[Habitation] Tearing Souls Apart

Lorsque la fin d'un chapitre d'une vie arrive, on redoute toujours ce qui peut se produire ensuite. On se demande ce qui va se passer. On a peur de l'inconnu. On est en proie aux questionnements les plus irrationnels. Ce n'est jamais facile d'aborder le futur en étant pleinement confiant, même si on est entouré, même si le chemin tracé est en très bonne main. Il peut toujours y avoir une épingle au milieu du parcours. Rien n'est prédit d'avance, et c'est là qu'Alhena n'est pas sereine.
Changer tout un monde, faire passer de nouvelles lois, anéantir les secrets en créant des nouveaux. S'appuyer sur la bêtise humaine pour la faire évoluer. Il était temps de sacrifier les plus démunis de bonne nature, pour faire un monde meilleur. La sélection naturelle, pas si naturelle que ça au final. C'était décider de l'avenir de plusieurs personnes, simplement parce qu'il le fallait. Par nécessité pour une science inexacte qu'est la vie.

La brune s'avance et ouvre la porte. Elle fait face à 67, homme, ami, seigneur, maître ? Elle ne sait plus trop comment elle doit le considérer. Elle a juré allégeance, mais ce n'est pas pour autant qu'elle fera tout pour lui. Il fallait qu'elle soit maître de ses propres pensées, ses propres actes. La seule chose qu'elle pourra lui dire, c'est qu'elle ne trahira pas.
Il avait fallu faire des choix. Prendre la meilleure décision pour faire avancer les autres, ses proches et elle-même. Il valait mieux mettre de côté de vieilles blessures et se concentrer sur ce qui fallait. Là où Peverell était désormais, était pour le mieux. Les Mangemorts allaient comprendre qu'elle ne faisait pas ça que pour elle-même.

Bonsoir

Elle s'efface pour le laisser rentrer. Elle s'enfonce ensuite dans la pièce, qui n'est pas très éclairée. Ses mains prennent le temps de faire un chignon avec ses cheveux. Elle reste la même, un peur désordonnée derrière des apparences rigides, presque glacée. Il y a un côté maladroit, parce qu'elle ne cherche pas toujours à être distante. C'est simplement dans sa nature, parce qu'elle a du mal à comprendre comment on doit se comporter avec les gens qu'elle apprécie.

Est-ce que tu désires boire ou manger quelque chose ? Je sais qu'on n'est pas là pour ça, mais je n'en oublie pas les bonnes manières pour autant. Surtout que peut-être, ton voyage n'a pas été des plus simples.

Et sur une gorgée, elle s'assoit.

L'attente n'est pas longue. La propriétaire des lieux n'est pas surprise. Pas des moindres. Probablement que ma venue était attendue.

Baguette rangée.

Cet air mélancolique m'est connu comme si la Vie était un mal en soi. Un poids à porter sur ses épaules alors que nous n'avions rien demandé. Difficile de se sentir en vie lorsqu'on se sent emprisonné dans une coquille qui ne peut laisser s'exprimer ce qu'elle cache si précieusement à l'intérieur. Ce Monde cruel, enfermant bon nombre de chrysalides sur elles-mêmes.

- Un verre de vin rouge ira bien. Une simple réponse qui sort après l'avoir suivi.

Il n'est pas dans mes habitudes de boire cet alcool mais ce soir, je ferai exception pour une rencontre qui était particulière.

. Les elfes de maison permettent bien des choses. Tu te souviens de Brutus j'imagine. Discrète jusqu'à présent, la créature sort des pans de ma robe, pour être visible aux yeux de la sorcière. Il fit un léger mouvement de la tête pour la saluer.

Il était évident qu'il était bien plus qu'un simple serviteur, il agissait pour l'Ordre depuis des années à présent et avait vu aller et venir bon nombre de Mangemorts.

La remarque ne nécessitait évidemment pas de réponse, car il était évident qu'elle s'en souvenait.

- Il m'a permis de te retrouver... Mélange de reproches d'avoir disparu de la sortie mais léger soulagement. La sorcière ne semblait pas nier son passé. Elle m'avait même accueilli plutôt facilement ce qui était plutôt de bonne augure pour la suite de la soirée.

