Naissance en avance

avec Artemis Lhow

Je suis bientôt à terme normalement d'ici deux semaines notre petit ange pointera le bout de son nez. On à tellement hâte de découvrir sa petite frimousse. Artemis est partie travailler ce matin et depuis je n'arrive pas retrouver le sommeil. Haïko ne me lâche pas d'une semelle et c'est donc en sa compagnie que je me rends le long de la plage pour marché un peu au bord de l'eau. J'aime cette endroit. Il m'apaise, rend ma captivité moins pénible. J'ai tout de même eux le droit à deux reprises de sortir, la première fois. Pour la soirée artistique organisé par la Tête de Sanglier. La seconde fois parce que je ne lui ai pas vraiment laissé le choix et je me suis largement faite rabrouée. Sauf que resté enfermé dans un appartement c'est pas vraiment mon truc alors on a investie dans ce chalet et depuis je me sens carrément mieux.

Je marche un long moment et lorsque je commence à ressentir quelques douleurs dans le bas ventre je préfère rentrer. C'est la première fois qu'elles sont si intenses et clairement je ne sais pas si finalement notre petit bout de chou n'aurait pas décidé de naitre en avance. Plutôt que d'affoler Artemis pour rien je préfère rentrer et m'allonger un moment. Peut-être que ça va bientôt passer et que ce n'est que la conséquence de ma marche sur la plage. Le temps passe, les heures s'égrainent ponctué régulièrement par les contractions qui sont de plus en plus douloureuses. J'ai menacé Haïko de le renvoyer s'il prévenait Artemis sans mon autorisation. Rien à faire de ses excuses du genre "Artemis à dit que..." Bla bla bla. Ici c'est moi qui commande, point barre. Mais je dois admettre que je fini par ne plus supporter les douleurs.

Je sens soudain un liquide chaud couler le long de mes cuisses. Un regard vers le sol et je constate que j'ai perdu les eaux. Bébé appuie de plus en plus. Finalement j'ai peut-être attendue un peux trop longtemps pour prévenir mon compagnon. Haïko comprend et disparaît dans un craquement sonore. J'en connais un qui va me tuer d'avoir attendu si longtemps car on est bon pour un accouchement à domicile.

Hmm ... une vieille douleur ... ou plutôt une vieille blessure. C'est étrange, certaines cicatrices semblent vouloir se rappeler à votre bon souvenir ad vitam æternam. Et ce phénomène semble s'accentuer encore lorsque les cicatrices sont issues de combats ou d'événements qui vous ont marqués psychologiquement. Comme un syndrome post-traumatique, mais ancré dans la chair. Il faudrait que j'en parle à un médicomage un de ces jours, peut-être existe t-il des remèdes ou alors quelques techniques de respiration pour faire passer la sensation désagréable qui me tiraille l'épaule au second plan...

Je pose ma plume à côté du formulaire à moitié rempli pour venir masser mon épaule de la main droite, lorsqu'une petite détonation, ou plutôt un craquement, m'oblige à me lever brusquement de ma chaise. Mon estomac semble vouloir jouer aux montagnes russes et mes intestins se tordent en tous les sens lorsque je reconnais l'origine de ce son. Il s'agit de mon elfe de maison, les yeux fous dans ses orbites, tremblant de peur pour une raison qui m'est encore inconnue, mais les scénarios qui me traversent l'esprit ne sont pas agréables. Depuis plusieurs mois maintenant Elina est cloîtrée à la maison de force par mesure de sécurité, elle est peut-être sortie et s'est faite attaquée ?! Ou alors le refuge a été découvert et ils sont venus la chercher ?!?

Mes membres agissent sans que j'en prenne conscience, avant que je ne comprenne comment, je suis à genoux devant l'elfe, mes mains sur ses épaules. Que c'est-il passé Haïko ?! Parle !! Une sensation étrange au nombril et crac ! Les couleurs défilent sous mes yeux et mes genoux finissent par frapper à nouveau le sol, mais je ne suis plus au ministère de la magie. Haïko s’effondre sur le sol, épuisé par la distance parcouru avec un hôte. Fearn en main, je cherche du regard l'objet de tout ce tracas, mais les effets du transplanage se font ressentir de mon côté aussi. J'ai des étoiles dans les yeux et la tête qui tourne. Secouant la tête comme pour chasser une mouche, je me concentre sur mon environnement.

