Cours 1 - Ouvre ton esprit

Ouvre ton esprit

Le premier étudiant arrivé t'avait légèrement déconcerté. En fait, si tu n'aurais pas préalablement observé son portrait dans ton trombinoscope, tu aurais juré que le vert et argent s'étaient trompés de salle de classe. L'individu en question devait faire la même taille que toi, en plus de posséder une pilosité visiblement hors normes pour son âge, tu aurais juré un membre du corps enseignant. Sans grande surprise, l'individu qui semblait assez reclus sur lui-même, mais pas assez pour éviter de te saluer, était allé rejoindre le fond de la classe, le plus loin possible de ton propre bureau. Tu lui renvoies poliment sa salutation, lui souhaitant la bienvenue sans vraiment t'y attarder. Tu n'allais pas lui en vouloir, ou le forcer à faire la conversation; l'adolescence était quelque chose que tous ne vivaient pas nécessairement bien, et parfois se perdre dans son monde était le seul salut possible des jeunes. N'empêche, tu te serais attendu à voir un Serdaigle ouvrir le bal, vu le nombre d'inscrits qui étaient de ta maison. La donne changea par contre bien vite, lorsqu'une jeune fille entra à la suite du serpent géant, une petite aiglonne qui semblait particulièrement adorable.

La petite demoiselle va s'installer juste devant toi, te gratifiant d'un sourire contagieux, avant de te saluer et de commencer à s'installer à son bureau. Tu lui renvoies sa salutation, souriant à ton tour d'une expression niaise, qui fut bien vite gâchée par le courant de tes pensées Tu espérais que les plus jeunes de la classe ne trouvent pas trop traumatisante la portion pratique de ton cours. Tu n'étais pas particulièrement doué avec les enfants, et ne connaissais que très peu leurs limites, mais le souvenir des cours Madame de Lanxorre te redonna vite confiance en tes propres talents d'enseignants, et ta capacité à mettre sur pied un cours agréable pour tous, et surtout qui ne mettait pas la vie d'autrui en danger.

Tu fus arraché à tes souvenirs par le bruit d'une étudiante de poufsouffle venant d'entrer dans la pièce, une demoiselle à l'aura particulièrement énergique. Elle semble te remarquer tardivement, puis t'adresse un large sourire en te saluant, salutation que tu lui renvoies très chaleureusement. Ça fait toujours plaisir de voir des étudiants qui sont motivés à apprendre et qui sont passionnés de Sortilèges. Sans surprise, la blairelle s'assoie, elle aussi, au premier rang de la classe, créant un contraste assez comique avec le géant vert, qui se retrouve ainsi séparé du reste des étudiants par un fossé de bureaux inoccupés.

Alors que tu te replonges dans ta lecture, des froissements de cartons venant du bureau de la dernière arrivée, Alice selon ton trombinoscope, attirent ton attention. Cette dernière s'était mise à l'origami, confectionnant de jolis papillons de papier, récoltant une approbation visuelle de ta part. Arrivée tôt en classe, visiblement plus qu'enjouée à l'idée la leçon, et débordante de créativité, le choixpeau aurait-il laissé glisser une serdaigle dans l'âme chez les Jaunes et Noir? Ça n'aurait pas été une première, ni particulièrement surprenant d'un objet aux enchantements datant de plus de mille cent ans. Tu garderais très certainement un oeil sur cette jeune femme qui semblait pleine de promesses.

Quittant les papillons marron et vert des yeux, tu les posas sur un nouvel élève des bleus, qui venait juste de pousser la porte de ta classe. Il semblait plus vieux que la moyenne, si on excluait la montagne de virilité qui se faisait silencieuse au fond de la classe. Les cheveux parfaitement coiffés, le sourire plus que poli aux lèvres, celui-là n'aurait probablement pas eut besoin de ses habits bleus et bronzes pour que tu reconnaisses sa maison. Sa courte présentation venait d'autant plus confirmer tes pensées, lui qui se faisait d'une politesse exagérée, il te rappelait un peu ta propre personne, alors que tu étais un peu plus jeune que lui. Tu lui souhaitais intérieurement que tout ceci ne soit qu'une façade, car désirer lécher les bottes des enseignants ne pouvait clairement pas lui apporter les faveurs de ses coéquipiers s'il était ainsi même en dehors des heures de classe. Tu ne manquas pas de lui répondre que tu étais également enchanté, le saluant également d'un hochement de tête.

Le garçon que tu soupçonnais être en septième année alla rejoindre une place aux côtés des fenêtres alors qu'une nouvelle étudiante faisait son apparition dans la salle. Une Serdaigle, une autre. Un étranger aurait vite fait de penser qu'il s'était trompé de pièce et avait débarqué dans la salle commune de ta maison d'adoption. Cette dernière demoiselle, plus jeune, se contenta de saluer la classe d'une manière qui semblait trahir une bonne dose de timidité. Tu lui souhaitas chaleureusement la bienvenue, essayant de la mettre un peu plus à l'aise qu'elle ne pouvait l'être, avant qu'elle n'aille rejoindre une place non loin du Serpentard. Jusqu'à présent, aucun fan des flèches en vue, ce qui n'était pas plus mal que ça. Tu redoutais le moment où un étudiant te reconnaîtrait et tenterait de faire tourner le cours autour du Quidditch, t'obligeant à trancher entre le fait de décevoir un fan, ou de faillir à ton rôle d'enseignant.

Il ne fallut pas bien longtemps pour qu'un nouveau bruit te tire de tes réflexions, quelqu'un avait cogné à la porte avant d'y entrer. Réaction typique des premières années qui ne se sentaient pas encore à l'aise au château, c'était assez mignon quand on y pensait; tu avais passé par là aussi, alors tu comprenais. Accompagné d'un large sourire tu lui souhaitais la bienvenue, t'assurant toujours de te montrer des plus accueillants avec les plus jeunes, pour les aider à se mettre en confiance. Il n'y avait rien de plus difficile que d'essayer de performer lorsqu'on doutait constamment de ses capacités, ou qu'on osait point demander le coup de main dont on avait tant besoin. La demoiselle se dirigea au fond de la classe après t'avoir rendu ta salutation d'une chaleureuse façon, s'installant à un des bureaux donnant accès aux fenêtres. Une première année qui allait s'installer tout au fond, c'était... intéressant, même si un peu préoccupant.

Mais tes préoccupations n'eurent que très peu de temps pour s'enraciner qu'une nouvelle étudiante de ta maison entrait en scène, une aigle. Elle se dirigea bien rapidement au centre de la classe pour en faire son nid, une place de choix pour être certain de ne rien manquer, autant côté étudiant que côté enseignant. Sa salutation tout de même enthousiasmée te valait une réponse équivalente, ainsi qu'une brève observation de la demoiselle aux cheveux dorés, qui regardait elle-même autour de soi différentes têtes présentes. Visiblement, peu d'étudiants semblaient déjà se connaître, ce qui était bien dommage, mais allait forcément changer d'ici la fin du cours. Tu n'étais pas un grand fan des cas à la Azarty, mais jusqu'ici tu semblais avoir affaire à tout un groupe d'antisociaux, préférant laisser le soin aux derniers arrivant de choisir avec qui ils allaient faire équipe. Il fallait avouer que tu n'étais guère mieux qu'eux à leur âge, alors ton jugement s'amoindrit bien rapidement.

Une nouvelle ouverture de la porte te signala qu'un nouvel étudiant venait d'arriver, et cette fois-ci, il s'agissait de quelqu'un que tu connaissais bel et bien, et lui enseigner allait probablement s'avérer des plus comiques considérant votre expérience passée. C'était Gabriel, tu avais reconnu tout de suite lorsque tu avais reçu ton trombinoscope, mais tu t'étais longuement demandé si lui te reconnaîtrait, et tu avais eu ta réponse très rapidement. À peine le premier coup d'oeil passé sur ta personne, la salutation chaleureuse et enjouée du blaireau se transformait en un court instant de confusion visible, suivi d'une période de questions qui te fit quelque peu pouffer de rire. Adressant un large sourire légèrement coupable à celui qui se trouvait désormais à ton bureau, tu entrepris d'essayer de satisfaire son éternelle curiosité.

-Content de te revoir en d'autres circonstances Gabriel. Pourquoi je suis prof, ça faudra demander à la directrice, ou simplement juger de par toi-même, avais-tu di, lui envoyant une petite grimace amusée.

