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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Rues de Pré-au-Lard
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[Habitation] 77 High Street
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Luke Peverell
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[Habitation] 77 High Street
Luke Peverell, le  Dim 11 Fév - 17:24

_________________________________


Voici l'habitation (Appartement) de Cara De Lanxorre.

Elle peut poster dès à présent.


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Cara De Lanxorre
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Re: [Habitation] 77 High Street
Cara De Lanxorre, le  Mar 20 Fév - 12:33

PV Kathleen avec son LA pour ce post.
LA de Shae qui nous sert


    La porte peine à s’ouvrir, comme si il s’agissait d’une des premières tentatives pour la personne tentant de pénétrer dans l’appartement. Finalement, le battant glisse dans un grincement, à peine assez ouvert pour y laisser passer deux femmes. La brune, en premier, tenant la blonde par quelques doigts enlacés, l’invitant à entrer. Les voilà plongées dans le noir, après le bruit métallique de la porte qui se referme sur ses gonds. Un rire, et le visage de la professeure d’enchantements apparaît, à la lumière dansante des bougies allumées d’un coup de baguette. Quelques pas, quitter l’entrée et s’avancer dans le salon. « Entre, entre. Je... Je vient de déménager, ça explique... », nouveau rire, bras écartés devant le désastre : cartons entassés en des tours à la structure incertaine, un sofa posé là, en plein milieu de la pièce, deux fauteuils plus loin, près d’une cheminée dont l’âtre noirci n’accueillait que des cendres. Des livres sur le sol, comme si la propriétaire avait entamé un tri, puis renoncé. Seules les deux fenêtres à droite de la pièce étaient déjà habillées de rideaux lourds, noirs, rempart de pudeur. Trois portes percent les murs, fermées, sur des pièces contenant probablement autant de chaos et de cartons.

    Cara laisse tomber son sac sur le sol, détache sa cape dans un soupir, la jette nonchalamment sur le dos d’un fauteuil. Se retournant vers son invitée, elle la détaille avec un sourire. C’était une belle prise, avec ses cheveux longs et ses yeux, qui l’avaient happée. C’était d’ailleurs la première chose qu’elle avait remarqué.

    *

    La porte des Trois Balais entrouverte avait laissé passer la professeure et quelques tournoyant flocons de neige. Le bar était animé. Ça et là, couples et groupes conversaient dans un joyeux brouhaha. Cara, qui avait passé la journée à transférer ses affaires de Londres à Pré-au-Lard, estimait qu’elle avait gagné le droit de se détendre. Les joues rosies par le froid, elle embrasse la pièce, repère une place au comptoir. Elle s’avance, slalome entre les tables en bois, se hisse sur le tabouret. D’une main, elle attire l’attention de la personne derrière le comptoir, qu’elle fait longuement patienter, prend son temps pour lire la carte. Elle se décide pour un Dark Side, parce qu’il est couleur émeraude et que ça ira bien avec sa cape. Laissant ses doigts pianoter sur le comptoir, elle se retourne vers la salle, observe les sorciers présents depuis la hauteur de son siège. Inintéressants, pour la plupart, aucunement dignes de son attention. Mais la porte s’ouvre encore, avec elle le vent froid de l’hiver qui fait frissonner Cara, ou est-ce la nouvelle venue qui lui fait cet effet ? La Serpentarde la détaille sans gène, cherchant son regard, invitant silencieusement la jeune femme aux cheveux décorés de flocons à la rejoindre au bar.

Kathleen Gold
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Re: [Habitation] 77 High Street
Kathleen Gold, le  Lun 5 Mar - 17:23

Des pas entassés, qui se chevauchent sur les pavés, tu les entends résonner alors que tu les émets. Clic clic, le bruit de talons entre les dalles, et l'arrivée devant l'habitation. Tu regardes ta compagne se battre avec la serrure, la clé qui lutte avec l'étroite ouverture, disparaissant de son obscurité, éclat métallique qui complète l'interstice. Tu sens naître un sourire un peu condescendant, très attendri, alors qu'elle tente de forcer l'entrer, jusqu'à ce que le rentre-dedans ne fasse son office.

Tu pénètres dans son petit domaine, et l'obscurité t'entoure. Tu suppose que cela lui ressemble un peu. Dans le noir, tu distingues à peine ses cheveux et sa peau d'albâtre. Puis, les petits bout de feu un peu fou s'éveillent, et consument la cire peu à peu. Une découverte des lieux, et tu manques de trébucher sur un livre. Tu as la tentation de le ramasser et de le mettre à l'abri, alors que le reste de ses affaires te sautent aux yeux. Tu observes ce qui s'offre à toi alors que ta compagne laisse s'échapper un souffle rieur, qui te fait relever la tête. Tu vois ses boucles sombres qui contrastent tellement avec la blancheur de son visage, et tes yeux s'égarent sur les rideaux. Un abri contre la curiosité des autres, un havre pour la tienne.

Tu te tournes de nouveau vers elle, et tu sens quelque chose s'assécher quelque part au fond de tes lèvres, alors qu'elle laisse glisser sa cape. Tu essaies de te remémorer de la dernière fois qu'un inconnu t'a laissée entrer dans leur monde en te tirant de tes torts-peurs, mais quelques souvenirs ont rejoint la cire qui goutte à goutte au rythme des inspirations.

Tu reprends le contrôle en lui rendant son sourire. Ta bouche s'étire en satisfaction calme, doucereuse. Tu as vu comment elle te regardait, là-bas, entre les places assises. Flatterie et flattée, la jeune qui veut plaire et la plus âgée qui attend seulement qu'on lui plaise. Tu détailles encore les attraits de ta compagne. Tu as laissé réserves et interrogations dans un endroit entre la grande allée recouverte de givre. La maturité et la féminité qui n'étaient pas dans tes projets devenant tes seules plans pour les prochaines heures, et tu as envie de plonger dedans.

Un sourire qui s'étire pour la rassurer quant au désordre, pour lui signifier que tu n'en as honnêtement rien à faire. Tu as vécu la même tornade quelques mois plus tôt. Mais ce n'était pas ce qui t'intéressait aujourd'hui. Pas pour cela que tu étais venue ici.
Tu l'imites donc, et retire lentement ta cape pour te délaisser du poids et libérer la robe - de sorcière. Tu essaies de savoir ce que tu fais, de garder les choses entre les mains et de ne rien laisser s'échapper. Tu approches lentement sans la quitter des yeux, et ne te détache de la vue que tu as de sa nuque seulement pour déposer ta cape sur la sienne, avant de te retourner avec lenteur vers elle. Tu souris de nouveau.

-Je n'ai rien contre aider avec le désordre.

Tu continues de la fixer, en espérant qu'elle ne détourne pas les yeux, et te laisse lentement descendre vers le bras du fauteuil, où tu te laisses reposer. Tu sens malgré toi ton sourire se faire plus mutin, un coin de lèvre relevé.

Tu n'as rien contre l'idée à bousculer encore un peu ces lieux.

-

Une sorte d'attirance pour les choses brisées entoure les Trois Balais. Toujours le lieu où les folies se déroulent, et où tes pas te mènent lorsque tu as besoin de perdre ton chemin. A chaque événement qui ont marqué ton adolescence, de la neige s'égarait entre la porte et l'entrée, et tu espères que ce soir fera exception.

Cependant, tu sens le poids d'un regard, plus lourd que ta cape dont tu enlèves la capuche, et tu finis par trouver les coupables. Une paire d'yeux sombres qui réchauffent un peu la température ressentie ouragan. Tu les sens insistants, et après tout, il y a des places autour d'elle, ce que tu ne peux pas dire des autres tables. Tu les obliges, en avançant vers elle, honorant la requête curieuse.

Alors que arrives devant elle, tu peux la dévisager de plus près. Des cheveux de jais, qui contrastent fortement avec les tiens. Tu aimes leur couleur et les boucles qu'ils forment, tu te demandes s'ils sont très lourds à porter au quotidien. Le seul moyen de le savoir serait de les soupeser des doigts.
Elle est plus âgée que toi. Cela se sent, dans sa manière de se tenir, ou du moins, tu le ressens comme cela. Tu te demandes ce qu'elle te veut, alors que la blancheur de son teint - sûrement dû au froid - t'interpelle. Tu notes ses jours qui devraient être rougies par le froid et l'alcool, les mains fines et la façon dont elle te regarde.

