Auvergne

L'Auvergne est un puits de connaissances pour qui veut avidement découvrir ses secrets et ses mystères. Ses châteaux vous conteront ce que les cours d'histoire n'auraient pu vous transmettre. Cryptes cachées, volcans somnolents, montagnes sans fond ou villes abandonnées, cette région regorge de recoins oubliés ou secrets.

Essayez-vous aux plaisirs du ski ! Musclez vos mollets pour partir à l'assaut du plomb du Cantal et des ses autres montagnes ! Oxygénez votre cerveau pour partir explorer la belle histoire de cette région, terre de Traditions ! L'Auvergne n'attend plus que vous pour vous présenter ses mille et une merveilles, ses rêves… (ou ses cauchemars pour les moins sportifs).

Après, si vous préférez les plans plus tranquilles, vous devriez au moins goûter les fourmes de Montbrison et d’Ambert. Le débat est presque aussi agité que l’affaire des pains au chocolat et chocolatine. Et puis, avec du fromage, on soulèverait des montagnes, non ?

Avec Lizzie
LA réciproque, inconditionnel et permanent
T'as mon 2000ème messages

Etape préliminaire : Londres, Angleterre

Il aurait du se ramener avec clairon ou cor de chasse pour réveiller toute la maison (ou tout le quartier, pas de pitié pour les dommages collatéraux). Peut-être même une cornemuse mais il n'aurait pas assumé le kilt porté à la traditionnelle. Cinq heures du matin plus ou moins vingt minutes, il était surexcité. Toute la nuit il avait tourné au café. L'auberge avait été bondée pour une raison inconnue et puis il avait fallu laisser un semblant d'ordre dans les comptes parce qu'il se barrait pour une durée indéterminée sans même prévenir. Seulement, régler ses affaires avant de se barrer sonnait trop respectable alors il avait abandonné l'idée et c'était vengé sur le café. Résultat : pile électrique devant la porte du 4897, Hell's Door.

- Oh Lizzie ! Arrête de faire semblant de dormir !

Il avait crié suffisamment fort pour qu'on vienne lui ouvrir. Une aveugle à l'air grincheux parce qu'il n'était pas prévu et à la bouche pleine d'insultes. Il lui souriait à s'en faire saigner les gencives, il vibrait presque.

- On part aujourd'hui !

Ton prophétique, aucune récrimination acceptée. Les bagages étaient à faire dans la demi-heure. Il déclara qu'il s'occuperait de préparer les gosses pendant qu'elle prévoyait vêtements et vivres.

- Pense à prendre à boire ! Il n'y avait plus beaucoup de gin à la Tête du Sanglier, j'ai pris ce qu'il restait...

Le voyage était prévu. Enfin, il était envisagé. Vaguement. Un jour. Vers quelque part. Avec les gosses et un tapis volant. Et il n'était pas advenu. Sauf que cette nuit, le vent soufflait dans la bonne direction, la lune brillait et Ebenezer avait eu une révélation. Il fallait partir maintenant. Alors ils partaient. Il alla réveiller les jumeaux qui l'étaient déjà un peu. Ça bougonnait/pleurnichait parce que c'était fatigué mais le sorcier n'écoutait pas trop. Il trouvait que les moins de dix-sept ans ne devraient pas avoir le droit à la parole parce que c'était fatiguant à écouter.

Il sortit des habits pris au pif dans un meuble lambda, il ne chercha pas trop à savoir quel pantalon était à qui. Toute façon, les deux mômes avaient à peu près la même taille. Squirtle lambinait – Ebenezer, en parrain hyper impliqué, ne reconnaissait le gosse qu'à son attitude, sa sœur était beaucoup plus speed – alors il fut prié de se dépêcher un peu sinon il serait privé de voyage. Lèvres qui se mirent à trembloter, le brun soupira puis le rassura. Mais non, ils n'allaient pas l'abandonner, ils n'étaient pas si méchants. Alors le petit s'arracha à la contemplation de la nuit au noir bizarre car proche de l'aurore et s'habilla.

Et bientôt, ils partirent en tapis volant ! Les gosses furent endormis d'un Ensoporis chuchoté tout bas pour pas que Lizzie ne l'entende trop. Le sort ne prenant pas effet dans la seconde, l'heure matinale et l'âge des cibles réduisirent cependant de beaucoup le délai. Ils étaient tranquilles maintenant. Ça faisait longtemps qu'ils n'étaient pas partis en vacances ensemble, ça faisait longtemps qu'Ebenezer n'avait pas squatté la famille Bennet. Il sortit son jeu de cartes explosives, pas besoin d'être voyant pour être soufflé par la perte de son as de pique.

