Minuit, l'heure du crime.

Rilla secoua la tête. La situation lui échappait complètement. Un coup elles rentraient, un coup elles ne rentraient plus, l'instant d'après l'une d'elle restait, puis ne restait plus. Ce yoyo de situation commençait à lui faire perdre le peu de moyens qu'elle avait réussi à récupérer.

Pour sa part, elle serait volontier rentrer toute seule, et les auraient plantés là sans aucun problème. Après tout elle ne les connaissait pas, et si elles avaient pu se rendre dans l'allée des embrumes seules, elles pouvaient très bien en repartir toutes seules. Toutefois, elle se doutait que sa remarque ne serait pas très bien accueillit par les deux autres filles, et puis elle se sentait toujours fautive de leur être littéralement tombé dessus quelques minutes plus tôt. Elle tenait à se faire pardonner cette intrusion fracassante dans leur vie.

La petite altercation qui avait opposé ses deux ainées avaient suffit à lui permettre de reprendre ses esprits. Respirant un bon coup, elle décida de dire en partie ce qui lui passait par la tête.

- Pour ma part, je ne vois pas en quoi c'est si primordial d'aller faire une photo, mais bon si elle y tient, je veux bien l'accompagner. Toutefois, je ne vous cache pas que je trouverai plus sage de rentrer à Poudlard maintenant. Enfin, vu l'heure et le lieu, quoi que nous décidions, il serait plus prudent de rester à trois.

Puis elle ajouta avec un sourire:
- Au fait, moi c'est Rilla, Rilla Blythe, une serdaigle, et vous?

Alors que ma main était fermé autour du bras de la Pouffy, elle s'en dégagea facilement. Je regrettais quelque peu mon comportement, un peu honteuse de l'avoir ainsi agressé. Mais tout cela était l’effet du lieux, de l'heure et des évènements de la journée qui m'avait passablement pesé sur la conscience ainsi que la raison de ma venue. Je n'aurais pas du. La prochaine fois je reviendrais avec Valens. Il s'était dit prêt à m'aider, c'était un bon moyen de savoir si son aide me serait profitable même si bien sûr je n'en doutais pas, puisse que sa moindre présence non loin me rassurait...

Revenons à nos moutons, Kim dé-clipsa son insigne la rangeant dans sa poche, comme si cela annulait tout!
La colère s'empara encore une fois de moi, on m'avait envoyée à Serpentard, au tant faire honneur à ma maison. Même si pour cela je devais effrayer les poufsouffles et les serdaigles qui traînaient dans les allées. Je lui lançais donc d'un ton cinglant:

- C'est trop tard on l'a déjà vu je te rappelle.

Je croisais les bras, je n'attendais pas de réponse, je me défoulais juste un peu. Sur elle. La pauvre... La culpabilité me reprit sauvagement...

- Eh bah, si vous voulez rester avec moi, c'est comme vous souhaitez ! Mais...enfin bref ! C'est vous qui voyez!

Dit elle m'ignorant. Oui c'était mieux pour elle de faire semblant j'étais d'une humeur de chien et à la moindre réplique je risquais encore une fois de mordre... Elle regarda la serdaigle derrière moi avec un regard empreint à la pitié, ce qui eut comme effet de me retourner. Elle nous regardait térrorisé. C'est vrai qu'elle n'était pas tombée sur des anges... Entre Kim qui voulait à tout prix sillonner l'allée toute seule pour prendre une "photo" et moi qui mordais au moindre geste et mot, elle ne devait pas être fortement rassurée. Mais au moins ce n'était pas un psychopathe pret à la découper en rondelles! Pas la peine de nous regarder comme cela! ( Oui je sais je suis carrément de mauvaise humeur...)
Kim, elle, par contre parut touchée par le regard effrayé de la serdy. Elle dit:

- D'accord, ou on rentre toute les trois, ou on reste toutes les trois.

Je soufflais. Ah! voilà! Il suffisait d'une serdaigle aux yeux larmoyants pour qu'elle se décide enfin à être raisonnable!
Elle aurait du la regarder plus tot... Cela m'aurait éviter bien des misères et à elle aussi. La bleue et argent exposa son point de vue.

- Pour ma part, je ne vois pas en quoi c'est si primordial d'aller faire une photo, mais bon si elle y tient, je veux bien l'accompagner. Toutefois, je ne vous cache pas que je trouverai plus sage de rentrer à Poudlard maintenant. Enfin, vu l'heure et le lieu, quoi que nous décidions, il serait plus prudent de rester à trois.

Voilà quelqu'un de censée. Elle au moins elle méritait son titre de préfète.

- Au fait, moi c'est Rilla, Rilla Blythe, une serdaigle, et vous?

Je pris alors à mon tour la parole me tournant en premier vers Kim:

- Je suis désolée de t'avoir arraché le bras mais tu m'as cherchée et je suis de mauvaise humeur ce soir pas de bol pour vous les filles...

Je me retournais vers Rilla:

- Enchantée Emma Welesslay et comme tu as du certainement le deviner, Serpentard. Donc oui, maintenant que nous sommes d'accord pour rester à trois nous n'avons qu'à prendre la "photo" de Kim et... Au fait, Rilla tu viens pour faire quelque chose de précis?

Je ne prenais pas de pincettes. Elle pouvait m'inventer un bobar tant pis. Je souhaitais juste quitter la ruelle avec les deux à mes côtés quitte à reprendre notre rencontre à zéro un jour ou je serais de meilleur humeur.

C'est la jeune fille qui semblait particulièrement à cran en cette soirée atypique qui répondit la première aux présentations qu'avaient amorcés Rilla.
Très vite cette dernière ne tarda pas à grimacer. Il n'y avait pas à dire la serpy savait mettre les pieds dans le plat et bien comme il fallait. De toutes les questions qu'elle aurait pu poser, elle avait choisi la seule à laquelle Rille ne souhaitait pas répondre.
La serdaigle se passa la main dans les cheveux. Devait elle dire la vérité quitte à passer pour une idiote ou inventer un pieux mensonge?
Mentir lui déplaisait profondément, mais elle ne se voyait pas non plus se dévoiler ainsi devant des inconnues, même de son école. Elle décida de couper la poire en deux. Elle dirait la vérité mais n'en révèlerait qu'une partie.

- Euh...disons que j'espérais voir quelqu'un, mais apparemment il n'est pas venu ici aujourd'hui.
Une pointe de déception s'entendait dans sa voix, avant qu'elle ne se mordille les lèvres et rougissent légèrement. Elle avait laissé entendre qu'elle était venu là pour un garçon. Dans les faits c'était vrai mais, il ne s'agissait pas d'un rendez vous galant ou d'un amoureux, juste de quelqu'un qu'elle espérait revoir.
*Oh! La! la! Que vont elle penser de moi?* se demandait le serdaigle in petto.

Puis s'avisant que celle qui se prénommait Emma ne leur avait pas dévoilé la raison de sa venue dans l'allée des embrumes à une heure pareille, elle décida de s'en servir pour faire diversion.

- Et toi alors? Que fais tu là? Je n'ai pas l'impression que tu nous l'ais dis.

"Pour ma part, je ne vois pas en quoi c'est si primordial d'aller faire une photo, mais bon si elle y tient, je veux bien l'accompagner. Toutefois, je ne vous cache pas que je trouverai plus sage de rentrer à Poudlard maintenant. Enfin, vu l'heure et le lieu, quoi que nous décidions, il serait plus prudent de rester à trois."