À nouveau debout, lentement, elle sert le verre à son invité. Elle a l’impression que les gouttes glissent si doucement, que le temps en est venu à s’arrêter. Ses doigts sont moites, elle a la gorge finalement sèche. C’était d’étranges retrouvailles, elle était prête sans vraiment l’être. Il fallait qu’elle s’explique et en même temps… Elle n’avait pas envie. Il était évident qu’elle resterait fidèle à l’ordre même sans porter le masque mais sa famille, sa famille dans le fond ce n’était pas tout à fait eux. Probablement que c’était là le problème, probablement que 67 n’allait pas comprendre sa fuite.

Je m’en souviens oui… Mais tu sais, sa mâchoire se contracte et ses phalanges s’enroulent autour du cristal, j’avais besoin de prendre l’air.

_Vraiment ? C’est tout ce que tu trouves à dire après tout ce temps ?_

Elle vient lui apporter son verre de vin rouge et se rassoit non loin. Elle est un peu perdue, ses pensées sont encore emmêlées entre les doutes et les angoisses. Elle aimerait lui expliquer clairement, mais elle sait que si elle fait, elle va perdre quelque chose. Qu’importe ce qu’elle décide.

Je te dois des explications, je sais et j’en suis désolée… Elle détourne le regard. C’est juste que, un soir Vesper est venue me voir. Elle pleurait toutes les larmes de son corps, elle avait peur. Si peur de se retrouver seule sans sa fratrie, sans sa mère à nouveau. Je ne sais pas si tu le sais, mais juste à leur naissance, je suis partie. Je n’arrivais pas à comprendre l’importance que c’est, que d’être mère mais aujourd’hui ce n’est plus pareil. Elle a sa voix qui s’écorche. Si je meurs, ils n’auront plus personne pour les protéger.

Sa main saisit une pièce qui trainait par là. Ses doigts s’amusent avec alors qu’elle reste silencieuse. Elle pèse ses mots rapidement, veut tenter une approche plus méthodique et moins sentimentale. Mais c’est quelque chose de bien compliqué quand on attaque ce sujet. Ses idées restent coincées entre ses dents, puis elle finit par avouer.

Je suis fidèle à cette cause, je le serais probablement toujours parce que j’y crois et qu’ils y croiront plus tard. Je serais toujours là pour te soutenir, te conseiller si tu as besoin d’avis extérieur mais je ne peux plus me battre dans les premières lignes parce que j’ai décidé que… il fallait que je partage autant de moment possible à leurs côtés, tant que je peux encore le faire. Je ne te trahirai pas, mais je ne veux pas non plus qu’ils s’impliquent dans ce conflit avant bien longtemps. Les humains ont leurs faiblesses, leurs limites… et j’ai trouvé celle qui me rend inutile face à la guerre.

_Quand on joue, les sentiments ne sont présents que chez les perdants
Merci de l’avoir prouvé_

- Il est vrai qu'Hollow est une forteresse empêchant de prendre l'air.

Une réponse qui fuse après sa piètre... Excuse.

- Ne me mens pas. Un ordre calme. Qu'elle comprenne que c'était me faire perdre mon temps que d'agir de la sorte.

Les explications, les vraies, viennent enfin. Une situation que je ne connais pas et que je ne connaîtrai probablement jamais. Du moins, pas biologiquement. Mes Mangemorts étaient tout pour moi et je savais que j'étais prêt à mettre ma vie en danger pour les secourir. Eux qui me font confiance et me suivent.

J'entends, j'écoute. Probablement la première fois qu'Alhena s'ouvre pareillement. Être responsable de petites vies aussi fragiles. Peut-être avais-je sous-estimé mon rôle de parrain. Sans prendre en compte jusqu'où cela irait.

Face à cette vulnérabilité avouée, face à cette crainte.

- Tes enfants ne seront pas touchés par cette guerre tant qu'ils ne voudront pas en prendre part. Je pourrai les cacher si nécessaire. Assure-t'en.

Bien que de voir la sorcière s'éloigner du front avait fait serrer mon cœur, agile et douée, elle était une alliée de taille.

