Un matériel de dessin ? Seigneur ! Gloire se serait attendue à beaucoup de choses mais là... Malgré elle, la professeure se mit à rire tout en se levant pour "aider" la demoiselle à retrouver son nécessaire. Elle avait bien remarqué l'air mystérieux de la préfète des Serpentards et le côté Gryffondor et espiègle de sa propre personne refit surface.

- Avec plaisir ! s'exclama l'asiatique en se mêlant aux fouilles. Mais dîtes-moi, quel intérêt de cacher un matériel à dessin ? Est-il ensorcelé ? dangereux ? ou... autre chose bizarre ?

La maîtresse des potions cherchait tout en parlant, déplaçant cartons, mannequins, livres et divers objets sur son passage. Parfois, elle s'arrêtait sur quelques vieux parchemins jetés ici et là, et en arriva même à essayer un vieux chapeau de paille aux fleurs si ridiculement grosses qu'elle se remit à rire. Pourtant, elle ne le retira pas et le garda sur la tête et continua à trifouiller.

- Vous savez qu'avec un peu de magie nous pourrions peut-être le retrouver plus facilement ?

Aussitôt dit, aussitôt fait. Baguette en main, Gloire lança un sortilège d'attraction mais rien ne vint.

- Vous êtes sûre que c'est bien du matériel de dessin ? Essayez voir. Peut-être qu'il vous obéira à vous.

Puis, les mains sur les hanches, elle attendit en compagnie de la blondinette mais apparemment son matériel n'était pas trop du genre obéissant car il ne daigna pas se montrer.

- Bon, ben... je crois que nous n'avons pas trop le choix. A la guerre comme à la guerre ! Il ne sera pas dit que j'aurai baissé les bras devant un tas de vieilleries, émit l'ancienne Gryffondor. Miss Welesslay, vous prenez ce côté droit et moi ce côté gauche. Faîtes attention à ne pas vous perdre ou à réveiller une quelconque bestiole. Dieu sait ce qui traîne dans ces recoins.

Et telle une aventurière, la professeure enfonça davantage son chapeau sur la tête et s'avança dans son angle de recherche.

Si j'avais pu prendre en photo la tête de la jeune femme lorsque le matériel de dessin entra en jeu, je l'aurais fait. Non pas pour la placarder dans toute l'école, oh non (j'aurais gardé ce coup là pour un futur Troll en devoir de potions ), juste pour la regarder, la regarder en cas de coup de cafard. En cas de grande tristesse. Car devant sa petite bouille toute déconfite, je ne pu m’empêcher d'exploser d'un rire, un fou rire même. La pauvre, elle s'était sérieusement dépitée. Alors comme ça Madame LeComte s'attendait vraiment à ce que je cache un cadavre dans un placard ou autre chose de ce genre ? Riant toujours comme une idiote, cela me détendit un peu. Depuis combien de temps n'avais-je pas ris ainsi ? Combien de temps ?
La professeure me rejoint dans mon fou-rire et se leva pour m'aider à remettre la main sur ce fichu matériel.

- Avec plaisir ! Mais dîtes-moi, quel intérêt de cacher un matériel à dessin ? Est-il ensorcelé ? dangereux ? ou... autre chose bizarre ?

Euhm... Parce que j'avais une flemme monumentale ? Une flemme monumentale pour aller poser ce machin au dortoir ? Naan... Je n'allais pas lui dire ça. Elle allait encore faire sa petite bouille toute déçue. Même si cette perspective m'enchantait, je me retenais. Qu'allais-je bien lui trouver d'amusant à se mettre sous la dent ?

- Hum... eh bien... Oui, voilà, il était ensorcelé, quiconque d'autre que moi le touchait se retrouvait complètement taché. Ne me demandez pas pourquoi, c'est ma grand mère qui me l'a offert l'année passée. Elle est un peu toctoc. Et certaines de mes amies ne voulaient pas me croire quant à cette... cette défense. Je l'ai jeté par ici pour ne pas qu'elles le retrouve.