A ces paroles, un sentiment de malaise s'empara de Kim. Cette petite était réfléchie, sérieuse, prudente, elle avait mérité son titre de préfète. Pas comme Kim. Celle-ci était intrépide, imprudente... En tant qu'hyper-sensible, une larme coula sur sa joue... Elle avait l'impression qu'elle était devenue préfète par le fruit du hasard, que ce titre ne lui convenait pas.

Elle chassa ces pensées malencontreuses de son esprit, sécha ses larmes d'un revers de manche, et ouvrit la bouche afin d’approuver l’idée de rentrer à Poudlard, mais elle fut interrompue par la Serdy qui se présenta dans un sourire:
"Au fait, moi c'est Rilla, Rilla Blythe, une Serdaigle, et vous?"

Kim n'avait aucune envie de donner son nom à cette dénommée Rilla. Elle n'aimait pas se présenter, et elle n'allait pas le faire ce soir ! De plus, elle ne souhaitait pas en dire plus à cette jeune fille, qui avait eu peur d'elle quelques instants seulement auparavant. Elle laissa donc le silence peser de tout son poids sur la discussion...

Soudain, Emma prit la parole. Kim ragea rapidement son bras sous la cape noire de jais, de peur de se le voir arracher une seconde fois. Aussi fut-elle surprise de découvrir que la jeune fille avait ouvert la bouche dans le but d'excuser son geste malencontreux:
"Je suis désolée de t'avoir arraché le bras mais tu m'as cherchée et je suis de mauvaise humeur ce soir pas de bol pour vous les filles... "

Kim sourit intérieurement. La mauvaise humeur, elle en connaissait un rayon ! En effet, elle-même ne possédait pas un caractère exemplaire... Mais elle n'avait jamais eu envie d'arracher le bras de son interlocuteur, ni de lui brailler sauvagement après... Enfin bon... Emma était de mauvais poil, ce n'était peut-être pas de sa faute...

La jeune Serpy se retourna doucement vers Rilla, et lui dit dans un sourire:
"Enchantée Emma Welesslay et comme tu as du certainement le deviner, Serpentard. Donc oui, maintenant que nous sommes d'accord pour rester à trois nous n'avons qu'à prendre la "photo" de Kim et... Au fait, Rilla tu viens pour faire quelque chose de précis?"

La jeune Serdaigle parut mécontente, et Kim la comprenait très bien... Elle n'avait pas apprécié non-plus qu'on lui demande ce qu'elle faisait ici en pleine nuit. Et maintenant, c'était Rilla qui se retrouvait dans ce pétrin. Elle sembla hésiter. Allait-elle mentir, ou dire la vérité à des inconnues ? Finalement, elle répondit d'une petite voix:
"Euh...disons que j'espérais voir quelqu'un, mais apparemment il n'est pas venu ici aujourd'hui."

Elle avait l'air déçue, ce qui prouvait que ce qu'elle disait était la vérité. Elle rougit légèrement, et changea habilement de sujet:
"Et toi alors? Que fais tu là? Je n'ai pas l'impression que tu nous l'ais dis."

En effet, Emma n'avait pas dévoilé la raison de sa visite en pleine Allée des Embrumes. Peut-être qu'elle était, comme Kim, venue ici dans le simple but de trouver l'aventure. Peut-être allait-elle, comme Kim, mentir et prétexter une raison toute autre. La jeune fille attendit patiemment la réponse de la Serpy, massant légèrement son maigre poignet d'anorexique, encore bien endolori...

- Euh...disons que j'espérais voir quelqu'un, mais apparemment il n'est pas venu ici aujourd'hui.

Réponse satisfaisante et elle au moins elle était franche. Et fine. Ne sortant pas une bêtise qui ne tenais absolument pas le coup... (non, non je ne parle pas de la "photo" de Kim) Elle nous avait dévoilée pourquoi elle était là, sans nous raconter sa vie, j'imaginais bien que...

- Et toi alors? Que fais tu là? Je n'ai pas l'impression que tu nous l'ais dis.

Oui, j'imaginais bien qu'elle allait me retourner la question, c'était naturel. J'entrais dans sa vie privée, elle rentrait dans la mienne. Je sentais le regard de la Pouffy derrière moi, je sentais bien qu'elle aussi attendait une réponse, une petite explication. Ainsi, ne pouvant pas leur exposer la raison de ma venue, j'optais pour une réponse aussi évasive que celle de la Serdaigle.

- Je suis venue à la recherche de quelque chose mais comme cette chose n'est pas là... Je reviendrais plus tard.

Sans elles, et pas seule... J’espérais que cette réponse complètement évasive leur conviendrait, je n'avais pas mentis au contraire. Je n'avais dis que la vérité.
Sauf que j'avais eu à peine le temps de bien voir si je trouvais une piste par rapport au hiboux rouge. Rilla nous était tout de suite tombée dessus m’empêchant de mieux explorer les fins fonds de l'allée. Ainsi cela restait un secret pour tout le monde.

Kim se massait le poignet sans s’arrêter de me lancer d'effroyables regards pleins de rancune. Oh, c'était trop! Quelle arrête mon dieu! Déjà que je m'en voulais ainsi mais se tripoter encore et encore le bras pour bien me montrer que je lui avait fait mal c'était pire! Avec un soupir désespéré je fermais les yeux lui tournant le dos, il le fallait bien sinon je risquais de m'énerver encore un peu.
Sortant discrètement ma baguette de ma poche je murmurais:

- Accio Pommade.

Quelques secondes plus tard la célèbre pommade de ma grand mère vint se poser dans ma main. Dans toute ma famille on renommait les talents de médicomage de ma grand mère maternelle. Certes je n'aimais pas ses idéaux, mais sa pommade m'avait toujours été d'une utilité remarquable; en une application, les effets de la douleurs disparaissaient. C'était... Magique.
Faisant coulisser le bouchon du pot de crème je humais l'odeur naturelle de la mixture. Un mélange de miel, feuilles, écorces et on ne sait quoi. Je tendis la pommade à la Pouffsouffle la regardant à demi:

- Tiens, met ça sur ton bras. Ca ira mieux après je te le promet.

Imaginant déjà son air méfiant j'ajoutais sur-le-champ:

- C'est ma grand mère médicomage qui l'a préparée pour moi. Si tu n'as pas trop confance, ce que je comprendrais, je peux la tester avant toi si tu veux?

HRPG: Hi girls! Avec les exams j'ai pris un retard monstre dans mes milliards de RP, du coup je fais court, désolé.

Rilla écouta la réponse que lui donna Emma en hochant légèrement la tête. En fait, elle se demandait ce que pouvait être le fameux "quelque chose" dont avait parlé la serpy. Et pendant que sa curiosité ~~légendaire~~ s'éveillait, la jeune femme mystérieuse proposait une pommade miracle à la pouffy.
Oubliant momentannément sa curiosité première, Rilla ouvrit une nouvelle fois la bouche:
- Oh! Je pourrai en avoir un flacon tu crois? Elle se conserve longtemps? Ce genre de pommade me serait fortement utile. Elle ne précisa pas qu'elle attirait les ennuis comme un aimant, déjà parce que ce n'était pas très reluisant, et ensuite parce qu'elles n'étaient pas dans le lieu adéquat pour ce genre de révélations.
- Je suis prête à t'en acheter s'il ne coûte pas trop cher.

La serdaigle n'avait aucunement besoin d'avoir des preuves de ce qu'affirmait Emma. De nature généralement confiante, il ne lui était même pas venue à l'esprit de mettre en doute les alléguations de son ainée. Et encore moins après que celle ci ce soit proposer de d'abord tester la pommade sur elle même.