Le bon point, c'est qu'il semblerait que je sois toujours au cottage. Le mauvais point, c'est ma douce semble être au plus mal. Le bon point, c'est qu'il ne semble y avoir d'ennemi dans le coin. Le mauvais point, c'est que je ne suis pas médicomage bordel !! Me ruant à ses côtés, je constate sans peine qu'il est bien trop tard pour partir ou faire venir qui que ce soit. Posant ma baguette sur son bas ventre, sans prononcer le moindre mot, je lance un Curo As Velnus c'est la seule chose que je peux faire. Lâchant ma baguette sur le lit, je saisi la main de ma femme et dépose un baisé sur son front. Depuis combien de temps ..?

J'ai l'impression que ça fait des semaines qu'Haïko est parti chercher Artemis. Je ne comprends pas pourquoi il met autant de temps à revenir. Je suis allongée dans notre lit. Je n'en peux plus j'ai tellement mal que ça en devient de la torture, à côté de ça je ne suis pas sûr que le doloris soit plus supportable. Mes mains serrent les draps quand soudain enfin il est là. Il dépose sa baguette sur mon ventre et la douleur s'allège un peux, la rendant plus supportable. Heureusement d'ailleurs parce que je suis déjà épuisée par les nombreuses heures de douleurs.

Sa baguette à peine déposé sur le lit que sa main saisie la mienne et ses lèvres se posent sur mon front. Doux contact réconfortant. J'ai presque envie de craquer, de fondre en larmes tellement j'ai pris sur moi depuis que le travail a commencé. Sa voix résonne soudain dans la pièce. Il me demande depuis combien de temps... Je serais tentée de lui mentir mais concrètement ça ne nous mènerait à rien de bon. Une énième contraction me saisie et je serre sa main tellement fort que je pourrais la lui broyer. Ça a commencé ce matin mais les contractions sont de plus...Une nouvelle contraction m'empêche de finir ma phrase ... en plus douloureuse depuis ce midi... Chéri le bébé arrive...

Je le sens il va falloir que je pousse. C'est impossible d'aller à l'hôpital maintenant et faire venir un médicomage est impossible également. Il va falloir que l'on fasse ça tout les deux... Ensemble. Je lui confie ma vie et celle de notre enfant et j'ai toute confiance en lui. Je sais que notre bébé arrivera en vie et en pleine forme. Je profite d'une pause dans les contractions pour lui expliquer. Il va falloir que tu le fasses naître. Tu n'as pas le choix et tu vas y arriver. J'ai confiance en toi.Un baiser sur ses lèvres avant de subir une nouvelle contraction plus violente que les précédentes.

Il n'est pas question de quelques minutes de travail, mais de plusieurs heures ! Bon sang, mais pourquoi ne pas m'avoir prévenu avant ?! Pourquoi avoir attendu autant avant d'envoyer l'elfe me chercher, il aurait pu lui arriver n'importe quoi dans l'intervalle ! Ces questions devront attendre, la douleur semble tirailler à nouveau son corps et comme je m'y attendait il est trop tard pour bouger ou faire venir un médicomage. Mon cœur bat à tout rompre, pas le temps de réfléchir plus que ça, il faut y aller ...

Quelques heures plus tard

La sueur perle sur mon front, les larmes ruissellent sur mes joues, mes mains tremblent à son contact si frêle et fragile. Son corps nu et humide explose de toute la force de ses poumons tandis que sa petite bouche se tord en tous sens. Je nettoie son petit corps des fluides qui le recouvrent à l'aide d'un gant de toilette et cicatrice les deux corps blessés à la tâche. M'allongeant aux côtés de ma femme, je dépose sur ses lèvres un doux baisé et pose sur sa poitrine le corps de notre enfant nu.

Enzo...