La comparaison visuelle de votre différence de taille que l'adolescent tentait avec sa main t'avait d'autant plus amusé. Tu n'avais jamais été particulièrement petit, mais il était vrai que tu avais pris quelques centimètres depuis votre aventure dans la forêt bordant le lac de l'école, alors que lui n'avait visiblement pas vraiment changé. Les théories farfelues de celui qui n'était clairement pas natif du monde sorcier avaient toujours quelque chose d'hilarant, et pour le coup, tu étais vraiment heureux qu'il soit présent dans ton cours, tout particulièrement au beau milieu de ce nid d'aigle, il était comme un vent frais qui venait détendre l'atmosphère, juste ce dont tu avais besoin pour ce premier cours.

-T'inquiète pas, je sais encore fabriquer une potion de vieillissement, mais pas toi on dirait. Nouveau clin d'oeil lancé à son endroit.

La séance de questions retourna finalement sur ton status de professeur, et pourquoi tu n'étais pas enseignant de vol? Une question qui méritait d'être posé pour quelqu'un te connaissant, c'était, après-tout, la seule partie de toi que Gabriel avait connu, celle-là et ton amour pour les créatures de la forêt.

-Loin de moi l'idée de voler la place de Lizzie, c'est une enseignante brillante et passionnée, et puis, les sortilèges et moi, on est déjà beaucoup plus amis qu'avec les Botrucs. Regard amusé à son endroit; le blaireau s'était toujours tut au sujet de votre aventure violant le règlement scolaire, et tu l'avais toujours grandement respecté pour ça. Aujourd'hui, ça ne faisait heureusement plus aucune importance, même si tu ne souhaitais pas particulièrement poser comme mauvais exemple pour tes élèves.

-Pour l'intitulé du cours, faudra attendre encore un peu que le cours commence, mais ça ne devrait plus trop tarder. Je peux te promettre par contre qu'on ne va pas dissocier un cerveau. Léger hochement de gauche à droite de ta part, le visage toujours amusé devant cette nouvelle hypothèse farfelue. Est-ce que c'était vraiment le genre de choses qu'on enseignait à l'école des moldus? Il faudrait que tu te renseignes à ce sujet, leur système d'enseignement était vraiment tordu si tel étais le cas. Je crois que t'aurais plus de chance en médicomagie pour ça, et encore ils sont plus du genre à t'apprendre à le réparer.

De nombreux étudiants étaient arrivés en classe pendant votre petite discussion. Tu n'avais pas pu t'empêcher de remarquer un jeune homme qui... marchait sur les mains. Un phénomène qui avait forcément attiré ton regard l'instant de quelques secondes, mais le jeune bleu et bronze avait finalement été apte à démêler ciel et terre, alors tu n'en avais fais aucun cas. L'étudiant en question t'avait salué d'une façon qui te rappelait celui qui s'était glissé du côté des fenêtres, en faisant un peu trop de lèche, mais de manière bien plus enjouée cette fois. Tu retournais rapidement à ta discussion avec Gabriel après avoir glissé une salutation rapide au nouvel arrivant sifflotant, te jurant de garder l'aigle à l'oeil, étant encore incertain de sa qualité d'élève turbulent qui semblait vouloir jurer avec sa première salutation. Bizarrement, il te rappelait Elius, le préfet de Serpentard qui t'avait fait de la drague il y avait un certain temps.

Une verte et argent avait suivie, nonchalante au point où tu ne l'avais pratiquement pas remarqué avant que celle-ci ne te salue de manière totalement machinale. Tu lui avais simplement répondu d'un faible hochement de tête, toujours pris par ta discussion avec le jaune et noir, discussion qui avait rapidement été interrompue par la présence du dernier blaireau manquant du cours. En effet, le jeune homme au visage un peu plus vieux que Gabriel t'avait salué de façon un peu trop familière pour que cela passe inaperçu dans tes oreilles. Étant en pleine discussion, tu n'avais pas vraiment posé la question à l'étudiant, mais tu te demandais vraiment d'où tu le connaissais. Son visage te disait quelque chose, mais pas vraiment son nom, et tu n'arrivais pas à le replacer, peut-être était-ce un fan des flèches avec qui tu avais pris un verre, un soir? Enfin, pour l'instant, ce n'était pas très important, même si la curiosité allait bien finir par avoir raison de toi. Tu te contentas pour le moment de lui répondre un simple "Ravi de ton enthousiasme", sincère et ponctué d'un sourire.

Tu n'es ensuite tiré de ta discussion que très brièvement par l'arrivée du premier gryffondor, qui te salue brièvement avant de prendre place juste devant toi. Tu lui rends sa salutation de courtoisie, avant d'entrevoir le second et dernier étudiant des rouges et or franchir le seuil de la porte, l'air particulièrement encombré. Tu restes surpris de voir le peu d'étudiants qui ont recours à la magie pour transporter leur matériel de cours, et note quelque part dans ton esprit que pareil sujet de cours pourrait être utile pour une prochaine fois. Rendre ça intéressant serait une autre paire de manches par contre, mais tu aimais bien de tels défis. Le jeune lion ne te salua pas, alors tu ne lui prêtas pas plus attention.

Le temps tournait, et un bref coup d'oeil à la salle te révéla qu'il manquait toujours quelques élèves. Tu décidas de leur faire confiance et te replongeas dans ton échange avec le jaune et noir, il n'y avait que très peu de choses que tu pouvais faire pour eux de toute façon.

Mééééh, c’était quoi ces réponses ? Ce n’était pas ça que je voulais entendre moi, y’avait même pas d’histoire de raté de potion, de paff 10ans dans les dents quand juste un an s’était écoulé, ni même la morsure d’un botruc garrou ou un truc du genre pour justifier… ça. J’avais tiré une moue circonspecte, ne validant pas trop les explications. De un j’avais rien à juger, sinon il aurait pas de quoi être fier vu sa phobie des brindilles magiques. De deux la directrice je ne la connaissais pas moi. De 3… bah… pourquoi je saurais faire une potion de vieillissement ? Pourquoi faire ? 15ans c’était bien, même si ma barbe semblait capricieuse à se montrer. De quatre... j’avais soufflé du nez en me marrant avant de vite être déçu car le point cinq était franchement déprimant : pas de dissociation ou dissection… Nul ! « Bon, si on dissèque rien, je vais m’assoir alors. Bonne chance pour ton cours ! » Bah ouai, dernier cours où j’étais un serpentard s’était pris une flèche dans le corps. D’ailleurs, il était là, « Heyyyy, Machin ! » C’était quoi son nom ? J’aurai peut-être du demander la dernière fois, quoi qu’il était dans les vapes… un peu comme ma présence d’esprit qui réalisait que pas mal d’étudiants étaient arrivés.

Abandonnant Ethan à son rôle trop ennuyant à mon gout je me dirigeais vers le fond de la salle, lâchais mon sac sur le premier bureau de libre que je trouvais dans la rangé face au vert et argent (la 11 quoi). P’tit sourire à ma nouvelle voisine et enthousiasme soudain « Maël’ ! ça va ? » Je lui aurai bien ébouriffé les cheveux, mais j’étais persuadé qu’elle m’aurait écrabouillé un pied avec le sien en grognant. Du coup, avant d’attirer trop ses foudres, je me tournais vers le blessé de l’autre fois. « Tu vas bien toi ? T’as une cicatrice ? Tu me montres ? » le cours allait peut être commencé, mais il y’avait des priorités qui m’importaient plus. Ou du moins, la curiosité qui parlait plus que la bonne tenue en classe, d'ailleurs pourquoi il avait deja une barbe de hipster lui et moi... rien?

Gaby place 11

En ce moment, Sue est plongée dans un vieux grimoire d'Histoire de la Magie. Celui-ci est particulièrement passionnant : il relate des faits qui datent de plus de deux siècles avec un ton qui se rapproche de la fiction. Les détails et les suggestions lui permettent d'être réellement immergée dans l'histoire et de partager le ressenti des peuples sorciers de l'époque. Sue aime particulièrement la mention des mages noirs et de la façon dont ils ont réussi à faire germer leurs idées révolutionnaires un peu partout. La jeune fille ne s'est pas pressée pour quitter la salle commune et a continué de suivre attentivement l'ascension de Grindelwald en prenant son petit déjeuner. C'est quand elle a terminé sa biscotte tartinée de mélasse qu'elle s'est décidée à ranger son bouquin.