Et tu n'es pas certaine de comprendre mais cela devient intéressant.

Tu remarques les regards que la gente masculine lui porte, et tu t'interroges. Aucun pour toi ce soir, ce qui est plaisant, presque un peu vexant. Tu ignores ce qu'elle cache d'exceptionnel - à part l'évidence - et tu te surprends à vouloir le découvrir. Puis, tu vois son verre, et tu reconnais le breuvage instantanément. Encore une soirée ici qui avait mal tourné.

Tu pointes le verre du bout du doigt, sans oser le toucher.

-Attention avec celui-là. Ses effets sont.. imprévisibles.

Tu remarques ensuite la cape de l'inconnue, vert émeraude, et souris de suite, alors que la chaleur du bar finit enfin par t'envelopper après le temps que tu viens de traverser, et tes mains blanches presque bleues que tu presses l'une contre l'autre.

-Serpentard ?
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Re: [Habitation] 77 High Street
Cara De Lanxorre, le  Lun 19 Mar - 0:30


    Cara n’arrive pas à détacher ses yeux de la femme en face d’elle. Elle l’observe, comme un tableau, a envie de la détailler jusqu’à être gavée de chaque petit détail. Ses yeux voraces épient les gestes de son invitée ; ses doigts qui tâtonnent jusqu’à l’ouverture de sa cape, cape qui glisse, révèle la robe en dessous. Et puis, la distance qui se réduit, les regards qui se croisent, se soutiennent. Elle est juste là, à quelques centimètres d’une Cara qui attend le moment opportun pour attaquer, fondre sur sa proie. Mais pour l’instant, elle ne bouge pas, accueille les mots de sa conquête avec un sourire mutin, le même qui nait sur les lèvres d’en face. Elle a l’esprit embué, la professeure, sans doute un peu le cocktail, l’alcool, qu’elle ne boit presque jamais, et puis la fièvre du jeu de séduction, qui l’anime. C’est son jeu préféré, charmer, ça l’exalte.

    Elle la domine, maintenant que Kathleen s’est assise. Assise, s’est un bien grand mot. Elle a nonchalamment glissé vers l’accoudoir, sans détourner le regard, le visage simplement un peu plus loin, maintenant. Pas pour longtemps. Cara la jauge un instant, fais un mouvement dans sa direction. Elles sont face à face désormais. Alors, elle se baisse, lentement. Ses mains agrippent doucement l’accoudoir, de chaque côté des cuisses de Kathleen, pas très loin, presque collées. La professeure se rapproche encore, forçant l’autre à écarter les jambes, mais ce n’est pas comme si elle sentait véritablement une résistance. Dans l’espace ainsi libéré, elle engouffre son corps, son buste, jusqu’à ses genoux qui rencontrent le sol. Posture de pécheresse, agenouillée, pas vraiment prête à expier ses péchés – plutôt encline à en commettre d’autres. Elle aime pourtant, cette posture offerte, de confession, presque. Elle lève les yeux, vers ce visage à séduire. Et ça tombe bien, car Cara se sent l’âme d’une conquérante. D’une légère impulsion, ses genoux se soulèvent légèrement du sol, assez pour propulser le corps de Cara contre celui à découvrir. Assez pour que ses lèvres effleurent leurs semblables.

    *

    Ça marche. Les ondes incitatrices ont, de toute évidence, atteint leur but. La femme blonde approche, et Cara continue son inspection. Immédiatement, elle remarque les yeux, qui transpercent. Son visage est rougi par le froid, et un instant, la professeure a envie de tendre la main vers la joue de la nouvelle venue, sentir sous ses doigts chauds la peau frigorifiée. Est-ce que ça laisserait une marque écarlate, est-ce que la différence de température en serait responsable ? Et qu’est-ce qu’ils mettent dans ce cocktail, pour que de telles idées la traversent ? Elle n’en avait bu qu’une gorgée. D’ailleurs, c’est ce que la femme en face lui fait remarquer. Cara lui sourit, un sourire aguicheur, en coin. Elle lève sa boisson, la porte à ses lèvres. « Je prends le risque ». Sourire qui s’élargit tandis que le verre retrouve sa place sur le bar et que le liquide traverse son corps, dans une agréable sensation de chaleur. Elle ne buvait que très rarement de l’alcool – pour ne pas finir comme sa mère – et n’était pas habituée à sentir le liquide brulant dans sa gorge, son œsophage. Léger frisson, tandis que son attention se reporte sur la blonde en face. Si elle était à Serpentard ? « Évidemment. », lance-t-elle d’une voix joueuse, teintée de fierté. Elle ne pouvait concevoir d'être dans une Maison différente. Elle remarque que la femme à l’origine de la question ne l’avait pas posée avec mépris ou dégout. Un sourire, même. Typique d’une alliée. Mais mieux valait vérifier, ne pas gâcher la soirée à papoter avec une Poufsouffle. « Et toi ? ». Tutoiement, directement. Décidément, ce cocktail la rendait chevaleresque. D’un geste, elle indique à la serveuse d’en apporter un second. Pour réchauffer la femme aux yeux bleus. Et effacer la timidité.
Kathleen Gold
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Re: [Habitation] 77 High Street
Kathleen Gold, le  Jeu 12 Avr - 1:17

Warning: contenu à connotations ambigües
LA de Cara



Les corps qui se tournent autour en évitant le centre de gravité, des tours pour cacher l'impureté des couloirs, des alcôves entachées de vices. Les parades n'ont rien d'attirant, elles sont juste une agitation de plumes, inutiles.
Mais pourtant, c'est tout l'intérêt de la recherche
Tromper l'ennui car le plus grand malheur des êtres et de ne pas pouvoir rester seul dans une chambre à penser
Est-ce vraiment étonnant, quand on pouvait partager sa couche.

Quête dans l'observation, et l'attente est tout le prix
Sans anticipation, l'adrénaline ne monte pas assez vite
Pas assez de sang qui gonfle les tempes
Et les boutons de roses aux lèvres.
A avoir tout cru, le miel aura un goût de cendre
Quand le nectar n'est pas prêt à être récupéré.

Alors tu attends, installée dans ce fauteuil, rebord qui scelle ta tenue près du précipice,
Plus qu'à se sentir poussée pour tomber si bas
Dans des abysses peu connues mais dont on ne veut plus ressortir finalement.
Les mystères sont gardées par une Sirène
Qui a volé les énigmes à l'autre femme-animal des contes.
Des ailes qu'elle a laissé tomber à terre, gisant auprès de ta propre armure,
Et dont le chant n'est pas encore de voix mais d'aura.

Halo de boucles brunes dans lequel tu veux bruler tes doigts.

Elle avance, tu mesures la cadence
Essayer de compter pour ne pas perdre contenance.
Un, deux battements
Une chorégraphie que tu ne connais pas encore, mais tu as toujours été une
Elève rapide
Et la Professeure excelle il faut l'espérer dans son domaine.

Elle se glisse contre toi, pas de peau qui s'entrechoque, juste des froissements de tissus pour le moment.
Un son de tissu contre soie et tu te demandes quel bruit mat tintera lorsque les chairs seront exposées.
Deux mains qui placent à proximité de la robe, et le souffle est incertain
Accélération
Ou arrêt
Une ligne verte qui ne cesse de faire des loopings, mais aucun signe n'indique l'état des montagnes russes pour l'instant, et tu offres un sourire qui se veut assuré.
Tu ne prétends rien, tu te sens dans ton élément,
Mais il faut dissimuler l'effet produit
Chaîne de réactions à contrôler,
Des premières gouttes au final
C'est une expérience à envisager lentement.

Impossible de retenir une manifestation du corps lorsqu'elle s'insinue contre un pan de robe laissé vide par l'inoccupation des jambes
Une arrivée inopinée dans la plus enviable des positions
Surtout pour l'observateur qui peut contempler les pommettes et les yeux
Le cou
Et la gorge.
Surtout cela.
Un frisson qui parcourt le long du dos, une première fraicheur dans une température qui ne cesse de se réchauffer.

