Quelque part sur le Chemin

LA des PNJ's du Ministère, Irène, Ben, Angela, Aza
Saison 31 - 02 Mars 2178
Suite

Quand l'explosion s'était faite entendre. Pendant un instant, le cœur d'Alhena avait cessé de battre. Sa première pensée fût de croire à une attaque des Mangemorts, mais elle ne comprenait pas la manœuvre derrière celle-ci. Ce n'est que quand la vague de magie traversa tout son corps, qu'elle eut des palpitations, des petits tremblements qu'elle comprit que ça n'avait rien à voir avec eux. Quelque chose venait de se passer, et quelque de très grave. Elle le sentait au plus profond de son âme, elle commençait à reconnaître ce genre de magie. Après tout, elle étudiait toutes sortes de magies tous les jours dans son département.

Renvoyant les deux gamins chez eux grâce à un elfe de maison, elle s'empressa d'aller sur les lieux du crime. Le temps qu'elle atteigne l'endroit propice, les forces de l'ordre étaient déjà là et l'équipe de sainte mangouste aussi. Une grande angoisse lui prenait à la gorge, elle passa les filets de sécurité sans aucun souci. Les gens la reconnaissant sans problème, la plupart avaient été sous ses ordres il y a encore peu. Sans faire attention, elle bouscula Irène. Les deux femmes se toisèrent, cela faisait si longtemps qu'elles ne s'étaient pas adressé ne serait-ce qu'un regard. Mais Peverell n'avait pas le temps pour ça, elle grogna alors que l'autre tentait de l'informer de quelque chose. Je crois qu'un agent est mort de vieillesse en quelques instants, lui chuchota la blonde. La brune se détacha d'elle, ça confirmait ce qu'elle pensait et la nature de la magie qui avait envahi le chemin de traverse.

Elle se posa près d'Alford Wals. Peverell n'en revenait pas. Elle n'avait jamais vu chose pareil. C'était incroyable, c'était terrifiant. On aurait dit une sorte de tourbillon, aux couleurs bleuâtres. Un vortex, un trou noir, un portail qui aspirait ce qui traînait. C'était un spectacle merveilleux et époustouflant. De plus, quand on travaillait dans son domaine, on n'avait pas besoin d'être un grand sorcier pour comprendre de quoi il s'agissait. Bien évidemment elle ne pouvait pas en être sûre juste en l'observant, il fallait que ses équipes approfondissent l'étude de ce phénomène. Il y avait de grandes chances qu'elle se trompe.

Je veux que personne n'approche ce vortex à moins de six mètres. Je veux aussi des barrières de sécurité autour du périmètre et seules les équipes du département des Mystères pourront alors s'approcher de ce portail. Toute personne désobéissant à la règle sera mis à pied, est-ce clair ? Wals fut surpris par sa soudaine autorité, il avait probablement oublié avec le temps comment Alhena agissait avec ses subordonnés. Mais les ordres étaient là. Euh, bien Madame... Elle s’avança dans les gravats, suivie par l'auror alors qu'elle voyait de loin deux femmes se faire emmener. Je veux aussi que vous preniez les noms de toutes les personnes encore présentes sur le chemin et que vous fassiez un appel aux témoins. Il va me falloir le plus d’éléments possible pour comprendre ce qui vient de se passer. L'homme avait l'air gêné, après tout elle n'était plus sa directrice. C'est-à-dire que Madame... Vous... Elle laissa échapper un rire. Vous remettez mon autorité en question alors même que votre chef n'est pas sur les lieux ? Je suis directrice du département des mystères et le phénomène magique qui vient de se produire sera étudié par mes équipes, ce n'est clairement pas une bande d'aurors qui chasse des mages noirs qui va comprendre ce qui vient de se passer. Jusque-là, vous n'avez jamais douté de moi, spécialement quand vous étiez sous mes ordres. Alors allez-vous commencer maintenant Wals ? Il fît un non de la tête et commença à donner des ordres clairs aux autres pour mettre en place ce qu'elle avait demandé.