- Tu ne me trahiras pas mais penses-tu pouvoir quand même agir pour l'ordre, dans l'ombre, dans les coulisses, si je te le demandais ? Ton poste peut permettre plein de choses... Ma protection a un prix. Je te fais confiance mais tu sais que je préfère les actions que les paroles.

La seule raison qui me pousserait à m'en prendre à sa progéniture serait son inaction ou sa trahison. Bien qu'elle n'opposerait plus de résistance avec sa baguette, ses relations et son aisance avec les mots pouvaient permettre d'ouvrir bien des portes.

Les sentiments sont toujours à prendre en compte mais n’occulteront pas mon objectif.

Portant le verre à mes lèvres, visage à découvert, je profite du breuvage en attendant une réponse.

C’est drôle les masques quand même. Ils ont toujours eu cette forme géométrique si particulière, ancré dans un monde de rage et de haine. Mais dans le fond, qu’est-ce qu’il y a vraiment derrière ? Est-ce que la personne cachée sous les briques de la vie est si malsaine et forte qu’on le pense ? Peut-être pas…
Souvent, même, ce n’est qu’une carapace. Car les gens ont peur d’être blessé, parce qu’au plus profond d’eux-mêmes ils savent à quel point ils sont faibles, à quel point l’humain n’est qu’une brindille au milieu de l’univers. Alhena le sait, se le répète et gonfle son orgueil pour oublier cette information si angoissante. Probablement que c’est aussi pour une de ces raisons qu’elle a porté le masque : parce qu’elle avait envie de crier au monde entier qu’ils existaient.

Quand ils seront assez grands, je les laisserai choisir probablement pas

Elle sert une cigarette entre ses doigts. Elle la consume du regard avant de la laisser s’embraser. Se détruire avant que quelqu’un d’autre ne le fasse, n’est-ce pas ce qu’ils cherchent tous au final ? Elle n’y fait pas exception. Il y a cette lâcheté qui parcourt ses veines, qui lui rend la vie plus facile d’apparence, mais qui la rend en vérité si compliquée.
Au final, elle n’était pas hypocrite avec les autres, mais avec elle-même.

Si c’est toi qui me le demandes et que ça ne risque pas de me faire perdre tout ce que j’ai pu construire au cours de ma vie, oui. Elle s’arrête. Mais je ne vais pas te mentir que je pourrai refuser si ce que tu me demandes de faire, présente l’énorme éventualité que ma carrière explose. Bien que l’idée m’aurait évidemment dérangée si j’avais été seule, ce n’est pas ça le véritable problème. C’est simplement que la seule pensée que mes enfants soient Orphelins pointés, par les médias, comme les enfants d’un ou même de deux monstres… m’est insupportable.

_Je peux faire n’importe quoi, mais pas tout
Je ne suis pas si folle que ça_

Peut-être que tu penses que je te trahis en disant cela, mais ce n’est pas le cas et j’en suis désolée. Je prends simplement des distances et une pente différente, parce que contrairement à toi… Je ne suis juste pas assez forte.

Son verre de vin est presque plein à nouveau. La couleur de la boisson est comme du sang, qu’elle pourrait tout aussi bien délecter des yeux s’il était couché sur le sol. Des petites gouttelettes luisantes sur un goudron frais, apporté par l’insouciance d’un moldu qui passait par là. Juste un vague souvenir, masqué derrière une fausse bonne conscience.
Parce que dans le fond, à quoi servent vraiment les masques ?
Ils sont là pour nous cacher des autres ?
Ou de nous-mêmes ?

Les attaches. Une chose que je n'avais pas. Quoique ma cousine était la personne que j'avais de plus proche et qui, probablement, me connaissait mieux que mes propres parents que je n'avais pas vu depuis quelques années. Avantage ou inconvénient, je vous laisse choisir chers lecteurs, de vivre dans des pays différents.

En y repensant, j'avais des attaches mais toutes, ou presque, étaient entachées, pas par ma faute, personne ne pouvait prétendre être blanc comme neige. La Magie noire débordait de ma personne, de mon âme, circulant dans chaque vaisseau de mon sang. Personne n'y avait réchappé.