L'anticipation n'est peut-être plus d'actualité
Et les premiers effets en série ont commencé
Tu ne sais que faire de ta main, pense à la poser contre l'albâtre de la Galathée
Lorsqu'elle prend vie pour poser son visage-perfection contre le tien.

Les mythes ont tort,
C'était comme embrasser une fleur qui n'a pas encore éclot au printemps
Et un fruit
Une sorte de douceur aromatisée
Romancée
Ames ordonnées
Que tu devines contre ta bouche close.
Tu lui permets l'accès
Première autorisation,
Les autres seront plus difficiles à obtenir.
Tu laisses ton souffle gonfler ton buste à sa rencontre,
Et cède à la tentation.

Tes mains sont dans ses cheveux
Boucles d'Eve qui n'en a pas encore les atours.
Elles se perdent, se posent contre l'arrière de sa tête, tirent même un peu,
C'est une danse
C'est un jeu.

Tu baisses la tête pour la laisser continuer, une rencontre au sommet, une avancée du sol vers les cieux jusqu'à trouver le plus haut des paliers.
Tu souris alors que tu appuies plus fort, révélant plus
Que tu ne voulais donner
Saveur qui apparaît en parfum diffus de part cette inadvertance.

Tu perds la main, tu le sens,
Plus d'audace dans le seul point de rencontre par conséquent,
Plus de force, plus de tout
Un pas que tu n'oses prendre alors que tu y prends goût
Une perte des sens
Tu embrasses une enchanteresse
Qui ne porte que ses attraits et rien d'autres,
Pas ce que tu as toujours cru chercher
Tu ne veux pas que cela s'arrête.
Tu auras le temps d'y penser plus tard, mais avec ces deux lèvres
Et ses coeurs qui se cognent protégés par leurs corset de tissu
Tu le reportes à loin, très loin, dans une heure ou demain matin.

La nuit est encore jeune
Comme toi
Et le soleil viendra déloger la protégée plus jeune dans quelques temps.
C'est à lui d'agir
C'est au novice de se laisser séduire.
Nouveau sourire, message qui colle en peau fine
Et tu prends sa main placée sur l'accoudoir et peut-être ailleurs, tu ne sais plus.

Tu rompts le baiser, sans vraiment décoller vos lèvres,
Un geste un peu sec mais sans éclat à terre
Un regard qui cherche l'autre, en amandes
Un défi, une invitation, quelque chose
Un message.

Tu bouges à peine, juste assez pour baisser ta main et relever le bas de ta jupe contre sa main, sans trop t'avancer. Les lacets sont contre le dossier, impossible d'accès, juste une petite indulgence disons, un moyen de
Prendre la main
Très littéralement
D'essayer de garder le contrôle
C'est un jeu
Et tu ne sais pas encore si tu veux gagner
Ou

- Tu reposes de nouveau ton visage contre le sien et cette fois les yeux clos, lenteur imposée -

Perdre.

-


Audace qui te plaît, une crainte disparue en sirotant comme du petit lait l'un des breuvages les plus sombres,
Influence des démons et autres sept fautes
Tu souris sans savoir ce que ce petit verre de magie lui fera.
Tu hésites encore à t'installer, alors qu'elle te rend ton sourire.

Serpent comme tu l'avais deviné, et un sourire un peu carnassier apparaît.
Blason
Etendard
Tu saias que tu retrouveras toujours le chemin de la Maison
Même si elle est parfois habitée par des intrus,
Il suffisait juste d'observer jusqu'à décider si la vérité ne s'était par perdue
Ou si les rats devaient être chassés.

Bonne nouvelle et distorsion de tes lèvres.

''De même.

Tu as noté le tutoiement, le rapprochement, tu ignores si cela provient des ans qu'elle a gardé en avant de toi, ou s'il s'agit de plus,
Condescendance ou familiarité
Tu ne sais quoi en faire pour le moment.

Mais autre membre de la couvée, autre semblable,
Tu écartes un pan de ta cape d'un geste de main pour prendre place à côté d'elle.
Grand pas de socialisation pour toi.

Tu jours avec la carte à défaut d'avoir un verre, et tu en observes les légères déchirures, alors que la laisses se satisfaire de ta réponse. Tu hésites à peine avant de commencer directement
Destabiliser,
Au moins essayer
Réponses et intriguer
Et l'on verra bien ce que tu peux en tirer.

''Pourquoi moi ?''

Inutile de pointer à la masse de spécimens qui ne cessent de la dévisager, ni les quelques autres qui restent, hommes et femmes qui font leur vie, exactement ce que toi tu devrais être en train de faire.
Ne pas sous-estimer l'adulte
Ne pas lui donner trop de crédit
Pour deviner que tu te demandes
Pourquoi ta compagnie
Et pas une autre
Alors que la réponse sera forcément décevant : le hasard
Mais cela reste une entrée en matière
Et un incendie de questions est une bonne idée
Pour commencer une montée de flammes autre.
Cara De Lanxorre
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Re: [Habitation] 77 High Street
Cara De Lanxorre, le  Mar 1 Mai - 1:25

Content Warning - contenu non adapté aux jeunes lecteur.ice.s


    Je crois que Cara attendait ce moment depuis l’instant où elle avait vu Kathleen. Qu’elle espérait que cela se passe ainsi, sans vraiment douter de son charme, sans vraiment y voir davantage qu’un jeu. Et pourtant, quand leurs lèvres se touchent enfin, il y a cette douce excitation qui s’empare d’elle, elle qui a déjà envie de plus. Car c’est terriblement intime, de s’embraser. C’est accepter que l’autre vous touche, vous goûte, c’est s’ouvrir un peu et se livrer sans doute.

    Et l’étreinte a cette délicieuse saveur de promesse. Comme leurs lèvres, leurs corps se serrent. C’est comme une invitation, les mains que Cara sent dans ses cheveux, une incitation même, à la fougue. C’est les premiers signes que l’autre lui donne, d'ardeur. Et Cara le comprend, que la retenue est délaissée, aux gestes de Kathleen, de ceux qui trahissent le désir. Se presser l’une contre l’autre, et les tissus qui s’effleurent, et les mains qui se perdent. Celles de Cara, aussi, qui abandonnent l’accoudoir pour remonter sur le corps de l'autre, effleurer les cuisses avant d’enserrer la taille, doucement. Un peu pour l’empêcher de tomber en arrière, dans cette étreinte enflammée qui les fait tanguer, et puis aussi pour toucher, commencer à découvrir.

    C’est justement ce que semble lui proposer la main qui vient se superposer à la sienne. Les visages se décollent mais les regards s’accrochent. La bouche encore entrouverte de Cara se fend d'un sourire quand elle comprend où Kathleen l’emmène. Ne pas détourner les yeux, certainement pas, y rester bien accrochée, tandis que la professeure découvre la parcelle de peau accordée. Sur le dos de la main, le froissement du tissu, et au dessous les doigts qui avancent, effleurent la peau, remontent la cuisse. Et puis s'égarer, serpenter jusqu’à l’intérieur, et relever encore un peu plus la robe au fur et à mesure, presque jusqu’en haut des cuisses. C’est grisant, d’être là, entre les jambes ouvertes d’une conquête et de caresser sa peau fine qui frissonne sous ses doigts. Terminer l’aventure tactile sur les jambes pour en commencer une nouvelle en frôlant le sous-vêtement encore dissimulé par la robe qui ne peut plus remonter davantage. Pas la peine de briser tout de suite l’ultime barrière, juste s’y promener. Au travers du tissu, deviner, appuyer un peu, juste là, pour que le souffle s’accélère.


*

    Vraiment, cette histoire de Maisons, c’était une bonne façon de savoir directement à qui on avait affaire. Est-ce que les Fondateurs avaient eu cette idée, de favoriser l’homogamie on ne se liant qu’avec des semblables ? Ça marchait, en tous cas. En ce qui concernait Cara, elle jetait surtout son dévolu sur les Serpentards. Parce qu’ils étaient l’élite, qu’ils étaient comme elle. Parfois un Serdaigle ou un Gryffondor, vraiment quand il n’y avait rien d’autre à se mettre sous la dent. Et ? Poufsouffle vous dites ? Connais pas.

