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Lieux sombres de Godric's Hollow
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Devon Starck
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Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Mer 8 Sep - 22:17

[PV Lily Gordon - Azphel / Auto Eladora]


Chapitre 2.
"Rapprochement forcé."


Synopsis :

----------Un rapport des Aurors arrive sur le bureau du Ministre de la magie. Celui-ci fait état d'une enquête ayant eu lieu dans la bourgade de Godric's Hollow concernant plusieurs maisons abandonnées. Faisant échos des rumeurs et des dires de riverains, des maisons depuis longtemps délaissées feraient l'objet de rencontres secrètes ou seraient occupées illégalement. Certaine d'entre elles seraient soumises à de puissants sortilèges de magies noires. Attiré par l'occulte, le ministre de la magie décide de prendre l'affaire en main et de se rendre lui-même à Godric's Hollow pour inspecter les lieux. Un Auror l'accompagnera pour consigner les événements marquants de la sortie et assuré la sécurité du Ministre. C'est ainsi qu'Azphel se retrouvera à passer une journée en compagnie d'une Auror qu'il a voulu écarter de sa vie, Lily Gordon...
A moins que...




~ ¤ Ministère de la Magie ¤ ~

-----10 h 33. Azphel referma le tiroir de son bureau triangulaire sur sa montre à gousset moldue, qui reposait à l'intérieur par-dessus une pile de documents ultra confidentiels qu'il rangeait là. Un bruit métallique l'informa qu'il s'était refermé de lui-même avec un enchantement destiné à dissimuler la présence de ce tiroir à toutes autres personnes que lui. Il referma le dossier concernant l'administration de Poudlard qu'il avait sous les yeux, le posa sur une pile devant lui et ouvrit le suivant en enchaînant ce train-train quotidien des plus soporifiques. Lorsqu'il ouvrit la pochette cartonnée, l'en tête de la première feuille à l'intérieur affichait en lettres rouges la provenance du fichier : Bureau des Aurors. Ce n'était en soit pas une surprise, les Aurors lui faisant régulièrement parvenir des rapports en tous genres. Mais les lettrines rouges signifiaient que celui-ci provenait des chargés d'enquêtes, autrement dit une affaire d'importance, concernant sous un aspect ou un autre la sécurité du monde magique.

----------Il lut la première de couverture en diagonale, comme il avait l'habitude de le faire tant que son regard émeraude ne croisait pas un mot d'importance. "Godric's Hollow... faits étranges... maisons abandonnées..." Rien de bien folichon. Il glissa sa tête entre les paumes de ses deux mains et poursuivit sa lecture, "cimetière, réunions secrètes... magie noire, regroupements d'hommes..." Il s'arrêta net et prit le rapport entre ses deux mains, trouvant soudainement un intérêt tout particulier à celui-ci. Il plongea plus en avant dans les détails du rapport rédigé par deux Aurors confirmés.
" Depuis plusieurs mois déjà les habitants de Godric's Hollow parlaient de maisons abandonnées qui s'animeraient étrangement le soir. Les rumeurs se faisaient persistantes et de plus en plus nombreuses, le bureau a alors décidé de nous envoyer sur les lieux pour éclaircir ces mystères.... "
" Si aucune preuve n'a été trouvé sur place, il s'est en effet révélé exact que plusieurs maisons abandonnées depuis des années, particulièrement regroupées rue des Oriflammes, avaient été fréquentées il y a peu. "
" Les témoignages recueillit sur place font état d'une peur générale grandissante et de disparitions inexpliquées. En effet, deux habitants de Godric's Hollow auraient mystérieusement disparus récemment, respectivement début juillet et à la fin du moi d'août... "
" Cependant, après des fouilles menées dans chacune des maisons, il est avéré qu'elles ont été fréquentées récemment, bien que rien ne permette d'affirmer qu'elles le soient pour des réunions occultes comme le pensent les habitants de la région... "
" .... Nous n'avons pu trouver en deux jours d'enquêtes, aucune preuve corroborant la présence de mages noirs dans les environ, ni même n'avons pu assister à ce qui aurait ressembler à des réunions nocturnes. "


-----Azphel referma le dossier devant lui et s'enfonça confortablement dans son fauteuil, pensif. Le rapport était surprenant, si des mages noirs fréquentaient fréquemment la région de Godric's, nuls doutes qu'il aurait été au courant... Et pourtant les habitants des lieux déclaraient d'après le rapport un accroissement de mouvements suspects la nuit venue, des lueurs étranges dans le cimetière de la localité et, bien sûr, des disparitions du jour au lendemain. Le fait que les Aurors n'aient rien trouver de concluant n'était pas inquiétant en soit, ce qui l'était c'était qu'ils avaient tout de même découvert des traces évidentes de fréquentations sur les lieux indiqués par les autochtones... Azphel resta un long moment immobile, le regard fixe perdu dans le vague, à remuer ses pensées et hypothèses dans son esprit.

----------Les faits énoncés l'intriguaient au plus au point et il était convaincu au fond de lui-même que les habitants n'avaient pas inventé cette histoire. L'absence de preuves retrouvées lors de la présence d'Aurors sur les lieux n'étaient pas étonnante... Peut-être y avait-il dans le petit village un quelconque intérêt magique, inconnu de la grande majorité des sorciers ? Peut-être était-il comme les échos le laissaient penser, lié à la magie noire ?... L'esprit du Ministre fit tilt, guidé par son intuition et surtout son habitude à vouloir toujours tout savoir, surtout sur ce qui était relié de près ou de loin à la magie noire. Il se releva subitement, ouvrit le tiroir central de son bureau et en sortit une feuille vierge, un encrier et une plume noire. Il la prit dans sa main et la trempa dans l'encre bleue lagon avant de rédiger son courrier, adressé aux Aurors et au bureau concerné qui lui avait fait parvenir le document. Il regarda le haut du rapport pour prendre son numéro et rédigea sa lettre :

-----" Après avoir lu dans sa totalité le rapport 5-33, je suggère un approfondissement de l'enquête menée à Godric's Hollow datée du week-end du quatre et cinq septembre. Compte tenu des rapports rendus par les enquêteurs chargés de l'affaire, il est nécessaire de poursuivre l'enquête qui a été commencée. Les craintes des habitants n'ayant été apaisées et les disparitions supposées dans la région non élucidées, il est important de poursuivre les recherches pour pouvoir clore ce dossier.

Sur ma propre initiative, je vais me rendre sur place en ce jour pour examiner par moi-même les faits exposés dans ce premier rapport et mener l'enquête. Je prierai le bureau de m'envoyer un Auror pour m'épauler dans les plus brefs délais. Cette contre-enquête ne devrait pas durer plus d'une journée.


Azphel, Ministre de la Magie. "

-----Il se leva et donna un coup de baguette sur la lettre, qui se plia en forme d'avion et partit d'elle-même en direction du couloir, pour rejoindre par la voie des airs le bureau des Aurors. Il se dirigea vers son porte-manteau sur lequel il abandonna sa veste de costume pour la troquer contre une longue cape de voyage sombre. Il dénoua sa cravate et la laissa là elle aussi. Sa tête avait déjà circulée sur pas mal de journaux, il était inutile d'arriver en ville avec toute sa panoplie du parfait homme politique ; s'il pouvait profiter d'un minimum de discrétion, il n'allait pas s'en priver. Il fit un peu de rangements dans ses rapports, les rassembla en une pile et les glissa dans un tiroir, à l'exception de celui concernant Godric's Hollow qu'il glissa dans sa cape. Il exécuta un tour rapide de son bureau, rangea ce qui pouvait l'être et verrouilla son bureau de l'intérieur avec sa baguette. Un dernier coup d'œil fugitif dans la pièce et il transplana.



~ ¤ Godric's Hollow ¤ ~

----------Petit village millénaire situé en pleine campagne, Godric's Hollow résonne aux oreilles de beaucoup comme un village mythique, qui a laissé sa trace dans l'histoire de la Sorcellerie. Composé de quelques centaines de maisonnées tout au plus, il est avant tout un village moldus, mais qui a vu passer aux fils des siècles, de bien grand sorciers entre ses murs. A l'opposé des villes denses et surpeuplées, Godric's Hollow a tous les charmes nécessaires pour séduire les voyageurs désireux de repos ou les sorciers les plus curieux. De nombreuses plaines et forêts entourent le petit hameau de leur paisible présence et offrent un calme certain à la région. Mais sa notoriété est surtout dû à l'étrange présence de la sorcellerie qui y a vécue... Godric Gryffondor, l'illustre, y a vécu et a même donné son nom au village. La famille Potter, y est tristement célèbre et célébrée, ainsi que les Dumbledore... Mais derrière ces noms glorieux, d'autres plus prestigieux encore sont associés au petit village. Comme Voldemort qui a foulé son sol ou Grindelwald, qui recherchait, comme de nombreux sorciers avant lui, la cape d'invisibilité d'Ignotus Peverell, qui repose dans le cimetière....

-----Azphel n'ignorait rien de cela, et c'est pour cette raison, pour les liens évident de parenté avec la haute Magie, qu'il avait pris la décision de se rendre en personne dans le petit village.
Il se matérialisa dans l'herbe, derrière une imposante maison, sur la bordure d'un champ. Il prit quelques secondes pour regarder les plaines alentour et s'épousseter avant de faire le tour du bâtiment, pour s'apercevoir qu'il s'agissait en fait d'une auberge moldue qui se trouvait là. Il n'y avait rien de surprenant à ça, le code international du secret magique, en vigueur depuis 1689, avait attiré nombre de sorciers, mais le village gardait néanmoins ses origines moldue. Et des échos que l'on en avait, la cohabitation se passait plutôt bien si on omettait les meurtres de James et Lily Potter perpétrés dans une maison en sortie du village bien des décennies auparavant.


----------En jetant un œil autour de lui, il se rendit compte qu'il marchait sur la place centrale de la ville. Face à lui, un bureau de poste moldu était implanté, ainsi qu'un pub et une église de son côté de la place, derrière laquelle le cimetière du village était raccroché. Le ministre frissonna à la vue de celui-ci, imaginant que les noms de ses ancêtres étaient peut-être gravés à l'intérieur, à côté d'éminents sorciers. Au milieu de la place, un monument aux morts moldu trônait fièrement, commémorant une quelconque bataille sûrement digne de leur intérêt. Azphel savait, que n'importe quel sorcier s'approchant de celle-ci découvrirait une tout autre statue... celle des Potter et de leur ultime combat contre le plus grand mage de tous les temps...

-----Il se passa une main dans ses cheveux sombres en portant son regard sur la place. Les personnes circulant étaient majoritairement des moldus, mais sa cape pouvait passer pour un long manteau et même si ce n'était pas le cas, il se fichait éperdument du regard de ces insignifiants humains. Il devait être proche de midi, peut-être un peu plus et il s'impatienta de voir l'Auror qu'il avait demandé arriver. La douceur de l'été était encore présente, malgré d'épais nuages qui circulaient avec fluidité dans le ciel. Il ne regretta pas de n'avoir pris que sa chemise et sa cape légère. Les mains dans les poches de son pantalon, il tourna sur lui-même, espérant voir à tout moment une personne qui s'avancerait vers lui, certainement un sorcier moyen qui aurait une tête de vainqueur simplement parce que le "M" ministériel serait brodé sur sa cape... Il espérait que ce soit tout sauf le premier trouffion de service qui lui aurait été assigné...
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Invité, le  Jeu 9 Sep - 15:48

Une énorme pile de dossiers chancelante dans les bras, Lily avançait dans les couloirs du Ministère. Le pas un peu trop rapide, les yeux noyés derrière les dizaines de dossiers de candidatures de futurs Aurors s’élevant jusqu’à son front, les bras fatiguant légèrement… C’est avec fracas (mais toujours avec classe !) qu’elle percuta de plein fouet un de ses collègues, renversant les dossiers qui vinrent s’écraser au sol en une cascade de papiers. Il était pressé et ne prit même pas la peine de se pencher pour l’aider à regrouper les feuilles volantes, esquissant tout de même un sourire navré lorsqu’il croisa le regard courroucé de la jeune femme. Il bredouilla une vague excuse, prétextant qu’il était attendu pour porter main forte aux autres Aurors présents sur les lieux d’échauffourées. Elle le regarda esquisser un haussement d’épaules en signe d’excuses et le suivit des yeux jusqu’à le voir disparaître au détour du couloir. Le regard sombre et la mine boudeuse, elle soupira d’exaspération et s’agenouilla au sol, baguette à la main. Un léger mouvement du poignet et les dossiers se regroupèrent en un tas parfait, comme de bons petits soldats obéissants. La jeune Auror arbora un sourire satisfait avant de s’apercevoir qu’une note interne planait au dessus de sa tête. Elle s’en saisit et la posa sans ménagement sur la pile de dossiers, encercla le tout de ses bras et se dirigea vers le bureau des Anges gardiens du Ministère.
Bureau qui était désert… Ses collègues étaient pour la plupart en missions, certains en salle d’entraînement, d’autres appelés en renfort comme le catcheur du couloir (on parle là de l’énergumène ayant essayé de la plaquer au sol, elle et ses dossiers…). Elle déposa la montagne de candidatures sur un coin de bureau. Le petit avion en papier déposé en haut de celle-ci s’agita légèrement, comme pour attiser un peu plus la mauvaise humeur de Lily. Elle lui jeta un regard en coin avant de brandir soudainement une main rageuse qui s’abattit dans un claquement sonore, paume à plat, sur la petite note qui eut un soubresaut avant de rendre les armes et de cesser tout mouvement. La jeune femme esquissa un sourire en coin faussement cruel et desserra l’emprise de ses doigts pour se saisir délicatement du petit morceau de papier. Elle le déplia d’un geste qui transperçait l’ennui et déposa les yeux sur l’écriture fine et soignée qui y était apposée.
Elle lut en diagonale avant de s’arrêter sur la signature en bas de page. Il s’agissait du Ministre lui-même… Une légère vague d’amertume l’envahit en se remémorant leur dernière rencontre il y a un mois. Ils n’avaient plus eu de contacts ailleurs qu’au Ministère, et même sur son lieu de travail, Lily s’était débrouillée pour faire en sorte de ne pas le croiser. Les deux ou trois fois où ils avaient dû partager l’ascenseur, la jeune femme n’avait pas ouvert la bouche de peur de prononcer des mots qui auraient fait sauter la soupape de sécurité d’Azphel, comme ça avait été le cas à la Goutte de Lait. A peine le Ministre avait pénétré dans le petit ascenseur magique que Lily s’était dépêchée de descendre à l’arrêt suivant, se retrouvant parfois dans des endroits dont elle ne connaissait même pas l’existence (en particulier le Département FBI… Fichier des Bourdes et Infractions magiques).
Elle reprit donc la lecture de la lettre de façon plus consciencieuse afin de prendre connaissance des informations. Il demandait une escorte pour l’accompagner à Godric’s afin de poursuivre une enquête déjà ouverte sur des faits étranges et non élucidés. Il demandait qu’on lui envoie un Auror pour l’épauler…
* Ou pour l’aider à retourner chez lui une fois qu’il se sera enfilé une bouteille d’alcool immonde…*
Lily jeta un regard inquiet autour d’elle à la recherche d’un collègue à envoyer. A part un elfe qui vidait les corbeilles à papier, personne ! Elle le scruta en se demandant si cette créature serait apte à jouer les body-guard pour le politique, mais se ravisa lorsque l’elfe lui lança un regard gêné en laissant échapper un léger couinement, la corbeille figée dans la main. Elle était seule… L’implacable réalité lui sauta aux yeux : elle allait être l’escorte du Ministre alcoolique et lunatique… durant une journée… durant plusieurs heures…
Lily regarda le petit morceau de papier entre ses doigts et le froissa en boule d’un geste rageur. Elle interpella le petit elfe, sa corbeille toujours à la main, pour qu’il se retourne…
« Hey, Gratt’papier… »
…puis lança cette satanée lettre en direction des mains de la créature… lettre qui rebondit sur le crâne de la bestiole qui couina en plissant les yeux. La jeune femme soupira et s’arma d’un dossier vierge, d’une plume à papote et de sa cape. Levant les yeux au ciel avec une mine agacée, elle transplana dans un CRAC sonore.
*****
CRAC. C’est les pieds dans une flaque d’eau qu’elle atterrit, juste devant la statue d’un ange dans le cimetière de Godric’s. Elle se déplaça d’un pas sur le côté afin d’éviter que ses chaussures ne se transforme en éponge (255 gallions la paire… ça serait dommage.) et posa les yeux sur la petite place à quelques dizaines de mètres.
Le ministre était déjà là, elle pouvait l’apercevoir. Son cœur sembla avoir du mal à pomper tant son cerveau n’arrivait pas faire le vide de toutes pensées angoissantes. Et s’il lui demandait de retourner d’où elle venait ? Et s’il lui envoyait une phrase cinglante à peine arrivée ? Et… et s’il ne disait rien du tout ?... Lily inspira profondément, lissa son chemisier, passa ses doigts dans ses cheveux pour dompter quelques boucles qui n’avaient pas apprécié le transplanage et s’avança d’un pas sur vers le Ministre. Vers Azphel… Ce démon aux mœurs aussi douces que déstabilisantes, et aux changements d’humeurs aussi soudain que le climat anglais.
Elle stoppa à une distance raisonnable, une distance polie… La distance respectueuse que l’on met entre deux inconnus. Pourtant, son regard n’était pas fuyant comme il l’aurait été s’il avait été posé sur un homme étranger. Elle se contenta d’arborer un sourire passe-partout, serrant son dossier devant sa poitrine en un geste protecteur comme un bouclier. Il était toujours aussi impressionnant et charismatique, et le fait de le croiser régulièrement ne changerait sans doute rien du tout. Son regard émeraude était énigmatique et il était difficile de s’en détourner. Lily, dans un effort pour paraître détachée et cordiale, consentit à ouvrir la bouche.
« Bonjour… Hum… C’est moi qui assurerais ta sécurité aujourd’hui… »
Elle tendit une main, froide malgré la douceur estivale, attendant que le jeune homme s’en saisisse, préférant s'en tenir à des salutations aussi strictes qu'une loi ministérielle.
Debout, figée comme la pierre, avec la mission de protéger autrui, elle ressemblait étrangement à la statue de l’ange du cimetière. L’auréole et les ailes en moins…


Dernière édition par Lily Gordon le Mar 14 Sep - 19:17, édité 1 fois
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Dim 12 Sep - 22:57

----------Azphel tournait en rond, ou plus exactement il zigzaguait sur la place de Godric's Hollow, s'impatientant de voir arrivé un Auror qui l'irritait déjà par son retard. Il s'agaçait lui-même du coup, pourtant il était plutôt patient d'ordinaire, mais aujourd'hui, il n'avait pas de temps à perdre. Il avait chaud, même si le soleil ne rayonnait pas particulièrement il faisait lourd, et à gesticuler dans tous les sens il sentait déjà le poids en trop qu'était sa cape sur ses épaules. Il se dévêtit, pour ne rester plus qu'en chemise. Il sortit sa baguette le plus discrètement possible qu'il glissa dans sa poche de pantalon ainsi que son petit sachet pourpre, dans lequel il rangeait toutes ses affaires d'importance. Il glissa, probablement cette fois-ci, en manquant de discrétion ; sa cape à l'intérieur avant de mettre le petit sachet dans sa seconde poche.

-----Il tournait sur lui-même, les mains sur las hanches, lorsqu'à sa grande surprise son cœur se serra. Il sut tout de suite qui était la personne envoyée par les Aurors lorsqu'il reconnut au loin, la silhouette de Lily qui ressortait du cimetière... Un frisson lui parcourut l'échine, pas de peur ni de froid, mais ce ces sensations que l'on a du mal à expliquer, qui trouvent leur origine au plus profond de notre être... Lily Gordon, la belle et douce Lily Gordon, s'avançait vers lui d'un pas mesuré. Les souvenirs martelèrent son esprit, souvenirs de la nuit où il l'avait ramassé inconsciente dans une ruelle et l'avait emmené dans sa chambre de La Goutte de lait pour lui promulguer des soins. Ils avaient ensuite discuté un peu, avant que, sous la conduite de l'alcool et ses convictions de mage noir ; il ne la renvois gentiment chez elle...

----------Son regard perçant aux reflets d'émeraude dévisageait la jeune femme qui s'approchait de lui, lui trouvant une grâce naturelle des plus déstabilisante et une beauté à laquelle il se savait au fond de lui déjà acqui. Il se sentit légèrement embarrassé de la revoir, sachant qu'ils devraient passer au moins la journée ensemble alors qu'ils s'étaient quittés froidement un mois plus tôt. Pourtant, en son for intérieur, il se sentit rayonner, ravi de voir qu'elle était là.. Il ne pouvait l'expliquer. Peut-être était-ce parce qu'il était au bord de la rupture avec Betty ? Ou simplement parce que même déjà à l'époque, elle lui plaisait ? Toujours ça... l'attirance, la beauté, le sexe... Des mots qui dans la tête d'Azphel revenaient souvent, tant il se savait sensible aux charmes féminins et qu'il allait rarement contre ses pulsions. Mais une partie de lui pensait qu'avec Lily, c'était au-delà de ça. L'attirance physique était là, il n'aurait pu le nier, mais il y avait autre chose.

-----Un ange s'avançait vers le Ministre de la magie. Le visage de Lily n'exprimait aucune joie particulière de se retrouver ici, sûrement parce qu'Azphel lui avait intimer de partir glacialement lors de leur précédente rencontre. Elle se contentait d'une posture des plus officielle et professionnelle, et malgré la joie inexplicable de la voir là qu'Azphel ressentait, il ne laissa rien paraître de plus de son côté. Elle était très belle, non, somptueuse à dire vrai. Une légère veste de coton sur les épaules, un chemisier blanc et une jupe noire, petits escarpins à talons, elle pouvait aisément passer pour une banale secrétaire. Banale était un qualificatif qu'il n'aurait pourtant jamais employé pour décrire Lily.
Un dossier plaqué contre la poitrine, dans une posture très droite, elle s'arrêta à deux pas de lui, alors qu'il se rendit seulement compte qu'il l'avait dévisager depuis qu'il l'avait vu sans même prendre la peine d'aller à sa rencontre.


« Bonjour… Hum… C’est moi qui assurerais ta sécurité aujourd’hui… »

----------Azphel serra délicatement la petite main aux doigts fins qu'elle lui tendait. Elle était froide et frêle, en contraste avec lui qui était bouillant sous la lourdeur du climat.

- Bonjour Lily, dit-il enthousiaste et tout sourire. Je suis content de te voir. Enfin je veux dire, de voir que c'est toi qui est ici et non pas un sorcier que je ne connaîtrais ni d'Eve ni d'Adam.
Ca te dirait d'aller manger un bout avant de commencer ? Proposa-t-il en se tournant vers l'auberge qui semblait d'où il était, avoir un coin de restauration au rez-de-chaussée.