Oh mon dieu, mais c'était carrément naze comme truc ça ?

- Argh... Non, en vérité, je l'ai caché ici par pure flemme. Aucune envie de le déposer au dortoir. Encore une fois désolée de vous décevoir.

Avec un petit sourire malicieux à la professeur et un petit clin d'oeil, nous continuâmes nos recherches. Il me fallait trouver ce matériel. Ou bien un bouquin qui expliquerait ce que j'ai, qui me dirais comment me guérir. J'étais persuadée que ce que je cherchais se trouvait là. Dans cette mystérieuse pièce. Bien à l'abris et bien à ma portée. Soudain, alors que je remuais une pile de parchemins, la professeure se mit à essayer un drôle de chapeau. Une immondice en paille pleine de grosses fleurs roses. Les yeux écarquillés, je me demandais bien déjà comment j'allais bien pouvoir me reconcentrer en cours les prochaines fois que je me pointerais en potions et si quelqu'un allait bien accepter de me croire lorsque je dirais avoir croisé une Mrs LeComte coiffé d'une pareille horreur. Pouffant de rire, la jeune femme m'ignora en demandant comme pour elle même;

- Vous savez qu'avec un peu de magie nous pourrions peut-être le retrouver plus facilement ?

D'un coup elle leva sa baguette et appela le matériel. Mais apparemment farceur, mon fidèle attirail refusa de rappliquer. Essayant à mon tour de l’attirer jusqu'à nous, il ne vint pas plus à mon appel.

- Bon, ben... je crois que nous n'avons pas trop le choix. A la guerre comme à la guerre ! Il ne sera pas dit que j'aurai baissé les bras devant un tas de vieilleries. Miss Welesslay, vous prenez ce côté droit et moi ce côté gauche. Faîtes attention à ne pas vous perdre ou à réveiller une quelconque bestiole. Dieu sait ce qui traîne dans ces recoins.

Devant la silhouette de l'asiatique, encore coiffée du drôle de truc, et qui me parlait comme un retraité de guerre, je laissais encore une fois mon rire s'échapper. Dites donc, qui aurait cru que l'on s'amuserait au tant avec cette femme ?
Prenant ma partie et elle la sienne, je fouillais encore et encore les environs tout en imaginant ce qui pouvait bien se passer de l'autre coté de la salle. Comment allait resurgir la professeur ? Avec un poncho sale et un petit ukulélé ?
Alors que je m'imaginais toutes sortes de tenues, je posais bien vite la main sur l'objet de nos recherches. Poussant un cri de joie non contenue, je revins sur mes pas pour retrouver la sorcière brune.

- Yeah ! Je l'ai trouvé !

Dis-je en agitant une petite boite en métal sombre devant mon visage. Soudain, quelque chose m'apparut comme une évidence... Pourquoi chercher dans une bibliothèque ou dans une immense salle en bord*l total pendant des heures une potion miracle alors que nous avions une connaisseuse sous la main ?
Je me souvenais de ce que m'avait dit Valens, pour mettre en place le plan contre Maximilien, nous avions besoin d'une potion qui permette à mon ami de voir à travers mes yeux à moi. D'une potion ou d'un enchantement qu'importe, mais quelque chose qui marche. Le jeune homme m'avait proposé la bibliothèque, mais je me sentais désormais assez à l'aise avec la jeune femme pour l'interroger sur le sujet. C'était quitte ou double et puis de toutes façons, ne s'attendait-elle pas à une quelconque bêtise de ma part ?

- Madame LeComte, j'aurais quelque chose à vous demander. Je souhaiterais savoir s'il existait une potion ou bien un enchantement qui permettrait à une personne de voir à travers les yeux d'une autre personne ? Je vous demande ça parce que vous êtes bien la seule à qui je peux le faire.

Souriant largement à la jeune femme, je me demandais comment elle allait prendre ma demande. C'était peut être curieux, mais ni mon ami ni moi même ne doutions du fait qu'il existe certainement quelque chose prévu à cet effet. C'était certain.

