Une cachette appropriée [La Grotte]

Céleste était au comble de l'arrogance alors qu'elle croquait insolemment dans une autre chips salé avant de se lécher délicatement les doigts. Elle plongea ensuite son regard ambré éclairé par la lune dans ceux d'Erwann. Elle aurait bien éclaté de rire mais tenta de garder son sérieux en le dévisageant d'un air hautain. Oui cela faisait bien plus d'effet. Elle cherchait certainement à l'impressionner ou peut être à lui montrer qu'elle n'avait rien à faire de lui ? elle ne savait pas vraiment si c'était très convainquant.
En attendant elle attendait patiemment que le jeune homme veuille bien admettre sa supériorité suprême et indéniable.
Il avait l'air d'hésiter au début puis son air changea et elle était certaine qu'il allait succomber. A quoi elle ne savait pas trop. A son incroyable beauté ? Ou à l'appelle de son estomac ? Peu lui importait. Ce qui importait c'était qu'elle ait le dernier mot.
Un petit sourire de triomphe apparut ses sur lèvres rosées lorsque le jeune homme prit la parole lui assurant (si ! Si !) qu'il allait avouer qu'elle était la meilleure.
Son cœur se mit un instant à battre lorsqu'il commença à la complimenter. C'était bête et enfantin d'être heureuse parce qu'on vous complimente (surtout que c'était elle qui l'avait demandé). Mais avec lui elle se sentait redevenir une (sale) gosse.

Il vint poser une main délicate sur le bras de la jeune femme et celle-ci sursauta presque à ce contact. Elle ne s'y attendait pas et réprima de justesse un frisson. Non mais il pouvait prévenir lorsqu'il passait aux contacts physiques non ?
Ben quoi ? Elle avait juste été surprise c'est tout !
Céleste pour cacher son trouble passager décida de jouer le jeu et se rapprocha légèrement de lui. Son visage se rapprocha doucement du sien, lentement mais surement. Mais très vite, son sourire de diva disparu lorsqu'il poursuivit. Il avait l'air très fier de lui lorsqu'il lui assura qu'elle était la pire chieuse qu'il avait jamais rencontré. La jeune femme resta un moment bouchée.
Comment avait elle pu tomber dans le panneau aussi facilement ? À croire qu'il était un peu plus intelligent qu'il ne voulait lui faire croire.
Il avait réussi à se fiche d'elle en beauté ! C'était le moins qu'on puisse dire. Ce qu'il pouvait être bête vraiment quand même. Aucun tact! Ne savait il pas qu'on ne parlait pas aux demoiselles de cette façon ? La jeune femme n'était pas vexée pourtant, mais cela il n'avait pas besoin de le savoir. Elle savait très bien que c'était un peu le but recherché par le Serdaigle et même si elle n'avait aucunement l'intention de lui donner satisfaction ce soir, elle prit un air outrée et poussa un petit cri. La jeune femme retira violemment son bras avant de lui sauter dessus et de le faire basculer en arrière appuyant de tout son poids sur lui pour qu'il se retrouve allongée et à sa merci.
Oui cet air outré n'était qu'une diversion pour pouvoir se venger.

“Tu n'es vraiment qu'un sale type Vildes! Tu le sais ça ?”

Et avant qu'il le lui réponde quoi que ce soit, elle éclata de rire et se mit à le chatouiller, comme jamais elle n'avait chatouillé quelqu'un en espérant de toute son âme qu'il déteste ça. Il n'y avait pas pire torture lorsque l'on était douillet. Elle lui mit des claques sur les mains pour qu'il ne l'empêche pas d'arriver à ses fins. Elle trouvait la situation tordante vraiment. Certes, il avait bien plus de poigne qu'elle, mais la jeune rousse était une vrai furie quand elle voulait. Mais il valait mieux être prudent. Il ne fallait pas que sa petite vengeance se retourne contre elle.

“Et tu peux toujours mourir ! Tu n'auras de ces ships que l'emballage vide ! Enfin si je veux bien te le donner !”

Elle lui tira la langue et s'éloigna de lui, le laissant par terre après une séance de chatouilles intensive. Son sourire enjoué ne la quitta pas alors qu'elle se saisit du paquet de ships le finissant goulument. Elle le froissa ensuite et le balança au visage d'Erwann. La bouche encore pleine elle lui dit:

“Tiens si tu veux lécher quelque chose, tu n'as cas lécher ça !”

Certes ce n'était pas très gentille, mais elle était certaine qu'il ne se formaliserai pas. D'ailleurs elle lui jeta un regard du coin de l’œil pour voir comment il réagissait. La soirée ne faisait que commencer et elle n'était pas prête de se terminer. Céleste attrapa son terre-mosse et se servit à boire. Oui les ships avaient du mal à descendre sur ce coup là. Elle n'aurait peut être pas dû manger aussi vite. Mais ce n'était pas grave, puisqu'il lui restait autre chose dans son sac.
Elle fixa un moment le ciel, espérant apercevoir une étoile filante. Mais elle ne savait pas si on lui avait jeté un sort, ou s'il y avait un champ magnétique du côté d'Erwann, mais elle avait une envie irrésistible de regarder de son côté. Elle s'empêcha de tourner la tête pendant un moment, mais la tentation fut plus forte que sa raison.
Elle tourna la tête et se retrouva les yeux plongés dans ceux du jeune homme, nez à nez avec lui. Moment de solitude extrême où son sourire se perdit et où elle ne put que chuchoter platement :

“Jolie ciel ce soir n'est ce pas ?...”

Devant la grotte, un parchemin en main, Chris relisait les instructions du ministère. Sa mission était de partir à la recherche de trace d’une civilisation perdue. Des espèces de sorciers antiques qui vivaient Pré-au -lard durant des temps reculés. Paraissait-il, d’après les Langues de Plombs, qu’ils avaient un trésor, mais que personne jusqu’à présent n’avait réussi à le découvrir… Aussi, pour une énième expédition, Chris, directeur de l’enseignement et la santé, donc avec un minimum de bagage historique en poche, avait était désigné pour s’aventurer dans les cavernes humides qui traversaient les collines avoisinants le village de sorciers.

Chris n’avait pas tout compris au début, pourquoi, aujourd’hui, alors que cela fait des décennies que le ministère s’efforce de résoudre le mystère de cette communauté, une nouvelle expédition devait être lancée ! C’était pas trop logique fin, chaque recoin des collines avaient du être fouillé et les rapports des précédentes milices, ne délivraient aucune information sur l’endroit ou la chose qu’il devait chercher !
Le Métamorphomage, qui est assez novateur dans son genre, avait décidé de ne pas former son équipe que de sorciers chevronnés, exhibant leur balafre de guerre avec fierté ! Il s’était dit qu’avec cette histoire presque fantastique, des yeux d’enfants seraient peut-être plus aptes à comprendre. Le souci c’est que le jeune homme ne pouvait prendre de mineurs, il lui fallait donc trouver de jeunes sorciers prometteurs, tout juste majeur, ou du moins ayant gardé une âme d’enfant.

Avec le concours d’une annonce postée dans la gazette, et quelques recommandations par ses anciens collègues de Poudlard, Chris s’était donc retrouvé avec une vingtaine de CV, parmi ceux-ci, seulement une dizaine fut conviée à un entretien. Finalement, trois sorciers correspondaient à ses critères !
Ainsi, Gloire Lecomte, jeune gryffondor tout juste diplômée, Rily Dacker, à peine plus vieille que sa camarade et vendeuse d’animaux, et Damian Brown, de 8 ans son cadet, furent finalement embauché pour participer à l’expédition.

C’était eux que Chris attendait, au loin, le soleil décroissait dans le ciel, disparaissant petit à petit au delà des landes. Chris avait envoyé a chacun d’entre eux, une lettre recommandée, leur indiquant l’heure et le lieu de rendez vous ! D’ailleurs, ces derniers ne devraient plus tarder, Chris regarda un instant l’entrée de la grotte, le vent qui s’y engouffrait raisonné, de longs râles sourds en résultaient. Pendant un instant, le Directeur s’attendit à voir sortir une bestiole non répertoriée, à qui les bruits qu’il venait d’entendre
pourrait appartenir… Mais la raison le rattrapa, bien vite, son imagination qui le faisait divaguer.

En contre bas, le sorcier vit trois silhouettes s’aventurer sur un sentier étroit de montagne. En se rapprochant, Chris reconnu les trois sorcier qui allaient l’accompagner. La marche était ouverte par le plus vieux, d’entre eux, Damian, l’autre homme de l’aventure, et fermée par Rily. Une fois ces derniers à sa hauteur, Chris donna les dernières recommandations :

« Bonsoir à vous trois ! Content de voir que vous ne vous êtes pas perdus ! Bon Vous vous en doutez, ce n’est pas une balade de santé qui nous attend ! Les grottes de la région sont connues pour être assez hétéroclite, tantôt nous devrons serer les fesses pour passer dans d’étroits passages, tantot la grotte offrira assez s’espace pour y accueillir un match de Quidditch ! »

Chris mit sa main dans sa poche et en ressorti, sa baguette, avant de continuer !

« N’oubliez pas, non plus qu’il fait sombre, et qu’on ne sait pas tout à fait où nous allons mettre les pieds, il peut y avoir des crevasses, et autre pièges de la nature ! Donc, dans ce genre de cas : #Lumos# ! »

Sa baguette en bois de rose, se mit à luire de son extrémité, une lueur grandissante, puis allait se révéler très utile, pour l’exploration !

Chris se retourna, et fit face à l’entrée de l’antre, avançant de trois pas il fini par conclure :

« Le mieux est que j’ouvre la marche, Damian vous la fermerez, la marche bien entendu ! On ne sait jamais sur quoi nous allons tomber, il vaut mieux protéger ces deux demoiselles ! »

Le cortège formé, la petite troupe pénétra la grotte !

Exceptionnellement pour la journée, Gloire avait reçu l'autorisation de s'absenter de Poudlard. En effet, après plusieurs jours d'attente, elle avait enfin été validée et recrutée pour une mission ministérielle passée dans la Gazette du Sorcier. A ce qu'elle en avait pu lire, il s'agissait d'une journée de recherche sur une ancienne civilisation. Fascinée par le projet, la jeune préfète avait fait ses propres recherches et curieuse comme elle l'était, il lui avait paru indispensable d'y participer si elle le pouvait, qui plus est que l'enquête aurait lieu dans les environs de l'école, aux alentours de Pré-au-Lard. Aussi après moult discussions avec sa directrice qui lui avait donné son approbation, elle avait postulé et avait été retenue.