C'est douloureux, clairement ça fait un mal de chien je ne pensais pas que donner la vie faisait souffrir à ce point. Heureusement bientôt enfin je sens la délivrance. Et il ne faut que quelques minutes pour que les cris de notre enfant retentissent dans la chambre. J'ai hâte de le voir, de découvrir sa frimousse. Je sens qu'Artemis soulage la douleur laissé par le passage de notre enfant. Et puis enfin il s'allonge à côté de moi et dépose un doux baiser sur mes lèvres avant de déposer avec douceur la petite merveille. Un petit Garçon. Je l'enveloppe dans les draps pour qu'il n'est pas froid et je suis du bout du doigts les contours de son doux visage de bébé. Il est magnifique, je tourne la tête vers Artemis, des larmes de joie roulent sur mon visage

Je suis fière de lui. Fière de nous. Fière qu'on est réussi à faire naître notre enfant sans l'aide de personne. Cet homme est mon héro et chaque jour qui passe me montre à quel point je suis chanceuse de l'avoir près de moi. Je me blotti contre lui, notre petit ange calé au creux de mon bras entre nous deux. Il s'est endormi assez vite aussi fatigué que moi par tout ses efforts à fournir. Je comprends mieux maintenant ce que pouvait ressentir ma mère. Sacrifier sa vie pour la mienne. J'en ferais de même pour ce petit bout... Enzo... mon fils. Mon cœur se gonfle d'amour et je crois que je suis la plus heureuse à ce moment là. Bien en sécurité auprès des deux hommes de ma vie. Notre fils... Il est si beau... Je vous aime tellement tout les deux..

Fin du RP

Un concours à préparer

avec Elina Peterson

Cet écrit se déroule avant l'entrée de Elina au Bureau des Aurors
Artemis est alors âgé de 31 ans et Elina de 26 ans

Voilà presque deux ans que nous nous entraînons sans relâche, que ce soit autour de la théorie ou de la pratique, nos soirées et nos week-end sont emplis de techniques de combat, de filatures et autres énigmes à résoudre. Tout cela dans un seul et unique but, que ma compagne puisse faire ses preuves et rejoindre le Bureau des Aurors. Un à un elle a réussi tous les tests, passé toutes les épreuves et dans deux jours viendra la dernière épreuve de la formation ... le duel.

Naur dans une main, les pieds ancrés au sol, les yeux rivés sur mon adversaire, je fléchit doucement le bras avant de le tendre en sa direction. Plus de douceur, plus de demi mesure, il faut qu'elle soit prête à se défendre face aux dangers qui vont devenir son quotidien. Pas un mot ne sera prononcé du combat, pourtant les corps virevolterons l'un et l'autre, engagés dans cette danse acharnée qu'est le combat à mort. Gladius Purpura !

Depuis la naissance de notre fils j'ai le projet de suivre les traces de mon compagnon en devenant Auror. L'attaque du Seigneur des Ténèbres n'y est pas pour rien. Artemis a eu tellement peur pour le bébé et moi qu'il m'a mise sous protection rapprochée avec interdiction de sortir de mon appartement de Pré-au-lard. C'était sans compter sur mes amies, Azenor et Elly qui ont réussi à négocier quelques moments de liberté. Tout cela sous prétexte que je n'avais pas suivi, comme lui, d'entrainement magique suffisamment poussé pour tenir tête à un Mage noir. Il y a donc deux ans j'ai passé les tests de sélection pour entrer à l'académie et je les ai réussis haut la main. Quelle n'a pas été la tête de mon cher et tendre lorsque je lui ai annoncé que j'entrais en formation pour rejoindre le bureau qu'il commande. La surprise enfin passée j'ai pu trouver en lui un soutien et un entraineur de choc.

Au-delà du fait que j'ai les capacités pour devenir Auror, j'ai dû subir les entraînements intensifs de mon compagnon, En dehors du fait qu'il ne souhaite que ma réussite, le fait de savoir que je vais être exposé aux mêmes risques que lui le pousse à être encore plus exigent avec moi, je me dois donc de lui prouver que je suis largement capable de me protéger seule et cela il a encore dû mal à le reconnaitre.

La dernière épreuve approche à grands pas et monsieur Lhow à tenue à me faire un entrainement spécial pour cela. Nous voilà donc au Wood Cottage. Enzo fait la sieste dans sa jolie chambre à l'intérieur sous la surveillance de notre Elfe de Maison. Ses deux là son inséparable et Haïko donnerait sa vie pour protéger notre petit garçon. Artemis me fait face. Depuis toutes ses années j'ai appris à connaître cet homme et lorsqu'il s'agit d'entrainement pour ma sécurité il ne recule devant rien quitte à me blesser et je dois dire que je préfère ça. Il a un niveau de magie bien supérieur au mien alors réussir à lui tenir tête serait déjà vraiment très bien.

