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Cimetière de Godric's Hollow
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Invité, le  Jeu 3 Mai - 15:10

De longues secondes s’échappent après tes propos, et tu doutes, un instant, d’avoir échoué à son questionnement. D’avoir failli, d’avoir avoué cette faiblesse qui était tienne : oui, tu détruirais tout pour atteindre ton but, mais il était compliqué pour toi de faire face à des gens que tu avais aidé, formé, aimé. Qui étaient des amis. C’était difficile, compliqué. Bien sûr, tu ne saurais réellement que lorsque la situation se présenterait réellement, et ça, tu ne pouvais pas prévoir lorsque cela arriverait.

Et enfin, viens la délivrance. Il semble comprendre ton point de vue, l’accepter. En tout cas il te dit qu’il comprend l’hésitation, le doute. Il prend ta main et vous vous rapprochez doucement de la croix où le moldu semble vouloir s’extirper, comme s’il pensait pouvoir s’échapper de vos âmes torturées. C’était hors de question, tu le savais.

Il te délivre enfin quelques mots sur les Mangemorts, sur la vision qu’entretient la communauté magique d’eux. Toi, peu à peu, semaine après semaine, tu avais fini  par comprendre, par voir la vérité là où tu te refusais de l’admettre. Evan avait été le précurseur de ton ouverture au monde, aux ténèbres. Il avait vu en toi là où d’autres passaient leurs chemins. C’était ainsi.

Tu ne réponds rien, tu écoutes, simplement. Parce qu’il n’y avait rien à répondre, juste écouter, entendre, prendre pleinement possession du discord et le comprendre dans sa globalité. Car tu n’étais qu’une apprenante là où il était passé Maître. La même situation qui se répétait, pour différentes magies, différents desseins. Une mise en garde à ton attention alors que ton regard pétille d’une nouvelle lueur. Cette allégeance, cette prise de risque. Tu l’avais déjà fait, et tu le referais les yeux fermés s’il te le demandait. Quand bien même cela représentait des risques pour ta vie, qu’importe, tant que tu apportais à leur Cause, à votre cause.

Tu répète sa phrase « La confiance se mérite » car tu savais à quel point il avait raison, tu en avais souvent fait les frais, de cette confiance donnée que l’on bafoue, que l’on oublie. Tu hoches la tête, sans rien ajouter de plus, il savait tout ce qu’il voulait savoir, il avait tout de toi s’il le désirait. Alors tu te laissais guider, mener, sur ce chemin empli de ronce et d’épine que tu voulais pourtant, peu à peu, embrasser.

Il regarde le moldu et tes yeux suivent le mouvement alors que tu l’entends qui te demande «Penses-tu qu’il doive survivre ou mourir ? ». Un instant de réflexion, non d’hésitation, parce que la réponse rugissait en toi, autour de toi, sous cette bâche avec ce corps bafoué, avec ce sang répandu. Claquement de langue suggestif, alors que tu murmures, le regard sur le futur cadavre « Souffrir, et mourir, sans l’ombre d’une hésitation »
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Mangemort 08, le  Jeu 3 Mai - 23:23






Je contemple ce trésor inestimable à qui je tiens la main, ce morceau de ma vie sans lequel tout cesserait de fonctionner librement. Ce rouage qui arrêtait les heures s'il n'était plus. Cet air qui me manquerait pour respirer si on me le coupait. Cette force qui me manquerait si elle devenait éloignée.

S'échappe de ses lèvres une phrase sur la confiance en écho à la mienne. Et je savais qu'elle faisait plus qu'assimiler chacun de mes propos, elle les comprenait, elle les ressentait, elle les partageait avec moi. Je n'essayais nullement de la convaincre, car je la savais déjà convaincue.

Je n'essayais pas de lui faire croire, car elle savait. Elle n'était pas une simple âme égarée qu'il fallait aiguiller à notre cause. Elle n'était pas un vulgaire maillon qui se retrouverait éparpillé sur la chaîne et oublié ensuite. Non, je savais que je pourrais toujours compter sur elle. Par delà tout, tout ce qui serait contre nous, tout ce qui serait contre nos principes, tout ce qui serait contre nos idéaux, et notre foyer.

Puis des secondes s'envolent, après ma dernière question, comme si tout se suspendait. Comme si le ciel outragé méditait sur la sentence et souhaitait donner son avis. Et le moldu était tel le gladiateur dans l'arène attendant les cries de la plèbe nuageuse, et l'aval de la Reine Lune pour annoncer ou non sa liberté, annoncer ou non sa mort.  

Je suis son regard, ressens ses émotions, l'avantage de la connaître. Et, d'être là avec elle, dans ces ténèbres qui nous englobaient de leurs draps ombragés, me procurait une sensation des plus plaisantes. De savoir que l'on partageait plus encore, même si ce n'était pas la première fois que nous tuions quelqu'un tous les deux.

Cette fois, il y avait une empreinte de magie noire dans l'air, ancrée plus profondément que les fois précédentes. Elle suintait de nos regards, et la lune au-dessus semblait accorder sa lente parade sur nos faits et gestes, comme voulant en capturer la moindre essence.

Elle finit par me dire, le massacrant du regard, qu'il devait souffrir et périr. Détermination dans sa voix, comme dans ses sortilèges plus tôt, Accordés sur cette décision, sur l'inéluctabilité de rendre la justice par nous-mêmes. Le moldu comprenait certainement, au milieu de ses larmes de sang, l'heure funeste qui résonnait jusque dans les lambeaux de nuages.  

- Oui, je suis d'accord, souffrir et mourir...

Regard vers ma compagne, et je pointais ma baguette sur le genoux droit du moldu. Exteo Stattiga ! Trois flèches lui transpercèrent de part en part en brisant sa rotule, et je vis dans son regard toute la douleur qui venait de le traverser. Mais ce n'était pas fini pour autant. J'enchainais en visant son torse. Electrocorpus !