C'est donc avec un grand enthousiasme qu'elle s'était levée tôt ce matin là, préparant soigneusement un petit sac d'expédition. Celui-ci contenait sa cape, ses gants, quelques plantes achetées chez l'apothicaire, des parchemins, de l'encre et deux plumes. Elle pensait s'arrêter aux cuisines demander quelques vivres. Non pas qu'elle craignait quoique ce soit mais étant prudente, elle préférait quand même se préparer à toute éventualité. Elle enfila donc un top, un jean et des tennis, attacha ses longs cheveux en une queue de cheval sur laquelle elle posa sa casquette (objet moldu offert par son père sensé protéger du soleil) et descendit dans la salle commune, son sac sur le dos et sa baguette dans la petite veste qu'elle avait passée avant de sortir. Une fois en bas, comme convenu, elle salua de loin les autres élèves et descendit directement aux cuisines où on lui fournit deux gourdes d'eau, quelques biscuits et quelques fruits.

Fin prête, elle quitta enfin le château, prête à vivre une grande aventure. D'un pas tranquille, elle arriva bientôt en vue du village qu'elle traversa sans s'arrêter et bifurqua sur un sentier qui, elle le savait, la mènerait au lieu de rendez-vous. Sa convocation était pliée dans sa poche mais elle n'avait nul besoin de la lire, elle la connaissait désormais par coeur. Bientôt le sentier de terre se changea en sentier de pierres et Gloire se félicita d'avoir mis des tennis. Finalement, elle déboucha enfin sur le flanc de la montagne où le chemin montait de manière pentue. Si elle n'avait pas aperçue deux autres personnes qui, comme elle, venaient d'arriver, elle serait probablement montée mais par politesse, elle attendit qu'il la rejoigne. Quelle ne fut pas sa joie quand elle reconnut leurs deux visages. Rily et Damian. Elle avait fait une partie de sa scolarité avec eux et était bien heureuse de les revoir.

- Bonjour vous deux ! les salua-t-elle d'un air enthousiaste. Vous aussi vous participez à cette mission ?

Elle ne pouvait s'empêcher de les dévorer des yeux. Ils avaient changé. Elle les trouvait désormais bien plus imposants et sérieux qu'autrefois. "Je m'apprêtais à monter à la grotte quand je vous ai vu arriver alors j'ai attendu, dit-elle quand ils eurent répondu ; mais maintenant que vous êtes là, nous devrions y aller ensemble non ?
Et comme sur un accord commun, ils commencèrent leur longue et lente ascension. Damian devant, Rily derrière. "Est-ce parce que je suis plus jeune qu'eux qu'ils me mettent entre eux ?" ne put-elle s'empêcher de penser. Cela ne la dérangeait pas mais penser qu'ils pouvaient peut-être s'inquiéter pour elle était tout de même rassurant.

Et donc, après une bonne vingtaine de marche, ils arrivèrent enfin à l'entrée de la grotte où les attendait M. Bennet, directeur de l’enseignement et de la santé.
- Bonsoir à vous trois ! Content de voir que vous ne vous êtes pas perdus ! Bon Vous vous en doutez, ce n’est pas une balade de santé qui nous attend ! Les grottes de la région sont connues pour être assez hétéroclite, tantôt nous devrons serer les fesses pour passer dans d’étroits passages, tantot la grotte offrira assez s’espace pour y accueillir un match de Quidditch ! Il s'arrêta pour être sûr qu'ils avaient bien tout compris. N’oubliez pas, non plus qu’il fait sombre, reprit-il après avoir pris sa baguette, et qu’on ne sait pas tout à fait où nous allons mettre les pieds, il peut y avoir des crevasses, et autre pièges de la nature ! Donc, dans ce genre de cas : #Lumos# !

Attentive, Gloire acquiesça et sortit également sa baguette en prononçant la formule qui permettait à tout sorcier de s'éclairer dans l'obscurité. Sur les recommandations du directeur, elle entra dans la grotte à sa suite et celle de Rily, Damian fermant la marche derrière elle. Les premiers pas ne furent pas trop compliqués mais au bout de quelques mètres, marcher devint quelque peu difficile et la jeune fille enleva sa casquette qui ne lui servait plus pour la ranger dans son sac, prenant garde de ne pas ralentir. On sentait qu'ils s'enfonçaient dans la montagne, l'air doux de l'extérieur était devenu frais, nul doute qu'il ne tarderait pas à devenir vite glacé. Une main s'éclairant, de l'autre, elle tâtait les parois des couloirs qu'ils empruntaient quand elle le pouvait. Cela la rassurait et lui permettait d'avoir un point d'ancrage si jamais elle glissait sur les pierres humides du chemin rocheux qu'ils empruntaient.

Rily se trouvait chez ses parents lorsqu'elle avait reçut la confirmation quand à sa participation à l'expédition mené par le ministère, dans une grotte dans les environs de Pré-au-lard. Sa joie ne s'était manifesté que par un simple sourire, alors qu'elle aurait bien sauté de joie. Mais elle n'avait plus 11 ans, et puis elle n'allait pas joué sa vie entière sur cette expédition. Mais cela pimenterait tout de même sa vie, pourtant loin d'être monotone. Entre l'Ordre - dont elle faisait à présent presque parti - et la boutique d'animaux magique, elle ne s'ennuyait pas. Et quand c'était le cas, elle allait se promener à droite à gauche, à la recherche d'une quelconque aventure à laquelle se mêler. Cette enquête lui avait parut absolument à la hauteur de sa soif de danger, et pourquoi pas une occasion de plus de vaincre ses peurs?

Durant les jours qui suivirent, elle avait lu et relu tant de fois la convocation qu'elle la connaissait par cœur, chose courante chez l'ancienne Serdaigle qui avait développé une mémoire incroyable, mais quelque fois défaillante, dont elle était tout de même fière. Et à présent que l'heure était venu de retourner à Pré-au-lard, elle sentait l'excitation la gagner et, bien qu'elle cela ne servît plus à grand chose, elle relisait le parchemin toutes les cinq minutes, tandis qu'elle bouclait sa sacoche, magiquement et invisiblement agrandie à l'intérieur. Elle aurait pu emmener sa maison sans problème, mais elle n'en aurait pas besoin, donc autant l'éviter. Par contre, Rily ne fit pas l'impasse sur quelques friandises, une tablette de chocolat (très pratique pour se requinquer), une lampe torche - ces instruments moldus fonctionnant avec des piles (encore une invention bizarre!) et remplaçant le "Lumos" d'une baguette tout en étant un peu plus puissant -, une gourde et un pull et quelques autres extras, au cas ou (notamment de quoi écrire).

Une fois prête, cape enfilée, cheveux attachés, elle s'en alla câliner rapidement sa salamandre, blotti dans son nid de braise. Elle l'abandonnait encore, sa pauvre petite créature, mais vu là où elle allait, le lézard friand de feu ne se plairait pas, valait mieux le laisser dormir tranquillement. Rily se redressa, non sans avoir gratifié Aby d'un dernier regard tendre, puis elle vérifia que sa cape était bien attachée avant de transplaner à Pré-au-lard.

Au bout de quelques secondes de trajet dans le tube en caoutchouc habituel, elle se retrouva sur la grande place de la ville sorcière. Le temps de reprendre son souffle, et elle se dirigeait déjà vers la montagne, là où se trouvait la grotte. Elle repéra rapidement une silhouette, en hauteur, surement Chris Bennet, le meneur de l'expédition, ainsi qu'une autre, plus près, qui semblait l'attendre. Il manquait quelqu'un, non? L'expédition ne devait-elle pas être mené à 4? Ah, mais si. C'était surement l'autre silhouette qui s'approchait un peu derrière elle qui y participerait avec eux. Le temps qu'elle rejoigne Gloire Lecomte - car c'était elle qui les attendait -, l'autre personne l'avait rattrapé.

- Bonjour vous deux ! les salua-t-elle d'un air enthousiaste. Vous aussi vous participez à cette mission ?

Rily acquiesça, un large sourire aux lèvres. Elle partageait l'enthousiasme de Gloire, surtout qu'elle était heureuse de retrouver une ancienne camarade de cours!

Je m'apprêtais à monter à la grotte quand je vous ai vu arriver alors j'ai attendu, ajouta-t-elle ; mais maintenant que vous êtes là, nous devrions y aller ensemble non ?

- Bien sur, répondit Rily. Merci de nous avoir attendu, Gloire. Et c'est toujours un plaisir de te revoir! La jeune femme se tourna vers le 3ème membre de l'expédition. Enchantée de te rencontrer!

Si ces souvenirs était juste, il s’appelait Damian, ou quelque chose dans le genre. Mais bon, les présentations à plus tard, pour l'instant, ils se devaient de rejoindre la grotte où les attendait le directeur de l'enseignement et de la santé. Ils grimpèrent, Damian en tête suivit de Gloire, et Rily en dernière. En à peine quelques minutes, ils le rejoignirent.

- Bonsoir à vous trois! Content de voir que vous ne vous êtes pas perdus ! Bon Vous vous en doutez, ce n’est pas une balade de santé qui nous attend ! Les grottes de la région sont connues pour être assez hétéroclite, tantôt nous devrons serrer les fesses pour passer dans d’étroits passages, tantôt la grotte offrira assez s’espace pour y accueillir un match de Quidditch !

Rily acquiesça en silence, un léger sourire aux lèvres. Tout cela promettait d'être palpitant! Presque inconsciemment, elle fit glisser sa baguette dans sa main. Cette petite poche dans sa manche était vraiment pratique!

- N’oubliez pas, non plus qu’il fait sombre, et qu’on ne sait pas tout à fait où nous allons mettre les pieds, il peut y avoir des crevasses, et autre pièges de la nature ! Donc, dans ce genre de cas : #Lumos# !

Sur ces mots, sa baguette s'alluma, projetant une lueur autour d'eux. D'un sortilège informulé, Rily l'imita. Heureusement qu'elle n'était pas sensible des chevilles, un tel parcours aurait été peu aisé pour un plâtré!

- Le mieux est que j’ouvre la marche, Damian vous la fermerez, la marche bien entendu ! On ne sait jamais sur quoi nous allons tomber, il vaut mieux protéger ces deux demoiselles !

