We create our own fate

L’Ombre me donne l’impression d’être agacé par mon comportement et je peux bien imaginer qu’elles en sont les raisons. J’ai les idées confuses à cause de ce coup reçu à la tête, puisque ma tempe saigne encore. Je sors un papier-tissu de ma poche pour venir me le presser contre la tempe avant que je ne repose mon regard sur le Mangemort au Masque de Corbeau. « Dire clairement les choses », « se montrer en total transparence », voilà un enseignement que je devrais ne pas oublier. Pourtant, une partie de moi ne peut pas s’empêcher de rester méfiant à cause de ce que m’a dit le premier Mangemort rencontré. Nos ennemies se font nombreux et la confiance se mérite. Cependant, entre les murs de cet endroit, il me parait évident qu’un membre de l’O.D.P. ou même un Aurors ne songerait pas à venir s’y cacher, sauf pour des raisons qui dépassent ma confiance. Alors, d’un soupire, j’appuie encore le tissu contre ma blessure tout en baissant ma tête. Un autre cas de figure qui me prouve aussi que cette personne est belle et bien un Mangemort. Il ne porte secours à une personne, mais n’attends que des informations viables et utiles pour leurs groupes et leurs Causes. Ainsi, je ne m’étonne pas de me voir, me redresser pour me mettre face au Cor-beau avec un regard plus confiant et sincère inscrit dans mes pupilles de Jade.

- « Nullement, c’était ma façon de vous tester à mon tour. La confiance se mérite et il n’y a qu’un groupe de personnes en qui je l’accorde plus aisément qu’avec d’autres. »

Je m’en fiche aussi de paraître tel que je suis, gonflé d’avoir fait une telle chose. Puis, je range le mouchoir ensanglanté dans ma poche avant de reporter mon regard sur l’Être Obscure jusqu’à me permettre de sourire plus sereinement, mais pas complètement non plus. Je reste sur mes gardes au cas où la situation déraperait, même si j’ai de bonnes raisons de croire que cette éventualité n’est qu’un mirage de mes sombres pensées aussi.


- « Maintenant que j’ai la conviction que vous n’êtes pas l’un des leurs, en parlant de nos Ennemies en commun. Je peux vous dire aussi que j’ai un moyen plus intime de pouvoir les contacter. J’ai en ma possession un miroir à double sens que j’lui ai offert, l’année dernière. »

Puis, le mage noire n’hésite pas de me dire qu’il ne doute pas de ma loyauté envers la Cause, peu importe mes racines familiales. J’ignore si je dois sauter de joie ou le prendre d’une toute autre façon. Mais ce qui me fait davantage sourire, c’est la suite de son discours. Ce qui m’amène à mas-ser un peu ma nuque en espérant pouvoir me détendre davantage pour paraître moins nerveux qu’à mes débuts aussi.

- « Sachant qu’ils ignorent tout les deux que je suis de votre côté, est-ce que ça pourrait vous aider si je m’en sers pour vous aider ? Si j’apprends quoi que ce soit de mon côté, pourrais-je vous transmettre que j’apprendrais ? … »

Au-delà de l’envie de vouloir me gifler mentalement parce que je me sens plutôt tendu, je ne peux pas m’empêcher d’essayer de m’expliquer verbalement sur le fond de mes pensées qui fusent à milles à l’heure dans ma tête. Tout ce qui peut me servir à trahir Artemis, je sais que j’suis capable du pire pour lui faire payer ce qu’il m’a fait. Et cette pour cette raison que je me sens nerveux, je sens même mon sang bouillir en moi au point où je sers discrètement mes poings aussi.

- « J’ai bien conscience que ça parait osé de faire ça, mais c’est tout ce qu’il me reste comme option pour montrer que j’suis capable de tout pour obtenir ce que j’veux. J’m’en fou des risques que j’prends si ça peut … me permettre de gagner sur un plan plus personnel.  »

Lentement, je referme les paupières pour faire retomber la pression. Je ne tiens pas à montrer que je m’énerve rien qu’en pensant à lui. Je cherche à garder la tête froide pour ne pas paraître fou ou trop optimiste devant le Corbeau. Alors, d’un geste mécanique, je ressors une cigarette de ma poche et mon briquet tout en me déplaçant à nouveau vers ma chaise improvisée en m’asseyant sur la pierre. Puis, je reporte mon regard sur l’Ombre pendant que je m’allume cette chose en la coinçant entre mes lèvres. L’adrénaline me pousse à frissonner complètement, cette légère crainte me file des frissons et pourtant, cette rage qui brûle en moi, me consume jusqu’à que je reprenne cet air de p’tit Prince confiant et droit dans ses bottes, surtout quand il s’agit de vouloir clore un chapitre de ma vie. Parce qu’il est évident que je ne compte pas pardonner Artemis d’avoir fouiller mes souvenirs et d’avoir essayer de m’intimider en voulant me jeter en prison. Ça parait débile comme raison de le haïr, mais c’est mon droit d’interdire quiconque de fouiller dans la seule intimité qu’il me reste, même si je me souviens de rien, de ma vie d’avant. Pour moi, c’est une réelle injustice et je me bats contre le seul être que je trouve coupable de cet acte que je prends comme une trahison. D’un soupire, je rebaisse le regard, chassant encore cette pensée de ma tête, attendant la décision du Mangemort, pendant ce temps, je continue de tirer des multiples bouffées sur cette barrette mentholée qui me permets instantanément de paraitre plus calme aussi.

We create our own fate

L’Ombre au masque de Corbeau me fait rapidement comprendre que je ne suis pas son ami. Que je ne devrais plus le tester de la sorte. En vue de la marque sur son bras, je réalise qu’elle est belle-et-bien l’un des leurs, donc ainsi, mes doutes se confirment encore à la vue de celle-ci. Un dernier rappel à l’Ordre de sa part et je me giflerais encore bien, mentalement pour m’être comporté comme le dernier des crétins sur cette planète.  Ensuite, je me retiens de soupirer parce que je ne sais quel sort, elle me réserve. L’Obscurité se montre silencieuse pendant un certain temps, me laissant à mes propres réflexions et divaguement. Je me remets, donc, à réfléchir à mes actes, mes paroles aussi jusqu’à juger de leurs folies. Il est vrai que j’ai pas mal abuser avec eux, et pas seulement qu’avec elle. Trop de discours, trop d’empressement, un manque cruel de contrôle et peu d’habilité de ma part. En soi, un manque total de Self-control et là, il ne tient qu’à moi de travailler, là-dessus, pour que ma maladresse ne se fasse plus ressentir. Je pourrais lui dire que je suis désolé, mais ça ne serait que rendre la situation plus pathétique. Alors, je me contente de poser mon regard sur le Corbeau avec une légère appréhension qui se lit dans mes prunelles verdoyantes. Je la vois redescendre sa manche et je m’occupe d’enregistrer dans un coin de ma tête, la moindre de ses paroles. L’Ombre semble apprécier l’idée de surveiller ma cousine tout comme son cousin et je dois avouer que ce n’est pas pour me déplaire aussi. D’une pierre, deux coups, malgré un début foireux en termes de bonne impression, je la regarde s’évaporer dans un transplanage avant d’en profiter pour contempler la vue. Je prends aussi sur moi pour occulter la douleur présente dans mes muscles, je n’ai pas envie de rentrer tout de suite. Et à ce stade, je mets bien plusieurs longues minutes, voir heure avant de me décider de revenir à Poudlard, dans ma propre chambre à Serpentard pour me reposer un peu. Après tout, j’l’ai bien mérité, j’crois.