Elle fit le tour, découvrant divers objets anciens et puissants cassés, désormais inutilisables. Elle se demandait ce que ça faisait là, comment des gens avaient pu mettre la main sur ces choses. Elle tomba sur un badge du Ministère, d'une personne qui n'était visiblement pas là quand elle regardait autour d'elle. Moira O'Ceallaigh. Elle s'en souviendrait pour plus tard. Plus loin, elle tomba sur un gros morceau de tissus. Un tissu qui lui disait clairement quelque chose. Une tapisserie, non ? Elle n'était pas certaine, mais il fallait qu'elle étudie ça de plus près parce qu'elle avait définitivement vu ça quelque part dans ses livres. Elle se releva et se tourna vers les autres. Est-ce que le chef des Aurors est là ? Où est Azaël Peverell ? Qu'est-ce que fichait ce crétin ? Pourquoi n'était-il pas là ? Une soudaine angoisse la prise à la gorge. Avait-il été soudainement viré ? Mis à pied ? Non, il était peut-être trop occupé ailleurs. C'était étrange que son frère ne soit pas là. Qu'importe, n'attendant pas spécialement de réponse claire, elle lança un patronus pour prévenir ses propres équipes de venir sur le terrain.

Il était temps de mettre certaines choses au clair.

Tu te redresses péniblement. T'as la tête qui tourne, et qui te lance puissamment. Une main portée à l'arrière de ton crâne t'indique que tu t'es visiblement pris le mur derrière toi de plein fouet. Tu essuies le sang poisseux et chaud sur ton pantalon tout en regardant autour de toi. C'est la panique. Et toi, tu vois encore flou. T'es complètement paumé, perdu. Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé. A vrai dire, les dernières heures te sont totalement inaccessibles. Tu sais pas ce que tu fiches ici, sur le Chemin de Traverse, ni ce que t'as fait auparavant. Tu te souviens juste de ce pseudo camp d'entraînement, des épreuves bizarres. Et puis plus rien, le flou total. T'as sûrement tapé trop fort contre le mur.

Hagard, quelques médicomages viennent vers toi, mais tu les repousses d'une main, leur montrant ton badge de l'autre. Vu le bordel que c'est autour de toi, tu vas devoir te reprendre rapidement. Tu repères un attroupement plus loin, des silhouettes qui te semblent connues. Tu t'y diriges d'un pas chancelant. T'as aucun mal à passer le périmètre de sécurité avec ton badge de chef des Aurors. Tu ignores royalement tes collègues du bureau, tout comme les brigadiers sur place. Tu n'as d'yeux que pour une seule et unique personne : ta soeur. T'arrives devant elle, tellement pâle que c'est à se demander comment tu fais pour tenir encore debout. Baguette en main, tu finis par demander d'un air las.

- C'est quoi ce bordel ? Tu vas bien ?

Le sang coule dans ta nuque, le long de ton dos. La chemise imbibée, tu ressembles davantage à un mort en sursis qu'autre chose. Mais t'es bel et bien là, et t'as pas l'intention de ne rien faire alors même que ton regard tombe sur un étrange vortex un peu plus loin, lui aussi délimité par quelques sécurités. Il te faut des informations avant de pouvoir agir. Enfin, si ton corps ne te lâche pas avant.

LA Aza, PNJ

Ses équipes commençaient à arriver petit à petit. Elle donnait quelques ordres, demandaient à ce qu'on prenne des échantillons et fasse très attention. La plupart de ses subordonnés étaient surpris en arrivant sur place, mais ils se reprenaient vite. On en voyait des choses bizarres au département des mystères, mais ce genre de truc, c'était quand même assez exceptionnel. Discutant avec un des experts de son domaine, elle se stoppa soudainement en apercevant quelqu'un avancer vers elle. On dirait qu'il se traînait, il avait cet air de mort qui la prenait à la gorge. Son corps battait trop fort dans sa poitrine. Qu'est-ce que... Elle ne comprenait pas pourquoi il était dans cet état-là. Oui, oui, je vais bien contrairement à toi. Il s'écroulait dans ses bras, elle l'aida à s’asseoir.

