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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Autres Lieux Magiques ~¤~ :: A l'étranger
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[Habitation] Common Ashes
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Malicia Evans
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Re: [Habitation] Common Ashes
Malicia Evans, le  Lun 19 Fév - 18:57

Je ressentais de l'angoisse. Sans réellement comprendre pourquoi, mon rythme cardiaque s'accélère. Enzo continue de babiller vers moi en me lançant de grands sourires. Je l'observe, mes yeux plongent dans les siens, j'aurais pu rester comme ça éternellement si la porte ne s'était pas ouverte. Ma tête qui se tourne brusquement. Les sourcils froncés, mes yeux font le chemin entre ton visage et ta baguette. Pourquoi est-ce que tu l'as en main ? Qu'est-ce que tu as fais ? Tu nous invite à entrer et tu prends Enzo dans tes bras. Je vous regarde, en souriant. Le retour du père auprès de son fils. Il en avait besoin, tu sais. Je le vois dans ses yeux, qu'il t'a reconnu. Il n'y a peut-être pas la complicité qu'il y a entre nous mais je sais qu'il est possible pour vous d'y parvenir un jour. Je vous suis dans le salon et je reste interdite quand je vois l''autre enfant.

Il n'y a pas de jalousie, seulement de l'incompréhension. Je ne comprends. Tu n'es déjà pas présent pour Enzo et tu t'es débrouillé pour t'occuper d'un autre gamin ? Je reste silencieuse pendant que tu t'expliques. Je n'arrive pas à y croire. Je me tue à m'occuper de notre enfant pendant les derniers mois, persuadée que tu étais ivre mort dans un coin et je te retrouve dans ta petite maison avec ton nouveau gosse. J'ai voulu te laisser du temps et là, je ne sais pas pourquoi je me sens trahie. Je suis traversée par tellement d'émotions à la fois que je ne sais même plus quoi dire. Une pointe de colère dans les yeux, un soupir qui m'échappe, trahissant ma déception.

« - Ton autre enfant ? »

Explique moi, parce que là je suis complètement perdue. Dis-moi qu'il est arrivé là soudainement et que tu ne pouvais pas te résoudre à l'abandonner. Je ne sais pas, tu as déjà un enfant qui t'attends. Enzo voudrait pouvoir te connaître. Non pas que j'en ai marre de passer du temps avec lui, je l'aime plus que tout au monde mais je ne comprends pas pourquoi tu te concentres sur un autre petit garçon alors qu'au final, t'en as un qui t'attends. Ce n'est pas comme si je t'empêchais de le voir. Tu m'as demandé du temps, je t'en ai laissé et voilà quand je reviens vers toi, ce que je vois. Et dis moi Shae, si je n'étais pas revenue comme ça, est-ce que j'aurais appris l'existence de ce petit ? Je m'assoie près d'Enzo, sur le sol lui faisant un petit signe. Il semble intimidé par l'autre petit garçon, il n'ose pas l'approcher et lorsque je suis près de lui, il rampe rapidement vers moi et s'accroche à mes vêtements.

Je lui embrasse le haut de la tête et le porte pour le déposer face à Timothy. Quoique j'en pense, ce petit garçon est le frère d'Enzo. Il va falloir que je m'y fasse. Je m'approche alors de ton autre enfant et me présente à lui. Je ne suis pas bien sûre qu'il me comprenne mais je me dis qu'il n'y a pas d'autre façon de faire. Puis je relève les yeux vers toi et je demande ce qui me brûle les lèvres depuis tout à l'heure.

« - Pourquoi ? »
Shae L. Keats
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Re: [Habitation] Common Ashes
Shae L. Keats, le  Sam 24 Fév - 14:22

Le grenade est lâchée, j'attends les quelques secondes avant l'impact, le bruit qui ne manquera pas de se déchainer si je ne trouve pas tout de suite une parade, et en même temps j'ai pas envie de mentir, j'ai pris un gosse pour nous tenir en vie, c'est pas la meilleure solution, c'est sans garantie que ça marche, mais autant essayer. Y a plus rien à y perdre, si j'y arrive pas, si j'crève sur un trottoir, il repartira simplement d'où il vient, il est trop jeune pour garder le moindre souvenir de moi, ça le marquera pas. Et en même temps j'ai envie que ça marche, parce que j'y tiens à ce gamin. Je m'y attache, et j'y vois un fils, comme j'en vois un en Enzo, j'vois un gosse à préserver.
J'ai du disparaître, pour pas qu'on nous retrouve
pour laisser l'affaire se tasser
pour pas que ça semble suspect, un gosse qui sort de nulle part.