Etape n°1 : Volcan nul auvergnat, France

Atterrissage en douceur sur le gazon. Du vert partout à en devenir redondant. Un décor de bouteille d'eau minérale. Quelques pierres râpeuses. Des montagnes comme décapitées au loin. En face d'eux, un cratère recouvert d'herbes. Idéal pour faire la course en roulant. Il avait réveillé les gosses à l'arrivée et commença son speech de guide touristique en carton.

- Voilà... Ça s'est un volcan ch*ant. Éteint pardon. Un jour, il a fait cramer des trucs - pas des gens, ou très peu... - maintenant il dort. Pire qu'une grasse-mat du dimanche matin. On ira voir des volcans plus cool, vous inquiétez pas. Avec de la vraie lave ! C'est encore plus impressionnant qu'un dragon !

Et les dragons, c'était salement classe. Faudra qu'ils passent par la Roumanie. Lizzie n'avait pas voulu qu'il emmène Squirtle voir les créatures en liberté, elle voulait qu'il l'emmène au zoo plutôt. Mais là, il avait une excuse : un tour du monde passait forcément par la Roumanie.

LA réciproque, inconditionnel et permanent /smiley niais/

J’ai beau être incapable de voir quoique ce soit, et donc ne pas m’amuser à vérifier l’heure aujourd’hui, je peux vous promettre une chose : ce n’était pas l’heure de se lever.

Mon corps le savait. Il était engourdi, j’avais pas encore craqué mon épaule gauche, la couette était encore tiède, le soleil me léchait pas les paupières : bref, il faisait un temps à dormir. Comme toutes les personnes saines d’esprit. Toutes ? Non ! Un petit village d'irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les garnisons de légionnaires romains des camps retranchés de Babaorum, Aquarium, Laudanum et Petitbonum.

Enfin, il est à prouver que Lestrange soit un Gaulois. Dans ma tête, il a toujours été du côté Saxon. Après, si j’avais connu quoique ce soit à la langue française, j’aurais capté que le fait qu’il s’appelle pas The Weirdo était déjà un indice majeur. Qu’importe. Je sais plus ce que je dis. J’me retourne dans mon lit, bouche ouverte.

Mais non, non, le mec a pas fini de bouger ; il a vraiment décidé de nous faire bouger aujourd’hui. Là maintenant tout de suite. Que voulez-vous. Je grommèle un peu, mais l’idée de faire quelque chose de ma vie me séduit assez pour que je m’extirpe des bras de Morphée. Allez, direction demain.

Des fringues, pour un peu tout les temps. De la bouffe, assez pour survivre aux caprices de mon ami. Et, surtout, à boire. Donnez moi à boire. Oui Lizzie, ne me vouvoie pas mais tu peux boire. Voilà. Oh mais t’es barge, faut vraiment que tu retournes te coucher. Oui, je suis d’accord. Mais que veux-tu. Aujourd’hui, on part par la fenêtre, avant le lever du jour. Aujourd’hui, on part en quête de Neverland.

Et en mère responsable, j’embarque les gosses dans un plan foireux avec Ebenezer.
Franchement, heureusement qu’il faut pas un diplôme pour être mère, car je l’aurais jamais eu. Ou un permis, on m’aurait retiré tous les points. Quelle idée, aussi, être mère.

Quelques sorts d’extensions et d’allégement plus tard, on voguait. Sur les nuages, comme dans un rêve bleu, mais le seul bleu que je vais avoir sera un oeil au beurre noir si je la joue casserole, je crois. Sans savoir qui de Ebenezer ou Braeden sera le plus rapide à me le filer.

—

Ce qui est bien, c’est qu’où qu’on soit, j’voyais rien. Il faisait plus chaud que cette nuit, surtout que le soleil faisait effet, mais pas de beaucoup. J’avais très envie de défoncer ce c*nnard qui m’emmenait voir des volcans nuls alors que j’aurais pu dormir tranquille dans mon lit. Mais j’aimais l’idée que les gosses commencent à voir le monde.

La description cassait pas trois pattes à un canard, mais j’aurais difficilement pu faire mieux. Déjà, j’étais pas trop sûre de la localisation. De toute façon, il pouvait me dire n’importe quoi. Même si je demandais à un passant, il pouvait l’imperiser. Après, comme c’était quand même Ebenezer, j’avais l’espoir qu’il me faisait un peu profiter du voyage en se foutant pas de ma poire sur la localisation.

Mauvaise idée les dragons. Il était beaucoup trop motivé par les dragons. Il avait sans doute un plan machiavélique en vue ; un outil élaboré pour leur prélever je sais pas trop quoi. Il m’avait fait peur l’autre fois, l’idée de lui confier Squirtle en plein pendant ses pulsions expérimentales… Je sais pas pourquoi, mais pendant 3 nuits, j’ai vu cet horrible dragon avec une tête de chouette.

