxford est une ville étudiante très réputée en Angleterre comprenant pas moins de cent cinquante mille habitants dont une trentaine de milliers d'étudiants. Egalement connue sous le nom de "City of Dreaming Spires", les rivières Cherwell et la Tamise la traverse au Sud-Est du centre-ville. L'architecture harmonieuse des bâtiments reste une constante source d'inspiration pour les poètes et les écrivains en herbe notamment avec la présence symbolique de l'Université d'Oxford.

¤¤¤

Rp w/ Jane Stafford
Ce n'était pas donné à tout le monde à vrai dire. Comment ça de quoi ? Bah d'être aussi intelligent voyons. Bon il y avait aussi quelques mauvais côtés comme les gens jaloux, le manque d'amis et une sociabilité qui laissait à désirer mais bon. Il tentait du mieux qu'il pouvait d'être aussi sympathique que possible. Prenez Catherine pour exemple, il avait réussi à très bien s'entendre avec elle. Bon elle était tout aussi intelligente que lui donc forcément c'était plus simple mais bon. Comment ça, ça ne compte pas ? Bien sûr que ça compte ! Et puis se faire des amis c'est trouver des gens qui nous ressemble non ? Bah si. Bah voilà. Enfin bon, pas évident de trouver tous les jours quelqu'un d'assez clairvoyant pour en faire son ami. Il y avait beaucoup d'imbéciles aussi il fallait l'avouer. D'ailleurs en parlant d'imbéciles, il avait posté pas mal d'annonces dans différents journaux sorciers pour offrir ses qualités de professeur indépendant. Et à vrai dire il avait reçu pas mal de demandes ! On pouvait dire merci aux parents qui voulaient s'assurer que leurs enfants n'échouent pas à Poudlard. Mais ils n'avaient plus aucun soucis à se faire maintenant qu'il était là. Et puis des cours gratuits c'est pas tous les jours qu'on trouvait ça hein ! La première élève qu'il allait recevoir s'appelait Jane... Jane Stafford il me semble. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il s'aperçut qu'elle habitait dans la même ville que ses parents. Oxford. Brrr. Il avait des frissons rien qu'en y pensant. Pas qu'il n'aimait pas la ville, mais ses parents l'avaient rejeté si froidement lorsqu'il leur avait annoncé qu'il était sorcier et qu'il leur avait mentit pendant toutes ses années, qu'il en gardait un très mauvais souvenirs. La jeune demoiselle l'avait contacté via hibou et ils avaient échangé jusqu'à ce qu'ils conviennent d'une date et d'un lieu. Arrivant devant la façade imposante de la demeure Stafford, il sonna.
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Re: Oxford
Invité, le  Ven 11 Sep - 22:25

| PV : Harrady le Radis |
Un jour de juillet, chez les Stafford

Any fool can know. The point is to understand

Elle aime Oxford : d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle a toujours aimé cette ville. Ses vieilles pierres, comme celles dont est constituée la demeure de ses parents adoptifs, la rassurent. Les cohortes d'étudiants ne déferlent jamais dans la rue, trop à l'écart du centre pour comporter une quelconque résidence. Le voisinage est plutôt calme, et majoritairement composé de professeurs, comme sa mère Anne, qui enseigne la littérature anglaise, ou son père Henry, responsable du Département d'Histoire de l'Art. Avec les majuscules, parce que ça claque plus sur la carte de visite, bien sûr.
Oui, Jane aime Oxford. Elle s'y sent en sécurité. Non qu'elle n'aime pas le monde magique, n'allez pas vous méprendre là-dessus : elle adore la magie, et toutes les possibilités que celle-ci offre. Mais ces derniers temps n'ont pas été de tout repos dans le monde des sorciers : même Poudlard, que tous considéraient comme un havre de paix, a été attaqué plusieurs fois. La Directrice est morte, sous les yeux de ses élèves ! Bon, si on tient à voir le côté positif des choses, maintenant ils peuvent tous voir les Sombrals, c'est beaucoup plus pratique pour le cours de SACM... Mais c'est plutôt le genre d'évènements qui font que vos parents paniquent : c'est pour cette raison que Jane n'a rien mentionné de tout cela à ses parents. Elle ne veut pas amener les troubles du monde magique jusque dans leur maison d'Oxford : cet endroit est son refuge. Elle y vit comme une Moldue parmi tant d'autres, rangeant sa baguette magique au doux bois de hêtre français dès lors qu'elle en passe la porte.

Aujourd'hui toutefois, elle va devoir faire une exception à sa propre règle. En jeune fille obéissante, elle a bien sûr demandé l'autorisation à ses parents, qui ont accepté avec ravissement. Mais bien sûr qu'elle pouvait recevoir un autre sorcier au 878, Thornhill Road ! D'autant plus si c'était pour l'aider à s'améliorer ! Les réflexes du métier, parfois... Ses parents, bien qu'absolument adorables, n'en restent pas moins des enseignants, alors travailler pendant les vacances, eux ils appellent ça prendre de l'avance. Non que ça déplaise à Jane : c'est très certainement à cause de cette mentalité qu'elle a rejoint les rangs de Serdaigle quatre ans (bientôt cinq, d'ailleurs ) plus tôt... Et qui pourrait regretter d'être envoyé dans la Maison des érudits et des sages ?
Bref, aujourd'hui, elle va recevoir un jeune homme que les petites annonces présentent comme un "talentueux diplômé de l'Académie Poudlard, offrant ses services de professeur indépendant". Pour elle, qui rêve de se perfectionner encore et toujours avant de passer ses BUSES cette année (comment ça, ce n'est qu'en juin ? Tsst, n'importe qui sait qu'il faut s'y prendre à l'avance !). Elle juge son niveau en Métamorphoses particulièrement faible : elle n'a obtenu qu'un Acceptable à cette matière lors de ses derniers examens, et il est hors de question que ça se reproduise cette année, elle vise au minimum l'Optimal... Ou alors l'Effort Exceptionnel... Mais ce serait le minimum syndical.

Lorsque le carillon de la haute porte d'entrée retentit, la svelte brune dévale les escaliers, manquant par deux fois de se prendre les pieds dans l'épais tapis qui les recouvre. Elle arrive en bas indemne mais les joues rosies par la course. Elle prend le temps d'inspecter son reflet dans la glace plus haute qu'elle qui se trouve sur le mur d'en face, entre deux statues maghrébines, lissant nerveusement les plis de son corsage turquoise, qu'elle porte avec une paire de jeans tout neufs. Elle vient ouvrir au soi-disant professeur, l'accueillant de la façon la plus polie possible, tout en hésitant quant au titre adopter : il est jeune, en fait, ce type !

Bonjour Prof... Monsieur.... Entrez donc !

Toujours perturbée (bien qu'elle s'efforce de n'en rien montrer) par l'âge de son visiteur, la Bleue et Bronze lui fait traverser le long et large vestibule, encombré de diverses antiquités amassées par son père lors de fouilles. La plupart sont très abîmées, mais toutes sont authentiques : elle ressent toujours un pincement de fierté au cœur lorsqu'elle les dépasse pour se rendre dans le grand salon lumineux qui a vue sur le jardin. L'endroit devrait être parfait pour un cours : des fauteuils sont disposés contre les murs, mais Jane a bien entendu éloigné tous les objets cassables du centre de la vaste pièce, qui n'est désormais plus ornée que par un tapis fin d'Orient.

Veux-tu... enfin, vous... Est-ce que vous voulez boire quelque chose ? demande-t-elle obligeamment à son hôte.
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Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: Oxford
Harradas Spinner, le  Lun 21 Sep - 19:47

Il avait reçu... Aller quoi, on va dire : une, deux dizaines de demandes ? Les parents sorciers étaient pires que les parents moldus croyez moi. Chez les moldu c'est : vis ta vie et fais ce que tu aimes ! Chez les sorcier c'est : devient un bon sorcier. Point. Fermez les guillemets. A la ligne. En même temps avoir un tel requiert une quantité non négligeable de responsabilités. Comme savoir le maîtriser et en faire bon usage. Il fallait également apporter sa pierre à l'édifice en créant de nouveaux sortilèges, objets magiques ou potions. Voire découvrir des propriétés magiques encore inconnues. Mais bon ça n'était pas donné à tout le monde non plus. Et puis pour l'instant les parents ne s'inquiétaient que pour les BUSES ou les ASPICS. Et puis tous les autres examens de fin d'année qu'il pouvait bien y avoir à Poudlard. Il n'y avait pas tant de matières que ça à maîtriser et puis la plupart du temps il suffisait d'apprendre ses manuels par cœur. C'est ce qu'il faisait lui en tout cas. Mais quand vient la partie pratique il faut quand même savoir manier sa baguette un minimum. La jeune fille qu'il était sur le point de rencontrer désirait quant-à elle étudier la métamorphose approfondie. Noble matière qu'est la métamorphose, mais également très compliquée. Le jeune Spinner entendit quelqu'un descendre précipitamment les escaliers et déverrouiller la porte. Le moment temps attendu était là. Son tout premier cours vous imaginez ? Son coeur battait légèrement plus fort que d'habitude. Finalement la porte s'ouvrit et laissa apparaître une ravissante demoiselle aux joues bien roses et au style tout à fait propre sur soi.

- Bonjour Jane, c'est bien ça ? Commença-t-il avec un sourire des plus amicaux. Merci.

Il suivit la demoiselle dans son imposante demeure, aussi grande que celle de ses parents d'ailleurs, avec une décoration des plus uniques. Il y avait bon nombre d'objets parsemés à travers le hall, avant d'arriver dans un salon spacieux, éclairé par la lumière extérieure. Très jolie maison. Apparemment la demoiselle avait tout préparé comme il le fallait et le jeune Spinner était ravi d'avoir une personne aussi motivée comme première élève.

- Je veux bien du jus de citrouille... Il s'arrêta un instant pour réfléchir. Ou du lait de coco. Ou un café. Mais de l'eau ne serait pas de refus. Lui répondit-il aussi poliment que possible mais de manière complètement indécise. Tu peux me tutoyer d'ailleurs. Et prends-toi quelque chose à boire aussi hein.