Des secousses violentes parcourent le moldu, son corps se retrouvant secoué de part en part, le visage complètement décomposé par toutes les douleurs qu'il avait subi jusque là. Et je continuais de me délecter de ça, de savoir qu'il le méritait, et je savais qu'elle le pensait également. C'était la justice. Notre justice. Symbiose dans le Bien et le Mal.

Elle avait pleinement réussi cette épreuve, et je reportais mon regard sur elle à nouveau, lui offrant un sourire complice, allant poser mes lèvres sur les siennes comme pour n'en capturer qu'un avant goût, telle la rosée du matin qui se pavanait sur les mousses de la forêt et se dérobait comme une étoffe de soie qui glisserait entre les doigts. Cette nuit avait apporté plus que des questions, plus que des réponses, plus qu'un choix. Une décision. Une confirmation. Tu lâches sa bouche, et murmure en sentant son souffle.

- Tu termines ?

Tes émeraudes cherchant ses prunelles, s'y logeant intensément. Le moldu était votre œuvre. Comme un nouveau pacte vous liant, sur une même voie obscure. Le faire souffrir à deux, l'amener à sa mort à deux. Choisir de laisser vivre ou tuer, à deux.
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Invité, le  Dim 6 Mai - 22:38

Il répète tes mots, comme si lui aussi était d’accord avec ce que tu avais dit quelques instants plutôt. Tu lui souris, alors qu’il se décide à agir. Et trois flèches qui perforent un corps bientôt mort. Un échange de regard entre ton compagnon et l’être attaché à la croix. Aucune humanité dans votre trio, ne restait, ici, qu’un cadavre et deux dangers. Un nouvel éclair pour un nouveau sortilège, tu souris, dans ton sang bouille une rage non commune, non contenue, celle que de faire mal, toujours plus mal.

De longues secondes s’écoulent alors que tu regardes en alternance les deux hommes qui s’affrontent. Etait-il possible de parler d’affrontement dans cette situation ? Non, car le vainqueur était connu d’avance. La Mort, les ombres, les ténèbres, et tout ce chaos autour de vous. Rien de plus. Il fait cesser le sortilège pour venir coller ses lèvres aux tiennes, comme te donnant la clé de la Mort, cette ombre qui viendrait cueillir l’âme du moldu attaché. Si tentait qu’il puisse en avoir une.

Il rompt finalement le baiser, te demande si tu termines, et dans un sourire non dissimulé, tu lui dis « Avec plaisir » et, dans un murmure « Numen Arma », dans ta main, tu sens ta baguette qui se transforme, qui prend l’aspect d’une dague. Belle arme en vérité, tu contemples la lame avec le halo offert par la lune « On s’reverra en enfer c*nnard », et sur ces mots, tu plantes la dague dans sa poitrine. A l’endroit où tu penses que son cœur se situe – t’es pas forte en anatomie, mais tu dois pas trop te tromper.

Dans son regard, tu vois la frayeur, la vie qui le quitte, ses yeux qui s’assombrissent. Pour être sûre de ton coup, tu tournes d’un quart de tour la lame dans son thorax. Tu sens le long de tes veines ce poison insidieux, tu aimes ça. Tu aimes voir la vie qui quitte son corps, lentement, doucement. Un hoquet provoqué par un énième spasme de douleur. Et son dernier soupir que tu cueille en retirant l’arme. Sourire de satisfaction, tu te tournes vers celui qui portait un masque quelques instants plutôt « Ai-je réussi ? », question rhétorique, tu le savais.
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Mangemort 08, le  Lun 7 Mai - 9:29






Je me délecte de cet instant, là, liés sous la lune et son avancée implacable, sous les arabesques d'ombres et lumières dessinées sur les pierres tombales, accompagnés par les nobles murmures du vent qui criait dans les allées. Et nous étions, face au dénouement de la pièce jouée ce soir, théâtre macabre aux actes ténébreux.

Je sens la satisfaction dans ses mots, de terminer ce travail commencé à deux. Et dans un murmure frissonnant, elle fait apparaître une dague dans sa main, et je suis sa main qui l'épouse de mon regard imperturbable.

Puis elle siffle la sentence, derniers mots qu'entendra le moldu, avant que la lame ne s'enfonce farouchement dans sa poitrine. Les yeux du moldu se figent dans un dernier soupir qui ne veut pas sortir, un filet de sang s'échappant de sa bouche entrouverte.

Quelques longues secondes d'agonie, elle tourne la dague comme pour s'assurer d'avoir transpercé le cœur, avant de retirer l'arme d'un coup sec, laissant alors un corps sans vie suspendu à la croix.

Elle m'offrant son plus délicieux sourire, s'en vient quérir à moi, la réponse à si elle avait ou non réussi ce test que je venais de lui faire passer. Mais je savais, qu'elle savait. Cette lueur de malice qui voyageait dans ses prunelles d'ébène me le criait.

Je me mêle à son sourire, en même temps que je laisse courir le revers de ma main droite sur sa joue en une caresse qui offenserait la douceur du vent. Bien sûr qu'elle avait réussi. Ses questions comme ses réponses, ses sortilèges, ses gestes, sa détermination, tout cela avaient été des éléments parfaits qui avaient conduit à ce moment.

- Évidemment...

Susurrement comme un baiser volé à ses lèvres posé. Il n'y avait plus que nous en âmes vivantes dans les soupirs tempétueux du lieu funeste. Le tableau était fini d'être érigé. Je la contemple, elle, Reine machiavélique de notre monde à la justice à la fois glaciale et brûlante.