Après tout, sa journée commence par un cours de Sortilèges et pas d'Histoire de la Magie. Mais pour cela il n'y a pas grand besoin de révision. En début d'année, elle s'est déjà occupée à apprendre tous les enchantements au programme. Au fil de ses lectures, il lui est même arrivé de lire la description de formes de magie avancées. Elle dispose donc de quelques bagages pour produire des réponses intelligentes en cours. Du reste, pour ce qui est de la pratique... La préfète fait confiance à son talent naturel et à ses exercices réguliers pour se démarquer de la plèbe. La certitude fait fleurir un sourire discret sur ses lèvres fines. Elle avale son jus de citrouille d'une traite et quitte la Grande Salle pour gagner sa salle de classe. Les couloirs se vident doucement ; l'horloge tourne, elle presse le pas.

L'Aiglonne arrive enfin à l'étage des Sortilèges et elle ne tarde pas à trouver sa destination. Devant elle, un Lion chargé de manuels et de matériel - son sac semble avoir rendu l'âme. Elle ralentit à l'approche de la porte et le regarde du coin de l’œil. Que... Mais que fait-il ? Le cœur raffiné de Sue se compresse à la vue de ce spectacle : l'énergumène se contorsionne pour baisser la poignée avec sa bouche. Puis il se faufile dans la pièce comme si de rien n'était. Mais... Que... Il n'aurait pas pu ouvrir avec son coude comme une personne civilisée, ou faire léviter ses affaires comme un sorcier... ? La pauvre jeune fille ne s'attendait pas à être choquée avant même de rejoindre sa classe. Elle ne peut retenir une grimace en s'approchant de la porte. Imagine qu'on l'ait refermée et qu'elle ait dû toucher... Brrr... Elle repousse le panneau du bout des doigts, comme s'il avait été contaminé tout entier, et s'infiltre à son tour.

Son regard vert de gris se pose bien vite sur le professeur. Le professeur Turner, c'est bien lui ! Celui qui l'a initiée au Quidditch alors qu'elle n'aurait jamais songé pratiquer ce sport. Celui qui lui a tant appris et lui a confié ses premières responsabilités. C'est entre autre grâce à lui qu'elle a redécouvert l'absolu plaisir du vol et s'est surprise à faire germer les graines de l'esprit d'équipe. Depuis, la pousse longtemps méconnue a été nourrie par son travail préfectoral. La situation lui fait réaliser qu'elle n'a pas vu son aîné depuis longtemps. Elle est satisfaite de le croiser ici en tant que professeur... Il faut croire qu'elle lui porte un peu d'affection en tant que personne passionnée, pleine de ressources et de qualités pédagogiques.

- Bonjour Capitaine Turner !

Enthousiaste, Sue s'est légèrement écartée des règles de bienséance qu'elle s'impose habituellement vis-à-vis des professeurs. Elle songe limiter son écart de conduite à ce seul mot fort plaisant. Se détournant de l'entrée, elle porte son regard sur la pièce déjà bien remplie. De trop nombreux visages se gravent dans ses mirettes. Elle voit bien sûr Nour au premier rang, toujours entourée de ses feuilles de papier - cette fois non calcinées. Elle lui adresse un signe de tête en guise de bonjour, parce qu'elle n'est pas vilaine sa cadette. Puis, au fond, elle perçoit le visage morose de Sasha penché sur une table. La Serdaigle se demande si elle arbore toujours cette expression ou si la demoiselle n'est pas dans son assiette. Ses pas lui commandent d'aller voir ça de plus près. C'est ainsi qu'elle se retrouve installée au dernier rang, contrairement à ses habitudes. Ce qui n'est pas un problème en soi, puisque cela lui permettra de garder un œil sur la classe tout entière. Elle se tourne vers sa voisine, penche la tête légèrement, ses mèches châtain chatouillant ses épaules. Que ce soit par politesse ou par intérêt, elle hausse un sourcil pour l'interroger : Ça va ? Mais elle se permet une remarque ironique rappelant subtilement qu'il arrive de découvrir des choses dans les moments les plus inattendus. Tu as prévu de dormir ici ? C'est dommage, il semble que parfois on apprend aussi des choses intéressantes en cours...

Place 16 du coup !

Gabin était plongé dans ses pensés, son regard vagabondant par le fenêtre, dans les horizons de Poudlard. Lui aussi, il aurait aimé pouvoir sorti dehors, profiter du beau temps, mais sa conscience ne lui permettait pas de sécher les cours. Conscience de Serdaigle après tout. Les études étaient importantes, surtout si il voulait trouver un travail lui permettant de gagner assez d'argent pour partir en exploration et donc, d'avoir aussi pas mal de temps libre pour lui. Dernière année à subir pour lui. Dernière année avant quoi ? Les doutes encombraient l'esprit du garçon concernant son avenir. Il ne savait pas quoi faire plus tard, ni même demain. Reprendre la boutique de ses parents ne l'enchantait guère, mais pour le moment, il n'avait pas encore trouvé sa voie.

Le raclement de la chaise située juste à côté de lui l'enleva de ses songe pour le ramener à la réalité. Ses yeux firent volte face pour regarder la personne qui prenait place à ses côtés. Il s'agissait d'un autre élève de sa maison, plus jeune que lui, le visage étrangement rouge. Il ne l'avait jamais vu auparavant, mais la maison Serdaigle était grande. Le garçon, maintenant assis, lui tendit la main tout en se présentant et en ajoutant une question des plus étranges qui laissa quelques peu Gabin sans voix.

- Salut, je suis Newt Adams, ravi de faire ta connaissance. Tu sais marcher sur les mains ?

Un rire amusé résonna dans la salle de cour quand Gabin fut remis de ses émotions. Lui ? Marcher sur les mains ? Il avait déjà le plus grand mal au monde à faire 20 pompes ou à tenir sur un seul pied sans tomber. Marcher sur les mains sera certainement la pire des idées qu'il pourrait avoir. Mais cela avait-il donc un lien avec le visage étonnement rouge Adams ? Un sourire amusé aux lèvres, Gabin serra amicalement la main tendue qui lui faisait face.

- Ravi de te rencontrer Adams, je suis Gabin Šprajc. Les yeux du Serdaigle fixèrent ceux qui lui faisaient face. Pour te répondre à ta question, je ne sais pas marcher sur les mains. Je suppose que toi si ? Gabin laissa quelques secondes passer avant d'enchainer. T'as la tête vachement rouge ! C'est quelque chose d'habituel ?

Gabin relâcha la main qu'on lui avait tendu, tout en continuant à sourire. Ce gamin avait l'air intéressant et fort sympathique. Et puis... Puis maintenant le Serdaigle avait la furieuse envie d'essayer de marcher sur les mains.

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Saison 30
Hiver

Il faut marcher. Toujours marcher. Quelle idée d’être sortie dans le parc pour s’aérer l’esprit ! Mes muscles grincent, sont à l’agonie et ne demandent qu’un bon bain chaud pour les détendre. Je persiste néanmoins, enjambant les escaliers par quatre et évitant ceux escamotés. Les couloirs sont déjà vides, mince, je vais être en retard..., le murmure des professeurs dans leur classe me parvient à travers les portes.

Quand j’arrive enfin devant la salle de sortilège, je réalise un chignon de mes cheveux éparpillés par ma course dans le château. Tant pis, c’est toujours mieux que de ressembler à une lionne ! Mon tatouage est visible sur ma nuque, le règlement l’interdit-il ? On verra bien. Je souffle un bon coup et fais mon apparition dans le chambranle de la porte. Immédiatement je constate que je suis dans les dernières, si ce n’est pas LA dernière, et mes sourcils se froncent d’inquiétude.

- Bonjour professeur Turner, dis-je la voix essoufflée par l’effort et retenant de la main, par la même occasion, mon sac qui menaçait de tomber.

Désolée du retard, je continue. Mais la voix manque, je crois. Tant pis, ce ne sera pas l’entrée du siècle. Par je ne sais quel miracle, il restait un banc complètement libre. Je ne reconnaissais aucun ami, donc naturellement, j’y déposai mes affaires en tirant ma chaise (n5). Plumier et parchemin sortis, je regardais droit devant moi en attendant le début du cours. Je sentis mon parfum à la lavande se diffuser autour de mon cou et cela me rassura un peu. Je faisais lentement baisser la pression et mes joues retrouvèrent peu à peu leur couleur originelle.