Et puis, bien évidemment, ça prenait, comme le feu sur la paille. Braeden piaffait presque.
— C'est même pas vrai, les dragons c'est plus mieux ! On est foutus. Braeden a une idée en tête...
Diversion ? Ouais. Diversion.

Squirtle, fait quelque chose, une petite crise de larmes, allez. Non. Ça vient pas. J'dois tout faire moi-même ici.
— C'est mieux, pas c'est plus mieux. Et puis non d'ailleurs. C’est plus cool les volcans. On part en Italie ? Oh, et puis, il faut qu’on cherche des volcans sous-marins !
A défaut de pouvoir voir des volcans extra-terrestres, quoi.

(Sujet libre, on poursuit ici)

Ce RP n'est pas en lien avec les précédents. RP unique

Helen et Alice avaient remarqué les courriers promotionnels de différentes écoles, en pagaille sur le bureau de leur père. Elles pensaient qu’il les aimait tout de même assez pour leur chercher une bonne école… À moins que ce ne soit pour les emmener le plus loin possible de lui et de sa ferme, emplie de souvenirs de sa femme adorée.
Une fois leur père Alan décédé, elles accédèrent à son bureau, jusqu’alors interdit d’accès, découvrant qu’il n’avait même pas pris la peine d’ouvrir du courrier datant de plusieurs mois.
Sur le tas, une lettre attira l’attention d’Helen. L’écriture était manuscrite, comme si quelqu’un s’était amusé à s’essayer à la calligraphie. Elle était adressée à son nom. Au dos, un sceau de cire rouge scellait la lettre.
*On dirait une lettre venue des temps anciens* pensa-t-elle.
Elle l’ouvrit, tandis que sa soeur farfouillait dans les tiroirs.

Helen apprit qu’elle eut été choisie pour passer ses futures années d’études dans une prestigieuse école du nom de Poudlard.
*Quel nom étrange !*
Leur père avait-il décidé de leur avenir sans leur en parler ? Ou était-ce la volonté de feu leur mère ? Dans ce cas, pourquoi Alice ne pouvait-elle pas y aller, elle aussi ?

Contrairement aux autres courriers - ventant les mérites de leur école, du pourcentage mirobolants de diplômes obtenus, du chiffre croissant d’inscrits, et j’en passe - Poudlard laissait planer un mystère total au sujet des élèves, des professeurs, des cours, et même de la localisation précise de l’école.
Un second feuillet, joint à l’invitation officielle, listait les fournitures scolaires obligatoires.
*Il n’y a que ça ? J’y comprend rien. Et comment on y va, à cette école ?* s’impatientait-elle.
Elle vérifia l’enveloppe. Rien de plus.

Elle se mit à ouvrir la vingtaine de courrier disponible sur le bureau. Elle trouverait peut-être une réponse quelque part. Elle ouvrit les enveloppes, lut les paragraphes en diagonale, et laissa le tout tomber au sol. Au bout du compte, aucun indice supplémentaire.
"Est-ce que tu as trouvé une lettre ou de l’écriture semblable à ça dans les tiroirs ?" demanda-t-elle à sa sœur, montrant la lettre de Poudlard et le sceau de l’enveloppe.
"Heu, non. J’ai jamais vu ça. C’est quoi ?"

Helen lui expliqua qu’apparemment, elle serait déjà inscrite dans une école. Elle lui a fait part de ses interrogations, et elles ont débattu sur ce que leurs parents auraient pu leur laisser avant leur mort. Peut-être leur ont-t-ils assuré un avenir quelque part, sans qu’elles-mêmes ne soient au courant.

Alice et Helen ramassèrent le courrier par terre pour le jeter dans la corbeille. Lorsqu’elles se redressèrent, une voix se fit entendre.
"Bonjour, Helen et Alice." Une jeune femme était tranquillement adossée à la porte du bureau, comme si elle avait été là depuis le début.