Glaciale dans l'exécution, tant nous affichions une détermination hors du commun à aller au bout de nos idées, de nos actions, quoi qu'elles doivent en coûter pour les autres. Brûlante dans cette passion qui nous anime, tant nous défendions les mêmes valeurs, tant certains comportements humain nous répugnaient au plus haut point.

- Je nettoie ça et on y va Chérie...

Un clin d’œil pour elle, qui me répondit d'un signe de tête, alors que ma main stoppait cet élan de caresses doucereuses, attrapant celle de ma belle pour nous faire reculer de quelques pas. Je lui tendais mon masque pour qu'elle le garde, et je me concentrais à nouveau sur le moldu.

- Incendio !

Un feu ravageur conquit rapidement les chairs de l'homme qui s'embrasa sous une nuit hurlante. Les étoiles discutaient entre elles de notre action. Bientôt il n'en resterait que des cendres. On reste quelques instants à scruter le chant des flammes crépitantes, comme y trouvant un réconfort, une absolution, une conclusion.

Il n'y a de plus beaux choix que ceux qui naissent dans une dualité complice, là où les entrailles sont remuées à coup de frissons irraisonnés, de tremblements venus des profondeurs du cœur, de pensées et envies folles qui prennent possession de l'esprit.  Et sur ce chemin, nous étions en osmose, elle pour moi, moi pour elle, devant les fureurs du Temps. Nous.

- On y va ?

Un signe de tête de sa part, elle vient s'accrocher à mon bras. Devant le feu l'on s'épouse d'un dernier regard, d'un instant fusionnel, compris, ressenti, partagé. Un sourire étire mes lèvres à destination de mon paradis, et, je nous faisais transplaner, dans les limbes de la nuit.

The End
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Peter McKinnon, le  Lun 4 Juin - 8:50

RP so dark avec Mangemort 40
LAs mutuels échangés


Soirée banale de week-end en perspective. Bien qu'il s'y sentait mieux, Peter était de retour de Poudlard pour profiter un peu de la compagnie de sa soeur, cloitrée dans sa chambre. Revenir pour deux jour avait la particularité de faire baisser sa culpabilité grandissante à l'égard que la cracmolle, qu'il avait l'impression d'abandonner en travaillant en Ecosse. Le repas s'était déroulé dans une ambiance calme. Et, alors que Ralf, l'elfe de maison, débarrassait la table, Peter ne pouvait pas s'empêcher d'espérer que le repas du lendemain serait plus propice à la conversation. Camilia semblait se refermer de plus en plus sur elle-même. Le fait de vivre seule dans un immense manoir devait y être pour quelque chose. Portant son troisième verre de vin à ses lèvres, le sorcier poussa un soupir intérieur. Il était revenu pour sa soeur mais cette soirée s'annonçait particulièrement plate.

En face de lui, déjà la demoiselle se levait pour lui souhaiter la bonne nuit. Elle allait déjà dormir, le laissant à la triste compagnie d'un hibou et d'un elfe. Autant dire que le Professeur allait passer la soirée enfermer dans son bureau à simuler une séance de travail en tête à tête avec une bouteille de vin. Il fallait dire que le bureau de Peter comportait un canapé et une cheminée. Il allait probablement s'endormir là, d'ailleurs. Lentement, le sorcier se leva lui aussi, abandonnant à sa tâche le petit être domestique et se dirigea vers son pensoir, en passant par le grand hall, sous les ronflements de plusieurs tableaux endormis.

S'écrasant littéralement dans l'un de ses fauteuils au coin de la cheminée de son bureau, le vin dans son verre en cristal frémis et tacha légèrement le sol. Poussant un véritable soupir, cette fois, il leva sa main droite et examina le petit objet métallique ramené de si loin qui lui avait couté tellement. Quoiqu'en y repensant, il ne souhaitait pas évoquer tous ces souvenirs ce soir, et seul par dessus le marché. Il vida son verre d'une traite avant de reposer son attention sur la fenêtre. Une lueur étrange se dégageait au loin, presque masquée par le soleil couchant. Plissant les yeux, il se rapprocha pour constater le phénomène. Mais la situation de son bureau au rez-de-chaussée n'était pas optimale. Il délaissa donc son bureau pour monter à l'étage, en passant par l'escalier qui reliait le bureau à la bibliothèque. Agrippé à une nouvelle fenêtre, il put constater l'origine géographique du phénomène : le cimetière.

Ni une, ni deux, encouragé par la perspective de l'ennui profond qui l'attendait chez lui, Peter décida de sortir de son manoir, non sans récupérer sa baguette. Phaesporia à la ceinture, il dévala à toute vitesse la petite colline qui séparait sa demeure du village et s'approcha du cimetière baigné par le couché de soleil du soir qui tombait. Peut-être s'était-il imaginé des choses, mais cela valait mieux que de moisir chez lui à attendre qu'une aventure ou le sommeil ne lui tombent dessus. Au fond de lui, cependant, le sorcier n'était pas réellement convaincu qu'il s'agissait là d'un phénomène magique, voire d'un phénomène magique dangereux. Il n'avait pris avec lui aucune écharpe bouclier, ni sa cape d'invisibilité, ni aucun objet de dissimulation ou de protection. Arrivé dans le cimetière, il fit quelques pas, marqués par le bruit des graviers sous sa botte en cuir. Il y avait bien quelqu'un, devant une tombe, qui semblait lire quelque chose. Considérant la dégaine de l'inconnu, cape et masque, cela ne sentait pas bon. Essayant de s'approcher doucement, Peter finit par être assez près que pour lire l'inscription qui figurait sur la pierre tombale face à laquelle l'homme masqué se tenait : c'était celle de sa grand-mère.