-----Lily approuva, il l'avait sûrement changé de son train train quotidien de gratte-papier avec sa note de service qui quémandait une assistance immédiate. Au moins, elle n'avait pas l'air de lui reprocher quoi que ce soit, bien que son attitude rigide montrait qu'elle ne savait pas quel comportement adopter vis-à-vis de lui. Ils traversèrent la place côté à côte jusqu'à l'office. Azphel ouvrit la porte qu'il retint de la main pour laisser entrer Lily à sa suite. Il se dirigea jusqu'au comptoir et demanda à l'hôtesse souriante s'il était possible pour eux de manger. Elle leur indiqua que oui et ils partirent s'installer à une table dans un coin, à l'écart des autres clients qui déjeunaient.

----------Ils s'assirent l'un en face de l'autre en échangeant un sourire cordial mais qui trahissait de part et d'autres une certaine retenue. On leur apporta rapidement un apéritif et Azphel eut le plaisir de plonger ses lèvres dans la profondeur enivrante d'un kir royal. Leurs plats allaient arriver quelques minutes plus tard, ce qui leur permettait de discuter. Le regard océanique de Lily était toujours aussi perturbant, et il jugea bon de ne pas s'aventurer dans une série d'excuses maladroites quand à l'issue de leur dernière rencontre et choisi de remettre à plus tard cette discussion.

- Alors, comment vas-tu depuis le temps ? Tu as l'air en forme ça fait plaisir à voir. Il portait sur elle un sourire exquis et un regard ravi, loin d'êtres forcés ils démasquaient la satisfaction véritable qu'il avait de la revoir.

-----Les plats arrivèrent alors qu'il se délectait du moindre des mots prononcés par la douce voix de l'Auror. Ils étaient accompagnés par une bouteille de vin blanc qu'Azphel avait choisi pour marier agréablement leur repas. L'établissement était moldu, mais l'hôtesse d'accueil était sorcière, ça éviterait tout désagrément financier au moment de payer.

----------Le repas se passait le plus naturellement du monde, bien que les longs moments de silences occupés à mâchouiller tranquillement leur viande chacun de leur côté, étaient pour Azphel l'objet de questionnements intérieurs très vastes. Lily entrait en ligne de mire de ceux-ci, quoi que pas tant dans les questions. Il était plutôt ravi de la retrouver, peut-être même trop. Il savait qu'il devrait discuter avec elle mais attendrait probablement la soirée pour le faire. Il pensait surtout aux questions d'ordres professionnel, sur ce qui se passait à Godric's, bien qu'il devait reconnaître que la présence de Lily - et du succulent vin blanc - ne l'aidait pas à penser profondément à la chose. Il n'avait pas vraiment envie d'interroger à nouveau les riverains sur ce qu'ils pensaient avoir vu.


-----Se rendre directement rue des Oriflammes lui paraissait être une bonne idée, ou alors peut-être vers la campagne en sortie de la ville et l'épaisse forêt qui habitait d'après les villageois des rassemblements nocturnes avec d'obscurs intérêts. Peut-être que Lily aurait ses propres idées ? Officiellement il était là pour approfondir l'enquête inachevée des Aurors. Officieusement il était là pour démasquer d'éventuelles activités illicites de pseudos mages noirs et peut-être, trouver un quelconque intérêt de magie noire à Godric's Hollow. Il y croyait dur comme fer. Le passé du village et les glorieux noms qui lui étaient associés ne pouvaient être le simple fruit du hasard... Il joignit ses deux mains deux mains au centre de la table et resta pensif, à contempler le dehors.

----------Le sens de la réalité reprit son cours lorsque la douce voix de Lily raisonna, c'est là qu'il s'empara à nouveau de son verre, pour savourer cette symbiose commune de deux éléments divins, le vin blanc et la voix de l'Auror, au moins aussi sucré que celui-ci...
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Invité, le  Mer 15 Sep - 18:47

Une invitation à déjeuner… Oui, ça n’était pas une mauvaise idée. Ca détendrait sans doute l’atmosphère un brin tendue qui régnait entre eux. Sauf si Lily trouvait le moyen de s’étouffer avec une gorgée de vin ou de s’entailler les veines avec sa petite cuillère… Ils se rendirent dans une petite auberge à quelques pas de la place principale du village et s’installèrent à une table légèrement en retrait, leur assurant calme et intimité. L’entente était cordiale mais le politicien semblait fuir le regard de la jeune femme à chaque fois qu’elle plongeait ses yeux dans les siens. Etait-il intimidé ? Gêné par ces retrouvailles forcées ? C’était plutôt à elle de l’être ; elle avait abusé de son hospitalité et il avait dû lui faire comprendre avec plus ou moins de subtilité qu’il était temps qu’elle disparaisse de son champ de vision.
Les apéritifs arrivèrent à point nommé avant que le silence ne devienne trop embarrassant : un kir royal pour Monsieur le Ministre, un cocktail sans alcool pour Miss Gordon. Quelques gorgées d’alcool et Azphel arborait un sourire chaleureux et un œil rieur à l’attention de la jeune femme. Décidément, quelques gouttes de liquide alcoolisé suffisaient à le faire démarrer comme un bon vieux diesel moldu après préchauffage ! Ca n’était pas pour déplaire à Lily, le sourire qu’il lui adressait était délicieux et elle détourna le regard de peur de rougir. Mais une légère appréhension l’envahit et elle se demanda combien de temps s’écoulerait avant qu’il n’abandonne son costume de Dr Jekyll pour celui de Mister Hyde… Combien de temps avant que le Démon ne fasse surface, inhibant l’ange doux et chaleureux qu’elle avait devant elle ?... Une voix aimable la tira de ses réflexions :
Alors, comment vas-tu depuis le temps ? Tu as l'air en forme ça fait plaisir à voir.
Lily arbora une moue moqueuse et un air faussement détaché.
« Oui, les hématomes ne sont plus à la mode, j’ai laissé tomber ! Pour cet automne, la tendance est aux points de suture. »
Elle sourit, pensant qu’elle n’était pas si loin de la vérité puisque son épaule droite était couverte d’une jolie blessure toute fraîche et qu’une dizaine de points avait été nécessaire pour la refermer. Elle s’en était plus que bien sortie, ce jour-là. Le concierge de Poudlard ne pouvait pas en dire autant… A deux contre trois, ils avaient cependant de la chance d’être encore vivants, bien qu’une de ces saletés de mages noirs avait réussi à la blesser douloureusement.
Monsieur le Ministre semblait aux anges et appréciait visiblement le moment. Le plaisir était-il partagé ? Assurément, c’était réciproque, bien que Lily conservait une distance de sécurité pour éviter de tomber de trop haut lorsque le côté sombre du jeune homme surgirait sans crier gare.
Les plats furent servis sans tarder, accompagnés d’une bouteille d’un vin blanc français des plus exquis. Le service fut rapide, le personnel agréable, ce qui ne gâcha rien de ce déjeuner improvisé. Adossée sur sa chaise son verre à la main, Lily observa avec une curiosité non dissimulée le sorcier en face d’elle. Les mains croisées au centre de la table, il semblait en plein questionnement, le regard lointain porté sur l’extérieur. Ses yeux étaient doux lorsqu’il n’arborait pas le regard profond et déterminé du politicien parfait. Lorsqu’il ne prenait pas garde et qu’il ne maintenait pas le masque de Mister Politique 2010, son visage respirait la simplicité ; une modeste simplicité que son rôle de Ministre ne lui permettait pas d’arborer et qui l’obligeait à exprimer gestes et sourires calculés et répétés des centaines de fois. Elle avait sous les yeux, en cet instant, Azphel le sorcier à la personnalité multiple… Le Ministre en mission officielle avait disparu le temps d’une escapade rêveuse. A quoi pensait-il, d’ailleurs, le regard perdu dans le vague ? Lily était en proie à un dilemme : elle brûlait d’envie de lui demander quelles étaient les pensées qui envahissaient son être en cet instant. Mais si elle prononçait le moindre mot, le parfait politicien réapparaîtrait sitôt qu’il serait redescendu sur terre. La curiosité fut trop forte pourtant, mais elle jugea déplacé de le questionner de façon trop directe sur les songes qui l’habitaient. Toujours en le fixant, elle prit soin de s’adresser à lui sur une voix douce et calme, pour que le sorcier rêveur ne s’éclipse pas trop vite.
« J’adorerais être Legilimens… »
Elle soupira, posa son verre devant elle et préféra revenir sur un sujet professionnel.
« Par quoi souhaites-tu commencer ? Pour tout t’avouer, je n’ai lu le dossier qu’en diagonale. Les Aurors avaient enquêté dans le village… en vain. Je pense qu’il est inutile de refaire le travail qui, j’en suis persuadée, a été correctement fait par mes collègues. Le dossier avait été classé sans suite car rien n’a été découvert. Mais je propose que l’on cherche un peu plus loin… De nouveaux témoignages désignent des activités étranges en périphérie. Alors… (haussement d'épaules) Nous pouvons nous diriger vers la lisière de la forêt. Quelques habitations abandonnées s’y trouvent… Ca ne coûte rien d’aller y jeter un œil. »
Un hochement de tête de la part du Ministre en signe d’approbation et elle demanda l’addition. D’un geste rapide, elle s’empara de la note et régla le tout.
« Pour te remercier… » Ajouta-t-elle.
Elle laissa un généreux pourboire au jeune homme du comptoir, qui lui adressa un clin d’œil aguicheur avant de la regarder des pieds à la tête d’un air appréciateur. Il était drôle de voir qu’un petit billet pouvait susciter un soudain intérêt ! Avec une mine amusée, elle adressa un sourire aimable au pseudo-séducteur puis elle poussa la porte d’une main en fronçant les sourcils sous l’élancement de son épaule blessée.
Dehors, le soleil était au zénith et Lily plissa les yeux sous la soudaine clarté aveuglante. Son dossier sous le bras, elle vérifia que le Ministre la suivait et se mit en route vers la sortie du village. Ils passèrent à nouveau devant la statue de la petite place et la jeune femme posa un regard respectueux sur la plaque gravée du nom des Potter. Elle caressa discrètement de l’index les lettres dorées. C’était pour que de tels drames ne se reproduisent jamais qu’elle s’était engagée chez les Aurors. C’était pour consacrer sa vie à lutter contre le mal, la violence gratuite et le règne de la terreur qu’elle avait rejoint les rangs des anges gardiens du Ministère. Un choix qui n’avait pas été simple et qui demandait des sacrifices quotidiens : l’incertitude de ne pas savoir si elle rentrerait blessée chez elle… si elle rentrerait chez elle tout court. Elle n’avait jamais eu peur de mourir, non. Au contraire, elle vouait une addiction à l’adrénaline et une passion morbide pour la prise de risques. Mais certaines questions revenaient sans cesse lorsqu’elle se retrouvait en situation de combat : et si elle tombait durant ses fonctions, Wolfgang la pleurerait-elle ? Lui manquerait-elle ? Et si il se retrouvait en face d’elle, que se passerait-il ? Elle ne lèverait pas sa baguette sur lui, c’était certain. Mais lui, pouvait-elle lui faire confiance ? Peut-être n’aurait-elle plus l’occasion de se poser ces questions bientôt, puisque leur relation avait un pied dans la tombe. Ils s’étaient quittés sur des mots durs et cruels… Pourtant, malgré la haine et la colère éprouvées à ce moment là, l’amour était tout de même présent. Leur relation avait toujours était compliquée, depuis le début. Ca avait toujours été un savant mélange de violence, d’amour et de passion douloureuse. Il était donc normal que cette pseudo rupture ne déroge pas à la règle…
C’est perdue dans ses pensées que Lily aperçu les quelques arbres marquant l’entrée de la forêt. Sur un petit sentier à leur droite, une maison abandonnée qui semblait ne tenir debout que par miracle.
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Dim 19 Sep - 17:44

----------Les plats et leurs odeurs délectables étaient venues réveiller les papilles de l'Auror et du Ministre de la magie. Azphel méprisait les moldus, pourtant il adorait et leur technologie et leur nourriture qui était des plus succulentes. Pour tout vous dire, même s'il ne l'aurait dit à voix haute, il méprisait la nourriture typique des sorciers comme le jus de citrouilles ou toutes les confiseries infectes que ce monde s'était façonné, méprisant là ce que le monde moldu avait déjà à offrir alors qu'il ne pourrait jamais l'égaler. Le pavé de biche à la sauce au poivre posé dans l'assiette devant lui, rappelait à sa mémoire de jeune aristocrate combien ce que le monde extérieur - c'est ainsi qu'Azphel appelait le monde des moldus - avait à offrir était si appréciable. Rien de tel qu'un repas qui s'apprécie sans grimaces pour concentrer ses pensées vers leur objectif avec plus de facilité.

-----Il remplit son verre du blanc sucré et fruité et resservit également Lily avant de plonger sur la vue ouverte sur la place de Godric's. Il était toujours aussi perdu. Pas sur sa mission ici mais sur ses pensées en général, il y avait eu tellement de bouleversement et d'évènements dans sa vie ces six derniers mois qu'il était très difficile pour lui de mettre de l'ordre dans ce fouillis. Le fait qu'entretemps il avait été élu à la fonction de Ministre n'avait rien arrangé. Azphel avait rechuté dans l'alcoolisme, qui était devenu un des seuls moyens pour lui de décompresser après le sexe, à la différence prêt qu'il n'avait pas besoin de courir après pendant des heures pour ramener une bouteille de scotch dans sa chambre. Il avait repris la cigarette aussi, bien qu'il se mesurait sur la quantité, mais à y repenser, comme c'était le cas là ; il avait envie de sortir dehors et d'aller inonder ses poumons d'une fumée cancéreuse.

----------Son esprit se re-concentra sur la table du restaurant, lorsque Lily brisa un silence qui avait sûrement duré de longues minutes.

« J’adorerais être Legilimens… »

-----Azphel rigola. Elle ne devait pas être la seule à penser cela et il se dit qu'il valait mieux, elle comme une autre, qu'elle ne soit jamais Legilimens de sa vie. Il valait mieux pour lui, lui qui eut une raison supplémentaire de repenser à l'avantage que lui confèrerait la maîtrise de l'Occlumancie.

- Je pense... qu'il n'y aurait pas grand-chose d'intéressant à voir, glissa-t-il pour réponse dans un sourire étiré. A moins que tu ne t'intéresses à la paperasse d'un Ministre et à ses lamentations sur sa vie privée inexistante, ironisa-t-il en minimisant son intérêt par un mensonge.

----------Les yeux bleus de Lily fouillèrent sa réponse avant de lui accorder un minimum de crédit. Elle reposa son verre et repartit sur leur visite ici. Azphel l'écouta avec attention, appuyé sur une main à savourer ses paroles comme il savourait son verre de vin. Il était perplexe sur la marche à suivre, il avait envie de visiter le cimetière et il était évident qu'il serait plus facile de le faire de jour que de nuit, bien que quelque part, si des réunions s'y déroulaient, ce n'était certainement pas en plein jour. Ils étaient au moins sûrs une chose, il était inutile de refaire le travail qui avait déjà été fait et ils ne perdraient pas leur temps à réinterroger de nouveau les habitants du village. Elle proposa d'aller s'aventurer aux limites de la ville pour commencer. Pourquoi pas, les habitations à l'intérieur avaient déjà presque toutes été fouillées de toute façon... Il s'abstint de faire une remarque lorsque Lily sur la compétence des Aurors qui paraissait inébranlable pour elle et se contenta d'adresser des hochements de tête qui approuvaient ses propos.

-----Elle demanda l'addition et Azphel récupéra ses affaires avant de se lever. A sa grande surprise elle régla le tout et ne voulut rien entendre. << Pour te remercier... >> lui dit-elle simplement. Elle paya plus que nécessaire et il resta un instant immobile, dubitatif devant la scène qui se déroulait. L'homme derrière le comptoir dévisageait Lily après lui avoir adressé un clin d'œil des plus explicites. Azphel serra les mâchoires, il ne savait pas pourquoi mais il ressentit comme une soudaine envie de tuer le jeune homme sur place. Lorsque Lily tourna les talons, il la suivi après avoir offert un regard noir à l'homme derrière son comptoir. A peine sortit dehors qu'il regretta d'avoir repris sa cape et la retira sitôt de ses épaules avant de s'allumer une cigarette qu'il accueillit comme une mère accueillerait son premier enfant.

- Je ne vois pas pourquoi tu tiens tant à me remercier, dit-il à Lily alors qu'ils se dirigeaient vers la statue des Potter. Si c'est pour le mois dernier, tu n'as vraiment pas à le faire... mais merci d'avoir payé... Bon, allons voir ce qu'il y a d'intéressant en bordure de cette forêt, soupira-t-il...

----------Il était assez tôt dans l'après-midi aux alentours de quatorze ou quinze heures. Là où la chaleur était des plus forte. Il n'y avait pas de vent ce qui renforçait encore plus l'impression qu'Azphel avait d'étouffer. Il jeta un regard contrarié au ciel et s'interrogea sur l'utilité des nuages gris qui continuaient de patrouiller en se contentant de se montrer menaçants... La statue des Potter se matérialisa devant eux, montrant James et Lily debouts, tenant le petit binoclard de Harry, le jeune sorcier qui tua des décennies auparavant le plus grand mage noir de tous les temps. Azphel frissonna en pensant à ce grand sorcier anéanti par un gamin... Il marchait côte à côte avec Lily et il ne se força même pas à sourire lorsqu'il observa l'Auror qui porta un regard respectueux sur la statue...

-----Il n'avait déjà pas compris Betty, il ne voyait pas en quoi il comprendrait Lily sur ce point... Choisit-on vraiment qui l'on devient ? Azphel avait toujours pensé qu'il n'avait pas pu échapper à la Magie Noire. Il ne se posait pas comme une victime, non, il l'adorait plus que tout. Mais il restait convaincu que les origines de sa famille n'avaient pu lui permettre aucun autre destin. Peut-être que Lily et Betty étaient dans le même cas... Avec le temps on se fait nos propres idéaux, mais est-ce que tout le monde a réellement cette chance. Un fils de Mangemort a-t-il une quelconque chance de devenir autre chose qu'un Mangemort ?... Azphel pensait que oui, mais il n'appliquait pas cette réponse à lui. Il était irréversiblement corrompu à la magie noire et rien ne pourrait changer cela.

----------Ils continuèrent leur chemin, silencieusement. Azphel ne se sentit pas obligé de briser le silence, il aimait ses moments. Et sa relation avec Lily avait été jusque-là, ponctuée de ces silences. Ca ne le dérangeait pas vraiment. Et entamer une conversation sur les Potter ou les grands sorciers qui avaient vécu à Godric's Hollow ne l'enchantait pas particulièrement. La place resta derrière eux et pour horizon, une dense forêt s'offrait à eux en sortie d'une ruelle. La route pavée les apporta aux dernières maisons du village dans un cheminement chaotique. Une centaine de mètres de plaines les séparaient de la forêt. Il balaya les premiers arbres du regard en cherchant une habitation, avant de repérer ce qui s'y prêtait sous l'ombre de la lisière de la forêt.

- Allons voir là-bas, ordonna-t-il à l'Auror en pointant la cabane du doigt. On consignera tout ce que l'on va trouver dans ses maisons. On va essayer de déterminer s'il y a eu des activités assez récentes ici, de manière peut-être à repositionner des Aurors dans le coin pour surveiller tout le secteur. En espérant qu'on trouve quelque chose..., termina-t-il à demis mots.

-----Ils arrivèrent à hauteur de l'habitation, qui n'était pas très grande, étalée sur un seul étage et avec d'évidents signes d'abandon. Entièrement en pierres blanches, elle offrait un côté décalé en comparaison à l'intérieur du village. Un lierre grimpait sur tout un côté en s'étendant de tout son long sur un pan de mur. Ils durent se frayer un chemin parmi les herbes hautes pour arriver jusqu'à la porte d'entrée. Il sortit sa baguette, mais il n'eut pas besoin de s'en servir sur la porte qui s'ouvrit sans effort lorsqu'il prit appui sur la poignée. L'entrée donnait directement sur un couloir latéral contre lequel il décompta quatre portes, plus une grande salle ouverte au bout du couloir. Il faisait sombre à l'intérieur et le peu de lumière qu'offrait l'extérieur était en grande partie étouffée par les arbres autour de maison. Il appuya sur l'interrupteur dans le couloir, mais rien ne s'alluma, il ne devait plus y avoir de courant depuis des lustres.

- Lumos, prononça-t-il, suivi par Lily.

----------Il avança rapidement dans le couloir qui s'était illuminé sous la lumière de leur baguette, en direction de la salle du fond qui devait être le salon. L'Auror s'arrêta elle dans les pièces voisines du couloir. Heureusement qu'il ne faisait pas nuit, l'endroit devait être idéal pour des ados qui aimaient se faire peur et qui cherchaient à s'offrir quelques frissons. Il déboucha dans la pièce qui était effectivement une salle à manger. Une seule baie vitrée donnait sur des arbres en dehors. L'intérieur supportait une couche de poussière absente par endroit. Seule une table en bois noir traînait au centre, deux chaises seulement, une cheminée en pierre et une commode totalement nue qui lui faisait face. Il était étonnant de constater que la baie était en parfait état et qu'elle n'avait pas été fracturée.

-----Il s'approcha de la cheminée où quelques rondins de bois noircis étaient encore présents dans l'âtre. Il s'agenouilla à hauteur et passa son index dessus. Le feu avait brûlé ici il y avait peu de temps. Il se releva et effectua un tour rapide dans la pièce. Du monde était venu récemment ici, ça ne faisait aucun doute, mais il n'y avait rien d'inhabituel dans la maison, c'était probablement les restes du passage de quelques gosses du village. Il agita sa baguette en l'air et prononça une formule. Aucune magie ne régnait dans la maison, aucun sortilège de dissimulation. La maison aurait pourtant pu coller parfaitement pour des "réunions secrètes", mais tout laissait penser qu'elle était seulement le cadre de quelques péripéties nocturnes d'adolescents... Mais en fait, la certitude d'être confronté à la magie noire n'était-elle pas en vérité que dans la tête d'Azphel...

-----------Il secoua la tête, presque blasé d'être aussi stupide. A tous les coups leur journée se terminerait avec un constat terrible, rien de plus sur les activités de Godric's et aucune piste. Azphel courait après une chimère de magie noire, mais peut-être que les deux employés du ministère couraient en réalité après un tueur moldu, ou rien de bien plus intéressant. Les mains sur les hanches, pensif, il se demanda s'il n'avait pas pris les histoires du rapport trop au sérieux et s'il n'était pas parti un peu trop vitre pour Godric's. Pour rien... Non, il ne serait de toute façon pas parti pour rien, puisque Lily, la belle Auror, était là avec lui...

- Tu as trouvé quelque chose ? Cria-t-il depuis le salon pour qu'elle l'entende. Il n'y a rien d'intéressant dans la salle à manger.