Le professeur sourit lui aussi, il me dit bonjour, il est gentil, forcément. Dans un cours, il y a toujours du monde. Si on n’était que deux élèves à mon arrivée, d’autres sont arrivés, une grande Poufsouffle polie qui s’installe pas très loin de moi, mais pas à côté non plus. Un Serdaigle encore plus grand qui fait une présentation complète, je n’y avais pas pensé à ça désolée monsieur si vous n’arrivez pas à savoir qui je suis, et il part derrière moi, je l’entends à ses pas et au bruit des affaires qu’il dépose sur la table. Je ne regarde pas, oh non ce serait malpoli, je me contente d’un bref coup d’oeil à chaque entrée en cours. C’est encore une Serdaigle dont j’ai oublié le prénom si un jour je l’ai connu, un peu plus grande que moi, qui entre ensuite, polie dans un murmure, elle part s’asseoir loin. Une autre Poufsouffle arrive, elle je la connais un peu, elle a un joli prénom et elle connaît pas mal de choses sur une certaine plante appelée Dictame si mes souvenirs sont bons. Automn est le prénom qu’elle m’avait proposé. Elle part s’installer loin dans la salle, j’écoute les pas pour essayer de savoir où elle va, mais je perds rapidement le chemin. C’est un jeu amusant en attendant le début du cours ! Une grande bleue entre, bonjour joyeux, je la connais elle aussi, elle est gentille. Il n’y aura peut-être pas tant d’inconnue que ça dans ce cours… Elle part s’installer dans le même rang que le grand bleu précédent, vers le centre. Il y ensuite un grand jaune, bavard, qui prend le professeur comme un camarade en le tutoyant. C’est pas très poli ça, mais l’adulte n’a pas l’air de s’en formaliser, au contraire d’ailleurs, il fait la conversation avec lui ! C’est étrange, bizarre, je n’avais jamais vu ça, mais pourquoi pas.

Je comprends pas trop ce qu’ils disent, ça parle de potion de vieillissement et de balais, mais c’est malpoli d’écouter une conversation, alors j’évite de le faire. Et en plein milieu intervient le bleu-aux-plusieurs-prénoms, toujours aussi épuisant, qui est debout sur les mains, la tête en bas. Cet énergumène finira par blesser quelqu’un s’il ne se blesse pas avant, c’est pas possible autrement ! Il se redresse rapidement, se présente au professeur avec un nouveau prénom, encore un. Je n’ai jamais compté ni retenu tous les prénoms qu’il avait, il en donne tant ! Il a intérêt à aimer les surnoms. Je l’entends aller s’installer sur la table à côté du grand bleu qui s’était mis derrière moi et commencer à faire la conversation en se présentant avec un nouveau prénom. Pourquoi il n’en choisit pas un seul ? Ce serait mieux d’après moi. Mais bon, je continue de regarder les élèves qui arrivent, c’est une grande Serpentard qui arrive, sa tête me dit quelque chose. C’est avec elle que j’ai dessiné une fois, dans le parc ! Elle dit bonjour à l’adulte qui, poli, rend chaque bonjour donné à chaque élève. Ensuite c’est un autre grand Poufsouffle, c’est fou ce que les élèves grands sont nombreux, et qui salue le professeur avec l’air d’hésiter entre un tu ou un vous. Vraiment bizarre cette idée de tutoyer un professeur. Ce grand part s’installer plus loin dans la salle, les places seront bientôt complètes, non ? Ce serait bien, le temps commence à être long, j’ai bien envie de commencer.

Sauf qu’on ne commencera pas avant qu’il y ait toutes les places prises, et c’est un grand Gryffondor qui arrive pour prendre une nouvelle place. Lui aussi dit bonjour au professeur, et semble opter pour s’installer à la place vide à côté de moi. Je me demande ce qu’il dirait si je disais que si, il me gêne en s’installant ici, que je préférais qu’il aille ailleurs. Mais je ne le fais pas, secoue simplement la tête en silence pour dire qu’il ne me dérange pas, préférant le laisser s’installer. De toute façon, ça m’a l’air bien partit pour que toutes les places soient prises, et il ne va pas s’asseoir par terre non plus. Alors je rajoute un «Non tu peux t’installer» au cas où il n’aurait pas compris le geste de tête. Les élèves ne sont pas toujours très futés. Un Rouge et Or Lion suit celui qui vient de se placer à côté de moi, sans saluer il part s’installer. Et ensuite, c’est une préfète Serdaigle que j’ai déjà vu quelques fois, mais pas souvent. Assez néanmoins pour savoir qui elle est, c’est le genre de personne qu’il faut connaître rapidement. Elle salue notre professeur d’une étrange manière, l’appelant capitaine alors qu’il est professeur. À moins qu’il fut un jour capitaine ? C’est étrange de passer de capitaine de bateau à professeur de Sortilège, vous ne direz pas le contraire, mais pourquoi pas après tout, il a dû se dire qu’il n’était pas fait pour ça ? Fort probable, c’est l’idée la plus logique ! Quoi qu’il en soit, il doit avoir de jolies histoires à raconter, c’est beau la mer. Est-ce qu’il a vu des dauphins ? Des requins ? Des baleines ! J’aime bien les animaux. Bref, on va étudier la magie ici, pas les animaux, alors ce n’est pas le moment d’y penser. La grande part s’asseoir, une conversation continue derrière moi, et une grande Serpentard entre à son tour. Elle salue, s’assoit devant, et le cours devrait bientôt commencer, je crois qu’il y a presque tout le monde !

L.A. de Benedict

Vanille commence à appréhender les cours à Poudlard, après l'astronomie qui a vu un garçon de sa maison se faire transpercer par une flèche puis le vol où un coyote argenté avec la voix de la directrice est venu avertir la professeur qu'un événement grave s'était produit, elle se demande si elle n'est pas tombée dans un monde de dangereux psychopathes prêts à tout pour nuire aux élèves. C'est encore le plus étonnant, pourquoi cela se passe-t-il dans une école ? Le château recèle-t-il des trésors quelconque sur lesquels des gens mal intentionné voudraient mettre la main ? Elle se sent de moins en moins en sécurité.

Aujourd'hui c'est sortilège, la petite est plutôt douée dans cette matière. Après tout, quand il s'agit de baguette magique, être une sorcière est toujours vraiment plus chouette. Elle joue avec la sienne tout en se rendant au cours, il est un peu tard mais elle arrive tout juste. Encore quelques pas et la voilà qui passe la porte. Un sourire au professeur, la plupart des élèves sont déjà là. Elle sonde les lieux à la recherches de quelqu'un d’intéressant. Son regard s'arrête alors sur son amoureux, le sien à elle, celui même qui l'a embrassée sous le lac mais il est en pleine discussion avec un autre garçon (Gabin).

La Serpentard hausse un sourcil et se dirige droit vers le duo.Heu excuse moi, je crois que tu t'es trompé de place. Sourire faux au jeune serdaigle qui a cru bon de se mettre à côté du plus beau garçon de la classe. C'est incroyable, elle sait pourtant qu'il est merveilleux mais c'est tellement difficile de partager. La jolie fait une moue tristounette tout en surveillant le professeur du coin de l’œil, elle n'a pas envie de se faire gronder, déjà qu'elle arrive en retard et n'ose pas insister. Tsss, bon tant pis. Abandonnant tout faux semblants, elle jette un regard haineux au garçon plus âgé en posant ses mains sur ses hanches avant de tourner ses yeux vers Benedict dans une admiration dévorante. On se voit plus tard j'imagine ? Elle pose un baiser sur sa joue et s'en va plus loin. Après tout, c'est de sa faute, les absents ont toujours tord, non ?

Il ne reste plus beaucoup de places alors elle décide de s'installer à côté du géant de sa maison (Fanch) qui s'est pris une flèche lors du cours d'astronomie et se laisse tomber sur la chaise d'à côté avec le plus grand naturel (17). Salut ! De près il est encore plus impressionnant. Dis, t'as redoublé combien de fois pour être aussi vieux ? Elle fronde les sourcils et ajoute. Ça fait mal de se faire blesser par une flèche ? En fait, t'es toujours vivant ou bien je parle à ton fantôme là ? La question ne manque pas d’intérêt.

Ouvre ton esprit

Saison 30, Hiver

Ton ancien compagnon d'archéologie semblait fortement déçu de tes réponses, surtout concernant la dissection d'un cerveau, ce qui eut pour l'effet de créer la surprise sur ton visage. Tu ne te serais pas vraiment attendu à ce qu'un étudiant de nature aussi joviale ait envie de disséquer la moindre chose, mais tu avais sans doute sous-estimé son côté curieux et niais. Même si bon, pour le coup, t'étais de nature assez curieuse également, mais pour tout ce qui était de jouer aux docteurs, tu préférais laisser ça à Elhiya, qui avait déjà bien prouvé ses compétences à ce niveau.