Il n'aimait pas tellement prendre l'avantage d'être l'invité pour pouvoir demander tout ce qu'il voulait, et il avait hésité à choisir ce qui serait le plus simple et le plus rapide pour la jeune fille à faire. Après tout ils étaient là pour étudier et non pas pour ouvrir un salon de thé. Il posa son sac au sol et sortit sa baguette de sa poche.


Oxford Minidu13M

- D'ailleurs j'ai préparé un petit programme, tu me diras si tout te conviens. J'ai pensé qu'on pouvait commencer avec la métamorphose du changement d'état d'abord, étant donné que c'est l'un des sujets préférés des examinateurs aux BUSES. C'est assez simple, mais il faut toujours revoir les bases.
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Re: Oxford
Invité, le  Mar 20 Oct - 20:09

| PV : Harrady le Radis |
Un jour de juillet, chez les Stafford

Any fool can know. The point is to understand

Ce salon est un peu la pièce centrale de la maison des Stafford. Lors des soirées organisées par Henry et Anne, c'est toujours dans ses fauteuils confortables que se tiennent les conversations les plus intéressantes ; en journée, Jane aime venir se pelotonner comme un chat entre les coussins, ou encore boire un thé brûlant assise en tailleur sur le tapis. Du moins, lorsqu'elle est là : car, bien qu'elle revienne pour Noël et les vacances d'été, elle déserte désormais Thornhill Road pour Poudlard... Qu'elle trouve sympa, hein, mais il n'y a pas à dire, être à la maison, ça fait du bien quand même. Elle le sent dès qu'elle passe la porte : cette odeur persistante de vieux bouquins, un peu comme à la Bibliothèque, sans les courants d'air : l'odeur de la maison. Dans l'ensemble, Poudlard, c'est un peu surfait en fait... Ici, au moins, pas d'escaliers qui décident où aller pour vous ; pas de tableaux qui s'animent soudain en vous faisant sursauter ; pas de statues étranges à tous les coins... Ah bah si, en fait. Bref, passons, on a compris l'idée.

Le jeune homme -parce que la brune a vraiment du mal à saisir le concept de professeur face à lui- la suit vers le fond de la maison. Timide, lui aussi ? Il faut croire, parce qu'il décroche péniblement un mot, et lorsqu'il le fait, il ne semble pas trop savoir quoi dire... Bah on est pas avancés, du coup ! Mais bon, Jane s'en voudrait d'être pessimiste. Alors qu'elle se dirige vers la cuisine, le professeur commence un petit discours, qu'elle écoute d'une oreille, tout en préparant du thé -avec tout ça, elle a oublié ce qu'il voulait boire...

J'ai pensé qu'on pouvait commencer avec la métamorphose du changement d'état d'abord, étant donné que c'est l'un des sujets préférés des examinateurs aux BUSES. C'est assez simple, mais il faut toujours revoir les bases.

Elle revient, une tasse fumante dans chaque main, et en tend une au brun. La sienne, elle la dépose au sol, juste à ses pieds, avant de s'asseoir en tailleur sur le tapis aux motifs orangés, avec sa baguette à la main. Toujours un peu anxieuse, elle prend le temps de respirer une bonne fois avant de se lancer.

Le changement d'état, ça me va ! Je... vous (elle a hésité un instant, mais le vouvoiement s'est imposé) écoute, vous voulez qu'on travaille quel sort, précisément ?

Elle est concentrée, désormais. Ses yeux foncés comme le ciel un soir d'orage sont fixés sur Spinner. Ça doit sûrement lui mettre la pression, mais bon, elle n'est pas sa première élève... Si ?
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Re: Oxford
Invité, le  Sam 30 Avr - 0:26

Suite et fin de ce rp

Oxford...Cette grande ville abritait une importante communauté magique et Arcturus, de part son poste, le savait bien. C'était une cible parfaite, recouvrir la ville de ces affiches aurait plongé la ville dans la terreur mais Arcturus n'en possédait plus que deux et il fallait que tous les habitants d'Oxford sachent ce qui les attendaient...Oh oui, le destin de cette ville était d'être noyée sur la propagande. Ce serait plus simple et plus amusant de la noyer sous la propagande, au sens littéral de la chose. Arcturus pouvait sentir les effets du polynectar s'estomper mais maintenant, ça n'avait plus aucune importance, enfin presque...Il se rendit devant le bâtiment central de la mairie d'Oxford et à l'aide de la magie et du transplanage, il monta sur le toit, observant les environs de la ville d'un oeil fourbe. Il prit les deux dernières affiches de son blouson et pointa sa baguette sur eux avant d'informuler un #Gemino...Les deux affiches devinrent quatre puis huit, quatorze et ainsi de suite. Arcturus les posa sur le sol, les laissant se multiplier pendant une longue heure. Une immense montagne de papier s'était amassée peu à peu sous le regard de l'Auror. Il informula un #Eolo Procella Maxima pour envoyer les affiches aux quatre coins de la ville. Il savait que la colonne d'air qu'il venait de créer serait assez puissante pour envoyer les affiches dans tout Oxford, il était totalement inutile pour lui de rester, sa petite tornade cesserait en peu de temps mais le travail était fait et sa mission était accomplie. Il transplana en sachant que lorsque tout le monde, ou presque se lèverait et irait chercher le journal, il y avait fort à parier qu'une quantité innommable d'affiches arborant un masque des plus terrifiants se trouve au-dessus du dit journal. Une fois chez lui, Arcturus retira les cochonneries d'habits moldus qu'il dût porter pour cette mission et les fît brûler avec le plus grand soin dans la cheminée du salon central, récupérant les restes et les cendres synthétiques pour aller les jeter dans le lac du Domaine Madverier, sachant que les poissons se chargeraient de les avaler. Exténué après tant d'efforts en une nuit, il alla se coucher, la conscience tranquille d'avoir accompli la mission qui lui fût assignée.

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Amy Shields
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Auror en formation
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Re: Oxford
Amy Shields, le  Dim 8 Mai - 15:29

Poste unique
Rp with Jade
Après le départ d'Arcturus


Tour de garde dans Londres, encore. Enfin, Amy n'allait pas se plaindre, elle avait dormi cette nuit là, chose plutôt incroyable vu son pourcentage de garde à faire depuis que ces foutues affiches étaient collées un peu partout. Il faut dire que les Mages noirs avaient plusieurs disciple qui foutait de ces machins partout dans Londres ou dans les environs. Un vrai virus. Aucun autre mot ne venait à l'esprit de la brunette pour décrire ce qu'il se passait.


C'était donc en ce matin quelque peu mouvementé qu'Amy faisait le tour de Londres à l'affût de la moindre affiche polluant les murs. Si elle en croisait une, baguette à la main, elle y inscrivait le signe de l'Ordre, pour bien faire comprendre à ces masqués qu'ils n'avaient pas peur d'eux loin de là, qu'ils étaient prêts à riposter. Les minutes passèrent. Rien. Un carrefour. Toujours rien. Un gros bâtiment. Non plus. S'étaient-ils calmés ? Ca aurait été très étonnant. Ca cachait quelque chose. La jeune femme n'était peut-être pas au bon endroit. Comment pouvait-elle le savoir en même temps ? Elle n'avait pas des yeux partout ni même un instinct sur-dimensionner pour pouvoir dire que à tel endroit, précisément, il y avait une affiche ! Non, Amy n'était pas comme ça, elle préférait passer Londres au peigne fin, allant de la grande rue à la plus petite impasse. Pas question de laisser endroit sans surveillance, c'était le meilleur moyen pour se faire avoir.


Alors qu'elle marchait, non loin de Big Ben, la Phénix croisa une petite blonde qui marchait d'un pas décidé, le regard sévère. Tiens Jade. Jade ?!? Mais qu'est ce que la préfète Poufsouffle faisait là ? A une heure aussi matinale qui plus est. Elle avait l'air vachement sûre d'elle en plus. Qu'est ce qu'elle fichait ? A en croire son regard braqué sur un homme et le fait qu'elle n'ai même pas remarqué Amy qui était juste à côté d'elle, ça en disait long sur ce qu'elle faisait. Elle devait suivre l'homme en question. Que faire maintenant ? Continuer sa ronde où.. Oh et puis tant pis. Le côté Altruiste de la brunette ressortit et elle décida de suivre la petite blonde qui, soit dit en passant, avait l'air bouleversée. Oui, Amy voyait très facilement ce genre de chose. Les yeux sont le miroir de l'âme, la jeune femme l'avait bien compris et c'est grâce à ça qu'elle pouvait facilement voir si les gens allaient bien ou pas, si ils mentaient ou pas et tout un tas d'autres choses.


Bientôt, l'Italienne s'arrêta et attendit. Amy fit de même mais quelques mètres derrière, se cachant au coin d'une petite rue. L'homme inconnu avait l'air de s'être arrêté aussi. Tiens, ils étaient près de Big Ben. Et il n'y avait personne ? Etrange, pourtant l'endroit était fréquenté d'habitude. D'un coup Jade se mit à marcher vers l'inconnue d'un pas énergique, baguette en main. Oula, oula, OULA ! Stop ! Par réflexe, et pour éviter que la préfète ne fasse une grosse bêtise, Amy courut derrière elle et avant qu'elle eu le temps de faire quoi que ce soit, la brunette plaqua sa main contre les lèvres de sa camarade avant de l'attirer en arrière dans la ruelle sombre, lui chuchotant en même temps : 


- Calme toi et panique pas, on s'en va d'ici.


Plop, d'un coup, la ruelle fût vide. Re plop dans une ruelle déserte, mais cette fois, on pouvait clairement voir qu'on était pas à Londres. Pourquoi Amy avait transplaner là ? Excellente question, à vrai dire elle n'en avait aucune idée. Elle y avait été il n'y a pas si longtemps et, le premier endroit qui lui était venu à l'esprit pour sortir Jade de sa " folie " avait été cet endroit. Tien, d'ailleurs, Amy lâcha Jade et vint se poster devant elle pour la prendre par les épaules.