« - Ton autre enfant ? »

J'sens bien que y a un truc qui va pas, dans la voix, y a un truc qui déraille, un détail, déception ou autre, j'en sais rien, mais j'pouvais rien dire, à personne, tu l'aurais su comme tout le monde, à mon retour, je t'aurais avoué. J'sais pas te mentir, tu le sens tout de suite, ça fait peur à force, j'te l'assure. mais pour le moment, avant le ton qui monte je m'assois avec vous, entre les deux petit, Timothy ouvre de grands yeux, il a l'air un peu bousculé, perturbé.
De pas savoir ce qu'il se passe lui non plus, et alors que tu rapproches notre fils, j'incite l'autre à s'approcher. C'est rigolo les enfants, ça a aussi peur que les adultes de se toucher, le stade du miroir, peut-être pensent-ils qu'ils sont les mêmes, j'en sais rien, mais j'aime les regarder s'observer timidement. Puis Enzo qui attrape un des jouets et Timothy qui suit. Le tout est lancé, y a plus qu'à les regarder.
J'me sens bien, mes deux enfants à proximité, j'en ai presque oublié la vague qui s'apprête à déferler. Mais il va bien falloir dire à un moment, ce que moi même je ne sais pas.
« - Pourquoi ? »

Et le silence qui plonge un instant alors que les gosses commencent à se décoincer. Pourquoi. J'sais pas si tu comprendras, je t'avoue que j'ai un peu peur, du jugement, des réactions, des mots. Je flippe de savoir. Parce que j'ai conscience de la connerie, c'est pas facile tous les jours, y a des moments j'ai juste envie de le ramener, de le laisser, pour lui, pour moi, mais ce serait trop facile hein, de baisser les bras tout le temps.
Alors pourquoi. Comment.
Je l'ai volé.

Et je sais rien que je vais pas pouvoir m'arrêter là, que tu vas en demander plus. Pourquoi toujours tout dire, et en même temps t'as le droit aux explications. J'veux que tu saches, au moins. Les effusions de colère viendront plus tard peut-être, j'en aurais sûrement besoin, mais pour l'instant je dis. J'explique que me fallait une autre vie que la mienne à protéger, si je n'arrivais pas à accorder assez d'importance à moi, me fallait quelqu'un qui ne dépende que de moi. pour m'obliger à être là. j'avais besoin de donner une vie à quelqu'un, de lutter pour cette personne, il était ma porte de sortie autant que je serai la sienne, donnant donnant. j'suis allé.e le chercher en pleine nuit dans un orphelinat. Y a deux mois, j'ai prévenu personne et on s'est mis à l'abri.  tu connais mes allégeances, tu sais que je ne peux pas avoir une enquête sur le dos. Qu'on s’intéresse à moi. alors ça m'a semblé être la solution
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Re: [Habitation] Common Ashes
Malicia Evans, le  Dim 25 Fév - 22:48

Les deux enfants s'approchent.
Et jouent, timidement.
Il y a quelque chose qui cloche,
Qui dérange. Qui démange.
Mais je n'arrive juste pas à le dire.
J'ai la haine, je crois.
Mais il y a de la compréhension aussi.
Alors je dis rien.
Je me contente de fixer,
Froidement.
Je n'aime pas être en colère. Je ne sais pas la gérer, j'ai peur de faire une bêtise. Alors j'évite de te regarder. Je fixe le vide, tentant désespérément de faire taire mes sentiments à propos de tout ça. J'aimerais pouvoir te dire que je ne t'en veux pas mais ce n'est pas possible. J'ai été patiente avec toi. Je me suis accrochée, pour Enzo, oui mais pour toi aussi. Parce que je sais que c'est compliqué.
T'es pas seul.e à ne pas être prêt,
Mais il serait temps d'assumer.
P*tain, je ne peux pas.
Non, je ne peux pas rester là.
Mais je ne veux pas emmener Enzo,
J'ai peur de lui faire du mal,
S'il reste auprès de moi.