J'ai à peine le temps de me mettre en position que déjà une lame fonce droit sur moi. Je m'empare de ma baguette, la petite jumelle de celle de mon compagnon et j'informule un Protego Horribilis. Je ne sais pas quel sortilège il a lancé, mais mieux vaux parer l'éventualité d'un sortilège puissant. La lame s'écrase contre mon bouclier et je ressens un léger soulagement. Il faut vraiment que j'arrive à faire la par des choses. Il s'agit certes d'Artemis, mais là maintenant tout de suite, il s'agit d'un puissant mage noir que je dois absolument mettre hors d'état de nuire. Je pointe ma baguette dans sa direction et je lance un Aguamenti Maxima qui, s'il ne l'atteint pas, inonde le sol à ses pieds, je fais ensuite bien attention de ne pas avoir les pieds dans l'eau lorsque je lance dans la foulée un Electrocorpus en prenant bien garde cette fois de viser le sol. L'idée c'est de réussir à l'électrocuter, réussir à le toucher directement relève du miracle, alors inonder le sol pour ensuite utiliser l'eau conductrice de l'électricité pourrait augmenter légèrement la possibilité de le toucher. J'évite de le regarder dans les yeux cette fois. Hors de question de tomber une nouvelle fois dans le panneau. Lhow tu ne fouilleras plus mes souvenirs aussi facilement qu'il y a sept ans.

Elle est rapide, ses mouvement sont fluides et elle n'hésite pas l'ombre d'un instant avant d'ériger les protections adéquates et de répliquer à mon attaque. Sa baguette projette en ta direction un puissant jet d'eau et j'ai à peine le temps d'ériger un Montem Tractus Maxima que déjà l'eau vient fissurer de parts et d'autres le mur de terre me dissimulant à sa vue. Un second sortilège fend les airs, mais je ne risque rien et me contente de laisser la foudre terminer le travail entamé par l'eau : briser ma protection.

Si l'eau était parvenue jusqu'à mes pieds nul doute que j'aurai passé un mauvais moment, mais c'est encore trop prévisible pour être efficace. Certaines combinaisons apprises sur les bancs de l'académie feraient mieux de rester sur les bancs de l'académie car, même si elles sont efficaces sur papier, elles sont bien trop connues pour toucher un jour un adversaire ayant deux grammes de jugeote. Oppugno fait s'élever les débris du mur de terre dans les airs avant qu'ils ne se ruent sur mon adversaire. Pas de pitié, pas de répits non plus, nul doute que cette attaque ne lui causera pas grand trouble.

La terre il y a quelques minutes solide est actuellement rendue à l'état de boue. Un simple protego suffira amplement à se protéger des tâches. Mais cette volée de boue n'a pas pour objectif de lui causer du trouble, juste à l'empêcher de voir ce qui se passe derrière. Bulla Aquae Une sphère d'eau se forme tout autour d'elle tandis que ses yeux ne voient que la boue et cherchent ce qui se cache derrière, c'est à ses pieds que le piège se referme. Encore une petite seconde et elle sera entièrement absorbée par le liquide qu'elle a elle même invoqué sur le terrain. Parfait.

Je m'attendais à quoi exactement ? Évidemment que mon plan n'allait pas marcher. On parle du chef du Bureau des Aurors, s'il se faisait avoir par une combinaison si ridiculement simple il ne serait pas là où il est aujourd'hui. L'eau et l'électricité n'auront eu pour seul effet que de détruire le mur qu'il a érigé en protection. Évidemment le mur a fait barrière et il n'a pas reçu la moindre petite décharge. Mais à peine le mur qui se fissure et explose en petits morceaux sous l'assaut de mon attaque que je vois un grand nombre de boule de ce qui ressemble à de la boue se diriger sur moi.