Très vraisemblablement, l'enregistrement de cette information dû déclencher chez Peter une réaction qui eut pour effet de le faire repérer. Car le masque de celui qui était plus que probablement un sorcier semblait se tourner dans sa direction. Dans un sursaut tardif, Peter se jeta sur le sol pour se dérober au regard de l'inconnu en se cachant derrière une tombe. Mais le mal était fait, il était repéré. Qui donc pouvait bien être l'abruti qui avait décidé de mettre du gravier sur le sol de tous les cimetières du continent ? Adossé contre la pierre tombale, le sorcier commença à cogiter sérieusement sur les options qu'il lui restait et sur la distance qui le séparait de l'entrée du cimetière.
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Invité, le  Jeu 7 Juin - 18:00


De nouveaux traits anonymes et décédés avaient été élevés au rang de nouveau visage pour cette Ombre pédagogique. Des traits presque aussi attirants que ceux rencontrés au cimetière d’une ville Suisse, anonyme là encore. Un entêtement, une obsession qui avait poussé à tenter de recouvrer les mêmes, afin de s’en recouvrir la face, le temps de s’en ennuyé. Mais, à mesure des recherches infructueuses, augmentait la frustration et le désir de possession. Quel gâchis, vraiment. Partiellement.

En repensant à cette soirée de destruction, dans les couloirs d’Hollow, l’Ombre songe. Elle est seule, ce soir. Fait suffisamment rare pour être noté. A moins que le Maître ne soit dans les étages ou salles d’entraînement. Ne pas l’avoir cherché. Préférer sa solitude, permettant la réflexion, le ressassement des souvenirs et l’excitation de la destruction. Des sensations à fleur de pulpe, sous les couches sombres qui constituent l’habit de cet anonyme d’argile et de rhétorique. Des pulsions, à s’adonner aux affres de cette magie noire et réprimée de beaucoup, auxquels chaque membres de ce sombre groupe adhère. Quelque chose, comme une expérience que l’on aimerait réitérer, dans l’intimité de la nuit et de l’anonymat. S’adonner à ces envies typiquement humaines et destructrices. Jouer avec le danger et la puissance encore un instant, encore un moment. Etre autre, différent. S’abandonner à l’hybris, de nouveau. Se perte dans un plaisir interdit et délectable. Perde le contrôle ou avoir l’illusion de le posséder encore, alors qu’on joue double-jeu entre les frontières interdites. Outrepasser ces frontières et faire jaillir du sublime de l’horreur.

Par ce coup de furor, la décision est prise et l’Ombre, revigorée d’une nouvelle énergie expectative, d’une tension d’attente préliminaire afin de bâtir une mieux sa frustration à assouvir par l’excès, traverse à grand pas les sombres couloirs de la forteresse honnie. Courir, presque, en direction de la bibliothèque où l’on retourne les livres et étagère, sous le regard apeuré de Brutus, le serviteur dévoué de l'Ordre. Partir, finalement, le laissant ranger le désordre, en direction de la réserve où l’on parvient finalement à trouver ce que l’on cherchait : le manuscrit d’Albert l’Ancien, héritage de 87, laissé à son départ à la disposition des futurs Justes. Ne point douter un instant que feu-57 avait dû, en son temps, être friand de ce genre de manuscrit. Pour soi, être bien trop obnubilé.e par le contrôle et la possession pour ne pas se laisser séduire par la danse des marionnettes.
Mais, pourquoi ne pas s’amuser un peu, ce soir ?

Un masque est apposé sur sa figure qui se précipite en-dehors des limites de ce sanctuaire, dans un CRAC caractéristique d’un transplanage, visualisant parfaitement le lieu où l’on désirait se rendre.
Godric’s Hollow.

Village sorcier parmi les plus célèbres du fait de son histoire et lourd passé.
L’avoir choisi pour des raisons toutes autres qu’un désir archéologiques : son cimetière.

Avoir toujours eu une prédilection pour les cadavres sorciers plutôt que moldus. Comme un jouet avec plus de possibilité. Comme le fait de renvoyer l’orgueil des contemporains à sa place : six pieds sous terre. Dans la mort, nous ne sommes rien, que poussières et pourriture. Montrer cet aspect abject à ceux qui s’aveuglent dans l’ignorance. Faire jaillir de l’obscurantisme, la lumière de la Vérité en les mettant devant le fait accompli : nulle différence entre les corps et les êtres car tous sont pourris, nul n’est innocent.

Prendre le temps de choisir, à la façon d’un nanti dans un magasin de luxe. Peut-être un œnologue qui prend le temps de la dégustation. Cette tombe ? Non, plutôt celle-là. Et celle-là ?

S’arrêter, finalement, devant une bien particulière, car arborant un blason et dont la personne qui séjourne ci-dessous semble être la dernière arrivante.
Avoir les lèvres qui se courbent en un sourire ironique, alors que le patronyme, bien visible, est perçu à sa vue. Manque de rire d’ironie, mais une présence, des roulements de gravier se font distinctement entendre à son côté.

D’un réflexe vif, poussé par l’adrénaline, voici l’Ombre qui se retourne brusquement, sa baguette de bois claire serrée dans sa main gantée. Face à elle, une forme qui saute, telle un lapin, une proie, se réfugier derrière une tombe.
Une exclamation, amusée, presque cruelle. Les envies sordides pulsent contre la pulpe et irrigue le cerveau expérimental. Les pas se font lents, calculés, dans les gestes qui traduisent une volonté de prédateur. Passer devant la tombe une fois, une deuxième. S’éloigner, laisser une possibilité.

Entendre du mouvement sur le gravier, presque sentir la peur en sudation, entendre les battements de cœur désorganisés. Ce serait mentir, que de ne pas avouer apprécier le sentiment de supériorité. S’en délecter.

La proie bondit d’entre les tombes : l’on attendait sa venue. D’un geste de baguette précis, dans l’excitation de la chasse, voici un #Expelliarmus qui se jette sur le corps du sorcier, visiblement. Rajouter à la surprise, de la terreur pour la future victime de ses actions en lui entravant les mouvements par la conjuration cruelle d’un #Metalo scencio, afin de ne rien épargner à cet être un brin trop curieux pour sa propre sécurité.