    Alors évidemment, qu’elle était à Serpentard. La façon qu’elle avait eu de sonder la salle, cette prestance quand elle l’avait traversé, cet air un peu hautain en arrivant, comme si elle avait hésité à s’asseoir près de Cara. Et puis, déjà, elle joue. Là où un étudiant d’une autre Maison se serait banalement présenté, aurait engagé la conversation avec un sourire, elle cherche à provoquer, déboussoler. Ça se voit, au regard qu’elle lui lance, que c’est un test. Cara la jauge un instant, prend le temps de porter encore la boisson jusqu’à ses lèvres, avant de reposer le verre en souriant. Ce n’est pas un sourire accueillant, pas même bienveillant. C’est un sourire qui veut dire « je joue aussi ». La professeure se tourne légèrement vers la salle, ouvre les bras pour lui présenter le public, et par la même occasion l’implacable raisonnement « Tu vois quelqu’un ici qui t’arrive à la cheville ? Entre les hommes qui sont tous désespérément médiocres, et ces sorcières desséchées, je désespérais de trouver quelqu’un à mon goût. Mais c’est chose faite, désormais ». Le sourire qui s’étend sur ce visage provocant, parce qu’elle n’a pas peur, Cara, de jouer comme ça, d'attaquer. Délaissant la salle pour se tourner complètement vers la nouvelle venue : « A moi de te questionner, maintenant. Pourquoi trainer seule à Pré-au-lard à cette heure ? ». Juste pour être sure qu’il s’agit d’une âme égarée. Autour de laquelle tisser sa toile, le temps d’une soirée.
Kathleen Gold
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Re: [Habitation] 77 High Street
Kathleen Gold, le  Lun 4 Juin - 0:52

TW, toujours le même, contenu sensible blabla


Chaque centimètres est une note, un battement, une percussion,
Qui fait écho au seul instrument qui s'agite encore
Le sang roule, délaissant la réflexion, et pourtant,
Tu t'es engagée dans le long jeu, la lente procession,
Les langueurs
Les sons.
Main contre dos de paume, serpent qui se perd en Eden, lente avancée
Un toucher qui susurre les ordres et l'autre qui s'y plie, agit,
Trahit.

Inspiration - portée par la muse
Dans le creux du ventre, qui gonfle le torse, les poumons se soulevant - fleurs
Un contrôle haletant, tentative de rester marbre - l'oeuvre qui prend vie, elle a envouté le sculpteur
Sentir la finalité, du bout des doigts, contre le palais
Que vous construisez - passé le point de non-retour,
Sensations de soie royale contre les crochets de guipure,
Le souffle, les yeux presque clos, tout au service des vagues de velours
Qu'elle fait naître, les bulles montent à la tête, les tissus s'entrechoquent, corps et s'il en est, âme
Que tu as perdue, vendue, jetée.
Une piqûre.

Les indulgences
Les premières tentatives, tu entends les murmures, les avertissements,
Dans les boucles brunes, les yeux précieux, le poids des pierres - reçues ou dans l'estomac
Les condamnations,
Ne pas s'aventurer, les faibles récréations,
En boisson, en addiction,
Mais la chair est tout ce que tu as.
Couleur qui rougit,
Et une saveur que tu souhaites goûter pour un bout de temps, paradis, éternité, choisis ton poison
Opium de parfum qui se mêle aux senteurs vanillées de ton cou.

Atteindre les sommets, retenir un soupir,
Et

Concéder
Briser le regard, se fendre en deux
Le poids des cheveux
La nuque qui effleure les dorures et le métal se mélange, dans l'intérieur d'une bouche mordue
Renversée
Précipitée
Et fermer brièvement
L'accès pour retenir
Garder.

Une pression, un plomb qui obscurcit la gorge, les voies
Plus anticipation que délectation
Un début de péché, se laisser aller aux liqueurs les plus entêtantes
Souffle dérobé
Et bref instant,
Sur le rebord
Et tentation de regarder vers le bas.

Peut-être que les années de retenue les échanges les pas de danse sans cadence et les baguettes de maître pour guider sur le fil ont payé car
Garder
les yeux
ouverts.
Les laisser s'éveiller, repousser l'entrée
Des Merveilles
Les vapeurs colorées à laisser de côté, à regret
Mais il n'est pas encore temps de goûter aux délices qu'apportent la tentatrice, la maitresse
de cérémonie n'a pas encore été choisie.
Tu aimes
Ses jeux et ses mains
Effleurer le creux de ses reins de la tienne et plonger les yeux
Dans l'abysse dans lequel tu as failli plonger.
Résistance, cri de ce qu'il reste de conscience,
Et contre sa main, proteste la noblesse qui s'est perdue au premier baiser.

Le goût, les sens
Le dos qui se tend, la colonne en feu et les joues presque rosées, elle a mit l'or trop près du feu, elle a voulu créer une fusion, mais la flamme n'était pas assez réelle, pas encore
Trop reçu et pas assez donné, le déséquilibre t'a rendu le tien.

Ta main qui quitte le centre des étoiles et ses ongles,
Une autre reine des étoiles a laissé tomber son fil, la direction.
Tu la remplaces là où elle aurait dû être mise en premier lieu,
Juste là, contre l'endroit qu'elle a fait se tordre, bas du dos.
L'autre sur la nuque qu'elle a déjà marqué.
Se pencher, sans la quitter, les yeux qu'elle a allumé contre les siens,
Envahir, sans conquérir
Tordre
Et faire brûler
Embrasser sans ravager, mais elle a voulu te battre contre le fer, le jeu qu'elle aime toujours en cours, elle a posé sa reine
Tu vas mettre tes pions.
Voir plus loin, le grand tableau
Renversée contre les draps de préférence.

Poser, reprendre les lèvres juste assez pour sentir un soupçon de réponse, sans le demander, puis
Glisser
et revisiter sans les voir, autre sens, et autre accoutumance
Les formes, les lignes du modèle, les contours plus difficiles à épouser
Et les dessiner du bout des peaux roses et adoucies par les siennes, celles dont tu as la saveur
Contre la jugulaire, le cou,
Y rester
Un creux à explorer
Plus subtil que celui qu'elle a déjà entraperçu
Serrer,
Et laisser les différentes lueurs du fruit défendu
A enfin se poser et être savourée.

Nouvelle pression
Le mouvement le plus brutal jusqu'à présent
Attirer
Presque porter
Elle est contre toi, changement d'idée,
Prouver que lorsque c'est toi en contrebas, les rôles continuent de changer
Assise sur le trône de la reine
Et elle contre ce qu'elle a exploré.
Sourire presque carnassier contre ses gorges
Un renouveau bienvenu
Et une émotion mal contenue en la sentant plus étroitement.
Presque source à centre,
Et tu t'abreuves comme tu peux contre ce qu'elle offre à la vue de tous,
Sans chercher les autres secrets.

Parce qu'il faut faire virer l'âtre avant de pouvoir atteindre les rivières ambrées.



*****



Flatterie sans en être une. Tu es apparemment la seule personne digne d'intérêt selon elle, peut-être la seule dont elle estime pouvoir disposer, entre plaisant et marché, seul produit à valeur possible. Tu ne veux pas la laisser te consumer. Mais ses goûts sont sûrement plus élevées, l'alcool n'a pas encore trop joué. Cependant, si elle est comme toi, ses standards baissent quand personne n'est là, quand les nuits sont sombres et les vers compagnie solitaires. Sembler sûre de soi n'était pas façade inconnu, les devantures brillantes cachant parfois les tristes passages, les désolations et failles contre les parois. Illusion, volontaire ou non - réel contrôle, danger ou simple soirée. Trop de réflexions, se laisser vivre un peu.

Jusqu'à ce que la question te ramène à tes propres interrogations. Venue ici pour changer la donne, passer une nuit calme à vrai dire, quelques verres et sans soupirs. Il semblerait bien que ce lieu soit la source de bien de tes faux pas, hors des sentiers. Mais tu le savais déjà, et n'est-ce pas un mensonge de dire que tu es venue pour tromper le passé et éviter cela, ou une vraie volonté. Tu n'as pas laissé passer le Dark Side, mais la sentir le parler produit presque les mêmes effets. Vieux travers qui reviennent alors que tu n'as aucune intention.