Quand à la serpentard, elle ignorait qu'avoir fait venir la recette miracle de sa grand mère lui avait permis d'échapper à la curiosité obsessionnelle de la jeune serdaigle.

[Désolée, je suis juste hyper en retard !!!]

Kim stoppa son massage improvisé. Après tout, elle avait mal, c'était un fait, pourquoi en rajouter. Elle releva donc la tête, et regarda ses deux camarades. Rilla semblait plongée dans ses pensées, et Emma, levant grossièrement les yeux au ciel, venait de se retourner. Qu'est ce qu'elle avait encore, celle-là ?

La Pouffy la regarda plus attentivement. Elle était légèrement courbée dans le but de cacher ce qu'elle faisait, et ses cheveux blonds retombant librement sur ses épaules ne facilitaient pas la vue de Kim. Elle entendit un murmure, émanant d'Emma. De plus en plus intriguée, Kim s'approcha afin de mieux distinguer la Serpy. Elle tenait quelque chose, et en respirait le contenu. Mon dieu mais que traficotait-elle ???

Soudain, elle se releva brusquement, et effectua un demi-quart de tour sur elle même. Sans même regarder la Pouffy, qui respirait encore fort sous le coup de la peur provoquée par ce retour brusque de la Serpy sur la surface de la terre, elle lui tendit le petit pot qu'elle respirait discrètement un instant plus tôt, et lui dit:
"Tiens, met ça sur ton bras. Ça ira mieux après je te le promet."

Des effluves divines de miel, de fleurs et de bois s'échappaient de la mixture et s'effaçaient doucement dans la nuit noire. Kim connaissait ce genre de choses. Sa mère, Auror, vouait une passion secrète pour tous ces remèdes de grand-mère, et possédait un rayon bien fourni de pommades, sirops et autres bandages 100% naturels. Elle tendit la main pour s'emparer de la crème, et ouvrit la bouche pour remercier sa camarade, mais cette dernière, imaginant sans doute qu'elle serait trop méfiante pour accepter cette aide d'une presque inconnue, fut plus rapide;
"C'est ma grand mère médicomage qui l'a préparée pour moi. Si tu n'as pas trop confiance, ce que je comprendrais, je peux la tester avant toi si tu veux ?"

Oh mon dieu ! Pas confiance dans une crème ressemblant comme deux gouttes d'eau aux pommades de sa mère et sentant le sapin et l'abeille ? Ça devrait aller merci ! Souriant de toutes ses forces à la Serpy, elle lui répondit gentiment:
"Merci, ça va aller. Ma mère fait aussi ce genre de...trucs. J'apprécie, vraiment !"
Elle s'empara du pot, et appliqua un peu de la mixture magique sur son maigre poignet, devenu bleu. Depuis qu'elle était anorexique, son corps était devenu sensible au moindre petit choc...

Aussitôt la pommade appliquée, la douleur s'estompa, et le poignet de la jeune fille reprit une couleur ~~presque~~ normale ! C'est avec un grand sourire que Kim rendit la pommade à Emma, tandis que Rilla s’exclamait joyeusement:
"Oh! Je pourrai en avoir un flacon tu crois? Elle se conserve longtemps?"

Kim sourit de plus belle à la pensée que cette jeune Serdy devait avoir une sacrée tendance à s'attirer des ennuis, compte tenu de l'entrain perceptible avec lequel elle demandait ce flacon de crème magique. Chose que Kim n'aurait en aucun cas soupçonné, vu le visage parfait et bien soigné de la jeune fille. Enfin bon... Rien n'est impossible c'est bien connu !
"Je suis prête à t'en acheter s'il ne coûte pas trop cher.", enchaina Rilla.

Kim attendit patiemment la réponse de la jeune Serpy, quand elle remarqua que, depuis quelques minutes, elle se sentait observée. Par réflexe, elle regarda avec inquiétude tout autour d'elle, mais ne vit rien. Pas rassurée pour autant, elle continua sa petite vérification des lieux... Et c'est alors que son regard bleu s'attarda sur une silhouette humaine, tapie derrière un tronc d'arbre mort, une baguette à la main, le regard rivé dans la direction des jeunes filles. Sous l'impulsion d'un second réflexe, Kim dégaina la sienne, faisant tomber son insigne de préfet, rangée quelques instant plus tôt dans sa poche. Le métal cliqueta sur le pavé. En se penchant pour le ramasser, la Pouffy produisit encore plus de bruit. Elle avait dû, de cette façon, alerter ses camarades nocturnes. Cela tombait très bien car, sous l'effet de la peur bénéfique qu'elle recherchait depuis la matinée, la jeune fille se retrouvait incapable de parler...

[HRP : Comme ce sujet semble inactif, je poste avec Kyara dedans vu que les autres sont pris. Si vous l'utilisez encore, signalez le nous et nous accélèreront pour en changer. Au vu du rythme de posts, cela ne devrait pas vous gêner longtemps]

CRAC!

Arriver discrètement en transplanant était utopique pour un sorcier, surtout quand il arrivait non loin de sa cible... et encore moins quand ils étaient trois sorciers dont un ligoté et bâillonné. Fort heureusement, ils ne comptaient pas sur la discrétion. Pour obtenir l'effet de surprise sur le garde, ils comptaient davantage sur la diversion. En effet, ils avaient envoyé leurs elfes de maison respectifs attirer l'attention de leur cible à l'opposé de leur position. En théorie, cela allait leur donner l'opportunité de frapper fort, vite et régler le problème de la façon la plus nette qui soit. En théorie...

En pratique... Valens n'avait pas encore vu ce que Edwin avait pu préparer et il était probablement que le mercenaire non plus. Par contre, il ne pouvait pas rater ce que Hugin venait de ramener avec lui. Là... Et bien... On pouvait dire que l'elfe avait réussi encore une fois à se surpasser. Son maître se demanderait encore bien longtemps si c'était en bien ou en mal qu'il pensait cela, les deux à la fois peut être. Quoiqu'il en soit, si l'homme de main regardait ce qui venait de produire, bouche bée, il en allait de même pour le serpentard. Mais que... !

Devant eux, se trouvaient trois créatures étranges, une souris-garou, un chien-garou et un canard-garou. Horribles et terrifiants métamorphes, leur aspect humanoïde difforme n'était qu'un lointain souvenir de l'animal auquel leur part humaine était associée.
La souris-garou, qui semblait être le chef, tenait en sa main droite une baguette. Cette dernière ne payait pas de mine, cependant il valait mieux se méfier d'un sorcier, fusse-t-il un garou. Très grand, comme ses compère et tous les autres créatures-garou, il était affublé d'une étrange robe de sorcier rouge et d'un chapeau de sorcier conique et bleu d'un goût plus que douteux. Pouvait-on vraiment reprocher à ces maudits un manque de goûts vestimentaires lorsque ils se repaissaient de chair humaine?
Le chien-garou était le plus grand de tous et, malgré son air un peu benêt, devait être le plus féroce des trois. Accoutré d'orange et de bleu, il n'était pas non plus des plus discret. Alors que le jeune homme pensait que la transformation intégrait ce que l'on portait ou au moins déchirait les habits, il se demanda alors comment ils avaient fait pour conserver les leurs. Avaient-ils des vêtements magiques spécialement conçus pour ou avaient-il gardé assez de présence d'esprit grâce à la potion tue-loup afin de s'habiller après leur transformation?
La canard-garou était vêtu d'une espèce de marinière très claire. Et si tous les autres semblaient sourire, ce dernier étirait ce sourire à l'extrème jusqu'à en devenir glauque. On pouvait deviner le sadisme à l'état pur se dessiner sur ces visages statiques plutôt qu'extatiques comme la façade dissimulant un plaisir qu'ils savouraient déjà.
Pourtant leur comportement niait complètement ce que trahissait leur apparence. Plutôt qu'assurés et narquois, ils semblaient étonnés et perplexes dans leurs mouvements. Comment pouvait-on paraître si enjoué et être si perdu à la fois. Sans nul doutes, ils étaient passés maîtres dans l'art de camoufler leurs émotions.