Gloire était encore tout affairée à ses affaires quand un cri de joie lui déchira les tympans. "Note à moi-même, se dit-elle, apprendre à miss Welesslay à mesurer ses ardeurs. Mais bon, au moins, cela signifie qu'elle a trouvé ses affaires." Revenant vers la place libre qu'elle avait quitté tantôt pour partir en expédition dans la salle sur demande, la professeure se félicitait déjà de cette trouvaille quand son élève qui l'attendait "sagement" (hum) lui posa alors une question qui l'intrigua.

- Madame LeComte, j'aurais quelque chose à vous demander. Je souhaiterais savoir s'il existait une potion ou bien un enchantement qui permettrait à une personne de voir à travers les yeux d'une autre personne ? Je vous demande ça parce que vous êtes bien la seule à qui je peux le faire.

Ecarquillant les yeux, la maîtresse des potions eut peur de ne pas bien comprendre cette étrange requête aussi tenta-t-elle de gagner un peu de temps. Et quoi de mieux quand on veut faire patienter que de répondre à une question par une question ? La jeune femme aux traits bridés était une professionnelle à ce jeu, et ce depuis son enfance, aussi reprit-elle une mine plus ou moins affectée et s'avança comme si de rien n'était avant de répondre.

- Je vois que vous avez retrouvé votre nécessaire à dessin. J'espère que vous lui apprendrez à être plus obéissant à l'avenir.

Puis se servant deux nouvelles tasse de thé, elle se rassie sur la chaise qu'elle avait quitté tantôt et invita la jeune fille à faire de même en lui indiquant son siège d'un signe de la tête qui fit osciller dangereusement son couvre-chef.

- Prenez donc place, il doit être l'heure du thé, dit-elle d'un ton relativement calme et posé, puis une fois sûre qu'elle avait l'entière attention de l'élève, elle consentit enfin à répondre à la question qui lui avait été posée. Miss Welesslay, je vous mentirai si je feignais de ne pas vous avoir entendu mais... je ne peux vous répondre. Enfin, disons que vu comment vous avez tourné la question, je ne sais pas quoi vous répondre serait plus juste.

Déposant sa tasse avec délicatesse, Gloire se défit de son chapeau qui commençait à lui donner chaud puis reprit.

- Qu'entendez-vous par "qui permettrait à une personne de voir à travers les yeux d'une autre personne" ? Et puis, que comptez-vous faire d'une telle chose ?

De par sa position, l'asiatique devait faire attention à ses mots et à la portée de ceux-ci. L'histoire avait déjà maintes fois prouvée combien les moindres propos pouvaient être interprétés et engendrer des tragédies. Aussi, choisit-elle délibérément d'attendre les explications que l'adolescente ne tarderait probablement pas à lui dévoiler.

Le moins que l'on puisse dire c'est que ces gamines de premières années avaient trouvé le moyen de la mettre en rogne. Elle n'avait déjà rien dormi cette nuit et ces petites pestes n'avait pas cessé de sauter et de crier partout dans la salle commune... Comme des enfants de six ans. Non mais franchement! Elle ronchonna et se leva de son lit d'un pas vif ouvrit la porte à la volée et du haut de l'escalier fusilla du regard ces gamines. Elle voulut d'abord essayais de contenir sa colère, mais finalement elle n'y parvint pas.

- Non mais vous voulez pas aller faire mumuse dehors bon sang?!! Bande d'égoïste!

Le regard le plus noir possible leur fut adressé. Ben oui, en pyjama elle n'était pas très crédible alors elle jouait sur les expressions du visage. La serpent leur expliqua qu'elles n'avaient cas sortir dehors plutôt que de donner mal à la tête à beaucoup...

Elle prit donc tout son temps dans la salle de bain sous l'eau chaude, brûlante même. C'était tout simplement réconfortant. Ces temps-ci elle était sur les nerfs et à fleur de peau. Mieux valait ne pas la chercher au risque de la trouver. Et lorsqu'elle était ainsi ses réactions étaient toujours exagérées.

