AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion

Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne
Page 5 sur 5
Une ville écossaise
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5
Heather Wells
Serpentard
Serpentard

Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Heather Wells, le  Mar 27 Mar - 0:22

On pouvait trouver tout plein d'avantage à la neige. Elle sublimait les paysages, apportait de la joie dans le cœur de son fils et de ses animaux qui passaient alors le plus clair de leur temps à se rouler dedans... Mais il y avait aussi de nombreux inconvénients, notamment celui de camoufler les sons, comme les bruits de pas par exemple. Prête à sacrifier le moldu pour son propre confort, la rousse n'avait pas le moins du monde entendu quelqu'un arriver par derrière.

Surprise par la voix qui s'éleva dans son dos, elle ne put retenir un mouvement de surprise. Le sortilège vert vint s'écraser à mis-chemin entre les deux inconnus, dans un tas de neige. La situation commençait à échapper quelque peu à la sorcière qui se demandait bien depuis quand cette forêt était devenu aussi fréquentée et si d'autres personnes allait se joindre à la fête. Cela faisait désormais deux moldus témoins de sa magie. Du moins, le dernier était-il réellement un moldu ? La question pouvait se poser en analysant le comportement de la créature magique qui se trouvait à ses pieds. En effet, si Shae n'avait plus l'air sur le point d'attaquer l'homme qui se remettait péniblement debout, elle ne le quittait pas du regard. Quant au nouveau venu, elle ne lui adressa pas la moindre attention.

Heather observa se dernier, tentant de résoudre la situation. Il avait l'air jeune, ce qui signifiait nécessairement peu expérimenté. Si c'était un sorcier, comme elle semblait le penser, il ne lui poserait normalement pas de problème. Néanmoins, il fallait qu'elle soit certaine de cela.

- Qu'est-ce que tu veux ? cracha-t-elle sans la moindre once de gentillesse, T'es qui d'abord ?

L'Irlandaise ne plaisantait pas. Sa baguette était pointée droit sur le cœur du jeune homme, le geste précis, le regard froid. On pouvait presque sentir que ce genre de situation n'était pas une première pour elle. La réaction de l'inconnu lui informerait bien plus sur son identité que ses paroles. Il lui suffisait simplement de savoir s'il allait reconnaître la baguette magique comme l'arme qu'elle était.

Heather sentit un mouvement près de ses jambes, suivi d'un jappement plaintif. Un regard en arrière et elle découvrit que le moldu était en train de se tirer. Autant commencer par le plus urgent, le buter, et voir avec l'autre ensuite...
Fañch Guivarch
Fañch Guivarch
Serpentard
Serpentard
Année à Poudlard : Sixième année

Matière optionnelle : Arithmancie

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Fañch Guivarch, le  Mer 25 Avr - 13:48

Fañch Guivarch rp numéro 113 :

La curiosité est un vilain défaut surtout quand celle-ci pousse à aller voir des choses qui ne nous regardent pas. Ce défaut, Fañch en était affublé, du moins une partie de lui qui l'a poussé à mettre le nez là où il n'aurait peut-être pas dû.

Les choses se passèrent vite, de la baguette de la sorcière sortie une lumière verte qui s'échoua prés d'un autre homme. Une lumière verte, ce n'est jamais bon signe.

"Le négatif" : J'ai pété un plomb ou elle vient de lancer le sortilège de mort?

"Le juge" : sa m'en a tout l'air.

"Le positif" : mais pourquoi elle veut tuer ce pauvre homme?

La serpentard changea brusquement de cible et mit en joug le sorcier fou en le questionnant sur son identité, d'un ton sec qui ne laissait pas la place à la plaisanterie.

La surprise frappa le celte qui mit instinctivement ses mains en évidence, la personne en face de lui venait de lancer un sort impardonnable ce n'était pas le moment faire un faux mouvement.

"Fañch" : WOW WOW WOW, du calme, je m'appelle Fañch je suis élève à poudlard et je suis en vacances avec ma famille pas loin.

L'injonction de se calmer du vert et argent était plus adressée à lui-même qu'a son interlocutrice qui n'avait pas l'air de paniquer du tout.

"Le négatif" : J’espère que tu es fière de ta c*nnerie ?

"Envie" : Mmmmmh ... Ouais.
Shae L. Keats
Shae L. Keats
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : - Métamorphomage
- Permis de Transplanage


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Shae L. Keats, le  Mar 3 Juil - 18:03

RP avec Finrod, Eb, Thia et Aldís.
MP si volonté de rejoindre
Flash-Back de 20 ans/Shae a 7 ans
LA de Aldis accordé

L'été débute bien maman a dit. Elle a dit qu'on était dans une ville mais j'ai oublié le nom. Mais c'est pas très important. Y a toujours que des bâtiments. Et des musées, beaucoup de musées. Je comprends pas pas pourquoi les grandes personnes aiment les musées. Il fait chaud, ça sent le propre et j'aime pas ça. Je comprends pas l’intérêt de regarder des dessins sur un mur pendant des heures. Surtout que Papa est pas content quand c'est moi qui dessine sur les murs de la maison. Je lui dirai la prochaine fois. Que c'est pour lui offrir un musée gratuit.

Mais le truc bien c'est que comme j'ai été sage et "patient" comme a dit maman, j'ai le droit d'aller au parc cet après-midi. J'aime plus trop les parcs, c'est un truc de bébé, mais pouvoir jouer c'est toujours mieux que s'ennuyer.En plus des fois il y a des gens gentils. Une fois on a creusé un trou dans un bac à sable pour trouver un trésor. Mais j'ai jamais retrouvé mon équipage de pirate. Puis j'ai grandi, et je fais plus des trucs de mioches maintenant.

Du coup on arrive au parc et y a maman qui serre mon épaule en regardant un monsieur assis sur un banc. Je comprendrai plus tard que c'est une des seules après-midi où elle lui a permis de m'observer de loin. Mais pour le moment je la vois juste se tourner vers mon père et lui dire qu'elle s'en charge. Qu'il a qu'à me surveiller de loin. Je ne comprends pas vraiment pourquoi papa a l'air contrarié, maman a le droit d'avoir des amis. Mais en fait je m'en fiche, parce que je cours vers les jeux. Y a vraiment un tobboggan qui a l'air trop cool. Du coup je monte dedans en poussant les petits. Et je me lance dedans. C'est vraiment cool, sauf que y a un caca boudin qui le remonte à l'enrvers. Et du coup badaboum.