Le corps sombre est parcouru d’un spasme d’excitation, alors que le livre de nécromancie repose, paisible, sur la tombe encore sacralisée d’une des doyennes de cette communauté consanguine et putrides de sang-purs. S’approcher de l’être qui se débat dans la douleur, et lui attraper, entre deux doigts gantés de noir, le faciès, en contorsionnant sa face de façon douloureuse pour contraindre sa parole, alors que la sienne, plaisante, ne cache pas sa cruelle douceur :

« - Eh bien eh bien. Mais n’est-ce pas ce cher bourgeois de McKinnon ? Le porte-drapeau de la bien-pensance contre la magie noire ? Mais que faites-vous donc dans un cimetière, à la tombée de la nuit, mon ami ? Les bonnes âmes sont tranquilles à cette heure impie. Susurrer, ensuite. A moins que vous ne soyez pas une bonne âme ? Petit cachottier que vous êtes : à vous cacher derrière votre pamphlet, comme un puritain se livrant dans le secret des couvertures à la masturbation. »

Et dans un rire, relâcher le visage aux traits enfantin, afin de récupérer la baguette échouée entre deux tombes. La placer dans la poche ample de sa robe, avant d’attraper le prisonnier par le col dans un « - Tartuffe que vous êtes. » roucoulant, tout en le traînant devant la tombe.

Bien, où en étions-nous ?

Sur le côté de la tombe, formuler un #Defodio, afin de se mettre à creuser la terre, assiéger le respect dû aux morts et aux ancêtres, profaner la tombe afin de mettre en lumière le cercueil. Faire léviter ce dernier à la lumière d’un soleil agonisant, afin de le déposer sur le sol, face à son désormais public, puis, d’ouvrir l’habitacle ou repose, dans sa tranquillité mortuaire, ce corps flasque et livide qui trouvera bientôt une nouvelle incarnation.

Reprendre en main le manuscrit, comme de rien, comme s’il n’y avait eu d’interruption, avant de se mettre à chercher une page bien particulière, en humant un air inconnu, sans début ni fin. Simplement dans l’excitation de l’instant présent.
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Peter McKinnon, le  Ven 8 Juin - 18:01

Cette fois, Peter était fait comme un rat. Ce n'était vraiment pas faute de bravoure. Qu'est-ce qui lui avait pris d'ailleurs, de sortir de sa cachette baguette à la main ? On ne lui connaissait pas ce genre d'élan de hardiesse d'habitude, à présent il comprenait pourquoi. Ni une, ni deux, il avait perdu sa baguette magique et s'était fait attraper dans un filet métallique sortit de nulle part. Certes, continuant sur sa lancée un rien bravache, il avait bien essayé de se défaire de l'intraitable entrave, mais celle-ci s'était refermée sur lui de plus belle, l'entaillant même au niveau des mains et du zygomatique gauche. S'il avait un peu plus creusé la matière des sortilèges offensifs, il ne se serait pas retrouvé dans un tel guêpier, mais c'était à l'évidence trop tard.

La seule chose qu'il avait apprise, c'était qu'il était bien en face d'un Mangemort. Masqué, le gaillard n'avait pas boudé son plaisir de l'attraper lui. Ce devait être involontaire mais le mage noir avait tout de même réussi à flatter l'ego de son prisonnier, il avait lu son livre "Magie Noire : Comment Lutter contre la corruption ?". Esquissant un sourire en coin, qui ne fit que resserrer le filet qui lui entaillait la joue, Peter vit là une lueur dans la soirée obscure qui s'annonçait. Après tout, il avait son petit amour propre, comme tout le monde.

Après un belliqueux « Tartuffe que vous êtes. », le devin se fit trainer comme un saucisson sur les graviers jusqu'à la tombe de sa grand-mère. Cette fois, plus de doute possible, il était bien tombé sur un de ces décérébrés qui voulaient du mal à sa famille depuis plus d'un siècle. C'était que la toute première McKinnon de l'histoire à s'être fait abattre par les Mangemorts se nommait Marlène et toute sa famille y était passé. De là, les ancêtres du sorcier saucissonné avaient décidé de se cacher et de fuir les démonstrations de magie trop importantes, le tout en tentant de procréer un minimum. Ce dernier détail excepté, Peter avait tenté de corriger le passé en flambant durant la grande majorité de son existence et le voilà qui faisait alors face à son destin. Ils allaient tuer là le dernier McKinnon, sur la tombe de sa grand-mère comme autel sacrificiel, c'était d'un mélodramatique ...

Sous les yeux ébahis du devin qui s'apprêtait à quitter ce monde, suite à une magistrale erreur de stratégie, voilà que son odieux tortionnaire se mettait à creuser la tombe de son aïeul. Jetant un regard à un livre ouvert non loin d'eux, Peter se demandait bien en quoi allait consister la suite des évènements. Le gars avait-il vraiment l'intention de le tuer ? Si oui, pourquoi tout ce remue-ménage ? L'homme masqué semblait suivre une série d'instructions dans son manuscrit, dont l'heure avancée de la journée dissimulait toujours le titre à Peter. En lui-même, le devin sentait monter l'effroi que la perspective rituel inconnu et interdit faisait soudain naitre chez lui.

