Nuit des amoureux

Max suivit Rilla dans le château. Elle l'emmenait à la Salle sur Demande. Il était impatient de voir ce que la plupart des élèves avaient déjà vu. La petite Serdaigle était devant lui, en marchant avec ses chaussettes et sa baguette pointée vers le sol. Une vraie criminelle pensait alors le garçon. Il voulait lui répondre à sa question de tout à l'heure, ne pas la dénoncer avec ses chaussettes, mais il pensa qu'il vaudrait mieux attendre avant de répondre.

En regardant la baguette de Rilla, il se sentait plutôt bête d'avoir oublié la sienne. C'était quand même la chose la plus normal de prendre sa baguette partout avec soi. Enfin, vu comment il est doué lui aussi …
Rilla ne manqua pas de trébucher plusieurs fois, ce à quoi Max tendait toujours les mains pour la rattraper, mais elle se débrouillait très bien toute seule. Ils arrivèrent finalement au septième étage, et Rilla trouva la porte.

Elle est là ! Dit-elle d'ailleurs.

Elle avait l'air toute contente d'y arriver enfin, et Max également. C'était déjà bien qu'ils ne se soient pas fait prendre jusqu'ici. La plus jeune des Serdy prit la poignet de la porte - quel courage il avait notre Max dite donc - enfin, le plus vieux lui, pensait à pleins de choses en même temps. On lui avait dit qu'il fallait penser à quelque chose et que ce quelque chose était dans la salle. Il se dit alors, que s'il pensait à un cimetière il y en aurait un là dedans ? Non non, valait mieux qu'il se taise, la porte allait être ouverte.

Rilla entra à l’intérieur de la salle suivit de près par Max. S'était merveilleux. Il y avait de quoi manger, et la température était parfaite. En voyant tout ce qu'il y avait à manger le ventre de la plus jeune se mit à gargouiller. Max, qui se trouvait maintenant à côté d'elle la regarda et sourie. Pas pour se moquer bien sûr, mais lui aussi son ventre n'allait pas tarder à crier famine.

Regarde Max Aaron des muffins au chocolat. Lui dit Rilla en en mangeant un. Puis suivit d'un Mmmh ! Trop bon !

Max s'avança pour goûter cette merveille. Il en prit un et le croqua à pleine dents.

Ah je confirme ils sont délicieux. Il marqua une courte pose, oh fait, ne t'inquiète pas ton secret de chaussettes est en sécurité avec moi, si tu me promet que les miennes le sont également. Lui dit-il avec un sourire aux lèvres.

Puis il se rappela soudain la véritable raison pour laquelle il était allé dans les cuisines. Les céréales bien sûr !

Dis-moi Rilla, tu crois qu'il y a des céréales ici ?

Puis aussitôt dis, aussitôt fait, des céréales ( ses préférer en plus ) apparurent un peu plus loin. L'étonnement se lu alors sur son visage.

Lorsque Max vint la rejoindre pour goûter aux délicieux muffin mis à leur disposition, il lui assura qu'il ne parlerait aps de ses escapades nocturnes en chaussettes à condition qu'elle fit de même. La jeune fille ne pu alors résister à l'envie de le taquiner et dit:
- Je vais y réfléchir, un sourire espiègle étirait ses lèvres ourlées tandis qu'elle allait se chercher une brioche dan le four.

Max lui demanda alors si elle pensait qu'il était possible de trouver des céréales dans la salle-cuisine. Elle répondit que oui en lui désignant une boite de céréale sur le plan de travail à l'instant même ou le serdaigle l'apercevait aussi. L'étonnement qu'il ne put masquer amusa Rilla. Il était très plaisant pour elle de voir le jeune homme découvrir les merveilles de sa salle, comme elle l'appelait affectueusement. Et puis Max avait une telle facilité à laisser parler ses émotions. Elles se lisaient facilement sur son visage, ce qui fascinait la jeune fille qui elle, pasait le plu clair de son temps à masquer les siennes.

Elle trouvait son nouvel ami particulièrement raffraichissant, et appréciait la simplicité de leur relation. Il n'essayait jamais de prendre le dessus sur elle et la traitait toujours comme son égale malgré son jeune âge, et Rilla lui était grée de cela.

La jeune fille alla s'asseoir et entreprit d'achever de faire un sort à son gâteau et à sa brioche. Puis elle se servit un verre d'eau et en proposa un à son nouvel ami. Elle n'aimait pas le jus de citrouille et préférait éviter le jus d'orange de peur que cela l'empêche de dormir quand elle retournerait à son dortoir.
Enfin elle demanda à Max de lui parler un peu de lui. Elle voulait apprendre à le connaitre davantage.

Quand Rilla lui répondit qu'elle allait y réfléchir, cela fit sourire le blondinet. Elle avait l'air moins timide que tout à l'heure. En même temps, on ne peut pas lui en vouloir, ils s'étaient rencontrés pour la première fois il n'y a que quelques temps de cela et elle était plus jeune que lui. Max regardait toujours son paquet de céréale un peu plus loin, enfin son paquet, pas qu'il ne veuille pas le partager loin de là. Il se dirigea d'ailleurs vers lui et le ramena à la petite table où Rilla était assise. Il ne se fit pas prier et s'assit devant elle et entra sa main entière dans le paquet pour la ressortir avec une grande poigner de céréales.

Il se dit alors que Rilla n'était pas comme toutes les jeunes filles de son âge. Elle était beaucoup plus discrète et ne faisait pas des choses improbables juste pour se faire remarquer; Du moins, c'est comme cela que Max la voyait. La jeune Serdaigle lui proposa un verre d'eau qu'il accepta avec un grand sourire. Elle était attentionnée envers les autres et cela faisait plaisir au plus vieux. Pourtant, elle lui demanda de parler de lui. Que pouvait-il bien dire sur lui-même ? Bien sûr, ça ne le dérangeait pas de parler à la jeune fille, mais il lui avait déjà dit ses petits soucis de naissance. Il réfléchi quelques instants car il voulait vraiment parler à la jeune fille devant lui, mais que dire ? Il ne voulait pas non plus commencer à parler et lui raconter toute sa vie, elle ne souhaite sans doute pas cela, mais il voulait quand même en dire un minimum.

Oh, et bien tu sais ma vie n'est pas très intéressante, mais je vais quand même te dire des choses. Toi aussi tu me parleras de toi hein ? Demanda-t-il en espérant que la réponse soit positive. Mais il concevait que la jeune fille n'allait pas tout dire à une personne rencontré le soir même. Et ben tu sais, après avoir été adopté, je me suis fais un très bon ami, plus vieux que moi, mais ensuite il est partit. Dit-il d'une voix triste. Et là, j'ai commencé à développer pas mal de maladies. J'ai été réparti à mes 11 ans, mais je n'ai put venir ici que maintenant à cause des maladies fréquentes que j'avais. J'ai un petit frère aussi, enfin un demi-frère puisque ses vrai parents son ceux qui m'ont adopté. On s'entend super bien, mais il est tellement froussard, c'est dommage parce que moi quand j'étais plus petit je voulais toujours aller dans les endroits interdit, mais du coup, il le disait aux parents il avait peur je me fasse mal. Dit-il avec un sourire aux lèvres en repensant à tous ces bons souvenirs. Soit il avait eu des difficultés, mais s'était sans aucun doute les meilleurs qui restaient. Et toi, tu veux bien me parler un peu de toi ? Demanda-t-il à sa voisine. Il espéra silencieusement ne pas avoir trop parler et qu'elle ne s'était pas à moitié endormie.

Une ombre passa un instant dans les yeux azurs de la jeune fille, lorsque son nouvel ami lui demanda si elle accepterait également de parler d'elle. Rilla essaya de vite chasser cette chose qui semblait l'étouffler de l'intérieur chaque fois qu'elle songeait à sa vie, et afficha un visage faussement serein.
- Je...j'essaierai, répondit elle ave un léger sourire. Après tout elle lui devait bien ça.
*Pourquoi a-t-il fallu que je lui pose cette question? Ce que je peux être sotte parfois. Qu'est ce qiue je vais bien pouvoir lui raconter à présent? Que je suis un monstre? une erreur?*

Alors que des pensées toutes plus négatives les unes que les autres s'affolaient dans la tête de Rilla, cette dernière parvenait à afficher un visage calme et serein. Masquer ses émotions, était devenu comme une seconde nature chez elle. C'était sa façon à elle de se protéger.

Ensuite, elle écouta Max parler de son enfance. Rilla était triste d'entendre ce qu'il avait du supporter, l'isolement, les maladies,...
Un mélange de compassion et de tristesse percèrent la fausse quiétude de son regard. Elle était admirative mais aussi soulagée de voir que son nouvel ami ne semblait avoir retenu que le positif de toutes les épreuves qu'il avait traversé. Elle même en serrait elle capable un jour?
*J'envie sa force de caractère.* songeait tristement Rilla. Pourtant, elle lui sourit, d'un sourire si léger qu'on ne savait pas trop s'il s'agissait d'un véritable sourire qui s'était égaré sur ses lèvres, ou d'une invitation à se livrer davantage. Probablement un peu de tout cela à la fois.
*Moi aussi j'avais des frères...*

Rilla réussit à se détourner de ses pensées. Celles ci prenaient le chemin de la tristesse, or ce soir elle ne voulait pas être triste, elle voulait profiter d'un moment de douceur, de calme, de complicité, d'amitié...Elle voulait profiter d'un moment de partage.

Quand Max lui demanda si elle voulait bien parler d'elle à son tour, il l'avait fais à sa manière bien à lui, simple, naturelle et tranquille. Et Rilla ne voulu pas refuser. En avait elle seulement le droit?

Elle se racla doucement la gorge et prit une profonde inspiration. Enfin, elle se jeta à l'eau, les yeux baissés sur la table, fixant son verre d'eau à moitié vide.

- Je...Il n'y a pas grand chose à dire sur moi. Mes parents ce sont séparés quand j'étais plus jeune. Je suis parti avec ma mère, mes frères sont restés ave mon père. Puis j'ai fini par atterrir à Poudlard, et finalement je m'y sens davantage chez moi qu'ailleurs, bien que pas complètement cependant.

Elle prit son verre d'eau qu'elle vida d'un trait. C'est fou ce qu'elle avait soif soudain! Sa gorge picotait, ses yeux aussi, mais elle ne craquerait pas, pas ici, pas comme ça.
Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille, respira un bon coup, et quand elle se sentit capable d'affronter le regard de Max, elle releva la tête et tourna les yeux vers lui.
Elle avait réussi à se ressaisir et avait réussi à plaquer le masque de la sérennité sur son visage. Elle sourit à son ami comme pour s'excuser de ne pas avoir grand chose à dire, et ses lèvre tremblèrent légèrement.

Pourtant sa voix était calme et posée, bien que basse, lorsqu'elle ajouta:
- Voilà c'est tout. Rien de bien intéressant.

Elle posa son coude sur la table et appuya son visage dans sa paume ouverte. L'air légèrement pensive alors que c'était tout l'inverse, elle luttait pour chasser de son esprit toutes pensées.
Une certaine gravité se lisait dans la profondeur de son regard pour qui savair regarder, alors que sur la table, elle dessinait d'invisibles arabesques avec ses doigts.

- Je...Tu n'as jamais voulu être quelqu'un d'autre? demanda-t-elle soudain en plantant son regard dans les yeux noisettes de son voisin de table.

Rilla semblait réfléchir et Max ne la brusqua pas, il n’osait pas. Il avait peur que s’il disait quelque chose elle n’allait pas parler, elle allait se casser en milles petits morceaux. Puis dans un infime mouvement, en regardant la table, elle parvint à parler. Max la regardait, mais elle ne le voyait sans doute pas. Il l’écoutait attentivement les yeux fixés sur la chevelure de la petite blondinette. Quand elle fit part de sa vie au jeune homme, il fut content qu’elle veuille bien lui parler. Mais il voyait bien qu’elle paraissait quand même un peu triste. Mais en même temps, qui pourrait lui en vouloir ? Elle a été séparée de son père et de ses frères. Ça à dut être un dur coup à subir, surtout si elle ne s’y attendait pas.

Quand elle releva le regard vers lui, elle semblait aller bien, comme si tout cela n’avait été qu’une période difficile de sa vie, mais elle avait apparemment réussi à l’accepter. Ou du moins, de ce qu’elle montrait. Max savait que beaucoup de personnes arrivaient à cacher leurs émotions comme si ce n’étaient que de simples petites blessures anodines. Lui, il avait toujours admiré ses personnes là. Lui, il n’y arrivait pas. On lisait ses émotions sur son visage comme dans un livre ouvert. Mais la jeune fille paraissait quand même un petit peu préoccupée au vue des petits cercles dessinés sur la table avec ses doigts. Max ne voulut pas remuer le couteau dans la plais, alors il décida de ne rien dire, pas de faire abstraction de ce qu’elle venait de lui avouer, cela aurait été sûrement dur à accepter vu les efforts qu’elle avait fait pour réussir à lui parler ouvertement. Il décida alors de lui faire un petit sourire, pas un de ses grands sourires qui vous redonne la pêche, non, un sourire compatissant, pour que la personne en face ressente de la chaleur dans le corps. Du moins, il essayait de faire ce que lui avait appris son frère.

Puis elle lui posa une question. Une question à laquelle il ne s’attendait pas du tout. Pourtant, le regard de la jeune fille se figea dans le sien, tellement, qu’il n’arrivait plus à bouger ses yeux. Elle le regardait, alors il la regardait. S’il avait voulu être quelqu’un d’autre ? Oh oui, et plus d’une fois. Il enviait beaucoup de monde, mais bon on ne peut pas avoir tout ce que l’on souhaite. Il faut accepter le fait que tout le monde n’est pas gâté à la naissance. Le garçon est toujours content, même dans les situations les plus dangereuses. Tout simplement pour que les personnes à côtés de lui se sentent mieux. Mais bon, là, aujourd’hui, il disait tout et il était plutôt heureux de partager des choses de sa vie personnelle avec quelqu’un de Poudlard. Pourtant, il baissa quand même les yeux, comme s’il devait avoir honte de sa réponse.

Oh oui, j’en aie envié des gens. Mais plus particulièrement mon frère et Alexis, mon ancien meilleur ami, celui dont je t’ai parlé. Et toi ? Dit-il après avoir relevé les yeux qu’il avait replongés dans ceux de la jeune fille.

Il n’avait pas dit grand-chose, mais elle ne s’attendait peut être pas à grand-chose justement, et puis, il n’allait pas s’étendre très longtemps sur le sujet.

Dis-moi, avec tes frères, tu t'entendais bien ?
Ha, mais pourquoi avait-il posé cette question ? quel plais, il n'était pas très doué aujourd'hui. Il s'était pourtant dit qu'il ne devait pas lui parler de sa vie. Tant pis, maintenant que s'était dit. Mais il changeason regard de direction, et prit un autre poigner de céréales qu'il enfouit dans sa bouche.

- Moi?

Rilla laissa de nouveau errer son regard devant elle.

- Parfois je me dis que oui, mais en fait je crois qu'il aurait mieux vallu que je ne vienne pas au monde.

Elle lui adressa un léger sourire comme pour atténuer la portée de ses paroles, et ajouta pour alléger l'atmosphère.

- Non, en fait j'imagine souvent que je suis auror ou une héroine de roman, ce genre de chose. J'aime bien, surtout que dans la vraie vie c'est un peu plus compliqué de jouer les sauveurs courageux et intrépides qui n'ont peur de rien tout ça tout ça.

Elle se mit à rire et remplit à nouveau son verre d'eau avant de piocher dans la corbeille à muffin en disant:
- Jamais deux sans trois.

Elle adressa un clin d'oeil complice à Max et mordit dans son gâteau. Pourtant, Rilla n'avait pas très faim. Elle essayait juste d'avoir l'air normal et le comportement qui va avec. Elle espérait que le jeune homme oublierait ses paroles précédentes, et elle s'en voulait à elle même de n'avoir pu s'empêcher de les prononcer.

Quelques instants plus tard Max l'interrogea sur son entente avec ses frères et Rilla manqua s'étouffer avec le bout de muffin qu'elle était entrain d'avaler. La serdaigle toussa un petit moment et bu deux grands verres d'eau avant d'être en mesure de dire quoi que ce soit.

- Je crois que oui. Je ne sais plus trop. A vrai dire, je ne m'en souviens pas vraiment. J'ai des bribes de perception, mais je n'arrive jamais à les saisir tout à fait. De la tristesse s'entendait dans sa voix. C'est comme quand on rêve pendant son sommeil. Au réveil on se souvient d'avoir rêvé, on se souvient que c'était un rêve étrange ou joyeux ou triste, mais lorsqu'on essaie de s'en souvenir, il ne fait que nous échapper. Pour moi c'est un peu pareil. Ma vie avecma famille au complet est une espèce de rêve que j'aurai fais un jour...

Ayant dit cela la serdaigle s'absorba un long moment dans ses pensées. Quand elle en ressortit, elle avait un sourire triste.
- Désolé, je ne suis pas toujours de compagnie aussi désagréable, il m'arrive même d'être drôle et enjouée, c'est juste que...je n'aime pas trop parler de ma famille tout ça. Faisons comme si je n'avais rien raconté d'accord, et expliques moi plutôt comment tu fais pour manger des céréales à une heure pareille?

Cette fois le sourire de Rilla était plus chaleureux. Elle essayait visiblement de détendre l'atmosphère. Malgré la tristesse qui perdurait encore dans son regard, elle se comportait dorénavant comme si tout allait bien et qu'elle était la plus heureuse au monde.

- En plus, tu les manges comme s'il s'agissait de cacahuètes.

Cette fois Rilla éclata franchement de rire, avant de mettre sa main dans le paquet de céréales, d'en attrapper une petite poignée et de la mettre dans sa bouche.

- En effet, ce n'est pas mauvais, mais je préfère les muffins. Tiens attrappe!

Et elle se mit à lui lancer les muffins un par un, sans attendre qu'il les attrappe, jusqu'à ce que le panier soit vide. Elle n'arrivait plus à s'arrêter de rire.

- Tu veux que je fasse pareil avec les céréales? demanda-t-elle entre deux éclats de rire.

Max s’en voulu quand même un peu d’avoir posé cette question. En plus de cela, Rilla ne semblait pas non plus très heureuse que cette idée lui traverse l’esprit et qu’il lui en fasse part. Mais elle lui répondit quand même. Cela rassura quand même un peu Max puisqu’il ne voulait pas non plus qu’elle se mette dans un coin et à ne plus parler. Il avait eu peur de cette réaction, même s’il savait pertinemment que la jeune fille n’aurait pas fait ça. Sa vie de famille était comme un rêve ? C’est vrai que ce ne devait pas être drôle tous les jours. Max décida alors intérieurement, qu’il ne fallait plus lui parler de famille. Et qu’à Poudlard, elle aurait sa famille, sa vraie famille. Mais il ne voulait pas trop lui faire part de cette idée-là, elle voulait sans doute garder le peu de souvenirs qui lui échappaient de sa famille. Car même si les souvenirs s’échappent, il reste toujours le sentiment d’avoir des souvenirs.

La jeune fille s’excusa alors, Max la regarda avec un sourire. Un sourire qui signifiait clairement : ne t’excuse pas, c’est normal d’être triste après avoir vécu ça. Faire comme si elle n’avait rien dit ? Très bien, il ne parlerait plus de cela, à personne. Mais il savait pertinemment, que lui, il s’en souviendrait. Que si elle avait le moindre problème avec cela, il irait la voir. Car il comprenait. Il comprenait les journées passées à voir du noir, à repenser a ce qui aurait pu se passer si tout cela n’était pas arrivé. Comment aurait-elle grandis ? Avec qui ? Aurait-elle seulement été à Poudlard ? Ou d’autres questions qui ne servent sans doute à rien. Des questions qui ne servent qu’à se mettre dans des états pas possibles.

Sa question d’après lui fit tout de suite revenir son sourire jovial aux lèvres. C’était bien vrai qu’il n’y avait pas beaucoup de personnes qui mangeaient des céréales à une heure aussi avancée.

Non, tu ne connais pas les céréales la nuit ? C’est super bon ! Et en plus tu n’as pas besoin de les faire chauffer ! Dit-il avec une voix de télévision, comme s’il faisait de la pub pour les céréales.
Rilla lui fit la réflexion qu’il les mangeait comme des cacahuètes. Et quand il vit l’éclat de rire de la jeune fille, il ne put s’empêcher d’en faire autant. Quand il rouvrit les yeux, il vit qu’elle goutait. C’était déjà bien, elle goutait. Max en connaissait des personnes qui ne voulaient même pas une seule céréale car s’était " dégoutant ". Lui il n’était pas d’accord, mais bon, à chacun ses goûts. Il regardait Rilla avec un sourire en coin. Alors, allait-elle aimer ? Elle avait fini par dire qu’elle aimait bien. C’était déjà un bon début, il n’allait pas avoir une tirade en disant que s’était de sa faute si un mauvais goût était resté dans sa bouche. Puis elle clama que les muffins étaient meilleurs. Il ne voulait pas rentrer dans la discussion de peur de faire un débat politique dessus. Elle préféra d’ailleurs les lui envoyés à la figure. Max essayait tant bien que mal de les ratraper, ou du moins de se protéger.

Ha ha, arrête ça, ça ne va pas ? Disait-il entre deux gloussements, et deux muffins qui ne lui tombaient pas dessus. Puis, n’en ayant plus sous la main, elle arrêta, au plus grand bien du blondinet qui avait adoré leur petit moment de "pause".

Tu veux que je fasse la même chose avec les céréales ?

Non c’est trop précieux ! Il avait dit cela sans vraiment réfléchir avant de parler, ce qui lui arrivait pas mal de fois. Et puis, je n’ai pas envie de devenir borgne. Tu imagines ? Tu aurais une mauvaise conscience ensuite. Il la regardait en essayant de paraitre le plus sérieux possible, mais il retenait tant bien que mal les rires qui parvenaient maintenant dans la gorge. Puis il prit la boite de céréale et les sera très fort dans ses bras en regardant Rilla comme si s’était une petite voleuse et que son paquet était ‘’son précieux’’.

Puis Max se leva, toujours la boite dans les mains ne l’oublions pas, et alla se mettre derrière la jeune Serdaigle. Il prit une céréale et la mit sur le nez de sa camarade.

Attention hein, si jamais tu sacrifie une seule de mes céréales, je te balance comme petite criminelle qui se balade seule la nuit et en chaussettes. Dit-il d’un air qui se voulait convaincant. Mais il le savait, et il espérait bien qu’elle aussi, il ne ferait jamais ça.

Rilla éclata de rire, elle ne pouvait plus s'arrêter. Voir Max protéger son paquet de céréales était quelque chose qui valait vraiment le détour.

Lorsqu'il vint de placer derrière elle, elle se tourna vers lui, méfiante, elle ne savait aps qu'elle idée farfelue il risquait d'avoir pour se venger de ses bêtises. Elle ne fut pas longue à le savoir et lui tira la langue.

- Et comment pourrais tu le savoir sans avoir toi même été en dehors de ton dortoir? lui demanda-t-elle triomphante et visiblement amusée.

- Je pourrai dire que tu m'as kidnappé, moi si faible et si fragile, et toi le grand méchant garçon. Je suis sûre que je pourrai être encore plus convaincante que toi si je le désirais.

Rilla lui tira la langue et éclata de nouveaux de rire.

- Et en plus mes chaussette sont plus jolis que les tiennes.

La serdaigle leva un pied, et lui montra sa chaussette blanche avec un noeud mauve dessiné dessus, juste en dessous des coutures. Visiblement la jeune fille avait décidé de le provoquer gentillement et y prenait un malin plaisir.

Nul n'aurait pu croire à la voir s'amuser et rire ainsi, que quelques instants auparavant elle était au bord des larmes.
Pour Rilla, sa rencontre avec Max était un véritable bol d'air frais après les derniers évènements survenus dans sa vie. Elle comptait donc bien en profiter et savourer chaque seconde.
Enfin, sa crise de rire paru se calmer un peu, et la serdaigle, une main sur sa gorge, essayait de retrouver et son calme et son souffle.

- Waouh! Cela doit faire une éternité que je n'ai pas ris ainsi. Merci Max Aaron! lui dit elle avec son plus beau sourire. Je crois bien que j'avais besoin de quelqu'un comme toi dans ma vie.

Rilla remit quelques mèches de cheveux rebelles derrières ses oreilles, tout en continuant de regarder Max en souriant.
En pensée, elle songeait que le jeune homme n'avait eu aucune difficulté à briser sa réserve naturelle et à se faire apprécier. Etait-ce un des talents du jeune homme où était-ce elle qui avait changé? Tant de choses s'étaient passées depuis son arrivée à Poudlard qu'elle n'était plus tout à fais sûre d'être resté la même.

Alors qu'elle se faisait cette réflexion, elle faillit lui dire qu'elle l'aimait bien. Elle ouvrait la bouche pour cela, mais finalement elle n'osa pas. Elle lui dit à la place:

- Oh! Je crois que j'ai trouvé une de vos protégées.

Elle ramassa la céréale que Max avait préalablement mis sur son nez et qui était à présent sur sa cape.

- Voyons voir...Qu'est ce que je pourrais bien en faire? ajouta-t-elle malicieusement.

Max s’était fait prendre à son propre jeu. La jeune Serdaigle n’avait pas tort. Comment aurait-il pu le savoir si lui-même n’était pas dehors ? Chose bien bête à laquelle il se serait fait prendre. Quoi que, il ne l’aurait pas dit, donc finalement il ne se ferait pas prendre.

Je pourrai dire que tu m'as kidnappé, moi si faible et si fragile, et toi le grand méchant garçon. Je suis sûre que je pourrai être encore plus convaincante que toi si je le désirais.

Max riait. Encore une fois, elle avait raison. Il voyait déjà bien la scène dans sa tête. Avec son petit visage entouré de ses cheveux, son air apeuré après avoir passé une soirée terrible dans les mains du méchant Serdaigle qui voulait la faire pleurer, la faire sortir du dortoir, la faire faire les mauvais choix. Puis il sourit.

Qui te dit que je ne suis pas en fait un très grand méchant ? Dit-il en essayant tant bien que mal de retenir son plus grand fou rire.

C’est vrai que Max pourrait faire le méchant, mais si on l’avait vu aujourd’hui avec ses céréales et ses chaussettes en train de rire à la première vanne venu, on aurait eu un peu de mal à y croire. Puis la jeune fille montra ses jolis petits pieds surmontés de ses chaussettes et lui assura que les siennes étaient plus belles ; Max sourit puis regarda les siennes, pour lui dire autre chose, la taquiner également. Mes ses chaussettes toutes noirs et toutes troués n’étaient effectivement pas des plus belles à regarder.

Oui, mais dans les miennes, je suis sûr que c’est plus confortable. Dit-il en faisait un mine boudeuse, mais en souriant tout de même. Oui soit, ce n’était pas quelque chose de très inventif, mais il n’avait trouvé que cela.

Max l’écoutait ensuite. Lui aussi avait pris du plaisir à rire ainsi, il avait l’habitude de dire des choses un peu bête, mais pas au point que sa déraille dans ce sens, et ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Il aimait rire, surtout après une séance dramatique a eu-deux. Quand elle lui dit qu’elle avait besoin de quelqu’un comme lui dans sa vie, ça le fit revenir sur terre. Il lui sourit gentiment.