- Qui êtes-vous ? demanda Alice.
- Je suis Emilie Rose. La soeur de votre mère, Ella Rose.
Emilie s’avança en tendant sa main, mais les filles restaient prudentes.
- On n’a jamais entendu parlé de vous, continua Alice sur un ton accusateur.
- On ne connaît rien de notre famille, Alice. répliqua Helen, qui semblait moins sur la défensive.
- C’est exact, dit Emilie. Votre père ne vous a parlé de personne en particulier. Vous savez que vous avez des oncles, tantes et cousins, cousines. Mais vous n’aviez jamais assez de détails pour savoir qui ils étaient ou comment les contacter.
- Et vous, comment avez-vous fait pour nous retrouver ? Et pourquoi maintenant, alors que notre père est mort ?
- J’ai régulièrement pris des nouvelles de vous grâce à Alan, en attendant que vous grandissiez. Dès que je n’ai plus eu de nouvelles, j’ai su que quelque chose s’était passé et je suis venue.
- Pourquoi n’êtes vous jamais venue nous voir ?
- Je vous ai vu une fois lorsque vous étiez toutes bébés. J’ai tout de suite senti que vous auriez un avenir différent. Vous paraissiez déjà si différentes l’une de d’autre. Personne n’aurait dit que vous étiez jumelles. Alice, tu appartiens à ce monde, celui qui se déroule sous nos yeux. Mais toi, Helen, tu as toujours attendu autre chose de ce monde. Tu sais que ta place est ailleurs et qu’il y a autre chose derrière cette réalité. Il y a 10 ans, j’ai tenté de t’emmener, Helen, pour t’éduquer de la manière la plus adaptée possible. Or, quand on est bébé, on prend ce qu’on nous donne et ne supportons pas ce que l’on nous enlève. Vous n’aviez pas l’intention de vous quitter de sitôt, vous deux. J’ai été incapable de vous séparer, alors j’ai annoncé à votre père que je reviendrai chercher Helen lorsqu’il sera temps.
- Temps de quoi ? risqua Helen.
- Temps pour toi de découvrir un tout nouveau monde. Celui que tu as toujours cherché, indépendamment de ta volonté. Ne s’est-il jamais passé des choses étranges, anormales autour de toi ? As-tu déjà pensé que tu pouvais contrôler certaines choses ?
- Comme tout le monde… répondit Helen, sous le regard interrogateur de sa soeur.
- D’accord. Voyons ce que je veux dire par 'anormal’.

Emilie sortit un bâton de sa poche et le dirigea vers le tas de lettres dans la corbeille. Soudain, le courrier commença à frémir alors qu’aucun courant d’air ne traversait la pièce. La seconde suivante, elles ont décollé du sol en une tornade furieuse autour de nous, montant jusqu’au plafond. Emilie fixait les papiers volants, le sourire aux lèvres, son bâton dirigé vers le plafond. Helen jeta un oeil à Alice, qui regardait partout autour d’elle, bouche béante, sans qu’aucun son n’en sorte. Elle gardait ses bras plaqués sur sa poitrine, faisant attention à ne toucher aucun bout de papier. Soudain, la lettre de Poudlard fila sous le nez d’Helen, qui tenta de l’attraper au vol. Mais elle était déjà partie au bout de la pièce. Helen tendit le bras, souhaitant que la lettre lui revienne. Les papiers se calmèrent petit à petit, se dirigeant vers la corbeille. Seule restait la lettre de Poudlard, flottant doucement vers Helen, qui l’attrapa du bout des doigts.
Alice dit enfin, après avoir vérifié que la fenêtre soit bien fermée :
- C’est vous qui avez fait ça ?
- Normalement, on n’a pas le droit de faire de la magie, ici. dit Emilie, tout en rangeant son bâton. Mais il fallait bien que je vous montre qu’il y avait autre chose au-delà des apparences. Tu sais de quoi je parle, Helen.
Alice pivota vers Helen, les yeux ecarquillés.
- Tu sais de quoi elle parle ? Tu sais faire ça, toi aussi ?
- Oh, mais elle l’a fait. répondit Emilie avant qu’Helen n’ouvre la bouche. Tu ne l’as pas remarqué avec toute cette animation, mais c’est elle qui a récupéré sa lettre.
Helen gardait la tête baissée, le regard en direction de l’enveloppe. Elle la brandit à hauteur d’yeux, et retira délicatement ses doigts. La lettre flottait en l’air. Alice jeta un oeil à Emilie, qui leva ses paumes en l’air pour indiquer qu’elle n’y était pour rien. Alice prit délicatement la lettre et l’observa.
- Alors, c’est là-bas que tu dois aller, n’est-ce pas ?
- Je suppose que oui. Helen se tourna vers Emilie. Que vais-je y trouver ? Que devrais-je faire ?

Emilie promis de tout lui expliquer en chemin. La route serait longue. Il était temps de partir pour Londres.

RP suivant ici

James montait dans l’avion qui devait l’emmener en France. Il rejoignait ses parents, pour la fin des vacances, qui étaient partis en Bretagne quelques jours plus tôt. Il avait parfois du mal avec les transports moldus, même si ce n’était pas la première fois qu’il prenait l’avion, il avait toujours du mal à penser qu’un truc aussi grand puisse voler.

Une hôtesse lui indiqua sa place, James la remercia d’un mouvement de tête et parti s’asseoir a coté du hublot. Il faisait plutôt chaud et James portait simplement un T-Shirt sur lequel on pouvait lire les inscriptions « TOSTAKY » et un jean. Il avait cependant gardé sa baguette, refusant de la laisser dans la soute. Il avait seulement prit une petite valise avec toutes ses affaires pour plusieurs semaines ainsi que son balai, des livres, un gramophone portable avec toutes ses musiques préférées et toutes les affaires qu'un sorcier pouvait emmener en voyage. Il avait eu un sourire en voyant la plupart des voyageurs moldus se donner du mal avec leurs grosses valises trop remplies. Il était content d'être un sorcier.