-----Il se dirigea vers le couloir, à l'encontre de sa partenaire d'un jour. Ses pensées se bousculaient encore dans sa tête. Il n'avait aucune idée d'où les conduirait cette journée, la seule chose dont il était à peu près certain, sans en connaître l'exacte raison ; c'était qu'il était content que ce soit avec Lily.
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Invité, le  Jeu 23 Sep - 16:56

Monsieur le Ministre désigna la petite habitation abandonnée et ordonna de s’y rendre pour consigner toute découverte qui pourrait être faite durant la fouille des lieux. Ils traversèrent tant bien que mal le jardin, qui n’en avait plus que le nom et qui ressemblait plus à une jungle tropicale en Equateur. Lily prit soin de ne pas se tordre une cheville en se prenant les pieds dans des ronces et jaugea le terrain à chaque pas supplémentaire. Pas la peine de passer pour une idiote incompétente et maladroite (une fois de plus) devant Azphel, il devait déjà avoir une piètre opinion d’elle.
Ils arrivèrent devant la porte d’entrée qui couina lamentablement lorsque le jeune homme l’entrebâilla. Elle s’ouvrit sur un couloir sombre et tellement poussiéreux qu’une fumée semblait stagner dans l’atmosphère. D’un geste naïf, le sorcier actionna l’interrupteur, déclanchant un petit rire moqueur de la part de Lily. Il n’y avait même plus de câble électrique à l’extérieur de la maison, comment pouvait-il espérer qu’en appuyant sur un bouton, le lustre au plafond allait s’éclairer ? Monsieur le Ministre n’avait sans doute pas l’habitude de se rendre sur le terrain. Ou bien il avait déjà perdu sobriété et lucidité…
* Sûrement un peu des deux… *
Elle se mordit les lèvres pour dissimuler son sourire et baissa les yeux au sol faisant mine de s’intéresser au plancher bouffé par les mites. Un Lumos résonna d’une même voix, faisant jaillir un filet de lumière des baguettes des deux curieux.
Azphel s’avança dans la presque obscurité, longeant le couloir, Lily sur ses talons. A leur passage, le plancher grinça en émettant un bruit à réveiller les morts du cimetière à l’autre bout du village. Ca ne plaisait que très peu à la jeune femme que de se retrouver en arrière. Elle était ici pour couvrir l’homme qui était à la tête du monde magique et ça n’était pas en la camouflant dans son dos qu’elle allait pouvoir accomplir son travail correctement. C’était à elle de faire le tour des pièces pour vérifier qu’aucun malfrat ne s’y cachait ou qu’aucun extrémiste n’attendait le passage du Ministre pour lui balancer un sort entre les deux yeux. Il y avait peu de chance que quelqu’un soit au courant de leur escapade ici, en dehors du personnel du Ministère. Mais on n’était jamais trop prudent, les détraqués au coup de baguette facile sont nombreux et un homme de pouvoir abattu alors qu’elle avait comme mission sa protection mettrait un terme définitif à sa carrière. Sans compter que ça ruinerait son CV, « meurtre du Ministre durant son service »… entre « Intégration des Aurors » et « Réussite de son permis de Transplanage »… Si quelqu’un devait jouer le bouclier et se prendre un sortilège en plein cœur, c’était elle. Elle était là pour ça. Elle avait signé pour ça.
Elle arriva devant la première porte mais stoppa avant de l’ouvrir. Se tournant vers Azphel, elle pointa son index vers le sol en mimant un geste qui voulait dire clairement « Attends moi juste là et ne bouge pas ». Mais à peine avait-elle posé la main sur la poignée de la porte que le sorcier avançait déjà vers la pièce du fond.
* Aussi têtu qu’une vieille gargouille…*
Lily soupira et secoua la tête en un geste d’exaspération, faisant retomber quelques mèches brunes devant ses yeux. Baguette pointée devant elle, elle poussa la porte du pied et jeta un œil prudent à l’intérieur.
Personne. Avec précaution, elle s’enfonça dans la pénombre de ce qui semblait être un bureau. Les murs présentaient encore de grands rectangles plus foncés, stigmates d’anciens tableaux accrochés ça et là. Un énorme bureau en bois trônait au milieu de la pièce, un fauteuil sagement posé juste derrière. Avec la dextérité que lui valait l’habitude, Lily extirpa la plume à papote de son étui et fit planer son dossier d’un coup de baguette jusqu’à la pointe de la petite plume qui prit vie lorsqu’elle entra en contact avec le parchemin. La jeune Auror se racla la gorge et s’exprima d’une voix monotone.
« Mercredi 8 Septembre, 15h12, Godric’s Hollow. Avons pénétré dans habitation abandonnée en sortie du village. Porte d’entrée forcée avant notre arrivée. »
Elle s’approcha de l’imposant bureau et le contourna en laissant courir ses doigts sur son bord, caressant les veines du bois de l’énorme meuble. Quelques feuilles jaunies avaient été laissées là, ainsi qu’un coupe-papier à peine visible sous la pellicule de poussière déposée sur sa surface. Quelques bouteilles de bière vides avaient été abandonnées à même le sol dans un coin de la pièce et l’épais tapis était parsemé de mégots de cigarettes, emplissant l’atmosphère d’une odeur de tabac froid et de moisissure. Elle poursuivit :
« Traces qui indiquent que des individus ont séjourné sur les lieux récemment. Tout porte à croire qu’il s’agit de squatteurs. Aucun indice quant à une quelconque activité magique. »
Le silence régnait en maître et seul le bruit de la plume a papote grattant le parchemin au son de la voix de Lily venait en troubler le calme. Elle parcouru des yeux les quelques feuilles déposées en vrac sur le bureau : la plupart étaient devenues illisibles. Les yeux divaguant au gré de ses pensées, un petit cadre posé sur un coin devant elle vint néanmoins attirer son attention. Sa surface était patinée par le temps et l’environnement insalubre, et la jeune femme dû passer ses doigts sur le verre pour pouvoir en admirer la photo. Une bouille de chérubin lui arracha un hoquet de surprise… Ces boucles brunes, ces yeux noirs comme l’ébène… Pendant quelques secondes, elle crut y voir le visage de son jeune frère. Il lui manquait tant ! Il faisait ses études en Russie désormais et en 2 ans, elle n’avait eu l’occasion de lui rendre visite qu’une seule fois. Une seule fois qui fut mémorable : elle avait fait la connaissance de Wolfgang ce jour-là. Cet homme à l’apparence aussi froide que le blizzard russe et au regard brûlant comme un brasier… Il était entré dans son cœur sans jamais plus en sortir, faisant des ravages irréversibles et laissant des cicatrices dont Lily pensait ne jamais pouvoir guérir.
Une voix la fit sursauter et elle échappa le petit cadre qui rejoignit le sol dans une pluie d’éclats de verre.
Tu as trouvé quelque chose ?. Il n'y a rien d'intéressant dans la salle à manger.
La jeune femme ferma les yeux en soupirant, agacée de s’être laissée surprendre par une voix pourtant si douce. La plume à papote venait de trouer le parchemin en même temps que Lily avait laissé sortir un petit cri lorsque le bruit de verre cassé avait rompu le silence. Elle leva les yeux au ciel, s’empara de la petite plume et la rangea dans son étui. Le sol semblait recouvert de centaines de petits diamants et elle se pencha pour ramasser la photo du bambin souriant. Elle s’en saisit, la frotta dans sa paume et la déposa sur le bureau avant de se rendre compte qu’une goutte de sang perlait à son doigt. Elle prit soin d’enjamber minutieusement l’océan de verre à ses pieds et rejoignit le couloir en direction de la voix d’Azphel.
Elle porta son index à ses lèvres, grimaçant lorsque le goût ferreux envahit sa bouche, et accueillit la vision du couloir vide avec une moue boudeuse. Pourquoi ne l’avait-il pas attendue sagement comme elle le lui avait demandé ? Se dirigeant vers la pièce du fond à la rencontre du sorcier, elle prit soin d’ouvrir les autres portes d’un coup de pied à son passage devant chacune d’entre elles. Il rejoignit la jeune femme quelques secondes plus tard, visiblement déçu de ne rien avoir découvert. A quoi s’attendait-il ? Ils ne trouveraient sans doute rien du tout, une enquête ayant déjà été menée sans succès. Elle lui lança un regard sombre.
« Dis moi, Monsieur le Ministre… Qu’est ce que tu n’as pas compris dans « Attends moi ici » ?... Il va falloir que les choses soient claires. Tu donnes les directives, on va là où tu le décides, je fais ce que tu me demandes : pas de soucis ! Mais pour tout ce qui touche à ta sécurité, je te demanderais de faire ce que je te dis… ce que je t’impose. Je ne peux pas te protéger correctement si tu n’en fais qu’à ta tête. »
Elle regarda le jeune homme d’un air sceptique, doutant que ses mots aient un quelconque impact sur son entêtement à vouloir faire ce que bon lui semblait. Ils allaient sûrement devoir s’aventurer dans la forêt ou dans la campagne reculée. S’il n’était pas capable de rester deux minutes dans un couloir le temps qu’elle fasse le tour des lieux, qu’adviendrait-il en milieu hostile ? Il fallait qu’il la laisse faire son travail, et correctement. Elle essaya de conserver un air stoïque et sévère pour avoir un minimum de crédibilité, mais elle sentait bien que s’il continuait de la fixer ainsi, elle allait baisser les yeux et sourire.
« Ai-je été claire ?... Ecoute, je sais que je ne dois pas avoir une image des plus crédibles à tes yeux. La dernière fois que tu m’as vue, je ressemblais à tout sauf… à une Auror. Je ne paye pas de mine et on aurait tendance à croire qu’un chaton peut être plus dangereux que Lily Gordon. (une pause) Détrompe-toi. Les apparences sont trompeuses… Un mois s’est écoulé et aujourd’hui, c’est toi qui est sous ma protection.»
Son regard se radoucit tout de même et elle tourna la tête pour camoufler ses lèvres qui commençaient déjà à s’étirer. Elle avança en direction des autres portes.
« Rien à signaler dans le bureau. Allons vérifier le reste des pièces, bien que je ne pense pas qu’il y ai quoi que se soit ici… »
Elle stoppa et se tourna pour faire face à Azphel en pointant un index sur son torse.
« Et tu restes derrière moi. » lança-t-elle avec un regard méfiant et lourd de sens, signifiant clairement qu’il risquait de subir une remontrance supplémentaire s’il dérogeait aux règles.
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Mar 28 Sep - 18:22

--------La fouille ne donnait rien d'intéressant. Il y avait de toute façon, peu de probabilités qu'elle se soit révélée fructueuse. La bâtisse n'était même pas sous le couvert de la vaste forêt qui commençait aux pieds de Godric's Hollow pour finir par se perdre dans une vallée qui n'en montrait pas le bout. Si réunion occulte de sorciers il y avait, il était évident qu'elle ne se passait sûrement pas au su et à la vue de tous. Néanmoins Azphel ne voulait négliger aucune piste. Il était pleinement convaincu que les rumeurs naissantes autours des activités d'Hollow, associées au prestigieux passé du village, suffisaient à entourer le hameau d'une présence magique indéniable. Une présence de magie noire cela va de soit, sinon il ne ce serait pas déplacé en personne...

------ Il décida de laisser le salon dans sa couche de poussières sans approfondir sa fouille. Les traces de magie se repéraient à des kilomètres et il n'y en avait pas une seule ici. Il rompit le silence pour interpeller Lily qui devait être dans une autre pièce à tout détailler ou dans la salle de bains en train de se refaire une beauté si toutefois elle n'avait rien trouver de plus intéressant à faire. Un bruit de verre brisé retentit dans la maison et il comprit qu'il venait de faire peur à la jeune Auror. Il esquissa un sourire en se demandant ce qu'elle avait pu casser dans la maison - il fut d'ailleurs étonné, vu l'état d'abandon de celle-ci ; qu'il reste encore quoi que ce soit à casser à l'intérieur. Il brisa à nouveau le silence, qui lui ne tombait pas en morceaux, d'une voix amusée :

-
Oups, qu'est-ce que tu as cassé de valeur ?


-------- Il entendit l'Auror bouger dans le couloir et des portes claquer l'une après l'autre avec indélicatesse. Ils se rejoignirent dans l'embrasure de la porte. Lily contemplait son index d'où coulait un fin filet de sang. Il ne put retenir un sourire amusée devant le visage de la jeune femme qui exprimait un léger agacement, sûrement dû à sa coupure. Dans les couloir, les trois autres portes étaient ouvertes et attendaient d'être franchies. Il associa sans mal les bruits sourds qu'il avait entendus à une Lily rageuse de s'être coupée qui avait défoncé les portes une à une à force de coups de pieds salvateurs. Elle ne semblait pas particulièrement amusée et n'approuvait pas le sourire moqueur qu'il arborait et il jugea bon de ne pas trop en rajouter. Et puis en fait, non.

-
Ca y est, tu t'es exprimée sur ces pauvres portes sans défenses ? Tu as pu extérioriser ta colère comme tu le voulais ? Demanda-t-il d'une voix pleinement amusée avant de se mettre à rire.

----- Mais finalement, il était évident qu'elle n'avait pas vidée toute la colère qui sommeillait en elle, puisqu'elle s'en prit finalement à lui, ce qui l'amusa encore plus, bien qu'il se força à ne pas lui montrer pour ne pas la froissée. Les remontrances avaient pour sujet sa protection dont elle était la responsable. Lui bien sûr, n'estimait pas le moins du monde que sa sécurité puisse dépendre de quelqu'un d'autre que lui. Il croisa les bras en s'adossant contre le mur du couloir, à écouter gentiment les mots qui sortaient de manière ferme et presque convaincante de la bouche de Lily. Ses yeux bleus exprimaient une certaine fermeté, après tout elle avait raison, c'était son boulot d'assurer sa sécurité. Mais il percevait derrière ce regard pénétrable, une gêne bien enfouie qui était de faire la leçon au Ministre de la magie en personne.

-------- C'était très amusant pour lui, d'observer Lily qui tentait tant bien que mal de réprimer un sourire et de garder un sérieux en proférant ses remontrances au ministre de la magie. Il s'en amusait beaucoup. Il s'amusait, à vrai dire, de beaucoup de choses et lorsque Lily lui parlait de sécurité en pleine journée, oui, il trouvait cela franchement très drôle ! Elle prenait son rôle d'Auror très au sérieux, elle aurait été proche du A ou du B+ à un devoir sur table, mais là, pour Azphel, il n'y avait nulle menace a écarté et il se sentait en pleine sécurité ; et ce serait le cas tant qu'il serait accompagné de sa baguette et de son bras droit. Il espérait d'ailleurs vivement conserver les deux.

-
Très bien Lily, puisque tu estimes ça nécessaire, je veillerai à suivre tes directives tant que nous serons ici... Mais je ne peux pas te promettre d'être toujours sage, finit-il par dire en ce mordant la lèvre comme s'il laissait entendre qu'il comptait faire de grosses bêtises - ce qui serait probablement le cas.
Etre sous tes ordres, reprit-il en la regardant de bas en haut, presque avec insolence ; n'est pas déplaisant... On verra si tu peux plier un ministre à ta volonté, glissa-t-il avec une moue moqueuse.

«
Rien à signaler dans le bureau. Allons vérifier le reste des pièces, bien que je ne pense pas qu’il y ai quoi que se soit ici… Et tu restes derrière moi. » Ordonna-t-elle avec toute l'autorité dont elle pu user.

-
Très bien madame la protectrice ! S'exclama-t-il en levant les bras au ciel comme s'il se rendait à un homme armé. Tes désirs.... seront des ordres.

Il fut lui même étonné par sa dernière phrase qui laissait place à mille-et-uns sous entendus volontaires...

--------- Il suivit donc, en parfait homme politique son cortège de sécurité en talons aiguilles qui l'accompagnait. Un petit bout de femme plein de charme et de caractère trempé, mais qui cachait une véritable sensibilité qu'Azphel avait pu frôler lors de leur précédente rencontre. Leurs deux baguettes éclairèrent le sol et les murs de la maison à tour de rôle, répercutant leurs ombres derrière eux. Suivant l'Auror avec une discipline quasi militaire, Azphel cogitait sur nombre de choses. Comme le nombre de centimètres qui le séparait de Lily, sa taille de bonnets ou encore à quand remontait sa dernière relation sexuelle ? Non, aucune n'avait un rapport avec ladite maison qu'ils fouillaient, mais l'homme aimait être taquiné par les femmes et Lily jouait son jeu à la perfection. Restait à savoir quand serait abordée la froideur qu'Azphel avait eu à son égard un mois plus tôt. "Jamais" était une réponse qu'il aurait voulu donner...

----- Quoi qu'il en soit ils suivirent sans trop rechigner, lui et sa baguette, les jambes et le chemisier de l'Auror la plus sexy du Ministère (Betty Jorkins s'était vu rétrograder - injustement selon certain - à la seconde place de ce même classement depuis qu'elle avait des vues sur Will). La première porte entrebâillée par la chaussure de Lily donnait sur une sale de bains couplée avec les toilettes, un charme ancien certain mais des plus ennuyeux à notre époque. Les grosses commissions matinales faisaient rarement bon ménage avec la douche du partenaire de nos jours. Il s'appuya sur le lavabo, les bras croisés, dans le sens contraire de l'Auror qui fouillait la petite armoire aux portes miroir au-dessus. Elle n'y trouva rien d'intéressant, pas d'aiguilles ni de cam', pas de cape d'invisibilité invisible, rien ; tandis que lui glandait joyeusement. Oui, Lily lui ayant rappelé à juste titre qu'elle était ici pour assurer sa sécurité, il préférait abattre cette carte plutôt que de risquer de terminer amputé des deux jambes en examinant le fond de la baignoire.


---------- Machinalement Azphel se glissa dans le dos de l'Auror lorsque celle-ci fit demi tour dans l'espace confiné ; pour suivre à la lettre sa volonté de rester derrière elle... Il y avait du foutage de gueule dans l'air, ceci dit en y réfléchissant, pas que dans l'air. Porte suivante : la chambre. Des plus sobres, si on comptait en soit le rouge sang comme une couleur sobre. Un large lit à double épaisseur de matelas ornait le centre de la pièce, recouvert d'une couverture brodée de motifs rouges qui paraissaient ne ressembler à rien de réellement intéressant. Le lit en revanche, l'était lui. Azphel sauta dessus, ou plus exactement se laissa tomber en arrière et rebondit sur la surface molle de celui-ci. *
Idéal pour faire des galipettes * Il voulut faire part de sa réflexion à Lily pour lui demander son avis, mais celle-ci paraissait désintéressée de son Ministre.

------ Pour lui, il était clair désormais qu'ils ne trouveraient plus rien dans cette maison. Donc, plutôt que de faire son travail jusqu'au bout, il préférait s'amuser à regarder le professionnalisme certain dont faisait preuve Lily Gordon. Son professionnalisme et ses hanches. Dans l'ordre. Il se retourna sur le ventre et posa son visage entre ses deux mains, bien qu'il pouvait observer dans cette position une étonnante quantité d'endroits anatomiques où il aurait bien poser ses mains... Son regard parcourait de haut en bas la silhouette de l'Auror, avec un plaisir lisible tandis que le regard de la silhouette regardait au fond d'un tiroir avec un dégoût certain. Peut-être y avait-elle vu une vieille photo de Gyaltsen ?

-
Je pense que, l'interrompit Azphel affalé sur le lit, il n'y a bien dans cette maison qu'une seule chose qui soit vraiment agréable à regarder. Si l'on excepte la poussière bien sûr, corrigea-t-il en détachant son regard de Lily pour balayer le sol du regard.

---------- Il se releva, sans vraiment attendre de réponses de la part de Lily. Bien que si elle répondait, il interpréterait quel qu'en soit le contenu, la réponse comme la manifestation d'un intérêt pour lui... Sans accorder plus d'intérêt à la chambre il ressortit dans la grisaille du couloir après avoir éteint sa baguette. Il passa devant la dernière porte ouverte sans se tourner vers son intérieur et ressortit de la maisonnée plus vite qu'il n'y était entré. Le jour le fit plisser des yeux, pourtant ce n'était pas faute d'être tamisé par l'épaisseur des nuages qui recouvraient maintenant le soleil. Il regarda d'un air soupçonneux ces mêmes nuages, qui le regardaient avec tout autant suspicion. Il allait flotter, c'était évident, il faisait lourd, comme si la masse nuageuse perchée haut dans le ciel appuyait son poids sur le bas monde. L'orage était prévu et il montrait qu'il était à l'heure pour le rendez-vous.
Lily ressortit à son tour, sa baguette toujours dans sa main et elle offrit en spectacle pour les arbres attentifs la même moue de reproches à l'attention de l'éclat du jour. "Elle voit clair pour la première fois..."

-
Ouah, quel éclat... J'avais oublié à quel point tu étais rayonnante, lui dit-il avec une étonnante sincérité dans les mots. Bon, je pense qu'on peut s'accorder pour glisser sur le rapport qu'on a rien trouvé d'intéressant ici je crois. Je te propose d'aller se balader en forêt, en espérant ne pas nous perdre... et en priant pour que la colère du ciel ne s'abatte pas sur nous. Il adressa un regard noir aux nuages de la même couleur qui les surplombaient, puis un œil aux profondeurs de la forêt.

------ Comme pour lui signaler qu'ils l'avaient entendu, un grondement sourd s'extirpa de l'épaisseur nuageuse pour annoncer que quelque part, le coups d'envoi de la tempête d'éclair et de pluie allait être donné. Il espérait passer au travers des gouttes, bien qu'il savait la manœuvre matériellement impossible. Et puis la pluie et non pas et pluie la puis, phrase trop complexe à lire pour être répétée deux fois consécutivement dans une seule et même lecture en partant d'une unique majuscule vers un point final seul et attentiste patientant désespérément de voir arriver une ribambelle de mots pour se poser dans un finish abasourdissant et proprement sensationnel pour mettre un point d'honneur à marquer le coup d'un point ferme haut et levé définitivement pour clore une phrase non moins ennuyeuse que celle-ci qui a poussé le lecteur parfait à la lire d'un trait sans marquer de pause au risque d'attenter à sa vie en le coupant de l'oxygénation nécessaire au bon fonctionnement de son cerveau. Donc et pour faire plus court que la précédente phrase, la pluie ne dérangeait pas Azphel.

---------- Il se mirent en route, ou très exactement, ils se mirent en forêt, pour la forêt. La phrase fait tout de suite plus bête je le reconnais, mais ils ne peuvent se mettre en route, si point de route il y a. N'ayant qu'une forêt pour décor, là où les deux protagonistes de l'histoire se trouvaient, il se mirent donc en forêt. Il avait laissé le soin à sa body guard sexy de le précédé dans leur pédestre randonnée. Plus que de s'amuser de la situation dans laquelle il se mettait, il en tirait une certaine excitation. Excitation dont il attribua l'origine à un fantasme refoulé dont il ignorait l'existence, qui consistait à se soumettre au moins une fois dans sa vie à la seule volonté (sexuelle de préférence) d'une femme. Et il devait bien avouer, qu'après avoir profiter des charmes de la succulente Betty Jorkins, il avait plutôt bon goûts en matière de femmes.

------ Ils trouvèrent un gros arbre, puis plusieurs de ses congénères. Ils trouvèrent des herbes, des ronces, puis encore des herbes et de nouveau des ronces. Puis enfin, ils découvrirent un sentier. Ils l'empruntèrent, puisqu'ils avaient l'intention de le rendre après. Ils échangèrent quelques mots sur le chemin, la pluie, le beau temps, le mauvais temps puis la pluie.