Rily aurait bien répliqué qu'elle était parfaitement capable de se protéger toute seule, mais après tout, ce n'était pas tous les jours qu'un homme se montrait galant, et puis elle n'aimait pas trop le noir alors autant être entouré d'un maximum de lumière, au préalable! Elle se tut donc et acquiesça une nouvelle fois. Puis ils entrèrent dans la grotte, Chris ouvrant la marche et Damian la fermant, derrière elle. Elle vit Gloire retirer sa casquette - parfaitement inutile à présent. L'air se rafraichissait peu à peu, il ne tarderait surement pas à les glacer jusqu'aux os. La jeune femme resserra les pans de sa cape sombre. L'air frais sentait l'humidité, et une main contre le mur lui apprit qu'il suintait d'humidité, lui aussi. Il pleuvait, dans cette grotte? En tout cas, les premiers nids-de-poule et autres crevasses et trous traîtres ne tardèrent pas à faire leur arrivée timide. Leurs baguettes éclairaient l'inconnu, et la Phénix sentait son cœur palpiter de l'ivresse de l'aventure et, aussi, de peur? Bien sur, sinon, ce ne serait pas drôle!

Le mercredi 8 juin:

Cher journal,

Pardonne-moi de ne pas t'avoir donné de nouvelles depuis plusieurs jours. Mais tu dois savoir que ce n'est pas pour rien que je me suis absenté, loin de là. A vrai dire, une véritable aventure dissimulant secrets historiques et trésors interdits s'est offerte à moi. Il aurait été stupide de ma part de refuser d'y participer. D'ailleurs, afin de me faire pardonner, je vais tout te raconter dans les moindres détails. Commençons, donc.

Tout cela s'est enclenché il y a de-là quelques semaines, le jour même où j'envoyai, par mégarde, mon Curriculum Vitae au Ministère alors que je recherchais un job d'été dans une boutique quelconque. - Il me semble d'ailleurs t'en avoir parlé... - Bien entendu, tous les postes étaient déjà pourvus. C'était inévitable... Effectuer ce genre de démarche fin mai fut une grosse erreur de ma part que je ne renouvellerai plus. Cependant, elle s'avéra finalement bénéfique. En effet, seulement quelques jours après, j'eus l'honneur de recevoir une réponse favorable quant à l'exploration d'une grotte qui abritait autrefois une population de sorciers. Comme tu peux t'en douter, je crus d'abord à une erreur. Je ne me souvenais plus avoir postulé pour une telle offre. Néanmoins, après une relecture assidue, il s'avéra que c'était bien moi qui était censé accompagner l'émissaire du Ministère dans sa... quête. Le rendez-vous était fixé au crépuscule, quelques jours seulement après. Bien que l'horaire puisse paraître des plus étranges, il n'en fut pas moins excitant. Explorer une grotte en pleine nuit, c'est sûrement le rêve de tous les gosses, non ?... Bref, avançons directement au jour J. Je vois que tu meurs d'impatience d'en entendre d'avantage et moi je meurs d'envie de t'en dire plus. Chacun y trouve son compte, ainsi, n'est-ce pas ?

Donc, ce matin là, je me levai relativement tard... Très tard même... 12 heures 30. Je sais, cela ne me ressemble pas. Mais j'avais été contraint de me coucher tard, quelques préparatifs à faire et... des petits détails à régler. Sachant que la rencontre était prévue en fin de journée, je pris mon temps pour déjeuner et ranger un peu. J'eus même le temps d'écouter le vieux Smith râler après ses poules. Tu n'imagines pas à quel point l'entendre leur crier qu'elles n'étaient pas assez reconnaissantes vis à vis de lui était drôle. Pensait-il réellement que des poules s'essuieraient les pattes bien gentiment à l'entrée du poulailler et iraient faire leurs besoins au petit coin ? Décidément, son sens de la logique disparaissait petit à petit chaque jour passant. Enfin, lorsque sonna 17 heures, j'estimai qu'il était temps de partir. Il valait mieux être trop en avance que trop en retard. Sortant de la maison à pas feutrés, désirant éviter les réprimandes de mon cher voisin quant au "bruit dérangeant que je faisais lorsque j'ouvrais mes volets", je me dirigeai ensuite à une allure respectable en direction des montagnes de granite surplombant Pré-au-Lard. L'allée principale du village était étrangement vide et calme pour un mois de juin. Les gens devaient sûrement se baigner... Mais ce n'était pas plus mal. Il était bien plus agréable de marcher dans un silence de plomb que de ne plus s'entendre penser dû au capharnaüm habituel. Je marchai ainsi durant de longues minutes, les mains dans les poches et l'air relativement détendu. Cette exploration s'apparentait plus à un jeu qu'à un travail. De surcroît, il n'y avait aucune autre récompense à la clé que la satisfaction personnelle. Mais ça non plus, ce n'était pas important. L'argent ne faisait pas le bonheur... et je n'étais pas, ne suis toujours pas d'ailleurs, pauvre. C'était donc avec une envie de découvrir l'inconnu que j'aperçus le col dans lequel était normalement creusé ladite grotte.

Lorsque je fus à proximité de la montagne, je pus voir deux personnes dont l'une arrivant tout juste. Des enfants ? Sûrement. Peut-être voulaient-ils s'amuser et faire leur première exploration en solitaire. Malheureusement pour eux, cette nuit, l'antre ne serait pas disponible. Et, quoiqu'il en soit, c'était bien trop dangereux pour des enfants de s'aventurer dans un tel endroit... Tandis que je réfléchissais à ce que je pourrai leur dire, je finis par m'apercevoir qu'à défaut d'être des enfants, c'était deux jeunes femmes. Que faisaient-elles là ? Désiraient-elles percer le mystère des sorciers disparus, elles aussi ? Encore une fois, la grotte serait prise... Lorsque je fus à proximité, je restai stupéfier: l'une des deux jeunes femmes était Gloire elle-même. Que faisait-elle là ? N'était-elle pas censée être à Poudlard en cet instant ? Décidément, sortir à la tombée de la nuit était devenue l'une de ses activités favorites. L'autre jeune femme ne semblait pas beaucoup plus âgée. Une fois arrivé près d'elle, je les regardai, complètement perdu. Ce ne fut que lorsque Gloire parla de mission que je sus qu'elles avaient également été conviées. Là, cher journal, mon excitation et mon envie sont complètement retombées. Moi qui imaginais une exploration en toute intimité, on se retrouverait finalement à quatre. Et encore, il y en avait peut-être d'autres. Combien étaient-ils ? 10 ? 20 ? Soyons fous, 50 ? Je ne sais pas si, à ce moment là, la déception se lisait sur mon visage mais je n'en éprouvais pas moins. Même les chaleureuses présentations des deux jeunes femmes ne surent me réchauffer. Grognon, mais pas impoli, je les saluai tout de même.

"Bonsoir. Oui, enchanté également. Allons-y" dis-je d'une traite. - Oh, ne me fais pas de reproches, sil-te-plait. J'aimerais savoir quelle tête tu tirerais si, soudainement, je me mettais à partager mes écrits entre quatre journaux. Tu ne saurais qu'un quart de ma vie... Et n'ose pas me dire que tu t'en moquerais. Regarde dans quel état tu es seulement après quelques jours de délaissement... Bref, tu te dois d'écouter, pas de juger. -

Reprenons. Après cette brève présentation de ma part, je me mis en marche, bougonnant. Les deux autres me suivirent. Cependant, je ne savais même pas où je me dirigeais. Était-ce vraiment ici ? Le col était vaste et possédait plusieurs côtés. L'émissaire du Ministère pouvait se trouver n'importe où. Était-il là, seulement ? Cette exploration était peut-être un canular... C'était donc de plus en plus perplexe que je montais le sol granitique, les yeux rivés sur les cailloux qui le jonchaient. Lorsque je sentis la pente s'atténuer, je relevai la tête et aperçu non sans effarement un homme d'une trentaine d'années. Était-ce le guide ? L'accompagnateur ? Un autre explorateur ? - Oui, je me pose beaucoup de questions... et alors ? - Tant de questions auxquelles j'obtins rapidement les réponses. A peine nous nous fûmes arrêter qu'il s'exprima d'un air assuré. De toute évidence, c'était la bonne personne. Pourtant, en le voyant, je peux t'assurer qu'il était difficilement imaginable d'imaginer que... Raah, je m'embrouille. Passons. Je ne vais pas énoncer tous mes ressentiments non plus.

Donc, il prononça rapidement un discours de prudence avant de s'avancer vers le trou noir que représentait la grotte sur la face beige de la montagne. Il ouvrait la marche, je la fermais. Cela semblait logique et respectait quelques règles établies de la galanterie. Au moins, il était chaleureux et poli. Soudainement, sa baguette s'illumina d'une jolie lumière bleutée, suivie de prêt par celles de Gloire et de l'autre jeune femme - non, à ce moment là, je ne connaissais pas encore son prénom. Tu vas donc attendre, toi qui veut une histoire concrète et réelle. - Ils se mirent en marche et pénétrèrent dans la grotte. Avant d'y entrer à mon tour, je jetai un dernier coup d'œil à Pré-au-Lard car la vue était imprenable, et rattrapai précipitamment les trois autres personnages en allumant ma baguette d'un petit coup sec du poignet. Bien entendu, je trébuchai une fois contre une petite roche... C'était inévitable. La "visite" commençait bien.

A chaque pas, l'air estival extérieur se rafraichissait, rendant plus qu'agréable l'endroit. Les murs étaient recouverts de calcaire blanchâtre dû à l'humidité et des pierres occupaient l'espace. Entre les nids-de-poules et les rochers, il était difficile de ne pas tomber ni de se cogner. J'eus tout-de-même le temps de leur demander leur nom, mes paroles entrecoupées par les quelques efforts que je faisais pour éviter de heurter les étroites façades.

"Au fait... comment vous... appelez-... vous ?"

Tous emboitaient le pas, en file indienne, derrière Chris. Rily Dacker, suivit de Gloire puis Damian, leurs baguettes à la main, la somme des lueurs bleutées, suintant de chaque artéfact magique, formait une espèce de petite guirlande qui avançait dans la caverne !

A plusieurs reprise le jeune homme se retourna, quelques bruits de pas non assurés, précipités se faisant entendre, il remarqua que le jeune poufsouffle, ne regardait pas avec attention où il mettait les pieds. Un sourire se dessina sur le visage du sorcier, c’était bien la peine de le mettre e position finale, si à tout moment il manquait de s’effondrer sur les jeunes filles qui le précédaient, risquant une réaction en chaine…. Genre Domino !

Le Mal habile des pieds, fini par se décider à rompre le silence pesant ( ?) de la grotte, enfin silence, des gouttes d’eau tombaient de la point de stalactite, pour s’abattre sur le sommet des stalagmites, qui tout comme les pas du cortège, résonnait dans l’étroit sentier
troglodyte ! Ces bruit n’étaient pas pour déplaire à Chris au contraire, il trouvait cela relativement reposant ! Alors que Damian tenta d’engager la conversation, Chris s’arrêta et se retourna, il voulait voir, environ à quelle distance ils se trouvaient de l’entrée.

