Jusqu'ici Orwell est simplement brinquebalé de pièce en pièce, sans vraiment que les fils dans son cerveau ne se connectent entre eux pour qu'il comprenne réellement sa position actuelle. Il a bien fini par saisir qu'il s'agissait de défendre et d'analyser certaines pièces d'un immense domaine où la fameuse Maya Wood leur fait passer des tests ou des sortes d'épreuves. On peut dire qu'Orwell a bien échoué à la première étape, tout sorcier qu'il est, ses connaissances en botanique rasent trop les pâquerettes pour qu'il puisse véritablement les mettre en œuvre.

Le voici dans une autre pièce à présent. Exit la lourde chaleur de la serre, le voilà sous la chape de l'ombre dans un lieu bien silencieux. Orwell mobilise toutes ses connaissances sur les moldus pour extraire quelques informations sur la pièce qui s'ouvre devant ses yeux. Il fronce les sourcils, reconnait quelques objets et même la représentation de la planète Mars. Orwell lâche un « Wow » alors que ses yeux s'habituent de plus en plus à la pénombre.

Il n'est pas au bout de ses surprises, un mouvement au fond de la salle attire son regard... et ses yeux s’agrandissent soudainement. Son honneur refuse de le faire reculer d'un pas même si la majesté et la grandeur de la bête lui inspire à la fois peur et respect. Un Oiseau-Tonnerre. Même le plus grand des abrutis le sait. Des représentations par milliers dans les livres. Des contes par centaines à son sujet. Ces bêtes sont aussi légendaires que rares. Comment Miss Wood a-t-elle bien pu en obtenir un ?!

Les questions se bousculent dans l'esprit du Serpentard. Il jette un regard vers sa nouvelle partenaire, inconnue au bataillon. Puis, dans un mouvement robotique, il s'incline devant l'animal, à la fois pour lui montrer son respect et à la fois en espérant ne pas se faire manger tout de suite. Peut-être, aussi, pour gagner des points auprès de Maya, c'est ce qu'il lui semblait être l'un de leur objectif.

Tu t'es bien cramé la main dans les chiottes. Mais sérieux, qui fout des pièges dans les chiottes ? T'aurais pu t'en douter, que c'était pas normal, mais ça t'a intrigué, et voilà le résultat. T'as la main brûlée, et le bras aussi un peu, parce que le liquide remontait jusqu'à ce que tu te décides à te nettoyer d'un #Aguamenti rafraichissant bienvenu. Bref, tu t'es fait engueulé en batracien, attaqué par ta nouvelle collègue Auror, et embarqué par ton Maître des crapauds dans la salle d'avant, puis celle de laquelle tu avais explosé la porte. Pantin très obéissant, tu ne dis plus rien, tu te contentes d'être vert et d'avoir mal à la main en tenant ta baguette de l'autre. Tu commences à en avoir ras le bol de tout ce truc. Toi, tu voulais un camp d'entraînement, pas une maison de fou.

Vous voilà donc dans une nouvelle pièce, des plus sombres. Alors tu allumes ta baguette d'un #Lumos, afin de voir où tu fous les pieds. C'est un laboratoire, et jusqu'ici tout va bien. Sauf que, plus loin, il y a deux personnes. Ouais, non, en fait c'est pas ça le problème. Le problème, c'est l'Oiseau-Tonnerre. Tu écarquilles les yeux en t'approchant très lentement de quelques pas, gardant toujours une distane de sécurité, sans même te préoccuper tes deux autres personnes qui sont ici.

- Croâ croâ.

Ce qui signifie "Monsieur l'Oiseau-Tonnerre, que vous êtes joli, que vous me semblez beau !" parce que même les batraciens peuvent avoir de la culture. Tu jettes un oeil à ton Maître.

- Crôaaaaaaaaaaa.

Et ça, ça veut dire "on fait quoi, c'est vous le connaisseur en bestioles en tout genre". C'est que t'as déjà assez fait de conneries comme ça. Bon, tu sais toujours pas pourquoi t'es vert et tu te prends pour une grenouille, mais la main qui brûle, c'est bien toi qui est à blâmer, alors c'est un peu à son tour de prendre les mauvaises décisions maintenant.

Ils avaient quitté la serre en un groupe considérablement affaibli et moins confiant que lorsqu'ils y étaient entrés. Ouvrant la marche, Hugh et Lilith marchaient sans se lâcher, et Aysha pouvait observer les sourcils de l'enfant qui se fronçaient très légèrement, tandis qu'elle retrouvait parfaitement ses esprits et se demandait probablement si elle devait les suivre ou pas. La préfète culpabilisait. Lancer un sortilège de confusion sur une enfant lui avait laissé un goût amer. Laisser un sorcier de quinze ans pétrifié dans une serre pleine de plantes terrifiantes ne la satisfaisait pas plus. Elle avait manipulé - avec brio en plus - cette enfant pour qu'elle ne sache plus à quel saint se vouer, et elle n'en était pas fière. Elle les avait suivis, mais rien ne garantissait qu'elle ne change pas d'avis dans les minutes qui suivraient. Heureusement, la présence de Hugh semblait la convaincre de les suivre, et la rassurer. Mais trimballer une enfant de onze ans dans une maison de ce type n'était probablement pas l'idée du siècle. Aysha craignait qu'elle ne les ralentisse plus qu'autre chose, et elle ne voulait surtout pas la mettre en danger. Pendant un instant, la pensée s'insinua dans son esprit que c'était peut-être une bonne chose qu'ils aient cette enfant avec eux : ainsi, leurs adversaires n'oseraient peut-être pas les attaquer, de peur de la blesser. La culpabilité grossit en elle à cet instant même. Elle pensait à cette petite fille comme à un objet. Un bouclier humain. Elle n'aimait pas la tournure que lui faisait prendre cette mission.

L'enfant lui demanda pourquoi ils n'avaient pas libéré l'autre - un certain Tobias - et Aysha baissa la tête. Elle aurait voulu la rassurer, mais elle n'en trouvait pas les mots. Ils l'avaient laissé là, comme ils avaient laissé Matt, et Eden. Ce n'était pas le comportement le plus responsable qui soit. Hugh et l'enfant avaient pénétré dans la salle, tout comme Robert. Aysha et Elias fermaient la marche. Ce dernier s'était légèrement appuyé sur elle pour faire quelques pas et sortir de la salle, mais il avait l'air d'aller mieux. Elle savait que ce n'était que provisoire, et cela ne la rassurait pas. Elle n'avait aucune idée de combien le venin de la plante pouvait être dangereux. La propagation du poison ne serait stoppée que pour une vingtaine de minutes. Ensuite, ils en reviendraient au point de départ : bloqués dans cette maison avec une enfant, une autre espère de grand enfant qui avaient perdu ses chaussures, un empoisonné, un vieux, une sorcière à peine majeure. Elle était surprise qu'ils ne soient pas déjà immobilisés quelque part, ou morts, tout simplement. En entrant dans la salle, Aysha eut le regard attiré par Hugh et sa protégée qui chuchotaient dans un coin, non loin de Robert. L'homme jetait des regards furtifs à la salle tout en discutant avec l'enfant, et il ne semblait pas des plus rassurés. Aysha releva les yeux. Elle avait voulu observer la pièce, mais son regard fut aussitôt attiré par une grande forme mouvante. Elle laissa échapper un hoquet de stupeur. Un oiseau, un gigantesque oiseau. Ses très faibles compétences en Soin aux Créatures Magiques lui avaient tout de même permis de le reconnaître, non sans terreur. Elle savait les capacités de cette créature et était proprement terrifiée. Elle balaya la salle du regard, les muscles contractés, les mains tremblantes. Il y avait là quatre personnes supplémentaires.

La bleue reconnut d'abord Zélie et sa bouche s'arrondit encore. Eden, puis Matt, puis Zélie. Combien encore de ses amis devrait-elle affronter ? Combien encore d'adversaires trouverait-elle parmi son entourage ? L'autre garçon lui était heureusement inconnu. Au centre de la pièce se tenaient deux hommes, qui n'avaient ni l'apparence ni la carrure de ceux qu'ils avaient pu croiser dans les autres salles. Qui étaient-ils ? Aysha était sûre qu'ils n'avaient pas pour mission de protéger la maison. L'un d'eux avait lancé un sort au plafond et créé une large entaille qui laissait apercevoir le ciel. Tétanisée dans son coin, la bleue n'osait rien dire et gardait les yeux rivés sur l'oiseau. Les plantes d'abord, les animaux ensuite ? Pourquoi ne pouvait-il pas y avoir de pièce avec des formules mathématiques et des instruments d'astronomie ? Pourquoi devait-elle affronter l'une à la suite de l'autre deux pièces qui contenaient ce qui hantait ses cauchemars ? Et ces hommes, d'ailleurs, étaient-ils de leur côté ? Avaient-ils le même objectif qu'eux ? Pourraient-ils s'allier ? Une chose était sûre, Aysha n'avait aucune envie de se battre contre eux.

