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Une cachette appropriée [La Grotte]
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Mangemort 67
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Jeu 19 Jan - 19:48

Pv Asclépius Underlinden
Sujet inactif depuis plus d'un mois.

Seul, dans l'ombre, dans le froid. Pas si seul en fait, mon acolyte à écailles était avec moi. Elle se promenait quelque part dans Pré-au-Lard, trop impatiente pour rester immobile à mes côtés. Cette nuit, j'attendais. Oui, je souhaitais retrouver une vieille connaissance. C'était un bien grand terme, il s'agissait surtout d'une personne à qui je souhaitais rappeler les bonne manière. D'une manière... très lugubre. Il s'agissait d'une ancienne informatrice qui se faisait bien trop discrète ces derniers temps. Elle n'avait pas été d'une très grande utilité pour la cause. Mais il fallait s'assurer qu'elle n'avait pas retourner sa cape pour rejoindre l'ennemi.

Quoi de mieux qu'une planque dans la nuit, à la sortie des bars de Pré-au-Lard en hiver ? Cela me forçait à raccourcir ma nuit, à manquer de sommeil et à ressembler à un cadavre le lendemain matin. Mais je ne pouvais confier cette tâche à quelqu'un d'autre. J'avais envie de voir son visage lorsqu'elle verra mon masque. Grande amie de l'alcool, je savais que j'avais raison de surveiller l'allée principale du petit village. Sauf que je ne savais pas à quelle heure elle sortirait ni dans quel état. Mais cela m'importait peu, je voulais la voir ce soir.

Patience, patience. Bien qu'elle commeçait à s'effriter déjà un petit peu. Cela faisait quelques heures que j'attendais déjà. Mon manteau noir ne me permettait pas vraiment de garder la chaleur et mon masque non plus, à part mon identité. J'avais ma baguette en main malgré tout. Un Auror ou un membre de l'Ordre du Phénix pouvait surgir de nulle part et un duel commencerait. Ce qui ferait fuir mon but de la soirée.

Je dus attendre encore une bonne demi-heure avant qu'elle ne daigne sortir d'un établissement... Accompagnée. C'était mon jour de chance... Encore dix minutes s'écoulèrent avant qu'elle ne se retrouve seule. Bien... Entrons en scène à présent.

- Bonsoir. Bloclang.

Elle allait crier, j'en étais certain. Mais rien ne sorti de sa bouche. Avec sa petite taille, en même temps, qui était grand à côté de moi ? Je n'eu pas vraiment de peine à ce qu'elle me suive en la tirant par le bras. La boisson devait m'y aider aussi. Elle gesticulait mais cela était impossible pour elle de se défère de mon emprise. La jeune femme se résigna. Je l'emmenais vers une grotte, quelque peu éloigné où le vent et la nuit emporteraient ses cris de douleur, car j'en étais certain qu'il y en aurait. Quelques minutes nous avaient été nécessaires pour rejoindre l'endroit où je lui parlerai plus ou moins tranquillement.

Assise de force dans cet antre lugubre, elle ne disait mot, oui elle n'avait pas le choix me direz-vous.

- Cela faisait un moment que je ne t'avais pas vue. Crois-tu pouvoir te défaire des obligations qui te lient à moi, ma petite dame ? Diffindo.

Sa robe, comment pouvait-elle porter ce genre de vêtement aussi léger par une température pareille ? L'alcool faisait vraiment des miracles. S'entailla à la cuisse. Le sang commença à couler. Mais pas de crie. Ah oui mon sortilège. J'y mis fin d'un coup de baguette et de formule informulée.

- Je... Non, laissez-moi partir. Je... Je ne veux pas. Je n'ai plus rien à vous dire...

Est-tu si sure de cela ?
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Jeu 9 Fév - 0:50


Autre nuit d’échappée, loin de la communauté en sommeil. Entre les doigts blancs de la brume, il se laisse tirer. Il a confié ses mains, il a confié son cœur à ce qu’il ne connaît pas, il parcourt des chemins qu’il n’aurait osé rêver, fut un temps, pas si lointain. Fut un temps, où il était sans capacité. Fut un temps, où il était trop prisonnier d’obligations… Qui n’avait pas lieu d’être. Depuis, il avait compris certaines choses. Il avait compris, que l’on n’attendait rien de lui. Il avait compris, qu’il vivait pour lui, et seulement pour lui. Et cette pensée le faisait avancer. Et cette pensée, le propulsait en avant, dans la brume, loin de cette opacité de Réel tremblotant : de cette réalité en miroir de crasses et de poussières.
La poussière, c’était décidément plus agréable à regarder, quand ça dansait entre les phalanges d’un rayon de soleil.

Il aimait le soleil, mais se sentait davantage lunaire. Ou lunatique. Dépendant des points de vue. Pour ce qu’il y accordait d’importance… Tant qu’il n’était pas terre-à-terre, ça lui convenait bien. Il pouvait même être aérien.
Ses pas, en tout cas.
Son occiput, était brumeux.

Il avait la nuit dans la tête et le souffle court.
En haut, la lune rieuse, et ses enfants, les sélénites.
Il ne chanterait pas pour eux, ce soir-là. Trop de fois ils l’avaient repoussé… L’envie ne lui manquait pas, pour retenter sa chance, mais il était un peu las. Un peu fatigué. Un peu abattu.

Alors il courait, ignorant du mieux qu’il le pouvait l’élancement douloureux dans sa cheville droite : souvenir sensible d’un accident survenu… Il y avait plus d’un an, déjà…
Déjà…
Mais il n’avait pas guéri. Il ne le pouvait pas. Il était une souche pourrie. Rien ne pousse, sur une souche pourrie. Ce n’est pas comme s’il était un arbrisseau.
Ce n’est pas parce que l’on est chlorophylle, qu’on a la sève dans les veines et qu’on virevolte, telle la feuille au vent, qu’on a le nez en forme de racine… Que l’on peut pour autant y puiser quelque chose…
Peut-être, parce qu’il s’est éloigné de la Source.

Il court, pour la rejoindre. Ou une autre. Il ne sait.
Il a vu, au détour d’un sentier, une fille, au manteau rouge. Elle était assise, sur un banc, lisait, puis s’en est allé.
Il ne s’était pas approché, avait voulu continuer à regarder. S’était senti proche par le regard, de loin. N’avait pas voulu discuter.
Même sentiment, que l’observation de Shela, dans son bain. Quand il avait appris, qu’elle aussi aimait la soupe de tomate, et les chaussettes en laine de mouton bleu.