---------- " La douce et tendre colère du ciel qui semblait ne pas vouloir caresser de sa tiédeur les deux employés du ministère. Comme si là-haut, un chef d'orchestre intimait les nuages d'attendre son ordre pour abattre les sanglots célestes sur Azphel et Lily. Le concert avait pourtant déjà commencé, les effets pyrotechniques étaient-là. Le ciel se zébrait dans l'horizon d'éclairs bleus et la batterie laissait entonner d'une voix de ténor la toute puissance de son tonnerre aux notes divines. Les musiciens et techniciens jouaient leurs rôles, le spectateur sorcier patientait sagement au premier rang de la salle terrestre, pour voir le concert du déluge s'abattre en rythme sur les plaines du monde charnel. L'ange Lily, le démon Azphel ; étaient de ceux-ci. Deux regards assidus et mélomanes qui jouissaient de l'aura sensorielle dégagée par la prestation du ciel. Un opéra à ciel ouvert pour éblouir leurs sens d'une symphonie intemporelle."

------ Le temps défilait à une vitesse presque surnaturelle. Un vent doux mais puissant était venu s'ajouter aux conditions climatiques qui empiraient, poussant les nuages rapidement, agrémentant l'air de la forêt de tumultueux murmures, fruits de discussions passionnés entre les arbres et leurs feuilles. Le vent soufflait fort entre les branches si bien qu'aux oreilles du Ministre, il faisait penser à un cloisonnement, comme si la forêt se refermait sur eux. Un temps pendant leur marche, il sembla se calmer et accorder un peu de répit, avant de repartir de plus belle. Azphel ne savait pas depuis combien de temps ils marchaient, mais il était content d'avoir suivi un sentier, c'était une assurance de retrouver leur chemin. Si le temps continuait de changer vers ce qu'il semblait vouloir devenir, une ligne à suivre ne serait pas de trop pour retourner sur leurs pas.

---------- Le terrain était accidenté, il servait certainement plus à des randonneurs qu'aux adeptes des vélos. A force de marcher, ils arrivèrent sur un terrain plus inégal, plus sauvage, fait de collines et de roches. Le ciel au dessus de leurs têtes continuait de jouer son air en totale décontraction. Ils s'arrêtèrent un moment, quand Lily remarqua que son corps gardé s'était arrêté en amont de sa position. Azphel, en effet, contemplait la végétation autour du lui et paradoxalement, se sentait lui-même observé par cette végétation. Devant lui il y avait un à-pic et au loin il distinguait plusieurs pierres anormalement bien disposées. Lily le rejoignit et ils restèrent un instant à regarder dans cette seule direction.

-
On va aller voir ça, là-bas, lui dit-il en pointant son index cent mètres en contrebas. Ca me fait penser à des menhirs mais j'en suis pas certain... Je me demande ce que ça fout là...

------- Lily acquiesça et ils s'écartèrent tous les deux du sentier en descendant prudemment dans les herbes pour rejoindre le lieu. Plus il s'en approchait et plus il pensait qu'ils allaient tomber sur un assemblage druidique ou gaulois de pierres levés. Mais la disposition ne ressemblait pas vraiment à ce que l'ont pouvait voir de part le monde moldu. En réalité il se retrouvèrent au milieu d'un large cercle de mégalithes, mais en son centre une bonne trentaine de pierres allongées un peu n'importe comment. Pourtant, l'ensemble paraissait soigné et minutieusement agencé. Il y avait peut-être là - c'est du moins ce qu'Azphel pensa - une symbolique dans le positionnement des pierres. Il retroussa ses manches de chemises jusqu'à ses coudes et posa son petit sac en velours pourpre sur une pierre.

---------- Il jeta un œil sur le ciel qui était plus sombre que jamais. Le tonnerre et la foudre s'abattait par dessus les arbres quelques kilomètres au-delà. Ils ne devraient pas trop s'attarder s'ils ne souhaitaient pas prendre l'eau tous les deux. L'après midi avait bien avancée et l'étonnante lourdeur était maintenant agrémentée d'un léger vent frais orageux. Il balança son regard émeraude sur Lily qui semblait avoir chaud et qui promenait son regard à elle sur les pierres autour d'eux. Il déambula au milieu des roches un instant puis s'arrêta net, lorsqu'il aperçu au centre de l'assemblage, une pierre où se dessinaient encore des traces de sang...
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Invité, le  Mer 6 Oct - 19:45

Très bien madame la protectrice ! Tes désirs.... seront des ordres.
La posture théâtrale d’Azphel, les mains en l’air, lui arracha un sourire amusé. Il pouvait toujours prendre ça à la légère et jouer les voyous se rendant aux forces de l’ordre, il n’en demeurait pas moins qu’il obéissait. Et c’était tout ce qui comptait ! Cependant, elle releva tout de même d’un air faussement vexé :
« Madame ?... C’est Mademoiselle !... Quant à mes désirs, le premier arrivant en tête de liste est de te ramener en un seul morceau à ton bureau… Ne vous en déplaise, Monsieur le Ministre.»
Elle tourna les talons et s’engagea dans le petit couloir en direction de la pièce suivante, le brave ministre la suivant consciencieusement. Une salle de bain. Si tant est qu’on puisse appeler ça une salle de bain… Une pièce avec une couche de crasse plus épaisse que le carrelage sur lequel elle se trouvait… Charmant ! La fouille allait être rapide, la pièce étant aussi étroite et étriquée que l’esprit d’un cagoulé. La jeune femme ouvrit précautionneusement la petite armoire au dessus du lavabo, esquissant une grimace lorsque son doigt se décolla d’une substance gluante sur la poignée. Elle jeta un œil (juste un seul, pour des raisons pratiques…) et constata sans grande surprise que plus rien n’avait été entreposé sur les étagères depuis des années. Avant de refermer complètement, elle lança un regard au jeune homme, accoudé nonchalamment (joli mot pour éviter de dire qu’il était en train de glander sans une once de remords) sur le mur. Il la toisait, avec sa bouille d’emmerdeur, fier de son inefficacité affligeante. Un vrai merdeux ! Faisant mine de faire courir ses yeux dans l’armoire, elle lui lança sans un regard :
« Alors… Bourbon ? Rhum ? Vodka ? Hum… Gin ? Whisky ?... »
Dans un sourire moqueur, elle claqua la petite porte, fixant son regard dans celui du sorcier.
« Rien qui ne te rendrait plus efficace ! »
Sa tâche de sous-fifre accomplie sous l’œil de l’inspecteur des travaux finis, elle s’empressa de faire demi-tour pour retourner dans le couloir. Ce n’est que lorsqu’elle esquissa un premier pas qu’Azphel se glissa dans son dos, mimant à la perfection la jeune recrue réintégrant les rangs serrés du corps militaire. Elle lui lança une œillade exaspérée et un soupir accompagna son geste. Pourtant, elle fut quelque peu déstabilisée et son assurance vola en éclats lorsqu’il la frôla, sa chemise effleurant son épaule, et que son souffle vint légèrement caresser sa nuque. Son odeur était agréable, boisée et aux notes épicées ; un parfum chaud et poivré. Que faisait-elle ?... Elle était en train de s’enivrer de l’eau de toilette de son patron ! A priori, on pourrait penser que c’est un geste anodin, que n’importe qui pourrait apprécier l’odeur de la veste de son voisin dans le métro ou de son collègue à la machine à café. Un geste anodin qui l’est s’il n’est pas associé à tout un tas d’idées du genre « il a une voix aussi brûlante qu’un Feudeymon» ou « ses lèvres accompagnent à merveilles ce p*tain de sourire d’emmerdeur »… Wow, il se passait quoi, là ?...
* Youhouuu… Raison appelle Cerveau, Raison appelle Cerveau…*
Reprenant pieds avec la réalité (expression absolument débile, surtout dans une situation où une pauvre sotte a du mal à mettre un pied devant l’autre), elle abandonna ses dérives mentales pour rejoindre le couloir, son supérieur hiérarchique à la voix exquise et à l’odeur hypnotisante sur ses talons.
Lorsqu’elle pénétra dans la pièce suivante, Lily faillit suffoquer tant l’air était chargé en poussière. Le bon petit soldat entra à sa suite avant de se laisser tomber lourdement sur le lit dans un nuage de poussière. Fermant les yeux, la jeune femme esquissa une grimace en secouant une main devant son visage pour dissiper le nuage, puis laissa échapper un bruit ressemblant plus au miaulement d’un chaton qui s’est coincé une patte qu’à un éternuement. Il était là, avec son petit air satisfait, allant même jusqu’à emprunter une position plus confortable, histoire de montrer qu’il n’était pas prêt à faire le moindre effort pour l’aider. L’Auror fit le tour du matelas jusqu’à la table de chevet et en ouvrit le tiroir, le refermant bien vite en y découvrant une grosse blatte. Elle tourna les yeux vers le Ministre lorsque sa voix sensuelle résonna.
Je pense qu’il n'y a bien dans cette maison qu'une seule chose qui soit vraiment agréable à regarder. Si l'on excepte la poussière bien sûr.
Il avait baissé les yeux sur le sol mais lorsqu’il les releva, Lily s’était approchée pour n’être plus qu’à quelques centimètres de son visage. Penchée à sa hauteur, elle murmura les yeux plongés dans les siens :
« Je suis bien d’accord… »
Puis elle délaissa son air faussement sulfureux pour poser les yeux à son tour sur le plancher.
« … la poussière est fascinante ! »
Elle se redressa puis alla farfouiller dans la bibliothèque, qui n’en avait plus que le nom : plus aucun bouquin n’y était rangé. Elle entendit le jeune homme se lever puis la porte d’entrée s’ouvrir et en déduisit qu’il devait en avoir fini avec cet endroit.
Dans un souci de conscience professionnelle, elle jeta un œil à la dernière pièce, constatant qu’un simple matelas trônait à même le sol au centre de la pièce, entouré de bouteilles vides et de cette écoeurante odeur de tabac froid. Sans attendre plus longtemps, elle ordonna à la petite plume à papote de rédiger une ligne supplémentaire au dossier signalant que la fouille de cette maison n’avait rien donné de concluant. D’un pas rapide, elle regagna l’extérieur où l’attendait le jeune homme. L’atmosphère était lourde et le ciel menaçant, s’apprêtant à déverser son fiel sur le village. Lily rejoignit le jardin en lançant un regard lourd de reproches aux nuages qui étaient en pleine réflexion quand à savoir s’il était préférable de ruiner son brushing tout de suite ou bien d’attendre encore un peu pour être sur qu’elle ne puisse pas esquiver les gouttes diaboliques.
Ouah, quel éclat... J'avais oublié à quel point tu étais rayonnante.
Dr Jekyll était toujours présent. Un adorable Dr Jekyll !
Je pense qu'on peut s'accorder pour glisser sur le rapport qu'on a rien trouvé d'intéressant ici je crois.
Elle afficha une moue agaçée, suivie de son petit sourire en coin ironique.
« Mais c’est fait, Boss ! »
* Je ne glande pas, moi…*
Je te propose d'aller se balader en forêt, en espérant ne pas nous perdre... et en priant pour que la colère du ciel ne s'abatte pas sur nous.
Elle acquiesça avant d’envoyer un regard inquiet au ciel. D’un coup de baguette, elle transforma sa jupe en un pantalon de la même couleur et fit disparaître ses escarpins au profit de bottes qui vinrent emprisonner ses jambes. Ils s’enfoncèrent ainsi dans la forêt, le gentil Ministre sage toujours derrière elle.
Le vent avait redoublé, comme s’il était le messager annonçant que la tempête était toute proche. D’ailleurs, on pouvait clairement entendre gronder le Céleste rageur qui avait lancé l’assaut à quelques kilomètres de là. Une bourrasque vint décoiffer quelques mèches brunes que Lily chassa de sa vue d’une main. L’air était chargé en électricité, les écorces au sol libéraient des effluves exaltées par l’humidité ambiante. Ce n’est qu’une fois devant un dénivelé que Lily stoppa et se rendit compte que son petit protégé était arrêté un peu plus haut. Elle le rejoignit et porta son regard vers l’endroit qu’il observait.
On va aller voir ça, là-bas, Ca me fait penser à des menhirs mais j'en suis pas certain... Je me demande ce que ça fout là...
C’était exactement ce que la jeune femme se demandait : qu’est ce que ça fout là ? Des caillasses grosses comme des bagnoles, en plein milieu de la forêt… Prenant soin de ne pas glisser en descendant du talus, elle s’avança vers l’alignement de pierres. Faisant courir ses doigts sur certaines, elle slaloma entre les roches, jetant des regards régulièrement sur le Ministre lunatique qui n’avait pas encore pété les plombs (peut-être n’entrait-il dans la phase alcoolique bipolaire qu’entre 3h et 6h du matin ? Ou après quelques verres…). Il semblait s’intéresser à l’une des pierres, son regard porté en son centre.
Le vent souffla, le tonnerre gronda, un éclair zébra le ciel qui était désormais paré d’un linceul sombre. Dans une symphonie subtile, la pluie s’abattit sur la vaste forêt en une multitude de gouttes, plus nombreuses à tomber à chaque seconde qui s’écoulait. Lily plissa les yeux et rentra la tête dans les épaules, comme pour accepter l’inévitable concerto auquel elle avait été invitée bien malgré elle. Ruisselante, elle se rapprocha au pas de course d’Azphel.
Ce n’est qu’en arrivant à ses côtés qu’un éclair vert vint frôler la tête des deux sorciers. Sans attendre, Lily plongea sur l’homme dont elle devait assurer la protection, le plaquant au sol sans ménagement. Baguette à la main, ses sens étaient exacerbés et elle fit courir un regard affolé autour d’eux, scrutant la végétation. Son cœur frappait si fort contre ses côtes qu’elle aurait pu jurer que le jeune homme sous elle pouvait l’entendre. La respiration rapide, elle n’avait qu’une peur : que le Ministre ne se sente émasculé ou soumis et qu'il décide de se défendre seul, prenant le risque d'être touché. Il ouvrit la bouche pour murmurer (ou bien voulait-il simplement reprendre sa respiration ?...) mais Lily ne lui laissa aucune chance de dire quoi que se soit. Sans sommation, elle plaqua sa main sur les lèvres du sorcier et mima un Chut. Elle n’eut pas le loisir de débattre plus longtemps sur la nécessité qu’il la boucle car une silhouette fonça au travers des bosquets, s’échappant dans les ténèbres de la forêt.
Ce qu’il fallait qu’elle fasse, Lily le savait : s’assurer que le danger était loin et écarté, transplaner avec le politicien et l’amener dans un endroit sécurisé. Voilà ce qu’il fallait faire, là, tout de suite. Pourtant, la fuite de l’individu mit le feu aux poudres. La jeune femme abandonna son protégé pour s’élancer à la poursuite du fou dangereux. Sous la pluie battante, elle fonça, les branches lui fouettant le visage et les membres. Elle était dans l’erreur, elle le savait : elle avait laissé Azphel seul sans protection et elle risquait sa vie inutilement. Pourquoi courir après le danger ? Après la mort ? Elle était trempée, essoufflée. Mais elle entendait les pas de course de l’agresseur à quelques dizaines de mètres devant elle.
C’était un leurre derrière lequel elle courrait sans pouvoir s’arrêter. Etait-ce l’état psychologique dans lequel elle se trouvait depuis quelques semaines qui la rendait accro à toutes sortes de dangers ? Tout était prétexte à prendre des risques. Plus que l’absence de la peur de mourir, c’était l’attirance pour les situations à risques qui la poussait aveuglément à mettre sa vie en péril. Une fin funeste, elle n’y pensait même pas, elle se croyait sans doute invincible. Et quand bien même, ça n’était pas ce qui aurait pu l’arrêter en cet instant. Tout raisonnement sensé et prudent s’évaporait, à l’image de son instinct de survie quasi inexistant ces derniers jours. Qu’adviendrait il si l’homme qu’elle pourchassait tête baissée se retournait sans prévenir ? Elle pourrait être blessée ? Voir pire… Une telle pensée aurait fait redoubler de prudence le moindre individu sensé. Pourtant, elle n’avait qu’une chose en tête : « Vas-y, retourne toi ! Arrête de fuir. Approche et bats toi ! ». Elle n’attendait que ça, qu’il stoppe sa course et qu’il se batte. Elle n’attendait qu’une seule occasion pour laisser sortir ce flot rageur qui la noyait depuis des jours, quitte à combattre sans prudence ni méthode. Quitte à en crever.
Elle lança un Stupéfix à l’aveuglette, espérant avec un peu de chance arriver à le toucher… en vain. Lui pourtant, ne la rata que de peu lorsqu’il balança un éclair derrière lui qui vint frôler la jeune femme, la blessant légèrement à son épaule déjà mise à mal. Sa course effrénée déboucha sur une petite clairière. Elle stoppa net, le souffle court, ne sachant pas par où continuer. Il fallait se rendre à l’évidence, il lui avait échappé.
« Et M*rde ! »
Elle jura puis porta sa main à son épaule meurtrie. Quelques points de suture tout frais avaient sans doute lâché car la blessure avait légèrement teinté le tissu de son chemisier d’une tâche pourpre. Un bruit dans les fourrés derrière elle lui arracha un sursaut et elle se tourna, baguette au poing. Elle accueillit le Ministre avec un regard plus sombre que le ciel. Non seulement il n’était pas resté là-bas, mais en plus il allait sûrement insister sur les risques qu’elle avait pris. Et ça, elle ne voulait pas en parler ! Si elle courrait après le danger, c’était son problème, pas le sien. Avant même qu’il n’ouvre la bouche, elle lui lança sur un ton amer :
« La ferme ! »
Devon Starck
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Mer 13 Oct - 0:22

----------Que faisait Azphel ? Il était étonné que sa garde rapprochée, symbolisée par Lily, ne lui en avait pas coller une au visage en le réprimandant. Il se comportait comme un gamin hypocrite et capricieux qui faisait tout pour exaspérer sa maman. Pourtant Lily, à défaut de s'amuser de ce comportement juvénile, semblait se plaire à entrer dans le jeu d'Azphel. Et plus que d'entrer dedans, le jeune Ministre pensait fortement qu'elle s'y plaisait... Dans la maison, il avait eu l'occasion de constater à quel point son charisme et son sourire avaient de l'effet sur la jeune femme, elle n'était pas d'ailleurs la seule à succomber à ces atours dans les couloirs du Ministère... Lui savait très bien qu'il fallait qu'il sorte de son petit jeu de parfait gamin, déjà pour ne pas finir par exaspéré l'Auror, et ensuite parce qu'il était persuadé de pouvoir séduire Lily, sans avoir recours à des manœuvres puériles.

-----Parce qu'il était évident, pour Azphel du moins ; que le petit jeu d'énervement qu'il avait entreprit avec sa future conquête n'avait que pour unique but de la séduire... Et le fait que par des mots ou des gestes maladroits, Lily lui montrait que son plan fonctionnait, le satisfaisait au plus haut point. Le seul bémol, ou plutôt le seul défaut qu'il aurait remarquer sur la belle toile du visage DeVincien de l'Auror ; aurait sûrement été ses goûts vestimentaires parfois discutables, quand son potentiel sexy descendait en l'espace d'une seconde de 8 sur 10 à - 12. L'exemple le plus probant était ce moment où la belle avait revêtit une paire de bottes en caoutchouc à la place de ses escarpins et un pantalon qui remplaçait son élégante jupe.

----------Ce fût l'instant où Azphel en voulut le plus aux nuages. L'espace d'un moment il fût tenté de sortir sa baguette d'un geste rageur qu'il aurait ensuite pointée vers le ciel avant de lancer un Avada Kedavra qui aurait foudroyé le premier nuage venu... Nuage qu'il aurait prit plaisir à voir chuté du ciel et s'écraser sur terre alors qu'il prendrait une posture victorieuse et supérieure. Finalement, il se contenta de détourner le regard, faisant mine de ne pas s'intéresser au changement d'apparence de Miss élégance 2015. Azphel lui, se fichait de la pluie qui menaçait leur journée, sa chemise et son pantalon de costume lui suffisait amplement. Si le ciel s'abattait sur eux il remettrait son manteau, mais il était amoureux de la pluie qui tombait et n'était pas du genre à se réfugier derrière un parapluie lorsque cela arrivait.

-----Ils avaient marchés et s'étaient aventurés assez loin dans les profondeurs de la forêt, sous la direction du Ministre. Le bruit du vent soufflant dans les branches d'arbres avaient en quelque sorte purifié les pensées d'Azphel et il avait commencer à changer d'humeur, préférant opter pour une conduite plus adulte avec Lily que celle qu'il avait adopté dans la maison abandonnée. Lily... Il avait en mémoire le corps émincé de coups qu'il avait trouvé dans une ruelle londonienne. Il se rappelait l'avoir déshabillée, sans aucune perversion dans le geste ; et avoir pris soin d'elle autant qu'il avait pu, pansant ses blessures avec des gestes minutieux. Il déglutit à cette pensée. Il ne savait pas pourquoi, mais dès qu'il pensait à l'Auror, un pincement au cœur le martyrisait. Derrière le jeu qu'il jouait avec, il tenait vraiment à elle et pourtant, il ne pouvait pas l'expliquer.

----------Elle était ravissante c'était certain... forte et vulnérable à la fois... Douce, professionnelle... Sexy... Le tout avec de la répartie et de l'humour. Non, en fait ce n'était pas difficile d'établir la liste de tout ce qui lui plaisait en elle. Il s'interdit de la regarder, alors qu'ils se dirigeaient vers le rassemblement de pierres qu'il avait aperçu au loin. S'il se retournait vers elle et son visage d'ange, son cerveau lui dirait automatiquement : " Oui, tu es fou d'elle, arrête de te voiler la face " ou alors " Mais espèce d'abruti, bien sûr que non que tu ne veux pas d'une relation avec elle ". De quoi avait-il peur en la regardant ? Que la première réponse vienne justifier les multiples emballements de son cœur à chaque fois qu'il se trouvait à moins d'un mètre d'elle ? Ou que la deuxième réponse ne s'impose à lui et qu'il se sente désespérément seul pour le restant de sa journée ?

-----Arrivé au centre de l'étonnante composition de roches, il abandonna ses réflexions sur son attirance pour Lily. Le vent commença à souffler de plus en plus fort, comme si le chaos effréné du ciel s'emballait alors qu'ils découvraient un site pour le moins étrange... Azphel retourna vers la pierre sur laquelle il avait déposer son petit sac pourpre. Il en sortit sa veste qu'il passa sur ses épaules et prit sa baguette avant de retourner inspecter l'énigmatique roche couverte de sang séché. Le temps qui s'était un moment suspendu éclata en un défilement d'intempéries ravageuses. Les éclairs tombaient désormais plus proches de l'épaisse forêt et les nuages, noirs de colère, éclatèrent au-dessus de leurs têtes en un vacarme scintillant.

----------La pluie s'abattit en un éclair sur les deux membres du Ministère, inondant par la même occasion l'épaisseur de la forêt sous des trombes d'eau et un violent balayage de la zone par un fort vent courroucé. Le Ministre ressortit sa baguette et imperméabilisa son manteau, même s'il prenait l'eau de toutes parts... Il porta son regard sur la pierre alors qu'il devait plisser des yeux pour essayer de distinguer quelque chose. Il passa sa main sur le bloc et sur la tâche de sang qui, c'est ce qu'il pensa, devait être là depuis bien longtemps. Un coup de tonnerre retentit et lui glaça le sang. La lourdeur de l'air de la journée se dissipait peu à peu au profit de la tiède pluie qui tombait drue et du vent glacial qui était en train de le frigorifier. Il repensa à son petit sac où traînait une bouteille de rhum... qu'il entendait presque lui murmurer * Je suis là pour te réchauffer ! * - Et aussi pour me bourré la gueule, formula-t-il sur ses lèvres tremblantes.