Elle regardait ses mains pleines de sang, le sang de son frère. Son dos était immaculé. Elle ne savait pas pourquoi, c'était en train de lui arracher la gorge. C'était son sang, sur ses mains, son frère. Pourquoi est-ce qu'il saignait ? Tu ne peux pas faire grand-chose, il te faut des soins en priorité avant que tu puisses faire quoi que ce soit sur le terrain Azaël. Elle avait le ventre noué, elle posa sa main sur la joue de son petit frère. S'il te plait, prends soin de toi. Il faut je m'occupe du reste. Elle fit signe à un médicomage de venir et Irène accouru jusqu'à eux. La brune se figea instantanément. C'est étrange, elle contemplait son frère et n’osait plus bouger. Elle n'arrivait plus à parler. Si ça avait été quelqu'un d'autre, tout aurait été normal. Mais là, elle avait l'impression qu'on venait d'exploser leur bulle.

Alhena, qu'est-ce que tu fais ? Occupes-toi de ton travail, c'est un ordre. Je m'occupe de cet homme. Personne ne lui donnait d'ordre. Personne n'avait le droit. Alors pourquoi la brune ne disait toujours rien. Elle se leva, les mots bloqués dans sa gorge, un regard un peu vide. Elle évita soigneusement de regarder la blonde ou son frère. C'était en train de l'étrangler. Elle s'en alla, retrouva ses esprits plus loin pour continuer ses recherches avec ses équipes. C'était comme si elle était un pantin de verre, un patin écrasé. Mais il fallait qu'elle fasse son job, alors elle ne tenta pas de réfléchir plus que cela... Ce qui important c'était le portail. C'est tout.

Saison 30 - Hiver, 02 Mars 2178
♪ ^♫ ♪
Un bruit sourd, non loin, t'arrache à la contemplation de la vitrine sous tes yeux. Étais-ce une explosion? Instinctivement ta main se saisit de sa baguette, un geste prudent mais bien inutile aujourd'hui. Une seconde explosion retentit alors, plus forte cette fois-ci, causant l'effondrement de la façade d'une maison à proximité. Des gens commençaient déjà à s'enfuir, alors que des curieux s'approchaient pour comprendre de quoi il s'agissait. Tu faisais partie de ces curieux. La baguette levée, prêt à ce que ce soit un coup des mages noirs, tu avançais lentement vers l'endroit, cherchant des yeux quelqu'un qui semblait avoir plus d'informations sur la situation que toi, sans succès.

Il semblait y avoir beaucoup d'action à l'intérieur de l'édifice et les bruits n'avaient pas échappé aux forces de l'ordre puisqu'un brigadier de la police magique était finalement arrivé sur les lieux. Tu l'avais regardé envoyer ce qui devait être un patronus destiné à sa hiérarchie quand soudainement...

-Argh!

Une nouvelle explosion, plus importante, différente. Tu t'étais couvert les yeux alors que les gravats et la poussière se rendaient jusqu'à toi, mais ce n'était pas ton enveloppe corporelle qui semblait souffrir de cette explosion, ou pas de la manière à laquelle tu te serais attendu. Un frisson parcourait tout ton être, alors qu'une vague d'énergie semblait te traverser, t'infecter. Toutes les molécules de ton corps semblaient désormais... malades. Tu n'avais jamais connu pareille sensation et rien de tout cela ne t'inspirait confiance, mais tu n'avais encore rien vu.

En effet, alors que la poussière retombait, le spectacle qui se dressait devant toi avait de quoi te hanter pour plusieurs nuits. Le brigadier venait de tomber sur ses genoux, alors que son visage se... se... desséchait!?

L'homme semblait se momifier? se déshydrater? vieillir? Oui, l'homme semblait vieillir à une vitesse... incommensurable. Tu avais instinctivement regardé tes propres mains afin d'observer un quelconque changement dans la texture de ta peau, mais le mal semblait t'avoir épargné pour l'instant. Ton regard s'était alors reposé sur le... vieillard juste à temps pour le voir rendre l'âme. Tu étais profondément choqué, voire traumatisé, par ce qui venait de se passer. Et s'il s'agissait réellement d'une maladie magique? Si c'était contagieux et que cette sensation que tu avais ressentie était le premier stade de l'infection?

