Tu sens que ton emprise se renferme de plus en plus sur elle. Qu'elle ne pourra pas se substituer à toi bien longtemps. Elle lutte, sans aucun doute, mais c'est un combat que tu as déjà gagné dès lors qu'elle a retiré ses vêtements. Et elle le sait, même si elle essaie de se mentir à elle-même, à toi, elle le sent. Son corps la trahit sans la moindre vergogne, et ça t'amuse plus encore que ce que tu ne pensais. Chacun de ses frissons, chacun de ses gémissements, chacune de ses crispations... Tu es comme connecté à elle. Tes mains répondent à ce qu'elles sentent, à ce que tu entends, tortionnaires parfaites ne lui laissant aucun répit.

Ses doigts se referment sur tes avants-bras. Sa fin est proche. Elle ne veut pas que tu arrêtes, elle a déjà abandonné ce duel. Mais gagner ne te suffit pas. Il te faut l'humilier, toujours plus. Montrer qu'il n'y a qu'un Maître de la situation, et qu'elle n'a d'autre choix que de l'accepter. Tu lui as promis qu'elle supplierait, il est grand temps que tu l'amènes à le faire. Son ego n'a aucune place dans cette pièce, encore moins lorsque tu t'y trouves. Tu as écrasé absolument toute trace d'amour propre qu'elle pouvait avoir, et elle doit s'en souvenir. De façon totalement volontaire et consentante.

Ta main s'aventure doucement dans les contrées encore inexplorées. Les doigts sont aventureux, joueurs. Tu t'amuses longuement à voir toutes les réactions de son corps face à la musique que tu joues. Et t'as de plus en plus envie d'en finir avec tout ça. Tandis que ton bassin se colle un peu plus à elle, comme dans l'espoir d'apaiser ces pulsions qui te tiraillent, tu sens que la délivrance est proche pour de Lanxorre. Sourire aux lèvres, tu cesses alors toute activité. Ta main remonte le long de son corps, entoure son cou sans pour autant le serrer. Simplement pour lui rappeler que tout ça n'est qu'un jeu, qu'elle est soumise à ton bon vouloir. Tu la forces à avancer vers le bureau, pour qu'elle s'y appuie, s'offre à toi.

- C'est le moment, Miss de Lanxorre. Suppliez-moi. Ou rhabillez-vous.

Dans le premier cas, vous serez tous les deux gagnants. Dans le second... Tu n'oses même pas imaginer la frustration qu'elle pourrait ressentir.

C'est presque trop facile, de tirer d'elle ce que tu veux. Elle n'est qu'un pantin entre tes doigts, incapable de se défaire de ton emprise. Tu n'es même pas sûr qu'elle ait réellement essayé. Mais c'est ce qui te plaît, cette soumission totale de sa part. Le fait qu'elle soit complètement à toi. Tu l'as totalement brisée, pour la reconstruire et la remodeler à ton bon vouloir. Comment se comporte-t-elle face aux autres ? A-t-elle gardé sa suffisance et son mépris habituel ? Sa façon de parler de son voisin indique que oui. Et pourtant, tout cela est à présent teinté d'une peur profonde et dévorante. Uniquement grâce à toi.

Les mots s'extirpent alors de ses lèvres, supplication claire, te tirant un sourire des plus malsains. Si le doute était encore permis, tu as gagné. "Je ne supplie jamais" qu'elle a dit. Sauf toi, quand tu la plaques à poil sur ton bureau. Quelle satisfaction. Une main se pose fermement sur sa nuque, pour s'assurer qu'elle reste ainsi appuyée. L'autre s'occupe de déboutonner le pantalon qui semble être devenu bien trop petit depuis qu'elle a quitté ses vêtements. Et tu ne perds pas plus de temps, pour répondre à ses supplications, et à l'envie qui te consume. Tu la domines, un peu plus encore. La main accrochée à ses hanches agrippe la peau sans douceur, laissant libre cours à tes pulsions.

Tu fais tout de même en sorte qu'elle apprécie la chose, au-delà de ce besoin de lui montrer qu'elle est à toi, qu'elle est ton jouet, tu veux qu'elle sente l'humiliation supplémentaire d'y prendre plaisir. C'est le plus important. Et lorsque tout se termine, tu la relâches avec une lenteur presque irréelle. Tu t'éloignes d'elle, te penche pour récupérer sa culotte avec laquelle tu t'essuies négligemment avant de lui tendre.

- Les choses sont tellement plus simples, lorsque vous êtes obéissante... Vous ne trouvez pas, Miss de Lanxorre ?

Le pantalon se referme rapidement tandis que tu observes les dossiers éparpillés sur le bureau et au sol.

- Vous rangerez tout cela avant de partir. Je m'occuperai personnellement de votre voisin.

Les choses sont simples. Elle obéit, elle est récompensée. N'es-tu pas un être d'une grande magnanimité ?

Elle répond à ta question par un simple hochement de tête, évitant une fois de plus ton regard. Probablement la honte de s'être ainsi laissée aller dans tes bras. Son geste pour essuyer ses joues ne t'échappe pas, agrandissant plus encore ton sourire satisfait devant cette situation. Tu n'as rien à te reprocher, tout ce que tu as fait c'est répondre à ses supplications. Elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même, une fois encore. Quel plaisir.

Tu la regardes ramasser les dossiers, un par un au sol. Dire que le spectacle de de Lanxorre nue se penchant pour récupérer des parchemins ne te plaît pas serait un sacré mensonge. Tu as presque envie de la voir ainsi exécuter chacun de tes ordres dès que tu en as besoin. Quel bel Elfe de Maison elle ferait... Elle qui aime tant mépriser ceux qu'elle estime inférieurs, tu n'oses pas imaginer le coup que tu infliges à son amour propre en la mettant dans une telle situation. Ou plutôt, tu l'imagines parfaitement et tu t'en délectes.

Lorsqu'enfin la pile de parchemin est de nouveau parfaitement sur ton bureau, elle revient vers toi. Elle ne te regarde toujours pas. Tu l'as brisée plus encore si c'est possible. Elle en vient même à te remercier et à te demander la permission pour se rhabiller. Tu hésites un instant à refuser pour la laisser traverser le couloir du niveau deux totalement nue. Mais tes collègues se poseraient quelques questions. Pourtant, tu n'acceptes pas immédiatement. Tu saisis une nouvelle fois son menton pour lever son visage vers toi, en douceur.

- Regardez-moi, Miss de Lanxorre. Regardez celui qui vous a créée telle que vous êtes aujourd'hui. Vous êtes faite pour m'obéir, acceptez-le.

Ta voix est à peine plus forte qu'un murmure tandis que tu termines ta phrase en déposant un baiser sur la joue que tu as défigurée. Enfin, tu la relâches, toujours souriant.

- Vous pouvez vous rhabiller et partir. Je passerai vous voir une fois que je me serai occupé de votre voisin.

Tu retournes alors t'asseoir derrière ton bureau en saisissant le premier dossier de la pile, comme si elle était déjà partie.