-----Il détourna son attention de la pierre lorsqu'une Lily dégoulinante arriva en courant à ses côtés. La pauvre devait sûrement regretter de l'avoir accompagné à ce moment-là... Elle s'arrêta juste à côté de lui et ouvrit la bouche pour parler. Mais aucun sons n'en sortit... Un éclair de lumière verte passa juste entre eux deux, les évitant de justesse... Tout le reste s'enchaîna très vite. Il sentit que la Lily soucieuse de sa sécurité le poussa à terre, et alors que ses yeux rencontraient des petits cailloux et un ver de terre affolé, il la sentit s'abattre de tout son poids sur sa poitrine. Bizarrement elle ne lui fit pas mal. Non pas qu'il la trouvait grosse, mais en général un plaquage en règle style rugbyman ne se passait pas sans douleur.

----------Les secondes qui passaient défilaient comme des heures. Il avait eu tout le temps d'analyser deux situations incompatibles. La première était cette superposition avec Lily et la proximité de leur deux visages, qui lui fit comprendre que son cerveau aurait choisit la première réponse s'il s'était retourné sur elle cinq minutes plus tôt... Bien que le regard de l'Auror était teinté d'un vent de panique, le bleu océan dans lequel il avait tant nagé un mois plus tôt était en train de l'hypnotiser de nouveau... La seconde situation incluait la prise de conscience d'un danger de mort immédiat sur eux deux. L'éclair d'un Avada Kedavra venait de menacer directement leurs vies en les manquant de peu... Face au regard de l'Auror, son cœur se mit à battre à tout rompre, mais certainement pas par désir, mais par excitation, l'adrénaline du combat et l'instinct de survie.


-----Il allait ouvrir la bouche, pour demander à Lily de se lever. Lui, ne souhaitait qu'une chose, s'opposer à la personne qui les avait visé. Mais au moment où son ordre allait sortir, sa garde rapprochée, dans un élan de bêtise, plaqua sa douce main sur sa bouche et lui fit un chut avec ses lèvres parfaite. * C'est pas vrai pu*ain, tu vas arrêter de me prendre pour un gamin bordel ! * cria-t-il intérieurement après son ange gardien. Derrière eux, une silhouette sombre passa fugitivement et il n'eut rien le temps de faire. Lily se leva en une fraction de seconde et partit à la poursuite de l'homme qui les avait pris pour cible. Il se releva à son tour en s'aidant de la pierre tachée de sang, juste à temps pour voir la belle Auror qui disparaissait de l'autre côté de la forêt, là où son épaisseur était accentuée par d'épaisses herbes piégeuses.

- Quelle inconsciente, souffla-t-il en ramassant sa baguette. Et Mer**...

----------Il se mit à courir en direction des arbres, sur les traces de Lily, alors que celle-ci avait déjà disparue de son champs de vision. Il maugréa et pesta haut et fort, insultant Dieu, Lily, Secret Story et les Aurors de tous les noms, alors qu'il courait en s'époumonant à travers la couche d'arbres qui lui barrait le chemin ; les branches griffant ses mains sans délicatesse et la pluie abondante et le fort vent contraire ralentissant ses mouvements. Il trébucha d'un seul coup, après que son pied ait heurté une souche qu'il ne pouvait pas avoir vu. Il tomba en avant et lâcha sa baguette quand sa tête se cogna violemment sur les racines d'un arbre. Il perdit connaissance quelques secondes alors qu'un flash blanc lui masquait la vue. Il ressentit une cinglante douleur à la cheville et une plus intense encore au front qui le lançait.

-----Il recouvrit la vue en se redressant péniblement, une main enfoncé dans la terre détrempée, l'autre fouettant l'air devant lui, pour être sûr qu'il n'y avait pas une branche invisible avec laquelle il pourrait s'assommer. Il s'appuya contre le tronc de l'arbre qui l'avait fait tombé. A en juger par son épaisseur, il estima qu'il devait être plusieurs fois centenaire. Avec quelques étincelles devant les yeux, il se mit à rechercher sa baguette qu'il mit une bonne minute à retrouver. La cheville douloureuse, le front endolori, il se remit en chemin, avec beaucoup moins d'ardeur cependant ; pour retrouver Lily, en espérant qu'elle n'aurait pas pris de risques inconsidérés... A cette pensée son cœur se serra et il retrouva un peu de sang chaud pour accélérer le rythme et passer outre la douleur physique qui le ralentissait.

----------Le cœur d'Azphel continuait de battre la chamade. Il avait peur, pas pour lui, mais pour Lily qui était partie à la poursuite d'un pseudo mage noir à l'hostilité évidente... Une boule se forma dans sa gorge à l'idée qu'il puisse la perdre par sa faute, parce qu'il avait demander l'aide des Aurors et que ces boulets de première n'avaient pas trouver mieux que de lui envoyer Lily... Il trouva la force d'accélérer en accord la cadence, il devait la retrouver. * Fait chier on y voit rien dans ces arbres * Autour de lui, l'orage semait un chaos assourdissant. Il aurait aimer pouvoir entendre Lily ou leur agresseur, mais le tonnerre qui semblait ne pas vouloir cesser et la pluie continue ne laissait rien filtrer qui aurait pu lui indiquer la direction de l'Auror.

-----Il s'arrêta sur place lorsqu'à une cinquantaine de mètres devant lui, légèrement décalé sur la gauche de sa position, un éclair rouge éclaira la forêt ; suivi dans la foulée d'un second. Il reprit sa course contre la montre, * contre la mort... * pensa-t-il, pour retrouver Lily. Bravant les ronces, les herbes, ses idées catastrophiques et le vent polaire mêlé de pluie, il traversa la forêt en courant jusqu'à en perdre haleine. Le souffle court, les mains sur les genoux, il s'arrêta lorsqu'elle apparut devant lui. Elle revenait sur ses pas, tournant le dos à une clairière. Le cœur d'Azphel se desserra, rassuré de la voir. Le visage de l'Auror, lui, ne s'éclaira pas une seconde. Il se redressa en grimaçant pour la contempler. Son visage exprimait de la colère. Elle devait être frigorifiée sous son fin chemisier blanc qui lui collait à la peau, complètement rincé.

----------Pourtant, le regard appréciateur d'Azphel ne s'attarda pas sur la jolie dentelle rouge du soutien-gorge de Lily qui apparaissait clairement. Les lignes du buste de la jeune apparaissaient nettement elles aussi, mais la jeune femme ne donnait pas l'impression de s'en soucier. Leur regard se croisèrent, deux regards fermes et sûrs. L'un était intérieurement soulagé de voir son ange gardien en vie, l'autre semblait passablement énervé et n'était pas prêt d'octroyer un sourire... Elle passa devant lui en lui lâchant un cinglant << La ferme ! >>. Il la regarda passer, totalement incrédule. La goutte de pluie fit déborder le Ministre. S'en était trop, elle commençait sérieusement à l'agacer... Il la rattrapa d'un pas rapide et l'empoigna par le bras sans ménagement pour l'arrêter.

- Hey stop ! Y en marre là, alors maintenant c'est toi qui va la fermer !

-----Lily s'était arrêtée net, comme si le stop qu'il avait hurlé avait eu un impact sur elle. Il relâcha sa prise pour lui montrer qu'il n'avait aucunement l'intention de lui faire du mal. Il lui adressa un regard noir, profond et autoritaire.

- Ton petit jeu c'est fini Lily ! Qu'est-ce que tu veux hein ? Regardes-toi tu es complètement trempée et blessée, tu courais après quoi toute seule dans cette forêt ? Après la mort ? Le regard d'Azphel changea lorsqu'il prononça ce dernier mot. Un regard tendre et protecteur se posa sur le corps de la jeune femme qui semblait épuisée. Ca t'aurait gêné de m'attendre ? Hein ? Tu penses peut-être que j'aurais été heureux si je t'avais retrouver allongée par terre ? Tu crois que personne ne tiens à toi ? Il secoua la tête, déçu par l'inconscience de la jeune femme à qui il était visiblement beaucoup plus attaché qu'il ne l'avait penser.

-----La jeune femme ouvrit la bouche, mais ne répondit rien.

- Et je t'en prie, arrête de penser que je ne peux pas me défendre, continua-t-il. Tu voulais me protéger ? Il ce serait passé quoi si ils avaient été plusieurs et que j'avais été attaquer pendant que tu courais dans les arbres ? Il se serait passé quoi si tu étais morte ? Tu as failli à ta mission, et j'ai aucune envie de te perdre...

----------Il allait continuer à la sermonner mais il se rendit compte que le visage de Lily n'affichait plus du tout la même expression. Son regard lagonique était embué et il savait que la pluie n'avait rien avoir avec ça... Il déglutit et malgré les remontrances dont il voulait faire part à Lily, il ressentit comme le besoin de s'excuser. Il remarqua qu'elle aussi paraissait profondément désolée. Cependant, ils étaient toujours perdus en plein milieu d'une épaisse forêt avec un taré qui avait essayé de les tuer, sous une pluie battante et un vent hivernal qui leur menait la vie dure. Il coupa court à toutes éventuelles excuses. Il s'approcha de Lily en retirant sa veste qu'il passa sur les épaules tremblantes de l'Auror.

- Viens, lui dit-il en la prenant par la main et en s'engageant dans la forêt. Ne restons pas là, avec le temps qu'il fait, on ferait mieux de retourner au village.

-----Le ciel était sombre, d'une part parce que les nuages étaient vraiment noirs et colériques et ensuite parce que le soleil ne devait plus être présent derrière eux. La nuit devait être sur le point de tomber. Dans un silence gêné, main dans la main, les deux employés du Ministère rebroussèrent chemin en reprenant la direction du village. Les minutes défilèrent et l'absence de discussions se faisait pesante, bien qu'Azphel appréciait ce silence. Il restait aux aguets, prêt à voir surgir à n'importe quel moment un givré du cerveau avec une cagoule en laine sur la tête et une baguette de sourcier à la main... Il tenait fermement sa baguette dans sa main gauche et vit que Lily tenait la sienne avec tout autant de fermeté dans sa main droite. Leurs regards se croisèrent à nouveaux, lourds de mots, de non-dits. Mais encore une fois, rien ne sortit.

----------Le silence les accompagna jusqu'à la lisière de la forêt et ils repassèrent devant la petite maisonnée qu'ils avaient délaissé plutôt dans l'après midi. Il fut heureux de la voir apparaître et pensa que l'épisode de la forêt était maintenant loin derrière eux. Le temps avait défilé rapidement. La pluie tombait toujours aussi abondamment alors que la nuit commençait à faire son entrée pour ajouter un inconvénient supplémentaire en plus de l'orage. Ils retrouvèrent avec soulagement les premières maisons qui bordaient Godric's. Les trombes d'eau inondaient les rues d'une couche de plusieurs millimètres qui n'était que le reflet de l'impressionnante coulée de pluie qui s'abattait sur chacune des maisons.

- On va passer par l'auberge, dit-il en adressant un regard à Lily qu'il refusait de lâcher. On devrait pouvoir dormir là-bas.

-----Elle acquiesça et ils reprirent la direction du centre du village. Ils passèrent sur la place faiblement éclairée par des halos de réverbères qui peinaient à faire correctement leur travail par ce temps. Le clocher de l'église était presque invisible lui aussi, ainsi que le cimetière qui était des plus fantomatique à cette heure. Dehors, ils ne virent qu'un moldu qui avait eu le courage d'affronter la tempête avec un parapluie qui accusait des années de bons et loyaux services. Ils n'adressèrent pas de regard cette fois, à la statue des Potter et passèrent devant de leur pas rapide, motivés à rentrer bien au chaud pour mettre les choses au clair et faire le point sur ce qui s'était passé.

-----La lumière du hall de l'auberge se forma avec plus de netteté. Elle semblait encore ouverte mais derrière le comptoir, l'employé n'était pas là. Arrivés devant la porte, une pancarte à chaînette affichait au-dessus de la poignée : Complet.

- C'est bien notre veine... Viens avec moi, dit-il à Lily en faisant demi tout. Comme si elle avait le choix, puisqu'il lui tenait la main si fort qu'elle aurait pu croire qu'il souhaitait la garder pour lui.

----------Ils traversèrent une fois supplémentaire la place principale, pour se rediriger vers la sortie de la ville. Azphel avait en tête de s'infiltrer dans une des maisons proches de la sortie du village, où ils pourraient passer la nuit tranquillement après avoir profité d'une bonne douche. Il épiait les alentours de chacune d'elle ainsi que les intérieurs, cherchant une maison plongée dans le noir où la vie ne se manifesterait pas. Derrière de hautes grilles ornées de lions ouvragés, il se décida pour forcer l'entrée d'une demeure à deux étages. Il consentit enfin à lâcher la main de Lily pour ouvrir ladite grille avec sa baguette. Il s'avancèrent sur l'allée après qu'il ne l'ai scellé avec un sortilège anti-intrusion et un autre qui avertirait de toutes présences moldues.

-----Il ouvrit la porte d'entrée de la maison et l'imperméabilisa aux intrusions de la même manière. Il n'alluma pas la lumière mais illumina la pièce d'un lumos et Lily fit de même de son côté. Elle donnait directement sur un petit salon rectangulaire à l'aspect confortable. Une cheminée murale faisait face à un canapé trois place en alcantara blanc. Un passage ouvert donnait sur la cuisine qu'on pouvait entrevoir du salon. Des volets étaient fermés sur l'unique fenêtre et deux fauteuils blancs eux aussi se trouvaient là. Dans le coin, un escalier menait à l'étage. Dos au canapé, le mur était fait d'armoires qui contenaient des livres et divers bibelots dont les moldus sont friands. Il fit le tour du canapé et ramassa dans un panier en osier à côté de la cheminée, trois bûches de bois qu'il déposa dans l'âtre.

- Viens t'asseoir, dit-il d'une voix douce en se retournant vers l'Auror qui était restée dans l'entrée. Viens te réchauffer.

----------Il donna un coup de baguette en direction des morceaux de bois et aussitôt des flammes orangées émergèrent de la cheminée. Rapidement, une douce chaleur imprégna la pièce de sa présence.

- Je reviens, chuchota-il à Lily après qu'elle se soit assise face aux flammes.

-----Azphel prit la direction de l'escalier qui était moquetté et monta les marches silencieusement vers l'étage supérieur, ce qui donna l'occasion à sa cheville de le rappeler à l'ordre. Elle était moins douloureuse mais il était possible qu'il se soit fait une petite entorse. Il s'arrêta sur le palier et tendit l'oreille pour percevoir d'éventuels sons. rien. Il s'avança précautionneusement dans le couloir et ouvrit les portes une à une. La maison était vide. Il poussa un soupir de soulagement avant de retourner jusqu'à la salle de bains. Il fouilla les armoires et en sortit du désinfectant, des pansements, des petits ciseaux et du coton. Tout le nécessaire pour des premiers soins quand on avait oublié de se munir d'un attirail de potions pour faire face à toutes éventualités...
Son reflet croisa un miroir, ou peut-être que c'était le miroir qui était venu se mettre devant son reflet. A l'arcade, au-dessus de son sourcils droit, l'impact avec la racine était visible. Il avait laissé un large hématome, qui ne formait pas de bosses, mais qui était de couleur sang, même si celui-ci n'avait pas coulé. Il redescendit au rez-de-chaussée avec les bras chargés de ses trouvailles qu'il posa par terre, aux pieds du canapé où Lily était confortablement installée, serrée sur elle-même à se réchauffer tranquillement, le visage fixé sur les flammes qui dansaient dans le salon.


----------Azphel ne s'assit pas tout de suite mais fit le tour du canapé et partit ouvrir une armoire où patientaient plusieurs bougies. Il les sortit toutes et les éparpilla un peu partout dans la pièce après les avoir allumées, avant de revenir s'asseoir à côté de Lily. L'éclairage offert par les bougies était plus que suffisant et décorait la pièce d'un charme certain, qui aurait pu faire passer la scène pour un dîner aux chandelles, si seulement il n'y avait pas eu le côté chiens mouillés, engueulades et compagnie... Il posa son regard dans celui de l'Auror, un regard à la fois tendre et désolé. Finalement, ils allaient bel et bien se parler vu qu'ils ne pouvaient plus s'éviter maintenant...

- Je suis désolé, commença-t-il d'une voix incertaine. Désolé de t'avoir engueuler tout à l'heure. Mais... Tu es inconsciente, je ne veux pas te voir prendre autant de risques sans réfléchir, surtout pas pour moi... Je ne vaux pas cette peine et.... je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.. tout simplement. Sa voix avait diminué à mesure qu'il exprimait ses mots, comme quelqu'un qui avoue au bout de longues années qu'il tien énormément à la personne qui partage sa vie.

-----Il venait de s'apercevoir lui aussi de l'aveux qu'il venait de faire, même si ça n'impliquait rien de concret entre eux. Il laissa la discussion en suspend et préféra changer aussitôt de sujet:

- C'est tout ce que j'ai pu trouver, lui dit-il en montrant des mains le nécessaire pour soins qu'il avait ramené. Si tu veux que je m'occupe de ta blessure, dis le moi.
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Invité, le  Mer 20 Oct - 19:54