Il soupira lentement en passant sa main dans ses cheveux, le voyage n’allait pas être très long. Sans doute une petite heure. Bien qu’il ne fût pas en classe économique, il détestait le fait de rester assis et bloqué dans une pièce avec autant de monde. Lors de ses voyages au Japon et en Australie, il avait eu beaucoup de mal à le supporter. Heureusement pour lui il n’y avait encore personne à ses côtés.
En attendant que l’avion décolle, il regardait par le hublot, pensif.

2 semaines. Rosie allait avoir 2 semaines avec ses grands parents. Bien sûr ses parents la rejoindrait à la fin de la première et toute la famille serait réunie, en Bretagne. Vaste contrée remplie de mythe, de légendes et de magnifiques paysages. Ce fut les seuls pensées qu’eut la jeune femme dans le taxis qui la conduisait à l’aéroport.

Depuis toujours Rosie aimait les transports moldus, le taxis, l’avion, le train, le bateau… Elle les avait tous fait. Aujourd’hui elle allait prendre l’avion, arrivée à l’aéroport elle se dirigea naturellement vers la file d’embarquement, puis la sécurité. Comme toujours elle été très en avance elle prit place sur un siège devant sa porte d’embarquement et sorti un livre pour passer le temps. Plongée dans sa lecture et devant la foule se pressant à passer les portiques, elle attendit gentillement et rentra la dernière dans l’avion.

L’avion était plutôt bien rempli mais la petite rousse se fraya un chemin entre les voyageurs pour rejoindre son siège, côté couloir. Elle y étais presque lorsqu’un sac s’interposa entre ses deux pieds, la faisant dramatiquement chuter mais heureusement pour elle sa tête atterrit directement sur son siège, un léger cri s’échappant de sa gorge. En relevant la tête elle se trouva face à son voisin de voyage.

- Je suis désolé, j’ai trébucher apparemment…, dit-elle avant de se relever pour s’installer à sa place, cette arrivée plutôt particulière me laisse au moins l’occasion de me présenter, Rosie ! On se serait pas déjà vu quelque part ?

Rosie fit un sourire maladroit à son voisin en espérant qu’il la prenne pas pour une folle furieuse !

Un sourire rieur se dessina sur les lèvres de James quand il se présenta à la jeune femme qui avait fait une entrée fracassante.

« -Ahah Tu n’as pas à t’excuser, je suis également enchanté de te rencontrer. J’espère que tu ne t’es pas fait mal. Moi c’est James !»

James se présenta de manière avenante et enjoué afin d’enlever toute gêne éventuel générée par la chute. Il offrit sa main afin de l’aider à se relever.
Se seraient-ils déjà rencontrés par le passé ? James observa le visage de son interlocutrice. C’était une jeune femme de son âge, dont il ne pouvait nier le charme. Elle avait de longs cheveux roux et un fin visage pâle moucheté de tâche de rousseur. Elle avait sans doute à peu près le même âge que le sien. Dans sa contemplation il avait presque oublié qu’il cherchait à savoir s’ils se connaissaient et ses joues se mirent à rougir légèrement. Il passa frénétiquement sa main dans ses cheveux. Il espérait qu'il n'était pas resté trop longtemps en contemplation et qu'elle n'avait rien remarqué.
Peut-être l’avait-il rencontré à Poudlard, ou dans une soirée moldu qu’il fréquentait à l’occasion. Son visage lui disait également quelque chose.

« -Hmm oui j’ai la même impression que toi. Viendrais-tu de Poudlard par pur hasard ? »

James pouvait bien tenter sans trop de risques. Si elle était moldu, elle ne comprendrait simplement pas de quoi il parlait. Cela serait une coïncidence amusante que sa voisine vienne également de la même école que lui.

- Ahah Tu n’as pas à t’excuser, je suis également enchanté de te rencontrer. J’espère que tu ne t’es pas fait mal. Moi c’est James !

Oh mais qu’il est gentil ! Rosie senti son sourire s’étirer encore plus, elle avait un chouette camarade de voyage cette fois-ci ! Pas comme la dernière fois avec le vieux monsieur qui avait pester tout le long du trajet…

- Oh non mais merci de t’en inquiéter ! Tu sais j’ai l’habitude j’ai tendance à être maladroite, expliqua t-elle

Elle attrapa sa main pour se redresser et s'asseoir sur son siège bien comme il faut. Elle lui sourit à nouveau. Un léger blanc se fit remarquer et ni l’un l’autre ne parlait. Presque les yeux dans les yeux “On dirait une scène de film” pensa Rosie ce qui lui donna un air amusé sur le visage. Le jeune homme devant elle était très charmant, elle devait l’admettre et avenant ! Qualité qu’elle aimait par dessus tout ! Elle s'enfonça dans son siège en croisant ses jambes délicatement pour ne pas heurter le siège devant elle.