De nouveau les jacassements se firent entendre. Un air désespéré sur le visage elle soupira. Puis parti se préparer soigneusement. Elle n'était pas superficielle, mais aimait prendre soin d'elle et plaire aux autres. Une fois finis tout ce petit train-train elle enfila ses bottes et sortie vagabonder dans les couloirs après avoir de nouveau crié sur les premières années.

Elle faisait de longue et rapide enjambés réfléchissant à un endroit calme où elle pourrait se défouler et se vider la tête sans que personne ne vienne l'interrompe. Mais rien ne lui vint à l'esprit. Alors, la brune fit les cent pas aller-retours toujours dans le même couloirs. Et ce plusieurs fois de suite, peut-être même trois. Elle voulait vraiment être en paix pour le moment, et les cours allaient bientôt finir donc beaucoup d'élève serait éparpiller de part et d'autres dans les couloirs.

- Allez!

Puis en repassant une nouvelle fois dans le couloir une imposante porte apparut sous le regard ébahit de la Serpantard. Mais oui! La salle sur demande. Elle en avait déjà entendu parler, mais jamais elle n'y avait mis les pieds. La brune regarda à droite puis à gauche. Personne en vue. Elle en profita donc pour pénétrer dans la salle. Celle-ci tomber vraiment à pic!

Impréssioné. Voilà ce qu'elle était. Le bazar qui se trouvait ici était pour le moins ahurissant. Elle s'aventura plus loin cherchant un endroit ou se poser. Trouvant un canapé ayant l'air confortable elle s'allongea dessus et commença à se vider la tête. Si bien que la jeune sorcière finit par s'assoupir. Seulement ces temps-ci lorsqu'elle dormait des flash-back faisaient surface. Et ce fut une nouvelle fois le cas.

* Flash back*

C'était un soir ou la neige tomber à flot. Tout était d'un blanc pur dehors. Les jumelles étaient sur le canapé regardant en rigolant la télé auprès du feu. Leur Mère les observaient tout en finissant de mettre la table. Tout ce passait bien. Jusqu'à ce que leur père arrive du moins. Pas un sourire, pas un bonjour. Seulement un regard noir à vous glacer le dos.

Il était maintenant l'heure de passer à table. Cathy cuisinait particulièrement bien. Encore une fois le silence régnait. Une ambiance froide. Mis à part les quelques mauvaises remarques de leur père, rien ne venait perturber le repas. Rien sauf ça. Leur Mère prit malheureusement la parole.

- J'ai quelque chose d'important à vous dire..

Meryl lui jeta un regard inquiet. Que se passait-il? C'est vrai que ces temps-ci leur maman avait l'air perdu, angoisser.. John ne prit même pas la peine de la regarder. Seulement de l'écouter.

- Bon alors voilà. Je... je suis désolée... je n'avais pas prévu ça mais... J'ai le, Elle prit une pause et continua, j'ai le cancers des os..

Puis elle baissa la tête, honteuse. Les jumelles ne comprenaient pas tout, mais savaient que c'était une mauvaise nouvelle. John se leva en frappant brusquement la table. Tous les yeux étaient tournés sur lui. Un sourire malsain était collé sur ses lèvres.

- Hahahaha! Mais qu'est-ce que tu crois que ça peu me faire? Cela me donne une raison de plus de me casser d'ici! Haha!! Allez je te souhaite de bien souffrir. Quant à vous, disait-il en pointant les jumelles, de toute façon vous êtes nul ça ne changera rien.

Et comme ça toujours avec ce sourire malsain il parti tout en claquant la porte de la maison.

* fin du flash back*

Meryl se réveilla en sursaut et poussa un cri de terreur. Ses sentiments haineux qui jusque là s'était adoucit refaisait bel et bien surface. Une rage pas possible lui donner une respiration saccadée. Oh si seulement ce jours là elle avait pu lui mettre une claque! Il la méritait amplement.