Comment l'expliquer désormais...

-Pour prendre du bon temps, un peu de solitude dans les lieux bondés.

Répondre à ses attentes ou justement les décevoir, tu n'en as cure. Si ta parenthèse chaste doit se transformer en compétition, tu es heureuse de répondre à l'appel. Peut-être que les chevaux sont plus habituels, mais les dames ne sont pas si inconnues. Juste un rappel des règles, et un retour à la pratique.

-Maintenant que mes plans sont perturbés, qu'est-ce que peux me dire la péripétie pour me faire rester ?
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Re: [Habitation] 77 High Street
Cara De Lanxorre, le  Dim 8 Juil - 23:36

Content Warning - contenu non-adapté aux jeunes lecteur.ice.s

    Il y a, dans la vision de ton corps tordu de plaisir, comme une forme de satisfaction – jouissance, presque. Ça danse, dans les yeux de Cara, ce mélange égoïste de celle qui sait faire, posséder l’autre en possédant ses désirs. Et ses doigts continuent de pianoter contre toi, les yeux accrochés à ta peau frissonnante. Jusqu’à la silencieuse supplique, une trêve demandée, ta main de nouveau guide, le droit de se poser dans d’autres endroits inexplorés. Sa paume contre ton cou, sentir ton souffle encore saccadé de l’épreuve passée, et glisser jusqu’aux os de tes clavicules, des doigts les effleurer, descendre plus bas, à l’orée de ce que tu gardes encore caché. Pas vraiment le temps de s’éterniser, le regard a déjà bifurqué, et elle accueille de nouveau tes lèvres affamées sur les siennes, retrouvailles bienvenues, brulantes. Quand le baiser s’étend sur la peau, elle penche la tête dans un gémissement soupiré, la bouche encore entrouverte et les yeux toujours fermés. Et tes mains sur son corps, elle en est ivre de te sentir, à vouloir se saouler du contact de toi. Elle veut te crier de la serrer plus fort, que tes doigts ne soient plus arrêtés par la frontière des vêtements, sentir ton étreinte sur sa peau, directement.

    Est-ce que tu le comprends, quand tu l’attires brutalement ? Elle aime sentir que toi non plus, tu ne résisteras plus. Peut-être que tu essayeras, mais tu as emprunté une pente qu’il sera difficile remonter. Elle est assise sur toi, tes cuisses pour la supporter, et ses genoux callés sur le côté, entre tes jambes et les accoudoirs. Posture instable qui lui va bien, cambrée pour ne pas tomber, le regard surélevé qui domine le tien, y lire l’envie de plus. Alors, ses mains se lèvent sur le haut de sa robe boutonnée, faire ainsi sauter, un à un, les leviers. Et elle le fait sans te quitter des yeux, pour tenter de décrypter les sentiments qui t’agitent, quand la robe expose ce qui était caché, qu’elle glisse sur les épaules, corps jusqu’aux hanches dénudé. Les bras terminent le déshabillage partiel, tirer sur les manches, peau pale qui frissonne, ainsi dévoilée. Esquisse de rire devant ton regard troublé, avant de s’accrocher à toi, plus fougueusement, plus entièrement. Ses mains dans tes cheveux et ses lèvres collées aux tiennes, étreinte ardente. Elle l’est sans doute un peu trop, et vos corps sont un mélange d’intranquilité, car le fauteuil qui vous accueille bascule soudain en arrière. La bouche de Cara quitte la tienne, la fougue du baiser remplacée par un cri surpris, avant que ses mains n’heurtent le sol. Le monde est à l’envers, et son corps est sur le tien, vos visages superposés. S’assurer que tu n’as pas été blessée par le changement de perspective, te le demander. Et puis, cesser de te recouvrir, glisser près de ton corps, le dos contre le plancher et les yeux vers le plafond. Rire de l’incident, éclat joyeux qui la secoue un peu, se tourner vers toi. Ses cheveux sont éparpillés autour de son visage, et elle te fixe avec ce sourire encore accroché, bientôt effacé. Alors, le regard se fait plus brulant, et puisque la robe déboutonnée ne l’a été que jusqu’aux hanches marquées, t’intimer ; « Continue à me déshabiller ».

    *

    Haussement de sourcils amusé devant l’envie de solitude exprimée, tu es une proie qui sera difficile à attraper. Oiseau sauvage disposé à se bruler les ailes pour la nuit, cherchant la brulante compagnie. Ses yeux ne te quittent pas, cherchent à lire si tu pourrais vraiment t’échapper si la réponse ne te convient pas. Décider que non. Que tu resteras. Se redresser ainsi gorgée d’assurance et affirmer dans un sourire ; « Je suis la seule péripétie dont tu as besoin ce soir ». Ou envie, peut-être un peu des deux. Et elle aussi, elle a besoin de toi. Pour ne pas s’endormir enlacée par la solitude, pour avoir un autre souffle auquel se raccrocher. Pour bercer son égo d’illusions, les mêmes qu’elle te dira demain matin, promesses jetées sur ton corps conquis. Et pour te garder, elle est prête à de bien maigres concessions ; se livrer, partiellement, peut-être te mentir pour te faire rester, pas de promesse de vérité : « Que veux-tu entendre, que veux-tu savoir ? »
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Re: [Habitation] 77 High Street
Kathleen Gold, le  Dim 22 Juil - 1:09

TW contenu sensible



Fracture.
Une sorte de son, un bruissement de membre,
Craquement de l'âtre naissante, une peau qui plie
Quand ta main a parcouru son dos lorsqu'elle s'est renversée,

Tes lèvres contre son parfum, humant.
Elle sent
Un acide, un sucre qui pétille, loin du fruit défendu
Une odeur d'envie terrible, en collision avec les pétales en bourgeon que tu cherches, embrases
Ses lèvres complètement contre
Entre
Les tiennes.
Elle s'est entrouverte à l'approche des boucles-soleil
Une rosée
Déposée avant le matin.

Une langueur qui prend un rythme,
Tes mains contre son grain de peau,
Une douceur de rose, figée, qui tremble,
Qui chante
Un son qui grille tes sens
Tu ressens
Cette montée,
Les notes qui murmurent dans la nuit, elles sont
Des lignes brisées dans chaque os, chaque veine
Une attente - délice, la
Prendre
Délivrée
Abandonnée, oserais-tu l'espérer,
Ce soupir gémi qui remonte tes frissons jusqu'à vos lèvres jointes

Juste un baiser, qui descend, et les bruits
Qui cassent
Quelque chose
Le silence, la nuit
Les résistances
Elles tombent, elle succombe
Intoxication
Doux poison, lentement
Du bout des doigts, une invasion
Des touchers révérencieux
Rois contre la peau qui se tord,
Renversant.

Puis, elle s'anime,
Ses mains s'égarent
Quelque part,
Au milieu du tissu, hors de ta vue
Et

Soudain, tes mains s'égarent contre la chair.

Lever les yeux vers les siens, deviner la courbe
De son coeur,
De la robe encerclant encore le bas
Crinoline de pudeur,
Ceinture de fausse modestie
Cacher pour mieux bloquer
La gorge.
Nouée contrairement à la sienne,
Un étouffement de dentelle contre la Galathée
Le nuage qui fond devant le marbre.

Remonter lentement les mains qui la soutiennent,
Effleurer les carcans, les délicates gravures de l'oeuvre
Par-dessus de bienséance ouvragés, merveilles du monde à dissimuler
Elle pourrait faire tourner les foules à mesure qu'elle passe d'artistes en génies
Tu retiens la naissance de ta propre gorge de trop escalader,
Jusqu'au bord des lèvres.

Elle les plaque contre les tiennes, tu t'y perds
Un peu,
Pensée pour la vision de l'instant
Juste avant
Une envie sans jalousie
Juste la sécheresse comblée
Et l'urgence de découvrir plus
De posséder
Un besoin presque terrifiant
Il aurait pu
Si seulement elle n'avait pas jeté l'éclat dans ton regard, tentant
La reine des Glaces victime inversée, aveuglée l'espace d'un moment
Par le lustre des joyaux d'Emeraude.