   
Aldís Björnsdottír
Aldís Björnsdottír
Poufsouffle (DC)
Poufsouffle (DC)
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Divination

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Aldís Björnsdottír, le  Mar 3 Juil - 18:40

Aldís a 3 ans. A ce moment là, on n'a pas encore diagnostiqué sa maladie, on dit simplement qu'elle a une "imagination débordante" et un "caractère difficile". C'est une enfant perturbée, qu'ils disent ses parents.
Puis pour des raisons de compréhension, j'ai écrit les dialogues correctement, mais on est bien d'accord qu'a trois ans, ce qu'elle raconte n'est pas trop compréhensible.

J'ai un peu mal à la tête avec tous ces enfants qui crient. A chaque fois qu'on va voir mon grand frère c'est pareil. Y a plein de bruit partout, et plein de gens, et des bonhommes et tout ça. A la maison c'est pas pareil, et en plus ici y a même pas la mer. Moi je trouve ça nul les endroits ou y a pas la mer. J'aime bien les vagues et les coquillages. Un jour j'ai vu un truc tout orange qui bougeait sur un gros caillou. Maman m'a dit que c'était un crabe. Enfin je crois que c'est ça le nom, mais je me souviens plus trop. Il était bizarre, ce crabe. Après j'ai essayé de lui faire un bisou mais il est parti très très vite. Je m'en souviens, il était pas très gentil. Quand on vient voir grand frère, la mer et la maison me manquent. Je suis dans une grande ville toute pleine de gens et j'aime pas ça. Souvent, ils me poussent, et ils sont pas gentils avec moi. En plus, je peux même pas me baigner. Moi j'aime bien les vagues, c'est rigolo. Dans la maison de mon frère y a même pas de vagues, mais y a du sable. Souvent, Papa il m'emmène au parc, et y a tout plein de sable partout. Je peux même pas me baigner, mais c'est rigolo quand même. Il me surveille beaucoup Papa, quand on est au parc. J'aime pas quand il me surveille, il m'empêche de jouer, c'est pas rigolo.

Aujourd'hui on est encore au parc et je suis assise dans le sable. J'aime bien faire des trous, et lancer le sable sur les gens aussi. Ca fait comme des confettis, et on dirait qu'il pleut. Mais bon, les autres enfants ils ont pas l'air d'aimer ça, même que parfois ils pleurent. Et Papa il vient me gronder et il me tire par le bras pour m'emmener plus loin. Mais moi je m'en fiche, j'aime bien la pluie. Puis d'un coup je sens un truc qui me pince le doigt, et je vois le crabe dans le sable. Je le regarde en penchant la tête sur le côté.

- Coucou le crabe. T'es venu voir grand frère toi aussi ?

Comme je sais pas bien parler je crois que le crabe il me comprend pas. Il fait bouger les petites antennes qu'il a sur la tête. Je lève la tête et j'appelle Papa pour lui montrer le crabe mais il vient pas, il reste assis et il me regarde. C'est dommage pour lui, il est rigolo ce crabe. Quand je regarde encore le sol il a disparu. Dommage. J'aurais bien aimé qu'il devienne mon copain. Il est pas très gentil, en fait. Puis tout à coup j'ai plus envie de jouer dans le sable. Y a des enfants qui font la queue pour grimper dans un truc qui glisse et dont je me rappelle plus le nom. Je crois bien que c'était un nom très compliqué. Je me lève pour aller jouer sur ce truc moi aussi, mais ça fait des bouchons. Je comprends pas pourquoi ils montent tous du même côté, je crois qu'ils sont bêtes. Alors moi, je choisis l'autre côté, celui qui est tout orange comme le crabe ! Je trouve qu'il ressemble à la langue de notre chien, Pompon. En vrai il s'appelle pas Pompon mais moi j'aime pas son autre nom. D'ailleurs, je crois bien que c'est lui que je vois en haut du truc orange ! Alors je commence à grimper, mais c'est pas facile parce que mes jambes elles sont trop petites, puis la langue de Pompon elle glisse aussi. En plus y a un garçon qui est assis tout en haut, et je crois qu'il va glisser. Puis après, je comprend pas trop, mais il me rentre dedans et je tombe parterre à la renverse. J'ai pas mal mais j'ai quand même envie de pleurer. C'est parce que Pompon il est tout seul en haut du truc et que j'arrive pas à aller le voir. Je pleure et j'entends un enfant qui me traite de bébé. Il est pas gentil, lui. Je suis pas un bébé d'abord.
Ebenezer Lestrange
Ebenezer Lestrange
Serdaigle
Serdaigle
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : Permis de Transplanage
Occlumens


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Ebenezer Lestrange, le  Mar 3 Juil - 21:39

Ebenezer, il avait des chocogrenouilles plein les poches et du chocolat plein la figure. Il avançait, de sa démarche de gosse de trois ans, vers le toboggan au rythme d'un pas toutes les deux minutes car il s'arrêtait pour regarder chaque cailloux. Il en ramassait environ un sur deux, ceux qui avaient une jolie couleur, et les rangeait avec ses chocogrenouilles. A la fin de la sortie, l'elfe de la maison viderait les poches de sa robe de petit sorcier ce qui ferait pleurer le mioche environ un bon quart d'heure. On le calmerait en lui donnant une chocogrenouille supplémentaire. Pour l'heure, il ne se doutait de rien et trouvait ça très amusant de ramasser les cailloux en mâchouillant une aile de son dragon en peluche multicolore.

On lui avait dit que s'il était sage, il pourrait retourner au parc pendant que son petit frère, Willy, ferait la sieste. Lui, il ne faisait plus la sieste, parce que c'était un grand garçon. Enfin, officiellement. Officieusement c'était parce qu'il ne dormait pas et se contentait de rester les yeux grands ouverts fixés au plafond et ça faisait un peu flipper sa mère. Alors elle demandait à un elfe de le sortir, qu'il joue avec des enfants de son âge pour qu'il se sociabilise un peu. Fallait dire qu'il faisait un poil sauvage à ne piper mot et à tout observer. Là, il faisait sauvage et abandonné, l'elfe chargeait de sa surveillance restait caché parce que c'était plus ou moins un terrain avec des moldus. Ebenezer n'avait pas trop compris ce que c'était les moldus mais papa les aimait pas trop trop alors il pensait que ce devait être des trucs un poil comme les ogres dans les histoires et que s'il s'en approchait trop, il allait se faire manger. Ce qui l'embêtait surtout avec la présence des moldus, c'était qu'on avait désensorcelé son dragon. Il volait normalement, il crachait même du feu qui ne brûlait pas quand on lui appuyait sur le ventre. Et là, rien.

