Cimetière de Godric's Hollow

D'abord il y a eu un coup sur ma joue et j'ai eu très mal alors j'ai tiré la langue.
Puis...
Mes poings sont crispés. Très crispés. Croiser ses bras c'est signe de renfermement. Je suis pas prête d'avoir un câlin moi. Une moue boudeuse prend place à défaut de celle de l'effrayante. Quelle victime nulle. Une pacotille à la noix, j'vais lui en donner moi des noix ! Mais euh, je sais pas faire ça je crois. Par contre je peux lui donner une fleur ! C'est effrayant ça non dans un cimetière ? La baguette pointée vers ma propre tête, #Herbifors, de quoi transformer mes pauvre cheveux en un beau bouquet de pétales envolées. J'arrache l'une des douce fleurs - aïe - puis la tend au flou qui ne veut manifestement pas jouer le jeu. Pour toi ! Un monstre qui devient gentil ça fait peur aussi non ? Il manque encore quelque chose : Bouhouhou et voilà, avec ça, elle va peut-être me prendre au sérieux maintenant !

L'autre n'a même pas l'air de s'énerver, c'est un peu pénible ce genre de gens en mode bouddha zen et tout quand moi je suis toute seule à m'énerver dans ma petite tête qui fume, qui fume encore et encore comme un pompier et va finir par exploser. Boum. J'verrais moins la maligne mes des morceaux de cervelles éclatés partout autour de moi, remarque que j'aurais l'air plus effrayante, peut-être que ça m'aidera à faire dégager l'indésirable numéro un de la soirée.

Celle-ci - qui soit dit en passant à changer ses cheveux en fleurs sans que je ne trouve la moindre logique à ce geste - m'en tend une comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Pour toi ! Ouais, carrément flippant, si on dit des personnes folles qu'elle ont un grain alors la tête de celle là c'est un sac remplis de grains. Et j'exagère pas ! - enfin si peut-être un peu.
Nan, j'en veux pas, elle est surement empoisonnée !
Bouhouhou
Et cesses avec ça, c'est bizarre !

Comme si cette situation avait quoique ce soit de normal...

Alors là,
c'est encore un autre type de pompon
Et c'en est un sacré, de pompon. De ceux tâchés de sang parce que quelqu'un vient d'assommer un pauvre passant avec. Ma tête en ce moment est donc à l'effigie de ce pauvre objet. C'est toi qui est empoisonnée, à pas vouloir t'emparer de l'esprit d'Halloween ! Mes yeux se font petits, tout petits, j'ai même envie de la - non Mary - j'ai même envie de ne plus lui faire de câlin. C'est dire dans quel état elle m'a mise ! En plus elle veut m'interdire de m'amuser, c'est vraiment n'importe quoi. Sssssssss Ssssssss peut-être que ce bruit lui conviendra mieux à cette rabat-joie ! Et puis, tant qu'à faire, j'essaie de lui glisser une fleur derrière son oreille. J'aimerais bien que ça fonctionne. Parce que si elle pense vraiment qu'elle est empoisonnée, elle partira peut-être en courant et ce sera gagné ! Je la vois déjà prendre ses jambes à son coup, quelle douce image ce sera !

Bon, je crois que cette fois ça y est, j'ai un peu réussit à la faire sortir de son état de zenitude. C'est stupide mais je n'en suis pas peu fière, je lui souris avec toutes mes dents - ce qui a soit disant un côté un peu effrayant. Bien fait pour toi ! T'avais qu'à t'énerver un peu plus, j'en ai marre moi des gens pas frustrés, tous le monde devrait être complétement déchiré et surtout le jour des morts, je la laisserais pas salir ce cimetière avec ses draps périmés et ses cheveux en tiges immondes.

Elle tente de mettre une fleur moche qui ressemble même pas à Flori derrière mon oreille et je la chasse d'une pichenette. va falloir qu'elle arrête avec ses fleurs toxiques nulos.
Tu peux pas faire sssss parce que c'est moi le serpent déjà ! En plus évidement que je suis empoisonnée, j'ai du venin dans les crochets MOI. Ah ouais, totalement la classe ça, d'ailleurs j'étais toute fière en lui annonçant. Et toi t'as quoi hein ? Héhé, bah rien, t'es juste un poussin !

Et
m*rde.