Il court, le serpentin, sur la symphonie du vent nocturne. Il court entre les ruelles, il court entre les pavés. Il a peur, des réminiscences des rêves qui l’entraînent vers d’autres réalités. Là, cette porte, il reconnaît le cabaret onirique dans lequel il s’était marié, fut un temps ; ça l’avait terrifié. Et, plus loin, la place : il y avait une fontaine et une musique retro. Des clowns et intermittents du cirque sur la Grand-Place, et l’ombre monstrueuse et dévorante… Courir entre les ruelles, s’abattre, tomber, pleurer, parce que ce n’est qu’un rêve, parce que ce n’est qu’une réalité onirique, parce qu’on a peur du Grand méchant loup et des gens qui sourient dans le rêve.

La fille au manteau rouge, c’est un rêve, une apparition, elle ne peut pas exister. C’est dans le sentiment, qu’il a cette certitude. Personne ne peut la voir, personne ne peut lui parler, mis à part lui.
Cette place à la fontaine figée, c’est dans son rêve aussi. Il n’est plus à Pré-au-Lard : il est dans cette petite ville de cauchemar, aux pavés inégaux et aux habitants conspirateurs. Il ne doit pas entrer dans le cabaret. Il ne doit pas se faire voir des gens. Si jamais on l’aperçoit, il sera capturé, et obligé de se marier. Et il ne le voulait pas. Il en avait peur.
De l’eau noir, tout autour, qui gravitait autour de ses chevilles osseuses, qui essayait de l’attraper : c’est parce qu’il était immobile, dans cette position, et que la musique c’était arrêtée. Parce qu’il y a de la musique dans les rêves. Musique de danger, quand la bête sauvage s’approche, au loin, avec son air goulu, et qu’elle cherche à le manger, le dévorer. Il le sent, l’entend : déjà, la voici qui lui mord la cheville.

Douleur stridente qui résonne en alarme d’école : le voici qui flanche, le voici qui trouble, le voici qui court. Loin, il cherche un refuge. Loin, il cherche une cachette : là où il ne sera vu, là où il ne sera perçu, là où il sera en sécurité des cauchemars.
Si jamais il s’assoit là, entre les pierres, sans faire de bruit, les bras autour de lui, les yeux fermés, on ne le verra pas. Il pourrait essayer de disparaître. S’il y pense suffisamment fort, il disparaîtra.

S’il se réveillait maintenant, il n’aurait plus aussi peur.
Il pourrait se réveiller maintenant, et se sentir bête, dans son lit d’école, la chemise de nuit trempée d’une sueur d’angoisses irrésolues.
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Mar 7 Mar - 10:10

Pas de mots, elle pensait que rester muette était la meilleure chose à faire. Mais elle ne comprenait pas que ce soir, il ne fallait pas jouer. Je n'étais pas ces hommes, ou femmes, qu'elle charmait le temps d'une ou plusieurs nuits pour lui servir de couverture et des moments de plaisirs, je n'avais pas la patience ce soir de m'amuser, d'attendre qu'elle daigne me donner ce que je voulais. Je menais la danse et je la forçais à suivre le rythme. Numen Arma

Un couteau aiguisé apparut dans ma main. Sans la prévenir ou la menacer, je pris sa main et coupa net, plus ou moins, l'auriculaire et l'annulaire de sa main gauche. Des jets de sang atterrirent sur le sol ainsi que sur le bas de ma robe. Un cri de douleur résonna dans l'entier de la caverne, si quelqu'un s'y était réfugié, impossible de ne pas l'entendre. En revanche, la nuit et le vent avaient dévoré ce son lugubre qui s'en était suivi de quelques autres sur des tonalités différentes.

- Crois-tu que je suis là sans raison ? Tu dois comprendre qu'on ne s'associe pas avec l'Ordre Noir pour l'abandonner ensuite, retournant à sa vie comme si de rien n'était ? Sans notre accord ?

Redonnant la forme normale à ma baguette, je ramassais les doigts tranchés, si j'avais été cannibale je n'aurai pas hésité à les manger, mais là. Je devais reconnaître que je n'en avais pas envie. La femme se calmait petit à petit bien qu'elle sanglotait encore, tenant sa main. Perdre deux doigts n'était rien comparé à ce que je lui réservais si elle continuait à jouer les innocentes. Je n'étais pas d'humeur.

- Alors, tu n'as toujours rien à me dire ? Lui murmurai-je après m'être approché d'elle.

Elle sursauta, ne pensant probablement pas que j'étais aussi proche. Dans son cauchemar, certains sons ne semblaient pas être entendus. En effet, ce soir, j'étais l'Ombre de la Nuit qui la rendrait des plus affreuses.
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Mer 15 Mar - 18:32


Si je reste là, tranquille, j’aurais peur, mais on ne me verra pas. Je pourrais aussi attendre l’alarme de mon réveil, qui me permettrait de sortir de cette bourbe onirique. J’aimerais me réveiller, je veux sortir. C’était des prières d’enfant effrayé dans la nuit, transi par les caresses du vent, qui déambulait, en plein songe réel. Il y avait les pieds écorchés, et la bête sauvage qui grondait non loin. Mais, il ne pouvait se résoudre à s’en aller, là, maintenant, tout de suite : c’était un rêve récurrent. Généralement, il était caché dans un coin, et il suffisait qu’il impulse un mouvement, qu’il sorte de son immobilité apeurée, pour que la bête le repère, et commence à le prendre en chasse. Et, généralement, la bête était plus rapide que lui, bien plus rapide : comme la nuit dernière, il avait été enfermé dans une maison, avait assisté à un théâtre de marionnettes, et toutes étaient masquées, sauf une, le Pinocchio. Et donc, il était très en colère, d’avoir perdu, son masque, et lui ne savait pas quoi faire, mais il fallait retrouver le masque, pour que le Pinocchio, qui s’était matérialisé en immonde clown défiguré, puisse redevenir une marionnette, et cesser d’être un monstre de cauchemars, qui l’avait pris en chasse, dans le théâtre de marionnettes grandeur nature, et où il avait glissé dans les escaliers, se coulant contre la rampe, pour pouvoir aller plus vite, parce que l’autre, avait des plus grandes jambes que lui, ou alors, c’était sa salopette, qui faisait cet effet-là. Et, du coup, il sentait toujours, la caresse de ses doigts dans le creux de son dos, ou sur ses côtes. Et ça lui donnait des envies de hurlement de peur, de sorte à ce que ça cesse : parce que les apparitions, les fantômes, ont peur du bruit ? Pas vrai ? Quand un enfant se met à pleurer avec du bruit, ça repousse les démons, non ? C’était pas comme ça que ça fonctionnait ?
Mais si lui se mettait à crier, la bête saurait, et le prendrait en chasse, ou le clown. Ce qui était tout simplement ridicule, puisqu’il n’avait jamais eu peur des clowns : ce rêve ressemblait à s’y méprendre à une de ces histoires d’horreur qu’on lit pour essayer de se faire peur, mais c’est finalement tellement stéréotypé, que ça perd tout caractère horrifique. Par contre, ça avait vraiment été un rêve malsain, en tout cas, le malaise lui collait à la peau, et la langue contre le palais, et les pensées les unes aux autres, tandis que la brume englobait tout, et les mélangeait, comme un mixeur ferait avec des bananes et des fraises pour produire un smoothie.