La panique commençait à te gagner et tu n'étais pas seul dans ta situation. De nombreuses personnes semblaient fuir les lieux, en courant ou en transplannant, alors que ton regard restait fixé sur le brigadier gisant au sol.

Bientôt, les forces de l'ordre débarquèrent et commencèrent à boucler le secteur, tout en interrogeant les gens aux alentours. Ta curiosité avait une limite et si tu désirais connaître la source de ce... mal, à l'instant présent tu jugeais plus important de te rendre à Ste-Mangouste te faire évaluer par des professionnels de la santé. Tu tentas de transplanner, mais ce fut un cuisant échec, la police ayant probablement déjà lancé un sortilège anti-transplannage. Il ne te restait plus qu'à quitter les lieux à pied et espérer que tu arrives à l'hôpital avant que cette chose t'affecte de la même manière que ces pauvres victimes.

Alors que tu comptais quitter les lieux, ton attention avait été attirée par quelques médicomages qui semblaient avoir été dépêchés sur les lieux, mais particulièrement l'une d'entre eux, qui échangeait avec un homme d'une quarantaine d'années. Ce dernier prétendait... n'avoir qu'une dizaine d'années!? Mais qu'est-ce qui pouvait bien se passer ici?

Tu restas de nouveau figé, à assembler les pièces du puzzle dans ton esprit. Tu avais ressenti une grande vague d'énergie te traverser, le genre qui te faisait te sentir malade, un homme avait gagné une cinquantaine d'années devant toi en l'espace d'une minute ou deux et maintenant un adulte agissait comme un enfant d'une dizaine d'années. Tu portas un nouveau regard au dos de tes mains, t'assurant que tu n'avais pas changé de décennies dans les dernières minutes. Tu semblais malheureusement être la pièce du puzzle qui faisait défaut, même si c'était loin de te déplaire.

Tu décidas d'aller rejoindre un médicomage qui avait été dépêché sur les lieux pour lui expliquer ta situation, ou ce que tu en comprenais. Tu espérais qu'en agissant de la sorte, on arriverait à dépister ce dont tu pouvais souffrir à temps. À choisir entre le retour à 10 ans et la mort de vieillesse instantanée, tu préférais encore rester dans la vingtaine.

J'pique le LA de Wals, t'façon c'mon subordonné mouahaha

T'as pas vraiment en état de refuser quoi que ce soit à Alhena. Elle a l'air inquiète pour toi, mais fort heureusement, elle va bien. Enfin aussi bien que l'on puisse aller dans une situation aussi étrange. Tu laisses donc Irene s'occuper de toi sans un mot. Le sang cesse bientôt de couler de ton crâne, et tu sens les forces te revenir peu à peu. Il n'en va cependant pas de même pour ta mémoire qui continue à te faire défaut. Tu dois absolument comprendre ce qu'il se passe ici. Tu dois assurer ton rôle, c'est le moment ou jamais pour toi de montrer réellement ce que tu vaux.

C'est alors que Wals semble enfin te repérer. Il vient t'expliquer vaguement ce qu'il a compris de la situation ainsi que les ordres de ta soeur, semblant attendre les tiens en retour. Tu te contentes de lui dire d'obéir à Alhena. Après tout, elle a raison, tout cela semble dépendre davantage du département des Mystères que du bureau des aurors. Vous ne pouvez qu'assurer la sécurité des citoyens restant, ainsi qu'un début d'enquête, aussi vague soit-il, en interrogeant les gens qui se trouvent encore sur place.