Les réflexes ayant la dent dure, même au milieu de la plus grande perplexité, Valens se méfiait de la souris. Chef et sorcier, les réactions et les événements les plus imprévisibles pouvaient provenir de lui. Les deux autres étaient des gros bras, à n'en point douter. Justement, d'une voix étouffée, une voix qui semblait lointaine, il prononça des mots dans une langue qu'il ne comprenait pas. Attrappant quelques mots éparses au vol, il comprit rapidement que ces garous étaient français. Les Froggies avaient vraiment des créatures effrayantes parmi eux, bien loin de l'honnête loup-garou anglais...

- Bah? Y'a un nouvel étage sous la scène centrale? Vous z'êtes nouveaux? Pourquoi vous n'êtes qu'à moitié habillés? Ca va pas tarder à commencer, on attend juste la musique!

Se reprenant soudainement, il profita de l'incompréhension du garde pour lui asséner un grand coup derrière la nuque de ses deux poings entremêlés. Comme cela ne suffit qu'à le projeter à genoux, il conclut à la manière Kyara par un grand coup de pied dans la mâchoire avec force et vigueur, envoyant le pauvre type dans les nuages. Les voix étouffées se muèrent alors en protestations dans leur charabia et en cris tandis qu'ils reculaient de quelques pas.

- Hé! Vous faites quoi! Regardez ce que vous avez fait à ce pauvre type! Appelez la sécurité!

Incrédule et sans comprendre ce qu'ils pouvaient bien vouloir, le vert et argent se tourna vers sa complice en haussant les épaules. Peut être comprendrait-elle davantage ce qui se passait ici...

Spoiler:

Dans un craquement sonore, Valens, Kyara et le sorcier réapparurent dans l'entrepôt et un spectacle étonnant les y attendaient. Ils n'étaient pas les seuls dans la pièce, il y avait bien sûr l'homme de garde qui au passage tirer une drôle de tête, ainsi que les deux elfes de maison qui semblaient heureux et trois autres machins ... Ouvrant de grand yeux ébahis, Kyara resta bouche ouverte en contemplant les nouveaux venus.

Devant eux se trouvaient : une souris géante, un chien géant ainsi qu'un canard géant. Tout trois étaient vêtus d'habits bizarres et colorés. Non, mais c'était quoi cette histoire ?!! Le sorcier avait des acolytes vraiment bizarre dans ses troupes ! Limite ses machins géant faisaient peur avec leurs expressions figés. Kyara hésitait à passer à l'attaque, en fait ils ne semblaient pas plus menaçant que cela, mais en même temps c'était peut être une ruse. Le plus bizarre dans toute cette histoire, c'était qu'elle avait l'impression de déjà avoir vu ses trois types quelque part. Elle avait le nom du lieu sur le bout de la langue, mais cela ne voulait pas venir !

Jetant un coup d'oeil sur le côté, elle se rendit alors compte que le sorcier et Valens tiraient la même tête étonnés. Fronçant les sourcils, elle regarda une nouvelle fois les créatures avant de regarder le sorcier. Il avait l'air assez étonné, donc cela ne devait pas être ses acolytes au final, mais alors qui étaient-ils ?! Des mercenaires engagés par la famille de Valens ? Elle imaginait plus des hommes vêtus de sombre à la place de ses couleurs tape à l'oeil ... Kyara ne comprenait vraiment plus rien à toute cette histoire. Étaient-ils des amis où des ennemis ? Telle était la question. Se tournant vers Valens, elle allait lui demander ce qu'il pensait de toute cette histoire lorsqu'une des créatures se mit à parler d'une voix étouffée et en français !!

- Bah? Y'a un nouvel étage sous la scène centrale? Vous z'êtes nouveaux? Pourquoi vous n'êtes qu'à moitié habillés? Ca va pas tarder à commencer, on attend juste la musique!

Tout se mit alors à être clair pour Kyara. L'étonnement du sorcier + celui du garde + les têtes réjouies des elfes + les créatures bizarres. Oh mon dieu ... L'elfe de Valens était complètement barge et dire qu'il avait emmené Edwin dans sa folle mission. Se tapant le front de sa main gauche, Kyara vit alors du coin de l'oeil que son camarade avait apparemment retrouvé ses esprits se mit en mouvement. En deux temps trois mouvements, il attaqua alors l'acolyte du sorcier, lui assénant ses deux poings lier sur la nuque avant de finir par un coup de pied efficace dans la mâchoire. Un joli craquement se fit alors attendre pendant que le type rejoignait le sol, inconscient et ensanglanté. De leur côté les créatures reculèrent d'un pas tout en se mettant à parler en même temps.

- Hé! Vous faites quoi! Regardez ce que vous avez fait à ce pauvre type! Appelez la sécurité!

Se tournant vers Kyara, Valens haussa alors les épaules pour signifiait qu'il ne comprenait rien à la situation. Poussant un soupir, la brune du se retenir de ne pas éclater de rire au vu de la situation qui pourtant n'avait rien de drôle. Elle laissa s'échapper un gloussement ou deux avant de prendre sa baguette et de s'approcher lentement des hommes, car s'en était. Souriant pour montrer qu'elle ne leur voulait pas de mal, elle prit la parole en Français.

- Calmez vous, tout va bien se passer, vous allez retourner sur scène sans vous souvenir de quoi que se soit.

Sans attendre de réponse, elle informula alors un oubliette général. Secouant la tête en percutant à ce qu'avait réussi à faire les elfes, Kyara appela alors Edwin et lui ordonna de ramener ses hommes où il les avait trouvés. La mine réjouie de l'elfe s'effaça légèrement avant qu'il n'acquiesce et ne disparaisse avec les trois "créatures". Poussant un soupir, Kyara se tourna alors vers son camarade qui attendait surement des explications, à voix basse elle prit alors la parole.

- Bon les machins qui étaient la un peu plus tôt ne sont en fait que des moldus déguiser. Nos elfes les ont ramenés directement de Paris. Les moldus ont construit un espèce de parc pour enfant et ceux qu'on a vu en sont les stars. D'après ce qu'ils ont dit, ils devaient entrer en scène, un spectacle était donc prévue .... On peut dire que ton elfe à bien remplit sa tâche ! Bon maintenant que ses pauvres types ont dû revenir d'où ils venaient, je te propose qu'on retourne à nos affaires. Se penchant vers le sorcier, elle se mit à son niveau avant lui offrir un grand sourire et de reprendre.

- Vous avez eu droit à la visite de quelques amis. Comme vous avez pu le constater, ils ne sont pas des plus beaux à voir, mais je vous assure que quand il faut ils savent se rendre utile. Vous avez une heure pour faire le contre sort, si cela n'est pas près dans le cas échéant, je rappelle mes amis qui se feront un plaisir que de vous faire passer quelques heures de terreur dans nom ... À la moindre enterloupe, au moindre geste suspect, on vous balance chez eux c'est compris ?

Les yeux grands ouverts, le sorcier hocha alors la tête rapidement. Souriant de plus belle, Kyara le détacha avant de pointer sa baguette sur l'homme au cas où il tenterait quelque chose.