Pourtant ce n'étais pas le cas de tous, Alhena me faisait comprendre que les Ténèbres ne dévoreraient pas sa vie et n'impacteraient ses enfants. J'écoutais attentivement ce qu'elle me disait.

- Tu m'as prêté serment, bien que tu aies rendu ton masque, tu es liée à la Cause. Je comprends ton retrait et la protection que tu souhaites pour tes enfants. Mais n'oublie pas que nous devons nous battre pour notre liberté mais aussi pour la leur. Il te faudra prendre des risques. Ajoutai-je lorsqu'elle eu terminé. Aucune menace mais une tentative pour garder ses talents à proximité ainsi que son influence et son charisme.

Je savais qu'en quittant l'Ordre, elle serait moins encline à me suivre, comme elle l'avait fait auparavant. C'était souvent comme ça. Comme si la Cause ne dépassait pas l'Ordre des Mangemorts, pourtant elle concernait tout le monde.

- Tu es bien plus forte que tu ne l'imagines. Tu montres ton visage à tous alors que la marque est encrée dans ta chair. Tu risques beaucoup. Tu es juste... Moins frontal que ce que je peux être. Chacun son domaine de prédilection mais nous nous devons un soutien mutuel pour nos projets.

C'était donnant-donnait et je devais m'assurer que c'était compris.

ft Cara - LA mutuel
Saison 31 - Septembre 2178
Flash Back - RP 1 - RP 2

Le Serment d'une Poupée -

Des lettres parfumées d'amertumes. Acides en arrière-goût.

Pourtant si délicieuses, quand on était Alhena...

Au départ, elle n'avait jamais pensé que ça pouvait finir comme ça, que leur relation pouvait prendre cette tournure inattendue. Peverell n'aurait jamais imaginé que Lanxorre commette une si grosse erreur, qu'elle croque une pomme bien trop dangereuse pour elle. La brune n'avait pourtant tendu aucun piège. Sa petite poupée s'était enfermée dans une cage d'elle-même et Alhena était là pour récupérer la clé de celle-ci, comme d'habitude.

Assise dans le salon, elle écoutait un classique alors que diverses boissons alcoolisées trônaient fièrement sur la table. Il n'y avait qu'un seul verre et il serait pour son invitée. Elle en aurait bien besoin. Il était évident pour la plus jeune que celle qui allait chuter de haut, ce ne serait pas la propriétaire de cette demeure. Cara avait raté son coup. Elle s'était prise pour Icare en voulant toucher le soleil. Ou était-ce la lune ?

Quelle importance de toute manière ? La sorcière tenait en sa possession l'ultime preuve qui pouvait faire tomber sa meilleure ennemie, sa poupée, sa partenaire charnelle. Elle allait se faire un plaisir de négocier. Non, d'exiger ce qu'elle attendait depuis des années.

Une allégeance totale.

On s'est fait la guerre pendant deux bonnes décennies, aujourd'hui admets-le : J'ai gagné...

Il y avait toujours eu quelque chose de terriblement malsain entre elles. Un bras de fer qui n'en finissait jamais. Une fierté, une dignité en jeu, une haine aussi forte que leur propre amour. Alhena ne savait pas vraiment ce qu'elles étaient, parfois elle se posait la question avant d'effacer aussi tôt cette idée de sa mémoire. C'était comme essayer de décrypter l'impossible, l'éphémère de toute chose. Elle préférait danser directement avec le présent et les joutes verbales qui s'étaient offerte à elles : leur propre langage, rien qu'à travers un regard ou des bruits de pas.

Sauf que c'était fini. Une nouvelle époque révolue, un nouveau chapitre tourné. La fin du jeu ? Peut-être pas, mais ce qui était certain, c'est que désormais Cara jouerait pour elle et non contre elle. Qu'importe ce que le monde allait leur offrir, elle avait conquis cette partie d'échec.