- Ca va ? Qu'est ce qu'il s'est passé pour que tu sortes ta baguette dans un lieu pareil ?


Son ton n'était pas méchant ou aggressif, bien au contraire, la Phénix avait parlé d'une voix douce et rassurante, exerçant une légère pression sur son épaule pour lui signifier qu'elle était là pour elle si besoin. A vrai dire, les deux filles ne se connaissaient que de vue mais Amy avait vraiment envie d'aider la préfète qui allait vraiment mal, elle le voyait. D'un coup, quelque chose passa devant les deux Poufsouffle. La brunette eut le réflexe de rattraper le truc volant en plein vol. Oh p**ain.. Encore des affiches, Amy se tourna face à la place donnant sur la rue et vit une multitude d'affiche voler dans tous les sens. Il y en avait dans les arbres, sur les toits, sur le sol, absolument partout. Il fallait faire quelque chose. Mais quoi, Amy ne pouvait rien faire tant que Jade était juste à côté, c'était le meilleur moyen pour se griller. La jeuen femme se tourna alors vers sa compatriote, elle allait la jouer Cash.


- Je sais que tu ne vas pas bien mais, tu n'as pas envie d'enlever ces ordures ? Ca va finir par faire flipper les moldus, si c'est pas déjà fait. Un accio Maxima suivi d'un Incendio sur le tas devrait suffire si on s'y mets à deux. Ca te va ?


Ou la manière la moins subtile du monde de se débarrasser de ces foutues affiches. Elle ne voulait pas paraître méchante auprès de Jade, mais cette histoire de propagante commençait à sérieusement lui taper sur le système. D'un geste rapide et sec, elle sortit sa baguette de sa poche et se tourna vers Jade, attendant sa réponse.
Jade Wilder
Jade Wilder
Poufsouffle
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Re: Oxford
Jade Wilder, le  Dim 8 Mai - 15:32

Beautiful Liar part.2
PV avec Amy Shields
LA d'Amy accordé


Tout était allé si vite.. Beaucoup trop vite. Jade n'avait même pas eu l'occasion de se défendre ou protester, rien. Amy avait déjà transplané. Et par la même occasion, l'Italienne avait perdu sa toute nouvelle chance d'avoir des informations essentielles, informations qu'elle recherchait depuis un long moment déjà. Mais non, c'était fichu.

Jade avait déjà transplané, une ou deux fois seulement mais elle savait ce qu'on ressentait lors d'un transplanage. Elle n'aimait pas particulièrement cela d'ailleurs mais elle s'y faisait petit à petit.. Sauf cette fois. Lorsqu'enfin ses pieds touchèrent terre de nouveau, l'adolescente eut bel et bien mal au coeur. Mais voilà, était-ce à cause du transplanage ou à cause de sa déception ? Fort probable que la deuxième possibilité soit la bonne. Mais zut bon sang, elle était à quelques mètres de lui, à si courte distance de savoir enfin qui était l'enfoiré qui avait tué ses parents ! Et elle. Elle avait gâché ça. Alors, même en sachant qui l'avait "enlevée" de cette façon, Jade se débattit sans aucun remord, furieuse. Cette fille, Amy, avait tout gâché ! Elle allait subir la colère de la blondinette, c'était certain.

- Ca va ? Qu'est ce qu'il s'est passé pour que tu sortes ta baguette dans un lieu pareil ?

Enfin lâchée, et déjà des questions. Et quelle question d'ailleurs, c'était bien la meilleure ça. Enfin, la meilleure à poser si on veut se prendre une claque made in Italia. Jade avait beau être le cliché de l'élève modèle trop gentille, elle était prête à se battre pour ses convictions et là en l'occurrence, pour ses objectifs. Tremblante, le poing fermé, elle se retenait vraiment de montrer à cette fille qu'elle aurait mieux fait de se mêler de ses affaires. Mais non. Respirant profondément, l'adolescente se força à se calmer. Pourtant, une véritable haine animait ses iris enflammées, elle aurait pu.. Non, elle n'aurait pas pu. Mais ça n'empêchait pas le fait qu'elle était incroyablement en colère. Non mais pour qui se prenait-elle celle-là !?

- Mêle toi de tes affar.. affaires Amy ! Ho le.. J'ai mes raisons.

Paroles aussi amères que cette défaite. Ouais, c'était une Purée de défaite que d'avoir laissé l'autre traitre s'échapper. Jade s'en voulait à un point.. sans doute la brune ne se rendait pas compte de ce qu'elle venait de faire. Et c'était bien ainsi, la blondinette ne pouvait en aucun cas révéler ses projets. Elle ne pourrait pas comprendre. Personne ne pouvait comprendre une telle situation.

Mais soudain, la haine de l'adolescente fut occultée par le passage.. d'une affiche. Une simple affiche. Mais elle avait eu le temps d'en voir l'intitulé. Et soudain, toute sa haine fut reportée sur ces affiches et sur ceux qui avaient osé les laisser là. Mais pas que dans cet endroit, oh non, partout ! Même à Poudlard. A Poudlard, il y avait des traitres. Et ils avaient osé mettre ces saletés d'affiches jusque là. C'était n'importe quoi. Bouillonnant de rage et cette fois incontrôlable, l'Italienne se retint de déchirer par elle-même l'affiche entre les mains d'Amy. Pourtant, elle commença par regarder autour d'elle, découvrant une image horrifique. Partout. Il y en avait absolument partout. Ils n'avaient même pas pris la peine de les afficher, non non, les laissant voler à droite à gauche, partout. Vraiment partout. Il devait y en avoir dans toute la ville ! C'était rageant, à tel point que Jade s'était remise à trembler. Ils lui avaient volé celle qui avait été son guide, son modèle.. et ils voulaient faire de même avec d'autres ? Hors de question de les laisser faire !

- Je sais que tu ne vas pas bien mais, tu n'as pas envie d'enlever ces ordures ? Ca va finir par faire flipper les moldus, si c'est pas déjà fait. Un accio Maxima suivi d'un Incendio sur le tas devrait suffire si on s'y mets à deux. Ca te va ?

Baguette toujours en main, Jade tourna le regard vers Amy. Pour qui primait sa haine ? Une fille ayant simplement voulu aider ou une bande de dingues voulant à tout prix faire régner la peur ? Choix rapidement effectué, au final. Un simple hochement de tête, rien de plus, rien de moins. Une dernière vérification pour anticiper l'arrivée de qui que ce soit.. Puis, les deux Poufsouffles levèrent leurs baguettes, formulant toutes deux un #Accio Maxima Affiches sans une once d'hésitation. Il ne fallut pas bien longtemps avant que les dizaines, non, les centaines d'affiches ne volent jusqu'à elles, formant de plus en plus un tas énorme. Heureusement qu'elles étaient deux, à elle seule l'Italienne n'aurait jamais réussis à toutes les réunir.

Mais enfin, après plusieurs minutes à voir débouler des affiches du ciel comme des rues, tout sembla se calmer. Plus rien. Les rues alentours semblaient nettoyées, celles plus loin aussi normalement. Amy avait toujours été douée, Jade s'en souvenait, alors il n'y avait pas de raison pour qu'elles ne soient pas toutes là. Fixant le tas de papiers l'espace de quelques secondes, Jade repensa à la déception qu'elle avait ressentie lorsqu'elle avait comprit qu'elle s'était trompée. Qu'elle avait une fois encore accordé sa confiance à quelqu'un.. qui était finalement bien différent de ce qu'elle avait imaginé. Plus jamais. Elle ne serait plus jamais aussi crédule et surtout, elle ne les laisserait pas lui prendre encore qui que ce soit. Jamais.

- #Incendio !

Sort déterminé, visant directement les fameuses affiches qu'elle ne pouvait définitivement plus voir en peinture. Amy fit de même de son côté, cramant sans remord ces idioties. Il fallut un moment avant que tout ne soit réduit en cendres. Un long moment durant lequel aucun mot ne fut échangé entre les deux Poufsouffles. Elles observaient simplement le feu faire son travail. Décidément, celui-ci semblait être devenu leur meilleur allié. Jade n'en oubliait cependant pas ce qui les avait amenées ici. Et lorsque la dernière flamme s'évanouit, la préfète tourna le regard vers Amy.

- Il faut que je torn.. retourne à Londres.

Pas plus d'explications. Elle n'avait pas à lui dire quoi que ce soit après tout, elles n'avaient rien en commun à part une maison, quelques cours et une ou deux rencontres par-ci par-là. Et même si ça avait été le cas, Jade n'aurait rien dit. Parce-que cette mission ne concernait qu'elle et personne d'autre. Malheureusement, ce détour avait eu le don de la fatiguer. Et dans tous les cas, le traitre ne serait plus sur place. Il allait falloir qu'elle attende encore, qu'elle patiente une nouvelle fois. Un jour de plus dans un combat se prolongeant déjà sur plusieurs années, qu'était-ce hein ? Énorme pour Jade, c'était certain. C'était prévisible, lorsque les deux blairelles revinrent du côté de Londres.. Elles n'étaient plus du tout dans le bon quartier. Amy était loin d'être bête. Mais tant pis, c'était ainsi. Lui jetant un regard blasé, l'Italienne rangea sa baguette.

- Sapevo.. ce que je faisais, Amy. Bonne journée.

C'était sec, sans doute trop, mais comment faire autrement ? Jade détestait qu'on se mêle de ses affaires. Alors non, elle ne détestait pas Amy. En revanche, elle se détestait elle, n'ayant pas fait assez attention quant aux personnes aux alentours. Elle serait plus prudente désormais, pour réussir chacun de ses projets et aller jusqu'au bout des choses. Point positif ? Au moins les affiches d'Oxford n'étaient plus qu'un lointain souvenir.