UN petit point rougeâtre, comme la couleur du ciel au crépuscule, correspondait à l’ouverture de la montagne, dans laquelle les 4 sorciers avaient pénétrés ! Puis il tourna les yeux sur le jeune garçon :

« Et Bien M. Brown, avez-vous la mémoire courte ? »

Certes, cela était un peu frustrant pour lui qu’on ne se souvienne pas de lui, après tout ne dit-on pas que le Bennet est INOUBLIABLE, au-delà de cela n’avait-il pas rencontré le ministre lors de l’entretien préliminaire à l’expédition ? Mais bon, Chris lui pardonna vite son amnésie, après tout n’était-il pas issu de la maison Poufsouffle ? La prochaine fois, qu’il aura à travailler avec un ancien élève de cette maison, il fera en sorte de se coller un badge clignotant avec son patronyme inscrit en lettres fluo !

« .... Chris, Chris Bennet ! Libre à vous de m’appeler comme il vous sciera, tant que cela n’est pas trop osé ! »

Après avoir prononcé cette phrase, Chris se souvint l’avoir déjà prononcé au par avant, lors de son premier cours en tant que professeur à Poudlard ! D’ailleurs aucun des jeunes sorciers présents, ne l’avaient eu en professeur. Avec un peu de recul, le métamorphomage se trouva vieillit…

Mais très vite ses pensées furent captiver par autre chose… au loin, un drôle de reflet l’intrigua. Sans se soucier des trois autres membres de l’expédition, Chris avança seul, jusqu’à l’endroit qui réfléchissait la lumière de sa baguette…

A priori, il s’agissait d’une peinture rupestre, enfin avec l’éclairage de sa baguette, Chris pu distinguer des contours, puis des détails, gravé, et peints à même la roche ! Il fallait que les trois autres puissent voir cela !

« Venez Voir !!! #Lumos Maxima# ! »

Avec un Lumos Maxima, le boyau dans lequel il se trouva, s’illumina ! C’était grandiose, la paroi était entièrement recouverte… enfin entièrement, bientôt elle le serait ! Chris se retrouva Béa devant les traits se propageant a droite, a gauche, recouvrant la roche qui était nue au par avant… Bientôt même le plafond se trouva orné de ces représentations ! Finalement Chris se rendu compte que ce qu’il avait vu Luire trouva être un cristal. Ce Cristal serait d’œil à une représentation d’un Dragon, Chacun des traites semblait partir de ce point unique, intrusion brillante et pure au milieu de pierres grisâtre, granitique, ou, feldspathique, dans laquelle la grotte était creusée.

Cela ne faisait aucun doute, Ils se trouvaient sur la bonne voie !

Mais quelque chose fini par chiffonner le directeur de l’enseignement, nulle part, dans aucuns rapports des précédentes explorations, il n’avait lu de description à des événements semblables ! Peut-être être le couché du soleil était lié à cette création fascinante ? Chris ne pouvait dire si toutes els autres recherche s’étaient faites en journée, mais cette hypothèse était plausible et pouvait expliquer d’une façon sensée, l’apparition des représentations urales sous ses yeux !

Aussi effarés que lui, Gloire, Rily et Damian, semblaient sur le cul, mais la troupe ne pouvait rester là à contempler la finesse et la précision des traits !

Alors que Gloire arrivait à avancer tant bien que mal, même s'il lui arrivait de déraper par-ci par-là, celui qui se trouvait derrière elle semblait avancer en marchant sur des talons aiguilles. Etant donné qu'il s'agissait de Damian - et vu comment ils s'étaient séparés à Poudlard - elle ne put s'empêcher de sourire... et l'obscurité était magnifique pour ça ! Mais elle ne put s'empêcher de rire clairement lorsque le directeur de l’enseignement et de la santé dut répéter son nom au Poufsouffle. A son ton, nul doute qu'il devait se demander pourquoi ce genre de choses n'arrivaient qu'à lui. Cependant, ce court moment de "détente" s'acheva quand M. Bennet s'avança vers quelque chose qui brillait à quelques pas d'eux. Levant sa baguette, Gloire tendit le cou afin de voir si il y avait autre chose.

« Venez Voir !!! #Lumos Maxima# ! »

Gloire cligna des yeux quelques instants mais finit finalement par voir ce que l'agent du ministère semblait vouloir qu'ils voient. Un "Oh !" de stupeur retentit dans la grotte quand elle découvrit les peintures. D'innombrables arabesques tournaient, grandissaient, dessinaient, décoraient... des pans et des pans de parois rocheuses. Avec des yeux émerveillés, la jeune fille tournait la tête à qui mieux mieux, comme si elle désirait tout voir, tout découvrir, tout comprendre. Un frisson d'excitation mêlé de joie l'envahissait, elle le sentait, prémice d'une curiosité grandissante qui allait la titiller jusqu'à la fin de cette mission. Vraiment, elle ne regrettait pas du tout d'être là, et tant pis pour la pile de travail qui l'attendrait à son retour.

- Monsieur ? ne put-elle s'empêcher de demander, en bonne élève qu'elle avait toujours été. Je me suis renseignée avant de venir et jusqu'à maintenant, personne n'a jamais rien découvert. Or... nous venons d'arriver et déjà... il y a tout ça ! Elle montra la caverne aux merveilles d'un geste du bras bien plus qu'éloquent. Avec leurs quatre baguettes allumées, Gloire l'ayant également mis au maximum, les dessins semblaient presque vivants à trembloter dans la lueur mouvante de leurs baguettes. Comment se fait-il que personne n'ai jamais rien vu ? Nous ne sommes même pas si loin que cela de l'entrée ! reprit-elle en regardant le chemin par lequel ils étaient arrivés.

Elle pouvait apercevoir sans aucune peine une petite lueur orangée, minuscule certes mais là. Finalement, elle posa son sac contre un rocher et s'agenouillant à même le sol, elle sortit une plume, de l'encre et un parchemin où elle se mit à griffonner quelques mots ainsi qu'à reproduire certains symboles qui étaient sur les murs. Ils n'allaient tout de même pas partir tout de suite, cette salle avait besoin d'être un minimum étudiée quand même. Du bout des doigts, elle caressa les parois, rencontrant toutes les déformations et renflements, détourant les pierres incrustées à même les formes.

- Je me demande avec quoi ils ont fait ces dessins ? se demanda-t-elle tout bas tandis que sa main dessinait le contour d'une forme. Le trait n'était ni gras, ni creusé mais parfaitement lisse, à même la roche. Derrière elle, les autres étaient silencieux, ou alors elle ne les entendait pas, trop prise par ses questions. Elle n'avait conscience que de l'humidité, de l'air froid qui circulait et des plocs ! sourds des gouttes d'eau qui tombaient.

Rily avançait prudemment, faisant garde à ne pas déraper brusquement ou à se tordre la cheville, ça ne l'aurait pas fait du tout. Alors elle avançait, en prenant soin de bien éclairer devant elle pour être sure de ne pas se faire piéger par un quelconque petit obstacle de la nature. Elle n'était pas d'un naturel maladroit, mais on lui disait parfois qu'elle avait deux pieds gauches. Alors, autant rester sur ses gardes. La question de Damian détendit quelque peu l'atmosphère, surtout parce qu'elle provoqua l'hilarité de Gloire quand Chris lui répondit. Rily elle-même ne put retenir un sourire et un petit gloussement, même si elle comprenait que le jeune homme puisse avoir un trou de mémoire. Elle-même oubliait parfois le nom d'un proche ou un mot, comme ça, sans raison!

Au bout de quelques minutes, Chris se mit à accélérer. Sans doute avait-il repéré quelque chose qu'ils ne pouvaient pas voir! Rily le suivit, en accélérant légèrement elle aussi, suivit des deux autres.

- Venez Voir !!! #Lumos Maxima# !

La jeune Phénix s'approcha, sa curiosité gonflée à bloc. Au début, elle ne vit rien. Mais dès que ses yeux se furent accoutumer à la lumière plus vive, elle en resta bouche bée. Sur le mur brillait ce qui devait être un cristal ou une pierre précieuse du genre, et le pan de mur tout autour était presque entièrement tapissé de dessin, chaque centimètre était occupé par un détails, une couleur, une vague, un arabesque, un point, un trait, et tant d'autres choses! En levant les yeux, Rily se rendit compte que les gravures et peintures ne s'arrêtaient pas là! Elles se propageaient partout... jusqu'au plafond! Elles recouvraient la paroi presque dans son intégralité, comme une immense fresque se répandant partout! La jeune femme n'arrivait pas à distinguer ce que cela représentait exactement, mais c'était vraiment grandiose, la finesse et la précision des traits étaient digne du plus grand des peintres!

Oui, mais voilà, un petit regard en arrière lui confirma ce qu'elle pensait (et ce à quoi les autres pensait aussi, apparemment). On voyait encore le bout de la grotte, point rougeâtre affichant le crépuscule. Comment cela se faisait-il que personne n'ai découvert ces peintures avant eux? Ils n'étaient pas si loin que ça, et d'autres personnes étaient très certainement passée ici avant eux! D'où venaient donc ces peintures? Elles ne pouvaient décemment pas être récentes, car elles semblaient vieilles comme le monde!

- Monsieur ? Je me suis renseignée avant de venir et jusqu'à maintenant, personne n'a jamais rien découvert. Or... nous venons d'arriver et déjà... il y a tout ça ! Elle montra la caverne aux merveilles d'un geste du bras bien plus qu'éloquent. Avec leurs quatre baguettes allumées, les dessins semblaient presque vivants à trembloter dans leur lueur mouvante. Comment se fait-il que personne n'ai jamais rien vu ? Nous ne sommes même pas si loin que cela de l'entrée ! demanda-t-elle en montrant l'entrée qui se voyait encore.

Oui, voilà, Gloire aussi exprimait ses doutes - commun aux quatre jeunes gens, très certainement. Piquée au vif par toutes ces bizarreries, Rily s'approcha davantage de la paroi. C'était vraiment magnifique, et étrange. D'où pouvaient-elles bien venir, ces peintures?

Je me demande avec quoi ils ont fait ces dessins ? murmura Gloire, plus pour elle-même que pour les autres, mais c'était tout de même une bonne question.

La jeune femme approcha sa baguette de la paroi, jusqu'à ce qu'elle la frôle. Peinture? Craie? Ou autres moyens inconnus de la civilisation actuelle? Ou peut-être par magie, qui sait? Peut-être qu'il existait des formules permettant de dessiner sur n'importe quelle surface? Que de questions pour peu de réponse; en même temps c'était pour cela qu'ils étaient là tous les quatre: pour découvrir et éclaircir des secrets jamais découvert. Cette première expérience en était encore plus intéressante, d'autant qu'ils n'étaient même pas sur d'obtenir des réponses.

Dans un instant de folie, Rily songea a essayer le sortilège de nettoyage, Recurvite, mais elle chassa tout de suite cette idée saugrenue: ils ne pouvaient pas prendre le risque de tout faire disparaître! En tout cas, l'eau n'avait aucun effet sur la peinture/gravure/dessin/ou je ne sais quoi, car malgré l'humidité de la grotte, tout paraissait intact. Ne voyant pas quoi faire, elle jeta un coup d’œil aux autres, pour voir ce qu'ils en pensaient et comment ils interprétaient ce phénomène aussi beau qu'étrange. Mais peut-être avait-il déjà été remarqué auparavant? Cela l'aurait étonné, vu avec quelle surprise Chris l'avait découvert...!

Ma voix retentit dans l'étroit tunnel tel le chant du coq raisonnant avec force au petit matin endormi, rompant le silence glacial qui s'était immédiatement installé une fois l'entrée de la grotte franchie. Ma question se répercuta en échos tout au long du ver de terre pierreux pour finalement s'atténuer définitivement. La grotte était-elle si profonde ? De toute évidence, nous ne nous étions pas trompés... C'était sûrement dans celle-ci qu'il fallait patrouiller.

Je fus néanmoins contrait de m'arrêter lorsque le trentenaire se retourna pour évaluer approximativement le chemin parcouru. Ma baguette illuminée toujours levée, j'attendais qu'il aie terminé sa rapide inspection. Lorsque se fut fait, il me répéta son nom après avoir sournoisement (Il me semble) insinué que ma mémoire n'était pas bien grande. Sa réplique sembla amuser les deux jeunes femmes présentes, agitant même Gloire d'un petit rire. Bon, bah comme tu peux t'en douter, je n'ai pas vraiment apprécié. Après tout, lui il nous connaissait mais la réciproque était fausse. Nous remettant en marche, je répondit calmement. Après tout, il n'y avait aucune raison pour que les esprits s'échauffent.

" Comment aurais-je pu me souvenir de votre nom si je ne le connaissais pas auparavant ? Mais quoiqu'il en soit, ma question ne vous était pas nécessairement destiné. " dis-je, les yeux rivés sur les immenses crevasses qui creusaient les parois. Certaines étaient tellement profondes que l'on aurait pu s'y coucher, y manger même...

Je fus tellement absorbé par ces trous de la moindre importance que je mis un certain temps à m'apercevoir que les trois autres s'étaient avancés, tous obnubilés par je ne savais trop quoi et éclairés par une lumière des plus intenses et des plus vives. Me pressant de les rejoindre, je contempla à mon tour la paroi qui suscitait tant de remous. Et quel fut mon étonnement lorsque, s'étalant devant moi, des "traits" finement dessinés zigzaguaient, s'entrecoupaient, filaient à travers le mur s'effritant, passant par le bas plafond, se rejoignant de l'autre côté. Un véritable ballet de couleurs douces et agréables se faisait devant mes yeux, à leur tour désireux d'en voir plus, encore plus, toujours plus. Ces peintures étaient à mes globes oculaires ce que le chocolat est au palais: un véritable régal dont on ne désire jamais se passer, que l'on veut goûter de toute part jusqu'à n'en plus pouvoir. Un seul mot pourrait convenir: Magnifique. Quoique, un deuxième serait pas mal, également: parfait.

Bref, les basiques peintures moldus datant des anciens temps valaient bien peu comparés à cette merveille. Je restai ainsi coi d'admiration durant plusieurs minutes, suivant avec amusement la danse multicolore qui semblait mener à un seul et unique cristal, la plus jolie des pierres précieuses. Vois-tu, j'espérai alors que cet ornement des plus fantasmagorique ne serait pas le seul héritage laissé par cette communauté de sorciers. J'étais désireux d'en voir plus, de déceler plus de secret, plus de trésors. Parce que, oui, je te le dis tout de suite, cette parfaite peinture n'est pas la seule œuvre que nous ayons trouvé... Mais ne nous emballons pas... Continuons, simplement.

Alors que j'observais avec une délicieuse envie les fresques interminables, Gloire se mit à parler. Mais bien trop absorbé par l'art qui s'offrait à moi, je n'écoutai pas. Palpant le mur, je constatai que la roche était plate, vernie, unie. Aucune trace de gravure ou de dessin grotesque quel qu'il soit. C'était beau. Pour l'amateur d'art et Histoire que je suis, imagines-tu ce que cela pouvait représenter pour moi ? Non, tu ne le sais pas, bien évidemment... Et je ne compte pas te le dire. Cela serait bien trop long et fastidieux pour quelque chose qui n'en vaudrait pas la peine... N'oublie pas, tu n'es qu'un journal...

Retrouvant mes esprits, je regardai furtivement les trois autres, toujours effarés par le spectacle qui leur était offert. De toute évidence, "Mr Bennet" ne serait, dans l'immédiat, pas apte à poursuivre la visite de la grotte en tête du peloton. Alors, je m'avançai de quelques pas, désireux de savoir si, oui ou non, les symboles se prolongeaient plus profondément. Néanmoins, et tu ne vas pas le croire, je m'arrêtai net. A première vue, il sembla que je m'étais cogné contre une des parois rocheuses. Mais après un plus ample examen, il s'avéra que rien ne se trouvait sur mon chemin. Pointant fébrilement mon doigt, je fus ébahi lorsque je constatai que ce dernier sembla être retenu par une force invisible. Un mur ? Et bien oui. Posant les paumes de mes mains sur la cloison invisible, je fus contraint d'admettre après de multiples aller retour entre les parois latérales de la grotte qu'il était impossible d'aller plus loin.

Alors que je repassais une énième fois ma main sur la façade, un phénomène se produisit. Un phénomène qui allait au-delà de la féerie: De magnifiques lettres bleutées apparurent dans une délicieuse volute de fumée. Peu à peu, un message se forma, sous mes yeux qui, il me semble, étaient étirés au maximum. L'ayant noté, je peux te retranscrire mot pour mot ce qu'il indiquait:

Spoiler:

Je relus cette exceptionnelle inscription avant que celle-ci ne disparaisse. Repassant plusieurs fois ma main, excité, j'appelai les autres lorsque les premières lettres commençaient à se reformer.

"Je crois que j'ai trouvé quelque chose de très... instructif." dis-je d'un ton haché et pressé. Ma tête bourdonnait de questions en tous genres. Une porte dissimulée? Était-ce en rapport avec les ornements précédents? Et cette énigme... Bref, c'était le chambardement total!

Les dessins ne semblaient s’arrêter de s’étaler, des arabesques fusaient dans tout les sens, Chris était bouche bé. Une chose était sur, c’est qu’il s’agissait de magie, mais laquelle, lui-même ancien professeur d’enchantements, récompensé aux merlins, cherchait un sortilège qui pouvait bien avoir ce genre d’effet, mais non, rien… Ce qu’ils cherchaient semblait être carrément au-delà de la connaissance moyenne d’un sorcier normal.

Bon il était bien évident que dans l’esprit de Chris, les idées les hypothèses, commençaient à se bousculer. A commencer par la moins probable, l’un d’entre eux descendait de cette communauté, et sa présence réveillait les pouvoir enfoui dans les grottes… Ouais comme dans les films un peu niais et à scénario creux ! Sinon, d’autres idées, plus ou moins saugrenues vinrent à leur tour. Mais un esprit de sorciers, combien irrationnel pouvait-il être, avait un minimum de bon sens se rendait bien compte que ses pensées étaient abracadabrantes.

Gloire Lecomte, le tira de sa réflexion, en l’interrogeant…

"Monsieur ? Je me suis renseignée avant de venir et jusqu'à maintenant, personne n'a jamais rien découvert. Or... nous venons d'arriver et déjà... il y a tout ça ! Comment se fait-il que personne n'ai jamais rien vu ? Nous ne sommes même pas si loin que cela de l'entrée !"

Cela sembla alors évident ! N’avait-il pas lu que chaque précédente expédition s’était déroulée en plein jour… Et là…. Chris se stoppa et scruta l’ouverture. Le ciel devenait de plus en plus sombre. Le soleil décroissait, et la nuit tombait… Cela semblait parfaitement logique !
Le tout était de le confirmer… Mais avaient-ils le temps d’attendre le levé du jour pour confirmer l’hypothèse. Si ses pensées étaient justes, avec le levé du soleil, les représentations devraient se rétracter, pour au fin al disparaitre.

« Mlle Lecomte…. Je suis persuadé qu’il s’agit de magie… si vous vous souvenez bien, chaque rapport que vous avez pu lire décrivait l’expédition en plein jour… Et là, nous sommes aux couché du soleil…. Aussi…. Soit le soleil, soit la lune influe sur cette magie… »

Mais Chris n’eut pas le temps d’expliciter plus son hypothèse, car non loin de là Damian les interpella ! Il venait de trouver quelques chose d’intéressant…

"Je crois que j'ai trouvé quelque chose de très... instructif."

Chris suivit de près par les deux demoiselles, s’approcha de Damian, accroupi face à la paroi… Il semblait lire quelque chose ! Chris s’approcha de lui, plissa les yeux pour voir ce qu’il venait de découvrir. Lorsque le Poufsouffle se rendit compte que ses camarades étaient présents, il se décala sur le coté, afin de leur laisser la vue sur sa découverte… Le Directeur de l’EST, regarda d’encore plus prêt, et fini par distinguer des mots, qui formaient une énigme…
Afin de mieux en saisir le sens, il la lu donc à haute voix :

« Hum….Roche que tous veulent et désirent, Apparaissant par à-coups dans quelques conversations, Mon énonciation seule provoque ire et rire. Pourtant bien réelle, très peu me recherchent, sur les chemins sempiternels. A vue d’œil très banale, je suis pourtant unique et mon cœur surplombant l’original. Qui suis-je ? »

C’était bien sa veine, combien même les vers rimaient entre eux, et le texte était poétique, cela ne parlait pas du tout au Bennet ! Mais une chose était sure, l’énigme n’était pas là pour faire joli ! Elle devait donner accès à une partie inconnue de la montagne, et surement menait sur le bon chemin pour découvrir le « trésors » de ces sorciers !

« Bon les Enfants ! Moi jui pas doué en Enigme, et j'espère qu'il y a une Hermione Granger parmi vous Je vais chercher une brèche, ou la « porte » qui doit apparaitre une fois l’énigme relevée... Si on ne trouve pas la réponse, un Bombarda Maxima devrait faire l’affaire ! »

Chris se mit donc à tâter les parois de la roche, cherchant un léger appel d’air, ou un mécanisme qui pourrait trahir la présence d’une autre galerie…

« Mlle Lecomte…. Je suis persuadé qu’il s’agit de magie… si vous vous souvenez bien, chaque rapport que vous avez pu lire décrivait l’expédition en plein jour… Et là, nous sommes aux couché du soleil…. Aussi…. Soit le soleil, soit la lune influe sur cette magie… »

Gloire qui dessinait leva la tête à ses paroles. "Oui... cela était plausible..."se dit-elle en griffonnant. C'était sans nul doute une piste à creuser. Elle en était là quand la voix de Damian s'éleva dans son dos, attirant l'attention de M. Bennet et de Rily.

"Je crois que j'ai trouvé quelque chose de très... instructif."

Finissant son croquis, la jeune fille se leva pour s'approcher du groupe, à la suite du directeur, curieuse de savoir ce qui avait été découvert. Elle dut plisser des yeux pour enfin apercevoir Damian qui était accroupi face à la paroi. Il semblait lire quelque chose qu'elle ne pouvait voir. Chris s’approcha de lui et le jeune homme s'effaça pour laisser la place. Le Directeur de l’EST lut alors à haute voix pour qu'ils puissent tous entendre :

« Hum….Roche que tous veulent et désirent, Apparaissant par à-coups dans quelques conversations, Mon énonciation seule provoque ire et rire. Pourtant bien réelle, très peu me recherchent, sur les chemins sempiternels. A vue d’œil très banale, je suis pourtant unique et mon cœur surplombant l’original. Qui suis-je ? »

Les mots continuèrent à résonner, même après que l'envoyé du ministère se soit tu... ou alors était-ce dans sa tête à elle... mais en tout cas, les mots tournaient, encore et encore dans sa tête. Elle se les répétait, essayant d'en comprendre le sens. Apparemment, il s'agissait d'une énigme à résoudre pour accéder à autre chose. Une autre pièce ? Sous la montagne ? Elle n'était pas la seule à le penser.

« Bon les Enfants ! Moi jui pas doué en Enigme, et j'espère qu'il y a une Hermione Granger parmi vous Je vais chercher une brèche, ou la « porte » qui doit apparaitre une fois l’énigme relevée... Si on ne trouve pas la réponse, un Bombarda Maxima devrait faire l’affaire ! »

Gloire jeta un coup d'oeil derrière elle. Loin, là-bas, le peu de lumière qui montrait le jour avait à présent totalement disparu. Damian s'était éloigné pour regarder autre chose pendant que M. Bennet cherchait une autre issue. De sa baguette, Gloire fit apparaître des flammes bleues qui lui permirent d'éteindre sa baguette. S'asseyant à même le sol, Rily à ses côtés, elle se mit à réfléchir à l'énigme.

Combien de temps s'écoula ? Elle n'aurait su le dire, toute occupée qu'elle était à penser.

"Roche que tous veulent et désirent... Je me demande ce que cela peut être... Apparaissant par à-coups dans quelques conversations, mon énonciation seule provoque ire et rire... Je ne vois vraiment pas... Pourtant bien réelle, très peu me recherchent sur les chemins sempiternels... Quels chemins ? A vue d’œil très banale, je suis pourtant unique et mon cœur surplombant l’original... Qu'est-ce que cela peut bien signifier ?" marmonnait-elle inlassablement. Finalement, elle énonça la première chose qui lui passa par la tête. "Du Bézoard ?"

Ploc. Ploc. Ploc.

Ah, que ce bruit était lassant, en plus il résonnait dans la tête de Rily, l'empêchant de réfléchir correctement. La seule chose qu'elle pouvait faire sans se déconcentrer était de suivre des yeux la peinture - si on pouvait appeler ça comme ça! - qui s'étendait sans relâche. Mais où finissait-elle, bon sang?!

« Mlle Lecomte…. Je suis persuadé qu’il s’agit de magie… si vous vous souvenez bien, chaque rapport que vous avez pu lire décrivait l’expédition en plein jour… Et là, nous sommes au couché du soleil…. Aussi…. Soit le soleil, soit la lune influe sur cette magie… » répondit Chris à la question de Gloire avait posé peu avant.

C'était une bonne conjecture. Peut-être que les rayons du soleil couchant parvenait jusqu'ici, et révélait ces peintures magnifiques. Et puis cette pierre... Peut-être que c'était le soleil couchant, lorsqu'il se reflétait sur la pierre (à cette distance, peut-être était-ce encore possible?!) qui déclenchait ce phénomène? C'était possible. La jeune femme ouvrit la bouche pour émettre son hypothèse, mais Damian la devança.

Je crois que j'ai trouvé quelque chose de très... instructif, dit-il.

Ah oui? Ni une, ni deux, Rily se précipita voir de quoi il en retournait. Par dessus l'épaule de Mr Bennet, elle lut:

Spoiler:: Seuls de bons raisonnements te seront utiles
Aucun sortilège ne sera requis
Pour pénétrer dans l'empire des sorciers proscrits

Pour cela sur la porte dissimulée
Ta réponse tu devras graver
A l'énigme ci-dessous énoncée
Mais prends-garde, tes tentatives sont restreintes
Seuls trois essais te seront autorisés
Trois possibilités qui constituent ta seule contrainte

Presse toi de lire, maintenant
Et animes-toi d'un feu ardent
Puis rejoints-nous tout simplement
Dans notre royaume de mille ans

"Roche que tous veulent et désirent,
Apparaissant par à-coups dans quelques conversations
Mon énonciation seule provoque ire et rire

Pourtant bien réelle
Très peu me recherchent
Sur les chemins sempiternels

A vue d'œil très banale,
Je suis pourtant unique
En mon cœur surplombant l'original

Qui suis-je ?"

Elle en resta une nouvelle fois bouche bée. Cette grotte n'avait pas finit de révéler ses secrets! Apparemment, il s'agissait d'une roche. Mais peut-être était-ce une montagne, ou au contraire, une minuscule caillou. Leur meneur annonça qu'il les laissait réfléchir pour aller chercher une quelconque brèche, et Gloire émit l'hypothèse du bézoard, sans grande conviction.

- Non, je ne pense pas... répondit la jeune femme, perplexe. Un bézoard, ce n'est pas unique et pas très original, mais c'était une bonne idée.

Elle se tut. Allez, bon sang, elle était à Serdaigle, elle en avait, là-dedans! Rily imita Gloire et s'assit à même le sol, puis elle prit sa tête dans ses mains et se concentra, effaçant le "Ploc ploc" énervant des gouttes d'eau qui tombait lentement du plafond, le bruit de pas de Chris Bennet qui arpentait la grotte, jusqu'au simple murmure de son souffle. Une pierre, unique, qu'on cherchait, qu'on désirait, mais à laquelle on ne croyait pas forcément. Une idée fugitive lui traversa l'esprit et elle se redressa, les yeux brillants.

- C'est peut-être... la Pierre de Résurrection! Vous savez, celle dans le Conte des Trois Frère? Elle permet de faire revenir à la vie les morts, mais sous forme... pas vraiment de fantôme, mais plutôt d'image ou d'hologramme, en quelque sorte. Elle fait partie des Reliques de la Mort. On peut la vouloir pour compléter les Reliques, ou simplement pour faire revenir quelqu'un, quand on en parle on peut en rire parce que ce n'est qu'une légende - pourtant Harry Potter l'avait trouvé! - donc elle est réelle. Mais comme presque personne n'y croit, très peu la recherche, et à première vue elle a l'air banale, elle ressemble à un simple caillou je crois, non? Et son coeur... forcément... il cache le sort ou le je-ne-sais-quoi qui fait revenir les morts! Vous... vous croyez que c'est ça?

Un sentiment d'exaltation gonflait dans sa poitrine. C'était la Pierre de Résurrection, elle ne voyait aucune autre réponse possible. La Pierre Philosophale, aussi peut-être? Mais, elle, il fallait la créer, et la seule qui ai jamais existé avait été détruite des années et des années auparavant. Maintenant se posait la question ~> si c'était ça, ou donner la réponse? Déjà, les autres trouvait-il cette réponse plausible? Elle leur jeta un coup d’œil interrogateur, l'esprit en ébullition!

J'étais tout émoustillé et animé d'une envie d'en découvrir plus encore. Bien que je masquai cette excitation naissante, mes yeux pétillants de désir traduisaient un empressement certain. Et si tout se volatilisait soudainement ? Après tout, personne encore n'avait eu l'occasion d'observer un tel phénomène, unique et exceptionnel à la fois. Du moins, pas de mémoire d'homme... Peut-être serait-il éphémère et ne demeurerait pas ici éternellement. Tu n'imagines pas le nombre d'idées qui s'empressaient d'investir mon esprit, de le pervertir d'une multitude de suppositions toutes plus inenvisageables les unes que les autres avant de repartir pour mourir dans les limbes des suggestions inutiles. Des idées tellement futiles qu'au moment où je te parle, plus une seule ne m'est restée en tête. Et bien heureusement...

Mais reprenons où nous en étions restés... Ah oui, ici... Donc, j'appelai les autres, encore sous l'effet de la surprise. Ceux-ci ne se firent pas prier pour me rejoindre. En moins de temps qu'il ne m'en fallut pour me retourner, ils étaient déjà tous trois pencher sur le message s'inscrivant progressivement de la même façon brumeuse que précédemment. Me décalant sur le côté afin qu'ils aient le champ libre, je me relevai prudemment en prenant garde à ne pas me cogner. Par miracle, je parvins à éviter tout dommage collatéral et pus me redresser de toute ma hauteur afin de contempler, de nouveau, la magnifique voûte qui s'étirait tout autour de moi. En supposant que la possibilité de franchir l'obstacle aie une durée limitée, il fallait agir vite.