Moi aussi j’ai besoin de quelqu’un comme toi dans ma vie.

Il était heureux qu’elle lui ait dis ça. Aujourd’hui encore, personne ne lui avait dit. Enfin si, sa mère adoptive, mais s’était quand il se sentait mal par rapport à sa vrai mère, alors il la soupçonnait de dire cela pour qu’il aille mieux, qu’il se sente important. Pour ne pas qu’il ait l’impression de ne pas faire partit de cette famille, de cette vie. Qu’il devrait être ailleurs. Mais la part de la jeune fille qui était encore assise devant lui, il avait l’impression que s’était vrai, qu’elle ne mentait pas. Et puis, il la voyait très mal mentir, avec ce petit visage de poupée. Mais quand il commençait à sombrer dans la tristesse, il la vit, ramasser sa céréale posée préalablement sur son petit nez.

Oh ! Je crois que j'ai trouvé une de vos protégées. Voyons voir...Qu'est-ce que je pourrais bien en faire ? Lui dit-elle avec un petit air espiègle qu'elle semblait savoir très bien faire.

Max écarquilla les yeux. Elle n’allait tout de même pas casser sa céréale en petits morceaux devant ses yeux ?

Non, c’est interdit aux otages dans cette salle ! Puis après quelques instants de silences, il la regarda, droit dans les yeux, avec insistance. Tu veux une rançon, c’est ça ? Puis il partit à l’endroit où il s’était fait canardé avec des muffins. Il en prit un, le tendit vers la jeune fille. Un échange équitable, ça te va ?

Pui il prit un deuxième muffin et croqua dedans. Céréales suivit de muffins, bon, à chacun ses goûts. Mince, il n'aurait peut-être pas du manger, sinon, elle ne se gênera pas pour faire pareil. Pas que sa le gêne, au contraire, mais dans ce contexte, s'était une autre affaire.

Amusée et faussement sérieuse, Rilla fit semblant d'accepter la proposition que lui faisait Max. Elle fit mine de tendre la céréale vers lui tout en tendant son autre main pour prendre le muffin qu'il lui donnait.

Hélas pour le serdaigle, la malice de la jeune fille paraissait sans limite en cette soirée, aussi dès qu'elle s'empara du muffin, elle se dépecha de manger la céréale.

- Oups! dit elle en le narguant.

Audacieuse mais pas téméraire, Rilla s'empressa de quitter son siège pour se réfugier de l'autre côté de la table. A présent qu'elle se sentait davantage protégé d'une quelconque riposte du serdaigle, elle pu librement lui tirer la langue.

- Je n'ai pas fais exprès, ajouta-t-elle avec un grand sourire qui disait absolument le contraire.

La serdaigle pouffa de rire tout en se demandant comment risposterai le jeune homme. Trop heureuse de pouvoir laisser libre cours à son insouciance naturelle, la jeune fille était prête à tout, même à envoyer à la tête du jeune homme la totalité des aliments de la cuisine. Ellle avait toujours soupçonné qu'une bataille de nourriture était quelque chse d'absolument grisant, et le peu qu'elle lui avait déjà envoyé à la figure ce soir tendait à confirmer ses dires.
Le sourire de la serdaigle se fit plus carnassier et plus provocateur.

*Va-t-il risposter ou tempérer? De quel bois êtes vous fais Max Aaron?* se demandait elle en pensée.
En attendant de le savoir, la serdaigle mordit allègrement dans son muffin, tout en guettant la réaction de celui qu'elle avait défié.

Max lui tendait le muffin tout en riant encore et encore. Il aimait bien cette soirée. Finalement, il faudrait qu'il remercie le ''ronfleur''. Joli petit surnom qu'il avait trouvé. Il pensait que l'histoire des céréales allait se finir quand ils feraient l'échange. Mais finalement, elle était loin de finir, elle allait même partir dans un bain de sang. La pauvre céréale était morte. Mangée avec cruauté par la petite Serdaigle. Max la regardait étonné. Comment avait-elle osée ? Et puis, comme si elle redoutait la réaction de Max, elle partit de l'autre côté de la table tout en riant et en lui assurant que ce n'était pas de sa faute. Puis elle croqua dans un muffin, comme si elle avait triompher de cette guerre. Non, elle n'avait pas gagner. Du moins, peut-être une bataille, mais pas la guerre.

Non, ce n'est pas de ta faute. C'est celle de ta main peut-être ? Dit-il en essayant de faire le tour de la table discrètement. Ma pauvre céréale ne t'avait rien demandée, elle avait juste touchée ton petit nez. Dit-il.

Puis il se souvint. Il allait faire toute une histoire pour une céréale alors que lui en mangeait des dizaines par jours ? Tant pis, maintenant qu'il avait commencer, il n'allait pas s'arrêter, pas avant d'avoir eu une autre dose de rire. Il fit un petit sourire cruelle à la jeune fille en face de lui. Puis il s’élança jusqu'à elle. Il s'arrêta à quelques mètres d'elle.

Tu veux vraiment jouer à sa ? Demanda-t-il toujours en riant.

Puis il se demanda ce qu'il pourrait bien faire à la petite tueuse. Pas quelque chose de trop horrible non plus. Enfin, en même temps, horrible pour lui c'est de mettre ses chaussettes sous son nez, donc ce n'était non plus si terrible. Quoi que. Manger un de ses muffins ? Non, elle ne le prendrait pas mal.