Et à cet instant précis, celui où ses pensées confuses dérivaient vers le smoothie à la banane, le voici qui perçoit un cri, puis un autre, et encore un, dans des variations de tons et de tonalités, mais qui comportent toujours en eux-mêmes une seule mélodie, glaçante, perturbante, malaisante, qui font que son cœur est retourné, et son estomac avec. C’est la démonstration d’une terreur et d’une douleur physique particulièrement rude, qu’il perçoit dans les canaux auditif, et ça le fait encore plus trembler, dans ses vêtements, tandis qu’il s’enserre de ses bras maigres pour avoir moins peur, et que toute idée de bête est écartée : maintenant, le cauchemar est passé à un tableau suivant, comme ça le fait souvent : on est dans une pièce, dans un état, puis ça change brusquement. Comme la fois où il avait dû pagayer dans l’eau noire, avec les mains qui sortaient, et qu’avant, il était en classe, perché sur un pupitre, et qu’il en fallait pas écouter l’eau noire qui venait, en musique. C’était seulement ainsi, qu’on pouvait la repérer, lui avait dit un sage chinois, dans la pirogue, et donc, il se leva, et se dirigea en direction du bruit. Parce que le tableau avait changé, et que pour qu’il puisse sortir de son cauchemar… Ce n’était pas un de ces cauchemars où on avait conscience que c’était un cauchemar, et il suffisait de penser très très fort qu’on voulait se réveiller, faire violence contre ses paupières, pour se réveiller. Là, c’était un cauchemar qui s’ancrait dans des pans de réalité, et s’il ne parcourait pas tous les tableaux du cauchemar, il n’arriverait jamais à en sortir, et ça recommencera, encore… Même s’il était certain de ne pouvoir y couper la nuit suivante…

C’était plus des sensations, comme l’intense malaise qui lui collait à la peau, façon poisse des pays chaud, au moment de la mousson : pellicule de sueur qui lui collait les vêtements à la peau, les boucles sur le front, et donnait de ces airs d’illuminés atteint de fièvres particulièrement voraces. Il avait l’œil brillant, et c’était peut-être ainsi, qu’il parvenait à voir autour de lui, parce qu’il ne discernait le tout que par bribes, et il n’avait pas l’impression de sentir quoique ce soit non plus : seulement une respiration douloureuse, qui lui semblait être comme étant particulièrement forte et dérangeante, au fur et à mesure qu’il s’enfonçait dans la grotte, pas après pas.
Et là, après quelques cailloux, il sût qu’il était arrivé au tableau suivant du cauchemar, que c’était la scène suivante, puisqu’il y avait un autre masque, qu’il était revenu dans ce théâtre malsain des marionnettes et du Pinocchio, sauf qu’il n’y avait pas de Pinocchio : davantage un Dottore della Peste, ou bien un lugubre Sganarelle d’une Comedia de’ll Arte qui avait perdu de son éclat. Le masque était rouge, et tout autour de lui, le lugubre du noir qui dévorait tout sur son passage, comme la femme à terre, qu’il ne connaissait pas, qui ne lui disait absolument rien, mais ça puait le danger de partout : ça suintait contre les parois de la roche, et, de nouveau, la fuite le pris au corps comme si on lui avait donné un coup de poing en plein abdomen. Le nouvel ennemi de ce nouveau tableau, de retour dans ce carnaval grotesque, avec les marionnettes masquées… Il n’était pas encore sa proie, puisqu’il y avait la femme : donc il devait en profiter pour s’enfuir, vite, quitter la grotte, comme ça, on ne pourra plus le rattraper.

Sans rompre le contact visuel (car s’il le faisait, sûr que le masque rouge irait l’attaquer dans son dos), il recula, d’un pas, puis de l’autre, puis d’encore un, jusqu’à ce qu’un caillou se détache, et, lentement, figé, paralysé en statue de sel, il le vit descendre inexorablement vers les deux acteurs principaux de cette scène macabre.
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Mer 22 Mar - 11:08





LA d'Asclépius accordé

Odeur de métal, de fer. Le sang coule. Une petite flaque se crée alors que la dame regarde sa main amputée. Ses deux doigts dans ma main, je les jette plus loin. Si elle répond vite, elle pourra les retrouver et se faire soigner. Mais le temps presse ma chère, ce soir il court vite.

Je laisse, le vent souffler. Je lui laisse du temps pour me répondre, pour trouver les bons mots, ceux que je veux entendre. Mais rien ne vient. Quelques gémissement, rien de productif en somme.

- Mais quel silence pour une fois. Toi qui étais si bavarde autrefois. Ce soir tu te rends compte que se taire n'est pas sans conséquence.

Mais une petite chose se joint à la fête, qui roule, qui roule, dans un petit cliquetis à peine audible. Je remonte son tracés, voir ce qui ce petit caillou à nous rejoindre. Un pied, même deux, des jambes, un corps... Tiens donc. Je n'ai pas été attaqué, cela signifie que ce n'est pas un ennemi ou alors il est trop faible pour me faire face. Sa silhouette trahit une jeunesse. Un élève ? Mais ils ne dorment jamais ceux-ci ? Aucun ne respecte le règlement ? Kholov a vraiment de la peine à tenir cette école en place...

- Immobulus !

Je ne sais pas de qui il s'agit, je ne vais pas l'attaquer plus durement. Le corps de l'inconnu tombe raide sur le sol de la grotte. Joli écho. Je m'avance, laissant seule ma captive, je sais qu'elle ne tentera rien dans son état. D'un mouvement de baguette, je fis voler le corps de l'adolescent, car il semblait en être un, dans les profondeurs de mon antre improvisée. Je mets fin au sortilège, afin de permettre au gosse de répondre à la question suivante :

- Que fais-tu ici mon petit ? Tu ne vois pas qu'il s'agit d'une rencontre entre grandes personnes...