Non pas que cela m'amuse de paraître pour la pire des créature censée être monstrueuse, mais quand même. Ma tentative de fleur ne s'avère pas très concluante ce qui ne m'amuse pas du tout. Mais si elle est un serpent, je fais quoi moi maintenant ? Je n'ai plus trop d'arguments. Si elle a du venin et qu'elle finit par se prendre pour un vampire et qu'elle me mort et que je meurs. Je serai morte ! Elle ne comprend pas le principe du faux, non, elle n'en saisit pas les coutures ! Ce n'est vraiment pas juste. Tu sais quoi ? T'es juste toute nulle en terme d'Halloween. Bon la voix tremblait un peu, mais l'intention y était. Je vais voir ailleurs si tu n'y es pas ! Et j'attrape mon drap, le remet sur ma petite tête et puis part dans la direction opposée, d'abord en marchant et puis en courant, tant pis pour la fierté.

Il ne me reste plus qu'à chercher une autre victime, un bambin à qui je pourrais faire peur
en cette douce nuit de terreur

fin du rp

LA de Velux
PV avec Guétenoc Ursion

D'Exhumer

L'air craque.
Elle lâche sa main. Étrangement douce.
L'air craque encore.

Bise humide sur sa joue.
Elle remonte son manteau.
Le cimetière est vide à cette heure de la presque nuit.
Lumières alentours. Échos des familles qui se retrouvent.

D'une famille qu'elle retrouve.
Du bout de baguette, elle cherche. Un nom. Une lettre, plusieurs qui forment ce qu'elle appelait si peu de fois maman.

Elena. Elena Jugson. Ce nom qui transperce la chaire de l'intérieur.
D'une famille qu'elle voulait tant connaître, d'une nausée qui la suit depuis cette nuit en haut de la tour.
Où il lui a dit. Pour son sang. Tâché. De haine. Et d'Histoire. Marqué dans les mémoires. Et la sienne.

Ce sang qui a prit place dans ses veines, révélé à la lueur des mots.
L'avait-elle toujours portée en elle ?
Elena l'avait-elle aussi ?
Porte-t-on la haine des nos ancêtres ?
De sang en sang ?

Tandis qu'elle avance, s'enfonçant parmi les tombes, elle repense au caveau familial. Celui où Elena n'a pu être inhumée.
Pour faute d'amour.
Celui où elle ne sera jamais.
Par faute de sang.

La température chutait, malgré la saison naissante, prometteuse d'espoir de jours meilleurs. Était-ce la saison qui voulait cela ou cette sensation était-elle inhérente à tout être humain qui foulait de son pied le sol consacré d'un cimetière ? Il se sourit à lui-même et gratta sa barbe de quelques jours. D'aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir, il avait toujours eu ce genre de questionnements et de pensées parasites qui n'avaient, que trop souvent, aucun rapport avec la scène, ou l'action qu'il s’apprêtait à effectuer. Il n'était point venu à Godric's Hollow pour des questions météorologiques ou spirituelles...

Loin de là... Si loin...

Quoique... Oui. Quoique.

Il avait parcourut les rues de la bourgade, affectant une nonchalance qu'il ressentait véritablement tout bien considéré. Son projet était critiquable à souhait. Immoralité. Blasphème. SORCIER ! AU BUCHER !!! Quelle ironie... Il avait franchit les grilles du cimetière avec un lourd bâton en bois à l'épaule, tel un touriste en randonnée. Cet outil pesant n'était pas anodin car le Chevalier y avait utiliser un sortilège de camouflage. Que voulait-il cacher ? Même sa Génitrice, en son for intérieur, n'aurait pu en piper mots. Pas même la Dame, malgré Son Omniscience.

Alors que les ténèbres s'épaississaient et qu'il vagabondait en ces terres bénies, il notait mentalement les emplacements et les noms inscrits sur les pierres mortuaires. Il déambulait, certain d'être seul. Hélas, combien de fois hélas, Dame Fortuna en avait décidé autrement. Une silhouette se découpait parmi les tombes. Il soupira et s'en approcha. Qui donc était venu rendre hommage à ses défunts ? De quel maléfice devrait-il faire usage pour profiter solitairement de la quiétude ?

Elle ne devait plus être très loin. Les dates se rapprochaient, elle tomberait bientôt sur ce nom.
Le nom de sa mère lui avait longtemps semblé rassurant... Murmuré tendrement par les lèvres amoureuses de son père.
L'avantage d'un amour mort jeune est qu'il reste immaculé. Propre. Luisant. Clair. Comme son tendre Edward, qu'elle n'oublierait pas...
Jamais.
Son père n'avait pas oublié. Il avait omis. Ils avaient tous omis.
Même son grand-père, au plus près de la mort ne lui a rien dit.

Une amertume méconnue pris place dans la gorge de la jeune femme alors qu'elle lisait enfin les lettres tant recherchées.
Elena était là.
Gisante. Dans son secret.
L'amertume envahissait à présence sa gorge, sa mâchoire. La serrant. Longuement.
Et si elle n'avait pas été sorcière ?
Si elle avait été simple moldue ? Il ne lui aurait jamais soufflé mot de ce qui faisait de sa mère, sa mère ? De ce qui a fait de ses parents un couple. Unis contre vents et marrés ? Contre la haine et la peur.
La haine.