La surprise, voilà ce qui prédomine en moi à ce moment-là. Il est sérieusement en train d'essayer de me nuire avec... De la boue ? Je lance un simple Repulso Les projectiles de boue ne sont rapidement qu'un lointain souvenir. Mais apparemment j'ai eu la réaction recherchée... Focaliser mon attention sur le danger imminent pour ne pas voir l'attaque suivante venir. J'ai à peine le temps de lancer sur moi-même un Morph Animalis pour me doter de branchies de poisson que je me retrouve enfermé dans une bulle d'eau prête à me noyer si je n'avais pas réagi rapidement.

Cette petite seconde de nostalgie passée je saisie ma baguette plus fermement et je lance un Aqualundae Voyons voir comment tu gères maintenant que l'eau est en mouvement. Vas-tu continuer à t'épuiser à la maintenir alors que je suis totalement capable de respirer sous l'eau, où vas-tu lâcher prise et tenter autre chose ? Je commence cependant à sentir que mon énergie à diminuer. Malgré mon entrainement intensif pour réussir à gagner en endurance il n'en reste pas moins que pour le moment j'ai dû utiliser des sorts couteux en énergie et que mes ressources ne sont pas inépuisables.

La boue vole dans tous les sens tandis avant qu'elle n'ait eu le temps d'atteindre sa cible, mais ce n'est pas bien grave, j'ai atteint mon but sans trop de difficultés. La voilà aux prises avec l'eau, complétement à ma merci elle ne ... heu ..? Quelque chose cloche, elle ne semble pas ennuyée plus que ça par la présence de l'eau et la sphère commence à gigoter en tous sens. Mon énergie s'épuise tandis que de forts remous agitent la surface de l'eau rendant la bulle difficilement maniable. Sortilège de têtenbulle ? Elle n'aurait pas eu le temps d'ingurgiter une branchiflore et il serait étonnant qu'elle en ait sur elle. Pas le choix, je relâche mon étreinte, mais ce n'est pas terminé.

La bulle d'eau tombe en masse sur le sol se répandent allégrement aux pieds de ma cible. Avant que l'eau ne soit totalement étale sur le sol, je lance un Glacio Maxima pour emprisonner ses jambes, je continue avec un Circumglacie histoire que l'envie de gigoter ne lui passe et termine par un Metalo scencio histoire d'être sûr qu'elle se tienne tranquille. Les trois sortilèges fusent et si elle aura bien du mal à se protéger des deux premiers, le troisième peut être contré facilement. Alors je ne baisse pas ma garde et attends de voir ce qu'elle va faire ...

Je vois à ta tête que tu es surpris que je ne sois pas en train de me noyer. J'ai envie de rire d'ailleurs devant ta mine complètement choquée. Chéri ferme la bouche tu vas gober des mouches. La bulle d'eau commence à faire des vagues, obéissant à ma baguette. L'amusement se lit dans mon regard. Je te vois commencer à te poser des questions. Tu ne sais pas si tu dois tenir où lâcher ni même par quel miracle j'arrive à respirer sous l'eau. J'avoue que voir cette réaction là, surtout venant de toi, c'est assez stimulant et motivant. Je ne pensais pas arriver à surprendre le chef du bureau des Aurors.

Finalement, tu décides de relâcher. Sûrement que tu as dû voir que c'était moins avantageux que de tenir ton sortilège. Mais je t'ai sous-estimé, car à peine libérée (délivrée) de l'eau voilà que mes jambes sont emprisonnées dans la glace et que de longs pics acérés pointes en ma direction et ne me laissent pas énormément de champ pour me mouvoir et lancer des sortilèges. D'ailleurs j'ai à peine le temps de réagir qu'un dernier sortilège se dirige droit sur moi. J'hésite entre deux techniques, mais finalement je pointe la baguette en ma direction et je lance un Spectrum. Le filet de métal me traverse et s'écrase contre les pics de glace. J'ai vraiment eu chaud ce coup si.

Je profite de ma condition de fantôme pour pouvoir sortir mon corps de la prison de glace dans laquelle tu l'as si gentiment coincé. Mais lors d'un duel une minute c'est long... Très long. Et ça te donne largement le temps de prendre le dessus sur moi... même si concrètement tu ne peux pas me toucher je ne suis pas sereine pour autant. Tu vas sûrement trouver de quoi m'achever durant cette minute précieuse où je ne peux absolument rien faire.