Suivi d'un rire moqueur. Je ne saurai dire son âge, mais qu'importe.

La femme tente de s'exprimer, de communiquer mais avant qu'un autre son, voire un mot, sorte de sa bouche, je lui lance le sortilège Doloris ce qui lui arrache un cri de douleur.

- Tu ne vois pas que je parle à quelqu'un ? Arrête de faire du bruis. Alors petit ? Toi aussi tu comptes rester muet ?

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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Mar 28 Mar - 14:40


Comme détaché de tout, mais pourtant en vue à la première personne (comme cela arrive souvent dans les rêves, et plus particulièrement dans les cauchemars, surtout celui qu’il était en train de faire en ce moment même), le jeunot observa, passif, la pierre glisser, tomber, en petit bruit, en petit tas, en petit… Fracas. C’était comme un élément crypté, c’était inévitable. D’ailleurs, s’il avait dû rejouer la scène… ça n’aurait pas été possible. Pas du tout. Il fallait que le caillou tombe, et qu’il se fasse repérer par le monstre au masque rouge du tableau suivant, même si celui-ci ne ressemblait pas aux bêtes poursuiveuses du dehors. C’était plus incisif : celui-ci pouvait l’immobiliser. Magie. Des éléments de la réalité qui se répercutaient dans ses perceptions, et le masque rouge, qui faisait des tâches colorés dans sa vision, tandis qu’il chutait et, que, marionnette, il se laissait contraindre jusque dans les profondeurs de la grotte qu’il avait méprise pour un refuge. Erreur classique. On pense que c’est une bonne cachette, et en fait non. On pense qu’en fermant les yeux, on ne nous verra pas, et là, une voix qui se fait entendre, joyeuse, pour dire qu’elle nous avait trouvé. Terrifiant. Et lui, dans tout ça, qui ne parvenait plus à courir, parce que ses membres ne lui répondaient plus, parce qu’il était immobilisé, parce qu’actuellement, il ne parvenait pas à différencier les sorts issus de la Réalité, de son cauchemar qui, lui, allait au-delà du Réel.

Nouveau tableau, tandis que, toujours à terre, il entendait la douleur d’un côté, et une cruauté vorace de l’autre. Tout du moins, de ce qu’il pouvait interpréter, tandis qu’il percevait les nuances de rouge dans ses rétines fiévreuses : il ne pouvait se concentrer trop longtemps sur une même chose : tout allait bien trop vite, tout tanguait beaucoup trop, tout était bien trop brumeux. Il discernait, oui, mais oubliait. Seule la peur qui lui serrait les tripes d’une main de fer était maîtresse de ses perceptions. Et ses perceptions… Il était en plein rêve, en plein cauchemar, alors, tout était décuplé.

La voix qui vrillait dans ses oreilles, et qui le faisait trembler. L’autre, à côté, qu’il percevait, presque en ultra-son. Voilà, il était de retour sous l’eau, pour ça que ses canaux auditifs lui faisait mal. Mais nulle eau noire dans les horizons : seulement sa gorge d’une sécheresse de désert et sa bouche pâteuse, qui faisait en sorte de le faire déglutir un peu plus, à chaque fois, comme pour essayer de noyer le monstre de la Peur sous la bave, et de, peut-être, commencer à étouffer pour se réveiller, parce que, définitivement, cela faisait trop de frayeurs pour une nuit…

Long hurlement, qu’il observe, sans voir. Tâches rouges qu’il discerne sans s’arrêter dessus, et gifle froide qui lui caresse les joues, tandis qu’il discerne un corps en proie à des convulsions douloureuses. Spasmes. Nouvelle déglutition. Se sentir perdu, parce que ce cauchemar, commence à s’éloigner des habituels. Il rêvait peu avec des intrusions magiques, et, certainement, c’était la première fois qu’il se faisait le spectateur d’un sortilège Impardonnable…

« - Je fuis la Peur d’en-dehors… »

Il ne saurait en dire plus, puisque toute la vérité de ce fragment d’existence nocturne était contenue dans cette phrase. Dehors, il était poursuivi, mais ici, il était attaqué. Il se sentait lourd, en-dehors de lui-même, vulnérable, fiévreux. Si seulement…
Si seulement « - je pouvais me réveiller… »
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Mar 11 Avr - 9:48




La torture n'étant en général pas de mon goût... Quoiqu'en y repensant, la grande brûlée à qui j'avais incrusté mon matricule sur sa poitrine ne devait pas être du même avis que moi, comme si c'était notre seul point de désaccord.

Mais d'habitude, je laissais cette tâche à ceux qui y trouvaient un malin, même sadique, plaisir. Jouer avec les nerfs, au sens propre comme au figuré, des prisonniers. J'aimais le défi et s'acharner sur une personne pas libre de ses mouvements était une chose trop facile, face, sans goût. Ce soir je faisais une petite entorse et faisais comprendre qu'on ne jouait pas avec moi. Par contre ce gosse... Il n'aurait pas du être là. Tuer un sorcier, aussi traumatisé qu'il soit et donc peu enclin à m'être utile, serait du gâchis.

Il avait dû être bercé trop près du mur à entendre ses propos. Rien ne semblait clair, tout paraissait obscur, je vous laisse le choix de la tournure.

- De quoi me parles-tu ? Quelle peur ?

Devais-je m'attendre à une arrivée soudaine ? Un autre invité surprise non désiré ? Ma main se resserra sur ma baguette, prêt à en user. J'étais comme un rat coincé dans un coin d'appartement. La fuite, autrement que par le transplanage, n'était pas envisageable.

J'écoutai, patiemment qu'un bruit étrange se fasse entendre. Mais rien ne vint, même le vent semblait s'être calmé. Mais c'était trop vite parlé. Une bourrasque d'une force et d'une vitesse folle pénétra dans mon antre éphémère pour soulever vêtements et poussière, remuer vents et marées. J'inspirai profondément, cet air de fraîcheur nocturne m'avait quand même surpris.

- Est-ce la nuit qui te fait peur ? Pourtant, c'est une bonne amie à moi, tu n'as rien à craindre en ma compagnie. Elle ne nous fera pas de mal.

