Moi, le métro, j’aime pas trop. Mais pour une sortie, promis je ferais des efforts pour ne pas râler. Il suffira juste qu’on ne me pousse pas, qu’on ne me dise pas de me tenir, que je puisse m’asseoir sur un siège si possible sinon tant pis je m’assois par terre, et qu’on me dise quand descendre aussi parce que je fais souvent le voyage les yeux fermés. Si j’ai les yeux ouverts, je vois le noir, le noir et encore le noir des murs et du tunnel, avec la lumière de l’intérieur de la machine et les gens qui bousculent tout le temps. Et comme les gens n’aiment pas qu’on les regarde avec un air pas content, je ferme les yeux. Ou je regarde par terre mais c’est souvent pas très joli des chaussures, ça dépend des gens. Bref, je ferais un effort si les autres en font aussi. Ce qui est sûr, c’est que c’est un transport rapide.
Une des préfètes parlent après que j’ai parlé du métro rapide, et elle dit de regarder là où on met les pieds. Pourquoi, je sais pas trop, peut-être parce que c’est sale par terre ou parce que les gens n’aiment pas qu’on leur marche dessus ? Eux, ils ne font pas d’efforts. Mais la grande parle du monde, de se perdre, de trébucher, de tomber du quai. Il faut vraiment être idiot pour tomber du quai… Multi-noms toujours en mouvement aurait certainement risqué de tomber du quai, lui. Donc le métro c’est dangereux, mais la préfète trouve ça rigolo. Moi non, je suis pas d’accord, mais je dis rien, après tout chacun a son avis. Peut-être qu’elle aime quand il y a du monde, il y a des gens comme ça qui ont des goûts bizarre à aimer la ville, les transports en commun et les magasins. Le monde, les gens, les bousculades, le bruit.
Et puis il y a un autre élève qui parle. Un grand, il y a beaucoup de grands ici. Il a l’air particulièrement content d’être en sortie et de pouvoir parler du métro, sauf qu’il se met à dire n’importe quoi. Enfin, au début c’est pas n’importe quoi puisqu’il dit comme la préfète qu’il y a tout plein de monde et que c’est simple de se perdre ou de perdre des gens. Ce qui revient au même puisqu’à partir du moment où un élève se trouve écarté du groupe, on sera tous perdu car il faudra le retrouver. Mais après, c’est des bêtises, d’abord il dit qu’il ne faut pas s’inquiéter car les Moldus sont civilisés et gentils, alors civilisés oui mais ça on s’en doutait, par contre gentils ça dépend desquels et c’est comme pour les Sorciers. La plus grosse bêtise qu’il dit, c’est de leur demander le chemin pour Poudlard et qu’ils seront contents de nous accompagner !
Cet élève est un idiot. Un peu comme l’autre, multi-noms, il dit n’importe quoi. Alors même s’il dit qu’il rigole, au final il l’a dit pour de vrai et c’est très dangereux. Imaginez que quelqu’un fasse comme ce qu’il vient de dire ? C’est du n’importe quoi. Alors «T’es vraiment très bête de dire ça.» je lui lance avec sérieux «Les Moldus ne savent pas où c’est Poudlard, ni même ce que c’est, puisqu’ils ne savent pas que la magie existe, donc ils ne vont pas pouvoir nous aider. Et puis, il ne faut pas parler de la magie aux Moldus ! En plus c’est facile de ne pas se perdre, il suffit de regarder les adultes et puis voilà.» Et puis voilà, comme j’ai dit c’est facile. Les grands manquent clairement d’intelligence, c’est de plus en plus évident.