~ Fin du RP ~


Dernière édition par Jade Wilder le Ven 14 Avr - 19:28, édité 2 fois
Zélie Hepburn
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Matière optionnelle : Arithmancie

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Re: Oxford
Zélie Hepburn, le  Mer 15 Juin - 17:23


Entre deux verres de Tequila
- pv Aaron -

__________________________


Il y a des jours comme ça où tu n'as qu'une envie c'est de te bourrer la gueule. Mais pas "deux trois coupettes", nop ! Pas de ça chez nous. J'ai envie d'alcool, ça me tord le ventre. Je pourrais me laisser tenter par la formule Rhum, Whisky Pur Feu ou Xérès - Vodka à 4 mornilles au Chaudron Baveur ? P*tain Ana, t'as 15 ans - 16 dans trois mois quand même et en plus tu fais plus ! De toute façon, j'arriverais pas à berner les serveurs de c'te taverne... Par contre celles des moldus... Une bonne idée me vient subitement à l'esprit, elle se pointe comme une petite fleure.

Un rapide coup d'oeil dans le miroir -roooo, c'te gueule j'en peux plus-, un rapide "recoiffement" dans le miroir et me voilà parée pour conquérir les bars de ces moldubecs. J'ai opté pour une tenue sexy et mature (comme si une tenue pouvait être mature!). Une robe noire quoi. Elle m'arrive bien au-dessus des genoux et par dessus il y a un genre de voile noir. La touche d'originalité de cette robe est le laçage dans le dos, laissant une partie découverte mais sans pour autant me faire avoir froid. Pas folle la brèque ! Je n'ai que ce vêtement et des chaussures noires, avec de petits talons et ouvertes. Je n'ai jamais été très bijoux, contrairement à ce qu'on pourrait penser de moi.

Je prend mon sac à main et y plonge discrètement ma baguette. Ne sait-on jamais... En deux temps, trois mouvements je suis dehors. Punaise, je me les caille ! J'aurais dû penser à prendre ma Perfecto. Borf... La flemme de remonter et puis c'est comme si j'allais avoir froid. À Londres, je préfère prendre un taxi. Il m'emmène jusque devant une vieille bâtisse d'Oxford cachée entre les arbres couverte de graffitis et beaucoup trop colorée pour être un simple bar mais Joe le Taxi ne me pose pas de questions. Tant mieux, je ne compte pas utiliser ma baguette de si tôt.

❝Gardez la monnaire.❞

Je sors de la voiture.
Même pas encore entrée que déjà cette horrible odeur de transpiration mélangé à de l'alcool fort me pique les narines. Un vigile se tient devant la porte, il est tant de prouver mon talent de comédienne. Il suffit d'y croire...


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Re: Oxford
Invité, le  Ven 24 Juin - 20:25

“ Entre deux verres de Tequila ”




w/ Blancheneigeetlesseptnains




L'délire c'était d'avoir l'appartement d'Oxford du padre pour moi tout seul et ce pour la durée de ce qui sera un week-end de folie avec les copains. La technique était simple et efficace ; dire à maman et papa que je passais les deux jours à Poudlard pour réviser parce que j'étais complètement à la ramasse -c'qui soit dit-en passant, n'était pas totalement faux. Bon, j'avais voler les clés subtilement maladroitement mais avec beaucoup de chance (et de classe !) dans la chambre de mes parents, c'qui venait de briser la promesse faite au début de l'année au father. Vous savez la promesse qu'on fait tous, avec l'air super convainquant et tout, à nos parents, alors qu'on a les doigts croisés derrière notre dos ? Ouais, celle de se “ tenir à carreaux et de ne pas faire de conneries ” ça y est, vous la replacez ? Génial !

C'était vendredi soir, il faisait beau, puis la fin de l'année pointait le bout de son nez, j'étais gai comme un cornflakes dans son bol de lait.  Hors de question de glander devant de vieilles sitcoms américaines moldues à gerber pour attendre la venue des copains le lendemain. C'était vendrediii soir, il faisait beaaau, j'étais gaiii, j'étais jeeuune, puis incroyablement canoon (c'est important, huh). J'avais envie de m'amuser jusqu'au bout de la nuit. D'boire à n'en plus savoir épeler mon nom et d'bouger mon joli p'tit popotin sur la piste de danse pour impressionner les minettes (important aussi, ma foi). Peu importait si c'était un peu la déprime d'me pointer dans un bar seul pour boire comme un trou, bicause c'était cool, bicause j'étais bien déterminé à m'éclater et ça allait être chaud patate, sûr !
Après une petite douche parce que je ne tiens pas franchement à sentir le chacal, j'enfile mon caleçon Superman fétiche (très viril, of course) et mon jean préféré. Je jette un dernier regard à mon reflet sur le miroir accroché à l'entrée, m'ébouriffe les cheveux sans prendre la peine de passer  un coup de peigne - de quoi alerter la police capillaire ! -,  enfile un t-shirt blanc - le classique - et ma veste d'aviateur, deux fois trop grande. Ça doit être le fait d'avoir un centième de sang d'aristo' dans les veines qui me permet d'être prêt en deux secondes chrono' tout en étant ma foi plutôt pas mal - et quel euphémisme ! Je chope ma baguette que je fourre dans la poche intérieur de ma veste et m'voilà dehors !

Je connaissais le quartier par cœur, faute de traîner parfois ici lors des voyages d'affaires de mes parents. En deux-trois mouvements j'étais devant le fameux et excentrique bar moldubec, dont Gaëtan, mon fameux et excentrique parrain, m'avait vanter les mérites. A l'entrée, un vigile. Il n'y avait rien de plus simple que de se vieillir de quelques années. L'idée était de s'la péter comme un étudiant blasé de vingt-deux ans venu boire un coup avec ses potes et faire comme si ta présence dans un lieu pour les mineurs valait de soi. Sans compter mon charme naturel, évidemment. Je finis par rentrer, non sans surprise, et je suis aussitôt happé par l'ambiance délirante du bar. La musique pulsait à mes oreilles alors que je devais me frayer un passage parmi la foule de danseurs transpirants pour rejoindre le comptoir. Ah mais quelle douce surprise, ô joie, que de la croiser ici ! Bien sûr que je reconnais la jeune fille assise sur l'un des tabourets, avec sa chevelure aux reflets roux, à l'air tout doux. Ouais, j'fais une fixation sur les cheveux et, ma foi, ça t'regarde, d'abord ? Cheveux tout doux, peut-être, n'empêche que j'arrivais pas à la blairer. Vous savez le genre de fille à l'air d'une greluche, à rire super fort et à s'faire un plaisir de vous cassez les pieds, constamment ? C'était elle, Lecomte.  “ Une tequila, siouplaît ! ” je lance au barman, un sourire aux lèvres. Puis parce que j'aime bien faire chier le monde - mon deuxième passe-temps préféré après manger des cornflakes en regardent le Quidditch - je me tourne vers elle, un sourire goguenard aux lèvres. “ Mais dis donc, qui voilà ! La tigresse ! Mademoiselle me ferait-elle, ô l'honneur de lui payer un verre ? ” susurrai-je, en m'asseyant sur le tabouret à côté d'elle. 
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Re: Oxford
Zélie Hepburn, le  Dim 26 Juin - 20:16


L'ambiance est à son comble. La musique hard rock me vrille les tympans mais je ne fais comme si ne rien n'était. Mais oui, j'ai l'habitude de ce genre de musique, j'en écoute tout le temps dans ma chambre ambiance gotique!

Passer le vigile n'a pas été trop complexe, j'avoue. Mon sex appeal a largement suffi. Il avait une carrure imposante, larges épaules, tête ronde et sourire quasi inexistant. Je me suis approchée de lui, exhibant mes belles dents blanches récemment brossées ainsi que ma poitrine plutôt plate mise en avant par le décolleté de ma robe noire. Je lui souris. Je savais ce que les vigiles moldus demandaient aux jeunes boutonneux sans pouvoir magique et je n'avais pas ce qu'il demandait. Je passai devant lui, il ne sourcilla pas et ne bougea pas d'un poil. Bah voilà ! C'était pas si compliqué ! Ces moldus, j'vous jure...

J'ai chaud. L'air est étouffant à l'intérieur du club aux graffitis. Des gens dansent sur la piste. Voir des filles à la chevelure rose bonbon, bleu océan et vert gazon m'étonne. Je ne savais pas que cette populace était aussi excentriques. Chacun son style après tout... Je me dirige vers le bar, sans aucun doute le lieu le plus intéressant.

❝Tequila. Merci.❞ je lance au serveur, visage indifférent. Il y a un gars à mes côtés qui me dévisage. Il doit avoir la quarantaine. Un homme non chanceux un peu flétri par les années. Une petite potion de Ratatinage ne lui ferait pas de mal.

En temps normal, je me serais bien pris un petit verre de Mad’on ou de Dark Side, mais voilà, justement le temps n'est pas normal. Je me résigne donc à prendre un bon verre de Tequila. Argh ! C'est dégueulasse ce machin ! Je m'apprête à en demander une deuxième, masochiste que je suis, avant qu'une voie que je ne connais pas s'élève derrière mon dos.

❝Une tequila, siouplaît !❞

Siriously. Ce type manque carrément d'originalité ? Je fais volte-face. Ok. M*erde. C'est l'aut' Serdaigle. Qu'est-ce qu'il fout là d'abord ? Je ne le connais pas bien mais suffisamment pour appréhender ce qu'il va me dire. Il me lance son regard con mais terriblement sexy :

❝Mais dis donc, qui voilà ! La tigresse ! Mademoiselle me ferait-elle, ô l'honneur de lui payer un verre ?❞

Ça commence... Il prend place sur le tabouret à côté de moi. Heu... J'ai pas dit oui ! Une chose est sûre : il drague très mal, même si je dois bien avouer qu'une tigresse me correspond pas mal. Seulement, je me demande comment il le sait. Ce n'est pas comme si j'avais déjà discuté avec lui. Ça ne s'était terminé qu'à un rapide croisement de regard et encore... Il était mal coiffé ce jour-là.

Il est pas mal, je dois bien l'avouer. Grand, musclé, au sourire si blanc qu'il vous pique les yeux et ses yeux... Ses yeux ! Je n'en ai jamais vu de semblables. Vert  et doré à la fois, c'est possible ça ? Par contre, pour ce qui est de la tenue, on repassera. Un jeans bas qui laisse apparaître un bout de son caleçon -c'est quoi cet imprimé déjà ?- et un simple t-shirt blanc, basique, au-dessus duquel repose une grosse veste d'aviateur bien trop grande pour lui. Et il a pas trop chaud avec ça ?