Je sentis que l'autre allait ajouter quelque mot pour avertir le petit nouveau venu. Bloclang, tais-toi. J'allais peut-être pouvoir faire tomber un autre petit être dans mes filets ténébreux ce soir. L'Ordre Noir a toujours besoin de nouveautés.

- Qui est-tu ?
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Ven 28 Avr - 17:36


« - Dis l’ancêtre, c’est quoi ton histoire ?
- Eh bien, un jour j’ai été plombier dans un cirque. »


Asclépius acquiesça, apportant un certain crédit aux paroles des fantômes de ses songes. Après tout, puisqu’il vivait dans ses songes, pourquoi ne pas leur accorder la crédibilité qui leur était dû ? C’était bien normal. Et puis, un songe qui concernait l’Ancêtre, ça avait des odeurs d’oranger, des éclats de rubis et une douceur de dentelles.
Il cligna des yeux, peu sûr de ce qu’il faisait, ce qu’il parlait, de l’endroit où il se trouvait. Un tableau, probablement, avec la haute figure de Rhadamante, masquée de rouge, qui attendait. Quoi donc ? Les monstres du tableau précédant ne pouvaient prétendre s’introduire dans le suivant. Ça ne se suivait pas, c’était décousu, c’était le propre du cauchemar. Même si, par l’engourdissement qu’il ressentait, il sentait qu’il allait se réveiller. Alors, en attendant, autant faire la conversation. Il répondit au masque rouge, la vérité, sur la peur qui lui concassait les os : « - Les bêtes du-dehors sont des fauves : elles ont des sourires sur leur gueule. »

Et il manqua sourire, à l’évocation de l’amitié de l’être face à la nuit. Elle était une dame capricieuse et dangereuse. Mais, bon, qui était-il pour juger de l’amitié des autres ? Quoique, il n’était pas à plaindre, il n’avait que des amis de qualité. De ça, les gens pouvaient en être assurés, car, une personne de qualité, attire d’autres personnes de qualité, mmh ?
L’Ancêtre semble murmure quelque chose, dans le vent de la nuit. La bourrasque lui soulève des bouclettes, et le fait voltiger. Il observe, de son regard glauque, trouble, le courant de poussière d’étoiles de l’Ancêtre qui s’envole, parcourt la grotte, jusqu’à ressortir. Il a le cou contorsionné, mais il est heureux d’avoir pu assister à l’envol d’une fée. Lentement, il se frotte les yeux, avant d’intenter un mouvement pour se relever. Pas que le sol n’était pas confortable, non, mais la position debout était tout de même plus efficace pour la fuite, que la position assise. C’était prouvé.
Mais il espérait ne pas avoir à faire usage de ses jambes, pour fuir ce tableau. Il espérait qu’il s’évanouirait de lui-même. Oui, qu’il partirait en sable, d’un seul coup. Un sable rouge, d’un sablier fracturé. Peut-être. En tout cas, c’était une couleur que l’on gravait assez aisément dans les pupilles. Il avait du mal à s’en détacher, à trouver une distraction, à ce point de couleur carmin.

« - Asclépius. »

C’était étrange, de faire la conversation avec l’ami de la Nuit. Surtout, que, d’ordinaire, les monstres de ses cauchemars savaient qui il était. Lui, devait probablement être un petit nouveau. Mais pourquoi était-il là ? Pourquoi ce cauchemar-ci était-il différent des autres ? Il n’était pourtant pas très inventif, quand il s’agissait de sa psyché : une course-poursuite, un corps dévoré, changement de tableau, une noyade, changement de tableau, un abandon, des coups, des pleurs, un éveil.
Mais, jamais de masque rouge.

Un clou vint s’enfoncer dans le sommet de son crâne, martelé par un marteau d’étain. Tandis qu’il se massait la tempe, il aperçut les morceaux de chair sanguinolents, avant de revenir à celle qui en avait été amputée, puis de lui-même regarder ses doigts à la peau si translucide. C’était fascinant.

Vous n’avez pas coupé le pouce, dit l’Ancêtre, sans se faire entendre. Il était déjà reparti. Peut-être reviendra-t-il au prochain coup de vent ?

Nonobstant, c’est vrai que c’était plus efficace.
Mais c’était bien Son genre, de poser des questions pratiques sur les doigts qu’il faut couper, alors que lui, Asclépius, se demanderait presque pourquoi cette haute tâche rouge avait, en premier lieu, haché menu des filaments de vivant.
Voir ces amputations, ça lui faisait presque la même impression que lorsqu’il avait étranglé une fleur, dans un bouquet. Et un pétale s’était évanoui.

« - Vous êtes un ami ? Vous ne m’avez pas attaqué. » Seulement tracté dans la grotte. Mais pas pour y mourir, ou y souffrir. Tout du moins, il ne semblait pas, pour l'instant. Tant que l'être amputé demeurait, il ne serait pas l'intérêt de torture de ce maître de tableau.

Il l’observait, sans retour, pour autant, à une certaine forme de lucidité, toujours empêtré dans ce demi-sommeil paranoïaque. Par quoi avait-il été provoqué en premier lieu ? Cela n’est pas dit dans la narration, car cela n’a pas grande importance : seule comptait la description des effets de ce cauchemar en réalité alternée.
Mais toute réalité était alternée, à partir du moment où elle était vécue par un être sensible.
Et, sensible, l’Asclépius l’était.
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Mar 16 Mai - 10:17

Le Silence de la caverne semblait régner en maître ici. Absorbant chaque son dès qu'un osait briser l'hymne nocturne que jouait le vent. Comme s'il fallait écouter religieusement la mélodie glaciale du moment.

Les réponses à mes questions s'évanouissaient vite, bien trop vite pour que l'enfant gagne en consistance. Gagne en réalité. Parce que ses réponses étaient étranges, je ne les comprenais pas toutes. De quelles bêtes parlait-il ? Devais-je me méfier d'une quelconque ruse ou avais-je affaire à des sottises ? Après tout, je savais les élèves de Poudlard bien peu calmes et respectueux.

L'identité fut déclinée. Quel nom bien étrange, peu commun. Comme le mien. Mais aux consonances d'une époque lointaine pour qui connaissait l'Histoire de l'Humain. La mélodie sombre continue à l'extérieur, chaque arbre est une corde aux milles notes, chaque bourrasque permet de continuer encore et encore cette symphonie lugubre qui rythme cette rencontre.

Il se lève. Pour danser ? Sur ce en rythme décharné ? Non. Il reste droit. Ma baguette de Chef d'Orchestre est prête s'il tente une chorégraphie d'évasion. S'il tente de me fausser compagnie. Je n'en ai pas fini avec lui.

Mais non, il me parle d'ami.

- Je peux l'être si tu veux être le mien. Comme je peux être la faucheuse qui t'ôtera la vie.

Rien ne résonne, le silence prend tout ce soir, il est égoïste. Mais derrière mon masque rouge, je souris à pleines dents, tel un croissant de lune, tel un chat venant d'un Pays Des Merveilles. Je ne sais pas si c'est ces notes sombres me rendent fou ou si cet Asclépius m'invite dans une danse endiablée où il faut l'être pour y entrer.

Est-il réel ? Il me semble si éloigné de ma réalité que je commence à en douter. J'en viens même à oublier la mutilée.

- Sache que j'attends beaucoup de mes amis...

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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Sam 20 Mai - 20:16


Nuit. Rêve. Grotte. Fièvre. Chemin. Cachette. Piège. Masque. Amputation. Souffle.

L’enfant entendait la marche brumeuse. Il avait sur le front incandescent de ses suées nocturnes le souhait d’engloutir le Réel. Ne laisser dans son sillage que des filaments et, par son chant, raviver le cœur gelé du rossignol.
Oui, tout cela, c’était pour la Ronde à venir. Pour cela, qu’il souriait, dans ces vapeurs inconnues, cette étreinte nerveuse qui aboutissait, le plus souvent, à une perdition dans des dédales d’illusion. Mais quelle belle illusion, que celle qui permettait d’offrir de doux sourires aux inconnus, car en soi-même, il n’y avait qu’une douceur de miel, qui s’échappait des arbres. L’on tend même la main, paume ouverte, invitant le masque à rentrer dans la danse. Parce que tous, très certainement, pouvaient s’envoler dans la ronde.

« - On devrait bien s’entendre alors ! Je ne demande rien à mes amis, mais j’aime leur apporter beaucoup. »

Puis, comme s’il eut été piqué par un moustique, un insecte de Raison, le voici qui rétracte ses os, phalange par phalange, rompant ainsi la proposition. Il avait le regard brumeux, ça ne changeait pas. Il avait l’esprit ailleurs, loin d’une lucidité qui, de toute façon, n’avait jamais été chez lui quelque chose d’habituel. En proie à un délire d’automne, à une rêverie nocturne, il se rétracta pourtant, venant utiliser cette main auparavant tendue pour se masser le cou, comme si, effectivement, il avait été piqué par un peu de bon sens.

« - Mais… Le crapaud sur mon épaule chantonne sa mélodie. Il doute que vous puissiez m’aimer, comme l’a fait le caméléon, avant vous. »

Et la Nuit se mit à tousser, loin du paysage tendre de cette grotte engloutie : saveurs mythologiques, d’une rencontre unique. Il voyait la réflexion du corbeau, dans la peinture barbouillée du masque rouge. Tâche prémonitoire, qui avait gouttée sur le sol rocheux de cet abyme dangereux.
Une flamme d’illusion qui s’éteint, au creux des mains d’une lumière absurde et terne.
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Jeu 8 Juin - 21:20

La situation devenait de plus en plus bizarre, étrange. Elle perdait toute saveur réelle, toute consistance. Faisais-je un mauvais rêve ? Non, pourtant, le sang de ma captive avait bien coulé. L'odeur habituel du liquide indispensable avait empli mes narines. Il était impossible que je sois victime d'un sortilège puissant. Je l'aurai remarqué, non ? Et quel intérêt de me faire vivre ce genre de choses ? Avec un gamin que j'ai peut-être servi dans mon établissement, sans en être certain. Pourtant, lui semble croire en ma présence, car il m'explique sa vision de l'amitié.

- Tu aimes donc offrir ? Tu sais que je demande beaucoup à ceux qui se prétendent mes amis, je dois m'assurer que ce soit vraiment le cas. C'est important pour moi... Je parle comme à un gosse de cinq ans et que moi j'en avais sept.

Un mouvement me rappelle que nous ne sommes pas que les deux. Avada Kedavra. La vie s'en va. Je m'en fiche, elle ne voulait plus me servir, alors elle n'allait plus vivre. Je ferai disparaître le corps à mon départ. Ce ne sera pas difficile.

- Tu vois ce qu'il arrive aux personnes qui me tournent le dos ? Je leur laisse une chance pour se rattraper mais ils ne la saisissent pas ou alors je me lasse de les convaincre. Je crois beaucoup de sorcières et sorciers me veulent dans leur entourage. Et toi ?
Tu me veux toujours dans le tien ?


La danse avait stoppé, par ma faute. Mais j'en avais marre. Les choses devaient avancer. Elles étaient bien réelles non ? Qu'il y a un crapaud ou pas sur son épaule, ce n'était pas ce qui m'importait aujourd'hui.

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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Mer 28 Juin - 19:31


Battements tenus, caisse sourde : le cœur. Intonations réticentes, comme ralenties, comme un réveil – éveil ? – retour lucide. Une légère interrogation dans les sourcils. Plus de croassement, et la queue du caméléon qui se déroule autour de l’occiput.

Peut-être le témoignage de cette mort abrupte et injustifiée, qui lui arracha un sursaut ? Comme souvent, corps et âme en liaison : une réaction corporelle entraînant une réaction nerveuse. C’était chimique. Apparemment. Un sursaut, comme lorsque le réveil sonne et que l’on doit se réveiller, partir à l’école. Le sursaut de la mort qui fait se tordre la femme une dernière fois avant d’expirer.

Maintenant qu’il y pensait, ce n’était pas la première fois, qu’il était témoin de meurtre. La première fois, avec un inconnu, lui rappelant le chat sauvage. Il lui avait donné le goût du pique, la pierre de Geb… Probablement que Masque rouge en aurait besoin, de cette pierre, pour nettoyer l’endroit.

Une déglutition. Plus fort que lui.
Mais pas de fléchissement dans le regard. Sorte de lame sans rouille.

L’autre, d’un coup de chef d’orchestre, avait mis fin à la danse ; c’était loin de lui plaire, mais, soudainement, il doutait de s’en sortir complètement indemne en se montrant récalcitrant.

« - Je comprends… »

C’était vrai, d’un certain côté : lui était prêt à beaucoup de sacrifices, pour atteindre l’idéal que lui avait dépeint 39, que ce soit le sien, ou celui des autres. Comme avait dit un chouette type, un jour « on les forcera à être libres ». Ou quelque chose comme ça.