- Hmm oui j’ai la même impression que toi. Viendrais-tu de Poudlard par pur hasard ?
- Oh oui voilà ! C’est ça ! C’est de là que ton visage me parle ! Mais je suis sûre que tu n’es pas dans ma maison, parce ça je l’aurais remarqué, dit-elle en le pointant du doigt avec un air malicieux sur le visage, alors dans laquelle es-tu… ?

Rosie sursauta en entendant l’hôtesse de l’air demandé le calme et commencer les consignes de sécurité. Après un sourire à James elle se concentra sur la femme au bout de l’avion, elle connaissait ces consignes par coeur mais elle continuait de rester attentive à chaque trajet. Après tout il fallait bien que quelqu’un écoute cette pauvre dame ! Lorsqu’elle était concentrée, rosie avait la fâcheuse tendance de plisser le nez et les yeux, cela lui venait de son père et avait tendance à beaucoup amuser son entourage. Une fois les consignes données, elle se tourna vers son voisin en bouclant sa ceinture au passage.

- Le décollage c’est ma partie préférée !, dit-elle alors que l’avion commençait à rouler

Un sourire d’étonnement apparu sur le visage de James. Elle venait donc aussi de Poudlard.

« - Je suis chez les gryffondors pour ma part ! »

Il remarqua alors que les consignes de l’hôtesse avaient détourné l’attention de Rosie. James, qui n’écoutait pas (Il ne savait d’ailleurs pas s’il les avait écoutés ne serait-ce qu’une seule fois), passa ses mains derrière sa nuque et se mit à penser. La vie était étrange parfois. Il était heureux de pouvoir passer un voyage en agréable compagnie. Il observa alors du coin de l’œil sa voisine. Il fut amusé de voir la manière dont Rosie était attentive au discours de sécurité. Il détourna la tête pour qu’elle ne le remarque pas. Il posa son regard sur le tarmac et senti que l’avion commençait à se déplacer. Il déplaça inconsciemment sa main sur l’accoudoir pour s’accrocher. Il n’avait pas vraiment peur, après tout comment aurait il put avoir peur ? Il pouvait bien voler sur un bout de bois. Il calma son esprit et profita simplement de la vision du sol qui s’écartait petit à petit.

- Le décollage c’est ma partie préférée !

James reporta son attention sur Rosie, maintenant que toutes les consignes avaient été données. Il fit mine de réfléchir avant de répondre.

« -Hmmm je trouve que comparé à un balai ça manque de sensation, mais c’est plus confortable !Je dois bien avouer que les moyens de transports moldus sont pratiques parfois ! »

L’avion commença à se stabiliser et James put enfin se décoller de son dossier. Il s’allongea dans son siège, ses mains toujours placées derrière sa nuque avant d’expirer longuement

-D’ailleurs qu’est-ce que tu vas faire en Bretagne ? Tu as de la famille sur place ? Si c’est pas trop indiscret bien évidemment

Rosie avait vaguement entendue James lui répondre mais trop concentrée elle n’avait pas compris ce qu’il lui avait dit. Quelle mauvaise compagne de voyage elle faisait ! En se retournant un détail n’échappa pas à notre chère Rosie, son voisin semblait s’accrocher à son accoudoir. Aurait-il une appréhension sur les voyages en avion ?

- Hmmm je trouve que comparé à un balai ça manque de sensation, mais c’est plus confortable ! Je dois bien avouer que les moyens de transports moldus sont pratiques parfois !
- Ca c’est sur ! Je suis toujours nostalgique des voyages que je faisais avec mes parents et mes grands-parents, c’est pourquoi j’adore voyager de façon moldu, dit-elle un air nostalgique sur le visage, dit moi tu n’aurais pas un tout petit peur des avions par hasard ?

Rosie s’était reprise et affichait maintenant un air taquin sur le visage. Décidément elle appréciait assez son compagnon de voyage, même beaucoup ! Ce voyage allait surement être beaucoup trop court à son goût… De plus elle devait l’avouer James était un jeune homme charmant, les petits yeux bleus de la jeune femme prirent le temps de détailler son accolyte: un T-shirt et un jean, simple mais efficace. Un visage harmonieux et un joli sourire, Rosie rougit légèrement et baissa les yeux avec un sourire. Elle même avait fait simple pour sa tenue de voyage: un jean qui laissait apparaître ses chevilles, des baskets blanches, un t-shirt blanc avec un léger décolleté et quelques fleurs oranges et enfin une petite veste noire type costard. Comme à son habitude aucun maquillage et ses cheveux lâchés, parce que c’est plus pratique dans l’avion !