- Mais qu'est-ce que c'est que tout ça ? Et qu'est-ce que vous me voulez ?
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Invité, le  Lun 11 Juin - 15:59


Derrière les orifices mimant un regard d’argile, parcourir de nouveau les pages de ce livre plus ou moins connu. La nécromancie est une matière si intéressante. Si pleine de libération dans la possession et le contrôle des êtres. Les morts ont une voix, simplement plus faible que les vivants. Et si l’on a le dégoût des Impardonnables sur de la chair vivante, l’on a assez peu de scrupule à désacraliser le corps des morts. Voilà pourquoi l’on observe l’état cadavérique de la grand-mère McKinnon. Sa raideur mortuaire, l’odeur de pourriture et les effets du temps sur un corps enseveli. Des mains gantées, écarter le linceul, libérant ainsi l’odeur âcre de la mort et de la décomposition à ses narines sensibles. Tousser, de dégoût, avant de reposer le livre puis d’inspecter de nouveau le corps, baguette de bois clair en main afin de tâter les détails de la pulpe sur les joues, les lèvres. Descendre sur la gorge et-…

Interruption.

Avoir le soupire pédagogique, sans daigner pour autant accorder un simulacre de regard ou d’intérêt à son désormais spectateur :

« - Je n’ai jamais coupé la langue à un être vivant. Bien trop salissant, avec toutes ces effusions de sang. Si épais. Si opaque. Nonobstant, je pourrais vous la clouer sur le cercueil de votre aïeule. »

Et après un léger « mmh » entendu, par et pour lui-même, l’Ombre repartie dans son observation. Prenant parfois la main du corps, soupesant le membre, testant la souplesse. A la façon d’un connaisseur, probablement. Avoir désormais l’habitude des morgues, car c’est là où l’on se fournit, lorsque l’on souhaite faire usage de magie noire. D’avoir le contrôle sur la mort, le temps que l’on perde soi-même le contrôle sur ses capacités, ou que l’on en arrive à la limite. Comme des shots d’excitation et d’enthousiasmes qui retombent tout aussi brusquement et lourdement, une fois la tâche accomplie, alors que l’organisme est encore parcouru de tremblements de satisfaction.

Apprécier le spectacle, alors que la lune poursuit tranquillement son ascension. Etre resté là combien de temps, avec son invité ? Qu’importe : le voici qui se rappelle à son esprit, une nouvelle fois. Principalement parce qu’une idée, toute aussi folle qu’irresponsable dans ce genre de situation vient d’émerger dans son esprit tortueux.
Un sourire sous le masque, le voici qui s’agenouille, tranquille, face au McKinnon, avant de lui déposer simplement sur les genoux le manuscrit de nécromancie d’Albert l’Ancien. Un simple #Lumos, et voilà que le titre est visible à sa vue de réfractaire.
Pour encore combien de temps.

« - Dites-moi, tendre Enfant. Avez-vous déjà effleuré la réelle puissance de la magie ? Avez-vous touché les frontières du Réel et du Fantasme, de la Vie et de la Mort, en vous livrant à vos explorations divinatoires ? Mots déliés, à la façon d’un ruban de soie rouge, venant caresser les sens, les perceptions et les convictions. Qu’osez-vous faire, dans votre petite existence bourgeoise ? Avez-vous seulement déjà été, satisfait ? »

Roulement des mots à la façon de galets, dans un courant tranquille. L’excitation, la patience, la frustration en murs pour contenir la puissance des volontés d’Eros et de Thanatos. De libérer, une fois encore, une puissance chaotique, réfrénée et dévastatrice. Avoir une pulsion de Mort, pour la Mort et y entraîner les Vivants alentours.
Car nul n’est épargné par la corruption.
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Peter McKinnon, le  Mar 12 Juin - 21:05

Peter était toujours emballé dans le filet de métal. Impuissant, il était forcé de regarder l'inconnu masqué extraire la dépouille de sa grand-mère. La pauvre dame, elle n'avait jamais imaginé ou même mérité qu'il puisse être fait de telles atrocités à ses restes. Certes, le sorcier n'avait jamais eu de rapports particulièrement délicats avec cette vieille sorcière qui avait mené la vie dure à sa petite-fille sous prétexte qu'elle était cracmolle. Mais toutes ces brimades qu'elle avait fait endurer à Camilia et au père de Peter, qui avait eu le malheur d'épouser une moldue, ne valait pas ce traitement, qui arrachait une petite larme au sorcier.

C'était d'autant plus dur d'assister à cela que le Mangemort lui avait fait comprendre en des termes on ne pouvait plus clair qu'il allait devoir se taire. Pour ce sorcier adepte de la magie noire, il aurait été facile d'user sur son prisonnier d'un sortilège de Bloclangue, mais le vrai pouvoir était celui que l'on exerçait sans baguette magique. Et pouvoir tenir un homme au silence de cette façon était l'expression du plus pur des pouvoirs. Cela n'avait que plus d'impact sur la psychologie du sorcier qui, totalement brisé, écrasait une petite larme en pensant à la douceur de ses draps qui l'attendaient à à peine quelques encablures du cimetière.

Voilà que soudainement, le maitre des ombres se plaisait à faire jouer la lumière au bout de sa baguette magique. Pour les adeptes de l'obscurité, générer la lumière ne se faisait jamais gratuitement. Etait-ce la putréfaction avancée du corps de son aïeul qu'il tenait à lui montrer avec tant d'insistance ? Aussitôt après la lumière, arriva un manuscrit dont le titre évoquait évidemment quelque chose au Professeur, auteur d'un traité sur les forces occultes. Alors que l'homme masqué poursuivait dans son délire paranoïaque, Peter levait un regard implorant vers son tortionnaire. Il avait encore essayé de se défaire de ses liens. Ses vêtements étaient parcourus de coupures et perlés de petites tâches de sang. Il commençait à savoir ce que l'on attendait lui. Il n'avait plus la force de lutter.