Alors que je suivis pensivement les volutes colorées en essayant d'y déceler un quelconque indice, j'écoutai d'une oreille attentive les suggestions des trois autres "aventuriers". Chris fut le premier à s'exprimer, récitant l'énigme à haute voix avant de déclarer sa faible expérience en résolution d'énigmes - Oh, ça va! Il est tard et je ne sais plus quels mots peuvent convenir. Il n'y a pas mort d'homme - Il suggéra d'utiliser un "Bombarda Maxima" alors qu'il tâtait les murs à la recherche d'une faille. Seulement, avant que je n'ai pu répondre, Gloire et l'autre jeune femme, toutes les deux assises à même le sol, s'étaient essayées à émettre quelques hypothèses. Me tournant dans leur direction, j'écoutai tout d'abord celle de la Gryffondor qui s'orientait vers le Bézoard. Pourquoi pas... C'était une idée censée. Néanmoins, la seconde demoiselle s'empressa de soulever deux points contrant avec une certaine logique cette possible solution: le bézoard n'était ni unique, ni très original.

Elle continua alors son discours, soumettant très justement une seconde réponse possible: la pierre de résurrection. Elle argumenta sa proposition avec une telle précision qu'il était impossible qu'il en soit autrement. C'était nécessairement ça, la clef de l'énigme. Tout concordait. C'était simplement et parfaitement logique.
Ouvrant la bouche, j'émis mon avis.

"Oui, bien sûr... Cela ne peut être que ça. Il n'existe aucune autre pierre unique à l'allure "banale". J'ai d'abord pensé à la pierre philosophale. Mais, en toute logique, elle n'a rien de commun avec les autres roches: sa couleur s'apparente à celle du sang et elle est transparente. Il ne me semble pas qu'un tel "caillou" existe à l'état naturel." dis-je d'une voix posée. Marquant une pause, je repris néanmoins "Quant au bézoard, cela aurait pu concorder si il n'en existait qu'un seul, comment dire, spécimen ?"

Je me tournai alors vers la paroi me faisant face et poursuivis, le regard vide.

"Seulement, où peut bien se cacher cette fameuse porte dissimulée.... ? C'est notre seul moyen de continuer car, contrairement à ce que vous avez pu suggérer, monsieur Bennet, il serait dangereux d'utiliser un sortilège tel que "Bombarda Maxima". L'explosion serait telle que la grotte entière s'effondrerait. Et même si nous nous en sortions vivant, tout espoir de percer le mystère de ces sorciers serait réduit à néant." terminai-je en examinant plus près encore si c'en était possible la façade rocheuse.

------- Ces tirets représentent l'écoulement d'une dizaine de minutes (ils sont un peu bancales car je n'avais pas de règle à porté de main... ) --------

La lumière bleutée du "Lumos Maxima" jeté par Chris quelques minutes auparavant éclairait toujours l'endroit dans lequel nous nous situions. Je n'aimais pas - et n'aime toujours pas d'ailleurs - ce moyen d'éclairage. Non seulement, cela fatigue les yeux, mais cela ne révèle que très difficilement les détails imperceptibles... Rien ne vaut la lumière solaire, je peux te l'assurer...

Bref, je continuais toujours d'observer avec insistance les enroulements interminables des petits traits. C'était hypnotisant et envoutant. Je "m'amusais" à les suivre de long en large en espérant qu'ils me révèlent un indice quelconque. Seulement, ils partaient tous d'un même endroit et y revenaient finalement, formant une boucle compliquée. Cet endroit ? Le cristal...

C'est alors que je pris conscience qu'il n'était pas là uniquement pour décorer. Il devait servir à plus... Bien plus. Je m'en approchai vivement et l'examinai de plus près. Rien n'était inscrit en son sein et rien ne laissait penser à une utilité précise. Je fus alors extrêmement déçu. Toutes les pistes que j'avais alors envisagé ne tenaient pas debout et me laissaient dans une complète perplexité.

Cependant, et ne me demande pas pourquoi, je suivis un instinct soudain et posai mes deux mains sur la magnifique roche étincelante. Je la poussai alors en exerçant une pression relativement importante. Pour mon plus grand bonheur, le cristal s'enfonça alors de plusieurs centimètres dans le granite qui semblait bien pâle face à lui. Alors, un magnifique mécanisme s'enclencha, conséquence d'une magie belle, pure et simple. Après tout, comme le dit la célèbre locution chinoise " Huà shé tiān zú "

[ HRPG: J'essaie de faire avancer le RP... Si mes nombreuses entreprises vous gênent, n'hésitez pas à me le dire. ]

{HRPG: Je poste ici puisque le rp date et qu'on nous a coupé là bas.}

Erwann fut quand même surpris de la réaction de la jeune fille. Il s'attendait à plus de violence et à moins de passion. Au fond, Céleste ne le détestait peut être pas tant que ça. Elle se retrouva à califourchon sur lui à l'assassiner sous des ... chatouilles. Elle aurait pu trouver mieux comme châtiment, enfin, pas mieux mais pire. Mais cela ne l'empêchait pas de rigoler comme une dinde et de se tortiller comme un ver. Erwann s'était attendu à se retrouver par terre à cause de la douleur de ses claques mais pas à cause de l'effet des chatouilles. Il essaya de la chasser mais il n'y parvint pas. C'était une fille assez tenace avec une poigne de fer. En témoigne encore les séquelles de son désarmement tout à l'heure. Il se contenta de subir son châtiment mérité et fut soulagé quand elle se dégagea et entrepris de finir le paquet de chips à la vitesse de l'éclair. Il commençait à avoir mal aux côtes à force de rigoler comme un forcené. Tandis que Céleste avalait d'une seule grosse bouchée le reste des chips, Erwann resta allongé sur le dos et repris sa respiration. Ce n'était qu'une impression ou cette fille était lourde? Un sourire apparut sur son visage. S'il lui disait ce genre de chose sans nul doute qu'elle aurait piqué une crise bien pire que celle qu'il avait pu voir jusqu'à présent. Il ne dit donc rien et pris la sage décision de ne la taquiner à ce point. Il l'avait déjà bien assez embêté comme ça. Erwann se releva légèrement et s'appuya sur ses coudes pour mieux l'écouter parler, enfin, crier. Comme récompense il reçut un paquet de chips dans le visage. Il s'affala sur le dos, les mains croisés sur son ventre et le paquet de chips entre les mains. Cette fille devrait jouer du théâtre! Elle était si douée pour jouer des scènes dramatiques. Heureusement que ce n'était qu'un paquet de chips vide! Imaginez s'ils s'étaient disputés et qu'elle avait eu, disons, un marteau à la main (oui, les femmes aussi bricolent non?). Et bien Erwann était persuadé qu'elle le lui aurait lancé sans aucun remords.

"Tu es consciente que tu m'as presque crevé un oeil avec ce paquet de chips Céleste?"

Il n'eut pas de réponse. Elle préféra se servir à boire. Elle avait pensé à tout cette petite. Apparemment, cette nuit avait bien été planifiée. Elle ne s'était pas retrouvée là par hasard. Erwann se rassit et tint le paquet de chips entre les mains. Il aurait aimé savoir ce qui la tracassait autant. Si elle n'avait pas besoin d'air, elle ne serait pas venue ici en pleine nuit avec un encas, et une couverture. Il tourna la tête et la regarda pensivement. C'était loin d'être une fille ouverte et facile à aborder. C'était d'ailleurs la première fois en sept ans qu'il avait eu l'occasion réellement de discuter avec elle. Et encore discuter était un grand mot, ils s'étaient plutôt... chamaillés gentiment ce soir. Il faut dire que lui non plus n'est pas très accessible. Mais alors qu'elle était occupée à contempler le ciel il se dit que peut être... À cet instant précis, Erwann lui trouva un charme irrésistible. Elle avait l'air si fragile à regarder là haut, comme si elle priait pour qu'un miracle se fasse ou qu'un de ses souhaits se réalise. Elle tourna la tête brusquement et ils se retrouvèrent nez nez. Ce contact visuel le surpris mais il ne détourna pas le regard. Elle pouvait être ch*ante mais elle avait définitivement des yeux magnifiques (et pas que ses yeux d'ailleurs). Son regard avait quelque chose d'hypnotisant. Elle devait en faire tourner des têtes! Il ne put répondre à sa question seulement par un faible "Oui". Il y eut un moment de silence où il lui sembla que toute la forêt retenait son souffle. On entendait juste le vent dans les feuilles et les bruissements discrets des insectes qui rampaient dans l'herbe près d'eux. Au bout d'un moment il lui dit:

"Enfin, je préfère ce que je vois devant moi en ce moment. Et ce que je vois est plus que joli".

Il lui fit un sourire charmeur et enleva une mèche de devant ses yeux pour la caler derrière son oreille.

"Je ne sais pas ce que tu en penses mais moi, j'apprécie vraiment ce que je vois."

Erwann se passa la main dans les cheveux, comme pour y chasser un peu de poussière ou de terre qui y restait. Il se frotta les joues vigoureusement et rajouta:

"Mais c'est encore mieux comme ça. Tu n'aurais pas pu me dire qu'il me restait des trucs dans la tête?"

Il lui tint le menton pour l'empêcher de bouger la tête.

"Mais arrêtes de bouger, je ne vois plus mon reflet dans tes yeux, je veux voir s'il m'en reste encore! Ah et au fait..."

Il lança le sachet de chips dans la tête de Céleste et se leva vivement, prêt à déguerpir.

"Retour à l'envoyeur!!" dit-il d'un ton moqueur.

Céleste était toujours plongée dans les yeux d'Erwann, se demandant bien comment elle avait pu en arriver là. C'était sa stupide curiosité qui l'avait encore mise dans l'embarras. Et comble de tout, au lieu de lui rire au nez Vildes s'était contenté de lui confirmer ses dires. Le ciel était beau ce soir en effet. Mais à quoi est ce qu'il jouait ? Céleste se posait la question alors qu'elle commençait à drôlement se sentir gênée. Et les choses n'allèrent pas en s'arrangeant lorsqu'il continua sur sa lancée. Céleste faillit se décrocher la mâchoire tellement le choc était rude. Non il y avait quelque chose qui clochait c'était pas possible. Elle grimaça. Han non ... elle l'avait attaqué dans la grotte tout à l'heure ... Et le choc avait du être plus violent qu'elle ne le pensait. Il avait du tomber, se cogner la tête et était devenu fou. Elle avait cassé Erwann ! Han

La jeune femme fronça les sourcils. Oui c'était ça, elle lui avait abimé le cerveau. Non parce que Erwann Vildes faisant des compliments à Céleste Otaway c'était juste pas normal. Il disait la trouver jolie ? Oui bon il avait pas tord après tout. Elle l'était. D'ailleurs lorsqu'il retira une mèche de devant ses yeux, un vague frisson parcourut son échine. Il avait peut être ouvert les yeux et s'était rendu compte à quel point l'ex Serdaigle était envoutante. Ou alors il se l'était toujours caché et ce soir il ne pouvait pas résister. Après tout peu de monde le pouvait...
La rousse le regarda intriguée. A vrai dire elle ne savait plus quoi faire, ou quoi dire. Elle était tout simplement sur le ***. Elle ne pensait pas que cela puisse se passer de cette manière. Qui plus est, lui non plus ne la laissait pas indifférente. Enfin il était beau il fallait au moins avouer cela. Malgré son sale caractère et sa sale réputation. Et puis ce côté mauvais garçon plaisait quelque peu à la jeune femme.