Mes yeux se posent sur lui.
Tendrement, je l'appelle.
Il se tourne vers moi,
Silencieusement, je l'attire à moi.
L'enlace et embrasse son front.
Murmurant que je l'aime.
Et je le laisse retourner à ses jeux.
Il est trop absorbé par son nouveau frère,
Pour se rendre compte de ce qui passe.
Je sais que tu comprends ce qui va se passer
Et je m'en contrefous, j'ai été patiente.
Et j'en ai marre. J'ai besoin de sortir.
"- J'ai besoin de prendre l'air."
Et je ne sais pas si tu me reverras.
Parce que j'ai lutté trop longtemps.
Je ne peux plus continuer ainsi.
Je me relève doucement.
Et je me dirige vers la porte.
Tu peux me parler mais j'entends rien.
Des bourdonnements dans les oreilles,
J'ouvre la porte. Je refuse de vous regarder.
Je sais que je fais probablement une connerie.
Mais c'est plus fort que moi,
En quelques minutes,
J'ai l'impression de revenir au moins d'avant.
Les épaules basses, je sens que je me blinde.
La tristesse s'amoindrit. La colère aussi.
Je ne ressens quasiment plus rien.
Je referme la porte derrière moi.
Et je transplane.
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Re: [Habitation] Common Ashes
Shae L. Keats, le  Ven 23 Mar - 23:32

y a un truc qui va pas, une fausse note sur la partition, et c'est la fin, le disque qui déraille, les gorges qui se nouent. je comprends que je n'aurais pas du parler, pas dire, tu ne pouvais pas comprendre, moi non plus, j'crois que j'ai encore une fois voulu grandir essayer sans réussir, qu'est-ce qui ne va pas j'en sais rien, dis le moi, dis moi quelque chose n'importe quoi, rest epas comme ça, pas toi aussi, arrête la colère dans le regard, j'peux plus en recevoir, c'est comme la pitié ou la peine des autres, j'ai le corps à saturation, y a plus rien dedans, plus rien qui me porte encore alors arrête et dis moi.
juste dis-moi.

j'ai peur de comprendre
quand tu l'embrasses
peur de savoir
non
pas maintenant
non
s'il te plait.
j'peux pas
c'est les sacrifier à un truc qu'ils n'ont pas choisi
je sais
alors arrête ça
maintenant.

Je crois que j'arrive même pas à réaliser, alors je te laisse partir, sans te rattraper, sans rien dire
parce que j'ai peur pour les gosses, j'comprends même pas que tu fasses ça au notre, je vois pas comment en gérer deux quand j'essaie encore dans gérer un.
j'peux faire taire le ventre
un instant
mais c'est tout.

J'suis comme ces parents pitoyables de séries, ceux qui titubent et foutent la honte au gosse en se pointant bourrés à la sortie d'école, j'veux pas de ça tu comprends, détruire une vie, une autre, alors j'voulais y arriver
mais progressivement,
il a encore fallu que tu foutes tout en l'air
le coup de pied dans la fourmilière.

J'sais pas si t'es dehors en train d'attendre ou pas, j'm'en fous, on sera plus là si tu rentres,
parce que j'en ai marre de tes sautes d'humeur
j'en ai marre de tes leçons pour tirer vers le haut
je prends les deux enfants, un dans chaque bras,
serrant dans le poing un peu de poudre qui me traînait dans la poche
un coup sec
une fois dans la cheminée
une adresse murmurée.


Fumée grise.

C'est un autre salon qui se matérialises, et le silhouette du vieux James sursautant dans son fauteuil, un verre à la main. Père qui se tourne et dévisage.
Trois ans.
Sans un mot, sans une lettre, il savait que tu te faisais appeler Shae maintenant,
il avait su par des amis communs,
mais ne savait rien des enfants,
rien de maintenant.