- Ca suffit, libérez-moi.
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Invité, le  Mer 20 Juin - 16:40


Avoir dans la vision périphérique, la contemplation de l’impuissance et de la faiblesse évidente de l’invité non désiré. Sous le masque d’argile, le sourire s’étire, tranquille, sans aller au-delà du professionnalisme exigeant dont l’on se pare afin de pouvoir exercer la magie noire. Magie si gourmande, si dangereuse, si capricieuse… Les pulsions de contrôle sont rarement satisfaites, lorsque l’on est partisan de ce genre de pratique. Et c’est en cela, que se cristallise l’excitation : contrôler ce qui ne peut l’être ou, du moins, avoir l’illusion du contrôle si vive et tenace, que l’on finit par se persuader soi-même que l’on est en contrôle de la situation, de ses pulsions et des implications de cette magie si vorace.

L’autre ne semblait pas comprendre, pas encore.
Il vacille mais ne chancèle. Les barrières ont des failles mais il faudra encore attendre, avant que le mur ne se brise et ne s’abolisse.
Il y a, en répercussion, en écho du masque mortuaire d’argile, un gloussement, quelque chose de moqueur, presque volatile face à l’ordonnance de cet être bourgeois, tentant de conserver sa dignité. Pitoyable. Ne comprend-t-il pas qu’il n’est rien en ces lieux, mais que l’occasion lui est donné d’être plus ?

Un « tsk tsk tsk » autoritaire et maternaliste (à défaut de paternaliste), s’échappe des fissures du Masque.

« - Etes-vous seulement digne, d’être libéré, de recevoir le Pardon ? »

Il ne l’était pas, pas encore.
Mais chacun pouvait y concourir.

Tirer légèrement sur les chaînes qui l’entravent, accentuant la douleur dans une simple manifestation sadique et précise, presque chirurgical, de son contrôle de la situation, avant de se détourner, de s’avancer en direction du cercueil, tout en restant à vue de l’autre sorcier. Tout en lui permettant de pouvoir être, ce soir, témoin de la vraie magie. De la puissance indécente qui s’échappe des organismes par l’intermédiaire de l’organique et du végétal. Quelque chose de contenu dans l’air, électrique, relevant de la friction des atomes, peut-être, ou est-ce encore plus transcendantal ?

« - Vous allez commencer à Croire. »

Et incanter, au fur et à mesure, tandis que le livre de l’Albert est abandonné à cette page si particulière, le sort fatidique, déjà récité, déjà manipulé. Le #Mortuis Resurgunt Oboediunt Me qui s’écoule d’entre les lèvres concentrées, de cette puissance magique contenue dont les valves sont ouvertes uniquement dans l’exercice du contrôle d’autrui, de ce contrôle sur cadavre qui, petit à petit, sous les filaments de sortilège, commence à s’animer. Tout d’abord, la jointure des doigts qui craque, des orteils ensuite, et petit à petit, les yeux qui clignent, la tête qui se tourne d’un côté, puis de l’autre, avant que le buste ne se soulève, appuyé par les deux mains, paumes à plat sur le bois. Petit à petit, le cadavre de l’ancêtre se met en mouvement, sous la concentration et la volonté de l’Ombre, jusqu’à ce que la macchabée soit assise, dans le cercueil, la tête tournée vers son petit-fils, la bouche entrouverte, comme pour l’alpaguer. Les morts ont une voix, oui. Simplement plus faible que les vivants qui écrasent tout. Cycle de l’Evolution et de la primauté des êtres encore parcourus des flux vitaux.

Suite à la démonstration, rompre le sort, laissant le cadavre de nouveau dans cette position statique. Les fils de la marionnette sont coupés, l’excitation est à fleur de peau, en une mince couche de sueur entre les vêtements, le masque et la pulpe même. Il y a cet arrêt, contrôlé, alors qu’on le peut encore. Il y a la cupidité, qui fait que l’on en veut encore et toujours plus. Cette gourmandise de l’ego, ces caprices d’enfant qui tient le contrôle par l’autorité totale et singulière. Quelque chose d’électrifiant qui s’en réchappe, comme si ranimer des morts provoquait des pulsions de vie, comme si la pratique d’une magie puisant dans les ressources les plus sombres, les plus morbides et les plus dangereuses de la magie permettait de créer des impulsions de plaisir sensible.

Une démonstration de contrôle et de pouvoir, pur.
Et à peine la voici terminée, que l’on en demande encore plus, plus fort, plus longtemps. Se dire qu’on en a les capacités, la force, la volonté. Qu’on ne se laissera pas entraîner, qu’on ne perdra pas le contrôle. Après tout, l’exercice a déjà été réalisé. Est-ce le fait d’être observé qui lui donne de la pudeur ?

Avoir, entre deux reprises de souffle, un rire entrecoupé qui s’échappe, de la satisfaction qui roule dans le palais, se perd dans la salive que l’on avale, pour reprendre des goulées d’air nocturne de cimetière.
Quel mélodrame !
Vanille Fleury
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Vanille Fleury, le  Mer 31 Oct - 22:02



Pv Maryette

Il fait moche.
Mais alors d'un moche vraiment moche. Le genre presque matériel, une épaisse laideur qui vient se coller à votre peau jusqu'à vous faire ressembler à une momie. Et ça, au beau milieu d'un cimetière, c'est glauque. Je suis toute seule, si j'avais été moldue j'aurais pu me rassurer en me disant que les sorcière, les vampires, les fantômes ou même les géants ça n'existaient pas mais je n'ai pas l'impression d'avoir beaucoup de chance en ce moment.

Il y a des tombes ici, je soupire. Joyeux Halloween Ellana ! J'ai raté mon transplanage et ça c'est vraiment la honte, j'ai l'impression d'être redevenue une débutante lorsque je m'entrainais encore dans le jardin d'Amy. Ma chère sœur dont je n'ai plus de nouvelle me manque terriblement, peut-être est-elle morte à l'heure qu'il est ? Je serre les dents. Dans le coin, là bas, il y a une tombe anonyme dénué de tout bouquet. Je grimace. Ni vu, ni connu, j't'embrouille, je pique une fleur sur la tombe d'à côté avant de la poser sur la sépulture vide. Amy… Dis moi que tu es en vie...