Il glissa un nouveau caillou dans sa poche, il était quasi arrivé au toboggan. Il y avait plein d'enfants autour de lui d'un coup. Il y avait même une petite fille par terre qui était tombée. Il l'ignora pour plutôt se diriger vers l'échelle. Il escalada les barreaux un peu difficilement. Il avait les poches lourdes de trésors, il en perdit quelques uns pendant l'ascension d'ailleurs et son doudou, coincé sous son bras, l'encombrait un peu. Une fois en haut, il se faufila parmi les autres gamins pour faire la descente sans trop attendre. Zwip ! Quelques cailloux supplémentaires s'évadèrent de ses poches mais Ebenezer était trop passé à autre chose pour s'en soucier. Une fois de nouveau au sol, il fixa la fillette qui ne tenait pas sur le toboggan. Elle avait l'air d'avoir envie de pleurer. Il lui tendit une chocogrenouille pour qu'elle ne le fasse pas. Ça marchait bien avec Willy quand il s'apprêtait à hurler parce qu'Ebenezer lui avait piqué son jouet.
Shae L. Keats
Shae L. Keats
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : - Métamorphomage
- Permis de Transplanage


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Shae L. Keats, le  Sam 22 Déc - 21:09

RP avec Kathleen
music

J'ai un cri de pluie qui vient du creux du ventre, un cri silencieux qui déferle sur la ville et détruit tout sur son passage. Un cri qui emporte tout loin d'ici, hors de moi. Déverser et vomir ce cri, encore et encore, à tous ces visages bouffés par le vice qui se retournent, tous les râles qui hante les rues le soir.

Cri-doux
qui restera à jamais muet.

J'brûle encore au dedans. Moins qu'avant c'est certain. Je brûle doucement maintenant. J'ai craqué une nouvelle allumette en décidant de rentrer et le foyer peine à prendre. Mais j'sens venir l'explosion et la longue pente s'impose ne me laisse guère de choix. Devoir encore laisser les enfants à quelqu'un d'autre, pour réduire ma propre incapacité parentale.

Il pleut sur la ville.

J'brûle toujours, les marmots sont ailleurs, alors je me consume en douce, d'une rue de pierre à l'autre. Marquant les murs des mains incertaines qui guettent un appui, un autre. Encore naïvement me raconter que le sol tremble outre mesure, que les bouteilles et la neige du désert n'y sont pour rien. J'refuse de m'être encore laissée avoir, j'aurais du le voir venir, j'suis une habituée des caniveaux, des verres de trop. Des excès qui m'emmènent à chaque fois un peu plus loin, et ne pas sentir venir le point de non retour.

Ce n'est pas Londres. Trop de tragédies se sont jouées là-bas. Il est temps d'accorder à la capitale le repos qu'elle mérite. Temps d'accorder aux autres le droit de ne pas porter, pas encore. J'ai choisi un tout nouveau décor pour l'acte suivant. Quelque chose que l'on a jamais vu avant, ni les enfants ni moi. Terre promise, terre de sang. C'est la première fois que je foule le sol écossais en acceptant un héritage qui n'aurait pas dû être Je me demande après combien de temps commenceront-ils à remarquer mon absence. Une semaine sans signe de vie n'a rien d'inhabituel.

Vague de culpabilité en songeant à James,
sûrement déjà en train de se ronger les sangs.
Mais peu importe pour l'instant.

Ne compte que la vie qui coule le long de ma peau. Qui ruisselle sans jamais me pénétrer, sans m'éclater toute entière contre le sol. Condamnée à la sentir seulement du bout des doigts. Rapprochement ultime et clap final dans cette mauvaise comédie romantique sur la vie et la fuite. Un couple en lequel on ne croira jamais.
Gouttes d'eau sur ma peau comme éclat de verre dans les os.

Je continue d'avancer. Je ne veux louper aucune miette du spectacle. Le feu et l'eau, combat titanesque qui se joue sur mon épiderme. L’impression d'être un flocon tombé dans une fournaise. Et supplier l'essence-bile noire d'alimenter les flammes. Tomber encore. Toujours. Et continuer à serrer cette bouteille entre les doigts. La voir comme le seul échappatoire à la mémoire.
Au constat d'échec.
À l'incapacité d'être mère.

J'garde dans mes os comme des trésors tout ce qui m'a construite. Les mots, les coups, et les échecs multiples. J'les enterrerai un jour, dans le sable d'une plage. J'espérerais de toute âme que l'océan vienne lécher les plaies, et éteindre la flamme. J'ai plus envie de brûler. Plus envie d'échouer. Mais j'ai peur de la surface. J'ferme les yeux dans l'entre-deux. J'me laisse porter sans cesse par les courant les la houle. Elle m'élève tant qu'elle me broie.

Entrevoir ta silhouette me laisse deviner que c'est à tes pieds qu'elle me jettera ce soir. Ainsi soit-il, il vient toujours un temps où il est vain de se cacher, encore, toujours. Malicia avait été là avant, pour redresser la barre. Mais j'lui ai enlevé son gosse et je suis pas sûre qu'elle puisse encore me regarder Alors j'continue à me bousiller, jusqu'à trouver quelqu'un d'autre à entraîner vers le fond avec moi.

Couler toujours plus loin,
j'aime sentir l'eau emplir mes poumons
Me noyer, encore et encore
et ne cesser que lorsque la conscience se met à vaciller.

Frôler la mort pour ressentir encore.
Quelle ironie criante.  


Dernière édition par Shae L. Keats le Mar 25 Déc - 12:24, édité 1 fois
Kathleen Gold
Kathleen Gold
Serpentard (DC)
Serpentard (DC)
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Kathleen Gold, le  Dim 23 Déc - 17:48

RP avec Shae


''Tout va bien'', c'est ce qu'elle lui soufflera sûrement quand elle l'aura dans les bras.

Elle avait cherché à retrouver, un peu hésitante, d'un pas presque suspect, à retrouver un peu de cette insouciance qu'elle avait laissé filer, quand les murs des écoliers semblaient encore pouvoir la protéger. Toquer à la porte de sa sœur aînée, sans savoir à quoi s'attendre, sûrement à sourire à deux bébés qui ne l'étaient déjà plus. Renouer quelque chose, peut-être s'épancher, sur la famille - le père, les fils, les autres morceaux à rassembler.

Elle avait attendu, sous ce début de pluie, que la porte s'ouvre. Il n'était pas trop tard, impossible qu'ils se soient déjà endormis, qu'elle s'était dit, oubliant presque la petite boule d'appréhension, celle qui se glisse entre deux côtes pour rappeler qu'on est en train de s'imposer. Mais rien n'était venu, et elle s'était demandé s'ils étaient sortis, peut-être partis chez des amis - pourquoi pas après tout, que savait-elle de leur vie désormais.

Mais avoir eu la confirmation plus tard dans la soirée que ce n'était pas le cas, ou plutôt, peut-être avoir trop raison finalement : sûrement, d'après la voix d'un second père, étranger pour la fille née de leur drame si longtemps cachée, le retour auprès de vieux amis étaient possibles.

Et le elle, tu le sais, ne te permet pas de te détacher de ces maux que tu tentes d'enterrer depuis si longtemps. S'évader de ton corps, de ressentir un vide qui permet de rester debout, de tout simplement, ne pas craquer,
Quand ressentir devient lubie, quand tu es spectatrice - si facile
Tu laisses les autres régir ta vie, tu avances, refusant d'être actrice, mise en scène selon leurs bon plaisir, ce soir semble ne pas faire exception, quand tu décides de parcourir chaque ville d’Édimbourg, ou de ton fief de Glasgow, à la recherche de celle qui n'a pas pu découvrir ces recoins à tes côtés.
Sûrement sens-tu qu'elle a replongé, ou du moins, qu'elle a eu besoin d'un temps pour soi, et tu ne sais pas comment tu te vois par rapport à cela, évidemment pour cela que tu te perds dans ton fort-moi, dans un univers flou où le calme empêche les os de trembler malgré les gouttes qui s'insinuent, seulement avancer des faits
Il fait froid, la lune est pleine,
Il faut la retrouver,
Peut-être bloquer l'inquiétude à l'idée de la retrouver dans un coin ou un caniveau, se dire qu'elle savait ce qu'elle faisait, ne pas se laisser influencer par l'air affolé de l'homme au blouson.

Serrer le parapluie d'une main, sa baguette de l'autre - celle qu'elle t'avait faite, tu te souviens, étrange hasard encore une fois - et tenter d'éviter de se tordre la cheville, talon qui s'égare entre deux pierres, étrange douceur de la nuit, qui traverse l'épiderme sans le soulever,
Ou alors, parce que tu ne prends pas la peine de le savourer, de baisser la tête pour le constater,
Tu es fantôme neutre qui ne sait jamais comment se retrouver - et tu pars à la recherche, c'est le spectre qui chasse le vivant, face éthérée pour celle qui vit trop,
Cet état second qui hante, qui endolori presque dans cette anesthésie forcée
Tu sais que tu vas te réveiller, tu ignores juste quand
Engourdie par les éléments, la nuit, la traque presque
Le mot battue qui ne veut pas être lâché.

Tu cherches tu cherches, mais peut-être est-ce le elle que tu veux chasser en poursuivant celle qui par ses lettres, la façon qu'elle avait quand tu étais encore quasi-enfant de te rassurer, arrivait parfois à t'animer.

La voilà.

Au milieu de ces routes, avancer, enregistrer trop tard que l'on s'est mise à courir, pas sautés - encore chassés
Et de s'assurer que tout va bien, des mots s'échappent de la gorge sans comprendre ce qu'on a formulé,
Tu ôtes ton imperméable, celui qui empêche le tout de filtrer, émotions en mouchoir comme pluie coulée,
Elle ne semble pas non plus ressentir le froid, peut-être ravivée par la chaleur de la bouteille,
Tu la sens alcoolisés-substance de récré, et sentir un peu d'enfance dans ces problèmes d'adultes,
Se demander comme vous en étiez arrivées là, à vouloir fuir en avant un état qui vous rattrapait à chaque fois. Tu te rappelles de la bouteille, du vin aussi rouge que les globules partagées, que tu aimais à faire couler, tu te retrouves un peu c*n à ne rien pouvoir lui souffler, ni parler des enfants ni des parents, responsabilités au placard quand tout est si bon,

Simplement, lui déposer l'étoffe marquées de baies sur ses épaules, et la couvrir du parapluie, prendre son bras de l'autre,

Tout va bien, sûrement pour essayer de s'en convaincre, de l'aider à marcher malgré les yeux froids comme la pluie qui coule sur ces pavés.
Finalement, tu es un peu jalouse, tu aimerais être dans cette hébétude, te retrouver en accord, peut-être que le rythme du coeur dépendrait des sifflements d'un goulot, mais il y aurait quelque chose, tu aimerais crier, lui dire de penser à ceux qui l'attendaient, à tout ramener sur la réalité dans laquelle tu es plongée corps et âme, jusqu'à ce qu'il n'en reste que ce vide,
cette impossibilité de reprocher, presque d'aider,
Seulement serrer sa main.

Je suis là, ou l'étais-tu, plus enveloppe qu'esprit, pouvoir l'écouter si elle le voulait, lui donner des conseils, héberger, aimer presque, dans une faible partie qui n'a pas encore été atteinte par cette maladie, celle qui ronge les seules cellules encore en vie, tombeau déjà prêt pour le caveau, enterrée vivante -

Impression d'être devant une télé, de ces engins qui ne laissent que des fenêtres sur le monde sans en faire partie, idée d'en faire partie sans voir que l'on s'exclue,

Tu sers plus fort sa main, parce qu'elle en a besoin, cri à l'aide, l'une noyée et l'autre asphyxiée,
Tableau de l'une qui ressent trop et l'autre pas assez,

Finalement, la pousser à avancer, la pousser à se tenir à toi, à t'écraser,
En espérant que tes os craqueront sous son poids, prendre un peu d'elle pour se retrouver soi,
Une seule chose ne change pas, cependant,

Je suis là, et tout pourrait aller bien.