Immaculée.

Ils n'en ont rien dit alors même qu'elle était sorcière.
Si Jace n'avait pas été là...
Combien de temps allaient-ils lui mentir ?
La regarder dans les yeux.

Doucement, sensiblement. Tremblante. Elle avança sa main de la pierre froide.
Au contact du marbre, un éclat traversa Lorelaï, parcourant son bras jusqu'au sommet de sa tête.
Dissipant de lumière chaude l'amertume qui avait pris place.
Libérant des larmes qu'elle ne retenait même pas.

D'un mouvement las elle toucha de son front la pierre qui lui répondit.
Chauffant l'espace entre la terre et la peau de la jeune femme.

HRP:

Il s'était arrêté à l'ombre d'une tombe, observant aussi discrètement que possible la femme qui semblait faire face à son passé. Il ne pouvait de toute façon en être autrement dans un tel lieu. Le froid sembla s'intensifier et il serra les mâchoires. Lui qui désirait en finir au plus vite avec ses noirs desseins devina qu'il devrait sans doute les remettre à plus tard. A moins de s'approcher furtivement de la silhouette et de l'estourbir d'un coup de son bâton, il ne voyait pas comment perpétrer son crime en toute tranquillité.

Guéthenoc continua à l'observer, toujours silencieux et ne voulant pas révéler sa présence. Le poids du morceau de bois commençait à peser sur son épaule. Il s'en débarrassa en la posant au pied de la pierre tombale qui le camouflait. Il fit rouler ses épaules, pour les détendre, et d'un léger mouvement du cou, il fit craquer ses cervicales. Il se reprocha instantanément son geste, de crainte qu'il ne le trahisse, lui et sa présence, à l'oreille de cet autre visiteur inopportun.

Il avisa le silence et l'épaisseur balbutiante de la nuit. Il ne remarqua le mutisme de l'air que lorsqu'il fut percé par la complainte éperdue de l'Autre. Ce son emplit de sentiments lugubres le fit sourciller. Il n'était pas étranger à ces émotions dont il était le témoin malgré lui. Pris par quelques souvenirs, il releva sa capuche sur sa tête apposant sur son visage un masque de pudeur, un mur entre lui et l'individu, qui ne tarda pas à s'affaler contre la pierre, en un bruit de tissus.

Mû par on ne sait quel instinct, ou quelle folie, il fit un pas. Un premier. Rapidement suivi par un second, puis un troisième. Il ignorait pourquoi il s'avançait vers cette scène qui, après tout, ne le concernait en rien. La peine ainsi mise à nue devant lui faisait écho à la sienne. Son esprit vogua vers un autre lieu, verdoyant et luxuriant, là où il avait entreposé ses restes. Il poussa un soupire résigné et raccourcit la distance qui le séparait de l'étranger.

Il s'accroupit et attendit.

Qu'attendait-il de toute façon ? D'être lui aussi découvert en cette posture par une tierce personne ? Il haussa les épaules et attendit.

LA mutuel pour tout le RP.

Then one by one the stars would all go out,
Then you and I would simply fly away

Ses larmes nues cognant la pierre froide.
Elle se mordait l'intérieur de la lèvre.
Espérant arrêter le flot qui ne cessait de s'étendre.
Arrosant la mort.
D'amour, de peur et d'abandon.

D'envie, de frustration. De colère.
Et d'injustice.
D'avoir grandit sans celle. Sans les bras. La douceur. Les longs cheveux blonds qu'elle reconnaissait des photos quand elle se regardait dans la glace.
On disait qu'elle avait les doigts de sa mère, longs, froids. « Comme ceux d'une sorcière » riaient ses camarades d'école.

Sorcière.

Ce mot aurait eu un tel autre sens.
S'il n'y avait eu le secret.
Et la mort.
Et les questions.

Dans un silence, entre deux larmes.
Passant ses mains sur ses paupières fatiguées d'avoir senti.
Elle relève la tête et se redresse quelque peu, perdant son regard dans la pierre noirci par la nuit.
C'est alors qu'elle comprend cette présence, à ses côtés.
Ni inquiétante, ni étrange. Simple.
Qui résonne.
Qui n'attend ni ne demande.
Simple présence qu'elle reconnait. Connue et différente.
Un sourire calme traverse son visage, tandis qu'elle se rapproche pour profiter de la chaleur.
Posant doucement son front contre le tissu d'un chevalier en jaque.

Traduction: