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Harry Potter 2005 :: ~¤~ Pré-au-Lard ~¤~ :: Rues de Pré-au-Lard :: Les Trois Balais
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On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
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Loredana Wildsmith
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On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 11:30

Saison 30 - Fin de l'hiver


C’est avec un sourire aux lèvres et peut-être aussi quelques larmes que j’avais soigneusement plié la lettre amenée par un hibou que j’aurais reconnu entre mille. À la demande d’Arty, j’avais pris le temps de prendre soin de Kévin qui avait fait un long chemin avant d’arriver ici et qui devait probablement mourir de faim et de soif. La boule de plume ne s’était pas fait prier pour accepter cette petite pause bien méritée, sous le regard peut-être légèrement jaloux de ma chouette. En attendant d’ouvrir de nouveau la fenêtre, je faisais les cent pas dans la petite chambre dans laquelle je vivais depuis désormais un mois. C’était loin d’être pratique, agréable, mais je ne voulais pas retourner dans mon appartement à Camden Town. Trop de fantômes et de meubles brisés. Je ne cessais d’ouvrir la lettre, en relire le contenu encore et encore, le cœur brisé, mais qui battait si fort qu’il aurait pu sortir de ma poitrine à tout moment. Peu de temps s'était réellement écoulé depuis la fin de cette relation, depuis ce jour où je lui avais dit qu’il ne fallait plus que l’on se voie. Un mois. Ce n’était rien et pourtant, dans cette lettre, je ressentais une évolution. Arty semblait enfin avoir accepté cette rupture et me souhaitait le meilleur pour la suite. Des mots qui rassurent, des excuses, une remise en question. Pourtant, il y avait ce petit détail qui pourrait paraître sans importance, mais qui pourtant attire mon regard à chaque lecture. Tu mérites d’être heureuse. Je le méritais. Seulement, il avait probablement omis une chose : Je ne parvenais pas à être heureuse, pas sans lui. S’en doutait-il ?

Une seule pensée traverse mon esprit : ce besoin de le voir. Un besoin vital de voir si ce petit changement se voyait sur lui, s’il était rayonnant, si son sourire était de retour sur son visage. Lui parler, lui dire ce que j’avais sur le cœur, mais que je me refusais de lui dire : il me manquait. Ce vide m’empêchait de vivre pleinement. Une part de moi était toujours avec lui. La meilleure part, probablement. Au bout de quelques longues minutes de réflexions, je suis dérangée par le hibou qui semblait enfin prêt à rentrer chez lui. J’hésite un instant. Peut-être que je pourrais profiter de cette occasion pour lui écrire en retour, demander à Arty s’il était possible que l’on puisse se revoir, au moins une fois, que moi aussi je lui dise les choses qui me chatouillaient la langue depuis la lecture de la lettre. Pourtant, je finis par ouvrir la fenêtre, l’animal s’envole et je m’affale sur mon lit, indécise, anxieuse. Était-ce une bonne idée de pointer le bout de mon nez aux Trois Balais ? Pourtant, la réflexion ne dure que deux ou trois minutes. Je ne voulais rien regretter, il me fallait y aller. Le soir, après le travail, une fois la journée terminée.

Cette dernière passe à une lenteur inquiétante, me poussant à revenir sur ma décision, à plusieurs reprises, tout au long de la journée à vrai dire. À penser qu’il avait peut-être trouvé quelqu’un d’autre et que cette lettre n’était que la conclusion, le point final de notre histoire. Comme une action essentielle pour tourner définitivement la page. Dans tous les cas, je l’avais bien compris, c’était bien ce qu’il comptait faire et c’est cette détermination qui m’a poussé à prendre la décision finale : Il fallait que l’on se voie. J’avais besoin de le voir.
Alors, après la fermeture de Barjow&Beurk, je ne prends pas la peine de repasser à l’hôtel, je transplane sans réfléchir jusqu’à Pré-au-Lard, pour atterrir juste devant l’entrée du bar où il travaillait. À cette heure-ci, il ne devrait pas y avoir un grand monde. C’était l’occasion idéale – la seule aussi – pour entamer une discussion. Ce n’est qu’après avoir compté jusqu’à dix que je pousse la porte menant à l’intérieur des Trois Balais. Mon regard arpente la salle, le cœur bat à tout rompre, mes mains deviennent moites. Le stress monte et me donne envie de faire demi-tour, de partir, de ne pas forcer le destin. Pourtant, c’était ce dernier qui m’avait menée ici. Ce n’était juste pas évident pour mon esprit vide, brisé et toujours aussi amoureux. Mon regard se pose sur deux personnes. Une femme – Katerine – une habituée du bar, très bavarde avec qui j’avais déjà discuté une ou deux fois. L’autre personne est de dos et pourtant, ce dos provoque des frissons qui se baladent dans tout mon corps, jusqu’au bout de mes doigts. Les deux semblent engagés dans une discussion des plus intéressantes qui semblait les passionner. Je n’entends pas ce qu’ils disent, n’ose pas m’approcher. J’avance discrètement, reste debout, comme s’il fallait que j’attende la permission. J’étais à son deuxième chez lui, il fallait d’abord que j’attende si oui ou non ma présence était désirée ici. Après tout, s’il voulait passer à autre chose, je n'étais probablement plus la bienvenue. Je me racle la gorge avant de sortir un Bonsoir, timide, une voix plus aiguë et douce que d’habitude. C’est à cet instant qu’il se retourne. Ma respiration s’accélère, mon corps revit par ce simple yeux-dans-les-yeux. Il se réchauffe à nouveau. Au fond de moi, je voulais qu’il ressente exactement la même chose.
 


Dernière édition par Loredana Sparks le Mar 18 Fév - 10:51, édité 1 fois
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 11:36

Les boucles imprégnées des propos échangés s’interrompirent brusquement lorsqu’une voix trop bien connue passa à travers elles. Peu importait la conversation trépignante que le Wildsmith avait avec Katerine, une des fameuses habituées du bar, un amusant débat animé sur un éventuel combat entre un dragon, disons un Boutefeu Chinois et un Zouwu ; les voix éclataient, les têtes remuaient et s’ils étaient d’accord pour dire que les deux créatures étaient majestueuses, le gagnant n’était pas évident. Cependant, tout cela s’interrompit lorsque le fameux bonsoir retentit doucement dans la salle principale des Trois Balais. Immédiatement, le temps parut s’arrêter. C’est toute l’échine qui s’était mise à trembler, impossible de s’empêcher de se retourner. Vérifier qu’il n’avait pas rêvé, non - elle était bien là.
Celle qu’il croyait ne plus jamais revoir ou pas avant des lustres, lorsque la vie les aurait tous les deux baladés à droite, à gauche, ailleurs.
Elle était bien là. Et ça déclenche ribambelle d’émotions à l’intérieur, d’un enthousiasme joyeux.

Ne pas s’emballer. Doucement, se lever et saluer tout aussi timidement, hey, Loredana, l’entièreté du prénom comme si le diminutif lui était désormais interdit. À côté, Katerine ronchonne d’être ainsi abandonnée, mais elle comprenait, connaissait très bien les aventures de la vie du bavard qu’était Arty.
Un court instant de gêne où il la regarde, les yeux toujours parcourus de paillettes surprises. Il était heureux de la voir, sans savoir vraiment ce que cela pouvait signifier, si elle était là pour lui, ou pour autre chose, pour quelqu’un d’autre. Simplement, la voir. Les zygomatiques ont du mal à ne pas trembler de s’empêcher de trop sourire, les mains s’emmêlent de ne pas savoir quoi faire - vite, s’occuper. Les boucles tournoient afin de montrer une des tables plus éloignées : j’t’en prie, installe toi ! Évidemment, il rougit légèrement, se pincer les lèvres, c’est qu’il n’en revenait toujours pas de la présence de l’Ancienne Amoureuse. Bien qu’il ait envoyé précédemment une lettre, cette dernière n’attendait aucune réponse, il s’agissait juste pour le Fripon de fermer une douloureuse porte dans son bordélique cerveau, n’empêchant certes pas la mélancolie de résider toujours sous le coeur, mais il l’embrassait avec plus de paisibilité - assumer.
Se diriger d’un pas vers cette fameuse table isolée avant de se retourner brusquement, davantage bondissant, il pirouette en fait pour désigner le comptoir, tu veux quelque chose à boire ? A manger ? Difficile de retenir l’effervescence de la voix.
Là, était-il devenu encore plus charmant ? La maturité de ce mois passé l’avait-il fait pousser de quelques centimètres ? On y croirait presque, les effets immédiats d’une colère qui ne l’alourdissait plus.

L’embarras continue cependant de lui agiter les membres, ne pas savoir s’il allait s’asseoir avec elle, ou pas, si c’était le but ou pas, si elle le voulait ou pas, et qu’est-ce qu’elle faisait là, qu’est-ce qu’elle faisait là, qu’est-ce qu’elle faisait là. Les doigts emmêlent encore fougueusement les boucles, il a tant d’autres questions qui se bousculent sur la langue, dont une incertitude. Arty s’était enflammé dans l’immédiat, alors que c’était peut-être une ténébreuse visite, une mauvaise nouvelle, une annonce qui allait le faire s’étaler sur le parquet. Ainsi, le corps du Poufsouffle est bizarrement suspendu, juste le temps d’interroger : il s’est passé quelque chose ? Tu as besoin de quelque chose ? C’était d’un timbre sincèrement inquiet dont les mèches étaient soudainement tourmentées, dans la gorge du Loup, de telles questions ne pouvaient signifier qu’une chose : On t’a fait du mal ? A qui je dois aller casser la gueule ? Car après tout, qu’est-ce qui pourrait justifier la présence de la Gryffondor ?
Rester debout, oscillant sur des baskets qui s’impatientent de connaître les réponses à la myriade de questions.
Et toujours cette idée, qui clignotait dans ses paupières radieuses. Ne pas s’emballer. Trop tard. Moins d’une minute et il s’était rendu compte qu’évidemment, il était toujours fou amoureux d’elle.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 12:26

Il était rare de l’entendre prononcer mon prénom dans son entièreté. La rupture semblait avoir creusé un fossé entre-nous, un éloignement et pourtant, il y avait cette petite étincelle dans son regard qui me faisait comprendre que oui, il était content de me revoir. Pas de regard froid, triste ou en colère. Non, je retrouve le Arty que je connaissais et que j’aimais toujours. Je me dirige en souriant vers la table qu’il m’avait indiquée. Espérant qu’il s’installe juste en face, peut-être en avait-il l’intention, peut-être préférait-il attendre ma permission. Pensant à la lettre toujours au chaud dans ma poche, je pense que la deuxième hypothèse est la bonne. Il ne ferait rien qui pourrait me vexer, m’agacer selon lui. Ne pas faire d’erreurs, c’était valable pour moi aussi. La table était éloignée, était-ce volontaire ? Je m’installe sur une des chaises avant de retirer bonnet, veste et gants – c’est que le froid dehors était glacial – passer une main dans mes cheveux, grimacer en constatant qu’un nœud s’était formé sous le bonnet. Tant pis, je m’en occuperai plus tard. Pour l’instant, il me fallait tenter de calmer mon cœur, une main se pose malencontreusement sur ma poitrine, une façon de vérifier si le rythme cardiaque commençait à ralentir. Puis lever de nouveau les yeux vers le Poufsouffle que je n’avais pas vu depuis ce qui me semblait être une éternité.

Il se comporte en parfait serveur qui tient à ce que sa cliente soit satisfaite de sa venue ici. Non non je veux rien, merci, enfin sauf si je suis obligée dans ce cas, je te laisse choisir. Lui accorder de nouveau ma confiance pour le laisser choisir. Une chose tout à fait banale en réalité et pourtant, cela démontrait de nombreuses choses dans ma tête. En réalité c’est toi que je viens voir. Si tu acceptes, bien sûr. Et je l’espérais du fond du cœur. Qu’il s’installe sur la chaise d’en face, comme avant. Tu veux…t’asseoir ? Le reste attendrait, je n’étais pas venue pour boire ou manger. Juste pour le voir lui. Il prend place, me fait face. Ainsi, je peux le regarder de plus prêt. Toujours aussi physiquement parfait. Si je suis là c’est par rapport à ta lettre. Mes yeux se posent sur la table, mes yeux semblent plus mélancoliques, nostalgiques. J’ai compris que tu regrettais et je voulais te dire quand même que j’accepte tes excuses, je te pardonne pour…le sortilège. Je me racle la gorge, c’est qu’il n’était pas évident du tout de me remémorer un tel souvenir. La dernière fois que l’on s’était retrouvé tous les deux à une table, ça s’était terminé en rupture. Il fallait que je surveille mes paroles, un simple mot de travers et ça pouvait partir en vrille, totalement, sous le regard d’une habituée qui serait sans doute impuissante face à la situation. Pourtant, je savais que cette conversation serait douce. Si elle devait être la dernière, je voulais qu’il ne garde que les bons souvenirs de ma présence. Qu’il oublie le reste. Qu’il pense à moi avec ce sourire. Néanmoins, quelque chose en moi souhaitait que ça ne soit pas la dernière. Cette lettre, je sais pas, ça m’a touchée, tu sembles un peu…différent. Dans le bon sens du terme évidemment. Ça m’a fait du bien comme du mal de la lire.

Les mots ne viennent pas comme je le souhaiterais. Ils sont mélangés, hésitants, démontrent un certain manque de confiance. Il était peut-être temps de dire les choses telles qu’elles étaient, après tout qu’est-ce que j’avais à perdre désormais ? S’il avait enfin accepté que je ne fasse plus partie de sa vie, autant ne plus rien retenir. Arty, j’ai été stupide, vraiment. J’étais en colère, vraiment vraiment en colère. Je pensais que si l’on ne se voyait plus, ça serait plus simple. Je souris en secouant la tête. Dans mon cas, c’est pire. Parce qu’il me manquait et que je ne parvenais pas à me détacher de lui malgré cette distance que j’avais imposée. Il restait là, ancré dans un coin de ma tête, apparaissait à chaque fois que je me retrouvais seule. Il n’est jamais réellement parti.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 13:37

Docilement, il s’était assis en face d’elle, eut tout le plaisant loisir d’infiltrer son regard sur des traits qui le réchauffaient de l’intérieur. Il savait pertinemment qu’elle lui manquait, mais de l’avoir en face de lui, rendait cette absence davantage tangible, prenante – douloureuse. Alors forcément, il profite, incruster les traits de Loredana dans ses rétines, anticiper son départ s’il devait s’effectuer dans les cinq prochaines minutes, aussitôt arrivée, aussitôt envolée. Il devait avoir l’air d’un fou, les yeux complètement accrochés au visage de la jeune femme, sans même penser à sourciller.
Jusqu’à ce qu’elle évoque la raison qui l’avait poussée à franchir la porte des Trois Balais, discuter, simplement et parler de la lettre qu’il avait envoyée. Doucement, l’embarras saisit les doigts du Poufsouffle qui se mette à gratter nerveusement la nappe colorée, soulagé certes, mais l’allusion à l’Impero le faisait trembler de l’intérieur. Lui rappeler que oui, ce n’était pas un rêve, un vague souvenir, il avait été absolument capable d’une telle horreur. De toutes ses bêtises, celle-ci avait eu la médaille de l’abomination. Les boucles en frissonnaient encore, remuées d’écœurement. Mais il avait fallu franchir cette ligne, une telle prise de conscience pour souffler au loin la rage qui s’était enchaînée à ses côtes au fil des années, telle une maligne maladie. Surtout qu’il le sait, il n’était jamais à l’abri d’une récidive.

Arty soupire alors légèrement avant de s’éclaircir la gorge, chasser momentanément la gêne pour pouvoir s’exprimer. Cette lettre n’était pas censée faire mal. Elle devait être un nouvel élan, pour toi, pour moi aussi. Mettre derrière nous ce qui s’est passé, sans oublier. Il y avait vraiment cru, sincèrement, jusqu’à la plus profonde couche de son épiderme. Il avait cru qu’envoyer une telle lettre lui permettrait de parcourir la vie de façon plus paisible, qu’elle apporterait une certaine sérénité. Certes, il se flagellait moins de son méprisable comportement, et s’il avait pris les devants face à la cause de ses innombrables nocifs emportements, il restait toujours toujours toujours amoureux.
La preuve en est de son genou qui ne cesse de dodeliner sous la table, de la main qui voudrait aller saisir celle de la Gryffondor – un contrôle qui lui démange les doigts. L’authenticité de ses sentiments le rendait curieusement timide – un comble pour le Wildsmith.
Il finit par secouer énergiquement les mèches embroussaillées. J’détruisais tout, et si la destruction j’adore ça, oui parce que cela resterait une de ses activités favorites, elle n’aurait jamais dû te toucher toi. Jamais. Ja-mais. Le répéter. Tu n’as pas été stupide, Loredana, crois-moi. Et dire que j’regrette c’est pas assez, vraiment, me rendre compte à quel point utiliser ce sortilège sur toi était épouvantable, ça m’a chamboulé, complètement. J’vais p’tet même rejoindre un groupe des Colériques Anonymes. Rire légèrement avant de se rendre compte que sa blague n’aurait peut-être pas l’effet escompté – c’est un truc de moldu, des groupes de soutien tout ça.  

La boutade n’était cependant pas si étourdie que cela, les propos d’une franchise incroyable. Bien trop conscient qu’il y avait en lui quelque chose qui clochait, qui nuisait – le réparer.
Il tape alors dans ses mains afin de dissiper l’ambiance trop sérieuse qui s’était installée malgré lui au-dessus de leur table, j’vais chercher à boire ! Quelques petits sauts vers le comptoir et il se contient afin de ne pas éclabousser la salle de quelques petits pas de danse ravis. Malgré les propos sérieux échangés, Arty réalise tout à fait qu’une Loredana assise dans son bar était une porte légèrement entrouverte – il s’y engouffrerait. Être parfait, et aller titiller joyeusement les sentiments de l’Ancienne Amoureuse, essayer de les enflammer à nouveau et cette fois, absolument, ne pas la lâcher, ne surtout pas la lâcher.

Rapidement, revenir avec deux Bièraucoeur – adéquates - et les déposer sur la table avant de regagner sa chaise d’une posture faussement nonchalante. Une attitude facétieuse qui lui permet de rembobiner sous son front malicieux quelques propos qu’elle avait sous-entendus. Après avoir porté la bouteille aux lèvres souriantes, mais si je ne me trompe pas, Loredana Sparks, tu viens d’avouer, en quelque sorte, être encore amoureuse de moi. Haha, une bonne chose qu’il soit toujours autant doté de tact.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 13:48

Son regard rivé sur moi me fait rougir légèrement. Je contrôle la Métamorphomagie car ce n’était pas le moment de dévoiler trop d’émotions. Il fallait y aller en douceur, montrer au moins que la colère s’était dissipée au fil du temps, que les bons côtés de l’ex petit-ami avait refait surface et qu’encore une fois, je lui avais pardonné sa terrible action, par amour. Parce que je savais qu’il n’était pas une mauvaise personne. En dehors de ses crises de colère et de jalousie, il y avait cette douceur, ce besoin de se sentir important à mes yeux, que je sois fière aussi, peut-être. Mais malgré moi, je n’étais pas tombée amoureuse que d’une seule partie de lui, j’avais tout accepté, parce qu’il m’avait toujours dit qu’il n’arrivait pas à se contrôler. Notre premier point commun. Simplement, cette instabilité m’avait toujours fait peur, la peur que ça ne nous fasse pas avancer, que l’on recule, n’évolue pas. Jamais. Comment me projeter dans le futur, m’imaginer avoir des enfants qui seraient témoins de ces cris, de ces blessures psychologiques que l’on pouvait s’infliger. Lui comme moi, parce que je n’étais pas tout à fait blanche non plus dans l’histoire. Et je comprenais les raisons qui l’avaient poussé à écrire cette lettre. Il faisait preuve de maturité, voulait nous aider à passer à autre chose. Je souris, parce que j’étais touchée par cette attention qu’il me portait encore.

Il enchaîne, se justifie, fait part de ses regrets. Au fond, je savais déjà tout ça, mais l’entendre sortir de sa bouche me prouvait sa sincérité. L’honnêteté, toujours, encore une qualité que je n’avais pas oubliée chez lui. Je lève un sourcil avant de les froncer, les interrogations sous le front, des questions que je n’ose pas poser : Les Colériques Anonymes ? Non mais de quoi il parle ? Les moldus ont un groupe pour les gens colériques ? Mais ils doivent tous se taper dessus ma parole ! Une petite réponse tandis qu’il se lève pour aller chercher quelque chose à boire. Au moins, il avait compris que je n’étais pas venue pour consommer, ne semblait pas s’en soucier. Je profite de ces petites minutes seules pour penser, réfléchir à ce qui pourrait suivre par la suite. Se dire définitivement au revoir ? Se quitter sur une note plus légère afin de rendre la suite moins douloureuse ? Ou tout recommencer ? Se séduire, s’aimer, se le montrer. J’étais complètement perdue, j’aimerais pouvoir entrer dans ses pensées à lui. Peut-être que j’y trouverais une réponse. Je m’empare de la bouteille pour d’abord lire le contenu de l’étiquette. Bièraucoeur, en voilà une boisson qui me fait tout doucement sourire, une jolie étiquette qui reflétait bien le nom qu'elle portait. J’en bois une petite gorgée ou deux.

Ses dernières changent doucement la couleur de mes cheveux en un rose presque violet que je ne parviens pas à contrôler. Bien jouer, merci Métamorphomagie. Tu en doutais ? Une réponse implicite, mais qui avait le mérite d’être clair. Oui, j’étais toujours amoureuse de lui, rien n’avait changé si ce n’est que nos chemins s’étaient séparés. La douleur que j’avais ressentie était une preuve que je l’aimais. Inutile de le nier, de faire semblant ou de se voiler la face. C’était un fait. Les sentiments ne s’estompent pas comme ça, enfin dans mon cas en tout cas. Je pince mes lèvres pour ne pas trop sourire. Comme si j’attendais la réciprocité. Un mot, une phrase qui pourrait réveiller mon cœur, ou l’endormir éternellement. Il l’avait entre ses mains, l’avait toujours eu entre ses mains. En tout cas, je constate que tu vas bien, j’suis contente de te voir sourire. C’est que la dernière fois, il ressemblait davantage à un mort-vivant qu’à un sorcier Loup Garou. Je préférais garder cette image de lui. Souriant, bavard, qu’il soit simplement lui.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 14:15

A vrai dire oui, il en doutait, il doutait de l’amour que Loredana avait pu lui porter du moment où elle l’avait quitté, jusqu’à celui-ci, où elle avait fait tinter la clochette des Trois Balais. Mais de la voir là, en face de lui, dénuée de la rancœur et les plaies pratiquement refermées, il sourit, réalise très bien que oui, elle avait continué de l’aimer. Avec pétillements agréables il accueille la manifestation de la Métamorphomagie de la jeune femme, un don qu’il continuait d’apprécier grandement, illustrant le romantisme qui devait parcourir les pensées de la Demoiselle. L’idée amuse le Poufsouffle, pas dupe devant les paroles de son ex petite amie, elle attendait qu’il lui confirme que son amour pour elle n’avait pas flanché d’un chouia.
Et c’était tester son dévouement que de lui demander clandestinement s’il l’aimait encore. Le genre de plaisantine provocation qui pouvait le faire mettre à genoux avec un bouquet de fleurs et une déclaration d’amour – magnifique. Cependant, calmer les ardeurs, son côté sentimental aurait sûrement, peut-être – il l’espérait fort fort fort -  l’occasion de s’exprimer plus tard. Pour l’instant, simplement faire rouler le fond de la bouteille sur la nappe afin d’éclaircir quelques propos. Je vais pas bien, Loredana, je vais tout court. Ce qui n’était déjà pas si mal compte tenu de son état catastrophique les précédentes semaines. Le sourire s’était affadi légèrement, pensif, j’ai arrêté de tout détruire, j’ai mis de côté cette fameuse colère, j’avance, mais j’sais pas, pour autant, elle lui manquait, c’était ce qu’il voulait, devait dire, c’est pas pareil sans toi. C’est surtout qu’il ne voulait pas avancer trop loin sans elle.

Secouer rapidement les boucles pour ne pas s’effondrer dans le mélancolique, le souvenir douloureux qu’ils n’étaient plus ensemble. Le Wildsmith se lève alors et de tentatrices baskets le mènent de l’autre côté de la table, à côté, juste à côté, de la Gryffondor. La séduction était un art qu’il n’avait pas oublié, se pencher doucement, pas trop, juste de quoi titiller l’aura électrique qui les séparait, un bras s’affalant sur le dossier de la chaise de la jeune femme, l’autre armé de la bouteille, continuant de gambader sur la table – facétieusement, l’encercler. Parce que dans mon cas non plus, les sentiments ne s’en vont pas comme ça. C’est un murmure élégant qu’il faufile jusqu’au tympan de Loredana, le préciser davantage, j’suis toujours amoureux de toi. Une révélation qui n’avait rien d’une surprise. Le nez résiste, résiste d’aller se glisser dans la chevelure violacée, éviter absolument le contact pour ne pas se faire trop insistant. Garder des centimètres de sécurité.
Jusqu’à un inattendu recul accompagné d’un éclat de rires. Non mais vraiment ? Interrogation surprenante-souriante alors que son dos bondit en arrière – comme la conversation – tu penses vraiment que les moldus ont un groupe où les colériques se tapent dessus ? Tssss, sa crédulité face au monde non magique avait toujours tendance à l’amuser, encore maintenant, c’est un groupe où on parle de sa colère, Sparks, enfin ! On se soutient tout ça. ‘Paraît qu’ça marche plutôt bien. Étouffer les pouffements par la bière qu’il porte à sa bouche, le regard malicieux toujours focalisé sur la naïveté de l’Ancienne Amoureuse.

Le goulot de la bouteille alors soudainement suspendu dans les airs entre deux gorgées lorsque Katerine décide de quitter la table qui était la sienne afin de rentrer chez elle, absolument polie et gentille, elle se permet tout de même de lancer quelque chose comme « Au revoir Monsieur Arty ! » à travers la salle. Monsieur Arty – parce qu’il adorait être désigné de la sorte – répond à la cinquantenaire, sans quitter des yeux la Gryffondor, d’un joyeux, salut Katerine, à la prochaine ! avant d’ajouter, évidemment, un chuchotement tout bas, elle en pince pour moi, j’te l’dis, ponctuer sa malice d’un taquin clin d’œil envolé.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 14:50

Un petit instant où la conversation devient sérieuse. Des révélations qui viennent petit à petit, qui sortent, mettant la fierté de côté, car ce n’était pas vraiment le moment de prendre le risque de s’éloigner davantage. Je l’écoute, le regarde, acquiesce même, car je ressentais la même chose. Il le savait au fond de lui. C’est alors qu’il se rapproche, change de place pour s'installer juste à côté de moi, très près, peut-être un peu plus détendu aussi. J’essaie de me détendre à mon tour, comprenant qu’il souhaitait tout autant que moi que cette conversation se passe bien. Et en réalité, il ne s’en rend peut-être pas compte, mais ses paroles me font du bien. Constater que rien n’avait réellement changé, que même sans se voir, les sentiments s’accrochaient, comme une lueur d’espoir qui était encore présente, cachée dans un coin de nos têtes, camouflée par les nuages de la mélancolie, de la douleur et du regret. Mon regard alterne, la bouche les yeux, les yeux, la bouche. Je pourrais tout envoyer valser, accélérer et l’embrasser, là tout de suite. Pourtant, je me retiens, garde ça dans un coin de ma tête. Il fallait que l’on prenne notre temps, que l’on se retrouve doucement. S'il le voulait aussi.

Pourtant, je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche pour dire quoique ce soit, qu’il rebondit sur le sujet des colériques anonymes. De quoi me faire redescendre sur terre, me dire que ce n’est peut-être pas tout de suite qu’il y aurait un petit rapprochement. Pourtant, je rigole, de bon cœur en entendant ses protestations un petit peu moqueuses peut-être – certainement. Tout de même, je rentre dans son jeu, le regarde en levant un sourcil, pardoooon excuse-moi de penser que les Moldus pouvaient être drôles. Je fais mine de réfléchir. Ça serait une bonne thérapie d’avoir le droit de se battre pour se défouler. Mais si tu penses réellement à rejoindre ce genre de groupe, eh bien vas-y ! J’suis derrière toi ! Une tape amicale sur l’épaule, ou peut-être un peu plus qu’amical à vrai dire puisque ça se transforme vite en une caresse. Une tentative d’approche dont je n’avais pas réellement conscience un contact qui avait été une habitude. À croire que ça ne se perdait pas aussi facilement que l’on pourrait le penser.

Ma main se retire automatiquement en voyant la Dame se lever et s’en aller, comme si se geste devait être caché, était interdit. Mmmmh oui si elle aime les petits jeunes, c’est possible. Un coup de coude vers le Poufsouffle, tout léger avant de murmurer. Rattrape-la et tente ta chance, on ne sait jamais. Continuer les plaisanteries, retrouver cette complicité perdue – pas vraiment finalement. Puis, je bois encore quelques gorgées pour tenter de ne pas montrer que j’étais en train de me demander si la question qui me brûlait les lèvres devait être posée. Pourtant, une fois la bouteille reposée peut-être un peu trop bruyamment sur la table, elle sort spontanément. On va se revoir ? Je veux dire, après ce soir. Je le regarde dans les yeux, me recule pour que le dos touche le dossier de la chaise, son bras aussi. Il était toujours amoureux, mais accepterait-il que l’on se voie encore ? Peut-être qu’il préférerait laisser tomber, ne pas sombrer à nouveau dans une douleur qu’il ne saurait camoufler.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 17:23

La regarder rire à son tour, à ses côtés, cela éclaboussait de niaiserie le bar vide, et lui, lui, ses zygomatiques pétillaient comme jamais depuis qu’ils s’étaient quittés. Quelque chose de tendre dans cette scène où ils discutaillaient, allégés des peines du passé et simplement - se retrouver. Il avait tenté d’ignorer la main qui avait vagabondé sur son épaule frétillante, le cœur s’était un instant arrêté, tout comme il avait tenté d’ignorer à quel point les lèvres souriantes de la Métamorphomage semblaient appeler les siennes. En perdre un instant le fil de la discussion de s’imaginer l’embrasser, le pouce pensif à en abîmer l’étiquette de la bouteille qu’il gratouillait de nervosité. Les poumons réclamaient à un rapprochement, mieux, à une union.

Discrètement, sans vraiment s’en rendre compte, il s’était approché. Effleurer davantage l’oreille de la jeune femme. Non il ne rattraperait pas Katerine. J’ai mieux à faire ici, comme une façon de clore la boutade par cette certitude : ne pas lâcher du regard l’Amourée, et balayer des boucles enthousiastes tout le reste. Quant au fait de se revoir, il en crevait d’envie, littéralement. Ses organes brûlants le suppliaient de faire un geste un acte un quelque chose qui la retienne pour la soirée, pour d’autres soirées, pour toujours. Oui non vraiment, le romantisme d’Arty n’avait aujourd’hui, aucune limite. Prétendre prendre quelques longues secondes pour réfléchir à la question, et d’un instinct rêveur, laisser les doigts quitter la chaise de Loredana pour aller doucement s’emmêler dans ses cheveux colorés. Jouer avec les ondulations, profiter de sentir les mèches couler autour de ses doigts, pour finalement articuler doucement, je sais pas, c’était faux, il le savait très bien, comme l’illustrait le regard tendancieux qu’il plongeait dans celui de la Gryffondor, seulement si tu oses me dire : Artemis, prends moi dans tes bras. Artemis, embrasse moi. Insister sur le sérieux de la proposition avec le nom complet glissé. C’était presque une supplication de la part du Poufsouffle qui n’était pas en droit, il le savait, de s’impatienter. Il s’accorderait au rythme que Loredana imposerait, docilement, à ce qu’elle désirerait. Mais parce qu’il sait aussi qu’il ne pourrait attendre la réponse de la Demoiselle pour lui voler un baiser, difficilement, il se recule de nouveau et occupe sa bouche en terminant la bière - détourner l’attention des lèvres envieuses.

La boxe ! Oui, ça faisait toujours un peu ça le cerveau du Fripon, un renversement constant. La boxe c’est un sport moldu où les gars - ou les filles d’ailleurs - pas de sexisme ; se battent. Ils ont des gants et tout et se frappent dessus. Est-ce qu’il était en train de faire un cours d’étude des moldus ? Oui, le regard soudainement comme ébahi par la trouvaille de Loredana, c’est çaaaa que j’devrais faire ! Y’a des règles, tu peux pas taper n’importe comment non plus, ah oui oui il était vraiment parti, t’es sur ce qu’on appelle un ring, ça y’est les mains se décollaient et fendaient l’air pour démarquer l’arène de boxe, vrai que ça doit vachement défouler ! Y’a des gens qui meurent de ce truc, il hoche la tête d’un si si j’t’assure que c’est vrai, avec l’idée qu’il allait définitivement se renseigner sur comment adhérer à un club de boxe.
Mais, et la proposition de bisou ?
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Jeu 13 Fév - 18:20

Mon cœur s'emballe à la seconde où ses doigts m'effleurent. Une délicieuse sensation qui m’avait manquée. Ce besoin irrépressible de le sentir près de moi, de retrouver cette douceur inoubliable, ces instants d’amour qu’on avait oublié dans ce restaurant. Le jour où l’on s’était perdu. Tu mens. Une réaction à son je sais pas. Je savais que c’était faux. D’ailleurs, les paroles qui suivent confirment mes dires, me font sourire. Je ferme les yeux pour ne pas perdre une miette de ces caresses qu’il m’offrait. Comme une envie de me perdre, me laisser aller, oublier ces semaines de vide total et ne pas perdre davantage de temps. Nous en avions déjà assez perdu comme ça. Nous en avions si peu. Pourtant le voilà qui change littéralement de sujet. Rembobiner la cassette pour rebondir sur mes paroles. Mon regard déçu se transforme petit à petit en un regard étonné, admiratif, intéressé, puis enthousiaste. C’est que ce qu’il appelait la Boxe était tout à fait quelque chose pour moi. Se défouler, le vider l’esprit, frapper les gens. N’était-ce pas une chose merveilleuse ?

Sérieusement ? Ça existe vraiment ? C’est à ce moment-là que je me rends compte à quel point je n’y connaissais rien en moldu. Une chance que lui ait assez de connaissances pour me rendre moins bête à ce sujet. Mais je veux essayer ! Où est-ce qu’il faut aller ? Tu penses que je peux gérer Barjow & Beurk et faire de la boxe en même temps ? Tant de questions auxquelles il ne pouvait répondre puisque je ne lui en laissais pas le temps. Je n’en attendais peut-être pas vraiment d’ailleurs, trop concentrée à m’imaginer cogner un moldu et de façon légal. Puisque que ça l’était non ? Bon moldu ou sorcier ce n’était pas réellement le souci. J’avais dépassé mes préjugés depuis des années déjà. Juste cette opportunité de pouvoir trouver le moyen de faire jaillir cette colère refoulée. Ça ressemblait peut-être aux entraînements du Heurtoir après tout.

Dans ce moment de réflexion, j’en avais presque oublié les demandes d’Arty. Pour se revoir, il fallait que je répète ces mots. Était-ce une réelle nécessité de les prononcer ? Ou est-ce que mes regards, mes gestes n’étaient pas assez explicites ? Je lui souris, profitant encore un moment de sa main dans mes cheveux. Mon corps est parcouru de multiples frissons. Tu penses que prononcer ces mots-là est une chose nécessaire ? Le regarder avec intensité, les yeux pétillants, souriant légèrement avec peut-être un petit côté séducteur dans l’attitude. Ce n’était probablement pas nécessaire. Pourtant, Artemis, prends-moi dans tes bras. C'est un souffle, un murmure. Commencer en douceur, il saurait quoi faire ensuite. Et serre-moi fort. Je lui accordais un de ces instants romantiques qu’il affectionnait tant. Lui savait mieux que moi comment se comporter dans ces cas-là. Mais surtout, pouvoir le sentir contre moi devenait de plus en plus urgent. Puisque je sentais son parfum, je pouvais presque sentir son souffle tant il se rapprochait parfois. Retourner à l’étape de la séduction fait ressortir tous les sentiments des premiers mois. Les papillons dans le ventre, la tête qui tourne, cette impression d’être constamment en état d’ivresse. Aucun doute là-dessus, j’étais complètement toujours folle de lui.

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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Ven 14 Fév - 9:06

Qu’elle retombe dans ses bras. Il s’était presque fait à l’affligeante idée que jamais ils ne reformeraient un couple, et il n’avait suffi que de ça, une conversation légère, des éclats de sourire et un rapprochement en douceur. La mission était toute autre maintenant, plus question d’avancer, de digérer la rupture, d’atténuer la souffrance de l’absence ; non, il fallait qu’elle retombe dans ses bras, définitivement.
Parce qu’elle ne l’avait pas repoussé, les doigts poursuivent leur exploration capillaire, savourent ce précieux, précieux toucher, tu sais qu’il y a des règles à la boxe, tu ne pourras pas en faire qu’à ta tête, lui qui connaissait si bien le côté désinvolte de la Gryffondor, continuer de parler alors que ses yeux grignotaient chaque parcelle de son visage, tu t’inscris, tu t’entraînes, tu pourras y aller après le travail, la voix songeuse soulignant qu’il n’avait plus tellement la tête à la conversation, peut-être même que qu’il trouvait l’idée selon laquelle l’Ancienne Amoureuse porterait des gants de boxe et se défoulerait à combattre, terriblement séduisante. A en faufiler derrière le front de charmantes images. L’indépendance d’une femme forte et intrépide, tout ce qui le faisait chavirer.

Cligner des paupières pour revenir aux Trois Balais, les boucles frétillent d’enfin écrabouiller la fine fine fine distance qui les séparait des cheveux de la jeune femme. Oui, c’est nécessaire, il faut qu’je sache, si tu me laisserais une nouvelle chance. Une dernière, l’ultime qu’il respecterait avec dévouement, quotidiennement. Il pourrait s’emballer et déclarer mille promesses qu’il était absolument certain de tenir – désormais. Réalisant joyeusement que de toute façon, l’échec n’était pas une éventualité s’il voulait retrouver la Désirée, et surtout, surtout la garder.
Avec toute l’incommodité que fournissent deux chaises accolées, les membres du Fripon remuent alors pour enlacer fermement la Métamorphomage, la serrer contre son torse palpitant – ravi. Essayer de calmer un souffle qui immédiatement s’emballe de la sentir ainsi étreinte, serrée. Un tendre câlin que le Wildsmith fait durer avant de la relâcher légèrement. Cet effervescent moment, mouvement, où les visages se frôlent pour se remettre face à face, Arty y ajoute une lenteur supplémentaire afin que ses lèvres chatouillent la joue, et bientôt la bouche, de Loredana. S’en tenir finalement là, à une paillette de distance, les nez en train de se cajoler doucement. Et tandis que les cils se retrouvent aussi, chuchoter une question  qui crépitait sur la langue : alors, qu’est-ce qu’on va faire de ces sentiments qui ne partent pas ? Sentiments étincelants, incontrôlables, à l’intérieur. Il sera incapable de s’éloigner, de se maîtriser, là, n’avoir qu’une envie : nouer enfin leur nouvelle relation d’un baiser.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Ven 14 Fév - 10:11

J'acquiesce en me disant qu’il faudrait y réfléchir sérieusement. La boxe serait un sujet à aborder plus tard. Pour le moment, rester concentrer sur lui, uniquement lui et sur cette demande. Ce n’est qu’après avoir répété cette première phrase que je pense au fait qu’il aurait pu me dire non, simplement se contenter de rire, de me dire que j’étais tombée dans son piège. Pourtant, il n’en est rien, et il ne lui faut que quelques secondes pour passer ses bras autour de moi et me serrer contre lui. Fort, comme je lui avais demandé. Mes bras l’entourent également et je me lance dans de douces caresses dans son dos. Je parviens à entendre légèrement son cœur battre, au même rythme que le mien. À l’unisson, comme s’ils étaient faits pour battre ensemble. Comme si c’était une évidence. Je ferme les yeux, ne voulant plus qu’il me lâche. Parce que je suis exactement là où j’ai envie d’être, à ma place. Celle que je voulais que personne ne me vole. Oui j’aurais aimé qu’il soit heureux sans moi, qu’il trouve une personne qui saurait le combler, avec qui il serait bien. Peut-être qu’après tout, cette personne, c’était moi ?

Il me relâche doucement, sans pour autant s’éloigner. Des nez qui se frôlent et une question qui me laisse silencieuse, le temps de trouver une réponse. Je ne voulais pas me tromper, mais comment être sûre que je ne ferai pas le mauvais choix ? Il y en avait-il seulement un ? Est-ce que je pourrais supporter une nouvelle crise ? Je ferme les yeux, toujours silencieuse tandis que mon souffle se mêle au sien. Je ne sais pas. Doucement, pourtant, mon visage se rapproche du sien, ainsi que nos lèvres. Je me recule légèrement, peu sûre de ce que j’étais en train de faire. Cet acte serait irrévocable. Et si c’était une erreur ? Un léger murmure, moi-même peu convaincue de ce que j’étais en train de dire. Nous en étions là, quelques minutes après mon arrivée. Comme si rien n’avait changé, comme si cette séparation n’avait pas eu lieu. Oh et puis j’m’en fiche. À ce moment-là, je m’approche pour coller mes lèvres aux siennes. C’est une sensation extraordinaire que je retrouve, une douceur incroyable et le goût de ses lèvres qui m’avait tant manquée. C’est un mélange de sensations qui s’empare de moi et fait trembler tous mes membres. Je pourrais me détacher, nous laisser respirer, nous remettre de ce baiser qui était le premier depuis ce qu’il me semblait être une éternité. Mais non, je m’emballe légèrement, plaçant mes paumes de mains de part et d’autre de son visage, caressant chaque partie que je connaissais déjà par cœur. Un baiser qui dure, dure encore, faisant presque rougir les murs des Trois Balais. Heureusement, que nous n’étions plus que tous les deux.

À bout de souffle, je me recule, laissant tout de même mon front contre le sien. Les yeux fermés, la respiration saccadée, l’envie de plus collée dans la tête. J’ouvre les yeux doucement, me mordant les lèvres pour m’imprégner de ce goût si délicieux. Aucunes autres lèvres ne pourraient me faire ressentir de telles sensations. Parce que les nôtres étaient faites pour danser ensemble. Et toi ? Tu me laisserais une nouvelle chance ? Parce que moi aussi, j’avais fait des erreurs, il n’y a jamais qu’un seul fautif. Et si ce baiser était le dernier ? Un long baiser d’adieu ?
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Ven 14 Fév - 11:38

Le fameux baiser actionne immédiatement une réjouissante mécanique intérieure qui semble remettre les entrailles dans le bon ordre, à l’endroit. Comme si durant ce mois entier Arty avait été déréglé, bancale de ne plus être alimenté par la présence de l’Amoureuse. Alors magiquement, sous l’effet d’un baiser entre fougue et tendresse, le cœur se remet doucement à battre sans cette gêne horripilante, cette mélancolie permanente depuis la terrible rupture. Retrouver Loredana entre ses bras et ses lèvres, savourer ce goût qu’il malgré tout, n’avait pas oublié. La longue embrassade fait pétiller l’entièreté du Wildsmith, jusqu’au boucles qui semblent danser, victorieuses. Tout aussi enflammé qu’elle, il serre ses hanches entre ses mains réjouies, aimerait l’amener sur lui contre lui, encore plus proche de lui. Mais la disposition des chaises demeurait gênante, empêchant toute allégresse supplémentaire.
Pause nécessaire l’empêchant de décider de se saisir tout à fait de la Désirée pour l’inviter dans une des chambres à l’étage, y faire embraser leurs retrouvailles.

Les sourcils d’Arty s’élèvent de surprise tant la réponse à l’interrogation de la jeune femme lui semblait d’une évidence absolue. Jamais il ne la repousserait, du moins si elle n’exposait pas ses anciens amoureux à chaque dîner romantique. Alors il secoue la tête en levant les yeux au plafond, une façon de dire bien sûr adorable idiote ! Mais si les lèvres ne s’entrouvrent, ce n’est que pour déposer un nouveau baiser sur celles de Loredana. Y mettre une telle chaleur qu’elle ne pourrait douter, oui, il lui laissait une nouvelle chance, évidemment. C’était maintenant, après avoir mordillé les lèvres de l’Amoureuse, y avoir faufilé une langue joueuse, qu’il pouvait lui glisser doucement à l’oreille de déplacer les retrouvailles à l’étage, déranger un des lits, le jacuzzi.

Pourtant, soudainement le Poufsouffle se lève, repoussant du pied la chaise qui était sienne, un léger désaccord. D’un ton plus plaisantin que sévère, il annonce : En fait non. Non j’veux pas qu’on se remette ensemble si dans un coin de ta tête il y a cette toute petite, petite idée que c’est une erreur. Alors j’vais te dire en quoi c’est pas une erreur Mademoiselle Sparks, plusieurs raisons : s’apprêter à disserter pour sceller complètement la reconquête, en profiter aussi pour satisfaire ce besoin adorable de déclarer à quel point elle était importante pour lui, à quel point il l’aimait. Spontanément, le Fripon se met alors à genoux, devant une Loredana toujours assise et prétendument tournée vers lui. Déposer ses mains sur les genoux de la jeune femme, ne surtout pas interrompre un contact tout juste retrouvé. D’abord parce que je t’aime et qu’ici maintenant je te jure, Loredana, que plus jamais j’te laisserai tomber. Les yeux scintillent d’une promesse sincère, et ce n’était pas fini. Ensuite, soyons honnêtes, sur tous les mecs que tu pourrais rencontrer, y’en aura pas un seul qui me surpassera. Aucune prétention dans les propos cependant, simplement la vérité. Et l’inverse était tout aussi vrai, aucune autre ne saurait évincer la Métamorphomage. Il savait, était convaincu qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Toi et moi, Loredana, c’est ancré, indéchirable.

Ce n’est qu’à cet instant là que le romantisme de sa position lui frappe le front. C’était de ces moments où il aurait pu prononcer une demande exceptionnelle, la Demande avec une majuscule. Il aurait terriblement voulu, ce soir, décider d’en faire sa femme. Joindre réellement par le mariage leurs destinées. Pourtant, il panique. Les battements s’emballent et au lieu de ça, la voix s’enraille brusquement - timide - une seconde où il doute que la réponse de la Gryffondor serait positive, ainsi, une question toute autre que celle qui lui brûlait le cœur : alors, erreur ou pas erreur ?
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Ven 14 Fév - 12:40

La tournure joliment romantique qu’avait pris la conversation sérieuse des retrouvailles est interrompue par un Arty qui se lève, brusquement. Je l’observe en fronçant les sourcils, ne comprenant pas pourquoi un baiser pouvait avoir ce genre de résultat. Était-il en train de changer d’avis, se raviser ? Allait-il me demander de partir ? Incapable de s’abandonner de nouveau à cette relation, de revivre encore et encore une déchirure qui, un jour ou l’autre, deviendrait simplement incurable ? Il ouvre la bouche et les premiers mots me nouent la gorge, me la serre. Je déglutis difficilement tout en essayant de conserver une expression neutre, je voulais écouter l’entièreté de ses propos. Ne surtout pas lui couper la parole puisque s’il avait quelque chose à me dire, c’était probablement le moment. La suite de ses propos devrait peut-être me rassurer, me détendre et ce n’est que lorsqu’il se met à genoux devant moi que mon cœur accélère, accélère, accélère encore ses battements - il allait finir par s'arrêter d'épuisement. Il allait sortir de ma poitrine, mes épaules se soulèvent plus intensément à mesure que ma respiration devient haletante. Allait-il me demander ma main ? J’avais envie de lui répondre positivement avant même que la question ne soit posée.

Pourtant, il n’en est rien. Bien décidé à me prouver que notre relation n’était pas une erreur, je laisse de côté la demande en mariage qui, il fallait le dire, me faisait plutôt rêver. Il savait, savait à quel point j’avais envie de l’épouser – plusieurs fois je le lui avais dit. Néanmoins, si arguments il y avait, je me devais d’être attentive, de l’écouter sans perdre une seule miette. Cette façon qu’il avait de m’appeler par mon prénom entier lorsque les paroles étaient sérieuses, cette façon dont il me regardait, si intensément, pour me prouver qu’il ne mentait pas, qu’il était sincère. Je me perds dans son regard. J’entends ses mots, mais ils ne sont qu’un léger souffle comparé à ce que j’avais devant moi. Parce que je savais tout ça, au plus profond de mon être, je le savais. Un léger rire qui confirme que non, personne ne le surpassera. Personne n’avait eu cet effet sur moi, cette addiction et personne ne pourrait prendre cette place. Jamais. Parce qu’il avait raison, lui et moi, c’était indéchirable. Je répète ses propres paroles en un murmure à peine audible. Lui pouvait entendre.

Je ne le lâche pas du regard, mes lèvres se fendent en un sourire, un large sourire. Mes yeux se remplissent de larmes tant l’émotion de ce moment était intense. Parce que cela signifiait quelque chose dont j’étais absolument certaine désormais : aucune séparation ne serait possible. On aurait beau essayé, il y aurait toujours ce quelque chose d’invisible pour nous repousser l’un vers l’autre. Comme aujourd’hui, alors que l’on avait décidé de renoncer. Une simple lettre avait suffi pour me reconduire à lui. C’était inné, c’était écrit. Il ne pouvait plus y avoir Arty sans Loredana et vice-versa. Alors je secoue la tête, laissant une ou deux larmes couler sur mes joues. Non. J’essuie mes joues d’un revers de la main. Ce n’est pas une erreur. Un dernier non pour exprimer la certitude de mes propos. J’attrape son visage entre mes mains avant de me pencher pour l’embrasser à nouveau. Murmurer un je t’aime entre deux baisers, sceller cet amour inconditionnel par des gestes et des paroles. Des instants qu’il ne fallait pas oublier, que malgré nos deux tempéraments, il nous fallait nous rappeler ce genre de moments-là. Le voir ainsi, sans regard froid, sans sourire malsain, sans l’envie de me faire du mal dissimulée sous les boucles.

Ma bouche quitte la sienne. Je respire son parfum que je voulais sentir chaque matin en me réveillant, chaque soir en me couchant. Je pose mon front contre le sien, les yeux clos, toujours humides et un sourire constant qui ne voulait pas disparaître. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On recommence ? On reprend où l’on s’était arrêté ? On avance ? Tout en disant ses mots, l’une de mes mains caressait doucement son visage, ses cheveux, sa nuque, tandis que l’autre s’était posé sur l’une des siennes posée sur mon genou. Je ne pouvais me résigner à le lâcher, me lever et parler d’autre chose. Je voulais profiter de ces instants où nous étions comme seuls au monde, dans cette boîte imaginée sous Kiwicot. Je ne voulais pas couper ce contact. Plus encore, j’avais cette incontrôlable envie de lui. Ce soir.
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Artemis Wildsmith, le  Ven 14 Fév - 13:51

Un bref moment qui fait pencher la tête du Fripon sur le côté, légèrement, les oreilles décelant brusquement un battement de cœur qui n’était pas le sien. Était-ce la proximité avec la jeune femme, le silence qui régnait ou les tympans succinctement attentifs, aucune idée, mais il sent l’emballement faramineux de Loredana. Pour une simple question, une déclaration certes adorable mais le Loup était pratiquement persuadé d’avoir décelé une goutte d’anxiété euphorique dans le cœur battant de l’Autre.
Ne pas prendre le temps d’analyser pareilles sonorités, les lèvres de suite accaparées et réjouies de la réponse de la Métamorphomage. Elle était sienne de nouveau, c’était sûr, acté. Une nouvelle, une réalité qui fait frétiller les zygomatiques enthousiastes, un sourire large serré contre celui de Loredana. Accueillir le je t’aime le faisant complètement chavirer et effleurer les traces des larmes sentimentales de Loredana d’un doigt attentionné. Une envie de célébrer le renouvellement de l’amour par ribambelles de baisers endiablés qui ne tarderaient pas à engendrer charnelles étreintes - il se connaissait. Ne pas pouvoir résister à l’appel du corps de la Gryffondor qu’il n’avait pas exploré depuis beaucoup, beaucoup trop longtemps.

Une nouvelle question décisive interrompt pourtant les baisers à laquelle il ne voulait pas tellement réfléchir. Ils étaient eux, amoureux, couple fabuleux, à quoi bon décortiquer davantage ? Cependant, cela fait écho dans la tête du Poufsouffle : recommencer reprendre ou avancer, une boucle interrogative qui se répète encore, encore. Elle avait raison, de quoi ces retrouvailles étaient-elles le symbole ?
On avance, spontanément. Après tout, il avait décidé de changer, tenter de se comprendre et de se contrôler, avancer vers un horizon plus paisible et serein - maintenant avec Loredana. Oui, on avance. Répéter afin d’être persuadé de ces paroles tâtonnantes. Hocher la tête pour gagner du temps, réfléchir à toute vitesse. Vers où pouvaient-ils bien avancer ? Vers quelle vie et quels projets ? Sûrement à cet instant là que ses genoux se mettent à le démanger d’inconfort, rappelant à quel point il désirait épouser Loredana, ainsi que les fois où elle avait évoqué l’idée. Est-ce que c’était maintenant ? Le Wildsmith déglutit, entre la joie de vouloir demander la main de l’Amoureuse, là, tout de suite et le doute, après tout ils venaient tout juste de se remettre ensemble. Oui, c’était trop tôt, s’assurer de la stabilité des retrouvailles avant de se lancer dans une nouvelle aventure. Sage, très sage décision. Déposer un ultime baiser pour changer le cours de la conversation.