Un punching-ball de forme humaine apparut devant elle. D'un bon elle se leva et frappa dedans. Elle imaginait sa pauvre tête de lâche à lui, son paternel. Et bizarrement cela lui faisait du bien. Alors, de fil en aiguille elle continua et y prit de plus en plus de plaisir. Qu'il était jouissant de se défouler à celui qui vous a fait tant de mal. Il leur avait déjà porté des coups lorsqu'il n'était pas fier d'elles. Jamais bien souvent il ne l'avait fait. Seulement deux ou trois fois. Mais c'était toujours pareil, douloureux.

Tout en le frappant ci et là elle criait des injures lui étant destiné. Il les avait abandonnés. Les jumelles et sa Mère. Alors qu'elle venait de tomber gravement malade. Les filles s'étaient occupées du mieux qu'elles pouvaient pour des petites filles.

Meryl lui en voulait tellement. Il avait exigé d'elles la perfection incarner. Mais ce n'étaient que des gamines! S'il était resté plus longtemps auprès de leur mère sans doute aurait-elle moins souffert et vécu plus longtemps. Tout en criant elle se laissa glissait au sol les yeux rouges et la respiration courte et irrégulière. Elle avait tant de haine pour cet homme! Heureusement, personne n'était la voir dans un tel état..

Une personne lui parla. Mais elle était tellement dans ses pensées, qu'elle n'avait rien comprit. Et tant pis. Ce n'était sans doute d'aucune importance en tout cas. Essayant de parler malgré les sanglots et sa gorge nouée elle parvint à dire:

- Qui que tu sois pars! Laisse-moi tranquille...

Personne ne devait la voir dans cet état, personne! Sur le coup cela aurait pu paraître froide, mais elle était dans un état second. La belle brune tremblait de tout son être de part ses pleurs, sa colère, de part ses sentiments tout simplement. Elle cachait son visage larmoyant dans ses mains encore flageolantes.

Si seulement sa jumelle était là. Avec sa tendresse elle se serait surement remise plus vite de ses émotions. Mais là elle venait de passer par tant de sentiments en si peu de temps qu'il allait lui falloir du temps pour s'en remettre. Et oui sous ses airs dur à cuir Meryl était très sensible. Seulement avec le masque qu'elle avait tous les jours cela ne se remarquait pas.

- Oh Meryl! Excuse moi, je ne pensais pas trouver un autre élève ici à ce moment là.

Elle ne prenait même pas la peine de le regarder. Après tout rien qu'à la voix elle savait qu'il s'agissait de Liam. Son seul contact à Poufsouffle. Le ton qu'il employait porté à croire qu'il était désolé. C'était tout à fait compréhensible. Il se retrouvait face à une fille qui tremblotait comme une feuille, une fille qui sanglotait et qui avait la respiration saccadée. Il y avait de quoi avoir pitié.... En la voyant comme ça n'importe qui serait parti,, mais apparemment pas lui. Du moins il n'avait pas encore fuis.

La Serpentard voulait lui dire de partir. De la laisser se morfondre seule ici comme une idiote. Mais elle n'y parvint pas. Ses mots restaient coincés au fond de sa gorge nouait. Et puis vu son état il lui était simplement impossible de parler. Elle était dans le même état que tout à l'heure rien ne changeait.

Pourquoi ne se calmait-elle pas? Pourquoi aujourd'hui? Pourquoi devant lui? La sinople et argent avait perdu son self-contrôle habituelle. Dorénavant la colère, la peur et l'incompréhension enrôlait son coeur.

Meryl entendit des pas se diriger vers elle. Ce garçon était... étonnant. De plus il ne semblait pas avoir envie de la laisser tranquille de si tôt. Dans quel endroit fallait-il allait pour être en paix ici? Un discret soupire de mécontentement sorti de la bouche de la jeune femme. Dorénavant le blond se trouver face à la sorcière et à même hauteur.