Les conversations commencent à naître entre les étudiants déjà présents lorsqu'une tête familière fait son entrée dans la salle de classe. Il s'agit de Sue, la préfète de votre maison, et celle qui avait été ta co-capitaine de Quidditch durant tes dernières années à Poudlard, la tête de mule qui préférait utiliser un balai mal adapté à son poste plutôt que faire comme le reste de l'équipe. Par contre, elle avait prouvé toute l'ampleur de son caractère en réussissant aussi bien, sinon plus, que ses coéquipiers, malgré le handicap qu'elle s'était ainsi fixé, et elle avait tout ton respect pour ça. Tu lui adressas un sourire garni d'une pointe d'amusement, tu étais visiblement content de la revoir ici, et sa salutation t'avais d'autant plus fait pouffer.

-Bonjour Sue, ravi de te revoir.

Un ricanement s'était fait entendre dans la classe, du côté des deux serdaigles qui s'étaient assis ensemble, rien de bien méchant probablement. Tu avais voulu voir de quoi il en retournait, appréciant pleinement le changement de perspective que ton nouveau rôle d'enseignant t'offrait, mais le bruit de la porte s'ouvrant à nouveau avait tôt fait de monopoliser ton attention.

Il s'agissait d'une Verte et Argent, une demoiselle aux cheveux en chignon que tu n'avais encore jamais vu. La Serpentarde semblait à bout de souffle, et visiblement inquiète, alors qu'elle te saluait. Tu lui répondais chaleureusement, te rendant bien compte qu'elle avait fait des pieds et des mains pour ne pas arriver en retard, quelque chose que tu appréciais fortement. La demoiselle avait rejoint le dernier bureau encore à l'abandon, signe que la plupart des étudiants étaient présents, et que le cours pourrait bientôt commencer.

Un bref regard à ton trombinoscope t'avait révélé qu'il ne manquait plus qu'une certaine Vanille Fleury, également de chez les Vert et Argent. Ce ne fut d'ailleurs pas bien long que cette dernière franchit le seuil de la porte, te confirmant qu'aucun étudiant n'allait être en retard ou absents pour ton premier cours. Tu souri face à cette pensée, et te trouvas par la même occasion à répondre au sourire de la nouvelle arrivante, qui se dirigeait étrangement vers une section déjà pleinement occupée de la salle de classe pour... essayer de voler la place à un autre étudiant? Tu relevas les surcils, une expression d'amusement et de surprise au visage. Allait-elle vraiment te forcer à faire la discipline avant même que le cours ne commence? Mais un regard en ta direction suffit pour la faire se raviser, ou c'est au moins ce que tu en avais compris, et la demoiselle alla trouver place auprès du géant de sa maison. Pauvre lui, il était si prêt d'arriver à avoir la paix, tout ça pour que ce soit gâché au dernier instant.

Un lourd son de cloche retentit alors dans l'ensemble du château, signalant le début d'une nouvelle heure, et également le début de ton tout premier cours. Tu te relevas alors de ta chaise, pour faire le tour de ton bureau et aller t'asseoir en position relevé sur le devant de celui-ci. Tu ne voyais pas l'intérêt de jouer aux profs sévères et coincés pour essayer de terroriser les étudiants, tu désirais davantage créer une atmosphère où tous désireraient apprendre, et où ceux qui avaient des questions pertinentes n'hésitaient pas à les poser. S'ils désiraient tester tes limites, tu sévirais, tout simplement, pas besoin de dresser une tranchée entre élèves et professeurs pour autant.

-Ravi de voir que les plus jeunes années ont trouvé leur chemin, et que les plus vieux ont trouvé la motivation d'arriver à l'heure! Bienvenu à mon premier cours de Sortilèges; pour ceux qui ne me connaissent pas encore, mon nom est Ethan Turner, et il n'y a pas si longtemps que ça je me trouvais à votre place, moi aussi, alors si vous voulez laisser tomber le monsieur, ou l'appel par le nom de famille, c'est vous qui voyez. Avais-tu dit sur un ton que tu voulais des plus convivial, marquant ensuite une très brève pause pour prendre le pouls de la classe du regard.

-Sachez bien que je ne me leurre pas, les Sortilèges, c'est rarement aussi passionnant que ce qu'on peut vous apprendre en défense contre les forces du mal, ou beaucoup moins intrigant que monsieur Janaster peut proposer en Métamorphose. Par contre, je sais aussi que des trois, c'est la matière la plus souvent négligée, alors qu'elle est celle qui vous sera le plus utile, tout au long de votre vie. Nouvelle brève pause, pendant laquelle tu te retournes un court instant vers le grimoire laissé sur ton bureau et le tourne pour qu'il te fasse de nouveau face. Puis tu reportes ton attention sur tes étudiants, adoptant un ton beaucoup moins formel cette fois.

-Et puis, croyez-moi, s'il y a un domaine d'étude où briser les limites de la magie est passionnant, c'est bien celui-là. Par contre! Comme vous l'avez surement déjà constaté, vous formez une classe assez mixte en terme de niveau d'études, il y en a de pratiquement tous les niveaux, alors on va aborder un sujet qui ne mettra personne de côté. Navré pour ceux qui espéraient qu'on touche à la legilimancie aujourd'hui, c'est à dire l'art de pénétrer l'esprit d'autrui, mais je reste disponible pour répondre à vos questions sur le sujet après le cours, pour les plus curieux d'entre-vous. Tu prenais une seconde pour remettre de l'ordre dans tes pensées, et enchainais rapidement pour ne pas perdre l'attention de tes élèves.

-Non, aujourd'hui on va parler d'ouverture de portes en tous genres, et, avant que ceux de septièmes se mettent à soupirer, je vous promet que j'ai en réserve un défi à votre hauteur à vous également. Pour les meilleurs, il y aura également des prix à la fin du cours, mais comme il faut commencer par le commencement, on va aborder la partie théorique en premier lieu. De quels sortilèges pensez-vous que je parle, lorsque je fais référence à des sorts capables d'ouvrir et de déverrouiller? Et quelles sont leurs incantations, et ce qu'ils font plus précisément? J'ai... 5 sorts qui me viennent à l'esprit.

HRP : Afin de permettre à tous de participer, vous pouvez donner 1 seul élément de réponse par RP, mais pouvez répondre plusieurs fois à condition de ne pas double poster. Les différents éléments de réponse étant : la formule, le nom, la description (non textuelle), et le contresort s'il existe. Vous avez jusqu'au lundi 17 Février inclusivement pour répondre. Vous avez mon L.A. pour dire qu'Ethan vous donne la parole après que vous ayez levé la main.

Les élèves arrivent les uns après les autres sans que je leur accorde le moindre regard. Je préfère continuer mes pliages et admirer les deux merveilleux papillons que je viens de créer. Ils sont plutôt réussis mais je n’ai pas de quoi être fière. C’est assez simple, en soi, de faire ce genre d’origamis. Mais j’aime bien, et ça fait passer le temps. Je relève quand même les yeux de temps à autre afin de voir les nouveaux venus, mais je ne connais personne et personne ne vient s’asseoir à côté de moi. Je suis seule et, pour une fois, ça ne me dérange pas le moins du monde.

La seule présence qui ne m’est pas inconnue fait partie des dernières arrivées : la préfète de Serdaigle, Sue. Le souvenir de notre rencontre est encore bien présent dans mon esprit. Et elle se souvient également de moi, apparemment, puisqu’elle me salue avec un léger signe de la tête. Et, préférant sans doute ne pas venir au premier rang, elle va rejoindre une fille au fond de la salle.

Après quelques minutes d’attentes, durant lesquelles j’ai essayé de trouver une place convenable sur ma table pour les deux papillons en papier, la cloche résonne pour annoncer le début du cours. Le professeur se lève immédiatement pour se rasseoir tout de suite après sur son bureau. Il commence par nous souhaiter la bienvenue et fait sa présentation. Ethan Turner. Oui, c’est vrai que j’avais lu son nom sur mon emploi du temps. Il nous propose de ne pas l’appeler « Monsieur » ou « Professeur Turner » si nous n’en avons pas envie. J’hausse un sourcil de surprise. C’est super comme idée, plus convivial et rassurant. Mais bon, je ne sais pas si j’oserai l’appeler par son prénom… Il continue sa tirade en reconnaissant que les élèves sont généralement plus intéressés par la Défense contre les Forces du Mal ou la métamorphose. Je dissimule un éclat de rire en faisant semblant de tousser, mais sa remarque m’amuse beaucoup. Moi ? Oh, tu me connais l’ami. Quand je fais de la métamorphose, tout termine toujours calciné, réduit à l’état de cendres. Et la Défense contre les Forces du Mal, c’est plutôt une vaste plaisanterie. J’adore ça, par contre ! C’est juste que mes résultats ne suivent pas…

Ensuite, le professeur nous rassure, ou me rassure plus précisément, en disant que nous n’allons pas apprendre à lire dans les pensées d’autrui. Tu resteras encore un peu secret, l’ami, et c’est tant mieux. En revanche, monsieur Turner nous propose de répondre à nos questions sur la légilimancie à la fin du cours, pour ceux qui veulent. Ça me dirait bien de savoir comment on fait pour se protéger de ce genre d’intrusions. Comme ça, je serai tranquille. Personne ne pourrait jamais apprendre ton existence.