Le filet de métal s'approche dangereusement de sa position et elle ne semble pas décidée à s'en protéger. Je songe un instant à dévier mon attaque, mais son corps semble se fondre à la lumière du soleil devant presque spectral. Le filet métallique vient frapper et briser les pointes de glace qui enserrés sont corps tandis qu'elle s'extirpe du piège qui lui était tendu. C'était une excellent idée que d'utiliser ce sortilège pour se sortir de la glace, mais je doute que ce soit une solution absolue. Je fouille, je creuse et retourne ma cervelle à la recherche d'une solution appropriée puis lève ma baguette en ciblant la zone autour de nous, il ne me reste que cinquante secondes à tout casser.

Electrocorpus Continuate Condicionalis « Dès lors qu'un être humain pose le pied au sol dans cette zone ... »

Plus qu'une dizaine de secondes, la sueur perle sur mon front tandis que je termine mon piège. Dès lors que son corps retrouvera consistance, elle sera prise dans le piège et ne pourra plus rien faire. Expirant lentement, je m'installe confortablement dans l'herbe, attendant le sourire aux lèvres que son sortilège ne prenne fin. J'espère juste qu'elle ne se blessera pas outre mesure, la décharge en elle même devrait suffire à lui faire perdre connaissance. 3, 2, 1 ...

J'ai enfin réussi à sortir du piège de glace dans lequel Artemis m'avait enfermé. Je n'ai plus qu'à attendre qu'il se termine pour pouvoir riposter ce qui ne devrait plus trop tardé. Mais alors que je suis encore sous l'emprise de mon sortilège je vois Artemis pointé sa baguette sur la zone de combat. Je n'aime vraiment pas ça. Clairement je ne sais pas ce qu'il mijote mais je sens que ça va faire mal. Très mal. Je n'ai soudain plus envie de revenir à mon état initial et peuêtt re que les pics de glaces étaient moins dangereux que ce qui m'attends dans 3... 2... 1...

À peine mon sortilège arrivé à expiration que je sens une décharge monstrueuse parcourir tout mon corps. La douleur est si vive que j'accueil avec soulagement le néant qui le suit. Je ne sens pas mon corps s'effondrer sur le sol. Je ne sens plus la douleurs causé par le courant électrique. Je suis perdu dans le noir et je m'y abandonne.

Lorsque je reprends connaissance je suis sur le canapé de notre chalet. Artemis est à mes côtés. Je ne sais pas combien de temps j'ai été inconsciente mais je sens encore les résidus de son attaque parcourir mon corps. J'ai des courbatures de partout et j'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur dans le crâne. Il a gagné et je suis en rage contre moi de mettre faite avoir aussi facilement. J'essaye de me redresser. Je parviens finalement à m'adosser contre les coussins du canapé en grimaçant. J'ai échoué... Lamentablement échoué... Comment tu veux que je réussisse l'examen avec une performance aussi lamentable...

Comme prévu, son sortilège finit par s'estomper et elle se matérialise pleinement devant moi, un lueur de méfiance dans le fond de l’œil. Puis le sortilège fait effet, l'envoyant au tapis en l'espace de quelques secondes. Je me relève doucement, époussetant mon jean des brins d'herbe venu s'y coller. Son corps est étendu immobile sur le sol, elle semble avoir perdu connaissance. Posant le genou au sol à ses côtés, je pose deux doigts sur sa gorge pour vérifier son pouls ... tout va bien. Elle risque d'avoir quelques courbatures au réveil, mais pas de séquelles. Je glisse une main sous sa nuque et l'autre dans le creux de ses genoux et la soulève jusqu'au fauteuil le temps que la conscience lui revienne.

Déposant un baiser sur son front, je m'installe à ses côtés en silence, attendant son réveil. J'ai échoué... Je me doutais bien qu'elle ne vivrait pas la chose avec le sourire, mais il faut qu'elle relativise ... S'il en avait été autrement, je me serais posé de sérieuses questions quant à mon poste au Bureau. Tu t'en es tiré honorablement, vraiment ... n'oublie pas que tu es encore formation et que ça fait douze ans maintenant que je suis du métier. C'est vrai quoi, si elle m'avait mis au tapis, bonjour la séance de thérapie pour la remise en confiance derrière !

Déposant un baiser sur ses lèvres, je passe ma main sur ses cheveux en attendant sagement qu'elle réagisse à mes propos.