Ho hé ! Reprend toi ma vieille. Arrête de le mater comme ça, il va finir par croire qu'il t'intéresse. Et ce n'est pas le cas. Right ? Je resonge à sa proposition. Borf... Pourquoi refuser ? J'ai soif et presque plus un sou en poche.

❝J'dis pas non. Une tequila pour moi aussi. Et d'abord qu'est-ce que tu fous là ?❞
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Re: Oxford
Invité, le  Dim 17 Juil - 17:05

Une tigresse, j'vous jure ! Je m'installe sur le tabouret à côté d'elle, sans lui demander d'invit'. Le regard qu'elle me lance -à tomber à la renverse, si mon postérieur n'était pas vissé sur mon siège- signifie bien qu'elle est absooolumeeent raaaavie de voir mon adorable bouille d'ange - je tiens à souligner l'ironie, argh. J'avale mon verre cul-sec, en posant ma veste sur le dossier de ma chaise. Heureusement pour bibi que les nonoeils ne peuvent pas tuer, je serai mort une centaine de fois. Un p'tit coup d'oeil en biais me montre qu'elle prend un malin plaisir à me mater. Un sourire en coin amusé se tape l'incruste sur mon visage. Je hausse un sourcil intrigué, alors qu'elle me regarde avec insistance.

“ J'dis pas non. Une tequila pour moi aussi. Et d'abord qu'est-ce que tu fous là ? ”

“ A Oxford ? Ou là, juste à côté de toi ? Ou là, dans ce bar miteux ? -sorry m'sieur!- J'traîne à Oxford pour le week-end. Je suis à côté de toi parce que t'a l'air chouette, malgré ton regard qui j'en suis sûr pourrait me tuer sur place. Très sexy, j'te jure. Et dans ce bar parce que mon parrain m'a conseillé l'endroit... il est assez space. ”

J'en profite pour la dévisager. C'est vraiment une belle fille, petite et frêle, joliment mise en valeur par une petite robe noire. De jolis yeux, un doux visage et si elle daignait me sourire, je suis sûre qu'elle le serait encore plus. Sans parler de ses cheveux. De très beaux cheveux, vraiment. Châtain avec des reflets roux, à l'aspect très doux, comme je l'ai déjà souligner. Et non, je ne suis pas obsédé par les cheveux, bordel ! Je me tourne vers le barman, un type balaise avec la coiffure la plus haute et imposante que je n'ai jamais vu de ma vie. Le genre de type que tu ne viendrais pas chatouiller histoire de ne pas finir encastrer dans un mur.

“ Une autre tequila pour moi et une tequila pour la jolie demoiselle, m'sieur, siouplaît ! ”

Je balaie la pièce du regard, alors que la musique hard rock pulse à mes oreilles. L'ambiance est géante, trèèès loin des soirées où tout le monde à un balai enfoncé dans le c*l, de celles qu'organise maman. Je parierai mon boxer Superman que 96% de la populace est éméchée. Géaaant. Ch'veux arc-en-ciel, homme tatoué d'la tête aux pieds, tenues excentriques, femme-oiseau... Femme-oiseau ! Bordel, j'étais tombé dans un sacré trou ! C'est dément. J'imagine qu'elle doit crever de chaud, sous sa demie-tonne de plumes émeraudes et azures. Même si je me doute bien que l'autre taré avec des tresses rouge écrevisse au menton se ferait un plaisir de les lui arrachait, il la bouffait du regard avec des yeux de merlan frit... Je suis mitigé entre l'horreur et l'hilarité. Ouaais, Gaëtan se fonderait parfaitement dans cette masse fluo.

“ Et toi, la tigresse ? ” susurrai-je, la voix douce et mielleuse.

J'avale cul-sec mon verre de tequila en la dévisageant intensément. Ouais, ce regard un peu con mais qui fait chavirer les cœurs (moi ? narcissique ? va t'faire voir là où j'pense) et saliver... Ouais, c'est avec ce regard là que je me suis pris une quantité de baffes, aussi. On n'essaye pas d'acheter mother Eastwood avec des yeux doux. J'ai le sourire aux lèvres. A cause de l'ambiance, de la musique, de toute ces extravagances, c'est entraînant et grisant. Non sans oublier la compagnie de cette mystérieuse (et sexy) jeune fille.  
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Re: Oxford
Shae L. Keats, le  Mer 26 Oct - 3:27

Pv Kohane Werner,
Rp Flash-Back,
Leo a 18 ans.

Dis le monde,
Est-ce que  tu tiens vraiment compte de tout ce qui se passe sur ta surface ?
De tous les événements, tous les mystères, tous les grands vents ?
Parce-qu'ici on dit que chaque acte a ses conséquences, plus ou moins directes.
Je ne sais pas trop ce que ça veut dire moi,
Je préfère de loin l'image du papillon qui bat des ailes
-Et provoque un ouragan.
Alors dis-moi le monde, est-ce que tu sais quand-est-ce que tu as arrêté de tourner pour moi ?
Parce que moi je ne sais plus.
Il y a deux ans, tout allait pourtant bien.  


Et toi, le soleil,
Tu peux me dire quand est-ce que j'ai arrêté de t’esquisser avec un sourire et des yeux qui pétillent ?
Parce que je l'ai fait longtemps, je trouvais que ça gardait un côté adulte-enfant que je me devais de conserver.
Mais c'est parti maintenant,
Je ne dessine plus, et je t'évite autant que je peux.
Je n'ai que dix-huit ans et déjà tout ce que je peux voir le jour a le don de m'effrayer.
J'ai peur de toi maintenant,
La nuit est plus apaisante,
Et elle présente des chats gris merveilleux.

Ceci dit, il paraîtrait que ça va mieux,
J'ai retrouvé Kohane, coup de cœur de vacances trop parfaites,
Et amour de façade.
Une nuit dans ses bras qui a briser les arcades. Il ne m'en fallait pas plus, j'aurais dû m'en contenter.
Mais je sens la tâche qui grandit,
Une colère sourde qui monte, petit à petit,
Sans que je ne parvienne à la calmer
-Ni à l'identifier.
C'est drôle quand on y pense, j'avais l'espoir qu'elle s'en irait avec le temps,
Mais même si je l'ignore encore, elle ne fera que s'accentuer avec les années.
Pour l'instant, je préfère encore me bercer d'illusions,
Et rien d'autres, me dire que c'est passager, que j'invente.
Je ne peux pas encore tolérer d'avoir un aussi lourd bagage.
Trop jeune, trop fragile, comment les gens pourraient comprendre,
Ça ferait trop, ils ne me croiraient pas.
Je ne peux pas en parler à mes proches qui savent déjà le reste, même si le désir m'en brûle les lèvres.
J'en viens parfois à me demander si ce n'est pas qu'un moyen d'attirer l'attention,
De faire de moi quelqu'un de spécial.
Sauf que ceci n'est pas une fierté.
Ceci est une honte et un poids à porter.  


Mais tu espères secrètement que cette soirée sera une trêve. Pour changer, tu as donné rendez-vous à Kohane à Oxford,
Pour changer,
Parce qu'ici personne ne vous connaîtrait.
Un anonymat des plus plaisants,
Qui apaisera tes angoisses.
Donc tu l'attendais, dans une ruelle discrète, peu fréquenté.
La soirée était tombée et les neiges printanières commencèrent à tomber.
Quelques flocons vrillaient devant tes yeux, obstruant ta vue,
Faisant monter ton énervement contre le froid.
Le tourbillon sensationnel commençait à s'éveiller dans le bas de ton ventre,
Et tu tentais tant bien que mal de le contenir
-En vain.
Alors tu espères doucement que Kohane ne tardera pas.
Tu vois d'ailleurs une silhouette féminine s'approcher de l'autre extrémité de la ruelle.
Cependant, tu te doutes rapidement qu'il ne s'agit pas de ta copine.
Une femme blonde, inconnue,
Sûrement une moldue qui arrive à ton niveau.   
Tout aurait pu s'arrêter là, et ta vie n'aurait sûrement pas été la même.
Mais cette dernière s'arrêta à ta hauteur, sans se soucier de ce qui la menaçait.

- Excusez-moi jeune homme, vous auriez l'heure à tout hasard ?

Je soupire bruyamment,
Ces foutus moldus, toujours obsédés par l'heure,
Sans jamais se contenter de vire.
On t'avait parlé d'un homme libre qui disait tenir debout dans le vent,
Sans se soucier des carcans.
L'humanisme ne m'a l'aire de n'être qu'une sale blague,
Les gens ne te parlent que par intérêt.
Alors tu jettes un œil rapide à ta montre.


- Il est 18h37, cassez-vous.

Les derniers mots t'ont échappés,
Mais tu n'es pas vraiment en bon état de sociabilisation,
Alors tu laisses tes yeux froids plantés dans les siens,
Lui intimant silencieusement de s'éloigner.
Sa présence te hérisse le poil sans que tu puisses l'expliquer.
Peut-être est-ce en lien avec sa ressemblance vague avec ta mère,
Ou sa candeur naïve de moldu.
Mais son sourire n'a que pour effet de te mettre sur le fil de l'ombre et la contenance.

- Euh... Merci... Vous n'avez pas à être impoli vous savez. C'est dommage pour aussi joli garçon d'être aussi impoli.
Et voici qu'elle te prend de haut elle aussi,
"Graçon", tu n'es plus assez jeune pour que l'on te parle ainsi,
Et tu apprécierais assez qu'on te laisse tranquille pour une seule et unique fois,
Juste une fois,
Histoire que tu gardes ta colère pour toi seul, mais tu la sens qui atteind tes lèvres dans une terreur absolue.
Sauf que ta part rationnelle est bien enfermée dans ta tête,
Elle se contente d'avoir peur sans réussir à rien contrôler.
Sinon tu lui aurais hurlé de déguerpir.
Mais il fallait bien une première vie à ôter,
La première d'une longue série.  