D'accord, il va falloir faire quelque chose. Puis il attendit encore quelques instants. Recrache cette céréale. Lui dit-il. Sinon, je vais t'aider moi.

Bien sûr, il ne l'obligerait jamais à faire ceci, mais il voulait juste dire quelque chose pour que son cerveau lui donne une bonne idée en attendant. Mais finalement, son cerveau devait être bien embrumer cette nuit car rien ne lui vint en tête. Il s'avança et en trois foulées il arriva devant la plus jeune. Puis une idée germa dans son petit esprit. Il espérait maintenant qu'elle ne la prenne pas mal. Mais bon, maintenant c'était trop tard. Il alla derrière sa camarade Serdy puis la souleva par derrière.

Attention, je vais te mettre dans le four ! S'écria-t-il en s'avançant vers celui-ci.

Rilla secoua la tête avec force, pas question qu'elle recrache quoi que ce soit, et elle le dit au serdaigle. De toutes les façons, elle avait déjà avalé la céréale et en était plutôt satisfaite, même si à bien y réfléchir, une petite céréale unique cela n'avait pas beaucoup de goût. Elle était plutôt fière de son coup.

Défiant son ami du regard, elle le laissa approcher. Après tout qu'avait elle à craindre? Pourtant, intérieurement, Rilla était loin d'être aussi sûre d'elle qu'elle le montrait. Sa fierté l'empêchant de faire amende honorable, la serdaigle était bien obligée de jouer les braves et de provoquer le jeune homme qui lui faisait à présent face.

Un instant, un bref instant, elle hésita à fuir, mais déjà il la soulevait. Dans ses bras, elle ne semblait pas peser plus lourd qu'une plume et cela ne la rassura pas le moins du monde.

Quand il la menaca de la mettre dans le four, Rilla ne pu s'empêcher de rétorquer du tac au tac:
- Le four est bien trop petit et en plus il est plein de brioches et de petits pains.

Un sourire de triomphe étira quelques secondes ses lèvres roses avant qu'elle ne se décide à faire ce que toute jeune fille se doit de faire en pareille circonstances. Elle se mit à débattre pour échapper à l'étau des bras de Max.
La direction que prenait les pensées du jeune homme ne la rassurait pas du tout, et elle avait d'autres ambitions que de tenir compagnie aux brioches. Même si elle savait que Max plaisantait, elle ne doutait pas pour autant qu'il chercherait à se venger de sa bravade d'une manière ou d'une autre, et elle préfèrait être loin de lui quand il trouverait un châtiment à lui attribuer.

Le four est bien trop petit et en plus il est plein de brioches et de petits pains.

Max rie à la réplique de la jeune fille. C'est bien vrai, même si elle n'était pas très épaisse, elle n'allait sûrement pas rentrer dans le four. Mais il n'allait pas lui donner raison à voix haute, c'était mal connaître Max.

Comme sa, tu auras de la compagnie.

Puis sans attendre, elle se mit à se débattre dans les bras de Max. Mais il n'allait pas lâcher prise aussi facilement. Il marchait lentement, pour que Rilla ait le temps de se demander s'il allait vraiment essayer de la mettre dans le four. La pauvre, en sortant elle serait pleine de cramoisi. Il arriva juste devant le four, mais il la reposa à terre avec un sourire. Il ouvrit l'ailleurs ce dernier et en sortit un petit pain. Il voulait simplement lui en proposer, mais une petite réplique fusa dans son cerveau. Il se releva, le pain dans la mains et regarda Rilla.

C'est pour faire de la place. Dit-il avec un clin d’œil.

Puis il éclata de rire. Il ne pouvait plus s'arrêter. C'était sans doute bête, elle allait sans doute se demander pourquoi il riait ainsi, mais tant pis. Finalement, il rompit le pain en deux parts égales et en donna un morceau à Rilla. Puis il s'étala de tout son long par terre. Il regardait le plafond, comme si c'était une nuit où il dormait à la belle étoile et que le ciel était magnifique. Puis il soupira. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas rie autant. Bien sûr, il riait tout le temps, à n'importe quel moment, mais aujourd'hui, cette nuit, c'était différent. Malgré la différence d'âge, il l'aimait bien cette petite Serdaigle. Il croqua dans le pain en se rappelant soudain qu'il l'avait encore dans la main.

Tu sais Rilla, je t'aime bien. Ça faisait longtemps que je n'avais pas rencontré quelqu'un comme toi.

C'était sans doute un peu stupide de dire ça comme sa. Mais au moins, il disait ce qu'il pensait, c'était déjà bien. Et puis, il avait toujours eu cette habitude de dire ce qu'il pensait. A cause de ça, on lui avait souvent dit qu'il aurait dû être répartit à Poufsouffle. Chez lui, on lui disait souvent qu'il fallait qu'il réfléchisse avant de dire quoi que ce soit. Il avait d'ailleurs souvent fait fuir des invités. Ce souvenir le fit sourire. Puis il regarda la jeune fille, toujours avec se sourire, et puis il recoucha sa tête un peu sur-élevé à terre.

Rilla faisait moins sa maligne à présent que le serdaigle la tenait près du four. Bien qu'elle sache pertinemment qu'il ne pouvait pas sérieusement la mettre dans le four, elle n'était pas très rassurée pour autant. Son malaise s'agrandit davantage quand il l'informa qu'il retirait le pain du four pour faire de la place.