- Top chrono !

Bon, objectivement, on ne pouvait pas reprocher à Hugin de ne pas avoir trouvé de diversion. En effet, techniquement, son apparition avait dérouté leur adversaire et avait capté son attention, camouflant ainsi leur approche. A priori, l'elfe avait donc parfaitement rempli sa mission et il avait l'air tout heureux, prêt à être félicité. Sauf qu'une fois de plus, le serviteur zêlé avait tellement poussé sa tâche qu'il n'avait pas uniquement éberlué leurs adversaires mais eux même également. Respirant à fond, Valens décida de rester calme. Il ne fallait surtout pas montrer de dissensions interne à leurs ennemis, aucun levier utilisable contre eux. Sans doute une explication aurait lieu plus tard, cordiale quoique légèrement ferme, néanmoins pour l'heure, il lui tapota gentillement la tête en murmurant.

- Vous avez bien accompli votre mission cher ami. Par contre, pensez à me prévenir la prochaine fois je vous prie.

Comprenant visiblement le charabia francophone des trois créatures, son acolyte s'en débarrassa promptement après un effaçage de mémoire en règle. Le serpentard fut étonné de son aisance face aux créatures garou des mangeurs d'escargots. Cela dut également étonner les créatures car elles ne réagirent pas avant qu'il ne soit trop tard. Kyara vint ensuite lui expliquer à voix basse la situation sans qu'elle ne soit plus clair pour lui.

- Quoi? Suite à un pari auprès de maîtres moldus, les elfes ont gagné leurs monstres vedettes utilisés dans un parc destiné à terroriser des enfants pour le plaisir de leurs parents? Ils sont fous ces moldus! Comme les sorciers vous me direz mais tout de même...

Puis, menaçant de livrer le sorcier aux monstres moldus, sa complice intima l'ordre au sorcier de composer la contre-malédiction dans l'heure. Etrangement, le vert et argent souhaitait de plus en plus qu'il réussisse. Si en plus d'être traqué par son ombre, le jeune homme était mordu par un canard-garou, ce serait le ponpon car il ne tenait pas à se changer en canard-garou à chaque pleine lune. Etrangement, le fait qu'il soit aussi angoissé que le sorcier renforça le réalisme de la menace et stimula d'autant plus ce dernier.

Tous les préparatifs se passèrent bien ou, du moins, ils ne perçurent aucune tentative de retarder la progression de la préparation jusqu'à ce que le sorcier fasse une demande, non pas curieuse mais dangereuse plutôt.

- J'ai presque fini. Toutefois, j'ai besoin de ma baguette pour la suite, certains sorts doivent être lancés sur la préparation pour la rendre active.

Levant un sourcil, Valens ne parvint pas à croire d'avoir bien entendu. Il voulait... sa baguette. Et pourquoi pas les leurs pendant qu'il y était. Les prenait-t-il pour des imbéciles? C'était bien trop dangereux. D'un autre côté, rien n'indiquait qu'il mentait ouvertement, que la magie soit nécessaire n'était pas des plus étonnants. Haussant les épaules, le jeune homme rétorqua.

- Indiquez nous quels sorts lancer ou apprenez les nous et nous nous en chargerons. Ne comptez pas trop sur votre baguette, nous n'en sommes pas là.

Avec un ricanement, le sorcier re-passa à l'attaque.

- Sauf que cela ne fonctionnera pas. Si je suis celui qui doit lever la malédiction, et je suis le seul à le pouvoir, je suis également celui qui doit enchanter cette base élémentaire. Mais faites-le si vous le souhaiter. Cela échouera et nous n'aurons plus qu'à recommencer, j'espère que vous n'êtes pas pressés, d'autant plus que certains ingrédients fort rares ne seront peut être plus disponibles pour un nouvel essai.

Le phénix avait le mauvais pressentiment qu'alors qu'ils devraient tous deux mener la danse, leur prisonnier prenait sur eux un ascendant qui n'était pas de bonne augure. Pourtant, que pouvaient-ils faire? A part accéder à sa requête en braquant sur lui leurs baguettes afin de guetter le moindre signe suspicieux? Existait-il un moyen de savoir s'il disait vrai ou non? Existait-il une précaution suffisante pour que le sorcier fou et retors n'essaye pas de les doubler? Le regard intense que Valens jeta à Kyara exprimait explicitement les questions qu'ils se posaient tous deux...

Kyara aurait vraiment tout vécut, enfin vécut pas mal de choses en seulement dix neuf ans d'existence. L'arrivée de Valens dans sa vie aura changé pas mal de choses, en tous les cas la jeune femme espérait qu'il ne se fourrait pas dans des situations dangereuses avec toutes ses connaissances. Elle ne savait pas s'il avait quelqu'un dans la vie, mais cette personne devait avoir un sacré mental si elle vivait cela en permanence. Car si c'était le cas, alors il était obligatoire qu'elle soit impliquéed'une manière où d'une autre dans les histoires du jeune homme. Après vu qu'elle n'était pas au courant peut-être qu'il gardait secrète sa relation, si relation il y avait bien sûr.

Tapotant la tête de son elfe, Valens lui murmura alors quelques mots, surement pas des mauvaises choses du fait de l'air assez satisfait de l'elfe. On pouvait dire que le jeune homme avait touché le gros lot avec son serviteur, il ne serait jamais venu à Edwin l'idée que d'aller chercher des moldus afin de détourner l'attention d'un sorcier. Enfin on pouvait dire qu'Ergrin ne manquait tout simplement pas d'imagination. Il faudrait juste qu'elle lui précise quand elle aurait un moment qu'il valait mieux éviter de refaire quelque chose dans le genre. Au final le principal était que le but avait été atteint et qu'en plus de cela ils avaient réussi a trouver un nouveau moyen de pression pour le sorcier fou qui devait les prendre pour des fous. Cela n'était pas tous les jours qu'on avait des "amis" comme cela. Suite à la petite explication de Kyara, Valens prit alors la parole histoire d'ajouter un peu plus d'effet dans ce qui allait suivre.

- Quoi? Suite à un pari auprès de maîtres moldus, les elfes ont gagné leurs monstres vedettes utilisés dans un parc destiné à terroriser des enfants pour le plaisir de leurs parents? Ils sont fous ces moldus! Comme les sorciers vous me direz mais tout de même...

Il fallait quand même avouer que les moldus en tenait une sacrée couche. Dire qu'ils utilisaient des créatures aussi repoussantes dans le but d'amuser des enfants .... après tout cela avait apparemment l'air de marcher ... Quelque chose disait pourtant à Kyara que l'effet ne serait pas du tout le même dans le monde magique. Elle en avait eu la preuve il y avait à peine quelques secondes et heureusement qu'elle soit Française et se soit rappelé de qui ils étaient. Si cela n'avait pas été le cas, Kyara s'en serait surement prit aux malheureux en les prenant pour des monstres.

En silence, Valens et Kyara regardèrent donc avec méfiance le sorcier s'occupait de faire le contre sort. Comme de par hasard et comme Kyara l'avait prévue le sorcier avait tous les ingrédients en stock et rien ne manquer. Parfait ils n'auraient pas à crapahuter elle ne savait où pour trouver elle ne savait quoi. Dommage que cela soit au sorcier que de préparer le mélange le risque qu'il les dupe était grand et ils devaient malheureusement lui faire confiance. Kyara n'aimait pas du tout cela, mais devait quand même faire avec.

- J'ai presque fini. Toutefois, j'ai besoin de ma baguette pour la suite, certains sorts doivent être lancés sur la préparation pour la rendre active. Demanda alors le sorcier.