- D’ailleurs qu’est-ce que tu vas faire en Bretagne ? Tu as de la famille sur place ? Si c’est pas trop indiscret bien évidemment

James la sorti de ses rêveries et elle releva les yeux vers lui, replacant une mèche de cheveux derrière son oreille elle sourit avant de répondre.

- Ce n’est pas indiscret, j’ai effectivement de la famille là-bas ! Ma mère est d’origine française et donc mes grands-parents habitent en France et plus particulièrement en Bretagne. J’ai fait beaucoup de voyage là bas depuis que je suis toute petite, j’adore cette région ! Et toi qu’est-ce qui t’amène là bas ?, demanda t-elle très intriguée

Un air amusé apparu sur le visage de James. Elle avait été suffisamment observatrice pour remarquer son angoisse. Inconsciemment, sa main desserra l’accoudoir.
Il l’écouta attentivement avant de répondre de manière enjouée :

« - Oh mes parents voyagent beaucoup et en ce moment ils sont en Bretagne. Rien de très palpitant ! Mais c’est la première fois que je vais dans cette région de la France »

Son attention fut alors attirée par les élucubrations d’un moldu juste derrière lui. C’était un homme de taille moyenne, au charisme douteux, portant une moustache disgracieuse et une coupe « mulet ». Il parlait trop fort et inintelligiblement. Son comportement et les relents d’alcool dans son haleine lui firent comprendre qu’il était totalement ivre. Son comportement commençait d’ailleurs à ennuyer de nombreux passager et plus particulièrement sa voisine. Celle-ci était devenu rouge pivoine lorsque l’homme lui avait fait des propositions indécentes ponctuées de balbutiements hagards. James soupira longuement tandis que le mépris et l’écœurement pouvait se lire dans ses yeux. Il fit alors glisser sa main le long de sa poche et saisit sa baguette. Il fit un mouvement discret de poignet et chuchota « Ensoporis ».
Une lueur apparut au bout de sa baguette et disparue entre les sièges de James et Rosie. L’homme parlait toujours d’une voix forte.
James se retourna alors vers Rosie et fit comme si rien n’avait jamais été.

« Du coup, si tu as de la famille en France, ça veut dire que tu parles Français ? »

Un instant plus tard, l’avion parut beaucoup plus silencieux. Le sortilège avait mis un peu de temps à faire effet mais l’homme derrière eux s’était endormis lourdement, la tête écrasée contre le hublot. Sa joue grasse glissant, comme de la gelé, contre la paroi vitreuse. Cela rendait la scène encore plus ridicule et James ne put réprimer un petit sourire satisfait.

[Dans ma petite tête d'auteur ça se passe comme ça: le français réel est de l'anglais dans cette histoire et inversement ;-)]

- Oh mes parents voyagent beaucoup et en ce moment ils sont en Bretagne. Rien de très palpitant ! Mais c’est la première fois que je vais dans cette région de la France
- Olala tu vas voir la Bretagne c’est splendide ! Beaucoup de paysages très différent et c’est une terre de légende qui a été le lieux de nombreux mythes et d'histoires fantastiques ! , dit-elle en s’extasiant toute seule

L’attention de Rosie fut attiré par le comportement de son voisin. Son attention semblait s’être dirigée ailleurs, elle n’était d’ailleurs pas sûre qu’il l’ai écoutée. En tournant la tête elle remarqua l’énergumène derrière eux. Que de mauvaises manières !! La jeune rousse fut outrée de son comportement surtout envers la pauvre jeune femme d’à côté ! Un coup d’oeil vers James et Rosie remarqua qu’il avait le même sentiment qu’elle pour cet homme, mais il y avait autre chose dans ses yeux… Comme si on venait d’allumer la lumière. Rosie vit la douce lueur de sa baguette entre leurs deux sièges, elle haussa un sourcil avec un sourire en coin.

- Du coup, si tu as de la famille en France, ça veut dire que tu parles Français ?

James avait repris leur conversation comme si de rien n’était, ce qui amusa beaucoup la rouquine, elle rit doucement avant de répondre.

- Oui bien sûre je suis bilingue en fait, tu as pensé à apprendre deux trois mots avant de partir ? “Because you will need some to communicate !” , dit-elle très enjouée de pouvoir parler français !

Elle lança un coup d’oeil au siège derrière eux avant de s’approcher de James pour murmurer.