The winner takes it all - Le gagnant remporte tout

Elle referma son livre en entendant des voix dans l'entrée. James, son frère aîné amena leur invité là où elle se trouvait. Il ferma à clé la porte, gardant la pièce. Le regard fou. Observant de dos Cara, comme si elle allait s'envoler. Tu peux t’asseoir, je t'en prie. Sers-toi ce que tu veux. Peverell disait ça, comme si toute la lourdeur de cette scène n'existait pas. Je suppose que tu sais pourquoi tu es là ? Sache que j'ai un deal à te proposer. Il sera toujours mieux qu'Azkaban, je te le promets. Elle était si légère au milieu de ce malaise incomparable.

Parce que sa petite poupée l'amusait déjà beaucoup.

Cara

Alhena

Peverell

Alhena

Cara

de Lanxorre

James.

Je ne bois pas d’alcool. Je ne suis pas ma mère.

Je préfère rester debout.

Je sais pourquoi.

Je t’écoute.

Avertissement

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Autre : Propos probablement dérangeants

Afficher quand même

Elle penche la tête à la remarque. C'est une étrange réaction que de ne pas boire dans un moment aussi crucial, non ? Le désespoir ne vient-il pas toquer de lui-même à sa porte non ? Passant sa main sur son ventre, elle tente de comprendre. Est-ce que Cara a toujours beaucoup bu de toute manière ? Est-ce que même elle buvait ? Elle n’est pas certaine, pourtant elles se connaissent depuis tellement d’années. Qu’importe, probablement qu’Alhena aussi n’aurait pas bu dans un moment pareil. Il faut toujours garder les idées claires face à son bourreau. Pourquoi ? Ta mère buvait-elle autant que ça ? Moi qui croyais que tu étais son portrait craché. Un sourire parfait, arrogant, sarcastique. Elle connaît déjà la réponse, n’est-ce pas ? Ne tente même pas de répliquer Lanxorre, tu en as perdu le droit désormais. C'est ce que son regard criait à sa collègue.

C'est parfait, qu'est-ce que ça lui plaît.

Tu vas me jurer fidélité, m'obéir, protéger tous les Peverell. James s'est occupé du nécessaire, le contrat est prêt. Elle la contemple avec un plaisir sans nom, elle cherche la moindre petite réaction sur le visage de sa voisine. Elle sait qu'elle va comprendre. Alors, elle ne veut rien rater. Une délectation complète de son adversaire. Le gagnant prend tout. Absolument tout. Je suppose que tu n'y vois aucune objection. Ce serait bien délicat d’annoncer à ta famille où est-ce que tu te trouveras pour les prochaines années, non ? Une fausse moue qui détruit les entrailles, jouissif. Elle est sarcastique, elle joue avec un pantin. Une poupée qui n'est pas encore tout à fait à elle, en vérité. Elle va contrôler tout ce qu'elle veut, pouvoir absolu sur un être et sa carrière. C'est comme ça, c'est son obsession depuis le début.

Cara était prise dans les fils d'une araignée depuis qu'elle avait ouvert ce placard. Elle avait couru dedans comme personne ne l'avait jamais fait. Et elle aurait dû s'en rendre compte au fur et à mesure que le temps avait défilé. Elle aurait dû voir, qu'à un moment donné, Alhena arriverait forcément à destination. Un piège tendu depuis des années. Parce que Peverell n'aimait pas perdre, elle détestait ça. Elle serait prête à tout faire, à tricher sur tous les fronts pour obtenir tout simplement ce qu'elle veut. Cela paraît étrange, mais si tu m’appartiens, c'est comme si tu étais un membre de la famille. Je te protégerai. Je ne suis pas un monstre, je te veux juste, toi. La folie dans les veines, ses lèvres délicates qui apprécient ses propres mots. Elle mord l’inférieure, elle se délecte. Car ce n'est même pas une question, mais un simple ordre. Il faut juste officialiser les choses maintenant.

Et qu'est-ce que ça faisait du bien, pour Alhena, d'abaisser enfin ses cartes. Elle remportait la mise. Un échec et mat cuisant pour la De Lanxorre. Et par Merlin, qu'est-ce que ça faisait du bien de ne plus jouer contre elle et contre soi-même.

Léger rire qui remplit la pièce, celle de cette enfant piégée par le passé dans son corps. Un regard obsédant, envoûtante. La voix qui revenait en rampant :

Je vais la bouffer, merci.