- Vous n'êtes pas très loquace.

- Lâche-moi pétasse, sinon tes vieux os ne feront pas long feu. J'te l'assure.

Un doute qui te rassure dans ses yeux alors que tu es à deux doigts de l'explosion.
Réelle,
Comme ces photos de laves qu'on voit s'enjailler sur un fond de nuages
-Blancs comme le sol.
-Rouge comme le sang.
Et le tableau se met malgré tout en place dans ta tête.
Le rire qui s'échappe de la gorge de ta victime lorsque tu sors ta baguette ne fait que renforcer ta haine.

- Tu vas me tuer avec ça ? Haha, tu te prends pour un sorcier, c'est ça ?

Tu souries désormais.

- Oui. #Scios.

Ta baguette, droite sur sa gorge,
Le sort à fait mouche,
Voici que tu lis l'incompréhension dans les yeux de la jeune femme alors qu'elle s'écroule à terre, la jugulaire tranchée,
Et que son sang macule peu à peu le blanc da la ruelle,
S'écoule doucement.
Alors que ton sourire s'efface,
Parce qu'un bruit attire ton attention sur ta droite.
P*tain c'est vrai.
Tu attendais Kohane.


Dernière édition par Shae L. Keats le Mar 25 Déc - 13:21, édité 3 fois
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Re: Oxford
Kohane W. Underlinden, le  Mer 26 Oct - 12:44



Avoir le coeur qui bat et l'impression qu'à nouveau, le monde tourne.
Ca fait quelque chose.
Comme une douce chaleur diffuse, dans tout le corps. Et le coeur.
Une luminosité invisible. Qu'on peut seulement ressentir, au plus profond de soi. Qui donne envie d'esquisser un sourire. Et tourbillonner. Dans le noir. L'éclairer de cet éclat. Le chasser à grands coups de pied. Parce qu'on n'est plus seule.
Y'a le coeur. Qui tambourine. Plus pour soi. Pour l'autre.
C'est merveilleux.

J'ai l'impression que l'obscurité s'éclaircit un peu. Depuis cette nuit-là.
Un souvenir fabuleux auquel je me rattache sans cesse. Pour tenir le cap. Ne pas flancher.
Même si, je le sais, les monstres restent toujours tapis.
Derrière Leo. Derrière moi.
Nos démons seront toujours là, quelque part. Ceux qu'on tait, ceux dont on ne parle pas. Dont on ne souhaite pas parler à l'autre. Ceux qu'on garde pour soi. Ceux qu'on ne veux pas mêler à l'amour.
Ils sont là.
Et pourtant, on crie, on espère. Qu'ils se tasseront. Qu'on réussira à leur fermer le clapet. Ensemble.
Comme lors de cette nuit-là.
Combattre ces monstres par un coeur qui hurle de vivre. Pleinement.

Aimer, ça laisse rêveur.
Ca fait espérer. Oser aspirer à quelque chose de rêveur.
Pour lui. Pour moi.
Un avenir loin des ténèbres et du gouffre. Loin de la puanteur de la Mort, de la Cruauté, de l'Horreur, de la Souffrance.
Malgré tout, je sens qu'on n'en est pas encore éloignés. Toujours cet imperceptible balancement, entre terre et vide. Le corps qui ne sait plus s'il doit rester ancré dans le sol ou, au contraire, se laisser tomber dans l'abîme.
Un abîme ouvert.
Qu'on porte. En nous.
Celui dans lequel se terrent tous ces démons.

Avant Leo, ils avaient la fâcheuse habitude de remonter régulièrement à la surface. Le jour. La nuit. Il n'y avait pas de rythme particulier. Ils pouvaient revenir comme ils voulaient, quand ils voulaient. Parce que c'était en permanence noir autour de moi. Et ces créatures aiment le noir. L'obscurité. Ombres des ténèbres.
Avec Leo, cet ancien amour latent, étouffé un an auparavant, un maigre soleil a pu s'installer. Il n'est pas rayonnant. Il n'est pas éclatant. C'est un pâle soleil d'hiver. Malgré tout, il est là. Il éclaire l'abîme, tente d'envelopper les interstices qui lui résistent encore de ce voile lumineux.
Un soleil.
Qui effraie les monstres.
Des monstres.
Qui remontent de moins en moins.
Me laissent un peu en paix.

Alors je m'accroche à Leo.
Encore plus efficace qu'un philtre de paix.
Je m'accroche à lui.
Sans savoir.

Que le sauveur
devient
bourreau.

Que celui
qui m'a aidée
sera celui
qui me détruira.

J'ignore encore que la vie est réversible à ce point.
Qu'un renversement peut s'opérer à tout instant.
J'ignore encore que rien n'est jamais acquis.
Que tout est à maintenir. Pour éviter que la tour entière ne s'effondre.

Et pour l'heure, le coeur bat. Toujours. Pour lui.
Il s'agite et aime.
C'est tout.
Ca me suffit.
Aimer pour vaincre les autres. Pour avoir de nouveau la sensation de vivre. Tourner avec le monde. En faire de nouveau parti.

Un soir.
Il fait frais. Quelques flocons de neige descendent du ciel. C'est beau.
Ils sont légers, ces flocons. Ils volettent. Tout en douceur. En fraîcheur. D'une blancheur incroyable. D'autant plus merveilleuse sous la lumière des réverbères déjà allumés.
Il fait sombre.
On sent que les beaux jours ne sont pas encore revenus. C'est une période froide. Un climat à regarder le ciel se déverser, une tasse de thé fumant à la main.
Mais non. Pas ce soir. Pas de soirée passée au coin du feu à attendre que tout soit recouvert.

Leo m'attend.
Il m'a donné rendez-vous. A Londres. C'est la première fois.
Londres.
D'habitude, c'est plutôt Pré-au-lard. Pas ce soir.
Ca change.
Tant mieux. Voir du paysage nouveau ensemble. Arpenter des rues différentes. Je connais trop Pré-au-lard et pas assez Londres. Alors le retrouver ici me fait plaisir.

En descendant du bus rouge Moldu, je boutonne mon manteau jusqu'en haut.
Je consulte ma montre. Un peu de retard. Cette foutue circulation ! Faudrait que je passe mon permis de transplanage un jour.
J'entends encore ma cousine qui me disait, un jour, qu'arriver en retard à un rendez-vous galant est toujours bien. Faut se faire désirer.
Oui, mais pas dans le froid.
Et puis je n'apprécie pas beaucoup le retard. Alors je presse le pas.

Un peu de vent. Les pans du manteau qui se soulèvent au fur et à mesure que j'avance.
Le coeur léger.
Simplement. Heureuse.
Leo. Malgré les changements, au cours de cette dernière année, je crois toujours apercevoir celui qu'il a été. Lors de notre première rencontre. Celui que j'ai aimé. A la folie.
Celui que j'ai cru perdu à jamais.
Et qui m'est revenu.

Je croise des Moldu abrités sous leur parapluie.
Mais profitez donc de la neige ! Elle est merveilleuse !
Des enfants qui gambadent gaiement sur le trottoir. Tandis que, derrière eux, les parents crient : fais attention aux voitures ! Ne descends pas du trottoir ! Attends-nous !
Des chiens qui tirent leur propriétaire au bout de la laisse pour une petite balade avant dîner.
En bref, une vie banale. Tranquille. Qui me fait sourire.
Comme je les enviais ! Comme je pouvais en crever de jalousie ! Avant.
Parce que maintenant, il y a Leo. Qui, d'une certaine manière, parvient à combler un vide. A mettre du poids là où il n'y en avait plus.
Plus de raison d'envier les autres, à présent.
J'ai ce qui me contente.
Ca suffit.

Ah, je vois au loin le point de rendez-vous.
Les ombres se pressent.
Et encore plus loin, une autre, immobile.
J'évite un gros monsieur qui manque de me rentrer dedans et souris.
Ce doit être Leo, là-bas. Qui attend.

Je continue de marcher vers lui et distingue une autre ombre. Mes sourcils se froncent. Qui est-ce ? Me suis-je trompée ? Peut-être que ce n'est pas Leo, tout compte fait.
Qu'importe, j'avance.
Je plisse les yeux. La pâle lueur des réverbères pourrait me tromper. Mais il me semble bien que le jeune homme là-bas est Leo. Et l'autre silhouette... une femme inconnue. Peut-être une Moldue perdue qui s'est arrêtée demander son chemin. Si jamais l'ancien Gryffon n'a pu la renseigner, peut-être que je pourrais lui indiquer un point de repère qui l'aiderait.

Contente d'apercevoir Leo, de le voir enfin, si près, à portée de main, j'accélère le pas.
La lumière de la ville éclaire d'une lueur orangeâtre les deux personnes.
Et soudain...
quelque chose
qui détone.
Pas normal.

Je ne sais plus ce que mes yeux ont vu. Ce qui est vrai. Pas vrai.
La lumière tremblotante... peut-être qu'elle m'a fait voir une chose fausse.
C'est juste... un accident, hein ?

Le corps de la femme inconnue s'affaisse dans la neige.
Tâche sombre sur le sol blanc.
Sous le réverbère mal en point.
Leo. Immobile. Qui semble regarder.
Je ne suis plus qu'à quelques pas.
Mais ne suis plus sûre de vouloir avancer.

Que s'est-il passé ?

Le corps de la femme.
S'est affaissé.
Et Leo.
N'a pas bougé.

Rouge
Rouge
Rouge

Sur
Blanc


Le sang. Qui teinte peu à peu la neige.
Ce sang, c'est le sien. Celui de cette femme. Dont le corps s'est écroulé.
Le coeur qui pompe, rejette le fluide rougeâtre qui vient colorer le sol.

Je reste pétrifiée. Pas sûre de bien comprendre.
L'attention de Leo s'est reportée sur moi.
Non. Ce n'est pas lui. Ce n'est plus lui.
Une sorte de froideur implacable tandis que sa baguette, serrée dans sa main, semble crier sa culpabilité.
Je ne l'ai jamais vu comme ça.
Un frisson me parcourt l'échine alors que je sens mes jambes faiblir.
Lentement, je tends le bras et prends appui sur le mur de la ruelle. Ne tombe pas. Reprends-toi. Y'a forcément une explication.