J'ai besoin de ton aide Papa.  




Fin du rp
Kohane W. Underlinden
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Re: [Habitation] Common Ashes
Kohane W. Underlinden, le  Jeu 21 Juin - 23:30



Shae ♥
LA accordé


Un mois
ou plus.
Un mois ou plus sans rien. Disparition. Néant.
Il n'y avait plus de silhouette errant entre bar et cuisines.
Ou l'ancien bruit des bouteilles qui s'entrechoquent, que l'on engloutit sans plus compter.
Il n'y avait plus l'ombre avachie quelque part, perdue, l'ombre envolée dans une autre dimension alors que son corps était là, encore là, toujours là.
Il n'y avait plus rien.
Et je me suis demandé.
Pourquoi
Et puis il n'y avait aucune réponse à mes questions muettes aucune présence pour venir y répondre. Alors j'ai abandonné. La lutte aux interrogations. J'ai abandonné, j'ai laissé passer. Le Temps.
De toutes les façons,
je ne pouvais rien
faire.
Les jours ont couru et la présence n'est pas revenue.
Aucune nouvelle, aucune trace. Jusqu'à une lettre. La lettre. Sortie de nulle part. Des mots qu'on attendait plus et qui, pourtant, étaient là. Tracés. Sur du parchemin.
Petits papillons qui rappellent la vie -l'autre est en vie.
Surprise dans l'estomac
impossibilité d'y croire -tout d'abord
puis
l'invitation.
Une pointe du fureur en creux de gorge l'autre est parti.e comme ça, sans rien dire, parti.e et disparu.e sans jamais envoyer de nouvelles et voilà qu'iel refait surface, d'un seul coup, comme une fleur
Rage qui prend ses racines dans la peur. Celle de l'avoir vraiment perdu.e.
J'ai eu envie de laisser cette missive pour lettre morte et enterrer l'invitation jusqu'à ne plus y penser, ne plus se souvenir. Ne pas donner signe de vie, moi aussi.
Et finalement

Je suis là.
Dans ce paysage désertique. Air froid qui picote les yeux. Et, surtout. Le silence. Le silence. Flottant. Présence humaine lointaine. La rumeur de la ville paraît s'être faite avalée par je ne sais quel gouffre. Radical changement, pour la londonienne que je suis.
Ca pourrait rappeler Thermidor et le calme ambiant qu'il y règne.
Sauf qu'ici, ce ne sont pas les Alpes et ça se sent.
Me basant sur les indications fournies par le.a revenant.e, j'ai transplané. Shae. Ou Leo. Leo, à jamais, pour moi. Parce que c'est Leo que j'ai connu et qu'il restera Leo dans mon esprit, mon cœur, mon histoire -notre histoire- en montagnes russes.
Se retrouver devant le tranquille chalet. Il a dit que les enfants n'étaient pas là. Alors. Il n'y a que nous ?
J'inspire
Expire
Devant la porte close.
Hésitation. Fil tendu. Le couper ? Enfin
Le couper
Désarticuler le pantin ou plutôt
Le libérer.
Le laisser aller frapper. Sans plus faire demi-tour ou chercher à se cacher.

Inspirer.
Expirer.
Se lancer.

Toc
toc
toc

Trois coups
-pourquoi toujours trois ? Aucune idée. Le protocole dit trois-
Frappés,
Coups légers, qui ne veulent pas brusquer. Plutôt être presque caresse sur la porte tout en cherchant à se faire entendre.
Et.
Gorge un peu nouée.
Attendre.
Cela fait longtemps, si longtemps, qu'il n'y a pas eu la proximité que nous nous apprêtons à avoir. Bien sûr, nous avons toujours veillé l'un.e sur l'autre. De loin. Peu de mots, quelques regards, apaiser le passé mais rien qui puisse ramener une réelle proximité entre nous.
Rien.
Jusqu'à la lettre.
L'invitation.
Et me voilà à frapper. A son chalet. Comme si. Je venais passer des vacances en sa compagnie. Leo. Et ce nom, vieux, nom presque oublié, rappelle que, dans une autre vie, ça aurait été possible et des plus banal : passer des vacances ensemble.