Prêt à se relever, un des genoux s’était déjà décollé lorsque, non, se parler à lui-même et reposer le genou sur le carrelage. Non, il ne pouvait pas se montrer lâche, pas ce soir, pas lorsque Loredana avait bravé sa rancoeur pour venir le voir, pas le jour où il la retrouvait enfin. Il y aurait bien une façon d’avancer vraiment ... laisser planer la voix dans les Trois Balais, des mots d’une langueur incroyable. Des instants hésitants encore, où les doigts s’emmêlent dans les boucles gênées - il a le tract - pendant que la main libre s’occupait à caresser songeusement l’annulaire de Loredana qu’elle tenait encore. Un Arty qui entrouvre la bouche pour la fermer, plusieurs fois, d’une rareté incroyable. Essayer de calmer le souffle qui se fait saccadé et le sourire embarrassé ; secouer les mèches vivement et se jeter à l’eau. Loredana Sparks, étonnant comment le temps semble soudainement interrompu, comme si les alentours entiers étaient tournés vers eux, les yeux du mobilier aussi, est-ce que tu veux m’épouser ? Une explosion de questions dans la boîte crânienne et si elle disait non et si c’était trop tôt et si elle était revenue sur son envie de faire sa vie avec lui et s’il s’y prenait mal et si elle voulait une bague là maintenant tout de suite et si elle disait non ? Et si elle disait non ?
Il n’y avait qu’Elle qui pouvait le mettre dans un tel état de doute, d’incertitude et donc de vulnérabilité. Les tympans bourdonnent d’anxiété d’entendre la réponse de l’Amoureuse, durant des secondes d’une durée semblable à l’éternité.
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Spécialité(s) : Métamorphomage
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Re: On prend les mêmes et on recommence [Terminé]
Loredana Wildsmith, le  Ven 14 Fév - 15:22

Avancer. Il nous fallait avancer. Ne pas chercher à reconstruire quelque chose qui, finalement, était déjà solide. Ne pas reprendre la relation où elle s’était arrêtée puisque nos derniers instants avaient été terribles, malsains, toxiques, pour moi comme pour lui. Nous valions beaucoup mieux que ça, nous nous aimions suffisamment pour se faire confiance et vivre ensemble sans se déchirer. C’est en entendant sa réponse que ma décision était prise : Plus de passé, plus d’histoires d’ex venus de nulle-part. Daemon était loin maintenant et Devon ne pouvait simplement plus faire partie de ma vie. Puisque la seule personne qui comptait réellement, qui surpassait tous les autres – lui-même le disait – se trouvait juste devant moi, toujours à genoux, comme dévoué à cette relation. Cette séparation avait été plus longue que la précédente, plus importante. Elle nous a permis d’évoluer chacun à notre manière, en réfléchissant avec maturité ou en agissant avec stupidité. Nous étions prêts à renoncer à l’autre pour avoir la certitude que cet Autre serait heureux, vivrait la vie qu’il méritait. Après tout, il était possible pour un Loup-Garou colérique et une Métamorphomage bipolaire d’évoluer, dans le bon sens, sans penser à se détruire, même si la difficulté n’était pas inexistante. Elle ne le sera jamais.

Le voyant commencer à se relever, je m’apprête à faire de même. Pour faire quoi ? Aller où ? Je n’en savais rien. Retourner à mon hôtel pour nous laisser avancer lentement ? Attendre la fermeture du bar pour le suivre à la Cabane ? Ou tout envoyer balader et monter dans l’une des chambres à l’étage ? Tant d’options s’offraient à nous, je voulais laisser le destin agir, être spontanée, redevenir cette jeune femme qui ne se posait jamais de questions. Pourtant, le mouvement du Lycanthrope est vite interrompu par un genou qui se repose à terre. Avait-il finalement décidé de passer la soirée dans cette position peu agréable pour ses pauvres genoux probablement rougis ? Je hausse un sourcil en entendant son non comme une simple envie de déchiffrer ses pensées une bonne fois pour toute. Des pensées qui semblaient être embrouillées par toutes ces histoires, emmêlées, un véritable sac de nœuds invisible qui s’était formé dans son esprit. La nébulosité de ce dernier se ressentait à l’extérieur. Je le ressentais, parce que je vivais la même chose actuellement.

Le suspens me rend folle. Je le fixe intensément, très intensément, le cœur battant à tout rompre, s’emballant devant ces émotions multiples, ressenties en même temps. Sans même avoir eu le temps de passer d’un sentiment à un autre. Non, il fallait que tout vienne dans le même temps. Je le sens anxieux. Ressentait-il de la peur à cet instant ? Sa main dans les cheveux trahissait un inconfort que je ne pouvais que comprendre. Passer tout ce temps à genoux sur le carrelage n’avait rien de plaisant, même si c’était pour se rabibocher avec sa copine. Je déglutis de nouveau en l’entend prononcer mon nom et mon prénom, chose inhabituelle. Les lèvres scellées, mais les yeux d’un rose vif jusque-là jamais apparu auparavant. Ma tête refusait de me transmettre les informations, mais mon corps, lui, avait tout à fait compris ce qu’il était en train de se passer dans ce bar pourtant si familier, si habituel, mais ce soir si symbolique. Le monde tourne au ralenti autour de moi tandis qu’il prononce cette demande que, au fond de moi, j’attendais peut-être. Pourtant, la surprise n’est pas moindre. Les yeux s’embrument, la tête me tourne tant le rythme cardiaque s’accélère. Ma respiration est bruyante, je suis contrainte d’entrouvrir la bouche pour être sûre de ne pas étouffer. Je le regarde, le fixe. Plus rien ne compte à ce moment-là. Il n’y avait que lui. Je secoue très légèrement la tête, montrant, en avance, l’évidence de la réponse qui allait arriver. Et c’est un oui qui sort au bout de quelques secondes à l’observer, évidemment que oui.

Là, c’est une ribambelle de souvenirs qui remontent à la surface. Je nous revois au tout début, dans cette ruelle de Londres en compagnie d’Aidan. Moi les bras écartés, servant de bouclier devant un Aidan déjà sévèrement amoché. Je me revois lui envoyer des insultes à Ste Mangouste, puis accepter son offre de m’inviter à un premier rancard à l’Occamy Doré. Je nous revois dans le Dirigeable hésitant puis décidant qu’il était simplement temps de s’avouer nos sentiments. Le reste avait simplement suivi son cours. À peine un an plus tard, il était toujours là, malgré les nombreux virage et obstacles qui s'étaient mis en travers de notre route, en train de me demander ma main. Cela pouvait paraître précipité, démesuré, complètement fou. N’était-ce pas ce que l’on était finalement ? C’est un mi-rire, mi-sanglot qui sort de ma bouche tandis que je l’embrasse encore tout en le relevant pour mettre fin au supplice qu’il faisait vivre à ses propres genoux. Je ne le lâche pas, colle mes lèvres aux siennes de plus en plus intensément. Il était temps, il était temps de ne plus se retenir, de laisser notre amour s'exprimer physiquement. J’ai envie de monter à l’étage. Après tout, il y avait deux choses à fêter : Les retrouvailles et un couple nouvellement fiancé. Je m’avance pour qu’il recule, qu’il comprenne que ce désir de s’unir pleinement se faisait de plus en plus pressant.
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