Une main qui se demande si elle va s'égarer,
Lorsque le renversant se veut soudain littéral,
Brutalement dos contre ses lieux, premier des quatre murs à céder
Si l'on peut dire.
Une brève évasion pour encaisser, yeux clos
Essayer de chasser les étoiles par la perpective de celles qui vont suivre,
Ses mains qui se font plus tendres, pressantes sans violence,
Tandis qu'elle te parcourt, l'espace de quelques secondes,
Plus signifiantes que l'heure précédente,
Sorte de douceur apaisant la chute, première escale du voyage qu'elle ouvre
Et rouvrir les yeux pour garder cette connexion,
Un lent rire, latent, qui remplit la poitrine autrement gorgée
Tu effleures sa joue.

Elle balaie de nouveau le jeu, elle renverse encore le plateau
Reine et terrain, chevelure noire et peau blanche
Vos stratégies sans cases
Contre le parquet.
Ta main se perd de nouveau dans ses cheveux tandis que l'ordre résonne
Et nouvelle énigme
Alors qu'elle semblait céder
Reprends le contrôle, tout semblait derrière,
A moins que le jeu ne se soit transformée,
La faire demander
N'est-ce pas une nouvelle victoire.

Tu sens le sourire te revenir.
Tu te redresses, buste au dessus d'elle, tes cheveux touchant sa peau,
S'avancer, dans une lenteur
Agonie,
Attente presque insupportable que tu devines pire chez elle.
Remonter, butiner l'acide intoxicant contre sa bouche, reculer juste au moment d'approfondir,
Taquiner d'un fantôme de lèvres relevées qu'elle ne peut que deviner à la lumière des bougies,
Contre jour de la pénombre qu'elle a fixée,
Obscurité forcée pour des sens forcés.
Poser tes mains juste là où la robe est restée, sans bouger pour l'instant,
Sans explorer tandis que tu abaisses ton visage
Vision-tentation seulement supplentée par la nécessité de la faire plier
Doucement, volontés entrechoquées,
Qui demandent de la concentration.

Gorges
Cou et carcans
Repasser contre ses lignes déjà visitées, un courant d'air avant de s'aventurer
Vers la dentelle.
Poser les bouts de peau en sang sur la peau,
Eviter le tissu,
Lèvres sans dessus-dessous le corsage
Toucher pour créer la pointe-au-coeur
S'attarder sans contenter,
Glisser avec plus d'audace une trace plus fraîche et osée là où tout est relié, séparée,
Descendre et parcourir
Plus bas.

Les mains s'activent et passent
Elles s'aventurent contre la peau
Le long d'un bas,
Le long d'une jambe dissimulée,
Continuer de remonter,
Lèvres toujours déposées
Toujours plus
Hauteurs et abysses
Juste équilibre qui ne mène qu'au point de non retour.
Atteindre, en espérant les nouveaux soupirs,
Presque.

Soulever les mains pour obéir sans bouger du point de vue,
Et finir de descendre la robe
En profiter pour rejouer de la chair en l'ôtant
Et savourer la vue.

Impossible de retenir un mouvement de gorge cette fois-ci,
Tu te doutes qu'elle ne le manque pas.
Abandonner le chemin pour avoir une meilleure vue,
Etendue, cheveux à terre et seuls attraits véritables révélés,
Plus fiévreuse que jamais
Mais tu prends sûrement ta confusion pour des illusions.

Continuer de respecter la demande,
Baisser les bretelles de dentelles le long des bras...

Soudain, peut-être le sentiment d'en avoir trop fait, d'avoir plié
Ou simple jeu prévu depuis que tu as feinté ses lèvres des tienns,
Tu te redresses, partie honorée,
Sans te relever, tourner le dos,
Prendre tes cheveux sur ton épaule d'une poigne lente
Présenter le laçage
Dos recouvert, tradition trop ancrée dans la posture,
Une moue satisfaite qu'elle peut toujours percevoir.

Peut-être est-elle
Frustrée ?
Tu l'espères
Mais même elle doit bien avouer, en observant tes administrations-attentions
Sa tenue au sol et toujours dans ta main
Que vous êtes difficilement à égalité.
Un rire t'échappe, rassurant,
Tu lui offres un sourire, un peu par peur de l'avoir faite fuir,
Affection des compagnons de nuit,
Et le présenter comme une chance de rétablir
L'équilibre.

**

Une réponse de séductrice
Proie en voie d'être capturée
Elle le croit,
Et une offre alléchante.
Tu dois bien avouer que cela fonctionne dans une certaine mesure, une envie d'en voie plus, de savoir si elle tient ses promesses, de mots et de regard.
Chasse ouverte,
Et tu es dans la ligne de mire.

Soir de chance, elle a bien parié ses dés,
Tu es disposée à l'être le temps de la collision.
Une proposition, des mots à délivrer,
Tentant, mais dangereux, pour elle comme pour toi.
Tu sais que la mesure est tout ce qui compte,
Balance, donnant-donnant,
C'est tout ce qui importe
Dans les jeux d'amants.
Mais tu n'es pas prête à donner
Ni à entendre, trop de risque
Trop tôt
Avec elle et avec d'autres.
Garder le primaire et le civilisé pour les portes closes, loin des semblables.

Se pencher, prendre le temps
Examiner, considérer
Les yeux,
Langeur, peut-être trop long, trop d'intensité,
Avant d'hocher la tête,
Et accepterd'être saisie
Pour un prix.

-Un nom et
Seulement de quoi seront faits les rebondissements. Raconte-moi
L'intrigue.
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Re: [Habitation] 77 High Street
Cara De Lanxorre, le  Jeu 27 Sep - 17:55


    Comme le temps est long et l'agonie prolongée, quand tes gestes sont si mesurés. Et elle a envie de te presser, vite vite, à vouloir t'en supplier, de l'achever. Que tes caresses se transforment en étreinte, que ton souffle nourrisse le brasier. Mélange du pire du désir, à s'en mordre les lèvres, fort. La peau qui frissonne, chair de poule aux chairs qui se touchent. Elle aime, Cara, que tu obéisses, que tu suives les instructions données. Que tu apprivoises le corps brûlant en le découvrant. Et les dernières barrières tombent, la voilà offerte à toi, en tous cas tout dans sa posture le suggère, jusqu'à ses bras écartés, crucifiée sur le bois du parquet. Il ne manque que toi sur elle, corps enlacés jusqu'à ce que les coeurs lâchent. Petite mort.
    Alors, pourquoi t'écartes-tu déjà, malgré les yeux de Cara qui te fixent, te hurlent de continuer ? L'incompréhension ne reste pas cependant, et le sourire de la professeure se fait carnassier. Car tu cèdes enfin, tu t'offres, toi aussi.

    Le laçage a été délassé. Avec langueur et longueur, car il semble que tu aimes ça. Et le sol a été délaissé pour les draps d'un lit à inaugurer. C'est la lumière du soleil matinal qui caresse maintenant vos corps prélassés. Juste assez de jour sur ta peau translucide. Allongée comme tu l'es sur ce lit, dans ces draps blancs, tu es comme un bijou dans un écrin. Une perle sur le collier des conquêtes de la professeure. Elle te regarde te réveiller, justement, Cara. Assise sur le bord du lit, les coudes sur les cuisses, et une main dans les cheveux, elle t'observe d'un air songeur. Ce n'est que quand tu sembles avoir émergé de ton sommeil cotonneux qu'elle te donne la raison à son visage concentré : "Tu t'appelles comment, déjà ?"