Il conclut en annonçant que le sujet du jour sera le déverrouillage et l’ouverture de portes. Et qu’il y aura un défi à relever. Même qu’il y aura un prix à la fin du cours pour les meilleurs. J’espère bien que j’en ferai partie.

Il nous demande enfin à quels sortilèges on pense pour ouvrir ou déverrouiller quelque chose. D’instinct, je lève la main. Parce que la réponse m’est venue toute seule. Pas forcément la plus évidente pour tout le monde, mais évidente pour moi. Parce que c’est un sort d’explosion, et parce que je suis moi. Pyromane jusqu’au bout des ongles, même si je fais pas exprès.

- Il y a la formule Portaberto, monsieur.

Trop contente de répondre en première, j’oublie de rajouter l’explication sur ce que ce sort peut faire. Tant pis, de toute façon les autres m’auraient peut-être regardé un peu bizarrement. Et c’est déjà bien de donner la formule.

Fañch Guivarch rp numéro 463 :

Les élèves arrivaient peu à peu, certains avaient des têtes connues d'autre moins. C'était comme ça, de nouveaux visages apparaissait et disparaissait au fil des années et des cours. Personne ne venait troubler le serpentard qui se contentait d’observer les arrivants.

Au bout d'un certain temps un poufsouffle bien loquasse arriva et après quelques échanges avec l'enseignant qu'il semblait connaitre le blaireau vint s'installer juste devant lui en le saluant peu respectueusement.

Le fou pensait être tiré d'affaire quand le jaune s'adressa à sa voisine de table mais ce ne fut qu'un bref moment de répit car quelques instants après le garçon se retourna pour poser tout un tas de questions indiscrètes.

Si il veux vraiment voir une cicatrice je peux lui en faire une.

Arrêtes, ce n'est pas gentil, on peut lui répondre poliment ça ne coûte rien.

En effet, mieux vaut ne pas être désagréable avec lui, il pourrait nous être utile.

Oui, ça va. J'ai en effet une cicatrice, mais je ne vais pas me dénuder au milieu de la classe.

Le ton était poli même si le l'expression du visage était toujours figée dans le marbre. Il répondait mais il n'allait pas non plus entretenir la conversation.

C'est peu après qu'une fille de sa maison vint s'installer prés de lui, elle posa elle aussi des questions peu pertinentes. Cette fois-ci le géant ne prit pas autant de pincettes et il laissa transparaître une pointe d'agacement.

Si le ministère ne m'avait pas injustement jeté en prison j'aurais eu une scolarité un peu plus normale, et si j'étais un fantôme je ne m’embêterais pas a venir en cours.

Le sang pur espérait avoir fait taire les interrogations peu pertinentes quand le prof commença le cours en se présentant et à la fin de son laïus il donna la première consigne. Le géant fut le second à répondre, il ne voyait qu'une seule réponse et il préférait ne pas se la faire voler.

Il y a le sortilège de déverrouillage mais il ne permet pas d'ouvrir les esprits.

Le professeur répond au même ton à mon bonjour. Après avoir observé les quelques élèves présents, je lui renvoie un petit sourire. C'est un Poufsouffle qui ne tarde pas alors à faire son entrée à ma suite. La tête tournée vite fait en sa direction, celui-ci ne semble pas comprendre grand chose à la situation s'étonnant de voir le prof. Il lui demande même s'il a grandit. Intriguée, je ne peux qu'hausser des sourcils tout en le regardant mener la discussion. Il suppose une potion de vieillissement mais le Professeur ne perds pas de temps lui non plus à rétablir la vérité telle qu'elle. Je ne le connais pas enfin pas vraiment l'ayant déjà croisé à quelques cours notamment lorsqu'il m'avait fait prendre une douche par surprise avec le #Glacio. Un souvenir qui me rend malgré tout un petit sourire.

Un autre garçon entre ensuite. Un élève de ma maison que je connais de loin mais assez pour que son visage me reste en tête. Son naturel ne déteins pas, toujours égal à lui même. Une fille portant les couleurs vertes arrive juste après. Un peu de féminité ne fait jamais de mal. C'est alors qu'un autre Poufsouffle entre en piste. Cette fois je peux dire que je connais celui-ci. Il semble aussi surpris que son partenaire de voir le professeur à sa place. Peut-être un peu moins.

« Oh salut Ezequiel. Je vais bien et toi ? Ça fait un p'tit moment dis-moi mais contente de te voir ici. »

Pour confirmer mes dires, je souris lui rendant le sien. La salle se remplie peu à peu mais je ne m'intérresse plus trop aux derniers retardataires préférant porter mon attention sur le jeune Poufsouffle tout en tentant de me rappeler à quand remonte notre dernière rencontre. Je suis en tout cas enjouée par sa venue. Je me dis qu'un jour il faudra qu'on se voit à nouveau mais pour l'instant au moins être ensemble à ce cours sera plus sympas que chacun dans son coin.

Puis, le professeur ouvre enfin les festivités nous assurant qu'il ne s'agit pas d'un cours sur la Legilimancie mais d'ouvertures de portes. Dans un sens je suis plutôt rassurée mais aussi intriguée par le sujet. Il nous demande alors les sorts capable d'ouvrir et de déverrouiller quelque chose. Les réponses fusent déjà tandis que j'ordonne presque à mes neurones de faire leur taff.

« J'en ai un en tête également Monsieur mais tout dépend effectivement de ce que vous entendez par "ouverture de portes". Il y a le Open Sesam aussi mais en effet qui n'est pas visé particulièrement sur l'esprit. »

Je ne sais pas si c'est un des sortilèges dont le professeur attendait mais c'est ce que j'avais en ce moment en mémoire. J'étais curieuse d'entendre sa réponse quoi qu'il en soit.

Panique total, non! Pourquoi?! En voyant le jaune bien connu je me fis discrète espérant secrètement qu'il ne me verrait pas, et c'est en le voyant aller parler vers notre enseignant que je soupirais de soulagement... soulagement de courte en voyant arriver un rouge et or qui me fit grincer des dents, je lui jetais un regard noir, il n'a pas intérêt à venir s'assoir à coté de moi sinon je lui enverrais un sortilège, ça tombe bien que nous sommes dans ce cours particulier non? Deuxième soulagement en le voyant allait se mettre juste devant le bureau du professeur Turner, ouf! Mais non, il a fallu que Gabriel vienne s'installer à mes côtés avec son sourire niais habituel et qu'il commence à poser des questions fichtrement embarrassantes à notre voisin, attrapant sa robe je tirais doucement dessus en lui faisant les gros yeux!

Assied toi et reste tranquille avant que quelqu'un ne décide de te lancer un sortilège de mutisme!

En entendant la réponse du vert et argent derrière moi grimace un peu, et encore plus lorsqu'une de ses congénères s'installe à ses côtés et lui pose des questions agaçantes, décidant de les laisser se débrouiller je me retourne vers le professeur, qui justement commence à se présenter... Attends... Quoi? Comment ça ne pas l'appelait professeur ou monsieur Turner? Non mais vous m'avez vu? Moi ne pas utiliser un terme respectueux pour lui.... Je n'allais pas non plus lever la main en disant "Hey Ethan? C'quoi ça?!" J'en frissonnais d'horreur!

Enfin il commença à poser des questions intéressantes, et tout du long j'écrivais sur mon parchemin des notes, mais ne prenant pas du tout la parole, le seul sortilège d'ouverture que je connais dans tous les cas est Alohomora, mais sa question est trop vaste, et je ne veux pas me ridiculiser alors autant me taire en notant sur un coin de ma feuille les sortilèges cités par mes camarades de classe.