Deux petits mots insignifiants, libérateurs et salvateurs. Deux petits mots expulsant la colère d’avoir laissé échapper l’individu, mais aussi les regrets d’avoir fait le mauvais choix, et de l’avoir fait consciemment surtout. Deux petits mots qui auraient pu n’avoir aucun impact s’ils avaient été crachés à une personne docile et sans caractère. Malheureusement pour Lily, son petit « la ferme » avait été balancé à la figure du Ministre lunatique. Elle se contenta de passer, amère, devant le sorcier en lui lançant un regard de tueuse à gage digne d’un bon Western ClintEastwoodien (si si… ce mot existe…). Lui, par contre, ne s’en contenta pas du tout et la jeune femme cru bien que le Dr Jekyll avait laissé place au furieux Mister Hyde lorsqu’il l’empoigna pour l’obliger à lui faire face.
Hey stop ! Y en marre là, alors maintenant c'est toi qui va la fermer !
Plus que le regard sombre (qu’elle lui renvoyait au centuple) ce fut l’éclat de voix autoritaire qui la glaça sur place. Elle l’avait toujours vu étonnement calme, même lors de son manque de tact et de subtilité il y a un mois à la Goutte de Lait. Il n’avait jamais élevé le ton et était toujours resté étrangement froid et impassible. Même transformé en Mister Hyde, il n’avait à aucun moment donné de la voix. Visiblement torturé intérieurement, il n’avait pourtant jamais laissé éclater colère, violence ou haine dans le ton de sa délicieuse voix. Jamais… Ce fut comme une décharge électrique qui l’immobilisa et lui glaça le sang.
*Aller Hyde… Sors de ton trou… *
Ton petit jeu c'est fini Lily ! Qu'est-ce que tu veux hein ? Regardes-toi tu es complètement trempée et blessée, (elle baisse les yeux sur ses vêtements trempés) tu courais après quoi toute seule dans cette forêt ? Après la mort ?Ca t'aurait gêné de m'attendre ? Hein ? Tu penses peut-être que j'aurais été heureux si je t'avais retrouvé allongée par terre ? Tu crois que personne ne tiens à toi ?
Que pouvait-elle répondre à cela ? Fallait-il rentrer dans un débat stérile ? Etait-il utile de lui répondre qu’elle ne représentait rien de plus qu’une amie Poufsouffle sans doute remplaçable aux yeux de certains ? Une Auror parmi tant d’autres pour le Ministère avec des collègues qui reprendraient son poste et son travail ? Une maîtresse aux baisers facilement échangeables contre ceux d’une autre ?
Et je t'en prie, arrête de penser que je ne peux pas me défendre. Tu voulais me protéger ? Il ce serait passé quoi si ils avaient été plusieurs et que j'avais été attaqué pendant que tu courais dans les arbres ? Il se serait passé quoi si tu étais morte ? Tu as failli à ta mission, et j'ai aucune envie de te perdre…
La dernière phrase eut l’effet d’une douche froide (à moins que ce ne soit la pluie gelée qui continuait de tomber). Il venait de lui dire à voix haute ce que sa conscience lui avait hurlé intérieurement. Oui, elle avait commis une terrible erreur en laissant le Ministre seul et en prenant des risques inutiles. Oui, ils auraient pu être plusieurs. « Tu as failli à ta mission »… L’échec aurait été que le politicien soit touché et ça n’était pas le cas. Mais sa mission était de le protéger et elle avait laissé une brèche, une énorme faille dans l’objectif qui lui avait été donné. Elle avait effectivement failli à sa mission…Elle ne prêta plus la moindre attention à l’environnement autour d’elle. Elle sentit seulement une légère tiédeur sur ses épaules et des doigts qui vinrent se glisser dans sa main. Elle se laissa guider, complètement vidée. Elle était vidée, oui… comme on vide une truite. Vide de l’intérieur. Plus rien. Nada. Nothing. Niente.
Tu as failli à ta mission…
Depuis des semaines, elle s’efforçait de se concentrer sur son travail pour parvenir à ne penser à rien d’autre. C’était la seule chose pour laquelle elle n’éprouvait pas de regrets ou de souffrances. C’était la seule activité lui permettant de ressentir un semblant de bien-être, ou à défaut c’était ce qui effaçait quelques peu ses doutes et la terrible frustration dont elle était victime dans sa relation avec Wolfgang. Relation… Espérer qu’il daigne lui accorder un regard et ne vivre que dans l’attente d’un rendez-vous ou d’une étreinte… Pouvait-on appeler ça une relation ? Sans doute pas. Mais au lieu de le fuir, elle ne pouvait s’empêcher de rappliquer illico dès qu’il lui lançait une œillade suggestive. Pire, elle passait des jours à se persuader qu’elle était bien mieux sans lui (avec plus ou moins de conviction, cela dit…) mais était de nouveau submergée par cette indescriptible attirance lorsqu’il entrait dans son champ de vision. Oui, aujourd’hui, il n’y avait que dans le travail qu’elle sentait qu’elle pouvait être importante, ou du moins utile.
Tu as failli à ta mission…
Lily releva les yeux et croisa ceux de celui qui lui servait de guide. Des yeux émeraude pénétrants mais dont l’intensité laissait entrevoir un certain malaise. Plus que son regard à admirer, elle aurait adoré entendre le son de sa délicieuse voix en cet instant. Le silence était pire que les sermons. Qu’il parle ! Qu’il fasse résonner cette mélodie exquise, même si elle devait subir une nouvelle salve de remontrances.
*Parle ! Parle…*
La jeune femme marcha sans vraiment voir où elle allait, suivant simplement la main au creux de la sienne qui la guidait. Elle acquiesça de temps en temps lorsque la voix du Ministre résonna enfin, profitant de son timbre sans comprendre le sens des paroles prononcées. Ce n’est que lorsqu’ils arrivèrent devant une grille que Lily retrouva pieds avec la réalité. La main d’Azphel quittant la sienne la replongea en un instant dans le monde réel, loin de ses préoccupations intérieures. Le Ministre de la Magie, accompagné par une représentante de la Justice, força la grille en fer forgé de la cour et pénétra par effraction à l’intérieur de la bâtisse (record battu du nombre de délits commis en un laps de temps limité…).
La soudaine obscurité oppressa Lily et elle ne perdit pas de temps pour murmurer un Lumos et éclairer le hall d’entrée d’une lumière blanche. Le jeune homme avait lancé des sortilèges pour empêcher l’intrusion d’individus dans la maison. Mais avait-il au moins vérifié qu’il n’y avait pas déjà des habitants à l’intérieur de ses murs ?... Les yeux de la jeune femme arpentèrent la pièce et elle resta aux aguets du moindre bruit. Les volets étaient clos, le silence régnait en maître dans la demeure, les accès étaient fermés de l’extérieur… Oui, il n’y avait personne.
*Détends toi…*
Une jolie musique vint lui raviver les sens et le cœur. Les mots d’Azphel résonnèrent, l’invitant à s’approcher du foyer où désormais dansaient des flammes orangées. Elle abaissa sa baguette en murmurant un Nox, jugeant que la clarté du feu offrait une visibilité bien suffisante. Ceci dit, elle prit soin de regarder où elle posait les pieds jusqu’au canapé, sachant pertinemment que même en plein jour sur une surface plane, elle était capable de se tordre une cheville. Dans une pièce inconnue à moitié dans le noir, le défi était grand… Gagnante de cette grande course d’obstacles, elle se laissa tomber sur le canapé alors que le sorcier lui envoya dans un souffle un faible « je reviens ».
Elle n’entendit pas la foulée énergique de Politique-Man dans les escaliers et se retrouva de nouveau enveloppée par ce silence oppressant. Que faisait-elle ici ? Pourquoi ne prenait-elle pas ses affaires pour transplaner au Ministère et demander à ce qu’un autre Auror la remplace ? Elle n’était plus capable de faire correctement son travail, elle n’avait qu’une chose à faire : rentrer chez elle. Rentrer chez elle… Pour y trouver quoi ? Cette solitude douloureuse lui tiraillant le cœur ? Avec un peu de chance, Wolfgang accepterait de lui ouvrir sa porte et se contenterait se profiter ni plus ni moins de ce qu’elle lui donnerait, assouvissant ce désir brûlant dont elle savait le sorcier envahi dès qu’ils se retrouvaient dans la même pièce. Désir réciproque, avec un amour et une affection incommensurables de la part de Lily. C’était sans doute ça, la différence qui handicapait leur avenir (s’il y en avait un) et qui rendait cette relation à sens unique douloureuse : il n’y avait échange que dans le désir, mais en rien dans les sentiments. La différence entre elle et lui, c’était le don de soi et l’abandon à l’autre. La différence, elle s’appelait l’Amour.
C’est sans un regard qu’elle accueillit le jeune homme, les yeux posés au creux des flammes. Elle se rendit compte que ses cheveux dégoulinaient de pluie sur le tissu du canapé et se leva d’un bond avant de ne faire plus de dégâts. Elle s’approcha de l’âtre rougeoyant et laissa glisser ses bottes le long de ses jambes pour les déposer près de la chaleur des flammes. Elle se laissa lentement couler au pied du canapé, s’asseyant à même le sol pour profiter au plus près de la douceur du feu. Elle replia ses genoux sur sa poitrine et les encercla de ses bras puis appuya sa tête sur l’assise du canapé en guise de dossier. Elle grimaça lorsque son épaule blessée lui rappela gentiment que quelques points de suture s’étaient fait la malle, en même temps que sa bonne humeur et sa patience. Elle détourna cependant les yeux du foyer bienfaiteur pour les poser sur un Ministre occupé à faire un peu de lumière à l’aide de bougies. Il revint près d’elle et posa un regard coupable dans le sien avant de parler d’une voix hésitante.
Je suis désolé. Désolé de t'avoir engueuler tout à l'heure. Mais... Tu es inconsciente, je ne veux pas te voir prendre autant de risques sans réfléchir, surtout pas pour moi... Je ne vaux pas cette peine et.... je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose... tout simplement
Elle soupira, un brin agacé, et baissa les yeux sur ses genoux. Ne comprenait-il pas que c’était dans l’ordre des choses ? Elle ne put s’empêcher de s’expliquer. Elle vrilla ses yeux aux siens et parla d’une voix calme, comme celle que l’on utilise pour expliquer des choses graves à un jeune enfant.
« Mais… C’est mon métier, j’ai signé pour ça. Prendre des risques pour toi, c’est mon job ! C’est notre job à tous, au 2ème sous-sol. (haussement d’épaules) C’est comme ça, depuis des siècles. Que se soit dans le monde magique ou dans le monde moldu, la vie de l’homme au pouvoir doit être préservée coûte que coûte. Ta vie vaut plus que celle de dix Aurors réunis. »
Il laissa planer un silence gêné puis trouva un intérêt particulier aux bandages qu’il venait de poser devant elle.
C'est tout ce que j'ai pu trouver. Si tu veux que je m'occupe de ta blessure, dis le moi.
Son léger sourire s’évanouit pour arborer une mine triste. Elle baissa les yeux sur le nécessaire de soin et s’empara d’un petit flacon qu’elle laissa rouler entre ses paumes. Le souvenir de la fois où elle avait reçu ses soins n’était pas dans le top 10 parmi les meilleurs de sa vie… Elle ne put s’empêcher de lui lancer un regard de défi et murmura sur un ton qui frôlait l’insolence :
« Cela suppose-t-il que je doive quitter les lieux dans l’heure ?... »
A peine les mots avaient-ils franchi ses lèvres qu’elle regrettait déjà son intervention. Il avait été généreux de l’avoir ramassée et ramenée chez lui. Il lui avait prodigué des soins avec attention, veillant sur elle jusqu’à son réveil. Elle lui devait sans doute la vie. Et même s’il avait fait preuve d’une bipolarité dans son comportement (on parle là du moment où il lui avait offert des fleurs avant de lui montrer la porte de sortie…) terriblement déstabilisante, elle lui devait tout. Elle lui serait redevable et pour longtemps. Sa protection en était d’autant plus justifiée. Ses yeux se posèrent sur le front du sorcier, marqué à l’arcade par une blessure que la jeune femme, honteuse, n’avait pas encore remarqué. Elle déboucha le flacon qui roulait entre ses mains et imprégna une compresse de liquide.
« Le Capitaine avant les matelots !... Approche ! »
D’un geste (quelque peu maladroit et brusque), elle tamponna avec toute la délicatesse Lilynesque dont elle pouvait faire preuve sur la blessure du Ministre, qui plissa légèrement les sourcils. Les yeux de l’Auror faisaient des aller et venues entre le front blessé et le regard hypnotisant juste en dessous.
*Regarde ce que tu fais, sinon tu vas lui crever un œil avec tes conneries…*
Elle laissa s’étirer un sourire sur ses lèvres :
« Je me débrouille beaucoup moins bien que toi, il faut le reconnaître !... Voilà, n’y touche pas, le produit devrait faire en sorte que ça ne gonfle pas trop. (elle prend une mine exagérément suspecte) A moins que tu ne préfères arborer le style boxeur sexy ?… »
Elle fit courir ses yeux sur le reste du visage et des membres du jeune homme pour faire un rapide examen visuel et s’assurer qu’il n’était pas blessé ailleurs. Finalement, il ne s’en sortait pas trop mal, comparé à ce qui aurait pu lui arriver si leur agresseur avait su viser un peu mieux qu’un myope bourré atteint de la maladie de Parkinson.
L’épaule de Lily, elle, aurait pu aller nettement mieux. Elle n’y avait pas prêté attention plus que ça, mais elle prit conscience de la douleur à l’instant où elle posa les yeux sur le petit morceau de chemisier déchiré. Elle grimaça et entreprit de vérifier les dégâts. Une semaine plus tôt, elle avait dû se faire recoudre. Les points fraîchement faits avaient dû lâcher lorsque cette saleté de sorcier avait eu la bonne idée de lui balancer un sort pile sur sa blessure. Si elle espérait une légère marque lors de sa guérison, elle était maintenant persuadée que ça ne serait pas joli du tout, même après cicatrisation. Une plaie refermée, puis rouverte laisserait indéniablement une cicatrice plus ou moins visible. Elle déboutonna son chemisier et fit glisser le tissu trempé de son épaule abîmée. Effectivement, c’était moche… Sur les 12 points, 5 avaient lâché et laissaient s’échapper un joli liquide rouge. Lily soupira d’agacement, observant sous tous les angles possibles l’étendue des dégâts. Elle posa les yeux sur Azphel avant de se rendre compte qu’il faisait courir un regard méticuleux sur les différentes marques que les quelques parcelles de peau nues laissaient entrevoir. Sa blessure à l’épaule était sans doute la plus impressionnante car récente, comparée aux petites brûlures, conséquences de quelques sortilèges évités de justesse, ou aux différents bleus parsemant ses côtes, vestiges d’esquives pas tout à fait au point (il y a toujours un arbre ou un mur entre elle et l’endroit où elle veut sauter…). Gênée qu'il puisse voir quelque chose de désagréable, elle recouvrit légèrement son épaule en fronçant les sourcils sous la douleur.
« Bon… Tu sais coudre ?... »
D’un coup de baguette, elle fit s’ouvrir la petite porte du bar et fit planer une bouteille jusqu’à elle. Elle s’en empara et plissa les yeux pour lire l’étiquette avant de laisser s’échapper un petit rire ironique :
« Gordon ! Avec un tel nom, ça ne peut être qu’un Gin délicieux. (regarde Azphel avec un air inquiet) En espérant qu’il ne saoule pas autant que l’Auror… »
Un clin d’œil moqueur au sorcier et elle porta la bouteille à ses lèvres, grimaçant en avalant une grande gorgée.
« Ok… Il a très mauvais goût… »
Elle fit apparaître une aiguille chirurgicale et du fil avant de tendre le matos à un Ministre s’apprêtant à devenir médecin pour les prochaines minutes.
« Docteur Az’… Appliquez-vous ! »
Elle lui adressa un sourire encourageant mais qui ne devait sans doute pas camoufler l’appréhension de la douleur. D'un geste, elle laissa glisser le chemisier au sol avant de détourner le regard pour dissimuler une potentielle grimace. La bouteille à la main, elle en reprit une gorgée. A défaut de noyer son chagrin, elle y noierait la douleur physique.
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Dim 21 Nov - 22:38

Le feu réchauffait petit à petit le salon et apportait aux deux aventuriers de la forêt détrempée, une douceur bienvenue. Lily s'était assise à même le sol, contre le canapé, un regard légèrement vide pointé sur l'âtre de la cheminée où les flammes dansaient dans un crépitement joyeux. Son visage angélique représentait une quantité d'expressions qui reflétaient tous les états par lesquels elle était passée dans l'après-midi. L'appréhension, la peur, le doute, l'excitation... masqués maintenant par un visage paisible, qui goûtait le réconfort du foyer comme le saint graal cherché toute une vie...

Difficile pour Azphel, qui s'assit à côté d'elle, de ne pas comprendre l'Auror. le tollé de sermons qu'il lui avait envoyé en pleine figure, couplé à tous les tracas professionnels de la jeune femme, n'avait fait qu'empirer les choses pour elle. Malgré la paix que semblait trouver son visage face au confort de l'endroit, Azphel sentait que Lily était fatiguée, aussi bien physiquement que moralement. Lui, physiquement ça allait, il faisait aisément abstraction de la douleur et se sentait encore dans le feu de l'action. Il sentait son sang bouillir encore dans ses veines et se était prêt à affronter n'importe quoi. Moralement, c'était une autre histoire ; bien qu'il dissimulait assez bien ses sentiments. Etrangement il ne trouvait plus l'envie de faire de reproches à l'Auror, mais c'est plutôt envers lui qu'il souhaitait mettre un frein.

Il n'aimait pas blesser les gens, sincèrement, pas ceux à qui il tenait. Le fait que Lily le materne depuis leur arrivée à Godric's l'avait passablement énervé, jusqu'au moment où il n'avait pu retenir plus longtemps ses mots... Il avait été un peu sévère, mais n'était-ce pas là le meilleur moyen que les choses soient claires ? Si, bien évidemment. Mais il se reprochait de faire souffrir Lily (quel c*n). Ce n'était qu'une Auror, une ennemie... Pourquoi ? La question revenait régulièrement frapper à la porte de son esprit. Il se savait attiré par elle et aurait été prêt à le reconnaître, mais pourquoi, ressentait-il l'envie d'aller plus loin avec elle ? Parce qu'il avait fait de même avec Betty, Auror elle aussi ? Il n'arrivait pas à répondre à cette question.

Lily était son ennemie juré, par convictions et pourtant, ses principes flanchaient face à ses sentiments... Assit à côté d'elle, il resta un long moment silencieux. Il apprécia les bouffées de chaleur que lui envoyaient les flammes en laissant un regard vide se perdre sur ses mains jointes. L'esprit d'Azphel avait de tout temps, ressemblé à un coffre à jouets pour enfant. De ce genre où on peut retrouver un jour en le vidant, une relique que l'on croyait perdue depuis des années, un amas de souvenirs, de joies et de tristesse qui finissaient par assembler en un mélange bordélique une pyramide de souvenirs ; bâtie sur des choix, des joies et des peines, des bribes de vie.
L'esprit d'Azphel était un coffre à jouets, en bordel complet.

Son regard émeraude croisa l'océanique de la jeune femme et un instant il pensa avoir trouvé la réponse à la question qu'il se posait... Sans se sentir réellement coupable, mais avec quelques remords cependant, il s'excusa promptement de s'être emporté et d'avoir levé le ton sur elle. Il se rendit compte que, même en parlant à Lily, il ne pouvait retenir son esprit de partir vagabonder entre les interrogations qui le tourmentaient. Est-ce qu'il ne ferait pas mieux de rester distant avec elle, plutôt que de se rapprocher dans une tentative aussi brusque qu'inattendue ? Le regard topazé de l'Auror répondait systématiquement le contraire. Décidément, que l'on parle de la raison ou du cœur, il y a bien des choix que l'homme ne comprend et ne maîtrise pas. L'esprit d'Azphel classa Lily dans ces choix.

« Mais… C’est mon métier, j’ai signé pour ça, répondit Lily pour défendre ses actes de défense dans la forêt, ce qui sortit Azphel de ses pensées éparses. Prendre des risques pour toi, c’est mon job ! C’est notre job à tous, au 2ème sous-sol. C’est comme ça, depuis des siècles. Que se soit dans le monde magique ou dans le monde moldu, la vie de l’homme au pouvoir doit être préservée coûte que coûte. Ta vie vaut plus que celle de dix Aurors réunis. »

- Et la tienne aussi vaut bien plus que ça, avait-il répondu sur le même ton, avant de laisser planer un silence autoritaire.

* ... *


Avec une gentillesse impropre à sa condition de Mangemort, il proposa à Lily de s'occuper de ses blessures, comme il l'avait fait un mois auparavant lors de leur rencontre. Il se demanda un moment si chacune de leurs retrouvailles allaient peu à peu les rapprocher tous les deux du cimetière ? A cette vitesse, ils termineraient probablement morts avant leur vingt-septième année...
En parlant de leur rencontre, Lily avait bel et bien gardé de mauvais souvenirs de la leur, et sans entrer dans une conversation ou les vérités fuseraient de toutes part, chacun affirmant haut et forts les vérités qu'ils avaient à dire sur l'autre ; elle répondit clairement ce qu'elle avait sur le cœur, même si un pincement de ses lèvres montra qu'elle regretta aussitôt de ne pas avoir retenu ses mots :


« Cela suppose-t-il que je doive quitter les lieux dans l’heure ?... »
* Je l'ai mérité celle-là... *

- Ouai... Souffla-t-il avant de détourner le regard de sa collègue. Je ne m'attendais pas spécialement à ce que tu aies gardé de bons souvenirs de cette fois-là... Excuse-moi, pour mon comportement qui a pu te paraître très étrange, mais je n'étais pas vraiment dans mon assiette et je me suis souvenu au dernier moment que j'avais des tas de choses à faire ce jour-là...

Hop, un petit mensonge pour la route.

-
Désolé, laissa-t-il entendre d'une voix teintée d'un remord bien réel en guise d'excuses. Mais Lily ne releva pas la demande de pardon du Ministre, elle avait remarqué la coupure qu'il arborait à l'arcade - simple détail pour lui. Elle dévissa le flacon d'alcool à ses pieds et imbiba un coton du désinfectant.

« Le Capitaine avant les matelots !... Approche ! »

Il aurait pu lui dire que ce n'était rien, que sa coupure ne le dérangeait pas, ou insister pour s'occuper d'elle en premier. Mais l'idée de passer entre les mains délicates de l'Auror n'était pas pour lui déplaire et sur le moment il n'ouvrit même pas la bouche. L'attitude de Lily était rigolote. Quelque peu maladroite dans ses gestes, elle se donnait tout le mal du monde pour rester la plus douce possible avec son Ministre. Déjà qu'elle avait peur de faire parler sa maladresse, il s'amusa de pouvoir plonger son regard dans le sien, comme si elle n'avait pas besoin de rester concentrée sur ce qu'elle avait à faire pour pleinement réussir son rafistolage, chose dont doutait sérieusement Azphel, mais il préférait souffrir sur un dérapage de l'Auror plutôt que de rompre le moment ou les deux employés du Ministère échangeaient un regard nimbé de mystères.

Il appréciait ces silences qui parlaient toujours beaucoup. Et aussi leur proximité qui lui permettait de s'enivrer du parfum fruité de l'Auror... Le résultat, sans concrètement le voir, devait être satisfaisant puisque Lily s'écarta de lui, alors qu'il aurait nettement préféré la voir se rapprocher. Il lui adressa un sourire plein de gratitude et l'examina d'un œil attentif tandis qu'elle-même le détaillait avec un regard rempli d'une inquiétude maternelle. Il était un peu fatigué, mais pour le reste ça allait. En revanche, il ne voulait pas faire trop traîner les choses et s'occuper de Lily. La pauvre méritait bien un peu d'attentions de sa part... Elle n'était pas vraiment prête à lui confier sa blessure, elle cherchait d'abord à être rassurée sur les compétences de son Ministre.

« Bon… Tu sais coudre ?... »

Il ne répondit pas et resta fixé sur l'épaule de Lily. * Non je n'ai jamais cousu de ma vie, mais je vais faire un effort... * Comme si elle avait lu sa pensée, elle ouvrit un mini bar de sa baguette et attira à elle une bouteille de Gin. A lire l'étiquette, Azphel imagina un instant que Lily avait sa propre fabrique et créé une marque d'alcool à son nom ! Mais la bouteille ne camouflait en rien ses origines 100% moldue.

« Gordon ! Avec un tel nom, ça ne peut être qu’un Gin délicieux. En espérant qu’il ne saoule pas autant que l’Auror… »

- Je suis déjà ivre de tes yeux et de ton sourire...
* Pouf ! *

C'était sorti le plus naturellement du monde et il ne le regretta pas. Bizarrement, même s'il doutait pouvoir rester sobre toute la soirée durant, il pensait qu'avoir dit ça à Lily maintenant suffirait à la convaincre qu'il la trouvait vraiment charmante, si jamais il tentait désespérément de lui faire comprendre qu'elle l'attirait en de nombreux points - sans pouvoir expliquer pourquoi - alors qu'il serait dans un état second, ou troisième.

« Ok… Il a très mauvais goût… »

Elle sortit cela en une magnifique grimace et il ne pris pas la remarque pour lui. Il n'aurait pas pu, s'amouracher de Lily Gordon n'était en aucun cas une faute de goût ! D'une main légèrement tremblotante, elle fit apparaître tout le nécessaire pour qu'il puisse la charcuter comme bon lui semblerait. Elle lui enfourna le tout dans les mains, alors qu'il affichait un regard confiant. Il n'avait jamais pratiqué cet acte, mais il n'était pas de ceux qui avaient besoin d'une longue formation pratique pour maîtriser un sujet, la théorie suffisait amplement... En théorie....

« Docteur Az’… Appliquez-vous ! »

Il sourit à la belle, puis elle détourna les yeux dans la direction opposée pour ne pas affronter l'épreuve du regard. Elle laissa tomber son chemisier pour laisser pleinement apparaître sa blessure et les multiples traces qui marquaient son corps... Il n'était pas difficile de deviner qu'elle était combattante (ou battue?) et Azphel grimaça un moment en imaginant les mauvais moments par lesquels elle était passée... Il prit la bouteille de Gin des mains de Lily et en avala une rasade à tuer un cheval sur le coup. Le but n'était pas de donner confiance à Lily, mais de moins appréhender l'acte réparateur, ce qui avait pour objectif d'entraîner sur Azphel un excès de confiance. Certain dirait d'imprudence, probablement, et il ne pourrait pas leur jeter la pierre... Il redonna la bouteille à la jeune femme sans se soucier du regard qu'elle lui lançait...

Pleinement concentré, il s'attaqua au problème en commençant par appliquer une couche généreuse d'alcool sur la plaie rouverte qu'elle avait. Il était vraiment focalisé sur sa besogne bien que pourtant, il était en train de penser au poids moyen d'un éléphant d'Afrique et aux éventuelles différences avec ses cousins d'Asie. S'il restait à écouter les gémissements de Lily, il aurait surement arrêter de la recoudre (ou rassembler maladroitement selon certain). Et malgré tout, avec une précision insoupçonnée et une délicatesse alcoolisée, il jugea avoir réaliser un travail de maître ! Bon le modèle d'origine était déjà un chef-d'œuvre, mais il n'avait pas massacré la beauté de celui-ci...

- C'est bon, tu peux te rhabiller.

Il s'occupa de ranger fil et aiguille et tout ce qui traînait par terre dans un coin tandis que Lily s'exécutait. Il se rassit par terre, adossé au canapé face aux flammes tourbillonnantes. Ils s'offrirent des sourires de reconnaissances et restèrent à savourer la sérénité de leur doux foyer qui venait leur apporter un peu de repos après avoir affronté les intempéries extérieures. D'un coup de baguette, Azphel attira à lui le petit sac pourpre qu'il emmenait partout avec lui. Il en sortit une bouteille de rhum avec deux verres qu'il posa entre eux deux.

- Je pense que ça aura meilleur goût que ce Gin !

Il dévissa le bouchon et fit glisser du liquide incolore dans les deux verres. Il en tendit un à l'Auror qui l'accepta sans rechigner. Silencieusement, ils dégustèrent en silence le fort arôme de l'alcool martiniquais. Peu à peu, le Ministre retrouvait son calme, son cœur avait reprit un rythme de battements plus supportable et l'excitation qui s'était emparée de lui plus d'une heure auparavant, laissait désormais sa place à une paix intérieure retrouvée. Avec tout ça, ils n'avaient pas découvert grand chose. La journée était passée à une vitesse folle dès lors qu'ils avaient gagné la forêt. Hormis un adepte de la magie noirs à l'identité inconnue, les pistes qu'avait voulu suivre Azphel n'avaient rien apporté de concluant.