Sans s'en rendre compte, Kyara fit alors la même tête que Valens. Comme s'ils étaient assez stupides afin de rendre la baguette à leur ennemi. Même s'ils étaient deux, ils étaient encore jeunes, Kyara était prête à mettre sa main à couper que le sorcier en connaissait des tonnes niveau sortilège impardonnable et autre.

- Indiquez nous quels sorts lancer ou apprenez les nous et nous nous en chargerons. Ne comptez pas trop sur votre baguette, nous n'en sommes pas là.

Ne trouvant rien à y redire, Kyara hocha la tête avec approbation. Le mieux était de faire ainsi, mais voyant le sorcier venir avec ses gros sabots, Kyara savait déjà que cela ne serait surement pas possible ... ricanant la fou prit alors la parole.

- Sauf que cela ne fonctionnera pas. Si je suis celui qui doit lever la malédiction, et je suis le seul à le pouvoir, je suis également celui qui doit enchanter cette base élémentaire. Mais faites-le si vous le souhaitez. Cela échouera et nous n'aurons plus qu'à recommencer, j'espère que vous n'êtes pas pressés, d'autant plus que certains ingrédients fort rares ne seront peut être plus disponibles pour un nouvel essai.

Et sans surprise c'est une réponse négative. Poussant un soupir Kyara échangea un regard avec Valens lisant dans ses yeux qu'il n'était pas des plus chaud pour rendre la baguette à son propriétaire ce qui était logique. En même temps s'il disait vrai ils ne pouvaient pas prendre le risque de faire plusieurs tentatives. La balance était à nouveau en train de pencher, mais cette fois-ci en faveur du sorcier et crotte !

Se mordillant les lèvres Kyara tenta de trouver une autre solution, mais ce fut vain. Ils allaient devoir céder aux exigences du sorcier, néanmoins la jeune femme préférait avoir une assurance histoire d'assurer leurs arrières. Se tournant vers Valens, elle fit une petite mine vaincu avant de prendre la parole.

- On doit malheureusement lui faire confiance. Edwin vient ici s'il te plait !

Tout guilleret l'elfe s'approcha alors. Lui souriant Kyara lui tapota la tête avant de poursuivre.

- Tu vas faire comme nous et surveiller le sorcier, s'il fait mine de nous attaquer je compte sur toi pour nous aider à le neutraliser et s'il s'enfuit tu ramèneras nos amis garous. Son odeur et partout dans cette pièce ça ne sera pas dur pour eux de le retrouver et je suis sûre que notre cher "amie" sera ravie que de se transformer en un animal à la prochaine pleine lune.

Hochant la tête, l'elfe se tourna alors vers méfiance vers le sorcier près à passer à l'attaque dans le pire des cas. Satisfaite, Kyara tira alors sa propre baguette.

- Valens tu peux lui rendre sa baguette s'il te plait ?

Attendant qu'il le fasse elle en profita alors pour informulé un protego et se tint alors prête au pire.

[HRP : Faut pas confondre. Ergrin c'est le "psychopathe", Hugin (la pensée) c'est le "ptit sur pattes" tongue

]

Les deux maudits étaient au moins en phase sur ce coup là. Rendre sa baguette à leur dangereux captif... Cela sentait le piège à plein nez. Et pourtant... Ils allaient céder. Ils n'avaient pas le choix, ils étaient pris à la gorge. Comment avaient-ils pu perdre si vite le contrôle de la situation? Leur ascendant sur cette opposition? Sa complice se prépara et lui demanda de rendre sa baguette à leur adversaire. Réticent, il n'abdiqua qu'en maugréant. Se lançant un #Fortuna Contigo ainsi qu'un #Retro Temporalis Retardum informulé pour éviter toute mauvaise surprise, il lança la baguette que le vieil homme rattrapa lestement au vol. Il posa une question chuchotée à sa comparse, trop tard cependant pour y remédier.

- N'aurions nous pas du plutôt lui confier la baguette de son homme de main? Histoire de limiter sa puissance et ses vélléïtés éventuelles de rébéllion?

Toutefois, le sorcier avait déjà commencé à enchanter la mixture tout en continuant à concocter ses mélanges. Il semblait affairé et concentré dans sa tâche, ne se souciant que peu des regards braqués sur lui, tout autant que les baguettes. L'espoir doucement rognait quelque peu sur la méfiance tenace qu'ils éprouvaient envers le responsable de leurs ennuis. Plus que quelques minutes et ils seraient débarrassés de la malédiction. Plus que quelques minutes et ils seraient libres. Ayant hâte de retrouver le cours de leur vie et aspirant à une certaine tranquillité, loin des sorts dévastateurs, des créatures et des pièges, les serpentards observaient avec attention l'avancée des travaux qui allaient bon train.

Néanmoins, tout ne se passa pas exactement comme prévu, comme souvent avec le ricanant sorcier. Alors que les étincelles commençaient à retomber, laissant présager la fin des rituels préparatoire le sorcier informula soudainement un #ragnarok autour de lui sur lequel s'écraseraient probablement les premiers sorts, le temps pour lui d'en lancer deux autres qu'il incanta cette fois ci de son ricanement habituel.

- Amicum Vocare!

Cinq mercenaires, probablement liés au sorcier d'une manière ou d'une autre, apparurent alors répartis dans toute la salle. Semblant à peine surpris, ils se reprirent bien vite en pointant sur leur baguette... sur leur visage. Hein? Pas sur les belligérants? La raison ne tarda cependant pas à apparaître à leur compréhension. Il suffit pour cela que le second sort incanté du sorcier n'advienne.

- Integumentum Obscura!

Un voile d'obscurité impénétrable dans toute la salle et, contrairement aux phénix, les mercenaires avaient été préparés à s'en prémunir. En d'autre terme, ils avaient fait des ténèbres leur alliée. Pourtant, l'obscurité n'était pas complète. L'une des préparations du sorcier, qu'il tenait en main, brillait intensément sa que sa lumière n'éclaire plus loin que sa barrière magique. Dans une provocation supplémentaire, il leur annonça.

- Ne vous inquiétez pas, je vais tous nous libérez de cette malédiction. Malheureusement, vous ne serez probablement plus là pour le voir ou en profiter. Tuez les! Tuez les tous!

Là, ils avaient comme un soucis. Hystérique, le sorcier n'en avait pas pour autant perdu un certain sens de la stratégie. Une chose cependant était certaine, outre les mercenaires, leurs ombres arrivaient pour eux...

Protéger derrière son sort, Kyara attendait que le sorcier ne récupère sa baguette. Les deux elfes étaient en place, près à agir en cas et il ne serait pas de trop si la situation empirer. Tous les sens de la jeune femme lui hurlaient que ce qu'elle était en train de faire était une bêtise en lui donnant sa baguette. Elle le savait, mais malheureusement c'était la seule solution afin que d'être libéré de la malédiction. Kyara avait l'impression de venir de se passer la corde au cou et qu'elle était en train de se diriger vers l'échafaud. Fermant les yeux avant de les ouvrir à nouveau très vite, Kyara se força à ne pas lâcher le sorcier des yeux, lorsque Valens vint lui murmurer quelques mots à l'oreille.

- N'aurions nous pas du plutôt lui confier la baguette de son homme de main? Histoire de limiter sa puissance et ses vélléïtés éventuelles de rébéllion?