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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Gaëlle Panyella, le  Mer 31 Oct - 22:14

gloups hihihihi
Il y avait cette bouteille sur le bord de la route et malgré les deux lois fondamentales qui disent que : primo, il ne faut pas boire ce que l'on trouve n'importe où parce que qui sait si ce n'est pas les besoins d'un individu bourré ; deuxio, l'alcool c'est mal, je m'en suis emparée. Et j'ai bu. Et oui, heureusement, ce n'était pas de la pisse. Me voilà donc en position assez fâcheuse, parce que c'est le jour d'Halloween et que je n'ai pas de déguisement. Quelle drôle d'idiote je fais là, à déambuler dans un cimetière sans avoir de quoi me parer. J'me sens un peu bête maintenant.

Hihihihi
Je sais
Faisons apparaître un drap !
La bidibidabidibou c'est de la bonne magie à tous les coups
On le visualise
et hop ! c'est dans la poche !

Le voilà au-dessus de ma tête, c'est bien, j'ai un costume, je suis parée pour l'aventure. Il ne reste plus qu'à trouver une victime. Le spectre s'avance, encore, ENCORE, vers la silhouette aperçue pas loin entre deux instants de visions précaires. Bouhouhouhouh
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Vanille Fleury, le  Mer 31 Oct - 22:20




J'avais jamais fêté Halloween, le capitalisme américain c'était très peu pour moi de toute façon. Mais j'aimais beaucoup la manière dont les professeur de Poudlard illuminaient la grande salle pour cette occasion qui semblait si spéciale. Au final, ce n'était pas vraiment ma faute si je ne parvenais à apprécier cette tradition banale, il fallait dire que j'avais eu une enfance plutôt bancale.
Et tout à mon chagrin dans ce cimetière on ne peut moins accueillant, je n'étais pas vraiment prête à recevoir la moindre visite, encore moins celle d'un faux enfant sous un vulgaire déguisement.

Bouhouhouhouh
AAAAAAAAAAAAAAAAH
Ok. Pitoyable cela…

J'hurlais dans la nuit avant de tirer d'un coup sec la couverture de celle ou de celui qui avait oser me faire presque mouiller le fond de ma culotte. Je reconnu bien vite son visage. T-TOI ?!

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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Gaëlle Panyella, le  Mer 31 Oct - 22:29

Satisfaction sans pareil lorsque ma première victime hurle à la mort en me voyant apparaître d'entre les morts - justement. J'esquisse un sourire sous ma cape d'invisibilité précaire. C'est qu'il y en a de la ressource dans la petite tête d'une Mary bourrée ! Malheureusement, l'amusement est de courte durée, l'individu en face m'enlève mon drap troué. Je ne suis plus un fantôme, mais un spectre. D'accord, on fera avec. Bouhouhouhou, il est hors de questions d'abandonner maintenant ! Je peux faire onduler mes bras, mes jambes, à droite, à gauche, presque en transe. Oui, moi, quelle bête question. Je suis le monstre de la nuit, je ne ferai de mal à persoooonne bon, trouvons une condition maintenant.... Je sais ! Qui m'offrira un câlinnnn. Parfait ! Parce que il faut se le dire que je vois un peu flou, que mon corps est de la guimauve, et qu'un câlin dans un cimetière, ça peut toujours faire du bien.

Vanille Fleury
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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Vanille Fleury, le  Jeu 1 Nov - 10:14




J'hésite sincèrement entre l'envie de m'enfuir en courant le plus rapidement possible ou celle de dégueuler sur place. l'être me dégoute au plus haut point - que vais-je donc bien pouvoir faire d'elle ? Son haleine empeste l'alcool, c'est immonde, je me bouche le nez sans plus de cérémonie. Quel manque de classe !

Bouhouhouhou
Je recule d'un pas.

Je suis le monstre de la nuit, je ne ferai de mal à persoooonne
Qui m'offrira un câlinnnn


Je me retiens presque d'éclater de rire. Ma main par toute seule dans sa direction pour garnir sa joue d'un soufflet monumental. Un câlin à cette folle ? Mais pour qui se prend t'elle au juste ? Il est pas marqué free hug sur mon t-shirt à ce que je sache ! Je sais bien que j'ai tendance à perdre des baisers un peu trop facilement mais là c'est trop. Nan mais t'as cru quoi ?! Dégage spectre de pacotille à la noix ! Je croise les bras pour bien montrer qu'il n'y a aucune issue à mes propos. Tu fais même pas peur !

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Re: Cimetière de Godric's Hollow
Gaëlle Panyella, le  Jeu 1 Nov - 10:24

D'abord il y a eu un coup sur ma joue et j'ai eu très mal alors j'ai tiré la langue.
Puis...
Mes poings sont crispés. Très crispés. Croiser ses bras c'est signe de renfermement. Je suis pas prête d'avoir un câlin moi. Une moue boudeuse prend place à défaut de celle de l'effrayante. Quelle victime nulle. Une pacotille à la noix, j'vais lui en donner moi des noix ! Mais euh, je sais pas faire ça je crois. Par contre je peux lui donner une fleur ! C'est effrayant ça non dans un cimetière ? La baguette pointée vers ma propre tête, #Herbifors, de quoi transformer mes pauvre cheveux en un  beau bouquet de pétales envolées. J'arrache l'une des douce fleurs - aïe - puis la tend au flou qui ne veut manifestement pas jouer le jeu. Pour toi ! Un monstre qui devient gentil ça fait peur aussi non ? Il manque encore quelque chose : Bouhouhou et voilà, avec ça, elle va peut-être me prendre au sérieux maintenant !
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