Sue jette un œil au reste de la classe. Elle est déjà bien remplie et les derniers arrivants ne tardent pas. Quelques discussions s'entament, un rire résonne, et tout le monde prend place. Ethan - ou plutôt le professeur Turner - se montre gentil avec tout le monde, à grands renforts de sourires et de salutations chaleureuses. Au moment où la cloche se fait entendre, l'ancien Capitaine se lève pour aller d'appuyer au devant de son bureau. Il commence par des banalités ; est heureux que tout le monde soit à l'heure - ce qui est exceptionnel, il est vrai ; se présente et dit qu'on peut se montrer relativement familier avec lui car il n'est pas beaucoup plus vieux. L'Aiglonne le sait mais elle va éviter de s'engager sur cette voix ; elle préfère se conformer aux politesses de circonstance.

Par la suite, il introduit les élèves à sa matière de la meilleure des façons. Sue est d'accord avec tout ce qu'il dit et hoche la tête lorsqu'il certifie que les sortilèges qu'ils apprendront ici leur seront utiles tout au long de leur vie. Ça c'est sûr, parce qu'on ne croise pas des Pitiponks à chaque coin de rue et qu'il n'est pas courant de vouloir changer une souris en verre à pied. C'est pourquoi Sue essaie quotidiennement d'apprendre un maximum d'enchantements courants ou importants. Malgré ses efforts, elle est sûrement passée à côté de beaucoup, d'ailleurs - il en existe tellement.

L'enseignant vient alors au sujet du cours - qui est écrit au tableau à la craie blanche, bien que Sue n'y ait pas fait attention. Il explique que "Ouvre ton esprit" ne se réfère pas à la Legilimancie, malheureusement. La cinquième année en est attristée : le fait de lire dans les pensées est l'une des choses qui la passionnent le plus, et elle aurait adoré assister à un cours complet à ce sujet. Alors, quand il propose d'aborder cela à la fin du cours avec les intéressés, Sue se porte déjà volontaire. De l'extérieur, toutefois, elle n'en montre rien ; elle est toujours aussi attentive et silencieuse. Ainsi l'intitulé du cours se référerait plutôt à des sorts capables d'ouvrir et de déverrouiller. Hm, certains viennent aisément à l'esprit et d'autres sont plutôt obscurs. Le sujet est plus vaste qu'on ne pourrait le croire.

Ethan assure qu'un challenge à leur hauteur attend les plus âgés et que les meilleurs auront droit à des prix. Incroyable ! Sue est excitée comme une fée à l'idée de se confronter aux élèves les plus doués. Elle se demande ce qui peut être prévu pour rendre cet intitulé banal aussi captivant qu'énoncé ; mais, pour cela, on peut dire qu'elle lui fait confiance - chose rare. Bref, pour l'heure il lance la partie théorique en leur demandant s'ils voient de quels sortilèges il veut parler. Sue s'interroge : se limite-t-il aux sorts qui s'appliquent seulement aux portes ? S'il a cinq formules en tête, c'est que ce doit être large... Nour est la première à suggérer une réponse - étonnant, est-elle une bonne élève ? Elle cite Portaberto, et la préfète n'est qu'à moitié surpris apprendre qu'elle connaît ce sort d'explosion. Deux autres s'expriment ; on dirait qu'ils n'ont pas compris qu'ouvrir son esprit n'est finalement qu'une expression de Serdaigle, pas ce qu'ils cherchent à faire au sens propre.

Il suffit d'une seconde de blanc pour que la main de Sue se lève. Il est l'heure de se faire remarquer et d'étaler ses connaissances aux yeux de tous. Espérons seulement que son idée d'intervention ne soit pas hors-sujet. Ce serait fâcheux... Bien sûr, elle ne s'en formaliserait pas. Bien des éléments lui viennent en tête ; elle essaie simplement de faire dans l'originalité dans un premier temps.

- Professeur ? Si vous ne parlez pas seulement de portes, je sais qu'il existe aussi un sortilège qui permet d'ouvrir des boîtes ou des coffres. À condition qu'ils n'aient pas été scellés par magie...

Une dernière élève entre, une Serpentard nommée Vanille je m’en souviens, elle se contente d’un sourire pour le professeur, pas de bonjour pour lui, c’est ni très gentil ni très poli, en plus la voilà qui part derrière bavarder un peu et râler légèrement pour une place. Apparemment, arriver en dernier laisse moins de choix en place libre que si on arrive dans les premiers, ce qui est tout à fait logique. Mais heureusement, elle s’arrête bien vite, et j’entends ses pas s’éloigner vers le fond de la salle, là-bas il doit y avoir une place sans personne. Quand la cloche sonne le début du cours, je peux voir après un coup d’oeil curieux qu’il y a encore une, non deux, places libres devant. Des absents ? Peut-être qu’il y a simplement plus de places que d’élèves dans la classe. Le garçon qui s’est mis à côté de moi aurait pu largement aller s’installer ailleurs qu’ici alors ! Il aurait pu faire un effort, laisser la place libre, j’aime pas quand y a quelqu’un à côté de moi, en plus c’est un inconnu… Mais bon, je suis près des fenêtres, c’est déjà pas mal. Et puis il faut se concentrer, car le cours commence, et le professeur se met à parler. Il faut l’écouter attentivement !

Il a l’air content qu’on soit là, ça peut vouloir dire que finalement il n’y a pas d’absents et qu’il y a juste plus de chaises que d’élèves ! Sinon, il ne serait pas trop content de voir qu’il y a des absents. Sauf si ce sont des élèves pas sages… Mais ça, il ne peut pas le savoir d’avance puisqu’il dit être un nouveau professeur, ce dont les grands pouvaient se douter vu qu’ils sont là depuis plus longtemps que moi, mais ça enlève d’ailleurs l’idée qu’il ait été capitaine de bateau un jour, vu qu’il était encore en cours il n’y a pas longtemps, c’est lui qui le dit. On peut être capitaine en même temps qu’élève ? Pendant les vacances peut-être. Ou il a fait un tout petit peu capitaine après l’école mais il s’est vite rendu compte que ce n’était pas un métier pour lui. Ou alors… C’était un jeu ! Ah oui, ça doit être ça, il jouait à être capitaine quand il était encore élève. Il a peut-être même écrit un livre là-dessus ? Ce professeur doit vraiment être génial, il n’y a pas d’autres possibilités, même si je me vois mal l’appeler par son prénom. C’est un adulte, un grand très grand, et nous on est des élèves, ce serait malpoli ! Enfin, les autres font ce qu’ils veulent.

Ce qui est bizarre dans ce que dit le professeur, c’est qu’apparemment le cours de Sortilège est moins intéressant que les deux autres cours où l’on utilise notre baguette. Je ne vois pas pourquoi, on apprend pleins de choses différentes dans tous les cours, donc tout est forcément intéressant ! Même si je n’ai pas trop idées de ce qu’on apprend dans chaque cours, à part la transformation pour celui de Métamorphose et la défense pour l’autre, c’est vrai que cours de Sortilèges est assez vague. Mais justement, ça veut dire qu’il y a pleins de choses différentes ! Donc c’est super bien. Mais peut-être pas pour tout le monde… Pourtant, le professeur dit que c’est celle qui sera le plus utile, donc comment un cours pourrait être moins intéressant qu’un autre si c’est utile ? Non vraiment, je ne vois pas. De toute façon, il y a des élèves bêtes, que voulez-vous y faire ? Tant pis pour eux s’ils ont décidés de ne pas aimer la matière !

L’adulte fait une pause, comme s’il attendait qu’on écrive quelque chose, mais le problème c’est que je ne vois pas quoi écrire. Que c’est une matière utile ? C’est une chose bien évidente, pas besoin d’écrire ça pour le savoir ! En fait, il a plutôt l’air de se déconcentrer en tournant un livre, un gros livre. Finalement, il continue, il parle des niveaux différents, ce qui est vrai parce qu’on est beaucoup d’âge donc d’années différentes, alors il va faire attention à ce que tout le monde puisse bien travailler. Ce qui déjà est assez compliqué puisque je ne connais presque aucun sort, mais on est là pour apprendre, non ? Déjà il parle d’un truc inconnu, légilimencie, et il en donne la définition, d’ailleurs j’en profite pour écrire ça. La définition me fait un peu penser à la télépathie qu’il y a dans mes livres, pourquoi ça s’appelle pas pareil alors que ça a l’air de se ressembler ? J’irai voir à la bibliothèque, c’est mieux que de poser la question au professeur comme il propose de faire après le cours pour ceux qui sont intéressés et curieux. On peut être curieux sans poser de questions vous savez monsieur !