« - Parfois, l’on ne comprend tout simplement pas. Et l’on ne pourra jamais. C’était peut-être son cas, mais vous êtes mieux placé pour en juger. »

Restait maintenant une question lucide : Masque rouge et lui étaient-ils dans le même camp idéologique ? Peut-être, si lui aussi est l’ami de 39… Mais il ne pouvait pas vraiment envoyer un patronus l’aller quérir. Ce n’était pas très poli.
Et, peut-être, était-ce à son tour de prendre une initiative, en sortant du giron réconfortant du caméléon :

« - Je peux vous le prouver, que je suis prêt à être votre ami : que je n’ai pas peur. Je pourrais même m’amputer d’un doigt, pour vous le prouver. »

Venait-il de s’exprimer sans métaphores ? Ce serait bien une première. A croire que cette séquence de torture lui avait donné des idées.
L'inconscience de l'adolescence. Ou peut-être juste la sienne ?
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Jeu 29 Juin - 17:51

Loin des allusions et des illusions irréelles. À présent, c'était bien plus concret. Fini de parler de choses étranges sans queue ni tête, il était temps que notre amitié, comme ce jeune homme aimait à l'appeler, soit en centre des discussions et qu'elle le soit concrètement.

Il semblait l'avoir compris. Lui non plus ne jouait plus ou ne disait plus n'importe quoi, peut-être se retenait-il de sortir des inepties, avait-il compris que je me trouvais bien devant lui et qu'à tout moment je pouvais lui ôter la vie ? Allait-il me convaincre qu'il pourrait être un élément utile pour notre cause ? À part pour conter des histoires, j'émettais quelques doutes quant à son efficacité.

En écoutant ces propos, j'avais envie de le secouer. De lui faire comprendre qu'il ne s'engagea pas pour une randonné mais dans une guerre. Il y laisserait peut-être la vie s'il le fallait. Puis je restai surpris par sa proposition. Le silence s'installa. Enfin essaya du moins, le vent soufflant toujours atrocement à l'extérieur de cette grotte. Mais depuis combien de temps suis-je ici ? À croire que la terre s'est arrêté de tourner.

- C'est donc ceci que tu as à m'offrir ? Ton sang ? Ton courage ? Ta folie ? Je ricanai légèrement. Avec moi, le corps n'était qu'un outil. J'usais bien du mien pour atteindre mes objectifs. Parfois je me loupais, d'autres pas. Il portait les cicatrices de ma folie. "Vas-y, coupe toi un doigt. Je te laisse le plaisir de choisir celui que tu sépareras de ton corps. Réfléchis bien auquel, ce serait triste qu'il te manque.

J'attendrais qu'il le fasse et s'il se dégonflait, je m'en chargerai. On ne s'engage pas à la légère auprès du Seigneur des Ténèbres.




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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Ven 30 Juin - 21:00


« Trop aimable », fut la brève pensée sarcastique, qui passa comme un courant d’air dans son esprit. Ou peut-être était-ce vraiment un courant d’air : cette grotte n’était pas bien isolée. Et pourtant, elle donnait l’illusion que Masque rouge et lui étaient les seuls sur Terre. Probablement les seuls, sur ce plan de l’Existence.
Trop aimable de lui laisser, cependant, le loisir de son amputation. Choisir le membre à retirer, façon ulcère, façon preuve. Comme une extraction directe dans sa matrice corporelle. Donner de sa pulpe pour façonner autre chose. Quelque chose de plus grand. Faire partie d’un Tout, comme promis par 39. Mettre les éléments dans le chaudron, et mélanger.

Déglutir, sans réfléchir. Ne pas prendre de balance du jugement, pour la prise de décision, car la sienne est déjà palpable. Lentement, il s’exécute pour les préparatifs, avec une méthode clinique, héritée de son attrait pour les potions.
Tirer à soi un rocher suffisamment conséquent, pour faire surface, s’agenouiller, à la fois proche du rocher et devant Masque rouge. Tiquer à l’idée, légèrement. Prendre doucement sa baguette : nulle brutalité chez cet être. Pas d’hostilités, un #Numen Arma formulé, et voici la tendre baguette de bois clair qui se change en machette tranchante. Espérer qu’elle ne soit pas rouillée, que ses vaccins soit à jour…

Inspirer.
Expirer.

Dans son cœur, le tambour qui s’emballe, la nuit qui crisse des dents dehors, la haute silhouette devant laquelle il s’est abaissé. Etendre la main droite sur la pierre, puis finalement, replier trois doigts, ne laisser que l’index de bien visible. C’est plus ergonomique pour lui, le gaucher aux gestes adroits.
Lever l’arme : il fait trop sombre dans la grotte pour que cette dernière puisse véritablement briller. De toute façon, il ne la voit pas. Sa concentration pour sur ces os, cette chair en offertoire. La sienne, qui est pourtant, si aliénante pour son esprit. Cette pulpe coupable, sans savoir véritablement de quel crime il parle…

Air neutre, erratisme des « Boum-boum », le sang qui monte, et la vision leurrée. C’est comme si c’était déjà détaché de son corps, comme si ce n’était qu’un boudin de saucisson sur une planche à découper…
Agrandissement des pupilles et mouvement transversal, étonnamment puissant pour sa carrure, hérité de sa pratique courante du Quidditch.

Percussion, craquement, contre la chair sans prise de conscience : trop vite, trop bref, abrupte. Deux phalanges en moins, c’est coupé maladroitement. Une amputation déterminée, mais qui manque de professionnalisme.

A-t-il crié ?
Etait-ce lui ?

Il a crié, bref, brutal, avec un temps de latence. Comme si, vraiment, ça n’avait pas été à lui, ces phalanges. Un cri de douleur, presque animal, tant cette perte est douloureuse. Non pas sur l’instant, mais dans l’après immédiat. Congestion, repli, main contre soi pour stopper le sang qui s’écoule, tâche, indélébile.

Au sol, tombe la baguette de pin brisée en deux. La défection du chevalier blanc.

Cette douleur dans ma main et ma main qui me brûle !
La vision brouillée de larmes inabouties, les flashs rouges percutant le front occipital, brûlant ses sensations. Le souffle erratique en battement de cœur, pour tenter de ne pas crier, de retrouver un rythme normal : une dignité respiratoire.

Lever la tête, enfin.
Détermination, lueur folle, inconscience, idéal, et douleur qui se battent entre les larmes.