- Tu ne vas pas rester comme ça toute la journée? Aller, oublie tout ce à quoi tu penses, et viens m'aider dans mes recherches. Enfin, si ça ne te dérange pas? Dit-il doucement, sur un ton joyeux.

Ha oui? Et pourquoi ne pas rester ainsi à se morfondre toute la journée? Après tout, son humeur était à hauteur de ses sentiments. Elle en avait assez de se voilait la face, de faire comme si rien de tout ça ne s'était passé, de faire comme si la mort de sa mère n'approchait pas... Aujourd'hui la brune avait explosé et cela lui avait fait le plus grand bien. Elle n'était pas si forte que ce qu'en disait les apparences.

Ce qui la choquait était qu'il lui dise d'oublier tout ça et de plutôt venir l'aider dans ses recherches. Tout en lui lançant son premier regard, un regard plein de détresse elle réussit à placer entre deux sanglots:

- Ha oui, et comment oublier tout ça hein? Comment...

Quelques instants après il se leva et récupéra son sac tout en observant la salle. Mais lorsqu'il fit un signe à la Serpentard, celle-ci hocha négativement de la tête, montrant ainsi sa désapprobation. Pas qu'elle ne voulait pas passer du temps avec lui. Après tout il était quelqu'un d'appréciable et la plupart du temps joyeux. D'ailleurs comment faisait-il pour ainsi contrôler ses émotions? Les gens comme lui la froissait parfois, mais pas lui. Meryl avait très bien comprit que ce jeune homme caché lui aussi quelque chose sous toute cette gaité.

- Désolée Liam. c'est que je....

Il était assez rare que la sinople et argent s'excuse. Elle s'excusait sans doute de sa froideur. Aujourd'hui elle était perdue. Et puis elle avait très bien compris que le jaune et noir n'avait pas pensé pas à mal en lui disant tout ça.

Mais que fallait-il qu'elle fasse pour qu'il la laisse seule? Apparemment rien ne pouvait faire changer le Poufsouffle. Il voulait l'aider à allait mieux. c'était extrêmement sympa de sa part, seulement elle n'aimait vraiment pas qu'on puisse la voir dans cet état... Enfin il était très têtu, en effet même après lui avoir montré qu'elle préférait se calmer seule plutôt que de l'accompagner dans son expédition. Il était revenu auprès de la jeune sorcière. Pendant un instant elle baissa la tête et ferma les yeux, essayant de calmer ses sanglots. Après tout il n'avait pas à la voir ainsi.

- Tu n'as absolument pas à t'excuser. Tu ne m'as rien fait! Il rigola doucement. Par contre, quelqu'un a dû te faire des quelque chose. Je ne sais pas si tu as envie de m'en parler, mais si c'est le cas, n'hésite pas. Sinon, allons faire un tour plutôt.

Sur le coup la Serpentard avait presque eu envie de lui rire au nez, mais enfila son masque sans aucune expression sur le visage. D'accord il était curieux, elle pouvait comprendre l'étant aussi. Mais de là à lui demander ce qu'il ce passer sous forme de sous-entendu c'était plutôt osé. Ce n'était que la deuxième fois qu'elle le voyait et même s'ils avaient passé du bon temps ensemble à la bibliothèque, elle n'allait pas déblatérer sur sa vie avec lui. Elle avait son jardin secret et peu de personnes pouvaient y avoir accès. Elle-même était difficile d'approche. Étant de nature réservée et méfiante elle ne se livrait pas facilement aux autres lorsqu'il s'agissait de ses secrets. Il lui fallait surtout avoir confiance envers la personne. Mais puisqu'il n'abandonnait pas et persister sans cesse pourquoi ne pas essayer de faire un effort?

-Ok, allons faire un tour.

Elle se leva avec quelques difficultés, les jambes engourdies d'être resté assise sur le sol dur. Elle se rattrapa sur le puching-ball qui lui avait permis de se défouler un instant. Une fois à hauteur de Liam la sinople et argent lui dis d'une voix qui se voulait calme:

- Bien, je te suis. Un fin sourire apparut aussi vite qu'il partit. Par-contre la seule chose que je te demande est de ne pas me poser de question sur mon état pour l'instant. S'il te plait.