La plante était neutralisée. A moins, surtout, de faire attention à la flaque d’acide se répandant au sol. J’étais à présent pieds nus, hors de question de perdre mes pieds à cause de l’acide. Mais j’étais encore trop mal en point pour penser à le faire disparaître. Non, au lieu de cela, je passais en tête, m’appuyant toujours sur l’épaule de ma petite protégée, son contact me rassurant totalement. Nous avancions, doucement. A présent, j’ouvrais la marche, et ça me paraissait beaucoup plus dangereux que de la fermer. Le gros savon que j’avais volé était toujours dans ma poche et me broyait la cuisse à chaque pas. Je claudiquais lentement.

Peut-être que ça nous sauva. J’entendis un bruit d’explosion et la poussière s’éleva. Lorsque nous débarquâmes dans la pièce suivante, le plafond était effondré. La poussière nous entourait, rendant l’identification de toute menace difficile. Autumn posait des questions. La première ne m’était pas destinée, je n’y prêtais donc aucune attention, même si au fond de moi, une pointe de culpabilité perçait. J’avais mis du temps à les rejoindre dans la première pièce parce que je commençais à trouver qu’on se foutait un peu trop de notre gueule. Et j’avais confirmation d’une chose : ceux que nous devions combattre étaient bien humains. On nous avait prévenu que nous risquions d’affronter des illusions. Autumn était tout sauf une illusion. Tout le monde voyait la même petite fille, les yeux brillants, tenant farouchement une baguette que j’avais pris soin de lui vendre. Parce que c’était elle. Une colère sourde monta en moi mais je dus la mettre de côté pour répondre aux questions de ma protégée. Ses questions, ses dires, résonnaient en moi, et je savais que je me devais de la rassurer. Et par la même occasion, de me rassurer moi.

Le plafond effondré avait soulevé la poussière, je ne m’attardais pas encore sur ce qu’il y avait dans la pièce. Je nous mettais un peu à l’écart, grimaçant à mesure que mes pieds nus se déchiraient sur des pierres récemment tombées, et nous collais quasiment aux murs. Sans les toucher : avec l’explosion précédente, j’avais peur de les faire tomber. Je m’accroupissais, difficilement, épaule mais surtout cuisse très douloureuse, grimaçais avant de lui sourire de cet air rassurant que j’avais toujours avec elle.

- Tu sais ce qu’on m’a dit moi ? Que y avait un trésor dans cette maison qu’avait été volé à quelqu’un. Et que not’ mission c’était de le récupérer. Un petit sourire rassurant. J’vaais les yeux brillants en parlant du trésor, parce que moi, c’était la seule chose qui m’avait motivé. Mais maintenant c’était différent. On nous a même dit qu’on allait peut-être rencontrer des gens qu’on croyait connaitre mais qu’ils étaient des illusions. Et en t’voyant, j’ai bien compris qu’t’étais pas une illusion Petit geste affectueux, j’essayais de lui toucher le bout du nez avec le bout de mon index. Mon sourire s’élargit. Alors maintenant qu’je sais qu’t’es là et qu’t’es bien vraie, je m’demande si on m’a pas menti sur le reste. On m’a raconté trop de bêtises et j’suis pas d’accord avec ça. Donc si j’’retrouve la dame, je lui règle son compte, et on sort de là sains et saufs. T’es avec moi ? Et je finissais par lui proposer ma main, paume ouverte, pour qu’elle tape dedans. Un check. C’était un geste d’enfant ça non ?

Je pensais ma mission menée à bien, alors je me relevais difficile et je me retournais. La poussière était retombée. Devant moi, trois silhouettes. Non, quatre. Et surtout une énorme masse. Avec des ailes. Une bestioles. Mes yeux s’élargirent de stupeur. Et d’effroi. Une grosse, grosse bestiole. Beaucoup trop grosse pour moi. Elle allait me manger c’était certain.

[Hugh a peur de tous les animaux magiques. Celui-ci étant imposant, je lui impose un jet de Raisonnement pour savoir s’il est capable ou non de dépasser sa peur.]