    *



    Elle sait qu'elle a attrapé ton attention, capturé ta curiosité. Elle le voit, à ton corps qui se penche, qui ne demande qu'à tomber dans les filets de la Tentatrice. Mais il faut t'appater encore, te donner envie de la suivre. Tu les donnes d'ailleurs, tes exigences. Et elle hésite, Cara. Te livrer son nom lui semble déjà beaucoup. Peser le pour et le contre, et abdiquer. "Cara de Lanxorre" concédé à voix basse, un pas pour t'avoir. "Et pour le reste, n'es-tu pas tentée par l'inconnu ?" Ici, le féminin marche aussi. "N'est-ce pas plus excitant de te laisser guider ?". Il y a ce sourire en coin, joueur, qui se meurt quand l'air devient plus sérieux ; "Sortons d'ici".
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Re: [Habitation] 77 High Street
Kathleen Gold, le  Jeu 27 Sep - 22:47

Entrechoquées.
Tu devines ses lèvres pendues à tes mains, sa surprise de l'innatendu retournement,
Tu l'avais pourtant prévenue qu'il s'agissait d'une histoire, une nouvelle féerique ou
Volage
Liaisons ou coups
Des soirées dangereuses.
Un contrôle de corps et de la narration, l'ongle-plume qui glisse contre les grains de papiers-beauté
Sentir les aspérités-canevas de l'oeuvre à venir.
Se nourrir de son oeuvre, se laisser submerger et parfois même, étonner
Par l'instrument dont on croyait jouer, au final tordu,
Et non sous tes mains mais
Par-dessus.
Les étoffes glissent, tu les sens racler ta peau, la constellation
De beauté-filigranes dans le dos,
Les mots silencieux contre ta nuque

Tu renverses la tête.

Elle parcourt un nouveau chemin, nouvelle exploratrice à l'itinéraire unique, la douceur souple souvent perçue faiblesse
Qui guide les nymphes plus loins qu'ils ne peuvent l'imaginer
Une descente qui découle de vos soupirs tus
Entre les brasiers, et tu décroches
Erratiques pensées.

Tour entre ses bras,
Entre ses draps,
Tu ne sais plus
Comment nourrir l'arbre, les feuilles oscillent dans ton sein
Les branches en fusion,
Coupe ta respiration, les racines
se mêlent aux siennes,
Une époustouflante
Recherche d'air chaud
Qui ne passe plus entre la distance-papier de vos sceaux écarlates pressés.

Et une combustion de chair heures-minutes indissociables
Crispation écrasante jusqu'à libération.



Un frisson a remplacé
Ses caresses,
Une brise en lieu et place de toucher-âtres.
Tu sens
L'odeur de nuages-fleurs puis
De son parfum.
Ce sucre tendre qui fond contre la langue avant même de l'avoir goûté
Et dont on ne peut se débarasser une fois la saveur connue.
Tu perçois
Tes jambes à moitié entre sur l'havre Hypnotisant
Et l'autre sur les rayons de l'Astre, caressée par le l'Aurore proche d'Eros qui vous a visité,
Le torse délivré au vent, dans un marbre presque parfait.

Statue à sa vue, tu ne te doutes pas vraiment de ce que tu présentes.
Eveil lent, les paupières percutées de plein fois par des cils engourdis d'avoir trop palpité,
Et un fronçement sur l'envers du décor.
Des pièces de mobiliers en échec pour tes mouvements,
Prise de la reine
Mais événements en accéléré, presque black-out
Coma de trop plein,
Puis la
Figure s'élève.

La même que la veille, plus éclairée,
Dont les traits révélés sont des pièces de puzzle à assembler
D'enigme déjà résolue en forçant les cases,
Mais des lignes de jours et amandes-yeux à croquer,
Eveil autant des sens que de l'esprit
Plus des premiers
Sur le lit d'écumes.

Elle
T'observe
Tu n'oses imaginer l'étude qu'elle a faite
Des découvertes mises au jour
Et des défauts décelés,
Mais tu t'avoues un peu déboussolée pour reprendre les rênes devant l'enchanteresse d'un soir
Et aucun coups de minuit si ce n'est les vôtres n'ont altéré
Le sortilège.


Elle semble perdue, un peu songeuse,
Tandis que tu cherches tes marques dans vos tours de pistes, et sa question
T'heurtes en plein vol.

Tu passes ta main dans tes cheveux, cherches ta cape et ta robe du regard, avant de te dresser
Cherchant un peu à t'éloigner.

-Je ne te l'ai pas dit.

Tu hésites en voyant ta robe, à tenter de nouvelles vapeurs ou t'en cacher,
Préservation et désir aux abois,
Les vieilles angoisses aux trousses,
Tu sens déjà la distance que tu instaures,
Et l'aura de nuage qui s'épaissit.
Compromis, et tu approches,
Passant la main sur ton cou,
Marque de bleu ou de ses roses, tu ne sais plus
Halte, et effleure
Les chairs mordues.
Robe à la main, sans l'enfiler mais à portée pour te protéger - de ta propre ombre.

-Ne veux-tu pas garder un peu de mystère ?

Garder le contrôle après l'avoir cédé,
Jouer un peu - du moins essayer - pour ne pas déraper
Et l'animer sous couvert d'intrigue exaltantes
Tout en étant encore de hors de portée.
Equilibre fragile, tu te doutes qu'elle en sera révoltée
Mais tu n'es pas proie à tenter.
Tu n'es pas
Les précédents
Tu sais
Que l'envie-attache
Attente
Et meilleure que le prix
Et qu'on te vienne en aide
Tu as envie de devenir indispensable

Voilà comment tu t'es retrouvée à la suivre
Le long des rues pavées...
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Re: [Habitation] 77 High Street
Cara De Lanxorre, le  Sam 10 Nov - 22:51


    La nuit gravée sur ta peau, marquée dans ton cou, ton corps comme vestige. Tes yeux reflètent encore la danse, ta bouche s’est refermée sur ton souffle hachuré. L’aube a chassé la magie de la nuit, l’intimité – fugace – s’est dissipée. Voile pudique entre vous, voile de vêtements froissés en paravent.

    Tes mots finissent d’éclaircir les pensées de Cara ; elle qui guette chaque trace de vieillesse, est rassurée de savoir qu’elle peut encore faire confiance à sa mémoire. Elle n’était pas vraiment inquiète, cependant. Ton nom est une information dont elle se fiche. Tu es une silhouette parmi tant d’autres, vos prénoms sont mélangés, flous.

    Tu ne la laisses pas indifférente, pourtant. Même en t’ayant eue, elle le devine, que tu es encore sauvage – farouche. Elle aime te voir ainsi sur la défensive, ce corps déjà repris, dissimulé. Trophée passager, et l’envie déjà naissante de te gagner à nouveau. Alors, oui, elle veut en garder, du mystère que tu lui proposes. Garder de quoi faire vivre vos futures – hypothétiques – rencontres. Que tu aies encore quelque chose à lui offrir, ne pas faner, pas tout de suite. Car elle se lasse, Cara, vite. Elle s’est déjà un peu lassée de toi. Est-ce que tu le devines, à son regard vague, qui te traverse sans te voir ? Et il vagabonde, t’évite, se fige sur la fenêtre. « Tu devrais partir, maintenant ». Constat prononcé d’une voix égale. C’est qu’elle ne te veut pas de mal, elle te veut juste... Autre part.

    Les pieds quittent le parquet poussiéreux, se glissent sous les draps du lit défait. La poitrine contre les cuisses, les bras entourant les jambes repliées, pelotonnée contre elle-même. La tête sur les genoux, elle finit par, enfin, te regarder. Elle est étonnée de te voir encore là, elle qui a l’habitude que ses désirs soient ordres. « Tu as compris ? » demandé sans méchanceté, juste pour s’assurer que tu aies saisi le congé.
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Re: [Habitation] 77 High Street
Kathleen Gold, le  Sam 17 Nov - 23:35

Une réponse au détour d'un regard
D'un dos tourné, d'une vague d'agressivité
Si différente de celle trouvée entre ses bras
Les draps encore défaits de vos ébats
Sont la seule preuve de ce qui vous a unit le temps d'une nuit
Du verre d'alcool aux petites heures du matin
Car si tu te souviens bien
Vous étiez deux jusqu'aux prémices de cette promesse d'aube
De cette soirée dont vous pourrez sûrement faire le récit un jour
De mémoire de jeunes femmes qui avaient trouvé
Un soupçon de plaisir dans un monde blessé
Désir, une fois assouvi
S'effrite en illusion.