- C'était étrange cet homme qui nous a attaqué tout à l'heure... Je me demande bien pourquoi.

C'était plus une réflexion à voix haute qu'une réelle question, mais il se demandait pourquoi leur agresseur n'avait pas fait demi tour ou n'avait pas chercher à en finir avec eux plutôt que de s'enfuir sitôt après les avoir attaqué ? Il ne le saurait probablement jamais, à moins que celui-ci ne rôde dans les parages et ne refasse surface le lendemain... En attendant, ils profiteraient d'une bonne nuit dans cette maison moldue qui offrait aux employés du Ministère tout le confort dont ils pouvaient rêver. Il finit son premier vers et constata qu'ils étaient resté muets tous les deux en le vidant. Il rompit ce silence monotone.

- Je serai d'avis d'aller jeter un œil au cimetière demain, juste pour voir. Mais après une bonne nuit de repos, je crois qu'on en a tous les deux besoin. Alors, questionna-t-il pour changer la conversation, qu'est-ce que tu penses de ton Ministre en tant qu'Auror ? Je veux dire, depuis que je t'ai mis à la porte de ma chambre, quelle image as-tu de moi ? Clarifia-t-il.

Il ne savait pas vraiment dans quelle direction il allait orienter la suite de leur discussion, si elle s'en chargeait ça lui irait tout aussi bien. Mais avant de s'aventurer à quelques sous-entendus il jugeait bon d'essayer d'entendre un ou deux mots gentils de la bouche de Lily. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle tombe dans ses bras, il aurait probablement du mal à bien le vivre de toute façon... Mais il ne voulait décemment pas rester dans l'éloignement qu'il avait eu jusque-là avec elle. Et qui sait, peut-être qu'après leur escapade de Godric's, il réussirait à la convaincre d'accepter un dîner, ou une bonne occasion de la revoir, un gala ou un truc du style...

Ca c'était bien sûr le côté rêveur d'Azphel. Le côté réaliste de Lily serait peut-être diamétralement opposé à ses fantasmes... Le côté Mangemort d'Azphel était, pour sa part, complètement épouvanté de constater que l'attirance que les charmes féminins exerçaient sur Azphel était aussi forte, même lorsqu'il s'agissait du camp ennemi... Pathétique. Le goût du risque n'entrait même pas en jeu. C'était un peu le cas à l'époque de Betty et il s'était juré de ne pas réitéré l'erreur. Mais derrière sa gueule "moi personne m'emmerde" il était dingue de la petite Auror qui assurait aujourd'hui sa sécurité... Ce petit bout d'ange qui courait partout pour prendre soin de lui, cette protectrice qui le maternait d'une façon qu'il détestait ! Mais surtout ce regard dans lequel il se noyait à chaque plongeon, ce sourire qui suffisait à apporter un peu de lumière dans son cœur...

Il se resservit un deuxième verre de rhum qu'il attaqua avec entrain. Le petit diable apparu au dessus de sa tête, visiblement bien dépité de voir le Ministre de la Magie en personne qui faisait les yeux doux à une Auror. Il sentait la discussion fâcheuse poindre (entre lui et son petit diable) alors pour couper court à cette discussion et affronter la seule qui l'intéressait vraiment, il adressa cette pensée au petit diable : * Juste ta gueule... *
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Invité, le  Mer 1 Déc - 20:22

Quelques compliments murmurés sur le ton convaincant du brillant politicien qu’il était, auxquels Lily répondit par un sourire timide avant de baisser les yeux. Quelques gorgées d’alcool avant de se saisir du fil et de l’aiguille, auxquelles Lily répondit par un regard lourd de sens.
* Tu t’apprêtes à faire du point de croix sur ma peau, mec… D’après toi, est-il utile d’y voir clair et d’être sobre pour le faire ?... Tsss réponds même pas à ça, tiens… Pis pourquoi tu me répondrais, je parle dans ma tête ! Oh mon Dieu, et voilà que ça recommence, je me fais la conversation moi-même… C’est un coup de ce satané Gin infecte. Ca et aussi le fait que le stress décuple mon incapacité à me concentrer. Pis aussi un sérieux problème de désordre intracrânien cérébral de la tête… Diable, heureusement que je ne prononce pas ces paroles à voix haute, sinon j’suis bonne pour la camisole, les neuroleptiques et… AAaaRRrgghHHHhh !!! *
L’alcool… sur une plaie… les chairs à vif… Alcool + blessure, l’équation qu’il ne faut jamais résoudre… Vous savez, cette brûlure qui donne envie de hurler et d’envoyer un Avada à la personne pleine de bonnes intentions tenant le flacon de ce p*tain de produit à deux noises. D’ailleurs, c’est pas vraiment le docteur improvisé qui mériterait un Avada, mais plutôt les rigolos ayant décidé d’imprimer sur le flacon « Ne pique pas »… Sans blague, je serais curieuse de savoir si les types ayant eu l’idée lumineuse de marquer une telle absurdité ont testé avant… Parce que, s’ils avaient versé ne serait-ce qu’une minuscule goutte de ce liquide satanique sur une de leur plaie, ils n’auraient pas osé écrire un mensonge honteux tel que celui-là ! « Ne pique pas »… Et puis, les idiots qui lisent ceci, ils accordent une sacrée confiance à l’étiquette… « Ingrédients : alcool 72 %, Ne pique pas ». Oh bah allons-y gaiement, c’est écrit : ne pique pas ! Pauvres individus naïfs, aveuglés par la douleur d’une plaie… et bientôt aveuglés par la douleur du « Ne pique pas » ! J’en viens même à me demander si ce ne sont pas les mêmes menteurs qui écrivent les étiquettes de désinfectants et les discours de campagnes électorales…
Lily grimaça en plissant les yeux, pinçant ses lèvres pour éviter de laisser sortir un flot d’injures, justifiées mais tout a fait déplacées. Elle se contenta de gémir et de donner un coup de poing discret dans le tapis innocent sur lequel elle était assise.
« MMmmmmmmmmhh…….. »
Elle inspira, attendant que la brûlure se calme, et porta une nouvelle fois la bouteille à ses lèvres pour reprendre une dose salvatrice.
* Encore quelques gorgées et ça piquera autant dehors que dedans !*
Vite ! Que l’alcool lui monte à la tête ! Qu’il lui embrume les pensées et qu’il anesthésie ses sens !
Les yeux fermés, les sourcils se fronçant à chaque passage de l’aiguille dans les chairs, quelques morsures auto infligées à sa lèvre inférieure pour oublier durant une poignée de secondes la douleur à l’épaule, quelques gémissements de protestation parfois lorsque les sensations se faisaient trop violentes… Pourtant, les gestes d’Azphel étaient doux et méticuleux, à l’image de ceux qu’il lui avait prodigués la première fois. Il semblait concentré sur la tâche à accomplir, sans hésitation dans les mouvements, sans brusquerie ni précipitation, agissant avec sang-froid et professionnalisme. Professionnalisme… A croire qu’il avait été chirurgien dans une autre vie. Un chirurgien avec scalpel et blouse blanche…
* Youhouuu… Oublie la blouse blanche et les fantasmes douteux…*
Saleté de petite voix ! Une gorgée de Gin supplémentaire la ferait taire. Ou bien c’était justement ce Gin qui était à l’origine de pensées fantasmagoriques ; pensées tout à fait légitimes si on prenait en compte les quelques degrés d’alcool qui se baladaient dans son sang, ses efforts pour penser à autre chose qu’aux élancements de sa blessure, sans oublier les mains fraîches du Docteur se promenant sur sa peau et déclanchant un délicat frisson. A moins que ce ne soit l’aiguille dansant sur un épiderme à la sensibilité exacerbée par la douleur…
C'est bon, tu peux te rhabiller.
Une voix au timbre rassurant lui fit ouvrir les yeux. En l’espace de quelques secondes, Lily se détendit et laissa échapper un soupir de relâchement, se rendant compte qu’elle avait retenu sa respiration depuis une bonne minute. La tête lui tournait… Non, en fait, c’était le monde qui tournait autour d’elle. Diable, elle n’allait quand même pas tourner de l’œil maintenant, alors que les soins étaient terminés ? Elle attrapa son chemisier au sol tandis que le sorcier faisait un brin de rangement. Elle passa précautionneusement la soie sur son épaule, comme si le moindre frôlement sur la blessure allait être à l’origine d’une explosion terrible. Oui, elle était un démineur dans un film d’action hollywoodien : si ce satané chemisier touchait trop brutalement sa plaie, elle allait exploser. C’était une question de vie ou de mort. La vie de tous les habitants de Los Angeles était menacée. Mais où était donc passé John McClane ?... D’une douceur étonnante pour la maladroite qu’elle était, elle se tortilla pour passer ses deux bras dans les manches du chemisier, grimaçant avant même de ressentir une quelconque douleur. Fatiguée, souffrante et alcoolisée (un cocktail plus instable que la nitroglycérine), elle tenta tant bien que mal de faire entendre raison aux boutons pour qu’ils acceptent de rentrer dans les trous du vêtement.
« Je t’aurais bien dis merci, mais c’est pas vraiment le mot qui me vient en tête, là, tout de suite… »
Elle s’adossa au canapé dans une légère plainte et adressa tout de même un sourire de gratitude à son tortionnaire. Tortionnaire qui avait sûrement parié de la faire sombrer, puisqu’il sortit une petite bouteille de son sac.
Je pense que ça aura meilleur goût que ce Gin !
* La douleur infligée avec douceur, la tentation proposée avec innocence… T’es le Diable !*
D’une main, il lui tendit un verre de Rhum qui, même vu d’ici, avait l’air parfumé et délicieux. Quelques degrés de plus ou de moins, elle n’était plus à ça près. Ca allait avoir l’avantage d’endormir un peu plus son épaule, dont les points de suture semblaient hurler à chaque afflux de sang de son pouls « AlétouhéhoaléliaMacarena Heyyyyyy Macarena ! ». Et ça endormirait aussi ses soucis de cœur qui eux aussi voulaient crier à chaque battement « Wolfgang » d’une voix rageuse. Elle essayait de se convaincre chaque jour que Dieu faisait qu’il fallait l’oublier, ce Wolfi de malheur ! C’était mieux ainsi. La rupture était amère mais elle garantirait une vie plus sereine loin de lui, non ? Non ???.....
Pour faire cesser des questionnements inutiles et des raisonnements qu’elle avait tenu des heures durant ces derniers temps, elle vida son verre les yeux noyés dans l’âtre, espérant que les flammes viendraient lécher ses pensées et brûler remords et regrets jusqu’à ne laisser que des cendres de souvenirs fades et révolus.
C'était étrange cet homme qui nous a attaqué tout à l'heure... Je me demande bien pourquoi.
Etait-ce une question ? Devait-elle y répondre ?
* Ta tête qui ne lui revenait pas… L’envie de voir si tu savais plonger le nez dans les feuilles plus vite que ton ombre… Tester mes capacités et mon endurance au 400m haies…*
Je serai d'avis d'aller jeter un œil au cimetière demain, juste pour voir. Mais après une bonne nuit de repos, je crois qu'on en a tous les deux besoin.
Lily acquiesça d’un hochement de tête. Le cimetière de Godric’s était effectivement un endroit apprécié par les fauteurs de troubles. Le sorcier, visiblement envieux de passer sur un note plus détendue, poursuivit sur un ton léger.
Alors, qu'est-ce que tu penses de ton Ministre en tant qu'Auror ? Je veux dire, depuis que je t'ai mis à la porte de ma chambre, quelle image as-tu de moi ?
Oh ! C’était très drôle pour quelqu’un voulant passer sur une note légère… Parler d’une situation délicate et désagréable, il n’y avait pas mieux pour détendre l’atmosphère… Lily laissa échapper un petit rire alcoolisé amusé, avant de se figer devant le regard interrogatif du Ministre.
* C’était pas une plaisanterie ?...*
La question était des plus sérieuses et demandait une réponse. Le tout était de savoir laquelle elle allait lui donner. Elle arbora une moue exagérément songeuse, les yeux plissés scrutant le plafond.
« Ce que je pense de toi en tant qu’Auror ? Mmmm…… Tu es un Ministre qui me semble impliqué dans son rôle. Et tu es un très bon politicien : tu joues ton rôle à la perfection pour charmer la ménagère de moins de 50ans ! (sourire amusé) En ce qui concerne ton comportement dans le domaine privé… (arbore une mine sérieuse) je ne vais pas te cacher que tu m’as déstabilisée… Et j’ai… J’veux dire… Je m’excuse si j’ai eu une attitude qui t’a refroidi… »
Elle baissa les yeux, les mots lui venant difficilement pour exprimer ses pensées (sans doute les quelques verres y étaient pour beaucoup…). Comment qualifier le brouillard dans lequel elle avait tâtonné lors de cette rencontre ? Elle avait eu l’impression d’avancer à l’aveugle durant toute une nuit. Et lorsqu’elle avait pensé être dans la bonne direction, visant un échange cordial et agréable, elle s’était prit un mur en pleine figure appelé Azphel !
Elle le regarda leur servir un verre supplémentaire et sourit. Peut-être que Mister Hyde allait faire son apparition dans peu de temps finalement, aidé par le goût enivrant du Rhum.
Pourquoi fallait-il qu’elle tombe sur des types bipolaires et au comportement contradictoire, jouant à pile ou face avec les humeurs ?
* Aller Lily, prépare toi à saluer notre ami Hyde… Il doit être pote avec Wolf le sociopathe, sans doute…*
D’une main, elle leva son verre avant de se rapprocher à genoux de celui qui semblait encore être Dr Jekyll. L’œil pétillant de Rhum malice, elle passa son bras dans celui d’Azphel et lança sur une voix un brin amère:
« A tes amours mais surtout aux miens ! A la folie qui gouverne ce monde ! Et à cette supercherie appelée la vie ! »
Elle laissa résonner un petit rire amusé qui tinta comme des clochettes, puis se pencha pour boire son verre d’un trait, le bras toujours croisé autour de celui du sorcier. Visiblement amusée par ses paroles, elle abandonna cependant son air rieur pour se rapprocher un peu plus du visage du Ministre. A quelques centimètres, elle pouvait désormais plonger un regard d’une curieuse intensité dans celui d’Azphel, appréciant au passage le parfum épicé qui lui avait tant plu quelques heures plus tôt. A présent sans mission de soin, elle pouvait laisser courir un œil appréciateur à la contemplation du vert de ses yeux, hypnotisants et profonds. Les lèvres à quelques centimètres des siennes, elle étira un sourire en coin avant de murmurer :
« Et toi, que penses-tu de moi ?... Tu es Legilimens, non ? »
Elle se rapproche encore un peu et dans un souffle à peine audible :
« Alors dis moi ce que tu vois. »
La tentation sur une voix innocente… Elle aussi savait en jouer.
* Note à moi-même : tenter une carrière dans la politique.*
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Jeu 30 Déc - 19:11

----------Qu'était en train de devenir Azphel ? La question méritait légitimement d'être posée. Il se la posait d'ailleurs depuis un petit moment, comme un songe intérieur qui revenait et le rongeait. Là, dans une maison moldue, bercé par les effluves doucereux de l'alcool et les reflets du regard du Lily, il apparaissait par cette nuit sous un nouveau jour. S'il s'était levé et avait crié fort dans le salon qu'il était Mangemort, le monde lui aurait certainement rigolé au nez. Son maître, ses frères, tous aurait rit par ailleurs, tellement il ne méritait pas de porter un tel nom sur ses épaules.
Coureur de jupons, il l'avait longtemps été. Mais est-ce que cela justifiait de se risquer dans les griffes de l'ennemi pour se faire prendre ? A dire vrai, là était le paradoxe d'Azphel. Il n'imaginait pas le pire, et, guidé par son instinct, il ne voyait qu'une soirée de plaisir à portée de ses lèvres et de ses mains, sans inclure dans cette soirée le fait que les deux participants étaient de convictions diamétralement opposées.


-----Avec plus ou moins de réticences, de grimaces et de regards explicites, Lily avait supporté l'âpre moment de rafistolage auquel il s'était essayé. Elle encaissait plutôt bien, peut-être que l'alcool avait aidé à cela, comme il aidait maintenant Azphel à se laisser guider par une force supérieure, à laquelle il ne semblait vouloir offrir de résistance... Toujours est-il que dans un calme confortable, soigneusement caressés par les flammes d'un feu bouillonnant, les deux membres du Ministère appréciaient un moment de répit bien mérité, en savourant une bouteille de rhum. C'est en suivant le chemin que le rhum lui indiquait que le Ministre s'engagea sur une piste glissante ; leur première rencontre. Même si Lily n'avait pas l'air de vraiment lui en vouloir, il s'interrogeait toujours sur ce qui s'était passé pour elle ce soir là, après qu'il l'ait foutu dehors sans vraiment lui indiquer une raison valable pour ça...

« Ce que je pense de toi en tant qu’Auror ? Mmmm…… Tu es un Ministre qui me semble impliqué dans son rôle. Et tu es un très bon politicien : tu joues ton rôle à la perfection pour charmer la ménagère de moins de 50ans ! En ce qui concerne ton comportement dans le domaine privé… je ne vais pas te cacher que tu m’as déstabilisée… Et j’ai… J’veux dire… Je m’excuse si j’ai eu une attitude qui t’a refroidi… »

----------Amusant cette réponse... Sans rester scotché au trait d'humour de l'Auror, il trouvait drôle de voir que visiblement, Lily pensait être l'origine du problème. Bien sur il ne rigolait pas, il se contentait de fixer un point invisible sur le mur en réfléchissant à sa réponse. Mais elle était accrochée à l'idée que s'il l'avait foutu dehors c'était parce que le problème venait d'elle... Elle devait croire qu'Azphel était un gentil sorcier, ordinaire et exemplaire. Il rentrait tous les soirs chez lui après le travail, mangeait un morceau tranquillement avant de sortir voir ses amis... Il allait bien voir ses amis en effet, mais il ne pensait pas que ceux-ci pourraient plaire à Lily... Azphel posa son verre après avoir tourné sa réponse pendant un bon moment dans sa tête.

- Et bien, non, en fait tu n'y es pour rien... Et tu ne m'a pas refroidi, c'est même plutôt l'inverse... Les yeux d'Azphel fuyaient tous les paysages qu'ils contemplaient, le tapis pour partir en direction du mur, du mur ils se rendaient dans les yeux de Lily, pour repartir de nouveau sur le tapis... En fait, je ne comprends pas vraiment pourquoi tu crois être responsable, c'est moi qui t'ai mis dehors sans te donner de raisons et je le regrette. Ca a dû te paraître brutal et aujourd'hui j'aurais du mal à justifier clairement cet acte...

-----Il pourrait pourtant le justifier, mais cela impliquerait des révélations dangereuses pour leur hypothétique "relation". Et sous alcool, ses propos auraient encore plus de chances d'être déformés et mal interprétés, il avait déjà commis cette erreur par le passé. Finalement il repris son verre de rhum d'une main encore sûre et se soumit au liquide sans retenue. Il finit son verre et se rendit compte que, tout aussi pensive que lui, Lily avait vidé le sien elle aussi. Il les resservit donc tous les deux, laissant suspendue dans l'air la faible explication qui était venu répondre à l'étrange comportement du Ministre un mois plus tôt...

----------Azphel qui sentait les effets de l'alcool ingurgité arriver en masse, remarqua que Lily elle aussi ne devait plus être complètement à jeun... Elle se rapprocha de lui, si tant est qu'on pouvait dire qu'ils avaient été éloignés, sur la pointe des genoux et croisa son bras avec le sien en levant son verre :

« A tes amours mais surtout aux miens ! A la folie qui gouverne ce monde ! Et à cette supercherie appelée la vie ! »

-----La phrase qui était vraiment très drôle, laissa tomber une pierre anormalement lourde dans le cœur d'Azphel. " Ses amours " ... Aïe, il y avait bien quelqu'un dans sa vie, ou plusieurs si l'on prenait la phrase telle qu'elle était dite, ce qui laisserait entendre que Lily était une....
Non ! Bien sûr que non. Pas Lily, elle était si parfaite... Ou le rhum la définissait comme parfaite. Il était difficile, après avoir bu une certaine quantité d'alcool, de définir ce que le cœur ou le cerveau pensaient par eux-mêmes ; de ce que l'alcool leur murmurait aux oreilles... Mais me*de, Lily avait quelqu'un ! Alcoolisé ou non, Mangemort ou pas, c'est à cet instant qu'Azphel admit l'idée qu'il était bel et bien attiré par Lily, au grand dam de son petit ange gardien perso. L'ange gardien d'Azphel représentant évidemment un petit être tout vêtu de noir avec une capuche sur la tête et une marque des ténèbres sur l'avant-bras gauche. Son démon étant représenté par une ravissante naïade dénudée qu'il avait récemment renommée Lily. Oui, quelques mois plus tôt, elle avait bien porté le nom de Betty.


---------*gloups* Tel était, en bien plus amplifié réellement ; le bruit qu'émit la gorge d'Azphel en déglutissant. Imaginer ne serait-ce qu'une seconde que Lily ait pu ne pas l'entendre relèverait de la stupidité, ou de l'état d'ébriété. L'alcool, toujours lui, revenait en questions. Il jeta un regard accusateur à la bouteille de rhum entre eux deux, la désignant responsable de l'état second dans lequel il se trouvait et de la complète dépendance qu'il vouait au regard de Lily et aux mots de sucre qu'elle lui susurrait de sa voix douce. Mais à cette heure-ci (20h54 le 29/12/2010) Azphel s'en fichait un peu, puisqu'il venait de lire un MP recevoir un hibou l'informant qu'il ne faisait désormais plus parti des Mangemorts. Décision qu'il ne pouvait que comprendre tant son activité avait été faible ces derniers temps. Donc, même si chronologiquement ce RP se passe à une époque mangemoresque et Ministérielle, il y a de grandes chances pour qu'il se termine dénué de qualificatifs glorieux pour le futur ex-ministre sortant déjà sorti.

-----Soit, tout ça pour dire que l'état second du Ministre ne s'accordait pas avec sa condition de Mangemort, mais étant donné qu'il avait perdu cette dite condition, il n'avait plus à s'en faire pour ce détail.


----------Toujours dans le salon, Azphel divaguait, sans vraiment s'en rendre compte, dans les méandres de ses pensées profondes. Les minutes défilaient à une vitesse folle mais il ne semblait pas les remarquer, trop absorbé par le défilé d'images incohérentes qui passaient en lui. Il aurait voulu répondre à Lily qu'il n'avait pas d'amours, simplement des maîtresses et que folie pour lui était synonyme de magie. Mes ses pensées se perdirent en même temps que son esprit et alors qu'il se resservait un verre sans en avoir conscience, c'est Lily qui le sortit de son monde de rêves de sa douce voix.