Réussite critique (1-10) : Autumn était là, juste à côté de moi. Hors de question de lui montrer que j’avais peur. Les enfants c’était comme ça, c’était des éponges à tension ambiante. Je me forçais donc à respirer et bien vite je faisais fi de la bête pour me concentrer sur les 4 silhouettes. A leur attention, bras levés, paumes ouvertes – j’avais déposé ma baguette dans son étui à ma ceinture – je lançais : « On vous veut pas d’mal. Juste passer sans déranger personne ». Super courageux.
Réussite (11 - 41) : De puissantes ailes, un bec féroce, je connaissais la puissance de la bête. Et pourtant je ne la reconnaissais pas, parce que ce n’était pas une de celles qui servait à la confection de baguettes. Ou rarement. Malgré un cœur qui souhaitait s’emballer, la présence d’Autumn à mes côtés m’interdisait de laisser place à la panique. Longtemps je soufflais, incapable du moindre mouvement, puis, lentement, la peur refluait. Si la bête n’attaquait pas, tout irait bien. Il suffisait de se concentrer sur les autres. Inspiration, expiration, on souffle. Un pas en avant.
Echec (42 - 95) : Mes yeux restent focalisés sur la bête. Trop grosse. Trop puissante. Elle est la seule à emplir mon champ de vision. J’ai beau respirer pour tenter de me reprendre, le rappel du filet du diable me fait craindre une bête terrible, capable de me cisailler en un coup de dents. Je suis tout simplement paralysé.
A venir : Hugh est incapable de prononcer le moindre mot, ni de lancer le moindre sort tant que l’oiseau est dans la même pièce que lui.
Echec critique (96 - 100) : Je ne vois qu’elle. Des plumes. Un bec. Des ailes. J’essaie de me rappeler de quelle bête il s’agit. Centaure non. Accromentule non. Manticore, Chimère, Kelpy, Kappa. Les bêtes les plus affreuses se bousculent dans ma tête, aucune ne correspond. J’ai peur, je panique, je me jette au sol, à plat ventre, mains sur la tête. Evidemment, sur les gravats. Ma tête en heurte un. Je ne bouge plus. Assommé.

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'Dé 100 faces' : 69

Pour la première fois, alors qu'ils pénétraient dans une nouvelle pièce, l'ambiance n'était pas à l'attaque ou au combat. Chacun avait semblé distrait par la présence de ce gigantesque oiseau qui, il fallait bien le dire, aurait pu tous les renverser d'un coup d'aile. Aysha gardait les yeux rivés sur l'animal et ne s'en détachait que pour scruter un instant les visages qui l'entouraient. Elle n'avait aucunement confiance en les deux hommes, dont l'un venait de détruire le plafond. Ils avaient un allure plus fière, plus agressive. Zélie, quand à elle, semblait complètement perdue. Aysha avait l'impression que la défense s'affaiblissait de pièce en pièce, alors qu'elle aurait dû se durcir. A moins que la propriétaire de la maison n'ait considéré que des inconnus n'auraient pu pénétrer plus loin dans la bâtisse. Ce qui était une idée idiote, compte tenu de l'âge et de la qualité de ses gardes. La bleue ne pouvait s'empêcher de réfléchir à cent à l'heure aux raisons qui l'avaient poussée à venir ici. Soif d'aventure, hein. C'était une belle connerie. Elle ne pouvait s'empêcher de ressasser le fait qu'elle s'était attaquée à son camarade de Poudlard, à son petit-ami, à une enfant de onze ans, et bientôt peut-être à Zélie, simplement sur ordre d'une femme qu'elle connaissait pas. Une femme qui travaillait au Ministère. Un tireuse d'élite. Elle travaillait, elle, Aysha, pour le Ministère. Elle qui s'était juré de ne jamais plus obéir à aucun de leurs ordres. Oui, ce n'était pas une Auror. Mais elle travaillait pour eux, avec eux. Elle avait peut-être usé de ses talents de tireuse d'élite pour liquider un mage noir et sa famille. Elle passait peut-être ses journées en compagnie de celui qui avait tué son père, de ceux qui l'avaient poursuivi toute sa vie.