Ses yeux ne te voient pas
Ils effleurent le corps qu'ils ont parcouru si avidement la nuit dernière
Tu ne l'as pas rêvé, tu sais très bien discerner
Les envies des assoiffés
Les demandes silencieuses des musiciens de la nuit
Et si tu n'étais pas partie au petit jour
Tu espérais
Un peu de respect
Une douceur
Presque un regret
Se laisser guider
Et dans son indifférence, distance royale,
Courbe et élégance en port de tête de la Belle
Elle échoue à offrir la seule chose que tu attendais d'elle.

Tout ce que tu demandais
Et pourtant trop.
Tu n'est pas une idéaliste
Ni une naïve,
Tu avais laissé cela au premier Fantôme
Bercée de chansons et des songes
Qu'il chantait à ton oreille.

Depuis, partir avant le réveil
Ou alors s'évanouir en fantasme apaisé
Etait devenu une habitude, un rituel
Et parfois, sourire et se plaire
Et convenir
D'enlacer de nouveau.

Et elle a fait un choix
Qui va tout à l'inverse.

Elle est des gens que tu méprises
De ceux dont tu pourrais faire partie
Il y a tant de mauvais à faire
De pire
Tu pourrais toi aussi,
Etre de sortie
Avec un garçon, une fille
Ou deux,
Sans faire attention aux quolibets.
Tu pourrais toi aussi, séduire tous ces hommes qui ne résistent pas
D'un sourire, battement d'yeux ou enchaînement de pas,
Danser en les faisant soupirer
Leur faire croire par un rire et des sons étouffés que tout ira bien
Et refuser par la suite, les chasser du sein
De ta demeure
Mais tu ne le ferais jamais.

Ou encore, comme elle
Trouver quelqu'un comme vous,
Les blesser, parce que tu as déjà été heurté
Ou parce que le bonheur d'autrui
Fait naître une jalousie
Insupportable en toi.
Mais tu ne voles pas, tu ne mens pas
Tu n'es pas elle.

Tu pourrais presque céder
Verser une larme de colère ou de fierté blessée :
Se souvenir qu'estime durement gagnée une fois perdue l'est à jamais
- Mais pleurer devant elle
Est exactement ce qu'elle voudrait
Le pire que tu pourrais
Faire.

Alors tu ne laisses rien transparaître passée les premières secondes de surprise
Et acquiescer,
Se rhabiller sans un regard
Car tu sais qu'elle n'en aura pas pour toi alors que tu remets
Cette robe noire qui rehausse la peau qu'elle a tant
Appréciée
Et ce, visiblement.
Tu finis de rattacher ta cape, elle onduleras
Au vent sur le chemin du retour
Et tu pars.

Sur le pas de la porte, cependant,
Une pique naît,
Tu ignores qu'elle fera son effet,
Pour toi, c'est une nuit comme une autre, et elle croit de même
Elle aussi
Tu as eu ton orgueil écorché
Et c'est un mal que tu auras du mal à pardonner
Plus que si vol ou mensonge avait été en effet prononcés
Sentence en mots délicats,
Hausser le ton
Serait trop accorder.

Mon nom
Est Kathleen Gold.
Je ne le donne la première fois,
Qu'aux personnes que je ne
Revois pas.


Et tu disparais dans le reste d'ombre
Qu'un début de jour te cède.


Fin du RP
Azaël Peverell
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Re: [Habitation] 77 High Street
Azaël Peverell, le  Mar 5 Fév - 13:56

Avec Cara


T'as longtemps pensé à la façon dont tu pourrais te venger de de Lanxorre. Au début, tu voulais juste oublier, passer à autre chose. Elle n'était ni la première ni la dernière à t'avoir fait souffrir. Mais tu n'as pas pu. Tu n'as pas réussi à fuir les images qu'elle a implanté dans ton esprit. Les flèches qui te transperçaient, te déchiraient les muscles, le bruit de ton sang qui s'écoulait au sol dans un goutte à goutte qui aurait pu t'être fatal. Tu n'arrives plus à passer outre. Tu t'es promis il y a longtemps de ne plus être faible. Et tu as tout fait pour être capable de la tenir. Il est donc grand temps de montrer celui que tu es devenu.

Tu n'es plus le gamin que tu étais, désespéré d'obtenir quelqu'attention que ce soit de tous ceux qui l'entourent. Tu as grandi. Tu as mûri. Tu t'es fixé d'autres objectifs, et tu t'es donné les moyens de les atteindre. Tu n'es plus le même homme, et celui que tu es devenu refuse de laisser de Lanxorre s'en tirer aussi facilement après ce qu'elle t'a fait subir. Oh, tu n'as pas l'intention de la tuer. Simplement de lui rendre la monnaie de sa pièce. Pour bien lui faire comprendre que personne ne peut déconner avec toi. Tu lui as envoyé quelques lettres pour la prévenir. Elle n'a pas eu l'air de te prendre au sérieux.

Elle aurait sans doute dû. Peut être que cela l'aurait fait se tenir sur ses gardes. Au lieu de cela, tu pénètres dans son appartement sans le moindre soucis. Le canif acheté chez Barjow & Beurk il y a quelques années de cela fait parfaitement le travail dans la serrure de la porte, et rien ne semble avoir été mis en place pour prévenir la propriétaire d'une entrée par effraction. Cela te tire un sourire satisfait. Tu n'es pas entré chez les gens ainsi depuis bien longtemps. Mais cette fois, tu n'as nullement l'intention de voler quoi que ce soit si ce n'est la dignité de de Lanxorre.

Tu enchantes la porte d'un #Collaporta Condicionalis afin qu'elle se refermer d'elle-même derrière de Lanxorre lorsque celle-ci aura pénétré dans son appartement. T'en profites pour lancer un sort d'impassibilité afin d'insonoriser l'endroit. Tu veux être le seul à pouvoir te délecter des cris de de Lanxorre. Moloch semble trembler d'impatience dans ta main. Et tu finis par aller t'asseoir tranquillement sur le canapé, baguette en main, pour patienter tranquillement jusqu'à l'arrivée de ta cible. La vengeance est un plat qui se mange froid, et tu l'as suffisamment laissé refroidir.
Cara De Lanxorre
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Re: [Habitation] 77 High Street
Cara De Lanxorre, le  Mar 5 Fév - 19:32


    Le vendredi soir apportait dans son sillage la promesse d’un bar bondé et d’une rencontre inopinée. Tradition, pour Cara, que de quitter les appartements guindés de Poudlard une fois la semaine terminée, pour trouver refuge dans la garçonnière pré-au-lardienne. Troquer les piaillements d’enfants pour des sons plus gémissants, voilà ce qui lui permettait de supporter la horde d’élèves la semaine durant. C’est donc avec un soupir de soulagement qu’elle avait fait tourner la clef de l’appartement dans la vieille serrure argentée.

    Le bas de la porte racle le sol, en avant puis en arrière, alors que le battant se referme derrière Cara. Elle n’a pas encore dépassé l’exiguë entrée que déjà, le sac en cuir s’affale mollement sur le sol, rejoint par les escarpins. Elle avance, la Directrice, dans le logement plongé dans l’obscurité. Pas à peine audibles sur le parquet, se diriger vers la chambre, pas un regard pour le salon – à quoi bon. Pousser la porte attenante, une main déjà occupée à dénouer la cape émeraude. Jeté sur le lit, le manteau, et puis, un œil vers le placard ouvert, penser à la tenue à adopter, pour chasser. Avant, cependant, il est d’usage de se déshabiller. Quitter la tenue trop stricte qu’elle s’impose au Château, sortir le bas de la chemise noire de la jupe cintrée – jusqu’aux genoux, évidemment. Elle entame le demi-tour vers la pièce principale en dénouant les premiers boutons. Un, deux, trois.

    C’est les doigts sur le quatrième qu’elle lève enfin la tête, se fige. La bouche s’ouvre, un « o » parfait, comme ton entrée. C’est que tu as dû la soigner, choisir l’endroit le plus approprié, et enfin te greffer cet air nonchalant sur le visage. Feint, sans doute. Évidemment, que tu dois jubiler. Il y a mille images qui heurtent Cara, comme autant de claques : votre dernière rencontre, les lettres, et sa baguette bêtement laissée dans la poche intérieure de sa cape. Feindre, alors, comme toi, voix glaciale pour cacher le tremblement ; « Qu’est-ce que vous foutez chez moi ? »
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