Le jeune homme aurait pu penser plus tôt à cela, par exemple juste une minute avant que Kyara ne rende la baguette. Enfin, de toutes les manières, elle était quasiment sûre que seule la baguette du sorcier pourrait permettre à ce que la malédiction soit levée. Elle en mettait sa main coupée, en donnant la baguette d'un autre ils n'auraient perdu que du temps. Jetant alors un coup d'oeil à Valens, Kyara secoua la tête de gauche à droite avant de lui répondre.

- Je ne pense pas que cela aurait marché, maintenant c'est trop tard de toute façon ...

Se replongeant dans le silence, elle reprit alors sa tâche. Le sorcier quant à lui après avoir récupéré sa baguette s'était mit au travail. Avec concentrations, il prenait sans hésiter des fioles dans un ordre précis tout en murmurant des formules. Enfin ! Enfin tout cela allait prendre fin, ils allaient être libres, il ne fallait pas vendre la peau de l'hippogriffe avant de la tuer, mais la Kyara avait vraiment hâte que cela ne s'arrête.

Il fallut quelques minutes supplémentaires avant que la potion ne sembla être prête. Poussant un soupir, Kyara se mit à sourire lorsque tout à coup le sorcier lança en ricanant un sort inconnu de la jeune femme. Aussitôt apparue cinq hommes dans le hangar. Ils prirent deux secondes afin d'analyser la situation avant de pointer leur baguette sur leur visage. Sur leur visage ?! Complètement perdue Kyara, baguette à la main jetant un regard à Valens lorsque le sorcier lança une nouvelle fois un sort inconnu qui fait apparaître à un voile d'obscurité.

Y-o-u-p-i. La c'était pas pour dire, mais il était dans la mouise et jusqu'au cou. Kyara pariait en plus que les sbires du sorcier eut pourraient voir dans le noir ... Une voix, celle du psychopathe s'éleva alors.

- Ne vous inquiétez pas, je vais tous nous libérez de cette malédiction. Malheureusement, vous ne serez probablement plus là pour le voir ou en profiter. Tuez les! Tuez les tous!

Même si cela ne servait pas à grand chose, Kyara se jeta sur le côté alors qu'un sort la frôla. Elle avait son protego, mais les ennemis la voyait alors qu'elle non ... Les sorts fusaient de toutes parts, les elfes de maison aussi étaient passés à l'attaque. Alors que le protego de Kyara céda cette dernière entra dans une colere noire. Elle avait marre de tout cela, marre de toute cette histoire, marre d'être traquer, marre de devoir fuit ! Elle en avait plus que MARRE ! Pointa sa baguette sur le plafond, elle hurla alors un Lumus Solem Maxima. Une lumière telle le soleil éblouit la pièce faisant se lever instantanément le voile de pénombre.

Aveugler, les sorciers hurlerent, pendant que les elfes en profitèrent pour se jetaient sur eux. Une lueur de colere flambant dans les yeux de Kyara, elle ordonna alors aux serviteurs de s'écartaient et lorqu'ils eurent obeit, elle lança un Terra soluenta sur le sol. Les trois mercenaires se trouvant à cette position s'enfoncerent alors jusqu'au cou dans les sables mouvants. Se tournant en grognant presque vers les deux sorciers restant, la jeune femme engagea le combat avec eux après avoir hurlé à Valens.

- Occupe toi du sorcier Valens !!

A juste titre, sa complice lui affirma que, de toute manière, le sorcier n'aurait pas pu finir le rituel avec une baguette réagissant mal à son contrôle. Tout du moins, il ne l'aurait pas voulu, ce qui, en l'absence de moyen de vérifier ses dires, serait revenu au même. Avouant de bon gré, sans toutefois trouver cela rassurant, qu'elle avait raison, le gardien du sorcier fou se focalisa sur les mouvements de leur captif. Ce dernier étant en train de prendre un ascendant sur la situation qu'aucun des deux n'avait désiré, le moindre geste de leur adversaire semblait louche aux yeux de Valens. Malheureusement, incapable de discerner le bon grain de l'ivraie, aucun sort, formule, mélange ou enchantement ne lui sembla plus louche que le précédent. Dès lors, pas plus que son acolyte il ne vit venir la prévisible trahison.

Les deux maudits avaient réussi à le convaincre avec succès que l'immoral sorcier avait été touché lui aussi et que ce dernier devait lever la malédiction. Valens n'avait pourtant pas imaginé qu'il déciderait de la lever... après leur mort. En effet, à postériori, pourquoi aurait-il eut besoin de les garder en vie, sinon sous la menace des baguettes et du nombre?

Mais un sort de protection différa l'avantage des baguettes et l'invocation des mercenaires liés à lui inversa celui du nombre d'autant plus que l'obscurité allait amener deux autres assaillants plus craints encore que ses hommes de main.

Avec ses réflexes de phénix, sa comparse esquiva les sorts que sa protection ne pouvait absorber. Puis, faisant voler en éclat l'obscurité qui leur était des plus défavorables, elle neutralisa sans coup férir trois des leurs adversaire en un seul geste. La jeune femme lui confia le sorcier tandis qu'elle semblait bien à même de gérer cinq opposants à elle seule. Sans discuter, son frère d'armes passa à l'offensive, comptant sur ses propres protections pour tenir tête au sorcier quand bien même ses tentatives étaient mises en échec.

La protection autour du sorcier montrait sa compétence. Habituellement une simple barrière droite, il était parvenu à la courber afin de faire le tour de sa personne, lui permettant d'être encerclé sans s'en soucier. Cherchant une faille, il saisit la première qui lui vint à l'esprit. Le haut et le bas. Il y avait probablement plus intelligent à faire, comme passer physiquement la barrière anti-magie afin de lancer un sort une fois à l’intérieur histoire d’en finir rapidement et proprement. Cependant, dans le feu de l’action, le combattant avait eu recours à la première tactique pertinente qui lui était venue à l’esprit.

Un bombarda dirigé au plafond envoya une onde de choc qui projeta à terre le sorcier mal intentionné. Un oppugno rapidement incanté permit de ne pas éparpiller les débris mais d’envoyer au contraire une violente pluie de pierres afin de clouer au sol l’adversaire surpris. Sans se demander si sa cible était blessée ou non, un Radicis Perfidum fut ajouté à la liste, au pied de la barrière. Se concentrant sur leur croissance, Valens les fit surgir sous le sorcier au sol dans le but de l’enserrer dans les ronces.

Le vieil homme n’était cependant pas dépourvu de certains réflexes et dissipa les ronces avant de renforcer sa barrière afin de couvrir le haut et le bas également. Cela ressemblait bien à un paranoïaque tel que lui, mais l’immobilisait dans le même temps tout en l’empêchant de leur lancer d’autres sorts offensifs, se fiant aux mercenaires qui semblaient également bien mal partis.

La bataille faisait rage dans le hangar et Kyara devait le fait d'être encore en vie où tout du moins consciente et non blessé, grâce aux deux elfes de maison qui faisaient de l'excellent travail. En fait sans eux Kyara serait dans de beaux draps. Elle savait certes plus où moins bien se battre, mais il ne fallait pas non plus oublier que devant elle se trouvait non pas un, mais deux adversaires. Un seul aurait été du gâteau pour elle ! Deux trois sorts et on n'en parle plus, avec un deuxième dans les pattes c'était un peu plus complexe surtout qu'il fallait admettre qu'ils se débrouillaient bien. Elle avait en face d'elle des professionnels. Encore heureux que le coup du sable mouvant avait marché sinon Kyara aurait été mal. Avec cinq mercenaires entraînés sur les bras, ses chances d'emporter la victoire auraient été faibles, même avec l'aide d'Hugin et d'Edwin.