Horrifiée face à cette mare de sang qui ne cesse de croître, je ne peux plus bouger.
Je ne peux même pas aller voir si la femme est toujours en vie, si elle ne peut pas être sauver.
Je ne peux rien faire.
J'ai peur. A cet instant-là, j'ai peur.
Et en même temps, je veux me persuader que ce n'est pas lui. Pas Leo. Quelqu'un qui lui ressemble, quelqu'un qui aurait pris son apparence quelqu'un qui...

Parce que ça ne peut pas être vrai !
Il ne peut pas...

Le souffle court. Qui rejette de la buée dans l'air glacial comme le corps mort rejette tout cet affreux sang.
Le froid qui anesthésie les sens. La neige qui continue de tomber. Recouvre le manteau, les cheveux. Le sol. Le macchabée.
Je cligne des yeux. Comme pour tenter de me défaire d'une quelconque illusion.
Je serais même tentée de me pincer.
Me réveiller. D'un affreux cauchemar.
Pire que tout ce que j'ai pu imaginer jusqu'ici.

La tête me tourne. Les yeux picotent. Un peu.
Pas pleurer.
Ca ne peut pas être vrai. Tout ça n'est qu'une gigantesque blague de mauvais goût.
Très mauvais goût.

Ressaisis-toi.
Allez !
Parle !
Ne reste pas muette !


-Le...Leo...?
La voix tremble.
Sous le manteau, le corps tremble aussi.
Personne n'a vu la femme tomber.
Personne ne me verra tomber.
Si jamais...

-Tu... ce... c'est... toi ?

Ton haché. Souffle coupé.
A la fois la frayeur.
Et l'envie de se convaincre. Ce n'est pas lui.
Ce n'est pas Leo. Il n'est pas comme ça.

Je l'aime, bordel !

Et alors ?
Ceci empêche cela ?
Tu crois vraiment que...


-Leo !
Un ton suppliant.
Dis-moi que ce n'est pas vrai !

Les mots me manquent.
La neige
continue de tomber.

Le corps est à terre.

Shae L. Keats
Shae L. Keats
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Re: Oxford
Shae L. Keats, le  Mer 21 Déc - 1:06

C'est étrange,
Un peu amusant,
Ça fait plic-plic-ploc sur le pavé blanc,
Sur les pierres enneigées.
Et ça sème des petites tâches rougeâtres,
Et des grandes flaques.
C'est la deuxième fois que tu vois un être humain mourir
-Devant toi
Avec du liquide vermeil qui s'en échappe.
C'est étrange de voir toute la quantité que peut contenir un corps.
Tu avais oublié.
Tu entends toujours les pas claquer sur ta droite, s'approcher.
Des souvenirs qu'on veut gommer.
Qui font douloureusement écho,
Sauf que là tu n'as pas les bras du faux-paternel pour t'enserrer alors que tu fais un pas en arrière en réalisant ce qui vient de se passer.
Cette fois les gens n'accourent plus.
Les sirènes ne hurlent plus.
Il n'y a plus que ta baguette
-Qui tremble
Dans ta main,
Le corps à terre encore agité de quelques soubresauts,
Et toi.
Creux,
Vide d'émotion,
Parce qu'elles t'ont subjugué.
Tu t'es laissé emporter.  
Tu ne quittes pas du regard les yeux encore ouverts de la femme,
Figés à jamais dans une incompréhension,
Et au regard accusateur,
Lourd de tourments à venir,
Lourd de promesses de malheur.
Ton corps pendu au bout d'un fil,
Jusqu'à ce qu'enfin il casse.
Et les coups dans le ventre qui pleuvent,
Alors que tes jambes s'affaissent,
Que le mur derrière toi te retient de justesse.
Les yeux toujours rivés sur l'âme absente,
Partie trop tôt,
Dans un éclat de folie.
Cette femme
Elle avait une famille,
Elle avait des enfants,
Tu ne le sais pas,
Mais elle avait une fille
Que d'ici cinq ans,
Tu aura sous ta responsabilité.
Chamelet.
La flaque s'étend encore,
Personne ne crie.
Pourquoi personne ne crie ?
Ne t'accuse ?
Ne t'arrête ?
Il semblerait qu'il n'y ait que toi
Et elle,
Et ta propre culpabilité
Soldat, juge et bourreau,
Qui s'installe petit à petit, Et commence dors et déjà son travail,
Ronger.
Les pas sur les pavés
-Se sont rapprochés.


Je tourne vers elledes yeux absents,
Car la bombe à exploser.
Le silence assourdissant m'envahit de toutes parts,
Les tympans vrillés.
Je pose sur elle des yeux absents,
Et je ne la vois pas
Je ne l'entends pas.
L'ombre inquisitrice s'approche,
Dangereusement,
Jugement.
Forcément.
Personne ne hurle.
Personne de crie.
Personne ne me casse les genoux.
Personne ne la venge.
Mais l'âme de la jeune femme
Perce l'atmosphère,
Plante ses couteaux
Dans
Le creux de mon dos
Les failles de ma tête
Les côtes
Les jambes.
Ça fait si mal,
Que je ne la reconnais pas.
Je vois ses lèvres bouger,
La peur.
Mais j'analyse seulement,
Sans rien sentir.
La situation doit être grave,
Il semblerait du moins.
Je ne peux pas
Savoir.

-Le...Leo...?

Comment puis-je te répondre ?
Je ne sais même pas qui je suis
Je savais
Puis la rage,
La peur
Les monstres,
Et le sort est parti.
Qui est-ce ?
Ce Leo.
Elle a l'air de tenir à lui.
Il n'y a personne d'autre
Donc je suppose qu'il s'agit
De moi.
Qui ne suis plus.
La sauveuse d'âme en peine
Va se faire
Juge
Dans quelques instants
Quand elle aura compris
Que
Si
C'est bien moi
Sauf que
Je
ne
COMPRENDS
PAS
MOI
-MÊME.

-Tu... ce... c'est... toi ?

Le corps ne répond pas
Aucune émotion ne transparait
J'y arrive pas
Visage fermé
Alors qu'elle crie mon nom
Supplication
Implorante
Mon visage se tourne,
Vers elle
Et tout revient
Son nom
Le mien
Mon affection pour elle
Ce besoin
Éternel
De présence
Et pour une heure mal demandée
J'ai tout balayé.
Pourquoi.
Pourquoi.
Pourquoi.
La flaque atteint mon pied,
Je m'écarte brusquement
La mémoire
Fuit encore.
Il y a un corps à terre.
De la peinture sur le sol
Il faudrait faire quelque chose
Normalement.
Puis mes yeux
Qui se posent
Sur l'arme du crime
Qui glisse de mes doigts
La poitrine qui s'affaisse,
Les jambes qui cèdent
Le choc violent
A terre.
Je
...
Non
...
Impossible.
Impossible.

- Ko..Kohane... Qu'est-ce qu'il...

Blanc.
Rouge.
Hoquet
Douleur.
Dis le moi s'il te plait.
Dis moi que
Ce n'est pas moi.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Kohane W. Underlinden
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Re: Oxford
Kohane W. Underlinden, le  Ven 13 Jan - 21:55




Le silence répercute l'Impossible.
Le froid accueille l'Improbable.
La nuit enveloppe l'Indicible.

Seule la lumière d'un affreux jaune clignote
au dessus des êtres immobiles dans la neige.
Il y en a une couchée.
Ils y en a deux debout.
Mais tous sont de cette froideur de statue.
Les membres engourdis par l'impensable.

Et le silence
qui se fait maître
de ce lieux
loin de tout
et pourtant tellement près des autres.

A n'importe quel moment, on pourrait débarquer.
A n'importe quel moment, un cri pourrait sortir de la gorge d'une tierce personne.
Sirènes de flics Moldus, voix, attroupement, voix, chuchotements, voix, pas pressants.
Il pourrait y avoir les uniformes, les ordres criés, les ordres auxquels on n'entend rien. Parce que yeux dans les yeux, regard rivé dans regard.
Savoir, au fond de soi le responsable.
Et la fermer devant ces visages étrangers.
Ces visages qui crieraient, interrogeraient.

Mais

rien.

Rien de tout cela.
Personne ne passe
personne ne hurle.
Nous sommes deux. Nous sommes trois.
L'une est couchée -pour l'éternité.
Nous autres sommes debout -à regarder.



L'infini du temps qui s'allonge.
Et les secondes qu'on entend presque tomber.
Tic
tic
tic
tic

Il n'y a même pas de tac. Les secondes sont boiteuses, amputées par l'Improbable. Incompréhension de la situation. Tandis que tout autour de nous renvoie cet affreux silence.
Le vide en manque de mots.
Le vide qui crie pour recevoir des mots. Ce n'est pas tout le temps le cas. Souvent, il préfère rester vacuité. Pas ce soir. C'est trop lourd.
Alors il crie.
Et rien ne lui répond.

Si ce n'est la flaque qui grossit.
Blanc
Rouge
Rouge
sur
Blanc.

Le dégoût du sang qui se perd dans l'Impossibilité de la scène.
Ca ne peut pas...
Cauchemar ? Affreux, terrible, horrible...
Le coeur qui cogne comme pour prouver qu'il est bien là et qu'il bat, encore, toujours, qu'il bat, que tout est vrai, lui aussi, elle aussi, Leo aussi.
Tout.



La respiration qui a du mal à se faire.
Et le corps immobile tandis que les flocons se déversent.
Douce pluie qui recouvre peu à peu toute surface visible.
Alors que les êtres se tiennent immobiles dans les rue.
Alors que les êtres sont incapables de sortir le moindre son.
Tout est anesthésié. Par le froid. Par l'horreur.

Le regard absent de Leo
qui me renvoie à ma propre absence.
Impression d'être partie, loin.
Et regarder le tout du dessus. Elément extérieur à la scène ; témoin neutre.
Ultime protection contre la violence à laquelle on refuse de croire. Arborer un regard neutre sur les choses, se persuader qu'on n'est pas là, que ça ne nous concerne pas.
Pourtant
une autre part de moi sait bien la vérité.
Se retourner
Affronter
Voilà ce qu'il faudrait faire.