Alors tu te bouges à ton tour, comme un automate. Tu te diriges vers les badauds qui n'ont pas encore quitté les lieux. Tu relèves des noms, et quelques témoignages qui se recoupent tous plus ou moins. Une chose est sûre : personne ne semble comprendre réellement ce qu'il s'est passé, si ce n'est que les explosions ont belle et bien eu lieu, et qu'elles ont eu pour effet de faire vieillir certaines personnes instantanément... Ce qui semble déjà suffisamment incroyable comme ça. Ton regard finit par se reposer sur l'étrange vortex créé plus loin, qui semble à présent totalement impossible à approcher pour tous ceux ne travaillant pas au département des Mystères. T'as comme l'impression que toute cette histoire est loin d'être terminée, et que le pire n'est pas passé.

Ça puait. Toute cette histoire puait. Au début, Izsa s'était dit qu'elle pouvait avoir confiance en Moïra, mais cela n'avait pas duré très longtemps. Les cagoules, sans doute. Ou le fait qu'il y avait beaucoup trop de zones d'ombre pour s'en remettre aveuglément à la femme qui se disait membre du Ministère.

Alors oui, Izsa s'était cachée. Très vite, elle avait comprit que son intérêt était de ne pas rester une seconde de plus. Sauf que ça n'avait pas été possible : si ils étaient passés par la cheminée c'était bien qu'on ne pouvait pas juste transplaner dans le salon. Ou ouvrir la porte d'entrée comme une fleur. Heureusement pour la Serpentard, elle était passée maître dans le sort de Désillusion. Il y avait eu des bruits, des gens qui courrait, mais la sorcière n'était pas sortie de sa cachette. Le temps était son allié. Du moins c'était ce qu'elle s'imaginait.

Puis était arrivée l'explosion. Le bruit, la force du vent qui la projetait en arrière. Et elle était réapparue en bas de ses escaliers d'entrée, devant son appartement. Son dos avait heurté le sol durement, ainsi que l'arrière de sa tête. P*tain, jura-t-elle intérieurement. P*tain de m*rde. Toute cette histoire puait. Maintenant pour de vrai, elle sentait le roussi. Et tout tournait autour d'elle, alors qu'elle se relevait avec difficulté. Non. Elle était plus forte que ça.

Elle monta les escaliers et ouvrit sa porte. La familiarité des lieux ne parvenait pas à la rassurer. Tout semblait terriblement loin. Sans vraiment savoir quoi faire - mis à part se tenir le plus loin possible de l'agitation qui semblait s'amasser à l'extérieur - elle décida de prendre une douche. Et oui, pourquoi pas. Après tout, il fallait qu'elle se change, et qu'elle nettoie la suie qu'elle s'était mise sur le visage. Elle avait des écorchures sur les cuisses et les bras. Des hématomes ne tarderaient pas à se faire voir.

Des cris se faisaient entendre. Elle se changea et ferma les rideaux de ses fenêtres. Cela serait bien plus simple si rien ne s'était passé. Elle pouvait s'asseoir dans son canapé et manger des biscuits, en lisant un bon livre. Se serait comme si rien ne s'était passé. Rien du tout.

Izsa était sur le point de réussir à s'en convaincre. Elle était très forte pour ça, ne pas regarder la réalité en face. Mais un loup argenté apparu devant elle, et la voix d'Alhena lui ordonna de la rejoindre. Sur les lieux qu'elle venait de quitter.

Encore une fois. Cette histoire puait. Et c'était comme si la puanteur était restée collée à Izsa, malgré sa douche. La culpabilité lui collait à la peau comme un nuage nauséabond. Elle considéra l'idée de ne pas venir. Faire comme si elle n'avait rien reçu. Ça ne passerait pas avec la Peverell. Certainement pas. Alors elle prit sa baguette et s'apprêta à sortir. Il ne fallait pas qu'elle se presse trop non plus. qu'elle ai eu l'air occupée, avant de venir. Trop occupée pour pouvoir être impliquée dans quoi que ce soit.

A l'extérieur, c'était la panique. Elle repéra des Médicomages, ce qui n'augurerait rien de bon. Une explosion mais... pas que. Loin de là. Avant même de trouver Alhena, Izsa perçu une étrange apparition, là où la maison s'était trouvée. Là où elle-même s'était trouvé, peu ou prou, une dizaine de minutes auparavant. Et l'intérieur de la baraque avait beau être complètement zarb, elle pouvait garantir n'avoir vu rien de tel à l'intérieur.