Bien souvent la jeune femme aurait tout donné pour être une pro et faire comme dans les films moldus. Pas de magie chez eux, non, c'était soit avec des armes soit des combats au corps à corps. Bien que cela pouvait sembler être inquiétant, Kyara avait toujours rêvé d'un jour réussir à tuer une personne en lui brisant les vertèbres. Malheureusement, bien qu'elle pratiquait les arts martiaux, elle n'en était pas encore à ce stade et elle n'était pas non plus une meurtrière soit dit en passant. Dommage, elle ne ferait probablement jamais cela à moins de passer du côté des méchants ce qui était complètement exclu. Retenant un soupir de contrariété, elle se baissa évitant un éclair rouge avant de lancer un stupéfix qui atteignit sa cible. Youpi ! Plus qu'un et le tour serait joué !

Kyara espérait que de son côté Valens s'en sortait bien, elle aurait bien tourné la tête histoire de vérifier, mais c'était la meilleure solution pour se prendre un sort. Lorsqu'on combattait quelqu'un il ne fallait surtout pas se laisser distraire par un compagnon qui combat aussi par exemple. Si Valens avait besoin d'aide, il n'avait qu'à hurler, efficace non ? Enfin, de toutes les manières, Kyara était sûre qu'il devait se débrouiller comme un chef ! Cela avait été le cas jusqu'à présent, pourquoi ça changerait ? Perdu dans ses pensées, la jeune femme prit alors conscience qu'elle s'était arrêté de se battre pour réfléchir à tout ça. Bien là Kyara, autant se passer elle-même la corde au cou ! Comme pour souligner ses propos, le mercenaire restant la désarma et allait l'immobiliser d'un sort quelconque lorsque les elfes de maison se jetèrent sur lui.

En deux temps, trois mouvements, il se retrouva alors ficeler comme rôtit. Un grand sourire aux lèvres, Kyara se baissa, posant les mains sur ses genoux afin de reprendre son souffle. Il ne fallait pas dire, mais c'était quand même épuisant de se battre à coup de sort. Inspirant un grand coup, elle se redressa alors et après avoir essuyé la sueur présente sur son front alla récuéerer sa baguette. Lorsque ce fut chose faite Kyara félicita comme il se devait les deux elfes avant de mettre dans un coin le sorcier. Les autres mercenaires étant toujours coincé jusqu'au cou dans les sables mouvants, la brune se tourna vers Valens pour voir où il en était. Apparemment le combat avait toujours lieu, logique, le sorcier était d'un niveau plus élevée que les gugusses que Kyara venait de vaincre. Faisant tourner sa baguette entre ses doigts, elle prit alors la parole s'adressant au jeune homme.

- J'ai fini de mon côté, tu as besoin d'un coup de main ?

Tandis que sa coéquipière se débarassait des mercenaires avec une aisance qu'aucun membre de l'ordre n'aurait renié, Valens passait pour un parfait imbécile grâce à ce sorcier. Non content d'avoir percé à jour la feinte du jeune sorcier, qui n'était pas si mauvaise soit dit en passant, le vieil homme était en train de se confectionner un bunker, probablement dans le but d'être tranquille assez longtemps pour pouvoir transplaner et leur glisser entre les doigts. Son mur de protection élaboré et maîtrisé qu'il avait pu modeler afin de se protéger de partout constituait un obstacle pour le phénix. Pensant que le sol et le plafond étaient des failles suffisantes pour en venir à bout, son adversaire s'était montré perspicace en encaissant la feinte afin de lutter efficacement contre le sort qui aurait du le capturer.

Mais plus encore que déjouer sa tentative, l'ensorcelleur d'ombres renforça son mur en le dotant d'un toit et d'un plancher. Avec un regard méprisant, le sorcier aguerri entreprit d'ajouter à ces deux éléments une composante physique afin de ne plus être surpris de ces côtés là. Bientôt, sa position serait imprenable, tout du moins le temps de son évasion, et les deux maudits ne pourraient plus rien contre lui. Découvrirait-il le bluff ou par précaution chercherait-il tout de même à lever l'aggressivité des ombres? Le serpentard l'ignorait et ne voulait pas le savoir. Le vert et argent avait une tâche et il était hors de question qu'il ne la mène pas à bien.

Le jeune idiot songeait que même son elfe avait était plus malin que lui quand ils avaient du trouver une diversion. Hormis Kyara, tout le monde avait cru aux créatures garous de Hugin. Aucun sang pur n'avait imaginé que ces choses immondes puissent être des moldus déguisés. Mais... C'est cela! considéra le belligérant, il fallait se montrer plus perspicace que son adversaire en usant de ce qu'il comprendrait le moins, phonétiquement perspicace en quelque sorte. D'un sort de lévitation, le duelliste entreprit de faire passer à côté de lui une table qu'il envoya de manière verticale vers sa cible. S'il pouvait seulement l'expulser de son bunker...

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Que croyait ce jeunot? Apprendre à un vieux singe à faire la grimace? Toutes ces soi-disant ruses, le vieil homme les avait lui même utilisées dans sa jeunesse. Comment croire qu'il pouvait se faire avoir en ces circonstances, cette idée elle même était insultante. Bien plus intelligent, savant et plus expérimenté encore, les chances étaient de son côté. Seul le nombre pouvait encore être dangereux. Si ces incapables de mercenaires pouvaient bien tenir encore quelques secondes, ce serait bien aimable... au prix où ils étaient payés! Pensa rageusement leur commanditaire.

Cet adolescent en pleine crise, à qui on avait visiblement oublier d'apprendre le respect du à ses aînés essayait de lui balancer une table maintenant. Pour le faire sortir de ses protection? L'idée était plutôt bonne, le savant qu'il était devait objectivement le reconnaître. Malgré cela, ça ne pouvait pas marcher, ces efforts resteraient vains. Sa puissance magique devait être si faiblarde qu'elle devait appartenir à un sang de bourbe. La table, trop lourde pour sa maigre magie, fonçait vers lui à faible vitesse pour un sort. Un athlète aurait certainement couru plus vite, c'était là presque certain. Envisageait-il seulement qu'un sorcier aussi capable que lui ne puisse dévier la course de cet objet? Cette nouvelle insulte se payerait chère.

D'un geste négligeant de sa baguette, le réfugié dévia la table comme si ce n'était qu'un fêtu de paille. Lamentable, comme il s'y était atten...

- Perce!
- Hein? quoi?

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Alors que la table franchissait la barrière, perdant dès lors la force magique qui la propulsait, Valens la franchit à sa suite en criant afin de déstabiliser le sorcier. Ne le laissant pas le temps de comprendre, il hurla.

- Puis Casse!

Et le garçon abattit violemment son poing serré sur le nez de l'emmerdeur de première qui craqua de manière sinistre. Décidément, celui ci allait sortir de sa rencontre avec les deux jeunes gens en bien mauvais état. Le sang gicla et un cri se fit entendre. Pas celui d'un homme d'âge mûr, ce dernier avait perdu connaissance avant même de toucher le sol sous la force de l'impact. Non, le cri en question venait de son aggresseur qui commençait à entrevoir les failles de son idée.

- 'Vache! Mais ça fait un mal de chien ce truc! Je crois que je me suis démis le majeur!

Sa complice lui demandant s'il avait besoin d'un coup de main, le blessé répondit en grommellant.

- En effet, je crois en avoir besoin, je n'aurais pas du utiliser ma main d'arme pour cela. Et ça saigne en plus? Je croyais que c'était le sien!

Autant pour les techniques moldues. Etant donné leur ingéniosité dans d'autres domaines, Valens aurait cru plus intelligentes ces méthodes...