Et enfin, on passe au cours à proprement parler. C’est-à-dire, après un peu de blabla aux plus âgés pour les rassurer, aux questions théoriques. C’est là qu’il va falloir noter, puisque je ne connais pas grand-chose ! On met le titre, Sorts pour ouvrir et déverrouiller, puis on écoute. C’est une grande Poufsouffle qui commence, un premier sort est nommé, hop ! On l’écrit. Il faut s’appliquer, essayer de ne pas faire de fautes, mais c’est compliqué quand on ne connaît pas… J’aurais bien aimé faire un tableau vu toutes les questions qu’il y a, avec une ligne incantation, une autre nom et une autre geste pour être sûre de ne pas me tromper, mais je n’ai pas le temps si je veux bien écouter, alors tant pis je me comprendrais moi-même. Après c’est quelqu’un d’autre, de devant je ne vois pas qui parle, mais c’est un sort sans vraiment de sort. C’est le nom ! On va laisser une place pour rajouter la formule. Personnellement, je ne vois pas trop comment on peut verrouiller ou déverrouiller un esprit : il n’y a ni porte, ni serrure, ni cadenas. Mais bon, j’écris quand même ce que dit l’élève sur ce sort-là. Ensuite, une autre voix, je crois que j’arrive à la reconnaître, enfin je suis pas trop sûre. À la rigueur, c’est pas utile de savoir qui parle, ce qu’il faut c’est les réponses aux questions ! Un autre sort, une formule ? Qui n’ouvre pas l’esprit. En même temps d’après moi, c’est compliqué d’ouvrir un esprit, mais bon, je le note quand même. Cinq sorts, c’est beaucoup, mais du coup il n’en reste que… Deux ? Même s’il manque pleins de détails. Le problème, c’est que je ne peux vraiment pas donner de réponses, j’espère que ce ne sera pas trop embêtant… De toute façon, j’y peux rien, mais j’irai à la bibliothèque avant d’aller en cours la prochaine fois, pour m’avancer un peu, parce que je déteste n’avoir aucune réponse. Une autre élève parle, elle parle de coffres et de boîte à la place de porte et d’esprit, mais elle n’a pas tort ! Une boîte et un coffre, ça se ferme bien mieux qu’un esprit, c’est presque sûr ! Et on note encore, même si ce n’est rien de précis, il faut prendre tous les détails, avec la condition que la grande donne. Chez les Moldus, on utilise une clef, ou simplement notre main, pour ouvrir les objets. Pourquoi les Sorciers se compliquent-ils autant la vie ?

Un serrage de main plus tard et le grand type de ma maison se présente à son tour. S'il m'appelle par mon nom de famille, le sien est bien trop imprononçable pour que je m'y risque, ce sera donc Gabin, ou tout autre surnom qui me passera par la tête au moment où je devrais le nommer. Il ne sait pas marcher sur les mains. Evidemment, ce n'est pas donné à tout le monde, mais il pourrait faire un effort. Alors je ris moi aussi, avant de hausser les épaules d'un air faussement modeste.

- Oui, je sais depuis plusieurs années. Je m'entraîne à tenir le plus longtemps possible sur les mains, c'est pour ça que je suis si rouge. Mais quand j'aurais battu le record du monde, ça vaudra la peine, parce que je serai super connu. Tu voudras que je te montre comment on fait un de ces jours ?

C'est que je suis si parfait que je partage mes connaissances et mon savoir-faire avec mes camarades les plus incapables. Mais ce Gabin a l'air sympathique, on va peut-être pouvoir s'entendre si mes dons l'intéressent. Et avant que je ne puisse ajouter quoi que ce soit, Vanille apparaît devant moi. Je lui adresse mon plus beau sourire. C'est qu'elle est belle ma copine, et elle est mon meilleur public, je lui dois bien un accueil chaleureux. Elle commence par s'adresser à Gabin, et pas de la plus sympa des façons. J'adresse un regard désolé à mon camarade, ne sachant pas vraiment quoi dire. Je ne pensais pas qu'elle serait jalouse pour si peu, mais après tout, ma présence est tellement parfaite, comment lui en vouloir d'être déçue de ne pas pouvoir en profiter davantage ?

- Oui, on se voit après, ne t'inquiète pas, je réserve le prochain cours pour toi.

J'esquisse un sourire lorsqu'elle me dépose un baiser sur la joue. J'aurais préféré qu'elle m'embrasse pour de vrai. Je la regarde s'éloigner avant de reporter mon attention sur le Serdaigle d'un haussement d'épaules pour lui dire d'un air entendu :

- Désolé, les filles, tu sais ce que c'est, jalouses pour un rien. T'as une copine toi ? Un copain ?

Le cours commence alors, et j'écoute à peine le professeur, bien trop occupé à griffonner quelques mots sur un parchemin que je plie soigneusement en forme d'avion en papier.

Hâte de te voir après le cours,
Je veux un vrai baiser.

Entendant quelqu'un parler d'un sort que je connais, j'attends un silence pour me lancer sans pour autant lever la main.

- Portaberto, c'est le sort qui fait exploser la serrure. C'est pas hyper discret, mais ça fonctionne super bien il paraît !

Je n'ai jamais essayé pour ma part, je suis toujours invité là où je veux aller, c'est bien plus simple que de tout faire sauter. D'ailleurs, je ne perds pas plus de temps pour envoyer l'avion en papier sur Vanille.

Tu sentais que tu gênais un peu la pauvre demoiselle à tes côtés. De toute manière tu n'aurais changé ta place pour rien au monde. Ça t'aurais même amusé qu'elle te demande de partir. Tu aurais même voulu qu'elle le fasse. Mais elle se contenta de te répondre que finalement non. De toute façon, maintenant que tu t'es assis, tu n'allais pas te lever sauf cas pratique. En attendant que les derniers élèves arrivent, tu la regarde avec un sourire reconnaissant. Pour le moment ne jouons pas. Tu n'aimerais pas toi non plus qu'une personne bien plus âgés que toi ne te fasse peur et jouer avec toi. Enfin..

Le dernier élève fit son entrée. Et enfin le professeur s'adressa à nous. Dans le plus grand des calmes. Parfait. Tu vas au moins réussir à suivre. Même si peut-être que tu en auras pas vraiment besoin. Concentre-toi. Il continua sur le fais qu'il était ici à notre place il n'y a pas très longtemps. En effet, on avait pas remarqué la jeunesse du professeur. S'il est là, c'est qu'on la choisit après tout. Et puis il est bien plus meilleurs que toi.

Par contre, tu n'es pas vraiment d'accord sur ce qu'il raconte. Les défenses contre les forces du mal sont bien trop banal pour toi. La métamorphose, tu es mauvais donc tu comprends vraiment rien et enfin les sortilèges est bien ton cours favoris. Et qu'on peut en apprendre vraiment beaucoup sur des sortilèges. Mais la suite, tu la partages. En vrai, tu penses aussi qu'elle est négligée alors que tout ce que vous apprenez pendant ce cours va nous servir. Tu acquiesça donc sur ces mots.

Petite déception quand à l'apprentissage de la légilimencie. Mais tu trouvais ça logique. La petite demoiselle à tes côtés ne risquait pas de passer un bon moment. Mais par contre tu comptes bien rester après les cours pour en apprendre plus. Au moins tu n'es pas venu pour rien. Un grand sourire aborda ton visage.

Maintenant la partie théorique. Ouvertures ? Déverrouiller ? Portes ? Tu écoutas les élèves parler pendant que tu cherches toi même des sortilèges. La première parla de Portaberto. Ouais logique. Le second d'un sortilège de déverrouillage. Ouais Alohomora en soit. Puis Open Sesam. Ah un sortilège intéressant en effet. Tu approuves ce sort. Au moins tu sais qu'elle ne te feras plus barrage la porte. Léger rire. Puis une élève parla d'un sort qui permet d'ouvrir une boite non scellé magiquement. Tu peux pas t'empêcher de répondre vu que personne ne le fait.

- En effet c'est Cistem Aperio, le sortilège de l'ouvre boite. Il est simple, mais pratique quelque fois.

Tu cherches maintenant dans ton coin, mais tu trouves que répondre à la place d'une élève était largement suffisant. Pas la peine d'en rajouter. Tu détournes enfin ton regard vers la jeune. Tu t’apprêtais à lui dire quelque chose mais tu t'avisas. Tu te concentras plutôt sur ce que les autres pourrait apporter comme réponses.