Et les autres alors ? Ils étaient venus là par appât du gain, pour la plupart. Un trésor. Un trésor fichtrement bien gardé, si on oubliait les élèves même pas majeurs qui se trouvaient sur leur chemin. Filet du Diable. Oiseau-tonnerre. Aysha ne pouvait imaginer un trésor qui vaille autant de protections et autant de risques. Elle ne pouvait s’imaginer qu'elle était en train de le poursuivre, ce trésor mystérieux, sans même savoir si cela valait le coup. Zélie ne semblait même pas au courant de la raison de sa présence dans la pièce. La préfète n'avait aucune envie de s'opposer à ses amis. Elle en avait marre. Elle ne voulait plus. La vilaine dame, comme disait la dénommée Lilith, leur avait peut-être bien beaucoup menti. Peut-être était-elle simplement animée par sa soif de vengeance, de gain. Et peut-être que la propriétaire de cette maison avait menti aux autres aussi. Peut-être n'étaient-ils que des pions.

- Bon, écoutez, je ne sais pas ce que vous faites là, mais nous on nous a confié la mission de récupéré un trésor volé. Qui serait caché dans cette maison.

Elle avait préféré jouer carte sur table. Si cette soudaine révélation donnait l'envie à Zélie et à son camarade de les attaquer, ils seraient probablement en mesure de se défendre. Aysha ne s'adressait pas vraiment aux deux hommes qui se tenaient au milieu de la pièce. Elle n'avait aucune idée de la raison de leur présence ici. Elle espérait qu'ils seraient de leur côté. Mais peut-être cherchaient-ils à voler le trésor, eux-aussi.

- Je ne sais pas si cette histoire est vraie. Ce que je sais c'est que vous comme nous, on a pris des risques insensés sans même savoir vraiment pourquoi.

Elle jeta un coup d'oeil à l'Oiseau-Tonnerre qui ne daignait pas s'envoler pour le moment.

- Ce que je sais aussi, c'est que la femme qui nous a recrutés a été prête à nous envoyer dans la gueule du loup, dans une maison truffée de pièges et de dangers, alors que certains d'entre nous sont très jeunes. Il y avait elle, bien sûr, mais aussi les trois ou quatre autres élèves de Poudlard qui appartenaient à l'autre groupe. Et celle qui vous a engagés a été prête à vous laisser seuls dans des pièces dangereuses, à deux contre cinq, tout ça pour protéger un trésor. Et elle n'a pas hésité à se servir d'enfants pour ça.

Lilith en était la preuve. Le camarade de Zélie ne semblait pas bien âgé non plus.

- Moi j'ai l'impression qu'on nous a menti, à vous comme à nous. Et qu'on se sert de nous pour mener une bataille qui ne nous concerne même pas. On a probablement tous eu nos raisons d'accepter tout ça. Mais il est encore temps de cesser de prendre des risques inutiles. On peut s'allier, traverser les pièces et sortir de cette maison sans se battre. On peut... trouver ce trésor et voir de quoi il en retourne.

C'était la solution la plus raisonnable. Nul ne savait ce qui se tramait dans les autres pièces, mais Aysha se souvenait que le plan en indiquait encore plusieurs. S'ils s'allaient tous ensemble, Hugh, Lilith, Robert, Elias, Zélie, son camarade et elle, ils pourraient traverser les pièces sans encombre. La défense n'avait de toute évidence pas anticipé des adversaires si nombreux. Et en voyant que Zélie et l'autre s'étaient joints au groupe, peut-être s'y joindraient-ils eux aussi. Et ils débarqueraient au niveau du trésor à une dizaine de personnes, si ce n'était plus. Il fallait faire vite. Lilith devait sortir de là, elle avait l'air terrifiée. Et surtout, Elias avait besoin de voir un médicomage. Il devait prendre une antidote.

Aysha lança un coup d'oeil aux deux hommes. Elle s'attendait à tout instant à ce qu'ils les attaquent. Est-ce qu'ils étaient disposés à s'allier avec eux, eux-aussi ? Leur peau semblait avoir trouvé une couleur plus terne et pâle. D'ailleurs, il semblait à la préfète que, lorsqu'ils étaient entrés, la peau des deux hommes avait une légère couleur verte. Tout cela n'était pas clair. Qui étaient-ils ?

 
Vous vous demandez ce que peut bien faire cet Oiseau-Tonnerre ici ? Et bien sachez qu'en tout cas, il n'a pas trop apprécié que vous fassiez exploser le plafond de la maison de sa maîtresse.

Le membre 'Aliocha Corbier' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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#1 'Dé 10 faces' :


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#2 'Dé 100 faces' : 69