- Ce serait pas totalement interdit ce que tu viens de faire là … ? Même si en soi je suis tout à fait d’accord avec toi , dit-elle dans un clin d’oeil

Rosie vint lui chuchoter à l’oreille pour signifier qu’il n’avait pas droit de faire cela. James était plus qu’ignorant des lois qui régissaient leur monde, cela l’ennuyait profondément. Il n’était pas vraiment sûr de lui, mais haussa les épaules et garda sa contenance en lui répondant :

« - Oh tu sais, je suis adulte maintenant, la trace ne fait plus effet et puis personne ne l’a remarqué. Ce n’était qu’un petit sort de rien du tout. »

Les moldus étaient rarement attentifs, et pour eux la petite lumière devait leur être indécelable. Il avait fait attention a lancer discrètement le sort. Il fut secoué d’un léger éclat de rire en reportant son attention vers la jolie rousse a ses cotées, un sourire sarcastique sur les lèvres :

« - D’ailleurs j’hésitais avec le sortilège « sectum sempra » mais je doutais un peu de sa discrétion pour le coup. Je pense que celui la personne ne l’a remarqué »

Il se rassurait en même temps.
Il se mit alors à réfléchir à la phrase française de Rosie. Il avait eu du mal à en saisir le sens. Il allait devoir communiquer ou quelque chose comme cela. Il avait appris un peu de français pour se préparer à l’un de ses voyages à Paris, mais il n’en maitrisait pas encore tous les rudiments. Il manquait cruellement de pratique. Il répondit alors dans un Français approximatif, avec un accent tout aussi approximatif.

« Yeah, i will try to speak French, even if I will probably need some help. »

Une fois sa tentative terminée, il grimaça en regardant Rosie, attendant son avis. Il paraissait sans doute ridicule auprès d’une bilingue, même s’il n’était pas peu fier d’avoir compris (enfin il l’espérait) s et répondu a sa phrase

- Oh tu sais, je suis adulte maintenant, la trace ne fait plus effet et puis personne ne l’a remarqué. Ce n’était qu’un petit sort de rien du tout. D’ailleurs j’hésitais avec le sortilège « sectum sempra » mais je doutais un peu de sa discrétion pour le coup. Je pense que celui la personne ne l’a remarqué

Rosie éclata de rire. Effectivement un “Sectum sempra” aurait été légèrement moins discret… Et ils auraient eu de gros problème ! Enfin surtout James.

- Je suis un peu psycho rigide sur le respect des règles, on me le dit souvent, dit-elle en souriant, mais tu as raison un petit sort discret qui ne fait pas de mal à une mouche on s’en fou

Suite à son joli discours en français (ou sa simple phrase voyez le comme vous voulez) la rouquine sentit son acolyte réfléchir et prendre son temps pour répondre. Il lui répondit en français avec un adorable accent.

- Yeah, i will try to speak French, even if I will probably need some help.

“Trop mignon !” fut la seule pensée de Rosie, elle adorait l’accent anglais et malheureusement dans sa famille plus personne ne l’avait, elle l’entendait assez rarement. Elle sourit grandement en applaudissant son voisin, il se débrouillait très bien pour quelqu’un qui disait avoir besoin d’aide !

- I don’t think so ! You have a very good English and a cute accent, dit-elle avec un clin d’oeil, Tu sais déjà ce que vous allez visiter avec tes parents ?

Il ne savait pas ce qu’il l’attendait si jamais il disait “non”... Rosie aimait tellement cette région, elle connaissait tous les endroits à voir, les activités à faire, les plats typiques à manger et les bonnes adresses ! Elle serait même prête à l'héberger ou à l’accompagner tellement elle serait fière de lui faire voir les splendeurs de ce qu’elle considérait comme son chez elle.

Psychorigide sur les règles ? James était son exact opposé sur cet aspect. Mais bon, il ne réagit pas. Il préféra se concentrer sur le Français de Rosie. Elle était vraiment plus à l’aise que lui. Heureusement elle faisait des phrases simples et James réussit à en saisir le sens général. Il sourit en comprenant qu’elle trouvait son accent « cute ». Elle repassa alors dans la langue de Shakespeare :

Tu sais déjà ce que vous allez visiter avec tes parents ?

Le sorcier haussa les épaules une nouvelle fois. Il savait rarement ce qu’il allait faire à l’avance, à part que ses parents auraient réservés la meilleure suite du meilleur hôtel de la région. Rien d’intéressant en somme. James aimait visiter le pays, la culture et se sociabiliser avec les locaux. Il répondit simplement :

« -Hmm non, pas vraiment. »

Le sorcier espérait simplement qu’elle n’allait pas s’arrêter là-dessus et lui proposerait de passer un peu de temps ensemble. Ce qui s’avérerait bien plus amusant que de passer 2 semaines dans un hôtel 5 étoiles pendant que ses parents flâneraient pendant des heures au bord d’une piscine sans ne jamais rien faire. Non, décidément il ne pourrait pas refuser une telle proposition.