Shae, raconte moi, demande silencieuse pour comprendre, supplique d'histoires au bord du lit,
La guider où elle veut, la maison qu'elle ne considère pas être à elle,
Ne pas juger, ne pas pouvoir, même sans brouillard, tu le sais, que tu comprends trop bien où elle est
Peut-être que cela suffira ? Un regard sans jugement - sans rien de toute façon, si ce n'est un reste d'émotion vague que tu ne parviens pas à appeler, pour cela que tu es venue la voir en premier

Prendre soin de toutes les forces qui restaient, pour garder le peu qui remontait à la surface, couvrir, border, protéger, guider, toutes ses choses que tu as oublié de faire pour toi, c'est facile, presque
De déposer un baiser sur son front pour s'assurer que la fièvre ne monte pas,
Elle rend plus simple l'absence de soi.

Il ne faut pas rester là.

Peut-être que tu as besoin de plus de gasoline, pour t'allumer en fait - c'est elle qui a raison, de vos deux mains froides pour des raisons similaires, famille de dégénéré-es qui se sont bien trouvées finalement.
Shae L. Keats
Shae L. Keats
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : - Métamorphomage
- Permis de Transplanage


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Shae L. Keats, le  Jeu 27 Déc - 18:40

J'voudrais laisser l'eau m'envelopper tout entière, envie immuable qui ne m'a jamais quittée. Ne faire qu'un, me fondre en mille gouttes, milles lames qui viendraient lécher lentement le sable. S'échouer sur les roches, sans douleur, sans résignation. Cycle naturel des choses, mourir constamment, lentement. L'eau est loin d'être calme, j'ai besoin de ce grondement des vagues dans mon corps, la puissance de la mer dans l'âme. L'infinité des flots au fond du regard.
J'ai besoin de vie-torrent,
me jeter dans plus grand indéfiniment.
N'être rien au milieu de l'immensité.

J'voudrais qu'il existe un endroit où l'on ne me retrouverait pas, où l'on ne me suivrait pas, où on me laisserait me perdre en paix. J'en peux plus qu'on me rattrape, toujours devoir assumer l'échec, incapacité de dire aux autres que l'on s'en sortira, mais c'est ainsi. L'existence humaine requiert pour certain·es une bonne dose d'anesthésiants. J'voudrais pouvoir te dire, que j'suis pas venue au monde pour endurer tout ça, que j'aurais volontiers cédé ma place à l'autre, mais j'gâche de vie au lieu d'une à m'écouter pleurer. Alors j'préfère encore ne rien entendre du tout vois-tu.
J'voudrais effacer tout ce que j'ai vécu, ne plus connaître personne
ne plus abîmer la houle de mes propres insécurités.

Frottement des pantoufles dans l'escalier, agonie d'un fauteuil à la dérive et la poitrine bien trop frêle qui s'agite dors et déjà, approche effrayante des heures de la nuit où l'on guette le moindre bruit. J'vois flou, la pluie a envahi mes yeux, le regard, les sens. Je sens tes bras, j'entends ta voix mais tout ceci ne m'atteint pas.J'voudrais dormir, ne plus jamais m'enfuir, ne plus m'éveiller. Dormir à jamais, pour ne plus blesser, mais j'ai deux âmes enfants qui compte sur moi et j'ai si peur vois-tu, de les empoisonner de regrets.
J'suis pas assez saine
pour servir d'appui à deux bambins qui grandissent.


J'comprends pas pourquoi t'es là, comment t'as su. Les absences, j'essaie de tous vous y habituer. J'veux pas être la personne pour qui on s'inquiète.
Celle qui étire vos nuits en insomnie.
Pourquoi t'es là ?
- pourquoi tu restes?-

J'retombe plus violemment mais ce n'est plus si bas, j'ai cessé de laisser traîner des miettes de mon corps sur les bords des trottoirs et dans les draps défaits. J'ai cessé de jeter aux yeux du monde la détresse. Mais j'regrette l'époque où le nuit ne venait jamais me trouver seule.
Une minute- une seconde
où j'avais l'impression de vivre, de compter
avant de déserter-chaussures en main
avant le petit matin.

Ta veste me cueille comme un cocon, l'esprit enregistre alors le froid. L'eau, le vent. Mais l'univers a avalé son feu. Nulle chaleur, nulle douceur. Réalité crue et brutale dont ton imperméable me préserve un peu. J'trouve tes yeux et m'y noie. La non-solitude que l'on oublie toujours salvatrice.
Globules-blancs
-globule rouge.

Contact qui fait tressaillir mais que je ne refuse pas. Accroche et ancre qui m'avait tant manquée. Ta compréhension qui me porte. Scène déjà jouée, l'alcool entre vous deux, les déchirures du corps-et-âme
-âme en morceau de sucre des mots prononcés ce soir là.
Espérer de tout mon être que l'on ne recommencera pas.

Je
m'en
remets
à
-toi.

Tout va bien.

Hocher la tête comme un enfant qui ne contredit pas. Se laisser porter-dériver. Tes bras comme rames pour ma barque cassée, qui permet de rejoindre le rivage avant d'avoir achevé de sombrer. Je suis là comme une promesse qui tombe, une envie de te remercier, de te prendre dans mes bras, de te souffler que tu n'y es pas obligée Mais nul autre choix que d'acquiescer de nouveau tant le corps n'est plus en accord. Le moindre mouvement comme un supplice, la contraction des tripes.Je suis, on ne peut rester là, tu as raison.
Mais je ne sais pas où me réfugier.
Il y a une maison un peu plus loin, abandonnée, forcée. J'y ai trouvé un abri, sur des meubles de fortune -poudre blanche sur la table. Bouteilles brisée.
Cadavre
de nuits grises.

J'te l'indique, on sera à l'abri là-bas. Vivant, au sec.
On sera vivants, autant qu'on peut l'être.
On sera au sec, loin de la mer-amère.

Je m'appuie sur toi – tant par nécessité que par peur de te sentir disparaître.
Besoin de paraître.
On parlera, plus tard.

La porte grince, la main s'appuie sur le mur. Je voudrais te dire, pourquoi je suis partie, pourquoi un retour soudain pour que rien n'ait changé. Je voudrais te dire les mondes, les peurs, les craintes.
Mais une fois déposée sur le canapé, le seul mot qui glisse sur mes lèvres
se suffit en un Merci.




Kathleen Gold
Kathleen Gold
Serpentard (DC)
Serpentard (DC)
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Kathleen Gold, le  Ven 28 Déc - 22:19

Est-ce que pour elle aussi, cela fait plusieurs années qu'elle n'est pas rentrée à la maison,
Le lieu qu'on appelle doux foyer, on dit que ce sont des personnes en réalité, mais tu n'es pas sûre que cela soit vrai, le concept s'est peu à peu éloigné -

Comme le reste, les émotions assemblées, une sorte de patchwork maladroit, de pièces qui ne vont pas ensemble, mais on essaie de faire aller comme ça : un peu de bleu pour les fonds, du flamboyant pour le devant.
Je crois un peu, que nous sommes au même point.