Heureusement pour elle, la mauvaise blague prit rapidement fin quand le jeune homme éclata de rire et lui tendit la moitié d'un petit pain. Finalement, il n'était pas aussi sadique qu'il le prétendait. Rilla se détendit et se permit même un sourire.
Tirant la langue à son ami, elle accepta volontiers la moitié de pain qu'il lui tendait et mordit dedans à belles dents.
*Ce que cela fait du bien de manger!* songea-t-elle avec une grande satisfaction.
La jeune fille n'avait jamais réellement su résister à la gourmandise, d'autant plus que chez elle, elle n'avait jamais le droit au moindre plaisir pas même gustatif.

Et pendant que Max riait tout son saoul, Rilla elle savourait le petit pain chaud et moelleux.
Quand il lui dit qu'il l'aimait bien et qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un comme elle, la jeune fille ne put s'empêcher de rosir de plaisir. Elle n'avait pas l'habitude de ce genre de compliment et se sentait aussi gênée que comblée par la franchise de son nouvel ami. C'est alors qu'elle réalisa qu'il était allongé par terre.

Elle se rapprocha de lui et s'arrêtant à quelques centimètres à peine du jeune homme.
- Moi aussi j'aime bien que tu m'aimes bien, dit elle malicieusement, et peut être même que je t'aime bien aussi.

Elle lui sourit avant d'ajouter:
- Même si je n'arrive pas à comprendre ce que tu fais allonger ainsi au sol à fixer le plafond blanc. Tu n'essaies pas de regarder sous ma chemise de nuit au moins?ajouta-t-elle faussement suspicieuse mais réellement intriguée.

Max rit à sa réflexion sur le fait qu'elle aimait bien qu'il l'aime bien. S'était bien trouvé, il ne s'y attendait pas vraiment à celle-là. La jeune Serdaigle savait trouver les mots qui le faisait rire, et il aimait bien sa. Puis elle lui assura qu'elle l'aimait bien également. Il fut content d'entendre ça, car après avoir entendu sa première réplique, même si elle n'était pas bien méchante, il avait eu peur que ce ne soit pas réciproque et donc du coup, de paraître un peu stupide.
Max toujours était allongé par terre, et sa jeune amie lui fit d'ailleurs la remarque.

Même si je n'arrive pas à comprendre ce que tu fais allonger ainsi au sol à fixer le plafond blanc. Tu n'essaies pas de regarder sous ma chemise de nuit au moins ?

Max recommença à rire. Mais qu'est ce qu'il avait cette nuit ? Il avait bu un filtre ou quoi ? C'est vrai, le plafond était blond et il n'y avait rien de bien joyeux à regarder ceci. Parfois, il remarquait quelques petites taches jaune, sans vraiment comprendre ce qu'elle faisaient là. Ce n'était pas non plus aussi beau que la nuit, à la belle étoile, le ciel, les étoiles tout sa, c'était tellement beau.

Non, je n'oserais quand même pas ! Dit-il en faisant allusion à la chemise de nuit de la demoiselle. Ce que je fait là ? Oh, je ne sais pas. La position me rappelait les nuits à la belle étoile, c'est magnifique tu sais ? Puis il tapota le sol qui était à côté de lui. Tu veux t'allonger ? Puis après un long silence il ajouta tout en riant - une fois de plus. Ce n'est pas aussi confortable qu'un matelas je dois l'avouer.

Il se remit à regarder le plafond, c'est vrai qu'il était blanc et donc qu'il n'y avait rien de bien beau à voir. Mais il essayait de se souvenir des belles nuits passer en compagnie de son petit frère. Son petit rouquin de frère. Il ne comprenait d'ailleurs toujours pas pourquoi il n'était pas à Poudlard à se moment. Mais même s'il adorait son frère, il se refusait d'en parler à Rilla, elle qui avait perdu les siens … Puis il émit un bâillement.

Ha ha, manger, sa donne envie de dormir. Dit-il toujours en train de rire.

Rilla secoua négativement la tête. Il n'y avait vraiment pas moyen qu'elle s'allonge sur le sol, d'autant plus si c'était pour fixer un plafond blanc. Et puis de toutes les façons, elle avait soif après le petit pain qu'elle avait mangé.

- Non, merci, voir les murs me suffit. Je vais plutôt aller boire un peu d'eau.

Elle s'éloigna de Max et se rapprocha de la table qu'elle avait précédemment quitté pour fuir le jeune homme. S'emparant de son verre, elle se servit un peu d'eau tout en en proposant à son ami, puis elle vida son verre d'un trait. Non rassasiée du breuvage, elle se resservait lorsqu'il lui fit remarquer que le fait de manger lui avait donné sommeil comme pour justifier le baillement qu'il avait eu juste avant.
Rilla sourit, et bu quelques gorgées d'eau avant de répondre.

- C'est vrai qu'il est bien tard. On ferait mieux d'aller se coucher. Je crois qu'à présent, on ne devrait plus avoir de mal à trouver le sommeil. J'espère juste qu'on ne sera pas trop épuisé demain au réveil.
Cette pensée arracha une moue à la serdaigle avant qu'elle ne vide son verre et se déclare prête à regagner son dortoir.
Elle espérait qu'ils auraient autant de chance qu'à l'aller et ne se ferait pas prendre. Pour la énième fois depuis un mois, elle s'en voulu d'avoir oublié d'apprendre le sortilège de camouflage que lui avait montré Valens. Si elle s'y était exercé, cela leur aurait énormément facilité la tâche.
Enfin, Rilla retint un soupir, et convint en pensée qu'il ne servait à rien de s'apesantir sur des "si".
Elle n'aurait qu'à s'y entrainer à la première occasion, voilà tout.

S'approchant de Max, elle lui tendit la main pour l'aider à se relever. A présent qu'elle avait décidé de regagner son dortoir, elle commençait à ressentir les signes de la fatigue.