Elle le regarda droit dans les yeux afin de lui montrer qu'il n'y avait rien de mauvais dans ce qu'elle disait. Au contraire, elle voulait essayer de se changer les idées et n'avait pas besoin de penser à ça. Enfin commençant à se perdre dans ses yeux gris-verts elle continua son chemin et s'aventura un peu plus dans le bazars de la salle. Le jaune et noir chercher quelque chose ici, c'était évident. Sinon il n'aurait pas autant insisté sur le fait de faire un tour. Il essayait en vint de l'aidait et de la consoler même si elle refusait jusque maintenant. Alors, même si ce n'était pas de façon très expressive elle pouvait se montrer plus sociable. Ainsi ils pourraient peut-être rigoler comme la dernière fois. La brune s'arrêta et se retourna, faisant au passage voler ses cheveux ondulées et lui dis:

- Que cherches-tu ici Liam?

Bon d'accord... Elle aurait pu faire mieux. Mais en vue de son humeur c'était déjà pas mal. C'était déjà un exploit qu'elle ait réussi à stopper ses fichus sanglots. Si elle avait pu s'excuser de sa précédente attitude légèrement froide elle l'aurait fait. Seulement elle avait cette fierté qui l'en empêchait.

La salle sur demande était vraiment impressionnante. Il y avait de tout! Enfin surtout des objets insolites ou bien peu utile. C'est pourquoi ce que cherchait le garçon l'intriguait. Était-ce une babiole ou bien le genre d'objet fascinant? Liam accéléra le pas et se retrouva vite devant la jeune femme. Seulement il n'avait toujours pas répondu à sa question. Puis il fit face à la Serpentard et avança à reculons tout en la regardant et en arborant un sourire... Angélique? Elle haussa un instant les sourcils ne comprenant pas. Mais bientôt il répondit à ses attentes:

- Jouons au devinette. Peut-être que tu trouveras, peut-être pas... Sur ce, il rigola puis enchaîna: Si je te dis que ça ressemble à un sablier et qu'il a un grand pouvoir sur le temps?

Les devinettes elle n'aimait pas ça. Mais aujourd'hui elle avait envie de jouer. De penser à autre chose qu'à ses soucis qui prenaient une trop grande ampleur ces temps-ci. Et puisqu'il avait lancé le jeu elle n'allait pas s'en priver. Un air amusé dans les yeux elle s'approcha du blond. Une fois tout proche de lui la jeune sorcière effleura le visage du Poufsouffle du bout du doigt d'un geste lent. Puis elle se mit légèrement sur la pointe des pieds avant de lui murmurer au creux de l'oreille:

- Je sais très bien de quoi tu parles.

La sinople et argent descendit doucement lui jeta un dernier regard et partie en avant, à la recherche de cet objet. Elle avait beau ne pas aimait les devinettes elle avait directement su de quoi il parlait. Le retourneur de temps. Ce petit objet convoité par tant de sorciers pour différentes raisons, obscures ou non. Si elle l'avait en sa possession et qu'il n'y avait aucun risque elle savait exactement jusqu'où elle retournerait. Auparavant elle avait déjà pensé à le trouver juste histoire de revivre quelques instants du passé. Seulement il pouvait y avoir de mauvaises répercutions à vouloir jouer avec le temps. Non dorénavant il était bien mieux de ne pas toucher le temps.

Elle se trouvait devant un gigantesque miroir briser à quelques endroits, à côté se trouver des multitudes de montagnes d'objet en tout genre. C'était peine perdue que de chercher ce retourneur de temps. Mais la curiosité de voir et de savoir était trop grande pour laisser tomber. Elle tourna son visage vers le garçon et lui demanda:

- Et tu en feras quel usage si tu le trouves?

Car il était clair que si c'était pour de mauvaises sombres raisons elle ne l'aiderait pas ou bien même l'empêcherait de le trouver.