Serrer contre soi sa main, oublier le cœur qui bat, si fort, si fort, si fort, que tous peuvent l’entendre, le sentir, le percevoir. Tenter une remontée.
Et après le cri aussi bref que tristement primaire par sa douleur, les cordes vocales qui jouent, hachées, conscientes, entre les dents de l’ego :

« - Voici… Ce… Ce que j’ai à vous offrir.

Respiration.

Mon sang… Ma chair…

Respiration plus forte.

Mon idéal, mes promesses, ma détermination…

Regarder le Masque en face.

Mon amitié, ma fidélité, mon combat !

Tanguer, bile au cœur.

Mon Tout ! »

Son corps hésitait entre le vomissement, l’évanouissement, le tremblement ou l’aboutissement.

Il était debout, sans trop savoir comment. Mais ses genoux étaient vacillants de douleur, encore, ça irradiait en un point précis, et la vision tambourinait toujours. Les oreilles presque sourdes, mais sans son index, le cœur à nu, honnête en intention, honnête dans la personnalité du bonhomme : entre auto-destruction et construction de l’idéal.
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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Mangemort 67, le  Mar 11 Juil - 16:57

Il l'a fait...

Vraiment fait, décidément les doigts n'ont pas beaucoup de chance en cette nuit hurlante. Impossible pour eux de rester accrochés au corps qui pourtant les nourris et les garde en vie. Trop curieux de découvrir l'indépendance ? Peut-être mais ô combien mortel pour eux, non. S'éloigner de ce qui nous rend vivant est une mauvaise chose. Il faut rester uni, comme les doigts d'une main...

Le sol de la grotte est encore plus rouge à présent. Un hommage à mon masque ?

J'avais gardé le silence, presque religieusement, lorsque le jeune fou avait transformé sa baguette en arme tranchante. J'avais gardé le silence pendant qu'il se concentrait mais à présent, maintenant que c'était fait, qu'il avait prouvé son allégeance, ce garçon sortit de la nuit, venant de nulle part, il venait de rejoindre les Ténèbres.

- Bien, très bien... J'ai besoin de plus de sorcières et sorciers comme toi à mes côtés. Cependant, à présent tu m'appartiens. Et je ne veux pas que tu t'épuises pour rien, donne-moi ta main.

La douleur sur le visage, du sang un peu partout, il s'accomplit. De la main gauche, j'accueille la sienne. Reprenons-nous une danse effrénée ? Une valse à trois temps, une rumba langoureuse ou encore un paso doble endiablé ? Non, rien de tout cela, pas dans son état et le vent s'est tu, plus de rythme, non ? Je tends l'oreille. Il est toujours là, dehors. Mais durant cette cérémonie de sacrifice, c'était comme s'il s'en était allé.

D'un geste vif, j'accroche le poignet du partisan, je ne veux pas qu'il retire sa main aux quatre doigts : Plaginit. Il crie lorsque la chaire se referme sous mes yeux. Il ne doit pas perdre plus de sang.

- Cette douleur n'est rien comparée à celle que peuvent infliger nos ennemis. Aies conscience de cela ! La voie dans laquelle tu t'es engagé n'est pas sans risque.

Je relâche sa main qui ne saigne plus. Bien que je ne sois pas un spécialiste, un doigt coupé n'est pas si difficile à soigner apparemment.

M'élevant de toute ma grandeur, je surplombe l'estropié. Il est temps pour moi de partir. En silence, je rejoins ma sombre amie. Elle ne restera plus longtemps, je le sens, le petit matin ne va pas tarder. Il s'est écoulé autant de temps dans cette grotte ?

CRAC

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Re: Une cachette appropriée [La Grotte]
Invité, le  Mer 12 Juil - 16:00


Sa respiration lui semblait chaotique, et le rouge ne cessait de danser, par-devant ses prunelles glauques. Il y avait du solide sous le corps, mais il se sentait comme en pleine mer, sur une instabilité matérielle. Il ne sentait plus que ce membre coupé, cette douleur qui s’écoulait en liquide d’un rouge si fort, qu’il ne voyait plus que ça. Tous ses nerfs s’étaient concentrés dans cette seule partie de son corps, oubliant le reste, les autres sensations.
Et lui, pantin malléable, ne pouvait que tendre la main. Quoi ? Une autre danse pour compenser celle avortée ? Elle s’était pourtant terminée en apothéose, même si la Nuit avait murmurée à leur passage… C’était le témoin unique et silencieux de ce pacte sanguinolent.

Mais pas de rock essoufflé ou de swing décapant : seulement une douleur, probablement plus forte que la précédente, car il était revenu à ses sens, à sa lucidité. Car une boule de nerfs s’était concentrée au bout de ce qui lui restait de doigt, et le cœur y avait trouvé écho, battant la mesure plus fort, toujours.
Il cria en sentant le feu, la sensation des chairs qui se cautérisent sous une impulsion magique.

Il ne détourna pas le regard, comme séparé du reste de sa pulpe. Son esprit avait trouvé point d’ancrage dans cette douleur si nouvelle, et cette situation se trouvant sur le paillasson des Ténèbres.
Il n’avait jamais remis en question le fait de toquer à la porte.

Au relâchement, l’automatisme de protection lui fait rapprocher sa main de son vêtement, pressé contre soi. Acquiescement automatique à la voix : les tâches rouges sont omniprésentes. Il tangue, la bile remonte, le Masque s’envole.

Il se laisse tomber, sur les genoux, respirant à forte goulées, comme s’il s’était trouvé en apnée.
Un regard malencontreux en direction du doigt qu’il s’était amputé lui fit tomber sa résistance, et il relâcha la pression biliaire qu’il avait contenu dans son œsophage, tout le temps qu’avait duré cette cérémonie d’allégeance.

Le partisan pressa la main contre son corps sec. Il pleurait, ignorant ses larmes ; et doucement, son cœur terne fut enlacé par les mots du Masque rouge.

Le gamin pris sur lui pour se redresser, pris son doigt et chercha sa baguette ; il ne put contenir un hoquet sanglotant à la vue de son amie brisée.

Il l’a ramassa, tint les preuves de cette soirée fermement dans son poing valide, et s’enfuit de la grotte, laissant le cadavre derrière lui. Il fut accueilli, au cours de son ascension, par un rayon de chaleur de Mai, lui rappelant que la fin de sa septième année était proche.
Tremblant et épuisé, il traversa le village heureusement endormi de Pré-au-Lard, en direction de la Tête de Sanglier, espérant que son frère, Ebenezer, serait là pour l’aider.


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