Mais alors qu'elle allait lui sortir une phrase d'une voix aguicheuse, il se passa une main dans les cheveux et commença à se recoiffer. Puis à retirer quelques petites feuilles et poussières qui traînaient. La jeune femme ne comprit pas tout de suite ce qui était en train de se passer. D'ailleurs quand il lui tint le menton pour qu'elle le regarde droit dans les yeux elle pensait réellement qu'il y aurait potentiellement un contact physique. Mais cette illusion fut bien vite chassée d'un revers de manche, ou plutôt de parole. Quand elle comprit il était déjà trop tard, son air béat et ridicule avait déjà du bien faire rire le jeune homme. Son sang ne fit qu'un tour quand il lui avoua regarder son propre reflet dans ses yeux. Les compliments qu'il faisait, ce n'était pas à elle, mais à lui. La jeune femme se mit à bouillonner et elle lui frappa la main pour qu'il lâche son visage. Les yeux virant au noir profond elle lui jeta un regard tueur.

“Vildes tu n'es qu'un sale frimeur, égoiste, prétentieux et complètement ingrat ! Je vais te tuer !”

Mais elle reçu immédiatement son paquet de chips au visage. Elle poussa un petit cri outré, et se leva rageuse.

“Reviens ici espèce de lâche !”

Et la jeune femme se mit à le poursuivre sur la falaise. Personne n'osant entrer à l'intérieur de la grotte, il faisait bien trop noir. Mais après quelques minutes de courses poursuites ou le jeune homme réussissait à la faire tourner en dérision, la jeune femme en eut assez. Pour la seconde fois de la soirée, elle sortie sa baguette. Elle était vraiment vexée et énervée et comptait bien se venger des petits tours ridicules de son “compagnon”. Elle accéléra le pas afin de le rattraper tant bien que mal et pointa sa baguette dans son dos, où plutôt sur ses chevilles. Oui c'était mal d'attaquer quelqu'un par derrière mais il était un grand garçon il fallait qu'il assume ses bêtises. Et ne savait il pas qu'il ne fallait jamais tourner le dos à une femme ?

“Incarcerem !”

Des cordes jaillirent de la baguette de la jeune femme, allant s'enrouler autour des chevilles d'Erwann qui ne devait certainement pas s'y attendre. Alors qu'il était en pleine course poursuite, il se raidit comme si on venait de le stupéfixer et eut l'air de tomber au ralentit. Un gros “boum” plus tard, il était à terre et Céleste riait à gorge déployée, se tenant le ventre tellement il était drôle. C'était tellement comique ! Elle aurait bien prit une photo. Mais pas le temps pour le moment, il ne fallait pas que le jeune homme se libère. Elle se rapprocha alors de lui triomphante et le regarda d'un air suspicieux. Elle s'assit à califourchon sur lui et rapprocha son visage lentement du sien. Elle plongea ses yeux dans les siens et posa ses mains sur ses épaules pour l'empêcher de bouger. Ses lèvres se rapprochèrent dangereusement des siennes. Elle pensa à s'éloigner de lui comme ça sans prévenir tout d'abord, mais elle ne sut pas pourquoi, ses lèvres frôlèrent les siennes très rapidement. A peine une fraction de seconde. Et elle lui murmura :

“Tu as l'air d'avoir chaud Vildes. Qu'est ce qui t'arrive ?”

Puis lui faisant un sourire sadique elle s'éloigna de lui et rajouta un peu plus fort cette fois ci tout en se relevant.

“Attends je vais te rafraichir un peu !”

Elle pointa de nouveau sa baguette sur lui et un #Aguamenti# informulé plus tard, une gerbe d'eau alla arroser copieusement le brigand qu'il était. Souriant d'aise, la jeune femme comprit qu'il était temps qu'elle déguerpisse.

“Bon ben, j'ai été heureuse de te revoir ! A la prochaine.”

Elle lui tira la langue, éclata de rire et s'enfuit en direction des sous-bois, cherchant un endroit pour se cacher de son prédateur. Nul doute qu'il n'allait pas laisser cette humiliation impuni. Bien qu'elle ne soit pas publique, le fait que ce soit Céleste qui lui avait infligé cela n'allait certainement pas lui plaire. Tant pis pour lui !
Céleste 2 - Erwann 1 Yeah \o/
La jeune femme réussit à trouver un immense chêne dont le tronc devait avoir des centaines d'années tellement il était énorme. Elle s'y colla les yeux à l'affut et regardant autour d'elle. La demoiselle allait pouvoir vérifier que le choixpeau ne s'était pas trompé et avait envoyé Erwann dans la bonne maison. Quoi qu'elle en doutait sérieusement. Potentiellement il aurait du atterrir à Poufsouffle ou à Serpentard. Le choixpeau avait certainement bu ce soir là !
Erwann était loin d'être un modèle d'intelligence et qui plus est, à chaque fois que des points avaient été enlevé à cette maison, c'était par sa faute.
Mais peut-être qu'il était capable de faire preuve de ruse. Il était peut-être handicapé de la baguette, mais cela ne l'empêchait pas d'avoir un cerveau surtout lorsqu'il s'agissait d'organiser de vils desseins. Le cœur battant, elle n'avait plus qu'à attendre à présent ...

- Je prends celui de droite, ok ?

Je prends celui de droite... je prends celui de droite... Je ne prends rien du tout plutôt. Si la jeune femme était, habituellement, assez douée en duel face à des humains, elle ne savait pas du tout comment s'en sortir avec la bête enragée qui se tenait devant elle. Certains diront que ce n'est que balivernes, que combattre un humain ou un animal, c'est identiquement pareil et à ça, la jeune femme forte de caractère, répondrait qu'il est courant, effectivement, de voir un homme courir aussi rapidement qu'un loup. Mais ne dis-ton pas qu'on répond les imbéciles par le silence ? En fin, toujours est-il que cela ne voulait pas dire qu'elle n'arriverait pas à coucher l'animal, il n'existait pas encore l'homme que Nymphadora n'arriverait pas à coucher les quatre pattes en l'air. Généralement, c'est l'homme qui couche la femme, mais que voulez-vous, la jeune femme n'a jamais été connue pour son sens du conformiste.

Elle laissa la bête tourner un peu autour d’elle afin qu’elle se sente tellement envahie par l’appât du gain qu’elle ne se rente même plus compte du danger . L’animal mourait de faim, sa langue était pendante comme si il allait se lécher les babines et ses canines étaient bien saillantes sur ses lèvres. Nymphadora avait lu un jour qu’un loup pouvait attaquer de deux façon : soit il vous attrapait à la jugulaire et là, c’était rapide, indolore et relativement propre, sans avoir même le temps de sentir que la mort venait nous chercher, la manière la plus confortable de mourir sous la patte d’un loup. Soit, il venait vous sectionner le talon d’Achille, vous étiez allongé à terre en moins de temps qu’il faut pour le dire et l’animal vous ouvrait le thorax à coup de griffe afin de faire sortir vos tripes et boyaux sans vous en demandez votre avis. C’était moins confortable du coup, d’autant plus que vous restez conscience la plupart du temps au moins une grosse vingtaine de minutes. Ne prenez pas ça pour acquis, car la jeune femme avait lu ça dans le Chicaneur et on n’en connait tous la réputation.

Toujours est-il que le sien de loup ni consciencieux, ni glauque, mais juste un peu écervelée, car à la place de s’attaquer à un gros tronc veineux, il enfonça simplement ses crocs dans le gras de la cuisse de la jeune femme qui se détacha du loup par un coup de pieds dans le flanc. Oui, c’est vrai, c’était quand même douleur, ça picotait et ça saignait fortement, mais ça n’empêchait pas la jeune femme de se battre, de se mouvoir, donc comme première attaque il y avait mieux quand même. Ce petit loup devait, très probablement , dans une vie antérieure, faire partie des aurors, elle y mettrait sa main à couper.

La vue de son sang et, surtout, l’odeur éveillèrent l’instinct animal qui sommeillait en la jeune fille, il était donc grand temps que cela se termine, car une fois ce premier instinct mis en route, celui de la faim ne tardait jamais à pointer le bout de son nez. Elle regarda la bête dans les yeux et décida d’y aller sobrement, mais efficacement.

- Metalo Scencio

La jeune bête souffrant toujours de sa douleur au flanc gauche, elle avait le pieds dur la Dora, ne réagit pas assez vite et fut emprisonné dans les mails du filet, après le reste, c’était du gâteau. Il est vrai que la tuer avec un Avada Kadavra aurait été rapide et expéditif, mais elle avait envie de faire souffrir la bête un peu plus longtemps, histoire de se venger pour la marque de dents qu’elle garderait à jamais dans sa cuisse. En attendant qu'elle se décide de ce qu'elle allait faire subir à cette pauvre bête, cette dernière se démangeait dans tous les sens, ce qui avait pour conséquence de resserrer de plus en plus le filet, allant même jusqu'à taillader, peu profondément, l'animal à diverses endroits.

-Flambios maxima

Elle pointait le bout de sa baguette sur la bête qui ne tarda pas à se consumer et son corps massif et poilu fut vite remplacé par un beau petit tas de cendres. Une fois le coup de l’adrénaline passé, Nymphadora ressentit , de nouveau, une forte douleur au niveau de sa cuisse, il valait mieux soigner tout ça, histoire d’éviter de choper une vilaine crasse.

-Vulnera salmento

Bon c’est bien, l’hémorragie était stoppée, mais ensuite ? Sa mémoire lui jouait des tours et elle avait du mal à se souvenir du sort qui permettait de saucissonné un membre dans un joli bandage.

-Dis Will, par tout hasard, tu ne connaitrai pas le sort qui fait apparaitre un bandage ou un truc dans le genre ? Pis tu n’as pas envie d’aller te descendre une pinte, parce que j’ai le gossier complètement à sec là.

HRPG : le sort dont je te parle c'est Ferula la formule. Pas terrible comment je me débarrasse de l'animal, désolée