Oh, juste une pilule, un médicament, du sirop amer ou pour la toux,
Pour passer la nuit,
C'est votre boulot après tout, de remettre le tout sur pied,
C'est l'esprit qui joue des tours, et qui empêche de dormir.

Les fantômes des fantômes, les jeux d'enfants ne sont plus si amusants,
Il ne suffit plus de regarder dans les placards, une fois dans le noir
Quand on a compris qu'il suffisait du miroir.

Toi, tu demandes, aux autres de te rabibocher
Coudre les fils de la poupée - quand la porcelaine a finit de s'effriter, quand tu as fini de sombrer, la belle peinture affaissée,
Cette chose froide, un peu repoussante, qui cache en réalité bien les tumultes
Ils manqueraient presque, quand tu redeviens les jolies parures-dorures, le visage peint de jolies traces qui s'effacent une fois au lit
Quand le bleu des yeux fond - poussière, évidemment
Plus facile à dire que cire fondue :
Il avait fallu la remplacer
Par du torchon, son, un peu plus de fils et moins de noblesse,
Pour être malléable, autoriser de nouveau
A être manipulée.

Cheveux de paille, cheveux peignés
Les petits fils, les yeux qu'on a recousus, parfois avec du fil rouge, mais c'était le seul moyen de les faire tenir sur le visage, sinon ils seraient tombés, là où y a le cœur aux lèvres, qui a remonté, le tout détraqué

Et tu demandes tu demandes
Si tu dois changer les particules de poussières déposées sur toi,
Un seul morceau de mousse qui constitue maintenant ton estomac qui ne veut plus se remettre droit,
Tu le feras,
Tu le feras
S'ils veulent

Et pourtant, pourtant, ils ne savent pas, tu ne les laisses pas voir le chiffon, il reste derrière la porcelaine,
Demande muette - les poupées ne parlent pas
Mais elles ne demandent que des bras
- c'est à force de ne pas les recevoir qu'elles se fragilisent, et au bout d'un moment, elle ne demande plus rien
Parce que ne reste que la surface, l'intérieur a pourri
Est-ce que c'est ça qui t'est arrivé,
Tu ne saurais dire, tu as arrêté
De te poser la question - parce que le tout s'est désagrégé ce soir.



Toi justement,
C'est le contraire, c'est laisser le tout t'atteindre,
C'est les excès pour rester, pour continuer à laisser le tout exister
Affrontement-fuite, l'éternel question - celle qui touche les vivants.
Les longues traînées, les gorgées
Sentiment pas inconnu, un peu, c'est arrivé,
Recherche d'ivresse
La sevrée par la versée
C'est un peu ça, que tu touches du bout des doigts
Se raviver comme on pouvait.



Entre ces meubles mal installés, une planque, une autre cachette
Tu la guides, tu déposes, un peu trop doucement, on dirait que c'est elle la poupée
Tu enlèves ses chaussures, remets bien le manteau sur elle.
On borde, vous êtes habituées,
Vous savez comment cela marche désormais,
Tu as quelques histoires à raconter,
Des rencontres, des espoirs, ces pointes de pinceau sur ta peau qui traverse les morceaux pour aller au fond,
Ce qui parfois te sort de là,
Mais elle n'est pas prête pour les histoires,
Il faudrait donc de nouveau se taire, garder pour soi,
C'est insupportable
Jusqu'à ce que cela ne le soit plus.

Instinct plus qu'autres chose, tu erres la main dans ses cheveux, les bruns, ceux qui ne seront jamais les tiens
Un jour peut-être, pourrez-vous passer outre la profondeur de ce que vous ressentez mais aussi du vide abyssal que vous ne parvenez plus à exprimer
Toutes ces choses que vous ne vous dîtes pas et qui empoisonnent vos pas,
Les siens titubant, les tiens décalqués, tordus sous le rythme d'aiguille imposées
Tu berces du bout de la main, parfois contre la joue

Sueur ou perle de pluie, il s'agit de s'en assurer,
Fièvre qui ne doit pas monter après celle, temporaire, exaltée, de quelques degrés.
Tu veilles, sans un mot au début,
Parce que c'est un peu cela l'histoire après tout.

Tu la crois endormie, elle semble mieux, réchauffée,
Est-ce cela donc, le sommeil lourd,
Abattu mais qui a vécu
Celui que tu ressens après les nuits perdues dans les bras de la nouvelle propriétaire en devenir,
Après avoir bien accepté
De se laisser aller ?

Tu continues un peu avec ses cheveux, tu les remets bien,
Tu avances finalement, te couche à ses côtés,
Tu te sens épuisée d'un coup - des mot non dits, de la marche, des angoisses de la nuit à la chercher,
Tu ne saurais dire.

Tu t'accroches un peu en essayant de ne pas la déranger,
La pluie continue de tomber.

C'est après un moment en sentant les brûlures que la réalisation de la cire fondue fait son effet.
N'était-ce pas pourquoi tu la cherchais en premier ?
Elle vivait beaucoup pour te ranimer un peu.

Ce sont ces amas d'émotions au contact des cellules qui bouleversent,
Ces choses indistinctes que tu as dû mal à appréhender dans ces moments là
L'amour, des enfants, des parents
L'excitation, le frisson, dans les mains des autres - sait-elle seulement cela de toi
Les nuits à se morfondre
Tout cela est effrayant, c'est pour cela qu'il faut oublier, se protéger, s’anesthésier quand la vodka avait arrêté de fonctionner
Et elle remet la machine en route
Les sœurs opposées.
Shae L. Keats
Shae L. Keats
Gryffondor
Gryffondor
Année à Poudlard : Aucune année renseignée

Matière optionnelle : Pas encore disponible

Spécialité(s) : - Métamorphomage
- Permis de Transplanage


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Shae L. Keats, le  Mar 15 Jan - 2:04