Crier, hurler.
Sentir le corps et le coeur se déchirer.
Réagir.
Face à la femme morte.

Malgré tout, c'est le silence qui prend le pas sur les sentiments qui bouillonnent.
Le cri étouffé au fond de la gorge, avalé par le noir.
Et rester bloqué près d'une vie qui vint de s'envoler.



Comment ça a pu arriver, ça ?
Comment ça a pu exploser ainsi ? Ce soir ?
Comment ça a pu frapper de cette façon ?
Je croyais pourtant que...
Les monstres devaient être rangés.
On devait réussir à les contenir, ensemble.
On devait réussir à leur fermer le clapet,
retenir leurs griffes mortelles.
On devait
On devait

Echec.

On devait
Et on n'a pas.

Alors, maintenant, voilà ce que ça fait.
Lorsque les griffes s'engouffrent dans la faille, arrachent le peu d'âme qu'il reste encore.
Se délectent de cette volonté vaine de leur résister.
Car on ne peut pas, c'est ça ? On ne peut pas, voilà la morale de l'histoire ?
On ne peut que plier face aux démons ? S'incliner face à la folie ? Courber l'échine, courber la tête ?
Accepter.
Terrible mot.
Accepter.
Un mot que je croyais pouvoir virer de mon vocabulaire avec Leo.
Ne pas se soumettre à nos monstres. Ne pas se soumettre à leur volonté.

Maintenant, tout a changé.
Parce que j'ai vu le tournant. Le mur qu'il s'est pris, ses genoux qui ont plié. Et la faille s'ouvrir de toutes part, révélant les plus noires figures.
J'ai vu les ombres s'emparer de lui.
Et je ne peux plus bouger face à elles.
Elles et leur folie destructrice.



Tu as plié.
Tu as plié.
Mais moi, je ne veux pas...
Ne veux pas partir !
Il faudrait fuir. Un risque de contagion, qui sait.
Il faudrait fuir.
Je reste immobile.
Incapable de faire autre chose. Autrement.

Le bruit sourd de la baguette tombée au sol.
Il me semble que tout résonne.
Le son est amplifiée par l'omniprésence du silence.
L'arme qui glisse
les muscles qui se relâchent.
Le silence qui s'apprête à être brisé.
Alors que tout le corps lâche prise.
La stature droite et debout est rompue.
Le tableau tout à l'heure figé se met en action.
Et la poitrine qui s'affaisse, tout le corps qui s'écroule.
Voilà l'axe rompu.
Voilà que lui aussi, touche le sol.

Désormais seule
Dressée dans le neige.
Dressée face à deux âmes à la dérive.
L'une s'est envolée à jamais
L'autre se débat dans l'incompréhension.

- Ko..Kohane... Qu'est-ce qu'il...

La voix, entrecoupée.
Les hoquets à n'en plus finir.
Et mon regard posé sur lui.
Un regard horrifié, attristé, vide et inquisiteur.
Tout se mêle en moi tandis que chez lui aussi, tout paraît s'entrelacer sans fin.
Et ne pas comprendre.
Ou réaliser -trop tard- que les monstres sont là.



Tu n'as pas su les retenir comme tu aurais dû.
Pourquoi as-tu cédé ?
Continueras-tu de te battre après ça ?
Continueras-tu de lutter comme j'ai cru pouvoir lutter à tes côtés ?

Il fait si noir tout autour.
Peut-être sombres-tu déjà...
Loin.

Malgré tout, ce soir, il y a encore cet éclat un peu humain
et la question toute bête
et la question qu'on pose tout le temps
sans jamais avoir de réponse

qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Echo de la voix en moi.
Suivi du silence dans l'esprit.
Et du silence dans la rue.
Les deux corps touchent le sol.
Il faudrait en relever au moins un.



Le rouge ne cesse de grandir, absorbé par le blanc.
Qui boit, boit, boit le liquide.
S'abreuve du fluide vital.
L'âme de la femme paraît s'envoler par fil, au fur et à mesure que son sang colore le sol.
Et la nuit avance, inexorablement.
Toujours personne. Pas de cri. Pas de témoin.
Juste moi.
Qui sait, désormais.
Juste moi.
Et l'affection folle qui combat le démon.

Comment les monstres ont-ils pu me prendre Leo ?
Comment les monstres ont-ils pu me l'arracher ?
Lui que j'ai aimé,
Lui que j'ai attendu,
Lui dont j'ai tellement besoin
En qui j'ai cru pouvoir trouver une épaule sur laquelle me poser
Aux côtés de qui j'ai cru pouvoir combattre mes propres folies
Lui
Lui
Lui
Comment ont-ils pu me l'enlever ainsi ?

Une dernière fois, j'aimerais combattre cette bête.
Une dernière fois, j'aimerais lui faire face.
Malgré le coeur qui tremble, malgré le corps qui craint
des représailles sans précédent
Une dernière fois, j'aimerais essayer de la regarder yeux dans les yeux.
La défier.
Une toute dernière fois.
Avant qu'elle ne le mange entièrement.
Avant qu'elle ne me prenne Leo à jamais.

Une toute dernière fois
J'aimerais surmonter les crocs terribles.

Une toute dernière fois
J'aimerais lui dire que je l'aime.

Une toute dernière fois
Parce que les Ombres sont trop fortes.



Le coeur qui s'écartèle et l'âme qui comprend
Que oui, il n'y aura pas d'autres fois.
Seulement ce soir.
Les images qui vont hanter l'esprit à jamais.
Les sentiments contradictoires qui se battent et s'assassinent.
Leo... je ne veux pas plonger avec toi.
Laisse-moi encore une chance
De garder la tête haute, au-dessus de l'eau.
Laisse-moi partir, loin. Loin de tout ça.
Je ne veux pas me faire bouffer par mes monstres. Je veux encore leur imposer une résistance têtue. Je veux encore croire qu'il y a un avenir sous le soleil. Je veux encore me persuader que les choses s'amélioreront.
Laisse-moi partir. Essayer d'oublier.
Sans jamais pouvoir.
C'est si souvent ça.

Mais avant, il y a les dernières choses à dire.
Je ne peux pas répondre à ta question
je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
Je sais juste
qu'elle est tombée
et que tu n'as pas bougé
et que tu n'as pas cillé
et que te voilà désormais
au sol, toi aussi.



Enfin, mon corps se décide à bouger.
Enfin, il se déverrouille tandis que la gorge reste bloquée par l'angoisse.
Même les larmes, ne sont pas.
Rien.
Seulement rien.
Les ombres, c'est tout.
Le corps qui fait horreur. Et que je ne vois presque plus.

Un pas qui crisse légèrement sur le manteau de neige.
Le rouge qui gagne du terrain -je veux fuir.
Enjamber la marre, ne pas se laisser toucher par elle.
Leo est là, silencieux et sonné.
Sa question résonnant encore dans le lieu désespérément vide.
Pas de mot, parce que les cordes vocales sont coincées. Pas de mot mais ma main se saisit de son vêtement, de son col.

Assassin
Et pourtant
Toujours le même.
Encore un peu.
Parce que tout était trop rapide pour que je réalise.



Saisir un vêtement de meurtrier et lui intimer de se lever.
Un esprit perdu mais des jambes qui se lèvent, se déplient.
Ceci est la dernière chose que je puisse faire pour toi.
Regarder ton monstre en face sans ciller. Sans hurler. Sans pleurer. Sans trembler.
Seulement le regarder.
Et t'offrir une innocence feinte.
T'emmener loin d'ici avant que quelqu'un ne débarque et se saisisse de ton nom comme assassin.
Alors viens.
Ceci est la dernière bribe de mon affection tremblante.

Une dernière fois.

Se saisir de sa main, la bouche muette, avare de mots.
Et l'entraîner en silence.
Je fuis. Lâche.
La femme est morte. Je n'ai rien fait. Je n'ai rien pu faire.
Je ne peux que courir, loin.
Fermer les yeux, essayer d'oublier.

Je tourne dans une ruelle au hasard -désert, ici aussi.
La neige est intact.
Il n'y a pas de rouge. Pas de sang.
Seulement du blanc dans lequel s'impriment nos pas.

Je m'arrête, lâche sa main.
Plante mon regard dans celui de Leo.
L'incompréhension flotte.
Moi non plus, je ne sais pas. Pas vraiment.
Je sais seulement que ce soir, les monstres ont surgi. On frappé.
Ca me suffit.
Savoir seulement ça me suffit. Pour vouloir y échapper.

-Je ne peux rien faire pour toi sinon t'offrir une chance de partir sans rien dire.

La neige tombe.
Doucement.
Le corps, un peu plus loin, doit être en train de se refroidir de plus en plus.

-Je ne peux pas rester avec toi. Je ne veux pas sentir mes propres démons s'agiter. J'ai trop peur.

Je ne veux pas sentir ma propre folie m'envahir.
Elle m'effraie.
Me cloue sur place.
Je veux, encore un peu, profiter de ce répit.

-Emporte donc avec toi toute l'affection et l'amour que j'ai eu à ton égard. Depuis tes premiers mots, tes premières lettres. Nos premiers rires et premiers sourires ensemble.

Cette fois, l'eau s'est dégelée.
Et les larmes vont monter.
Limite de l'oeil.
Un battement de cil et elles tomberont.
Doux sillon salé sur la joue.

-Adieu.



Lui tourner rapidement le dos.
Laisse-moi partir.
Laisse-moi oublier.
Me souvenir simplement
des jours heureux.
Me souvenir simplement
de tes sourires.
Me souvenir simplement
de ton amour.
Me souvenir simplement
de ce passé révolu et sur lequel on ne peut revenir.

Laisse-moi oublier cette nuit.

Bientôt, les sirènes sonneront.
Bientôt les gens parleront.
Bientôt, les pas se presseront.
Et on découvrira le corps.
La nuit promet d'être longue.

(Fin du RP)

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