Tout cette histoire puait. Plus elle avançait, plus cela puait. Comme si la Magie Noire avait une odeur.

Puis les ordres vinrent. Il n'y avait personne comme la Directrice de son Département pour imposer ainsi son autorité à toute son équipe.

Je veux que personne n'approche ce vortex à moins de six mètres. Je veux aussi des barrières de sécurité autour du périmètre et seules les équipes du département des Mystères pourront alors s'approcher de ce portail. Toute personne désobéissant à la règle sera mis à pied, est-ce clair ?

Limpide, oui.

Je veux aussi que vous preniez les noms de toutes les personnes encore présentes sur le chemin et que vous fassiez un appel aux témoins. Il va me falloir le plus d’éléments possible pour comprendre ce qui vient de se passer.

Izsa décida que cette dernière partie n'était pas pour elle. C'était le boulot des Aurors. Et puis, surtout, elle n'avait pas envie de parler avec les passants. Elle avait l'impression d'empester le mensonge. Il fallait donc qu'elle s'occupe de prendre note de tout ce qu'il semblait s'être passé,entre le moment où elle avait transplaner et maintenant. Elle fit apparaître un carnet et commença à prendre des notes. Une explosion, et pas des moindres. Des phénomènes inexpliqués et... Elle ferma les yeux. Depuis qu'elle était Manumage, elle était bien plus sensible aux flux magiques. Il y avait comme... Une perturbation. Pire.

Une aberration.

Alford Wals, auror.

Il y avait sur le Chemin de Traverse - et en particulier dans cette allée - une effervescence incroyable. Entre les victimes, horrifiées, les équipes d'aurors, de médicomages, de tireurs d'élite et d'agents du Département des Mystères, et les passants... c'est tout bonnement suffocant. Il n'en fallait pas moins à Alford pour faire une crise d'angoisse, légère ceci-dit. Il avait beau être auror et capturer des mages noirs, ce genre de situation le mettait dans un état déplorable.

En plus de ça, il devait suivre les ordres clairs et concis (elle a toujours été comme ça) de la Peverell. Il ne l'avait jamais trop appréciée, parce qu'il avait l'impression d'être pris de haut à chaque fois. Il essayait de faire de son mieux. M'est avis qu'un directeur de département surestime toujours beaucoup trop les capacités de ses propres employés. Wals déployait toutes les unités possibles de son service. Il ne savait pas encore où se trouvait le Chef des Aurors en personne, mais il fit ce que demandait la Directrice du Département des Mystères. Il n'avait pas vraiment le choix, de toute manière.

Il plaça deux hommes de chaque côté de la rue en délimitant l'accès à la zone. Ça et le périmètre de sécurité autour du vortex étaient les deux tâches primordiales. Il s'en occupait personnellement avec un de ses meilleurs collègues et ils avaient pris soin d'être le plus loin possible pour établir le secteur. Pour l'instant, il n'y avait heureusement pas eu de soulèvement civil ou de prise de risque inutile. À l'heure actuelle, tout le monde flippait avec le vortex et lui le premier, ne comprenait absolument pas ce qui se passait ici.

Après ça, il aida les autres à répertorier toutes les personnes présentes sur les lieux. C'était le type de corvée qu'il n'aimait pas du tout. Un vrai calvaire. Mais encore une fois, il n'avait pas le choix. Il était aux prises avec le témoignage d'une grand-mère lorsqu'il vit enfin Azaël Peverell. D'abord inquiet par son état, il avait vite compris qu'il devait obéir à Alhena. C'était elle qui supervisait toute l'opération. Elle allait probablement crouler sous les incertitudes et les hypothèses dans très peu de temps. Tous les agents du Ministère étaient sur le qui-vive. Et en attendant, l'auror aidait un médicomage à extirper quelqu'un de sous les débris de l'explosion.

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