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Re: [Habitation] Common Ashes
Shae L. Keats, le  Mar 3 Juil - 10:54

Un mois tout au plus, rien de moins avant que les portes ne se rouvrent.
Le corps ne se remettait pas encore totalement du manque
l'idée obsédait toujours
et il ne faudrait plus que compter sur une volonté certaine.

Les enfants rejoindrait les bras quelques jours plus loin, pour l'instant il y avait le besoin de se retrouver avant de recommencer le travail. se retrouver et regoûter aux choses simples. simplicité d'antan qu'il était temps d'apprendre à ré apprivoiser. Beaucoup plus tard. alors la lettre avait été envoyée quelques jours après la retraite volontaire au fin fond des volcans. Cet endroit même où personne ne pourrait me trouver. À moins de savoir où me chercher.

Les jours s'étaient étirés les uns après les autres, la lande était restée déserte, il n'y avait autre âme qui vive que la mienne ainsi que quelques uns de ces renards arctiques. Il y avait dans le silence le poids rassurant d'une couverture d'hiver. Et si l'idée de te voir profiter de mon offre avait fini par se tasser, s'oublier quelque part au dessus des abysses, il n'y avait pas de ressentiments.

J'étais endormi lorsque la main a frappé sur la porte. J'ai mis un moment à comprendre, parce que je ne voyais pas qui tu pouvais être, parce que je ne t'attendais plus en vérité, j'avais fini par penser que tu ne viendrais pas. Je n'avais vu personne d'autres que des camés de mon genre depuis plus d'un mois, et l'appréhension m'envahissait déjà.

Les premiers jours là-bas n'avaient pas été simple, il avait fallu tenir bon, le corps incandescent, mais il y avait désormais une réappropriation de ce dernier, lente mais qui progresse tout de même.  Le corps est moins décharné, les joues sont d'avantage colorée.
Et si le manque se fait sentir, il n'y a pas cette nécessité absolue de replonger tout de suite.
Il t'en faudrait une autre pour l'alcool, très certainement, car si ta consommation avait fortement baissé depuis quelques mois maintenant, elle restait tout de même conséquente, ne mettant maintenant plus personne d'autre que toi en danger. Mais les pilules, les aiguilles, les poudres de couleurs diverses avait rejoint le néant.

Et j'ouvre.
C'est bien toi, et je ne sais pas comment réagir, je reste bêtement planté.e là, à te regarder, ne rien dire puis te faire signe d'entrer avant de refermer la porte. Il y aura des explications à donner, mais plus tard, plus tard, pour l'instant il faut demander comment se porte l'équipe ? et le bar ? Parce qu'il y a ce lien professionnel avant tout votre bordel personnel et un comment tu vas toi ? qui finit par sortir, parce qu'on se doute au fond que tu ne te contenteras pas de banalités.




 


Dernière édition par Shae L. Keats le Lun 24 Déc - 11:16, édité 1 fois
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Re: [Habitation] Common Ashes
Kohane W. Underlinden, le  Dim 29 Juil - 21:47



La porte s’ouvre. Comme la page d’un livre.
Un livre nouveau. Qui comporte un texte nouveau. Lu nul part ailleurs. Pour mener vers un avenir différent.
Il en a fallu, du temps. Pour oser s’approcher de ce livre. Pour oser l’ouvrir. Se plonger dans ses premières pages. J’ai eu tellement de mal à trouver le courage nécessaire pour ça. J’avais mon orgueil et mes blessures. Assez pour refuser de dire je te pardonne de façon claire. Alors je me contentais d’être là sans être là. Prendre peur et jouer du cynisme froid lorsque tu t’approchais de trop près. Je voulais garder mes distances autant que tu devais garder les tiennes. Ca a duré. Tellement longtemps. Si longtemps que ça en devenait pathétique et sans intérêt. Mais j’ai refusé de me retourner.
Et puis
Ca a changé.
Pourquoi ? Comment ?
Je ne sais pas.
Il y a eu le masque. C’est peut-être lui. A travers lui, grâce à lui, aux confidences voilées avant de s’exposer, nous nous sommes retrouvés.
J’ai accepté.
D’enfin.
Le manifester.
Ce pardon. Cette page tournée.
Et me voilà.
A frapper chez toi, après un mois de rien.