« Et toi, que penses-tu de moi ?... Tu es Legilimens, non ? »
« Alors dis moi ce que tu vois. »

-----Déstabilisante, telle n'était pas la question. Mais plutôt le murmure qui l'avait prononcée, ce souffle chaud qui était venu caresser le visage d'Azphel. L'effet n'était peut-être pas volontaire, mais l'Auror devant lui paraissait s'être réincarnée en un démon tentateur. Ce n'était pas pour lui déplaire, encore fallait-il qu'il ne se méprenne pas sur les intentions de la belle. "Que penses-tu de moi" .... * super canon, excitante comme une bonne bouteille de pur malt ; si tu dis presque oui , je dirais pas non... *

- Legilimens... Non, en fait je ne le suis pas, mais... j'aimerais vraiment l'être en ce moment... Je vois une Auror des plus charmante, qui se montre extrêmement forte face aux autres pour leur cacher ses faiblesses. Une bonne répartie et une dose d'humour qui font de toi une des plus agréables compagnie. Des tendances suicidaires qui y ajoutent de la folie. Un mélange détonant mais... que j'aime beaucoup... Il marqua une petite pause pour admirer paisiblement du regard de la belle Auror qui semblait émerveillée par les mots de son interlocuteur - il était aussi tout à fait possible que le brillant de son regard lagonique ne soit qu'un effet secondaire du rhum.

----------Lily essayait de le tenter, du moins c'est ce qu'il croyait. Mais Azphel ne jouerait pas longtemps, lui, il savait ce qu'il voulait. Si son ange gardien était prête à se brûler les ailes, ce ne serait pas pour lui déplaire ; à elle les éventuelles regrets par la suite....

-
Tu es vraiment très charmante Lily, je le pense depuis le premier jour où je t'ai vu. Peut-être que justement j'ai eu peur de ce fait à l'époque et que j'ai préféré m'éloigner de cette trop rapide proximité ? Je ne sais pas. Mais ce que je sais c'est que lorsque je suis avec toi, il n'y a pas grand chose d'autre qui compte ; ta présence me suffit...

-----Il aurait pu profiter de ces derniers mots, de ces belles paroles, pour relier leur rapprochement en un passionnant baiser. Mais il laissait le soin de cette consécration au petit ange, c'était elle de venir tranquillement vers le nuage... Il n'était pas stupide au point de penser qu'il n'avait aucun effet, même purement physique, sur Lily. Il allait donc la laisser doucement se jeter dans ses bras, si toutefois c'était ce qu'elle cherchait réellement. Il la désirait maintenant, s'en était même difficile à se retenir tant ils étaient proche. Mais s'il lui souhaitait dessus cela résonnerait comme un aveux d'impatience aux échos de désirs un peu trop grand. Comme s'il n'avait voulu que ça.
Alors que non. Si bien sûr, il en avait envie. Mais faire les premiers pas revenait à s'offrir à l'autre comme si on ne souhaitait que cela. Et même s'il ne savait pas encore vraiment ce qu'il souhaitait d'elle (nuit, enfants, vie, mariage, divorce, meurtre, dans le désordre) il convenait que c'était mieux que Lily vienne vers lui plutôt que l'inverse. S'il voulait partir, il ne montrait donc aucun attachement concret à elle, bien qu'il était pourtant réel.


-----------Tout s'évaporait dans le petit salon de la maison moldue. Entrainées pat l'alcool et ses effluves, la douce chaleur que renvoyait le feu dansant dans la cheminée, Azphel savourait délicieusement les contours du visage de son ange gardien, à quelques centimètres du sien, guettant le moment où elle craquerait... Ce qui s'était passé plutôt dans l'après midi n'importait plus vraiment. Il était avec Lily et comme il lui avait dit, il n'y a pas grand chose d'autre qui comptait alors...

- Que vas-tu faire ? Lorsque tu seras rentré ? Lorsqu'on sera rentrés je veux dire ? Je me demande bien où peut vivre Lily Gordon et ce qu'elle fait de ses journées lorsqu'elle ne combat pas l'él... les mages noirs... Si ta vie extérieure est aussi énigmatique que toi, je serai curieux de m'immiscer dedans...

Il ne cherchait pas vraiment à se faire inviter, mais si Lily lui proposait, il ne refuserait pas.
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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Invité, le  Mar 11 Jan - 22:59

Un bien joli spectacle qui s’offrait à Lily, à deux petits centimètres de ses lèvres. Deux centimètres, c’est quoi ?! Rien du tout. C’est la largeur d’une petite cuillère, c’est la taille d’un chocogrenouille. C’est la pile de dossiers l’attendant sur son bureau. C’est ce qu’il restait d’alcool dans son verre. La circonférence du cerveau d’un cagoulé… C’est le diamètre d’un Gallion, ni plus ni moins. Pourtant, c’était une distance infinie lorsqu’il s’agissait de l’espace séparant son visage de celui du Ministre.
Elle était assez près pour admirer la couleur de ses yeux et s’y noyer dedans, happée par les profondeurs abyssales de ces deux lacs émeraude. Elle était assez près pour sentir son parfum, enivrant ; elle en était imprégnée, il ne la quitterait plus, elle se souviendrait de chaque nuance et fragrance. Elle était même assez près pour sentir le rayonnement de chaleur émanant de la peau du sorcier (ou bien c’était le rhum et la cheminée qui créaient un halo brûlant sur le visage de Lily…). Elle était bien assez près également pour sentir le souffle tiède s’échappant des lèvres d’Azphel, venant s’échouer en une caresse sur la joue de l’Auror. Pourtant, elle était bien trop loin pour pouvoir goûter à sa bouche, tentatrice démoniaque invitant à savourer un met délicieux. Elle était encore trop loin également pour découvrir la saveur de sa peau… Deux centimètres, c’était peu et énorme à la fois… Ca changeait bien des choses !
Et comme si les images n’étaient pas assez hypnotisantes, la bande-son se chargea de peaufiner le chef d’œuvre.
Legilimens... Non, en fait je ne le suis pas, mais... j'aimerais vraiment l'être en ce moment... Je vois une Auror des plus charmante, qui se montre extrêmement forte face aux autres pour leur cacher ses faiblesses. Une bonne répartie et une dose d'humour qui font de toi une des plus agréables compagnie. Des tendances suicidaires qui y ajoutent de la folie. Un mélange détonant mais... que j'aime beaucoup...
* Un humour à deux noises, un instinct de survie inexistant, un cocktail risquant d’imploser… et t’aime ça !... Ok, t’es vraiment le diable ! *
Il n’était pas Legilimens, mais même un aveugle avec quatre grammes dans le sang aurait été en mesure de voir qu’il ne la laissait pas indifférente. D’ailleurs, ses yeux ne quittaient plus le visage du jeune homme, passant de son regard à ses lèvres ; ces dernières semblant supplier qu’on les embrasse.
Tu es vraiment très charmante Lily, je le pense depuis le premier jour où je t'ai vu. Peut-être que justement j'ai eu peur de ce fait à l'époque et que j'ai préféré m'éloigner de cette trop rapide proximité ? Je ne sais pas. Mais ce que je sais c'est que lorsque je suis avec toi, il n'y a pas grand chose d'autre qui compte ; ta présence me suffit...
Amen ! Que devait-elle dire à part « embrasse-moi sans attendre » ?... Pourtant, il ne bougeait pas. Pas un mouvement, rien. Lily, elle, était au bord du pétage de plombs, tandis que cette espèce de politicien du dimanche se contentait de la narguer, avec ce regard aussi troublant que le liquide contenu dans son verre… Une incitation à la faiblesse ! Une invitation à céder à la tentation ! Voilà ce qu’il lui offrait, le fourbe ! Mais après tout, qui pouvait se vanter de n’avoir jamais succombé ? Ceux affirmant qu’ils ne s’étaient jamais laissés tenter étaient soit fous, soit menteurs ! Et quand bien même, les abstinents n’étaient que des faibles cédant à la tentation de se refuser un plaisir, voilà tout !
Dilemme… Tenter ou se laisser tenter ?... Lily se mordit la lèvre inférieure, en prise avec le cœur et la raison. Il était diabolique ; littéralement diabolique ! Qu’il était difficile d’être un ange en Enfer, alors qu’un diable est chez lui partout ! L’Enfer qui n’était plus qu’à un centimètre, l’autre ayant disparu en même temps que la détermination de la jeune femme.
Que vas-tu faire ? Lorsque tu seras rentré ? Lorsqu'on sera rentrés je veux dire ? Je me demande bien où peut vivre Lily Gordon et ce qu'elle fait de ses journées lorsqu'elle ne combat pas l'él... les mages noirs... Si ta vie extérieure est aussi énigmatique que toi, je serai curieux de m'immiscer dedans...
« Boucle la… »
Pas vraiment sur un ton sérieux, plutôt chuchoté dans un murmure, un léger sourire en coin sur les lèvres, son index se posant sur la bouche du jeune homme. Délicatement, elle vint poser sa main droite sur le cœur d’Azphel, glissant ses doigts à travers les boutons de sa chemise. Elle n’était pas Legilimens et elle n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien se passer dans la tête du Ministre. Mais en apposant sa paume sur sa poitrine, elle pouvait sentir aisément les battements de son cœur avec une satisfaction non dissimulable. Boum-boum…boum-boum… Un cœur ne pourrait pas mentir et lorsqu’il se mettrait à frapper de façon erratique, elle savourerait l’instant avec un plaisir évident.
« …ou je t’envoie à Azkaban… »
Ses lèvres frôlèrent celles du jeune homme et elle conserva ce presque-contact quelques secondes, effleurant délicatement sa bouche en une caresse subtile. Si elle ne faisait guère attention aux boum-boum sous sa main, son cœur à elle devait danser la salsa sur un rythme endiablé. Sans porter un regard à ses gestes, elle fit glisser le verre des doigts du Ministre pour le déposer au sol. Elle se rapprocha encore un peu, sa main étant désormais la seule barrière entre le cœur d’Azphel et le sien. La tentation était bien trop forte, il était déjà exceptionnel que Lily n’ait pas déjà flanché, ses lèvres caressant les siennes. Elle mit fin à la délicieuse torture et accueillit la pénitence avec bonheur.
Elle déposa un doux baiser sur sa bouche, délicatement. Et la chaleur qui irradia ses lèvres se répandit jusque dans sa tête, enveloppant les derniers doutes subsistants d’un voile brûlant. Le feu de l’Enfer, à n’en pas douter ! Ok, il fallait vendre son âme pour en profiter ? Pas de soucis, on signe où ?...
C’était une sensation étrange que de profiter d’un doux baiser. Ses rapports avec Wolfgang étaient certes intenses mais elle n’avait que peu de fois ressenti cette sensation ; celle de recevoir à défaut de toujours donner.
Finalement, ces deux petits centimètres étaient bien inutiles… D’ailleurs, il ne fallut pas longtemps à Lily pour se laisser submerger par le feu affamé qui était en train de lui ravager la tête et le cœur. Un baiser doux ? Ca n’avait plus vraiment l’allure d’un baiser pieu et délicat. Déposer sa bouche sur la sienne ne lui suffisait plus et c’est avec une caresse du bout de la langue sur les lèvres du sorcier qu’elle l’invita à parler le même langage. Un baiser passionné et profond !
C’était… génial. Sensationnel, extra, incroyablement bon. C’était mieux que le plus beau des baisers de cinéma. Mieux que le cinéma même. Mieux que les décors du Seigneur des Anneaux, mieux que le chapeau d’Indiana Jones, que le déhanché d’Elvis, que le Moonwalk de MJ. Mieux que le Nutella et le clafouti à la framboise. Mieux qu’un solo de guitare par Kurt Cobain, qu’une séance psy avec Mateo, que la gnole de l’oncle Roger, qu’un RP avec Wolfi. Mieux que Brad Pitt et Tom Cruise réunis, que le défilé du 14 juillet. Mieux qu’un Nespresso avec Georges, que l’élection d’Obama, que la Libération de Paris en 44, que la trilogie DieHard, qu’un verre de rhum sur une plage de Cuba. Mieux que la démarche chaloupée de Jack Sparrow, qu’une partie de jambes en l’air dans une rue londonienne, que le matin de Noël, que l’humour de Dr House. Mieux que le costume en cuir de Batman, que les 56 millions d’albums vendus de Thriller, que le « Houston, on a un problème » d’Apollo 13. Mieux que le sourire de Revanor, que la voix de Von Shönfeld, que les cheveux de Aëndal, que les soldes aux galeries Lafayette. Mieux que les fantasmes d’Efferxon, que le brushing d’Aweness, que les muscles de Hulk, que la tarte au citron de mémé Cathy. Mieux que le Palais Catherine, que « Demain dès l’Aube » de Victor Hugo, que la couleur de la pleine lune en été. Mieux qu’un rail de coke, qu’une injection d’héroïne, qu’un cachet d’extasy, qu’une clope après 3h de cours avec Bennet, qu’un carré de chocolat après 1 mois de régime. Mieux que l’adrénaline durant un combat, que le sourire de Mona Lisa, que l’endorphine après 45min de footing, qu’un Stupefix sur un MM, que l’accent de Jo. Mieux qu’une balade dans la voiture de James Dean, que le « poupoupidou » de Marilyn, que le discours de Martin Luther King. Mieux que la folie. Mieux que tout…
D’un geste, la main de Lily abandonna le cœur d’Azphel pour déboutonner la chemise du sorcier, deux centimètres plus loin...
Devon Starck
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Poufsouffle
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Année à Poudlard : Diplômé(e)

Matière optionnelle : Médicomagie

Spécialité(s) : Permis de Transplanage


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Re: Lieux sombres de Godric's Hollow
Devon Starck, le  Dim 6 Fév - 19:07

----LR----L'intemporalité du moment se gravait dans le cerveau d'Azphel, d'un coup de marteau qui inscrivait en lettre capitales le plaisir qu'il éprouvait sur le moment. Le plaisir que Lily suffisait en l'instant à lui procurer. C'était éphémère, il en avait conscience. Le lendemain, redescendu sur terre, l'esprit sevré d'alcool, il ne penserait sûrement plus pareil. Il ne serait peut-être même plus prêt à voir Lily comme une femme qui pourrait partager sa vie au quotidien. Mais au final, qu'importe ?
Le plaisir est un ressenti immédiat, c'est du concentré d'adrénaline, mais d'une fragilité à toute épreuve. Des mots suffisent à le dissiper, des actes suffisent à l'estomper... Alors oui, c'était égoïste - rien d'inhabituel pour un Mangemort - mais Azphel ne pensait qu'au moment présent, qu'à ce plaisir en peau de verre qui ne demanderait qu'à se briser devant les tristes réalités revenues au galop le lendemain matin.


------ Cela faisait des mois que Lily le hantait, le troublait, le faisait douter... En s'émerveillant de ses jolis yeux bleus, il n'aurait pas été jusqu'à dire qu'il l'aimait. Ce n'était pas un coup de foudre comme il en avait eu un avec Betty. Mais il la désirait profondément et ce désir s'incarnait comme la plus certaine des convictions qui l'habitaient. Le désir l'emportait sur l'éloignement qu'il avait voulu, l'union l'emportait sur leurs différences... Le prix à payer serait élevé à la lumière du jour nouveau, mais le plaisir éprouvé sous l'éclat de la lune aurait une saveur inestimable, une aura de félicité qu'il n'avait pu approcher que trop rarement dans sa vie dévouée à la noirceur.

---------- Elle était là sa réalité, devant lui, à le dévorer du regard et à attiser les spasmes d'envies brûlantes qui le possédaient. Leurs souffles se mélangeaient aux odeurs de leur parfum respectifs, les mots s'éparpillaient dans l'espace, sentant bien qu'ils étaient de trop et qu'ils n'auraient pas de réelle importance dans l'instant qui suivrait. Les nombreux silences de Lily avaient précédé le moment de la délivrance. La caresse de ses lèvres rosées sur les siennes, en un pas de danse sensuelle au romantisme prononcé, salua l'entrée en scène des protagonistes. Une partition de douceur qu'Azphel redécouvrait et qui métamorphosait en lui nombre de ses convictions. Une valse au paradis pour s'exorciser de l'enfer ... ?

------ Molles, brûlantes et dévorantes ; les lèvres de Lily étaient aussi onctueuses qu'il se les étaient imaginé. Avec une pointe de regrets dissimulée, il laissa l'Auror lui ôter son verre des mains. Les siennes prirent alors la direction des hanches délicatement taillés de la jeune femme, remontant en une légère caresse sous le chemisier de soie rescapé de sa journée. Les doigts de Lily qui se posèrent sur sa poitrine le brûlèrent d'un feu enivrant et tout ce qu'il pensait de l'Auror ; l'irrépressible envie qu'il avait d'elle, se matérialisèrent en lui en une envie folle de lui faire l'amour... Son cœur l'implorait de le faire, imposant un tempo endiablé, son corps bouillait d'extase à l'écoute des notes du plaisir, ses doigts absorbaient dans leur remontée l'énergie passionnée qui se dégageait du corps enflammé de Lily... Tout son être n'aspirait qu'à s'unir à elle.

---------- Bien qu'elle savourait le moment avec une lenteur inhumaine, les mains d'Azphel elles, accélérèrent le pas pour débarrasser la piste du chemisier de soie et du soutien-gorge de la belle, accessoires superflus qui n'avaient plus de rôles dans l'orchestre. C'était les cœurs qui dirigeaient le concert sur une partition nommée Amour, et la matérialité était dérisoire tant que la chair s'unissait à la chair.
Il égrenait de ses lèvres de multiples baisers sur celles de la jeune femme, sur ses joues et le cou parfumé qu'elle lui offrait, glissant sa langue sur le corps attisé qu'il avait tant désiré. Il patienta le temps qu'elle le débarrasse de sa chemise, avant d'étreindre le corps nu de Lily contre le sien et de l'emmener dans un bal de baisers plus langoureux les uns que les autres. L'alcool avait dû aider à composer le requiem, mais l'envie était là depuis longtemps et les deux mélomanes ne cherchaient pas à réfréner leurs pulsions et l'envie qu'ils avaient l'un de l'autre.


------ L'inconfortabilité du sol força Azphel à se lever et il prit les mains de Lily pour l'aider à se redresser, l'accompagnant en la tirant à lui sur le canapé qui était derrière eux. Les amants d'une nuit se retrouvèrent rapidement nus, enlacés l'un à l'autre en une fusion de leurs corps qui étaient le fruit de deux vies tourmentées et esseulées qui s'étaient trouvées. Une passion commune qui avait finit, malgré les barrières entre eux deux, à s'exprimer et à faire aboutir le jeu du chat et de la souris qui avait commencé deux mois plus tôt. Les conséquences directes pour Azphel seraient minimes, mais ses convictions et ses appartenances risquaient de percevoir les échos de cet amour interdit. Il n'y aurait peut être pas de lendemain. Probablement pas une grande histoire d'amour et sûrement pas un Toujours. Mais dans les bras de Lily, sous ses caresses affolées, l'abandon de son corps et l'expression d'un désir commun qu'ils partageaient ; il était prêt à faire face à leur séparation et aux conséquences morales pour lui.

------ Leur étreinte les poussa jusqu'à deux heures du matin, avant qu'ils ne s'endorment dans les bras l'un de l'autre. Il se réveillèrent une heure plus tard, pour se replonger dans leurs ébats, jusqu'à l'aube...

¤~ .........


---------- La seule heure de sommeil qu'ils avaient partagé pèserait lourdement sur leurs organismes, mais aux lueurs de la chorale matinale du levé du soleil et du chant des oiseaux, Azphel rayonnait d'un bonheur, un bonheur aux ailes de verres certes, mais un bonheur certain... Il s'était levé sans avoir dit de mots particuliers. Il avait renfilé son jean et avait préparé un petit déjeuner qu'il ramenait devant le canapé. Avec ses habitudes de moldu, il s'était servit un jus d'orange et un café, assortis d'un banal croissant. Il avait rapporté toutes sortes de pâtisseries pour combler les désirs de la belle brune qui était toujours allongée, nue, sous une couverture de coton.
Ils n'avaient pas parlé tous les deux. Pas avant de se soumettre à leurs pulsions. Et maintenant que la lune ne les surplombaient plus, ils ne parleraient pas davantage. A quoi cela servirait au fond?


------ Azphel ne provoquerait rien. Il était submergé par une envie qu'il avait eu lors de leur première rencontre, l'envie de fuir. Si Lily s'amourachait trop, il devrait lui avouer de terribles vérités et finirait par lui faire bien plus de mal que de bien. Il ne voulait pas s'embarquer dans la même histoire qu'avec Betty, où ses mensonges avaient finis par détruire leur couple. Alors c'était mieux de ne rien dire et de voir ce que le temps leur réserverait. Il ne se représenterait pas au poste de Ministre de la magie et il ne se sentait plus vraiment chez lui chez les mangemorts, moins motivé à servir la cause du Seigneur des ténèbres. Il ne reniait pas la magie noire non, mais il était las de se battre et de s'exposé au monde extérieur, aux personnes comme Lily, comme Betty...

---------- S'il était convaincu d'une chose, c'est qu'il ne tomberait pas amoureux de la magie blanche. Néanmoins, servir la noirceur pour être rejeté par le monde qui l'entourait déplaisait de plus en plus au Ministre. Il avait perdu beaucoup de sa vie pour ça... Aujourd'hui il n'avait pas grand chose, peu d'attaches. Il ne savait pas ce qu'il ferait, mais il cherchait toujours sa place dans son monde. Et bien qu'il se voyait comme le fils légitime de la magie noire, il n'était plus aussi disposé à se mettre la société à dos, à être paria pour le restant de ses jours.
Les gens changent...
Il plongea sa tête entre ses deux mains, se faisant proie pour les doutes qui le rongeaient au quotidien. Quand il se redressa, se fût pour boire son café d'une traite, décidé à se remettre en question plus tard.

------- Il tourna son visage vers celui de l'Auror allongée qui peinait à porter une tasse de café fumante à ses lèvres. Il sourit.


- Comment tu te sens? lui demanda-t-il avec douceur.
Il n'aurait pas pu répondre à cette question le premier.

------ Il avait envie de déposer un baiser sur le front de Lily, mais il s'abstint de le faire, non sans s'en vouloir...

- Je suis d'avis qu'on prenne le petit-déjeuner tranquillement puis on ira faire un tour au cimetière en fin de matinée. Puis peut-être à l'église aussi. Et si on ne trouve rien de bien intéressant, je crois qu'on pourra rentrer, on ne va pas courir éternellement après un accro de l'occulte, surtout si c'est pour risquer nos vies inutilement.


----DO---- Plus que leurs vies, il pensait surtout à celle de Lily, qui s'était dangereusement mise en péril la veille. Il se questionnait beaucoup sur le pourquoi de la présence de magie noire à Godric's, mais rien qui ne justifiait que Lily joue avec sa vie. Il tenait à elle, peu importe la définition qu'il pouvait donner à ce qu'il ressentait. Si elle se retrouvait blessée ou pire... par sa faute, pour assouvir sa seule curiosité, il ne se le pardonnerait pas. Les mystère de Godric's pouvaient attendre.
Il finit de prendre son déjeuner en contemplant le visage de l'Auror, des images rappelant leur folle nuit d'amour plein la tête. Il ne voulait pas mettre de mots sur ce qu'il ressentait pour elle, mais devant l'étrange sensation qu'il ressentait face aux souvenirs de leur nuit, devant son ventre qui paraissait se resserré à la seule vue de la jeune femme, devant les coups violents que donnait son cœur dans sa poitrine, lui intimant d'embrasser Lily ; il avait déjà un début de réponse...
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