Je ne sais pas si tu te souviens des 1,2,3 cailloux gris semés à travers des poches trouées au cours des longues balades en forêt où l'on brûlait du désir de rentrer, mais aussi de celui de poser mille questions, parce que la curiosité ne s'était pas encore laissée emportée. Te souviens-tu des contes partagées, des nuits sans sables à illuminer nos couettes de la pointe d'une baguettes, à imaginer cent fées, trois frères et la mort qui nous courrait déjà après ? Des histoires chuchotées sur le creux d'un oreiller bien trop grand pour nos deux têtes. Jusqu'à ce que Morphée ravisse l'une ou l'autre, l'enveloppe des ses bras, observant de loin la résistance de l'autre qui ressassait les contes jusqu'à succomber à la nuit. Je doute, sans arrêt, et tente d'être complétée d'amour et d'inconnue en repeignant mentalement des centaines de souvenirs qui n'ont jamais été. Je me souviens d'un soir qui ne trouvera jamais écho dans ta mémoire, je ne me connais plus, tous mes repères perdus.
Je tente d'être complétée en complétant les manque, les tares et les absences dans une enfance somnambule.
Les nuits d'été à explorer le jardin, à poursuivre des lucioles dans l'ombre des grands pins,
Connaître ton être
et tout ce qui le construit.

Je ne vis que d'idéaux dans un monde tourmenté recréé de toutes pièces dans lequel je t'emprisonne, te façonne. Enfance dont nos corps ne se souviendront pas, que nous n'effleurerons jamais.  Parce que je me souviens toujours de ce qui n'a jamais existé.

i know a place where no one's lost,
i know a place where no one cries
mais l'idéal a tourné à l'orage.

J'voudrais être sûre, avant de continuer, que tu es sûre de ce que tu fais. J'suis pas saine, pas sans risques. T'as deux enfants qui ont besoin de toi. Si je m'accroche encore à quelqu'un j'ai peur de l'entraîner encore, j'peux pas être encore responsable de la rechute de qui que ce soit, j'suis pas quelqu'un de mauvais, parce que je ne le fais pas exprès
mais le temps a rendu mes mains acides
destructrices.

les  brûlures,
les morsures
les griffures
les éraflures
j'ai longtemps été à ta place tu sais, à me frotter de trop près aux débris, à croire que j'pouvais les amener quelque part. Mais j'vais te dire, tu ne sauveras personne ce soir, jamais. Pas d'amertume, non, autre chose, une pointe de regret de faire porter le poids des erreurs apprivoisées alors que l'impulsion première devrait venir de l'être et non des aimants qu'il attire
vers leur fin.

alors je danse danse danse
comme une poupée avec les jambes cassées,
mais l'air de rien je les répare tu sais
je les consolide à chaque voyage vers la surface
pour qu'elles me portent mieux la fois d'après.

Mais ce soir y a un truc en plus, un truc que j'explique pas. L'air salin qui me chatouille la conscience, derrière les parois de verre brisé que l'alcool a tissé, j'crois bien tu sais, que je pourrais y arriver. Revenir une seconde au réel, me raccrocher à toi, parce que pendant une seconde j'oublie. J'oublie que ce n'est pas elle tu comprends, je veux dire, elle m'a ramassée tant de fois, elle a vu ce que je n'ai jamais su dire, on est tombées trop bas mais malgré tout, le seul soir où on a réussi à se relever on a fait la plus belle chose qu'on pouvait faire
De nos deux corps en feu
on en a crée un troisième, sans sans douter, sans s'y attendre.
Alors j'oublie,
une seconde
qu'elle n'est plus là pour m’électriser
jusqu'à ce que je l'implore de cesser de me relever.
Malicia.  

Puis l'impact se fait, l'onde élève les vagues et les yeux trouvent ton visage.  Et j'comprends qu'il y a ce soir quelque chose qu'il manquait, une fausse note que j'avais jamais pu rectifier, il y a l'absence de tout risque et quelque chose qui réside en un seul mot: la confiance. absolue et vitale, je mettrai la vie de mes enfants entre tes mains si tu me le demandais, là maintenant.
Main qui se perd quelque part dans tes cheveux en imaginant ce qui se joue encore sous mes doigts.
Qui es-tu
enfant-adulte
qui es-tu

La pluie tombe toujours mais elle a perdu son air menaçant.
Je n'ai plus peur de me noyer sur les bords d'une mer déchaînée qui a trop souvent tenté de m'avaler. J'ai envie
de me laisser aller à un calme que je n'ai pas ressenti
dont je ne crois pas me souvenir. J'écoute l'eau se jeter sur les vitres, le bruit de ta respiration, bien incapable de savoir si tu es encore éveillée, mais je le suis pour nous deux. Tu m'as trouvée mais personne ne nous trouvera ici, je ne le permettrai pas. Je joue à suivre les ombre dansantes sur les murs décrépit, l'ondulation causée par la pluie qui ruisselle sur le carreau, déformant délicieusement la pâle lumière des réverbères.
Et j'ai la certitude cette fois
que pour une poignée d'heure,
rien ne pourra m'atteindre.

Bercée par le silence et par l'agonie des gouttes qui continuent leur course je lâche peu à peu toutes les ancres de mon âme. Comme une impulsion m'éloignant du rivage. La mer calme, mer d'huile dans laquelle je n'ai pas peur de me laisser aller entre les flots. M'enfoncer lentement entre les lames salines
sentir l'iode se cristalliser lentement sur mes lèvres,
sur mes membres.
Je la laisserai ce soir
m'avaler toute entière.
il n'y a aucun reste que le sel ne parviendra pas à ronger mais peu importe au fond, les choses ont fini par rentrer dans l'ordres, nous créerons les instants qui nous ont été arrachés. Un par un si il le faut, nous les fabriquerons de toutes pièces. Il est un peu tard pour semer les cailloux mais rien ne nous empêche de le faire pour les générations futures.
Et alors que lentement je me laisse dériver vers les profondeurs des eaux claires et calmes
mon corps reflètent peu à peu
la couleur si particulière
de la mer après l'orage.
Ma peau semble ruisseler
sans qu'une seule goutte d'eau ne t'atteigne
laisser le corpses aller où on ne peut le suivre.
mais se laisser porter pars les veilleurs-amis.
 
Kathleen Gold
Kathleen Gold
Serpentard (DC)
Serpentard (DC)
Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Pas de matière optionnelle

Spécialité(s) : Aucune spécialité enregistrée actuellement.


Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Kathleen Gold, le  Mar 12 Fév - 18:01

C'est une expérience que de se reposer auprès de toi. Je pense que toi comme moi, nous sommes à l'entre-deux, tu sais, des mondes parallèles, presque de l'autre côté du miroir. Notre père y a déjà succombé, et nous,
Eh bien, on se raccroche comme on peut aux restes de présent, sauf qu'on ne cesse de se retourner.
Je crois je crois, que tu sais, que tu es comme moi - à imaginer ce qui aurait pu mais ne sera jamais
Nous sommes poursuivies par les fantômes des enfants morts avant même que tout cela n'ai commencé.

Peux-tu imaginer toi aussi, ce à quoi notre vie aurait pu ressembler ?
Dans une grande chambre, bien plus de mètres carrés que celle que tu n'en as connus, j'en suis certaine - et les jouets peux-tu les voir les toucher les entendre, les grelots placés dans les chênes devant nos fenêtres
Et ma chambre à côté de la tienne.
Papa qui nous aurait endormi un à un, ou ensemble, car tu serais restée au pied de mon lit, pour finir par être porté dans le tien, au loin, réunies par des cauchemars prémonitoires quelques heures après.
Les balades dans le parc, et les leçons de piano que tu aurais détesté
Aurais-tu été plus sage, plus comme moi, façonnée
Ou aurais-tu continué d'être un rayon libre, la seule qui vogue dans la famille, celle qui se débarrasse des jolies robes pour monter aux arbres - je t'aurais suivie
Ou faire encore le mur, pour éviter les nombreuses minutes imposées devant des toiles plus grandes que nous, inverser l'heure du goûter, se cacher dans l'immensité du domaine pour seulement être retrouvées dans une cabane en bois par Papa
Tu as déjà fait une cabane en bois ? Moi jamais, ce n'était pas au programme quand je suis née
Je me demande qui de nous deux, avec nos mères détraquées, s'en tire le mieux.

Et c'est ici que le bat blesse
Dans ce joli rêve, ce fantasme de vie,
Il y a les paradoxes, et moi
Qui bloque tout cela.
Si tu t'étais trouvée dans le manoir, avec les jolis jouets, les dinosaures que tu demandais
Cela aurait sûrement signifié que ta mère avait changé d'idée
C'est un tableau insupportable, que je ne peux imaginer sans pleurer, Shae
Tu le sais bien, tu as sentie les craquelures au dîner.
Savoir que l'équilibre paternel aurait alors été parfait, un bien beau portrait, qui aurait trôné en centre d'escalier
Et moi dans tout cela
Jamais née
Ou alors, aurais-je été plus qu'une moitié pour toi,
Aurais-je enfin eu les cheveux bruns
Et la fossette quand je souris en coin.

Ou alors serait-elle revenue plus tard, avec toi sous le bras, et moi à peine née, aurait-il accepté de rejeté celle qui venait de lui donner son héritier(e)
Alors que tu étais là, à quoi pouvais-je servir dans ce cas là.

Tu vois Shae, c'est le poids que je porte, encore ce soir, j'ai l'impression que tu représentes tout ce qui devrait m'achever. Parce que je vois comment tu es, je sens les maux que tu ne peux pas prononcer
J'ai les mêmes
Et il faudrait arrêter de les cracher sur l'hérédité, un jour
Quand je te regarde, pourtant, tu sais ce que je me dis, n'est-ce pas
Je me dis
Que je n'aurais jamais dû exister.

Il aurait été plus facile de te détester, de repousser ce que tu prenais au fur et à mesure que tu t'accrochais à ma vie, et pourtant, je t'ai laissée arriver, entrer, dominer
Parce qu'à quelques années près, nous sommes toujours les mêmes côtés de la pièce :
Regarde seulement
Pas mariées, deux enfants,
Perdues à se raccrocher l'une à l'autre sans pouvoir soi-même avancer
Toi tu as tes doses, les liqueurs ambrées - douces, pour les avoir goûté
Et moi, le passé qui revient, encore et encore, parents et (anciens) amis.

Je sais pourtant, que je pourrais
Peut-être
Te sauver - ou est-ce mon orgueil qui parle encore
Les préjugés que je veux absolument caser dans les liens que je crée
Je veux vraiment t'aider,
C'est pour cela que je t'ai menée, titubante, sous la pluie sans plafond transparent dont j'ai souvent rêvé
Que je te serre ce soir, te dire que je suis là
Et ce sera à mon réveil, encore un contraire, que tu verras que je suis encore là.

C'est le mieux que je puisse faire, je crois, pour tout le monde,
Rester, apparemment, je t'apaise, et si cela peut continuer, je le ferais
Tu es le seul élément de réalité qui m'est vraiment concret, quand tout sera parti - dévasté
Je pense que tu seras le dernier Pan à qui me raccrocher
Pourtant, je ne viendrais jamais de moi-même, larmes aux yeux et genoux écorchés,
Venir pleurer dans tes bras, même si tu n'aimes pas cela,
Je sais que tu le ferais si jamais j'en avais besoin.
Mais voilà Shae, on a apprit, chacune de notre côté, à faire les choses et les régler de notre manière, sans rien demander
Et c'est resté.

Mais
Est-ce qu'être là, dans tes bras et toi dans les miens, en ce matin
N'est pas déjà autre chose, aller au-delà.

Quand j'ouvre les yeux, et que je te vois, encore éveillée, sachant que tu ne les as probablement pas fermé de la nuit,
Ta main dans mes cheveux et la mienne quelque part auprès de toi,
Je me dis que peut-être qu'à part nos quatre plus grandes fiertés
On a peut-être réussi quelque chose, finalement.

Le temps que je me relève, après avoir embrassé ton front - affection et fièvre
Regarder la fenêtre et le soleil après la tempête
Le calme
Enfin, une accalmie,
Et te regarder sans un bruit, te laisser te reposer, jusqu'à ce que tu puisses bouger.
T'aider à te débarbouiller, à manger, à aller où tu veux,
Envoyer un message à ton autre Père qui doit s'inquiéter
Continuer des cheveux jusqu'au creux des yeux de se relever à deux.

Quand tu seras prête à revenir à la réalité, peut-être pourrais-je à mon tour,
La quitter.
Contenu sponsorisé

Une ville écossaise - Page 5 Empty
Re: Une ville écossaise
Contenu sponsorisé, le  

Page 5 sur 5

 Une ville écossaise

Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5

Permission de ce forum:Vous pouvez 
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: Grande-Bretagne-

L'univers d'Harry Potter est la propriété de la Warner Bros ainsi que de J.K Rowling.
Tous droits réservés sur ce site ©Copyright Bureau RPG.