C’est ton visage qui apparaît dans l’encadrement de la porte. C’est bien toi, il n’y a pas eu d’entourloupe. Tu parais... surpris.e ?
Je me rappelle un instant que je n’ai jamais renvoyé de lettre. Je n’ai jamais prévenu de mon arrivée. J’ai débarqué, comme ça. Portée par le vent froid et sec. J’ai eu de la chance que tu sois là, encore là. Que tu n’aies pas bougé. Que tu ne sois pas parti.e.
Silence.
Premiers pas pour s’apprivoiser de nouveau. Doucement. Lentement.
J’entre sans un mot lorsque tu m’y invites.
Se glisser dans l’habitation. Ecouter ces muets chuchoter partout entre les murs. C’est reposant. Ce calme. On oublie. Tout. Le reste.
Je maintiens sur mon dos le petit sac auquel un sort d’extension indétectable a été lancé et qui contient mon barda de voyage. Coup d’oeil rapide au lieu. Alors que ta voix. S’élève.
Ca faisait longtemps, que je ne l’avais pas entendue.
Si longtemps.
Que ça provoque un petit sursaut dans le cœur.
Je reporte mon attention sur toi. Esquisse un sourire doux :

-Tout le monde va bien. Rien à signaler. Moi aussi, ça va.

Légère interruption, petite réflexion.
Ca va
Ce genre de phrase toute faite. Parce que c’est le plus simple, le plus efficace. Mais il est des fois où cette phrase est bien peu sincère.
Pourtant, pour une fois, je crois que c’est vrai.
Ca va
La vie se fait, elle roule, doucement. Il s’est passé un millier, un million de trucs dans cette vie. Et pas seulement depuis que tu as disparu, il y a un mois. Mais... depuis qu’on a eu une vraie conversation, peut-être ?
Autrefois, on se connaissait. Si bien. C’était il y a une éternité. Dans un autre monde.
Depuis, peu à peu, j’ai l’impression que tu me deviens étranger.e autant familier.e. Etrange, ce sentiment.
Je ne sais plus qui tu es. Où tu en es.
Tout comme tu ignores mon propre chemin.
Peut-être aujourd’hui pourrons-nous réapprendre à se connaître ? Profiter de ce séjour loin de tout. Pour se retrouver.

-Je dors mieux, je lâche alors, sans réfléchir. J’arrive à dormir. Je crois que c’est un bon signe.

Cette chose est sans doute une des meilleures choses qui me soit arrivée depuis ma sortie de Poudlard. Depuis ma dernière année. Depuis les peurs et les monstres.
Parvenir à fermer l’oeil. Se laisser plonger sans peur. Même si les nuits sont parfois courtes. Ce n’est plus avec angoisse que je me réveille.
Je sais que c’est depuis Thermidor, le chalet, les Alpes. Impression exacerbée de sécurité, dans ce cocon loin de tout. Puis, surtout, l’impression d’être chez soi. Un sentiment qui n’existait pas lorsque je vivais à Yin Yang avec Rachel. Sans doute parce que ce lieu était la scène de perpétuelles tensions à vous empêcher de dormir. Alors que Thermidor. C’est beaucoup plus tranquille. Et surtout, plus simple. Des accords tacites avec Asclépius pour se ficher mutuellement la paix. Etre là en cas de besoin. Quelques échanges muets. Partager un repas, de temps en temps. Ou une nuit d’insomnie, lorsque ça revient.
Un lieu tranquille comme ici où je peux me sentir chez moi. Et accepter de lâcher prise. C’est une belle avancée.

-Et toi ?

Ton qui se veut doux mais d’où pointe une forme d’inquiétude.
Je ne demande pas ce que tu as fait. Pendant ce mois-ci.
Je sais que tu en parleras. Si tu le souhaites. Je ne veux pas brusquer. Comme si accélérer les choses pouvait te briser en mille morceaux. C’est étrange. Mais à cet instant. Dans ce chalet. Tu m’apparais plus fragile que jamais.

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